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GENERALITES SUR L’OPHTALMOLOGIE

I. Introduction : L’ophtalmologie est la science qui s'occupe de l'anatomie, de la physiologie,


de la pathologie et de la thérapeutique de l'œil.
II. Rôle de l’œil : L'œil est l'organe de la vision, sens qui permet à un être vivant de capter
la lumière pour ensuite l'analyser et interagir avec son environnement.
III. Anatomie de l’œil
- Les globes oculaires sont situés dans les orbites du crâne et sont entourés de tissu
conjonctif.
- Ils sont recouverts à l’avant par les paupières, porteuses de cils, ayant pour fonction
d’empêcher les corps étrangers d’atteindre l’œil.
- Les paupières glissent à la surface de l’œil grâce à un liquide transparent qui est sécrété
par les glandes lacrymales situées à l’extrémité externe de chaque orbite oculaire et de
la conjonctive qui est une muqueuse qui tapisse les paupières et recouvre la face
antérieure du globe oculaire. Son mucus lubrifie la surface du globe oculaire.
- L'appareil lacrymal est composé de la glande lacrymale (qui produit une solution saline
contenant du mucus, des lysosymes et des anticorps), des canalicules lacrymaux, du sac
lacrymal et du conduit lacrymo-nasal.

- Le globe oculaire est une sphère creuse constituée de :


 Trois membranes (à la périphérie de l'œil) : la sclérotique, la choroïde et la
rétine
 Trois milieux transparents (au centre de l'œil) : l'humeur aqueuse, le cristallin et
le corps vitré ; ils forment une lentille convergente et garantissent
l'acheminement des rayons lumineux à l'écran rétinien.
- L'humeur aqueuse : C'est un liquide transparent qui remplit l'espace entre la cornée et
le cristallin, liquide continuellement renouvelé et qui, avec le corps vitré, maintient la
pression oculaire
- Le cristallin
 c'est la lentille de l'œil qui permet la mise au point par sa propriété essentielle
qu'est sa plasticité qui lui permet de focaliser la lumière sur la rétine en
modifiant ses courbures lors de l'accommodation.
 De forme biconvexe, flexible et transparente, il est situé à l'intérieur du globe
oculaire.
 Sa partie antérieure est en contact avec l'humeur aqueuse et sa partie
postérieure avec le corps vitré.
- Le corps vitré : C’est une masse gélatineuse et transparente, contenant 99% d'eau et
représentant 60% du volume oculaire. Le corps vitré maintient la rétine contre les
parois de l'œil.

IV. Qu’est-ce qu’un examen du fond d’œil (F.O) ?


Examen pratiqué à l’aide d’un ophtalmoscope permettant de visualiser l’intérieur du globe
oculaire, notamment :
• le corps vitré (parfois siège de corps flottants gênants),
• la rétine (tissu nerveux qui tapisse le fond du globe oculaire et qui est constitué de cellules
qui captent la lumière : les cônes et les bâtonnets),
• la papille (zone circulaire à la naissance du nerf optique)
• et les vaisseaux sanguins.
V. Comment voyons-nous ?
• L'œil fonctionne comme une caméra .Les rayons lumineux en provenance des objets arrive
sur la cornée qui va réfracter les rayons lumineux et les diriger vers le cristallin à travers la
pupille.
• Le cristallin, à son tour, réfracte les rayons de nouveau. Il fait un réglage afin de concentrer
les rayons lumineux sur la rétine en passant par le corps vitré.
• Ces rayons lumineux sont convertis en impulsions électriques par la rétine et arrivent au
cerveau par le nerf optique. Ces impulsions sont traitées et perçues comme des images par
le cerveau.
LA CATARACTE
1. RAPPEL ANATOMIQUE :
- Le cristallin, lentille convergente, est un organe intraoculaire transparent responsable
du tiers de la puissance réfractive de l’œil.
- La transparence est le résultat d’une architectonie moléculaire, cellulaire et tissulaire
très particulière qui le structure en colonnes conductrices de la lumière.
2. PHYSIOPATHOLOGIE :
- La lumière qui pénètre dans l'œil est tout d'abord mise au point par la cornée, qui a un
pouvoir réfractaire fixe pendant toute la vie adulte, puis par le cristallin qui peut
modifier la distance focale pour former une image nette sur la rétine. La variation de la
forme du cristallin permet de voir nettement les objets de près comme de loin.
- Le cristallin est entièrement flexible à la naissance. Il devient plus sphérique quand les
zonules (de Zinn) du corps ciliaire se relâchent, ce qui permet une augmentation de son
pouvoir réfractaire et une vision nette de près.
- Avec l'âge, le cristallin devient moins malléable, ses protéines se modifient et vers la
cinquantaine il ne permet plus la mise au point sur les objets proches.
- Les modifications progressives des protéines du cristallin avec l'âge peuvent aussi
entraîner une opacification et une altération visuelle : c’est la cataracte.
3. EPIDEMIOLOGIE :
La cataracte est une opacification progressive du cristallin responsable d’une baisse de l’acuité
visuelle d’importance variable.
- Liée au vieillissement, la cataracte est inéluctable.
- La première cause de cécité dans le monde (16 millions d’individus).
- L’opération de la cataracte est l’acte chirurgical le plus fréquemment réalisé, toutes
disciplines confondues.
4. DIAGNOSTIC :
1- Symptômes :
- Baisse d’acuité visuelle progressive, bilatérale touchant surtout la vision de loin, avec
conservation relative de l'acuité visuelle de près (voile, brouillard)
- altération de la vision des couleurs
- Gêne, éblouissement (trouble passager de la vue) en lumière vive (soleil, feux de
voiture et lampadaires la nuit)
- Diplopie monoculaire (perception de 2 images en un seul objet)
- Dans des cas très avancé, la cataracte peut rendre aveugle.
2- Examen clinique :Mesure de l’acuité visuelle
- Baisse d’acuité visuelle variable
- Gêne ressentie par le patient
- L'examen du fond d'œil(FO), lorsque la cataracte n'est pas totale, est possible même s'il
est moins aisé. Il renseigne sur l'état de la papille et de la rétine, en particulier l'état de
la macula et permet d'évaluer la récupération visuelle potentielle en cas d'intervention
chirurgicale.
5. FORMES CLINIQUES :
Trois formes peuvent être rencontrées :
- La cataracte corticale: opacités du cortex antérieur et postérieur blanches,
cunéiformes, parfois localisées à la périphérie du cristallin respectant le centre et par
là-même l'acuité visuelle
- La cataracte en cupule postérieure est une forme particulière de cataracte corticale,
affectant les couches postérieures du cristallin, centrale, et donc rapidement
invalidante sur le plan visuel. Elle est cependant relativement peu fréquente chez le
sujet âgé
- La cataracte nucléaire: opacité centrale du noyau du cristallin.
6. FORMES ETIOLOGIQUES :
- Cataracte sénile : liée à l’âge.
 Vieillissement de cristallin (favorisé par l’exposition aux ultraviolets)
 Avec l’âge les fibres cristalliniennes s’opacifient et les cellules les plus
anciennes ne sont pas évacuées vers le milieu extérieur, mais sont entassées
dans son noyau central en subissant un processus de déstructuration.
 Classiquement > 65 ans.
 Évolution très lente, étalée sur plusieurs années.
- Cataracte pathologique : liée à un processus pathologique général (diabète).
- Cataracte compliquée : liée à un processus pathologique local (uvéite, myopie).
- Cataracte traumatique (plaies du globe oculaire, contusions).
- Cataracte iatrogénique (corticothérapie).
- Cataracte congénitale.
7. TRAITEMENT :
Le traitement de la cataracte est chirurgical car il n’existe aucun médicament pouvant prévenir
l’arrivée d’une cataracte ou ralentir son évolution.
1 Objectifs du traitement chirurgical :
- Extraction du cristallin opaque, pour rétablir la transparence intraoculaire.
- Implantation d’un cristallin artificiel qui prend place dans l'« enveloppe » du cristallin
(capsule), pour préserver la réfraction oculaire.
2 Techniques :
- Extraction extra capsulaire du cristallin qui conserve la capsule postérieure par :
 phaco-émulsification (technique de référence).
 méthode manuelle
- Extraction intra capsulaire du cristallin par cryode réfrigérée (-80°C) : extraction du
cristallin dans sa totalité.
3 Traitement postopératoire :
- Traitement local.
 Antibactérien (antibiotiques).
 Anti-inflammatoire (corticoïdes).
- Correction optique additionnelle (verre de lunette, lentille de contact).
- Traitement symptomatique en cas des complications.

CONJONCTIVITES
I- Définition :
• Il s'agit d'une inflammation de la conjonctive, membrane qui recouvre la sclérotique (blanc
de l’œil) (conjonctive bulbaire) et l'intérieur de la paupière (conjonctive palpébrale).
• Cette membrane comporte de petits vaisseaux sanguins dont le volume augmente lorsque
la conjonctive est irritée.
• L'élargissement des vaisseaux sanguins cause la rougeur de l'œil.
II- Signes fonctionnels :
Le malade consulte pour :
• une rougeur oculaire, généralement bilatérale
• un larmoiement
• Une photophobie
• Une impression de sable dans les yeux
• Une hypersécrétion avec agglutination des cils le matin
• NB : il n’yapas de baisse de l’acuité visuelle
III- Examen ophtalmologique :
L’examen à la lampe à fente retrouve :
• Une hyperhémie conjonctivale (rougeur)
• Des sécrétions muqueuses ou muco-purulentes
• Des papilles et des follicules
L’examen de la cornée peut retrouver une ou plusieurs érosions réalisant une kérato-conjonctivite
IV- Etiologies :
Plusieurs causes sont à l’origine d’une conjonctivite. Les plus courantes sont les infections, les
allergies et de nombreux facteurs irritants de l’environnement
Les infections sont dues à des bactéries ou des virus
1-Conjonctivites virales :
• C’est une infection provoquée par plusieurs virus (adénovirus, herpès virus, entérovirus…)
et ceux provoquant des maladies générales (rougeole, grippe, rubéole, oreillons, varicelle,
zona…)
• Ces virus sont très contagieux ; une personne peut propager les virus à son œil en se
mouchant les yeux ouverts ou en se frottant les yeux et à son entourage par l’intermédiaire
des mains et des objets souillés.
Signes cliniques :
• L’unilatéralité ou la prédominance unilatérale est un signe de valeur
• Un chémosis de la conjonctive bulbaire (épanchement séro-hémorragique qui sépare la
conjonctive de la sclère)
• De nombreux follicules au niveau de la conjonctive palpébrale
• Souvent compliquée de kératite
*Traitement : Collyres antiseptiques, parfois antibiotiques pour éviter les surinfections
(bactériennes), parfois corticoïdes locaux après élimination d’une conjonctivite d’origine
herpétique.
2- Les conjonctivites bactériennes :
• Egalement contagieuses, elles sont provoquées par divers types de bactéries.
• Le plus souvent bilatérales
• Présence d’hyperhémie et d’hypersécrétions muco-purulentes plus ou moins importantes
• Œdème palpébral
* Traitement :antibiothérapie topique (collyres et pommades) pendant une semaine en
moyenne
* Prévention : -En présence d'une personne qui souffre de conjonctivite infectieuse, il
importe d'éviter de toucher son visage, ses mains ou les objets qu'elle a utilisé (savon,
serviettes, oreillers...)
-Lavage fréquent des mains par le malade et son entourage
3- Les conjonctivites allergiques :
• Elles sont saisonnières, bilatérales, chroniques et récidivantes.
• Se manifestent par un prurit, larmoiement, photophobie, impression de corps étranger.
• L’examen trouve un œdème palpébral, chémosis, hyperhémie majeure, de nombreuses
papilles, follicules peu nombreux, peu de sécrétions
• Association fréquente avec une rhinite allergique
* Etiologies :
• Sensibilisation aux pneumallergènes : pollen, animaux, acariens, laine, plumes,
moisissures…
• Allergènes professionnels (farine de blé, latex, sulfites, aluminium, vernis, poussière de
bois…)
• cosmétiques, lentilles de contact, montures de lunettes, corps étrangers, fumée surtout
celle du tabac…

*Traitement :
- anti-histaminiques (anti-allergiques) topiques qu’on peut leur associer des corticoïdes topiques
de courte durée ou des anti-inflammatoires non-stéroïdiens topiques de façon prolongée.
-Le traitement de désensibilisation spécifique ou l’éviction de l’agent causal s’impose lorsque
l’allergène est connu.
* Prévention :
• Pollen : difficile mais éviter les promenades lors des floraisons peut diminuer les symptômes
• Acariens : aspiration, ensoleillement de la literie, éviction des niches à poussières, lavage
des peluches, suppression des moquettes.
Les poils d'animaux : éviter le contact avec l'animal qui vivra essentiellement à l'extérieur de la
maison.

GLAUCOME
I-Introduction :
• Le glaucome est une maladie oculaire relativement fréquente et grave, qui touche surtout
les personnes de plus de 40 ans.
• Il est dû à une augmentation de la pression intra-oculaire entraînant une atteinte du nerf
optique et du champ visuel et aboutissant à la cécité en l’absence de traitement.
II-Physiopathologie :
Qu’est-ce que l’humeur aqueuse ?
• L’humeur aqueuse est un liquide transparent, pauvre en protéines, riche en acide
ascorbique, qui remplit toute la partie antérieure de l’œil et sert à nourrir et oxygéner le
cristallin et la cornée (ces tissus n'étant pas vascularisés)
• Elle est fabriquée au niveau des procès ciliaires, juste derrière l’iris puis s’écoule vers
l’avant. Elle passe par la pupille et s’évacue à travers un filtre naturel, le trabéculum(via le
canal de Schlemm), au niveau de la région de l’angle constitué par l’iris et la cornée, appelé
angle irido-cornéen.
Lorsque l’évacuation de ce liquide est défectueuse, la pression s’élève alors dans l’œilet retentit
sur le nerf optique.

Trabéculum (canal de Schlemm)


III- Classification et facteurs de risque :
Il existe plusieurs formes de glaucome :
 le glaucome aigu ou à angle fermé.
 le glaucome chronique ou à angle ouvert
 le glaucome congénital
 les glaucomes secondaires

Les facteurs de risque :


* Âge avancé (> 40 ans) * Race noire * Antécédents familiaux * PIO élevée *
Diabète * forte myopie * traumatismes * hypermétropie
1- Glaucome chronique ou à angle ouvert :
• Représente 80 % à 85 % de tous les cas de glaucome et est lié à une perturbation de
l’excrétion de l’humeur aqueuse et engendre une pression positive intraoculaire.
• Le fait que ce phénomène soit progressif explique que le patient ne ressente pas
l’augmentation lente de la pression oculaire, d’où l’intérêt du dépistage chez les sujets à
risque.
• L’angle irido-cornéen est ouvert et normal.
• Le traitement est médical à vie ; il n’est que secondairement physique ou chirurgical
• Il nécessite un contrôle et une surveillance régulière.

2- Glaucome aigu ou à angle fermé :


• Le glaucome à angle fermé, beaucoup plus rare, est une forme aiguë très grave de la
maladie (urgence ophtalmologique), pouvant entraîner une cécité par compression des
fibres rétiniennes sur le bord de la papille, dans les 24 à 48 heures en l’absence de
traitement.
• Cette maladie résulte d’un blocage du système de drainage et est dite à angle fermé parce
que l’angle formé par la cornée et l’iris est nettement réduit (l’iris bloque l’écoulement du
liquide dans le réseau trabéculaire).

a- Signes fonctionnels : « un orage dans un ciel bleu»


C’est la survenue brutale de :
• Très violentes douleurs oculaires périorbitaires
• Photophobie, larmoiement
• Brouillard visuel (baisse de l’acuité visuelle progressive)
• Parfois accompagnés de signes digestifs (nausées, vomissements), bradycardie,
lipothymie…
b- Signes cliniques :
• Hyperhémie conjonctivale (œil rouge)
• atteinte unilatérale.
• Pupille en semi mydriase (dilatée) aréflexique.
• L’œdème cornéen provoque un flou des bords de l’iris.
• Hypertonie oculaire : l’œil est dur comme une bille de verre.
3- Glaucome congénital :
• C’est une affection de l’enfance liée à une anomalie de développement de l’angle irido-
cornéen empêchant l’évacuation de l’humeur aqueuse au niveau du trabéculum.
• Il s’agit d’une affection grave où seul le traitement chirurgical précoce peut éviter la cécité.
• Ces enfants souffrent de buphtalmie (croissance excessive des yeux semblables aux yeux
du bœuf)
4- Glaucomes secondaires :
 Post-traumatiques
 Secondaires à une affection de l’uvée
 Secondaires à des affections vasculaires
 Secondaires à des tumeurs intraoculaires
 Médicamenteuses : hypertonies consécutives à l’usage de corticoïdes au long cours par
voie locale ou générale.
IV- Examens complémentaires et de dépistage :
Trois examens sont nécessaires pour le dépistage et le suivie de cette pathologie :
- Mesure de la pression intraoculaire par un tonomètre (tension > 21 cm Hg)
- Un fond d’œil nécessaire pour apprécier le retentissement sur la rétine périphérique et la papille
(excavation)
- Etude du champ visuel : étendue de l’espace que l’œil immobile peut voir autour du point qu’il
fixe (préservation du CV central)
V- Traitement :
• Le traitement du glaucome est indispensable car il permet d'éviter une dégradation
importante voire définitive du nerf optique allant de pair avec une diminution de la faculté
visuelle.
• Le but du traitement du glaucome étant de faire baisser la tension intraoculaire.
1- Traitement médicamenteux :
 Par voie locale (collyre)
En fonction de leur composition, les collyres diminuent la sécrétion de l'humeur aqueuse
ou en stimulent l'évacuation.
 Par voie générale (per os ou injection IV : Acétazolamide)

2- Traitement physique au laser :


La trabéculoplastieconsiste à envoyer un faisceau laser argon sur le trabéculum pour
augmenter sa filtration et donc l'évacuation de l'humeur aqueuse.

3- Traitement chirurgical :
• La chirurgie est réservée aux cas où les autres traitements n’ont pas permis la stabilisation
du glaucome.
• Elle fait appel à la trabéculectomie ou à la sclérectomie non perforante qui créent une
nouvelle voie d'évacuation de l'humeur aqueuse.

VI- Conclusion :
 Le terme "glaucome" regroupe plusieurs affections oculaires caractérisées par une
dégénérescence et une excavation progressive de la tête du nerf optique.
 Le glaucome chronique est une maladie insidieuse, le plus souvent indolore, d'évolution
chronique et progressive pouvant entraîner une cécité.
 Le glaucome aigu est une urgence médicale puis chirurgicale nécessitant l’hospitalisation à
laquelle il faut penser devant un œil rouge et douloureux.
 Le dépistage et le suivi des cas de glaucome fait appel à la mesure de la pression
intraoculaire, au fond d’œil et l’étude du champ visuel.
 Le traitement peut être médical, physique au laser ou bien chirurgical.
Le Trachome

Le trachome est une kératoconjonctivite transmissible, due à Chlamydia trachomatis, d’évolution


généralement chronique, caractérisée par la formation de follicules, une hyperplasie papillaire,
un pannus cornéen, et entraînant des lésions cicatricielles typiques (OMS, 1962)
Le trachome, maladie de la misère et de la promiscuité, touche au départ la paupière, il évolue en
l'absence de traitement et après des ré-infections répétées vers des lésions cornéennes
irréversibles pouvant mener à la cécité.

L’agent pathogène est Chlamydia trachomatis, une petite bactérie de 300 nm dont le cycle est
obligatoirement intracellulaire (comme les virus)

Facteurs de risque :
 Manque d’hygiène (hygiène faciale)
 Manque d’accès à l’eau et sanitaires
 Pauvreté+ + +
 Environnement insalubre : mouches

Transmission :
•Les enfants < 5 ans sont le réservoir de germes et la source de transmission
•d’enfant à enfant (œil à œil)
•Lorsque prévalent de mauvaises conditions d’hygiène
•par les mains
•mouches (cherchent les yeux)
•par serviettes, objets de toilette
•toux, éternuements (sécrétions naso-pharyngées)
Clinique :
 Il s’agit d’une conjonctivite génératrice de follicules (petites élevures disséminées sur la
surface de la conjonctive de la paupière supérieure).
 Les deux yeux sont simultanément atteints. Les lésions ne sont visibles qu’après éversion
de cette paupière.
 Puis, la cornée est envahie (kératite) et enfin les voies lacrymales.
L’évolution se fait vers une rétraction cicatricielle interne de la paupière qui a pour effet de
retourner vers l’oeil les cils devenus rigides et cassants : trichiasis.
La sécheresse de la cornée par tarissement des larmes, associée à cet incessant "brossage" de
surface altère la cornée qui s’opacifie et s’ulcère, aboutissant à la cécité.

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