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Les traumatismes vertébro-

médullaire

1/- Introduction :
- le traumatisme du rachis est une lésion grave car il y’a le risque d’atteinte neurologique qui
est irréversible même après le traitement surtout s’il s’agit d’une lésion grave : section-
nécrose-ischémie .

- on peut avoir plusieurs types du traumatisme du rachis cervical ( supérieur C1-C2 ou


inférieur C3-C7 ) thoracique ,lombaire ou sacré .

- chaque niveau a sa spécifité et sa particularité .


- les complications neurologiques sont parfois immédiates et fatales .

- il existe des lésions stables représentés par les atteintes osseuses nécessitent un
traitement orthopédique et d’autres instables par atteinte du SMR nécessitent un
traitement chirurgical .

2/-Rappel :
2.1-Le segment mobile rachidien :

C’est un segment composé de 7 structures qui assure la solidité ,la stabilité du rachis et la
protection de la moelle épinière ,il est composé d’avant en arrière par :

1- le ligament commun vertébral antérieur

2- le disque intervertébral

3- ligament commun vertébral postérieur

4- la capsule

5- ligament intervertébral

6- les apophyses épineuses

7- ligament inter épineux

L’atteinte de ce segment est une atteinte non osseuse ,sa lésion est causée généralement
par l’hyper flexion du rachis d’arrière en avant qui entraine une instabilité de ce segment (
indication chirurgical formelle ) , cette lésion ne cicatrise pas spontanément .

2.2-les types des lésions du rachis :

-fraction : sagittal-frontal-comminutive

-luxation : par rupture du LCVA ou LCVP ,c’est une urgence chirurgicale

-entorse : Grave : tous les éléments du SMR sont touchés

Modérée : deux élément du SMR touchés

Bénigne : un seul élément touché (la plus fréquente)

2.3-la démarche diagnostic dans les traumatismes vertébro-médullaire :

En urgence il faut toujours rechercher l’instabilité qui témoin d’une atteinte du SMR car c’est
une urgence extrême entraine des lésions neurologiques irréversibles .
Le diagnostic d’une lésion du SMR est difficile parce que ce segment n’est pas visible sur la
radiographie standard ou le scanner , il y’a des clichés spécifiques a demander ( cliché
dynamique ) qui sont des clichés qui se faire avec flexion-extension du rachis pour provoquer
l’instabilité du rachis .

3/-Ana-path :
3.1-la notion de la stabilité :

- c’est l’élément clé devant tout trauma du rachis

- c’est la faculté des pièces vertébrales de maintenir leur cohésion dans toutes les positions
du corps

- la présence des éléments nerveux dans le canal rachidien rend tout déplacement
dramatique

- NB : rachis instable = lésions neurologiques irréversibles

3.2-l’origine de l’instabilité :

- elle peut être osseuse en cas de fracture comminutive d’une vertèbre et la consolidation
osseuse stabilise la lésion dans ce cas

- elle peut être disco ligamentaire ( SMR ) : la cicatrisation dans ce cas est incapable
d’assurer une stabilité efficace

Les traumatismes du rachis cervical

1/-Rachis cervical neurologique ( présence d’une lésion du SNC ) : marqué par le présence

Des signes neurologiques :


-Tétraplégie post traumatique

-Coma post traumatique

*Ce tableau peut se voir chez les traumatisés crâniens ou les polytraumatisés

*tout polytraumatisé qui présente des troubles de la conscience est un traumatisé du rachis
cervical jusqu’a preuve du contraire

2/-Rachis cervical non neurologique ( absence d’une lésion du SNC ) : sans signes
neurologiques

3/-Diagnostic :

Clinique :

1- Interrogatoire : précise la date et l’heure du traumatisme et le mécanisme qui est souvent


indirect ( chute plongeante , trauma crânien , va et vient cervico violent )

2- Examen clinique : se fait en immobilisation du rachis cervical par 2 sac de sable de part et
d’autre de la tête

3- Examen du rachis cervical : comporte :

* étude de la mobilité passive et active de la tête

* palpation des apophyses épineuses a la recherche d’une douleur ou masse cervicale

4- Examen neurologique : examen de la sensibilité , la motricité , les reflexes a la recherche


des signes médullaires ( déficit moteur ou sensitive , marche spastique , signe de BABINSKI )
ou radiculaires

5- Les signes fonctionnels :

Immédiates : Secondaires :
-cervicalgie -cervicalgie haute et basse
-perception d’un craquement -raideur
-fourmillement des doigts -torticolis
-sensation d’instabilité cervicale
-douleur ou faiblesse dans le membre sup

Para clinique :

1-Radiographie standard : cou face +profil sans mobilisation avec bouche ouverte pour
visualise C1-C2 .

*face : montre le rachis cervical inférieur et les premiers vertèbres dorsales


*profil : montre toutes les vertèbres cervicales

La radiographie permet de visualiser :

- La hauteur des corps vertébraux et des disques


- L’aspect harmonieux des corps vertébraux
- Empilement régulier des articulations

2-Scanner : permet de visualiser les lésions osseuse et en particulier celle qui sont autour du
canal vertébral

3-Irm : c’est l’examen de choix permet de visualiser la moelle et les parties molles ( SMR )

Il est indiqué en présence de signes neurologiques inexpliquées

4-Clichés dynamiques : ce sont des clichés de profil réalisé en flexion-extension du tronc , la


position est prise activement par le patient en présence de chirurgien .

Ces clichés sont réalisés quelques jours après l’accident ( après disparition de la douleur et la
raideur … )

En urgence = scanner/radio

En cas de doute = clichés dynamiques

En cas de signes neurologique = irm

4/-Thérapeutique d’urgence :
A – En absence des lésions neurologiques :
1- les lésions sont stables :
Immobilisation à visée purement antalgique.
Pour les lésions dorsales ou lombaires le malade est en décubitus dorsal sur un plan dur.
Pour les lésions cervicales le patient porte un collier cervical.
Quand les douleurs ont disparu on fait une rééducation précoce afin d'éviter les
complications de décubitus et les raideurs rachidiennes.
2- les lésions instables :
Il faut contenir en urgence : par méthode orthopédique : minerve cervicale ou corset
dorsolombaire, par méthode chirurgicale : ostéosynthèse.

B – En présence des lésions neurologiques :

Les lésions neurologiques ne traduisent pas forcément l'existence d'une lésion instable :
ainsi une fracture de la lame peut donner des fragments osseux qui migrent dans le canal
rachidien comprimant les structures radiculo-médullaires.
L'exploration chirurgicale permet de vérifier l'aspect des structures nerveuses, de
décomprimer, de réduire et de contenir les lésions osseuses .

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