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CHAPITRE I : RAPPEL ANATOMO-PHYSIOLOGIQUE DE LA PEAU

I. HISTOLOGIE DE LA PEAU
Le revêtement cutané comporte la peau et ses annexes.
1. PEAU
La peau est constituée, de l'extérieur vers l'intérieur par 3 zones distinctes: l'épiderme, le derme et
l'hypoderme.
1.1. L'épiderme
L'épiderme est un épithélium malpighien pluristratifié composé de 5 couches cellulaires:
la basale: c'est la couche la plus profonde de l'épiderme. Elle est formée d'une seule assise de
cellules cuboïdes reposant sur une membrane basale. Cette couche génératrice est le siège d'une
forte activité mitotique. Entre ces cellules basales s'intercalent les cellules responsables de la
mélanogenèse: les mélanocytes.
la couche épineuse ou corps muqueux de malpighi: c'est la couche la plus épaisse.
la granuleuse: comporte 1 à 4 assises de cellules très aplaties pauvres en mitochondries.
la couche claire: est formée d'une seule assise de cellules très aplaties.
la couche cornée: est la couche la plus externe.
1.2. Le derme
C'est un organe conjonctif constitué d'une substance fondamentale, de fibres conjonctives et
d'éléments cellulaires (fibroblastes, fibrocytes).
1.3. L'hypoderme
C'est un tissu adipeux divisé en lobules par des travées conjonctives. Dans le derme et l'hypoderme
cheminent les formations vasculaires et nerveuses.
2. LES ANNEXES
La peau renferme diverses formations dites annexes:
le follicule pilo-sébacé formé du poil et de la glande sébacée appendue au canal pilaire.
les glandes sudorales eccrines et apocrines.
2.1. LES PHANERES
Ce sont les formations cutanées (épidermiques) en saillies sur la peau qui s’enfoncent
profondémentdans le derme ; il existe deux variétés :
- Les poils ;
- Les ongles
2.1.1. les poils
Le poil est formé d’une tige et d’une racine ; ils ont la meme structure que l’épiderme c'est-à-dire
que des cellules kératinisées d’autant plus plates et vieillies qu’elles vont vers l’extremité libre ; le
poil pousse par ses racines ; la nutrition du poil est assurée comme pour l’épiderme par une papille
du derme ; le poil occupe un canal dans lequel débouche une glande sébacée qui sécrète une
substance blanche et grasse qui estappelée le sébum ; le poil est oblique et peut se redresser grace au
muscle horipilateur (chair de poule) ; il vieillit, tombe et se renouvelle
2.1.2. l’ongle
C’est une plaque cornée qui est fixée à la phallengette des doigts et des orteils ; il comprend :
- Une racine ;
- Une lunule (espace clair) ;
- Un corps.
2.2. LES GLANDES
2.2.1. Les glandes sébacées
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Ce sont les glandes en grappe, annexées aux poils ; il sécrète du sébum qui permet la lubrification
du poil et de l’épiderme ; elles existent sur tout le corps sauf au niveau des zones dépourvues des
poils (paume des mains et plante des pieds)
2.2.2. glandes sudoripares
Ce sont des petits tubes sécrétant la sueur ; elles sont situées dans l’épaisseur du derme qu’elles
traversent par leur canal excréteur ;
Elles se terminent au niveau de l’épiderme par un pore sudoripare ; elles existent sur tout le corps,
mais très nombreuses au niveau des plantes des pieds, des paunes des mains et des essailes

II. PRINCIPALES FONCTIONS DE LA PEAU


II.1. rôle protecteur
La peau protège contre :
- Les frottements ou agressions du milieu extérieur ;
- Empêche l’entrée des microbes ;
- Imperméable à l’eau ;
- Protège du froid et mauvaise conduction de la chaleur
La peau, située à la limite du corps et du milieu extérieur est prédestinée à permettre certains échanges entre
ces deux milieux et surtout à assurer la protection du milieu interne contre un environnement extrêmement
agressif. Ces agressions sont multiples: mécaniques, caloriques, lumineuses, chimiques, microbiennes....
 La protection mécanique: est assurée par toute les couches de la peau, mais essentiellement par la
couche cornée et les dispositifs d'union des cellules malpighiennes.
 La protection contre le rayonnement solaire: la fraction la plus nuisible du rayonnement solaire se
trouve dans l'ultraviolet. Ces rayons provoquent à la longue des altérations épidermiques irréversibles
responsables du vieillissement cutané et de la survenue de cancers cutanés. La protection contre ces
rayons est assurée surtout par le système mélanocytaire dont les cellules élaborent le pigment mélanique
et le cèdent aux kératinocytes voisins pour former à la base de l'épiderme une nappe pigmentée continue
qui absorbe une partie de l'énergie photonique ultraviolette.
 La protection calorique: La peau constitue l'organe périphérique de la thermorégulation. Elle contribue
ainsi à maintenir constante la température de l'organisme (sudation, constriction des vaisseaux
cutanées...) : role sensitif (froid, chaud, douleur
 La protection microbienne: grâce au film lipidique de surface.
Ces exemples permettent de saisir l'importance du revêtement cutané pour la survie de l'individu.

II.2. rôle sécréteur


- Absorption : elle se fait par les pores ;
- Excrétion : excrète la sueur qui transporte beaucoup de déchets
II.3. rôle sensoriel
- Sensation tactiles : renseigne sur poids, la forme, la résistance, la dimension des objets, la
pression
- Sensation douloureuse ;
- Sensation thermique
II.4. Rôle de réserve
L’hypoderme permet la mise en réserve des graisses et leur mobilisation en cas de nécessité

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CHAPITRE Ii : LESIONS CUTANEES ELEMENTAIRES

Définition: C’est la lésion initiale, primaire, telle qu’elle apparaît à l’œil nu. Ce concept désigne les
principales lésions cutanées sans préjuger de leur étiologie.
La lésion élémentaire évolue dans le temps ; beaucoup de facteurs peuvent la modifier : la
surinfection, le grattage, l’eczématisation, le terrain, d’où la difficulté diagnostique qui peut en
résulter.
V.1. lésions élémentaires primitives
1. La macule ou tache:
C’est une simple modification de la coloration normale des téguments. On distingue quatre types de
macules : la macule érythémateuse, la macule purpurique, la macule dyschromique et la macule
artificielle.
2. La papule :
La papule est une petite lésion circonscrite, solide résistante à la palpation, de la taille d’une tête
d’épingle à celle d’une grosse lentille, résolutive sans cicatrice.
- la papule peut se former uniquement aux dépens de l’épiderme, c’est le cas de la verrue plane juvénile.
- elle peut être dermique résultant soit d’un œdème comme c’est le cas de la papule urticarienne, soit d’une
infiltration par des cellules inflammatoires telle que la papule de la syphilis secondaire soit par une
infiltration mixte
- Enfin, la papule peut être dermo-épidermique telle la papule du lichen plan.
3. Les vésicules :
Définies par Darier, comme étant " de petits soulèvements épidermiques, généralement ronds,
contenant un liquide clair, quelquefois louche, jaunâtre ou teinté de sang ; leurs dimensions varient
de celles d’une pointe d’épingle à celles d’un gros pois ".
Exemples de dermatoses vésiculaires : l’eczéma, l’herpès, le zona, varicelle…
4. Les bulles :
C’est un soulèvement circonscrit de l’épiderme contenant un liquide clair, séropurulent ou
hémorragique
La bulle n’est qu’une grosse vésicule, c’est une cavité intra-épidermique ou sous-épidermique remplie de
liquide interstitiel avec ou sans éléments cellulaires.
La survenue d’une éruption bulleuse sur le tégument ou les muqueuses doit toujours inquiéter le praticien,
certaines dermatoses bulleuses mettant rapidement en jeu le pronostic vital.
5. Les pustules :
C’est un soulèvement épidermique de taille variable, remplie de pus siégeant dans l’épiderme le
derme ou un follicule pileux
6. Les tubercules :
Degos les définit comme étant des infiltrations dermiques profondes, à évolution lente et
habituellement destructive. Exemple : tubercules de la syphilis, de la lèpre, du lupus tuberculeux
7. Les nodules :
Ce sont des élevures saillantes rondes de plus de 1 cm de diamètre
Sont dus à des infiltrats cellulaires dermiques ou hypodermiques qui repoussent l’épiderme. Ils sont perçus
par la palpation comme une masse ferme enchâssée dans la peau. La peau de recouvrement peut être
normale ou érythémateuse Exemple : érythème noueux.
8. Les gommes :
Sont des tuméfactions limitées qui en s’ulcérant, laissant s’écouler du liquide. L’ulcération qui en
résulte laisse une cicatrice. Exemple : gomme syphilitique.
V.2. Lésions élémentaires secondaires
1- La sclérose:
C’est une induration particulière de la peau. Elle peut être localisée: sclérose cicatricielle, ou
généralisée: la sclérodermie.
2. L’atrophie:
C’est la diminution de l'épaisseur de l'épiderme: le lichen scléroatrophique, cicatrice atrophique... 4
3. les squames : lamelles de couche cornée qui se détachent de l’épiderme
4. les croutes : ce sont des sérosités qui ont séchés
5. les fissures : ce sont des érosions linéaires, épidermique et dermique
6. ulcération : perte de substances interressant le derme profond qui sera suivi d’une cicatrice
7. cicatrice : tissus de néoformation qui a réparé une perte de substance, ou qui est consécutif à un
processus inflammatoire profond
8. l’érythème : c’est une rougeur
CONCLUSION
Les dermatoses sont très variées et répandues. Leur diagnostic repose sur un interrogatoire bien
conduit et un bon examen clinique dont le temps capital est une inspection minutieuse et
méthodique faite dans de bonnes conditions. Cet examen a pour but d'identifier la lésion
élémentaire dont l'analyse et la confrontation éventuelle avec les données des explorations
paracliniques (histologie, immunofluorescence...) vont permettre d'établir un diagnostic précis et
d'instituer un traitement adéquat.

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CHAPITRE III: LES DERMATOSES BACTÉRIENNES

1. Bactériologie de la peau
La peau est normalement colonisée par une flore bactérienne résidente non pathogène, composée de
microcoques, de staphylocoque blanc, coagulase (–) et de corynébactéries ou diphtéroïdes.
Les moyens de défense naturels
2. Facteurs favorisant l'infection cutanée
2.1. Facteurs locaux :
• Promiscuité et la mauvaise hygiène
• Macération
• Altération de la peau
• Corticothérapie locale
2.2. Facteurs généraux :
• Déficits immunitaires congénitaux ou acquis
• Diabète déséquilibré
• Corticothérapie générale
• Immunosuppresseurs
3. principales infections bactériennes
Abcès, Folliculite, Furoncle, Furonculose, Anthrax, Panaris, Phlegmon, Perlèche, Intertrigo,
Orgelet, Érysipèle, Impétigo, Prurigo

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CHAPITRE 5 : DERMATOSES VIRALES
Varicelle, Rubéole, Roséole, Rougeole, Scarlatine, Herpès, Zona On distingue :
 Dermatoses virales éruptives : rougeole, rubéole, exanthème subit... qui ne seront pas
étudiés ici.
 les dermatoses virales vésiculeuses : herpès, varicelle, zona... .
 les dermatoses virales tumorales: verrues vulgaires, végétations vénériennes, molluscum
contagiosum... .
1. Herpes
• Herpes Simplex Virus (HSV) Classification Type Virus Groupe Famille Herpes viridae
Sous-famille...
L'herpès génital est généralement dû à Herpes Simplex Virus de type 2 (HSV2), mais HSV
1 (impliqué dans l'herpès buccal) peut également être en cause.
Ce groupe de virus à ADN comprend les herpès simplex du type 1 et 2 (HSV1, 2), le virus zona
varicelle (VZV), le cytomégalovirus (CMV), l'Epstein Bar (EBV) responsable de la MNI, l'herpès
virus 6 responsable de l'exanthème subit, et enfin l'herpès virus 7 (HHV7) incriminé dans le PRG
(pityriasis rosé de Gibert) et l'HHV8 dans la maladie de Kaposi. Seuls seront exposés ici les
infections à HSV de type 1 et 2 et au VZV.
1. TYPES
Il existe 2 types de HSV le type 1 et le type 2 et dont le réservoir est strictement humain. Le fait
d'avoir une primo infection ( PI) ou des réinfections endogènes à HSV1 n'empêche pas une PI à
HSV2.
HSV1 est responsable de 90 % des herpès buccaux et de la majorité des atteintes oculaires.
HSV2 est à l'origine de 90 % des herpès génitaux et de 80 % des herpès du nouveau né.

 Prise en charge de l’herpès génital :


• Nettoyage local avec la polyvidone iodée ou l’éosine aqueuse pendant 7 jours + référence si
récidives très fréquentes + 4 C + CD
▶ Primo – infection :
Acyclovir Cp 200 mg, 2 cp 3 fois par jour pendant 7 jours ou 400 mg 3 fois par jour
pendant 7 joursRécurrence : 8
 Acyclovir 800 mg per os 1 cp par jour pendant 5 Jours

2. Human Papilloma Virus chez l’homme (HPV)

Condylome acuminé

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CHAPITRE V : URTICAIRE
L'urticaire est une dermatose extrêmement fréquente, s'observant à tout âge. Elle se définit comme
une éruption papulo-oedémato-prurigineuse fugace dont le diagnostic est facilement posé par
l'examen clinique.
1. Clinique :
Deux grandes variétés d'urticaire sont observées :
1. L'urticaire commune (superficielle) est de diagnostic facile. C'est une papule œdémateuse ortiée,
érythémateuse, de taille variable, fugace, disparaissant en quelques heures, très prurigineuse et
réparties sans ordre sur tout le tégument.
2. L'urticaire profonde (œdème de Quincke) réalise une tuméfaction sous cutanée aiguë de couleur
de la peau normale, non prurigineuse avec une sensation de tension cuisante ou même douloureuse,
siégeant au visage (lèvres, paupières ) et aux organes génitaux et peut atteindre les muqueuses
(œdème de la glotte).
ASPECTS CLINIQUES PARTICULIERS
 urticaire cholinergique : Petites papules disséminées périporales,
 urticaire marginée : dessine des anneaux,
 urticaire vésiculo-bulleuse,
 urticaire hémorragique,
 angio-œdème (avec atteinte de la muqueuse digestive)
2. EVOLUTION
L'évolution sépare les urticaires aiguës et chroniques :
1. L'urticaire aiguë est un accident brutal. De début spectaculaire et de disparition rapide, composée
d'une ou plusieurs poussées qui durent de plusieurs minutes à quelques heures. La crise d'urticaire
dure 4 à 7 jours sa gravité tient à l'association possible :
 à un choc anaphylactique
 à la localisation laryngée d'un angio-œdème.
2. L'urticaire chronique est définie arbitrairement le délai fixé pour parler de chronicité varie selon
les auteurs, se situe entre six semaines à trois mois, période pendant laquelle surviennent des
poussées quasi quotidiennes.
L'urticaire chronique est plus fréquente chez l'adulte notamment la femme aux alentours de 30 à 40
ans. La gravité de l'urticaire chronique tient à son caractère extrêmement invalidant par la répétition
des "crises", le prurit, les insomnies, la nervosité qui en résultent.
3. ETIOPATHOGENIE
L'urticaire est due à une vasodilatation aiguë, secondaire à la libération d'histamines par les
mastocytes du derme. D'autres médiateurs interviennent mais de façon accessoire. Ainsi, l'étude de
la pathogénie de l'urticaire est l'étude des causes de la libération d'histamine.
La dégranulation des mastocytes peut être secondaire à plusieurs mécanismes :
. Mécanisme immunologique :
* rencontre entre un antigène et les IgE spécifiques fixés sur les mastocytes : c'est le mécanisme de
l'hypersensibilité immédiate de Gell et Coombs type I.
* action des dérivés du complément C3a et C5a (anaphylatoxine), toutes les réactions d'activation
du complément, Réaction Antigène - Anticorps IgG.
. Mécanisme non immunologique :
 Facteurs physiques (froid, chaleur, traumatisme),
 animaux marins (méduses), végétaux (orties),
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 médicaments histamino-libérateurs (polymyxine, thiamine, codéine),
 aliments histamino-libérateurs : chocolats
4. ETIOLOGIE DE L'URTICAIRE
URTICAIRES INDUITES PAR VOIE GENERALE
1. Urticaires médicamenteuses : Pénicilline, Sulfamides, Barbituriques, Aspirine,
Polymixine........
2. Urticaires alimentaires :
 aliments riches en histamines (crustacés, formage....),
 aliments histamino-libérateurs (fraises, chocolat, œuf, gruyère....),
 allergie : protéine de lait de vache, œufs, poissons, colorants, tartrasine, conservateurs,
contaminants : pénicilline, fongicides, levures…
3. Causes infectieuses : phase préictérique de l'hépatite B, foyer infectieux (caries, sinusites),
parasitoses (parasites intestinaux, ascaris, ankylostome, oxyures).
4. Pneumallergènes : plus rare.
URTICAIRES INDUITES PAR VOIE LOCALE
1. Urticaire de contact :
. végétaux : orties, plantes marines (méduses)…
. animaux : piqûres d'insectes, chenilles…
. produits chimiques : certains cosmétiques ...
. médicaments : usage externe (rare)
2. Urticaires physiques :
 urticaire mécanique :
dermographisme : strie urticarienne consécutive au frottement de la peau par une pointe
mousse,
urticaire retardée à la pression survient après une pression appuyée (ceintures),
 urticaire thermique :
urticaire cholinergique : conjonction (chaleur, effort ) compétition sportive, petites papules,
partie supérieure du tronc.
urticaire au froid : déclenché par le contact avec les liquides froids
 urticaire solaire.
5. TRAITEMENT
Dans tous les cas où une cause peut être identifiée, son éviction est le meilleur traitement.
Les antihistaminiques H1 sont nombreux (polaramine*, primalan*, tinset*, clarytine*, atarax*....) et
agissent par antagonisme compétitif au niveau des récepteurs. Il faut retenir leur risque de
somnolence.
La corticothérapie générale n'est indiquée, pour une courte durée, que dans les situations aiguës :
urticaire géante, angioedème..

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CHAPITRE 6: LES ACNES
INTRODUCTION
Le terme "acné" désigne les lésions folliculaires qui surviennent à l'adolescence et qui sont liées à
la séborrhée et à la formation de comédon.
C'est une affection excessivement fréquente affectant à des degrés variables 90 % des adolescents.

I-PHYSIOPATHOLOGIE
Trois éléments sont nécessaires à la formation d'une acné :
 séborrhée : production excessive de sébum par les glandes sébacées sous l'effet des androgènes
 kératinisation infundibulaire : obstruction en amont : accumulation du sébum : comédons et
microkystes
 inflammation folliculaire - Bactériologie de l'acné : Pullulation microbienne (
Propionibacterium acnes) : pustules et macrokystes
II- CLINIQUE

Histoire naturelle de l'acné :


L'acné commence généralement aux approches de la puberté. Les lésions folliculaires
caractéristiques sont précédées par la survenue d'une séborrhée.
L'évolution est spontanément régressive dans la majorité des cas vers 20 ans pour le sexe masculin
et 22 à 25 ans pour le sexe féminin.

Lésions élémentaires de l'acné :


1. La seborrhée : condition préalable au développement des lésions acnéiques. La peau a un
toucher gras, et un aspect huileux et brillant, surtout sur le nez, le front, les joues et la région
thoracique supérieure.
2. Les comédons : sont les points noirs ou petits bouchons cornés, de 1 à 3 mm situés dans les
orifices des follicules sébacés. Ces comédons sont faciles à exprimer par la pression des
doigts ou d'un tire comédon : petit filament gras jaunâtre avec une extrémité noire
(oxydation des graisses + dépôt de mélanine).
3. Microkystes : petites élevures blanches de 2 à 3 mm siégeant préférentiellement sur les
joues et menton. Ils correspondent à l'accumulation dans l'entonnoir fermé d'un follicule
sébacé de sébum et de kératine mélangés à des colonies bactériennes : bombe à retardement.
4. Les papules sont des lésions inflammatoires , diamètre inférieur à 10 mm. Ce sont des
élevures rouges fermes parfois douloureuses pouvant évoluer vers la résorption ou la
5. Formation de pustules (papule à contenu purulent apparaissant à la partie apicale)
6. Les nodules : sont des lésions inflammatoires ayant une évolution suppurative et
cicatricielle. Par convention terminologique Française c'est une lésion solide d'un diamètre >
10 mm.
Ces nodules s'observent le plus souvent dans l'acné grave. En outre, peuvent apparaître des
abcès qui se vident en sinus de drainage allongés et fluctuants et en fistules ® cicatrices
déprimées ou au contraire hypertrophiques et chéloïde.
III- FORMES CLINIQUES

Il y a un spectre continu depuis l'acné mineure (quelques comédons) jusqu'à la tétrade acnéique
(atteinte de tous les follicules PS)

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Acné retentionnelle associe : séborrhée, comédons, microkystes
Acné papulopustuleuse associe : séborrhée, comédons, microkystes, papules pustules : séquelles
cicatricielles
Acné conglobata associe : grave, homme jeune ++, visage puis extension au tronc
 toutes les lésions élémentaires existent (+ nodules ++ surtout kyste++ ® fistulisent)
 abcès, tunnels, cicatrices déprimées, brides rétractiles
 ulcérations hémorragiques
Tétrade acnéique associe :
 acné conglobata
 suppuration des régions pileuses à sécrétion apocrine axillaire, génitale et périnéofessière
(hidrosadénites suppuratives, maladie de Verneuil)
 des sinus et kystes pilonidaux du sillon interfessier
 des lésions folliculaires suppuratives à évolution cicatricielle du cuir chevelu
Acné fulminans (ou acné comglobata aiguë fébrile et ulcéreuse) très grave
 homme ++
 multiples nodules inflammatoires et suppuratifs ou évoluant vers des ulcérations
nécrotiques.
 Il y a surtout des signes généraux : température : 39 à 40°, douleurs musculaire, articulaire,
AEG, hyperleucocytose, érythème noueux + manifestations rhumatologiques.

IV- FORMES ETIOLOGIQUES


1. Acné néonatale :
Secondaire aux androgènes maternels. Elle diminue avec l'élimination des androgènes. Si
l'acné persiste à 2 ans : recherche manifestation hormonale (atteinte des surrénales).
2. Acnés iatrogènes :
Secondaires aux médicaments
 Androgènes chez la femme
 Contraceptifs oraux
 Corticoïdes (locaux et généraux)
 Tuberculostatiques (INH, Rifampicine, Ethambutol)
 Vit B12
 Anti épileptiques
 Halogènes (bromures, iodures)
 Sels de lithium
 Anti dépresseurs
 Immunosuppresseurs
3. Acnés exogènes :
 Secondaires à l'effet des huiles minérales très comédogènes sur la peau : boutons d'huile :
touche le garatiste, le mécanicien et le faiseur…
Elle est due à la suite d'intoxication ou d'expositions professionnelles à des hydrocarbures
aromatiques halogénés surtout polychlorés (débute visage : épaules, dos, potrine, fesses, OGE).

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 Secondaire aux cosmétiques contenant des huiles végétales ou des paraffines semi-
fluides/vaseline (maintenant n'existe plus car, sélection rigoureuse et test de comédogénicité
obligatoire).
4. Acné excoriée des jeunes filles :
Acné entretenue par le grattage avec manipulation perpétuelle de la moindre lésion faciale "II
dysmorphophobie".

V- TRAITEMENT DE L'ACNE
A VOIR EN PRESENTIELLE

CHAPITRE 6 : INFECTIONS PARASITAIRES

On parle en général plus d'infestation que d'infection : Poux, Gale, Tiques, Filariose, Bilharziose

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CHAPITRE 6 : THERAPEUTIQUE DERMATOLOGIQUE

I- LES MEDICAMENTS TOPIQUES


A/ Les antiseptiques
B/ Les dermocorticoïdes
C/ Les antimycosiques
D/ Les anti-acnéiques
II- THERAPEUTIQUES LOCALES PAR AGENTS PHYSIQUES
A/ Cryothérapie
B/ Electrocoagulation
C/ La puvathérapie
III- TRAITEMENTS SYSTEMIQUES
A/ Les antimycosiques
B/ Les anti-viraux
C/ Les antimalariques
D. Les Antihistaminiques
D. Les Réninoïdes

I. LES MEDICAMENTS TOPIQUES

1.1. Les antiseptiques

Ce sont des substances capables d'entraîner la destruction ou l'inhibition des


micro-organismes à la surface de la peau. Ils doivent concilier une activité
antimicrobienne suffisante à une bonne tolérance locale et générale.

On distingue :

1.1.1. Les agents oxydants :

Ce sont les dérivées chlorés (Dakin), les dérivés iodés (alcool iodé, Betadine,
polydin), le permanganate de potassium utilisé à la dilution de 1/10.000ème.

1.1.2. Les colorants :

Les plus utilisés sont l'éosine et la fluorescéine, associées à l'alcool ou à l'eau,


elles ont un effet asséchant remarquable.

1.1.3. Les tensio-actifs

 Cationiques : les ammoniums quaternaires (Biocidan) sont allergisants


 Amphotères : asepsil très largement utilisé surtout en bains.

1.1.4. Autres antiseptiques :

Hexamidine, chlorhexidine, largement prescrits. Ils sont incolores et sont à


éviter sur les muqueuses, les plaies et les plis.
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1.2. Les antiseptiques et désinfectants :

Les antiseptiques sont des médicaments destinés à désinfecter la peau et les plaies, c'est-à-dire à
supprimer les bactéries sur un organisme vivant. Les désinfectants ont pour but de débarrasser une
surface inerte (sols, murs, matériel...) de ses bactéries. Certains produits sont à la fois antiseptiques et
désinfectants.

1.2.1. La polyvidone iodée (solution à 10%) est utilisée pour :

1.2.2. L'alcool éthylique

1.2.3. La chlorhexidine à 0,05% (10 ml de solution à 5%

1.2.4. Le violet de gentiane

1.3. Les corticostéroïdes

Ils sont largement prescrits en dermatologie dans le but de réduire l'intensité


de la composante inflammatoire de nombreuses dermatoses. L'importance de
l'absorption et par conséquent de l'activité clinique ainsi que les effets
secondaires dépendent de la molécule elle-même.

De plus, pour un corticostéroïde donné, l'activité clinique varie avec la


concentration du principe actif, la formulation pharmaceutique et les conditions
d'application (sous occlusion, plis…).

Les dermocorticoïdes : sont classés selon 4 niveaux :

 le niveau 1 : correspond aux dermocorticoïdes les plus puissants dont


l'usage doit être réservé aux spécialistes,
 le niveau 4 correspond aux corticostéroïdes les plus faibles,
 les niveaux 2 et 3 sont des niveaux intermédiaires.

1.4. Les antimycosiques :

Les imidazolés présentent un large spectre s'étendant aux dermatophytes et


aux levures tels que la terbenafine (Lamisil*), le ketoconazole (Ketoderm*),
Econazole (Ecorex*, Pevaryl*).

Par contre, la nystatine ou l'amphotéricine B ne sont actives que dans les


cardidoses superficielles.

1.5. Les anti-acnéiques

L'acide rétinoïque a des propriétés comédolytiques marquées, il est irritant. Il


peut être associé à un antibiotique local (antibio-aberel*).

Le Peroxyde de Benzoyle à 5 ou 10 %, a un effet bactériostatique sur le


propionibacterium acnes. Il est irritant et peut décolorer les vêtements
(Panoxyl*, Solugel*).
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II. THERAPEUTIQUES LOCALES PAR AGENTS PHYSIQUES

2.1. Cryothérapie
2.1.1. Azote liquide :
2.1.2. La neige carbonique :
2.2. Electrocoagulation
2.3. La puvathérapie

III. TRAITEMENTS SYSTEMIQUES

3.1.LES ANTIFONGIQUES

3 .LES ANTIFONGIQUES SYSTEMIQUES


1.AMPHOTERICINE-B OU FUNGIZONE*
2.FLUCYTOSINE OU ANCOTIL*

3.GRISEOFULVINE OU GRISEFULINE*

4.NYSTATINE OU MYCOSTATINE*
5.DERIVES IMIDAZOLES
5.1. MICONAZOL OU DAKTARIN*
5.2. KETONAZOL OU NIZORAL* OU KETODERM*
5.3.FLUCONAZOLE OU TRIFLUCAN*
6. Les anti-viraux

6.1 Aciclovir (Zovirax*)


6.2 Valaciclovir-Famciclovir
6.3 Antirétroviraux
6.4 Interféron :

7. les antiparasitaires :
7.1. les antipaludéens :
7.2. .les antiamibiens :
7.3. les anti-bilharziens :
7.4. les anthelmintiques
7.5. les antiparasitaires externes :
8. les antifongiques (ou antimycosiques) :

9. Les Antihistaminiques :

On distingue 2 récepteurs de l'histamine : H1 et H2

Les anti H1 inhibent la contraction des muscles lisses

Les anti H2 sont ubiquitaires et freinent la sécrétion gastrique.

- Effets biologiques :

. action sur les réactions allergiques

. action sur les muscles lisses


18
. action neurologique centrale : hypnogène (Polaramine) antikinétique,
augmente l'appétit. Ceux qui ne franchissent pas la barrière neuro-méningée
seraient moins hypnogènes (Primalan , Tinset. Virlix Clarityne).

- Principales indications en dermatologie :

Les dermatoses allergiques : urticaire, prurit, eczémas.

10. Les Réninoïdes :

CONCLUSION

- Les thérapeutiques dermatologiques sont très variées et plusieurs sont à la


portée du médecin généraliste.

- Si les traitements spécifiques ne peuvent être prescrits ou pratiqués que dans


des service spécialisés, par contre la surveillance de ces thérapeutiques peut
être assurée par le médecin généraliste.

CHAPITRE 7 : MEDICAMENTS A USAGE CUTANEE


I. LES ANTI INFECTIEUX CUTANES
On distingue
1. Les antiseptiques : réservés à l'usage externe.
2. ATB et Sulfamides : utilisés en application cutanée.
-Rifoderme*-Auréomycine*3%- Gentamicines* -Terramycine dermique.
3. les antifongiques cutanés : Les antifongiques employés pour le traitement des mycoses
superficiels cutanées:
i- antifongique de type ATB
- Nystatines (myostatine*) c'est un ATB fongistatique et fongicide.
-Griséofulvine (grisefuline*)
ii- Autre antifongique cutané
-Alcool iodé salicylé à 2%
-Solution de Million (fongicide et bactéricide )
iii- il y en a d'autres qui sont nombreux : - sporilline* , -selsum*

4- les antiviraux : sont peu nombreux, aucun ATB n'est actif actuellement seules les préparations
d'usage externe sont utilisées.
- l'iodéoxycytine (cuterpes*) en pommade dans l'herpes cutanéo muqueux.
- Iduviran * en collyre dans la kératite herpétique. Les traitements sont efficaces s'ils sont
entrepris précocement.

5- les insecticides :
- DDT: la dichloro diphényltrichloétane est actif sur la grande majorité des insectes par un
mécanisme de fixation sur leurs membranes.
- Mais de nombreuses résistances sont observées, notamment celle du traitement humain.
- Ascabiol* dans le traitement de la gale (lotion en flacon)
- HCH
II. LES ANTI-INFLAMMATOIRES CUTANES.
1- les anti-inflammatoire cutanés doivent répondre aux qualités suivantes "
 Etre anti-inflammatoire
19
 Anti allergique
 Anti prurigineux
On utilise les anti-inflammatoires stéroïdiens, ils peuvent être résorbés par voie trans folliculaire :
cette résorption est normalement très faible, mais elle peut devenir importante en cas d'altération
étendue de la peau (ex: eczéma généralisés).
Ou en cas d'application sous pansement occlusif notamment chez l'enfant.
Les corticoïdes peuvent donc passer dans la circulation générale et entraîner les accidentes
habituelles à la corticothérapie :
- hypercorticisme durant l'administration ou - hypercorticisme de sevrage.
+ sont contre indiqué: an cas de psoriasis (risque d'érythrodermie lors de l'arrêt.
- processus cicatriciel
- affection de diagnostic incertain car les corticoïdes modifient l'aspect des lésions
+ on les emploi soit isolés (exemple :Betneval*- synalar*Topicorte*).
Ou associes à des ATB : Betneval néomycines* -locacortène.
2- l'héparine: phlébite : séquelle œdémateuse des varices
3- préparations composées: ex: la solution ou la crème de dalibour, mais son action est lente à
apparaître.
4- Les antihistaminiques : ne doivent pas être employés en usage local car ils provoquent une
sensibilisation.

III. Les enzymes protéolytiques


Exemple :Alpha chymotrypsine, Thiomucoses ,Ribonucleose.
Leur action anti inflammatoire et Anti œdémateuse est parfois utilisée en application et en injection
locale. Mais leur efficacité est discutée.

IV. Autres topiques cutanées


1- les cicatrisants :
La cicatrisation dépend de multiples facteurs qu'il est primordial et pourtant difficile de contrôler en
totalité :
- Etat physique ;
-Age ;
-Infection ;
-Vascularisation locale ;
-Nature de la plaie ou de la lésion ;
-Conduite thérapeutique d'ensemble.
Parmi les médicaments on peut citer :le collagène : collafilm gel*, cicatrisol
2- Les keratolytiques
Leur but est de faire desquamer les cellules de la couche cornée assouplissant la peau et rendant les
couches sous jacentes plus accessible à la thérapeutique.
3- les antiseborréiques :
On utilise des substances Keratolytiques, des composés dans le traitement de certains trouble du cuir
chevelu, ils exposent au risque de dermatose irritative. Le temps d'application doit être limité et non
prolongé.
4- Pigmentant et dépigmentants :
Les pigmentant de type (Melanidine*) exposent à de grave accident phototoxicité.
Les dépigmentants exemple LeucodinineB* à des dépigmentations intempestives des zones cutanées
sains exemple : dépigmentin.
5 Les anti transpirations et les déodorants :
Il existe de nombreuses préparations sous différentes présentations dans des aérosols.
Se proposent de diminuer les transpirations excessives et supprimer les odeurs corporelles.
Les odeurs comportent un risque de sensibilisation important. Donc à utiliser avec précaution.
6- Substances diverses :
Il existe enfin plusieurs groupes de substances diverses, d'utilisation topique d'intérêt plus limité et à
qui on donne parfois un rôle d'excipient :
20
 Les émollients (Lanoline, huiles végétales : paraffine ou vaseline)
 Les adoucissants [agar-agar, cellulose]

V. Médicaments locaux de consistances molles


1) Crèmes:
Les crèmes sont formées de corps gras intimement mélangés à forte proportion d'eau ou de solution
aqueuse.
La qualité d'eau peut atteindre 50%
la crème refluidifie devient lait.
Le principe actif est très variable :
- Antiseptique –ATB
- Antimycosique
- Corticoïdes
Les préparations associent souvent plusieurs produits :
Corticoïdes –ATB_ antilevurique exemple :
- La crème néomycine
- La crème baciracine
- La crème mycostatine
La crème triamcinolone
Habituellement c'est la lanoline qui permet d'incorporer de façon homogène une quantité d'eau si
importante à un corps gras.
2) Pommade :
C'est un mélange de substance médicamenteuse et d'un véhicule gras fait d'un ou de plusieurs
constituants.
Les pommades donnent une application du produit plus persistant mais elle est imperméable à la
transpiration et aux sérosités.
Les principes actifs sont variables :
- Keratolytiques
- Corticoïdes
- ATB
- Antimycosique
Exemple : pommade Locasalen, pommade staphylomycine
3) Les pâtes : obtenues en mélangeant des poudres avec des corps gras (crème ou pommade) ou
de l'eau (pâte a eau)
Les pate sont plus perméables aux sérosités mais l'action du principe actif est moins durable.
Utilisations
Les pommades, lait et les pâtes sont indiqués sur les lésions inflammatoires sèches squameuses ou
kératosiques. Leur application évite le dessèchement et diminue les conséquences de l'inflammation.
Les incidents :
Les topiques sont plus ou moins imperméables à l'eau, les sérosités ne peuvent s'écouler et elles
risquent de se surinfecter. La surinfection est facilitée par une crème contenant un corticoïde.

VI. LES SOLUTIONS


i) Principe d'action
La solution comporte :
Le solvant
Le produit solubilise
L'action d'une solution, peut dépendre de ces 2 parties
ii) les principaux solutés :
Les antiseptiques dont beaucoup peuvent être en solution aqueuse ou alcoolique
 Ø Eosine en solution à 2%
 Ø Solution de milian
o Cristal violet 0.25g
o Vert de methyle 0.25g
21
o Solvant : eau ou alcool à 60
o Ø Alcool iode
 Iode
 Alcool à 60
 Fluoréxene
 Fluorexene 0.10g
 Alcool 60
 Solution de commerce : solution Bétadine.
 Ø Hexomédine solution
 Ø Solution anti levurique et antimycosique
La solution de milian est antiseptique et anti levurique
Les solutions iodées sont antiseptiques et anti mycosiques.
On utilise dans le traitement des mycoses.
L'alcool iode salicylé à 1%

CHAPITRE 8 : CLASSES D’ANTISEPTIQUE ET MOLLECULES


1. DEFINITION ANTISEPTIQUE
ETHYMOLOGIE
Le mot ANTISEPTIQUE (du grec "anti" : contre et "septikos" dérivé de "sepein" : corrompre) a été
utilisé pour la première fois par PRINGLE en 1750 pour qualifier une substance capable de prévenir
la détérioration de la matière organique.
Au milieu du XIXè siècle, il s'applique à des produits capables de détruire les microbes pathogènes.
• ANTISEPSIE
"Opération au résultat momentané permettant au niveau des tissus vivants, dans la limite de leur
tolérance, d'éliminer ou de tuer les micro-organismes et/ou d'inactiver les virus, en fonction des
objectifs fixés.
Le résultat de cette opération est limité aux micro-organismes et/ou virus présents au moment de
l'opération" (AFNOR Mars 1981 NF T 72-101).
ASEPSIE
"Ensemble des mesures propres à empêcher tout apport exogène de micro-organismes ou de virus"
(AFNOR Mars 1981 NF T 72-101).
2. Principales familles
Les antiseptiques majeurs
Les antiseptiques intermédiaires
Les antiseptiques mineurs
Les antiseptiques à déconseiller
les produits considérés à tort comme antiseptiques
2.1. antiseptiques majeurs
Les Biguanides : CHLORHEXIDINE
Les Halogénés :
o Dérivés iodés : polyvidone iodée
o Dérivés chlorés : eau de Javel
Les Alcools:
– éthylique à 70°
– Iso-propylique
2.2. antiseptiques intermédiaire et mineur
Ammonium quaternaires
o Cetrimide (Cetavlon)
o Chlorure de miristalkonium (Sterlane)
o Carbanilide : Triclocarban (Solubacter, Septivon)
Diamidines : Hexamidine (Hexomédine)
Acides : acide borique (eau boriquée) acide salicylique (dermacide)
Dérivés métalliques : nitrate d’argent, sulfates de Cu et de Zn (eau de Dalibour)
2.3. Antiseptiques déconseillés, Dérivés mercuriels 22
Mercurescéine,Dermachrome ,Pharmadose  Soluchrome 
Très mauvaise tolérance
Effets systémiques : néphrotoxicité, HTA, accidents neurologiques ,
Favorisés par si application répétée, grande surface cutanée, peau lésée, pansement
occlusif, nouveau né
CI avec les dérivés iodés

2.4. Produits considérés à tort comme antiseptique


Peroxyde d’hydrogène : eau oxygénée, spectre mauvais, action hémostatique et détergente
(moussant).
Les colorants : éosine, solution de Millian, violet de gentiane : action desséchante (tannante).
Contamination fréquente
Ether : dégraissant mais non antiseptique
2.5. associations d’antiseptiques
Chlorhexidine (0.25%) + Chlorure de benzalkonium (0.025%)+ alcool Benzylique (4%)
Biseptine  ou Dermaspraid 
Indications : antiseptie des plaies et de la peau saine
Chlorhexidine (0.1%) + Hexamidine (0.1%) + Chlorocrésol(0.3%): Cytéal 
Indications : nettoyage et antiseptie de la peau et des muqueuses(gynéco)
Chlorhexidine (0.2%) + Chlorure de benzalkonium(0.5%): Dermobacter ,Mercryl 
Indications : nettoyage et traitement d’appoint des affections cutanéomuqueuses

• DESINFECTION
"Opération au résultat momentané permettant d'éliminer ou de tuer les micro-organismes et/ou
d'inactiver les virus indésirables portés par des milieux inertes contaminés, en fonction des objectifs
fixés.
Le résultat de cette opération est limité aux micro-organismes et/ou virus présents au moment de
l'opération" (AFNOR Mars 1981 NF T 72-101).
DESINFECTANT
"Produit ou procédé utilisé pour la désinfection ou la décontamination dans des conditions définies"
(AFNOR Mars 1981 NF T 72-101).
DECONTAMINATION (ou PRÉ-DÉSINFECTION)
C'est le premier traitement à effectuer sur les objets et matériels souillés par des matières organiques
dans le but de diminuer la population des micro-organismes et de faciliter le nettoyage ultérieur. La
décontamination a également pour but de protéger le personnel lors de la manipulation des
instruments, elle permet aussi d'éviter la contamination de l'environnement.
(Guide pour la décontamination, le nettoyage et la stérilisation des instruments de chirurgie.
AFNOR 1992)

23
Dilutions « pratiques » à partir d’Eau de Javel à 2,6%
Exemples d’utilisation et principales correspondances
Exemple pour un volume final de 5 litres
Pourcentage Temps de contact
de chlore Dilution Volume Eau de Volume Exemples d’utilisation en minutes
actif à faire Javel à 2,6% d’eau froide

Sols, surfaces, matériels en condition de 15


0,1% 1/20 200 ml 4 800 ml propreté (après nettoyage)

Désinfection des robinets (réf.16) 60

Sols, surfaces, matériels en condition de 15


0,5% 1/5 1 000 ml 4 000 ml saleté (avant nettoyage)

Clostridium difficile 10
(après prédésinfection et nettoyage)

2% 1/1,3 4 000 ml 1 000 ml ATNC (groupe III) 60

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MEDICAMENTS GROSSESSE ALLAITEMENT REMARQUES

Médicaments Grossesse Allaitement Remarques


Acide acétyl salicylique A éviter A éviter Donner du Paracétamol
*Acétyl salicylate de lysine
Aminophylline A éviter A éviter
Butylscopolamine A éviter A éviter
Chloramphénicol Contre-Indiqué Contre-Indiqué
Chlorphénamine A éviter A éviter
Cotrimoxazole Contre-Indiqué Contre-Indiqué
Diazepam A éviter A éviter Sauf en cas de risque
vital (ordonnance)
Doxycycline Contre-Indiqué Contre-Indiqué Ne pas délivrer aux
enfants
Ergométrine Contre-Indiqué Contre-Indiqué
Furosémide A éviter A éviter
Gentamicine A éviter A éviter
Hydrocortisone A éviter A éviter
Ibuprofène Contre-Indiqué Contre-Indiqué
Mébendazole A éviter A éviter
Méthylprednisolone A éviter A éviter
Métoclopramide A éviter A éviter
Métronidazole A éviter A éviter
Phénobarbital A éviter A éviter
Praziquantel A éviter A éviter
Rétinol A éviter A éviter
Sulfadoxine Pyriméthamine Contre-Indiqué Contre-Indiqué
Tétracycline Contre-Indiqué Contre-Indiqué Ne pas délivrer aux
enfants

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