Couv l'évolution2006 20/12/06 14:21 Page 1

Jean-Marie Beduin
Ce livre nous offre une réflexion à la fois scientifique et
spirituelle sur l’évolution. Ce vaste et passionnant sujet
nous incite à examiner la question de nos origines, mais
aussi celle de notre destinée.

Quelle est donc cette force mystérieuse qui transforme

l’univers, la terre et les espèces qui y vivent ? Et pour-
quoi cette force agit-elle ? Quel est le rôle de la sélection
naturelle, celui de la génétique ? La science peut-elle,

L’évolution – De la matière à la conscience

sans la spiritualité, expliquer réellement les mécanismes
de l’évolution ? Et si l’évolution n’est pas seulement un
phénomène physique, quel est alors son sens véritable,
sa finalité ? De telles questions amènent l’auteur à réflé-
chir sur l’évolution de la conscience humaine, évoquant
alors le plan divin auquel l’homme participe.

Jean-Marie Beduin est docteur en Médecine vétérinaire

et chercheur à l'université de Liège en Belgique.

ISBN 978-2-914226-28-4

-:HSMJLE=WW[W]]: 9€
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 TABLE DES MATIÈRES

Introduction ................................................................. 7

Les théories de l’évolution .......................................... 21

L’évolution envisagée sous l’angle de la conscience .. 41

Évolution et spiritualité ............................................. 77

Conclusion ................................................................... 87

© Diffusion Rosicrucienne – www.drc.fr – ISBN : 978-2-914226-28-4

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 L’ÉVOLUTION ENVISAGÉE
SOUS L’ANGLE DE LA CONSCIENCE

Nous allons dans cette partie tracer à grands traits

l’histoire de la vie du point de vue de la conscience. Généra-
lement, les histoires commencent à un moment donné ;
avec la conscience, c’est différent. Si la conscience avait
commencé, on serait passé d’une non-conscience à une
conscience. Comment cela aurait-il pu se produire ? On
ne passe pas de rien à quelque chose sans une cause
particulière.
Le problème vient du besoin que l’on a de faire com-
mencer les choses. Généralement, le problème est résolu
en invoquant le hasard. Il existe pourtant une autre
solution : considérer que la conscience est éternelle, et que
donc elle n’a jamais commencé. Elle s’exprime au travers
de la matière vivante, mais ce n’est pas la matière qui a
créé la conscience, tout comme un grain de poussière
dans un rayon de soleil, qui, bien que lumineux, ne pro-
duit aucune lumière. Dans cette analogie, le grain de
poussière ne produit aucune lumière, tout comme la
matière ne produit pas la conscience. Certes, avant la vie,
la conscience ne pouvait se manifester. Est-ce suffisant
pour dire qu’elle n’était pas là ? Une lumière reste invi-
sible tant qu’elle n’est pas réfléchie par une matière
quelconque ; de même la conscience peut exister sous
une forme non manifestée. Tout comme la lumière a

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42 Évolution

besoin de matière pour se manifester, la conscience a

besoin de la vie pour se manifester.
Si la conscience n’a pas de début, il nous faut bien
commencer quelque part. Nous commencerons avec
l’apparition de la vie sur terre, mais avant, plantons le
décor : l’univers. Notre univers a commencé à se mani-
fester sur le plan matériel il y a quinze milliards d’années,
avec le big-bang 1. L’univers ressemblait à ses débuts à
un gigantesque nuage de particules. Celles-ci vont
s’assembler pour donner naissance aux étoiles, et c’est
dans le cœur de ces dernières, suite aux réactions nucléai-
res, que vont se former tous les éléments chimiques qui
constituent notre monde, y compris notre corps.
Environ dix milliards d’années après le big-bang
apparaissent entre autres le Soleil et ses planètes. La
Terre à ses débuts n’est guère accueillante, totalement
recouverte d’un Océan et entourée d’une atmosphère
constituée de méthane, de gaz carbonique et d’ammoniac.
Il nous est bien difficile de concevoir cet environnement
comme accueillant avec son atmosphère irrespirable ;
c’est pourtant dans ce milieu que la vie s’est manifestée,
la Terre a accueilli la vie.

- Fin de l'extrait -

1. Le big-bang est une grosse explosion, mais il ne s’agit pas d’une

explosion au sens classique. Ici, en même temps que toute la
matière de l’univers, c’est aussi le temps et l’espace qui sont créés.

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 ÉVOLUTION ET SPIRITUALITÉ

Nous venons d’envisager l’évolution du point de vue

de la conscience, en rapport avec l’évolution des structures
qui lui servent de support. Les manifestations de la cons-
cience ont été très élémentaires au départ, puis de plus
en plus complexes. Des espèces dotées de capacités de
manifestation de la conscience de plus en plus étendues
sont apparues. Ces espèces sont toutefois toujours res-
tées dans le cadre de la sélection naturelle, disons même
dans le cadre de la loi naturelle. Avec l’arrivée de l’humain
se passe quelque chose de tout à fait nouveau : c’est la
sortie du cadre étroit de la sélection naturelle.
La conscience de l’humain s’est développée à un point
tel qu’il peut non seulement se soustraire au mécanisme
de l’évolution naturelle mais aussi s’y opposer. Les pro-
grès de l’hygiène, de la médecine, qu’il s’agisse de l’alimen-
tation, des vaccinations, permettent à de très nombreux
individus d’accéder à la reproduction, alors que dans la
nature, ce ne serait pas le cas. Combien d’entre nous
pourraient-ils vivre en étant soumis à la sélection natu-
relle au même titre que les animaux, sans maison, sans
chauffage ni vêtements, sans aliments préparés, sans
médicaments ?
Grâce à sa conscience, l’humain peut se soustraire à
la sélection naturelle, mais de par son libre arbitre, il peut
même s’y opposer. Dans le rapide survol de l’évolution ci-
dessus, il a souvent été question d’avantages évolutifs, par

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78 Évolution

exemple un certain nombre de caractéristiques des mam-

mifères qui leur ont permis de résister aux changements
climatiques de la fin du Secondaire. L’intelligence de
l’humain est sans conteste un avantage évolutif, mais
qu’en est-il de son libre arbitre ?
D’un point de vue biologique, l’avantage évolutif du
libre arbitre n’est pas clair, voire inexistant. Il doit donc
se situer à un autre niveau, que nous plaçons au niveau
de la conscience. Suite à l’apparition du libre arbitre,
l’évolution a changé de plan : c’est sur le plan de la cons-
cience elle-même qu’elle va se faire. Nous allons envisager
cela du point de vue spirituel. Pour aborder ce point de
vue, deux hypothèses nous sont nécessaires, ce qui appelle
quelques remarques préliminaires.
Le plus souvent, dans nos sociétés occidentales, il
est possible de fonctionner dans un cadre scientifique
ou religieux, les deux étant mutuellement exclusifs, car
le mode religieux est basé sur un credo, quel qu’il soit,
qui demande par définition de croire. Il n’est alors plus
question de savoir, ou alors un savoir illusoire basé sur
une information qui nous est extérieure, et par essence
invérifiable. Le mode scientifique quant à lui exclut toute
approche spirituelle : Dieu n’est pas un fait expérimen-
tal. Cette dichotomie est probablement le résultat d’une
omniprésence du religieux dans le domaine du savoir
durant une longue période, à laquelle le Siècle des lumiè-
res a mis fin en séparant nettement le savoir et le reli-
gieux. Cette démarche était nécessaire, elle a permis
tout le développement de la science moderne. Mais cela
a aussi fait basculer dans le domaine de la croyance tout
ce qui touche à la spiritualité. Cette dernière est impor-
tante, elle se manifeste dans toutes les cultures sur toute
la surface de la terre. Il est regrettable que la dichotomie
scientifique-religieux impose de laisser de côté la raison

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 Évolution et spiritualité 79

pour aborder la spiritualité, qui est une dimension essen-

tielle de l’existence humaine.
L’approche spirituelle, mystique, est une troisième voie
entre la voie scientifique et la voie religieuse. Il s’agit là
d’un moyen pour que science et religion retrouvent leur
complémentarité. Cette troisième voie utilise un moyen
bien connu en science : l’hypothèse. Nous allons utiliser
deux hypothèses de départ, la première étant qu’il existe
une âme universelle, éternelle, omniprésente et parfaite.
La deuxième hypothèse est que l’âme universelle, par-
faite en nature, se manifeste de manière imparfaite dans
le monde vivant, en tendant vers la perfection de sa
nature. Ces deux hypothèses sont formulées dans la
deuxième loi de l’ontologie rosicrucienne : « Toute la
Création est imprégnée d’une âme universelle qui évo-
lue vers la perfection de sa propre nature 1. » Grâce à
ces deux hypothèses, nous pouvons aborder le monde
spirituel sans renoncer à nos outils intellectuels, sans
besoin de croyance aveugle en un dogme religieux. Bien
sûr, ces deux hypothèses ne peuvent être démontrées
scientifiquement, mais nous pouvons par contre les expé-
rimenter en nous-mêmes et par nous-mêmes. Le monde
qui nous entoure, et surtout nous-mêmes devenons le
laboratoire où nous allons tester nos hypothèses. Tant que
nous ne rencontrons rien qui démontre que nos hypo-
thèses sont fausses, nous continuons à les considérer
comme vraies.

- Fin de l'extrait -

1. TOUSSAINT (Serge), Humanisme et Spiritualité. Doctrine et éthique

des Rose-Croix, LPM, 2001.

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Couv l'évolution2006 20/12/06 14:21 Page 1

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Ce livre nous offre une réflexion à la fois scientifique et
spirituelle sur l’évolution. Ce vaste et passionnant sujet
nous incite à examiner la question de nos origines, mais
aussi celle de notre destinée.

Quelle est donc cette force mystérieuse qui transforme

l’univers, la terre et les espèces qui y vivent ? Et pour-
quoi cette force agit-elle ? Quel est le rôle de la sélection
naturelle, celui de la génétique ? La science peut-elle,

L’évolution – De la matière à la conscience

sans la spiritualité, expliquer réellement les mécanismes
de l’évolution ? Et si l’évolution n’est pas seulement un
phénomène physique, quel est alors son sens véritable,
sa finalité ? De telles questions amènent l’auteur à réflé-
chir sur l’évolution de la conscience humaine, évoquant
alors le plan divin auquel l’homme participe.

Jean-Marie Beduin est docteur en Médecine vétérinaire

et chercheur à l'université de Liège en Belgique.

ISBN 978-2-914226-28-4

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