juin 2010 • Hors-série n° 34

HORS-SÉRIE DE « PRATIQUES DE SANTÉ » N° 102 : L’AUDITION

Audition
Garder l’ouïe fine
Nombreuses sont les personnes qui souf-
frent de troubles auditifs. Officiellement, ils
concerneraient 5 millions de Français. Mais
nous n’en n’avons pas toujours conscience :
nous vivons le plus souvent dans le bruit et
à peine une personne sur deux fait contrô-
ler son audition.
Entendre, c’est pouvoir comprendre et
échanger. C’est pouvoir vivre en lien avec
les autres, se sentir appartenir à un clan sans
négliger le fait que l’oreille est également
le centre de l’équilibre. Entendre, c’est un
bien précieux dont la perte condamne à la
pire des prisons, celle de l’isolement et
ensuite de la solitude affective.
Qu’elle soit totale ou partielle, la surdité est
un handicap de plus en plus fréquent, et
qui ne concerne pas seulement les per-
souffrent a moins de 55 ans. Les causes de
ce problème sont considérablement variées.
Otites à répétition, tumeur à l’oreille, mala-
die de Ménière, traumatisme sonore peu-
vent être à l’origine de déficiences plus ou
moins graves. Parfois, comme pour les sif-
flements qu’entendent les personnes souf-
frant d’acouphènes, on a du mal à les expli-
quer. Les traitements sont aussi très inégaux
quant aux résultats qu’on peut raisonna-
blement en attendre.
Alors, comme en toute chose, prévenir est
souvent le meilleur des remèdes et ce d’au-
tant plus que les traumatismes sonores subis
quand on est jeune font d’énormes dégâts.
Voici en tout cas quelques conseils pour évi-
ter – ou du moins retarder – la défaillance
d’un de nos moyens essentiels de commu-
Acouphènes,
quand le silence
devient gênant
Sifflement, bourdonnement,
tintement… un acouphène peut
prendre des formes très différentes
et il est en général associé à
une hypoacousie ou à une
hyperacousie. S’il est au début
latéralisé et peu fréquent, il finit
souvent par devenir chronique.
L’acouphène générant un stress
qui amplifie lui-même le ressenti.
Son traitement n’est pas facile.
Mais mieux vaut se tourner vers
des compléments alimentaires
ou vers des techniques comme
l’hypnose que vers les anxiolytiques
et les vasodilatateurs prescrits par
la médecine allopathique. p. 4-5

32 000
sonnes âgées : la moitié de celles qui en nication et d’orientation. p. 2 à 5

Maladie de Ménière: vertigineux

La maladie de Ménière est une maladie chronique de l’oreille interne dont on ne connaît
pas la cause. Elle se traduit par des épisodes imprévisibles et récurrents de vertiges qui C’est le nombre de cellules auditives
finissent par affecter l’audition. p. 4
qu’abrite notre oreille. On distingue
les cellules ciliées internes et les
cellules ciliées externes. Chez certains

sommaire Les solutions alternatives leur altération peut provenir de la

prise d’antibiotiques, ce qui est

2 Hypoacousie,
ne pas faire la sourde oreille
– La surdité brusque
– Ménière : vertige ou maladie
– La longue liste des
médicaments ototoxiques
4 Les acouphènes,
quand le silence devient gênant
6 Garder l’ouïe fine
– Réparer les cellules
sensorielles
– Remonter le niveau de
tolérance au stress
– Réduire les acouphènes et
les vertiges
Pour améliorer la surdité
La baisse de l’audition n’est pas toujours flagrante. Il faut donc
en premier lieu se montrer vigilant pour repérer les signes qui
peuvent éventuellement signifier une baisse de ce sens si pré-
cieux. D’ailleurs, les compléments alimentaires préconisés
(oméga 3 et ginkgo, notamment) seront d’autant plus effi-
caces qu’ils seront pris tôt.
Mais la médecine alternative propose aussi des façons perti-
nentes de compenser et de mieux tolérer le stress lié à un
trouble de l’audition. La sophrologie ou la fasciapulsologie,
par exemple, peuvent atténuer certains symptômes comme les
vertiges et les acouphènes. Il ne faut pas non plus négliger
l’homéopathie tandis que la médecine chinoise permettra de
lever des blocages énergétiques qui peuvent être à l’origine
du dysfonctionnement de notre ouïe. p. 6 à 8
d’autant plus préjudiciable que ces
cellules ne se renouvellent pas.
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Distribué par France Routage, Bussy-Saint-Georges (77).
Abonnement annuel (11 numéros comportant un dossier
thématique, ainsi que le « Carnet de la santé naturelle ») :
48 €. Prix au numéro : 2 €.
LE DOSSIER
Audition
Hypoacousie
ne pas faire la sourde oreille
Les troubles de l’audition sont un handicap de plus en plus fréquent. Allongement de la durée de vie,
environnement trop bruyant, problèmes ORL à répétition, prise de certains médicaments, font apparaître
de nombreuses pathologies. La médecine alternative offre des possibilités pour vraiment réduire une gêne
qui a un impact destructeur sur la vie sociale.
Dossier réalisé avec le concours du Dr Naïma Bauplé et de Vittoria Siegel (conseil en médecine nutritionnelle)
L
décibels
Ambiance sonore!
L’ambiance sonore dans laquelle
l’oreille est confortable est voisine
de ou inférieure à 70 dB. Le danger
commence au-dessus de 80 dB, mais
la douleur n’est perçue qu’à partir de
120 dB, ce qui explique la fréquence
des problèmes auditifs. Car l’échelle
des décibels est logarithmique et non
arithmétique. Ainsi une augmentation
de 5 décibels ne signifie pas une
élévation du niveau sonore de 5 points
mais sa multiplication par 5 ! Ainsi,
passer de 70 à 120 décibels c’est faire
subir à nos oreilles un son d’un niveau
sonore 50 fois plus élevé.
2 juin 2010 • hors-série n° 34
e son est une onde qui se déplace dans l’air.
Lorsqu’il vient frapper l’oreille externe, il est
amplifié avant d’atteindre le tympan, puis
est transmis jusqu’au liquide de l’oreille
interne par l’intermédiaire des osselets et
de la fenêtre ovale.
L’intérieur de la cochlée – partie interne
de l’oreille – est tapissé de cellules senso-
rielles ciliées, toutes reliées au cerveau par
des fibres nerveuses, et baigne dans un
milieu liquide particulier, l’endolymphe. Lors-
qu’un signal sonore parvient dans la cochlée,
il est alors transformé en impulsions qui sont
relayées par toute une série de neurones jus-
qu’aux centres auditifs situés dans le cortex
cérébral (substance grise ou « écorce » du
cerveau) au niveau des tempes. Là, le son
est interprété sous la forme que nous lui
connaissons.
Comme nous possédons deux oreilles,
le son n’arrive pas en même temps à nos
deux tympans. Fort heureusement, les neu-
rones qui gèrent ce genre d’information (à
la façon de nos ordinateurs) sont capables
d’une précision pouvant atteindre de 1 à
2 degrés. Nous disposons ainsi d’une grande
capacité à nous repérer dans l’espace grâce
aux sons qui ne cessent de nous parvenir.
L’audition est donc un mécanisme complexe
au sein duquel il faut accorder une impor-
tance particulière aux cellules ciliées qui
sont capables de détecter les ondes sonores,
de les amplifier et de transmettre leurs
vibrations au cerveau.
Par ailleurs, l’oreille est également le
centre de l’équilibre, de la stabilité. Cette
fonction essentielle sans laquelle nous ne
pourrions nous dresser debout, est assurée
de chaque côté par le vestibule et les canaux
semi-circulaires situés en arrière de la
cochlée.
Une mauvaise régulation de l’équilibre et
surviennent des vertiges qui, même isolés,
perturbent profondément et durablement
le sentiment de sécurité intérieure et la
capacité de s’inscrire dans le futur.
De quelle surdité
souffrez-vous ?
La surdité ou hypoacousie se définit comme
une baisse sensible de l’acuité auditive au
point d’entraîner un certain handicap. Ainsi,
parle-t-on de surdité légère quand la perte
est comprise entre 20 et 40 décibels (dB),
moyenne entre 40 et 70 dB, sévère entre
70 et 90 dB, profonde entre 90 et 120 dB et
totale ou cophose au-delà de 120 dB.
La surdité se manifeste selon deux modes.
La surdité de perception est la conséquence
d’une atteinte de la cochlée et la surdité de
transmission est en lien avec des lésions
situées au niveau des parties externe et
moyenne. Ces deux modes peuvent malheu-
reusement s’additionner. Ce sont les diffé-
rents examens pratiqués par le médecin ORL
qui permettent d’établir la nature exacte de
la surdité.
La surdité par perception est due aux
1 affections qui sont susceptibles d’endom-
mager la cochlée. Les plus fréquentes sont :
• Le vieillissement physiologique ou préma-
turé (appelé parfois presbyacousie), notam-
ment au niveau vasculaire : lorsque le taux
en oxygène baisse au niveau du sang arté-
riel, les cellules neurosensorielles de l’oreille
interne en souffrent et leur capacité de régé-
nération spontanée s’en trouve altérée d’au-
pratiques de santé
tant. Ce processus pourra être accéléré par
les problèmes suivants :
• L’hypercholestérolémie, le diabète de
type 2, mais aussi le stress.
• Une infection, virale le plus souvent, la
maladie de Ménière, l’hypertension arté-
rielle, même passagère comme au cours de
la grossesse, peuvent également être en
cause. Citons également un neurinome de
l’acoustique, tumeur bénigne développée
aux dépens du nerf auditif ainsi qu’un acci-
dent vasculaire cérébral par thrombose.
• Un traumatisme sonore dû à l’environne-
ment. Les militaires, les chasseurs, les ouvriers
métallurgistes y sont particulièrement expo-
sés. Les voyages en avion, montagnes russes
dans les foires foraines peuvent également
avoir des conséquences néfastes. Enfin, un
environnement chroniquement bruyant (au
travail, l’usage d’un baladeur à trop forte
intensité, l’utilisation excessive du téléphone
portable) n’est pas favorable. Tous genres
d’exposition confondus, l’homme est aujour-
d’hui presque trois fois plus prédisposé que
la femme à développer une hypoacousie
induite par le bruit.
La surdité brusque: comment réagir
C haque année, 1 personne sur 5 000 fait
l’expérience d’une perte de l’audition,
soit un peu plus de 12 500 cas en France. Bien
que ce soit une véritable urgence médicale,
la surdité brutale est souvent négligée quand
elle n’est pas d’emblée totale, comme suite à
un violent traumatisme sonore ou à un blast.
Les signes immédiatement ressentis sont une
douleur, un acouphène aigu et une baisse bru-
tale de l’audition (caractérisée par l’impres-
sion d’avoir un bouchon) au niveau d’une ou
des deux oreilles.
La cause la plus fréquente est le trauma-
tisme sonore en lien avec le volume de
l’onde sonore qui est parvenu à l’oreille.
Quant aux autres causes de surdité brusque,
bien que fort variées, elles sont nettement
moins fréquentes, mais nécessitent des soins
complémentaires parfois très importants. On
peut citer une infection virale de la grippe,
les oreillons, en passant par la varicelle, plus
rarement une infection bactérienne (otite
moyenne aiguë). Ce sont essentiellement
des sujets jeunes qui sont ici concernés,
pratiques de santé hors-série n° 34 • juin 2010
• La prise de médicaments toxiques peut
également favoriser la baisse auditive.
La surdité de transmission provient d’af-
2 fections qui risquent de léser les compar-
timents externe et moyen de l’oreille :
• Un bouchon de cérumen, surtout quand
il est enfoncé à l’aide d’un coton-tige ou
d’une épingle de nourrice.
• Les otites à répétition associées ou non à
une atteinte de l’os.
• Un cholestéatome, tumeur bénigne qui se
développe dans l’oreille moyenne et qui est
constituée par un amas de cellules « infil-
trées » par du cholestérol.
• L’otospongiose, une maladie héréditaire,
surtout féminine, responsable d’une para-
lysie de l’étrier et souvent d’une surdité (pré-
voir une intervention chirurgicale au cours
des premières années de l’âge adulte).
• Un traumatisme sonore, suite à un voyage
en avion, à la plongée sous-marine (baro-
traumatisme) jusqu’au blast (qui peut alté-
rer les articulations entre les osselets et/ou
provoquer la rupture du tympan).
• Traumatisme crânien affectant le rocher.
• Dysfonctionnement de l’articulation 
enfants, adolescents. Un problème vasculaire
peut aussi être en cause. Ce sont alors surtout
les personnes âgées de plus de 50 ans qui sont
affectées. Certains traumatismes comme les
accidents de plongée, les efforts intenses peu-
vent également provoquer ce problème. On le
constate aussi lors d’une maladie auto-immune,
comme une sclérose en plaques. Enfin, l’usage
de certains insecticides neurotoxiques du type
malathion ou méthoxychlore peuvent égale-
ment être responsables.
En tout état de cause, si la surdité subsiste
au bout de quelques heures, il faut consul-
ter rapidement pour éviter que les lésions
ne deviennent définitives. Un certain pour-
centage des cellules neurosensorielles bien
qu’endommagé sera susceptible de récupérer
soit spontanément, soit avec l’aide de soins
spécifiques. Il semble que suite au trauma-
tisme sonore, il y ait une libération excessive
de glutamate par les cellules neurosensorielles
auditives qui, si elle n’est pas rapidement
contrôlée par les défenses antiradicalaires,
serait responsable de la destruction cellulaire
expérience
Entendre comme
au premier jour
Les gens du désert ont une ouïe
comparativement beaucoup plus fine
que la nôtre, capable de déceler des
sons pour nous inaudibles. Le chant
des étoiles est pour eux une réalité
perceptible alors que pour nous,
elle n’est que d’ordre conceptuel.
La raison en serait que leur
environnement n’est pas saturé par
un bruit de fond continu de jour
comme de nuit. Aussi, dans la mesure
du possible, il est toujours bon de se
ménager des moments de silence.
et du passage à la chronicité des troubles audi-
tifs de quelque nature que ce soit. Toutefois,
il est certain que plus le traitement est
entrepris tôt, plus les chances de récupé-
ration sont importantes.
Les traitements appliqués sont avant tout les
vasodilatateurs et les corticoïdes afin de faci-
liter les apports d’oxygène aux cellules neu-
rosensorielles lésées et de réduire au plus vite
la réaction inflammatoire. Parfois, on y asso-
cie une technique complémentaire : hémodi-
lution normovolémique et oxygénothérapie
hyperbare. L’oxygénothérapie hyperbare
(OHB) est aujourd’hui mondialement recon-
nue comme méthode de traitement efficace
des traumatismes sonores, même en seconde
intention, lorsque les autres traitements n’ont
pas donné pleinement satisfaction. Cette tech-
nique conduit à élever les apports d’oxygène
au niveau des cellules lésées et à faciliter leur
travail d’autorégénération.
Quand malgré cela la surdité persiste, il reste
le recours à une prothèse auditive, voire à un
implant.
3
LE DOSSIER
Audition

Acouphènes
décryptage

Ménière: vertige ou maladie?

Le vertige de Ménière, ou grand vertige, est une sensation brutale que toutes

U
les choses tournent autour de soi. S’y associent des bourdonnements, des n acouphène est une sensation audi-
troubles de l’équilibre (parfois si intenses qu’ils obligent à rester couché), tive sans rapport avec une onde
des nausées, voire des vomissements et une baisse sensible de l’audition sonore. Autrement dit, c’est une créa-
ou une hyperacousie douloureuse. Sa survenue coïncide le plus souvent tion d’une ou de nos deux oreilles sans pour-
avec une poussée d’hypertension du liquide labyrinthique. Même si les tant être une hallucination. Étymologique-
manifestations vertigineuses disparaissent rapidement, une hypoacousie ment, le mot signifie « sembler entendre ».
subsiste le plus souvent. Ce phénomène est en constante augmen-
La maladie de Ménière se définit par la répétition des crises de vertige. Sa tation depuis quelques décennies, surve-
gravité est fonction de son stade d’évolution : plus ces crises sont intenses et nant de plus en plus tôt, en lien avec la
rapprochées, plus la surdité s’aggrave. Outre les phénomènes d’hypertension, fréquentation des boîtes de nuit, la parti-
il existerait en plus dans ce cas, des manifestations auto-immunes. cipation à des rave-parties ou l’usage incon-
sidéré des baladeurs. Aujourd’hui en
France, au moins une personne sur dix,
 temporo-mandibulaire, souvent en maladie de Ménière et une prothèse
tous âges confondus, présente des acou-
lien avec une altération de l’état den- auditive dans d’autres formes de surdité
phènes et chaque année, environ
taire ! de perception.
170 000 nouveaux cas sont enregistrés !
À la consultation de ces deux listes, Ce qui est sûr, c’est que plus l’hypo-
Les formes que l’acouphène peut revê-
il est évident que certains de ces facteurs, acousie est intense, plus elle modifie la
tir sont multiples, depuis un chuintement,
comme les traumatismes sonores, les vie de celui qui en est victime. Parfois de
un gazouillis, un chant de cigale, un bour-
barotraumatismes, les infections (plus façon progressive car on s’habitue à
donnement, un sifflement, une palpitation,
particulièrement virales), sont capables moins bien entendre. On peut ainsi être
un cliquetis, un bruit de vague ou de vent
d’induire immédiatement des surdités plus sourd qu’on ne le croit ! Le cerveau
touchant une oreille, ou les deux, jusqu’au
mixtes car ils sont susceptibles d’affec- compense naturellement certaines
bouillonnement de cocotte-minute. Sa
ter tous les secteurs de l’oreille. défaillances des cellules ciliées, de sorte
durée, sa périodicité, son intensité, sa tona-
Selon le type de surdité mais aussi que des lésions touchant jusqu’à 50 %
lité varient également, et par conséquent
son intensité et sa (ou ses) causes, le trai- de leur effectif peuvent passer totale-
le handicap qu’il occasionne. Concrètement,
tement varie considérablement. Par ment inaperçues. C’est pourquoi un bilan
la personne qui souffre d’acouphène évi-
exemple, l’exérèse chirurgicale est la auditif devrait être plus fréquent afin
tera donc la confrontation avec le silence.
seule solution thérapeutique actuelle- d’éviter de consulter à un stade trop tar-
L’acouphène est souvent associé à une
ment envisageable en cas de neurinome dif. Et cela permettrait de prendre très
hypoacousie ou à une hyperacousie (dans
de l’acoustique tandis qu’un traitement vite les mesures pour éviter que la défi-
40 % des cas), à des vertiges (tout particu-
médicamenteux sera proposé en cas de cience ne s’aggrave…
lièrement lorsque l’agent causal est un trau-
matisme sonore) ou/et des troubles du som-
à surveiller
meil. Sa physiopathologie n’est pas établie.
Aujourd’hui, on s’accorde à dire que l’acou-
La longue liste des médicaments ototoxiques phène est à la perte auditive ce que la dou-
De nombreux médicaments présentent une toxicité pour l’audition : leur chronique est au membre qu’on a
 Les antalgiques au long cours : l’utilisation fréquente de paracétamol, amputé. Il représenterait soit ce qu’on
d’aspirine ou d’AINS (anti-inflammatoires non stéroïdiens : diclofénac, entend désormais le moins, soit le mieux.
ibuprofène, indométacine, kétoprofène, etc.) affecte l’acuité auditive et ce Dans ses formes d’intensité moyenne,
d’autant plus qu’on est jeune et de sexe masculin. Mais, de ces classes toute occupation spontanée – hormis celles
médicamenteuses, c’est le paracétamol qui semble le plus toxique puisque 99 % qui font entrer en jeu le système auditif –
de ses utilisateurs réguliers de moins de 50 ans y seraient sensibles contre 61 % est capable de diminuer la sensation d’in-
chez les consommateurs habituels d’AINS et 33 % chez ceux d’aspirine. confort. Ainsi, toute activité intellectuelle,
 La codéine, lorsqu’elle est utilisée durablement.
artistique, physique, qui « distrait » peut
 Certains diurétiques, dont le furosémide (Lasilix), très couramment utilisé
améliorer le confort dans l’instant. Ce phé-
en cardiologie. Moins couramment l’acide éthacrinique et le bulétanide.
nomène est l’expression du processus d’ha-
 Certains antibiotiques : tous les aminosides (amikacine, gentamycine,
bituation neurobiologique naturel qui
kanamycine, néomycine, nétilmicine, streptomycine, tobramycine), certains
conduit à « oublier » l’acouphène. Cepen-
polypeptides (polymyxine B, rystoseptine, vancomycine), certains phénicoles
dant, quand cette évacuation spontanée
(chloramphénicol, thiamphénicol) et certains macrolides (érythromycine).
 Certains médicaments anticancéreux : bléomycine, carboplatine,
ne s’effectue pas (essentiellement lors-
cisplatine, moutardes azotées, vinblastine, vincristine. qu’existe un climat de stress intense), se crée
 Les antipaludéens : quinine, chloroquine. alors une mémoire douloureuse au niveau
 Et les gouttes auriculaires en cas de perforation du tympan. du cortex auditif qui, en interagissant avec
le psychisme, conduit à une souffrance phy-

4 juin 2010 • hors-série n° 34 pratiques de santé

quand le silence devient gênant
sique et psychique de tous les instants. On
s’est rendu compte que la production
d’acouphènes stimule des aires cérébrales
comme celles impliquées dans la régulation
des émotions, de l’humeur, de la vigilance,
de la mémorisation. Stimulations suscep-
tibles de perturber la plasticité cérébrale
physiologique indispensable à notre équi-
libre.
L’acouphène relève pratiquement des
mêmes causes que la surdité. Cependant,
d’autres causes sont possibles comme le
mauvais alignement de l’articulation entre
la mandibule et l’os temporal, les problèmes
de la partie supérieure du rachis cervical, la
maladie rhumatoïde, la maladie de Paget.
Et, au niveau médicamenteux, certains anti-
arythmiques (lidocaïne, métoprolol, pro-
pranolol), antiépileptiques (carbamazépine
particulièrement), antiulcéreux (cimétidine,
famotidine, oméprazole), antidépresseurs
(tricycliques, IMAO, fluoxétine) et même
certaines pilules contraceptives peuvent être
impliqués! Quelle que soit la cause, le tym-
pan est le plus souvent retrouvé exempt
de toute lésion aux différents examens.
Du symptôme
à la maladie
Lorsque, malheureusement, l’acouphène
persiste au-delà de quelques semaines, il
est considéré comme une maladie chro-
Éviter les traumatismes sonores
I l est essentiel de se rappeler que toute aug-
mentation brutale du volume sonore, même
de très faible durée, est susceptible d’endom-
mager profondément et définitivement les cel-
lules ciliées de la cochlée et d’induire un acou-
phène définitif.
Le traumatisme sonore est d’ailleurs la pre-
mière cause d’acouphène, il est essentiel de
se protéger d’une telle éventualité :
 Porter un casque antibruit lors de toute
activité de travail ou de bricolage un peu
bruyante, surtout si elle intervient dans un
lieu clos comme une cave. De même dans le
jardin, lors de l’utilisation d’une tondeuse à
gazon, d’une tronçonneuse ou de tout autre
équipement bruyant.
pratiques de santé hors-série n° 34 • juin 2010
nique. Même s’il n’est au début que « péri-
phérique», c’est-à-dire localisé à une oreille,
il se répand souvent à un hémisphère céré-
bral, pouvant devenir « global », perçu par
l’ensemble du cerveau.
Le patient s’installe alors dans un cercle
vicieux: l’aggravation de l’acouphène dimi-
nue la résistance au stress qui elle-même
exagère le ressenti de l’acouphène et la
capacité à l’accepter. Les acouphènes n’en-
traînent pas de troubles de l’appréhension
de la réalité, il ne s’agit pas d’un compor-
tement psychotique.
Les traitements officiels
Lorsque l’acouphène survient suite à un
traumatisme sonore, il est urgent de consul-
ter. Le traitement est le même que lors
d’une surdité brutale (voir p. 3).
Lorsque le symptôme devient maladie,
les médicaments alors les plus prescrits sont
des anxiolytiques, des antidépresseurs, des
vasodilatateurs, voire des antiépileptiques
car ces derniers parviennent à atténuer la
perception de l’acouphène chez certains
patients. Sans pour autant régler le pro-
blème.
Le recours à un appareil auditif géné-
rant un bruit blanc conduit à une amélio-
ration sensible de la tolérance de l’acou-
phène comme le port d’une prothèse
lorsqu’il existe une hypoacousie associée.
 Dans la salle de bain, proscrire l’usage
des cotons-tiges et des mouchoirs en papier
torsadés pour tenter de retirer le cérumen des
conduits auditifs. Plutôt que d’améliorer le
problème, on risque de pousser le bouchon
de cire contre le tympan et de provoquer une
surdité brusque ou/et un vertige !
 Ne pas écouter un baladeur en pratiquant
un sport car, pour entendre au niveau sonore
désiré, on est obligé d’augmenter le volume…
Sans oublier que la transpiration facilite la
macération dans les conduits auditifs externes
et leur infection.
 Au concert, dans un pub, une boîte de
nuit ou lors d’une rave-party, utiliser sys-
tématiquement des bouchons de mousse ou
étranger
Moins grave en Inde
En Occident, les acouphènes sont mal
tolérés: 1,6 million de nos compatriotes
les qualifient d’agressifs, dont 0,3 million
les jugent intolérables. Dans ce dernier
cas, les acouphènes devenus maladie
chronique sont susceptibles de détériorer
la qualité de vie au même titre qu’une
douleur au long cours et affectent
l’individu sur différents plans: troubles
du sommeil, baisse des défenses
immunitaires, diminution des capacités
de concentration et d’attention,
épuisement physique et nerveux, jusqu’à
la dépression, la tentative de suicide…
En Inde, les acouphènes signifient que les
dieux parlent à l’individu. La gêne induite
en est considérablement réduite.
En cas de résistance à ces différents traite-
ments, la stimulation magnétique trans-
crânienne est tentée car elle soulage une
personne sur trois environ. Quant à la sec-
tion chirurgicale du nerf vestibulocochléaire
qui a été tentée chez des personnes pré-
sentant un handicap extrême, elle est
aujourd’hui abandonnée parce qu’elle s’est
révélée quasiment inefficace. Nous allons
le voir dans les pages suivantes, les solu-
tions alternatives offrent d’autres solutions.
mieux avec filtre comme ceux qu’utilisent les
musiciens (de type Elacin ER-25) dans les
conduits auditifs externes. En tout cas, rete-
nir qu’il est préférable d’éviter toutes les
ambiances bruyantes et, si c’est le cas, ne
jamais se tenir trop près des enceintes. Si on
ne peut refuser une invitation, s’échapper
après une demi-heure au grand maximum !
 Lors de l’utilisation d’un baladeur, veiller
à ce que les sons extérieurs restent percep-
tibles. Et ne jamais en faire usage plus d’une
demi-heure toutes les 90 minutes afin que les
oreilles récupèrent !
 À la maison, investir dans des travaux
d’isolation sonore, surtout au voisinage d’un
axe autoroutier, ferroviaire ou aérien.
5
LE DOSSIER
Audition

Garder l’ouïe fine

Q
symphonique uelle que soit l’origine de l’acou- La dose quotidienne recommandée a été
phène ou de l’hypoacousie, un cer- récemment fixée à 250 mg, largement au-
Les colorations tain nombre d’approches alternatives dessus de la dose généralement consommée
sonores peuvent améliorer l’état de la personne. Il par la population. Aussi, en cas de problème
est bon de rappeler que, même en l’absence auditif aigu, est-il nécessaire de recourir à une
Par comparaison avec les ondes de tout signe alarmant, un bilan devrait être complémentation dont le DHA-phospholi-
lumineuses, on parle de
effectué tous les dix ans à partir de l’âge de pide (DHA-2) qui s’intègre directement dans
« colorations » sonores pour
quarante ans, cela afin de prévenir les effets la membrane sans risque d’oxydation inter-
représenter les spectres de fréquence
du vieillissement. médiaire est le meilleur représentant actuel.
audibles. Le musicien contemporain
Posologie : 1 sachet par jour (au milieu d’un
Olivier Messiaen (1908-1992) disait
que, lorsqu’il composait, il voyait une Réparer les cellules repas) pendant trois semaines minimum.
• Antiox Nut. Complexe parmi les plus com-
symphonie de couleurs. Pour lui,
il y avait des sons verts, jaunes,
neurosensorielles plets, il facilite le traitement des radicaux
oranges, etc. Il convient tout d’abord de faciliter la micro- libres générés par les lésions massives subies
Un bruit blanc est la « réalisation circulation (tant au niveau du contenant, les par les cellules ciliées de la cochlée. Plus il est
d’un processus aléatoire dans lequel parois vasculaires, que du contenu, les glo- pris tôt, plus son action est efficace. Posolo-
la densité spectrale de puissance bules rouges, qui doivent pouvoir se défor- gie : 1 capsule deux fois par jour.
est la même pour toutes les mer pour pouvoir parcourir les capillaires
• Ginkgo. Ses propriétés antioxydantes ralen-
fréquences ». Le rendu est celui d’un sans difficulté) et par la restauration des
tissent le vieillissement mais améliorent aussi
souffle dont le meilleur exemple est membranes cellulaires (sans laquelle les
la circulation au niveau des tout petits vais-
le bruit que nous percevons lorsque échanges entre milieux intra et extracellu-
seaux. La posologie varie selon la concentra-
notre télévision est déréglée et ne laire ne peuvent avoir de réelle efficacité).
tion en principes actifs. Se référer aux indi-
produit qu’une image de tempête Pour cela une association d’oméga 3 et d’an-
de neige.
cations préconisées par le fabricant.
tioxydants est indispensable.
• Star of Bethlehem. C’est Le remède d’ur-
• DHA 2. De tous les acides gras qui partici-
gence naturel au cours d’une surdité brusque.
pent de la composition des membranes cel-
Posologie : 2 gouttes sous la langue d’abord
lulaires, le DHA – un oméga 3 – est celui qui
toutes les dix minutes, puis espacer selon
leur assure le plus de fluidité. Il est apporté
amélioration. Toutefois, même si une amé-
dans l’alimentation par les produits marins.
lioration rapide est obtenue, il importe de
consulter très vite, non seulement afin d’avoir
veille un bilan auditif initial, mais aussi afin de
bénéficier d’autres traitements, et de don-
Les signes qui doivent alerter ner ainsi aux oreilles la possibilité de régé-
nération optimale.
À partir de la cinquantaine, la presbyacousie est la forme la plus fréquente
d’hypoacousie. Comme elle s’installe de façon insidieuse, elle passe longtemps Remonter le niveau
inaperçue pour la personne qui en est atteinte. Pourtant, il existe un certain de tolérance au stress
nombre de signes qui, lorsqu’ils ne sont retrouvés qu’isolément, n’ont valeur que Les problèmes d’audition et d’équilibre sur-
d’avertissement mais qui, quand ils sont présents ensemble, doivent amener à viennent pour une bonne part chez des per-
consulter. Ce sont d’abord les sons aigus qui sont moins bien perçus, puis les sonnes régulièrement anxieuses ou/et stres-
graves, qui poussent à changer de comportements : sées. Et quand ce terrain n’existe pas, il
 Augmenter le volume de la télévision se fait de plus en plus fréquent.
apparaît tôt ou tard dès qu’existe ce genre
 Faire la distinction entre une voix féminine et une voix enfantine devient
de problèmes. Afin qu’on ne s’installe pas
difficile. Un peu plus tard, il en est de même pour comprendre une voix masculine.
dans la spirale infernale au cours de laquelle
 Demander à son entourage de répéter, d’articuler, de rester dans le regard ou de
signes physiques et psychologiques ne ces-
ne pas parler à plusieurs en même temps semble un dû alors que ce n’est pas
sent de se renforcer mutuellement, il est bon
normal : le problème n’est pas chez l’autre mais bien chez soi ! Le fait que les
erreurs prédominent sur les sons « s » doit particulièrement alerter. d’avoir recours à un ou plusieurs traitements:
 On se plaint du bruit alors qu’il ne gênait pas jusque-là.  Les compléments alimentaires
 Perdre le sens de l’humour et s’énerver de plus en plus facilement. • Sérénité-Nut : ce complexe relance la syn-
 Des acouphènes accompagnent parfois la baisse auditive et l’aggravent. thèse cérébrale des différents neurotrans-
metteurs indispensables à notre équilibre

6 juin 2010 • hors-série n° 34 pratiques de santé

psychologique. Il permet de réduire d’un tiers
les traitements allopathiques. Posologie de
Réduire les acouphènes modération

base : 2 gélules par jour. et les vertiges Ne pas aggraver les

 La sophrologie
Au cours des acouphènes, elle permet de
réduire la perception du signal qui arrive au
niveau du cerveau limbique, et par voie de
conséquence, le ressenti désagréable. Cepen-
dant, il faut de la persévérance, en moyenne
un entraînement de dix-huit mois.
 Les générateurs de bruit blanc
Le fond sonore qu’ils diffusent permet d’ou-
blier l’acouphène. C’est donc un outil essen-
tiel dès que la confrontation avec le silence
devient difficile à supporter.
 La thérapie acoustique d’habituation
La thérapie acoustique d’habituation, ou TAH,
est une approche multidisciplinaire conçue
par un médecin américain, le Pr Jastrebboff,
qui fait aujourd’hui intervenir au moins un
médecin ORL, un audioprothésiste, un relaxo-
logue, un ergothérapeute et comporte
quatre temps opératoires :
1. Le conseil : outre des recommandations à
propos du mode de vie, de l’alimentation et
de la gestion du stress, c’est aussi un moment
de travail sur les fausses idées reçues.
2. Le recours à l’hypnose ericksonienne, à la
sophrologie, aux techniques comportemen-
tales et cognitives (TCC).
3. L’évitement du silence absolu avec le port
d’une prothèse auditive et/ou l’écoute régu-
lière d’un générateur de bruit blanc.
4. Une utilisation très prudente des médica-
ments (allopathiques).
 Les compléments alimentaires troubles existants
• Acphiane. Cette formule couvre tous les
versants de l’acouphène: le 5 MOP (substance  Éviter de boire de l’alcool, du
naturelle présente dans la bergamote) amé- café ou des boissons contenant
liore la transmission de l’influx nerveux, le de la quinine (Canada Dry,
ginkgo facilite la microcirculation, le gua- Schweppes, etc., même à des
doses minimes). Ne pas fumer.
rana stimule les capacités de vigilance, de
Ces habitudes peuvent être des
concentration et de mémorisation, le gin-
facteurs d’aggravation.
seng et l’ascorbate de calcium permettent
 Surveiller son poids car le
une meilleure adaptation au stress, les vita- surpoids diminue les apports
mines du groupe B participent du cycle de sanguins d’oxygène aux cellules
Krebs et de la synthèse des neurotransmet- auditives.
teurs cérébraux.  Apprendre à gérer le stress.
Posologie : 2 gélules par jour, à prendre  Et, en cas d’hyperacousie
ensemble le matin. associée, veiller à ce qu’il y ait
• Ce produit peut être associé au Calmium toujours un fond sonore agréable.
lorsqu’existent des troubles du sommeil.
Posologie : 2 gélules une heure et demie
avant le coucher.
• Acoufor, un complexe de vitamines et de
minéraux indispensables au fonctionnement
des cellules neurosensorielles de l’oreille
interne associé à un extrait de ginkgo. Poso-
logie : 2 comprimés par jour le premier mois,
puis 1 comprimé par jour en entretien.
• Acouphènes, une ssociation d’huiles essen-
tielles et végétales uniquement en interne.
En massage 2 fois par jour sur le pourtour de
l’oreille.
• Audiconf, une association d’huiles essen-
tielles. Posologies recommandées : 1 goutte
sur de la mie de pain jusqu’à huit fois par
jour en usage interne, ou 15 gouttes 

Mieux vivre avec une surdité ou des acouphènes

A voir du mal à entendre engendre des  Choisissez toujours une place éloignée attitude est évidemment contraire à
Reproduction intégrale vivement conseillée avec mention d’origine.

difficultés à communiquer avec les
autres. Voici quelques façons de maintenir
une vie sociale relativement fluide…
 Portez la ou les prothèses auditives
chaque fois que vous avez l’occasion de
partager un moment avec qui que ce soit.
 Informez votre entourage de votre
handicap et exprimez-lui vos besoins,
par exemple que plusieurs personnes ne
parlent pas en même temps ou qu’elles
conservent un contact visuel tout le temps
qu’elles s’adressent à vous.
 Fixez votre attention sur la personne la
plus proche de vous. De même, quand vous
devez participer à un groupe, demandez à
l’animateur une place près de lui.
d’une source de bruit (cuisine de
restaurant, haut-parleur, ventilateur)
quand vous êtes amené à vous asseoir.
 N’hésitez pas à exprimer votre besoin
de vous isoler si vous devez vous reposer
afin que votre entourage n’interprète pas
votre éloignement passager comme un
signe de désintérêt ou de décrochage.
 Inscrivez-vous à un cours de lecture
labiale et de langage parlé complété (LPC)
que proposent certaines associations de
malentendants.
 En avion, retirez vos prothèses !
Le risque, lorsqu’on entend moins bien, est
aussi de se replier sur soi. Une telle
l’équilibre psychologique et émotionnel
et peut mener à la dépression et à la
résignation. Les remèdes floraux sont ici
encore de précieux alliés :
• Star of Bethlehem quand le sentiment
qui domine est que la vie ne sera plus
jamais comme avant ;
• White Chestnut quand on s’installe dans
le souci et les troubles du sommeil ;
• Gentian si la dépression est là ;
• Wild Rose quand on en est au stade de la
résignation.
On fera également appel à Dépress-Nut, un
complexe adapté à la dépression dès que le
moral flanche pendant un minimum d’un
mois (1 gélule deux à trois fois par jour).

pratiques de santé hors-série n° 34 • juin 2010 7

 LE DOSSIER
Audition
 deux fois par jour en massage derrière
les oreilles. Cure minimale de deux mois.
 L’hypnose ericksonienne agirait en stimu-
lant la production d’endorphines par le cer-
veau. Elle apporte un soulagement dans
deux cas sur trois.
 L’ostéopathie crânienne, notamment
lorsque l’acouphène ou la surdité fait suite
à un traumatisme corporel.
 La fasciapulsologie. Les fascias, « gaines »
qui entourent, soutiennent et protègent
nos différents organes, enregistrent dans
leur forme les souvenirs de nos différentes
expériences de vie, heureuses comme mal-
heureuses. Les rétractions que ces dernières
leur impriment peuvent perpétuer les souf-
frances physiques. Autre conséquence, le
sang y circule moins bien et ne favorise pas
leur régénération.
 Les thérapies comportementales et cogni-
tives ou TCC (qui utilisent diverses tech-
niques de relaxation et de visualisation)
améliorent significativement la vie de 70%
des personnes souffrant d’acouphènes
chroniques.
 Le reiki : certaines améliorations specta-
culaires ont été rapportées suite à quelques
séances au rythme d’une à deux par jour
pendant moins d’une semaine.
Associations et organismes utiles
• Promenade autour de la cochlée
Ce site universitaire délivre une grande
quantité d’informations sur la physiologie
de l’audition : cochlee.org.
• Hear-it
Un site qui fourmille d’informations sur
tous les problèmes concernant l’audition
de près comme de loin : french.hear-it.org
• France Acouphènes
Ce site diffuse notamment la liste des centres
multidisciplinaires pratiquant la TAH.
Tél. : 0800 222 213 (numéro indigo : 0,09 €
Reproduction intégrale vivement conseillée avec mention d’origine.
la minute TTC),
france-acouphenes.org
• Fondation romande des malentendants
Ce site propose notamment un cours de
lecture labiale et au langage parlé
complété : ecoute.ch/default.htm
• Médecine des arts
Un site intéressant non seulement pour les
professions de la voix, mais aussi pour la liste
des médicaments toxiques pour l’oreille :
medecine-des-arts.com
• Groupement international de
fasciapulsologie, GIF :
Tél. : 01 44 19 78 33, fasciapulsology.free.fr
Livre
• « La clef des sons », du Dr Bernard Auriol.
Éditions Érès, 1966.
Disponible sur amazon.fr.
8 juin 2010 • hors-série n° 34
ailleurs
L’approche de la médecine chinoise
Dans cette médecine, l’oreille est reliée au rein (qui, en plus de régir l’audition,
est également impliqué dans la mémoire, les émotions de peur et d’angoisse).
Plusieurs blocages énergétiques situés ailleurs que dans l’oreille peuvent provoquer
ou aggraver une pathologie de l’oreille comme un blocage du rein (surmenage
physique ou intellectuel, peur) ou du foie (excès alimentaire, incapacité de faire
un deuil, colère). Les recommandations alimentaires sont donc précises. Par
exemple, dans le cas d’acouphènes, les laitages, les graisses, les excitants et le sel
devront être limités. De plus, il est essentiel que le stress soit géré. Enfin, la
pharmacopée chinoise dispose de plusieurs formules complexes adaptées aux
pathologies de l’oreille. Il faut entre trois et quatre mois pour harmoniser les
organes concernés et optimiser les méridiens de l’oreille. Par exemple, Er long et
Ban xia : 2 gélules midi et soir. À savoir : en acupuncture, la stimulation d’un
même point peut soigner différentes affections.
 L’homéopathie. De très nombreux • Sur terrain anxieux : Argentum nitricum,
remèdes sont susceptibles d’améliorer Arsenicum album, Ignatia amara.
acouphènes et vertiges, toujours à condi- • Lors de vertige, au cours d’un vertige de
tion que le traitement soit commencé le Ménière: Apis mellifica, Causticum, Cheno-
plus tôt possible. podium, Conium maculatum, Theridion…
La détermination du bon remède néces- • En rapport avec une arthrose cervicale :
site là encore une bonne connaissance de Bryonia alba, Causticum, Rhus tox…
la matière médicale. • En lien avec des problèmes vasculaires :
Exemples à propos des acouphènes : Bryonia alba, Conium maculatum, Phos-
• En lien avec une contracture musculaire : phorus…
Actea racemosa, Chamomilla, Coffea cruda,
Ignatia amara…  Voir carnet d’adresses ci-dessous
Compléments alimentaires Laboratoire S&P
8 venelle de Sart
• Antiox-Nut, DHA 2, Sérénité-Nut, Dépress-Nut
B-1300 Wavre, Belgique
D. Plantes
Tél. : 00 32 10 24 57 72
BP 158, 26204 Montélimar Cedex
en France : 04 50 37 91 01
Tél. : 04 75 53 80 09
Site : labosp.com
Site : dplantes.com
Avantage abonnés : 10 % en bons d’achat
Avantage abonnés : 1 boîte gratuite pour lors des commandes sur internet.
2 achetées du même produit (sauf PS-Nut
et DHA2) ; 1 boîte gratuite de DHA2 pour • Er long et Ban xia
3 boîtes achetées de ce produit.
L’Orient-Bimont
• Acoufor BP 30, 26160 La Bégude-de-Mazenc
Laboratoires Oligosanté Tél. : 0 892 436 792
38 rue Lantiez, 75017 Paris www.orient-bimont.com
Tél. : 01 53 06 65 00 Avantage abonnés : 10 % de réduction
Site : oligosante.com sauf sur les cures et sur le site internet.
Avantage abonnés : pour toute commande
de 4 boîtes, une 5e est offerte.
Autres adresses utiles
• Acouphènes
Salvia Nutrition • CD de bruit blanc
BP 207, 85005 La-Roche-sur-Yon Cedex cd-de-relaxation.com/cd/cd-13-1.htm
Tél. : 02 51 24 03 72 • Thérapie acoustique de l’habituation, TAH :
Site : salvia-nutrition.com www.action-plenitude.com
Avantage abonnés : 10 % • Clinique d’oxygénothérapie hyperbare
• Acphiane, Calmium Toutes les informations nécessaires sont en
français : hbo-freiburg.de
Laboratoire Sofibio
BP 65, 06240 Beausoleil • Clinique du Dr Jean Causse
Tél. : 0800 945 845 Spécialisée dans le traitement chirurgical
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entier pour sa technologie de pointe et son
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taux élevé de satisfaction postopératoire.
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76,12 € la cure de 2 flacons. Tél. : 04 67 35 63 21.
pratiques de santé