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Le bruit est un problème de santé qui est la première source de pollution et

qui concerne l’ensemble de la population, en particulier dans des


environnements urbains.

1. QU'EST-CE QUE LE BRUIT ? 2. L'OREILLE ? 3. BRUIT ET SYSTEME AUDITIF 4. BRUIT ET


SOMMEIL 5. BRUIT ET SANTE 6. Bruit et comportements 7. Bruit et lieu de travail 8. Réglemen ?
Le bruit est une vibration de l'air définie par une fréquence exprimée en hertz.

Les bruits se répartissent en différents types en fonction de sa fréquence :


- les infrasons dont la fréquence est inférieure à 20 hertz ;
- les sons audibles par l'homme qui ont une fréquence comprise entre 20 et 20 000 hertz ;
- les ultrasons, enfin, dont la fréquence est supérieure à 20 000 hertz.
La parole correspond à une fréquence de 100 à 6 000 hertz. Les sons graves ont une fréquence
plus faible et les sons aigus une fréquence plus élevée.
Le niveau de bruit est mesuré à l'aide d'un sonomètre en décibels. La parole se situe à 50 décibels
(dB) alors que le seuil de dommage de l’oreille est supérieur à 80 décibels.

L'oreille est l'organe du bruit.


? 2. L'OREILLE ? 3. BRUIT ET SYSTEME AUDITIF 4. BRUIT ET SOMMEIL 5. BRUIT ET
SANTE 6. BRUIT ET COMPORTEMENTS 7. Bruit et lieu de travail 8. Réglementation sur le bruit
L'oreille est constituée de trois parties :

- l'oreille externe permet de transmettre les sons au tympan ;


- l’oreille moyenne est formée par les osselets qui sont au nombre de trois : l'enclume, le marteau,
et l'étrier ;
- l'oreille interne comporte deux appareils distincts : le vestibule, organe de l'équilibre, et la
cochlée qui est le système de l'audition.
La cochlée amplifie la vibration et la transfère au cerveau sous forme d'influx nerveux.
Le bruit a des effets directs que la qualité de l'audition.
3. BRUIT ET SYSTEME AUDITIF 4. BRUIT ET SOMMEIL 5. BRUIT ET SANTE
Le bruit peut entraîner différents symptômes : des acouphènes, des sifflements qui peuvent être
temporaires ou définitifs sont régulièrement rapports lors d'une exposition trop importante au
bruit. La personne exposée au bruit peut aussi décrire une sensation de plénitude de l'oreille.

La surdité peut survenir après une exposition prolongée au bruit car les cellules de l'oreille interne
sont peu à peu détruites lors de cette exposition chronique au bruit.
Dans un premier temps, le sujet ne se rendra pas compte de la baisse de son acuité auditive car
celle ci survient progressivement.
Ensuite, les conversations sont plus difficiles à suivre avant de devenir impossibles à entendre.
La surdité peut aussi survenir de façon brutale si l’oreille est soumise à un bruit très intense,
comme par exemple lors d'un concert.
L'audition reviendra progressivement à la normale si les dommages ne sont pas trop importants.
La qualité et la quantité de sommeil peuvent être altérées par le bruit.
4. BRUIT ET SOMMEIL 5. BRUIT ET SANTE 6. BRUIT ET COMPORTEMENTS
Le bruit peut avoir des conséquences importantes sur le sommeil :
- durée d’endormissement allongée pour des bruits intermittents et par nécessairement très
importants.
- réveil par des bruits ambiants dans les premières heures de la matinée : c'est par exemple la ville
qui se réveille ou le passage des camions poubelles.
- Existence de bruits de faible intensité, comme le bruit d'un voisin dans un immeuble, qui sans
nécessairement provoquer de réveil patent risque d'être responsable d'un sommeil moins
récupérateur.
La perturbation chronique du sommeil peut entraîner une fatigue chronique excessive avec une
véritable somnolence diurne avec comme conséquence une réduction des performances, de la
motivation au travail et un sentiment de frustration, d’agressivité envers les autres etc. On parle
alors de dette de sommeil.
La concentration est réduite quand le sommeil a été perturbé et plus la somnolence est grande,
plus le fonctionnement du cerveau est sensible à la monotonie ambiante : absence, ralentissement
intellectuel, mémorisation réduite, réduction de la vigilance.
Le sommeil des enfants est précieux et il est aussi exposé au bruit que font les adultes dans les
pièces voisines. Un sommeil de mauvaise qualité en particulier dans les premières heures de la nuit
peut avoir des répercussions sur le comportement des enfants.

LE BRUIT PEUT NUIRE GRAVEMENT À LA SANTÉ


Par Delphine Chayet - le 11/06/2012

Deux Français sur trois souffrent du bruit, selon l'Académie de médecine.


Une gêne dont l'impact sanitaire est sous-estimé, déplore l'institution.
Le bruit nuit à la santé. Dans un rapport publié lundi, l'Académie de médecine détaille les
répercussions sanitaires d'une exposition aux nuisances sonores de voisinage. «L'enjeu est très
important, mais il est curieusement encore sous-estimé, souligne le Pr François Legent, auteur du
rapport. Quand on interroge les Français, deux sur trois se plaignent du bruit à leur domicile, au
point que 15 % pensent à déménager, surtout à Paris. Mais ils ne le citent pas parmi leurs
préoccupations sanitaires.»
Les nuisances sonores, qu'elles soient domestiques, liées aux activités ou à des travaux, sont à
l'origine de nombreux troubles. En réponse à une stimulation acoustique, l'organisme réagit comme
il le ferait contre toute agression physique ou psychique. Si elle est continue ou répétée, cette
stimulation entraîne une multiplication des réponses de l'organisme qui peut aboutir à un état de
fatigue, voire d'épuisement, et à un affaiblissement des mécanismes de défense.
FRÉQUENCE CARDIAQUE
Le bruit a aussi des effets sur le sommeil et ce, dès un niveau de 45 décibels. Il peut entraîner une
augmentation du temps d'endormissement, des éveils nocturnes et des insomnies qui ont des
répercussions à long terme. L'académie cite l'irritabilité, l'anxiété, la fatigue chronique, la baisse de
motivation et de performances, la déprime. Dans la journée, une diminution de la vigilance est
responsable d'accidents plus fréquents.
Le bruit accélère par ailleurs la fréquence cardiaque. Chez les populations exposées de façon
chronique à des intensités sonores élevées, il peut entraîner des désordres cardiovasculaires,
comme l'hypertension artérielle. Selon un rapport parlementaire de juin 2011, le bruit pourrait être
responsable de 3 % des décès par maladies cardiaques ischémiques (infarctus, notamment).
Selon l'Institut de prévention et d'éducation pour la santé, le premier effet négatif évoqué par les
Français est la gêne, c'est-à-dire une sensation de désagrément qui peut tourner à l'irritation, à
l'inconfort, au stress.
ACCÉLÉRATEUR DE TROUBLES MENTAUX
«Il faut tenir compte de la subjectivité du bruit, car la manière dont il est perçu dépend du
contexte plus que de son intensité», remarque le Pr Legent. Les femmes sont plus gênées, de jour
comme de nuit, et les personnes seules sont plus sensibles que celles qui vivent en couple.
Si le bruit n'est pas considéré comme une cause directe de maladie mentale par l'OMS, des études
suggèrent qu'il pourrait accélérer et aggraver le développement de troubles mentaux latents ou en
phase préclinique. Des effets sur l'agressivité, la concentration et les apprentissages scolaires ont
en outre été constatés.
«Aujourd'hui, la réglementation sur les bruits de voisinage est très complète, mais elle est difficile
à appliquer», souligne le Pr Legent. L'Académie de médecine insiste sur l'information et la
sensibilisation du grand public. Elle recommande l'ajout d'une information sur les performances
acoustiques des logements en cas de vente et la création d'un label pour les entreprises du
bâtiment. L'académie souhaite aussi la création d'offices du bruit, qui proposeraient une écoute et
une possibilité de médiation aux locataires affectés par le vacarme de leurs voisins.

Le bruit est une réelle source de problème pour votre santé


6. Bruit et comportements 7. Bruit et lieu de travail 8. Réglementation sur le bruit ?

Le bruit est nocif pour d’autres organes que l’oreille : une hypertension artérielle est plus souvent
observée chez les sujets exposés au bruit que chez eux vivant dans le calme. Une exposition
chronique au bruit peut avoir des répercussions cardiovasculaires avec des troubles du rythme et
une augmentation de la fréquence cardiaque.

Le bruit peut aussi avoir des répercussions :


- sur le système endocrinien : augmentation de la sécrétion d’adrénaline et de noradrénaline et ce
surtout lorsque le bruit survient pendant les périodes de sommeil.
- sur le système immunitaire : toute agression répétée peut avoir des effets négatifs sur les
capacités de défense de l’organisme et donc sur les fonctions immunitaires.
- sur la santé mentale : le bruit est une nuisance majeure pour des personnes anxieuses et
présentant un syndrome dépressif. A l'inverse les syndromes dépressifs sont plus fréquents chez
les personnes exposés au bruit de manière chronique.
L’exposition au bruit est liée à la consommation de médicaments : la prescription de médicament
double dans les zones exposées au bruit. Cette exposition entraine une qualité de vie moindre, une
recherche de soutien, un inconfort permanent.
- Le stress, les troubles de la mémoire sont parfois associés à une vie dans une ambiance
bruyante. De ce fait, les accidents du travail en ambiance bruyante sont plus nombreux.

Être exposé au bruit c'est un risque de voir ses comportements se modifier.

6. BRUIT ET COMPORTEMENTS 7. BRUIT ET LIEU DE TRAVAIL


Une exposition au bruit trop importante peut avoir des répercussions sur vos comportement : une
agressivité accrue, une augmentation du nombre de conflits, une moindre sensibilité à l’égard
d’autrui, une plus grande sévérité des jugements envers les autres, moins d’intérêt à
l’environnement social.
Le bruit affecte la réalisation des tâches complexes, c’est à dire celles qui demandent une attention
soutenue et régulière. Dans les épreuves à double tâche, c’est la tache secondaire qui est affectée
lorsque vous êtes exposé à des bruits importants.
Les épreuves faciles répétitives ou de coordination motrice, dans lesquelles il y a possibilité
d’automatiser, ne sont pas affectées par le bruit.
Une ambiance bruyante pourrait améliorer les tâches répétitives alors que l’inverse n’est pas vrai.
Le bruit nuit à la qualité des communications orales et donc à la relation avec les autres.
Le bruit sur le lieu de travail est considéré comme une véritable agression et
tout doit être fait pour s'en protéger.
7. BRUIT ET LIEU DE TRAVAIL 8. REGLEMENTATION SUR LE BRUIT ?

Le bruit est beaucoup plus souvent étudié sur le lieu de travail et fait l’objet de mesures de
prévention (ce qui ne signifie pas que le problème soit réglé ) : de nombreuses règlementations
existent en milieu de travail. Il existe différentes manières de lutter contre le bruit :
- réduire le bruit à la source : la solution la plus efficace ; cela peut se traduire en agissant au
moment de la conception des outils et des machines ;

 favoriser la progressivité des mouvements ;


 supprimer les chocs ou les amortir ;
 éviter les vibrations inutiles ;
 découpler les machines de leur environnement ;
 modifier les outillages et les techniques ;
 éviter les variations brutales de pression ;

- acheter silencieux, c'est à dire des appareils et outils qui garantissent le respect du bruit ;
- agir sur la propagation des ondes sonores : modification des surfaces au sol et de parois à l’aide
de matériaux acoustiques, assurer l’isolation acoustique des locaux ;
- organiser le travail :

 séparation des machines bruyantes et des postes de travail ;


 réduction du temps d’exposition au bruit pour éviter les effets de sommation de
l’exposition ;
 protection individuelle : protecteurs passifs, protecteurs non linéaires » ou à atténuation
asservie et protecteurs actifs.

Le bruit est une source de pollution importante qui est réglementée.


8. REGLEMENTATION SUR LE BRUIT ?

 Le législateur a mis en place un certain nombre de normes concernant l'exposition des


salariés au bruit en fonction de certains paramètres.
 Le bruit doit être caractérisé par son niveau de puissance. Le niveau sonore baisse avec
l'éloignement de la source émettrice. Dans un local, le salarié subit le bruit direct mais
aussi celui qui se réfléchit sur les murs. Une exposition huit heures d’affilée à 80 dB est
aussi délétère pour l'appareil auditif qu'une exposition de 60 minutes à 89 dB.
 L'employeur se doit de réaliser une cartographie du bruit, de confiner les appareils
bruyants, de concevoir des machines silencieuses et d'informer sur le niveau sonore des
machines.
 Les salariés exposés doivent être protégés. Pour cela, des moyens d'équipement individuel
sont mis à leur disposition. Ces protections individuelles efficaces et confortables doivent
être mises en place dès que l’exposition au bruit existe. Le temps de travail doit être
adapté en fonction du bruit.
 Le tableau n°42 du régime général de la Sécurité sociale reconnaît la surdité comme
maladie professionnelle (tableau n° 43 pour le régime agricole).

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