LECON V : L’OIEL (la vue)

I- Anatomie de l’œil
1- Tuniques de l’œil
a) Tunique externe

C’est la Sclérotique (5/6 postérieur, rayon de courbure= 6,8mm), tissu conjonctif

dense et peu vascularisé. Elle a un rôle de protection de l’œil.

C’est le ‘’blanc’’ de l’œil et est entourée d’une membrane très fine et transparente
appelée ‘’conjonctive’’.

Du côté antérieur, elle est remplacée par la Cornée (1/6 antérieur, rayon de
courbure=7,8mm), transparente qui permet l’entrée des rayons lumineux dans le
globe oculaire. Elle est plus riche en fibres nociceptives : le contact avec un objet
induit le clignement et la sécrétion lacrymale.

La cornée a un indice de réfraction=1,377 et sa P=42 ϭ. Elle est composée de 5

couches différentes :

 L’épithélium cornéen : constitué de cellules se renouvelant rapidement.

L’éclat du regard est lié à la régularité de la surface épithéliale et à l’intégrité
du film de larme.
 Membrane de Bowman : couche de transition de nature conjonctive.
 Stroma : 90% de l’épaisseur de la cornée, tissu conjonctif très spécifique,
riche en eau, substances organiques et collagène.
 Membrane de Descemet
 Endothélium : membrane interne fragile et fine.

b) Tunique vasculaire ou uvée

C’est la membrane nourricière de l’œil formée de 3 parties très riches en vaisseaux

et en pigments :

 La choroïde
 Le corps ciliaire
 L’iris

La choroïde est pigmentée en brun par des ‘’mélanocytes’’. Elle est en arrière et
tapisse la face profonde de la sclérotique. Elle constitue la chambre noire.
Le corps ciliaire est en avant de la choroïde, il sécrète le liquide contenu dans le
globe et comporte 2 éléments :

o Le muscle ciliaire qui permet l’accommodation

o Le procès ciliaire qui sécrète l’humeur aqueuse

L’iris est un diaphragme vertical percé par un orifice : la pupille. Son diamètre varie
en fonction de l’intensité lumineuse grâce à ses nombreuses fibres musculaires
lisses innervées par le SN végétatif.

NB : on appelle ‘’myosis’’ le rétrécissement de la pupille. On appelle ‘’mydriase’’ la

dilatation de la pupille.

c) Tunique interne ou rétine

C’est la membrane sensible aux impulsions lumineuses qui comprend de l’avant à

l’arrière :

 Les cellules ganglionnaires qui agissent comme écran

 Les cellules amacrines
 Les cellules polaires
 Les cellules horizontales
 Les cellules photo réceptrices : il s’agit des cônes et des bâtonnets.

Les bâtonnets sont des cellules très allongées contenant un pigment appelé pourpre
rétinien ou Rhodopsine. Elles sont adaptées à la vision crépusculaire en péripérie.

Les cônes sont semblables aux bâtonnets, leur pigment est l’iodopsine et sont
adaptées à la vision des couleurs et la vision discriminative.

Les cellules ganglionnaires (axones) se réunissent pour donner le nerf optique qui
sort de la rétine par un endroit appelé tache aveugle ou papille optique. Cette zone
n’est pas impressionnée par la lumière car dépourvue de toute cellule sensible.

Au niveau de la macula (avec au centre la Fovea ou tache jaune) de la rétine, on ne

trouve que les cônes. C’est à son niveau qu’on a les plus belles impressions
visuelles avec un max de précision et de netteté.

2- Le cristallin
C’est une partie interne de l’œil, capsule mince et élastique, composée de cellules
anucléés et de fibres spécifiques. C’est une lentille biconvexe de diamètre=1cm
située en arrière de l’iris et est maintenue en place par des ligaments dont l’ensemble
forme le zonule de Zinn.

Cette dernière est responsable de l’accommodation (modification de la courbure du

cristallin sous l’influence du muscle ciliaire qui permet la formation de l’image nette
sur la rétine en vision rapprochée ou éloignée). Cette ‘’mise au point’’ de l’œil est
automatique : le cristallin s’aplatit en vision éloignée et s’arrondie en vision
rapprochée.

La vision nette du point le plus éloigné correspond à l’accommodation minimale, celle

du point le plus proche correspond à l’accommodation maximale (convergence).

3- Les liquides internes de l’œil

 L’humeur aqueuse : c’est un liquide incolore composé d’eau, vitamine C,
glucose, acide lactique et des protéines ; qui remplit la chambre antérieur de
l’œil. Elle est sécrétée par les procès ciliaires.
Elle se renouvelle constamment toutes les 2-3h, est éliminée au niveau du
Trabéculum et passe dans le canal de Schlem. Elle joue un rôle nourricier,
réparateur, régulateur de la pression intra oculaire et maintient la forme de
l’œil.
 Le corps ou humeur vitrée : gel transparent qui remplit le globe oculaire
entre le cristallin et la rétine et qui assure le maintien du volume de l’œil.

II- Annexes du globe occulaire

Ce sont des organes assurant la mobilité de l’œil et permettent sa protectipn.

 L’orbite : cavité pyramidale à paroi osseuse dans laquelle est logée le globe
oculaire.
 Les paupières : ces replis de peau inférieurs et supérieurs peuvent se fermer
pour protéger l’oiel contre les agressions externes. En temps normal, elles se
ferment par reflexe toutes les 6 secondes. Mais si une atteint la surface de
‘l’œil, elles se ferment rapidement et automatiquement.
 La conjonctive : à l’intérieur des paupières se trouve une fine membrane
protectrice et transparente qui se replie pour recouvrir la sclérotique et relie les
deux replis des paupières.
 Les glandes lacrymales : chaque œil est doté d’une glande, située dans sa
partie supérieure et externe. Elles sécrètent des larmes ayant un effet
bactériostatique.
 Les aponévroses de l’œil : elles comprennent la capsule de Tenon (gaine
fibreuse qui enveloppe l’extérieure de la sclérotique) ; et l’aponévrose de
Tenon.
III- Physiologie de la vision
Les rayons traversent les différents milieux transparents de l’œil. La cornée assure la
plus grande partie du pouvoir de réfraction, destiné à faire converger les rayons sur
la rétine.
Le cristallin a également un rôle réfringent sur la rétine, les cellules photo réceptrices
transforment les influx lumineux en influx nerveux qui sont analysés par le cerveau
(lobe occipital). Après leur passage par les voies optiques.

Les deux noyaux travaillent ainsi de façon conjuguée afin qu’une image nette se
forme sur chaque rétine. L’œil peut voir nettement les objets situés entre 2 positions
extrêmes :

 Le PR : c’est le point le plus éloigné que l’œil peut voir sans accommodation
(60m)
 Le PP : c’est le point le plus proche que l’œil peut voir en accommodant au
maximum (15cm)

Avec l’âge, le PP s’éloigne progressivement car l’œil perd son élasticité : c’est la
presbytie.

IV- Quelques pathologies

 L’hypermétropie: les rayons lumineurx forment leur foyer au-dela de la retine
 La myopie: avant la retine
 La cataracte: opacite plus ou moins complete du cristallin ou sa membrane
 Le glaucome: atrophie des membranes de l’oeil et excavation(creux) du nerf
optique provoquant la diminution du champs visuel et cecite
 Le daltonisme: pathologie congenitale de la vision des couleurs
(dischromatopsie)