Vous êtes sur la page 1sur 25

OTOLOGIE

Anatomie de l'oreille
L'oreille possède trois éléments principaux : l'oreille externe, l'oreille moyenne et l'oreille
interne.

I. Oreille externe
 Le pavillon recueille et transmet les sons au conduit auditif.
 Le conduit auditif (externe) dirige les sons dans l'oreille.

II. Oreille moyenne


 Le tympan (membrane tympanique) transforme les sons en vibrations.
 Marteau, enclume et étrier : cette chaîne de trois osselets transmet les vibrations à
l'oreille interne.
III. Oreille interne
 L’oreille interne (cochlée) contient des fluides et des cellules ciliées très sensibles. Ces
minuscules structures qui ressemblent à des poils bougent lorsqu'elles sont stimulées
par les vibrations sonores.
 Le système vestibulaire contient des cellules qui contrôlent l'équilibre.
 Le nerf auditif transmet l'information de la cochlée au cerveau.
Physiologie de l'oreille
I. L'audition
 Le son est transmis au conduit
auditif et met le tympan en
mouvement.

 Le tympan vibre sous l'effet du son.

 Les vibrations sonores sont


transmises par la chaîne des
osselets jusqu'à la cochlée.

 Les fluides de la cochlée se mettent


en mouvement sous l'effet des
vibrations sonores.

 Les cellules ciliées sont mises en


mouvement par les déplacements
des fluides. Ces cellules envoient
des signaux nerveux au nerf auditif.
Les cellules ciliées situées à l’apex
de la cochlée codent l'information
relative aux fréquences graves,
alors que les cellules ciliées situées
à la base codent l'information
relative aux fréquences aiguës.

 Le nerf auditif transmet ces signaux


au cerveau qui les interprète
comme des sons.
II. L’équilibration

 L’équilibration est assurée par


l’oreille interne, et plus précisément
par les canaux semi-circulaires, les
utricules et les saccules. Ils
contiennent tous une partie
sensorielle.
Sémiologie
I. Surdité
C’est une baisse de l’audition, peut être:
 uni ou bilatérale
 Ancienne ou récente
 Isolée ou associée à d’autres
symptômes otologiques
 Apparue progressivement ou brutalement
 Suite à une infection, traumatisme, vaccin ou découverte fortuite.

II. Otalgies
C’est une douleur de type et d’intensité variables, ressentie par
le patient au niveau de l’oreille.

 En cas d’otoscopie normale, l’otalgie peut révéler aussi


bien une lésion de l’amygdale qu’un cancer de
l’oropharynx.

 La plus algique est l’otite externe.

III. Otorrhées
C’est un écoulement par le méat acoustique externe. Son aspect
et ses conditions d’apparition orientent généralement le
diagnostic.

 Sanglantes: traumatique, virale, polypoïde ou tumorale.


 Claire ou séro-sanglante: évoque une mèche ostéo-
méningée, après un traumatisme elle évoque un
écoulement du liquide céphalo-rachidien.
 Purulente: la plus fréquente, témoin d’une otite
externe, otite moyenne aigüe suppurée perforée, ou
réchauffement d’une otite chronique.

IV. Vertiges
Une sensation erronée de déplacement de l’environnement
par rapport au patient, généralement rotatoire, associée à des symptômes neurovégétatifs
(nausées, vomissements, pâleur, sueurs) et à des troubles de l’équilibre postural.

 L’intensité de ces vertiges est variable.


 Tout vertige doit entrainer un examen cochléo-vestibulaire.
Moyens d’explorations
I. Otoscopie (Examen otoscopique)

L'otoscopie, ou examen otoscopique, est un examen des oreilles, plus précisément du conduit
auditif externe et du tympan. Autrefois, on utilisait un simple otoscope composé d'une
poignée, d'une source lumineuse et d'un entonnoir avec loupe intégrée.

 A l’heure actuelle, l'otoscopie est presque toujours réalisée avec un microscope


auriculaire moderne ou un otoscope vidéo numérique. Cependant, l'otoscope classique
est toujours utilisé pour les enfants ou les visites à domicile.

 L'otoscopie est principalement pratiquée pour des affections de l’oreille telles que
otites, infections de l’oreille, pertes auditives ou acouphènes (appelés tinnitus).
 L'otoscopie est utilisée pour diagnostiquer, traiter et surveiller l'évolution des maladies
du conduit auditif externe, du tympan ou de l'oreille moyenne.

1)Réalisation de l’examen
 Une otoscopie peut être réalisée sans préparation spéciale.
 Aucune clarification particulière n'est nécessaire préalablement à une otoscopie.
 Le médecin tire légèrement l'oreille vers le haut et vers l'arrière pour permettre une
vue directe dans le conduit auditif naturellement courbé.
 L'entonnoir de l'otoscope ou du microscope auriculaire est ensuite soigneusement
inséré dans le conduit auditif. Selon la taille de ce dernier, des entonnoirs de
différentes tailles sont disponibles.
 Un entonnoir distinct est utilisé pour chaque oreille de sorte qu'aucun microbe ne soit
transporté d'une oreille à l'autre. Les entonnoirs utilisés sont soit éliminés, soit
nettoyés après l’otoscopie.
 D'autres mesures peuvent également être prises dans le cadre de l'otoscopie, comme le
frottis, le traitement des inflammations, ainsi que l'élimination de cérumen ou de corps
étrangers.
2) Indications :

 otites
 bourdonnements d'oreilles, acouphènes
 perte ou altération de l'ouïe: perte auditive, surdité brusque
 otite moyenne
 inflammation du conduit auditif externe, otite externe
 lésions du tympan
 déchirure du tympan, perforation du tympan
 cérumen
 corps étranger dans l'oreille
 abcès
 malformations

3) Risques ou effets indésirables :


 Cet examen est en principe indolore et sans risque.
 En cas d'inflammation, l'otoscopie peut cependant être désagréable, voire douloureuse,
surtout pour les enfants.
 Les lésions du conduit auditif ou du tympan sont très rares.

II. L'audiogramme :
 L'audiogramme est une représentation visuelle de l'audition d'une personne et illustre
le degré de perte auditive pour chaque oreille.

 La fréquence s'exprime en cycles par seconde, ou Hertz. Plus la fréquence est élevée,
plus le son est aigu.

 L'intensité des sons est mesurée en unités appelées décibels.

 Zéro décibel (0 dB) ne signifie pas qu'il n'y a aucun son, seulement que le son est très
faible. L'intensité vocale lors d'une conversation est d'environ 65 dB et une intensité
de 120 dB correspond à un son extrêmement fort, tel que le bruit perçu lors du
décollage d'un avion à 25 mètres de l'appareil.

 Lors d'un test d'audition, l'audiologiste présente différents sons, une fréquence après
l'autre. Le son le plus faible qu'une personne peut percevoir pour chaque fréquence est
noté sur l'audiogramme, au niveau de la fréquence et de l'intensité adéquates. Cela
correspond au seuil auditif.

 Il indique dans quelle mesure l’audition diffère de la normale, et dans le cas d'une
perte auditive peut révéler où se situe le problème. Il existe différents types et degrés
de surdité.

 En fonction de la partie de l'oreille touchée, les spécialistes distinguent


généralement quatre grands types de surdité : la surdité de transmission, la surdité
neurosensorielle, la surdité mixte et la surdité rétro-cochléaire.

III. Audiométrie :

 L’audiométrie englobe divers tests auditifs destinés à vérifier l’acuité auditive et à


déterminer la forme et le degré de sévérité des troubles auditifs (surdité).
L’audiométrie tonale est la plus souvent pratiquée, mais il existe de nombreuses autres
méthodes d’examen de l’audition.

 L’audiométrie peut être réalisée sans préparation particulière.

1) Réalisation de l’examen :
 Avant toute audiométrie, le spécialiste ORL effectue un examen général de l’oreille
afin d’exclure certaines autres causes, telles que le cérumen, une otite moyenne ou la
présence d’un corps étranger à l’origine de la baisse d’audition.
 L’audiométrie fait appel à divers tests auditifs. Parmi les plus fréquents se trouvent:

a) Audiométrie tonale :
 Des sons sont transmis par le biais d’un casque à diverses fréquences et à un volume
progressivement croissant.
 Dès que le patient entend le son, il fait un signe (par ex. pression d’un bouton). Cela
permet d’enregistrer le seuil d’audition dans les divers domaines de fréquence et
d’obtenir une représentation graphique sous forme d’une courbe d’audition
(audiogramme).

b) Audiométrie par conduction osseuse :


 La mesure s’effectue de manière similaire à l’audiométrie tonale. Toutefois, le
générateur de sons est placé directement sur l’os derrière l’oreille. Les sons sont
directement transmis dans l’oreille interne par l’os (conduction osseuse). La
comparaison des deux mesures permet de déterminer si la cause de la baisse d’audition
doit être recherchée au niveau de l’oreille moyenne ou de l’oreille interne.

c) Audiométrie vocale :
 Par l’intermédiaire d’un casque sont émis à différents volumes des mots et nombres
qui doivent être répétés. Cela permet de déterminer aussi bien le seuil d’audition (le
volume à partir duquel le son est perçu) que l’intelligibilité des mots et de la parole.
Cet examen est particulièrement important lors de l’adaptation d’un appareil auditif.
La représentation graphique de l’intelligibilité est appelée audiogramme vocal.

d) Mesure du recrutement :
 Elle permet de vérifier si les sons sont perçus de manière plus ou moins forte sur une
oreille par rapport à l’autre. Ceci est le cas en présence de dommages causés par le
bruit ou d’une surdité liée à l’âge, lorsque les cellules sensorielles de l’organe auditif
de l’oreille interne sont endommagées.

e) Potentiels évoqués auditifs :


 Mesure de la réponse électrique du centre de l’audition du cerveau, ne nécessitant
aucune collaboration active. Cet examen convient donc particulièrement aux
nourrissons et aux patients qui ne peuvent montrer aucun signe, par ex. les patients
comateux. Cette méthode repose sur l’activation du centre de l’audition du cerveau par
des stimuli acoustiques. Ces modifications de l’activité cérébrale sont mesurées à
l’aide d’électrodes placées sur le cuir chevelu.

f) Audiométrie de jeu :
 Test auditif destiné aux enfants entre 2 et 4 ans, permettant de vérifier non seulement
l’acuité auditive, mais également le niveau de développement. Pour chaque son perçu,
l’enfant doit par ex. empiler un cube.

g) Oto-émissions acoustiques :

 En cas de fonctionnement normal, les cellules ciliées de l’oreille interne produisent


leurs propres ondes acoustiques très faibles. Ces oto-émissions acoustiques peuvent
être enregistrées de l’extérieur au moyen de microphones extrêmement sensibles. La
présence d’oto-émissions acoustiques exclut avec une grande probabilité une
déficience auditive. La mesure ne dure que quelques secondes et convient
particulièrement bien comme test auditif chez les nourrissons et les enfants en bas âge.
2) Indications :
 Les différentes méthodes de l’audiométrie permettent d’évaluer les divers types et
degrés de sévérité des troubles auditifs. Par ailleurs, l’endroit précis de la surdité peut
être déterminé (oreille moyenne, oreille interne, nerf auditif ou centre de l’audition du
cerveau).

 Surdité (congénitale, perte subite de l’audition, dommages causés par le bruit, surdité
liée à l’âge, etc.)
 Test auditif chez le nouveau-né destiné au dépistage précoce de troubles auditifs
 Réglage d’appareils auditifs
 Les différentes méthodes de l’audiométrie sont indolores et sans risques

IV. Scanner de l'oreille et du rocher :


 Le Scanner de l'Oreille et du Rocher est un examen associé au Scanner
 Le scanner de l’oreille est une technique utilisant les rayons X et permettant
d’étudier l’appareil auditif, notamment l’oreille interne et l’oreille moyenne.

1) Indications d'un scanner de l'oreille :


L’utilisation de cet examen radiologique est préconisée pour traiter les pathologies suivantes :
 Tumeurs
 Infections
 Acouphènes
 Surdité ancienne ou récente
 Otite résistante aux traitements
 Traumatisme acoustique
 Otalgie
 Vertige
 Paralysie faciale
 Bilan d’une fracture du crâne avec surdité

2) Durée de l’examen :
 Le scanner de l’oreille et du rocher dure une vingtaine de minutes dans la majorité
des cas.
 Dans la plupart des cas, l’examen est réalisé sans injection de produit de contraste.
 Le compte rendu est souvent différé pour laisser le temps au médecin radiologue
d'interpréter les images.

3) Déroulement d’un scanner de l’oreille :


 L’examen de l’oreille n’est pas douloureux. Il sera demandé de retirer tout objet
métallique.
 Le scanner se fait en position allongée. Si le produit de contraste est préconisé, il est
injecté dans un cathéter par un manipulateur accrédité.
 La table se déplacera alors dans le scanner, le patient devra rester immobile le temps
de la prise des images.
4) Contre-indications :
 Le scanner de l’oreille et du rocher est déconseillé dans plusieurs cas :
 Pour les patientes enceintes
 Pour les patients allergiques au produit de contraste
 Pour les patients souffrant d’insuffisance rénale
 Pour les patients diabétiques : si la contre-indication n’est pas impérative, elle
demande au patient de prendre des précautions au préalable (prise de sang de moins de
3 mois, bonne hydratation)
Pathologies

Otite externe (aiguë) :

I. Définition :
 L'otite externe est une infection aiguë, généralement bactérienne, du conduit auditif
(à Pseudomonas le plus souvent).

II. Symptomatologie :
Les patients ont :

 une douleur
 un drainage.
 Parfois, une otorrhée fétide et une baisse d'audition se manifestent lorsque le conduit
est sténosé ou contient des débris purulents.
 Une douleur aiguë accompagne la traction du pavillon ou une pression sur le tragus.
L'examen otoscopique est douloureux et difficile à réaliser. Il montre un conduit
auditif externe rouge, tuméfié et rempli de débris humides et purulents et un
épithélium desquamé.

III. Diagnostic :
Le diagnostic repose sur l'examen clinique.
 L'otite externe peut se manifester sous la forme d'un furoncle localisé ou d'une
infection diffuse de tout le conduit auditif (otite externe diffuse aiguë). Cette
pathologie est souvent appelée l'oreille du nageur; l'association de l'eau dans le canal
et l'utilisation de coton-tige est le principal facteur de risque.

 Une otite externe maligne est une ostéomyélite sévère de l'os temporal
à Pseudomonas survenant habituellement chez un patient âgé, diabétique et
immunodéprimé.
IV. Étiologie :
 L'otite externe diffuse aiguë est habituellement due à des bactéries, telles
que Pseudomonas aeruginosa, Proteus vulgaris, Staphylococcus aureus,
ou Escherichia coli.

 L'otite externe fongique (otomycose), généralement provoquée par Aspergillus niger


ou Candida albicans, est moins fréquente. Les furoncles sont habituellement
provoqués par S. aureus (et par S. aureus résistant à la méthicilline au cours des
dernières années).

V. Les facteurs prédisposants :


 Blessure accidentelle dans le canal causée par un nettoyage avec des cotons-tiges ou
d'autres objets
 Allergies
 Psoriasis
 Eczéma
 Dermite séborrhéique
 Diminution de l'acidité du canal (peut-être due à la présence répétée d'eau)
 Irritants (p. ex., laque pour cheveux, colorants capillaires)
 Les tentatives visant à nettoyer le conduit auditif avec des cotons-tiges peut causer des
microabrasions de la peau délicate du conduit auditif (qui sont des portes d'entrée pour
des bactéries) et repousser les débris et le cérumen plus profondément dans le canal.
Ces substances accumulées ont tendance à garder l'eau, entraînant une macération
cutanée qui déclenche l'infection bactérienne.

VI. Différents types :


1) L'otomycose :
 est plus prurigineuse que douloureuse, et les patients se plaignent aussi de sensation de
plénitude auriculaire.

 L'otomycose due à Aspergillus niger se présente habituellement avec des points


grisâtres noirs ou jaunes (conidiophores mycosiques) entourés par une matière de type
floconneux ou papier buvard (hyphes fongiques).

 Les infections à Candida albicans ne montrent aucun des éléments mais se


manifestent généralement par un exsudat blanc crémeux épais, qui peut être
accompagné de spores qui ont un aspect velouté.

2) Les furoncles :
 entraînent des douleurs intenses et peuvent contenir des débris
sanguinolents et purulents. Ils se présentent comme une tuméfaction
focale érythémateuse.
3) Otite externe avec furoncle :

Diagnostic

 Bilan clinique
 Le diagnostic repose sur l'examen clinique. Lorsque l'écoulement est abondant, l'otite
externe peut être difficile à différencier d'une otite moyenne sévère et purulente avec
perforation du tympan; une douleur lors de la traction du pavillon de l'oreille peut
indiquer une otite externe. L'infection fongique est diagnostiquée sur son aspect
clinique ou à l'aide de cultures.

VII. Traitement :
 Le traitement repose sur le débridement et des médicaments topiques locaux, dont des
antibiotiques, des corticostéroïdes et de l'acide acétique ou une association, ainsi que
des précautions pour l'oreille sèche.

 En cas d'otite externe légère et modérément aiguë, les antibiotiques et les


corticostéroïdes locaux sont efficaces. Les débris purulents doivent d'abord être
délicatement et scrupuleusement retirés du conduit par aspiration ou avec un coton-
tige sec sous un éclairage approprié. L'irrigation du canal avec de l'eau est contre-
indiquée.

 L'otite externe débutante peut être traitée en abaissant le pH du conduit auditif avec
de l'acide acétique à 2% (ou du vinaigre blanc) et en soulageant l'inflammation avec de
l'hydrocortisone locale; ceux-ci sont administrés à raison de 5 gouttes pendant 7 jours.

 L'otite externe modérée nécessite l'adjonction d'une solution ou d'une suspension


antibactérienne, telle que la ciprofloxacine, l'ofloxacine ou la néomycine/polymyxine
(la composante néomycine est très sensibilisante et l'allergie est fréquente). Lorsque
l'inflammation du conduit auditif est relativement importante, un tampon expansible
doit être placé dans le conduit auditif et humidifié avec de la solution Burrow (5%
d'acétate d'aluminium) ou un antibiotique topique 4 fois/jour.

 Le pansement endaural permet de diriger les gouttes plus profondément dans le


conduit auditif externe lorsque le canal est très gonflé.

 Le tampon est laissé en place pendant 24 à 72 h (ou il peut tomber de lui-même), après
quoi la tuméfaction aura peut-être suffisamment diminué pour permettre l'instillation
de gouttes directement dans le conduit auditif.

 Une otite externe sévère ou l'existence d'une cellulite s'étendant au-delà du conduit
auditif peuvent nécessiter des antibiotiques, tels que la céfalexine 500 mg pendant 10
jours ou la ciprofloxacine 500 mg pendant 10 jours. Un antalgique tel qu'un AINS ou
même un opiacé peuvent être nécessaires au cours des 24 à 48 premières heures.

 L'otite externe fongique nécessite un nettoyage complet du conduit auditif et


l'application d'une solution antimycosique (p. ex., violet de gentiane, acétate de
crésylate, nystatine, clotrimazole ou même en association avec l'acide acétique et
l'alcool isopropylique). Cependant, ces solutions ne doivent pas être utilisées si le
tympan est percé, car elles peuvent être causes de douleurs ou de graves lésions de
l'oreille interne. Des nettoyages et des traitements répétés peuvent être nécessaires
pour éradiquer complètement l'infection.

 Des précautions pour conserver l'oreille sèche (p. ex., le port d'un bonnet de douche,
éviter la natation) sont fortement conseillées à la fois pour l'otite externe et l'otite
externe fongique.

 Un furoncle objectivé doit être incisé et drainé. Cependant, l'incision est de peu
d'intérêt lorsque le patient est vu à un stade précoce.

 Les antibiotiques locaux sont inefficaces; des antibiotiques antistaphylococciques


oraux doivent être administrés. Les antalgiques, tels l'association oxycodone-
paracétamol, peuvent être nécessaires pour soulager la douleur. La chaleur sèche
(sèche-cheveux) peut également soulager la douleur et accélérer la guérison.

VIII. Prévention :
 L'otite externe peut souvent être prévenue en versant quelques gouttes de mélange
d'alcool à friction et de vinaigre dans les oreilles (si le tympan est intact)
immédiatement après le bain. L'alcool facilite l'élimination (évaporation) de l'eau alors
que l'acide acétique modifie le pH du conduit. L'utilisation de coton-tiges ou d'autres
instruments dans le canal doit être fortement déconseillée.
Otites moyennes

I. Définition :
 L'otite moyenne aigüe (OMA) est une infection de l’oreille moyenne concernant le
tympan ou la caisse du tympan, petite cavité osseuse située entre le tympan et l'oreille
interne et contenant les osselets.

II. L'otite moyenne aigüe (OMA) :


 se caractérise par un épanchement généralement purulent situé dans la caisse du
tympan.
 L'OMA est liée à une infection bactérienne ou virale, virus ou les bactéries
contaminant le plus souvent l'oreille moyenne à la suite d’une rhino-sinusite ou
d'une rhino-pharyngite en empruntant la trompe d'Eustache.
 Une infection ou une inflammation du nez et des sinus (naso-sinusienne),
 une hypertrophie des végétations adénoïdes peuvent aussi provoquer une obstruction
de la trompe d'Eustache, entraînant une sécrétion de liquide dans la caisse du tympan
(otite séro-muqueuse) d'abord inflammatoire mais susceptible en s'infectant de se
transformer en otite moyenne aigüe.

III. Signes cliniques :


 Classiquement, l'OMA se manifeste par une fièvre et une douleur dans une ou deux
oreilles (le plus souvent une seule) souvent très intense, mais pas toujours.

a) Les symptômes de l'otite chez l'enfant :


Les signes peuvent être trompeurs, en particulier chez l'enfant et le nourrisson. Pensez à l'otite
moyenne aigüe quand :

 l'enfant se touche souvent l'oreille


 l'enfant pleure, est irritabilité, à des difficultés à s’endormir
 présente un manque d’appétit.
 a des troubles digestifs, très trompeurs avec diarrhée et vomissements
 a une baisse d’audition (l’enfant ne réagit pas aux sons faibles).

b) Les symptômes de l'otite moyenne aigüe chez l'adulte :


 douleur pulsatile (rythmée par les battements du cœur) dans l’oreille, pouvant irradier
jusque dans la tête.
 une sensation d’oreille bouchée, de baisse d’audition.
 parfois des bourdonnements d'oreille ou des sensations de vertiges
 Lorsque le tympan est perforé, l'otite peut se traduire par un écoulement par le conduit
auditif d'un écoulement plus ou moins purulent

IV. L'évolution de l'otite moyenne aigüe :


 Bien traitée, l'OMA guérit en 8 à 10 jours, mais il faut toujours vérifier après
traitement l'état du tympan et s'assurer, surtout chez les enfants, que l'audition est
parfaitement revenue.

V. Complications :
 L'otite séreuse ou séro-muqueuse
 Après guérison de l'infection il persiste derrière le tympan un épanchement non
purulent mais inflammatoire, non douloureux, qui favorise d'une part la récidive
des OMA.
 Cet épanchement peut entraîner une baisse de l'audition persistante et grave chez
l'enfant car potentiellement responsable de retard du langage ; d’où la nécessité d'une
surveillance à la fin du traitement.
 La perforation tympanique
 L'épanchement purulent peut exercer une forte pression sur le tympan fragilisé (dans
ce cas la douleur est particulièrement intense) et provoquer une perforation du tympan,
avec écoulement de pus parfois sanguinolent qui amène généralement la suppression
de la douleur.
 Après guérison, le tympan se referme généralement spontanément, mais dans des
délais très variables, pouvant durer parfois quelques mois.

VI. Evolutions exceptionnelles :


 la méningite
 labyrinthite
 la mastoïdite, rare aujourd'hui
 l'otite chronique - dont le cholestéatome, forme d'otite chronique agressive - est
devenu aussi plus rare.

VII. Prévenir l'otite moyenne aigüe :


 limiter les infections naso-sinusiennes :
 assurer une bonne hygiène nasale, mesure essentielle, avec instillations régulière de
sérum physiologique et un bon mouchage, spontané ou à l'aide d'un mouche-bébé
 rechercher et traiter les allergies respiratoires mais aussi alimentaires
 envisager l'ablation des végétations adénoïdes si elles sont hypertrophiées

VIII. Prévenir l'otite moyenne aigüe :


 La vaccination contre le pneumocoque et l’Haemophilus influenza réduit la fréquence
des otites chez les enfants et en particulier celles à germes résistants.
 Se laver les mains régulièrement.
 Ne pas fumer et éviter l’exposition à la fumée secondaire du tabac.
 Choisir une garderie de petite taille, autant que possible.
 Privilégier l’allaitement au sein, autant que possible.
 La pose d'un aérateur transtympanique permet d'aérer la cavité tympanique et
d'évacuer les sécrétions.

IX. Traitement de l’otite moyenne aigüe :


 Les antalgiques contre les douleurs
 Désinfecter les fosses nasales
 Les antibiotiques si les symptômes sont modérés
 Les gouttes auriculaires
 La paracentèse
 A la fin du traitement, l'état du tympan et son retour à la normale de l'audition doivent
être vérifiés. Une consultation auprès d'un ORL est nécessaire lorsque les otites
persistent, récidivent, en cas de perforation tympanique ou de doute sur l'audition.
La labyrinthite

I. Définition :
 une infection de l'oreille interne
 La labyrinthite, également appelée otite interne, est une infection rare et sérieuse de
l'oreille interne. Elle correspond à une inflammation du labyrinthe.
 La labyrinthite peut provoquer des dégâts irréversibles sur l'oreille interne si elle n'est
pas soignée à temps. Les conséquences sont une perte auditive progressive associée à
des vertiges.

II. Causes de l'otite interne :


 Parmi les causes de la maladie, on retrouve le rhume, l'otite, la grippe voire même des
réactions allergiques à certains médicaments.
 La labyrinthite est aussi appelée neuronite vestibulaire (ou névrite vestibulaire),

Il en existe trois types :


a) La labyrinthite aiguë pouvant faire suite à une rhinopharyngite. Elle se manifeste par
des vertiges intenses, des nausées et des vomissements. Les cas de labyrinthite aiguë
n'entraînent généralement pas de perte auditive.

b) La labyrinthite suppurée est la conséquence d’une otite moyenne qui s'étend à


l'oreille interne. Elle peut engendrer une perte d’audition grave en cas de perforation
du tympan.

c) La labyrinthite chronique qui se manifeste par la formation d’une tumeur résultant


d’une prolifération des cellules épidermiques situées sous les méninges. Ce type d'otite
interne a également des conséquences importantes sur l’audition.
III. Diagnostic de l'otite interne :
 Il peut s’avérer difficile de diagnostiquer la labyrinthite. Toutefois, certains signes
peuvent permettre de détecter la maladie et doivent inciter à consulter un médecin

 Les principaux symptômes de la labyrinthite sont l'apparition de sensations de


brûlures dans la tête, une baisse d’audition et des vertiges. Ils peuvent
s'accompagner d’autres troubles auditifs comme l'impression de bourdonnements dans
l’oreille (des acouphènes), mais aussi de nausées et vomissements.

 Dans les cas d'otite interne suppurée ou chronique, la perte auditive peut être soudaine
et les vertiges très intenses.

IV. Traitement :
 L'appareillage auditif, une solution

 Suite à une baisse d'audition soudaine, conséquence de la maladie, le médecin ORL


pourra vous recommander l'appareillage auditif.
Eczémas
I. Introduction :
 L’eczéma du conduit auditif externe
(CAE) est une inflammation de la
muqueuse du conduit externe de
l’oreille. Contrairement aux otites,
cette maladie n’affecte pas la caisse
du tympan.
 L’eczéma du CAE des oreilles est une maladie de la peau liée à une dermite de contact
ou à une allergie de contact dont le symptôme principal est le prurit auriculaire.
 Bénin dans la majorité des cas, il se caractérise par une lésion
élémentaire érythématovésiculeuse. Celle-ci se retrouve essentiellement au niveau
du pavillon de l’oreille et du conduit auditif.

II. Causes et facteurs de risque l'eczéma de l'oreille :


 Fréquente chez le nageur et le surfeur, l’eczéma du conduit auditif externe serait dû à
la macération de la peau située sur cette zone de l’oreille.
 Ce phénomène est lié à des bains fréquents ainsi qu’à un séchage insuffisant du
conduit auditif. La qualité des eaux de baignade pourrait également entrer en cause,
favorisant les surinfections locales. Dans d’autres cas, l’affection est consécutive à
l’utilisation d’un produit ou au port de prothèses auditives.

Par ailleurs, certains facteurs favorisent la survenue d’un eczéma du conduit auditif
externe, notamment :
 La sensibilité aux allergènes ;
 Les traumatismes ;
 Les infections ;
 L’utilisation d’objets agressifs pour nettoyer l’oreille, l’hygiène excessive.

III. Symptômes de l'eczéma du conduit auditif externe de l'oreille :


L’eczéma du conduit auditif externe se manifeste principalement par :
 Des otalgies (douleurs dans l’oreille) ;
 Des démangeaisons excessives et irritantes, surtout lorsqu’elles sont nocturnes ;
 Une impression de surdité causée par le rétrécissement du conduit auditif enflammé ;
 Une formation de croûtes de peau ;
 Des brûlures ou des éruptions derrière les oreilles ou sur le cartilage.

IV. Traitement de l'eczéma du conduit auditif externe de l'oreille :


 L’eczéma du conduit auditif externe peut être rapidement soigné grâce à
l’application de gouttes auriculaires ainsi qu’à l’utilisation d’antibiotiques selon
l’étendue des lésions.

 Il est important de poursuivre le traitement après la disparition des symptômes pour


éviter une récidive.
Corps étrangers
I. Introduction :
 Les conséquences de la pénétration d’un corps étranger dans
les cavités du domaine ORL sont bien différentes suivant
qu’il s’agit :
 du nez et de l’oreille : risque vital inexistant, mais possibilité
de problèmes diagnostiques et de complications si
l’introduction est ignorée et le corps étranger oublié.
 Les corps étrangers de l’oreille et des voies aériennes se rencontrent essentiellement
chez l’enfant.

II. Corps étrangers de l’oreille :


 Fréquents chez l’enfant, de nature très diverse, ils restent
volontiers méconnus, bien supportés, mais peuvent être
responsables soit :
 d’une inflammation de l’oreille externe, surtout si le corps
étranger est ancien, de nature végétale ;
 d’une blessure tympanique lors de l’introduction ou de manœuvres d’extraction
inappropriées.

III. Signes cliniques :


Le diagnostic otoscopique est aisé.
Devant des manifestations à type de :
 Otalgies,
 Hypoacousie de transmission d’installation récente,
 Voire de bourdonnements,

IV. Le traitement :
 relève du lavage d’oreille pour évacuer le corps étranger par les voies naturelles si on
est sûr de l’absence de perforation du tympan : atraumatique, indolore, il suffit dans la
plupart des cas.

 Il est contre-indiqué en cas de perforation tympanique ;

 l’utilisation de micro-instruments mousses (crochets, micropinces) est du ressort du


spécialiste : elle peut être utile notamment en cas de perforation tympanique préalable,
mais nécessite un geste précis et une immobilité totale du sujet pour éviter tout
traumatisme iatrogène ;

 l'exérèse sous anesthésie générale est réservée aux corps étrangers volumineux,
enclavés, dont l’extraction par les voies naturelles est difficile et douloureuse.

Remarque : la pile bouton est un corps étranger très dangereux à extraire en urgence
(risque de corrosion chimique).
Bouchon de cérumen

I. Introduction :
 Le cérumen, parfois appelée la cire d’oreille, est
une substance cireuse, de couleur jaune à brune,
sécrétée par des glandes spécifiques, les glandes
cérumineuses, situées au niveau de la peau du
conduit auditif. Il renferme également du sébum
et des squames (petites peaux mortes).

Le cérumen assure plusieurs rôles essentiels au niveau de l’oreille, à savoir :

 La protection des parois du conduit auditif, notamment vis-à-vis de l’eau susceptible


de pénétrer dans l’oreille ;
 Le piégeage des corps étrangers pénétrant dans l’oreille (poussières, bactéries, …) ;
 L’élimination des agents pathogènes, comme les bactéries, grâce aux propriétés
antibactériennes du cérumen.
 En conditions normales, le cérumen s’élimine naturellement vers l’extérieur de
l’oreille grâce à la mastication, en emportant avec lui les squames. Parfois, au lieu de
s’écouler, il s’accumule dans le conduit auditif et conduit à la formation d’un bouchon
de cérumen.

II. Les étiologies :


Un bouchon de cérumen se forme, lorsque le cérumen ne s’élimine plus naturellement du
conduit auditif. La formation du bouchon de cérumen peut être due à deux types de
mécanismes :

 La production d’un volume anormalement élevé de cérumen ;

 Une réduction de l’élimination naturelle du cérumen vers l’extérieur.

Les causes de la formation d’un bouchon de cérumen peuvent être variables. Les principales
causes rencontrées sont les suivantes :

 L’utilisation trop fréquente et inadaptée des cotons tiges: ces dispositifs ont tendance à
stimuler la production de cérumen, tout en le tassant au fond du conduit auditif. Ils ne
doivent être utilisés que pour nettoyer l’entrée du conduit auditif tous les 10 jours
environ.

 L’usage régulier de bouchons d’oreilles ou le port de prothèses auditives : ces


situations favorisent la sécrétion de cérumen. Le risque est majoré chez les personnes
âgées, dont le cérumen est plus sec et donc plus difficile à éliminer naturellement.

 Les baignades : le cérumen tend à gonfler au contact de l’eau.


 L’utilisation trop fréquente et inadaptée des cotons tiges: ces dispositifs ont tendance à
stimuler la production de cérumen, tout en le tassant au fond du conduit auditif. Ils ne
doivent être utilisés que pour nettoyer l’entrée du conduit auditif tous les 10 jours
environ.

 L’usage régulier de bouchons d’oreilles ou le port de prothèses auditives : ces


situations favorisent la sécrétion de cérumen. Le risque est majoré chez les personnes
âgées, dont le cérumen est plus sec et donc plus difficile à éliminer naturellement.

 Les baignades : le cérumen tend à gonfler au contact de l’eau.

III. Signes cliniques :


La formation d’un bouchon de cérumen passe le plus souvent inaperçue. En revanche, une
fois constitué, le bouchon peut entraîner différents signes selon les personnes :

 Une sensation d’oreilles bouchées ou de pression dans les oreilles, accentuée après la
douche ou un bain ;
 Une irritation, des démangeaisons, voire des douleurs au niveau du conduit auditif ;
 Des bourdonnements dans les oreilles ou des acouphènes ;
 Des vertiges ;
 Des troubles de l’audition, notamment une baisse des capacités auditives.

IV. Traitement :
 Lavage auriculaire
 Attention ! Il est fortement déconseillé d’introduire un liquide dans le conduit auditif
en cas de perforation du tympan (traumatisme, otites à répétition avec perforation,
pose d’un drain). Il existe alors un risque d’infection grave susceptible d’entraîner des
séquelles auditives irréversibles.

 Si cette méthode échoue ou en cas de perforation du tympan, une extraction manuelle


par un médecin ou un médecin ORL est réalisée, à l’aide d’une curette (instrument à
bout arrondi inséré dans le conduit auditif).h

V. Les moyens de prévention des bouchons de cérumen :


Chez les personnes sujettes aux bouchons de cérumen, plusieurs mesures peuvent être utiles
pour prévenir la formation de ces bouchons :

 Ne pas utiliser de coton-tige ou d’autres instruments dans le conduit auditif.


 Nettoyer uniquement l’entrée du conduit auditif, à l’aide d’un linge humide toutes les
semaines.
 Passer un jet d’eau tiède dans les oreilles au cours de la douche (uniquement si le
tympan n’est pas perforé), surtout chez les personnes présentant des bouchons de
cérumen récidivants.
 Porter des protections d’oreilles dans les environnements poussiéreux ou pendant les
bains.
Traumatismes
I. Introduction :
 Un traumatisme de l'oreille externe peut provoquer un
hématome, une lacération, un arrachement ou une fracture.

II. Hématomes sous-périchondraux (oreille en chou-fleur) :


 Le périchondre apporte le sang au cartilage auriculaire. Un
traumatisme contondant du pavillon peut provoquer un
hématome sous-périchondral; l'accumulation d'une grande
quantité de sang entre le périchondre et le cartilage peut
interrompre l'apport sanguin au cartilage et transformer tout
ou partie du pavillon en une masse difforme, violette et
rougeâtre.

 Une nécrose avasculaire du cartilage peut suivre. La destruction qui en découle aboutit
à la formation d'une oreille en chou-fleur, comme celle, caractéristique, des catcheurs
et des boxeurs.

 Le traitement :
 Repose sur l'évacuation rapide du caillot par une incision et sur la prévention de la
récidive de l'hématome par des sutures de part et d'autre de l'oreille avec des rouleaux
de gaze dentaires ou l'insertion d'un drain de Penrose avec pansement compressif.

 Ces lésions étant prédisposées à l'infection et à la formation d'abcès, un antibiotique


efficace contre les staphylocoques (p. ex., céphalexine 500 mg) est administré pendant
5 jours.

 L'impossibilité de drainer un hématome subpérichondral peut entraîner des


déformations permanentes de l'oreille externe.

III. Plaies
 En cas de lacérations du pavillon de l'oreille, les marges cutanées sont suturées autant
que possible. Si le cartilage est pénétré, il est réparé, sauf s'il n'y a pas assez de peau
pour le recouvrir. Le cartilage lésé, réparé ou non, est soutenu par une attelle externe
avec du coton imprégné de teinture de benzoïne (benjoin), et un pansement protecteur
est appliqué.
 Des antibiotiques oraux sont administrés comme pour un hématome.
 Les morsures humaines sont à risque élevé d'infection, y compris d'infection du
cartilage, une complication potentiellement grave.

 Traitement :
 Comprend le débridement minutieux des tissus dévitalisés,
 des antibiotiques prophylactiques (p. ex., amoxicilline/acide clavulanique 500-875 mg
pendant 3 jours)
 et, éventuellement, des antiviraux (Morsures humaines et de mammifères :
Antimicrobiens).
 Les plaies de < 12 h peuvent être fermées, mais les plaies plus anciennes doivent être
autorisées à cicatriser par seconde intention, les anomalies esthétiques étant traitées
plus tard.

IV. Avulsions :
 Les arrachements complets ou partiels sont réparés par un otorhinolaryngologiste ou
un chirurgien plasticien facial ou un plasticien.

V. Traumatisme secondaire aux fractures mandibulaires :


 Les coups violents portés à la mâchoire peuvent avoir des répercussions jusqu'à la
paroi antérieure du conduit auditif (la paroi postérieure de la fosse glénoïde). Des
fragments osseux déplacés, provenant de la paroi antérieure fracturée, peuvent
entraîner une sténose du conduit et doivent donc être réduits ou enlevés
chirurgicalement sous anesthésie générale.

Vous aimerez peut-être aussi