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Cours LMD-SNV 1ere année Pr. IGHILHARIZ Z.

BIOLOGIE VEGETALE GENERALE

I- Les tissus végétaux


1- Définition

C'est un ensemble de cellules ayant la même fonction et pouvant avoir la même

structure, on distingue :

Les tissus simples ; tissus formes par un seul type cellulaire (structure) ex.; tissus

fondamentaux (parenchymes, collenchyme et sclérenchyme).

Les tissus composes : tissus formes par deux ou plus de types cellulaires ex tissus

conducteurs (xylème et phloème) et tissu protecteur (épiderme).

On distingue 4 systèmes de tissus : les méristèmes; les tissus fondamentaux ; les tissus

protecteurs et les tissus conducteurs

2- Origine des tissus végétaux

Les différents tissus végétaux dérivent de l'activité de tissus juvéniles (jeunes) qui

conservent leur capacité à se diviser activement ; ce sont les méristèmes. On

distingue deux types de méristèmes.

a- Les méristèmes primaires ou méristèmes apicaux caulinaire (tige) et racinaire

Ils sont responsables de la croissance en longueur (allongement) des organes et sont à

l'origine de la structure primaire des tiges et racines.

b- Les méristèmes secondaires

Ils sont responsables de la croissance enlargeur des organes et sont à l'origine de

la structure secondaire des tiges et racines on distingue deux types :

-Cambium forme les tissus conducteurs secondaires.

-Phellogène est à l'origine du tissu protecteur secondaire

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3-Localisation des méristèmes (fig.1)

Méristème apical caulinaire

Croissance en largeur assurée par les


méristèmes secondaires ou latéraux

Phellogène

Cambium

Figure 1 : Localisation des méristèmes

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4. Définition de la cellule méristèmatique

Ce sont des cellules indéfiniment jeunes qui conservent la capacité de se diviser.

Méristème vient du mot grec « merismos qui veut dire division ou « mérèse » qui est la

principale caractéristique de ces cellules.

Les cellules méristèmatiques qui se divise sont appelées « initiales » et restent toute

leur vie meristématiques. La division, par mitose, de l‘initiale donne naissance à une autre

cellule méristèmatique appelée « une dérivée ». Cette dernière subit une différenciation

» pour former une cellule spécialisée pour accomplir une fonction donnée (conduction,

protection,...).

Chez les plantes, les méristèmes sont toujours présents et entrent régulièrement en

activité (périodiquement): on parle de croissance indéfinie chez les plantes.

5. Caractéristiques de la cellule méristèmatique

Cellules isodiamétriques, rapport nucléo-plasmique élevé (N/P) (gros noyau, nucléole

volumineux) ; se divise activement ; paroi primaire cellulosique mince, petites vacuoles et

organites non différenciés (proplastes), présence de nombreux plasmodesmes et

absence de méats (fig.2).

Paroi primaire
Vacuole

Cytoplasme dense

Noyau
Nucléole

Proplaste
Plasmodesme

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Figure2 : Ultrastructure d’une cellule méristèmatique

6. 0rganisation des méristèmes primaires (apicaux caulinaire et racinaire)


-••

Ces méristèmes sont situés aux extrémités des racines et des tiges et leur est primordial.

6.1. 0rganisation du méristème primaire racinaire

Une coupe longitudinale axiale au niveau de l’apex racinaire (fig.4) montre de bas en haut,

les territoires méristématiques suivants :

a- La coiffe : c’est l’extrémité distale de la racine, elle prolonge le rhizoderme (assise

pilifère) ou épiderme. Elle est en continuité du rhizoderme chez les dicotylédones

et gymnospermes alors qu’elle est indépendante chez les graminées (blé, orge,…) et

certaines monocotylédones. Comme son nom l’indique, ce sont des cellules qui

coiffent et protègent le méristème racinaire. Les cellules externes sont riches en

polysaccharides qui jouent le rôle de lubrifiant et facilitent la pénétration de la

racine entre les particules du sol.

b- Le méristème d’entretien de la coiffe : ce sont les cellules adjacentes au centre

quiescent, au-dessus de la coiffe, et qui assurent le renouvellement des cellules de

la coiffe qui s’exfolient (se desquament), se détachent et meurent suite aux

frottements contre les particules du sol.

c- Le centre quiescent : centre inactif, il a un faible pouvoir mitotique (se divise très

peu). Son rôle est le maintien et peut être le renouvellement du méristème proximal;

régénération de la coiffe et de son méristème s’ils sont détruit (en cas de

blessure).

d- Méristème médullaire : on distingue au niveau de ce territoire vers l’extérieur le

méristème proximal (mp) et à l’intérieur le procambium (pcb). Le méristème

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proximal forme le parenchyme cortical et l’endoderme alors que le procambium

forme vers l’extérieur le péricycle et vers le centre le centre de l’organe les tissus

conducteurs primaires (xylème primaire et phloème primaire) et le parenchyme

médullaire.

e- Le protoderme : l’assise la plus externe du méristème racinaire et qui donne

naissance à ‘épiderme ou tissus de revêtement ou de protection.

Remarque générale : le méristème primaire de la racine est exclusivement

HISTOGENE(formation de tissus).

Figure 3 :Organisation du méristème primaire de la racine

6.2. 0rganisation du méristème primaire caulinaire (de la tige)

Une coupe longitudinale axiale au niveau de l’apex caulinaire (fig.4), montre comme pour la

racine, différents territoires méristèmatiques qui se distinguent par leurs caractères


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cytologiques et fonctionnels.

a- La zone apicale axiale (za) : ce sont des cellules méristèmatiques qui se

divisent rarement d’où le qualificatif de centre quiescent. Les cellules de ce

méristème retrouvent une activité mitotique lorsque le méristème est sectionné

longitudinalement (blessures) ou lors de la formation de la fleur (floraison).

b- Le méristème médullaire (mm) : il est situé au-dessous de la zone apicale. Il est

formé de cellules qui se divisent plus rapidement en fonction de la vitesse de

l’élongation de la tige. Il forme, uniquement sr sa face inférieure, des cellules qui

se différencient en parenchyme médullaire ou la moelle.

c- L’anneau initial ou méristème latéral (ai) : il forme un anneau qui entoure la

zone axiale, il donne naissance aux feuilles; c’est un méristème ORGANOGENE

car il initie les feuilles.

d- Le procambium (pcb) : il apparait très tôt et donne naissance aux tissus

conducteurs primaires (xylème primaire et phloème primaire), il est

HISTOGENE.

Remarque générale : le méristème primaire de la tige est HISTOGENE (formation de

tissus) et organogène (forme des organes – feuilles, fleurs).

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Figure 4 :Organisation du méristème primaire de la tige

II. LES TISSUS PRIMAIRES

1. Tissus protecteurs primaires)‫(االنسجتالوالٍت‬

Épiderme (‫(البشرة‬

C'est un tissu protecteur primaire qui recouvre les organes aériens et dont les cellules

ont une paroi externe épaissie ou recouverte d'une cuticule de nature lipidique (cires et

cutine) plus ou moins épaisse selon les organes et les espèces.

II joue un rôle de protection contre les agressions physiques (vent,pluie…….), chimiques

(fongicides, pollution,....) ou biologiques (microorganismes pathogènes).

C'est généralement une assise de cellules (une seule couche ‫ طبمت‬de cellule) continue

(fig.5), parfaitement jointives qui recouvre les organes aériens et fournit une

protection contre les agressions extérieures, la dessiccation (perte d'eau) tout en

régulant les échanges gazeux avec l’atmosphère.

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C'est un tissu composé et non simple (fig.5). II est forme de cellules épidermiques,

cellules stomatiques )‫ )الثغور‬et de trichomes (poils uni ou pluricellulaires protecteurs ou

sécréteurs) (fig.6).

La forme et le nombre des poils sont variables selon l'espèce et les conditions

environnementales. Ils peuvent contenir de l'eau, de l'air, des huiles essentielles, des

pigments etc.

II provient du protoderme, ce sont des cellules parenchymateuses, vivantes à paroi

cellulosique saufexception (plantes xérophytiques ) ‫ )نباتاث المناطك الجافة‬sans chlorophylle

sauf les plantes aquatiques et quelques plantes terrestres exemple du Rétame.

A la fin de la différenciation )‫ )التماٌس‬les cellules secrètent sur la face externe une

cuticule)‫ ( المشٍرة‬de composition lipidique: cires et cutine. La cuticule est absente chez

les plantes aquatiques.Stomates, cuticule et poils sont les accessoires de l’épiderme

Cuticule Épiderme d’une jeune tige.

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Cuticule
Stomate

Épiderme
Chambre
sous stomatique

Figure 5 : Épiderme de jeunes tiges

Poils urticants de l’ortie

Figure 6 : Cellules épidermiques modifiées formant des poils ou trichomes. Certains de ces
poils se terminent par des cellules pouvant sécréter des substances irritantes, collantes ou
aromatiques. Ils sont unicellulaires, pluricellulaires,
9 ramifiés…
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2. les tissus fondamentaux ‫(االنسجت‬


)‫االساسٍت‬

2.1. Les parenchymes

-Du grec «chumios» qui veut dire «suc» )‫(عصارة‬et «chyme» qui traduit le caractère

aqueux des parenchymes. Le préfixe «par »= similitude (‫ (تشابه‬des cellules ;

-Ce sont des tissus fondamentaux car ils représentent ou forment l'essentiel des

organes végétaux jeunes, des feuilles, tiges vertes, jeunes racines et des fruits ;

-Sur le plan cytologique, ce sont des cellules peu structurées, simples qui assurent,

malgré ces caractères des fonctions fondamentales à la vie de la plantes comme la

photosynthèse et l'accumulation des réserves : ce sont les fonctions dominantes des


parenchymes.

-La cellule parenchymateuse est souvent donnée, sur le plan organisationnel, comme

référence. Ces caractéristiques sont les suivants :

 Grandes vacuoles (80% du volume cellulaire)

 Noyau et organites sans caractères particuliers

 Paroi mince avec de nombreux plasmodesmes et souvent de nature

cellulosique. Les cellules parenchymateuses peuvent selon les cas

subir une dédifférenciation.

On distingue selon la fonction les parenchymes suivants :

a- Parenchymes chlorophylliens

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 Caractérisent les organes aériens, partie externe des tiges et surtout le limbe

des feuilles ) ‫(نظل الورقة‬

 Prennent la coloration verte par la présence de chloroplaste ;

 Chez les Dicotylédones on retrouve un parenchyme palissadique(‫)نسيج عمادياوحباكي‬

sous épidermique, il est forme par uneou plusieurs assises de cellules allongées

vacuolisées et riches enchloroplastes. II est suivi d'un parenchyme


lacuneux)ً‫ (نسٍج فراغ ي او اسفنج‬ce sont des cellules rondesrenfermant beaucoup de

lacunes pour assurer les échanges gazeux ; le nombre de chloroplaste est plus

réduit. Parenchyme palissadique et parenchymes lacuneux représentent le

mésophylle.

 Chez lesMonocotylédones le mésophylle est formé d'un seul type de cellules,

rondes ayant beaucoup de lacunes et la même densité de chloroplastes

(parenchyme lacuneux).

b- Parenchyme de réserves ou amylifères

 il est abondant dans les organes souterrains (racines et rhizomes).

 La moelle de tiges et des racines est constituée en général d'un parenchyme

amylifère. Les plastes renferment dans leur stroma )‫ (الحشوة‬de volumineux grains

d'amidon à partir des produits de la photosynthèse. Ces réserves sont utilisées

lors de la reprise de la végétation;

 Dans les parenchymes de fruits et de fleurs, les plastes se transforment en

chromoplastes ( ‫(طانعاث ملونة‬notamment les pigments caroténoïdes.

c- Parenchymes aérifères

 Présence de nombreuses et grandes lacunes, IL caractérise les plantes d'eau ;

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 Les cellules sont rondes parois minces et cellulosiques. Exemple : le nénuphar et

le jonc.

d- Parenchyme banal

 Ce type de parenchyme est formé de cellules non spécialisées, il forme

les différents organes (écorces, moelle, rayons médullaires de la tige et la

racine).

 On distingue le parenchyme compact (pas de méats) (‫)نسٍج مترا ص‬, le

parenchyme méatique (présence de méats) ‫بٍنً )(نسٍج‬, et le parenchyme lacuneux

(présence de lacunes) (‫(نسٍج فراغ ي‬.

Remarque : on note l'existence d'un parenchyme étoilé où les cellules ont la forme

d'une étoile cas des joncacées.

Parenchyme
Parenchyme palissadique
cortical à méats Mésophylle

Parenchyme
lacuneux

Parenchyme médullaire
à méats
Parenchyme chlorophyllien du limbe de la feuille

Chloroplastes Amyloplastes (grain


d’amidon) Dans une feuille

Dans une feuille


Dans une feuille

Parenchyme chlorophyllien Parenchyme amylifère (réserve)


du limbe de la feuille

Dans une feuille


Dans une feuille

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Figure 7 : Différents types de parenchymes

2.2 Les tissus de soutien


)‫(االنسجت االستنادٌت او الذعامٍت‬

Ce sont des tissus qui jouent un rôle essentiellement mécanique. Ils assurent rigidité et

solidité des tiges et organes jeunes aériens. Cette propriété est due à l'épaississement

des parois et selon la nature chimique de ces dernières on considère deux types : le

collenchyme de kolla = colle : paroi élastiques et sclérenchyme de skelors = dur.

2.2.1. Le collenchyme (kolla = colle : parois élastique) (collocyte)

 C'est un tissu de soutien des organes jeunes chez les espèces herbacées [côte des

tiges d'ombellifères (cèleri, carotte), papilionacées (fève, luzerne), angle des tiges

quadrangulaires des labiées (laurier blanc, menthe, ortie etc.)et les jeunes

rameaux d'arbre.

 Il est situé généralement sous l'épiderme des tiges, pétioles en ilot ou en anneau

dans le parenchyme cortical ou accolé au faisceaux conducteurs des pétioles et

limbe des feuilles. C'est un tissu externe qui se trouve dans les parties peu

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profondes de l'organe considéré.

 C'est un tissu vivant qui se différencie pendant la croissance à paroi cellulosique. Il se

forme précocement, à la périphérie de l'organe. C’est le tissu de soutien des organes

jeunes en croissance.

 L'épaississement des parois chez ce tissu est caractéristique et selon la forme

d'épaississement de la paroi (angle des cellules et méats ; paroi tangentielle ou toute la

paroi) on considère (fig.8) :

a. Collenchyme annulaire ou rond (ex : cèleri);

b. Collenchyme angulaire très commun (ex : betterave, persil, mauve, coriandre...);

c. Collenchyme tangentiel (ex : sureau, tournesol, aubergine, églantier...)

 Ne se trouve jamais dans les racines et les tiges et feuilles de nombreuses

monocotylédones. Chez ces dernières apparait très tôt le deuxième type de tissu

de soutien le sclérenchyme.

2.2.2. Le sclérenchyme (de skleros = dur : sclérocyte)

Le terme desclérenchyme désigne un ensemble assez divers de cellules de soutien ou

sclérocyte ayant en commun la propriété d'élaborer un type de paroi qui confère une

grande dureté aux cellules donc aux organes qui les contiennent (cellules pierreuses,

fibres...).

Il se différencie lorsque l'élongation de l'entre nœud est achevée, soit lorsque la cellule a
aire
cessé decroitre, s'ajoute alors à la paroi primaire (PI ), une paroi secondaire (PIIaire)

l'ensemble se sclérifie (lignifie) plus ou moins tardivement par le dépôt de la lignine de la

lamelle moyenne )‫ ( الظفٍحتالوسطى‬vers l'intérieur. A la fin de la lignification les parois

deviennent inextensibles et le cytoplasme dégénère : ce sont des cellules fonctionnelles

mortes (mort programmée). On distingue les fibres (fig.9) et les scléreides (sclérites)

(fig.10).
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Les fibres : ce sont des cellules allongées (jusqu'à 20cm et plus) ; la lumière de la fibre
est étroite ; elles sont distribuées dans les plantes vasculaires soit en anneaux continus

dans l'écorce, soit en amas plus ou moins profond dans l'organe, près des faisceaux

conducteurs (FC).

Les sclereides: ce sont des cellules courtes (tissu de soutien des fruits charnus
comme Pyrus communis :Coing), isolés ou en amas et peuvent former une assise

continue (tégument de graine d'haricot). En dehors du bois, ce sont les territoires

les plus durs et coriaces du végétal : téguments, noyau des fruits, épines, aiguillons

des feuilles et des tiges. Ils sont abondants dans les organes adaptés à la

sécheresse : xérophytes. Elles peuvent être ramifiées cas des sclérites des feuilles

du théier et du nénuphar(quelques mm à quelques cm et plus).

Exemples : les fibres textiles (Lin) qui sont peu ou pas lignifiées

Lelin (Linumsativum) 7.1 cm (fig.10)

La fibre de coton (Gossypium sp.) 5 a25 cm.

Ce sont des fibres à grande importance économique : l'industrie du papier, du textile

(lin, coton, chanvre) et le cordage (chanvre, agave).

Origine des fibres et sclérites les fibres dérivent du procambium, alors que les

sclérites apparaissent suite à la dédifférenciation de cellules parenchymateuses.

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Collenchyme angulaire

Collenchyme tangentielle ou lamellaire

Collenchyme annulaire ou rond

Figure 8 : Les différents types de collenchyme

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Sclérenchyme

Figure 9 : Le sclérenchyme

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Sclérites d’une poire ou cellules pierreuses


(cellules courtes)

Sclérites ramifiées

Figure 10 : Les scléreides (Sclérite et cellule pierreuse)

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3. Les tissus conducteurs primaires

Ils sont responsables de la conduction des sèves élaborée et brute, on distingue :

3.1. Le xylème primaire de xylon= bois

— Responsable de la circulation de la sève brute ;

— Se différencie à partir du procambium (Pcb) pendant la croissance en

longueur ; il est le seul tissu conducteur chez les monocotylèes, les fougères

et certaines dicotylèes (renonculacées qui garde une structure primaire

toute la vie).

— On distingue le protoxylème et le métaxylème.

Le protoxylème

C'est le premier xylème forme, ce sont des éléments de petits diamètres;

Le métaxylème

Apparait plus tard, les éléments conducteurs ont un grand diamètre;

Le xylème primaire est un tissu composé de plusieurs éléments dont la structure et la

fonction sontdifférentes : les vaisseaux-les trachéides- le parenchyme xylémien et les fibres

xylémiennes.

a. Les vaisseaux

— Caractérisent les angiospermes et les fougères. Ce sont des cellules mortes

lignifiées qui forment par empilement de plusieurs éléments un long tuyau et dont les

parois transversales ont disparues sauf les parois terminales.

— La paroi secondaire ne s'épaissit pas sur toute la surface pariétale et forme

des ornementations différentes.

Le protoxylème : les vaisseaux sont Annelés et spiralés tires abondants chez les

angiospermes, les fougères et sont absents chez les gymnospermes dans le métaxylème et

le xylème secondaire.

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Le métaxylème : les vaisseaux ont une ornementation scalariforme, réticulée et

ponctuée.

Vaisseaux du Protoxylème :Annelé et spiralé (a,b,c) et du


Vaisseaux de xylème
Métaxylème : reticulé, scalariforme, ponctué (d,e,f)

Vaisseau scalariforme spiralé scalariforme ponctué réticulé

Figure 11 : Épaississement de la paroi secondaire des vaisseaux de xylème

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Perforation multiple dans la paroi terminale

Perforation unique dans la paroi terminale

Figure 12 : Perforation de la paroi terminale des vaisseaux de xylème

b. Les trachéides

 Caractérisent les plantes les moins évoluées comme les ptéridophytes et les

gymnospermes (ex : résineux- conifères).

— Ce sont des cellules mortes lignifiées plus ou moins allongées et qui conservent

les parois transversales contrairement aux vaisseaux.

La paroi secondaire forme une ornementation aréolée ou scalariforme.

— On note la présence de ponctuation ou perforation entre deux éléments

(communication) et dont l'épaississement est particulier on parle de ponctuation

aréolée ; au niveau de cette ponctuation la paroi primaire n'est pas lignifiée ce qui

permet le passage de l'eau et des sels minéraux.

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Trachéides scalariformes

Trachéides aréolées

Figure 13 : Structure des trachéides et les ponctuations aréolées

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Le rôle des vaisseaux et des trachéides est la conduction et soutien grâce aux parois

épaisses et lignifiées

c. Les fibres xylèmiennes

Tissus de soutien du xylème (la force provoquée par le passage de l'eau nécessite

un soutien);

— L'origine est le procambium ; Chez un grand nombre de plantes herbacées, les fibres

sont disposées en anneau ou en gaine entourant les faisceaux criblovasculaires chez

les monocotylées.

d. Le parenchyme xylèmien

Ce sont des cellules parenchymateuses, peuvent être lignifiées ou cellulosiques et

entourent les vaisseaux et les trachéides et jouent un rôle de réserve d'eau ou autres

composes.

3.2. Le phloème primaire

Responsable de la circulation de la sève élaborée des feuilles vers les autres parties de

la plante (fig.14).

— C'est un tissu vivant permanent et composé.

— Se différencie à partir du procambium (Pcb) pendant la croissance en longueur ;

— On distingue le protophloème et le metaphloème.

 Le protophloème

C'est le premier forme, ce sont des éléments de petits diamètres, ce sont des cellules

vivantes anucléées (sans noyau)

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 Le métaphloème

II est forme d'éléments conducteurs à grand diamètre, sans noyau et accompagnés

toujours decellules compagnes.

Comme le xylème primaire le phloème primaire est un tissu composé de plusieurs éléments dont la

structure et la fonction sont différentes : les éléments criblés (tubes criblés et cellules criblées)-les

cellules compagnes- les celleules de strasburger ou albumineuses- le parenchyme phloèmien et les

fibres phloèmiennes.

a. Les élements criblés

a.1. Les tubes criblés (fig.15)

Caractérisent les angiospermes, c'est une file de cellules allongées, vivantes à parois cellulosiques et

dont les parois transversales obliques présentent des pores appelés cribles qui sont isolées (cribles

simples) ou groupées en plaque (cribles composés ou plaque criblée), la membrane cytoplasmique

disparait et il y’ a continuité cytoplasmique. Ce sont des cellules vivantes dont la durée de vie ne

dépasse généralement pas un an. Les besoins du tube criblé sont assurés par les cellules compagnes

qui, elles, possèdent un noyau.

a.2. Les cellules criblées

Caractérisent les gymnospermes, la forme est allongée et atténuée à l'extrémité. On note la

présence de zones ou plages criblées et non de plaques criblées au niveau des parois latérales comme

c'est le cas des tubes criblés. Elles présentent une répartition homogène des perforations sur

toutes ces parois.

a.3. Les cellules compagnes

Caractérisent les angiospermes et non présentes chez les gymnospermes. Ce sont des cellules

mitoyennes des tubes cribles se forment en même temps que ces derniers et forment ensemble une

unité fonctionnelle ayant la même origine(Pcb), même lieu de formation et même fonction. Ce

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sont des cellules vivantes ayant un noyau et la paroi qui les sépare est mince avec beaucoup de

plasmodesmes.

a.4. Les cellules albumineuses : appelées également cellules de Strasburger,elles sont associées aux

cellules criblées mais ne proviennent généralement pas dela même cellule mère.

b. Le parenchyme phloèmien

Il est important et accompagne le phloème, joue un rôle de réserve ; ce sont des cellules vivantes à

paroicellulosique mince.

c. Les fibres phloèmiennes

Elles font partie du phloème primaire et jouent un rôle de soutien.

Endoderme en U

Péricycle pluristratifié
Xylème primaire

Protoxylème

Phloème primaire
Métaxylème

Figure 14: Xylème primaire et Phloème primaire dans une racine de


monocotylédones

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Figure 15 : Phloème primaire chez les angiospermes : Tube criblé et cellules


compagnes

Figure 16 : Plaque criblée : cribles au niveau de la paroi transversale du


tube criblé

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3. Les tissus de sécrétion)‫(االنسجت االفرازٌت‬

Ce terme regroupe des tissus d'origines différentes, leur organisation et la nature des

produits secrétés sont différentes, mais ont en commun la propriété d'élaborer des

substances très variées : Tanins- Résines - Huiles essentielles - Latex ex. caoutchouc -

Gommes etc. Ils peuvent être périphériques ou situées à l'intérieur de la plante sous

forme de canaux ou poches.Ne se trouvent pas chez toutes les plantes et on distingue

essentiellement deux groupes :

4.1. Tissus à sécrétion endogène

4.2. Tissus à sécrétion exogène

4.1. Tissus à sécrétion endogène )ً‫(االنسجت راث االفراز الذاخل‬

Les produits sont secrétés à l'intérieur de la plante, on distingue

4.1.1. Les laticifères ou canaux à latex


4.1.2. Les sécrétrices spécialisées
4.1.3. Les canaux ou poches sécrétrices

4. 1.1. Les laticifères ou canaux à latex

C'est un ensemble de cellules vivantes à paroi primaire cellulosique, placées bout

àbout et dontles parois transversales disparaissent et forment ainsi de longs tubes

qui peuvent être ramifies (Fig. 17). Les laticifères vrais sont formés par une seule

cellule ex : le liseron).

Le produit forme est appelé latex. C’est uneémulsion d'eau + substances variées :

Glucides, acides organiques, selsminéraux, alcaloïdes, tanins, terpènes, enzymes,

présure cas du figuier). Il peut être coloré ou non. Exemples : Pavot, Nerium

oleander (laurier rose), Nerium nobilis, Laurier noble ou sauce et la laitue ‫الخض‬

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Le latex le plus cher est le caoutchouc.

Écoulement du latex (caoutchous Papaver somniferum album L'opium


naturelle) chez Hevea est le latex exsudé

Figure 17 : Laticifères ou canaux à latex

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4.1.2. Cellules sécrétrices spécialisées

Ce sont des cellules dont le contenu est très souvent riche en oxalate de calcium

[Ca(C00)2] sous forme de macles, raphides ou cristaux (Fig.19) (biominéralisation) unique

chez les végétaux.

Raphides

Cristaux

Macles
Macles

Figure 19 : Les différentes formes minérales de l’oxalate de calcium dans


les cellules oxalifères

4.1.3. Les poches et canaux sécréteurs

Ils sont formés par un massif de cellules qui entourent une cavité où se déversent les

produits sécrétés. Selon l'origine de la cavité on distingue :

4.1.3.1. Poches schizogènes (Fig. 20) : elles résultent de l'agrandissement du méat

formé à l'origine entre les quatre premières cellules. L'agrandissement se produit par

l'écartement des cellules.

4.1.3.2. Poches lysogènes (Fig. 21) : Se différencient comme les précédentes, mais les

cellules sécrétrices internes se désagrègent et forment ainsi la cavité. Cas des huiles

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volatiles, terpènes et résines.

Le méat

Division de la cellule méristèmatique en 2 puis 4 cellules et formation d’un méat. La cavité


estformée suite à l’élargissement du méat par les sécrétions.

Figure 20 : Les étapes de formation de la poche schizogène

Assise mécanique

Lyse des cellules sécrétrices


La cavité estformée suite à la lyse des cellules sécrétrices et libération des sécrétions

Figure 21 : Les étapes de formation de la poche lysogène

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4.2. Tissus à sécrétion exogène ً‫االنسجت راث االفراز الخارج‬

Ils ont la même origine que les tissus à sécrétion endogène. Ils se différencient à partir

des cellules épidermiques ou sous épidermiques ou plus profondes. Les produits sont

secrétés à l'extérieur de la plante :huiles ou nectar, sels chez les plantes des terrains

salés (halophytes) et enzymes lytiques ‫محللت او هاضمت‬chez les plantes carnivores.

On distingue :

4.2.1. Poils sécréteurs (fig.22) : Particuliers aux épidermes, ils sont unicellulaires

ou pluricellulaires : pétales de fleur,feuilles ou tiges. Exemple : poils urticants de

l'ortie, poils de menthe etc.

4.2.2. Glandes digestives (fig.23): Particulière aux. plantes carnivores ; elles sont

riches en enzymes telles que latrypsine et la pepsine.

4.2.3. Glandes nectarifères ou nectaire(fig.24): elles secrètent un liquide sucre

appelé nectar dont le rôle est d'attirer les insectespour la pollinisation des

plantes.

Figure 22 : Différents types de tissus sécréteurs exogènes d’origine


épidermique (poils sécréteurs)

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Figure 23 : Plantes carnivores (glandes digestives)

Nectaire

Figure 24 : Glandes nectarifères ou nectaire à la base d’une fleur (droite)


et sur une tige (gauche)

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