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Introduction
Du point de vue physiologique, les sens sont les organes de la perception. Les organes
des sens sont des parties du corps qui permettent de recevoir des informations du monde
extérieur grâce à des récepteurs spécifiques, qui sont reliés au cerveau par les nerfs.
Les organes des sens sont des organes spécialisés adaptés à la perception de stimuli
étrangers au système nerveux
vision
audition ou ouïe
odorat
toucher,
goût ou gustation
Toutefois, la perception sensorielle est bien plus large, en effet, il est admis que la
perception sensorielle des animaux est en fait plus vaste. Pour les mammifères, dont
l'Homme, on peut citer le sens de l'équilibre perçu au moyen des trois canaux semi-circulaires
de l'oreille interne, le sens de la proprioception qui nous signale la position relative des
membres de notre corps et qui nous permet par exemple (même aveugle ou simplement les
yeux fermés) d'amener notre index sur le bout du nez.
Ces sens et d'autres ne rentrent pas dans les cinq sens couramment connus. Les
pigeons ou les dauphins sont capables de percevoir les lignes du champ magnétique terrestres
ou ses variations.
Les organes des sens contiennent des récepteurs sensoriels variés qu'on peut
classer selon :
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selon leur localisation anatomique
Les extérocepteurs, par exemple, sont situés au niveau cutané ou dans des organes
proches.
Les systèmes sensoriels s'activent dès qu'une énergie entre en contact avec certaines
Dans une partie du corps, l’énergie reçue est transformée en signal électrique par un
changement de potentiel électrique neuronal, ce que l'on nomme la transduction sensorielle.
Puis, l'information sensorielle suit des voies nerveuses :
vers des aires cérébrales primaires spécifiques où elle est analysée (quelquefois même,
lors de son trajet),
vers des aires associatives qui mélangent toutes les composantes pour transformer la
sensation en perception.
L'organisme détecte, choisit et occulte certains stimuli pour que nous ne soyons pas
submergés par toutes les informations provenant du milieu dans lequel on vit. Toutefois, la
compréhension du traitement sensoriel des informations est encore bien frustre et la
compréhension des phénomènes n'est pas pour demain.
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I. L’OUIE
L’organe de l’ouïe est l’oreille.
Anatomie de l’oreille
L’oreille est un organe situé à la partie latérale de la face. Elle comprend trois parties:
l’oreille externe, l’oreille moyenne et l’oreille interne.
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Les pathologies les plus courantes sont les malformations (aplasie auriculaire, oreille
décollée, microties, macroties…). les infections (chondrite, périchondrite…) et les
complications des traumatismes (othématomes)
Le conduit auditif externe est un canal de 25 millimètres environ de long qui fait suite
à la conque de l’auricule jusqu’à la membrane tympanique en dedans. Il est constitué
d’une paroi cartilagineuse en dehors et osseuse en dedans. Sa forme est fonction des
individus, mais son trajet décrit généralement un coude. L’otoscopie s’effectue en
introduisant le spéculum auriculaire dans le méat acoustique externe. Cette
introduction nécessite de mettre en rectitude le méat acoustique externe. Il est
constitué de deux parties : une portion latérale faite de cartilage (¾ du méat) et une
portion médiane constituée de l’os. La peau est riche en glandes cérimeneuses
sécrétant le cérumen. L’accumulation du cérumen peut engendrer le bouchon de
cérumen.
La membrane du tympan
C’est une membrane qui est située entre le C.A.E et la caisse du tympan. Cette
membrane est oblique par rapport à l’axe du méat acoustique externe. À l’otoscopie, le
tympan est presque transparent, de coloration grise. La pathologie est surtout constituée des
otites
La paracentèse est l’incision de la membrane du tympan et permet d’évacuer le pus.
Caisse du tympan :
C’est une cavité aérienne située entre le labyrinthe osseux en dedans et la membrane
tympanique en dehors, réalisant :
Une enceinte aérienne qui communique en avant avec le rhino-pharynx par la trompe
d’eustache, en arrière avec les cavités mastoïdiennes par l’aditus ad antrum ;
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Un abri pour la chaîne ossiculaire, élément mécanique interposé entre le tympan et la
fenêtre ovale.
Cette cavité est tapissée par une muqueuse mince, adhérente à l’os sous-jacent.
Cette cavité contient un ensemble d’osselets qui sont : Le marteau, l’enclume et
l’étrier. Ces osselets jouent un rôle mécanique dans la transmission du son. Cette chaîne
ossiculaire est maintenue en place par plusieurs ligaments. Deux muscles sont présents dans
l’oreille moyenne : le muscle stapédien en arrière et le tendeur du tympan en avant. Le
muscle stapédien se contracte lors des stimulations sonores intenses. C’est le reflexe stapédien
dont l’étude est effectuée couramment en audiologie.
Les cavités mastoïdiennes
Elles se développent à partir de la pneumatisation primaire. Ces cellules sont en
communication avec la caisse du tympan par l’aditus ad antrum. Elles constituent un
véritable cul-de-sac de l’oreille moyenne. Elles ne jouent pratiquement aucun rôle dans
physiologie de l’audition.
La vascularisation artérielle comprend : l’artère auriculaire profonde, les artères
tympaniques supérieure, antérieure, postérieure et inférieure.
Les veines se drainent dans le plexus ptérygoïdien, le sinus pétreux supérieur et
sigmoïde.
Les nerfs proviennent de la branche auriculaire du nerf facial et du pneumogastrique
en avant et en arrière, Ils proviennent aussi du plexus tympanique.
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Les fibres nerveuses issues de ces deux organes sensoriels se rassemblent en un nerf
cochléaire et en un nerf vestibulaire qui constituent le nerf auditif ou acoustique ou VIIIème
paire.
Le nerf acoustique rejoint ensuite les centres acoustiques du névraxe.
Voies auditives
La racine cochléaire du nerf auditif est constituée de 30 à 35 mille neurones.
Applications cliniques : deux types de surdités ; transmission (atteinte du système
permettant la transmission des sons) et perception (atteinte des structures sensorielles
et neurologiques).
2 types de surdité de perception : surdité retrocochléaire (atteinte des voies auditives)
et surdité endocochléaire (atteinte de l’oreille interne).
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ondes de propagations successives battant le long de la membrane basilaire qui est rentrée
ainsi en résonance.
Au total, l’ensemble de ces différentes structures, qu’elles appartiennent à l’oreille
externe, l’oreille moyenne ou l’oreille interne, contribue ainsi à la transmission des vibrations
jusqu’à l’organe de Corti.
Perception
Les vibrations acoustiques tout en restant du domaine purement mécanique sont
transmises aux cellules sensorielles. Les cellules sensorielles ou organes de Corti fonctionnent
comme un «traducteur » d’énergie mécanique en énergie nerveuse.
C’est donc cette transformation de vibration mécanique en influx nerveux qui
constitue le rôle de l’organe de Corti.
L’influx produit par l’organe de Corti suit le nerf vestibulo-cochcléaire pour aboutir au
noyau bulbaire. De là, il chemine à travers les voies de relais vers les centres auditifs des
circonvolutions temporales droite et gauche.
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II. L’ODORAT
L’organe de sens de l’odorat est le nez
Anatomie du nez
Situé au-dessus de la cavité buccale, en dessous de la cavité crânienne et en dedans des
cavités orbitaires, le nez est constitué d’une charpente ostéo-cartilagineuse. Il s’ouvre à
l’extérieur par deux orifices appelés fosses nasales.
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A la muqueuse rose s'oppose la muqueuse jaune, à rôle sensoriel. Celle-ci forme sur le
cornet supérieur une tache de l'ordre du centimètre carré. Elle est pauvre en vaisseaux et en
glandes, mais elle contient les terminaisons nerveuses du nerf olfactif. Cette zone olfactive est
sensible à certaines substances solubles dans le mucus nasal. Quand le mucus est rare (par
temps sec), l'olfaction est moins bonne. Quand, au contraire, le mucus est trop abondant (en
cas de rhume), l'odorat disparaît quasiment.
Cet odorat permet de contrôler l'air inspiré. En réalité, ce contrôle est très imparfait :
ainsi l'oxyde de carbone est parfaitement inodore. De plus il est très variable d'une personne à
l'autre et selon les circonstances : par exemple il est augmenté lors de la grossesse et avant les
règles et diminué chez le fumeur ou avec certains médicaments.
D'autre part, l'odorat joue un rôle majeur dans la gustation, les aliments sont plus
sentis que véritablement goûtés.
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L’innervation sensitive des fosses nasales est assurée par :
Le nerf nasal interne, branche du nerf ophtalmique ;
Le nerf nasal externe, branche du nerf nasal ;
Le nerf sphéno-palatin, branche du nerf maxillaire supérieur.
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III. LE GOUT
Anatomie de la langue
La langue est un organe musculaire recouvert de muqueuse, impair situé dans la cavité
buccale, qui sert à la mastication, à la phonation et à la déglutition. C'est aussi l'organe du
goût. C'est un organe très vascularisé. Il est composé d'un squelette, de 17 muscles.
Les pressions développées par la langue sur les dents sont capables de les déplacer
La langue est un organe de forme ovale, située dans la cavité buccale, et qui forme avec la
face supérieure de la région sus-hyoïdienne le plancher de la bouche. Elle sert à la fois à la
gustation et à la phonation et elle aide à la mastication. La face supérieure de la langue est
appliquée à la voûte palatine et au voile du palais, dans sa partie horizontale; dans sa partie
verticale, elle répond au sommet de la luette. Plus en arrière, elle est unie à l’épiglotte par
trois replis, un médian et deux latéraux, désignés sous le nom de replis glosso-épiglottiques.
La face inférieure de la langue n'est libre que dans son tiers antérieur. Les bords de la langue
s'amincissent au fur et à mesure qu'ils se rapprochent du sommet. La pointe est en rapport
avec la face postérieure des incisives supérieures. La base est fixée à l’os hyoide.
Au point de vue de sa structure, la langue est un corps musculaire, recouvert d'un revêtement
muqueux. La muqueuse de la langue se continue avec la muqueuse buccale. A sa surface se
trouve une multitude de papilles : les papilles filiformes ou coniques; les papilles fongiformes
ou mûriformes; les papilles caliciformes, qui sont les plus volumineuses. Ces papilles sont
organes sensoriels La muqueuse de la langue comprend, en outre, des glandes (glandes en
grappes, glandes intermusculaires et deux niasses plus importantes, logées dans l'épaisseur du
stylo-glosse et du lingual inférieur). Les follicules de la langue (glande. de Weber) sont isolés
ou réunis par groupes. Le squelette de la langue est osseux (os hyoide) et fibreux (membrane
hyo-glossienne et fibro-cartillage médian). Les muscles de la langue proviennent : les uns des
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os voisins (stylo-glosse, hyo-glosse, génio-glosse); les autres, des organes voisins (pharyngo-
glosse, palato-glosse, amygdaloglosse). D'autres sont propres à la langue : lingual supérieur et
lingual inférieur.
Les vaisseaux qui se rendent à la langue sont des artères, provenant de la linguale, de la
palatine inférieure et de la pharyngienne inférieure; et des veines (veines de la muqueuse,
veines ranines qui se jettent dans la faciale, dans les veines dorsales de la langue, rarement
dans la jugulaire interne, et les veines qui accompagnent l'artère linguale). Les nerfs de la
langue comprennent sept troncs. Les nerfs sensitifs sont : le glosso-pharyngien pour le tiers
postérieur et le lingual pour les deux tiers antérieurs. Ces deux nerfs président à la sensibilité
générale, au tact et à la sensibilité gustative de la langue; les nerfs moteurs sont : le grand
hypo-glosse et quelques fibres du facial et du glosso-pharyngien pour les muscles de la région
de l'isthme du gosier; la corde du tympan, qui se confond avec le lingual au-delà du ganglion
sous-maxillaire ; le laryngé supérieur, que traverse la membrane hyo-hyoïdienne, et enfin des
filets nerveux ou sympathiques émanant du plexus intercarotidien. Les lymphatiques, très
nombreux dans la muqueuse et la sous-muqueuse, se rendent aux ganglions profonds de la
région sous-hyoïdienne.
La langue est un muscle dont la surface est parsemée de petits boutons qui sont les papilles
gustatives. Ces papilles sont organes sensoriels. On regroupe les papilles d'après leur forme:
papilles caliciformes, foliées ou fongiformes. Les bourgeons du goût se trouvent sur les
papilles. Ils sont composés de nombreuses cellules, qui se régénèrent tous les 10 à 14 jours.
Ils contiennent les récepteurs gustatifs permettant de discerner les quatre saveurs
fondamentales: le sucré, l'acide (ou aigre), le salé et l'amer. Les papilles caliciformes sont
regroupées et forment un "V" à l'arrière de la langue. Elles sont sensibles à l'amer et à l'acide.
Les papilles foliées sont situées sur les bords de la langue, derrière les papilles caliciformes.
Elles sont sensibles à l'acide. Les papilles fongiformes sont les plus abondantes, elles
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couvrent la pointe de la langue et sont sensibles au sucré et au salé. Il convient de remarquer
que la bouche et la gorge contiennent également des cellules sensorielles qui participent à
l'élaboration du goût. Le reste de ce qu'on appelle goût (goût de réglisse, d'anis, de riz, etc...)
est une odeur, qui se perçoit par l'odorat.
L'anatomie des bourgeons du goût permet de mieux comprendre les mécanismes du signal
gustatif. Certaines cellules fonctionnent comme des récepteurs sensoriels qui transmettent au
cerveau les informations chimiques correspondant aux caractéristiques gustatives des
aliments présents dans la bouche. Chaque cellule réceptrice a une forme unique, qui répond à
un type de signal chimique donné. Les signaux émis par les récepteurs gustatifs sont
véhiculés principalement par trois nerfs crâniens. Ils sont transmis jusqu'au système
nerveux central, où des régions du cerveau décodent l'information chimique et la traduit en
sensation gustative. Il importe également de remarquer que la vue et l'odorat participent
également, de façon indirecte, à l'élaboration du goût.
Les papilles reconnaissent les saveurs de ce que l'on mange et envoient les informations au
cerveau.
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Structure de la langue
IV. LA VUE
Anatomie de l'œil
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L'œil possède trois membranes opaques (sclérotique, choroïde et rétine) et quatre
milieux transparents (cornée, humeur aqueuse, cristallin et humeur vitrée). Mentionnons
qu'il est protégé par plusieurs structures annexes comme les paupières, les cils et les
sourcils.
La sclérotique
Il s'agit de la membrane la plus externe de l'œil. En plus de protéger l'œil, elle lui
donne sa forme. D'ailleurs, c'est cette membrane qui forme ce que l'on appelle le blanc de
l'œil. À l'avant de l'œil, la sclérotique devient transparente et bombée pour former la cornée.
La choroïde
Cette deuxième membrane de l'œil est riche en vaisseaux sanguins et possède une
coloration brun foncé. Elle est responsable de l'alimentation en nutriments et en dioxygène
des différentes couches de l'œil. À l'avant de ce dernier, la choroïde forme ce que l'on appelle
l'iris, la partie colorée de l'œil. L'iris, grâce aux deux groupes de petits muscles qui le
constituent, contrôle l'ouverture et la fermeture de la pupille (ouverture au centre de l'iris),
permettant ainsi de contrôler la quantité de lumière qui se rend à la rétine.
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La rétine
La rétine est la membrane intérieure de l'œil et est de couleur beige rosé. Elle contient
les deux différents types de photorécepteurs (sensibles à la lumière) : les cônes et les
bâtonnets. Les cônes sont concentrés dans un petit cercle d'environ 2mm de diamètre, la
fovéa. La fovéa est la zone centrale de la macula, aussi appelée tache jaune. Les cônes sont
responsables de la vision diurne et de la perception des couleurs. Quant aux bâtonnets,
responsables de la vision nocturne et des constrates, ils sont répartis tout autour de la tache
jaune. Cependant, il y a un endroit bien particulier de la rétine appelé la tache aveugle où il
n'y aucun cônes ni bâtonnets. En fait, c'est à cet endroit que commence le nerf optique. Les
cônes et les bâtonnets sont liés à des nerfs sensitifs qui permettent à la rétine de transformer la
lumière (stimulus) en influx nerveux.
La cornée
La cornée, premier milieu transparent rencontré par les rayons lumineux, est la partie
de la sclérotique à l'avant de l'œil. La forme de la cornée aide à la transmission et à la
convergence des rayons lumineux.
La convergence fait référence au fait que les rayons se dirigent vers un même point.
L'humeur aqueuse
Située entre l'iris et la cornée, l'humeur aqueuse est principalement composée d'un
liquide aqueux (à base d'eau) et transparent. Ce liquide contient également du glucose et du
dioxygène qui sert à alimenter le cristallin et la cornée. Dû à son continuel renouvellement,
l'humeur aqueuse permet d'éliminer les déchets des cellules avoisinantes.
Le cristallin
Le cristallin est une lentille biconvexe (bombée des deux côtés) située tout juste
derrière l'iris. Sa flexibilité lui permet de modifier sa forme pour accommoder l'œil pour
obtenir une image nette, un peu comme la mise au point d'un appareil photo. Ce phénomène
se nomme accommodation.
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L'humeur vitrée
Il s'agit du milieu transparent entre le cristallin et la rétine, ce qui représente la plus
grande partie de l'œil. Ce milieu est composé d'une substance plutôt gélatineuse contenant
essentiellement de l'eau. En plus de laisser passer les rayons lumineux, l'humeur vitrée
maintient le cristallin et la rétine en place en appliquant une pression sur les différentes
membranes de l'œil. Tout comme l'humeur aqueuse, elle se renouvelle constamment, ce qui
permet l'évacuation des déchets du cristallin et de la rétine, en plus de les alimenter en glucose
et dioxygène.
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L'accommodation du cristallin
Lorsque l'on regarde un objet éloigné, les rayons lumineux qui nous parviennent sont
essentiellement parallèles. Le cristallin n'a donc pas besoin de modifier sa forme et les rayons
vont d'eux-mêmes converger sur la rétine. Cependant, lorsque l'on regarde un objet qui est
proche de nous, la situation est différente. Les rayons lumineux qui arrivent à l'oeil sont
divergents (s'éloignent les uns des autres). Le cristallin doit s'ajuster et il le fait grâce aux
muscles ciliés et aux ligaments suspenseurs. Leur contraction donne au cristallin une forme
plus bombée (donnant l'impression qu'il est plus épais). De cette façon, les rayons lumineux
sont déviés et maintenant convergent sur la rétine.
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Forme du cristallin avec un objet loin (à gauche) et un objet proche (à droite)
LE TOUCHER
Anatomie de la peau
La peau est l'organe récepteur du toucher, percevant des stimili tactiles, thermiques et
douloureux. Elle est le plus grand organe du corps humain et correspond à environ 7% de la
masse corporelle. La peau est composée de trois couches : l’épiderme, le derme et
l’hypoderme.
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1- Pore
2- Jonction dermo-épidermique
3- Terminaison nerveuse
4- Epiderme
5- Derme
6- Hypoderme
7- Veine
8- Artère
9- Poil
10- Cornée (dans épiderme)
11- Couche pigmentée (dans
épiderme)
12- Kératinocytes
13- Mélanocytes
14- Muscle érecteur du poil
15- Glande sébacée
16- Follicule pileux
17- Bulbe
18- Nerf
19- Système lymphatique et
vasculaire
20- Glande sudoripare
Source 21- Corpuscule de Pacini
L'épiderme
Le derme
Le derme est situé juste sous l’épiderme et est un tissu résistant et flexible. Il est
richement innervé, vascularisé et parcouru par beaucoup de vaisseaux lymphatiques. Les
follicules pileux (racine des poils), les glandes sébacées (sécrètent la substance huileuse de
notre peau, le sébum) et les glandes sudoripares (à l’origine de la sudation) sont tous
implantés dans le derme. Les glandes sudoripares sont d'ailleurs reliées à la surface par un
conduit qui débouche sur un pore, qui permet l'évacuation de la sueur. Également, à la base de
chacun des poils se trouve un muscle érecteur ou horripilateur qui est responsable de leur
redressement, ce qui constitue la "chair de poule". Finalement, le derme comporte de
nombreux récepteurs nerveux qui réagissent aux différents stimuli (pression, température,
douleur).
L'hypoderme
L’hypoderme est placé sous le derme et sert de barrière entre ce dernier et le reste du
corps (muscles et tendons particulièrement). Il est surtout constitué de tissu adipeux et sert
entre autres de réserve d’énergie et d'isolant thermique. L’hypoderme n’a pas la même
épaisseur partout sur le corps humain : il a tendance à s’accumuler à certains endroits, par
exemple au niveau du ventre et des fesses.
Physiologie de la peau
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Le trajet des sensations et de l'influx nerveux
Les stimulis sont perçus par la peau au niveau de récepteurs sensoriels. Les
terminaisons nerveuses, comme les corpuscules de Pacini, de Riffini et de Meissner (qui
réagissent tous à la pression) ainsi que les terminaisons nerveuses libres (qui elles réagissent à
la température et la douleur), transforment les stimuli en influx nerveux. Le signal est alors
envoyé au cerveau en passant par un nerf sensitif. Si le stimulus provient du bas de la tête,
l'influx voyagera par la moelle épinière jusqu'au tronc cérébral, avant d'arriver à l'aire du
toucher du cerveau. C'est à ce moment-là que l'on a conscience de la sensation provoquée par
le stimulus de départ.
En plus d'être l'organe associé au toucher, la peau remplit également d'autres fonctions
comme la protection, la régulation thermique, l'excrétion et la production de vitamine D.
La protection est bien évidemment l'une des fonctions importantes de la peau. La couche
superficielle de la peau (la couche cornée) protège contre les bactéries. Le sébum produit par
les glandes sébacées rend la peau imperméable et la mélanine la protègent des rayons UV du
Soleil.
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La régulation de la température corporelle est le deuxième rôle de la peau. Lorsqu'il
fait chaud, les vaisseaux sanguins dermiques se dilatent et les glandes sudoripares vont
sécréter de la sueur. À température ambiante (entre 20°C et 25°C), environ 200mL de sueur
sont produits par jour. Cependant, dans une situation de chaleur extrême, il est possible de
perdre jusqu'à 1L de sueur en une heure ! À l'inverse, s'il fait très froid, les capillaires du
derme vont plutôt se contracter et les glandes sudoripares ne seront pas stimulées. Le but de
cette contraction est de diminuer le flux sanguin dans la peau pour prioriser l'apport sanguin
aux organes internes du corps. D'ailleurs, rappelons que l'hypoderme est une couche de tissu
adipeux qui aide également au maintien de la température interne en agissant comme un
isolant thermique.
Finalement, la peau joue aussi un rôle d’excrétion. Une certaine proportion des
déchets azotés produits par le corps (comme l'urée) est excrétée par la sueur. De plus, l’eau et
les sels minéraux y sont aussi excrétés en grande quantité avec la transpiration.
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