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Ensemble des organes qui permettent à l’organisme de recevoir les informations du milieu qui
l’entoure à l’aide de différents sens que sont : la vue, l’ouie, l’odorat, le gout et le toucher.
Ils constituent ainsi, des extensions spécialisées du système nerveux. Ils contiennent des neurones
sensoriels spécifiques qui conduisent les influx jusqu’à l’encéphale selon les stimuli
I. L’ORGANE DE L’OLFACTION
Cet appareil capte les odeurs et transmet l’information olfactive aux centres nerveux.
1. La cavité nasale
Cavité médiane de la face, anfractueuse et étroite. Le septum nasal la divise en 2 fosses nasales.
Chaque fosse nasale présente une paroi médiale, une paroi latérale, un toit et un plancher. La
muqueuse olfactive, constituée d’une zone sensorielle appelée tâche olfactive est située sur la partie
haute de la paroi latérale, au-dessus du cornet nasal supérieur.
Sensoriels purs, les nerfs olfactifs partent de la muqueuse nasale. Ils sont au niveau de la lame
criblée de l’éthmoïde, à l’étage antérieur de la base du crâne. La muqueuse présente les cellules
réceptrices olfactives (de Schultz) bipolaires dont les axones se rejoignent pour former les nerfs
olfactifs sous la forme de 12 à 20 rameaux qui traversent la lame criblée de l’éthmoïde. Ces nerfs
olfactifs gagnent le bulbe olfactif qui se continue par le tractus olfactif. Ce dernier bifurque en : strie
latérale qui gagne l’uncus de l’hippocampe, strie médiale qui va au lobe frontal (rhinencéphale),
strie grise vers l’espace perforé antérieur.
3. le centre olfactif
- Les papilles circumvallées : portent sur la face interne de leur vallée des
bourgeons du goût (organe sensoriel du goût) ;
- Les papilles fongiformes : sur les 2 tiers de la langue, portent aussi des bourgeons
du goût ;
- Les papilles filiformes : les plus nombreuses, elles sont sensitives.
2. Les voies de la gustation
Le nerf lingual : branche terminale sensitive du nerf mandibulaire (V3). Il se termine sous la
muqueuse linguale.
Le nerf intermédiaire (VII bis) : sensoriel gustatif en avant du « V » lingual. Il est d’abord associé
au nerf lingual avant de le quitter pour gagner le nerf lingual.
1. Le bulbe oculaire
Occupe le 1/5 antérieur du globe oculaire. Elle est transparente et fibreuse, raccordée en arrière à la
sclère en arrière par le limbe sclèro-cornéen. C’est un dioptre cornéen qui fait converger le faisceau
lumineux sur la rétine. Les irrégularités de sa courbure sont responsables d’astigmatisme.
- La sclère
Elle limite le contenu bulbaire et occupe les 4/5 postérieurs du bulbe oculaire. Elle s’étend u limbe
sclèro-cornéen au pôle postérieur en arrière. Elle donne insertion aux tendons des muscles
oculaires.
- L’uvée
*L’iris : partie antérieure. C’est un diaphragme vertical et circulaire, situé en avant du cristallin. Il
présente un orifice qui est la pupille limité par 2 muscles qui sont le muscle sphincter de la pupille
et le muscle dilatateur de la pupille. Sa couleur est bleue à brun. L’iris permet d’adapter l’entrée des
rayons lumineux dans le bulbe au niveau de la luminosité. Le parasympathique du III entraîne sa
fermeture : c’est la myosis. Le sympathique, par le centre cervico-thoracique entraîne son
ouverture : c’est la mydriase.
* Le corps ciliaire
Anneau appartenant à l’uvée, situé entre la choroïde et l’iris, constitué du muscle ciliaire et du
procès ciliaires. Le muscle ciliaire intervient dans les phénomènes d’accommodation tandis que les
procès ciliaires sécrètent l’humeur aqueuse.
*La choroïde
Membrane vasculaire de l’uvée, située entre la sclère et la rétine et qui tapisse les 2/3 postérieurs
du bulbe.
- La rétine
Tunique interne du segment postérieur du bulbe. Elle présente plusieurs couches de cellules
sensorielles qui sont de dehors en dedans : l’épithélium pigmentaire, les cellules photoréceptrices
(rétines et batonnets) la couche ganglionnaire, la couche de fibres optiques et la membrane
limitante interne. La rétine est centrée par la macula (zone de vision précise).
- Le cristallin
Lentille biconcave, transparente, avasculaire qui appartient aux milieux transparents du bulbe
oculaire. Il est situé en arrière de l’iris et en avant du corps vitré. Il présente une face antérieure et
une face postérieure réunies par l’équateur. La face postérieure est plus bombée. Il est fixé par le
ligament suspenseur du cristallin (zone ciliaire) et le muscle ciliaire. Il a un pouvoir
d’accommodation par sa plasticité et autorise la focalisation des faisceaux lumineux sur la rétine.
- Le corps vitré
Substance gélatineuse transparente qui remplit la cavité du bulbe oculaire. Il est situé en arrière du
cristallin et en avant de la rétine. Il est avasculaire.
- La conjonctive
Muqueuse transparente qui tapisse la face interne des paupières et la partie antérieure de la sclère.
Elle permet le glissement des paupières sur le globe oculaire et protège contre le milieu extérieur.
- Les muscles
Un élévateur de la paupière.
Tous ces muscles sauf l’oblique inférieur s’insèrent à l’apex orbitaire par un cône musculaire qui
s’insère sur la sclère en arrière du bulbe.
- L’appareil lacrymal
L’artère ophtalmique, branche de l’artère carotide interne qui donne l’artère centrale de la rétine.
4. Le nerf optique
Nerf sensoriel de la vision, 2ème paire de nerf crânien. Il est constitué par les axones des cellules
ganglionnaires de la rétine qui se réunissent au niveau du disque optique. Il naît à la face postérieur
du globe oculaire, traverse l’orbite puis le canal optique et se termine à l’étage moyen de la base du
crâne. Il est constitué de 3 types de fibres : maculaires, temporales, nasales. L’anastomose entre les
2 nerfs optiques forme le nerf optique.
Les 2 faisceaux de fibres nasales croisent au niveau du chiasma optique. Les 2 faisceaux de fibres
temporales poursuivent un trajet ipsilatéral. Les fibres maculaires suivent les 2 types de trajet. Au-
delà du chiasma, les voies optiques prennent le nom de tractus optique ; puis après un relais dans
les corps géniculés latéraux, elles deviennent les radiations optiques qui gagnent le cortex occipital
dans le sillon calcarin.
1. L’oreille externe.
Elle présente :
Elle est constituée de cavités : les labyrinthes osseux et membraneux et le méat acoustique interne.
Le labyrinthe osseux comprend la cochlée, le vestibule et les canaux semi-circulaires et contient le
labyrinthe membraneux. Entre les 2 labyrinthes se trouve un l’espace périlymphatique contenant un
liquide appelé périlymphe.
❖ Labyrinthes osseux et membraneux
Le labyrinthe osseux est une cavité osseuse de l’oreille interne, creusée dans la partie pétreuse de
l’os temporal. Le labyrinthe osseux antérieur est constitué de la cochlée, le labyrinthe osseux
postérieur est constitué du vestibule et des 3 canaux semi-circulaires s’insérant sur le vestibule. Le
labyrinthe osseux contient le labyrinthe membraneux qui sert de support pour les fonctions de
l’audition et de l’équilibre.
La cochlée est une cavité osseuse en forme de canal spiral de 2 tours ¾ s’enroulant autour de son
axe. Elle contient la cochlée membraneuse, ou conduit cochléaire, qui appartient au labyrinthe
membraneux (rempli d’endolymphe) et porte l’organe spiral, organe de l’audition. Le conduit
cochléaire membraneux divise le labyrinthe osseux en 2 rampes latérales : une rampe vestibulaire
monte depuis le vestibule et rejoint, à l’apex de la cochlée, une rampe tympanique qui descend pour
rejoindre la fenêtre de la cochlée. Ces rampes sont remplies de périlymphe. L’ensemble a une forme
de cône.
La fonction d’audition
Les vibrations du stapes sur la fenêtre du vestibule osseux (fenêtre ovale) créent des ondes de
pression qui se propagent dans la périlymphe (incompresssible) de la rampe vestibulaire
(montante) jusqu’à l’apex de la cochlée puis la rampe tympanique (descendante) et enfin la fenêtre
de la cochlée ou (fenêtre ronde) : une partie des ondes est ainsi dissipée dans la cavité tympanique.
Une autre partie, à l’origine de la réception des sons, est transmise, au sein de la cochlée, depuis la
rampe vestibulaire vers le conduit cochléaire, ce qui provoque des mouvements de la membrane
basilaire qui porte l’organe spiral de l’audition. Les cellules ciliées de celui-ci convertissent ces
mouvements en influx nerveux.
La base du cône est percée pour laisser le passage antérieur des fibres nerveuses de la racine
cochléaire du nerf vestibulo-cochléaire vers le méat acoustique interne.
Le vestibule membraneux comprend l’utricule, le saccule et les canaux semi circulaire. Les canaux
semi-circulaires ont une cavité osseuse individualisée.
Les canaux semi-circulaires sont formés de trois canaux osseux (latéral, antérieur, postérieur) en
forme d’anneaux incomplets appartenant au labyrinthe osseux postérieur. Ils sont orientés dans les
3 plans de l’espace, perpendiculaires entre eux.
La fonction d’équilibration
L’épithélium du saccule et de l’utricule est recouvert d’une membrane portant des otocinies
(otolithes), cristaux de carbonate de calcium qui, lors des déplacements, entraînent les cils des
cellules sensorielles. Le saccule et l’utricule permettent l’analyse de la statique par l’évaluation des
accélérations linéaires. Au niveau de leurs ampoules, les canaux semi-circulaires contiennent les
organes sensoriels qui mesurent les accélérations angulaires, par les mouvements des cils des
cellules sensorielles
Le méat acoustique interne est un canal osseux de la partie pétreuse de l’os temporal faisant suite à
l’oreille interne. Il contient le nerf facial, le nerf intermédiaire, et le vestibulo-cochléaire.
4. Le nerf vestibulo-cochléaire
➢ L’origine du nerf vestibulaire est constituée par les fibres provenant des récepteurs
labyrinthiques (macules des saccules et utricules et des crêtes ampullaires des conduits
semi circulaires. Leur corps cellulaire est situé dans le ganglion vestibulaire (Scarpa) au fond
du méat acoustique interne.
L’origine du nerf cochléaire est faite des axones efférents du ganglion spiral (ganglion de corti) situé
dans le canal spiral.
➢ Le trajet : au fond du méat acoustique interne, le nerf facial et le nerf utriculaire passe par
l’étage supérieur ; les nerfs sacculaires et cochléaire empruntent l’étage inférieur. Le nerf
cochléo-vestibulaire se constitue dans la portion médiale du méat acoustique interne et se
place en-dessous du nerf facial (VII) et de l’artère labyrinthique. Le nerf vestibulo-cochléaire
traverse l’angle ponto-cérébelleux et rejoint le sillon ponto-pédonculaire dans la fossette
latérale de la moelle allongée.
➢ Terminaison : les fibres cochléaires gagnent les noyaux cochléaires, au nombre de 2 et qui
se projettent au niveau de l’olive et du corps trapézoïde. Les noyaux cochléaires se
projettent dans le colliculus inférieur (centre intégrateur des sons) qui se projette lui-même
dans le corps géniculé médial relié au thalamus postérieur. Le corps géniculé médial, par
l’intermédiaire des radiations acoustiques, se projette sur le cortex auditif (aire 41, gyrus de
Heshl) du lobe temporal. Il existe une correspondance point par point entre le récepteur
cochléaire et le cortex auditif primaire (tonotopie).
Les noyaux vestibulaires sont dans l’aire vestibulaire de la fosse rhomboïde. Au nombre de
4, ils sont connectés avec le vestibulo-cérébellum.
Oreille externe Oreille moyenne
Oreille interne