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UNIVERSITE MOHAMMED V RABAT

FACULTE DE MEDECINE ET DE PHARMACIE

FILIERE: MEDECINE
DEPARTEMENT: OPHTALMOLOGIE
UPR: OPHTALMOLOGIE
MODULE: OPHTALMOLOGIE
SEMESTRE: 2éme semestre
NIVEAU D’ETUDE: 5eme année de médecine
INTITULE DE COURS: Rappels Anatomique et physiologique
VOLUME HORAIRE: 01 h
NATURE DE COURS: CM
ENSEIGNANT: Pr F. ELASRI
ANNEE UNIVERSITAIRE 2020-2021
Rappels Anatomique et physiologique

PLAN
A. l’orbite
B. Le globe oculaire
C. Les voies optiques
D. Les Annexes
Ø Les yeux forment les organes récepteurs de la vision.

Ø L'œil, ou globe oculaire, est une structure de forme


globalement sphérique.

Ø Il se compose de tuniques et de milieux transparents , situé


dans l’orbite.

Ø Il occupe les 5/6ème de l’orbite, pèse environ 7 grammes et


consEtue une sphère de 2,5 cm de diamètre

Ø l’œil est protégé par les paupières, les cils et sourcils.


A. L’ORBITE
– orbites sont deux profondes cavités situées de chaque côté des fosses nasales, entre l’étage antérieur du
crâne et le massif facial.
– 7 os appartenant aux massifs faciaux et crâniens par>cipent à sa cons>tu>on
– Chacune des orbites a la forme d’une pyramide quadrangulaire.
– On décrit pour chaque orbite 4 parois réunies par 4 angles ou bords, une base et un sommet

Les parois de l’orbite :


La paroi supérieure ou le toit de l’orbite:
os frontal et la petite aile du sphénoïde.
La paroi latérale :
os frontal en haut, l’os zygomatique
et la grande aile du sphénoïde.
Parois inférieure ou plancher de l’orbite :
os zygomatique ,l’os maxillaire palatin.
La parois médiale : l’os maxillaire,
l’os lacrymal, l’os palatin, enfin l’os sphénoïde .
Bords ou angles de l’orbite :
Bord supérolatéral ,Bord supéromédial ,
Bord inféromédial , Bord inférolatéral ,.
Orifice antérieur ou base de l’orbite
Sommet ou apex orbitaire
–De nombreux orifices creusés dans les parois osseuses mettent en communication l’orbite et les
régions voisines :
Le canal optique: nerf optique, entouré de ses méninges et à l’artère ophtalmique.
La fissure orbitaire supérieure ou fente sphénoïdale
Les branches supérieure et inférieure du nerf oculomoteur commun (III) ; Le nerf VI ; Le nerf
pathétique IV ; Le nerf naso-ciliaire ; Les nerfs lacrymal et frontal (branches du V), Les veines
ophtalmiques supérieure et inférieure.
La fissure orbitaire inférieure ou fente sphéno-maxillaire: aux artères et aux nerfs ethmoïdaux, le nerf
antérieur et le nerf postérieur.

Elles contiennent et protègent


les organes de l’appareil de la
vision: graisse orbitaire, les
muscles oculomoteurs ,
vaisseaux et nerfs et le globe
oculaire.
B. Le globe oculaire
– sphérique avec par.e antérieure plus saillante
– On définit classiquement:
1) un contenant formé de trois tuniques concentriques :
Ø fibreuse
Ø musculo-vasculaire
Ø Nerveuse
2) et un contenu formé de trois
milieux transparents:
Ø l'humeur aqueuse
Ø le cristallin
Ø le corps vitré
1) Les 3 tuniques :
a) fibreuse :
la cornée et la scléro,que :
Ø La cornée :
– Elle est avasculaire et transparente à l’état normal.
– La cornée apparaît légèrement ellip9que à grand axe horizontal (11 à 12,5 mm)
et à axe ver9cal plus faible (10 à 11,5 mm). L’épaisseur de la cornée augmente
du centre (0,5mm) vers la périphérie pour aHeindre 0,7 au limbe.
– Sur le plan histologique la cornée est composée de 5 couches parallèles entre
elles : l’épithélium et le film lacrymal précornéen, la membrane de Bowman, le
stroma, la membrane de Descemet et l’endothélium;
– La cornée est très richement innervée
Physiologie de la cornée
q Composi'on biochimique : Eau (75 à 80 % du poids du stroma), Protéines , Enzymes , Ions et
métaux , Glucose et métabolites.
q Rôle mécanique
La cornée intervient dans le main1en de l’armature du globe et la résistance à la pression oculaire.
q Fonc'on op'que
Ø Transmission de la lumière: Elle est op1male pour des longueurs d’ondes comprises entre 400 nm
(lumière viole@e) et 750 nm (lumière rouge),
Ø Réfrac1on : Le pouvoir réfrac1f total de la cornée est de 43 D (= 48 – 5) en moyenne. (2 /3 de l’œil)
q Nutri'on
La cornée est avasculaire, elle reçoit son apport nutri1f
Ø Vascularisa1on limbique: Elle assure la nutri1on de l’extrême périphérie cornéenne.
Ø Voie transépithéliale : C’est la voie de pénétra1on de l’oxygène.
Ø Voie transendothéliale depuis l’humeur aqueuse (nutriments).
q Transparence cornéenne: Elle est favorisée par :
• La structure du collagène: organisé en fibrilles régulières, et parallèles entre elles.
• L’absence de vascularisa>on
• La pauvreté cellulaire du stroma
• La régula>on de l’hydrata>on : fonc>ons de barrière et de pompe de l’endothélium et de
l’épithélium cornéens.
• L’inhibi>on de la réac>on inflammatoire et de l’angiogenèse.
Ø La sclère :
• La scléro>que ou sclère, est la plus externe des
tuniques du globe oculaire.

• Elle entoure les 4/5e postérieurs du globe.

• Fibreuse et inextensible, c’est la plus solide et la


plus résistante des membranes de l'oeil, elle en
assure ainsi la protec>on.

• Elle donne inser>on aux muscles oculomoteurs et


se con>nue en avant par la cornée.

• La sclère présente à sa par>e postérieure un orifice


dans lequel s'insère l'origine du nerf op>que,
dénommée tête du nerf op>que ou papille.
• Elle est peu extensible mais se laisse distendre car
c’est un >ssu viscoélas>que. permet de maintenir le
tonus oculaire et de s’adapter
• aux trauma>smes.
• La sclère protège les milieux intraoculaires contre
les trauma>smes.
b) musculo-vasculaire :
• Elle est aussi appelée « l’uvée »,
et comprend trois parties:
Ø l’iris,
Ø le corps ciliaire
Ø et la choroïde.
C’est la partie la plus vascularisée
du globe oculaire.
Ø L’iris :
• Par$e la plus antérieure de l'uvée, faisant suite au corps
ciliaire,
• Fine structure dont la face antérieure donne la
colora$on à l'oeil
• l'iris est diaphragme circulaire perforé en son centre par
la pupille, dont l'orifice est de pe$t diamètre à la
lumière vive (myosis) et de grand diamètre à l'obscurité
(mydriase).
• Le jeu pupillaire est sous la dépendance de deux
muscles : innervés par le système nerveux autonome, le
sphincter par le système parasympathique, le dilatateur
par le système sympathique.
• CeIe double innerva$on permet de modifier le
diamètre de la pupille par où les rayons lumineux
pénètrent dans le bulbe de l'oeil. Ces modifica$ons du
diamètre pupillaire peuvent être reproduites par des
substances pharmacologiques permeIant d'obtenir une
mydriase ou un myosis.
• L’iris forme avec la cornée par l’angle irido-cornéen
ØLe corps ciliaire :
• Le corps ciliaire est consEtuée
par:
Ø les procès ciliaires responsables
de la sécréEon d'humeur
aqueuse et sur lesquels est
insérée la zonule, ligament
suspenseur du cristallin,
Ø et par le muscle ciliaire, dont la
contracEon permet
l'accomodaEon par les
changements de forme du
cristallin transmis par la zonule.
ØLa choroïde
• La choroïde fait par.e de l’uvée
postérieur, riche en vaisseaux et
nerfs, elle occupe les 2/3 postérieurs
du globe situé entre la sclère et la
ré.ne.
• Elle se con.nue en avant avec le
stroma du corps ciliaire au niveau de
l’ora serrata. En arrière, elle adhère à
la papille qu’elle entoure.
• la choroïde, .ssu essen.ellement
vasculaire responsable de la nutri.on
de l'épithélium pigmentaire et des
couches externes de la ré.ne
neurosensorielle,
c) nerveuse :
la ré,ne: qui s'étend à par9r
du nerf op9que en arrière et
tapisse toute la face interne
de la choroïde pour se
terminer en avant en
formant une ligne festonnée,
l'ora serrata; la ré9ne est
cons9tuée de deux 9ssus : la
ré9ne neurosensorielle et
l’épithélium pigmentaire.
• Trois régions remarquables
Ø La région péripapillaire
La papille ou tête du nerf op>que, origine du nerf op>que, est cons>tuée
par la convergence des fibres op>ques issues des cellules ganglionnaires.

la zone papillaire est « aveugle » (dépourvue de photorécepteurs) et


repérable sur le champ visuel par la tache aveugle.

Ø La ré>ne centrale : Située au pôle postérieur de l’œil composée de


trois zones :

• la fovéola est une dépression centrale de la fovéa.


• La fovéa est une zone ellip>que centrée par la fovéola et le clivus qui
borde la dépression fovéolaire. Les capillaires ré>niens s’arrêtent à
300µ du centre de la fovéola, c’est la zone avasculaire centrale.
• La région maculaire est formée par la fovéa et les zones qui
entourent la fovéa.

Ø La ré>ne périphérique : Elle s’étend du pôle postérieur à l’ora serrata


(extrême périphérique)
• Histologie
La ré9ne humaine présente du point de vue histologique 10
couches .

De l’extérieur vers l’intérieur, on trouve :

Ø L’épithélium pigmentaire ;

Ø ré9ne sensorielle:

• La couche des photorécepteurs : cônes et bâtonnets ;


• La membrane limitante externe ;

• La couche nucléaire externe ;

• La couche plexiforme externe ;

• La couche nucléaire interne ;


• La couche plexiforme interne ;

• La couche des cellules ganglionnaires ;

• La couche des fibres op9ques ;

• La membrane limitante interne.


Deux typpes de photorécepteurs :
- Cônes (6 à 7 millions), essentiellement situés dans la macula et dans la zone péri- maculaire, assurent la vision diurne, des couleurs et la
vision discriminative.
- Bâtonnets (110 à 130 millions), constituants essentiels de la rétine périphérique sont destinés à la vision crépusculaire, nocturne, la vision
des formes et la vision périphérique.
La vascularisation rétinienne
Ø Vascularisation artérielle

La rétine reçoit son apport sanguin par un double système :

• La choriocapillaire

Elle vascularise les couches externes et notamment les


photorécepteurs. Ce réseau capillaire joue un rôle fondamental
dans la vascularisation fovéolaire.

• Un système d’artères intrarétiniennes

Ce sont des branches de l’artère centrale de la rétine. Ce


système prend en charge l’apport artériel aux couches internes
de la rétine.
Ø Vascularisation veineuse

Le drainage veineux de la rétine est assuré principalement par


la veine centrale de la rétine et va gagner le sinus caverneux,
soit isolément, soit en se jetant dans la veine ophtalmique
supérieure
• La fonc>on principale de la ré>ne, la phototransduc>on,
est assurée par les photorécepteurs en synergie avec
l’épithélium pigmentaire.

• Les ar>cles externes des photorécepteurs renferment


des disques contenant le pigment visuel (rhodopsine,
composée d'une protéine, l'opsine, et de vitamine A ou
ré>nal)

• la lumière (rupture entre l'opsine et le ré>nal) : il s'ensuit


une chaîne de réac>ons abou>ssant à la libéra>on d'un
messager qui modifie la polarisa>on de la membrane
plasma>que : ainsi naît l'influx nerveux qui va cheminer
le long des voies op>ques jusqu'au cortex occipital.

• L’épithélium pigmentaire assure le renouvellement des


disques par un mécanisme de phagocytose.
2) Les 3 milieux
transparents :
a) l’humeur aqueuse:
• L'humeur aqueuse est un liquide
transparent constamment renouvelé
responsable du main$ent de la pression
intra-oculaire (PIO) dont la valeur
normale est de 15 mm Hg ± 6. Un
déséquilibre entre la sécré$on et
l’évacua$on de l’humeur aqueuse
entraîne une hypertension intraoculaire
(PIO > 22 mm Hg).

• L’humeur aqueuse a également un rôle


métabolique puisqu’elle assure la
nutri$on du cristallin et de la cornée.
Circulation de l’humeur aqueuse
Ø Elle est produite par les procès ciliaires par différents mécanismes :
ultrafiltra6on, diffusion passive, diffusion facilitée et sécré6on ac6ve
(débit de la sécré6on aqueuse est d’environ 2 à 3 µL/min)
Ø passe de la chambre postérieure vers la chambre antérieure à travers la
pupille. Dans la chambre antérieure,
Ø elle est éliminée principalement au niveau du trabéculum (dans l'angle
irido-cornéen) ou elle passe dans le canal de Schlemm (voie trabeculaire).
25% à 30% du volume de l’humeur aqueuse est évacué par la voie uvéo-
sclérale.

Les antagonistes des récepteurs bêta-adrénergiques


(bêtabloquants), inhibiteurs de l’anhydrase
carbonique, agonistes des récepteurs α2-
adrénergiques (brimonidine, apraclonidine) et agents
hyperosmotiques (mannitol) diminuent la sécrétion
aqueuse.
Les analogues de prostaglandines et prostamides
augmentent fortement l’excrétion aqueuse par voie
uvéosclérale.
b) le cristallin:
q len9lle op9que naturelle biconvexe, convergente, qui par9cipe à la
focalisa9on des rayons lumineux sur la ré9ne et à
l’accommoda9on (mise au point en vision de près).

q IL est situé dans la chambre postérieure de l’œil, en avant de la


cavité vitréenne, et en arrière de l’iris.

q Le cristallin est suspendu à l’anneau formé par le corps ciliaire par


l’intermédiaire de la zonule cristallinienne, ligament cons9tué de
fibres qui s’insèrent au niveau de l’équateur du cristallin

q Les couches du cristallin:

le noyau, cortex et fibres cristalliniennes ,capsule cristallinienne.


q La transparence du cristallin est assurée par :

§ L’absence de vaisseaux sanguins (le cristallin est avasculaire)

§ La rareté des organelles intracellulaires

§ La régularité de l’arrangement des fibres du cristallin


Pouvoir op:que
• Le pouvoir op>que du cristallin dépend de la courbure de ses surfaces, son indice de
réfrac>on, et son épaisseur. La courbure de ses surfaces varie en fonc>on de l’état de
l’accommoda>on : il est de 20 dioptries environ, hors accommoda>on.

• L’accommoda>on résulte en une augmenta>on de la puissance du cristallin, car sa face


antérieure devient plus bombée.

• L’amplitude maximale de l’accommoda>on est de 14 Dioptries, entre l’âge de 8 et 12 ans.


Ensuite, l’accommoda>on décroît avec l’âge, pour devenir nulle vers l’âge de 55 ans, car le
cristallin ne se déforme plus: c’est la presby>e
c) le corps vitré:
q gel transparent, entouré d'une fine membrane, la
hyaloïde, qui remplit les 4/5èmes de la cavité oculaire
et tapisse par sa face postérieure (hyaloïde postérieure)
la face interne de la réCne.
q CosCtuCon:
• Cortex vitré = hyaloïde
• Hyaloïde ant. en rapport avec :
– Face postérieure du cristallin
– La zonule
– Le corps ciliaire
• Hyaloïde post. en rapport avec réCne et papille
• Canal de Cloquet tendu papille g Cristallin (vesCges)
q Vitré ® adhérences avec structures oculaires
Pars
• En avant, avec face post. cristallin (ligament de Wieger) Plicata
• Base du vitré : Pars
Plana
– s’étend de 1,5 à 2 mm en avant ora serata et 1 à 3 mm Base du vitré
Ora
serata
en arrière
• En arrière :
– autour de papille
– Région maculaire
– Vx rétiniens
q Les modifications liées à l’âge sont nombreuses, aboutissant
le plus souvent à une liquéfaction plus ou moins importante
du vitré et s’accompagnant d’un décollement postérieur de
celui-ci.
q Les altérations pathologiques du vitré jouent un rôle dans la
genèse des déchirures rétiniennes et des décollements de
rétine,
Le globe oculaire est classiquement subdivisé en deux
régions comprenant les structures précédemment
décrites:

● le segment antérieur: ● le segment postérieur:


la cornée, l’iris, la chambre la sclère, la choroïde, la rétine
antérieure, l'angle iridocornéen, et le corps vitré.
le cristallin et le corps ciliaire.
LA VASCULARISATION OCULAIRE
1. Artère ophtalmique : 2. Veines ophtalmologiques :
La vascularisa6on de l'oeil est assurée Les veines ophtalmologiques sont au
par l'artère ophtalmique branche de nombre de deux : la veine ophtalmique
l'artère caro6de interne. supérieure et la veine ophtalmique
L'artère ophtalmique est à l'origine de inférieure.
l'artère centrale de la ré6ne et des Toutes deux se rejoignent dans un sinus
artères ciliaires. collecteur, le sinus caverneux, qui
débouche dans la veine jugulaire interne.
C. Les voies op:ques
• PermeSant la transmission des impressions
lumineuses ré6niennes aux centres
cor6caux de la vision
• les voies op6ques comprennent:
ü le nerf op3que, qui traverse l’orbite et pénètre dans le
crâne par les trous op>ques; son extrémité antérieure
(tête du nerf op>que) est visible à l'examen du fond
d'oeil (papille).
ü qui traverse l’orbite et pénètre dans le crâne pour
former le chiasma , Au-dessus de la selle turcique où se
fait un croisement par>el des fibres op>ques (hémi-
décussa>on), intéressant uniquement les fibres en
provenance des hémi-ré>nes nasales
ü Des angles postérieurs du chiasma partent les
bandele9es op3ques pour se terminer dans les corps
genouillés externes;
ü De là partent les radia3ons op3ques : cons>tués par le
troisième neurone des voies op>ques,qui gagne le
cortex visuel situé sur la face interne du lobe occipital.
D. Les Annexes
1. Le système oculomoteur
L’oeil peut être mobilisé dans différentes
direc6ons grâce à six muscles striés (4 muscles
droits et 2muscles obliques), sous l’influence de
l’innerva6on des nerfs oculomoteurs :
• le III ou nerf moteur oculaire commun innerve les muscles
droit supérieur, droit médial (anciennement dénommé
droit interne), droit inférieur et oblique inférieur ; il assure
de plus le réflexe photomoteur et l'accomoda>on ainsi que
l'innerva>on du muscle releveur de la paupière supérieure.

• le IV ou nerf pathé3que innerve le muscle oblique


supérieur.

• le VI ou nerf moteur oculaire externe innerve le muscle


droit externe.
a) Champ d’ac>on d’un muscle oculomoteur
C'est la posi>on où son ac>on est maximale:
• droit médial : en dedans,
• droit latéral : en dehors,
• droit supérieur : en haut et en dehors,
• droit inférieur : en bas et en dehors,
• oblique supérieur : en bas et en dedans,
• oblique inférieur : en haut et en dedans.

b) Mouvements oculaires bilatéraux


§ Les mouvements oculaires bilatéraux, conjugués
des deux yeux (versions), font intervenir des
muscles synergiques sur les deux yeux : par
exemple, le regard à droite est assuré par le droit
latéral droit et le droit médial gauche.
§ Un cas par>culier est celui des vergences, terme
désignant des mouvements oculaires de sens
opposé des deux yeux ; il s’agit essen>ellement
de la convergence permenant la vision de près
c) Vision binoculaire
Ø les lois de Hering et de Sherrington :
La vision binoculaire est assurée grâce à la synergie d’action entre muscles oculomoteurs : chaque
muscle possède un antagoniste homolatéral et un synergiste (agoniste) controlatéral ; ainsi, par
exemple, le droit latéral droit a comme antagoniste le droit médial droit et comme agoniste le droit
médial gauche.
Cette synergie est réglée par les lois de Hering et de Sherrington :
• la loi de Hering est propre à l’oculomotricité : lors de mouvements binoculaires, l’influx nerveux est
envoyé en quantités égales aux muscles agonistes des deux yeux ; par exemple dans le regard à
droite, droit latéral droit et droit médial gauche reçoivent la même quantité d’influx nerveux;
• selon la loi de Sherrington, de plus, quand les muscles synergistes se contractent, les muscles
antagonistes se relâchent : par exemple, le regard à droite fait intervenir la contraction du droit
latéral droit et du droit médial gauche,.
Ø Correspondance sensorielle

• Un objet se projene sur les deux yeux sur


des points ré>niens dits « points ré>niens
correspondants », permenant une
localisa>on iden>que par les deux yeux.
• Si le parallélisme des deux yeux disparaît,
un objet fixé par la macula d’un œil sera
fixé par une autre zone, extramaculaire,
de l’autre œil ; c’est la « correspondance
ré>nienne anormale » : le même objet est
alors localisé de façon différente par les
deux yeux, phénomène responsable d’une
vision double = diplopie.
2. L’appareil de protec:on du globe
oculaire
a) la conjonc3ve
La conjonctive est une fine muqueuse transparente de
recouvrement, peu innervée. Sa vascularisation est clairsemée et
n’affecte pas la transparence conjonctivale qui permet de voir le
blanc scléral.
La conjonctive comporte trois parties :
-Conjonctive tarsale ou palpébrale qui tapisse la face
postérieure des paupières.
-Conjonctive bulbaire qui recouvre la face antérieure du globe
oculaire jusqu’au limbe cornéo-scléral.
-Cul de sac conjonctival (ou fornix conjonctival) À leurs
niveaux, la conjonc>ve se réfléchit réalisant en fait un cul-
de-sac circulaire con>nu, interrompu en dedans :
– La caroncule
– Le repli semi-lunaire
LES GLANDES DE LA CONJONCTIVE:
• Les glandes séreuses:
Les glandes à mucus
• Les glandes de Henlé:
b) le film lacrymal:
• Le film lacrymal a plusieurs fonctions :
Ø Protection vis-à-vis du milieu extérieur (variations de
température, vent, poussières).

Ø Glissement sans frottement irritant du bord libre de la


paupière sur la cornée et la conjonctive.

Ø Protection contre la dessiccation de la surface cornéenne.

Ø Apport en oxygène, ions, métabolites, acides aminés,


enzymes, lipides.

• Le film lacrymal est constitué de 3 composants :


Ø Couche lipidique externe qui stabilise le film lacrymal et
limite l’évaporation des larmes.
Ø Couche aqueuse intermédiaire qui apporte à la cornée les
éléments nutritifs et l’oxygène.
Ø Couche mucinique interne qui assure l’adhérence du film
lacrymal à la cornée.
Sécrétion lacrymale
• Les larmes sont secrétées en con9nu par les glandes
lacrymales :
Ø Glandes lacrymales principales, située sur la par9e
supéro-externe de l’orbite, responsable de la synthèse
de la par9e aqueuse du film lacrymal.
Ø Glandes lacrymales accessoires, synthé9sant la part
lipidique des larmes, disséminées dans la conjonc9ve
et les paupières dont : Glandes sudoripares de Moll,
Glandes sébacées de Meibomius , Glandes sébacées
de Zeiss.

Ø les cellules calciformes conjonctivale et les cryptes de


Henlé responsable de la synthèse de la par9e Couche
mucinique
Excrétion lacrymale :
• Une partie évaporée
• Une partie est évacué vers les fosses nasales par les
voies lacrymales.
c) les paupières:
• Voiles musculo-membraneux, elles permettent une
répartition homogène du film lacrymal sur toute la
surface de l’œil.

• les paupières protègent l’œil du milieu extérieur


contre des stimuli mécaniques, optiques ou acoustiques
par leur fermeture reflexe.
• On distingue une paupière supérieure et une
inférieure qui limitent la fente palpébrale.
• Celle-ci est limitée en dehors et en dedans par les
canthi.
• Le bord libre des paupières porte des cils qui
participent à la protection oculaire pendant le
clignement de l’œil.
la paupière supérieure recouvre la cornée sur un ou
deux millimètres tendis que la paupière inférieure
tangente le limbe.
• La paupière supérieure recouvre, lors de l’ouverture le quart
de la cornée. La paupière inférieure est tangente au limbe
scléro-cornéen.
• Chaque paupière est cons>tuée :
Ø De téguments : peau très fine et conjonc>ve recouvrant
respec>vement la face antérieure et postérieure de la
paupière ;
Ø D’une charpente fibro-élas>que composée :
§ D’une par>e périphérique, le septum orbitaire,
§ D’une par>e centrale, le tarse.

Ø D’un double plan musculaire :

§ Un plan facial : le muscle orbiculaire,

§ Un plan profond orbitaire : les muscles rétracteurs.


• La mobilité dépend de deux muscles striés : le releveur de la
paupière supérieure, innervé par le nerf oculo-moteur
commun (III) et l’orbiculaire des paupières innervé par le nerf
facial (VII).
Les mouvements palpébraux :

• A l'état d’éveil, le tonus musculaire du releveur de la paupière supérieure


l'emporte sur celui de l'orbiculaire.

• Pendant le sommeil, c'est le tonus de l'orbiculaire qui est prédominant.

• La fermeture palpébrale peut également survenir à l'état d’éveil de manière


volontaire ou réflexe= Le clignement :

Ø Clignement spontané : la fermeture est brève (un quinzième de seconde), de


duré inférieure à celle de la post-image, donc ne gêne pas la vision. Son rôle
est important : humidifie la cornée, repose le releveur et permet la
régénéra9on des pigments ré9niens.

Ø Clignement réflexe : c’est un réflexe de protec9on. Il est toujours bilatéral.

Ø Clignement volontaire : Il est plus long que le clignement réflexe.

• Les mouvements associés à ceux des paupières :


ü au cours de la fermeture des paupières, l’œil tourne vers le haut (» 15°). c'est
le signe de Charles Bell de la paralysie faciale. C'est une défense
supplémentaire de les lors du sommeil.
ü dans le regard vers le haut, la paupière supérieure s'élève légèrement
ce qui permet d'éviter que la pupille soit cachée. Dans le regard vers le
bas, la paupière supérieure suit le globe et la paupière inférieure se rétracte.
CONCLUSION
La connaissance des no+ons d’anatomie et de
physiologie permet au clinicien de bien conduit
l’examen ophtalmologique et de comprendre les
différents pathologies oculaires

MERCI POUR VOTRE ATTENTION

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