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TRAUMATISME SONORE

Dr S. RIHANE
SERVICE ORL HCA
DEFINITION GENERALITES
•On appelle traumatisme sonore toute lésion irréversible de l ’audition
dont la cause est due à l ’exposition à des bruits trop intenses. Les
lésions siègent strictement au niveau de l ’OI et se traduisent par des
surdités de perception de type endocochléaire.
• De nombreux facteurs favorisent l ’apparition de ces surdités.
-L ’intensité du bruit:le TS est d ’autant plus intense et rapide que le
son est plus fort
-Les qualités du bruit: les sons continus sont moins traumatisants
que les discontinus
-La durée d ’exposition au bruit: la surdité est conditionnée par la
durée de l ’exposition au bruit
-L ’âge: au delà de l ’âge de 40 ans l ’appareil auditif est plus
vulnérable
-Les lésions préexistantes: toutes les lésions de l ’oreille interne
favorisent l ’apparition d ’un TS , par contre toutes les les surdités de
transmission protègent l ’OI des TS
-La susceptibilité individuelle: tous les individus ne réagissent pas
DEFINITION GENERALITES

•On appelle traumatisme sonore toute lésion irréversible de l ’audition


dont la cause est due à l ’exposition à des bruits trop intenses. Les
lésions siègent strictement au niveau de l ’OI et se traduisent par des
surdités de perception de type endocochléaire.
• De nombreux facteurs favorisent l ’apparition de ces surdités.
-L ’intensité du bruit
-Les qualités du bruit
-La durée d ’exposition au bruit
-L ’âge
-Les lésions préexistantes
-La susceptibilité individuelle
RAPPEL ANATOMIQUE
Pavillon de l ’oreille Vestibule
Conduit auditif cochlée
Tympan Osselets

Trompe

•L ’oreille est composée de trois compartiments


•L’aération l ’équipression de l ’O.M est assurée par la trompe
RAPPEL PHYSIOLOGIQUE DE L ’AUDITION
Physiologiquement on subdivise l ’oreille
•D’une part l ’appareil de transmission (oreille externe avec le pavillon et le CAE,
oreille moyenne avec le tympan et la chaîne ossiculaire) qui amplifie le message
sonore.
•D ’autre part l ’appareil de perception (cochlée ou organe de Corti) qui enregistre
ce message pour le traduire en influx électrique cheminant par le nerf auditif
jusqu ’au cerveau qui le décode

Chaîne ossiculaire

Cochlée

Pavillon de l ’oreille
ORGANE DE CORTI
COUPE SAGITALE DE LA COCHLEE
Rampe vestibulaire

Tunnel de Corti

Rampe tympanique
ANATOMO-PATHOLOGIE

L ’audition trop intense ou trop prolongée de sons purs ou complexes


quelle qu ’en soit la fréquence détermine des lésions dans la région de
la m° basilaire destinée à percevoir la fqce 4000Hz (au milieu de la
spire chez l ’homme). Les lésions induites correspondent à une
dégénérescence des cellules ciliées internes et externes. La zone
traumatisée s ’élargit vers les tours de spire
Cette section schématise l'enroulement
du canal cochléaire (1) contenant
l'endolymphe et celui des rampes
vestibulaire (2) et tympanique (3)
contenant la périlymphe. La flèche
rouge vient de la fenêtre ovale et la bleue
aboutit à la fenêtre ronde. Au centre
(modiolus) le ganglion spiral (4) et les
fibres du nerf cochléaire (5) apparaissent
en jaune.
ETIOLOGIE
Les facteurs étiologiques sont au nombre de deux:
• Le bruit traumatisant
• La susceptibilité individuelle
INFLUENCE DES QUALITES PHYSIQUE DU BRUIT TRAUMATISANT
• Fréquence
¤ Spectre sonore: les fqces aiguës sont plus nocives que les fqces graves
¤ Spectre insonore: les ultrasons ne semblent pas très nocifs
• Intensité: le traumatisme sonore est d ’autant plus intense et rapide
que le son est plus fort.
• Durée del ’exposition au bruit: la surdité est directement conditionnée
par la durée de l ’ exposition au bruit ( en industrie +sieurs heures/j
pendant des années)
• Influence du rythme du bruit: les bruits continus sont moins
traumatisants que les bruits discontinus.
• Influence des conditions matérielles de travail: les bruits sont plus
nocifs en milieu fermé qu ’en plein air
INFLUENCE DES FACTEURS INDIVIDUELS:

Nous distinguons la susceptibilité individuelle et l ’influence des


affections de l ’oreille.

• La susceptibilité individuelle: c ’est le facteur le plus important car le


plus variable d ’un individu à l ’autre. Après 40 ans l ’audition est
plus vulnérable aux bruits.

• Les affections antérieures de l ’oreille: la pathologie antérieure de


l ’oreille joue un rôle important dans la prédisposition au traumatisme
sonore. En règle général:

¤ toutes les affections de l ’OI favorisent le trauma sonore.


¤ toute les ST protègent l ’OI contre le trauma sonore.
SYMPTOMATOLOGIE
•Les premiers symptômes d ’une exposition à un bruit traumatisant
sont:
¤ sensation d ’oreille bouchée
¤ acouphènes plus ou moins aigus
¤ parfois otalgie fugace et hyperacousie douloureuse.
Ces symptômes s ’estompent rapidement mais la répétition de
l ’exposition aboutit à leur installation définitive
• A l ’examen l ’otoscopie est habituellement normale parfois on peut
observer une hyperhémie du tympan lors d ’un trauma sonore aigu
AUDIOMETRIE

Il existe des types précis d ’atteinte auditive


• l ’un est une dégradation temporaire du seuil auditif: l ’audition se
normalise avec le temps
• l ’autre est une dégradation permanente du seuil auditif qui peut
fluctuer ou s aggraver.
AUDIOMETRIE TONALE
125 250 500 1000 2000 4000 8000
0 CO
10 *
20 CA
30
40
50
60
70
80
90
100
AUDIOMETRIE VOCALE

Ce test d'intelligibilité du langage est basé en % de réponses correctes


(répétition exacte des phonèmes prononcés). Un score de 100% avec un
niveau d'intensité inférieur à 20 dB est considéré comme parfait (courbe
bleue) ; la courbe rouge, au contraire dénote une hypoacousie (env.
50 dB) et une perte sévère d'intelligibilité .
EVOLUTION

La récupération d ’un TS peut s ’observer si l ’exposition n ’a pas été


trop prolongée ni trop intense. L ’exposition chronique aboutit à une
surdité progressive irréversible. Le scotome sur les 4000Hz s étend en
tâche d ’huile vers les fréquences voisines accompagnée d ’acouphènes
parfois très invalidants.
TRAITEMENT

Le traitement d ’un traumatisme sonore surtout s ’il est aigu repose


habituellement.
• Sur la perfusion de produits vasodilatateurs favorisant
l ’ oxygénation cochléaire et luttant contre l ’hypoxie des cellules
sensorielles.
• Sur des séances d ’ oxygénothérapie hyperbare.
• Sur la vitaminothérapie B1 et B6 .
Son efficacité reste discutée même si certaines études semblent
démontrer le bien-fondé.
Les traumatismes sonores chroniques soulèvent des problèmes
thérapeutiques beaucoup plus difficiles. En effet l ’ éviction du milieu
sonore représente la seule solution efficace et elle n ’est toujours pas
acceptée ni par le patient ni par l ’employeur.
PREVENTION
¤ La prévention collective ou personnelle doit être mise en œuvre à
chaque fois que possible afin d ’atténuer les conséquences sociales et
professionnelles de la perte auditive. Elle repose:
• Sur une évaluation des bruits traumatisants.
• Sur l ’ atténuation physique de l ’onde sonore.
• Sur les procédés d ’isolation sonique.
• Sur le respect des durées d ’exposition.
¤ Au plan individuel une sélection médicale doit dépister les
prédisposition au traumatisme sonore et les susceptibilités individuelles.
Le port de moyens d ’atténuation (casques anti-bruits,embouts
obturateurs, coquilles,etc…) doit être obligatoire.

UNE PROTECTION EFFIACE PASSE PAR UNE INFORMATION


AUSSI COMPLETE QUE POSSIBLE DES EFFETS NOCIFS DU
BRUIT
CONCLUSION

La fonction auditive de tous les sujets exposés à des bruits violents


devrait être systématiquement surveillée par un examen audiométrique
tonale et vocale.
C ’est le moyen le plus sûr que l ’on ait à sa disposition pour juger du
comportement de l ouïe dans une atmosphère trop bruyante. Ces
contrôles s ’effectuent régulièrement, tous les 6mois pour le personnel
navigant, lors de la visite médicale révisionnelle. Pour les sujets
travaillant dans les chantiers navals la médecine du travail est chargée
de la surveillance audiométrique des travailleurs et parfois dans des
milieux trop bruyants un test mensuel est indispensable .

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