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OTO-RHINO-

LARYNGOLOGIE
• DEFINITION :
Otorhinolaryngologie : étudie les pathologies de l’oreille, du nez
et de l’arrière-gorge.
Actuellement: affections d’une région anatomique située entre
la base du crâne et l’orifice supérieur du thorax à l’exception de
l’œil et la dent.
• Rappel
système autonome ou végétatif et un système de vie de
relation : vue, ouïe, odorat, gout, toucher et le sixième sens
s’ajoute, c’est l’équilibre.
PREMIERE PARTIE :

OTOLOGIE
ANATOMIE DE L’OREILLE L’oreille présente trois parties qui sont :
OREILLE EXTERNE Est composée de :
L’auricule : Composé de : cartilage élastique, mince couche de peau et,
• le bord = l’hélix et du lobule qui es la partie charnue dépourvue du cartilagede
poils clairsemés
Fonction : - diriger les ondes sonores dans le méat acoustique externe.
Méat acoustique externe
• un tube court et courbé d’environ 2,5 cm de long / 0,6 cm de largeur qui relie
l’auricule à la membrane tympanique.
• Il est creusé dans l’os temporal sauf près de l’auricule où sa charpente est
formée de cartilage élastique.
• Sa peau comporte : Des poils , Des glandes sébacées ,Des glandes sudoripares ,
les glandes cérumineuses.
• Ces glandes sécrètent une substance CIREUSE de couleur jaune brunâtre
• Rôles : - Emprisonner les corps étrangers et chasse les
insectes.
• N.B. Les mouvements des mâchoires qui accompagnent la
mastication, l’élocution etc. évacuent imperceptiblement le
cérumen à la manière d’un convoyeur silencieux.
• Chez d’autres individus, le cérumen s’accumule, durcit et
forme un bouchon qui nuit à l’audition
.
•Test de TONIDI : on demande au patient
d’avaler la salive, lorsque la membrane
tympanique bouge c’est normale ; quand
elle ne bouge pas, la trompe est fermée
et l’audition sera difficile.
L A SEMIOLOGIE
Elle repose sur le schéma traditionnel de la sémiologie
médicale :
IV.1. ETAPES SEMIOLOGIQUES :
a . Anamnèse ou interrogatoire
- plainte principale
- Histoire de la maladie actuelle
- Antécédents si nécessaire
- Complément d’anamnèse.
b. Examen physique
c. Diagnostic de présomption
IV.2. LES SIGNES D’APPEL DE L’OREILLE :
L’otalgie : c’est une douleur de l’oreille Synonyme d’un processus :
infectieux ou inflammatoire de l’oreille externe ou l’oreille
moyenne (otite), irradiation à l’oreille d’une affection de voisinage:
Articulaire : arthrite de l’articulation temporo-mandibulaire ou
pharyngolaryngée (dans ce cas, elle est bilatérale) : amygdalites ou
angine, cancer du pharynx ou du larynx.
Cause neurologique : Névralgie du Nerf trijumeau qui innerve le
visage
Cause dentaire : carie dentaire, dent de la sagesse.

Traitement : outre celui de l’étiologie, repose sur l’administration


d’analgésiques.
L’otorrhée :
• C’est un écoulement de liquide provenant de l’oreille : Séreux (fluide
et clair), Muqueux (plus épais et opaque), Séro-purulent ou purulent
(épais et jaune ou vert).
Otorragie (sang), otoliquorrhée après le traumatisme crânien (Liquide
Cérébrospinal qui est limpide, couleur : eau de roche) le liquide qui se
trouve dans les méninges.
• Geste à poser :
• Aspiration du pus sous otoscopie permet de visualiser le tympan et
d’apprécier son état et de poser le diagnostic.
• La consultation rapide ou une hospitalisation encas de traumatisme
et écoulement de liquide cérébrospinal
Hypoacousie : Diminution de l'acuité auditive
• C’est une baisse de l’audition due à une atteinte de l’oreille externe, moyenne
ou interne d’une part et d’une atteinte du nerf auditif (VIIIe paire) d’autre
part.
• Préciser l’uni ou la bilatéralité du trouble et de son mode évolutif.
• Examen à faire : un audiogramme.
• Chez l’enfant, difficile de la déterminer mais, la baisse de l’audition se traduit
par certains troubles caractéristiques par augmentation du volume sonore de
la télévision, de la radio etc. ou moins spécifiques : retard scolaire, troubles
caractériels.
• Chez le nourrisson, si l’hypoacousie est bilatérale et importante entraine un
retard considérable du langage, par conséquent il devient sourd-muet.
Les acouphènes :
• Ce sont les bruits anormaux perçus par le patient qui
peuvent être de tonalité variée :
• Sifflement, bourdonnement, chuintement,
grésillement, tintement.
• Les acouphènes sont un phénomène fréquent : ils
affectent près de 15 % de la population adulte. Ils
peuvent toucher une oreille ou les deux. Parfois, le
patient ne peut préciser le côté atteint et semble
percevoir l'acouphène au milieu du crâne
• Etiologies : Toute lésion obstructive de l'oreille externe, toute lésion de l'oreille
moyenne ou interne est susceptible d'entraîner des acouphènes : bouchon de
cérumen, otite moyenne aiguë, otospongiose, presbyacousie (diminution
naturelle de l'audition due à l'âge) ou tumeur du nerf auditif. Si le bruit est
audible par un sujet extérieur, synchrone au pouls, il peut avoir une origine
vasculaire (anévrysme carotidien, lésion jugulaire ou malformation vasculaire
plus complexe).
• Examen de l’oreille et de l’audition.
• En cas d’acouphènes synchrones du pouls, ausculter la région temporale
Les vertiges
Le vertige vrai : c’est une sensation erronée de déplacement
autour d’environnement et vice-versa.
• Faire un examen complet de l’oreille, examen neurologique.
• Quand c’est intense s’accompagne d’une instabilité majeure
imposant le repos couché et de signes végétatifs avec
nausées et vomissements.
• La sensation de déséquilibre, à la station debout ou à la
marche, avec impression d’être ivre.
• Explorations idem.
La paralysie faciale. Il existe deux types : PF périphérique
(otologique) et PF centrale.
• EXAMEN DE L’OREILLE
L’examen est toujours bilatéral et comparatif.
L’examen morphologique
L’auricule:
• Le replier en avant pour vérifier la région rétro-auriculaire à la recherche :
- d’une tuméfaction en cas d’une otite,
- d’une cicatrice, témoin d’une intervention sur l’oreille moyenne.
Le méat acoustique externe :
• Il s’examine à l’aide du miroir de clar et d’un spéculum ou à l’aide d’un
otoscope.
• Plus ou moins étroit et profond en fonction de l’âge. Il est, de plus, souvent
tortueux.
• Pour visualiser le tympan, il faut le rendre rectiligne. Il faut exercer une traction
douce sur le pavillon, vers l’arrière et le haut chez l’adulte, vers l’arrière et le
bas chez le nourrisson.
• Il est souvent encombré de débris cérumineux qui doivent être absolument
retirés, car ils gênent la vue :

• Soit quelques jours après l’instillation de gouttes spéciales (cérulyse par ex) qui
liquéfient le cérumen ;
• En cas d’échec, le recours au spécialiste est indispensable ; lui seul dispose du
matériel de micro-aspiration nécessaire et microscope binoculaire. Un tympan
L’oreille moyenne et l’oreille interne :
• Le tympan est accessible à la vue. Il cache la caisse du
tympan où se trouvent les osselets. Le reste de l’oreille
moyenne est enchâssé dans l’os temporal (cavité antro-
atticale, cellules mastoïdiennes) de même que l’oreille
interne.
• Ainsi, si l’examen du tympan est fondamental, il n’est qu’un
élément dans l’exploration de l’oreille moyenne.
Le tympan :
• C’est une membrane blanchâtre ou grisâtre, brillante,
obstruant le fond du conduit auditif externe. Elle est non
perpendiculaire à l’axe du conduit.
EXPLORATION COMPLEMENTAIRE
Examens para cliniques
L’imagerie médicale est nécessaire pour visualiser ce que cache le
tympan.
Radiographie standard.
• On a recours à l’incidence de Schuller pour l’examen de l’oreille
moyenne.
• On visualise ainsi l’apophyse mastoïde, essentiellement sa
pneumatique.
• L’oreille interne est appréciée sur une incidence « rocher dans les
orbites».
Tomographies et scanner
Examens fonctionnels
Audition
Audiométrie
• Au cours de l’audiométrie, les sons sont envoyés selon deux modes :
• Par l’intermédiaire d’un casque : c’est la voie dite aérienne, le son emprunte le chemin naturel c’est
– à – dire tympan – osselet – oreille interne. Il bénéficie de l’amplification du système tympano –
ossiculaire.
• Par l’intermédiaire d’un vibrateur placé sur la mastoïde : cette voie est dite osseuse. Les vibrations
traversent directement l’os et ébranlent les liquides péri lymphatiques sans avoir été amplifiés.
Pour une intensité donnée, le son est alors perçu plus faiblement. Alors le son est perçu plus
faiblement et on vérifie ce fait à l’aide du diapason. Le diapason proche du pavillon est mieux
perçu que lorsque son pied est appliqué sur la mastoïde. (Test de Rinné)
• En cas d’atteinte du système tympano – ossiculaire, le son subit une perte d’amplification, alors
qu’il traverse normalement l’os : la courbe aérienne est décalée vers le bas, mais reste parallèle à
la courbe osseuse, qui, elle est normale. On dit qu’il y a surdité de transmission.
• En cas d’atteinte de l’oreille interne, quelle que soit la source, le son est perçu moins fort : les deux
courbes descendent donc, en restant accolées : on dit qu’il y a surdité de perception. Dans ce type
de surdité, les différentes fréquences ne sont pas forcément touchées de la même façon : la courbe
ne plus rectiligne.
Audiométrie tonale liminaire
• On utilise le son. Le malade est assis dans une case bien
fermée et l’examinateur dehors avec la machine. A l’aide des
écouteurs aux oreilles du malade, l’examinateur envoi le son.
Lorsque le son perçu est entre : 0 – 20 dB : pas de surdité
(normale), 20 – 40dB : surdité légère, 40 – 60dB : surdité
modérée, 60 – 80 dB : surdité sévère, au-delà de 80 dB :
surdité profonde.
• Audiométrie vocale
Ici on utilise la parole. On fait porter des gros écouteurs au
malade tout en envoyant un mot. Le patient doit entendre et
parler. Cette technique consiste à explorer l’intelligibilité dans
la perception des mots, phrases ou même des chiffres.
Impédancemétrie
C’est une exploration de la fonction de la membrane tympanique et des osselets.
Il existe deux types de technique :
Tympanométrie : qui apprécie la fonction de la membrane tympanique
Reflexe stapedien : protège l’oreille interne d’énergie sonore au-delà de 70 dB.
Audiométrie objective : potentiels évoqués auditifs
Cette technique est très efficace par rapport aux précédentes tributaires de la
coopération et de l’honnêteté du patient. Les P.E.A enregistrent la réponse
électrique des relais nerveux (les voies auditives centrales) après stimulation de
l’oreille par des sons répétés. La participation du patient n’est plus nécessaire.
L’allongement anormal de l’intervalle entre le premier pic et le cinquième pic
(Intervalle I – V) lors de l’enregistrement est caractéristique des atteintes du nerf
auditif (Neurinome).
• La forme de la courbe est perturbée dans certaines pathologies neurologiques :
sclérose en plaque.
• La fonction tubaire
La trompe d’eustache a un rôle d’équilibrer la
pression entre la caisse du tympan et l’air
extérieur. Un mauvais fonctionnement de la
trompe d’eustache entraine une dépression à
l’intérieur de la caisse du tympan conduisant aux
troubles pathologiques. Cette fonction tubulaire
est appréciée par la tympanométrie (Voir supra).
Equilibre(cfr neurologie)
LES PATHOLOGIES DE L’OREILLE EXTERNE
Le pavillon normal a une taille de 55 – 65 mm de long, 30 – 35 mm de large, le
grand axe par rapport à la verticale est de 20°, l’angle céphalo – auriculaire est
de 30°.
A.1. LES MALFORMATIONS CONGENITALES
Généralités
• Les malformations de l’oreille externe vont ensemble le plus souvent avec les
malformations de l’oreille moyenne.
• Origines :
• Héréditaire (Père – enfant)
• Congénitale : génétique ou au cours du développement, soit à une infection
(rubéole, toxoplasmose)
• Médicamenteuse (tératogène : perturbation au niveau embryonnaire): comme
thalidomide (Anti-inflammatoire qui diminue immunité. Il y a malformation
congénitale si une femme enceinte est sous ce médicament.
• Quelques malformations
Anotie : absence ou agénésie du pavillon
Microtie : petit pavillon moins de 55 mm
Macrotie : grand pavillon au-delà de 65 mm
Enchondrie ou appendice pré – auriculaire : petit bourrelet appendu dans la
région pré – auriculaire.
Sinus pré – tragien : petite poche dans la région pré – auriculaire possédant un
trajet fistulé qui le fait communiquer avec la peau. Ces types de malformation
s’infectent et récidivent. C.A.T : bleu de méthylène au niveau du trou.
Treacher – Collins : malformation qui associe l’agénésie du pavillon surtout
l’atrésie du pavillon, hypoplasie mandibulaire, hypoplasie de l’os malaire et des
osselets de l’oreille moyenne. Le diagnostic se pose à la naissance (demander
scanner, audiométrie : c’est surtout une surdité de transmission) et le
traitement
A.2. LES TRAUMATISMES
Plaies et arrachement du pavillon
• Ces traumatismes surviennent le plus souvent lors de l’accident, des bagarres
ou rixe, échauffourée et se compliquent souvent d’une infection ou d’une
surinfection conduisant à une PERICHONDRITE ou CONDRITE.
• Diagnostic : contexte traumatique
• Plaintes : otodynie, saignement du pavillon
• Examen physique : absence totale ou partielle du pavillon, otorragie (si
Conduit auditif externe est atteint)
• Traitement : chirurgie avant 6h et au-delà de 6h mauvais pronostic
Perforations tympaniques
• Circonstances de survenue : Accident de circulation
Rixe ,Grattage du C.A.E (tigette, plume de poule)
• Tige coton ,Pratique amoureuse (en baisant l’oreille)
• Iatrogène (personnel soignant)
Anapath : 2 formes
Performation tympanique marginale : la brèche est en contact direct avec le
pourtour du CAE. Le pronostic est mauvais. La peau migre à l’intérieur (O. M)
conduisant à une CHOLESTEATOME.
Performation tympanique non marginale : entre la brèche et le pourtour du CAE
il y a un tissu de la membrane tympanique qui le sépare. Le diagnostic est bon.
• Il faut préciser la profondeur de la lésion
Diagnostic :
• Orienté le contexte : rixe
Clinique : otodynie, otorragie, hypoacousie
Otoscopie pose le diagnostic en déterminant la forme anatomique et la taille.
Traitement :
• Proscrire tout traitement local
• Eviction de toute pénétration d’eau dans le C.A.E par utilisation de chapeau de bain,
tampon vaselinisé
• Une Antibiothérapie de couverture par voie générale
• Antalgique en cas de douleur
• Evaluer le traitement ; 7-10 jours après, s’il n’y a pas otorrhée : laisser évoluer ; s’il y a
otorrhée : traitement local aux ATB ou gouttes locales.
• N.B. : - Une perforation de moins de 30% peut se former ou se cicatriser
- Une performation sup. 30% : difficile de se fermer, on recourt à la Tympanoplastie
(fermeture de la brèche par aponévrose péri – crânienne
Corps étrangers auriculaires
Définition : est un objet ou un corps se trouvant de façon anormale dans le CAE
provenant de l’extérieur.
Epidémiologie : fréquent surtout chez les enfants, rare chez les adultes. Cette
pénétration se fait de 4 façons :
Involontaire ,Volontaire , Iatrogène ,Accidentelle
Nature : ils se divisent en 2 : inerte et vivant
Inerte :
Inorganique : cailloux, perle de fantaisie sont bien tolérés mais pas de pile pour
les montres.
Organique : grains (mal toléré car ça gonfle une fois imbibés d’eau d’où
putréfaction : hydrophiles.
Vivant :
Insectes : c’est une urgence car ça entraine une gêne importante ça peut piquer,
• Diagnostic : est clinique.
• La symptomatologie : otodynie, hypoacousie, otorrhée en cas d’infection. Le
corps étranger est de découverte fortuite parfois.
• L’otoscopie détermine la nature du corps étranger qui donne le diagnostic
proprement dit.
• Traitement : Corps étrangers inertes :Transfert en ORL
Inf. 6 ans sous anesthésie générale ,Seringage : grosse seringue à ambout pointu
avec de l’eau tiède à 37°c. Pas d’eau froide, si non vertige.
Corps étrangers vivants :
C’est une urgence ,Décubitus latéral du côté sain
Goutte otique en remplissant le CAE et le tuer par noyade ou eau tiède. L’urgence
est levée lorsque le corps étranger meurt.
Glycérine (Pandora)
Puis transfert.
Bouchon de Cérumen
Généralités sur le Cérumen :
le CAE est divisé en deux : 1/3 externe est cartilagineux, possède des glandes pilosébacés
= glandes cérumineuses et 2/3 interne est osseuse.
Rôle du Cérumen :
• Mécanique : piéger les particules
• Antimicrobien lié au pH acide
• Lubrifiant du CAE
• La peau du CAE a un pouvoir migrateur et le Cérumen ont un rôle de nettoyage de
l’oreille externe.
Définition du bouchon de Cérumen : est la résultante de l’accumulation du Cérumen
conduisant à une obstruction du CAE.
• C’est une affection d’une extrême banalité favorisée par des nettoyages trop vigoureux et
trop fréquent chez certains individus.
• La tige coton perturbe le pouvoir migrateur de la peau. Certaines personnes ont
naturellement beaucoup de Cérumen et s’affecte surtout chez les vieilles personnes. Le
Symptomatologie :
• Peut rester longtemps latente et se révéler par la suite par une hypoacousie de
transmission brutale et persistante à l’occasion d’un ramollissement lors du bain,
douche, etc.
• Hypoacousie aigue peut être associée aux bourdonnements, otodynie et vertiges
parfois
Examen physique
• L’otoscopie met en évidence le bouchon de Cérumen qui est un amas brunâtre, plus
ou moins desséché, obstruant complétement ou partiellement le conduit auditif
externe (couleur chocolaté ou sous forme de miel).
• WEBER : est du côté malade (Surdité de transmission).
Traitement :
• Céruminolytique : ramollissement et lysent le bouchon (Cérulyse)
• Quelques minutes après seringage
• Ablation instrumentale ou extraction entraine l’amélioration immédiate de
l’audition.
A.3. LES INFECTIONS DE L’OREILLE EXTERNE
a. Définition
Otite externe :
ensemble des lésions siégeant au niveau du conduit auditif
externe et du pavillon. C’est une infection de la peau du conduit
auditif par le staphylocoque, survenant parfois volontiers après
irritation locale par exemple usage de coton-tige.
Après aspiration des débris du C.A.E, le tympan est visible et intact.
Type d’otite externe
Il existe trois types d’otite externe qui sont:
• Otite externe circonscrite (OEC)
• Otite externe diffuse (OED)
Otite externe circonscrite
Synonyme :
Furoncle du conduit auditif externe ou auriculaire.
Définition :
Est une inflammation ou infection des follicules pilosébacés causés par
des staphylocoques dorés dans un contexte de la diminution de l’immunité
(surmenage, diabète, grossesse, stress, immunodépression,…).
Etiologie : staphylocoque doré
Symptômes :
Otodynie très forte, hypoacousie, WEBER du côté malade (ce test est
effectué en cas d’atteinte unilatérale, consiste à poser le pied du diapason sur la
ligne médiane au niveau du crâne et on demande au patient la sensation de
vibrations) (surdité de transmission). L’otoscope montre une tuméfaction
circonscrite autour d’un poil, peut être mure ou crue.
Otite externe circonscrite
Traitement :
En cas de furoncle mur :
incision + drainage des pus = bourbillon puis placer une mèche de
calibrage imbibé d’antibiothérapie pour éviter la sténose du CAE
En cas de furoncle cru :
- Application de la pommade ichtyolé pour murir ou entrainer la résorption ;
- Antibiothérapie (Staphylococide) ; - Antalgie.
Otite externe diffuse
Synonyme : otite du plongeur.
Définition : est un processus infectieux ou inflammation de toute la paroi du CAE
typiquement provoqué après une baignade.
Pathogénie :
• Absence du Cérumen
• Présence de l’eau
• Traumatisme (grattage,…)
Microbiologie :
• Pseudomonas aeruginosa (surtout)
• Staphylocoque
• Mycoses (Aspergilles fumugatus) : otomycose
Otite externe diffuse
Clinique : contexte de baignade.
• Symptômes : démangeaison ou prurit auriculaire, forte otodynie (à la
manipulation), hypoacousie.
• Otoscopie : une paroi érythémateuse, œdématié avec des débris de
desquamation, même des pus, sténose au stade avancé. Le WEBER est du côté
malade.
Traitement :
• Aspiration de toutes les secrétions
• Acidifier le CAE
• Mèche de calibrage aux ATB agissant sur les germes en causes
• Si mycose : traitement antifongique (Daktarin Gel ou Poudre)
• Antibiothérapie générale : Griséofulvine, Fluconazole
• Otite externe maligne : rare
Synonyme : ostéomyélite de la base du crâne.
C’est une otite à pyocyanique, avec extension rapide du processus infectieux aux éléments
de voisinage tels que : parotide, nerfs crâniens, en particulier le nerf facial.
Malgré le traitement, l’affection est encore souvent létale (Infection potentiellement
mortelle).
Elle se développe généralement sur un terrain immunodéprimé (diabète, VIH, personnes
de 3ème âge).
Eczéma du conduit auditif
• C’est un terme générique et mal approprié qui signifie seulement, un ensemble de nombreuses
dermatoses du conduit.
• Elle est caractérisée par un prurit du conduit, une otorrhée chronique.
• L’examen du tympan à l’aide d’un otoscope est normal.
• A.4. Les tumeurs
• Bénignes :
• Ostéomes, fibromes, lipomes, Céruminome, méningiome
• Malignes
L’organisme a 2 types des tissus :
Epithélials :
Carcinomes du pavillon :
• Carcinomes basocellulaires
• Carcinomes épidermoïdes
• Carcinomes neuroendocrines de Merkel ou mélanomes (rares)
Carcinomes du conduit auditif externe : plus complexe (présence des
cellules cérumineuses et glandulaires) :
• Adénocarcinomes ou carcinomes adénoïdes kystiques
Le diagnostic définitif repose sur le résultat de la biopsie sous anesthésie
locale ou générale
Traitement est chirurgical
• Conjonctifs (osseux, nerveux,)
L’OREILLE MOYENNE
• B.1. LES MALFORMATIONS

La mise en évidence de ces malformations est


possible grâce à l’imagerie médicale faisant recours
spécialement au scanner pour visualiser et analyser les
structures très fines de l’oreille moyenne les osselets,
les cavités de l’oreille interne : canaux semi-circulaires,
le C.A.I etc.
B. 2. LES TRAUMATISMES
a. Fractures du Rocher : os à la forme pyramidale
b. Type de fracture
- Longitudinale : Parallèle à l’axe du rocher
- Perpendiculaire ou transversale : Perpendiculaire à l’axe du rocher
La fracture longitudinale n’entraine pas une surdité de transmission car il y a
une partie qui reste saine
Survenue : accident de trafic routier, rixe
Clinique :
Otorragie (perforation du tympan), otodynie, surdité de transmission ( Le Weber
est du côté malade)
Epreuve de RINNE : C.A = C.O.R donc le Rinné est négatif.
Hémotympan : sang dans la caisse du tympan (pas de perforation)
Otoliquorrhée (si perforation tympanale)
Fractures transversales ou perpendiculaires : surdité de perception
 Epreuve de Weber du côté sain.
 Epreuve de RINNE :
En cas de surdité de perception, la conduction aérienne est
supérieure à la conduction osseuse : faux positif.
 Clinique : surdité, bourdonnement, vertiges. Si le trait de fracture
passe par l’O.E : surdité de transmission
 Traitement :
- Une forte antibiothérapie
- Corticoïdes
- Désobstruer le CAE
- Microchirurgie réparatrice
LES INFECTIONS DE L’OREILLE MOYENNE
L’oreille moyenne est entre l’O.E et l’O.I. elle est composé
de 3 parties ou osselets
Caisse du tympan avec 3 osselets (marteau, enclum
étrier)
Trompe d’Eustache
Cellules mastoïdiennes
Ces cellules communiquent entre elles, la plus constante e
a.Otite moyenne aigue
Aigue : moins de 4 semaines
Subaiguë : 4 – 12 semaines
Chronique : + 12 semaines
1.Définition : est une inflammation de la muqueuse de l’oreille
moyenne avec tendance à la fusion vers les cellules mastoïdiennes
réalisant ainsi une OTOMASTOIDITE.
2.Epidémiologie : fréquente chez les enfants de plus de 4 mois.
Selon les auteurs, elle touche 24 à 71% des enfants c’est – à – dire les
enfants font un épisode d’oreille moyenne au cours de la 2ème année de
leur vie (6 – 24 mois). Cette fréquence élevée est liée à 4 facteurs :
Prédisposition anatomofonctionnelle :
- Longueur de la trompe d’Eustache est de 18 mm chez les
enfants et 35 mm chez les adultes. L’O. M. a comme origine le
pharynx.
- Horizontalisation de la trompe d’Eustache : chez les enfants,
elle réalise un angle de 16°c chez les enfants et de 45°c chez
les adultes avec l’horizontal.
- La trompe d’Eustache fonctionne mal chez l’enfant avec
tendance à se collaber. Elle fonctionne bien à partir de 7 ans.
Maladies d’adaptations :
l’enfant âgé moins de 6 mois bénéficie les anticorps
maternels et + 6 mois crée ses propres anticorps pour
renforcer son capital immunitaire et se défendre contre
les maladies. L’enfant peut faire : rhinite, bronchite,
diarrhée… Si l’enfant passe 24 mois sans tomber malade
donc il est solide.
Les maladies d’adaptations : les infections respiratoires
supérieures, diminution de l’otite au-delà de 24 mois.
La richesse en tissu lymphoïde au niveau du pharynx :
Le pharynx est tube, les fosses nasales ont 2 orifices :
externe = narines et internes = choanes. C’est par là que se
continue le pharynx.
 Végétation adénoïde : atteinte de l’amygdale de LUSHKA qui
se trouve en postérieur du pharynx.
 Amygdale ou tonsile palatin : de part et d’autre de
l’oropharynx.
Prédisposition génétique : sujet atopique
Les voies respiratoires supérieures : pharynx, fosses nasales,
caisse du tympan
1.Microbiologie :
- Virus respiratoires syncithials, rhinovirus, virus influenzae du type I
et III.
Le virus augmente la chance de greffe bactérienne (streptocoque
pneumoniae, H. influenzae)
- Bactéries :
 H. influenzae à gram négatif chez un enfant de 1 – 3 ans dans 50% de
prélèvement.
 Streptococcus pneumoniae à gram positif à tout âge dans 40% de
prélèvement. Le risque d’évolution vers la mastoïdite est élevé.
 Autres : streptococcus pyogène, streptocoque du groupe A,
Morexella catarralis
1.Pathogénie :
4 stades :
1er stade : PRIMUM MOVENS : point de départ infection virale de la
muqueuse du rhinopharynx.
2ème stade : ADHESION BACTERIENNE : fixation des bactéries sur des
récepteurs spécifiques situés sur le versant basal de la membrane
basale.
3ème stade : INFILTRATION : infiltration de la sous muqueuse par les
cellules inflammatoires. Suivie de l’augmentation de la sécrétion du
mucus et ralentissement de la clearance muco – ciliaire.
L’inflammation gagne l’O.M
Par 2 mécanismes :
- Extension sous muqueuse souvent par les vaisseaux lymphatiques
sous muqueux;
- Propagation des sécrétions coulant sur la surface de la muqueuse
tubaire surtout lorsque le sujet est enrhumé et dort en décubitus
dorsal coulage jusqu’à la caisse du tympan.
4ème stade : SECRETANTE :
Est caractérisé par la formation de l’œdème,
transsudation et sécrétions séromuqueuse, purulentes. Les
enfants sont exposés aux 3 types de pathologies : rhinite,
bronchite et entérite (6 – 24 mois).
1.Clinique : 4 phases
1ère phase : catarrhale tubaire : O.M.A stade I ou O.C.T stade
I ou salpingite Eustachienne. Cette phase sur le plan
anatomopathologique, elle correspond à l’inflammation de
la muqueuse tubaire d’origine rhinopharyngée.
a.Symptômes : otodynie croissante, hypoacousie légère,
Autophonie, sensation de pesanteur ou de pression dans
l’oreille, bourdonnement
b.Otoscopie : une matité tympanique (rétraction de la
membrane tympanique : semble être aspirée; injection de la
manche du marteau (sous forme de piqure rouge)
2ème phase : congestive ou O.M.A stade II ou O.M.C. Elle correspond
à la forme anapath. = inflammation sèche.
a.Symptômes : otodynie de ++ croissante, plus intense ; hypoacousie
plus marquée ; syndrome grippal, convulsion
b.Otoscopie : congestion de la membrane tympanique (rouge : vx
bourrés de sang.
3ème phase : catarrhale pré – suppurative = otite moyenne aigue
stade III. Elle correspond du point de vu anapath. à l’inflammation
sécrétant avec œdème, transsudation séreuse et séromuqueuse.
c. Symptômes : exagération de tous les signes de la phase précédente
d.Otoscopie : congestion franche de la membrane tympanique ou
coloration bleutée de la membrane.
3ème phase : catarrhale pré – suppurative = otite
moyenne aigue stade III. Elle correspond du point de
vu anapath. à l’inflammation sécrétant avec œdème,
transsudation séreuse et séromuqueuse.
a.Symptômes : exagération de tous les signes de la phase
précédente
b.Otoscopie : congestion franche de la membrane
tympanique ou coloration bleutée de la membrane.
4ème phase : suppurative : O.M stade IV
Il existe 2 sous phases :
 Une phase à O.M suppurée à tympan bombant
 Une phase à O.M suppurée à tympan perforé
O.M Stade IV a : inflammation secrétante suppurée intra tympanique à tympan non perforé
a. Symptômes : otodynie très importante
b. Otoscopie : congestion de la membrane tympanique et bombant dans le CAE. Le tympan
perd tous les repères anatomiques.

O.M Stade IV b : correspond à la perforation de la membrane tympanique et à l’issue du pus


vers le C.A.E
c. Symptômes : otorrhée
d. Otoscopie : Pus dans le CAE ; Aspiration du pus montre une brèche ou pertuis de la
membrane tympanique sous forme pulsatile.
1.Traitement : selon les stades cliniques
 Au stade I : Décongestionnant nasal (3 gouttes) ; antalgique
 Au stade II : Décongestionnant nasal ; antalgique ; anti –
inflammatoire
 Au stade III : Décongestionnant nasal, antalgique, anti –
inflammatoire, ATB de couverture
 Au stade IV :
- IV a : incision au niveau de la membrane ; sortie des pus
- IV b : ATBpie, goutte otite
1. Les complications des O.M.A
Il existe deux types de complications :
* Extracrânienne
* Intracrânienne
1. Les complications extracrâniennes
 Les complications extracrâniennes intra temporales :
* O.M Chronique supérieure à 12 semaines
* Mastoïdite : inflammation de cellules sont de 2types
 Mastoïdite extériorisée (gonflement contenant le pus qui peut même fistulisé)
 Mastoïdite subaiguë qui reste au niveau de la Mastoïde.
* Paralysie faciale périphérique due à une compression du nerf facial par du
pus ou abcès otitique (otite) soit à une infection du nerf (névrite).
* Labyrinthite (oreille interne) surdité, vertige, acouphène.
Donnez les corticoïdes au long court + ATB.
Les complications extracrâniennes extra temporales :
* Abcès de BEZOLD
- Pus fuse vers le versant externe :
- Pus fuse vers le versant interne :
Il s’agit d’une infection cervicale abcédée à partir de la pointe
mastoïdienne. Cette abcédation fuse le long du muscle sterno –
cléido-mastoidien.
* Abcès temporo – zygomatique : est une cellulite formant un
abcès dans la région temporo – zygomatique via l’apophyse
zygomatique
1.Les complications intracrâniennes
a.La méningite (temporal, occipital) : ATB à faible incidence
des méningites otitiques. C’est une inflammation des
méninges qui se fait sous 2 voies :
- Voie hématogène (sang)
- Voie de contiguïté (de proche en proche : atteinte
méningée)
a.Abcès cérébraux : collection de pus dans une cavité
néoformée et se situe au niveau temporal. Avec 2 moyens :
Hématogène, de proche en proche
a.Abcès cérébelleux
b.Emphyème : collection du pus dans une cavité
naturelle
 Pus dans la plèvre
 Emphyème sous – dural
 Emphyème extra – dural
a.Thrombophlébite sinus latéral : inflammation de la
veine
Otite moyenne barométrique
Lorsqu’il y a perturbation de pression au niveau de l’oreille moyenne.
Définition :
• Est un retentissement de la. Réaction inflammatoire variation de pression
atmosphérique du milieu ambiant sur la muqueuse de l’oreille
moyenneaseptique de la muqueuse de l’oreille moyenne suite à une pression
négative dans la caisse du tympan avec obstruction invincible de la trompe
d’Eustache.
Anatomie pathologie :
• Injection vasculaire de la muqueuse
• Rétraction de la membrane tympanique
• Ecchymose de la muqueuse (réagi par œdème)
• Transsudation
Clinique :
• Contexte :
• Otodynie
• Hypoacousie
• Autophonie
• Bourdonnement
Otoscopie : selon le stade
• Infection de la membrane tympanique
• Congestion au stade avancé
• Niveau hydro-aérique au stade très avancé
Traitement :
Préventif
• Eviter de voyager dans un avion non pressurisé quand on fait une
infection respiratoire supérieure ;
• Eviter de dormir à la descente d’un avion car il diminue la déglutition
d’où diminution de l’ouverture de la trompe d’Eustache ;
• Décongestionnant nasal ;
• Manœuvre d’insufflation
Curatif : débloquer rapidement la trompe d’Eustache par la manœuvre
de VASALVA. En cas d’échec, faire une cathéterisation tubaire ou
myringotomie, ATB de couverture.
• LES PATHOLOGIES DE L’OREILLE INTERNE
LES PATHOLOGIES DE L’OREILLE INTERNE

• L’énergie sonore a 3 éléments :


• Fréquence : l’oreille humaine capte de fréquences de 5
– 20.000 Hz.
• Intensité : Une énergie sonore désagréable
• Durée d’exposition : lorsque l’énergie sonore est ≤ 7
sec :
LA SURDITE
Définition : c’est une baisse, perte de l’acuité auditive.
simple diminution jusqu’à l’abolition totale.
Les signes d’appel : Une hypoacousie
Classification :
b.1. Topographie :
Surdité de transmission , de perception ( Oreille Interne) , centrale (voie auditive
centrale)
b.2.Congénitale : 2 sous classes
Surdité héréditaire liée aux chromosomes
Embryopathie soit d’origine infectieuse ou médicamenteuse
Exploration de la surdité
La détermination et la catégorisation de la surdité se réalisent par une audiométrie : 5
sous classes
Etat normal : 0 – 20 dB ,Surdité légère : 20 – 40 dB , modérée : 40 – 60 dB
Les surdités de l’enfant : posent beaucoup de problèmes
• Problème de dépistage
• Diagnostic étiologique
• Les conséquences sur l’acquisition du langage et le développement intellectuel
• Psychosocial
Types de surdité de l’enfant
• La surdité de transmission : otite, bouchon de Cérumen, malformations
congénitales de l’oreille moyenne et externe
• La surdité de perception : (héréditaire, embryopathie, cause néonatale due à la
prématurité, les traumatismes obstétricaux, hypoxie néonatale, ictère, cause
post – néonatale : méningite, convulsion
• La surdité par rapport à l’acquisition du langage :
Surdité pré – labique (4 – 5 ans) s’accompagne toujours de la mutité.
Surdité post – labique : après 5 – 6 ans, il y a possibilité de parler.
Traitement des surdités de l’enfant
 d’éducation : 3 à la communication des enfants
 oraliste : consiste à encourager l’enfant à parler. Le mettre
dans un endroit où les enfants parlent tout le temps.
 gestuelle : communication gestuelle (DACTYLOLOGIE)
alphabétique ou alphabet digital, il y a aussi la lecture labiale.
 mixte (Oraliste et gestuelle) : parler et faire un alphabet digital
Utilisation des prothèses : 2 types
• Prothèses auditives ,Implants.
Il existe 3 types de prothèses :
• Retro – auriculaire, Intra – auriculaire ou Intra –
méatale, Lunettes auditives
• Les prothèses ont 3 parties : Micro,
Amplificateur,Baffle.
• Les implants sont des acides implantables à 3 niveaux :
Pré – cochléaire , Intracochléaire , Intracérébrale.
• LES TRAUMATISMES SONORES: les sons aigus sont nuisibles
Définition : est l’ensemble des lésions de l’oreille interne qui résulte
d’une exposition à une ambiance bruyante.
Un bruit est un son désagréable ou nuisible devant lequel on doit se
protéger.
Les lésions causées par le traumatisme sonores peuvent être
temporaires ou définitives, aigues ou progressives. Le bruit impulsif
fait moins de 7 sec et bref entre 30 – 60 sec. Continu
NB : le bruit impulsif est nuisible (85 dB), 135 dB entraine des lésions
• Le bruit continu de 85 dB après 8h est nuisible
• Le bruit continu de 88 dB pendant 4h entraine des lésions
• Le bruit continu de 92 dB pendant 2h entraine des lésions
Clinique :
• Acouphènes (1er signe : primaire) peuvent être transitoire ou définitif (difficile à traiter) ;
• Hypoacousie uni ou bilatérale. Unilatérale souvent à gauche. Le WEBER est du côté sain
(droit) ;
• Otalgie.
Traitement :
Préventif : Doser le bruit , Usage de bouchon anti – bruit ,Casque anti – bruit
• Régulation des bruits ,Ecouteurs ou baladeur à éviter ou à faible intensité
Curatif : Repos cochléaire
• Corticoïde pour lutter contre l’inflammation et restaurer les stries vasculaires
• Vasodilatateurs centraux pour permettre une bonne circulation sanguine
• Oxygénothérapie hyperbares
NB : l’oreille interne n’a qu’une seule artère qui est l’artère labyrinthique, s’il y a atteinte cela
entraine une lésion grave.
OTOTOXICITE :
• Définition : est une altération de l’audition et de la fonction vestibulaire par des
substances médicamenteuses et toxiques.
• Elle se fait par 2 voies :
• Systémique (Orale, IV, IR)
• Locale (goutte otique)
• Causes : Médicaments : Amino-glucosides ou aminosides Salicylés, Quinine,
Streptomycine , Macrolides
Diurétiques ,Antimitotiques
Produits toxiques : intoxication ou empoisonnement
• Monoxyde de carbone ,Benzène ,Plomb, Fluor, Mercure
Physiopathologie : l’atteinte de la cochlée et du vestibule est fonction de :
Agent causal ,La dose , La durée d’exposition ,Cette atteinte peut être réversible
ou irréversible
Clinique : dans le contexte médicamenteux ou produits
toxiques
Symptômes : Acouphènes , Hypoacousie ,Vertiges
Traitement :
Préventif : contrôle auditif en cas de prise des produits
ototoxique
Curatif : Arrêter le produit ototoxique , Vitamines neurotropes
,Vasodilatateurs
,Si irréversible : prothèses et implants
LES VERTIGES .
Quelques définitions des vertiges
Le vertige vient du latin « VERTERE » qui signifie tourner. C’est une plainte
(subjective) caractérisée par une hallucination des mouvements, sensation de
tourner (Giratoire)
• L’équilibre vient du latin « LIBRA » qui signifie balance. C’est un état d’un corps
sollicité par plusieurs forces dont la résultante est nulle.
• Equilibration est une fonction ou attitude du corps à maintenir une posture et à
faire varier cette posture lors des mouvements harmonieux.
• Posture : maintien du corps en équilibre en position debout.
• Trouble de l’équilibre est un signe observé caractérisé par une instabilité tant au
repos qu’en mouvement avec tendance à la chute. Il diffère de la sensation de
l’équilibre : sensation subjective que le corps ne pas en équilibre
Cliniques
Anamnèse : dans ¾ des vertiges, le diagnostic est posé à l’interrogatoire tout en
précisant les caractéristiques suivantes :
• La durée ,Le caractère (rotatoire),La fréquence , Le mode de début ,Les
céphalées
• L’association à l’hypotension orthostatique ,La notion de traumatisme crânien
• La notion d’épisode infectieux ,Fouiller les antécédents (diabète, HTA,
artériosclérose, hypercholestérolémie)
Examen clinique
• Examen otologique minutieux et complet
• Examen neurologique de 12 paires des nerfs crâniens
• Examen neurologique des nerfs périphériques
Classification : se fait en fonction de 3 éléments :
Siège :
• Vertiges centraux (Cerveau et bulbe)
• Vertiges périphériques (Oreille interne)
• Vertiges uni et bilatéral
La vitesse d’installation :
• Vertiges brusques
• Vertiges progressifs
L’importance
VERTIGES CENTRAUX
• Les pathologies qui affectent les voies vestibulaires centrales.
• AVC (Hémorragique et ischémiques)
• AIT (Sclérose en plaque)
• Tumeurs du tronc cérébral, cervelet, lobe temporal
VERTIGES PAROXYSTIQUES POSITIONNELS BENINS
• C’est une maladie vestibulaire périphérique caractérisée par des
attaques vertigineuses brèves apparaissant au changement de la
position de la tête. Elle dure 15 – 60 sec.
• Physiopathologie : c’est une canalolithiase avec des otolites dans le
canal semi – circulaire postérieur
VERTIGES PERIPHERIQUES ! Déficit unilatéral brusque et profond :
Causes : Accident Circulaire Labyrinthique, Labyrinthite post otitique, Névrite,
traumatisme crânien.
Déficit vestibulaire unilatéral brusque, partiel et transitoire :
• Durée : quelques heures
• Causes : Accident Ischémique Transitoire, Maladie de MENIERE
Déficit vestibulaire unilatéral profond d’installation lente et progressive :
• Tumeurs de l’angle ponto – cérébelleux
• Neurinome de l’acoustique : problème au niveau vestibulaire
Déficit labyrinthique bilatéral : rare d’apparition progressive mais Ototoxicité
Traitement
Principes : Psychothérapie , Anxiolytiques ,Anti – émétique , Vestibuloplégique
• Kiné : reproduire le mouvement qui déclenche les vertiges. Il y aura une compensation
• Maladie de MENIERE : drainage
• En cas des tumeurs : Chirurgie
•DEUXIEME PARTIE : RHINOLOGIE
III SEMIOLOGIE
Les signes d’appel :
a.La rhinorrhée
Elle est uni ou bilatérale, passagère ou chronique.
consistance: aqueuse, muqueuse, mucopurulante, purulente et
fétide.
b. Rhinolicorrhée : un écoulement du cérébro-spinal par le nez
C. L’obstruction nasale : intermittente (impossibilité de respirer
par une ou les deux fosses nasales) ou permanente (traduit un
obstacle mécanique : déviation des cloisons, tumeurs endonasales ou
au niveau du Cavum).
d. Les éternuements
Ils surviennent en salve et évoquent volontiers une rhinite allergique.
e. Dysosmie : est un trouble de perception des odeurs.
On a :
- L’anosmie
C’est une absence de perception des odeurs.
- Parosmie : perversion des odeurs,
- Hyposmie : diminution de perception des odeurs,
- Cacosmie : perception des mauvaises odeurs.
F. Les douleurs
Si les rhinites sont habituellement indolores, les sinus donnent lieu à des
douleurs localisées
G. L’épistaxis
C’est un écoulement du sang par le nez et peut se faire aussi par les choanes
en postérieur et en antérieur. L’épistaxis peut discuter un diagnostic avec le
méléna, hématémèse, hémoptysie.
H. Rhinolalie : une voie nasonnée souvent en présence d’une masse dans le
Cavum.
I. Epiphora : écoulement des larmes par les narines
J. Enchifrènement : obstruction nasale qui peut être uni ou bilatérale
IV. LES PATHOLOGIES RHINOLOGIQUES
MALFORMATIONS CONGENITALES DU NEZ
a.Imperforation de choanes
Définition :
c’est une anomalie congénitale qui consiste à
un cloisonnement par du tissu osseux ou
conjonctif fibreux des fosses nasales du côté
rhinopharyngé. Elle résulte de la persistance de la
membrane bucco – pharyngée du côté nasal.
 Clinique : le diagnostic se pose sur le lit d’accouchement, immédiatement
après la naissance. L’enfant présente :
 Une incapacité de respirer par le nez, tente à ouvrir la bouche pour respirer ;
 Tendance à s’asphyxier quand il tète.

- Test de Buée : mettre l’abaisse langue métallique au niveau des narines (si
respiration par le nez : le test est +, si respiration par bouche : le test est -)
- Utilisation de bleu de méthylène (2gttes dans les narines, 2min après vérifier
la gorge si présence pas d’imperforation et si absence : imperforation)
- Utilisation de la sonde naso – gastrique : si elle ne passe pas
d’imperforation et si ne passe pas, imperforation.

 Traitement : Chirurgical.
1.LES TRAUMATISMES DU NEZ
a.Fracture des os propres du nez
 Définition : C’est une solution de continuité des os propres du
nez. Le plus souvent après une rixe, accident de trafic routier.
 Clinique :
 Contexte traumatique
 Douleur nasale à la base du crâne
 Epistaxis, enchifrènement
 Traitement : il est Chirurgical :
 Réduction et contention
 On peut utiliser les manches des cuillères ou des fourchettes, des
bougies dilatatrices
 Le plus souvent on met les tensoplastes
Rhinorrhée cérebro – spinale ou rhinolicorrhée
 Définition : C’est une conséquence de la fracture de la base du crâne qui
arrive souvent après un traumatisme et s’ensuit un écoulement du LCS par
le nez.
 Clinique :
 Contexte traumatique
 Epistaxis puis un liquide clair traduisant une rhinolicorrhée

 Traitement :
 Malade en position semi – assise par crainte de la méningite
 Administrer beaucoup de liquides par voie parentérale
 Ne pas bloquer cette rhinorrhée
 Eviter tout mouchage
 Donnez des ATB par voie générale
 On ne peut envisager la chirurgie qu’après échec du traitement médical
LES INFECTIONS DU NEZ
a)RHINITE AIGUE : CORYZA comprend une triade :
 Enchifrènement ;
 Eternuement ;
 Rhinorrhée aqueuse

1.Définition : c’est une inflammation aigue de la muqueuse nasale ou


du pituitaire. C’est la plus fréquente en rhinologie, connu sous le
nom de RHUME. Elle représente 40% de toutes les infections
respiratoires aigües et touche le plus souvent les enfants de – 6ans.
2.Symptomatologie : elle est trop connue pour qu’on s’y
attarde (obstruction nasale, rhinorrhée, éternuement.
LES INFECTIONS DU NEZ
a)RHINITE AIGUE :
Examen clinique :
 Œdème des cornets, surtout inférieurs
 Hyperhémie de la pituitaire
 Sécrétion abondante fluides et claires
Evolution :
• Sous traitement : 2ème – 3ème jr les sécrétions deviennent
épaisses et peuvent se colorer ;
• 5ème – 8ème jr : phase d’amélioration qui va se remarquer
par la diminution des sécrétions qui redeviennent fluides
• Vers 10ème jr : guérison
LES INFECTIONS DU NEZ
a)RHINITE AIGUE :

Traitement :
• Sympathomimétique et adrénergique
pas au-delà de 4 jrs.
• Anticholinergique ;
• Antihistaminique.
LES SINUSITES
Définition : l’inflammation de la muqueuse d’un ou de plusieurs
sinus paranasaux. Elles sont souvent associées à l’inflammation de
la muqueuse nasale d’où l’appellation de rhinosinusite.
Le plan sinusite est l’inflammation de toutes les cavités sinusiennes.
1.Etiopathologie : 3 phases
a.Inflammation de la pituitaire :
b.Piégeage des sécrétions sinusiennes
c. Phase de surinfection par des bactéries pathogènes provenant de
la cavité nasale, en général, il s’agit de streptococcus, H.
influenza, streptocoques dorés, branchanella catarrhalis,
anaérobie, bactérie gram négatif.
Symptomatologie :
 Douleur : forte, lancinante, s’amplifie en penchant la tête en
avant ou en secouant la tête cette douleur varie selon la
localisation du sinus atteint parfois on l’appelle colique sinusienne.

- En cas de sinus maxillaire : douleur est en regard de la face > il y


aura tendance à évoluer vers la région frontale
- En cas de sinus frontal : douleur au niveau du maxillaire frontal et
atteint son apogée à 12h.
- En cas de sinusites ethmoïdales : douleur à la partie médiale des
orbites
- En cas de sinusites sphénoïdales : douleur à la hauteur de la fente
ou au niveau des lames, de l’occiput
Les complications des sinusites :
regroupées en 3 par CHANDLER
- Les complications locorégionales
- Les complications orbitales
- Les complications intracrâniennes
a.Les complications locorégionales
Ostéite
Mucocoele ou pyocèle sinusien
Pharyngite chronique
Tonsilite ou amygdalite chronique
Laryngite chronique
Trachéite chronique
Bronchite chronique
B. Les complications orbitales
Cellulite pré – septale
Cellulite orbitale
Abcès sous périosté
Abcès orbital
Thrombophlébite du sinus caverneux
C. Les complications intracrâniennes :
méningite, empyème sous dural et extra – dural, abcès
cérébral. Ces complications se font directement soit par
contiguïté de proche en proche ou par voie
thrombophlébite.
Les signes :
- Céphalées ;
- Vomissement ;
- Altération de l’état mental
- Rigidité de la nuque
- Fièvre
C. LES RHINITES ALLERGIQUES
1.Définition : c’est une réaction nasale engendrée par le
développement d’une inflammation IgE dépendante de la
muqueuse nasale en réponse à une exposition aux allergènes.
 Classification selon la cause :
 Rhinite per – annuelle provoquée par l’exposition à des allergènes
comme des poussières domestiques, la fumée, insecticide, les
animaux domestiques.
 Rhinite saisonnière : due à une saison donnée comme saison sèche.
Allergènes : grains de Pollen.
 Rhinite professionnelle : allergènes professionnels : laboratoire
médicamenteux.
 Les facteurs favorisants :
Pollution atmosphérique
Gaz (véhicule diésel, tabac, SO2)
Physiopathologie : 2 phases
* Réaction immédiate d’IgE dépendante
* Semi – tardive exprimant la réaction inflammatoire.
Clinique :
Notion d’atopie à l’interrogatoire
Triade d’hypersensibilité : prurit nasal, éternuement,
rhinorrhée.
Autres : enchifrènement, dysosmie, hypersensibilité
1.Evolution : imprévisible
2.Classification clinique
a.Selon la durée des symptômes
 Rhinite intermittente : - 4jrs/semaine et < 4semaine
 Rhinite persistante : + 4jrs/semaine et + 4semaines
b. Selon l’impact des symptômes sur activité quotidienne et
sommeil
 Rhinite douce ou modérée : sommeil normal
 Rhinite allergique grave : sommeil perturbé et
activité perturbé ; somnolence
Traitement :
* Préventif : identifier l’allergène
* Curatif :
Anti – histaminique H1
Chromoglutanate de Na
Corticoïdes
Sympathomimétiques
LES EPISTAXIS
Définition : écoulement du sang par les fosses
nasales. Il peut être un symptôme ou une maladie.
Quand il fait froid la muqueuse pituitaire augmente de
volume et s’il fait chaud il y a une décongestion.
* Classification selon la localisation
- Epistaxis antérieure : sont bénigne car artériolaire
- Epistaxis postérieure : moins fréquente, grave et
difficile à traiter car tronculaire
1. Etiologie :
a. E. juvéniles essentielles ou idiopathiques bénignes : elles sont bénignes et
récidivantes et ont une conséquence d’une hyperplasie de la tache vasculaire
de KIESSELBACH
b. E. traumatiques et mécaniques : dues à certaines manœuvres comme
intubations, chirurgie nasosinusienne.
c. E. tumorale : bénigne ou maligne peuvent saigner conduisant à l’épistaxis
d. Maladie de RENDU OSLER : angiomatose disséminée ou télangiectasie ou
malformation congénitale.
e. E. d’origine inflammatoire : inflammatoire nasosinusienne
f. E. liée à l’HTA : selon la formule de FRANCK : HTA = débit cardiaque.
g. Trouble de la crase sanguine (CIVD)
1.Traitement :
 Epistaxis antérieure: petit moyen
 Position semi – assise, tête fléchie
 Pince les 2 ailes du nez pendant 5 – 15min puis lâcher
 Si échec passer au 2ème moyen par utilisation des glaçons, massage
glacé entraine une vasoconstriction par formation d’hémostase ou
clou plaquettaire. En cas d’échec faire le traitement médical :
* Ouate autostatique
* Tamponnement antérieur avec une mèche aux produits
vasoconstrictifs et enlever 24H
Cautérisation
1.Traitement :
Epistaxis postérieure :
Tamponnement postérieur
Chirurgie par voie endoscopique
Traitement causal :
Si tumeurs : enlever
Si sinusite : traiter sinusite
Si HTA : antihypertenseur
TROISIEME PARTIE : PHARYNGO – LARYNGOLOGIE
I. DEFINITION
La pharyngo-laryngologie est une sous spécialité
d’ORL qui traite de l’anatomie, de la physiologie et des
pathologies des voies aérodigestives.
Les voies aérodigestives sont composées de :
La cavité buccale,
Oropharynx
Pharyngo-laryngologie
I. LA SEMIOLOGIE
Elle est dominée par quelques signes d’appel :
a.La douleur
Cette douleur est accompagnée par une otalgie reflexe, la douleur de
la gorge ou odynophagie. Une telle douleur doit faire examiner
l’ensemble des voies aérodigestives supérieures.
Cette douleur se traduit par une sensation de gêne ou sensation de
boule dans la gorge, de glaires, de picotements.
Cette paresthésie pharyngée peut correspondre à une lésion
organique. L’examen est souvent négatif.
B. La dysphagie
C’est une gêne ou une impossibilité de déglutir le bol alimentaire. Si
elle est d’origine aérodigestive supérieure, elle survient au moment
de la déglutition.
Elle est totale lorsqu’elle empêche la déglutition de toute
alimentation.
Les signes d’accompagnement :
 Hypersialorrhée,
 Fétidité de l’haleine due par stagnation salivaire,
 Fausses routes.
C. dyspnée obstructive
C’est une dyspnée due par un obstacle ou sténose des voies aérodigestives
supérieures.
Selon le siège, il existe trois types de dyspnée obstructive :
 La dyspnée laryngée :
Elle est caractérisée par une bradypnée inspiratoire et bruyante (bruit
survenant à l’inspiration : le cornage quand il est rauque, le stridor quad il est
aigu). Le rythme est lent, l’inspiration est prolongée par rapport à l’expiration
qui est libre.
Les signes d’accompagnement :
 Le tirage sus-sternal, sus-claviculaire, espaces intercostaux, creux
xiphoïdien,
 Abaissement du larynx.
Deux sortes de dyspnée laryngée :
 Dyspnée laryngée modérée
Cette forme est la plus tolérée assez longtemps par l’individu.
 Dyspnée laryngée majeure
C’est une dyspnée très dangereuse et entraine une asphyxie mortelle.
La dyspnée pharyngée
Elle est consécutive au rétrécissement situé au-dessus du larynx.
La dyspnée trachéale
C’est une dyspnée aux temps respiratoires caractérisée par un bruit sous
forme de sifflement ou Wheezing.
D. Les troubles de la voix
L’origine de ces troubles peut siéger au niveau :
du larynx comme effecteur,
du pharynx comme cavités de résonnance.
Parmi les troubles, nous citons :
L’enrouement
Signe une atteinte du plan cordal. Il peut confiner à l’aphonie, la
voix chuchotée étant cependant toujours possible.
La voix étouffée ou voix de patate chaude dans la gorge.
Ce trouble signe un obstacle pharyngé.
 La voix bitonale
Il se produit des sautes de voix, avec des couacs plus aigus.
Ce type de dysphonie est caractéristique d’une paralysie
récurrentielle.
La voix nasonnée
C’est une impossibilité de prononcer les lettres K, les G etc.
traduit une fuite vélaire, soit par perte de substance (fente
palatine, fente vélaire le plus souvent).
Une voix faible, manquant de force, traduit plutôt une anomalie
du soufflet pulmonaire.
E. les fausses routes
Peuvent être dues à des problèmes mécaniques
(obstacle sur les voies digestives) ou neurologiques
en cas de paralysie récurrentielle.
Elles sont marquées par des de toux quinteuses
survenant lors de toute tentative d’alimentation.
Elles sont dépistées par l’interrogatoire ou en faisant
avaler quelques gorgées d’eau.
f. Le hemmage
Est un raclement de gorge incessant, traduisant une
irritation laryngé
G. La toux
En dehors des quintes de toux survenant dans les fausses
routes, est rarement un signe d’appel des voies
aérodigestives supérieures mais fait plutôt évoquer une
pathologie broncho-pulmonaire.
h. Les adénopathies
Les adénopathies cervicales chroniques doivent
faire examiner les voies aérodigestives supérieures
dans leur ensemble pour rechercher la porte
d’entrée.
I. Le trismus
C’est une difficulté d’ouvrir la bouche en cas
d’abcès periamygdalien, dysfonctionnement de
l’articulation temporo-maxillaire.
I.EXAMEN CLINIQUE
Deux conditions essentielles pour réaliser cet
examen :
Un éclairage de bonne qualité, laissant les deux
mains libres : miroir de clar est l’instrument
idéal ;
Deux abaisse-langue, un dans chaque main.
Un doigtier permet la palpation de toutes les
structures accessibles à la vue.
La cavité buccale
Chaque abaisse-langue écarte les commissures labiales pour
examiner :
 La cavité buccale
 La langue en place puis en protraction
 L’articulé dentaire
 Le plancher de la bouche
 Les faces de joues
 L’orifice du canal de sténon
 Les fonctions salivaires, faire fondre un morceau de sucre sous la
langue et doit disparaitre complétement en deux minutes.
L’oropharynx
L’abaisse-langue est placé sur le dos de la langue et la refoule vers le
bas pour visualiser :
 Les amygdales
 Les piliers
 Le voile
 La luette
 La paroi postérieure de l’oropharynx.
La phonation A entrainé la contraction du voile. La présence
de reflexes nauséeux peut rendre cet examen difficile.
Le pharyngolarynx
Utiliser un petit miroir à manche que l’on place au
contact de la paroi pharyngée :
c’est la laryngoscopie indirecte que l’on pratique
dans le fauteuil, on visualise ainsi la morphologie du
pharyngolarynx et sa dynamique.
Un naso-fibroscope de petit calibre introduit par
une fosse nasale en cas de reflexes nauséeux
importants.
Les examens complémentaires
1.La laryngoscopie en suspension ou
laryngoscopie directe.
Pratiquée sous anesthésie générale, elle
permet d’exposer correctement de
l’endolarynx et pratiquer une biopsie et
certains gestes thérapeutiques.
Les examens complémentaires
2. L’imagerie :
Radiographie avec préparation (transit baryté
radio opaque : images d’addition pour le
diverticule ou fistule, images de soustraction ou
d’amputation pour les tumeurs et images en
chaussette pour l’achalasie.
Scanner, IRM….
2. Endoscopie.
I. LES PATHOLOGIES DES VOIES AERODIGESTIVES
V.1. LES PATHOLOGIES DU PHARYNX
V.1. 1. Les malformations congénitales
La fente palatine
La fente labio-palatine
Luette bifide (langue du serpent)
Kyste rhinopharyngé.
V.1. LES PATHOLOGIES DU PHARYNX
V.1.2. Les traumatismes provoquent les brulures pharyngées.
Etiologie : café très chaud, produit caustique….
V.1.3. Les inflammation et infection
 Pharyngite c’est une inflammation de la muqueuse pharyngée dans sa
totalité
 Amygdalite est une inflammation particulièrement localisée au niveau de
l’amygdale
 Angine vient serrer, c’est une sensation de striction de serrage au niveau de
la gorge. C’est une inflammation aigue douloureuse fébrile des amygdales.
 Adénoïdite est une inflammation de végétation adénoïde.
Végétation adénoïde est une
augmentation de volume des amygdales
de LUSHKA caractérisée par une triade
adénoïdienne :

 Enchifrènement
 Voix nasonnée
 Respiration buccale.
les amygdalites aigues ou angines
1.Définition : est une infection siégeant au niveau des
amygdales palatines. Le pilier antérieur, postérieur et le bord
du voile du palais qui sont atteints par cette inflammation.
2. Etiologie :
- virus : adénovirus, virus syncytial, influenzae et
parainfluenzae, myxovirus pour 50-55% de cas.
- Bactéries : streptococcus bêta-hémolytique du groupe A,
staphylococcus Aureus, streptococcus pneumoniae, hemophilus
influenzae pour 10-40% de cas.
3. Clinique :
Elle est dominée par : la dysphagie ou odynophagie, fièvre (sup à
39°c : bactérienne, inf. 38°c : virale), toux irritative, gêne
respiratoire, rhinorrhée, voix enrouée.
1.Examen physique :
La palpation de la région cervicale révèle une adénopathie angulo-
mandibulaire
Le patient est en position assise, pose d’un abaisse-langue avant le V
lingual déprimant ainsi la langue. On demande à ce dernier de
prononcer la lettre A pour mettre en évidence les amygdales qui sont
hypertrophiques et hyperhémiées recouvertes d’enduits blanchâtres
sur la surface.
5. Traitement :
- antalgique, antipyrétique, anticollytoire (produit gargarisé),
spray, pastille (sucette).
- antibiotique (pénicilline, macrolides) pour prévenir les
complications.
Indication d’une amygdalectomie :
- Amygdalite aigue récidivante ou récurrente plus de trois crises par an.
- Amygdale chronique lorsque les signes persistent plus de trois mois après
un traitement bien conduit.
- Syndrome d’apnée du sommeil lié à une hypertrophie amygdalo-
adénoidienne.
Suspicion de malignité d’une tuméfaction unilatérale.
Les angines rouges et érythémato-pultacées
Ce sont les angines qui surviennent dès l’enfance
entre 3-4ans.
Etiologie :
streptocoque beta-hémolytique du groupe A ++,
Streptocoques,
staphylocoque,
pneumocoque,
haemophilus.
Clinique :
fièvre,
 dysphagie douloureuse.
Examen clinque :
Révèle :
les amygdales tuméfiées,
rouges ou semées de dépôts blanchâtres (angine
érythemato-pultacée),
adénopathies cervicales.
 Les angines à fausses membranes ou angine rouge banale
Mononucléose infectieuse (MNI) caractérisée par :
 Adénopathies volumineuses
Asthénie très marquée et durable

Dans l’angine rouge


banale, l’inflammation
se manifeste par un
gonflement des
amygdales et une
rougeur diffuse sur la
muqueuse.
Diagnostic et paraclinique :
La numération
formule sanguine (hyper
lymphocytose : cellules
mononuclées hyper
basophiles).
Chez le sujet non vacciné,
craindre une angine
diphtérique. Pratiquer un
prélèvement d’urgence et
entreprendre la sérothérapie
spécifique.
Les angines ulcéreuses ou angine de Vincent
Etiologie : association de bacilles fusiforme et de
spirilles ou spirochètes.
Clinque : survient chez l’adulte jeune dominée
par :
Ulcération amygdalienne unilatérale, très
douloureuse, à fond atone
Fièvre peu marquée,
Asthénie importante.
Toute ulcération amygdalienne doit
faire évoquer :
chancre syphilitique,
un carcinome épidermoïde chez le
sujet alcoolo-tabagique
.
Les angines vésiculeuses
Sont regroupées en :
L’herpangine chez l’enfant avant 7ans caractérisée
cliniquement par la fièvre et des vésicules parsemées sur le
voile et les piliers ;
L’angine herpétique chez l’enfant ou adulte jeune
caractérisée cliniquement par une éruption de vésicules
donnant des exulcérations blanchâtres surtout oropharynx
et s’accompagnant d’une gingivo-stomatite ;
Le zona pharyngé caractérisé par les vésicules unilatérales
strictes et situées dans le territoire du IX ou du V.
Les angines compliquées
Sont les angines non traitées ou
insuffisamment traitées qui se
solde par les complications
générales ou locales.
a.Complications générales
Elles sont l’apanage de l’angine à streptocoque beta-hémolytique du groupe A.
Les angines compliquées sont connues et comportent :
 Le rhumatisme articulaire aigu
 La glomérulonéphrite
 L’endocardite
 La chorée de Sydenham.
b. Complications locales
Phlegmon péri amygdalien
C’est une collection située entre amygdale et la
paroi de sa loge.
Clinique :
la fièvre,
dysphagie douloureuse unilatérale très vive,
otalgie,
hypersialorrhée,
fétidité d’haleine,
adénopathies cervicales importantes,
 trismus gênant l’examen clinique.
A l’examen :
Amygdale est rejetée en dehors et
avant par une tuméfaction du voile, au
pôle supéro-externe de l’amygdale.
 Œdème de la luette.
Phlegmons péripharyngés sont rares
V.2. LES PATHOLOGIES DU LARYNX
V.2.1. Les malformations congénitales
 Laryngomalacie infantile (collapsus laryngé)
Clinique : Tirage, dyspnée inspiratoire, stridor intermittente
sans modification de la voix, apnée du sommeil, retard de
croissance.
Diagnostic se réalise par endoscopie ou fibroscopie
Evolution : résorption de soi sauf dans la forme grave.
Traitement : donner du calcium + chirurgie.
 kystes
 palmures Anomalie du larynx, consistant en une membrane reliant
les deux cordes vocales. La palmure laryngée est une malformation
congénitale rare.
Clinique :
- modification de la voix du nouveau-né, dont le
cri est rauque (grave et bas), ou par une perte de la
voix.
Le traitement est chirurgical : consiste
à enlever chirurgicalement cette membrane. L'ablation se
fait dans la petite enfance, par endoscopie : on introduit
par la bouche un tube optique, le laryngoscope, par
lequel on pratique l’ablation de cette membrane à l’aide
d’une pince
V.2.2. Les traumatismes
Les plaies
Les fractures
Etiologie :
brulures thermique ou chimique,
armes blanches,
accidents de circulation,
corps étrangers.
V.2.3. Les infections et inflammations
Les laryngites
a.La laryngite sus-glottique ou épiglottique
Touche fréquemment les enfants de 3-7ans. Mais peut
se voir chez l’adulte.
C’est un œdème infectieux de l’épiglotte, allant jusqu’à
l’obstruction complète des voies aérodigestives
supérieures.
Etiologie : Haemophilus
Clinique : Le début est brutal marqué par :
La fièvre élevée à 40°c avec frissons,
Une dysphagie douloureuse avec hypersialorrhée,
Voix pharyngée, étouffée,
Position assise, penché en avant, tout occupé à
respirer,
Dyspnée (suraiguë),
Asphyxie par le changement de position ou
pendant l’examen à l’abaisse-langue .
Traitement : doit être urgent et
pluridisciplinaire
- Donner les corticoïdes, les antibiotiques
agissant sur le germe incriminé.
Traitement chirurgical si la dyspnée
persiste :
Faire une intubation
une trachéotomie
a.La laryngite sous-glottique ou croups
Survient au cours d’une rhinopharyngite,
caractérisée par l’œdème de la sou-glottique
entrainant très vite une gêne respiratoire
marquée. D’origine virale : adénovirus,
parainfluenzae 1, 2,3.
Clinique :
dyspnée inspiratoire,
 toux aboyant,
un cornage,
un tirage
Traitement :
Les corticoïdes,
Réchauffer l’air respiré.
a. La laryngite striduleuse ou spasmodique ou faux croups
La particularité de ne durer que quelques minutes et de se répéter
plusieurs nuits de suite.
C’est la moins grave des laryngites liées à un spasme laryngé.
L’étiologie est incertaine, elle peut être allergique, psychologique ou
inflammatoire.
Clinique :
 la crise de dyspnée inspiratoire est brève le plus souvent, modérée,
 une quinte de toux suffocante avec parfois cyanose.
Traitement :
 corticoïdes,
 réchauffer de l’air respiré.
a.La laryngite dysphonique
C’est une laryngite aigue banale de l’adulte. Elle
se manifeste par une dysphonie pouvant confiner
à l’aphonie.
Son évolution est toujours bénigne en l’absence
de pathologie laryngée préexistante.
V.2.4. LES PATHOLOGIES TUMORALES
Bénignes et malignes.
a.Les tumeurs bénignes
Les polypes des cordes vocales
Les papillomes laryngés d’origine virale
Les nodules vocaux responsables d’une dysphonie
chronique.
b. Les tumeurs malignes
La grande majorité de tumeurs au niveau des voies
aérodigestives supérieures sont de carcinomes
épidermoïdes, développés à partir de la muqueuse.
Facteurs favorisants :
 Usage abusif de la voix dans certaines professions : pasteur,
choristes, professeur
 Excès de tabac et d’alcool.
Le tabac est un agent cancérigène essentiel. Il provoque des effets
sous forme de brulures chronique, irritation de la muqueuse par la
fumée (phénols, aldéhydes) entrainant une diminution des
mouvements ciliaires et une inflammation chronique s’installe.
 Effet sur les vaisseaux et sur la dépendance des sujets par le biais
de la nicotine ;
 Effets des agents potentiellement cancérigènes dans le tabac :
hydrocarbures aromatiques polycycliques et les nicosamines.
Donc, la fumée peut conduire à des cancers du sein, larynx,
pharynx, langue…
L’alcool joue le rôle d’un solvant à toutes substances
cancérigènes.
N.B : Toute anomalie persistante morphologique
(ulcération, bourgeonnement) ou fonctionnelle (dysphonie,
dysphagie) des voies aérodigestives supérieures, survenant
chez un alcoolo-tabagique accompagnée d’adénopathie est
un cancer jusqu’à la preuve du contraire, qui sera
apportée par une biopsie pratiquée au moindre doute.
Signes cliniques :
Dysphonie (corde vocale)
Dysphagie
Dyspnée.
Le cancer dont le diagnostic est le plus
précoce et celui de la corde vocale.
a.Examen clinque :
Laryngoscopie directe ou indirecte
Fibroscopie ou endoscopie
Scanner
Imagerie par résonnance magnétique
Diagnostic :
Facile quand la tumeur est accessible à la vue, elle
présente:
Un bourgeonnement exubérant, irrégulier, sale, en
chou-fleur.
Une ulcération à fond irrégulier, bourgeonnant ;
Association de deux donnant une tumeur ulcéro-
bourgeonnante.
La confirmation est par biopsie.

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