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RABAT
- Epithéliums 2-11
- Tissu musculaire 60
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LES EPITHELIUMS
I. Définition
Le terme « épithélium », a été utilisé pour la première fois en 1715 par Ruysch,
pour désigner la peau qui recouvre le mamelon (épi = sur, thele = mamelon).
Par extension, il désigne tous les tissus constitués par des cellules étroitement
juxtaposées, solidaires les unes des autres et reposant sur une membrane basale
qui les sépare du tissu conjonctif sous-jacent (ou chorion).
On classe les épithéliums en deux catégories :
- épithéliums de revêtement : qui tapissent les surfaces du corps et
ses cavités naturelles.
- épithéliums glandulaires : qui forment la paroi d’une lumière
glandulaire et sont composés de cellules épithéliales qui
accomplissent la fonction de sécrétion.
II. Généralités
3- Sauf exception (la rétine visuelle et le canal cochléaire de l’oreille interne) les
épithéliums ne sont jamais vascularisés, ils se nourrissent par imbibition à
partir du tissu conjonctif sous-jacent.
Dans le cas d’épithéliums pluristratifiés, il ya présence de papilles choriales. Ce
sont des invaginations du chorion à l’intérieur de l’épithélium.
Les échanges se font à travers la membrane basale qui joue le rôle de filtre.
On comprendra alors que toute atteinte à la vitrée puisse retentir sur la vie de
l’épithélium.
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5- Un épithélium peut contenir des cellules migratrices (lymphocytes,
histiocytes…), provenant du tissu conjonctif sous jacent.
III. Fonctions des épithéliums
Epithéliums de revêtement
I. Critères de classification
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- La spécialisation de certaines cellules (exemple : cellules
caliciformes).
II. Différents types d’épithéliums
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- quelques couches de cellules polyédriques devenant vers la surface,
piriforme dites en « raquettes », effilées vers la base, la partie
apicale bombée logeant dans une dépression des cellules
superficielles.
- une couche de cellules superficielles de grandes tailles, grossièrement
cuboïdes et parfois binuclées.
Ce type d’épithélium a l’aptitude de changer d’épaisseur par glissement des
cellules les unes sur les autres. Distendu, l’épithélium vésical ne comporte que
deux ou trois couches.
En ME , on montre qu’il s’agit d’un épithélium pseudostratifié. Toutes les
cellules sont en contact avec la lame basale. Qu’elles soient de surface, en
raquette ou polyédriques elles émettent toutes, une fine expansion
cytoplasmique qui prend contact avec la lame basale.
b. E.P.S.K (kératinisé)
Il s’agit de l’épiderme constitué des couches suivantes :
- Assise génératrice
- Corps muqueux de Malpighi ou couche spinocellulaire.
- Granuleuse: trois ou quatre couches de cellules losangiques, surchargées
de grains de kératohyaline, s’aplatissent progressivement.
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-Brillante: (présence d’une lipoprotéine: l’éleîdine) dont les cellules,
encore plus aplaties, ne possèdent plus ni noyau ni grains de kératohyaline,
mais des faisceaux de fibres de kératine parallèle au grand axe de la cellule.
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Epithéliums glandulaires
Les cellules glandulaires synthétisent des produits qu’elles déchargent soit dans
les cavités naturelles ou à la surface de l’organisme; ce sont alors des cellules à
sécrétion externe ou exocrine; soit dans le sang , ce sont des cellules à sécrétion
interne ou endocrine. Tous les tissus de l’embryon peuvent donner des cellules
glandulaires (Voir histogenèse des glandes schéma N°4).
Elles peuvent êtres classées selon la forme anatomique des glandes, la nature
des produits élaborés et le mode d’excrétion.
I. La forme anatomique
A. Glandes unicellulaires
Ou cellules glandulaires isolées, par exemple la cellule caliciforme à mucus
qui s’intercale entre les cellules d’un épithélium de revêtement (intestin, arbre
respiratoire) et déverse sa sécrétion à la surface de cet épithélium.
1. Simples
a- L’acinus (grain de raisin) est une cavité sécrétrice réduite, arrondie et
limitée par une paroi faite de cellules glandulaires en forme de pyramide
(certaines glandes salivaires accessoires, pancréas…)
b- Le tubulo-acinus: l’acinus se prolonge par un tubule secrétant (glande
sous-maxillaire)
c- Le tubule: le tissu secrétant est un tubule plus ou moins long ,droit
(estomac fundique) ou contourné (glandes sudoripares). Les cellules
sécrétrices ont généralement une forme cubique.
d- L’alvéole: c’est une unité glandulaire en forme de sac à lumière large, par
exemple la glande sébacée; parfois classée comme acineuse, elle peut être
considérée comme alvéolaire dans la mesure où son produit de sécrétion
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est constitué de cellules (mode de sécrétion holocrine); ainsi, seule l’assise
germinative est considérée comme un épithélium glandulaire.
4. Lobulées : au niveau des organes eux même, les unités glandulaires peuvent
être assemblées en lobules séparés les uns des autres par des travées de tissu
conjonctif.
A. Les enzymes
Elles sont de nature protéique et de consistance fluide. On parle alors de
cellules glandulaires séreuses, dont le meilleur exemple est la cellule acineuse
pancréatique (schéma N°7).
Ces cellules sont caractérisées par le développement des organites impliqués
dans la synthèse et l’exportation des protéines (riche en RER , AG abondant et
présence de grains de sécrétion au pôle apical)
B. Les mucus
Ils sont élaborés par des cellules dites muqueuses, sont des produits
visqueux, riches en mucopolysaccharides et en glycoprotéines. L’exemple
typique de ces cellules est fourni par la cellule caliciforme de l’intestin ou des
voies aériennes supérieures (schéma N°7).
Ces cellules ont un cytoplasme largement rempli de grains de mucus. Le
noyau est refoulé à la base de la cellule avec le reste des organites.
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Les cellules muqueuses ont un aspect clair qui s’oppose à l’aspect sombre
des cellules séreuses.
La plupart des glandes exocrines sont soit séreuses pures (pancréas), soit
muqueuses pures (glandes de Brunner au niveau du duodénum), mais certaines
peuvent être mixtes ( glandes sous-maxillaires).
Remarque
Certaines cellules glandulaires, cependant, élaborent des produits de nature
biochimique différente :
- la sueur, solution aqueuse de NaCl.
- le sébum, de composition lipidique.
- le lait, qui contient une fraction protéique et une fraction
lipidique.
- l’acide chlorhydrique sécrété par les cellules de l’estomac fundique
Les cellules glandulaires exocrines peuvent excréter les produits qu’elles ont
élaborés selon trois modes.
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Les glandes endocrines
Ce sont des glandes qui libèrent leurs produits de sécrétion, en particulier les
hormones, par voie sanguine. Il n’existe donc pas de canaux excréteurs. Cela
explique le contact intime de ces tissus avec les capillaires sanguins abondants
qui les entourent.
A. Unicellulaires
B. Amas cellulaires
C. Amphicrines
- Structure glomérulée
Les travées cellulaires forment des arcades séparées par des fines cloisons
conjonctives richement vascularisées (la zone glomérulée de la
corticosurrénale).
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- Structure réticulée (la plus fréquente)
Les travées cellulaires sont courtes et anastomosées. En coupe elles ont
l’aspect d’un filet (rets) dont les mailles contiennent des capillaires sinusoïdes
dans une atmosphère conjonctive (hypophyse, parathyroïde,…).
- Structure vésiculée
Les cellules sont organisées en un épithélium simple qui entoure une cavité
généralement sphérique, en constituant des follicules ou vésicules . Entre les
vésicules, présence d’un tissu conjonctif vascularisé ( structure propre à la
glande thyroïde).
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TISSUS CONJONCTIFS ET DE SOUTIEN
I. Définitions
A. Fonctionnelle
Ce sont des tissus qui assurent le soutien général de l’organisme ainsi que
le soutien des différents organes.
Grâce à la présence de vaisseaux sanguins et lymphatiques, ainsi que de
cellules spécialisées, ces tissus jouent un rôle métabolique et de défense.
B. Morphologique
II. Classification
III. Origine
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anastomosés formant un réseau relâché ; les espaces séparant les cellules
contiennent une substance fondamentale ou matrice extracellulaire .
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LES COMPOSANTS
DU TISSU CONJONCTIF
Ce sont les protéines les plus abondantes chez les Mammifères où elles
représentent environ 25% de protéines totales.
a. M.O.
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l’éosine et prennent une teinte rose. Mais on peut également les mettre en
évidence par d’autres colorants ( safran, vert lumière, bleu d’aniline…).
b. M.E.
* Procollagène et collagène
15
hélice. Cet assemblage se ferait donc à partir de l’extrémité C-terminale par un
mécanisme de fermeture Eclair.
e. Quelques propriétés
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f. Collagène et pathologie
a. M.O.
Plus fines que les fibres de collagène (0,2 à 2µ), elles ne sont pas
biréfringentes mais peuvent s’anastomoser pour constituer un réseau ; elles
ne forment pas de faisceaux. Elles diffèrent des fibres de collagène par
certains caractères de colorabilité.
b. M.E.
17
présentant sous forme de microfilaments apériodiques de 7 nm de diamètre
environ.
Ainsi l’argyrophilie et la forte réaction au PAS s’expliqueraient par
l’abondance des protéoglycanes, qui d’autre part masqueraient la biréfringence.
La matrice microfibrillaire serait en outre responsable des anastomoses du
réseau réticulé.
Les fibres de réticuline correspondent au collagène de type III.
c. Localisation
a. M.O.
b. M.E.
18
Contrairement à la plupart des protéines, les polypeptides de l’élastine restent
déployés sous forme de replis aléatoires. Leur élasticité provient de leur absence
de structure secondaire ; l’élastine forme des boucles au hasard, non stabilisées
par des liaisons hydrogène (l’élastine est pauvre en hydroxyproline et dépourvue
d’hydroxylysine) et donc facilement déformables.
Les microfibrilles sont essentiellement faites de fibrilline, molécule
constituée d’un grand nombre de domaines répétés et dont le gène localisé sur le
chromosome 15 est muté dans le syndrome de Marfan (caractérisé notamment
par une atteinte de la paroi aortique consistant en une dégénérescence et une
rupture des lames élastiques de la média dont résulte une dilatation du vaisseau).
d. Quelques propriétés
1. Structure morphologique
a. M.O.
Les membranes basales sont souvent trop minces ( moins de 0,2 µ) pour
être visibles dans des préparations de routine. Néanmoins on peut les mettre en
évidence par des techniques spéciales et apparaissent sous forme d’un trait rouge
(après coloration au PAS) ou noir (après imprégnation argentique).
b. M.E.
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On réserve le terme de lame basale (LB) à l’ensemble des deux premières
couches. Il faut préciser que la lamina réticularis n’existe pas dans certaines
lames basales.
2. Composition moléculaire
a. Le collagène de type IV
c. La fibronectine
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La fibronectine se trouve dans la lamina lucida ; elle joue un rôle dans
l’adhérence cellulaire, mais également un rôle dans la migration cellulaire lors
de l’embryogenèse et des processus de cicatrisation.
A côté de la fibronectine matricielle , il existe une forme plasmatique qui
joue un rôle dans les processus de cicatrisation, de coagulation et de
phagocytose ( opsonisation).
Il faut noter d’autres glycoprotéines de structure soit au niveau des MB
(où elles jouent un rôle dans la liaison de la cellule à la MEC), soit dispersées
dans la MEC.
3. Fonctions
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macromolécules de la MEC, les GAG. Il s’agit de longues chaînes
polysaccharidiques non ramifiées faites de la répétition d’un disaccharide. Un
disaccharide comporte toujours un glucide aminé (N-acétylglucosamine ou N-
acétylgalactosamine) souvent sulfaté, le second glucide est soit l’acide
glucuronique, soit l’acide iduronique*, soit le galactose.
L’acide L-iduronique est produit par épimérisation de l’acide D -glucuronique à
l’endroit ou est situé le groupement carboxyle. Ainsi, le dermatane-sulfate est
une forme modifiée du chondroïtine sulfate (des oses qui ne se différencient que
par un seul carbone sont appelés des épimères : par exemple galactose et
glucose, glucose et mannose).
Les GAG possèdent une très forte densité de charges négatives qui attirent
de grandes quantités de cations tels que le Na+ et ont donc un pouvoir osmotique
important provoquant l’absorption de grande quantités d’eau dans la matrice. Ils
forment ainsi des gels hydratés qui occupent un volume considérable (30 à 50
fois leur poids sec) permettant à la matrice de résister à la compression.
Les principaux GAG présents dans la MEC sont :
L’acide hyaluronique, le chondroïtine sulfate, le dermatane sulfate, l’héparane
sulfate, l’héparine , le kératane sulfate.
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II. LES CELLULES DU TISSU CONJONCTIF
A. Le fibroblaste
C’est la principale cellule du tissu conjonctif.
1. Morphologie
2. Fonction
B. L’histiocyte ou macrophage
1. Aspect morphologique
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Les cellules épithélioïdes sont plus ou moins cylindriques, (30 à 40 µ)
plutôt rappelant une semelle de chaussure. Leur noyau est excentré, leur
cytoplasme est pâle et à limites peu nettes. Elles doivent leur nom à la position
qu’elles adoptent autour d’un foyer de nécrose, évoquant un revêtement
épithélial.
Les cellules géantes, de très grande taille, renferment plusieurs noyaux et
possèdent un cytoplasme vacuolaire et pâle. Elles semblent résulter de la fusion
d’histiocytes ou de cellules épithélioïdes.
2. Variétés de macrophages
3. Propriétés et rôles
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a. La phagocytose : le macrophage peut phagocyter aussi bien des bactéries que
des débris cellulaires, voire des cellules entières (tels que les globules rouges
sénescents ou pathologiques) ainsi que des particules intactes. La phagocytose
de particules solides et des bactéries est une endocytose indépendante de la
clathrine.
C. Le plasmocyte
1. Morphologie
2. Origine et fonction
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Le plasmocyte est l’étape finale de maturation du lymphocyte B ;
effecteur de l’immunité humorale, il synthétise des anticorps, en réponse à des
antigènes.
D. Le mastocyte
1. Morphologie
26
L’histamine (produit de la décarboxylation de l’histidine) : elle est
impliquée dans les réactions inflammatoires locales avec formation
d’œdème par augmentation de la perméabilité capillaire.
L’acide hyaluronique
La sérotonine (ou 5-hydroxytryptamine) : présente seulement chez le rat
et la souris, est un vasoconstricteur des petits vaisseaux.
Le mastocyte est également une source de leukotriènes d’origine
membranaire : ECFA et N-CFA (eosinophilic and neutrophilic
chemotactic factor of anaphylaxis) : ce sont des facteurs chimiotactiques
pour le PNE et PNN, la SRS-A (slow reacting substance of anaphylaxis)
qui provoque une contraction lente et prolongée des cellules musculaires
lisses. Les leukotriènes prolongent l’action vasodilatatrice de l’histamine.
La dégranulation de mastocytes attire le PNE, qui par l’intermédiaire de
médiateurs, tels que l’arylsulfatase, atténue la réaction déclenchée par le
mastocyte.
3. Origine et fonction
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En effet certains types d’antigènes (allergènes) ont la propriété de stimuler
la production d’anticorps IgE chez les sujets génétiquement prédisposés.
Les IgE et leurs récepteurs constituent l’un des systèmes de défense des
mammifères contre les parasites, mais certains Ag peuvent détourner ce système
de sa fonction et provoquer une réaction allergique. L’allergie sous toutes ses
formes touche 20% de la population
La liaison des antigènes aux fragments Fab des IgE fixés à la surface du
mastocyte et du basophile entraîne l’exocytose des granulations et ainsi la
libération d’histamine, d’héparine, de leukotriènes et d’autres cytokines. Ces
molécules provoquent des réactions allergiques (notamment par vasodilatation et
afflux des granulocytes) :
1. Morphologie
2. Origine et fonction
28
- la synthèse à partir des triglycérides alimentaires et du glucose. La lipogenèse
est stimulée par l’insuline.
- le stockage sous forme de triglycérides
- la libération par hydrolyse sous forme d’acides gras non estérifiés sous l’action
de la triglycéride-lipase dont le cofacteur est l’héparine.
1. Morphologie
2. Fonction
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Les mitochondries de ces cellules possèdent un canal à protons spécifique,
non couplé* aux phosphorylations oxydatives ; son ouverture entraîne une
disparition du gradient de protons sans synthèse d’ATP, mais avec production de
chaleur. Au niveau de la membrane mitochondriale, on note l’absence de
particules élémentaires (ATPosomes), par contre les enzymes respiratoires sont
présentes et notamment les cytochromes oxydases sont abondantes, d’où la
couleur brune et les oxydations des acides gras sont intenses.
* La thermogénine ou UCP (uncoupling protein) est la protéine responsable de
ce découplage.
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CLASSIFICATION ET DESCRIPTION DES
DIFFERENTS TYPES DE TISSUS CONJONCTIFS
I. TC sans prédominance
1. Morphologie
a. Les fibres
b. Les cellules
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2. Fonctions
B. TC rétiforme
Se trouve dans le grand épiploon*, le mésentère**, l’arachnoïde, la pie-mère.
TCL à organisation particulière. Les fibres de collagène (avec quelques fibres
élastiques), d’épaisseur variable, sont disposées en travées dont certaines
s’entrecroisent donnant à l’ensemble un aspect en réseau. Entre les fibres, on
note la présence de fibroblastes, de macrophages, de lymphocytes, de
mastocytes. A l’intérieur des travées circulent des vaisseaux sanguins et
lymphatiques. Des adipocytes remplissent les mailles du réseau.
Les macrophages et les lymphocytes sont groupés autour des vaisseaux et
sont activés en cas de pénétration de microorganismes dans la cavité
abdominale.
* Le grand épiploon : double repli du péritoine qui pend librement sur les
intestins. Sa partie supérieure est reliée à la première partie du duodénum,
portion inférieure de l’estomac et au colon transverse.
Du tissu adipeux s’accumule dans l’épiploon et lui donne un aspect en dentelle.
(Le petit épiploon est un repli du péritoine qui relie le foie à la petite courbure
de l’estomac et à la première partie du duodénum.
C. TC pigmentaire
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C’est la quantité de mélanocytes qui est responsable des différences
génétiques de la couleur des yeux. Un grand nombre de mélanocytes donne à
l’iris une couleur brun-noir. En l’absence de mélanocytes, l’iris est bleu. La
couleur bleue est due à la rétine pigmentaire qui se voit par transparence.
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Plusieurs faisceaux I constituent un faisceau II, celui-ci étant entouré d’un
TCL (contenant des capillaires sanguins et des fibres nerveuses)
l’endotendineum.
L’ensemble des faisceaux II ou tendon, est entouré d’un TCL, le
péritendineum lui-même enveloppé d’une gaine fibreuse, l’épitendineum.
Le tendon est la structure qui relie les muscles aux os. C’est une formation
très résistante et peu extensible, adaptée aux forces de tractions appliquées à
l’axe du tendon.
Les ligaments (liant les os entre eux) ont une organisation moins régulière
que celle des tendons.
C. TCD bitendu
34
Une coupe longitudinale de ligament jaune montre des fibres élastiques de
3 à 5µ, parallèles avec des anastomoses obliques. Chaque fibre est entourée par
un réseau de fibres de réticuline. Des fibroblastes, relativement peu nombreux,
sont disposés entre les fibres. Sur une coupe transversale, les fibres ont une
forme polygonale.
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VII. Tissu réticulé
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LE TISSU CARTILAGINEUX
I. Structure
1. La matrice extracellulaire
a. Le collagène
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Le cartilage contient 7 types de collagènes (dont 4 sont spécifiques du
cartilage : II, IX, X, et XI), mais seuls le II et le XI sont des collagènes
fibrillaires. Cependant c’est le type II qui est de loin le plus abondant (80 à 90%
du total).
b. La matrice interfibrillaire
Comme pour tous les tissus de soutien, la MEC du cartilage, est un milieu
très complexe. A côté des GAG et des protéoglycanes, elle contient un grand
nombre de protéines dont on peut citer quelques unes :
Les GAG les plus abondants de cette matrice sont des molécules sulfatées
(60% de chondroïtine sulfate et 40% de kératane sulfate) et de l’acide
hyaluronique. Cette particularité a certaines conséquences (comme pour la
cornée)
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Le chondrocyte possède de nombreux récepteurs et notamment pour l’hormone
de croissance (GH), parathormone, oestrogènes, vitamine D…
Grâce à l’utilisation de précurseurs marqués (autoradiographie), on a montré que
le chondrocyte, tout comme le fibroblaste, synthétise les différentes molécules
de la MEC. Il sécrète aussi des enzymes de dégradation de ces mêmes molécules
assurant l’homéostasie de cette matrice.
Dans la mesure où la MEC est relativement dure, le chondrocyte est situé
dans une cavité creusée dans cette matrice, le chondroplaste.
Les chondrocytes sont soient isolés, soient groupés sous forme de groupes
isogéniques , axiaux (sériés) ou coronaires ( radiaires), résultat du mode de
division cellulaire.
Les pièces cartilagineuses de l’organisme à l’exception du cartilage
articulaire, sont entourées par une formation conjonctive, le périchondre,
composé de deux couches :
- Une couche externe, fibreuse, faite de fibres de collagène entrecroisées, de
quelques fibres élastiques et de fibroblastes. Cette couche est richement
vascularisée.
- Une couche cellulaire, pauvre en fibres, où les cellules, d’abord d’aspect
mésenchymateux, deviennent de plus en plus arrondies vers la profondeur. Cette
couche est dite chondrogène ; elle est particulièrement épaisse dans le jeune
cartilage.
Le périchondre permet à la fois la nutrition du cartilage et sa croissance
appositionnelle.
La nutrition du cartilage articulaire se fait à partir du liquide synovial.
B. Le cartilage élastique
C. Le fibrocartilage
C’est un intermédiaire entre tissu conjonctif dense et cartilage hyalin. A
côté du collagène de type II, il contient en proportions variables des fibres de
collagène de type I formant des faisceaux lui conférant une très grande
39
résistance aux tractions et compressions. Les chondrocytes, de forme ovoïde ou
allongée, sont beaucoup plus épars que dans les deux autres variétés.
Le fibrocartilage constitue les disques intervertébraux, la symphyse
pubienne, les ménisques du genou ainsi que des zones d’insertion de certains
tendons comme le tendon d’Achille.
B. Processus interstitiel
40
LE TISSU OSSEUX
I. Eléments constitutifs
1. MEC organique
L’os frais contient 25% d’eau et 16% de lipides (dans les cavités
médullaires). La MEC organique représente 30 à 35% du poids sec. Elle
comprend :
2. MEC minérale
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Cette matrice se trouve essentiellement sous forme de cristaux
d’hydroxyapatite de calcium et de phosphate (parfois les carbonates remplacent
les phosphates) selon la formule [Ca10 (PO4)6 (OH)2].
Certains ions Ca ++ et HPO4– – sont adsorbés sur la surface des cristaux et
participent aux échanges rapides avec le liquide interstitiel et le sang.
Les cristaux d’hydroxyapatite sont visibles en ME. Ils sont situés le long
des fibres de collagène. Ils ont la forme de petits aiguilles de 600 Å de longueur.
1. L’ostéocyte et l’ostéoplaste
L’ostéocyte est une cellule fusiforme de 20 à 30µ de long dont le noyau est
allongé et central. Les organites, moyennement développés, sont dispersés dans
le cytoplasme. La périphérie de la cellule donne naissance à de fins
prolongements dont certains se mettent en contact avec ceux des cellules
voisines par leurs extrémités. Au niveau de ces points de contact, le ME a révélé
la présence de jonctions communicantes de type gap. Il s’agit de structures
permettant les échanges entre cellules voisines.
Les ostéocytes siègent dans des cavités ou logettes taillées dans la MEC, les
ostéoplastes. Ces derniers sont munis de canalicules où cheminent les
prolongements des ostéocytes. A la périphérie des ostéoplastes et des
canalicules, il y a une zone d’épaisseur réduite, où la MEC n’est pas minéralisée
et où les GAG et protéoglycanes sont particulièrement abondants, la gaine
limitante.
Les ostéocytes assurent le métabolisme du tissu osseux, et sont aussi capables
de synthétiser la MEC ( prouvé par l’utilisation de précurseurs marqués),
néanmoins il s’agit d’une activité fort réduite.
2. La cellule bordante
C’est une cellule aplatie et allongée qui tapisse la majorité des surfaces
osseuses de l’adulte. Elle est très pauvre en organites et parait peu active. Elle
peut cependant établir des contacts avec les ostéocytes voisins par
l’intermédiaire de jonctions communicantes.
La fonction exacte de cette cellule n’est pas connu avec précision. Certains la
considèrent comme un ostéoblaste quiescent, d’autres pensent qu’elle constitue
une barrière sélective entre le tissu osseux proprement dit et les compartiments
42
liquidiens ; enfin elle pourrait jouer un rôle dans la croissance des cristaux
d’hydroxyapatite.
3. L’ostéoblaste
4. L’ostéoclaste
Ces deux variétés seront envisagées dans l’étude de l’ossification.
A. Organisation de base
C’est le tissu osseux définitif qui seul existe chez l’adulte. La MEC y est
organisée en lamelles superposées. Dans chaque lamelle, les fibres de collagène
sont parallèles avec cependant une modification de la direction d’une lamelle à
l’autre. Les ostéocytes sont disposés entre les lamelles. Ces dernières ont une
épaisseur moyenne de 150µ.
43
Chez l’adule, aussi bien l’os compact que l’os spongieux sont de type
lamellaire.
1. Répartition topographique
1. Os compact
Sur une coupe transversale d’une diaphyse, on distingue les éléments
suivants :
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a. Le périoste
c’est une membrane conjonctive qui entoure la diaphyse. Elle comporte deux
couches (tant que le périoste a une activité ostéogène) :
- une couche externe ou tendiniforme, fibreuse, faite de fibres de collagène
entrecroisées ainsi que de fibres élastiques . Elle contient des fibrocytes et des
vaisseaux sanguins.
- une couche interne, ostéogène, faites de cellules et de capillaires. Les éléments
cellulaires sont capables de se diviser et se différencier en ostéoblastes
(équivalent du périchondre). Dans cette couche, il y a des faisceaux de collagène
arciformes, les fibres de Sharpey ; ils proviennent de la couche fibreuse et
pénètrent profondément dans le tissu osseux.
45
d. Les systèmes de lamelles intermédiaires
2. Os spongieux
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FORMATION DU TISSU OSSEUX
I. Notions fondamentales
A. Milieux d’ossification
- os de la voûte crânienne
- la plupart des os de la face
- la clavicule
- os de la base du crâne
- os des membres
- os de la ceinture
- les vertèbres
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II. Processus élaborateurs
2. Les ostéoblastes
a. Structure et fonctions
b. Origine
48
B. Histogenèse
1. En milieu conjonctif
2. En milieu cartilagineux
A. Le bourgeon conjonctivo-vasculaire
Au niveau d’une travée osseuse constituée, on peut observer des cavités de
différentes dimensions qui ne sont en fait que le reflet des différents stades de
leur formation. Ce sont les lacunes de Howship. Au sein de chacune d’elles, on
peut distinguer un capillaire sanguin à extrémité borgne, entouré d’un tissu
conjonctif délicat contenant des cellules d’aspect mésenchymateux qui,
ultérieurement vont se différencier en ostéoblastes.
49
En milieu cartilagineux, l’irruption de ce capillaire entraîne une calcification
de la MEC suivie d’une dégénérescence des chondrocytes.
S’il participe à la résorption , le bourgeon conjonctivo-vasculaire est aussi
impliqué dans l’élaboration grâce aux cellules mésenchymateuses qui
l’accompagnent.
Le bourgeon conjonctivo-vasculaire est également accompagné d’un autre
type cellulaire, l’ostéoclaste.
B. Les ostéoclastes
1. Morphologie et fonction
2. Origine
50
IV. Régulation de la formation osseuse
51
En cas de fracture, la réparation de l’os se fait suivant une cascade
d’événements : condensation de cellules mésenchymateuses, (attirées par des
facteurs chimiotactiques), multiplication de ces cellules, différenciation des
chondroblastes, vascularisation, ossification. L’analyse d’extrait de matrice
extracellulaire du foyer de fracture a révélé la présence d’une famille de 8
protéines ostéogéniques (BMP 1 à 8). Elles appartiennent (sauf BMP1) à la
superfamille de TGFß.
Les BMP agissent sur l’attraction, la prolifération et la différenciation
ostéoblastiques. La BMP7 stimule la croissance du cartilage.
52
FORMATION D’UN OS DE MEMBRANE
53
FORMATION ET CROISSANCE D’UN OS LONG
1. Ossification périostique
2. Ossification enchondrale
a. Point d’ossification
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b. Ebauche de la cavité médullaire (ou cavité médullaire primitive)
c. Ligne d’érosion
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- zone ossiforme où la matrice organique est calcifiée et où les ostéoblastes se
sont différenciés en ostéocytes.
Progressivement, on assiste au déplacement des deux lignes d’érosion
diaphysaires vers les extrémités et par conséquent du déplacement des diverses
zones qu’on vient de décrire. Ceci est possible grâce au renouvellement du
cartilage du fait de l’activité mitotique du cartilage sérié, ce qui se traduit par un
allongement de la pièce osseuse. Un tel allongement s’accompagne d’une
extension de la cavité médullaire diaphysaire du fait de la résorption
(ostéoclastique) des zones ossiformes successives.
B. Ossification épiphysaire
1. Ossification périostique
Il s’agit tout simplement de la prolongation de l’ossification périostique
diaphysaire vers les extrémités. Précisons qu’elle ne concerne qu’une toute
petite partie périphérique, le reste de la surface correspondra au cartilage
articulaire.
2. Ossification enchondrale
Elle est différée par rapport à la diaphyse et se déroule selon le même
processus.
a. Point d’ossification
Le point d’ossification est représenté par une hypertrophie des chondrocytes
de la région centrale.
Les points d’ossification apparaissent à des âges variés. A la naissance, seuls
deux points d’ossification sont présents : au niveau de l’extrémité distale du
fémur et proximale du tibia. La connaissance de leur date d’apparition permet
d’apprécier l’âge osseux sur une radiographie.
b. Ebauche de la cavité médullaire
Avec dégénérescence et pénétration de capillaires.
c. Formation d’une ligne d’érosion centrifuge
A un certain moment, la ligne d’érosion épiphysaire se rapproche de celle de
la diaphyse ; néanmoins elle en reste séparée par des colonnes de chondrocytes
qui constituent le cartilage de conjugaison.
Dans sa progression centrifuge, la ligne d’érosion épiphysaire n’atteint
jamais la surface articulaire qui reste recouverte de cartilage hyalin.
Pour ce qui est du cartilage de conjugaison, il est fertile sur son versant
diaphysaire grâce à l’intense activité mitotique de ses cellules. A mesure qu’il
s’accroît, il est progressivement remplacé par du tissu osseux du fait de l’avance
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de la ligne d’érosion diaphysaire. Quand la totalité de ce cartilage sera
remplacée par du tissu osseux, la croissance en longueur est terminée de façon
définitive.
II. Ossification secondaire
Elle permet le remplacement du tissu osseux non lamellaire, qu’il soit
d’origine conjonctive ou enchondrale par de l’os lamellaire.
A. Dans la diaphyse
Nous avons assisté, jusqu’à présent à la formation d’os périostique à la
périphérie de la pièce osseux, l’ossification enchondrale ne concernant que les
extrémités du canal médullaire.
En même temps que s’ajoutent de nouvelles couches d’os périostique en
surface, les couches les plus profondes vont subir un remodelage grâce au
couplage formation-résorption, impliquant des bourgeons conjonctivo-
vasculaires, des ostéoclastes et des ostéoblastes.
Tout d’abord, le long de la surface osseuse inactive recouverte d’ostéoblastes
quiescents, surviennent les précurseurs mononucléés des ostéoclastes. Ces
derniers sont activés et se différencient en ostéoclastes qui résorbent l’os ancien
en creusant des lacunes de Howship (espèces de tunnels plus ou moins
cylindriques). Une fois leur travail de résorption terminé, ils sont remplacés par
des précurseurs ostéoblastiques ; c’est la phase d’inversion qui précède la phase
de reconstruction. Les ostéoblastes se placent à la périphérie de la lacune et
sécrètent de la matière organique, du côté externe puis du côté interne. Une
deuxième rangée d’ostéoblastes se mettent en dedans de la précédente ; puis une
troisième et ainsi de suite. On assistera ainsi à la construction d’ostéones formés
de lamelles osseuses concentriques. A la fin, les capillaires et les cellules
devenues quiescentes, seront cantonnés dans la partie centrale qui correspond au
canal de Havers.
Ces premiers ostéones apparus sont dits de 1ère génération. Le remodelage ne
s’arrête pas là, on aura ainsi des ostéones de 2ème , de 3ème et de nième génération.
A la fin de la croissance, les lamelles circonférentielles les plus externes et
les plus internes ne seront pas remaniées, elles constituent les systèmes
fondamentaux externe et interne.
Entre les ostéones, les lamelles d’origine périostique et les ostéones
partiellement détruits constituent les systèmes intermédiaires.
La destruction avance de 50µ par jour. Le nouvel os est reconstruit à raison
de 1 à 2µ par jour.
57
B. Dans les épiphyses
Elle est mal connue. Cela étant, il y a plusieurs facteurs qui agissent sur le
cartilage de conjugaison et notamment des facteurs hormonaux.
B. Hormones thyroïdiennes
C. Les œstrogènes
D. Vitamines D
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IV. Réparation spontanée d’une fracture
59
LE TISSU MUSCULAIRE
60
LE TISSU MUSCULAIRE STRIE
SQUELETTIQUE
L’unité histologique et fonctionnelle de ce tissu est la cellule musculaire striée.
I. Structure de la cellule musculaire striée
C’est un élément allongé, dont le diamètre est de 20 à 100µ, et dont la
longueur est également très variable allant de quelques millimètres à plusieurs
centimètres.
Ces cellules sont d’aspect cylindrique ou polyédrique, d’aspect strié.
La cellule musculaire striée est une masse cytoplasmique unique
multinucléée ; elle comprend de nombreux composants :
- une membrane plasmique ou sarcolemme,
- des noyaux ,
- des myofibrilles qui occupent la majeure partie du sarcoplasme,
- le reste du sarcoplasme ou sarcoplame fondamental.
A. La membrane plasmique ou sarcolemme
1. Microscopie optique
La cellule musculaire est entourée par une membrane plasmique, contre
laquelle il y a une basale et des éléments du tissu conjonctif appartenant à
l’endomysium.
2. Microscopie électronique
C’est une membrane de structure tri laminée , elle est doublée à l’extérieur
d’une lame basale contre laquelle il y a des fibres de réticuline .
La membrane plasmique est le siège de profondes invaginations dont la
direction est perpendiculaire à l’axe de la cellule : ce sont les tubules T.
B. Les noyaux
De forme ovalaire, ils sont situés en position périphérique dans le
sarcoplasme. Ils sont longs de 8 à 10µ et larges de 3 à 5µ . On compte environ
35 noyaux par mm de cellule.
C. Les myofibrilles
1. Microscopie ordinaire
La majeure partie du cytoplasme ou sarcoplasme est occupée par un grand
nombre de myofibrilles disposées parallèlement entre elles.
61
Le diamètre de chaque myofibrille est de 1 à 2µ . une coupe longitudinale
montre que ces myofibrilles ont une structure hétérogène avec une alternance de
zones claires ou bandes I, et de zones sombres ou bandes A.
Ces bandes se trouvent au même niveau sur toutes les myofibrilles d’une cellule
musculaire d’ou l’aspect strié
Au plus fort grossissement on peut préciser la structure de ces bandes.
- Les disques claires ou bandes I
Ils ont 0,8µ de longueur . Un disque clair est divisé en son milieu par la strie
Z (formation en dent de scie). L’espace compris entre stries Z constitue un
sarcomère
- Les disques sombres ou bandes A
Ils sont longs de 1,5µ. Chaque disque sombre comporte en son milieu une
zone pus claire la bande H ( de Hensen), celle ci est traversée en son milieu par
la ligne M.
Ainsi un sarcomère comprend :
Strie Z, ½ disque I, ½ disque A, bande H (ligne M), ½ disque A , ½ disque I,
strie Z.
Le sarcomère mesure chez l’homme 2 à 3µ.
1. M.E
Elle montre que les myofibrilles sont en fait composés d’éléments
filamenteux
disposés parallèlement entre eux et à l’axe de la cellule : les myo ou
mirofilaments :
- des myofilaments épais :
Ils ont 100 Å de diamètre et 1,5µ de long, séparés les uns des autres par un
intervalle de 450Å, ils sont faits de myosine (myofilaments A).
- des myofilaments fins :
Ils ont 80 Å de diamètre et 1µ de long . Ils sont faits d’actine (myofilaments I).
- Disposition des myofilaments :
Ces myofilaments sont tous parallèles entre eux et orientés dans le
même sens de la myofibrille .
.Les myofilaments de myosine A parcourent toute la longueur des disques A.
.Les myofilaments d’actine I parcourent les ½ disques I et ½ disque A adjacents
jusqu’aux bandes H. Ils vont d’une strie Z à la limite d’une bande H.
.Les ½ disques A contiennent de part et d’autre des bandes H à la fois des
myofilaments A et I.
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.Les ½ disques I ne contiennent que des myofilaments I.
.Les bandes H ne contiennent que des myofilaments A (dont la partie moyenne est
plus épaisse , l’alignement de ces structures forme la ligne M).
.Les myofilaments fins appartenant à 2 sarcomères voisins sont fixés sur la strie Z
de façon alternée.
- Rapports des myofilaments épais et des myofilaments fins :
Sur une coupe transversale
- Dans le disque A :
Chaque myofilament fin est entouré par 3 myofilaments épais, ceux ci forment
les sommets d’un triangle équilatéral.
Chaque myofilament épais est le centre d’un hexagone dont les sommets
correspondent aux myofilaments fins.
- Au niveau de la bande H :
Il n’y a que des myofilaments épais qui ont une disposition en triangles
équilatéraux.
- Au niveau des disques I :
Il n’y a que des myofilaments fins qui ont une disposition hexagonale.
1. Constitution biochimique et organisation moléculaire des myofilaments
Les myofilaments sont constitués par des protéines contractiles :
a. Les myofilaments épais
Ces myofilaments sont constitués par l’assemblage de plusieurs molécules de
myosine.
Chaque molécule de myosine est formée de 6 chaînes polypeptidiques .
Ces chaînes se disposent de manière à donner à cette molécule l’aspect d’une
canne de golf, avec un bâtonnet et deux têtes globuleuses . Le bâtonnet mesure
1500Å de long et 20Å de diamètre.
En traitant cette molécule de myosine par des protéases, on casse la molécule
en fragments dont l’analyse permet de connaître la disposition des différentes
chaînes polypeptidiques.
*La trypsine coupe la myosine en 2 fragments : les méromyosines :
- La méromyosine légère ( LMM) de PM de 130 000.
- La méromyosine lourde (HMM) de PM de 340 000.
* LA papaïne peut scinder la méromyosine lourde en 2 sous fragments S1 et S2
S1 qui correspond à la tête, S2 qui correspond à une partie de la canne.
Ainsi le bâtonnet (ou canne) est constituée dans sa plus grande partie de 2
longues chaînes polypeptidiques disposées en hélice et enroulées l’une autour de
l’autre . Les parties globuleuses de la tête comportent les extrémités des longues
63
chaînes et 2 paires de chaînes légères pelotonnées. Au total il y a 6 chaînes
polypeptidiques
Le sous fragment S1 a une double propriété : une activité ATPasique activée par
les ions calcium et la propriété de se lier à l’actine.
Ces 3 régions bâtonnet-S1-S2 sont reliés par des régions flexibles (charnières)
présentant une certaine flexibilité.
b. Les myofilaments fins
Ils sont constitués de 3 protéines : l’actine , la tropomyosine et la troponine.
* L’actine : protéine fibrillaire (actine F), c’est la protéine la plus abondante , elle
est constituée par un polymère d’actine globulaire (actine G) . Chaque monomère a
un poids moléculaire de 42 000 (375 acides aminés).
Un filament d’actine fin est constitué de 2 chaînes d’actine F formant une
molécule contenant 2 brins torsadés comme les perles d’un collier.
Aux 2 brins d’actine sont associés 40 à 60 molécules de tropomyosine et
autant de molécules de troponine.
Ce complexe est disposé dans des gouttières ménagées par les brins d’actine
tous les 400Å ( 7 molécules d’actine G), une molécule de troponine est accolée à
l’extrémité d’une molécule de tropomyosine par paires opposées.
Remarque :
On note par ailleurs la présence d’autres protéines
64
- au niveau de la ligne M on décrit la présence de la protéine M.
- l’α actinine se trouve au niveau de la strie Z.
- La nébuline au niveau de la strie Z.
- La titine sert à la liaison des filaments fins à la strie Z.
- Myomésine sert à la liaison des filaments épais à la ligne M.
D. Le sarcoplasme
Les myofibrilles occupent la majeure partie de la cellule , le reste constitue le
sarcoplasme fondamental, ce dernier est surtout abondant dans la région
périnucléaire là où les myofibrilles sont absentes, mais il s’insinue également
entre les myofibrilles.
Dans le sarcoplasme outre les noyaux , les myofibrilles, un appareil de Golgi
peu développé, des ribosomes, on note par ailleurs la présence de :
- de glycogène et de lipides :
Le glycogène se trouve sous forme de grains situés principalement au voisinage
du réticulum sarcoplasmique
Les lipides sont sous forme de vacuoles situées surtout à la périphérie.
- les mitochondries :
elles sont très nombreuses , de grande taille à crêtes serrées , elles sont localisées
à la périphérie en amas sous sarcolemmiques ou entre les faisceaux de
myofibrilles.
Les mitochondries renferment dans leur matrice un pigment rouge la
myoglobine qui est responsable de la teinte rouge du muscle strié
La myoglobine est une protéine proche de l’hémoglobine , elle est aussi
capable de fixer l’oxygène .
Les fibres blanches sont ainsi dénommées car elles contiennent moins de
mitochondries et donc moins de myoglobine.
II. Mécanismes de fonctionnement de la fibre musculaire striée
A. Aspects morphologiques
C’est la microscopie en contraste de phase qui a permis de préciser le
comportement des différentes régions de la myofibrille au cours de la
contraction et de l’étirement du muscle.
1. Au cours de la contraction
Le muscle se raccourcit , les disques A ne changent pas de longueur alors que
les disques I et les bandes H se raccourcissent dans les mêmes proportions.
65
2. Au cours de l’étirement
Le muscle s’allonge , les disques A ne changent pas de longueur alors que les
disques I et les bandes H augmentent de la même longueur.
Dans tous les cas la hauteur des disques sombres est invariable.
Ces observations indiquent qu’il ne se fait de modifications ni des myofilaments
épais ni fins (hypothèse confirmée par la microscopie électronique), mais il se
fait un glissement des myofilaments fins sur les myofilaments épais.
B. Mécanisme moléculaire
Grâce à la présence de zones de flexibilité de la molécule de myosine entre
S1-S2 et S1-L, la molécule peut modifier sa configuration spatiale.
Pendant la contraction le segment S2 se tend entraînant S1 qui se tend
également en direction de l’actine pour s’y fixer, ensuite S1 s’incline en
direction de S2 et subit une rotation , cette rotation fait déplacer le filament
d’actine en direction de M d’environ 400Å.
Dans un deuxième temps la fixation se relâche , les 2 segments S1 et S2
retrouvent leur position initiale en état d’effectuer une liaison avec le site suivant
d’actine qui se présente en vis à vis.
Ces phénomènes impliquent la mise en jeu de mécanismes enzymatiques et
de phénomènes énergétiques.
C. Données biochimiques
La contraction musculaire est déclenchée par un stimulus nerveux. L’influx
nerveux atteint le sarcolemme au niveau de la plaque motrice , il se produit une
dépolarisation qui se propage le long du sarcolemme et vient au contact du
réticulum sarcoplasmique par l’intermédiaire des tubules T.
Les citernes terminales reçoivent cette onde de dépolarisation grâce aux
moyens de jonction qu’elles possèdent avec les tubules T.
L’onde de dépolarisation entraîne l’ouverture des canaux de libération du
calcium qui sont localisés au niveau du réticulum sarcoplasmique, ainsi le
calcium se trouve en abondance dans le sarcoplasme au contact des myofibrilles.
La présence de calcium dans le sarcoplasme révèle l’activité ATPasique de
S1 entraînant la réaction :
++
Ca
Myosine + actine actomyosine + Energie
ATP ADP + P
66
La fixation du sous fragment S1 de myosine sur l’actine se fait après fixation
du calcium sur la troponine C.
Après la contraction musculaire, il y a reconstitution de l’ATP qui provient
des mitochondries par l’intermédiaire d’une enzyme la phosphocréatine kinase
(PKK) selon la réaction : PKK
67
plus épaisse c’est l’épimysium, celui ci comporte une artère , une veine et un
nerf.
68
LE MUSCLE CARDIAQUE
Elles sont limitées par un sarcolemme , elles sont de forme cylindrique leur
diamètre est de 5 à 20µ, la longueur est de 20 à 40µ, elles sont disposées en
colonnes parallèles.
Des stries transversales appelées : stries scalariformes, séparent dans la même
colonne les cellules musculaires striées les unes des autres, cet aspect réalise un
système fortement anastomosé.
Le sarcoplasme ne contient qu’un seul noyau en position centrale.
Les myofibrilles sont semblables à celles du muscle strié squelettique avec
leurs constituants, mais elles se disposent en périphérie en laissant la zone axiale
pour le noyau.
Les tubules T et le réticulum sarcoplasmique représentent le système
sarcotubulaire, celui ci diffère de celui du muscle strié squelettique par le fait
que les tubules T sont plus nombreux, plus larges et s’invaginent au niveau des
stries Z.
69
Le réticulum sarcoplasmique est formé de tubules longitudinaux L
anastomosés à un réseau à mailles irrégulières moins développé que dans la
cellule musculaire striée squelettique. On n’observe pas de triade à ce niveau.
Chaque tubule T est associé à un tubule longitudinal, on parle alors de dyade.
Le contact entre tubule T et tubule longitudinal se fait au niveau de zones de
contact dénommées coupling.
Les stries scalariformes sont des zones de séparation et de cohésion entre les
cellules musculaires striées myocardiques.Les membranes plasmiques de 2
cellules adjacentes qui constituent une strie scalariforme sont liées par des
dispositifs jonctionnels de type desmosome et fascia adherens en position
transversale, et de gap jonction en position longitudinale.
La gap jonction permettrait elle seule la transmission de l’excitation contractile.
On observe également au niveau du sarcoplasme un appareil de Golgi, des
mitochondries plus nombreuses que dans la cellule musculaire striée
squelettique, du glycogène ainsi qu’un pigment jaune la lipofuscine dont la
quantité augmente avec l’âge.
Entre les fibres musculaires il y a un tissu conjonctif très abondant fait de
fibres de réticuline, de fibres élastiques et de quelques fibrocytes. Il s’agit d’un
tissu très richement vascularisé car le cœur est un organe qui travaille de façon
ininterrompue.
Il n’y a pas de cellules satellites.
II. Le tissu nodal et de conduction
Ce tissu est constitué de cellules musculaires striées myocardiques
modifiées.
La fonction du tissu nodal est d’assurer la formation et la propagation des
stimuli périodiques à tout le myocarde afin que les contractions auriculaires et
ventriculaires se succèdent harmonieusement.
Le tissu nodal réalise un système qui comprend :
- le nœud sino-auriculaire de Keith et Flack
Il est de siège sous épicardique : localisé à l’abouchement de la veine cave
inférieure dans l’oreillette droite.
-le nœud auriculoventriculaire d’Aschoff Tawara
Il est situé à la partie inférieure de la cloison interventriculaire.
-le faisceau de His
Il est en continuité avec le nœud atrioventriculaire et se prolonge dans la
paroi interventriculaire. Il mesure 1 cm.
-les fibres de Purkinje
Elles proviennent de la division du faisceau de His et donnent des
branches qui se ramifient dans l’endocarde pour constituer des plexus à
70
partir desquels des fibres prennent des contacts étroits avec les fibres
striées myocardiques. Cet ensemble constitue le réseau de Purkinje
71
LE TISSU MUSCULAIRE LISSE
Les cellules musculaires lisses existent en grand nombre dans
l’organisme, elles ont une répartition ubiquitaire, mais une organisation
structurale comparable, elles constituent la musculature lisse involontaire.
Grâce à leur activité contractile, elles participent à la régulation de nombreux
processus physiologiques comme la digestion, la respiration, la circulation
sanguine…
Ces cellules dérivent de la splanchnopleure sauf le muscle constricteur et
dilatateur de l’iris qui provient de l’ectoblaste de la cupule optique.
I. Structure de la cellule musculaire lisse
1. Microscopie optique
Il s’agit de cellules d’aspect allongé fusiforme, les 2 extrémités de la cellule
sont effilées et la partie moyenne plus large.
Les dimensions de ces cellules sont variables 15 à 20 jusqu’à 500µ (utérus
gravide), le diamètre est de 5 à 10µ parfois même 50µ (utérus gravide) .
Ces cellules sont limitées par un sarcolemme, elles comportent un noyau
unique en position centrale.
Le sarcoplasme contient des organites : appareil de Golgi, mitochondries,
réticulum sarcoplasmique, enclaves lipidiques et glycogéniques.
Ces organites sont situés à proximité du noyau , le reste du sarcoplasme est
occupé par des myofibrilles.
2. Microscopie électronique
La microscopie électronique permet de préciser la structure des myofibrilles,
des moyens de jonction intercellulaires et la structure du sarcolemme.
a. Les myofibrilles
On reconnaît 3 sortes de myofilaments
- les myofilaments fins : ils sont constitués d’actine.
- Les myofilaments épais : ces filaments sont constitués de myosine dont
les propriétés physicochimiques seraient un peu différentes de celles du
muscle strié.
L’interraction actine-myosine se fait en présence de calcium, les ions
calcium n’agissent pas par l’intermédiaire d’un complexe troponine-
tropomyosine mais par la calmoduline . Ces filaments se disposent de telle
sorte qu’un filament épais soit entouré par des filaments fins dans un
rapport de nombre de filaments fins = 12 à 15 filaments épais.
72
Ces myofilaments sont maintenus en place par 2 types de structure les ancrages
et les corps denses.
73
Ces cellules se disposent à la manière de « bandes de poissons » de façon
parallèle les unes aux autres de telle sorte que la partie renflée d’une cellule soit
en rapport avec les extrémités effilées des cellules voisines.
Ces faisceaux peuvent être isolés ou associés les uns aux autres.
Faisceaux isolés :
Il s’agit d’un véritable muscle isolé : muscle érecteur des poils, muscle
constricteur et dilatateur de l’iris…
Faisceaux associés :
L’ensemble des faisceaux réalisent des tuniques musculaires lisses dont le
groupement réalise la musculature lisse de certains organes creux .
Ces faisceaux se disposent soit sous forme de couches bien définies ( éléments
parallèles les uns aux autres) ou adoptent une disposition plexiforme.
III. Autres variétés de cellules musculaires lisses
1. Les cellules rameuses
Elles se rencontrent dans les tuniques moyenne des grosses artères de type
élastique (aorte et artère pulmonaire).
Ce sont des cellules aplaties réparties entre les lames élastiques, ces cellules
ressemblent plus à un fibroblaste quand elle est encore jeune, au cours de la
maturation l’appareil contractile s’accroît mais ces cellules conservent leur
capacité d’élaborer les glycosaminoglycanes.
2. Les cellules myoépithéliales
Leur origine est épiblastique, elles sont localisées dans la paroi des acini de
certaines glandes exocrines : glandes salivaires, mammaires, sudoripares.
Ces cellules logent entre les cellules épithéliales et la lame basale qui limite
l’acinus, elles ont une forme étoilée, elles ont des expansions qui se moulent
sur l’acinus d’où l’appellation de cellule en panier.
La microscopie électronique montre la présence de myofilaments dans le
sarcoplasme. La contraction de ces cellules entraîne l’expulsion du produit de
sécrétion hors des acini glandulaires.
3. Les cellules myoépithélioïdes
Il s’agit de cellules musculaires lisses dont la structure se rapproche des
cellules épithéliales et sécrétrices.
Ces cellules se rencontrent au niveau des anastomoses artério-veineuses
(cellule glomique) et au niveau de l’appareil juxta glomérulaire du rein.
74
LE TISSU SANGUIN
I. Composition et fonctions
Le sang représente 8% environ de la masse du corps humain. Il est constitué
d’un liquide, le plasma (sérum +fibrinogène ) qui contient en suspension des
cellules et des fragments de cellules, appelés éléments figurés du sang. Le
plasma sanguin lui- même est une solution aqueuse contenant des électrolytes,
des molécules nutritives, des métabolites, des vitamines…ainsi que de
nombreuses protéines.
Les éléments figurés occupent 45% du volume sanguin. Ce pourcentage de
référence correspond à l’hématocrite
A. Différentes catégories
75
2.Globules blancs ou leucocytes
1.Plaquettes ou thrombocytes
1.M.0
- à l’état vivant
Contraste de phase, vidéo microscopie. Elle permet d’étudier les mouvements
et la mobilité cellulaire. On peut utiliser des colorants vitaux.
- à l’état fixé
La méthode la plus couramment employée est celle qui utilise les solutions
de May-Grunwald-Giemsa (MGG). Il s’agit d’un liquide contenant un fixateur,
l’alcool méthylique, un colorant acide, l’éosine, et deux colorants basiques, le
bleu de méthylène et l’azur .
2. M.E
- à transmission permet l’étude des organites cytoplasmiques .
- à balayage permet de visualiser la surface cellulaire .
76
LE GLOBULE ROUGE
B. Colorabilité au MGG
1. Le GR normal est acidophile et se colore en rose ou en orangé, avec
cependant une pâleur centrale ; il est dit normochrome.
2. L’hypochromie correspond à une pâleur centrale plus large que
normalement (supérieure au tiers).
77
3. L’anisochromie est la présence de GR colorés différemment.
4. Les hématies en cible ou target cells sont des hématies présentant un
centre et une périphérie denses séparés par un anneau plus pâle.
Elles se voient dans les syndromes thalassémiques : anomalies constitutionnelles
de l’hémoglobine, définies par une diminution du taux de synthèse d’une ou de
plusieurs chaînes de la globine ; on y note aussi la présence d’hémoglobine
fœtale.
C. Nombre
Le nombre de GR par mm de sang est en moyenne de 5x106 chez l’homme
et de 4,5x10 6 chez la femme.
Chez l’homme adulte : 5 400 000 ± 400 000 / mm 3
Chez la femme adulte : 4 800 000 ± 400 000 / mm 3
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Certaines sphérocytoses et elliptocytoses sont dues à des anomalies du
cytosquelette.
A. L’hémoglobine (Hb)
1. La globine
La globine est un complexe para cristallin de couleur rouge formé de deux
parties.
Deux chaînes α (141 acides aminés chacune ) et deux chaînes β (146 acides
aminés chacune ).
A chaque chaîne est fixée une molécule d’hème (une molécule d’Hb comprend 4
molécules d’hème).
La globine peut être anormale sur le plan quantitatif, ce qui entraîne une
modification de forme (hématies en cible …) comme dans la thalassémie ou sur
le plan qualitatif comme dans la drépanocytose (hématies falciformes ; HbS) due
à une substitution de l’acide glutamique par une valine en position 6 de la β
globine).
La diminution de la charge en Hb se traduit par une hypochromie. Elle est
en général due à une insuffisance de formation de l’Hb consécutive à une
carence en fer.
2. L’hème
L’hème est une molécule dérivée des protoporphyrines contenant du fer à
l’état ferreux (Fe ++ ). La protoporphyrine est constituée par 4 groupements
hétérocycliques pyrrolés. Le fer, inséré dans l’anneau protoporphyrique, est lié
aux 4 azotes pyrrolés.
Dans le cas de transport d’oxygène, ce dernier se combine au Fe ++ pour
donner de l’oxyhémoglobine (désoxyhémoglobine dans le cas contraire).
L’oxyde de carbone (CO) a une affinité encore plus grande en formant la
carboxyhémoglobine.
Dans certaines circonstances pathologiques, le fer Fe++ s’oxyde en Fe+++
et aboutit à la formation de la méthémoglobine (intoxication par certains nitrites,
l’aniline, les sulfamides…)
L’Hb ne peut fixer l’oxygène que si son fer est sous forme de fer ferreux
(Fe++), l’Hb étant protégée de l’oxydation par un système de réduction
79
permanente (méthémoglobine réductase à NADH) ; le NADH est formé par la
voie principale de la glycolyse.
D’autre part, le GR utilise le glucose comme substrat énergétique pour la
formation de l’ATP.
III. Evolution du GR
A. Origine
Chez l’embryon, les GR se forment d’abord dans la paroi de la vésicule
vitelline dans ce qu’on appelle les îlots de Wolff et Pander. Ils sont ensuite
produits dans le foie et la rate, puis dans la moelle osseuse. Cette dernière est
l’unique lieu de production des GR après la naissance.
A. Durée de vie
Elle est de 120 jours. Elle est établie par injections de GR préalablement
marqués in vitro par le chrome radioactif (chrome 51).
On effectue ensuite des prélèvements le lendemain et les jours suivants
pendant une à deux semaines. Les différentes mesures de la radioactivité
permettent d’établir le temps de demi-vie des hématies.
80
IV. Propriétés
A. La plasticité
Grâce à leur forme biconcave et à la flexibilité de leur cytosquelette (et tout
particulièrement de la spectrine), les GR peuvent facilement se déformer afin de
pouvoir circuler dans les capillaires dont le diamètre est parfois inférieur à 5
microns. Il faut cependant préciser que les GR ne présentent pas de mobilité
propre, mais qu’ils sont entraînés par le courant circulatoire.
Les GR circulent sous forme de rouleaux (piles d’assiettes).
2. L’hématocrite :
C’est le rapport du volume globulaire au volume sanguin total.
VGM= Ht x 10 = 85 à 95µm 3
Nbre GR
81
Des anticorps, les agglutinines, dirigés contre les agglutinogènes, sont
présents dans le plasma.
Les individus du groupe A ont dans leur plasma l’agglutinine anti-B, et dans
le cas où du sang du groupe B est transfusé, les hématies du groupe B sont
agglutinées et hémolysées. C’est l’inverse pour les individus du groupe B.
82
LES GLOBULES BLANCS
83
Polynucléaires éosinophiles 50 à 300 ou 1- 3%
Polynucléaires basophiles 0 à 50 ou 0-1%
Lymphocytes 1500 à 4000 ou 20- 40%
Monocytes 100 à 500 ou 3-7%
84
LE POLYNUCLEAIRE NEUTROPHILE
I. Morphologie
A. Fixé et coloré au MGG
Le polynucléaire ou granulocyte neutrophile est une cellule arrondie, de 10
à12 µ de diamètre. Il possède un noyau polylobé, ayant 3 lobes en moyenne (en
fait le nombre de lobes peut aller jusqu’à 5, en fonction de l’âge de la cellule),
reliés entre eux par de fins ponts nucléaires. Le cytoplasme est légèrement
acidophile et contient de nombreuses petites granulations appartenant à deux
catégories :
85
2. Les granulations secondaires
B. La diapédèse
C’est la propriété du neutrophile de pouvoir traverser la paroi capillaire.
Cette migration se fait par attachement des polynucléaires aux cellules
endothéliales grâce à des molécules d’adhérence.
86
D. La phagocytose
La phagocytose est facilitée par la présence d’immunoglobuline (IgG) et du
complément (C3). C’est l’opsonisation.
La phagocytose se déroule en 3 phases : attachement ; activation
membranaire et englobement avec formation de phagolysosome, bactéricidie et
digestion.
Dès que la phagocytose est engagée, des réactions oxydatives sont mises en
jeu avec la production de substances bactéricides puissantes qui sont les
radicaux libres oxygénés : H2O2, O2--, NO…
En fait, ce sont les macrophages qui mènent la dégradation à son terme.
Si les bactéries détruisent le neutrophile, il en résulte du pus
2. Pathologiques :
- infections bactériennes nombreuses.
- hémorragie
- maladies myéloprolifératives : leucémies myéloïdes…
87
LE POLYNUCLEAIRE EOSINOPHILE
I. Morphologie
A. Fixé et coloré au MGG
C’est une cellule arrondie, de 12 à 14µ de diamètre. Le noyau est bilobé dans
70% des cas ; il est dit en bisac. Le cytoplasme est légèrement acidophile et
contient des granulations spécifiques, éosinophiles, de couleur rouge orangée, de
0,5 à 1,5 µ de diamètre.
B. Microscopie électronique
L’éosinophile a les mêmes organites cellulaires que le neutrophile avec la
même disposition. Par contre on n’y observe qu’une seule variété de
granulations constituées d’une matrice finement granulaire au sein de laquelle se
trouve une formation cristalloïde ou paracristalline.
C. Cytochimie
Les granulations de l’éosinophile contiennent de nombreuses protéines dont
les principales :
1. La protéine basique majeure (MBP)
Localisée dans la formation cristalline et représente au moins 50% du
contenu des granulations. Elle stimule la libération de l’histamine par le
basophile et le mastocyte .
Elle a surtout une action toxique directe sur certains parasites. Les grands
parasites tels que les helminthes ne peuvent pas en raison de leur taille, être
éliminés par la phagocytose.
2. La protéine cationique éosinophilique (ECP)
Localisée dans la matrice des granules, elle a également une action
antiparasitaire. Ces deux substances, libérées dans le milieu endommagent la
membrane du parasite.
3. La peroxydase de l’éosinophile :
Différente de celle du neutrophile et du monocyte ; elle permet la production
de H2O2 et de produits halogénés (OHCl) pouvant détruire des parasites
notamment.
88
4. D’autres facteurs et enzymes
Platelet Activing Factor (PAF)
Arylsulfatase…
89
LE POLYNUCLEAIRE BASOPHILE
I. Etude morphologique
B. Au microscope électronique
Les organites sont, comme dans le neutrophile, peu développés. Les
granulations ne sont pas des lysosomes ; elles sont constituées de fines
granulations entourées d’une membrane. En fait, l’aspect est variable selon
l’espèce considérée : contenu finement granuleux, ou présence de granules plus
gros, aspect feuilleté, lamellaire (en bulbe d’oignon) ou contenant un
cristalloïde.
C. Cytochimie
Les granulations sont métachromatiques ; elles contiennent de l’héparine, de
l’histamine, du leucotriène 3 , de l’ECFA.
90
- une vasodilatation locale qui augmente le nombre de granulocytes qui
phagocytent le complexe Ag-Ac.
- des réactions allergiques chez les sujets ayant beaucoup de mastocytes :
. locale : eczéma, urticaire.
. respiratoire : asthme, par contraction des cellules musculaires lisses
des bronchioles.
- œdème de Quinke par vasodilatation laryngée.
- choc anaphylactique par vasodilatation généralisée et hypotension
artérielle.
91
LE MONOCYTE
I. Etude morphologique
A. Fixé et coloré au MGG
C’est une cellule polymorphe, arrondie ou à contours très irréguliers, d’un
diamètre de 10–12µ, mais pouvant atteindre 20µ. Le noyau est central ou
excentré, le plus souvent irrégulier. La chromatine est faite de filaments épais,
disposés parallèlement les uns aux autres, réalisant un aspect peigné.
Le cytoplasme est légèrement basophile, gris bleuté (couleur de ciel d’orage).
Il contient de fines granulations azurophiles, peu nombreuses, à la limite de la
visibilité.
B. Au microscope électronique
Les organites cytoplasmiques sont peu développés et les grains azurophiles
correspondent à des lysosomes.
II. Evolution du monocyte
Le monocyte naît dans la moelle osseuse qu’il quitte pour passer dans le
sang. Les monocytes dénombrés dans la formule ne représentent que le tiers ou
le quart du total, les autres étant marginés.
La durée de séjour dans le sang serait de 20 heures. Le monocyte passe
ensuite dans le tissu conjonctif où il est à l’origine de différents macrophages.
III. Propriétés et rôles du monocyte
La transformation du monocyte en macrophage se fait en deux heures
environ. Elle est caractérisée par un développement important des organites
cellulaires et une augmentation des activités enzymatiques.
92
LE LYMPHOCYTE
I. Etude morphologique
A. A l’état fixé et coloré
Classiquement on distingue deux variétés :
- le petit lymphocyte, ayant 7 à 8 µ de diamètre, le plus nombreux ( 75%
environ).
- le grand lymphocyte, dont le diamètre peut atteindre 15µ, il
correspondrait à une étape de différenciation de certains lymphocytes (25%
environ).
Le petit lymphocyte est une cellule arrondie avec un noyau volumineux
occupant la plus grande partie du cytoplasme . Il est de forme arrondie ou
réniforme, avec une chromatine dense et un nucléole non apparent .En fait sur
les coupes histologiques le noyau est nucléolé . La mince couronne
cytoplasmique est légèrement basophile sans granulations (il contient très
rarement quelques granulations azurophiles).
1. Au microscope électronique
Le lymphocyte possède un centre cellulaire ; les organites cytoplasmiques
sont peu développés , par contre il existe de nombreux ribosomes libres.
B. Biologie des lymphocytes
1. Le tissu et les organes lymphoïdes
Le système immunitaire de l’homme est composé de milliards de lymphocytes
qui se trouvent dans les organes lymphoïdes centraux ( moelle osseuse, thymus)
et périphériques (rate, ganglions lymphatiques mais également amygdales,
appendice…) ainsi que dans le sang et la lymphe .
a. La moelle osseuse :
Tissu hématopoïétique qui contient les cellules souches des hématies, des
polynucléaires, des plaquettes, des monocytes mais également les cellules
précurseurs des lymphocytes.
b. Le thymus :
Organe lymphoépithélial nécessaire à la différenciation des lymphocytes T.
c. La bourse de Fabricius :
Uniquement chez les oiseaux, indispensable à la différenciation des
lymphocytes B. Chez l’homme , ces derniers se différencient directement dans
la moelle osseuse.
93
d. La rate, les ganglions lymphatiques :
Organes et tissus au sein desquels des lymphocytes en provenance de la
moelle et du thymus entrent en contact avec les antigènes.
La rate, branchée sur la circulation sanguine, répond essentiellement aux
stimulations antigéniques circulantes, alors que les ganglions , placés sur le
trajet des vaisseaux lymphatiques, réagissent aux agressions locales.
e. Le sang et la lymphe
transportent les lymphocytes et les anticorps . Ils permettent les échanges
entre ces organes lymphoïdes et la diffusion de la réponse immunitaire et son
amplification.
2. Origine et évolution des lymphocytes
Les précurseurs des lymphocytes proviennent d’une cellule souche
multipotente médullaire. Certains parmi eux quittent la moelle pour aller
coloniser les organes lymphoïdes centraux , thymus et bourse de Fabricius (chez
les oiseaux) dans lesquels ils prolifèrent .
Après avoir subi un certain degré de différenciation , certains lymphocytes
devenus immunologiquement compétents migrent vers les tissus lymphoïdes
périphériques
A la différence de la plupart des autres cellules sanguines (GR,
polynucléaires, plaquettes) qui ont perdu la capacité de se diviser , les
lymphocytes sont capables non seulement de se diviser après stimulation par le
contact avec l’antigène, mais aussi de suivre un programme de différenciation
complémentaire.
Ainsi on va pouvoir distinguer 3 types de populations lymphocytaires :
94
15% des lymphocytes circulants. Ils sont caractérisés par la présence d’Ig à leur
surface.
Mais la plupart des réactions immunitaires font intervenir les deux populations
de lymphocytes B et T (phénomène de coopération)
c. Les lymphocytes NK (Natural Killer ou tueurs naturels)
Ce sont de grands lymphocytes granuleux qui contiennent des granulations
azurophiles. Ce sont des lymphocytes ni B ni T.
Ils ont une activité antitumorale (et antivirale) innée. Dans ce type cellulaire ,
il n’y a pas de réarrangement ni des gènes des Ig , ni des récepteurs spécifiques*
de l’antigène des lymphocytes T. Ils utilisent des perforines. Ils n’ont pas besoin
de CMH, mais d’une simple reconnaissance d’antigènes.
*On sait depuis peu que ces cellules possèdent des récepteurs Toll (TLR :Toll
Like Receptor ) qui se lient à différents composés bactériens.
3. La mémoire immunologique
Le système immunitaire a la capacité de se souvenir , ce qu’on peut
démontrer expérimentalement. Quand un antigène est injecté pour la première
fois à un animal, la réponse immunitaire n’a lieu qu’après un laps de temps de
plusieurs jours, la réaction augmente rapidement(de façon exponentielle ) puis
diminue de façon beaucoup plus lente . C’est la réaction primaire.
Si le même antigène est réintroduit chez le même animal quelques mois ou
années après, la réponse sera plus rapide , plus forte et de plus longue durée.
C’est la réponse secondaire.
Cela suppose que l’animal a gardé la mémoire de l’antigène.
4. La différenciation des lymphocytes
a. Les lymphocytes B
- Différentes phases
Chez l’embryon, la différenciation des LB a lieu dans le lieu de leur
production (sac vitellin, foie et moëlle osseuse). Après la naissance, cette
différenciation se poursuit principalement dans la moëlle osseuse.
On distingue deux phases
95
23 gènes D fonctionnels de diversité
Les réarrangements ont lieu ensuite dans le locus IGK (chaîne légère kappa)
sur le chromosome 2, et si cela est nécessaire, sur le locus IGL (chaîne légère
lambda) sur le chromosome 22.
Ces arrangements caractérisent les différents stades de maturation et de
différenciation.
Pro-B → pré-B → LB immature → LB mature.
96
jours de la gestation chez la souris), sous l’effet d’un facteur chimiotactique
produit par les cellules épithéliales du thymus.
La différenciation des LT est due aux réarrangements des gènes des récepteurs
TCR ainsi qu’à l’expression des marqueurs membranaires (CD3, CD4, CD8…).
Ceci aboutit à la formation de plusieurs populations de LT.
La très grande majorité des thymocytes (99%) meurent par apoptose avant
leur maturation. Les autres continuent leur maturation. Ceux qui reconnaissent
les Ags du soi sont éliminés, les autres, regagnent les organes lymphoïdes
périphériques. Ce sont les lymphocytes « naïfs » ou « vierges »,
immunocompétents.
97
qu’au cours de la réaction secondaire. Ce sont des cellules à vie longue
(plusieurs mois ou années ) qui circulent entre le sang et la lymphe . Les
lymphocytes à vie courte ne vivent que quelques jours à quelques semaines .
Ces lymphocytes mémoires sont de type CD8 et semblent provenir de
cellules cytotoxiques CD8.
98
LES PLAQUETTES SANGUINES
OU THROMBOCYTES
Ce sont les plus petits éléments figurés du sang, nucléés chez les oiseaux et
les reptiles(hématocytes), anucléés chez les mammifères.
I. Structure morphologique et moléculaire
A. A l’état fixé et coloré au MGG
De 2 à 3µ de diamètre, de forme irrégulière, les plaquettes sont souvent
agglutinées dans un frottis sanguin; elles présentent une région centrale, le
granulomère qui contient des granulations azurophiles violacées, et une zone
périphérique, l’hyalomère, dépourvue de granulations, rose pâle.
En réalité, la plaquette circulante est un ellipsoïde de révolution aplati (ovoïde
et biconcave)
La plaquette activée est de forme étoilée.
B. Ultrastructure et composition moléculaire
1. La membrane plasmique
Membrane trilamellaire avec un revêtement fibreux (cell coat) de 50 nm
d’épaisseur, riche en acide sialique. Elle comprend :
a. Des phospholipides
Parmi lesquels l’acide arachidonique qui permet la synthèse de
prostaglandines, du facteur 3 plaquettaire, ainsi que de PAF acéther, médiateur
membranaire.
b. Des protéines,
Parmi lesquelles des récepteurs glycoprotéiques (il s’agit en général
d’intégrines spécifiques de la plaquette) : comme par exemple
le complexe GPIIb-IIIa : récepteur du vWF mais surtout du fibrinogène. Cette
glycoprotéine manque dans la thrombasthénie de Glanzmann.
99
4. Le système tubulaire dense
Ses éléments sont souvent au voisinage des canalicules ouverts. Il serait
l’équivalent du réticulum sarcoplasmique de la cellule musculaire striée. Il
jouerait par conséquent un rôle dans le stockage et la libération du Ca ++, ce
dernier étant indispensable à l’activation de la plaquette.
5. Le cytosquelette
- Les microfilaments d’actine (thrombosthénine), ont une situation sous-
membranaire. Ils sont impliqués , en interaction avec d’autres protéines telles
que la myosine, dans la contraction de la plaquette en cas d’activation.
- Les microtubules ont une disposition équatoriale et sont responsables de
la forme discoïde de la plaquette.
6. Les granules
a. Les granules alpha
Les plus nombreux, de 0,2µ de diamètre environ, ont une partie centrale
dense, entourée d’une périphérie finement granuleuse plus claire. Ils renferment
des facteurs de la coagulation (fibrinogène, facteur V), des protéines
d’adhérence (fibronectine, thrombospondine, vWF :facteur de von Willebrand),
des protéines spécifiquement plaquettaires comme le facteur IV(anti-héparine) ,
le PDGF.
b. Les granules denses
Moins nombreux, ont un core dense séparé de la membrane par un halo clair.
Ils contiennent de l’ATP, de l’ADP, du Ca++ ainsi que de la sérotonine.
7. Autres organites et inclusions
Le cytoplasme de la plaquette contient quelques lysosomes, mitochondries,
RER et ribosomes libres en petites quantités ainsi que de nombreux grains de
glycogène.
II. Origine et nombre
Les plaquettes naissent de la moelle osseuse par fragmentation du cytoplasme
d’une cellule volumineuse, le mégacaryocyte ; elles regagnent ensuite la
circulation sanguine où elles assurent leur fonction.
A l’état normal le nombre de plaquettes se situe entre 150 000 et 250 000 par
mm3. Elles ont une durée de vie de 8 à 12 jours.
La diminution de leur nombre constitue une thrombopénie qui peut être
congénitale ou acquise se traduisant par des purpuras. Ce sont des lésions de la
100
peau et des muqueuses faisant suite à une extravasion du sang en dehors du
capillaire.
On parle de thrombopénie quand le nombre de plaquettes est inférieur à
150 000. A moins de 50 000, il y a risque hémorragique.
L’origine peut être centrale (leucémie aiguë) ou périphérique (infectieuse,
auto-immune, médicamenteuse)
La thrombocytose correspond à un nombre de plaquettes supérieur à
1000000; se rencontre dans les grands syndromes inflammatoires et
myéloprolifératifs.
III. Rôle
Les plaquettes jouent un rôle fondamental dans le processus de
l’hémostase*primaire surtout qui aboutit à la coagulation.
101
*Le FvW est synthétisé par le mégacaryocyte et les cellules endothéliales. Il est
par conséquent dans le sang circulant, dans les granules α des plaquettes et
dans le sous-endothélium.
b. Changement de forme
Dans leur adhésion, les plaquettes s’étalent et deviennent étoilées grâce à une
réorganisation du cytosquelette déclenchée par une libération du Ca++..Durant
ces transformations, les organites restent dans la partie centrale, le granulomère.
L’étalement est suivi d’une synthèse de PG à action vasoconstrictrice et
proagrégante permettant le recrutement d’autres plaquettes et l’amplification de
la réaction.
c. l’agrégation
Les plaquettes vont s’accoler les unes aux autres. L’agrégation nécessite la
présence de molécules d’adhérence ainsi qu’un récepteur du fibrinogène.
Les plaquettes de patients atteints d’un syndrome de Glanzmann ne peuvent
pas s’agréger entre elles, car dépourvues du récepteur du fibrinogène.
L’aspirine est un antiagrégant plaquettaire.
d. la sécrétion ou décharge ou release
Les changements de forme et la présence de médiateurs vont induire la
sécrétion par les plaquettes du contenu de leurs granules.
Parmi les molécules libérées, certaines vont favoriser la coagulation.
Parallèlement, les plaquettes libèrent des facteurs chimiotactiques, un facteur de
croissance, le PDGF (platelet-derived growth factor) qui induit la prolifération
des cellules musculaires lisses et des fibroblastes contribuant ainsi à la
réparation de la lésion.
B. La coagulation
C’est une séquence de réactions enzymatiques permettant l’activation de
facteurs plasmatiques inactifs en protéases aboutissant à la production de
thrombine, la transformation (polymérisation) du fibrinogène en fibrine (avec
formation d’un caillot) nécessaire à la consolidation du clou plaquettaire. Le
caillot est d’abord fluide, puis devient plus solide à la suite de sa rétraction.
102
L’HEMATOPOÏESE
103
I. Evolution de l’hématopoïèse au cours du développement
On distingue trois périodes
A. Période préhépatique
Les premières cellules souches hématopoïétiques identifiables apparaissent
très tôt , au 16° jour de gestation au niveau de la paroi de la vésicule vitelline à
partir de la différenciation des cellules mésenchymateuses , constituant les îlots
de Wolff et Pander
B. Période hépatosplénique
Entre la 4ème et la 5ème semaine , les premières cellules souches
hématopoïétiques peuvent être mises en évidence au niveau du foie et pourraient
dériver des cellules extra embryonnaires après migration à travers la circulation
ombilicale.
L’hématopoïèse hépatique remplace rapidement l’hématopoïèse extra-
embryonnaire.
Un peu plus tard apparaît une activité hématopoïétique splénique.
C. La période médullaire
A partir de la 10éme semaine , des cellules souches colonisent le tissu osseux
qui restera le site exclusif de l’hématopoïèse après la naissance . Il reste
cependant des cellules souches circulantes aussi bien chez l’enfant que chez
l’adulte et dont la signification n’est pas encore établie de façon définitive.
Il faut cependant préciser que les cellules souches proviennent de sites
intraembryonnaires et non comme on croyait du sac vitellin, la descendance de
ces cellules remplaçant les cellules sanguines du sac vitellin.
III. Les lignées hématopoïétiques
Elles sont à l’origine des éléments figurés du sang
A. Lignée érythrocytaire ou normocytaire : érythropoïèse
1. Proérythroblaste :
Cellule de 15 à 20 µ . Le noyau est volumineux et occupe les 9/10 de la
cellule; sa chromatine est fine (rouge brique) et possède un ou deux nucléoles.
Le cytoplasme est peu abondant , basophile ( car riche en ARN). C’est la
première cellule à faire apparaître une synthèse de l’hémoglobine.
104
2. Erythroblastes basophiles I et II
105
1. Myéloblaste
a. Neutrophile :
Cellule de 15 à 20µ. N/P = 9/10. Le noyau est ovoïde et volumineux à
chromatine très fine ; il possède 1 ou 2 nucléoles.
Le cytoplasme est très basophile et renferme parfois de très rares granulations
azurophiles(rouge violet).
b. Eosinophile :
Contient des granulations azurophiles de plus grande taille.
c. Basophile :
N’est pas reconnaissable à ce stade. Le myéloblaste subit une mitose.
2. Promyélocyte
a. Neutrophile :
Cellule de 18 à 22µ. Le noyau est relativement plus réduit; (il y’a donc une
diminution du N/P= 8/10) et sa chromatine est un peu plus dense. Il a une
position excentrée.
Le cytoplasme est légèrement acidophile, et contient, à côté des granulations
azurophiles, quelques rares granulations neutrophiles.
b. Eosinophile :
Il contient de grosses granulations qui masquent le noyau et qui subissent
progressivement une modification tinctoriale, passant de l’azurophilie à
l’éosinophilie.
c. Basophile :
Reconnaissable à partir de ce stade puisqu’il contient, à côté des granulations
azurophiles de rares granulations basophiles.
Le promyélocyte subit une mitose.
3. Myélocyte
a. Neutrophile :
Le noyau, à chromatine plus condensée , est légèrement incurvé (encoché).
N/P = 6/10.
Le cytoplasme est légèrement acidophile et les granulations spécifiques sont
devenues prédominantes.
106
b. Eosinophile :
Le noyau n’est plus masqué et il est semblable à celui du neutrophile et les
granulations spécifiques sont plus nombreuses.
c. Basophile :
Le cytoplasme ne contient plus que des granulations spécifiques,
métachromatiques.
Le myélocyte subit deux divisions.
4. Métamyélocyte
a. Neutrophile :
12µ. N/P = 5/10. Le noyau est en fer à cheval et la majorité des granulations
sont neutrophiles.
b. Eosinophile :
Le noyau est incurvé. Les granulations sont acidophiles.
c. basophile :
Le noyau est légèrement incurvé. Les granulations sont basophiles. Le
métamyélocyte ne se divise pas. Un myéloblaste donne 16 polynucléaires. La
durée de divisions et de maturations est de 10 jours environ.
C.Lignée monocytaire :
Appartient à la lignée myéloïde. Le monocyte dérive d’une cellule souche
commune à la lignée granulocytaire.
1. Monoblaste :
Cellule difficile à reconnaître (vu sa rareté et le manque de caractères
spécifiques)
2. Promonocyte :
Cellule de 10 à 20µ avec un noyau volumineux, ovalaire, souvent excentré.
Sa chromatine est peignée. Le cytoplasme est plus basophile que celui du
monocyte et contient quelques granulations azurophiles. Le promonocyte subit
deux mitoses pour donner 4 monocytes.
D. Lignée thrombocytaire ou mégacaryocytaire : thrombopoïèse
Elle est faite de la succession de stades qui, depuis le mégacaryoblaste,
aboutissent au thrombocyte.
107
1. Le mégacaryoblaste :
Cellule de 20 à 50µ.
C’est une cellule polyploïde, c’est-à-dire qu’il y a divisions chromosomiques
sans divisions nucléaires (endomitose) ; le degré de ploïdie variant de 8 à 32. On
aboutit ainsi à des cellules géantes.
Le noyau a une forme trapézoïde avec une chromatine dense, ce qui est
inhabituel pour une cellule jeune. Il possède deux à trois nucléoles, bleu clair.
Le cytoplasme est très basophile.
2. Le mégacaryocyte basophile
C’est une cellule de plus grande taille. Le noyau, encore plus dense, présente
quelques étranglements. Il ne possède pas de nucléole.
Le cytoplasme est très basophile sauf dans une zone près du noyau qui
correspond à l’emplacement de l’AG et où l’on voit de fines granulations
azurophiles.
3. Le mégacaryocyte granuleux :
Cellule de 50 à 100µ. Le noyau est plus ou moins déformé, présentant des
lobes.
Le cytoplasme est devenu légèrement acidophile et rempli de granulations
azurophiles.
4. Le mégacaryocyte thrombocytogène ou plaquettogène
Le noyau, polylobé, a un aspect pycnotique. Les limites cytoplasmiques sont
imprécises. Les granulations se rassemblent en petits groupes de 10 à 12, séparés
par de minces espaces cytoplasmiques. Ensuite le mégacaryocyte commence à
se déformer et à former des bras, et c’est la fragmentation de ses bras qui donne
naissance aux plaquettes.(>7000 plaquettes)
E. Lignée lymphocytaire
La cellule souche de la série lymphocytaire ne se distingue morpholo-
giquement en rien du lymphocyte du sang et des organes hématopoïétiques.
La seule que l’on puisse distinguer est une cellule capable de se diviser,
appelée lymphoblaste et qu’on rencontre dans le myélogramme du nourrisson et
dans le thymus.
C’est une cellule de 12 à 18µ, à noyau volumineux, arrondi ou ovalaire,
occupant la plus grande partie du cytoplasme. Ce dernier est légèrement
basophile, pauvre en organites et ne contenant pas de granulations.
108
II. Contrôle de l’hématopoïèse
A. Facteurs de croissance
1. l’érythropoïétine (EPo) :
Spécifique de la lignée érythropoïétique . Protéine fortement glycosylée d’un
PM 34 000 à 38 000 daltons. Elle serait secrétée par les cellules endothéliales
péritubulaires rénales.
L’érythropoïétine agit de façon très importante sur la cellule CFU-E ; elle
agit également tout au long de la lignée érythrocytaire en stimulant la
multiplication , la synthèse de l’Hb et la libération des réticulocytes.
L’érythropoïétine est sensible à l’hypoxie.
2. Facteurs de croissance granulo-monocytaires
Quatre facteurs ont été identifiés à partir de cultures de moëlle chez la souris
puis chez l’homme, les CSF(colony stimulating factor).
a. GM-CSF(granulocyte, monocyte)
Agit sur la croissance de plusieurs types cellulaires (N,E,B,M,Mg).
Glycoprotéine provenant des fibroblastes, des lymphocytes et des cellules
endothéliales
b. Interleukine 3
Glycoprotéine produite par les lymphocytes T, qui agit sur plusieurs colonies
(N,E,B,M,Mg).
c. G-CSF et M-CSF
Glycoprotéines produites par les monocytes, les fibroblastes et les cellules
épithéliales dont les cibles sont respectivement la lignée granulocytaire et la
lignée monocytaire . Il semblerait donc que le GM-CSF et l’interleukine 3
agiraient sur une cellule souche multipotente, alors que le G-CSF et le M-CSF
agiraient sur une seule lignée.
3. La thrombopoïétine (TPo)
Elle agit sur la lignée thrombocytaire.
B. Facteurs nutritionnels :
1.Vitamines :
B6 ou piridoxine, acide folique, vitamine B12 ou facteur intrinsèque (cellule
bordante de l’estomac) pour être absorbée au niveau de l’intestin.
2. Le fer
109
LE TISSU NERVEUX
Le tissu nerveux est constitué de cellules nerveuses ou neurones et de
cellules gliales ou cellules de la névroglie.
Chaque neurone possède un corps cellulaire ou péricaryon et habituellement
de nombreux prolongements. Dans le péricaryon se trouve le noyau, le
cytoplasme qui l’entoure est souvent appelé neuroplasme ; ce dernier contient la
plupart des organites. Du péricaryon s’échappe un prolongement centrifuge,
l’axone et un ou plusieurs prolongements centripètes, les dendrites.
Les neurones sont des éléments capables de recevoir des informations, de les
traiter et de répondre par un influx nerveux qui chemine le long de l’axone. Cet
influx peut être transmis à un autre neurone au niveau d’une synapse ou à une
cellule effectrice, au niveau d’une jonction neuro-musculaire par exemple. De
telles fonctions sont possibles grâce aux propriétés de la cellule nerveuse, à
savoir l’excitabilité et la conductibilité.
Il convient donc d’étudier :
- la morphologie du neurone
- la structure du péricaryon
- la névroglie
- les fibres nerveuses
- les synapses.
110
MORPHOLOGIE DES NEURONES
I. Moyens d’étude
B.Taille
Les cellules nerveuses ont en général une taille très importante, vu que leurs
prolongements peuvent être parfois très longs. Ainsi L’axone peut avoir de
quelques micromètres à plus d’un mètre de long. Le péricaryon quant à lui, peut
avoir des dimensions qui vont de 4µ pour les grains du cervelet à 150µ pour les
cellules pyramidales géantes de Betz.
C.Forme
Très variable. Elle peut être étoilée, arrondie, pyramidale, en fuseau.
111
D. Prolongements
Si l’axone est toujours unique, le nombre de dendrites est très variable d’un
type de neurone à l’autre.
III. Classification
Elle est essentiellement basée sur la forme du péricaryon et sur le nombre de
prolongements.
A. Cellule unipolaire
Elle se rencontre principalement chez les invertébrés et chez l’embryon, mais
aussi dans le noyau masticateur de la protubérance.
Elle possède un péricaryon arrondi et un prolongement correspondant à
l’axone.
B. Cellule pseudo-unipolaire ou cellule en T de Ranvier
C’est le neurone des ganglions cérébro-spinaux (rachidiens et crâniens) chez
l’homme.
La cellule présente un péricaryon arrondi, de 70µ en moyenne, d’où se
détache un prolongement unique qui, après un court trajet, bifurque à la manière
d’un T, pour donner une dendrite et un axone.
C’est un neurone sensitif.
C. Cellule bipolaire
Il s’ agit d’un neurone d’association rencontré dans la rétine, la muqueuse
olfactive et dans diverses régions du système nerveux central (SNC)
Le corps cellulaire, arrondi ou fusiforme, selon le cas, donne naissance à un
axone et une dendrite qui partent de pôles opposés.
D. Cellule de purkinje
Neurone spécifique du cervelet.
Le corps cellulaire, en forme d’un vase aplati, a un diamètre vertical de 50 à
70µ, et un diamètre horizontal de 30 à 35µ. Il possède trois prolongements. Du
milieu de la base se détache un axone, alors que le sommet donne naissance à
deux gros troncs dendritiques qui se ramifient chacun de façon dichotomique et
en espalier, donnant une arborisation très riche.
112
E. Cellule multipolaire
1. Pyramidale
Caractéristique du cortex cérébral, la cellule a une forme triangulaire, dont le
diamètre varie de 12 à 60µ ( les cellules géantes de Betz peuvent avoir 150µ ).
L’axone se détache de la base du triangle et se dirige vers la substance blanche.
Les dendrites partent aussi bien des sommets que des côtés. La ou les dendrites
qui partent du sommet se ramifient dans la couche superficielle du cortex en de
nombreuses branches à trajet tangentiel.
Les cellules pyramidales sont disposées sur deux couches du cortex, leur
taille augmentant de la surface vers la profondeur.
2. Cellule multipolaire de Golgi I
Elle représente le motoneurone de la corne antérieure de la moelle épinière.
Le péricaryon de,
40 à 100µ de diamètre, a une forme étoilée. Une des branches de l’étoile est à
l’origine de l’axone et les autres à l’origine des dendrites. L’axone de ce type de
cellule peut être très long et s’allonge à l’extérieur du SNC.
3. Cellule multipolaire de Golgi II
Plus petite que la précédente, c’est une cellule d’association rencontrée dans
le système nerveux central.
De forme généralement étoilée, le péricaryon donne naissance à un petit
nombre de prolongements assez larges. L’axone est très court ne quittant jamais
le SNC.
4. Cellule du ganglion sympathique
C’est un neurone végétatif, dit post-ganglionnaire. Le corps cellulaire dont le
diamètre varie de 20 à 40µ, est arrondi et pourvu d’un axone et de nombreuses
dendrites.
Remarque : il existe une variété de neurones, les cellules amacrines de la
rétine, qui ne comportent que des dendrites .
113
CYTOLOGIE DU PERICARYON
I. La membrane plasmique
C’est une membrane très étendue puisqu’elle délimite le péricaryon et les
prolongements cellulaires qui peuvent être très longs. A l’aide des techniques
d’imprégnation, les dendrites paraissent muqueux du fait de l’existence (environ
20 000 par cellule pyramidale) de très courtes expansions appelées épines
dendritiqes alors que l’axone paraît plus lisse.
Au microscope électronique, la membrane plasmique est trilaminée ; elle est
cependant le siège de différenciations au niveau des synapses.
Les épines dendritiques correspondent à des synapses.
II. Le noyau
Il est arrondi, de grande taille par rapport au péricaryon ; il est dit vésiculeux.
La chromatine est claire et dispersée. Le nucléole est volumineux et la
chromatine associée importante.
III. Le cytoplasme ou neuroplasme
Il est riche en organites
A. L’appareil de golgi
On le met en évidence par les techniques chromiques ou argentiques. Il est
très développé et se présente sous forme d’un réseau périnucléaire le plus
souvent ( appareil réticulaire interne).
B. Le centrosome
Il existe dans les cellules embryonnaires, les neuroblastes, par contre il
disparaît généralement dans les cellules adultes, car elles ne sont plus capables
de se diviser .
C. Les mitochondries
Elles sont nombreuses , généralement de petite taille, situées à la fois dans le
péricaryon et les prolongements.
114
Au microscope électronique, les corps de Nissl correspondent à des amas de
citernes aplaties de RER et de ribosomes libres.
E. Lysosomes
F. Les neurofibrilles
On les révèle à l’aide des imprégnations aux sels d’argent. Leur diamètre est
compris entre 0,5 et 1 µ . Elles sont présentes dans le péricaryon sous forme
d’un réseau, enchevêtré et dans les prolongements sous forme parallèle.
Au microscope électronique , une neurofibrille correspond à un faisceau de
neurofilaments intermédiaires dont chacune a un diamètre de 100Å.
G. Les neurotubules
Ils sont inobservables en microscopie optique . Au microscope électronique ,
il s’agit de microtubules d’un diamètre de 240Å dont la paroi est faite de 13
sous unités de 50Å de diamètre chacune. Les neurotubules existent dans le
péricaryon ainsi que dans les prolongements . Ils sont faits de tubulines (α et β).
Ce sont des microtubules stables
H. Les pigments
Ils sont de deux sortes
a. Pigments d’usure, les lipofuscines
De couleur jaune à brun foncé , qu’on peut mettre en évidence par le PAS ou
par les colorants des lipides . Leur nombre augmente avec l’âge.
Les cellules de Purkinje en sont dépourvues.
b. Pigments de mélanine
Ils existent dans des neurones de certaines régions du cerveau (locus niger et
locus coeruleus) ; leur signification n’est pas connue , les pigments font défaut
dans le locus niger au cours de la maladie de Parkinson.
c. Grains de neurosécrétion
Ils existent dans certains noyaux hypothalamiques (supra -optiques et para-
ventriculaires). Ils se trouvent dans le péricaryon ainsi que dans l’axone et la
terminaison de ce dernier.
115
LA NEVROGLIE
Les cellules nerveuses sont très actives et très fragiles et sont incapables
d’accumuler des réserves. Elles ne sont jamais en contact avec les vaisseaux
sanguins sauf dans certaines régions sensibles aux hormones circulantes. Elles
sont par conséquent entourées par des cellules qui jouent un rôle métabolique et
de soutien, les cellules de la névroglie ou cellules gliales ou gliocytes.
Ces cellules ont la même origine que les cellules nerveuses ; elles dérivent du
neuroectoblaste.
On distingue deux grandes variétés de névroglie, la centrale et la
périphérique.
I. La névroglie périphérique
Elle dérive des crêtes neurales et comprend les types suivants
A. Les cellules satellites des cellules ganglionnaires ou amphicytes
Elles constituent une assise continue autour du péricaryon de ces cellules
(voir ganglion cérébro-spinal). Elles jouent un rôle métabolique et de barrière .
116
- appareil de Golgi de petit volume, de nombreuses mitochondries, RER et
ribosomes libres peu abondants,
- beaucoup de glycogène
Les épendymocytes contrôleraient le passage de substances passant du LCR
vers le tissu nerveux.
2. Les plexus choroïdes
Formations qui se trouvent dans certains endroits des ventricules cérébraux.
Elles sont constituées d’un épithélium épendymaire particulier, séparé par une
membrane basale du tissu conjonctif de la leptoméninge (pie-mère et
arachnoïde), ce tissu conjonctif étant riche en vaisseaux.
Les épendymocytes des plexuss choroïdes sont des cellules cubiques, avec
une bordure en brosse représentant des microvillosités nombreuses et
irrégulières ; le pôle basal est le siège de nombreuses invaginations. Les
organites sont bien développés et on note la présence de vésicules apicales de 50
à 100 nm dont le contenu serait du LCR. Les plexus choroïdes élaborent le LCR.
Le LCR est contenu dans les cavités des ventricules cérébraux, dans le canal
de l’épendyme et dans espaces sous arachnoïdiens cérébraux et spinaux.
Le LCR a un aspect en eau de roche et sa composition est proche de celle du
plasma.
Le LCR joue un rôle mécanique. Il constitue une espèce de matelas aqueux
s’interposant entre le système nerveux et la paroi ostéo-méningée. Il intervient
aussi dans l’épuration biochimique du cerveau, ainsi que dans le transport de
certaines molécules.
B. La névroglie interstitielle
Elle comprend les astrocytes ou macrogliocytes, les oligodendrocytes et les
microgliocytes
1. Les astrocytes
a. Caractères cytologiques
On distingue deux sortes :
- Astrocyte protoplasmique : dans la substance grise.
Cellule de 8 à 10µ de diamètre, de contour étoilé et pourvu de nombreux
prolongements courts et très ramifiés. L’un de ces prolongements relativement
plus épais, se trouve au contact d’un capillaire sanguin, par une extrémité
élargie, le pied vasculaire. Plusieurs pieds vasculaires forment une gaine autour
d’un capillaire en l’isolant complètement. Au niveau des points de contact entre
les pieds vasculaires, on note la présence de jonctions serrées.
117
- Astrocyte fibreux : dans la substance blanche.
Cellule un peu plus petite que la précédente, avec un corps étoilé un peu
allongé, pourvu de prolongements plus fins, plus larges, moins ramifiés et ayant
tendance à s’orienter parallèlement aux fibres nerveuses. Ces cellules possèdent
également un pied vasculaire.
- Caractères ultrastructuraux communs
Les organites des astrocytes sont moyennement développés au regard des
cellules nerveuses ; par contre les particules de glycogène sont abondantes.
D’autre part le cytoplasme contient des gliofilaments qui sont une variété de
filaments intermédiaires caractéristiques des cellules gliales (protéines gliales
acides).
Notons la présence de jonctions de type gap entre les astrocytes
Dans certaines circonstances, les astrocytes sont capables de se diviser.
b. Rôle des astrocytes
. Barrière hématoencéphalique
- Rappel des rapports entre le sang et les épithéliums
Les épithéliums sont séparés du tissu conjonctif par une lame basale ; au sein
du tissu conjonctif les capillaires sont eux-même entourés par leur lame basale ;
d’autre part, les cellules endothéliales des capillaires peuvent être soit de type
continu, soit de type fenêtré ; elles sont maintenues jointives par de simples
jonctions diffuses.
- Au niveau du système nerveux central
118
.Equilibre potassique L’astrocyte empêche l’accumulation de
concentration importance de K+ dans l’espace extracellulaire au voisinage de
neurones hyperactifs.
Le K+ pénètre au début par transport passif à travers des canaux ; puis, si
nécessaire (en cas d’augmentation importante de K+ intracellulaire), la
pénétration se fera par la mise en oeuvre de pompes à N+-K+-ATPase-
dépendantes.
.Contrôle de la concentration des amines biogènes et notamment du
glutamate et du GABA dans le milieu extracellulaire
119
Les corps cellulaires, de 5 à 6µ, possèdent de très nombreux prolongements
ramifiés *. Les organites sont moins abondants que dans la forme amiboïde et
les lysosomes sont peu nombreux.
*Les microgliocytes ramifiés sont mis en évidence par imprégnations
argentiques ou mieux par des lectines ou des anticorps monoclonaux.
(Les lectines sont des protéines ayant des sites de liaisons qui reconnaissent
une séquence spécifiques de résidus glucidiques. Elles permettent de montrer la
présence de glucides à la surface cellulaire).
120
LES FIBRES NERVEUSES
La fibre nerveuse est constituée par un prolongement de la cellule nerveuse
qui correspond le plus souvent à l’axone, mais peut être une dendrite (dans le
cas de la cellule pseudounipolaire en T).
Ce prolongement peut être nu ou bien entouré d’une ou de deux gaines : de
myéline et de Schwann.
On distingue plusieurs variétés de fibres, suivant la présence ou l’absence des
gaines.
121
Ainsi on peut distinguer 4 stades
1° une série de lemnoblastes viennent se ranger le long de l’axone en
croissance pour se différencier ensuite en cellules de Schwann.
2° chaque lemnoblaste s’étale à la surface de l’axone.
3° les lemnoblastes s’enroulent chacun autour de l’axone et forment ainsi la
gaine de Schwann.
4° entre l’axone et les cellules de Schwann apparaît une structure de plus en
plus épaisse, c’est la myélinisation proprement dite.
2. En M.E
C’est grâce à cette technique qu’on a pu comprendre le mode de formation de
la myéline.
1° contact entre axones et lemnoblastes.
2° l’axone se place dans une invagination du lemnoblaste
3° le lemnoblaste, devenu cellule de Schwann entoure complètement l’axone.
En effet, les deux extrémités de la cellule de Schwann finissent par se
rejoindre et fusionner au niveau des feuillets externes de la membrane
plasmique. L’ensemble des membranes fusionnées constituent le mésaxone.
4° le mésaxone s’allonge ensuite tout en s’enroulant en spirale autour de
l’axone. Au début, les tours de spire du mésaxone sont séparés par du
cytoplasme. Mais à mesure que le nombre de tours augmente et que ces derniers
deviennent de plus en plus serrés, le cytoplasme devient de plus en plus mince
entre les tours et finit par disparaître aboutissant à un accolement des feuillets
internes de la membrane plasmique.
Il faut néanmoins préciser que la disparition du cytoplasme n’est pas totale ;
il en persiste en effet une couche cytoplasmique tout le long de la périphérie de
la cellule de Schwann, une très fine couche autour de l’axone ainsi que dans des
canalicules (les incisures) comme cela sera expliqué plus loin.
En culture, les cellules de Schwann ne myélinisent que les axones et pas les
dendrites. Il existe par conséquent des interactions entre axones et cellules de
Schwann grâce à des systèmes de reconnaissance mutuelle.
Chez l’homme, la myélinisation commence pendant la vie embryonnaire et se
poursuit pendant les 10 premières années.
Chez le rat, la souris, le lapin, elle commence le 2ème jour après la naissance.
B. Structure
1. M.O
a. coupe transversale
De section arrondie, les fibres nerveuses ont des diamètres variant de 1 à 20µ
selon les cas.
122
A la périphérie, il y a la gaine de Schwann. Il s’agit d’une couche
cytoplasmique très mince, mais qui s’élargit dans la région où se trouve le
noyau. L’axone ou cylindraxe occupe l’axe de la fibre. Son diamètre représente
environ la moitié de celui de la fibre.
Tout ce qu’il y a entre la gaine de Schwann et le cylindraxe constitue la gaine
de myéline. Du fait de la dissolution des lipides par les techniques histologiques
standard, le contenu de la gaine de myéline se résume en la présence de
filaments protéiques dispersés (filaments de neurokératine).
Afin de conserver la gaine de myéline, on utilise une fixation osmique.
L’épaisseur de la gaine de myéline est généralement proportionnelle au diamètre
de l’axone.
b. coupe longitudinale
En plus des éléments observés sur la coupe transversale, la coupe
longitudinale montre que la gaine de myéline est interrompue de manière
régulière par des nœuds de Ranvier. Ces derniers sont distants les uns des autres
par des longueurs variables, de 25 à 1000µ, selon l’épaisseur de la gaine.
Dans chaque segment internodal on peut observer un nombre variable
d’interruptions secondaires, les incisures de Schmidt-Lanterman.
Obliques par rapport à l’axe de la fibre, elles convergent vers le nœud de
Ranvier le plus proche.
Tout en surface, il y a la gaine de Schwann, qui semble ininterrompue au
niveau des nœuds de Ranvier. Il faut cependant noter qu’il y a un seul noyau par
segment internodal.
2. M.E
a. coupe transversale
- L’axone occupe l’axe de la fibre ; il est entouré par une membrane
trilamellaire et son cytoplasme ou axoplasme contient des mitochondries, des
cavités de REL, des neurotubules, des neurofilaments ainsi que des vésicules.
L’axone est entouré par une fine couche de cytoplasme : le compartiment
cytoplasmique interne.
- A la périphérie, la gaine de Schwann est représentée par le compartiment
cytoplasmique externe qui s’élargit dans la région qui contient le noyau et la
majorité des organites. Extérieurement, la gaine de Schwann est tapissée par une
lame basale.
- Entre les deux, la gaine de myéline se présente sous la forme d’une
structure à aspect périodique constituée par l’alternance de lignes denses
majeurs périodiques résultant de l’accolement des feuillets internes de la
123
membrane plasmique, et de lignes denses mineurs intrapériodiques provenant de
l’accolement des feuillets externes, là où se trouvait l’espace extracellulaire.
a. Coupe longitudinale
Au niveau d’un nœud de Ranvier, aussi bien la gaine de Schwann que la
gaine de myéline sont interrompues. A ce niveau, l’axone comporte une forte
dilatation autour de laquelle il y a de nombreuses microvillosiés interdigitées
aux deux cellules de Schwann voisines.
D’autre part, toutes les couches de la myéline se terminent chacune par une
dilatation cytoplasmique. Et comme la longueur de chaque tour va en croissant
du centre vers la périphérie, toutes les dilatations sont en contact avec
l’axolemme auxquelles elles sont reliées par des densifications, les barres
denses.
Les dilatations cytoplasmiques correspondent en réalité à deux bandes
cytoplasmiques marginales faisant communiquer les compartiments externe et
interne. Entre ces bandes il peut exister de nombreux canalicules cytoplasmiques
partant du cytoplasme externe et aboutissant au cytoplasme interne et qui
réalisent les incisures de Schmidt-Lantermann.
C. Rôles des différents éléments
1. L’axone
-D’un côté, l’axone est parcouru par deux flux axoplasmiques antérogrades et
un flux rétrograde, responsables du transport de vésicules du péricarypn vers
l’extrémités de l’axone et inversement.
-D’autre part, l’axolemme est le siège de la dépolarisation membranaire,
caractéristique de la propagation de l’influx nerveux.
2. La gaine de Schwann
- Elle est joue des rôles métabolique et protecteur.
- Les cellules de Schwann sont responsables de la myélinisation ; elles
interviennent aussi dans les phénomènes de régénération en cas de lésion
nerveuse.
3. La gaine de myéline
a. accélération de la conduction
124
C’est au niveau des nœuds de Ranvier que sont concentrés la plupart des
canaux N+de l’axone.
b. économie d’énergie
Dans la mesure où la dépolarisation est restreinte aux nœuds de Ranvier,
l’énergie métabolique est forcément moindre.
c. économie d’espace
La vitesse de propagation est proportionnelle au diamètre de la fibre
myélinisée(100m/s pour une fibre de 20µ de diamètre) alors qu’elle est à la
racine carrée pour une fibre non myélinisée. On a ainsi calculé qu’une fibre non
myélinisée devrait avoir un diamètre de plusieurs centimètres pour qu’elle
puisse conduire l’influx à 100m/s.
Dans le même sens, on estime aussi que si les fibres de la moelle épinière
n’étaient pas myélinisées, cette dernière devrait aussi avoir plusieurs mètres de
diamètre pour que les vitesses de conduction soient conservées.
Remarque : la gaine de myéline est un isolant. Elle permet une conduction très
précise de l’information : ce sont des fibres de la motricité volontaire se
terminant au niveau des muscles striés squelettiques et ce sont également des
fibres de la sensibilité consciente.
II. La fibre nerveuse avec gaine de Schwann, sans gaine de
myéline ou fibre de Remack
A. Structure
1. En microscopie optique
Généralement mince, moins de 2µ de diamètre. Sur une coupe transversale, il
y a plusieurs axones enclavés à l’intérieur d’une cellule de Schwann. Il peut y
avoir 10 à 12 axones par cellule.
2.En microscopie électronique
Sur une coupe transversale : à la périphérie de la cellule de Schwann existe
une lame basale.
Les axones se trouvent dans des invaginations de la cellule de Schwann,
cependant, ils restent en relation avec l’extérieur par une fente située au niveau
du mésaxone.
125
B. Rôle
L’absence de la gaine de myéline et des étranglements de Ranvier fait que les
courants locaux sont continus et donc la dépolarisation est continue. D’autre
part, l’absence de gaine de myéline fait que ces fibres sont mal isolées et donc
l’influx diffuse facilement vers le milieu ambiant : l’information est par
conséquent moins précise et diffuse dans tout le territoire. Ces fibres innervent
les muscles lisses et intéressent la sensibilité inconsciente.
III. Les fibres nerveuses myéliniques centrales
A. Structure
126
Parmi les glycolipides, le galactocérébroside (ou galactosyl-céramide ou
Galc) ; il est très rare dans les autres membranes.
Les principales protéines du SNC sont les protéolipides (55%) et les protéines
basiques de la myéline.
Dans le SNP, les plus nombreuses sont les protéines P0, P, P2 et la connexine32.
127
LES SYNAPSES
L’information est transmise d’une cellule nerveuse à une autre cellule en des
points de contacts particuliers, les synapses. Certains neurones peuvent avoir
1000 à 10000 synapses et peuvent recevoir des informations de 1000 autres
neurones (la cellule de purkinje est associée à 100 000 neurones).
Le nombre de synapses serait 1000 fois celui des neurones.
Dans le SNC, les synapses sont situées dans la substance grise, la substance
blanche en est totalement dépourvue.
Dans le SNP, les synapses se trouvent dans les ganglions et dans les organes
(récepteurs ou effecteurs).
Il existe deux types de ganglions :
les ganglions sensitifs spinaux (ou rachidiens) et crâniens : contiennent les
péricarions des cellules sensitives pseudo-unipolaires en T ; ils ne
contiennent pas de synapses.
Les ganglions végétatifs (ortho et parasympathiques) : contiennent les
péricarions des neurones sympathiques post-ganglionnaires ; il y a la
présence de nombreuses synapses.
Il existe plusieurs variétés de synapses interneurales qui dépendent des
parties neuronales en contact. Il y a aussi des synapses axo-somatiques, axo-
dendritiques, somato-somatiques, dendro-dendritiques et dendro-somatiques.
Les synapses entre neurones et cellules effectrices, et entre neurones et cellules
réceptrices sont classées à part.
Enfin une synapse est soit excitatrice soit inhibitrice.
Si les synapses sont observables au microscope photonique, leur structure
précise ne peut être révélée qu’en microscopie électronique.
I. Ultrastructure des synapses
En dépit de leur diversité, les synapses ont toutes des caractères communs, à
savoir une région présynaptique, une fente synaptique, et une région post-
synaptique.
A. Type de description :
Synapse axo-somatique ou bouton du motoneurone
1. La région présynaptique
Elle est représentée par le bouton terminal qui correspond à une dilatation des
branches terminales de l’axone. Celui ci se place dans une dépression ou
gouttière. Son cytosol contient des organites en petit nombre : mitochondries,
128
citernes de REL, neurotubules, ainsi que des filaments d’actine. Les éléments
caractéristiques de la synapse sont les vésicules synaptiques, dont l’aspect varie
principalement en fonction du médiateur chimique qu’elles contiennent. Ici, il
s’agit de vésicules de 30 à 60 nm, à contenu clair ; elles renferment
l’acétylcholine. Le nombre de vésicules diminue lors de la stimulation du
neurone présynaptique, mais elles se reconstituent rapidement par un nouveau
remplissage des vésicules.
La membrane présynaptique a un aspect variable selon le type de synapse.
Dans le cas présent, son feuillet interne est le siège d’expansions, les projections
denses à base hexagonale (tel qu’on le voit sur une coupe tangentielle) ,les
hexagones étant reliés par de fins filaments et limitant des espaces qui seraient
les lieux de l’exocytose des vésicules synaptiques. C’est la grille présynaptique.
2. La fente synaptique
C’est un espace de 20 à 30 nm de largeur, situé entre la membrane
présynaptique et la membrane post-synaptique ; il contient souvent un matériel
dense qui ne serait qu’un épaississement du revêtement fibreux (cell coat) des
deux membranes.
Dans le cas particulier de la jonction neuro-musculaire, il s’agit d’une
continuation de la lame basale qui se continue avec celle de la fibre striée.
La lame basale envoie des ramifications qui correspondent aux fines lamelles de
l’appareil sous neural.
3. La région post-synaptique
Le feuillet interne de la membrane post-synaptique est souvent le siège
d’épaississements denses, plus marqués que ceux de la membrane
présynaptique.
Sous la membrane, et à une certaine distance, de nombreuses structures ont été
décrites, des citernes, des filaments et des éléments denses. Mais les mieux
caractérisées correspondent à un empilement de citernes aplaties situées à la
base des épines dendritiques.
D’autre part on a mis en évidence par des méthodes histoenzymologiques de la
cholinéstérase dans la gouttière et les fentes synaptiques de même que dans les
replis du sarcolemme. Par conséquent l’acéthylcholine est le médiateur
chimique, le neurotransmetteur de la plaque motrice.
B. Variations structurales des synapses
Si comme nous venons de le voir, des variations de structure touchent aussi
bien les éléments pré et post-synaptiques ainsi que la fente synaptique, elles
concernent aussi et surtout les vésicules synaptiques.
Ainsi on distingue 2 grandes catégories de vésicules.
129
1. Les petites vésicules synaptiques
Elles sont sphériques et ont un diamètre de 50 nm environ.
les petites vésicules synaptiques à contenu clair contiennent de
l’acétylcholine et /ou des purines et des acides aminés
les petites vésicules à cœur dense renferment des monoamines et / ou des
purines
les vésicules plates sont des petites vésicules ovoïdes et à contenu clair.
Elles renferment des neurotransmetteurs inhibiteurs tel que le GABA.
2. Les grandes vésicules à cœur dense
Elles sont sphériques et leur diamètre est d’environ 70 nm. Elles sont formées
au niveau du réseau trans de l’appareil de Golgi.
Elles contiennent des neuropeptides parfois associés à des neurotransmetteurs.
II. Les neurotransmetteurs
A. Les neurotransmetteurs classiques
1. L’acétylcholine (Ach)
Elle est synthétisée dans l’axoplasme et la terminaisons à partir de l’acétyl-
CoA d’origine mitochondriale et de la choline d’origine exogène sous l’action
de la choline acétylase synthétisée dans le péricarion. La moitié de l’Ach est
dans des vésicules synaptiques et la moitié dans le cytosol.
2. Les monoamines comprennent
les cathécholamines : adrénaline, noradrénaline, dopamine
l’histamine
B. Les purines
ATP, adénosine
C. Les acides amines
1. Excitateurs
le glutamate : 50% des synapses du SNC sont glutamatergiques. L’Ach
comme le glutamate interviennent dans l’inhibition rapide
l’aspartate : il semble agir sur les mêmes récepteurs que le glutamate.
2. Inhibiteurs
le GABA : 25% à 30% des synapses du SNC sont GABAergiques
la glycine
130
Le GABA et la glycine interviennent dans l’inhibition rapide.
D. Les neuropeptides
Il s’agit plutôt de neurotransmetteurs qui ont une action de régulation
s’exerçant sur des régions extrasynaptiques. On distingue
1. Les neuromodulateurs non opioïdes, tels que la vasopressine, l’ocytocine ou
des neurokinines…
2. les neuromodulateurs opioïdes qui sont des organites naturels des récepteurs
opiacés
E. Le NO est également considéré comme un neurotransmetteur.
III. Fonctionnement de la synapse
A. La synapse cholinergique
Sous l’action de l’influx nerveux, il se fait une dépolarisation de la membrane
de l’axone. Quand elle atteint la région présynaptique, elle provoque une
pénétration de Ca++, ce qui entraînerait la fusion des vésicules synaptiques avec
la membrane présynaptique et un déversement par exocytose de l’Ach dans la
fente synaptique. Les molécules d’Ach vont se fixer sur des récepteurs
constitués par des protéines intrinsèques de la membrane post-synaptique.
La fixation de l’Ach sur le récepteur entraîne un changement de la
conformation de ce dernier permettant une entrée de N+ d’abord et ensuite avec
l’ouverture d’un canal, une sortie de K+ dans le cas d’une synapse excitatrice et
une entrée de chlore ou une sortie de K+dans le cas d’une synapse inhibitrice
(entraînant une hyperpolarisation).
Si l’Ach persistait dans la fente synaptique, la stimulation serait continue, or
elle est rapidement hydrolysée en acétate et en choline sous l’action d’une
acétylcholinestérase localisée dans la fente synaptique. La choline libérée va être
réabsorbée par pinocytose dans la région présynaptique pour être réutilisée.
Il existe des inhibiteurs de l’acétylcholinestérase qui entraînent des troubles
graves par accumulation d’Ach : gaz de combat, certains insecticides, la
néostigmine.
B. La synapse adrénergique
L’arrivée de l’influx nerveux au niveau de la terminaison de l’axone,
provoque une entrée de Ca++ qui va permettre la fusion des vésicules
synaptiques avec la membrane présynaptique et la libération de la noradrénaline
qui va se fixer sur un récepteur post-synaptique (mais aussi sur un récepteur pré-
synaptique). La noradrénaline sera ensuite inactivée soit par méthylation sous
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l’action de la catécho-o-méthyltransférase (COMT), soit par désamination
oxydative sous l’action de la monoaminoxydase (MAO).
La noradrénaline agit sur la cellule réceptrice par l’intermédiaire d’un second
messager, l’AMPcyclique.
C. La synapse à GABA
Ce dernier n’est pas hydrolysé dans la fente synaptique, mais il est récupéré
par la membrane présynaptique ou par les cellules neurogliques grâce à des
protéines transporteuses.
Dans la synapse GABAergique, les canaux liés aux récepteurs, lorsqu’ils
-
s’ouvrent, laissent entrer de petits ions négatifs (surtout Cl ), mais restent
imperméables aux ions positifs, ce qui peut entraîner une hyperpolarisation.
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LE NERF
I. Structure
Le nerf ou tronc nerveux est fait d’éléments nerveux conjonctifs et
vasculaires.
Une coupe transversale montre que le tronc nerveux est formé de troncules.
Le troncule est entouré par une zone dense, le périnèvre en dedans duquel il y a
un tissu conjoctif lâche constituant l’endonèvre. Les troncules sont reliés entre
eux par un tissu conjonctif, l’épinèvre.
A. L’endonèvre
Tissu conjonctif lâche abondant situé à l’intérieur du troncule nerveux où il
forme des cloisons délimitant des logettes plus ou moins cylindriques. Les
cloisons sont formées de fibres de collagène, de fibroblastes et de capillaires
sanguins.
Dans chaque logette, on trouve soit une fibre nerveuse myélinique faite d’un
axone, d’une gaine de myéline et d’une gaine de Schwann, soit plusieurs fibres
amyéliniques avec gaine de Schwann.
B. Le périnèvre
Il limite des formations cylindriques, les troncules. C’est une gaine lamellaire
résistante, faite de plusieurs couches cellulaires et fibrillaires.
Au ME, il y a une demi-douzaine de couches successives de cellules
neurothéliales. Ces cellules sont unies les unes autres par des desmosomes et des
zonula adhérens (tight junction). Elles contiennent un très grand nombre de
vésicules de pinocytose. Chaque couche cellulaire est entourée par deux lames
basales. Dans les espaces intercellulaires, il y a des fibres de collagène et des
fibres élastiques parallèles à l’axe du nerf.
C. L’épinèvre
Tissu conjonctif lâche reliant les troncules entre eux. Il contient des vaisseaux
sanguins et lymphatiques, des fibres nerveuses ainsi que de nombreux
adipocytes. Le troncule peut être isolé et forme un petit nerf qui est lui aussi
entouré d’épinèvre
II. Dégénérescence et régénération
Le tissu est très sensible à la lésion et les cellules nerveuses sont incapables
de se multiplier et donc de se renouveler. La destruction dans le SNC est
irréversible, par contre dans le SNP la réparation est possible dans certains cas.
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A. La dégénérescence
Elle peut être pathologique, à la suite d’un accident (section, arrachement,
écrasement) ou expérimentale dans le but de rechercher le trajet d’une fibre et
son identification.
La dégénérescence a lieu d’abord au niveau du bout distal puis proximal.
1. Bout proximal:
C’est la dégénérescence wallérienne (décrite par Waller1857).
Le bout distal, après une section par exemple, est le siège des modifications
suivantes, qui progressent de la lésion vers le bout périphérique.
* Le premier jour après la section, l’axone qui a perdu du liquide, se rétracte et
devient plus fin, ce qui fait apparaître un espace le séparant de la gaine de
myéline. Le 22ème jour après, l’axone se fragmente.
* En même temps, la gaine se gonfle, les étranglements de Ranvier et les
incisures de Schmidt-Lantermann s’élargissent et vont être, le 2ème jour les
points de fragmentation de la gaine de myéline. Cette fragmentation se fait
autour des fragments de l’axone, constituant des ovoïdes ou ellipsoïdes.
* Ces phénomènes s’accompagnent d’une prolifération des cellules de Schwann.
* A la 2ème semaine, il y a disparition presque totale des ovoïdes qui sont
phagocytés par des macrophages (cellules de Schwann ? monocytes ?), et il ne
reste plus que des cellules de Schwann qui constituent des cordons de Büngner.
2. Bout distal:
La dégénérescence se fait sur une courte distance ; elle est comparable à la
dégénérescence wallerienne.
3. Péricaryon:
Quelques jours après, on assiste au phénomène de chromatolyse, il s’agit de
la disparition progressive des corps de Nissl. Il se fait également une
fragmentation de l’ appareil de Golgi.
B. Régénération
La régénération est possible en cas de section incomplète ou en cas de section
complète à condition de mettre des deux bouts en contact (une suture par
exemple).
Au niveau du bout proximal, il se fait une prolifération terminale des cellules
de Schwann où l’axone envoie de nombreuses ramifications constituant un
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nevrome. Si la continuité des bouts est rétablie, l’une des ramifications va
pénétrer dans le cordon de Büngner alors que les autres vont dégénérer.
La régénération est assez lente, elle se fait à la vitesse de 1mm / jour. La
myélinisation est encore beaucoup plus lente, puisqu’il faudrait une année pour
avoir le même nombre de couches que précédemment.
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