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de la rétine. Ces différents endroits projettent sur différents endroits au niveau du thalamus et que ces différents
endroits du thalamus projettent à différents endroits au niveau cortical (cortex visuel primaire) sur la scissure
calcarine. Voies visuelles extra-striées = partent du cortex primaire vers le secondaire.
➔ Rétinotopie
o Préservation de l’organisation topographique tout le long de la voie nerveuse impliquée dans
la vision et des champs visuels (la partie de la rétine qui est prise par un seul photorécepteur)
de la rétine jusqu’au cortex visuel primaire, en passant par le thalamus.
Le cortex visuel primaire ou cortex strié se trouve de part et d’autre au niveau des berges supérieures de la
scissure calcarine. Au niveau de ce cortex visuel primaire il y a une importante représentation de la région
maculaire ou fovéale car c’est à ce niveau-là que la vision et sa qualité est maximale. On voit que les autres parties
de la rétine qui en termes de surface sont plus importante, on une représentation corticale qui est similaire en
termes de volume cortical.
➔ Après que l’info a circulé au niveau du thalamus et du cortex visuel primaire où l’on va avoir un
traitement basique de l’info visuelle, cette info va être transférée vers les cortex visuels extra-striés qui
ont une grande organisation complexe et détaillée.
➔ Voie ventrale : « quoi », identification et reconnaissance des objets, formes et couleurs : associer les
objets avec leur signifiant.
Elle se projette vers la partie inférieure du lobe occipital, sur le cortex fusiforme et vers les structures
hippocampiques et du pôle temporal impliqué dans la mémoire sémantique et épisodique. Le
traitement de l’information des couleurs, visages et formes se fait au niveau du cortex fusiforme.
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5.3.7. LESIONS DU CORTEX VISUEL PRIMAIRE ET SECONDAIRES
➔ Atteinte au cortex visuel primaire : perte d’une partie voire totalité de la cécité.
o Lésion au niveau de la berge supérieure du cortex visuel primaire gauche : perte du côté de la
partie inférieure du champ visuel droit (pas conscience)
➔ Atteinte au niveau des cortex visuels extra-striés : troubles beaucoup plus fins. Pas aveugle mais perte
de la perception et traitement de certains types d’infos visuelles.
Lésion de V4. Zone qui identifie et Lésion bilatérale au niveau du Lésion bilatérale de V5. Zone qui
reconnaît les couleurs. Pas de cône gyrus fusiforme (perte de perçoit le mouvement. Perte de
= lésion oculaire. reconnaissance des visages) reconnaissance des mouvements.
➔ Atteinte au niveau du cortex secondaire : il est capable de se réorganiser. Plus un aveugle l’est tôt, plus
le processus de plasticité cérébrale sera fort et important. Leur V1 va traiter les infos sensorielles
d’autres modalités comme le toucher ou l’audition.
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5.4. FONCTION AUDITIVE
Large part de l’interaction avec le monde extérieur (musique, langage, danger…). Le son en tant que tel est
représenté par ondes de pression produites par les molécules d’air en vibration. Les ondes se propagent dans les
3 dimensions, créant une alternance de coques de compression des molécules d’air et de dilatation de ces
mêmes molécules d’air.
➔ Amplitude : intensité en dB
o On obtient ce genre de graphiques (à droite) : d’abord un pic initial de début de voix qui est la
fréquence fondamentale de celle-ci (150Hz pour les hommes, 250Hz pour les femmes). Ce pic
de fréquence est produit par les cordes vocales, retentit dans la cavité buccale et nasale et
l’onde vient être modifiée pour donner des pics complémentaires (les formants). Les formants
sont des réverbérations des ondes, ceux-ci colorent la voix et permettent de faire passer de
l’émotion dans la voix.
Le spectre audible s’étend de 20hz à 20Khz (en dessous de 20hz : infrasons et au-dessus de 20Khz : ultrasons)
mais varie en fonction de la personne, de l’âge et de la fatigue auditive (système mosquito utilisé dans certaines
villes pour faire fuir les jeunes car sons très aigus). Certains sons de basse fréquence sont perçus par le corps et
pourtant l’oreille ne les perçoit pas. C’est l’amplitude du son qui peut être dangereuse pour le système auditif
car elle peut tuer les cellules réceptrices au niveau de notre oreille.
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Les sons que l’on reçoit sont constitués par une multitude d’ondes sonores et notre système auditif a pour
fonction de recevoir des ondes complexes, d’identifier les différentes fréquences pour les convertir en un influx
nerveux et les transmettre au cortex auditif.
L’oreille moyenne : on trouve le tympan et la chaine des osselets avec le marteau, l’enclume et l’étrier (structures
osseuses qui vont transmettre l’onde sonore de l’oreille externe à interne, surtout l’étrier). Les muscles tenseurs
du tympan (nerf 5) et le muscle stapédien (nerf 7) Il y a également un conduit (trompe d’eustache) qui fait
communiquer l’oreille moyenne avec les cavités nasales.
La chaine des osselets (et en particulier l’étrier) transmet l’onde sonore à l’oreille interne : elle va permettre la
transmission de l’onde sonore depuis la membrane tympanique qui va vibrer à la même fréquence que les ondes
sonores jusqu’à la fenêtre ovale qui va également vibrer après l’amplification des ondes sonores par la chaîne
des osselets. L’air dans l’oreille moyenne va être remplacé par du liquide. La trompe d’eustache a pour fonction
d’équilibrer les pressions aériques entre l’oreille moyenne, interne et le milieu environnant. Différence de
surface tympan/fenêtre ovale : effet levier.
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En résumé
➔ L’organe de Corti est particulièrement fragile (les cellules ciliées ne se renouvellent pas).
o Les cellules ciliées internes : cellules bipolaires. Mécanorécepteurs sensoriels qui transforment
l’énergie mécanique en influx nerveux, et sont l’origine de 95% des fibres du nerf auditif.
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Chaque partie de la membrane basilaire va être sensible à une fréquence sonore dans le spectre audible donné.
La base de la membrane basilaire répond sélectivement aux hautes fréquences et plus l’on évolue vers la partie
terminale de cette membrane, plus l’on sera sensible aux basses fréquences. Cette représentation
topographique des fréquences sur la membrane basilaire va être préservée tout le long de la voie nerveuse
jusqu’au niveau du cortex auditif.
Représentation bilatérale
Il y a une représentation bilatérale pour chacune de nos cochlées : la cochlée droite va donc projeter sur les
structures impliquées dans la voie nerveuse auditive au niveau du tronc cérébral, du thalamus et du cortex
des deux hémisphères.
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Comment ça marche ?
Il y a plusieurs relais :
1. Le corps de neurone de ces cellules ciliées (dans l’organe de Corti de la cochlée) se trouve à l’extérieur
de la cochlée, au niveau du ganglion spiral à l’émergence du NERF VESTIBULO-COCHLÉAIRE (8).
2. L’axone chemine dans ce nerf 8 jusque dans le bulbe (dans sa partie supérieure) où il fait une jonction
synaptique avec second neurone au niveau des noyaux cochléaires ventraux et dorsaux.
3. Ce second neurone projette vers les olives supérieures du bulbe, et entreprend une nouvelle jonction
synaptique avec troisième neurone.
4. Le troisième neurone remontre jusque dans le TRONC CÉRÉBRAL pour faire une nouvelle jonction
synaptique, cette fois-ci au niveau des tubercules quadrijumeaux inférieurs (face postérieure du
mésencéphale).
5. À ce niveau, encore une jonction synaptique avec un nouveau neurone qui projette sur le THALAMUS
6. Nouvelle jonction synaptique avec un dernier neurone qui projette sur le CORTEX AUDITIF PRIMAIRE
(A1) (= circonvolutions transverses de Heschl), localisées sur la face supérieure de la circonvolution
temporale supérieure.
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Tonotopie de la membrane basilaire de l’organe de Corti
La membrane basilaire a une forme non-homogène tout au long de la cochlée. Elle a une forme
différente du début à la fin, ce qui fait qu’elle a une sensibilité spécifique et différente aux différentes
fréquences sonores dans le spectre audible. La tonotopie se trouve tout le long de la voie nerveuse
auditive. Chaque onde sonore projette sur une partie spécifique des noyaux, puis se projette à nouveau
sur une partie spécifique des noyaux, du thalamus et du cortex auditif primaire. Cette représentation
topographie se préserve tout le long de la voie nerveuse de la membrane basilaire jusqu’au niveau du
cortex à chaque point de relais de cette voie nerveuse.
➔ Les voies nerveuses qui prennent en charge les différentes fréquences qui sont perçues par
l’oreille interne ne vont pas se mélanger mais vont projeter sur des régions spécifiques de chacun
des points de relais jusqu’au niveau du cortex
➔ Les afférences de la cochlée en relais projettent sur le cortex auditif primaire des deux côtés.
Comme dit plus haut, le cortex auditif primaire se localise au niveau des
circonvolutions transverses de Heschl et au niveau de ce cortex, on aura une
préservation de la représentation de la tonotopie et chaque fréquence
occupe une position délimitée et spécifique le long de ces circonvolutions.
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5.4.3.2. L’ACCOUPHENE OU TINITUS
Il s’agit d’une sensation auditive. Uni- ou bilatérale. Elle n’est pas reliée à une stimulation sonore à l’extérieur de
l’organisme. On estime que 5 à 15% de la population présente un acouphène permanent. Il s’agit d’une
conséquence de la déafférentation nerveuse liée à un traumatisme auditif. La destruction des cellules ciliées
induit un phénomène de plasticité compensatoire : réorganisation des fréquences d’onde sonore sur le cortex
auditif primaire avec un envahissement des zones normalement dédiées aux fréquences d’onde sonore élevées
par les zones corticales qui traitent les ondes sonores de plus basse fréquence. Ce qui est à l’origine de cette
perception anormale (acouphène) c’est que lorsqu’on stimule l’oreille interne avec de basses fréquences, on
stimule des neurones censés prendre en charge les hautes fréquences. On l’impression de percevoir des sons
aigus alors qu’en fait ces sons n’existent pas dans l’environnement.
Le système vestibulaire joue un rôle essentiel de premier plan dans la perception des mouvements du corps, la
perception de la position de la tête, celle de l’orientation par rapport à la pesanteur ainsi que pour les
mouvements oculaires, de la tête et dans la posture.
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Les informations qui vont nous être transmise au niveau du vestibule sont relativement séparées entre l’utricule
et le saccule pour les accélérations ou les mouvements de types linéaires et les canaux semi-circulaire pour les
mouvements de rotations, les accélérations angulaires.
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Les voies vestibulaires sont complexes et multiples :
Faisceau vestibulo-spinal Elles partent d’ici et projeter sur les noyaux vestibulaires
latéral et supérieur, au niveau de la protubérance. Ensuite,
il y a un relai qui passe dans la moelle épinière (sans passer
par le cortex). Cela permet d’avoir des réflexes adaptatifs
lorsqu’on a des modifications inattendues d’équilibre.
Faisceau vestibulo-cérébelleux Ils partent vestibule, projettent sur les noyaux vestibulaires
au niveau de la protubérance et se jettent directement vers
le cervelet.
Faisceau vestibulo-thalamo-cortical Ils partent du vestibule, projette sur les noyaux vestibulaires
du nerf crânien 8 : au niveau du cervelet. De là, il y a une
jonction synaptique avec un nouveau neurone qui monte
dans le tronc cérébral pour gagner le thalamus où un
nouveau neurone prend naissance avec la jonction
synaptique du neurone précédent. Celui-ci monte dans la
substance blanche pour gagner les structures corticales.
Elles sont de deux types :
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5.6. FONCTION OLFACTIVE
Ici, on parle de chémorécepteurs. Le but de ce système est de détecter et d’identifier l’identité moléculaire et la
concentration des molécules odorantes portées par l’air. Notre système a pour fonction de détecter des odeurs
globales, mélangées à des molécules odorantes différentes perçues de manière globale et de les disséquer en
leurs différentes molécules odorantes spécifiques.
Il y a différentes catégories d’odorats (tentative de classification d'Amoore) : piquant, floral, musqué, camphré,
mentholé, éthéré, putride etc. Mais il en existe d’autres.
Ce système est l’un des moins bien connus. Les fonctions olfactives pourtant, influencent dans le comportement
alimentaire, les interactions sociales et la reproduction. Il y a un déclin de ce système avec l’âge. La capacité
d'identifier 80 substances odorantes courantes décline fortement de 20 à 70 ans.
La cavité nasale est en partie recouverte d'un épithélium olfactif (tissu) qui sert de support aux récepteurs
olfactifs. Les récepteurs olfactifs sont des cellules (chémorécepteurs) qui possèdent des cils. Les cils baignent
dans le mucus olfactif tapissant la cavité nasale et ont comme fonction de détecter les substances odorantes
La partie apicale des récepteurs olfactifs se renfle en un bouton olfactif prolongé par les cils olfactifs, qui baignent
dans l’épaisse couche de mucus qui tapisse la cavité nasale. Les axones sont des récepteurs olfactifs traversant
l’os (au niveau de la lame criblée) pour gagner l’endocrâne et rejoindre le bulbe olfactif. Il existe une
spécialisation de récepteurs olfactifs pour un ou plusieurs odorants : les cellules olfactives ont une durée de vie
limitée et se régénèrent (déclin avec l’âge) à partir des cellules basales.
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5.6.3. VOIES DE L’OLFACTION
Bulbe olfactif Au niveau de cette lame, le bulbe du nerf olfactif (partie terminale du nerf
olfactif) vient se loger dans la cavité. On a les fibres axonales des récepteurs
olfactifs qui rejoignent le glomérule olfactif de ce bulbe et viennent entrer en
contact avec les dendrites des cellules mitrales.
Cellules mitrales Axone des cellules mitrales qui se réunissent et forment les bandelettes
olfactives.
Bandelettes olfactives Cheminent sur la face inférieure du lobe frontale au niveau du cortex orbitaire
pour pénétrer dans le parenchyme cérébral pour envoyer des projections vers
toute une série de structures : le tubercule olfactif, le cortex piriforme,
l’amygdale et le cortex entorhinal de l’hippocampe. Ces structures projettent
ensuite vers le cortex orbitofrontal, le thalamus, l’hypothalamus et la formation
hippocampique. (Passent par des relais, pas de projection directe !!)
➔ Le passa ge vers l’hypothalamus justifie l’envie de nausée/vomir lorsqu’on sent une odeur immonde.
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5.6.4. (ORGANE VOMERO -NASAL)
Organe spécialisé dans la détection des phéromones. S’agit-il d’un rôle fonctionnel ou d’un reliquat de
l’évolution ? Il est présent chez 25 à 100% des adultes.
➔ Les phéromones sont des substances chimiques agissant comme des messagers entre les individus
d'une même espèce et jouant un rôle dans l'attraction sexuelle.
Chez les animaux, insectes et végétaux, l’organe voméro-nasal permet la détection des phéromones. Il est
présent également chez les humains mais chez la majorité des adultes il serait atrophié. Chez le nouveau-né, cet
organe est présent et potentiellement fonctionnel. Cela expliquerait que si on prend un bébé, qu’on l’expose aux
sécrétions axillaires de plusieurs femmes (dont de la mère), il y aurait une préférence pour l’odeur de la mère.
➔ Quand le bébé boit, il y a un contact étroit entre le sein et le creux axillaire de la maman.
➔ Il existe probablement une phéromone humaine et les chercheurs pensent qu’il s’agit de
l’androstadiénone (AND), trouvée dans les sécrétions axillaires
o Des études ont démontré que l'exposition à l'androstadiénone (AND) influence l'humeur, l'état
psychologique et les niveaux de cortisol sanguins...
Le système gustatif passe par la bouche et surtout la langue. Il analyse et détecte des substances sapides (=
savoureux en latin). Il a pour fonction de détecter et déterminer la nature d’un aliment (comestible ou non) ainsi
que sa concentration dans les substances sapides, ainsi que de préparer le tractus gastro-intestinal à recevoir de
la nourriture (production de salive et mise en route de la digestion).
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Le goût va dépendre des facteurs culturels et psychologiques
et cette fonction diminue avec l’âge. On recense cinq
catégories majeures : le salé, le sucré, l’acide, l’amer et
l’umami.
La langue contient environ 4000 bourgeons du goût, ils sont localisés dans les
papilles de la langue et tapissent également l’oropharynx. 75% d’entre eux sont
sur la face dorsale de la langue, dans les papilles. Le reste est dans l’oropharynx.
Un bourgeon, lui, contient 30 à 100 cellules gustatives (récepteurs gustatifs) et
quelques cellules basales. Les chémorécepteurs sont situés au niveau des
microvillosités : les cellules gustatives ont une durée de vie limitée et se
regénèrent à partir des cellules basales. Ils ont pour mission d’effectuer la
transduction et convertir les saveurs en influx nerveux. Les microvillosités se
baignent dans la cavité buccale et sont en contact avec elle et les aliments qui vont
réellement détecter les substances sapides.
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Papilles fongiformes Papilles caliciformes Papilles foliées
25% des bourgeons, 2/3 50% des bourgeons, 9 papilles 25% des bourgeons. 2 papilles : 1 de chaque
antérieurs de la langue disposées en chevron à l’arrière côté de la langue. Formé d’une 20aine de sillons
de la langue. parallèles.
➔ Le nerf 7, facial, qui prend en charge les 2/3 antérieurs de la langue et innerve les muscles du visage. Il
a une petite composante sensitive pour le tiers antérieur de la langue.
➔ Le nerf 9, hypoglosse, qui prend en charge le tiers postérieur de la langue. Il s’agit aussi d’un nerf moteur
avec une légère composante sensitive
➔ Le nerf 10, vague, qui s’occupe de l’oropharynx et a une composante sensitive pour celui-ci. Il s’occupe
également de l’innervation sensitive et motrice de tous les organes internes.
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5.7.4. (ANOREXIE MENTALE)
Le traitement des informations gustatives ne s’arrête pas au niveau de l’insula et de l’opercule frontal. Le système
gustatif est connecté également au système impliqué dans les émotions mais également aux structures
dopaminergiques comme le noyau accumbens (impliqué dans cycle du plaisir et de récompense).
Dans l’anorexie mentale, on a une diminution de l’aspect motivationnel lié à l’ingestion des aliments qui passe
par une altération de la perception sensorielle du goût et de l'intéroception secondaire à une modification
pathologique de l'intégration fonctionnelle entre le cortex gustatif primaire, l'insula antérieure, l'amygdale et le
striatum.
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COURS 6 : NEURO-ANATOMIE DE LA
FONCTION MOTRICE
6.1. GENERALITES
Striés Lisses
➔ Les mouvements de notre corps (in)volontaires sont produits par des modulations du tonus musculaire
dont les patterns temporels et spatiaux sont organisés par la moelle épinière et le cerveau. Quand on
réalise un mouvement, on va devoir avoir une action coordonnée au niveau de plusieurs muscles.
o Tous les mouvements nécessitent une contraction des muscles agonistes (= qui permettent le
mouvement) ET un relâchement des muscles antagonistes (= qui empêchent le mouvement ou
sont responsables du mouvement contraire).
o
▪ Tous les mouvements, donc, sont provoqués par une modulation de l’activité des
motoneurones alpha présents dans la substance grise de la moelle épinière et dans
les noyaux moteurs des nerfs crâniens au niveau du tronc cérébral, innervant
directement les muscles striés (en cheminant soit dans les nerfs crâniens soit dans les
nefs périphériques, innervés par le nerf spinal).
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Différentes voies de contrôle de ces motoneurones :
➔ Voies supra-spinale : elle passe par le haut, soit au niveau du cortex moteur soit au niveau des centres
du tronc cérébral et renvoie des projections axonales vers les motoneurones alpha pour avoir une
action directe.
➔ Systèmes descendants : partent des ganglions de la base et du cervelet, elles ne projettent pas
directement sur les motoneurones alpha et donc n’influencent pas directement le degré de contraction
des muscles mais influencent l’activité de ces structures corticales en modulant les structures supra-
spinales, action directe sur les motoneurones alpha
➔ Voie de projection sur des interneurones qui forment des neurones de circuits locaux et agiront aussi
sur les motoneurones alpha.
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6.1.1. MOTONEURONE ALPHA
Ils se trouvent dans la corne antérieure de la substance grise de la moelle épinière (fonction motrice) et
envoient des axones via la branche/racine antérieure des nerfs spinaux.
➔ La corne postérieure de la substance grise, elle, participe à la fonction somesthésique, en particulier les
faisceaux spinothalamiques latéraux impliqués dans la nociception et dans la thermoception.
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C’est au niveau cervical qu’on retrouve les motoneurones alpha qui vont permettre de mobiliser les membres
supérieurs et au niveau lombosacré qu’on retrouve les corps des motoneurones alpha qui vont permettre de
mobiliser les membres inférieurs. Au niveau thoracique, on retrouve les corps des motoneurones alpha qui
permettent de mobiliser les muscles du tronc, abdominaux…
Pour la tête et le cou, ce sont des nerfs crâniens qui sont responsable de l’innervation sensitive d’une part et de
l’innervation motrice d’autre part. Ces nerfs crâniens ont une composante sensitive et une composante motrice.
Les nerfs crâniens moteurs de la tête et du cou sont :
➔ Le nerf hypoglosse pour les muscles de la partie antérieure du cou et inférieure de la langue
o Tous ces nerfs ont des noyaux au niveau du tronc cérébral et ce sont dans ces noyaux que se
logent les motoneurones alpha.
En gros
Pour la tête et le cou, le corps des motoneurones alpha se trouve dans les
noyaux des nerfs crâniens dans le tronc cérébral, pour le reste du corps, les
corps des motoneurones alpa se trouvent dans la corne antérieure de la
substance grise de la moelle épinière.
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Les motoneurones alpha et les unités motrices sont de tailles différentes.
Peu de fibres (rouges), unités Unités motrices de Fibres musculaires nombreuses et grosses
motrices lentes, activité taille intermédiaires, (plus pâles), unités rapides et fatigables, gros
musculaire soutenue, seul bas rapides et résistantes à motoneurone, activité musculaire brève à
d’activation, premières à être la fatigue force élevée, seuil d’activation élevé,
recrutées dernières à être recrutées.
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6.2.1. FAISCEAUX CORTICO -SPINAL ET CORTICO -BULBAIRE
o Ces trois régions corticales possèdent des motoneurones qui forment les faisceaux vers la
moelle épinière.
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6.2.1.1 FAISCEAU CORTICO -SPINAL
Il va du cortex vers la moelle épinière et est impliqué dans la modulation volontaire de l’activité des muscles
squelettiques du corps (tronc, membres). C’est un faisceau descendant : il envoie des projections efférentes sur
les motoneurones alpha et les neurones des circuits locaux de la moelle.
Des axones partent des trois structures (schéma page d’au-dessus) et descendent jusque dans le tronc cérébral
via les pédoncules cérébraux, puis descendent jusqu’au niveau du bulbe inférieur.
90% des fibres décussent au niveau du bulbe inférieur pour former le faisceau cortico-spinal latéral. 10% ne
décussent pas et forment le faisceau cortico-spinal direct ou ventral.
Il va du cortex vers le bulbe et est responsable de l’innervation volontaire des nerfs crâniens qui sont impliqués
dans la fonction motrice de la tête et du cou. Des axones partent des trois structures (schéma page d’au-dessus)
et descendent jusque dans le tronc cérébral via les pédoncules cérébraux, projettent sur les noyaux moteurs de
l’autre côté (décussation).
o Important car il prend en charge l’innervation des muscles du visage. Il possède une branche
supérieure motrice (muscles supérieurs), une branche inférieure motrice (muscles inférieurs)
et trouve son noyau au niveau de la jonction bulbo-protubérance dans la partie inférieure de
celle-ci.
C’est à ce niveau que les motoneurones alpha vont donner naissance au nerf et vont recevoir
l’info des structures corticales du faisceau cortico-bulbaire pour permettre de contrôler
volontairement la contraction de ces muscles.
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6.2.1.3. ORGANISATION SOMATOPIQUE DE LA VOIE MOTRICE
➔ Au niveau de ce cortex, il y a un repère anatomique appelé « hand knob » et le « hook ». On les repère
à l’aide des flèches sur l’IRM ci-dessous. C’est à ce niveau-là qu’on a les aires de la main. Sur la
deuxième, on voit l’aire motrice de la main, au niveau du petit crochet.
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Capsule interne Moelle épinière
Il y a une organisation de la voie motrice au niveau cortical, mais bien tout au long de la voie motrice. Chaque
partie du corps occupe une place bien particulière.
Les fibres nerveuses, une fois le cortex quitté, ne se mélangent pas. Elles ont une position bien précise au niveau
de la substance blanche cérébrale et de la moelle épinière (comme dans la capsule interne) afin d’innerver les
différents muscles :
➔ Les motoneurones alpha qui vont s’occuper de la partie proximale du corps vont se localiser dans la
partie interne de la moelle épinière.
➔ Les motoneurones alpha qui vont s’occuper de l’innervation de la partie distale du corps, vont occuper
une position plus latérale.
o Au niveau de la capsule interne, il y a des grands ponts de substance blanche. On y voit les
jambes, le tronc, les membres supérieurs et le visage : les fibres qui innervent ces parties
occupent une partie spécifique bien précise.
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6.2.1.4. SPECIFICITE FONCTIONNELLE DES CORTEX MOTEURS ET SENSITIF PRIMAIRE
➔ SEULEMENT ! C’est sans compter la remise en question des auteurs ces dernières années.
o La nouvelle hypothèse : il y aurait une participation des aires sensitives aux fonctions motrices
et inversement.
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6.2.1.5. LE SYNDROME PYRAMIDAL
Une lésion au faisceau cortico-spinal et cortico-bulbaire = non-transmission des efférences motrices aux
motoneurones alpha et aux neurones des circuits locaux. Ceci entraîne une incapacité à contrôler de manière
volontaire nos muscles squelettiques. Autrement dit, c’est la paralysie.
➔ Cette lésion peut se trouver au niveau cortical (par exemple le cortex moteur primaire), au niveau sous-
cortical (comme la capsule interne), du bulbe ou bien encore de la moelle épinière, peu importe.
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Les structures composantes des noyaux de la base sont : le striatum (noyau caudé + putamen), les noyaux sous-
thalamiques ainsi que la substance noire.
➔ Schéma simplifié : pour la même boucle, il y a des voies directes (activatrices) et indirectes (inhibitrices).
La modulation de l’activité de ces voies module l’activité des structures corticales.
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➔ Le rôle fonctionnel majeur des boucles cortico-sous-corticales motrices pour l’initiation et l’exécution
des programmes moteurs volontaires ainsi que pour le contrôle de l’activité des neurones moteurs du
cortex est illustré par les pathologies touchant ce système.
o Maladie de Parkinson
o Maladie d’Huntington
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((Parkinson))
Il s’agit d’une hypokinésie (diminution du mouvement). C’est une maladie dégénérative caractérisée par la perte
des neurones dopaminergiques de la substance noire. Ici, la boucle motrice fonctionne de manière anormale.
➔ Substance noire : à l’origine de la voie dopaminergique qui projette sur le striatum (noyau caudé +
putamen) et régule système des noyaux de la base.
➔ Symptômes : hypokinésie, hypomimie (absence de mimiques), marche à petits bas, perte du ballant des
bras, difficulté à initier et continuer un mouvement, tremblement de repos, et dystonie (anomalie dans
les postures associées au mouvements).
((Huntington))
Il s’agit d’une maladie dégénérative elle aussi, caractérisée par la perte préférentielle des neurones du striatum,
contribuant à la voie indirecte. Les symptômes sont : hyperkinésie et mouvements choréiques : involontaires,
répétitifs, imprévisibles (ressemble à une chorée).
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6.2.3. CERVELET
Le cervelet compare le mouvement prévu et celui effectivement réalisé et a pour fonction de réduire la
différence entre les deux : « erreur motrice ». Exemple : si je veux attraper un objet et qu’une personne me
bouscule (aïe) pendant mon action, le cervelet reçoit l’info sensorielle de ceci et corrige le mouvement en
envoyant l’info vers le cortex moteur pour me permettre de réaliser le mouvement, et donc attraper l’objet (ah,
ouf…).
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Coupe transversale, noyaux profonds :
Double décussation
Les fibres partent du cortex > croisent la ligne médiane pour atteindre le cervelet dans l’autre
hémisphère > fibres recroisent la ligne médiane > rejoignent à nouveau le cortex.
Quand je lance une commande motrice depuis mon hémisphère gauche pour bouger ma main droite,
les fibres passent la ligne médiane pour atteindre l’hémisphère cérébelleux droit pour ensuite revenir
dans l’hémisphère gauche. !! L’hémisphère cérébelleux droit est donc responsable de ma main
droite, et inversement !!
Avant, on pensait que le cervelet ne servait qu’à la fonction motrice. Aujourd’hui, on sait que :
➔ Il n’y a que deux parties du cervelet qui jouent un rôle majeur dans la fonction motrice.
➔ Le cervelet contribue aussi à toute une série d’autres fonctions (cognitives, émotionnelles, mémoire de
travail, langage et fonctions exécutives).
➔ S’il y a :
o Un mouvement de la main droite : activation du cortex moteur primaire et somato-sensitif
primaire gauche + cervelet droit.
o Mouvement du pied droit : cortex moteur et somato-sensitif primaires gauches + cervelet droit
o Mouvement des lèvres : activation des zones operculaires + bilatéral du cervelet (2 lèvres).
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6.2.3.1. LE SYNDROME CEREBELLEUX
Il s’agit d’une atteinte du cervelet caractérisé par des troubles de la statique et de la marche, des troubles de
l’exécution du mouvement et des troubles du tonus.
➔ Symptômes :
o Élargissement du polygone de sustentation : ne savent pas se tenir debout avec les deux pieds
joints, iels doivent se tenir avec les pieds plus écartés.
o Démarche ébrieuse
o Dysmétrie, hypermétrie (épreuve doigt-nez : toucher l’index du médecin puis son propre nez
avec son doigt, épreuve des lignes : marcher droit sur une ligne)
On peut dire que lorsqu’on consomme une quantité d’alcool trop importante, nous
développons un syndrome cérébelleux (oscillation du tronc, démarche ébrieuse, dysmétrie…)
(force à lui…)
104
6.2.3.2. L’INTEGRATION SENSORI -MOTRICE
Grand degré d’interaction entre le cortex pariétal postérieur et le cortex frontal auquel il est connecté. Les
systèmes somesthésiques et moteurs, en effet, interagissent fortement. Ensemble, ils sont responsables de
cette intégration : ils utilisent les stimulations sensorielles pour initier et guider le mouvement de manière
harmonieuse :
➔ L’intégration sensorimotrice est fondamentale, une déficience à ce niveau entraîne une apraxie.
Apraxie
L'apraxie est un trouble acquis du comportement gestuel intentionnel consécutif à une déficience
dans la programmation de l'activité motrice volontaire. Elle n'est ni due à une paralysie ou une
incoordination motrice et survient en l'absence d'agnosie, de trouble de la compréhension et de
déficit intellectuel important. Tous les systèmes fonctionnent correctement sauf la capacité
d’intégrer les informations sensorielles-motrices.
Les praxies
105
COURS 7 : NEURO-ANATOMIE DES
FONCTIONS COGNITIVES
Ici, on va s’attarder sur une vision brève des structures anatomiques qui vont sous-tendre certaines fonctions. Il
existe différents modèles qui parfois se contredisent, et soulèvent des débats. La cognition en tant que tel
implique les processus de traitement de l’information dite de « haut niveau » : il s’agit de la perception, les
émotions, la mémoire etc. Ces fonctions impliquent une série de structures corticales (cortex associatifs) ou sous-
corticales.
➔ La notion de cortex associatifs : ils sont responsables de processus intégratifs qui surviennent après le
traitement d’un stimulus sensoriel au niveau des cortex sensitifs primaires et secondaires, avant la
génération de comportements, induis par les cortex moteurs.
Langage
106
7.1.1. LANGAGE PARLE
Lorsque l’on communique de façon verbale, il y a deux grandes formes d’informations qu’on communique avec
les autres. Ces infos sont transmises en parallèle et recrutent différents types de réseaux anatomiques : le
langage linguistique et le langage paralinguistique.
C’est le langage transmis par la voix. Il s’agit de sons porteurs de sens. Le système nerveux reçoit de l’information
sensorielle auditive et va chercher les informations porteuses de sens. La transmission et le traitement de ces
infos consiste en 2 grandes étapes : la perception et la reconnaissance.
- La perception : discrimination des sons, utilisation de signaux auditifs pour les identifier dans de
différentes échelles temporelles.
▪ La syllabe : association de phonèmes ou de lettres, plus petite unité d’un point de vue
articulatoire (100 à 300ms)
107
La notion de « parser » et « buffer » est fondamentale : quand on perçoit une ou plusieurs phrases, on doit
attendre qu’elle(s) soi(en)t terminée(s) pour comprendre entièrement le sens. Un mot peut avoir plusieurs
significations selon le contexte. Une fois le flux verbal divisé en différentes unités et qu’elles sont gardées sur les
différentes échelles temporelles en mémoire tampon, on peut passer à l’étape de reconnaissance.
o Traitement lexical : on pose une étiquette lexicale, une définition sur le signifiant (sorte de
dictionnaire mental).
La majorité des humains ne sont pas égaux face au langage. On le sait, 90% des gens sont droitiers. Une faible
proportion sont gauchers et une encore plus faible proportion sont ambidextres. On remarque qu’il y a une très
haute concordance entre la dominance manuelle droite et la dominance hémisphérique gauche pour le langage.
Cette concordance est moins nette pour les gauchers et les ambidextres :
o Ces résultats sont bien entendu différents selon les études et le type d’investigation utilisé
Ceci peut poser un problème en cas clinique : si un patient a une lésion sur l’HG (proches des aires du langage),
le neurochirurgien doit s’assurer de ne pas entraîner un déficit neurologique chez le patient en allant dessus. Ces
notions de dominance hémisphérique pour le langage vont donc avoir une série de répercussions pour la prise
en charge des patients.
108
Pour le faisceau arqué (schéma ci-contre), il est présent des
deux côtés mais généralement plus développé dans
l’hémisphère dominant. Si lésion il y a, on retrouve des
problèmes d’aphasie de conduction. Cela signifie des
troubles de langage liés à des anomalies de connexion
entre les 2 aires. Dans ce modèle, on retrouve aussi les
structures de la région operculaire : dans le cortex
sensorimoteur primaire, pour la production de l’action
motrice verbale. S’il y a lésion, on voit des difficultés dans
l’articulation, la salive abondante etc.).
Celui-ci, plus récent (2007) est un peu plus complexe. Il prend en compte les deux hémisphères et explique un
peu mieux les connaissances que l’on a sur le langage, et reprend plusieurs nœuds impliqués dans les aspects
différents du traitement du langage, à l’inverse des 2 aires impliquées dans le modèle précédent. C’est le modèle
actuel.
➔ Les cortex auditifs primaires (traitement spectral et temporal du langage verbal) et le sillon temporal
supérieur (traitement phonologique) sont impliqués dans la perception.
o Spécialisation hémisphérique : le cortex auditif primaire droit traite les sons verbaux dans des
fenêtres temporelles plus longues (mots, phrases, prosodie, rythme très lent, musique) alors
que le cortex auditif primaire gauche traite les structures plus courtes.
109
En gros, 3 étapes :
Ce test est utilisé pour déterminer la dominance hémisphérique du langage parlé. Il s’agit d’enfoncer un cathéter
au niveau de l’artère fémorale, de le remonter dans tout le réseau artériel pour arriver au niveau de l’artère
carotide interne et à injecter un anesthésiant qui va endormir un hémisphère de manière transitoire.
Pendant que l’hémisphère est endormi, on peut évaluer les fonctions langagières et le rôle des hémisphères dans
ces fonctions. Si on endort un hémisphère et que le patient perd la capacité à produire et comprendre le
langage, alors l’hémisphère est probablement impliqué dans la fonction langagière. Il s’agit néanmoins d’un
test très invasif : risque d’AVC.
➔ Cependant, en cas d’AVC : il peut y avoir un transfert de l’hémisphère dominant vers l’hémisphère non
dominant dans des conditions pathologiques. Cette réorganisation contribue à la récupération de la
fonction langagière à la suite d’une lésion au niveau de l’hémisphère dominant pour la fonction
langagière.
110
Ce schéma est très simplifié. En gros, lorsque l’on lit, il y a un traitement basique de l’information visuelle basique.
Ensuite, on passe par une voie directe ou indirecte.
Association entre la forme visuelle des mots et Les mots sont transformés en leur équivalent
leur signification. Elle est purement visuelle et auditif. Conversion graphème-phonème. Elle
se construit avec l’expérience. se construit en passant par l’audition.
➔ L’invention de l’écriture étant trop récente, nous n’aurions pas d’aire spécialisée pour le langage écrit,
transmise génétiquement. Chaque humain qui apprend à lire va spécialiser cette zone et l’association
se fait au gré des expériences. Plasticité cérébrale et spécialisation via l’entraînement.
➔ Plus on lit de mots par minute, plus on est expert de la lecture. Relation linéaire entre le nombre de
mots par minute et le niveau d’activité dans le la visual form area.
L'une des propriétés les plus surprenantes du cerveau est sa capacité à stocker des quantités énormes
d'informations tirées de l'expérience (rouler à vélo, parler) et de l'apprentissage volontaire (matière apprise par
cœur) pour les récupérer et les utiliser en fonction des besoins.
La mémoire est plurielle. En effet, il existe plusieurs formes de mémoire qui se différencient sur le type
d’informations données et sur la manière dont l’information va être utilisée. On parle de :
111
Comme on le voit, il y aussi une catégorisation temporelle de la mémoire (ci-dessus).
112
Mémoire immédiate Mémoire court terme Mémoire long terme
(MCT) (MLT)
Besoin d’un processus de consolidation pour imprimer les informations à long terme. Comme une
forme de disque dur des informations que l’on veut stocker. Ce processus se passe à l’éveil et
pendant le sommeil : d’où l’importance dudit sommeil pour la rétention d’informations apprises
durant la journée. De même, l’oubli est un élément clé. Cet oubli est physiologique et essentiel pour
pouvoir continuer à stocker des informations dans notre disque dur.
Il est important de considérer la distorsion. En effet, avec le temps, les informations stockées peuvent
se retrouver déformées de la réalité durant le processus de consolidation. Lorsque l’on cherche
l’information pour la restituer, elle peut être différente de ce que l’on a appris.
Mémoire de travail
C’est une mémoire tampon qui permet de manipuler pendant un temps limité les éléments stockés
en mémoire à court terme. Elle est sous-tendue par des structures corticales au niveau latéral et sur
la face interne du lobe frontal et pariétal. C’est une forme de mémoire particulière et limitée : on est
capable de stocker +/- 7 items dans celle-ci. On peut néanmoins s’entraîner pour augmenter cette
capacité (comme avec le jeu Simon)
113
D’autres cas ont été décrits :
➔ Patient N.A. : lésion traumatique qui a traversé le thalamus dorso-médian gauche : ce cas a permis de
mettre en évidence le rôle du thalamus pour le stockage d’information en mémoire épisodique.
➔ Syndrome de Korsakoff : chez les patients alcooliques (manque de vitamine B1) : atteinte bilatérale
dans les corps mamillaires et du thalamus médian.
o Rôle majeur de l’hippocampe, des tubercules mamillaires et du thalamus pour stocker les
informations en mémoire épisodique (déclarative) durant une période courte (jours, semaines)
Concernant les souvenirs à long terme, la consolidation se fait d’abord au niveau de l’hippocampe puis au
niveau de différentes aires corticales (largement distribuées) qui ont initialement traité l’information : les
informations que l’on stocke ne sont que des stimulations sensorielles porteuses de sens, qui vont d’abord être
traitées par (1) les systèmes sensoriels, (2) sont projetés sur l’hippocampe, les corps mamillaires et le thalamus
pour stocker ces informations durant quelques heures, jours ou semaines. Ensuite l’info est stockée par (3) le
transfert hippocampo-néocortical afin de se consolider.
➔ L’importance de ces régions néocorticales largement distribuées : une seule lésion n’atteint pas tout le
disque dur mais auront un impact limité sur la fonction mnésique à long terme (en tout cas en mémoire
déclarative).
114
7.2.1.1. MEMOIRE SEMANTIQUE
Des études démontrent que la mémoire épisodique et la mémoire sémantique sont dissociables. En effet, seule
la composante épisodique serait dépendante de l’hippocampe. La mémoire sémantique dépendrait d’autres
structures néocorticales : le lobe frontal, pariétal et temporal sur les faces latérales et médianes (largement
distribuées, elles aussi). On remarque également une distinction entre la mémoire perceptuelle et verbale :
➔ Mémoire verbale : dominance hémisphérique au niveau du pôle temporal (gyrus frontal inférieur) a.k.a
l’air de Broca
➔ Mémoire perceptuelle : largement distribuée sur le lobe frontal, pariétal et temporal sur la face interne,
latérale et inférieure
Elle ne dépend pas de processus conscients, se construit avec l’expérience, le conditionnement, et la répétition,
elle s’exprime en termes de performance. Ses bases anatomiques sont différentes de la mémoire déclarative.
Le sujet est face à un écran et doit appuyer le plus vite possible sur le Le chien de Pavlov a appris à
bouton qui correspond à l’endroit où apparait le rond. Ces ronds associer une stimulation
n’apparaissent pas de manière aléatoire, mais suivent une certaine sensorielle (sonnette) à une
fréquence. autre stimulation
sensorielle (nourriture), ce
Les sujets, au fur et à mesure qu’ils pratiquent, seront de plus en plus qui provoquait chez lui une
rapide et le temps qu’il met avant de réagir diminue progressivement : réponse comportementale
cela prouve que le sujet connait de mieux en mieux l’endroit où le rond (salive).
va apparaitre.
Cet apprentissage par
Il y a apprentissage, car si on présente tout à coup une toute nouvelle conditionnement
séquence, le temps de réaction reviendra à celui de départ (quand ils fonctionne aussi chez
ne connaissaient pas la séquence). En revanche, si on remet la l’homme.
séquence habituelle, le temps de réaction redevient comme avant (=>
résistant à l’interférence) Exemple : Quand on rentre
à la maison, et qu’on sent
Quand on demande aux sujets s’ils avaient remarqué quelque chose, l’odeur de nourriture, on
ils ne connaissent pas l’existence de la séquence et ne savent pas la sait que le dîner sera
reproduire. bientôt servi et donc on
commence à saliver.
➔ Incapables de verbaliser consciemment l’ordre des séquences
115
7.2.2.2. SYSTEMES DES NOYAUX DE LA BASE ET DU CERVELET
- La mémoire procédurale : elle représente les habitudes, les automatismes et recrute le système des
noyaux de la base qui réalise des boucles entre des structures corticales et sous-corticales.
- La mémoire émotionnelle : permet une association des émotions aux stimulations sensorielles pour les
imprimer à long terme.
o Les boucles jouent non seulement un rôle pour la motricité mais également pour les fonctions
cognitives de haut niveau (mémoire procédurale et émotionnelle).
116
En fonction de la pathologie qui atteint le cerveau, on distingue des atteintes variables des fonctions mnésiques.
Parkison Lésion des systèmes de noyaux de la base, maladie touchant la fonction motrice mais
aussi les capacités d’apprentissage en mémoire non-déclarative
Si on leur présente un test d’association de paires de mots par exemple, ils sont
incapables de le faire.
117
7.3. FONCTIONS ATTENTIONNELLES
Pour naviguer de façon sécurisée dans un environnement et pour survivre, pour se reproduire, etc., il faut pouvoir
sélectionner rapidement des informations sensorielles présentes dans l'environnement sur base de leur
pertinence en fonction des buts qui sont poursuivi par les individus.
Les individus doivent être capables de rediriger rapidement leur attention et de changer le cours de leurs actions
quand ils font face à des stimulations sensorielles nouvelles, potentiellement dangereuse ou source de plaisir et
de récompense.
Attention volontaire qui provient des Stimulations qui viennent chercher notre
structures corticales et permet de sélectionner attention pour la dévier implicitement et
les informations que l’on considère l’attirer car l’information serait
importantes. potentiellement pertinente.
Quand on parle dans une foule, nous sommes Si l’on entend notre prénom dans la foule, on
capables de focaliser notre attention auditive est capables de le percevoir comme
de façon volontaire sur une conversation en stimulation sensorielle qui attire notre
petit groupe, sans être obnubilé par le bruit de attention et nous permettre de la dévier vers
fond de la foule et le laisser nous envahir. la personne qui l’a prononcé en gardant une
oreille attentive sur la conversation.
Localisé au niveau dorsal (voie dorsale) Localisé au niveau ventral (voie ventrale)
118
7.3.1. HEMINEGLIGENCE
Il s’agit d’une incapacité à s’orienter vers, détecter ou répondre à des stimuli porteurs de signification lorsqu'ils
sont présentés dans l'hémi-espace controlésionnel. L'agnosie spatiale peut mener jusqu'à négliger l'hémicorps
controlatéral à la lésion et aller jusqu’à considérer que la moitié du corps ne nous appartient pas.
➔ Cette négligence est problématique pour la revalidation des patients : s’ils négligent l’hémicorps
controlatéral à la lésion, ils auront une tendance spontanée à ne pas utiliser ces membres, ce qui les
empêche de récupérer de leur déficit sensorimoteur.
o On peut utiliser des stratagèmes, comme faire porter au patient un gant de couleur fluo, pour
essayer d’attirer leur attention vers leurs membres négligés, pour qu’ils se rappellent qu’ils
doivent l’utiliser.
Les fonctions exécutives sont un ensemble de processus dont la fonction principale est de faciliter l’adaptation
des sujets à des situations nouvelles, et ce, notamment lorsque des routines d’actions ne suffisent pas.
Elles commencent à se mettre en place lorsque la tâche requise implique la mise en œuvre de processus cognitifs
contrôlés. Il s’agit des capacités d’inhibition, de planification, de flexibilité mentale et de contrôle. C’est le produit
coordonné d’opérations impliquant des processus variés pour accomplir un but particulier de manière flexible.
o Pour bien comprendre les concepts de fonctions exécutives, la meilleure manière est de
s’intéresser aux atteintes de ces fonctions et de voir quels sont les symptômes que présentent
les patients.
119
Phineas Gage
Cas très connu. Ce patient s’est pris une barre d’un mètre de long et de 3 centimètres de diamètres
dans son crâne, à la suite d’une explosion. Cette barre s’est logée au niveau de son lobe frontal. Il a
repris conscience et a survécu. Seulement, sa personnalité a changé du tout au tout. Il est devenu
capricieux, irrévérencieux, ayant perdu le respect pour les conventions sociales et tout sens de
responsabilité.
Zones touchées : les structures du cortex orbitofrontal, les structures du cortex préfrontal sur la partie
interne, et des structures préfrontales antérieures et latérales.
Patient EVR
A l’âge de 35 ans, EVR eut un bref épisode de trouble de la personnalité et de trouble visuel. On lui a
diagnostiqué une tumeur cérébrale. Il s’agissait d’un large méningiome orbitalo-frontal : c’est une
tumeur qui se développe à partir des méninges. Les symptômes mettent du temps à arriver et donc
quand on la détecte, elle est souvent déjà de grande taille. EVR se fait opérer, il a très vite récupéré
et a pu rentrer chez lui après deux semaines. Après l’opération, il a investi dans une entreprise contre
l’avis de ses proches, il a fait faillite et a tout perdu. Après cela, il a enchainé les boulots, mais il
n’arrêtait pas de se faire virer. On se plaignait de ses troubles de l’organisation et de ses retards,
même si ses manières et son tempérament étaient appropriés. Il lui fallait deux heures pour qu’il se
réveille et parte travailler, parfois il avait besoin d’une journée entière pour se laver et se raser, pour
décider où il voulait manger au restaurant etc.
120
7.5. FONCTIONS EMOTIONNELLES
Les émotions sont des réactions idiosyncratiques cognitives et physiologiques complexes, engendrées par une
stimulation sensorielle. Ces réactions peuvent être conscientes et inconscientes.
➔ L’idiosyncrasie est propre à un individu. Une stimulation sensorielle ne génèrera pas le même type
d’émotions d’une personne à l’autre, en fonction du contexte.
Classification de Ekman
Tristesse, joie, colère, Amusement, mépris, satisfaction, gêne, excitation, honte, culpabilité,
peur, dégoût, surprise fierté, soulagement, plaisir.
➔ Les réseaux neuronaux qui traitent les informations sensorielles sont connectés avec le “réseau des
émotions” de manière à conférer une composante émotionnelle aux stimuli sensoriels.
Il y a des structures corticales et sous-corticales impliquées dans la genèse des réactions émotionnelles.
Les stimulations sensorielles et les voies neuronales impliquées dans le traitement de ces stimulations
sensorielles vont projeter sur les structures néocorticales et sous-corticales pour générer des réactions
émotionnelles, qui vont activer différents systèmes pour générer cette réaction émotionnelle au niveau
de la périphérie et s’exprimer de manière interne, externe, somato-motrice ou végétative. Il peut y avoir
un retour sensoriel, qui va de nouveau influencer les réactions émotionnelles.
o Ceci est la classification moderne du système limbique. Avant, on ne considérait pas tous les
cortex mais seulement les structures sous-corticales citées précédemment.
121
122
Exemple avec les voies auditives :
➔ Dans certaines circonstances, le thalamus va directement se connecter avec les structures impliquées
dans le traitement émotionnel pour permettre une réponse émotionnelle très rapide à des stimulations
sensorielles qu’on ne perçoit pas de manière consciente ou en cas de danger imminent.
7.5.1. AMYGDALE
123
7.5.1.1. AFFERENCES DE L’AMYGDALE
124
7.5.1.2. ÉFFERENCES SOUS-CORTICALES DE L’AMYGDALE
L’amygdale reçoit donc des informations en provenance de structures sous-corticales (ex. thalamus) et corticales
(ex. cortex primaire). L’amygdale projette ensuite sur des structures au niveau du tronc cérébral impliquées
dans la réaction émotionnelle (ex. hypothalamus pour générer la réponse au stress).
125
COURS 8 : NEURO-ANATOMIE DE LA
CONSCIENCE
126
COURS 9 : NEURO-ANATOMIE DES
FONCTIONS VEGETATIVES
Le système végétatif est une partie du système nerveux périphérique ou SNP. Il s’agit d’un système nerveux
autonome : il gère les fonctions involontaires qu’exercent les fibres musculaires lisses, cardiaques et les glandes
(muscles lents). Nous avons peu de contrôle sur ce système mais on peut apprendre à le réguler (ex. : apnée).
➔ Les muscles lisses : tapissent les parois internes des organes et son impliqués dans les mouvements
involontaires. Ce sont également ces muscles qui vont tapisser la paroi des artères et sont donc
responsables de la tension artérielle.
➔ Glandes : série de tissus qui sont présents dans notre organisme à différents endroits et sécrètent
quelque chose. On a (1) les glandes sécrétrices (salivaires, sudoripares, à mucus) et (2) les glandes
endocriniennes qui sécrètent toutes les hormones qui sont fondamentales pour le fonctionnement.
127
Deux sous-systèmes
Le système nerveux végétatif exerce un contrôle disynaptique sur les cibles périphériques, à l’inverse du système
moteur somatique qui exerce un contrôle monosynaptique sur les cibles musculaires. Cela signifie qu’il implique
deux neurones.
➔ Dans le SNP, e corps du neurone se trouve dans la corne antérieure de la substance grise de la moelle
épinière ou dans les noyaux moteurs au niveau du tronc cérébral dans les nerfs crâniens.
o Ce corps va envoyer un axone qui fait une jonction synaptique directement avec le muscle
squelettique cible. Au niveau de cette jonction, l’acétylcholine est utilisée pour moduler le
degré de contraction de ces fibres musculaires.
128
9.1. SYSTEME (ORTHO)SYMPATHIQUE
Les neurones préganglionnaires s’étendent de Th1 (première vertèbre thoracique) à L2-L3 (vertèbre lombaire)
au niveau de la colonne intermédio-latérale (corne latérale) de la substance grise de la moelle épinière. Le corps
des neurones préganglionnaires se trouvent au niveau de la corne antérieure, postérieure et de la zone
intermédiaire (corne latérale) de la substance grise.
Les axones sortent de la racine antérieure pour projeter sur le ganglion sympathique : à cet endroit se fait la
jonction sympathique avec un autre neurone qui projette sur la structure cible. Les axones des neurones
préganglionnaires se terminent dans les ganglions paravertébraux (cœur, bronches, glandes) formant la chaine
sympathique latérale ou dans des ganglions périphériques (viscères).
Le système sympathique exerce une activité tonique sur les structures cibles (en d’autres mots : il active les
structures cibles) dans le but de les maintenir à un niveau opérationnel approprié à toutes les situations. Ce
système s’active dans des situations de stress, de défi ou de menace afin de préparer l’individu à fuir ou à se
battre. Il active les ressources de notre organisme pour nous mettre dans les meilleures conditions pour faire
face au stress.
➔ Dilatation pupillaire, hérissement des poils, vasoconstriction cutanée et digestive pour redistribuer le
sang vers les muscles (pas besoin de continuer à digérer quand on s’apprête à se battre), augmentation
du rythme et de l'intensité des contractions cardiaques, mise au repos de la digestion et des autres
fonctions végétatives, libération d'adrénaline et de noradrénaline par les surrénales (pour permettre
aux muscles de réagir de manière appropriée), libération d'insuline par le pancréas.
129
9.2. SYSTEME PARASYMPATHIQUE
Il a un rôle opposé au système (ortho)sympathique : il s’active quand l’organisme « peut se reposer et digérer »
lors d’un niveau d’activité plus bas ou d’un relâchement.
➔ Diminution du rythme et pulsation cardiaque, vasodilatation des vaisseaux cutanés surtout au niveau
digestif pour redistribuer le sang vers notre tube digestif et permettre la digestion, activation de la
digestion et des autres fonctions végétatives, libération de certains types d’hormones qui vont
participer à la digestion et à l’absorption des différents éléments nutritifs qui vont devoir passer dans le
sang.
o Aller dans l’eau après avoir mangé en été : peut provoquer des malaises car le système
parasympathique s’active durant la digestion et si l’on va dans la piscine (changement de
température), le système sympathique s’active également. Concurrence des deux systèmes.
De même, il est organisé différemment : le corps des neurones préganglionnaires se trouvent dans le tronc
cérébral (noyau d'Edinger-Westphal, nerf vague, etc.) et dans la moelle épinière sacrée (corne latérale) et leurs
axones se terminent dans les ganglions parasympathiques, situés à l’intérieur ou à proximité des organes cibles.
Dans la partie terminale de la moelle épinière sacrée, des neurones préganglionnaires vont occuper une position
latérale au niveau de cette zone intermédiaire de la substance grise de la moelle épinière, et s’organisent en
colonne.
130
➔ Malaise vagal : activation anormale du nerf vague, typiquement dans des endroits avec du monde, où
il fait chaud, ambiance moite. Cette activation augmente le diamètre des vaisseaux des organes internes
> redistribution importante du volume sanguin vers ces organes internes, ralentissement du rythme
cardiaque et diminution de la tension artérielle > quantité plus faible de sang qui arrive au cerveau >
neurones ont moins accès à l’oxygène donc dysfonctionnement de ces neurones > perte de
connaissance.
o Lorsqu’un patient fait un malaise vagal, il faut le coucher et lever ses jambes pour forcer le sang
qui se trouve dans les membres inférieurs à retourner vers le cœur et réactiver le système
orthosympathique pour reprendre le dessus sur le système parasympathique.
131
9.3. CONTROLE CENTRAL DES FONCTIONS VEGETATIVES
Des systèmes vont faire des connexions avec certaines structures impliquées dans le système nerveux végétatif
pour générer des réactions comme la douleur, ou des réactions émotionnelles. Ce système passe soit par
l’hypothalamus, soit par la formation réticulée et il reçoit des afférences par les structures corticales. C’est donc
parce qu’il y a ces connexions que l’on peut développer un certain degré de contrôle volontaire sur les organes
cibles.
Hypothalamus
Structure connectée à l’hypophyse (sécrétion d’hormones). Il s’agit d’un groupe hétérogène de noyaux
situés à la base du diencéphale (substance grise). Ces noyaux sont nombreux et ils contiennent des
corps de neurones qui vont participer à différentes fonctions. Ces noyaux reçoivent de l’information
d’une série de structures cérébrales et vont envoyer à leur tour de l’information vers d’autres
structures. Cette structure contrôle une grande variété de fonctions homéostatiques (qui régulent le
fonctionnement de l’organisme).
Sa fonction est plurielle : réguler le cycle circadien, la circulation sanguine, la sécrétion d’hormones
(passent par l’hypophyse).
132
133
COURS 10 : ASPECTS
DEVELOPPEMENTAUX ET
VIEILLISSEMENT DU SYSTEME NERVEUX
CENTRAL OU SNC
10.1. ASPECTS DEVELOPPEMENTAUX
134
COURS 11 : VASCULARISATION DU SNC
Les maladies liées à l’atteinte des systèmes vasculaires du SNC sont très fréquentes. C’est une des causes de
mortalité les plus importantes.
L’AVC est la cause majeure de mortalité et de handicap dans notre société. Ils augmentent avec l’âge.
Les neurones ne reçoivent plus ni d’oxygène ni Il y a donc une libération du sang dans les
d’énergie : mort neuronale et lésions irréversibles espaces sous-arachnoïdiens.
dans le SNC.
La thrombose de sinus veineux prendre plusieurs jours pour s’installer (contrairement à l’AVC qui est en
général ON/OFF). Si quelqu’un reçoit un violent coup sur la tête, il peut développer des maux de tête dans
les jours qui suivent. Ceux-ci peuvent devenir progressivement plus intenses et provoquer des déficits
neurologiques.
135
11.2. SYSTEME VASCULAIRE HUMAIN
Le système vasculaire humain est composé de deux types de vaisseaux : les artères et les veines.
➔ Les artères : amènent le sang oxygéné aux organes. Elles sont profondes : on ne les voit pas mais on
peut les sentir.
➔ Les veines : amènent le sang désoxygéné au cœur (droit) pour ensuite le ramener aux poumons qui vont
réoxygéner le sang. Elles peuvent être superficielles ou profondes. On peut les voir mais pas les sentir
(le sang s’écoule à faible pression).
136
11.3. VASCULARISATION ARTERIELLE
➔ L’artère aorte sort du cœur (gauche) et descend dans le tronc pour donner naissance à toutes les artères
qui vont vasculariser les membres et organes internes.
➔ Les artères vertébrales vont pénétrer à l’arrière de la boîte crânienne. Les deux artères fusionnent et
donnent naissance au tronc basilaire.
137
11.3.1. LE POLYGONE DE WILLIS
Deux voies d’accès : la vascularisation de la voie antérieure (artères carotides) et la vascularisation de la voie
postérieure (artères vertébrales).
➔ Carotide interne : se trouve entre les pinces et donne naissance à deux artères :
➔ Vertébrales : se réunissent pour former le tronc basilaire qui chemine sur la face antérieure de la
protubérance et se divisent pour former les artères cérébrales postérieures. Elles permettent la
vascularisation de la partie postérieure du lobe occipitale et la partie inférieure des hémisphères
cérébraux.
➔ Communicante antérieure : permet le passage du sang à l’artère cérébrale antérieure gauche et droite.
➔ Communicante postérieure : fait communiquer l’artère cérébrale postérieure avec la carotide interne
➔ Anastomoses : tuyaux permettant le passage de sang d’un réseau à un autre. Intéressant pour éviter les
AVC.
138
11.3.2. TERRITOIRES ARTERIELS CORTICAUX
En cas d’AVC
139
11.3.3. INTERET CLINIQUE DES ARTERES COMMUNICANTES
Les veines ramènent le sang vers le cœur droit une fois que le cerveau
a pris l’oxygène des nutriments. Ce sang est renvoyé vers les poumons
(pour remettre de l’oxygène).
140