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EXAMEN CLINIQUE DU SUJET AGE

Introduction

• Diminution des réserves fonctionnelles de


l’organisme - Latente
• Capacités d’adaptation réduites
• Polypathologie / polymédication
• Modification de l’expression des maladies
• Imbrication des aspects somatiques,
psychologiques et sociaux
• Fragilité
Fragilité

• Composants de la fragilité physique:


– Mobilité : équilibre, force musculaire, squelette et
articulations, capacité physique, marche
– Sensoriel: vision, audition, proprioception et
équilibre, goût et odorat

• Composants de la fragilité- santé:


polypathologie, polymédication, hospitalisation
Fragilité

• Composants de la fragilité- dimensions


mentales:
Fonctions cognitives, dépression, anxiété

• Composants de la fragilité- dimensions


sociales et d’environnements:
isolement, domicile, revenus, éducation
Démarche diagnostique

Ex. complémentaires

Interrogatoire

Examen physique
Interrogatoire

• 1ère source de difficultés


• Présence de la personne ressource
• Durée longue:
– Antécédents médicaux : polypathologies
– Hospitalisations fréquentes
• 4 à 7 maladies en moyenne à 80 ans et +
• 3 à 12 médicaments par ordonnance
• Plus l’automédication ++++
• Malade s’épuise mais aussi le médecin avant d’aborder HDM
actuelle
Interrogatoire

• Problème du vieillissement intellectuel

• Déficit sensoriel

• Contexte social

• Rechercher les signes fonctionnels


Difficultés d’anamnèse

Malade minimise ou Symptômes vagues


Plaintes multiples
cache des symptômes et non spécifiques

Fausses croyances, peur, Présentation Coexistence de


 Changements
plusieurs maladies
dépression atypique des
maladies récents
chroniquesdes
Troubles de mémoire, symptômes
confusion Somatisations des
Élargir le spectre émotions
 Apparitions de
des diagnostics nouveaux
Dépressions masquée
Poser des questions différentiels symptômes
très spécifiques
Recherche de
Utiliser d’autres facteurs
sources d’information émotionnels
Quelques conseils pratiques
facilitant
l'examen du malade âgé
Déficit auditif

Parler lentement et distinctement, pièce silencieuse sans


résonance.

Quand malade appareillé s'assurer que le dispositif fonctionne.


Une seule personne parle.

Se placer face au malade pour qu’il puisse lire sur les lèvres.

Choisir la "bonne oreille"! (la presbyacousie du sujet âgé est


souvent bilatérale, mais asymétrique).

Elever le timbre de la voix plus que son intensité


Déficit visuel

• Baisse de la vision de près (presbytie) ≈ 40 ans

• Diminution de l'adaptation à l'obscurité et la


vision nocturne ≈ 50 ans

• L'acuité visuelle baisse avec l'âge pour atteindre


naturellement  6/10 vers 80 ans.
Déficit visuel

• Pièce bien éclairée

• Porter les lunettes si elles existent.

• Tenir la main du sujet âgé qu'on interroge.

• Pendant l'entretien, se placer sous un bon éclairage pour


que le malade puisse distinguer le visage du médecin.

• Eviter de se placer à contre-jour car les sujets porteurs


d'une cataracte sont éblouis.
Troubles mnésiques et troubles
cognitifs

Ne justifient pas l'abandon de l'interrogatoire, certains


éléments du récit peuvent être bien conservés.

Calmer l'angoisse du malade et l'aider dans ses recherches.

Si le malade s'impatiente ou s'irrite, ou si les


renseignements ne sont pas fiables, il est préférable de
questionner l'entourage.

Ces notions serviront ensuite à aider le malade dans son


propre récit.
Troubles du langage
Ne pas parler fort ou en langage enfantin. 

Employer un langage simple,


et répéter la question sous
différentes formes.

Ne pas insister pour ne pas décourager le malade.

Poser un maximum de questions dont la réponse peut


être donnée par oui ou par non.
Démarche diagnostique

Ex. complémentaires

Interrogatoire

Examen physique
Particularités de l’examen physique
en gériatrie
Déshabillage et habillage
font partie de l'examen clinique

 Ils peuvent être gênés par les déficits physiques:


enraidissements articulaires

 La pudeur existe à tout âge…

 Ne pas « faire à la place » trop tôt


 Observer d’abord
 Aider dans un second temps
EXAMEN PHYSIQUE

1- Examen de l'équilibre et de la marche


2- Analyse des fonctions supérieures « La gériatrie est une
médecine lente »

3- Appréciation de la capacité à réaliser les actes de la vie


quotidienne (ADL) et instrumentale (IADL)

4- Analyse du statut social, insertion socio-familiale et thymie

5- État nutritionnel (anthropométrie)

6- Examen de l'appareil vésico- sphinctérien


Démarche diagnostique

Ex. complémentaires

Interrogatoire

Examen physique
Interprétation de certaines
anomalies cliniques
Particularités cliniques
cardiovasculaires

• Fréquence cardiaque
• Pression artérielle (PA)
• Artères indurées, sinueuses
• Fausse turgescence des jugulaires
• Souffle systolique fréquent, l'irradiation au niveau des
vaisseaux de la base du cou est non pathologique.
• IA : toujours pathologique.
• Les pouls périphériques sont abolis dans 30 % (temps de
recoloration cutanée au niveau des talons en position de décubitus, s'il
est inférieur à 15 secondes, peut permettre d'éliminer une
artériopathie).
• Recherche d’oedèmes
Atypies sémiologiques: angor

• Dyspnée
– + fréquente que l’angor chez le malade âgé
– souvent liée à un élément d’angor de diagnostic
difficile
– intrication avec les pathologies respiratoires dont
l’exploration est difficile
• Douleur dorsale ou de l’épaule
– intrication avec les affections rhumatologiques
• Douleur épigastrique
– intrication aux douleurs digestives
Particularités cliniques

Respiratoires

– Râles crépitant
– Déformation de la cage
thoracique
– Hypotonie du
diaphragme et des
muscles respiratoires
– Respiration superficielle
Particularités cliniques abdominales

 Paroi abdominale souvent distendue et atone

 Péritonite sans défense

 Ptose hépatique

 Orifices herniaires

 Aorte pulsatile

 Globe vésical

 Touchers pelviens
LA BOUCHE
 Edentation fréquente
≈3 dents /mâchoire après 80 ans.

 Gencives atrophiques 1 cas /2.

 Porter l’appareil dentaire la crête osseuse s'amincit


rapidement.

 Le débit salivaire s'abaisse


mycose buccale.
Examen Rhumatologique
Examen Rhumatologique

 Cyphose dorsale

 Hyperlordose lombaire

 Tassements vertébraux

 Diminution de la taille
Examen Rhumatologique

 Nodosités d ’Heberden

 Zones de conflit entre les


chaussures et la voûte
plantaire responsables
d'hyperkératose, de durillons

 Fréquence des troubles de la


statique responsable de
chutes:
 hallux valgus,
 pieds plats…
MODIFICATIONS DE L’APPAREIL
LOCOMOTEUR
Sarcopénie

 du volume de distribution des


médicaments hydrosolubles

Surdosage dangereux

Intérêts d’adapter les posologies et le rythme des prises

jeune âgé
Particularités cliniques neurologiques

 ROT vifs aux MS


 Achilléens abolis
 RCP peuvent être en extension
 RCA abolis
 Nauséeux atténué
 Réapparition des R. archaïques
 Sensibilité au diapason diminuée
 Hypertonie fréquente
 Tremblement fin

Troubles des fonctions supérieurs +++


Troubles des fonctions supérieurs ++
+
CAUSES DE DÉTÉRIORATION
INTELLECTUELLE

• Réversibles • Irréversibles
– Maladie d’Alzheimer (AD)
– Traumatisme – Maladies vasculaires
– Hydrocéphalie à PN (VaD)
– Infections – Maladie à Corps de Lewy
– C. Métaboliques – Maladie fronto-temporale.
– Dépression – Maladie de Pick
– Médicaments – Parkinson avec détérioration.
– Dégénérescence corticobasale
– Paralysie supranucléaire
progressive
Particularités cliniques organes sensoriels

• Installation progressive des déficiences auditives

• Presbyacousie : dès 50 ans, l'amputation porte sur


les soins aigus (vérifier l'absence de bouchon de
cérumen).
– Audiogramme prothèse auditive.
– Acouphènes intermittents fréquents.
Particularités cliniques organes sensoriels

• Presbytie : quasi obligatoire nécessite le port de verres


correcteurs pour la vision de près.
• Champ visuel réduit, de même que la distinction entre
les couleurs et les distances.
• Temps d'adaptation au changement lumière / obscurité
plus long.
• Gérontoxon pas de caractère pathologique.
Particularités cliniques cutanées

• Peau : fine, atrophique, aisément plissée


• Coloration
• Visage pores élargis
• Tronc : verrues séborrhéiques, taches rubis
• Kératoses préépithéliomateuses
• Ephélides séniles
• Pseudo cicatrices blanchâtres
• Purpura vasculaire
Examen cutané
verrues séborrhéiques
Examen cutané
taches rubis
Examen cutané
Kératoses préépithéliomateuses
Ephélides séniles
Purpura de Bateman
Purpura des vasculopathies
ou par fragilité vasculaire

• Sénile
• Corticothérapie
• Amylose
• Carence en vitamine C
• Effort
• Insuffisance veineuse
Examen des seins

• Atrophies des glandes mammaires

• Moindre masse ou anomalie nécessite des


explorations
Examen urogénital

• Toucher rectal : recherche adénome prostate

• Recherche incontinence source de problème social


ou hygiénique
Démarche diagnostique

Ex. complémentaires

Interrogatoire

Examen physique
Radio thorax

 Emphysème des bases et des sommets


 Calcifications chondrocostales
 Déroulement de l'aorte et du tronc brachiocéphalique
 Saillie du tronc des artères pulmonaires.
 Densification des mamelons
 Calcification
 Pseudo élargissement du médiastin
Radio thorax
Particularités paracliniques

ECG
• Diminution de l ’onde p
• Allongement du PR
• AQRS gauche
• HVG électrique modérée

• Onde T aplatie voire inversée en D1, D2, V5, V6


• Hémibloc antérieur gauche est fréquente
• Extrasystoles auriculaire ou ventriculaire
• Fibrillation auriculaire 3-20%
Particularités paracliniques

•ECG de repos

Normal, il n’élimine pas le diagnostic d’IDM

•ECG durant la douleur

Normal, il n’élimine pas le diagnostic d’IDM


Particularités paracliniques

EFR EEG

• CV diminuée • Discret ralentissement


• VR augmenté des rythmes de base
• CT inchangée
• VR / CT augmenté
• VEMS diminué
• 75 < PaO2 < 80 mm Hg
Particularités paracliniques

TDM

• Sillons de la convexité
plus creusés

• Dilatation des
ventricules latéraux
Particularités paracliniques

EXAMENS BIOLOGIQUES

• VS: âge/2 homme, âge + 10/2 femme

• Glycémie post-prandiale (0,6 mmol ou 0,1 mg / 10


ans > 40 ans)

• Créat variable ==> Calculer clairance


(MDRD, CKD EPI)
Créatininémie
Particularités paracliniques

EXAMENS BIOLOGIQUES

 Urines: albuminurie > 90 ans, seuil rénal glycosurie


augmente

 Calcémie corrigée (mmol/l) =


Ca + 0,02 X (40 - Albuminémie (g/l)

 Bactériurie (F)
TESTS COURANTS
VALEURS INCHANGEES

Hématologie PQ,GB: PNN, PE, M

Ionogramme Cl, Mg

Enzymes LDH, ALAT, Amylase, Lipase

Autres Cholestérol,Bil totale, Prot totales

VALEURS AUGMENTEES

Hématologie VS H= Age/2 F=(âge + 10) / 2


Fibrinogène
D-Dimères
VGM
Ionogramme K K sérique (<5%)

Enzymes ASAT H 10% F 25-50%


PA H 10% F 40% (ostéoporose, HPT IIre)
γGT 60-80%
Autres Glucose GAJ 1à 2mg/dl/10 ans, GPP 4à 10 mg/dl/10 ans
Créatinine < 5%
Urée < 25%(apport prot, pertes de sang digestives,DA...
Uricémie < 15%
TG <25%
Ferritine Jusqu’à 100%
TESTS COURANTS

VALEURS DIMINUEES

Hématologie Hb
Ht
GR
GB
Lymphocytes(T) Baisse: 10-30%
Ionogramme Na Pseudo-hyponatrémie(hyperPt, hyperlip, HG…)
Ca <5%
P 30%
Enzymes CPK > 70 ans

Autres Albumine 0,085 g/dl/an (hypochlorydrie)


Fer Baisse 50 à 75 %
CFF
paO2 = 100 mm Hg – 0,3 X âge en années
pH
TESTS MOINS COURANTS
VALEURS INCHANGEES

Hormones Adrénaline, cortisol, calcitonine


Prolactine augm H, diminue F

VALEURS AUGMENTEES

Enzymes gastrine 15% > 60 ans


Hormones insuline Hyperinsulinéme (40%)
Peptide C 20%
PTH 100% (dim 25OH-vitD…)
FSH, LH,TSH, noradrénaline
ACTH, vasopressine
Autoanticorps Anti-TG, microsomes, AAN,
(AA) FR, ML, cell pariétales

Imunoglobulines IgA, IgG 30-35%

VALEURS DIMINUEES
Vitamines, éléments Vit B12, Ac folique, 25OH-vitD, Zn Gastrite atrophique,
chimiques dénurition, soleil…
Autoanticorps (AA) Rénine, angiotensine, aldostérone,
testostérone, androstérone,
androstènedione, DHEA, progestérone
Imunoglobulines IgM, IgD
Démarche diagnostique

Ex. complémentaires

Interrogatoire

Examen physique

Autres sources d’erreurs et de difficultés


diagnostiques
ERREURS LIEES AU MODE
D’EXPRESSION DES MALADIES
Pathologies somatiques Pathologies mentales

Physique Psychique

Sociale

Pathologies sociales

Hospitalisation
 Mêmes maladies que l’adulte plus jeune
+ pathologies spécifiques

 Exemples :
 Démences
 Ostéoporose
 Maladie de Horton
 Myélome
Particularités liées à l ’expression
des maladies
Monosymptomatique

Polypathologie
(raisonnement uniciste ?)

BPCO Cardiopathie ischémique

Dyspnée d ’effort ?
Si un symptôme chez l’adulte jeune peut orienter vers
2 ou 3 diagnostics, chez le sujet âgé ce même symptôme nécessite
de passer en revue un plus large panel de possibilités diagnostiques.
La polypathologie complique
l’interprétation des symptômes

 Survenue d’une douleur aiguë chez un douloureux


chronique.

 Majoration des troubles cognitifs chez un dément.

 Douleurs abdominales chez un constipé chronique.


Particularité liées à l ’expression
des maladies

Pathologies en cascades
Pneumopathie
Cardiopathie
AC/FA
I.Card
Alitement
Phlébite
Fécalome
Occlusion
Confusion

Séquence chronologique ?
Particularité liées à l ’expression
des maladies

Symptomatologie d’emprunt

75 ans Hypoglycémie
sténose carotidienne

Hémiplégie à topo vasculaire

AVC Signe déficitaire


Particularité liées à l ’expression
des maladies

Symptomatologie d ’emprunt

Fièvre
Alzheimer
Rétention d’urine
modérée
Perturbation sociale

Bouffées confusionnelles aigües

Aggravation
Pourquoi ?
de la maladie
Le rôle des co-morbidités

• Révélatrices ou facteurs d’aggravation


– anémie +++
– hyperthyroïdie,
– hypoxémie
– hyperviscosité sanguine (gammapathie,
polyglobulie, thrombocytose)
– fièvre
• …. Modèle du 1 + 2 + 3
Théorie du I + II + III
Réserve Infection urinaire
Uropathie obstructive
Produit de contraste
HTA maligne
Médicament
MEC
I

Seuil
d’insuffisance
II

III

I = Vieillissement Age
II= Maladie chronique
III = Maladie aiguë ou facteur aggravant
Théorie du I + II + III
Réserve
Anémie
Troubles du rythme
Tr. Hydro électrolytique
Médicament…
Le déclin d’une fonction n’est pas toujours linéaire (œil, ovaire…)
I

Seuil
II d’insuffisance

III

I = Vieillissement Age
II= Maladie chronique
III = Maladie aiguë ou facteur aggravant
Deux situations sont possibles :

– L’organe vieilli est affaibli par une pathologie chronique.


Un facteur déclenchant va le faire défaillir.

« 1 + 2 + 3 ». Par exemple, un patient de 85 ans a une cardiopathie


ischémique stable (1 + 2), la survenue d’une pneumopathie aiguë va être à
l’origine de la décompensation cardiaque (« 3 »).

– La cause précipitante (« 3 ») peut être tellement intense que la


défaillance peut se produire simplement parce que l’organe est
âgé, sans pathologie sous-jacente dépistable.

Par exemple, un patient de 80 ans passe brutalement en insuffisance


cardiaque à l’occasion d’une hémorragie aiguë ;

le bilan peut ne pas mettre en évidence de cardiopathie sous-jacente, en


dehors d’un discret trouble de la compliance

cependant, il est possible que la pathologie « 2 » existe mais ne soit pas


détectable par le clinicien.
Présbysie

Isolement
social
Perte
Nouvelle fracture Douleur
d’autonomie

Angoisse chute

Inactivité
fracture
Evaluer la fragilité
Evaluation gériatrique standardisée

• Promouvoir le meilleur niveau fonctionnel de la


PA
• Equipe pluridisciplinaire
• Evaluation+ intervention
• Echelles d’évaluation
• Etablir pour chaque patient un relevé des
facteurs de risque et un plan de prévention
Evaluer la fragilité
Evaluation gériatrique standardisée

Intérêt:
– Diminution de la mortalité
– Diminution de l’institutionnalisation
– Diminution de l’hospitalisation
– Diminution des frais de santé
– Amélioration de l’autonomie dans les activités
courantes
– Amélioration de la thymie
Justification de la prévention des chutes

Motif Fréquence des


d’institutionnalisation récidives
30 % • 5ème cause de
40 %
décès aux
U.S.A.
30 %

• 5 % des
malades
ayant chuté
Fréquence des chutes sont hospitalisés
chez les S.A  65 ans
Evaluer la fragilité
Evaluation gériatrique standardisée

• Qui évaluer?

– Age > 75 ans


– Personnes à risque de placement en institution
– Sd gériatriques: confusion, chute, perte de poids,
dépression, incontinence…
– Isolement
Evaluer la fragilité
Evaluation gériatrique standardisée

• Fonctions cognitives: anamnèse, MMSE, test de l’horloge

• Dépression: mini-GDS (4 items) et GDS à 15 items

• Etat nutritionnel: Bouche, poids, BMI, courbe de poids,


nutrition screening initiative (adapté selon White), mesure
circonférence des membres et plis sous-cutanés,
albuminémie, cholestérol

• Risque de chute: Get Up and Go, appui unipodal


Evaluer la fragilité
Evaluation gériatrique standardisée

• Indépendance dans les activités instrumentales de


la vie quotidienne (IADL): échelle de Lawton

• Indépendance dans les activités élémentaires de la


vie quotidienne (ADL): échelle de Katz

• Audition/vision
• Continence
• Evaluation sociale
Eviter les chutes ?

Tu vois que tu peux te dépêcher quand tu veux !


Lutter contre l’immobilisme physique
Quelques points de repère
Les signes cliniques sont le plus souvent
des signes généraux aspécifiques

asthénie, anorexie, malaise général ...


communs
à bon nombre de maladies,

alors que les

signes fonctionnels à valeur d'orientation


sont mal exprimés ou banalisés, car attribués
au vieillissement ou à une affection
chronique commune.
Les signes biologiques peuvent être
différents

absence d’hyperleucocytose en cas d’infection


patente chez des sujets dont les défenses
immunitaires sont réduites.

créatininémie "normale" chez des sujets très


âgés et de faible poids en dépit d’une
insuffisance rénale significative.
Particularités cliniques: les symptômes
caractéristiques sont souvent atypiques
voire absents

La douleur est absente dans 30% des cas d’infarctus du myocarde.

La fièvre est inconstante dans les infections.

Une défense remplace souvent la contracture abdominale dans les


péritonites.

La confusion est souvent la seule manifestation clinique d’une


rétention urinaire ou d’un fécalome.

Les ronchus peuvent être le seul signe auscultatoire d’un foyer


pulmonaire.

La polypathologie complique l’interprétation des symptômes


Au-delà de 70 ans: 7 pathologies en moyenne.
Le comportement du médecin résulte d’un équilibre
entre la
« non-intervention » et la « surenchère
thérapeutique ».
Fatalisme
Banalise les symptômes
Tout est lié à l’âge
Surmédicalisation Sous-médicalisation

Norme de
référence du sujet
âgé ≠ jeune
Médicalise la
vieillesse
Le comportement du médecin résulte d’un équilibre
entre la
« non-intervention » et la « surenchère
thérapeutique ».

Ne pas tout rapporter à la sénescence (1)


Rechercher une maladie (2)
rechercher un facteur déclenchant 3)

Surmédicalisation Sous-médicalisation

Nuancer l’atypie sémiologique


Apprendre à prendre en charge les sujets âgés
malades, et non pas des maladies chez les sujets
âgés

L’action du médecin demeure « guérir quelque fois,


soulager souvent, réconforter toujours »
LES DIX COMMANDEMENTS

1. Soulager la douleur 6. Prévenir le syndrome


confusionnel
2. Prévenir et traiter la
déshydratation 7. Prévenir  l'ostéoporose
fracturaire
3. Prévenir et traiter la
malnutrition 8. Prévention des infections
respiratoires
4. Prévenir les chutes
9. Mesures de protection
juridique
5. Prévenir le syndrome
d'immobilisation
10. Prévenir la perte
d'autonomie

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