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I - LA POSSIBILITE D’UNE CONNAISSANCE
SCIENTIFIQUE DU VIVANT.
Ensuite une maladie révèle des facultés internes de réparation dont ne dispose
pas une mécanique. Nietzsche remarquera que ce qui ne tue pas rend plus fort.
Autrement dit, la guérison d’une maladie n’est pas un simple rétablissement
mécanique mais plutôt un nouvel équilibre physiologique et vital plus fort. Là
encore le vivant possède des processus d’évolution inconnus des machines.
Enfin l’usure n’est pas l’équivalent de la mortalité d’une partie des êtres
vivants : la mort est un facteur d’évolution puisqu’elle libère le milieu des êtres
vivants d’une génération précédente et laisse la nouvelle génération s’épanouir
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plus aisément elle dont certains membres sont porteurs de nouveautés
évolutives.
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qu’être plus ou moins conscient et lieu de manifestation de l’élan créateur de
conscience.
Par ailleurs notre spécificité s’inscrit au sein d’un système du vivant, d’une toile
de la vie. Quand nous y insérons diverses technologies physico-chimiques dont
nos biotechnologies, le faisons-nous en connaissance de cause ? Notre
connaissance de la toile de la vie, du tout de la vie dont la science écologique
naissante explore le fonctionnement est-elle suffisante pour envisager les
conséquences des bouleversements qu’engendrent cette insertion ? En physique
et en chimie, on n’a pas affaire à des auto-organisations évolutives et leur
système d’ensemble : un bricolage moléculaire a donc une efficacité vis-à-vis
d’autres molécules. Jamais on n’a considéré ces insertions quant à leurs effets
évolutifs. Bien sûr on étudie les effets négatifs depuis une trentaine d’année
mais bien souvent des motifs financiers limitent l’étendue de ces enquêtes.
Personne n’a vraiment envisagé que nous étions en train de modifier le milieu et
donc ne s’est demandé scientifiquement quelles seront les conséquences
évolutives puisque toute crise écologique dans le passé a représenté une
opportunité évolutive...
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Troisièmement, il y a plus d’individualisation dans le champ biologique que
dans le champ physique donc des organismes d’une même espèce n’ont pas les
mêmes réactions face à un produit et selon les variations de son dosage. Le
phénomène de l’allergie le montre clairement dans le cas de l’homme. Par
ailleurs il y a des interactions d’un vivant avec son environnement qui
expliquent des divergences évolutives alors qu’au départ ceux-ci disposaient
par exemple d’un ADN semblable. Cette question révèle que la vie est un chaos
déterministe. Dans quelle mesure les applications biotechnologiques prennent
cette réalité au sérieux ? N’est-ce pas une erreur que de pas explorer
davantage ce fait qui donne au fameux jeu du hasard et de la nécessité une
autre configuration ? Les résultats décevants des travaux sur la génétique
thérapeutique n’ont-ils pas pour origine cette question. Le hasard biologique
n’est pas un jeu de dés, il s’apparente plutôt à l’interaction du lit et de son
fleuve. Les variations chaotiques du flux d’un fleuve redessinent les berges et
les fond de son lit, ce qui conduit à faire émerger de nouveaux comportement
du tout. Le modèle du hasard et de la nécessité évoque la mécanique d’un dé.
Notre image du lit et de son fleuve va même au-delà de ce qu’on nomme le
chaos déterministe en introduisant la notion de lois émergentes. Ne serait-il
pas temps de revenir à ces considérations fondamentales du vivant au lieu de
se comporter en apprenti sorcier qui ignore tout des conséquences de ses
actes ?
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III - LES LIMITES ONTOLOGIQUES ET PHENOMENOLOGIQUES
DE LA SCIENCE DU VIVANT.
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service de la science révèle un défaut de conscience caractérisant notre
conscience humaine mentale : nous ignorons ce qui se passe dans nos
instruments eux-mêmes et ce qui se passe à cause d’eux dans l’environnement,
nous ne voyons que ce que nos instruments nous donnent à voir et à manipuler.
A vrai dire nous n’avons pas besoin de plus de QI, de mémoire, etc. nous avons
besoin d’une conscience plus consciente de l’organisation globale de la matière
qui nous permet de nous manifester en ce monde. Bien entendu, quand Galilée
ignore ce qui se passe dans sa lunette parce qu’il est focalisé sur les étoiles et les
planètes, nous progressons mentalement. Mais si, pour explorer le vivant et
parce que nous prétendons le maîtriser, nous provoquons une catastrophe
écologique sans précédent, n’aurons-nous pas créer plus qu’une crise écologique
les conditions d’une crise évolutive ?
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CONCLUSION.