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Professeur : Jérémie GUILLE JEAN Audrey

Date : 16/10/ 2015


Matière : UE9
Cours : ORL (Biophysique de l’audition)

BIOPHYSIQUE DE L’AUDITION

I) Test de l’audition

 L’acoumétrie: C’est un examen qualitatif de l’audition qui permet de :


 Poser le diagnostic d’hypoacousie
 Déterminer le type d’hypoacousie

 L’examen audiométrique: quantitatif, plus approfondi, il permet de quantifier


la surdité des patients.

A) L’acoumétrie

Acoumétrie vocale Acoumétrie à la montre Acoumétrie au diapason


(très utilisé)

On dit des mots ou des On place la montre à 30cm On utilise le Weber


phrases au patient et on lui de l’oreille du patient et lui acoumétrique ou le Rinne
demande de les répéter demande s’il entend la acoumétrique.
trotteuse.

La voix haute non percue à 6 Percussion sur un corps


mètres témoigne d’une élastique pour un son sans
surdité moyenne. harmoniques.

À 1 mètre témoigne d’une


surdité profonde.

Test de Weber (=Weber acoumétrique):


On fait vibrer le diapason et on le pose sur la voute crânienne du patient.

 Si l’audition est normale : le son est perçu de façon diffuse dans la boîte
crânienne (Weber indifférent)
 En cas de surdité de transmission (obstacle dans l’oreille externe ou moyenne qui
peut être due à un bouchon de cérumen, une otite moyenne)
 Le son est perçu du côté de l’oreille atteinte

 En cas de surdité de perception (obstacle dans l’oreille interne)


 Le son est perçu du côté sain

Test de Rinne :
On fait vibrer le diapason au niveau de l’os (CO), puis en face de l’oreille (CA).

 Conduction Aérienne > Conduction Osseuse : Audition normale ou Surdité de


perception  attinte de l’oreille interne (plus grave car non opérable).
 Conduction Osseuse > Conduction Aérienne : Surdité de transmission 
atteinte de l’oreille externe ou moyenne (on peut en récupérer). = Rinne négatif.

B) Examens audiométriques

Ils permettent de d’évaluer l’acuité auditive (de quantifier la surdité) d’un sjt :

 Lorsque l’on fait écouter au patient des sons purs de différentes fréquences (des
bips), on parle d’audiométrie tonale.
 Pour la compréhension du langage, on parle d’audiométrie vocale.

L’interprétation des résultats permet de déterminer :


 Le coté atteint (ou les 2).
 La profondeur de la surdité.
 Le type d’atteinte : surdité de perception (oreille interne), surdité de
transmission (oreille externe ou moyenne).

Examen audiométriques : technique, installation


Comment se déroulent les tests audiométriques ?

1-Audiométrie tonale.
Le patient est installé dans une cabine insonorisée, il est équipé d’un casque. On teste
une oreille après l’autre avec un casque puis un vibrateur.
L’examinateur lui fait écouter des « bips » qui sont envoyés à différentes intensités. Dès
que le patient perçoit le son, il appuie sur un bouton.

En haut : La fréquence
À gauche : L’intensité (en dB)

Quand le patient perçoit le son


on met une croix.
Pour avoir une audition normale
le patient doit entendre tous les
sons inférieurs à 20 décibels (et
ce pour toute les fréquences).
Les courbes doivent être au-
dessus de 20 db.

La courbe rouge correspond à la conduction osseuse et la courbe bleu


à la conduction aérienne.

Pour obtenir la courbe de conduction osseuse, on utilise un vibrateur que l’on pose
comme un casque sur le crâne du patient.

Ex (ci-dessus à droite) : La courbe de conduction osseuse (rouge) > la courbe de


conduction aérienne = surdité de transmission

Dans le deuxième cas de figure (ci-dessous à droite) on voit que les deux courbes sont
abaissées de la même manière. Il s’agit d’une surdité de perception.
NB : La courbe rouge au-dessus correspond à une antériorité, il ne faut pas en tenir
compte. De plus, par convention la courbe de conduction osseuse est toujours au
dessus de la courbe de la conduction aérienne sur un audiogramme.

Enfin, on peut avoir une surdité mixte, les 2 courbes abaissées (ci-dessous) mais avec
l’une décalée par rapport à l’autre. Il y a d’une part un défaut de transmission (oreille
externe ou moyenne) et un défaut de perception (oreille interne).

2-Audiométrie vocale.
Le patient doit répéter des mots qu’il entend dans le casque.

L’audiométrie vocale permet l’étude de l’intelligibilité (c’est-à-dire la compréhension des


mots), des phonèmes des mots et phrases.
Cet examen confirme le seuil d’audiométrie tonale et apprécie l’aptitude du sjt pr la
compréhension de la parole. En effet, certains patients vont entendre les « bips » mais
pas les mots : c’est la presbyacousie (chez les personnes âgées).

En ordonné : Le nombre de mots répétés sur 10 correspond au pourcentage. (100% = 10


mots)

En abscisse : L’intensité en dB.

En cas de surdité transmission: On obtient une courbe parallèle à la courbe de base


mais décalée vers la droite.

En cas de surdité de perception : On a une courbe décalée vers la droite et déformée.


B) L’impédancemetrie

La tympanométrie : On mesure la compliance (élasticité) du tympan (en réponse à


une stimulation).

Le réflexe stapédien (du stapes= étrier) : contraction réflexe du muscle stapédien


dont l’amplitude reste quasi-constante aussi lgtps que dure le stimulus pr un son entre
500 et 1000 Hz ; à 4000Hz dégradation en 15-20s.
Lorsque l’on est exposé à un son trop fort, l’étrier s’appuie sur la fenêtre ovale qui fait
communiquer l’oreille moyenne avec l’oreille interne. L’étrier est posé sur une platine
et vient fermer l’oreille interne pour la protéger.
Dans l’otospongiose, l’on a des plaques calcaires au niveau de l’étrier et qui vont
empêcher au réflexe de se réaliser.

C) Otoémissions acoustiques provoquées

L’otoémission acoustique provoquée permet de mesurer les sons de faible intensité


émis par la cochlée.
Ces sons sont transmis par la chaîne ossiculaire jusqu’à la membrane tympanique et au
conduit auditif externe.
Reflet de l’intégrité des CCE. Surdité de maximum 30dB.

D) Potentiels évoqués auditifs: PEA

Les PEA explorent la conduction de l’influx nerveux depuis l’oreille interne jusqu’au
cortex cérébral auditif.
Examen objectif : les rps sont mesurées par l’appareil et sont indpdte du sjt.
Renseigne sur la localisation d’une anomalie (cochlée, nerf auditif) et le seuil auditif
de chaque oreille.

Les PEA se font dans une cabine insonorisée, avec un patient calme au repos. Le sjt porte
un casque qui envoie des sons d’intensité décroissante dans une oreille. On pose des
électrodes sur le crâne du patient. Elles permettent d’enregistrer l’activité électrique du
cortex cérébral. Le signal est analysé par ordinateur et donne un résultat sous forme de
graphe.

Les potentiels électriques prennent naissance au niveau du système nerveux, en rps à


une stimulation acoustique. Plusieurs ondes :
- Onde I = origine : partie distale du nerf auditif
- Onde II = partie proximale du nerf auditif
- Onde III = noyaux cochléaires
- Onde IV = neurone auditif
- Onde V = provient du lemniscus latéral

Chaque onde (I, III et V) correspond à un des relais de la voie auditive.


II) Biophysique de l’audition

L’audition est le chaînon de la communication.


Le son est reçu au niveau du cortex auditif, qui le décode et l’interprète en terme de :
- Hauteur, intensité, durée et timbre
- Mais aussi d’amotion, plaisir ou désagrément des différents types de signaux de
l’espace sonore.

Le système auditif est très complexe.


Il permet de distinguer la parole, la voix du reste de l’environnement sonore et réalise
ainsi un code efficace (malgré les différences de timbres interindividuelles) 
adaptation de cerveau à ce qui est entendu.
Il assure la résistance du codage malgré les dégradations du signal.

A) Le son

- Sensation auditive = phénomène subjectif.


- Phénomène physique qui lui donne naissance  les ondes sonores sont produites
par des vibrations mécaniques (ex cordes vocales).

On peut décomposer le son :


- 1/ Objet physique = la vibration
- 2/ Objet mathématique = l’onde
- 3/ Objet perceptif = la sensation
- 4/ Objet esthétique et affectif = le son musical

 Objet physique : la vibration

Phénomène complexe dû à des vibrations élastiques à l’origine d’un système de


variations de pression qui se propagent dans un milieu

-La célérité: Vitesse de déplacement d’une onde

-Période « T »: Durée d’une vibration (exprimée en secondes)

-Fréquence « F»: Nombre de périodes par unité de temps (exprimée en Hertz)

-Longueur d’onde: Distance entre deux crêtes ou deux creux = distance parcourue par
l’onde pendant une période

-L’amplitude des vibrations et leur durée conditionnent l’énergie transmise par unité de
surface appelée intensité.
2 notions : la directivité et l’atténuation

- La directivité : L’image idéale (théorique) d’une source sonore est une sphère qui
rayonne dans toutes les directions de l’espace. À l’intérieur de la sphère le son est perçu
de la même manière en tout point. La propagation s’effectue vers les limites du volume et
va entrer en contact avec les différentes parois du local considéré.

- L’atténuation : la variation de puissance acoustique en fonction de la distance est


perçue au travers de l’atténuation du niveau sonore.
On perd 6db chaque fois qu’on double la distance, 0 dB correspond au seuil
d’audibilité tandis que le seuil de Do est atteint vers 125dB.
De plus, dans cette dissipation d’énergie un son complexe voit disparaître
progressivement ses harmoniques, notamment les plus aiguës, il se « détimbre ».

 Objet mathématique : l’onde

Un son pur correspond à une onde sinusoïdale qui est caractérisée par une seule
fréquence.

Les sons complexes sont non sinusoïdaux :


- un son musical est périodique, cad répété et identique à lui-même au bout d'un
temps T (violon, flûte)
- le bruit est non périodique cad transitoire.
On peut décomposer les sons complexes en série de Fournier.
En somme un son complexe = fq multiples (harmoniques) + fq F dite fondamentale.

Exemple de son complexe : le « la » du diapason


Il oscille à une fq de 440Hz. On obtient une courbe perturbée avec :
- une fq fondamentale
- des multiples de la fq fondamentale appelées harmoniques
- l’écart entre deux harmoniques consécutives s’appelle une octave
- la suite formée par les amplitudes des harmoniques successives d’un son
détermine ce que l’on appelle le timbre.
Le signal du « la » est la somme de la série convergente des harmoniques qui le compose,
cette décomposition est appelée décomposition en série de Fournier du signal.

 Objet perceptif : la sensation


La sensation du phénomène physique c’est le sens de l’ouïe.

Les principaux caractères d’une sensation auditive sont:


- L’intensité perçue, ou sonie, liée au niveau de pression acoustique
- Hauteur perçue ou tonie, liée à la fréquence
- Le timbre, lié à la composition spectrale
- La durée du son
- Localisation spatiale, basée sur les différences interaurales (position de la tête,
0°, 180°, pas de différence).

La perception de son n’est pas proportionnelle à son intensité mais à son logarithme en
base de 10 de cette intensité : on utilise une unité pratique : le dB
 10 log 10 (L/Lo) dB, Lo intensité acoustique de référence, seuil de Se.

 Objet esthétique et affectif : le son musical

La hauteur détermine les sons aigus et les sons graves, fonction de la fréquence
fondamentale.

Le timbre peut être riche/pauvre, clair/sombre (=couleur), éclat/mordant (voix


rugueuse par opposition au voix lisse ou détimbrées.
Il est fonction de l’épaisseur ou étoffe cad l’importance des harmoniques.
Il dépend de l’acoustique de la salle : amortie, timbre sec ou maigre, réverbération
apporte du moelleux.

B) L’espace sonore

Il permet d’apprécier :
- La distance du son : près, loin
- Sa direction (ou position) : gauche, droite, en haut en bas
- Les caractéristiques acoustiques du lieu : sec, réverbéré, grandeur, formes,
intérieur/extérieur
- Les caractéristiques de l’émetteur : grandeur, formes
- Les mvts : déplacement de sources sonores

C) Mécanismes de la perception spatiale

Audition binaurale : localisation spatiale, sommation sonore d’intensité, bon


démasquage, meilleure sélectivité fréquentielle, audition tridimensionnelle.
Situe les sons, reconnaît la verticalité, l’horizontalité et la profondeur.

Audition stéréophonique : n’est assurée que par l’audition binaurale. Provient du fait
que les deux oreilles sont séparées par le volume de la tête.
La stéréophonie offre l’horizontalité de la scène sonore.

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