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Cours élémentaire théorique

et pratique de pharmacie
chimique ou Manuel du
pharmacien-chimiste. Tome
1 / , par Simon [...]

Source gallica.bnf.fr / Université Paris Sud


Morelot, Simon (1751-1809). Auteur du texte. Cours élémentaire
théorique et pratique de pharmacie chimique ou Manuel du
pharmacien-chimiste. Tome 1 / , par Simon Morelot,.... 1803.

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MORELOT, S

CcMr~ ~M~~Hrc ~~n~M~


~~O~MC ~nM~C~ C~~t~M~
Tome 1

Paris 1803
/11,
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COURS ELEMENTAIRE
THÉORIQUE ET PRATIQUE

DE PHARMACIE-CHIMIQUE,
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MANUEL DU PHARMACIE~-CHIMISTE.
SEVENDAPAtHS,
poMN&t, libraire, Boutevard Saint-Martin.
BILLOIS, hbr., Quai des Augustin!, n*. ~y.
PMOMBT~!ibr., palais de Tribunat, deuxième
galerie debois, a". 2~9.
C$~2
CHEZ
T<eofsn etWuMt, libr., qua! Voltaire, n". s,
et à Strasbourg, chez tes mêmes.
LxVttAoï.T, frères ) t'br. j quai M"!equaM et a!
~M~o«~ même maiMn de commerce.
COURS ËLÉ~E
THÉORIQUE
ES~A~iet~
c )C}<
PHARMACIES~~i~~
DE
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MANUEL DU PHARMACÏEN~HÏMÏSTE,
CottTB)t*tfT la deSnitiott des dtverte* operattoat ptMfa)Me))M-chi«)!-
qM<! la detCfiption de tottt les procédés connus, tMt anciens que
modernes te mode d'eitefdte.pfatiqHe relatif a chacun <t'et))t t'exp)!-
cation dM divers phénomènesqui se passent dans chaque opération
conformément à la théorie la p)M< moderne; t'e)tpo<it)oa des vertus de
l'UMge, et des doses des ntedicxmentt, tant tnagtttMUt qtt'oMctoaM s
avec rappUc<tt!on de l'art du Pharmaden aN<tMtre<art* qui lui sont fêta*
<!fs, notamment à ceux da Distillateur, du CottSMaf, du Parfumeur t
da Fabricant de couleurs et dtt Vernisseur;et avec l'adoption et t'exp)!-
cation des noaveaut poids tt meMrM campat'et aux aneitM, et les
anciens Ogoe~de mededae coMerrea )
Par StMow MORELOT,
M<~M<!<t'A<<<.t!tV:ttUi<-<m«h.Sti<MttM)<t.t«tM<<. M<MM<jd< )<&<.<« )i)~
<i'Atne<tt«.M.Cot''<MtM*t Atttdtt <«jX«MM«de e~ht: ~&)ci«~dtM«tn«t<)< Bar.
<h.Mttd<BMKHt<t-)<t<S<m«<t<).tet)ttt.<t*<!tU*M<dic.t.. <i.tta)ti<t)thM<<)«m<t
de Ptit ) tMitt Mm)bn 'tn CcUt~t de t*)Mnn«ie de P<n< <<tth*' t~ottttMtr <* HnnMn<-
thimi~t.! MtnhM <h la SocitK tih< <b PtMmM* hx))Mff <h' ttMmtit* MNM'M
<t tp<<M<t <t<t fmMMet )MM<M da «pMWxMM <t< )* seine, et PMfntmr d'Hitfht ft'w
Mtjj~t<Mttj)j~KMm*M~Pt~
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ANX!.s=M.DCCaïn.
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AU CITOYEN

N.-TH.-B. FROCROT,
PRÉFET DU DEPARTEMENT DE DA SEtNB.

CITOYEN PREFET,

¡ Vous s chérissez les Sciences, les Lettres,


et ceux qui s'y consacrent vous-même les
cultivez avec succès les Arts de première
nécessité vous doivent leur perfectionne-
ment par les encouragements que vous don-
nez par l'accueil distingué que vous faites
à ceux qui, par leura recherches, par leurs
), travaux utiles, secondent les vues de bien-
faisance qui vous animent en faveur de vos
administrés. Je dois à mon amour pour la
science et l'art que je professe~ l'estime et
la bienveillance dont vous m'honorez per-
mettez que je vous en témoigne publique-
ment ma reconnaissance en vous offrant
cet Ouvrage. La tâche que je me suis im<
posée était difficile; je ne me dissimule point
qu'elle est au dessus de mes forces mais,
tracer le plan d'un grand édifice, en avoir
posé la première pio~e c'est au moins
avoirmanifeste le désir de me rendre utile
à mes concitoyens. Puisse-je vous inspirer
quelque intérêt par l'aveu de mes faibles
moyens, et du respectueux attachement avec
lequel j'ai l'honneur d'être~
Citoyen Préfet,
c

Votre tr~s-bumble
MORELOT.
INTRODUCTION.

t/OR!GtNE de la Pharmacie se perd dans la nuit


des tems comme celle de tous les arts de première
aécessité. Un de mes collègues, le cit. Tr<Mjo/t~ dans
un discours qu'il a lu à la séance publique du collège
de Pharmacie, le 28 ventôse an V, dit avec raison
que la Pharmacie est fille de la nature. Charles-Louis
C<iM& dont le nom et les écrits ne sont pas moins
avantageusement connus, pense que l'on peut assi-
gner quatre grandes époques u cet art si nécessaire,
si utile à l'humanité souffrante. La première, dit ce
savant, est celle où les pharmaciens, confondus avec
les jongleurs et les devins, n'avalent encore ni rè-
gles, ni méthodes et regardaient comme leurs
maîtres dans l'art de guérir l'ibis des Egyptiens (t)
et l'hippopotame. La seconde époque est cetle où na-
quit ~~ocr~s'. Les travaux de ce grand homme
fondèrent véritablement la pharmacie Galien parut,
et marqua la troisième. La Pharmacie prit, sous ce
grand maître, un ordre plus régulier. et fut distin-
guée de la médecine et de la chimie. 6eo~ro~, Car-
~<'M<'r, J~!<T~ Rouelle, Baumé, et tous les
Pharmaciens et Médecins célèbres jusqu'à nos jours
épurèrent sa théorie et donnèrent un code générale-
ment adopte. La quatrième époque, assignée par le

(<)
JESYP'<*
L'tMt, oatigogoe «ohé. Cetd<~ éttiten~
même pharmacien-chimiste, est celle où la Chimie
philosophique vint nous éblouir par la rapidité de sa
marche, et t'éctat des lumières qu'elle répandit tout-
a-coup..Pr/<< /~t'o~«' F~~o/J'OMrcF'o~
ont Hlustré cette nouvelle époque. Les templesélevés
à ~<it<e, & 6'<<aA/, désertes par les nouveaux
chimistes, ne comptèrent bientôt que d'anciens des-
servants dès lors on sentit que la Pharmacie allait
prendre un nouvel être.
Le c!t. Dehtnet, pharmacien émentè, zelateur ar-
dent de rhouaeur de l'Art, des progrès de la Science,
a aussi écrit sur l'origine de la Pharmacie, et a fait
connaître les premiers rudiments qui nous ont été
transmis les scules Pharmacopées consistaient en
nn livre d'~tcene et un autre de <S~<~<on. Un livre
de .~7ï07!~7MM par 'o~, un autre de Tt~M~, et un
autre encore de Nicolas de Salerne. Tels ont été les
premiers guides des pharmaciens, ou du moins ceux
que l'obscurité et la barbarie des tems nous permet-
tent de regarder comme tels. Ensuite il cite avec dis-
tinctionZ~M't'rc, Glazer, JB'~w~ Zc~<M~ C~y
e~~oM~Mc.
La PharmacopéedcLondres, celle deWirtemberg,
sont l'une et l'autre précédées d'une préface qui
nous rappelle les noms des hommes les plus célèbres
qui ont illustré la science et l'art du Pharmacien.
Si je rappelais ici tout ce que les savants les plus
distingués ont dit ou écrit aur l'origine et sur les pro-
grès de la Pharmacie jusqu'au moment où nous
sommes, l'histoire en serait longue, curieuse, et
bien capable de captiver ~opinion publique en fa-
veurduna classe d'hommes qui se vouent généK'u.
sèment & une profession dont l'exerciceexige tant de
soins d'études, d'applications, de sacrifices, de pri-
vations de tou~ les genres mais c'est par une chaîne
non interrompue de bienfaits, de services toujours
constans toujours nonveanx que l'on rend aux
hommes (me l'on commando,
pour oinsi dire,t
leur estime et leur reponnaissance. Je ne m'étendrai
donc pas davantage sur la première époque de la
Pharmacie, jp m'attacherai ptns particutièrement &
faire connaître ce qu'elle est a)t)o~rd'hm, et la glpire
qu'elle s'est acqatse p~r ses tmmeMe$ et précieuses
découvertes.
La Pharmacie n'est ptus entre les ptains des
hommes qui professent, un art se~ewent maea-
nique e!ie est aujourd'hui une science qui
a ses prin-
cipes c'est une connaissance certaine, pyldente,
fondée sur la démons~at~ja t'exercice ï~nuet de
ses opérations est soumis à des règles constantes in.
variables, dont le praticien ne peut s~ecartep sans
s'exposer à manquer le but qu'il veut atteindre;
Cei
règ!es sont ordonnées par les préceptes qu'a dictés la
science; le mptndre écart, !a plus légère omission
de ces préceptes change la nature du produit. M
n'existe pas un seul métaage de deux 00 plusieurs
corps qu'il n'y ait, on phitot Qu. plus tard, change-
ment de propriété, soit physique, soit chunique, soit
médicina!e dans l'un ramr<B cnrps reu~. ? les
corps que l'on mêle sont Moides, il y a changement
de température à l'égard des uns et des aut~s, et il
en .résulte une température moyenne si de deux
corps que l'on met en contact, l'un a la propriété
de se fondre, de se Iiqué6er, de se di&soodre dans
l'autre, chacun de ces deux corps a éprouveun chan-
gement positif tant dans sa consistance que dans sa
saveur, ou sa puissance agissante. Parmi les corps
eecs pulvérutents, on peut opérer des mélanges qui
ne semblent d'abord qu'une interposition de molé-
cules par d'antres motécutes mais si ces mo!éctues
sont dans l'état uMme c'est-à-dire les plus divisées
possibles, les points de contact donnent Heu à des
propriétés mixtes souvent il arrive qu'il y a plus
qu'une simple union, qu'il s'opère unevéritaHe com-
Mnaison et il est bien démontré que t'en
ne peut ja-
mais parvenir à rassembler ces motécules les unes et
Jes autres avec celles qui leur sont identiques et que
si ces corps divisés et unis sont en contact avec l'air
humide, il s'opérera bientôt un changement de na-
ture entre les uns et les autres et, par une consé-
quence nécessaire, il y aura formation de nouveaux
êtres.
Pendant trop long-tems on a fait une distinction
entre la Pharmacie et'la Chimie; nos connaissances
actuelles ne permettent plus cette ligne de démarca-
tion qui retardait nécessairement les progrès de FArt.
JI n'est pas un seul pharmacien qui ne soit pénétré
de cette vérité, que la plus simple opération de phar-
macie donne pour produit un corps différentde ceux
qui existaient dans leur état primitifs Donnera-t~n
par exemple, le nom d'opération pharmaceutique à
Ja simple disgrégationdes motécutes des corps solides
par Pacte de la pulvérisation ? Assurément la pulvéri-
sation n'est point une opération, ce n'est qu'une pré-
paration préliminaire qui procède d'une action pure-
ment mécanique;et, en pharmaciecommeen chimie,
on ne comprend sous le nom d'o~~o~hw que Fac-
tion à raide de laquelle on parvient, soit à réunir
plusieurs corps, soit à extraire les principes d'un ou
plusieurs corps au moyen d'un intermède, soit à
isoler les principes immédiats des corps simples, soit
à séparer tes corps composants de ceux qui sont com*
binés, soit enfin d'opérer des combinaisons soit im-
médiatement, soit par des rencontres fortuites.
Toutes les fois que l'on n'aura point changéla na-
ture d'un corps simp!e, que l'on n'aura que divisé ses
molécules, on qu'on l'aura mondé,lavé, puriné, on
n'aura fait subir & ce corps qu'une simple prépara-
tion, et on n'aura pas fait une opération de phar-
macie.
Si l'on veut bien distinguerl'opération de la prépa.
ration, on ne sera plus embarrassé pour concevoir
l'identité qui existe entre la Pharmacie et la Chimie,
dont on a constamment fait deux sciences et deux
arts distincts. Ce qui a beaucoup contribué à perpé-
tuer cette distinction, c'est la définition du mot phar-
macie.que l'on fait dériver du mot grec ~t~MeoM
qui signifie remède, et sans avoir égard aux divers
produits de cet Art & l'aide duquel on parvient à
composertoute sorte de remèdes, on a circonscrit la
Pharmaciedans la connaissance, le choix .Imprépa-
ration, la mixtion, et la conservation des médica-
ments soit simples soit composés on a prétendu
que la Chimie était un art plus relevé parce qu'il ne
se renfermaitpas dansla sente connaissancedes corps
Matm-cis par leurs surfaces, mais bien par cellé de
leurs parties intégrantes~ou des diveM principes qui
tes constituent; mais si le pharmacien ne connaît les
corpsnatm'els.que parlsurssur&ces, il n'est.que phys!.
cien naturalisteet s'U ne ~att q.ueJesjchoisir, lés pré.
parer, tes mêler, et ~es conserver, il n'est qu'un prati-
cien aveugle, une machineorganiséequi agit sans~avoir
ce qu'il &it, or je te demande & tout être qui pense,
l'homme quiticotdanssesoMuM t'iostrumentdevieou
de mort do son semblable, qui est admis légalement
à confectionner le remède destiné A opérer des effets
salutaires. sur tes organes d'autres hommes comme
lui, qui sont en danger de perdre Ja vie, peut'H n'être
qu'nn~&Mewdcmélanges ,sans principes qui le diri.
gent, sans uuHe connaissance des phénomènesqu'il
~a faire )M{tre, et sans.prévoir Jes résultats qu'N ya ob-
tenir ? Le chimiste lui-même si l'on persiste à le dis-
ticguef du pharmacien, saura-t-H cé quil fera, ou
ce qu'i! aura fuit si a l'art .pratique qui ne tient
qu'a la ~eule action mannetle, U ne joint la titéorie
de l'art qu'il exerce? Je crois fermement que l'on
peut être chimiste sans être ~~harmacien, et je ne
crois pas que l'on puisse être pharmacien sans être
chimiste. En conséquence je distingue la pharmacie-
chimique sous deux états ou acceptons, savoir, la
pharmacie-chimique théorique et ~pratique. Toute
science et art, en méme'tems.ahesoinjduconcours de
la théorie et de la pratique, autrement on ne possède.
fait pas les qualités qui constituent Je savant artiste ou
Ï'at'tiste savant.
J'ai dit que la Pharmacie avait fait des progrès Im-
menses et de précieuses découvertes qui ajoutaient à
sa gloire en offrant de nouveaux produits aux arts,
et de nouveaux secours à là médecine curative. En
efEetdepuis que Fart du Pharmaciena pu prendre n()L
rang distingué parmi les sciences exactes les autres
arts qui dérivent de la pharmacie-chimique se trou.
vent enrichis d'an grand nombre de produits qui
étaient ignores. Le fabricant de couleur celui qui
prépare les diverses espèces de vernis, soit végétaux
soit minéraux, Fart du teinturier, du confiseur, du
parfuïaeur,du graveur sur verre, sur métaux, Fart
du doreur, tous ont proStédes découvertes du phar-
tnacieD-cbimiste. La médecine p~sède aujourd'hui
des rejnèdes qu'eUe peut am~iquer avec un sucées
assuré à l'art de guérir, et qu'U serait trop long de
dénomMer.
L'on appeccevra par le plan que j'ai adopté dans
cet Ouvrage, que l'on peut soiMneUrc toutes les opé-
rations t cnmtne ious les produits des opérations phar-
maceuto-chmuques,a la métUiode analytique.
Plan de /'<~c/w~!e.
Les six pruniers chapitres comprennent la déEnI-
tion de la Pharmacie, la distinction que l'on a Ctitc
anciennement entre la Pharm~cip gaiénique et chi-
Mtique,distinctionq~e nous ne regardonsplus comme
admissible, d'après !*état actuet de nos connaissances:
nous lui substituons celle de Pharmacie ihéoriqMcet
pratique. Nous }ustMions cette opinion par rénumé-
ration des sciences prétiminaires que doit étudier ce-
lui qui se destine l'exercicede la Pharmacie. Ensuite
nous faisons conna~re les instruta~nts apptpopriés à
cet Art. Ces premières connaissances acquises, nous
conduisons l'élève qui se propose de nous suivre, a
ceHu des médicaments tantstuiples que composés;
nous établissons leur diNërence, l'art de les conser.
ver, les divers modes de conservation. Ces premières
idées que nous donnons sont en quelque sorte les
rudimentsde la Science et de l'Art; c'est par elles
qu'un élève doit commencer le cours de ses étudco
pharmaceutiques.
Bien persuadé que pour être pharmacien, il faut
être physicien, nous faisons procéder l'art de l'ana-
lyse, de la mixtion et de la combinaison, de l'expli-
cation des diverses lois auxquelles sont soumis tous
les corps de la nature. L'attraction et la répulsion
sont les deux puissances qui régissent tout ce qui
constitue l'Univers. L'attractionnous donne l'idée de
la réunion des molécules des corps, soit comme
aggrégés, soit comme combinés: la répulsion nous
donne celle de Fécartementdes molécules des mêmes
corps, de la na!t l'occasion de parler du caloriqtte4
de la lumière, des gaz aérifbrmes ou fluides élasti-
ques, de leurs propriétés physiqueset chimiques; et,
en suivant la méthode de passer successivement des
corps plus rares à ceux qui sont plus denses, nous
faisons l'histoire de l'eau nous la présentonssous ses
divers états d'aggrégation et nous la faisons con-
naître par ses divers attributs.
Alors commence le Manuel du Pharmacien; quel
que soit le nombre des opérations pharmaceuto-chl-
miques, nous pensons qu'elles peuvent être toutes
comprises sous deux puissances d'action, savoir l'a-
nalyse et la synthèse. Nous donnons la dcnnition de
)'une et de l'autre nous faisons sur-tout remarquer
la différence qui existejentre le genre et -le mode
d'analyse; et les détails da~M lesquels nous entrons
cet égard, nous conduisentnaturellement & signaler
ce que l'on doit entendre par opération et produit
d'une opération.
C'est par des définitions bien exactes que l'on par-
vient à se faire entendre l'élève qui saura distinguer
l'action, du produit de l'action, n'aura que des idées
saines, et ne dira pas, comme on le disait ancienne-
ment, qu'un sirop, qu'un électuaire~ sont des opéra-
tions il reconna!tra facilement que ce sont des pro.
duits d'une puissance qui a opéré. Insensiblement il
sera amené à la connaissance des prescriptions, et il
apprendra qu'ettes sont ou magistrales ou offici-
nales.
Instruit par ce qn'It aura étudié jusqu'à ce moment,
il doit être habite a recevoir des idées plus difficiles,
et qui demandent un peu plus d'application. Mais,
pour rendre ses études plus tacites, nous avons di-
visé la Pharmacieen trois ordres, savoir la Pharmacie
végétale, animale, et minérale.
Ici nous suivons une méthode absolument neuve.
Toutes les Pharmacopées connues ont adopté, les
unes l'ordre alphabétique lorsqu'elles ont réuni les
prescriptionsgaléniqucs et chimiques Ips autres ont
distribué en deux sections les produits appelésdis-
tinctement pharmaceutiques et chimiques. L'un et
l'autre de ces modes d'adoption ou de distinction sont
également imparfaits; ils ne donnent point une juste
idée de la science ni de l'art du Pharmacien ils n'ex-
priment pas suffisamment les beaux phénomènes de
la création des corps naturels, et l'empire que peut
exercer sur chacun d'eux Hartfde la Pharmacie.
Tous les corps qui existent(hns la nature ont été
nécessairement simples avant d'être composés on
comi.'inés, la première impression qu'ils ont re~ue
fut d'abord celle du mouvement, et, bientôt après, il
s'opéra des combinaisons de tonte sorte en consé-
quence des diverses lois ou puissances d'attractions.
Tout nous porte ù croire que les corps orgauiiiés sont
les premiers qui ont existé après la création du calo-
rique, de la lumière, de l'air et del~eaa, et que la
fornution des minéraux t~'est due qu'à la désorgaoi-
sation des corps végétaux et animaux. ~o~e& l'Intro-
duction & la Phart~cle minérale.
L'empire de l'Art du pharmacien sur chacun des
corps qui appartiennent à Fun ou à l'autre ordre de
corps organiques ou inorganiques consiste dans
celui de les réduire autant que possible & leurs prin-
cipes primitifs l'art de l'analyse nons en offre les
moyens jusqu'à un certain point c'est donc en sui-
vant Ic~ divers modes d'analyse que nous pourrons
parvenir à soumettre <t la méthode toutes les opéra-
tions et les produits des opérations pharmaceuto-chi-
miques.
Dans la Pharmacie végétale, nous faisons con-
naître d'abord les produits hnntédiats des végétaux
ensuite nous faisons retnarquer que l'analyse végétale
petit être comprisesous huit modes disjLmcts, et que
la réunion des huit espèces ou modes d'analyse,
~orme l'analyse végétale complote.
Ou peut concevoir combien cette méthode peut
rendre facile la distinction des produits pharmaceu-
tiques extraits des végétaux, et les ranger les uns et
les autres chacun dans Ja véritable classe qui tenr
convient. L'on ven-a~ue, par cette méthode, il n'est
pas un seul produit pharmaceutique qui ne soit le
produit d'une véritable analyse.
immédiatement après la pharnïacie végétale, suit la
pharmacie animale. Une introduction donne une
idée des attributs physiques et chimiques qui distin-
guent les animaux des végétaux et, suivant & leur
égard le même ordre de classification, nous remar-
quons que les animaux pouvant être soumis à sept
genres d'analyse, nous sommes autorisés & distribuer
les produits qui procèdent de ces genres d'analyse,
en
autant de sections.
Ce que je nomme pharmacie minérale présente
unt
intérêt d'un nouvel ordre. Ici les corps sur lesquels le
pharmacien fait agir le pouvoirde son art, sont tantôt
simples, tantôt composés bien peu se rencontrent
dans la nature, dans un état de simplicité parfaite
mais ceux qui s'y rencontrent doivent être offerts
tels qu'ils sont et ceux qui peuvent être amenés par
l'art à cet état de simplicité ne doivent pas moins
être dénommés et connus. C'est ainsi, par exemple
que je fais connaître les combustibles simples tels
qu'Us existent dans la nature ou tels qu'on peut les
obtenir par l'art. De ceux-ci je passe à l'histoire des
terres ou b.tses saunabics, à cette des acides. De là je
reviens aux combinaisons des alcalis avec le sou&'e,
des mêmes bases satinabtes avec les huiles, d'où
pro-
cèdent tes savons, les savonutes ensuite je fais
con.
naitre l'action des alcalis sur l'alcool.
Reprenant de nouveau les acides en général, je
traite de leur action sur Fa~coot, de leur combinai-
son avec les bases satIHaMesat~esoxidcs métalliques~
d'où il résulte les espèces de sets acidules, neutres,
avec excès de bases, et les sels a bases métalliques.
Les métaux sont, après les sels, les corps naturels
que je fais connaître conformément aux distinctions
ou divisions adoptées par les chimistes modernes. Je
présente à la suite de l'histoire de chaque métal en
particulier les divers produits qu'il peut offrir, soit à
la médecine, soit aux arts, d'après les modifications
dont il est susceptible conformément à sa tendance à
la combinaison avec d'autres corps.
Immédiatementaprès les métaux, je traite des bi'
tumes et des produits qu'ils donnent par l'analyse.
Ennn je termine par l'histoire des eaux minéral
naturelles et artificielles, et l'essai de leur analyse.
Puissent les efforts que j'ai faits et les soins que
j'ai pris de rendre cet Ouvrage méthodique et le plus
propre à l'instruction, me mériter l'estime de mes
confrèt'es, et quelque reconnaissance de la part des
otèves j'aurai atteint le but que je me suis proposé.
Nota. ï". Mon premier Ouvrage intitulé Cow-F
Elénrentaire d'Histoire natureUe pharmaceutique
tait la première partie de cet Ouvrage. Je me suis
wu forcé, dans bien des circonstances,d'y renvoyer le
lecteur pour tout ce qui avait quelque rapport à
l'étude de la matière médicale. Cette première partie
M trouve chez Giguet, imprimeur-libraire, rue des
Bons-Enfans, n". 6, ou chez l'Auteur, rue de l'Ar-
balète, n".
Nota. 2". Sollicité par les étudians en médecine,
en chirurgie, et en pharmacie, de Paris et des écoles
centrales de la répuMI~ue, de joindre à ce der"
nier Ouvrage, pour faire le complément de leurs
cours d'étude dans cette partie de l'art de guérit-,
un dictionnaire de drogues, à l'instar de celui de
Lémery avec les cttangetnens que comportent les
progrès de la science, j'ai i'nonneur de prévenir Je
public que ce dictionnaire est actuellement sous
presse.
MEDICAMENTS
DESîGJO~S PA!t LECttS PttOPNt~T~e.

ache.

maje~
Cinq racines apérifives asPerge.

persil.
petit houx.
câprier.

ttuneures. t.
Cinq racines apéritives
cmen-dent.

garance.
c

f perce'moMSSe.
capillaire de Canada.
Ciuq capiDaireSt. cëtét'ach.

<
J saavevie.
scolopendre.

tps.
Cinq plantes émollien-
f gmniauve.
~mauw.
p~ta~e.
violier.
bourrache.
ou mitmf.

pan<'ta'r<
motcuriate.

Quatre fleurs cordiales ~"S~e.


roses.
violettes.
MUS.
Quatre semences ciMm-
des majeures t cumin.
( fenouil.
QnatM
Q~talx·e
fanunt.
Quatre semences mi- t anMHmum.
neures. j ache.
(carotte.
citrouille.
Quatre semences froi- concombre.
destnajcm-es. courge.
·

melon.
? (cb!coree.

Quatre semences froi- endive.


des mineures laitue.
pourpier.
C bdtérics.
ichebuJes.
Cinq myrobolans citrins.
~embUcs.
( indiens.
grenats.
hyacinthe.
Cinq pierres précieuses. saphir.
sardoine ou corn~tme.
émeraudes.
( bugtose.
Quatre eaux cordiales. bourache.
roses.
violettes.
c.Tardon bénit.

<pcs.
Quatre eanx ptenréti-~ chardon marie.
scabieuse.
piMeolit.
<r tuMiJage.
Quatre eaux catan-haïes. scabieuse..
)piMen!it.
( véronique.
~d'agr!ppa.
QHatn'onguentschaud&)~!thœa.
tCMtrttatutn.
~Nerval.
Tbianc camphre.

QuatreoBguenb:&-oids. ceratdeGaIien.
ppputemn.
rosat.

ques. 1~
TroM huues stomacm'~
'~Z~~ e w v e w w
f d'absinthe.
de
cotogs.
de mastlC.
COURS ÉLÉMENTAIRE
THÉORIQUE ET PRATIQUE
D E

PHARMACIE-CHIMIQUE.

CHAPITRE PREMIER.
.D~7/M~o/
ijA pharmacie est
une science et un art qui appren-
nent à connaître, il choisir, il prepa~ a mêler tca
médicaments simples pour en former des mëdica~
ments composes, et à les conserver sous quelque ét&t
qu'ils soient.
De la connaissance.
La connaissance des corps naturels s'acquiert de
deux manières, savoir: par leurs acuités physiquea
et nar leurs principes constituants,
n faut, pour bien conf'Htrc un corps ann de le
distinguer des autres, taire intervenir le concours de
tous nos sens physiques. La vue nous fait apercevoir
sa iorrne, sa conteur par le tact nons nous assurons
s'il est raboteux ou lisse; nous pouvons tenir note de
sa pesanteur spécifique par approximation par ror-
aauc du goût nous distinguons sa saveur par celui
de l'odorat nous estimons son odeur et par l'organe
de Fouie nous nous assurons de sa faculté sonore,
s'il en est doué, ou de l'absence de cette faculté, s'il
en est privé.
Mais cette réunion de connaissances siniplemcnt:
extérieures ne suQIt pas au pharmacien il faut qu'il
apprenne qftels sont les principes immédiats ou les
plus prochatns (pu constituent les corps qui sont sous
<* empire Je son :n't; il iuut qu'il sache, autant
que
possible, qu<it)c doit être l'action qui s'exerce entre
tes principes )esptus simples qui sont en contact, et
tfucHes doivent être les conséquences de ces points
de réunion qui ont nécessairementopère des combi.
nuisons, ou qui peuvent les opérer. Cette seconde
partie de la connatssanca des corps se l'apporte a l'art
de l'analyse.
jD~ C/~OM'.

Le choix consiste à savoir donner à propos la


préférence à un corps plutôt qna un aut re quoi.
que tous deux de même natm'e, soit à raison de sa
plus grande pureté, soit nucnx encore parce qu'il
aura été plus parSutementc!abore par la nature. Un
exemple va rendre cette définition bien sensihtc. Il
se présente deux morceaux de rhubarbe, run qui
mu'a été mal séclié, et qui sera vicie dans l'intérieur,
~t t'antrc d'une belle conteur safranee extérieure-
ment, et d'une beHc marbrnt'c dans son Intérieur,
avec nnc odeur cf. une saveur bien prononcées; le
choix sera fac!!e:d':mfre part, on présente encore
deux morceaux de rhnbarbe.dont t'un aura été deux
ans an plus cu terre, tandis que t'untrc y aura été
eiabore pendant une succession de huit a dix ans,
assurément Je vohune, à poids égal, l'odeur, ia
coulenr, la savem~scront a t avantage de ce dernier,
consequemmentpotut d'incertitude dans le choix.
JUc la /<H'o~.
I.a préparation est une opération pret!m!naireque
ic pharmacien <ait suhir a chacune des substances
~u tl doit employer, d'une part, pour en rendre i'u-
sage phts ia( ile,et du l'autre, pour en obtenir te piu<
de propriétés possible.
Il est facile d'aperccvoh' que le mode de prépa-
ration doit varicr, Sabord à raison des corps qui
appartiennentà cSacun des règnes de la nature et
ensuite en conséquence de la forme, de la texture,
de la pureté de chacun des corps en particulier.
Cette partie de la pharmacie, ta~o~,
mande des s"Ins, un travail que le pharmaciendoit
de-
porter, si i'on peut s'exprimer ainsi, jusqu'au dotait
!e pins minutieux car c'est de cette opération prë-
ihninau'e que doit résulter un médicament simple
ou compose plus ou moins parfait.
La préparation des minéraux s'opère par le triage~
lc arinage, le lavage, la timation, ta trituration à sec,
cette dans Fean, mat-a-propos appelée /&'o/ï,
la norphynsation.ta précipitation et la purincutiou.
Un ialt n'MN:, à t'ég:n'ddcs végétaux, de rincislo)),
de t'cxacination de rexcortication, du sciage de
la thnation, de la mondiilcation, de la cotnminution,
de la division par la râpe, par t'escoucne, par les
Instruments tranchants. ( La de~sication n'est point
une opération préliminaire.Y
L'art de préparer les matières animales est relatif
à la nature de la substance. On scie, on râpe les
cornes, tes dents des animaux. On tait sécher le sang,
la hite, les matières extracto résineuses animales,
comme le castoremn, le musc, la civette t'ambre
gr!s; on lave et on purifie les axonges, tes snifs, te:)
adipocircs on dépouitte et oh sépare les entrantes
des vipères on en fait sécher le cœur, le foie et le
tronc on sufR)quc les insectes eton les tait sécher;
on Inve les calculs ou roncrétious calcaires et hl-
liaires on lave les poumons du renard; on les fait
sécher, et on les conserve enveloppésdans des feuilles
de plantes aromatiques.
De la ?N/.T~OM.
La mixtion est Fart de méter les substances t.in~
ptcs pour en faire des corps cr'mpcsés. Pour opérer
une mixtion, il faut indispeasahlementque les corps
que l'on a intention de réunir soient présentés
tesuits aux autres dans t'éta~d'aggrégation moHe,
on
ou Hmdc, nu apt'itonne un encore dans t'etat put.
vcttdcnt, aHn que ch~t~tf nn)Hecntc pui-ise s'HUMmo.
acr tes unes parjes autres. Ces Intct'positiun: dans
leur ~t'CTnier état de rctunon, n'opet-cnt assez
t'ont.
tnuncnn'ut qn\me cuntusiou de savcm', d'odcm' et
de pntpt'ietes; mais avec le temps, il s'opère
savent
de ventahies eunthhtt". parsuttc, soit <rttne tennen-
tatKUt tntesttnc, soit p:u' (tes coutbininsons iunnëcs
par les lot! du l'attraction du nuque.

CHAPITRE II.
Distinction </e /M ~/W/M~C/t'.
itOUs
T~T
ne dfstingnnns p)n-; ht ptt'u-tnacicdc tact)!-
tniu: toutes deux.ont cotittactc une alliance uni les
t'f'td potu- jamais insepm'ttMcs. U~ oitt;nd:ut par
/w«(,<t-6'y~< la siutptc action de nt~cr les
t.nhsin)tcc< s!)t)p!cs satts exitinincr tem'spt'htcipe!),
sans s'()c"ut)Ct' consutjuununcttL des suites uc ecs t)te-
tan~ d'ou il t'csnft:ut une iutimtM de co)nLinuiM)!)s
d~cr.s; et un attnbmnt cette matucrc d'opct'Ct' &
Ga~icn (t) mcdct itt cëicht'c ne à Perdante
Asie et qui ttcm'tssuit sous !c< règnes de Tt-ajan et
cil
d'Adt'u'n. Mais an[om-d'uni que i<s sctotct' physi-
(jucs et chimifpms font parties intcgcantcs ct)nd)spcn'
sabit's <tc t'at't (tu ptntmaclen il a~st,pht!<tjucstlo)i
dudl\isnm t'c!ad\))tcnt a ccne science-art., smou
ditns ia distinctiun de phat'))tacic-t!iti0i'iqn(: et utnn'.
tmtci<m'atit)uc.
H !t'c:.); p:M ma! il propos de s~âi'i'ctct' un moment

( t ) Ce ~ran<t homme M fit connaître & AthcnM. puis à A)<~ndnt


< et
et)hn il Roxttt, oft il MtJYtt )x:.tt)ce')p sm la MtMtccine et l'art de fortuer des
me)!)n}!C!'jj)));)t-n)!t<:ett[)<~t''<. JI M«)mut l'un t4ot)ejMu<-C)trM[,&~()e
70
an).. Ut) <ht ')"')) con~'OM <teu< < fots ~otu'uet. tt y tiogt-tfoiscdittontde
ctta«te<tr. Lit première MttteVt'Mhc, in-fbt., en a)~5. Lit phttheHeett
celle <)c Paris e.) ttei~ YotMtoes iu-M., par les joint (t< Ren<i ChMtMr,
t6~ e<t
eUe est grec~tte ut hHMt~
<nr cesdeux manières de considérer tasc!enc< I,cniot.
théorie est dérive dit Yorhe~'ec ~oreo, qui signi-
fie ,/<*cwt~M~/c. C'est en effet ta partit* spëcuiat-ivc
<te cette science-art, M t'aide <te taquette on parvient
a exphquct' tes divers pttenouenes qui se passent dans
ta reutuon de deux ou ptusieurs corps, on te jeu de
tcmf.t'otubinmsnns contbnnemcnt nnx. lois de Fat-
tt-actioH. n n'existe am-nne scH'ncc qm n'att sa theo-.
rie mais H est des iicicnpetqui sout pm'enTent<hëo-
ri()ttcs tandis que toute scit'xce ft :u't en tneme temp~
a besoin dn concours de tadmotie et de ta pratique.
La pharmacic~tmniftne est cmnptee an nombru des
sciences dans tesqneDes, potu'dcvenit'vcritabtonent
savant, il tant joindre ta pratique à ta theofie, et
T<ce Tf/'M.
Les sciences que doit: etndit'r cehn qui se destine
l'exercice de la pntn''naci< sont tcsnutthcmatiqm's
t'histoire naturelte tu physique expm'itncnhdc et tat
ctnmie proprement dite. J~icn entendu qu'il aura fait
précéder t'etade de ces seiettccs, de cet le des tanguer
grecque et tatine, dG cette partie de ta philosophie
dHsi"neo sous le nom de /oy< Sans ces études prë"
tinnnaires, il lui serait bieudinicitc de deveuu' ce
qu'on apncttc un ver!ta!)!c pttat'tnacio).
Ce uuit doit apprendre de mathématiques com-
prend tes étémeutsde l'arithntetique, <ie t'atgehrc et
de la ~eo'uetrit*. Ces connaissances premières sont
non sentementnécessaires pour avoir des notions sur
certaines opérations, mais elles favorisent t'etndede!}
etëments relatits M la physique oxperintentate.
L'etnuc de rhistoire natnt'cHc, du moins celle dt's
grandes révolutions, des hcanx phénomènes de la
nature, les suhtitnes Idées sur la tori)mtionde t'eau,
sur les diverses couches qui constituent le tdohe te)'.
rcstre, ta connaissance de toutes tes productionsde
la nature, qui peuvent être comprises sous l'accep-
tion de droguerie ou matière medicate, sontd'mtc
nécessite absolue pour le pharmacien.
La botanique, cette partie Je l'histoire naturettc,
t
Mt une des sciences Jes plus importantes à la phar-
macie. t! est à désirer pour le bien de t'humanité que
la collectiondes plantes leur préparation, Jour con-
servation ne soient plus confiées qu'aux pharmaciens
avoués, on à des botanistes qui auront fait preuve de
leur parfaite connaissance des plantes de J'art de les
préparer et conserver, et qui en auront reçu !e certi*
ncat par un diplôme légal.
Un cours de physique expérimentale n'est pas
NM)ias indispensable. Cette science nous apprend &
connaître les propriétés des corps naturels, Jes lois
du mouvement, la diit'ë) ence des pesanteurs spécifi.
qnes, celle de rattnosphece, sa gravité spécifique,
sa gravité absohtc sur notre g!obc, ses divct~es tetn-'
po'aturcs, etc., etc.; toutes connaissances absolu.
ment nécessaires au pharmacien.
t Ce que nous nommons chimie proprement dite,
n'est pas seulement compris dans la connaissance dest
lois de l'attraction, de la répulsion, dans celle des
affinités d'aggregation et de composition, mais aussi
dans la science de l'analyse. Celle-ci consiste dans
l'art d'isotcr les principes immédiats des corps, de
les rapprocher s'it est possible pour restituer les
corps dans leur état primitif; et lorsque cette recom-
position n'est pas possible, d'opérer du moins les
analyses de manière à obtenir les principes des corps
les pins prochains, et avec ]a moindre altération.
Cette science de l'anatyse ne devient démonstrative
que par le secours de la pratique.
La pratique, cette partie de la science de la phar*
macie, est positivement relative à i'art proprement
dit. C'est, sous d'autres expressions, la méthode, la
manière d'agir ou d'opérer; elle se rapporte donc à
J'exercice manuet, M<M<M admovere. Mais, dans
cette application de la main agissante, il ne faut pas
seulementde l'adresse, de J'habitcté, de l'agittté il
faut encore une intelligence raisonnee, mé&odique
et active, pour bien conduire une opération, et jus*
que dans ceUes qui oe sont que mécaniques st le
pharmacien n'est pas uu praticien éclairé, a counsfn'
tl les manquera, il y a un mand art à savoir bien
monter un appareil mais le talent par excetlencc
de l'artiste qm opère, est de suivre pas it pas son
opëmtion, de la mènera sa fin, en examinant avec
soin chacun des phénomènes tau se présentent suc-
cessivement jusqu'au dernier produit qu'il doit re-
cueillir; de tenir une note exacte de la nature et de
!a quantité de chaque produit obtenu et, ce que l'on
néglige malheureusementtrop souvent, de recucittir
et (t'examiner avec non moins d'attention, le résidu
d'une analyse ou d'une opération. Un ~cii, d'après
ce qui vient d*ctre dit, que la théorie et ta prat'que
doivent marcher de concert, et d'un pas égal qu'eues
se prètent un mutuel secours et que toutes denx
sont tellement nécessaires l'une à l'autre, que l'une
sans l'autre ne peutfaire unhon pharmacien-chimiste.
Les premiers objets avec lesquels un élève en phar-
macie doit se familiariser, ce senties instrumentsqui
garnissent un laboratoirede pharmacie-chimique.

C H A PITRE IIÏ.
Des ~~MMe~Af de ~<ï~:<ïc/e.
i. eus les instruments de phanmacte-chuniquesont
compt'ts sous trois g)'andes d!visions iesqueues sont
susceptibles de snMtvisIons, savoir
Les fourneaux,
Les Y:usseanx )
Les instruments proprementdits.
D<M fourneau.
Les iourneaux sontou pot tatt&ou Mdemeure. Ils dif-
férent entre eux par la forme et là capacité. Qnette
que soit sa forme, si un fourneau est complet, il eitt
A
compose d~un cendrier, <un foyer, d'un !aboratoh-e
et d'une cbeminee on voie de de~agonent pour ta
fumée, et pourentretenit' ta circutatiou de i':ur.
Les t'um'neanx !cs plus connus et les plus en usage
sont !es fourneaux
~'f~r/ej<pf. – ~(!cAre.:tM, c'est-a-(ujre, nui
sert a beaucoup d'opération:
~'f~c'w~. – Ceux-ci sont n'es évases par le
haut, et ont pJmiicm's éctmnct'ut'ca daus le pom-tom'
supHt'tcm', a<m que rair qui traverse ic cendocr puisse
ëtt'e attire dans tonte )a circ'onfërcncedu foyer.
JOe~t~ –Ceux-ci sontanncs de deux tuyères
an txnins (l'ua Hti-t souRtct, aHn d'aviver ta cou-
bosttou du charbon et ajouter a rintensit-é du caio-
nqnc.
Df M~e/ – La forme de celui-ci est nuan'ëc,
snrtnpntëc d'un oiMpitcau de même forme faisant
fonction <Ic rcverhmc, et garni de deux barres de
:fct'dMtintjesAM)))tctUt'unetnouMe. Ce fourneau sert
pour ia coupetiation de l'or et de l'argent.
~<At'w< – Ce fourneau est de forme cy!in.
dnfjne, et est compose d'un cendrier qui doit être
peu é)e\e et avoir un orinec étroit, son foyer doit
être d'une capacité proportionnée u ceuc du labu-
ratoire t{m lui succède ce dernier est echancré dans
le haut., et présente la (I~urc d'un doni-ccrcic. La
qnutncme pièce est un dumc pare!i!emcutëcuancrc
eu dcnil ccrc!e, lequel iormc, avec ta partie inte-
t'ieurf cchaneree, tui cercte entier, et il travers
Icqud ou fait passer te cou de la cornue. Ce dôme
réverbère Jauamnte du conbustibte Interieuvetneut.
Au ntiiicu du dutne, est nu prolongement cytindri-
~ne trtu tait fonction dcchenunec. Sionaputea cette
Yoiedc dc~agctnentuu tu y eau depnt'!e, on augmente
riutensitc (!u < ajoriquc, parce qu'il augmente ceUe
de !aJ!anunc.
jFoM/M ~/e /b~c. Pour en avoir une Idée il
suHit de se represcuter ta forge d'un serrurier.
.fo«rw<M <~MM7M/'<?. Eu termes de monnaies.,
et
c'est un fourneau dont onJseI sert pour l'ainnage des
des giettes ou scories qui contiennent det
matit'rcs métutHqucs. I) est constt'nitde manière que
la ttamme du bots ({u'on met dans un endroit nu ou
nomme /<? c'<ï<<?, et par un trou qui s'appeHe /y<w
~/fM, est déterminéea circuler dans l'intérieur du
four, au-dessus du métal et a lui donner le degro
de chaleur couveoabte. C'est un courant d'air qui
donne cette direction. Cet air s'introduit par ic cen-
drier et sort par une ouverture pratiquée à côté do
l'endroit où t'en place le métal,
.Fc'w/M'~Mf/e ~ocwMMM. – (~'est un fourneau des
monnaies, où l'on essaie l'or et l'argent. C'est un véri-
table fourneau de coupelle.

Des t'a/M~~MX ou TWM~.


Les vaisseaux sont de trois espèces, savoir
ï °. Les vaisseaux opératoires,
~o –––––––destinés a servir de récipients,
g~––~–"–destines à conserver les médica-
ments simples ou composés.
Les premiers sont ainsi appelés, parce que leur
usage est particulier à l'art d opérer on de confec-
tionner les médicaments. On y compt'eud
Les marmites,
Les bassines,
Les poêtons,

L, l,
Les bonh s at bouitton,
Les terrines,
Les creusets,
-r
-Les '11.
v:usseanx. dt-m)aton'e'
t. '« t)~in~c~omuM,<}
,T&1 là-1"II:III~$,
[T~ftMmtfx't,
Les vaisseaux snbtinmtoires, ) 'r''im,
EttescrYStaHisatoires; ~n~. (
Les matiocsdont sont formés ces vaisseaux, sont
<-
Cornuet

géncratem~t
Les matières métalliques,
Les têtues argiUeuses non vernies,
'–––-–––––– vernie.
Là faïence,
La porcelaine,
Le verre,
Le gré.
Les vaisseaux du second ordre sont ceux qui ser<
vent de récipients tels sont les bassins grands,
moyens et petits,d'étain oud'argent.que l'on nomme
~uigairement mouilloirs chez tes pharmaciens, les
seaux de jfaïence, les bouteilles de verre vert oa
blanc, tes matras a long cou ou cou court.
Les vaisseaux destines a conserver tes médica-
ments simples ou. composés, sont
Les boîtes de bois,
Les coffres de marbre,
Les pots à canon,
Les bocaux de verre,
Les bouteilles à goulots renversés,
Les bouteilles à cou droit,
Les ttacoos garnis de leurs bouchons
Les ilacons de cristah
Des ~M/M~M~f.
On divise les instruments en
Instruments de main,
-–-de boissellerie,
–––––~ tranchants,
-––––––-de mécanique,
-–––––de chimie
––––––de physique.
Les instruments de main sont
Les spatules,
Lesrouteaux,
Les rouloirs pour cylindrer les emplâtres
Les pu!poirs, “
il
Les bistotiers,
Les pilutiers,
Les empor~-piece~
Les spadrapiers,
Lespmccs,
Les mon!es & chocolat, etc.
Les claies d'osier,
Les carrés à pointes,
Les chaussesde draps,
Les blanchets à syrops,
p
Les étamines.
Les instruments de boissellerie sont,
~1~! crïn
Les tarnis de S~Messimplesou croisées,
de
––––à tambours ou couverts,
Les criMes,
Les étuves portatives.
Les instrumentstranchants sont,

Les ciseaux,
Il mains, ~a-
Les forces,
Les petites forces,
Les instrumentsde mécanique sont,
Les mortiers d'argent,
––––– de fonte de fer,
'–––––– de pierre,
"––– de marbre,
t
de fayence
–––––– de porcelaine, ~ec leurs puons
–––––– de verre< appropnes,1
––––––d'agate,
.––––~– de serpentine,
.–––––– de gayac,
––––––de buis,
Les presses,
Les moutins,
Les étaux,
Les planes,
Lesescouènes,
Les limes,
Les queues de rati
Les rapes,
Les honssoirs,
t
Lps'vermiceHiers, w
Le porphyre et su mo!)ettc.'
Le': instrumentsde cJ~mIe sont
Lesa!an)bi<'s,
Les cncurbites et leurs chapitanx,
Les cornues
Les entonnoirs,
Les ëotipitcs,
Le digcstem' de paptn
s
Les app:u'<)s pnemnato-chtmiques.
Les ntstt'mncnts de p))ysifp)e sont,
Les kafanoes a)vustati(}ue.s,
-~––––– tfYdt'o;)tatiqne'
Les poids de Tn:u'c,t
Les po'idx dechnanx.,
Les peses-Jn~ubm'ii de tons !e< genres tels que
r~t'eomèttf,
roïoomett'e on pesc-vm,s
Je pt'se-actdc~
le pcse-sc! s
Les thcfmometrcs,
Les hat'ontctres,
L'hvgt'onietfc,
Le nnct'oscnpc,
Les vct'res actfxuattqucs,
La machine etcctnquCt
L'etco()'ontft)'c,etc.
7Vb/ Les xct'ingncs grandes, moyennes et petites
appat'hennenta ta physique hydraulique.
De~/jot'~ ~~< sont f/~<~c c~ /7/r7K<xc<c.
Il a paru presque )tnpo&siMc d'assujetir les méde-
cins et )es chirurgiens aux. fractions décimâtes en
poids dans icurs ordonnances ou formules tMedic!-
Ma)es, cnsortc qnc tes pharmaciensse sont vus {brees
de conserver, et ta dénomination et l'usage de l'an-
cien poids de Hun'c. Cependant,comme il, est possible
(jue tut ou tard on adopte l'usage des nouveaux poids,
nous pensons qu'on noussaura gré d'en faire mention

(r.
à in suite du tableau des anciens poids médicinaux.
?~~<'<itM des <M<0/<~ TH~'Ct'MM!:~OM~gC
est e/Morc e/~ fM~et<

gros..??
La livre de médecine, a Paris, est de seize onces.
Une livre se désigne par ce
La demi-livre ou huit Onces
gros.
L'once on huit
CMmcHtre.?/
2

grains.
La demi-once ou quatre &

grain.
Le gros ou dragme, qui vaut trois sera 1).tiles
Le demi-gros.<g&
ou soixante-douze

Le scrupuJe ou vingt-quatre grains.


g

a
Le U/
jE~/K~'O/Ï des MOMt~CMJC poids.
Ces poids ne sont représentés par aucun caractère,
on le): écrit en toutes leUrcs.
Cratatnc est le mot d'adoption, par rapport aux
poids, qui t'mum ruultc fondamentale de taquene
ott doit partir, pour expritncr et reg!er]cs fractions
du tnitHtuutn et du maxttuunt des quantités pbnde-
tiques. C'est le nom grec du poids que les Romains
inonunaieot ~cn~M/e, et qui représentait ta vingt-
(juatrieme partie de i'oncu. Le graiume est egaFà
grains 8~t mHIiemes.
Dëca-gnunme est égal a to granmtes il équivaut
à 2 gros ~.grains ~centièmes.
Ilecto-gt'anitue est égal a too grammes: H équi-
vaut a 3 onces 2 gros m grains t dixième.
Kiio.~)'aMme est égal à jooo grammes; c'est ie
poids d'un décimètre cuhe d'eau distillée n la tem-
u
pérature de ta gtace tondante il équivaut 2 livres
5 gros ~<) grains.
Myria-gramme est égal à !o,ooo grammes: il
équivaut a 20 Mvrcs 7 ouces S8 grains.
J~ac&'ow t/t~~Mrc-f.
Déci-gramme,c'est la dixièmepartie du gramme s
il équivaut & t grain 8,8.).t dix-nuUiemes.
Centi~ramme,c'est!a centième partie du gramme:
il équivaut à o g~'ain ï8,8. cent-nuDiè'nes, ou en-
viron ïo cinquante-troisièmes de grau'.
Miui'gramme, c'est la millième partie du gramme:
il équivaut & o grain i~8,~to millionièmes ou en-
viron ï cinquantc-troisiètnes de grain.
~Vb~. Nous avons adopte la nouvelle nomencla-
turc & t'egard des quantttes exprimées de chaque
substance qui entre dans la composition d'un mé-
dicament, d'où il résulte que pour ne pas être ex-
posf! a des erreurs, nous avons du nécessairement
offrir l'instruction et le tableau comparatif des poids
nouveaux avec les anciens. Ce taMeau qui est ù la
fin de ce premier volume paraîtra d'autant plus com-
modeaux étudiant, que nous avons opère ies réduc-
tions conformément aux anciens poids dont nous
avons rappelé jusqu'aux sienes qui étalent adoptés
en médecine dans l'art de Mr)t:uJer.
Voyez l'instruction et le tableau à la fin du vo<
!umc.
Des MC~~r~.
Les mesures de capacité, doivent être rejetées des
tahoratoircs de pbormacie, par la raison que les
fluides varient beaucoup entrcux, par leur pesan-
teur spécifique. Si l'on calculait les quantités par le
volume, on serait dans des erreurs perpétueDcs; et
dans les sciences exactes, il faut être sûr des quan-
tités pour être certain des conséquences qui doivent
en résulter. S'il s'agit de distribuer des boissons ou
petit-Tait
tisannes, du et autres nuides, dont la pe-
santeur est a peu près éga)e à celle de l'eau distillée
à la température de la g!ace fondante; le pharma-
cien an lieu d'employer les noms dc/w!<6 ou ~/ow<
/e, emploiera ceux de <~M:c ~tVe~ ou /~<?wnw<
qui expriment tes quantités en poids, et dont les
rapports sont & pen près les mêmes mais s'il s'agit
d'une opération & exécuter, M aura soin de peser
constamment ses fluides, et non de tes mesurer.
Il est des estimations de quantités, que l'on dé-
signe par des mots convenus, souvent même par
abbréviation, dans lesformules médicamenteuses,et
qu'il est IndispensaMe de connaître telles sont les
abréviations désignées dans le tableau ci-dessons.

TaLleaic des mesures par abbréviatxon.

~M~«!<<cn~. Noms. Valeurs M~Mtf~.


Fasc. j. Fasstcute ou brassée. Ce que le bra< pti6
peut conteuir.
Max.). ouM j. Manipule poignée. Ce
ou que la main peut

s.
empoigner.
Pugt). j. ou P. j. Pugille ou pincée. Ce que peovent pin-

v.
cer les doig~.

e.
a.
N". ï,2,etc.exprimelenombrede&tuts ou morceaux.
Ana, ou aa, exprime de chaque.

v.
P. signifie Parties égales.

m. Quantité suffisante.
Q.
Q. Le que vous voudrez.

j.
S. Selon Fart.
B. Bain marie.
B. Bain de vapeurs.
Coeht. j.
J~ec~e CM pt euex.
cuitte)
Une
Cochleatim. Par cuiUet'ée.
éc.
Gutt. Une goutte.
r.nat.
M.misce. Faites.
Mctez.
CHAPITRE IV. j
Des ?M~CO!m<°/:<.f~ce~M C~, C~CO~MM~Û~0~
à
JS

jLiESmédicaments sont des substances destinées


ï'usage (te la médecine, pour la guërison des maJa- g
des. I!s sont de trois sortes, savon' w~/cj, et tels g
qu'ils ont été produits parla nature;~r<~we.y, c'est.
à-dire, disposés a être mis en usage avec utilité; et
CO~O-fA'.
On tesdistingue encore en médicaments externes
et internes. Cette distinction n'a pas besoin d'expti
cation. Mais revenons sur la considération des mé-
dicaments simptcs prcpm'és et composes. r

.Z)~M<tWM<f .H'W~/M.
Un médicament est simple, iorqu'H ne partictpc
que d'mtt' seule substance ou iorsquu n'ofh'e
qu'une substance unique ce qui n'est pas précisé-
ment la même chose. Un corps naturel pris dans
l'un des trois grands ordres de la nature et dont
l'usage est rc!atifa!'art de la pharmacie ou de la
mjdecinc, c<t un véritable médicament simp!e;

dit.
antM H s'en iaut souvent beaucoup qu'il sait dans un
état propre a i'usagc. Dans cette cti'constancc H ne
doit être rcputc par Je pharmacien, que comme une i,
dicamenteuses. (Je mente corps naturei auquel on a
matière qni iait partie des substances naturelles mé-
Fait subir une opération soit préuminaire, soit. de-
terminée, prend alors !e nom de médicamentsim-
ple, proprement
Des M?~C~m.?M~<7/'< '`

Les médicaments prépares peu\ent se considérer


sous deux rapportsdiU'ërcnt~. Le prenner ) comprend
r J~
la simple préparation préliminaire
nrélinutj alors te corps
n'c:.Lpas change dans sa nature, il n'a tout au plus
(te changement que dans sa forme on dans l'as.
gré~ation de ses parties, souvent même il conserve
).u terme extérieure. Des exemples rendront cette
a~crtioutres facile a comprendre. Parmi les miné*
n'u!<on remarque la !!maiHc de ict', le su!iate d'un"
tunoinc, le succin qui sout réduits en pondre hn-
patpaMc par ia porphyrisation, et qui nu ~ont que
des médicaments simples prépares. Tann! les végé-
taux., les racines, les tiges ou bois, les écorces.les
feuilles les neurs, certains fruits et semences con-
~ct'ves par la dessication tous ces produits distincts
réduits en poudre sont encore des médicaments
simples prépares. Parmi les anhuaux, les canthari-
dc' les cloportes, la cochenille sont préparés et
conservés dans têtu' entier sauf le mode relatif à
chaque substance. Ce premier genre de médica-
ments doit être distingue de ceux dont nous taisons
un ordre particutler.et qui sont lerésultatd'une véri-
htbtc opération de pharmacie.
.OeMJ~/KC o/rf médicaments~<M~e~~r~<ï~<
Ce second ordre comprend les médicaments phar~
maccutiques,qui ne participent que des propriétés
d'une seule substance. De ce nombre, sont les mfu-
bions, les décoctions, les vins les vinaigres médt
cituutx, les syrops, tes sucs végétaux, les extraits,
les conserves, molles et sèches, les trocbisques etc.
qui sont opérés avec une substance simple.

Des .Mc~C~MC/t~ C0~0.f.


Les médicamentscomposés sont ceux qui partiel"
petit de la réunion de plusieurs substances simples,
oit qui se rencontrent daus l'état de combinaison.
Les syrops composés, les étectuaircs, les onguents
les emplâtres fournissent des exemples du premier
genre: toutes les combinaisons chimiques ~ui résut
x
tent de l'union intime et réciproque de deux on plu.
sieurs corps, quoique de nature différente, parles
seules lois de l'attraction de combinaison, pr~n-
tent les exemptes du second genre de médicaments
corn poses. C'est sur ces di~t'ét'euces que nos anciens
prédécesseurs avaient
IH'édécesacLU'9 établi la
avuientétabli in distinction
distinction ded/wompo-
compo-
ses gatéuiques et composés chimiques. Mais il est
bien diincde de tracer !a véritaMengncde démarca-
tion entre ces deux genres de médicaments compo-
sés. IJ est bien démontre, u l'égard de certains corps
que l'on fait directement renconU'er, que cliacuu
J'eux perd ses propriétés physiques, pour en acqué.
nr de nouvelles et (lui sont toutes autres que celles
qui lehr appartenaient; c'est ainsi, par exemple,
qu'un acide et un a!ca!i unis par un juste point de
cotubintusoa, ne maaitestcntptus ies propiëtës ui de
i'acide ni de l'alcali ntais qui sait jusqu'à quel point
p!usieurs substances réunies par leurs motiëculcs les
plus nnes, qui se contbndcnt les unes dans les an-
tres, sout attirées par les lois des attractions chimi-
ques ? Un ë!ectuaire qui ne présente d'abord qu'un
mélange de pmsieurs matières dans l'état de confu-
sion, ne tarde pas à acquérir une nouvelle odeur,
une nouvelle couleur, une nouvelle savem' ne s'o-
pèrc-t-H pas avec le temps, dans ce mélange singu-
lier de poudres, de pulpes et de syrops, de veritames
combines chimiques? Cette question est actuelle-
jment résolue et on ne doute nuUemcnt qu'il ne
«'opère une inunité de combinaisons dans tous ces
metanges qui pour la plupart nous semblent mons-
trueux, et dont ncanmotns nous devons respecter
Fanciennete a raison des bons effets que nous re-
cueillons de leur usage.
Les médicaments composés sont ou otHeinaux ou
magistraux.
Les premiers sont ainsi nommés parce qu'ils sont
confectionnés d'après des formules constantes décri-
tes dans le dispensaire eu code médicamcotairè de
Paris, et qu'ik sont préparés d'avance pour ctremi&
J
enréservedans les ofticmesûtmagasins despharma.
ciens & t'eHetde pou von' en faire usage dans toutes
tes saisons de l'année. Il en est dans le nombre
l'on ne peut opérer qu'une fois par an, parce que
tes substances qui les consument en partie
que
ne se
présententnaturellementque dans une seule saison
de l'année tels sont en générât tous tes médicaments
composés, dans lesquels les divers produits des p!an.
tes doivent entrer comme produitsnaturels dans Fê-
tat récent.
Les seconds nommés médicaments magistraux,
sont ceux qui se préparent à chaque nouent du
jour d'après la prcscnption qui en a ëtë taite par le
médecin, ou celui qui en remplit les fonctions
prcsdes matades. Lapiupartdes médicamentsmagis- au-
traux sont destinés à être consommés promptemcnt,
et ne peuvent ni ne doivent se conserver beaucoup
au-dcta d'un jour ( t ). Le pharmacien exact porte
une sévère surveillance sur tout ce qui tient à l'exer-
cice de son art il visite souvent ses médicaments
simples pour les conserver sainement il renouvelle
a propos ses médicaments officinaux, et il place son
cachet sur tous les médicaments magistraux qu'il
distribue, afin d'offrir la garantie d'une exécution
habile et ndete.

De l'art de coM~en'er /M Médicaments,


L'art de conserver les médicaments quels qu'ils
soient, est une des parties des plus importantes de
la pharmacie. Il suppose de la part du pharmacien
des connaissances antérieures qui s'étendent dé)&
bien loin. Avant que de conserver, il faut avoir
acquis la connaissance des corps naturels, savoir les

( t ) Nom en etc<'pmn< cependant )M bo)<, )< pi)f))< te< o))mt,, )«


teintnfM & )'!))cMt, mitt<Dr<-< opint~MM dont t'ut~e <).<!< <itr.' prolongé,
<' <)m <ont protégés par un condiment preM~ateut de tome espèce d'ttK-
r-ttMft. -r f
les préparer, et connaître l'art des mélanges
et celui des combinés. Ccpendttut on pourrait il la
tigucur s\'a tenir u la connaissance, au choix, et a
la préparation des substances simples, médica<nen'
tcuses, pour arriver à celle de les conserver, et dis-
tinguer, en conséquence de ce principe, l'art du
phanuacien eu deux grands genres. Le premier
comprendrait l'ttistoire naturelle pitarmaccutiquc
le second compreudiait l'art des métanges et des
combinulsous. C'est en eH'et la distribution lit plus
mëthodiqut) et la pkn. HnivcrseUementreçue, depuis
onc ron a reconnu la nécessite de inh'e précéder
1 étude de la iMtm'e, avant tnte de soumettre ses
produits à des remuons ou it des combinaisons qai
cil changent !a ior)ne ou les propriétés primitives.
Je crois f{Uc l'on n'a p.M donné Jusqu'Ici une
dëfinitiou bien exacte de lu véritable signification
du mot t.'o/<tc/w~<w. Une substance peut se con-
server de plusieurs manières; savoir, par une ga-
rantie qu'on lui donne contre l'altération de ses
principes, et que!quctois )n<hne de sa 6)r!ne natu-
reHc, a l'aide d une opérationquelconque; et encore
par ies vases, les lieux, ta température ou ron place
cette même substance. C'est le vice des dé6mtioas
qui eutnnne in\iuclbtement la confusion dans~Ies
idées et dans les citoscs. En cfiet, la diftët'coee
n'est-c!)e pas insigne entre ces deux manières de
conserver? Mais } n'ai ptns loin la conservation qui
donne la garantie contre l'altération, n'est pas une
tihnp!c préparation, comme on ne cesse de le ré-
péter à chaque instant c'est à l'égard des corps.
organisés, le produit constant d'une opération. Les
corps minéraux peuvent bien se conserver à la suite
Je ta seule préparation pourvu qu'ils soient à l'abri
des iujures de rair, dn contact de l'air, de la !u-
ïtnere, et dans une température sèche, il est bien
certain qu'ils n'éprouveront aucune altération bien
sensible mais il n'en est pas de mpntc d<'s végétaux,
tu des animaux. Ces corps Naturels sout composés
du fluides et de solides ils sont plus on moins
icrntentescibles, et pour les garautir de ta désor-
ganisation que pourrait opérer ht iermcntatlun, il
existe ptusietu's procèdes, dont nous
les plus essentiels.
rapporterons

De la C07!J<?/V~~O~ des T-M.


Les végétaux ou leurs produits partiels
peuvent
se conserver sous six états, savou'
]t". Dans Ifur état. nature!.
2". Par i'iatertncclc dn sucrf~
y. Par celtti de l'tdcoui aqueux.
Par le vinaigre,
Par le uun'titH' de sonde (la sactnurc).
C". Par la dess!c:dion.
$ I. De la CO/~M/T~O/t des /<~M.r dans /c~7'
f~ M~C/.
Les fruits il pëncarpes, charnus,, tels que tes
pommes, les poires, les pèches; les frmts a robM,
tels que les châtaignes, les marrons les Fruits.
ct)arnus et à dont ~Otvctonpe est coriacée,
haies
telles (pe tes grenades d'autres, dont le péricarpe
est odorant et abonde en hm)c votatite, tels que
tes 6ttt'ons, les oranges, peuvent se con'.crver frais
pendant un ce'*ta<n~ temps mais les moyens ne
sont pas les mêmes. Nous avons avance que
conservation des corps organises était constamment
ta suite d'une opération,et il semblerait que
nons
nous mettrions en contradiction avec nous-mcnies,
en annonçant mn: ton peut parvenir à conserver
certains fruits dans leur état naturel nM)is il est
hon. d'observer, que c'est le temps qui procède
tui-meme à cette opération, en achevant par une
etaijoration spontanée la combinaison des ëiément);
ça principes qui constituent ces fruits bons n
l'usage qui leur est propre.
Il faut ptusieun's conditions rcunîjs pour can~et v~
e
les fruits dans leur état nature!. La première est
qu'ils soient etteillis avant leur maturité absolue.
On remarque que les fruits que nous avons cités
ci-dessus ne se conservent pas tacitement, lorsque
la température qui les a accompagnés sur le vé-
gétât même a étc très élevée, et que leur maturité
a été précoce. La seconde est, qu'Us soient places
isolement sur des tablettes étevt'es d'un mctre ou
environ du sol, dont la température soit d'un ou
deux. degrés au plus, aa-dessus de xcro du thcrmo-
!Ut!tre rpaumurlen, et que l'air puisse y circuler
facilement; la troisième, que cette température soit
constante, et qu'elle ne descende ni ne s'élève de
manière à exciter, soit de la gelée, soit un mou-
vement de fermentation, les deux extrêmes sont
également contraires a leur conservation enfin,
il faut que ces fruits, du moins les pommes, les
poires et les pèches ne soient en contact, ni avec
un air humide, ni directement avec la lumière.
Les fruits pulpeux, tels que les châtaignes et les
marrons, se conservent tres facilement dans une
température de cinq degrés et it t'ombre, mais leur
durée ne se prolonge pas au-delà d'un an.
Les grenades, les citrons, les oranccs doivent
être récoltés avant leur maturité absolue, et se
conservent frais d'une année à l'autre, dans une
température qui n'excède pas cinq degrés au'dcssus
de zéro.
$ 1 I. Z)~ la C~MCn~'OT! des M~<~H~ par
/M~7K<K/C ~'M <fKC/
Distinguons bien ici ce mode de conservation des
conserves de pharmacie proprementdites, dont nous
ferons mention dans une autre circonstance. L'art
deconservei lus végétaux dans le sucre est, a pro-
prement parler, 1 in du phannadcn-con6seut'. Il
consiste a imprégner de sucre cuit a la grande plume,
les parties de;; végétaux que l'on vent conserver. C~
mode de conservation s'applique wx racines, aux
tiges tendra, aux neurs etmox fruits. iKol~Mimowons
encore, dans les cabinets mâtiné T~ëdijoMe~ (tu
gingembre des gousses naSs~htes dujcassier cm ca-
nchcier, des muscades, cou~~&~sucrc./t~tmnas,
ce fruit des fndes si vante no~~t-~?o~<:<~serve
pu' te sucre. Dans les laboratOtr~d~j~pMnacies.on
prépare tontes sortes de fruits au sucre, renduspnr.
g:ttits, t stomachiques, carmtnatifs ~crnufuae~, a
volonté, en les intpi'ëgnantdes teintuMS atcootinntt
appropriées. Mais ce quet'on exige plus particulière-
ment du pharmacien, en ce ~em'e, c'eut !a connais-
sance des diverses conserres et l'art de les préparer.
~o~ez Conserves.
§ 111. Da la co/Mcn~MW <7~
/coo/ ~<y<~M~.
~M.c <j'<?n<f

Cette tnanierc de conserver est moins une opéra-


tion de pharmacie, qu'une préparation pour l'agré-
ment domestique. Eue consiste a faire macérer par-
ticulièrement des fruits verds ou naissants, et quc!-
ques-uns tels que les cerises, les groseiHcs, les pru-
nes de damas de reine claudc les abricots, les
pèches, rëcoitës un peu avant teur maturité, dans
3e l'eau-dc-vie, en ajoutant cinq onces de sucre par
pinte d'eau-de-vie. Pour conserver a ces fruits leurs
conteurs naturcues, il convient de les faire tromper,
pendant quetqnes heures auparavant, dans de ï eau
de puits qui soit chargée de sulfate calcaire ( de la
setenite ), ou dans de t'eau légèrement alumineuse~
Ces eaux enlèvent aux fruits îe principe muque~x
qui est contenu dans teur épiderme, d où i! résulta
qu'il n'y a plus lieu n acidIËcation,et & âne réaction
sur le principe colorant des fruits.
§ IV. De /<ï co/Mûrt'~oM <~ T~&ïMc par le
'~w<~r6.
Le vinaigre, en s'infiltrant dans le tissu végétal,
t
en déplace reaa de végétation pour s'y substituer
L'effet physique est absolu ment Je même que ce.
lui qui participe de la conservation par t'ateoo!
mais H y a une observation Importante a faire pour
ne pas manquer le but que l'on s'est propose dans
cette opération. L'eau de végétation qui a été dé-
placée parle vinaigre, se répand dans la portion qui
surnage te végétât, atïaibtit ce fluide acide; les quan-
tités d'alcool qu'il contient ne sont plus suffisantes
pour s'opposer à la fermentation putride, et ce troi-
siètne degré de fermentation aurait nécessairement
lieu, si ton ne privait pas ce vinaigre de l'eau qoi
lui a été ajoutée aux dépends du végétât même, par Je
moyen de l'évaporation, ou bien encore en versant
de nouveau vinaigre de bonne qualité sur la suhs-
tance végétale qut en a déjà été imprégnée. L'ex-
posé d~un fait de pratique rendra la théorie de cette
opération d'une intelligence extrêmement facile.
On confit au vinaigre des racines, des tiges, des.
feuilles, des fleurs et des fruits.
Parmi les racines, on compte celles du satsif!~ les
petits oignonsblancs; parmi les tiges, celles du maïs
garni de ses épis naissants; parmi les feuilles, celles
de percepien'e, d'estt-agon, parmi les Hetus, celles
en bouton de la capucine, dugenct, parmites fruits~
ceux du câprier, les coraicbons es jeunes con-
combres.
Le procédé pour confire tes cnrn!c~ons au vinai.
gré, et les obtenir d'une belle couleur verte, est fonde
~tu' une théorie chimique qui n'est bien connue que
depuis quejques années. Ce procédé consiste,
choisir des cornichons qui ne soient ni trop ni t" n
trop
peu dévetoppés par l'acte de la vexation, c'est-a-
dire qu'Us sotentbicn pleins dans Jeur Inférieur. On
en coupe les deux extrémités, et on les plonge dans
J'eau de puits pendant 8 ou 12 heures
on tes frotte
entre tes mains pour en séparer toute la poussière
utncutaircqui adhère à leur surface, on Ics sort de
cette première eau pour tes taver dans une seconde:
alors on les t-etirc de l'eau, on les fait ceouttcr, et
on
!<'$met duns un bassin d'étain, on une terrine ver-
nissée; D'nne antre part, on a on le soin <~e faire
buuitiir du vinaigre; on verse ce vinaigre bou'tiant
sur les cornichons, et on laisse refroidir complète-
ment avant que do les cnfm'mer dans les vases des-
tittës à les contenir. Au bout de trois jours, ou dé..
cante te vinaigre, on le fait bouittir de nouveau, et
on le verse tout bonitiant sur les mêmes cornichons:
cette ébullition du vmai~re doit avoir lieu trois fois
au moins pom' s'assurer que cet acide végétât ne
contient point d'humidité qui lui soit étrangère. Pour
donner de la saveur plus relevée aux cornichons, on
Y ajonto des petits oignons blancs, de l'estragon, de
)a pfreepierre,du poivre-Iong (lit de guinëc, de l'ail,
si on Faime, et du sel. A Faide de ces opérations,
les cornichons acquièrent beaucoup de fermeté, et
une saveur acide et aromatique très agréable.
jE~&C<7~'07ï /~C/!<W~MC.f ~<* M~M~e~ f~/M
cette opération.
Lorsque les cornichons sont trop avances, il est
dinicite de les obtenir d'un beau vert, parce mie Fhv-
fh'ogcne de l'acide prussique qui formait du
prus-
siate de fer (t ), a été remplace par de !'oxigcne, qui
en a forme de Foxide de icr. Mais torsqu'Hs sont nais-
sant' an contraire, leur beUe couleur verte est sus-
ceptihtede beaucoup p!us d'intensité. On communec
par les !a\'er dans l'eau, afin de leur cn!ever le
corps
muqneux. et les pcthes ntricu!us qui les recouvrent,
et qui de
sont toutes autant petits tubes aspirantspour
absorber i'oxigènc, de quelque ntanièrequ'i! !cursoit
"Hcrt, porter celui-ci sur le corps nmqueux du fruit,
en tonner un acide qui a son tour reagit sur le prus.
s'atc de fer, forme de l'acide vcgëtai, et convertit ce

( ) ) H Ktttt mtn!rt;t)c !rs (!!verft'<


nttaure.t <)<t v<-rt fbn' tf-t w'~t.nn,
".ht tirn-s .)!i f..r f-) <'Y ..n, ,mtt.' t);t«!t'uMt de pn)M.)[r et ~'o~)<- tit fer
< 'p)t .m!t,ht Ycrt )::tr )e nn-)a<~cu:) bttU et du MKUC. Ce f.~ <t bien
ccfttt.ttc, t( ae cc'it~M~ ~)u) dc dôme-
métal en oxidc. Ou évite donc par les lotions ce pre-
mier Inconvénient. Mais en versant l'acide du vinai.
gre bouillant snr les cornichons, la couleur verte de-
vient plus intense,
Ce phénomènephysico-chimiquearnve également
en versant (te !'eau bouillante snr ies feuilles des vé.
gétanx quelle peut en être la cause ? Je pense qu'a-
lors l'eau étant en état de vapeurs, est décomposée
en partie; que d'autre part son hydrogène se porte
sur le prusstute de fer, et donne plus de force a l'a-
cide prusstquc, en sorte que la couleur hieue deve-
nant p!ns intense, H en résulte un vert plus anime
par ie mélange du hleu d'une part, et de l'oxide
jaune de fer de l'autre.
$ V. De la co/y~en- des r~
TMWe ou WM/7<2~ <~ M~C.
/?ar la ~~M-
Ce moyen conservatoire est beaucoup plus prati.
que à l'égard des animaux qu'a celui des végétaux
cependant il est employé y)onr conserver certains !é.
gumes verts, têts que haricots verts, artichanx. Quoi.
que ce genre de conservation ne soit pas, a proprc-
tncnt par!o', phannaceutiquc, ii n'est pas hors de
propos d'en dire quetquc chose, pour en expliquer h
théorie.
Pour conserver, soit les artichaux soit les hari-
cots verts, il est indisnensab!e de les faire cuire à
moitié, pour en i-amollir la substance putpeuse; sans
cette opération préthninaire le sel ne s infiltrerait
pas dans le tissu fibreux du végétât,
de parce qu'it ne
fencontreraitpassuffisamment fluide aqueux dans
ses points de contact, pour éprouver un commence-
ment de solution. Les substances végétâtes ou ani-
males ne se conservent par l'intermèdedu muriate
de soude, que parce que celui-ci sature t'eau de vé-
gétation ou de composition de ces corps organiques,
et supprime en eux une des conditions essentieHcs at
la fermentation. Cependant, pour être plus certain
de prévenir la fermentation, on conserve les végé"
taux dans la saumure et ou y ajoute une couche
d'huile d'ohve qui interrompt toute commuuicntion
avec l'air libre. Quant aux chairs animâtes, lors-
qu'elles ont été sufËsammcnt imprégnées de sel,
on
les retire de la saumure, ou les couvre dans toutes
leurs surfaces d'une couche de nouveau sel, et
iait sécher rapidement, en les suspendant dans
on lew
étuve dont la températureest élevée à t5 degrés.une
Le
point essentiel est de les maintenir dans une tempé-
rature sèche, autrement les parties grasses sont su-
jettes n se rancir.

$ VI. De la dessication.
La dessication est une opération il l'aide de laquelle
on prive un corps de l'humidité qui ne lui est point
absolument essentielle. E!){- a pour JMit de conserver
les corps ot ~anlquc& dont on désire de prolonger l'u-
sage jusque ~ans les saisons où la nature leur refuse
une existence active. Cette opération s'exerce prin-
cipatcment sur les végétaux, et quelquefois sur les
animaux ou cmtaiaes parties des nnimaux.
La dcssicatio)) cxi~e des connaissancesinfiniment
plus ëtenduct. qu'on «c l'imagine au premier aspect.
Quel que soit l'individu ou la partie de t'individu. que
1 on veuille conserver par la sou!:t)a<:tion de
sou hu-
midité, il iaut savoir prunitivennjat le choisir, et en-
suite le préparer.
Le choix regarde le nnt.uralistepharmacien. Avaut
(le se dcterunnet-, celui-ci doit examiner si le sujet
qu'H se propose cle conserver, a reçu Je la nature sa
dernière et parfaite uinboration si lu saisou dans la-
quelle il se trouve, est vraiment celle qui convienne&
sa récolte; et sous ces deux rapports, le choix qu'il
va faire est de la plus haute importance.
Au choix succede la préparation préliminaire. Ici
le pharmacien laisse apercevoir les iecondes
res-
sources de son art: il modifie tous les corps natmets
à son gré; il supprime ce qui est rejeter, conserve
ce qui est à conserver: il multiplie les surfaces selon
qtt'H a phts ou moins d'ohstac!es & surmonter pour
atteittdrc an but d'une pai'Rutc dessication.
\ic')))Cut cttsttite ffs divers deeres de tempëratm'c
d'un il Faut (jtt'it c"nn:tisse
les puissances respectives.
C'est t'uttunf pt)\sic!cu nu'i) les apptiquera, ({u'ii les
~m'xngo'a avec art, qu'd tes graduera, qu'U ne les
ëtcvct'a pa< jus~n'nrt turme qui atterpm!t la texture de
ses sujets, 'i :)utot il opérer:) u !)!<' Jthre, tnais en ëvt.
tant te contact 'iircct de ta !nn)!ere tantôt, au cou.
traire, it exposera ses sujets aux t'ayons d'un bean
so)<)< d'antres fois, n prëterera nne température se-
chpdansnn lieu obscur, quetnuctbis encore itrenfer.
Htera ses sujets dans des enveloppes impet'mëabtes n
i'air, et ~m ite le soient point a tcan et ce qui peut.
ctre excitera J'etonnenu'nt,c'est (m'i) est des circons-
tances où i) trempera ses sujets dans i'catt, d'abord
t'roide, ensuite chaude, pour les disposer u une ptus
parfaite dessieatiou. Mais avant ~ue deciterdcs cxem.
pies de chacun de ces modes de dessication, voyous
de t'oeU du chimiste ce qu'eue est en e!Je. morne;
examinons !es intéressants phcnontcocs quitte pro-
duit torst(u*e)te a été hiett conduite. t.a dcssication
est un vëntabte extrait de pharmacie c'est le rap-
prochement des principes les plus essentiets d'une
substance soit Yc~etate, soit animate, qu'e!)c vient
d'opérer sans avttirdëtruitu! sa forme ni son agréga-
tion des parties, c'est fart de conserver un corps en
son entier, en lui enlevant seulement la portion du
ituide aqueux qui aurait contribue tût ou tard a sa
dësorganixadon, par Ja terntentation c'est uneaaran-
tie réciproque que chaque principe donne à cetui qui
rapproche, soit qx'its se protègent t'un par Fautre
soit qu'its se combinent d'une manière plus mtime,
et qu alors ils offrent moinsdc surfaces aux agents ex-
teneurs. La dcssication est une véritable opération
chimique, ou si on l'aime mieux, c'est un complé-
ment d'ëtahoration que !a nature n'a pu achever, et
que le pharmacien perfectionne par les moyens qu~
hu indique l'art qun professe.
Cette assertion n'est point hasardée; elle n'est
pas
non plus la conséquenced'un système hyputiietiquc
t'cxperiencc donontre {ourneik'meut que nonseutc-
Htent um'piatHe desseciicc avec art, t~n~edu côte de
t'odcur, mai': encore qu'eue augmente eu quahtë et
en quantité Je principes. L'extrait d'une ptante, ob-
tenu soit par t'évaporation de son suc exprime, soit
par son infusion ou sa décoction dans son état récent,
comparé à l'extrait de la même plante dessefhec, ob.
tenu par l'intmion protongëe, oti't'ira non sentcment
des dtHet'cncci; dans les quantités, mais encore dans
les qnautës. De deux cxu'alts expose:! à u ne metne
tL'tupératm'e, le pt'cnuer se couvrira de moisissm'e,
tandis que celui ohtcua de ta ptantf sèche se conser-
vera sain, et aura doune un seizième de pins de pro-
duit extractif.
La dessication est nu!)c toutes les fuis que le ve-
ntât à dessécher n'u pas reçu de la nature toute son
daboration; mais si au contraire tous les actes de la
vcgetation ont été ronpHs à son égard, il devient,
dmts des mains habiles, un médicament précieux à
rai t de guérir.
I.orsqu'un végétal est complet, il est formé de cinq
parties; savoir, de racines, de tiges, de feuilles, de
ticttrs et de fruits. Quoiqu'on physique le fruit et la
i-ctuence ne soient qu'un mOnc produit organique
Yc~tu), le nmdc de dessication n'étant pas le mente
pour tuus les genres de fruits ou semences il &ut
Lien par lois emprunter les distinctions vuigaires.
Passous en revue toutes les variétés qu'offrent à l'art
de tadcssication.eespt'oduitsdi'ttinctsde la végétation.
Comntcncons par les racines.
Toutes les racines peuvent être comprises sous
quatre genre); savoir
Les racines ligneuses aromatiques,
Les racines tigneu~cs inodores,
I-es racines inucHtaginenses out p~pcuses,
Et les racines succulentes.
Les différences dans leurs principe~ dans leur
texture, dans les quautitéiid'ean de végétation qu'étiez
contiennent, l'aptitude tp'ont qu<t<mcs.uaes d'cttes
à attirer l'humidtté de l'air, t.'ndis que les autres se
refusent a cette attraction v"i)a k"; considérations
qui doivent déterminer le mode de !eur dessication.
Les racines ligneuses, aronuttiquc~ ou non, ont
peu d'itumidité à laisser échapper pour rapprocher
leurs principes (lui scioignent du ttuide aftncnx; il
sntnt<le tes étendre dans un Heu ou l'an' circule ta-
cilement, et dont !a température soit de to à t5 de-
grés. Tonr exemple des yaciocs ligneuses odorantes,
cdies d'~e/;<? et de ~er~ pour celles inodores, la
C/7!<<M.M, royc<7/~pj!
Les racinesmucHiagineusesetpulpeuses, telles que
ceUcs de guimauve, dR consoudf, exigent plus de
soins. Les premier!! sont d'une ncrf'ssité absotue; ik
se rapportent au choix. Si ces racines ont été arra-
chées de terre avant leur matm Ité parfaite, on dans
le moment de la rëgétation renaissante, au Heu de
t'être dans celui de son rfpos,cites diminueront con-
sidéraMement de volume par la dessication, et elles
attireront puissamment l'humidité de rair H n'y a
donc pas a hésiter ponr !e temps de les récoher. Les
seconds sont relatifs au lieu oit doit s'opérer la dessi-
cation. Après les avoir mondées de leurs fibres che-
velues, leur avoir enlevé Fépidernte, et les avoir
coupées par tranches, on les place dans uue étuve,
par préférence, afin de les prtver, autant que pos-
sible, du contact de la lumière, et de conserverleur
blancheur. On a l'attention de renouveler souventles
surfaces, et d'été ver graduellement la température,
jusqu'à trente degrés.
Les racines succulentes, telles que celles de la
brione, du nymphapa, etc., doivent être coupées
par tranches, traversées par un fil, et suspendues
dans une étuvc spacieuse ou it y ait un grand courant
d'air et dont la température soit éÏevéc par les
rayons du soleil ou par du feu dans un poële, {us-
(m'à 25 degrés.
La dcssication de i'otsnon de seille a long'tentps
passé pour être très dimcne mais le célèbre DcM<!cA<
a indique un procédé (fue les pharmaciens se sont
empressés daccueiitir. H consiste à scanner de cha-
que côté lcs lames de cette buthe, à les traverser d'un
fil dans la partie blanche que l'on nomme o/<~ et
a les suspendre en manière de chapelet, autour d'un
foyer, ou dans une étuve dont la température soit
élevée à g5 ou ~.o degrés. On les maintient dans cette
atmosphère chaude jusqu'à ce qu'elles soient par-
faitement sèches et cassantes.
Les tiges solides prennent le nom de bois, lors-
qu'elles sont séparées de leurs racines. Leur dessica-
tum est relative à leur texture ou à leur pésanteur
spécinque. Les bois veineux et résineux se sèchent
par leur seule exposition à l'air. Les hois légers sont
plus sujets au putri!age mais il sunit de les garantir
des injures de l'air, et de les tenir dans une tempéra-
ture moyenne.
Les tiges molles ou flexibles ne se font point des-
sécher à part des feuilles.
La dessication des écorces est on ne peut pas plus
simple. C'est toujours de la seconde écorce dont on
fait usage en pharmacie. La plupart des écorces mé-
dicinales nous sont envoyées toutes sèches. Celles
que nous récoltonsdans notre pays se réduisent à un
très petit nombre. Il suffit de les exposer aux rayons
d'un très beau soleil, ou dans une étuve dont la tem-
pérature soit de 15 à 20 degrés.
Les feuilles des plantes diffèrent entre elles par
teurs principes, leurs odeurs, et les quantités d'cau
de végétation qu'elles contiennent. Ou tenterait en
vain de taire sécher les taitues, les chicoracées, les
crucifères, les basilics; mais l'art du pharmacien y
a suppléé par d'autresopérations,à l'atde desqu~tte~
on conserve leurs propriétés médicinales.
L'axiome reçu ponr la dessication est /Me&&t
~M/~ c/~M. &[ats la température ne doit pas être
la même pour toutes les plantes indistinctement.
Les p!antes inodores, teltcs que les ma!vaef!es, tes
&uUtes de houitton b!auc et autres scmbtabte- doi-
veut être exposées a nue température qui s'éteve
jusqu'à .'}o degrés, soit au soleil, soit dans une étu~e.
Les horragmées peuvent supporter une tempe*
rature de g5 degrés. Ou remarque que ceUes qui eut
été séchécs rapidement dans une étuve, ont une
meilleure odeur et une couleur verte plus Uniterme
que torxqu'tiues ont cté scchëcs au soleil. Celles que
Ion a fait sécher à l'ombre, dans une température
esatc a cette de io degrés, sont noircies en partie,
pins moties que secues, et n'eut qu'une odeur de
lunucr.
Les plnutes omMufères, teucs que i'aucth. le
ieuoutletr<uus, penveut être desscubëesau soleil ou
dans une étuve à unt: tentpéruturede20 à 20 degrés.
Enuu les piantcs dites aromatiques, de la iatuiUc
des Jablées, peu veut être desséchees à l'ombre, à t5
degrés de température.
i.M desiiicatiou des Heurs est sounuse à deux consi-
dérations très uuportatites, savoir, ia couservatiou
de )eurs odeurs, ctque!quetbisce!te de !enrs couleurs.
Les itcurs dont t'arotne est detayé dnus beaucou'p
d'eMU de végétation telles sont les tubéreuses, les
lys, les tasnuns, ne se conservent point par ta dessi-
eatiou; fart du distillateury a supplée.
Les ilcurs dont le principe cotorant n'est pas utile,
tcl)(.'s que celles du houiHou btauc, du pécher, etc.,
doivent être sechees rapidement, soit au (ioieil, soit
a mie température de x5 à go degrés.
Les Meurs dont on se propose de conserver la coû-
tent' et qui contiennent peu d'eau de végétation,telles
que ce!ies du muguet, de la petite centaurée, du
ntctUot, doivent être enfermées dans du papier pour
être privées du contact de la lumière. On les suspend
en tnauio'c de guirtande dans un vaste tocfd à 1 abri
de t humidité, et dont la température soit de ïo à
ï~ degrés.
Les roses ronges cueillies eu bouton, mondées de
leurs
~tj~i
hnrs catices et de leurs cngtcts, sëchëes dans une
étuve dont ta température est progressivement ëtcvt.
a 30 degrés, ont une bien nteiticure odeur et une
ptns Oelle couleur fntc celles nui ont été sëchëes au
t
soleil. Si on les iait sécher a ombre sans élévation
de température, elles perdent iem' odeur et tem'
content'.
Les ttem's dont rarome adhère H l'eau de vcgctn-
tion, et dont )a couleur est facilement altérée par
leur contact avec !a Innuerf telles sont les fleurs
de \'to)cttes t d'œHIets,de pavots rouges, etc, doiventt
être plongées dans Fcan bouillante, pendant trois ou
quatre secondes ou plus. On les ex~prunc prontptc-
ment à travers un unge ensuite on les détache les
unes des antres pour les étendre sur des tamis, et on
les Sut sécher dans une étuve, a nnc température de
r5 a z5 degrés. Ces Heurs conservent leurs odeurs et
Jcm's couleurs. Ce procédé a été pratiqué en premier
lieu par jFo~ny et confirmé par 2)e~eM.e, tous deux
pharmaciens d un mente distingué.
Parmi les fruits que Fon conserve par ladessication.
nous avons a citer les fruits huitcnx on ëmnisifs, les
i'nnts pulpeux, les fruits à pépins, les fruits à baies
et les fruits a gousses ou tëgumineux.
t.es fruits aui)cux à double pëncarpe tels fnte
les amandes, les noisettes, les noix doivent ëh'e
seciiës au soleil dans des greniers sur le carreau
ou les planches,et jamais sur terre, ni dans des ëtnvcs.
Les fruits pulpcux dont le péricarpe immédiat est
coriace, ne se conservent que pendant un an. Onice
ëcate, et ou les fait sécher à l'ombre. Tels sont le»
marrons, les chataigucs.
Les fruits à pépius, tels (jne la pomme et la poire,
et singulièrementl'espèce de pommes appelées re/-
nette et respèce de poires dites de rew.M<?/< se con-
serventparfadessication; mais on t:tit cuire ces fruits
à moitié, par rinterniede de l'can bouillante, pour
en développer te principe sucre; ensuite on iait
intervenir la chaleur du four, élevée à go degrët
doHxe heures après, on les trempe dans !e syrop qn'ih
ont jeté au sorth- de l'eau boniitante t'tmmeriiion
dans ce syrop et le bain d'étuve sont répétés deux on
trois fois.
Les prunes de Damas noires et les prunes dites
de Sainte-Catherine, se font séctter a une tempéra.
ture de 2.) à g.'j degrés. Les premières sont d'usage en
pharmacie sons te notn de~/«/!<M~;/!o<ry/ tes antres
sont servies sur nos tables.
Les fruits à baies, tels que les raisins, qui sont
bien murs et (pu contiennentbeaucoup de muquenx
sucre, se conservent fort. long-temps frais, si les
grains sont sniUsamntent espaces sur la rattc.
Les raisins secs que nous vovons dans le com-
ïncrce, ont tous été sèches an solèil il nous en vient
det'Espagne, de la Cdl-tbi-e 9 de t'fstmc deCorynthe,
de Damas. Les raisins de caisse ou passes qui nonf
viennent dh nos départements méridionaux, sont de
même sèches au soleil. (J'est l'espèce de raisin appelé
~/<M. On trentpcanparavanttesgrappesentièresdans
une lessive de baritte pour enlever le duvet dont les
grainjs sont recouverts.
Les ()",ues vtoieHes, Manches, et celles que t'en
ugucs
nomme grasses, abondent égatcment en prin-
cipe muqueux sucre; on les fait scehcrsurdes cfaies,
ansote!t,taot enE~pagneque dans nos départements
ntéridionaux.
Les fruits médicinaux exotiques nous arrivent toos
privés de teur hunndtte surabondante par la dcssi-
cation.
H y en a de putpeux et sucrés, telles sont tes dut.
tes, les jujubes, la casse en b&toa. On récolte ces
fruits torsqu'Us sont arrivés à leur maturité, et on y;
les expose pendant quelque temps aux rayons du
soleil.
Les tamarins sont conservés dans leurs gousses
¡
les sébestes sont desséchés au soleil, jusqu'à ce qu'ils
eoieat bien rides.
Les fruits huiteux, tels que les espèces de ricin,
les pignons d'Inde, sont e&posés
1
au soleil dans leurs
coques.
Les inuts aromatiques, tels que tes muscades, les
sérottes, le poivre, sont promptement secs dans les
lieux. où ils naissent. Il suffit de les exposer à l'air
libre et à l'ombre.
Les fruits tégumineux seconserveoten vert et lors
de tcur maturité parfaite, par la dessicàtion.
Un procède bien assuré pour conserver les fèves
(le marais, les haricots verts, est celui qui consiste &
les faire trentper d'abord dans l'eau froide, ensuite
dans FeaM boutttaute pendant ({uatre ou six secondea
seulement alors o]~ les taitëgoutter~et on les expose
étendus sur des claies, dans une étuve à une tetn-
nëraturc de 3o & g5 degrés, jusque ce qu'ils soient
Men secs.
Les petits pois verts se conservent par te même
procède, sauf que lorsqu'ils ont été ressuyés sur des
ta.)tis,à uue tcmperatm'e de !5 à zo degrés, on les
troupe dans une eau sucrée, 6~. grammes (2 onces)
de sucre par cinq hectogrammes d'eau ( une livre )
et on les porte à fctuvc. On répète t'Immersiondans
l'eau sucrée, et ladessication a Fétuve deux ou trois
fois.
H est un autre procédé pour conserver des petits
pois, et tous les fruits de choix, comme abricots,
pèches, pommes et poires, qui est très avantageux
0
et encore fort peu connu.
Ce procédé consiste à faire chanffer une bouteille
de verre à large oriuce, pour la vider de l'air afmo-
sptiétique. On y introduit ensuite des petits pois ou
antres fruits, jusqu'aux, deux tiers on couche exac-
tement avec du liège, ou fixe le bouchon avec un
lien. Dans cet état on chatuïedenouveauta bouteille
à la chaleur du haiu marie, pendant la durée de
quatre heures. L'eau de végétation des fruits forte-
tncntrarénée, les cuit en partie, dévetoppeteur
principe sucré, et les amené à l'état de condit. Le
vase qui contient ces fruits ne contenant point uu
presque point d'air ils ne sont point exposés à fer-
tucntcr. Ce sont des fruits de recherclie pour leur
extrême délicatesse.
Les moyens de dessication, n regard des semen-
ces, sont egalement relatifs.
Les semences on graines tégumineuscs arrivées &
leur maturité se font sécher au soleil d'abord dans
leurs cosses, et ensuite séparément.
Les grains û'umentacés destinés & être consom-
més dans une ou deux. années sont d'abord sèches
avec leurs tiges, en épis, sur le champ même, an
so!ei! ensuite on bat le grain, on le vanne et on
le met en tas dans les greniers oit on le change de
place de temps a autre mais si l'on a ic projet de
l'emmagasiner, on le fait sécher dans de grandes
étuves à une température de vingt-cinq à trente de-
grés. On peut conserver, par ce procédé, les grai-
nes cérétdes pendant plus de trente ans, même avec
leurs facultés réproductrices.
Les semences mucH!agincuses,telles que celles da
coing se dessèchent à l'etuve à une température de
trente degrés.
Les semences émuisivesapnctiées semences iroides
majeures doivent être mondées de leurs péricarpes
coriaces, et séchécs à l'étuvc à une température de
vingt-cinq degrés.
Les semences de chêne vis, de navet sauvage d&
lin, se sèchent au soleil.
Les semences des crucifères, des ombelliFères,
les semences aromatiques doivent être sechées ett
conservées, autant qu U est possible, dans leurs si-
licules.
Eufut, les semences pulvérulentes inodores doi-
vent être séchécs au soleil.
CM A PITRE V.

De la ~CWC7'C~Ï<Wdes ~7«'#MJ*.
T
animaux se conservent tntëgra!ement eu par'
iJES
tiellement. Cette partiede la phamarcic appartient,
en queinuc sorte, a la matière médicale par préfé-
rence. J invite mes tcctenrs à constater la troisième
partie de mon ouvrage mtita!é CoMr~ élémentaire
~'AMO~ ~<c/~ ~wMecM~Me. Cependant
parmi les animaux que l'ou conserve, on distingue,
commc pour les vesëtaux, pins!eHrs modes de cott-
servatio.n savoir, intermède de I*a!coot,ou dcreaa
saturée de substances satines; la saumure, ou le ntUL-
riatc de soude la dessication le vernis gétatmeux,
et rembamnoMent.
i". Par l'intermède de t'a!coot, on plonge les
corps animaux entiers ou en parties distinctes, dans
ce Quidc de manière que ralcooi surnage le corps
a conserver. Mais cemeustruc,ens'emparant de i'hu<
midtté de ranimât, réagit: sur les membranes exter-
nes, et occasionne une a!térationsensih!e. Je pré-
iet~ le sulfate d'alumine dissout dans Fcau jusqu'à
saturation de ce i!ulde. Le citoyen C~~M~à pro-
posé la saturation de l'eau par le muriatc suroxi-
genéde mercure.
2". Par le muriate de soude ou la saumure nous
en avons dit quetquc chose en traitant les végétaux
par le même sel.
Par la dessication; ou conserve les vipères par
la dessication on conserve aussi les chairs ïnuscu-
laires du boeuf, du mouton, par la dessication et le
wrnis gélatineux, ~o~ez viandes sèches, page
deuxième volume de mon CoK~ élémentaire ~'A<f-
2~
toire W!e//c~<?f/M<M<?<Me.
isnhn, partes emttaumcmcnts. ~f~'Mmétne
volume du même ouvrage, page g~j..
Nous venons de constater les moyens de cunsef-
ifation qui appartiennent aux végétaux et. aux ani-
maux H nous reste il indiquer !cs va~es et les lieux
eu l'on doit conserver les nx'dicamcnts tant simntes
que composes.
Déjà nous avons désigné !cs vases au commence-
ment de cet ouvrage. Voyexia troisifme division des
vaisseaux ou vases destines a recevoir les médica-
ntents.Quantaux lieux qui doivent teur convenirpar
pt'efet-otee, on peut établir des principes gëocraux.
pour Je choix des températures.
Les meJIcanMMts tluides dont le vchtcnto est
aqueux, vincu~ ) aceteux ou alcoolique doivent
être lacés dans des lieux frais, tels que les caves.
dont Ja température est habituellementinférieure au
cinquième degt'edu tuermotnëtrereaumunen néan-
moins, on y comprend les syrops, les vins, les vina~-
{.rcs tnedicinaux, )ps eaux.de-vtc, les a!coo!s charges
ue principes, soit odorants, soitexh'acto-résineux,
soit huiieux To!ati!s,scit enfin t~incux. La raison de
pretërcnce pour cette tcntpcratut'c,estibndée sm'ia
disposition qu'ont les trois preutièrcs sortes de më-
dicaments, a !a fermentation, et les deux dernières
sortet. a !a volatilisatioii cusorte que Jcurs moue-
cules se tiennent plus etoignecs les unes des autres,
dans une températuro ctevcc, et qu'il en résulte que
la combinaison des principes que ces itutdes tien-
nent en dissolution, est beaucoup moins intime. On
a remarque, qu'en plongeant les esprits ardents et
odorants dans un bain de gtaceces liqueurs a!"
cootiques acquéraient en très peu de temps, la qua-
!ite des Ittpteurs très anciennes.
Les médicaments d'une consistance demi-uuide
et sèche, tels que les conserves, les extraits, les é~ec-
tuaires; les pastilles ou tab!e)tes, doivent ètre pla-
ces dans une température sëcbc.
Les pommades, les onguents, les emp)atres, les
haumcs, les tnu!cs par Iniuston, doivent être p!a.
ce'! dans une tcmpcnttm'c fro!dc, toujours un. des-
sous de dix degrés du thermomètre, parce nue les
corps hni!eux et adipeux, ont beaucoup de tendance
à )ox!genatio)t, consefjxcmmentM s'acidifie)' et à M
ranch', et que le moindt'e degré de chaleur suflit
pour les altérer d'une maulurc !<e<ititblc.

CHAPITRE VI.
Dc~ ~'t'cr-fe~ lois ~XW~M sont soumis ~OMJ les
co/y~f ~~<r<?.
I. ou s les corps sont attires les uns par tf-i! autres,
par des iorces on puissances qui, ('tant tort heureu-
sentent !nega!es entf'cttcs, !es nMhniennent chacun
dans l'état qui doit lui appartenir en narUcuHcr,
et pt'eviennent en consequeuce la confnston de tous
en une scule masse.
Cracc àrintmot'td Copemtcje voije qut cachait
t'onh'c uJmiraMe Je ta nature est tevë i'hommc
voit toutes les pat'ttcs Je cet immense univers se
approche)', s'un!r, s'organiser; toutes tes sciences
physiques reposer sur un principe inunuab)e, et
)cs'catcu!s astronomiques, (lui ne sembtaieut être
(ju'une hcne théorie se plucer à côté des rentes
eteroencs (t).
La pttysique nous a appris que tous les corp~
obéissaient la loi de l'attraction mais il est p!n-
x!cur& senrcs d'attraction qu'il faut connain'e et
savoir distinguer, pour ne pas s'égarer dans l'int-
mensité de la science de !a nature, et pour suivre
avec profit le cours d'étude de la pharmactc-
chimique.

( ) ) Gabriel Leblanc. ~<~p~u<:«oo ci <<t ~<;<MM dt la <f<t<«hou<


;;<'yt<'f<~<
Nous pnsserous rapidement sur l'attraction plané-
taire, quoique la première et ta plus Importtmto
à connutre, puisque sans elle ces gtobes immenses,
qui, roulentdansles deux, cesseraient bientôt d'être
retenus dans leurs orbites, et que ce bel ensonhte
du monde si ntervcitteusement ordonné, ne sentit
plus qu'un cahos. Mais nous nous arrêterons avec
pins de complaisance sur les deux scores d'attraction
qui sont plus près de nous, plus à la portée de notre
conception, de nos connaissances actuelles, et qui
offrent les premiers et les véritables rudiments de
la science et de fart du pharmacien.
jDe! attractions ~Mc~ et cAw!MMf.f.
Nous établissons deux genres d'attractions, run
purement physique, et l'autre absolmneut chimi-
que. Les puissances qui appartiennent à ces deux
noires d'attraction, ne sont pas à teauconp près
les mêmes, et elles s'exercent sur les mottecuics
des corps, de manière a offrir des résultats qui n'ont
rien de semblable eutr'enx.
La connaissance de ces deux genres d'attraction
est d'anc nécessité Indispensable pour quiconque
veut étudier avec fruit la pharmacie.
§. I. De /~M/'«e~'<w ~j~Me <w <7'<~f'<<w.
L'attraction physique ou d'aggrésation est la force
on puissance qui tend a mur les moucctdc's des
corps de nature sunihnrc, de sorte qu'it n'en rexattc
qu'une augment:)tlon de volume et non un corps
avec de nouvcllcs propriétés. Deux gouttes d'eau,
deux gtobtucs de mercure, s'attirent rëdproquc-
jucnt, et n'offrent aucun changement, ni dans leurs
propriétés, ni même dans !cur température, torsque
chacun de ces unides a été rapproché de son scm-
blable dans t'état d'une température égalé.
L'attraction
savoir, lad'agrégation
5~litlit~,luseIwescnte
présenteSOIIS
sousqnltlJ.(.
qn:)))(* j
états savoir, !u &oJidI[c, ta u~pij~~c, ta uuid:té, cL
l'arct-formitë. La diuerence do ces modes d'agsrf'-
gation paratt dépendre de trois causes principates
savoir, de la présence du. calorique, de celle de
l'eau ou tout. autre liquide, et de la pression de
l'air atmosphérique. Cependant, pour plus de pré-
cision il n'est pas Inutile de faire remarquer que
tous les corps de la nature pouvant être rapportes
a Jeux grandes divisions bien distinctes~savotr, aux
corps organiques ou sans rie, et aux corps organi.
()nes doues du principe de vitalité on don en
conclure, que le système d'aggrcgation n'est et ne
peut être réciproque entre ces divers corps.
En effet, on ne rencontre réellement que parmi
les minéraux, des substances qui peuvent sensible-
ment passer de Fêtât solide à t état gaxenx, en tra-
versant les nuances intermédiaires, et par l'inter-
position des fluides, calorique ou eau, dans leurs
mottëcutes taudis que les corps végétaux et~ani-
maux sont doues d'une acgregatton organique, dans
laquelle les motlecutcs sunUaires sont bien autre-
ment accumulées, que par «ne simple adhérence
dejuxta-position ou de crystaUisation. On peut donc
distinguer les aggrégës en réguliers, irreguliers, et
orgamques. Lag)!K'e, )a neige, l'can,u l'état !!quidc,
a l'état de gaz oiïreut les quatre états d'agqrëgation
s
le soufre eu canon, !e même crystaMisc tournissent
les exemples des aggrégës Irrcguucrs et rëpuliers
le bois des végétaux, le tronc d'une vipère, Jfreut
'tes exemples d'aggrëgcs organiques.
L'aggrëgation (ju! n'est due qu'a la pression de
l'air atmosphérique, telle que 1 adhérence de deux
corps bieu unis dans leurs surfaces, et ftont ou a
écarte Fair d'interpositionpar un mo~ eu quelconque
(pour exemple la mollet te sur le pmph\)-e),n~st
qu'une Juxta-po&ition et non une confusion de mol-
tëcntcs pour rompre la force d'adhérence, dans
cette occurence, il ne faut qu'opposer une puissance
p)ns forte que la résistance.
Un corps aggt'cg~ ne doit pas non plus eu'c con.-
Smdtt avec ce que Fon nomme <MMff
wc7<e
~r,
on
encore moins avec ce qui est appete ce
dernier est une réunion de matières diMemhtab'es,
sans adhérence de parties.
l/anias ou tas n*Mt qu'une accumulation de mo!.
!écn!es ou de tnatieres de mente nature, sans aucune
atUtérence cntr'eUes. La sciure de hois, des gravoi.s,
des ptàtras amomcetes oiTfent des exonptes de
rama:}. M!ti:i U est des matières amoncp!ees <~t!
pour ctt'e dans l'état d'aggt'ëgc, t~'ont i~esoin ({uc
d'un agfttt It)tc)'tnedl:m'cpom'mettcc en action !enr
puissance d'attraction. C'est ainsi, pm' exonpte,
que dn soufre en pondre, du p!o<nb en petits grains,
dont k'~ mo)!cc<ttm seront tenues écartées par le
ca!ori<mc, rentreront sous la puissancede rat traction
trag~rc~ation, et deviendront des aggrëges rcgnUers,
si le dégagement dn calorique s'est opère paisihte-
ment, et n'regntiers, si au contraire te de~gcnicnt
a été brusque.
Un sel cryftaHisaMeréduit en pondre !on<In dans
Fean a l'aide du calorique, s'ag~r~cra de nouveau
par le refroidissement, et proportIunneHement ù la
quantité de seL tenue en sohttion au-deiu de la satu.
ration de Fcan.
~orc.: fnxiou, liancfaction, solution, CtystaUi~
sation<

$ 11. De /'«~'<~c~<o~ <&* eoMZ'MMo~.

Ce genre d'attraction,dont on fait un ordre parti-


culier, que ron distingue sous le nom d'attractioneui-
tnique pour si~natcr ta dit'~reoce qu'eue peut oppo-
ser à !'attraction physique, si t'en était tenté de les.
contparcr t\tne aTantre, est cc!ui dont !a puissanna
ou les forces s'exercent entre !e!< moHëcutes des corps
de nature et de propriétés tout-a-fait di<sctnh!an)es,
d'où i! resu!te de nouveaux êtres on des cotnbines
qui ne participent aucunement dc~ propriétés parti-
cuHercs a chaque corps pris séparément.
I! y a bien toin de l'attraction & t'aMuité nons
ferons cont)a!)t'c (tans un itt~tant que ta première to!
(tel'attraction chuniquccu de combinaison, ef-i~c
impérieusement,pourqu'ctte puisse avoir tien entre
deux corps, que ces corps soient de nature diH'u-
l'cnte; or,teIcmut
tente nr, qui avait
mutn'ex1»·iu~e été adopte
avait été adoptélyé-
par
prédécesseurs, n'cxpt'xne p~s jn~pment le pue-
itos
nomcocde la cumbinxison on <1ott donc !(' suppri-
mer dn Yocabuhure chiumjue tt l'occasion de:' com-
Mnmsons,
] )c)a noxs avons fait rcmarquet* que !c's mcdica-
mt'nts étaient .f<'t?yVc~, co/t?.
et cow~t'. Noua
avons moue donné une prcmicrc cxptit'ation de ]a
(tit~rencc qui chutetabtie entre <'t's deux dcrnio's
voici riustant de s'e~ptiquer sur le compte des vo
tables contbincs et uons bavons pas de p!us son!
Moyens pour nous bien faire <;t)tc)tdrc des Oeves qui
nous tiiient, que de leur ftiirc conna!trc tes diverses~
j"is reconnues, et qu! peuvent s'appfiquer M l'attrac-
tion de la combina~on.
Le professeur Fourcroy a rosé dix lois qui sem-
bfettt réunir tous tes phénomènes de ta~t'action de
combinaison.Ce savant a rendu ta théorie des attrac-
tions chimiques munirent tnmiucusc, en proposant
i'cxpUeattonabsoiuntcnt neuve q"'i) en a donnée; et
« ceux qui savent comhieu il est diHicite d'étaMtr
des systèmes dans les connaissances humaines, tut
M auront une etcrncnc reconnaissance (t) Mais le
citoyen Berthokt vient de rëpandrc un grand jour
surTte jeu des attractions chionques, en examinant
les enets qui se passent entre les corps dont un cou-
pose de deux est décompose par un troisième qui
prend ta place de l'un des deux; et ce nouveau com-
bine peut à son tour être dcconposé et laisser rcpa-
rdtrc en partie son premier état, par la seule addi-
tion du corps décomposant, au-de)a du terme de sa

( t)HtcMentt <)'Hi!re nitturtUt «t de thinm', eint~ietM e<tittoa


pae'- ~7.
saturation. Nous donnerons un exemple cle ce phé-
nomène, vraiment digne de l'attention des pharma-
ciens savants, Jorsque nous cxptiqucrons la loi
l'attraction étective simple. Mais voyons d'abordsur
queiïes sont ces lois des attractions chimiques.
PREMIÈRE LOI.
J?//f //c/< </M'c~r<? /c.f poy~~ J~c/s /M~<
C'est une vente bien démontrée,que deux
corps
dont les mollécules sont similaires peuvent s'unir
former une masse d'aggravation plus volumineuseet
mais sans changer la nature de leurs propriétés
tandis que pour opérer un combine nouveau dont
les propriétés n'aient rien de semblable à ccucs des
corps destinés séparément a opérer cette nouvelle
combinaison, il faut nécessairement que les corps
soient parfaitement dissemblables entre eux. C'est
ainsi que l'on combine les acides avec les bases sali-
iiabtcs, ics hulies avec les alcalis pour faire des
sa.
vous, etc. On remarque en outre que plus les corps
sont cloieuës l'un deTautrc par leur nature ou pro-
priétés physiques, plus la puissance de combinaison
est forte entre eux, et difficile à vaincre. H résutte de
iexpucation de cette loi, qu'il ne peut y avoir et
qn'i! n'y a point effectivement d'~7/M~e entre les
tnoHccutesdes corps qui ont de la tendance à la com-
binaison, et que !eur réunion est la conséquence
d'une véritable attractionchimique.
DEUXIÈME LOI.
Elle M~ lieu qu'entre les ~cr/M'c/-<?j 7Mc'e~/<f.
Pour expliquer l'exercice de cette toi, il <antse
reporter à ce qui vient d'être dit dans !a première,
savoir, que 1 attraction de combinaison n*a lieub
qu'entre tes mo!técu!es des corps d'une nature diffé-
rente of, il doit être admis pour constant que le
nouvel être qui résulte d'uuc combluaitou, ne peut
avoir naissance qu'autant que citaque mollécuîc des
corps nus en contact est intervertte pat' une autre,
et pour opérer cette interversion molléculaire, il
faut de toute nécessité que les mollécules se ren-
contrent dans le plus grand état de division. C'est
même à ce degré d'une extrême division que l'on
peut rapporter les combinaisons plus ou moins ra-
pides. Celles qui s'opèrent dans rtntéricur des vais-
seaux distiliatoires et sublimatoires par l'actiou du ca-
toriquc, passeraient pour autant de prodiges, si t'en
ne savait que les attractionsaugmentent de puissance
et de célérité ea proportion de la division des mot-
iëcutes. H est une inanité de corps qui semblent se
refuser aux lois de l'attraction,lorsqu'Hs sont mis eu
contact sans division extrême de tours moHécutes. Le
soufre, par exemple, en contact avec l'alcool dans
un ntatras, ne sera point dissout par ce mcnstrue
mais si l'on met du soufre dans une cucurbite, et de
l'alcooldans un bocalsuspendnau nuUen de la même
cucurbite, on obtiendra, a l'aide du calorique, après
avoir monté l'appareil distiUatoiret de l'alcool sul-
furé. Pour prouver que l'alcool tient du soufre en
dissolution, on ajoute de l'eau, et le soufre se pré-
cipite.
TROISIÈME LOI.
Z/<e~o~ peut tït'o/r /<eM entre ~/M~CMrj co~.
Les combinaisons chimiques qui sont au-delà de
trois, quatre et cinq corps, ne sont pas très connues,
du moins dans les laboratoires des pbarmacicus-chi-
mistes on ne connaît guère que les matières métal-
liques qui soient susceptibles de s'allier à tel ou tel
nombre, et d'offrir un tout qui jouisse de propriétés
particulières. La nature est la première qui nous ait
offert de véritables modèles de combinaisons de plu-
sieurs corps. On les rencontre principalement dans
les minéraux, dans quelques sels naturels. Cependant
nous pouvons citer pour exemple chimique en ce
genre, Je meta! d'alliage de Darcct, meianac Je huit
d'etain.
pat tics de bismuth, cinq de p)o<nb et trois

QUATRtÈME L 0 t.
~y/y ~<? /'<ï/McA'o~ rA/K<' ait ~'e~ <?/?~'c ~<-r
CO~ /it~~MC ~~C au /MO<~ 0<~M/</C.
Il est bien certaut que rattract!ott de combinaison
ne pouvant avoir lieu ({n'entre les dernières mollé-
cntes des corps; c'<'st-a-dire,te6 plus detiecs, la Uni-
dite scm!)!c d nue nécessite indispensable; et Faxiome
qttidit: Co~or~ Ho~ ~M/~ /!<~ -w~o/M~confirme
cette as!iert)on (lui a été etqut est encore asscntie parr
Jes chimistes les ptus ceishres. Mais cette loi est-eUe
d'une rigueur absolue ? L'expériencedémontre qnc
deux corps partaitement secs ,1e MM~M'A? ~/nmo/ï«M
et la &~7'c c~/c~/re~ mis en contact, opèrent une de*
composition et une combinaison il est vrai que ces
deuxcorpssont alors dans nue grande division de leurs
moitecutes, par suite de leur trituration simnttance,
et qu'alors si ce n'est pas précisément de la nuldité,
c'est tout au moins une très grande dlsgrcgat!on. On
doit conclure de cette remarque que t'axtome en
lul-metne est vrai, et que toute combinaison, pour
être intime, doit être la suite d'une dissolution vraie.
ClîfQUïËMELOt.
Z-Or~MC f/CM-'C OK ~/Mi7p/<f corps ~'</HM~<~7M-
~«fMC/!t, /<'«r ~~C/'<Ï~M/'e cA~N /~M~
r/<? MM/0~,
On peut regarder cette loi comme constante. Tou-
tesies io!s qne deux ou ptusieurs corps dontles mo!-
iecutes sont de nature dtssitnitaire, se comhinent de
manière à ne for mer qu'un sent corps, ou à oHnr
un nouvel eue, il est inmossibtc qu'il n'y ait pas
à J'instant même de iacouu)inai'ion, un changement
eiïectifde température. La raison de cccttangemcut
néccss:aire est appuyée sur l'inégalité po&itivc dans
)cs températures qui appartiennent à tons les corps,
t)ne!~ qu'i)s soient. Dans un ouvrage e!ëmenta!re
u)t ne saurait trop se mettre A la portée des étudiants
<j'tl commencent. Nous venons de dire que chaque
corps avait son degré p:n'(icu)ier de température
qui ne pouvait être Je même que cehn d'un autre
corps son voisin. Que peut-on entendre par-Ut? C'est
(Mu existe deux sortes de températures bien dis-
ttnetes,savoir: tatempëratnre libre on thermometr!-
one, et !a tenmëraturcdeconthinaison,c'est-à-dire,
htisant partie des corps mêmes, et que les ancieM
cow/'<oM c/!<?/e~ /<if/<fc.
:)pt)e!taieat/e~
Lors de rnxtOt de deux corps, il y a ou enus-
Mon ou absorption de catoriqne. S'U y a émission
le oatorique conj)inc natHrpHetnent dans te corps
d'en il est dégage, devient thermonetriqne, et Ja
température est ptus ou moins étevëe s'it y a
absorption, !a tcmperatnrede~cnt plustrotdequeUe
prêtait avant la combinaison.
Les variations thermomet) iques,danslaréuntondes
forps, (tepende)tt encore <tes masses. Supposons que
)'utn'crse une senk' gomte d'acide stufHrique surdeux
livres d'eau. Le changement de température existera
&ans doute, mais it iandrait un thermomètre très
M:ns!Me pour !'cva!uer. Si au contraire a deux livres
dcau on ajoute deux !ivres d'acide su!mriqueà C6
dpgt'es, par graduation, it y aura une émission de
caduque eonsiderab!c, dont la températurethermo-
tnetrique pourra~ëtever& près de80 degrés. Ce phé-
))0)nenechIm!qncs'expIiquefacHement,!orsqu*on8ait
~ne reau,poursc mettre en equ!!ibrc avec !'actdc,a dû
? nécessairement laisser échapper tout ie caiorique
(jHeHe avait de p)ns dans sa composition, que n en
4, !n:t!t t'acidc sutfMri({ue dans !a stenne. Et on peut,
j'onr ainsi dire ca)cu)er les quantités de calorique
',i Louthine (jue contiennent tes dit~crens corps paria
ion'e de leur agrégation.
): L'absorption de catorique dans i'uniondc Jeux ou
i; ptusicurs corps, se manifeste précisément eu sens
contraire de Fonisssion de calorique. C'cst-a'difc
qu'H y a sensation de froid, au tien de sensation de
chaud. Il y a nécessairement absorption de catori. c
que lorsque de deux. corps que Fou veut unir l'un
est solide et l'autre Uuide, et que celui qw est solide À
peut devenirnuideau~dependsdct'autre.C'estainsi,
par exempte qu'un sel neutre que l'on ajoute a do
!'eau, fait acquérir à cette eau une températurep)ns
) 1

troidc que celle qu'eUe avait auparavant parce que


le sel a absorbe une portion du catonque de Feau
eUe-mënie,pour être ttaieiié
HMeue à a rétat liquide. Foj.az
ruta). Uqmde. M
,l,
torique.
StXïEMELOt.
Deux OM~A~'OMM corps unis /7~<Tt~'<0~ C~WM-
M~MC ou e<W<MfM<W,y<~MM'K/t t~/irc /M~.
'~eoK ~OM~ /e~~o~ j6're~-<~c~M
ce~M~M'<in'<ï<~cluzcun des corps ~'tw~ ~e j'M/

(~e n'est pas seulement pour combattre et détruire


l'opinion des premiers sectateurs de Htaht, et de
partisans qu'u conserve encore de nos jours, que
ses
f

nous appuierons sur cette vérité que nous resardons


comme bien démontrée mais c'est pour l'asseoir
d'une mamère telle qu'ette acquierre une véritable
force de toi.
Ce qui faisoit penser aux chimistes anciens que ~Ii
les corps combines devaient prcscntet'des propnetes .j¡
moyennes qui participassent de ceHes qm apparte- J
paient à chacun de ces corps en particuticr avant
leur combinaison, c'est qu'Us étaient persuades que iJ
tes comttinaisous n'avaient Ucu qu'à raison de j
r/&~ qui existait entre les corps. Par ce mot ~~?w.
té, ils n'enteudaientpas seulement ta tendance a ta
combinaison, ils étaient intimement persuades qu'tt
vavait anato~iedeprincipesdans les corps quisecom.
binaient, et ils avaient etabli leurs tables ~'a/M~
d'après cette supposition. La terre disaient ils, :1
</umt & ta tetTC, 1 eau a l'eau, et le feu au icu, etc. etc.
C<:
J.
Ce qui pouvait convenir sans doute à l'attrac-
tion d'aggrégation mais non à celle de combinai-
son. Vou~ comme une première erreur de prin-
cipes conduit, sans pouvoir s'en détendre & une
erreur pareille dans les conséquences. Aujourd'hm
que l'expérience pratique l'analogie plus exacte et
ta théorie d'accord entre elles, tendent a prouver
qu'une des conditions absolues pour l'attraction de
combinaison est que les corps entre eux soient.
(l'une nature totalement dinercate il ne s'agit plu'.
de leur réunion par <~7~, c'est la loi d'attraction
qui reale il elle seule les combinaisons et qui les
lait exécuter. On remarque encore que la iot'ce d'a-
dhésion de combinaison est d'autant plus grande
que les corps qui ont de l'attraction l'un pour l'au-
ont des propriétés plus éloignées entre eux. Le
chimiste J~o~rcro~ a justiné l'inUtulé de cette loi, en
présentant des exemples de combinaisonqui prou-
vent de'nonstrativcmeatque les combinés dulerent
des corps combinants, par la saveur, l'odeur la

Premier c~c~e, re/


couleur la forme la consistence, et la fusibilité.
la saveur.
t". Muriate de mercure sUroxigéné.
2~. SuHate de potasse.
Les corps qui composent le premier, pris séparé
ment a la dose de a H grains, ne porteraient aucune
atteinte arécononueannnalo,tandisque lecombiné,
pris à la même dose, seraitd'une saveur très corro-
&ivc et. un des plus violents poisons. La saveur des
corps qui composent le second est des plus tran-
chantes et brûlantes leur usage est des plus dange-
reux. Ces mêmes corps combinés n'ont au con-
traire qu'une saveur amere, et leur propriété nou.
velle seulement purgative.
.DeM~~TMe ejccw/t~, relatif à l'odeur.
i". Muriate d'ammoniac, point d'odeur, quoi-
que composé de deux corps odorants.
rmus.
n
S". Snn*m'e Je potasse très odot'attt iorsfjn'it
point on t~tc peu
3~ OM/C/KC C~<?/0 r~~
d'odeur..
est hmuectf,taudis <jne ses composants n

/<ï COM/CW.
ont r~

i". Les (Uvcts oxidesde plomb, jaune, roage.


j~. L'uxideMcm.)<oba!t.
3~. I/oxide vert do cuivre. f,
La coufcm'de ces oxides !nctaHIques n~r!cnqm .~i
ressentMe à celles des nmtatix, tu & rox!genc uut n'a
point de couleur.


i
()/t'Mc <7?~/c, ~'e/<<à /o:ybrM<e. 1.'

gaz
Le~Hxattunomac,
}Nt)t
t~.Lcsuxaci'lcmu)'iati(fue,t
forme rtjjnh're..

Ces gaz combines m'ctment nae ibrme crystaHinc~ ::1


coatmesoustenomJemuriated'anMnoumc.
& Les aMiagcs HtctaUiques.
Ceux-ct prennent nne forme crystat!iae, toute \.1

:Mtt'cque ccHe qn! appartient au méud put'.


6'<'K<y~~e <M':€'My~e re~ /<T! co~e~cc.
t". Deux Uutdcs combmea peuvent devenir
soUdcs.
t
L'acide sutfnrifjue et la potasse en !ifptC(!r, tbns
se cotttbiuaiit.

ta g!ace. "i
deux avec le moins d'eau possible cryittaiiixeht ch
2~. DenxsoUdc8t'cunispeuYentdevcnir(!tU(l{'s~
telle est i'uniuu de certains sels ncuti'M avec
La stace, fn absorbatit du catoi'iqnc des sets ncu.·
très, devient Uuidc.
'J

<&MM<<7/<?,7'<<ï~y!~<<7/
Des corps diff~'i~-tncnt ()tsib!es separoucHt,
deviennent tusibtcs !<)t"t({a'I)s sont nnis<
C'est ainsi qnf:t(isonhenn) mm métaux, rend )
les derniers tres-fusibifs, et le devient lui-même
davantage.
On pourrait )nu!tip!!er beaucoup plus tes exem-
ptes mais ceux que nous venons de citer, sont plus
que suçants pour prouver que les corps combtnés
acouicreut des propriétés totalement diftcreates de
cettes des corps composants.

SNPTtËMËt LOI.
.W&'<W Jf CO~K~~MOM se mesure ~y <~
~f M/~ ~</<w ~roMt~f ~w'c /'M/<t<o/it formée
C/C <i~«~ ou ~CMM corps.
I) doit être t'egat'de comme certain que plus deux
furps combinés exigent d'efforts pour ét)~ sépares~
p!u!: H y a de ibrce d'adhésion dans la combinaison.
0), ht puissance d~adheMon donne néccssairement
h )ucsm;e de la force d'attraction. En effet, ce ne
bout pas les corps qui s'unissent avec le plus d'avis
dite, qui résistent le plus a la force qui tend a les
ttcsunir: nous pouvons citer un e&emple à l'appui
de cette astiertion..L'acide nitrique, est facHement dc-
cottiposH par le tuercm'e et ce mëtat est prompte-
meat dissout par cet acide.
Cependant, si l'on verse de l'acide munatique sur
uncdisso!nt.Ion de mercure dans l'acide nitrique, il
Y.) anssitut précipitation de nnu-iate de mercure; et
si J'on soumet le nitrate de
mercure à l'action du ça-
Im'iqnc, Facide nitriques'échappe, et il ne reste que
Je l'oxide de mercure; etmctne, si la température est
plus (~evëc. Je tnercurc se ressuscite tandis que le
même UMtal comninc avec Faeide nutriatique, avec
~u! i) ne se combine qu'avec difncuttc, adhère avec
une telle force à cet acide, qu'U faut J'intermede
(iun autre corps, pour rompre ret~ct de son at-
t~ction~
HUïTI&ME LOI.
corps //<w~<M ~M~H.c la M~Me/b/'ce
ST~M les
~'<C~McA<M~Mf~~/0/~eM~ de /0&-
~eA/~c entre les <e/
~cn~o/ déterminerle ~/e~7'~ de ce~s/b/*ce c~c~'
corps <7e /? nature.
Cette Inégalité de force d'attt'action de combi-
1

naison cn~'e les mo!iécutes des divers corps de la


ïiatut'e, donne lieu à des décompositions et com-
bina!sons nouveHes (lui tiennent vraiment du mer-
Yeit)enx. Ce n'est pas tant dans les laboratoires des
chimistes que l'on peut ta remarquer et en admirer
!s
les effets, que dans le vaste laboratoire du monde,
où tes d'attraction perpétuellementt
tons }eux sont
en exercice; une terre, une pierre, une matière
satine, un minéral, se présentent avec un caractère
particulier, qui ne peut pas appartenir à un autre;
le temps, ce grand mattre du monde, change, à
la taveur des rencontres fortuites, les éléments pri-
mitifs de sa composition. Pour nous faire compren-
dre par des exemptes, nous citerons la conversion
des carbonates calcaires, en sul&tcs et à leur tour,
les sulfatescalcaires, en carbonates. Lcspharmaciens-t
enimistcs font en petit dans teurs laboratoires ce
que la nature fait en très grand dans le sien et
pour expliquer l'inégalitédes forces d'attraction de
combinaison,Bergman distingue celle-ci en attrac-
tion élective .H'/K~w~ et attraction élective double.
La première est ainsi nommée parce que c'est
comme par choix ou préierence qu'un corps déjà
combiné quitte ou abandonne son composant, pour '.j
se combiner par préférence avec le nouveau corps
qu'on lui présente. C'est ainsi qu'en versant du carbo- \'1
nate de potasse en liqueur sur du nitrate catcaire~cette ,:1
terre se précipite, et cède sa place à la potasse qui
se combinant avec l'acide nitrique du nitrate cal-
caire forme du nitrate de potasse. JVtais cette theo*
rie extrêmement ingénieuse, et que l'expérience
çontirme {ournettemcnt dans les procédés en petit,
n'est pas toujours conforme au principe qui l'a éta-
blie H)rsqu'on agit sur de grandes masses. Nous
devons au chimiste vraiment créateur, au cétèbre
Berthollet, un travail sur les attractions, qui tout
en nous rappelant nos premières
incertitudes, ré-
pand un bien beau jour sur les grands phénomènes
de la nature. L'attractionélective simple, d'après les
expériences de ce savant chimiste, est limitée ou il-
limitée, selon l'inituence des masses; elle se ren-
ferme dans la loi qui vient d'être exprimée, lors-
qu'on agit sur de petites masses au contraire, elle
u'a point de limites, lorsqu'on agit sur de grandes
masses; c'est-à-dire, que la puissance élective cesse
ù une certaine époque que la matière qui oblige
celle du composé à se précipiter, est à son tour dé-
placée, pour rendre à son premier état une partie
du composé. Si par exempte, on verse de l'eau de
chaux sur une dissolution de sulfate d'alumine,l'alu-
mine est précipitée, et il se forme du sulfate cal-
caire mais si, après la saturation de l'acide sul<u-
rique par la chaux, ou ajoute une nouvetic quantité
de cette dernière, il se rétablit du sulfate d'atuminc
eest donc la chaux en excès, qui a changé la puis-
sance de l'attraction élective.
Ce genre d'attraction élective simple, qui s'exerce
nécessairemententre deux corps, dontl'un est simple
et l'autre combiné, donne naissance à des déplace-
ments d'où il résulte indispensablenn'nt de non-
veaux combinés, et tantôt des précipités, tantôt des
tedissotutions de quelques-uns de ces préctpités,
d'autre fois des dégagements des corps qui taisaient
partie des composes. Il est donc a propos d'établir,
les véritables conditions qui doivent déterminer cha-
cun de ces trois états.
t Les précipités ont lieu toutes les fois que la
matière séparée de son composé est ou insoluble, ott
peu soluble.
2". Les pré ipités qui peuvent se redissoudrc t
sont nécessairement de nature solubie.
3". Les séparatioM des corps qui, dans leur état
)M)Ié, sont vuiatHs on ~axeux~, et mû jouissaient de
!a fixité dans les combiuiUbons qm en taisaient des
corps composes, ne peuvent pas ëttf piacees dans
le même rans; que i~ précipite: c'est un autre
muyen chintique a i'aide duquel on parvient u ob-
tenir certains corps voiatHs et gazeux dégagés de
teurs composants. (Fest ainsi que l'on sépare le
gaz
ammoniac du nuuiate de ce nont, pat' !a chaux,
et aussi ics gaz nih't'ux, nitriquf et tnurlatique, part
FaGide sutt'uriquc. ~ous t-ntrurons dans les detaits
convenablcs à cet c~ant lorsqu'il en sera temps
mais nous ne pouvons nous dispenser de revenir sur
le compte des précipites.
Les variantes dans la précipitation ont donné tien
à des distinctions entre les précipites. On eu compte

t
de quatre espèces, savoir:
..Prec~p~ '<M. – Lorsque !a matière séparée
du composé par celle qu'on y ajoute, occupe !a place
<Iu ibnd exempte la magnésie précipitée de son
sulfate par ta potasse.
2 ..Pr<M~'&s /<K/ – Lorsque Je précipitant se
combine et précipite avec la matière du compose.
se
Tel est le mercure précipite du nitrate mercuriei par
j'aeide mnriatique.
3 Pr~/?t'Mr. –' Lorsque la tnatière du com'
posé n'a souffert aucune altération. Te)s sont les sels
ct~stailisabiesprécipités dej'eau qui les tient en so.
lution par l'alcool.
jP/'cc/ impur. Lorsqu'il participe du pré.
ftpitaut. Tc!s sont les précipites metaUiques par Jes
.aicaiis.
L n moyen slirde reconnattrc sur Je chanip,un prc<
cipite impur, c'est d'ajouter plus du corps précipi-
tant qu'il n'en faut pour détruire la combinaison du
corps que Fon décompose alors il v a re(lissolution
du précipite pnr !c précipitant; cxcmpic:Je cuivre
du nitrate ou du sunate de ce nom précipité et re.
dissout par l'ammoniac, la teinture martiate alcaline
de Stahf.
La seconde, nommée attraction otcctive doub!u,
p~t. t'cne qui s'ex-tit'cc entre deux corph dcja combina,
et, d'ou n rcsntte une double dccotnposition et une
duubie combinaison. Mats ce qu'il y a de rcnmr-
<)(mbtc dans cette sorte d'attraction, c'est que ces
dcux~pncxomenes chimiques n'aunuent pas heu, si
k'< deux coups mis en contact n'étaient pas I')tn et
i'ttntrc dims t'état de comhtnmson. Un cxetnpie va
rendre cette assertion très facile tt compt'endt'c.
On suppose, ~i'un cote, du sutEnte de put:tssc, et
de l'autre du uitrate catcaire, tous deux. eu Hqucur,
et nus ça contact. H s'opérera uuc doubtc dccompu-
tiition, et par Ja MHtne coniicquc~ce, une douLte
cdtnbtnaixo)).
P:n' quelle puissance s'est-H fait que tapotasse,
d'xtt ia tendance a la t'otn))!na!t.on avec l'acide snl-
fut'itttte, est telle qu'on ne connaisse qui' !a bi'nto
qui l'oblige a ccdcr, ait pu se séparer de cet acide,
pour cëder la p!acc à la chaux, et se combiner de
bon cote avec t'addc nitrique ? On remarque que
ni ta chaux, m Facide nitrique, emptoyës isolement,
ne pourraient opérer la moindre atteraHoo d:ms
conthinaison dn sutRuc de potasse. Ponr expUqner
t.t cau!.c des deux faits nouveaux, résumants de h
(loubte décomposition qui a donné pour nrodnit:
ou nitrate catcaire et dn stdtate de chaux, H faut
M\oir que les forces d'attraction sont ~M/cjce~/Bjr
et ~'t'fK~& que l'attraction qnicscente te.nd a
rctenif tes corps dans t'état combine; que l'attraction
diycHcntc tend au contt'aire a etoigner les corps
composants de iteurs composés. Cela posé, si la puts-
!.auce dtVcUente est pt~s grande fjne la fmieseeate,
il (kit s'ensuivre nécessairementune décomposition.
C'est prec~cment ce qu'il arrive dans l'exempte
proposé.
Un suppose que !a&M'ce d'attraction entre t'acide
''uHunque et ia potasse soit comnMd; que ceUc de
i'acide nitrique tende à y adhérct' par une ibrce
cojn me y d'une autre part ,.<me !a chaux Mttu'e Facide
sutfuriquc par une force comme 6~ et que l'acide
nitrique ne soit retenu que par une force comme
il résulte que l'acide sutturique du sutfate de potasse,
attire par 6, par la chaux, n'est plus retenu que
par une force a, par la potasse. Celle-ci attirée par
l'acide nitrique, par une i'orce 7, tandis que ce
dernier n'est retenu par la chanx que par une ibrcc
Il arrivera que ta tendance à la combinaison qui i;
existe entre la potasse et l'acide nitrique, étant de
trois degrés de puissance, tandis qu'i! ne lui reste
que deux degrés de cette même puissance, pour
demeurer combinée avec l'acide sutturique ce der-
nier acide sera toréé de coder la potasse a l'acide l,
nitrique, par la raison que trois l'emportentsur deux
neccMaironent.
{r
Il est beaucoup de circonstances, ou fattraction
c!ective double se lait remarquer dans les tabora-
toires de chimie mais c'est sur-tout dans les divers
combinés de la nature, qu'e!ie est plus 6'équente, t
et qu'e!!e vient importante, sur-tout a la formation
de certains corps minéraux.
NEUVIÈME LOI. ,j
J~Mr<M'<Kw de. co~/?MtKW est en raison
M~fe de ~i; M~r<ï~o~ Jej corps M7~
par les autres..
L'auteur de cette loi a voulu prouver deux faits,
qui se rencontrent dans toutes les espèces de com-
binaisons. Le prcnncr, que tous !cs corps, en se
combinant, sont soumis à des proportions de com-
binaison au-dc)à desquelles les combinés ne peuvent
plus prendre uue plus gmnde quantité de chacun
de ieurs composants. A'nsi, par exempte, i'acide
~ttfurique est composé de 69 parties de soufre et
de gt parties d'oxigenc cet acide, à ce tenue de
combinaison, est à son point de saturation il j)c
peut pas se charger d'une p!ns crande quantité Je ,c
soufré, sans luterpompre léquihhre qui le uo~ti- ;:1
1
tuait acide suimnquc et si on lui enlève une portion
de son oxigène, alors il devient acide sulhn'eux
et il s'éloigne d'autant de sou véritable point de
saturation. Voilà pour l'explication du premier fait.
Le second, c'est que la combinaisondes premières
mollécnles de chacun des corps composants, est
toujours plus forte que celle qui s'exécute entre les
dernières, à mesure qu'elle s'opère et qu'elle ap-
proche de la saturation. L'expérience ait voir à
chaque instant, qu'un corps combiné {usqu'a satu-
ration cède plus facilement une partie de l'un de
<saturë, et
ses composants, que lorsqu'il n'est pas
qn'u est très dUBcue, au contraire, de séparer ses
dernières monécules de décomposition, ou, si l'on
veut, sespremièresde combinaison. Je citerai encore
pour exemple l'acide sulfurique. Si l'on met cet
acide en contact avec le mercure, on obtiendra, à
l'aide du calorique de l'acide 8uHurcux et da
sulfate de mercure. H y a donc eu d'abord décom-
position de l'acide, oxidation du mercure, et ensuite
dissolution de ce métal pour en former un sulfate.
H résulte de ce fait, que les dernières mollécules
d'oxigène, qui se sont combinées au soufre pour
en faire deTacide sulfui-ique, sont plus faciles à
se séparer de la base
soufre, que les premières
<jni s y sont combinées.

DtXIEME LO!.
Cette loi est celle que le citoyen Fourcroy appelle
Mtti'act!onp~<7~oM/t<s.Ene s'exerce entre les corps
(lui n'ont pas de tendance a se combiner immédia-
tement, mais qui peuvent se combiner par l'inter-
mède d'un autre, sans lequel il ne se manifesterait
point d'attraction. Exempte, l'eau et le fer ne se
combinent point directement; mais si on ajoute de
l'acide sulfurique, celui-ci dispose le fer à décom-
poser l'eau le métal s'empare de l'oxigène de ce
llnide~ s'oxide, et peu après se dissout dans l'acide
sulfurique, avec lequel il forme du sulfate de fer.
Le gaz hydrogène de t'eau est mis & ua, et s'échappe
comme pfus !eger que les corps environnants. Antre j ',1
exemple, le soufre n'est point atta~ë par remt, et ..1
ne l'attaque point tna!s si on l'unit u Hn alcali, ce ;1
nouveau combine dcfomposc i'eau, s'empare de son j
hydrogène, iorme de 1 hydrogène sulfuré, et le
soufre l'état de sutfure est sotubte dans ce tMdo ¡,
l'

aqueux.
Troisième exempte l'acide carbonique n'est pM '.1
dëcomposabte par !c phosphore, et le devient s'it
est combine avec la soude on avec ia chaux,
s

CHAPITREE V ÏI.
· jD<?/rt~M~o/
De la réprclsion. :J

~L<A répulsion est une force d'opposition& }a !oi


de l'attraction. Ainsi tout ce qm tend a cioianer
les mpilécutes des corps, les unes des antres, coau'e-
i
haiance la puissance de l'attraction. Cotte ibroc,
<~m tend n soulever les mot)écu!es~ à les tenir p!us1
oa moins écartées qui peut chanacr leur ntodc
d'existouce, et les iam'e pas.'ict' de l'état solide, par
9
gradation, ju~n'a }*cta<. afjnR)nne, eta!t, et est
d'une nécessite absolue. Sans c!te tous les corps de
ta nature seraient solides, inerts, ou sans vie et
ne ibrmeraient qu'une seule masse. Le calorique
est le pr!nclpa[ agent dont ta nature se sert pour
contrebatancer la puissance de l'attraction mais
nous nous contenterons d'examiner les propriété':
de cet agent universel sous sc'< rapports les ptus
immédiats avec h( pharjuacie et la chimie. j
Le ca!onf{ue et la tumio sont les deux prin- i
cipcs~ dont la réunion constitue ce que Fo)! conuait
sous le nont de /<JM, que les anciens physicicus- "l'
chl'nistes t'egard.uent comme un corps simp!e, et
auquel ils donament le aom d'e7e//M/ Nous dis-
«nouerons ces corps, l'un de l'autre ann d'en mieux
ctnnnr les propriétés, et nous donnerons la priorité
M la lumière.
§. I. De /Mc;'c.
La lumière est un corps dont l'existence est bien
démontrée par son action sur les corps organiques,
et par tous les phénomènes qui résultent d(f son
action. Sa proprtété pitysique la p!ns essentielle,
est de rendre visildes tous tes corps de la nature,t
et de nous mettre à portée de les distinguer les nns
des autres. H paraît qu'elle doit cette faculté a !'ex-
h~tne raptdtte de son monvenn'ntet n son élasticité,
<jtn est telle que l'angle de réHextou qu'elle parcourt
est c~at il celui de sua !nctdencc a ces deux causes
phoques de première nécessité, on doit. encore
admettre celle de i'accunmiation dcsmoHecutesde
la htmière même, lancée avec force du soleil et des
étoiles fixes qui en sont le foyer essentiel. I.a rapf-'
nite de son mouvement, d'après le calcul des plus
savants astronontes est démontrée par l'espace de
({Hatrc-vmgt mille lieues fnl'elle parcourt en une
seconde. St l'on fait passer un rayon solaire à travers
un très petit trou d'un volet, et qu'on lui oppose
nne hune de couteau, la déviation du corpOlumi-
ncnx en prouvant sa gravitation, démontre qu'il
est un corps.
La lumière est-elle un corps distinct du calorique?
L'expérience et l'observation en font journellement
une vérité démontrée. En effet < les phosphores, les
diamants, le bois pourri, les écaiites de poissons
Hancs, les vers luisants, les rayons de la lune offrent
une lumière très vive sans présenter de calorique.
Le grand Newton a décomposé la lumière sotairc
en sept rayons primitifs: le rouge, l'orange, le jaune,
le vert, le bleu, le pourpre, le violet. Les corps qui
îétiécinssent les rayons de la lumière sans y apporter
de changement, tont paraître du blanc; ceux qui les
absorbent tous, font paraître le noir. La diversité dc$
couleurs, leurs nuances variées à t'innni, dépendent
des divers degrés d'ainnité entre têt et tel rayon,
avec tel on tel corps. Mais le point de vue sous lequel
Nous devons examiner la tumière, c'est slngu!iere-
ment sous ses rapports essentiels à la vie végétale et
animale, et à raison de son inuuence sur tes corps
physi ques et chimiques.
Point de végétation sans lumière, ou du moins sans
le concours de la lumière. Les végétaux n'ont qu'une
vie faible et languissante; ils sont sans odeur, sans
couleur, sans presque de saveur, et n'ont point ou
propriétéde brûter. La lumière n'm.
presque point lasur
Hue pas moins ta coloration et la vie plus active
des animaux. Mais voyez au surplus toutceque j'ai dit
sur ce principe, dans mon ouvrage élémentaire sur
l'histoire naturene pharmaceutique,pages ï5 et t6.
Les effets que produit la luuuere sur l'organisme
végétal et animal, ne sont pas moins remarqnabtes
sur une innnité de combinaisonschimiques. Un peut
ïneme avancer avec assurance qu'il n'est pas une
seule substance simple composée ou combinée,
<melqu'entermée qu'eue soit dans des Maçons bou'
CHes avec des bouchons de crystal usés à l'éntérU,
qui, étant exposée au contact de la lumière, n'é-
prouve une ahération plus ou moins sensible. Outre
Ïc changement de couleur qui a lieu à l'égard d'une
ïnnnité de corps il s'opère à chaque instant des dé-
compositions et des combinaisons nouvelles. Ce sont
sur-tout les acides minéraux, ies oxidcs métallique~
les poudres végétâtes, les huiles vo!a)I!es, les uuHes ?
annuates, les sels métattiques, les fëcu!cs coiorantcs, :j
les oxidcs hydro-snlfurés dans lesquels on observe
les altérations les plus sinauneres. Ces divers phéno-
mènes d'altération ont été bien remarqués par tous
les pharmaciens mais on doit de Ja reconnaissance
an cit. Lcscot, pharmacien, qui exerce son art avec
connaissance de cause et une précision que l'on peut
nommer !.cruptucu<c, pour un exceUent mémoire
qu'u a publié a l'occasion d'un vase conservateur de
sonInvention, &l\Mage des pharmaciens et des nd))'
Mats de couleur (t). U indique dans son mémoire le
moyen de prévenir les altérations occasionnées par
le contact de Fair et de la lumière.
Les effets de la lumière sur l'acide nitrique sont
très sensibles. Au bout d'un certain temps, le flacon.
se remplit devapeurs rouges.
L'aotde muriatique oxigéné en contact avec la lu-
mière dégage du gaz oxigène.
L'oxide rouge de mercure exposé aux rayons so-
laires, se désoxide.
Le muriate d'argent exposé à la lumière se réduit
ù l'état métallique dans ses surfaces tandis que
la partie intérieure, qui est à l'abri de la lumière
par l'intermède d'un papier noir, reste dans l'état
d'oxide (~.
$ II. Du calorique.
Le calorique est un des principes du fett c'est
aussi le principe de la chaleur. Il ne faut pas con-
fondre l'action avec l'agent. La chaleurn'est réelle-
ment que l'effet prodmt sur un organe par le pas-
sage du calorique qui se dégage des corps environ-
nants. La sensation du froid ou du chaud ne peut
avoir lieu qu'autant qu'il y a inégalité dans les tem-
pératures des corps comparées à celles de nos organe~
et il y a nullité de sensation lorsque les deux corps
qui se touchent sont au même degré de température.
On a distingué le calorique sous trois états diffé-
rents savoir, en calorique Itbre, combiné ou retenu,
et radiant.
Le calorique libre, aussi appelé tbermométrique,
est celui qui nous est transnns par les rayons du so-
leU qui pénètrent jusqu'à nous en traversant rat.

( t ) Co mémoire est consigne dans le Recueil périodique de JU~<t<tew,


Mme Xt, page 34.
(t) notuUtaLsgtMge,M<t«M<< d'un cours fh Chimie, <e~<t<r,>
t~< t~.
tnospherc qui tear sert de milien convergent, ou qui
est dj~a~e des corps soit par l'effet df la cotnbustion,
soit par un déplacement ~orce de celui qui constitue
les corps & t'ctat imide oit aeritbrme, et que l'un
antèuc a l'état solide par un moyen quelconque.
Ou ne peut pas sedtssimulerqu~il n'est pas possiltlef.
du moins par les moyens comnM jusqu'à prosent,
d'obtenir ce principe de la chatcur daus l'état d'utM
liijcrtc absolue, par la raison qu'H a uns très grande
tendance à se combiner avec tous les corps de la na.
turc mais on ne peut pas non plus douter de son ex!s<
tcuce, puisqu'eue se manifeste (lune manière très
scnsibie, et a des degrés d'activité extrometnent va.
ries ou etoigues Jes uns des autres. C'est ntëtne à la
présence de ce principe que les corps naturel, tant
ceux organiques que ceux inorganiques,. doivent
leurs !nodineations,!eursdiversesaggrëgations,Ieur<
iacuites physiques proprement dites, et le système
de !a vitalité. C'est au c:dorique que les moHecutes
des corps et les corps eu~-niemcs doivent !eur écar-
tement on les distances qui les étoignent tes uns des
autres; c'est au caloriquecn6n que l'on doit rappor-
ter Ja force d'opposition à la puissance d'aggregahon,
et cette force prend le non de ~yw~Ho/~ Mais il
&ut iaire connaitre, par des citationsfrappantes, les
trois considérations qui peuvent servir a prouver
l'existencedu calorique libre ou therrnomëtriquc.
~'n'w~-e c~~o/a températurede rattuospuure
est plus ou ntoins étevee smvant la direction des
rayons solaires sur notre ptanetc, et selon l'état de
convergence de ces mêmes rayons. SI nous les accu-
mulons à l'aide des verres lenticulaires,.nous parve-
nons aétablir un ib~ër de calorique capable de vola-
tiliser ou de consumer le diamant (1),

( t) M les c'ipcnenrM<:titM sur te JtataMt, par MM. Cadet et t~ is~


H.~), :ttec )c tL'rn; ank))! (te Tschunant, auùt t~~x, et c<))M Cotes en acto-
~t<- t't,<i<:Ma<'<~t~tCftt)'k<;<hH<)u
<.7<<Mtt<;
M<:c la tMtiUc t)e)i<jtt<;u~ de tf. Tru<).un'' ~ehCMaWttt'
totMm,p~e5S!?.
jE~f/t/~He citation. Le calorique devient thet~
mométricme par suite de la combustion des corps
combustibles. Pour concevoir le phénomène Je ce
dégagement de calorique par ta combustion, il faut
M~oir que cette opération ( tu combustion) ne peut
in'oir ~eu qu'autant qu'il y u combinaisonde.!a base
Jtt gaz oxigcne par le corps combustible mente. Or,
]a axatiottde cette base ne peut avoir lieu qu'en con-
t
Mquence du dégagement du calorique qui !& tenait &
t'etat de aax, <~t ce dégagement est d'autant plus ra-
pide et plus considérable, que le combustible a p!us
l, (l'attraction pour cette base de Foxigene. Les bois ré-
k sineux ttt~ageut p!us de calorique tot'9 de leur coin.
¡ Lm-tion, que les bois blancs. Le dégagementde calo-
t'ittuceitt encore phtsconsiderabtc iorsc~ue~ sous un
voJunte ë~ât d'air, ou appuquc une plusgrande masse
(t'air. Ce phénomène duue combustiou rapide de--
Tient très rcmarquaUe lorsque ta température da
t air est très froide et qu'en conséquence ses moue"
( uies sont plus MappfooueM. Enfin la combustion de,
vient encore plus rapide, et te dégagement du calori-
le plus Intense, Idrsqu'ouqppUque immédiatement
)c gaz o\i~cnc tui-meme sm' le combustible atlumé
par la raison que ccprmcipe essentiel de la eombus-
non n'est pas aHongc par d'autres nuides aeritbnncs
(jui éloignentet a~aibbssent ses propriétés physiques.
-i Cette théorie du dégagement du calorique par ta
combustion, pour le rendre tbcrmométrique, a fait
tithe un grand pas à ta pharmacie elle a donné lieu
)a découverte des moyens d'accumulerte catorique
dans les fourneaux, a un têt point que les corps
les.plus tefractaires résistent dUuci)onent a leur
action.
.1 y~y/~n~ C/M&0/?. Le catorique combiné peut
ticyculr thermométrique par un dégagement opère
par l'union de deux ou ptusieurs corps.
La somme de calorique qui constitue en partie, ou
(;ni existe dans chacuu des corps, étant nécessaire-
~it;ut inégate, il en résulte que lors de leur union et
de leur combinaison,celui d'entre eux qui en est !e
plus abondiunment pourvu, doit l'abandonner pom'
se mettre en équilibre de température avec celui ou
ceux qui en sont moins pourvus. C'est ainsi, par
exemple, que si l'on combine de l'acide sulforiquea
66 degrés avec de l'alcool à 36, ce dernier aban-
donne son calorique pour prendre une température
moyenne avec l'acide. Alors il y a une émission de
caloriquequidevient thermométrique.Le même phé-
nomène a lieu entre l'union de l'eau avec la chaux
vive. L'eau se solidine aux dépends du dégagement de
son calorique. Nous observerons que 1 émission ou
l'absorption du calorique est d'autant plus ou moius
sensible, que l'on agit sur des masses plus ou moins
volumineuses. e
Le calorique combiné est celui qui est enchanté
dans les corps, et qui fait une de leurs parties cons-
tituantes. On lui donnait anciennement le nom (le
c~~Mr/~M/BOU dey<?M co~~y mais il est facile
d'apercevoircombien ces dénominationsétaient im<
propres. Nous avons sufïisatnmentfalt comprendre )a
dinerence qui existe entre la chaleur qui n est qu'ua
effet, qu'une sensation,et le calorique qui en est la
cause. Mais il est utile de savoir que les corps con-
tiennent en eux plus ou moins de ce principe uni-
versel qui caractérise les différences dans l'attraction
d'aggregationde leurs mollécules.Le pharmacien qui
pourrait établir une échellede graduationbien exacte
relativeà la somme de calorique qui appartientà cha-
que corps, aurait à l'égard de tous des données cer-
taines non seulement sur la force d'adhésionde leurs
mollécules, mais encore sur la propriété qu'ils au-
raient d'absorber ou d'émettre telle ou telle quantité
de cet agent de répulsion, lors de leur union oud«
leur combinaison.
Il y a une grande différence entre le calorique
combiné et le calorique retenu. Ce dernier se rap-
porte il la capacité qu'ont les corps pour retenir ou ¡'
conduire ce uuidc de-là la distinction entre la ca~ <
pacite j
pacite des corps pour le calorique,et la conducibinte
(tes mêmes corps pour ce thude ~M Les ~c~t.
bornes que nous présent cet ouvrage ne nous per-
mettent pas d'entrer dans tous les détails que com-
porte ce sujet ( t ) mais nous ferons remarquer les
ttiticrences tes plus essentielles.
H importe au pharmacien, dans mille circonstan-
ces, de savoir quels sont les corps les meilleurs con-
ducteurs du calorique, comme ceux qui ont plus de
capacité pour ic retenir.
On peut étaMIr en principe que la capacité des
corps pour retenir le calorique appartient par pré-
iërcuce u ceux qui éprouvent le Mtoins d'altération
par sa présence, c'est-ad!re,dont tes moHëcuiesrésis-
tent a son action sans se disgrëger, se dilater, ou se
gnxincr. Les terres ar~iUcuses paraissent être du
nombre des corps qui ont le plus de capacité pour
retenir le calorique les métaux qui entrent le plus
dinici)emcnt en fusion sont également aptes a
soit
accumulation telle est la rajson qui fait préférer
les premières pour la construction des fourneaux
et le platine entreautres pourtatabneation des creu-
sets, concurremment avec la terre argitteoseet le
fer fondu. Les corps fusibles,tels (lue les mëtaux,ont
mo!n's de capacité pour !ecatorique,et en sont meil-
leurs conducteurs. Les unidcs en ~encrai sont d'au-
tant tnctns propres à retenir le caîorique, qu'its sont
ptus HtcHcment vaporisabies tels sont t'eau, rat-
t'oolj'etuer, pour exemptes bien sensibles. L'eau
entre en ëbuttition il 80 degrés, l'alcool à Go, t'etbcr
à go duthcrmomctre reaunnu'ien. C'est sur les diHc*
rcncesde capacité pour te calorique qu'ont les corps
entce eux, que les physiciens ont construit les ther-
momètres et tes pyromctrcs. Réaumur a construit
son thermomètre sur le principe de dilatation et il
n adopté pour régulateur, le mercure et l'alcool.

t ) Nou«nYi«)n!nM)ef:t<:))Mitconmhfrt'o«YMj;et)tt citoyen Soc;)' et,


i'ttimH B<jf<M~<)'/e<<)/<'n~<f<,et'tt<mt to).ta'8,tntX ~<So~,
t'.nit, chM DMrM-, fm' itamc-t'euittf,K". M.
ic*
Wedgwod M construitsonpyrometre surle principe
de retraite des corps, et if a adopte i'argHJe la p)us
pure a !aque!!e il a donne lu tonne de des qu'ii
tntroduit dans des canneiurcsqui diminuent dédia'
tuetre à ieurscxtrënutës.Cesinstrumentssont décrits
dans tous tes livre!! de chimif.
Le catorique radiant est celui au! n'est ni titer-
momëtnque ni conhine. Pour btcn savoir ce qu'ii
est, il iaut savoir t~He Je caforxjttc thermontetrtque
cesse de l'être, des qu'U a I'r:utch! ia couche atoto-
spiiërique qui te retenait dattii son état de pmMance
active et tieusible. Alors il est dissémine dans ta ré-
gioti atttiospitet'iqoe supérieure, et H n'exerce au-
cnne action. ii attend,ponr reprendre ~a tacuite thcr.
mométn(}ue,querabsorntiott du calorique repattdtt
dans rhorizon Jui ait iatt pface. Ce pheuontcne de
restitution à son état thermotnetriquc est dH a sa
très graude aetractiou pour se contbiucr avec les
corps iroids.
~ous aurons occation par ia suite, de revenir sur
riuttucuce du catorique dans les diverses operatioas
de pharutacie.

CHAPITRE VIII.
Des ~<H 0«~?M~CJ C/<M~KM.
JLES
gax ou fluides ëtastiques sont des corps dont !e):
mo!)ccuies soutdansnn ëtatde division tctfe qn'e!!es
jouissent d'une mobUite exu'entc.ct (ju'cHes sont
plus ou moins suscepttMes de conpt'ession. Leur
cotnpressibiiite est la cause immédiate de leuretasti~
cité. En effet, pour qu'un corps soit rcputë é!ast!-
qne, H faut fru Il pmssc être cofnprimc pour re-
prendre ensutte son état naturei des f~nc la tôt <'e de
compression cesse d'avoir tieu. Les degrés d'eiasti-
citë des gaz ou fluides aëriibrmes ne sont pas les
L
marnes pour tous ils varient nécessairement, en
conséquence de leur légèreté ou pesanteur spécin<
< que. Mais & quoi doit~on rapporter la cause de leur
état gazeux ? Point de doute que ce ne soit à ta quan-
tité plus ou moins considérable de calorique qui entre
dans la combinaison de ces corps et à la force
d'attraction qui existe entre ces corps d'une part et
i le calorique de l'autre. Il faut distinguer ici la dif-
ference qui existe entre ce que nous avons nommé
plus
<
haut) capacité et c&nducihititëdu calorique, ou
attraction pour If calorique. Lorsque les mollécules
d'un corps sont tenues écartées par le calorique de
manicre qu'elles jouissent de l'aréiformité par leur
cxtrcme~ivision, leur état gazeux n'estqu'acciden-
tel, et la rencontre d'un corps R'oid les retablit LIen-
tut dans rétat qui leur est plus naturel. Il n'en est
pas de même des uuidcs élastiques qui doivent leur
J état gazeux à leur véritable cotnbinatson avec le ca-
lorique pour que ceux-ci cessent d'être aérifor-
mes il faut que la soustraction du calorique soit
opérée par une véritable décomposition et combi-
naison nouvelle soit du calorique avec un autre
corps, soit de la base elle même du fluide gazeux
avec un corps avec qui il forme un nouveau com-
biné.Ainsi la distinction des fluides élastiquesgazeux
en permanents et non permanents est purement gra-
1 tuite chaque corps naturel est doué du genre d ag-
gt-cgation qui lui est propre; ses modificationsdans sa
consistance ne sont}amais que des accidents qu'ildoit
soit à la présence, soit à l'absence du calorique.
Il était bon de s'entendre sur la véritable signin-
cation des gaz ou fluides élastiques proprement dits.
¡ Essayons de les faire connaître maintenant pour ce
qu'ils sont en eux-mêmes et quels sont les caractè-
,I¡
res qui les distinguent entre eux.
Tout fluide élastique est composé d'une base ou
1.
simple ou composée, et de calorique dans l'état de
cond)ina!son. Ces bases exigent plus ou moinsde ca-
brique pourétre tenues en dissolution, et être ame-
r
néestt l'état aériïbrmc. On peut donc nttt'tbncr !em'
pins on moins grande tendance a la combinaison
avec cet agent de répulsion leur pésanteur spéciS-
que, !enr ressort, lorsqu'ils jouis<tent de l'état gazeux.
Nous avons dit que les ituides élastiques avaient
base ou simple on composée. Il est donc possibleune de
les distinguer entre eux en simples et composes.
Ceux que nous présenterons comme simples,
ne se-
ront que la dissolution d'une base unique avec le ça.
torique ceux que nous regardons comme
compo.
ses, sont le résultat de deux bases ou substances
simples, au moins, avec le calorique. Nous exami-
nerons d'abord les fluides Mastiquesles plus simples,
tels que les gaz oxigènc, azote, hydro~ne, afin
d en prendre occasion de parler de Tan'atmosphë'
ri({uc (lui est un compose d'o~igene et d'axote,
et
snccesstveïnent de l'eau qui est un composé d'oxi-
gène et d'hydrogène ce qui lui a fait donner le
nom d oxtde d'hydrogène. Quant aux autres gaz
acnfbrmcs plus composés que les trois
que nous
venons de nommer, nous les citerons à mesure que
la circonstance1 ordonnera, mais seulement
objetsessentielsà la pharmacie, lorsqu'il comme
ou
tion d'expliquer certains phénomènes sera ques-
chimiques, en
donnant la théoriedesopérations ou de leurs produits.
§. I. DM ~M <MC~eMC.
Le gaz oxigène est un fluide élastique invisiMe
inodore lorsqu'il est parfaitement
pur, et qui parti-
cipe de J'union d'une base particuhère
avec le calo-
nque_ M.
hu a donné !e nom ~o.y~
à qui l'on doit sa découverte,
1 ayant retné d'un oxide mctallique.ii parce que
était ~r-
suadé que cet oxide ne contenait point de phlogtsti-
~< et que ce qui en dérivait était nécessairement
~P"s~e.
t' à cause de
D'outrés chimistes, particulièrement
le célèbre ~~o/e/.lui ont. donné le
nom ~K/-
scséminentespropriétés pour la vie
animale nM~ ce qui a déternune à lui doMney
par
préférence lé nom de gax oxigène, c'est qu'on a re-
marqué qu'il était, ou du moms que sa base est un
des principes générateurs des acides, en sorteque ce
nom est composé de deux mots grecs dont le pre-
mier signifie acide, et le second ~M'r<M~r.
Ce fluide élastique joue un grand rote dans l'his-
toire naturelle et dans la chimie, à raison de sa grande
tendance à la combinaison avec presque tous les corps
de la nature. Nous allons essayer de le faire connattre
par ses cotes les plus saillants.
L'oxigène, autrement la base du gaz oxigène, est
un corps ~M'ïe/M, que l'on ne connait que par
ses propriétés physiques, et qui ne se rencontre
jamais hbre dans la nature. Combiné avec le calori-
que, il forme a!ors ce que l'on nomme gaz oxigène.
et c'est sous cet état de fluide élastique qm'ii peut être
considëre, après la lumière et le calonque,comme
J e premier et le principat agent des corps de ta nature.
En effet, ce gaz est le premier pnncipe de la vie
animale et végétale; il est pareillement celui de la
combustion et ce qu*3 y a de plus extraordinaire
c'est que s'U contribue & la iormation~audéveloppe-
ment ues organes de la vie, il fait insensiblement
par'
courir à celle-ci toutes les phases de l'âge, depms
le premier {usqu'au dernier; ensorte que de principe
générateur qml est d'abord à l'égard des corps orga.
nisés, il en devient insensiblement l'agent destruc-
teur. Son rôle, H régard des corps inorganiques,
n'est pas moins digne de remarque; il change les pro.
prietcs des corps snnpies en se combinant avec eux,
et il en forme des êtres tout-à-fait divers entre eux,t
non-seulement à raison de la diversité des matièresil,
avec lesquelles il se combine, mais même en consé-
quence du point de saturation dans lequel il se ren-
contre avec elles.
Ett posant comme une vérité démontrée que le
gaz oxygène est le principe essentiel de toute espèce
de combustion, nous annonçons réellement qu't! est
tout ~-la-ibis un agent de création et de destruction.
Si nous !e considéronscomme !e principe général de
la respiration, nous le reconnmssons po~u' l'agent
nécessaire etindispensablealavieanimale. A mesure
que nous avancerons, nous aurons occasion de traiter
plus en détail ce sujet, sur le compte duquel nous ne
pouvons nous permettre que des idées générales.
Voyez combustion, o:c~<MM)/~o~tW~o~ et ~<?<-
<~M/!<M.
Les corps dont on peut obtenir le gaz oxigène (t),
sont principalement les tendes metatliques ntats il
faut savoir que tous les métaux oxidés ne le cèdent
pas aussi facilement les uns que les autres; qu'il &ut,
a l'égard de certains d'entre eux, employer une très
haute température, afm de parvenir a T'en séparer,
et qu'il en est très peu en général qui n'exigent un
nouveau corps d'intermède, tant est grande rattrac-
tion que les métaux ont pour cemude élastique.
Parmi les métaux oxidës, on retire le gaz oxigène
t~. De l'oxide rouge de mercure ou précipite pur;
2". De l'oxide rouge de mercure par l'acide ni-
trique;
De l'oxide de manganèse seul, ou par l'inter-
mède de l'acide suMurique
4". Du muriate suroxigéné de potasse
5~. Des touilles des plantes exposées à la lumière.
Nous indiquerons les procèdes par la suite.
Le gaz oxigène combiné avec le gaz axote, dans
les proportions de 23 parties sur '73 de celui-ci et de
A d'acide carbonique, tonne de an'atmosphérique.
Dans les proportions inverses il torme du gaz nitri-
que. Avec l'hydrogène, il terme de l'eau avec les
ïuëtaux~des oxides.
$ H. Z)M ~<M A~ro~e/M.
Le gaz hydrogène est un Iluide cta-itique simple,
de nature inHamniaMe,qui est compose d'une basef
( ) ) Ce gaT. est phM pMitnt ')<))' l'air :ttmMj<hcn<}'«;.Un pied cupc fte gM
ot)gentp~t<'76!'gr:tin!. Un p!fd cubed'air Ht pe,<;tjue 7-0 g[Ma<. ]L<
oti~ae e<t un tUmntM Met acuf.
.fM ~Men'î, et de catorique dans Fêtât de combi.
naison.
Le gaz hydrogène, !p plus pur queFonpuisseobte-
nir, est celui que l'on retire du la décomposittun
Je t'cau mais on t'obtient eu assez grande quantité
de la vase qui procède de ia décomposttiondes ~égu-
taux, parsuitcde lafcnnf'ntatton putride. On obtient
encut'e ce gax par suite de t'unatyse des corps végé-
taux. et anunaux, par te ieu, a une température su-
périeure a ceHc de t'eau bouittante.
Le gax hydro~'nc combine avec te p;nz oxigenc par
<
rhucruu'de de t ctmccHc ctectrujUH, ibt'mc de ~enu
comhme avec t'axote, il tortue de l'attunouiac
conutme avec les onfre, tf phospuot'e, le carbone, H
H forme (te l'hydrogènesntturc, phosphore et carbone.
Le gax hydrogène est cotnhnstibte et n'est pas
i propre a la combustion une bougie athunëe et pton-
'1 gec dans ce thude s'y étemt aussitôt. H n'est pas uou.
p)ns propre a la respiration (î) )cs ammanx (me ~oo.
"1 plonge dans ce gaz éprouvent de violentes convul-
¡ sions et pénssent presque aussitôt. `
'1 Les caractères qm distinguent le gax hydrogène
sont son odeurt qui est assez dssagréaMe son Innant-
!n:th!iite avec Hanmics son eia'.ttdte et sa togerctc
'¡ sur taquette est ibndëe la tneorie des aérostats. Ce
gax est treize fois phts léger qne l'air at<nospnériqu&.
C'est au gax hydrogène qui s'élève de la terre, et q.uî
va occuper la région supériture de l'atmospliere,
~;}
qne l'on doit attnbncr la formation des metéorea
1 lumineux et aqueux dans l'air, tels que les éclairs,
ti le tonnerre, les aurores horéa)es, les gtobes de feu t
tuer,
t ces corps ennammés qm semblent et que le
\u!gaire nomme <~o//M ~oM/t~~ ennn ta sré!e et
les ptuies d'orage étoilessont occasionaécs par t tnttatn-
1 mation ins<ant<mceet rapide de ce gax par Fo~gcne
à t'aide de t'étiucette c!ectrique.

( t ) T. ~hysicieutpatttcto~tfttt out ohKt~e ~[te te gM hydrogène pw


~tatHOMtMt'tt;.
r L
$ III.
Z?~~M azote (t).
I,e gaz azote est un fluide élastique composéd'une
base ~nc/Yy, qui n'est pas plus connue que les
autres, et de calorique. Ce gax est ptaré au rang des
combusubies simples, et brfttecffectivementiorsqu'it
est cncontaetavecle gaz oxigene et secondé de l'etin-
celle etertrique mnis ce gax combustibte butte sans
donner de itanunc sensible. Ou Jui a donné Je nom
d'<?zo~ de r~ ptivatH'des Grecs, qui s<gniHC~<?/M,
et de .!<w~, v!
parce qu'il n'est pas propre à l'en-
irefiftt de lu vie. Mais ce nom ne lui conviendrait
pas mieux, source rapport qu'auxautres gnzctaxtiques
nonrespirabJes. Cependantti ~ajtaittc di~tingUcret lui
donner un nom quelconque; en a adoptecehud'axotè
piu' préférence, parce qu'H s'oi)t!ent le phts abon-
damment des animaux, et que zoo/~ sigmnc animât.
Ce gaz élastique est p!us teger d'un centième et
demi que t'air atmosphérique. H n'a point de saveur
Bensibie,son odeur est fade et comme animale. Quoi-
<nie le gaz axote soit de nature dëtetcre, il est cepen-
dant d'une utilité indispensaMe dans le système ani-
imal Seul, il n'est point propre aia respiration; mais
Mm à roxigènc dans Jes proportionsde yz parties sur
sg de ce dernier et d'acide carbonique, il cons-
titue l'air atmosphérique le plus propre à la respira-
tion des animaux.
L'azote, ou si on l'aime mieux, la base du gaze
azote, est un des principes qui semblent le nueux
convenir a l'orgamsmeanimal; on a même été jus-
qu'à donner, aux végétaux qui en contiennent, le
nom de plantes <MWM/M.' ce qu'il y a de certain,
c'est que ce sont les animaux qui le fournissentleplus
abondamment.On doit au citoyen Berthotet un pro-
cède pour le retirer de la chair musculaire. Ce pro.
cédé consiste à couper de la chair par morceaux; on
l'introduit dans une cornue; on verse par-dessus de
( ) ) Le gM «Mte a une hcoheattonpiMantc.
I<t gM etidc tt'Mfte est <t0 f )Us.mt twt<tt«e;
j )'acidc mtnque aHiuM! ou monte l'appareil pneu-
j ))):'to-chhnique et on distille au bain de sable. Le
~:)/ azote va se rendre dans la ctochc pneumatique,
et. on le recueIHe dans des vessies ou bouteiiJes que
bien boucher.
Fou a soin de
Le gax azote, combiné avec le gax hydrogène,
i tbtnx* l'ammoniac combiné avec l'OMgenc dans
ks proportions inverses de la m6me combinaison
j )MHt' l'air atmosphérique, il forme du gaz nitrique.
j Lorsque les proportions d'azote surpassent le terme
de saturation avec le gaz o&igeae, alors il y a fbrma-
nitreux.
tion du gaz
:J Les vessies natatoires des carpes contiennent du
ga/axote, au rapport du citoyen Fourcroy.
On peut obtenir du gaz MOte par !a décom-
position de 1 air atmosphérique,par 1 oxidation des
métaux., et par la combustion du phosphore, etc. etc.
$ 1 V. De /'<ï< <ï~M~/t~r/</Mc.
:'j. L'air est un ihude élastique, composé de quatre
substances bien distinctes, savoir: d~axof, d'oxtgène,
(te gaz acide carbonique, et de calorique. Tel est
composé ce fluide que les physiciens du temps
d'~M~~QC/o et d'M~o~e regardaient comme un
Les
'1


corps très simple en un mot, comme un étcmcm.
proportions de l'azote, d'après les dernières
expériences du citoyen Berthotct, sont de 73 parties
r' sur 23 d'oxisene, et 4 d'acide cm-bonique. Sans le
contact dp 1 étincelle électrique, l'axote et l'o&igene
ne se seraient pas combinés. Ces deux corps sont
j fondus dans 1~ calorique avec qui ils sont si parfaite-
])icnt combinés,qu'ils demeurent constammentdans
l'état de fluide gazeux, {usqu'à ce qu'on leuf présente
un autre corps qui en sépare ce principe (!e c<do-
rique) par la force d'attraction. Quant à l'acide
j honique, il paraît qu'il y est seulement dissout car-
sans
y être combiné.
Outre les principes que nous venons d*aunoncer
comme faisant parties constituantes de l'air atmos-
p~erique on doit y comprendre aussi t'eau, sfnon
comme principe composant, du moins eomme corps
d'accident a raison de!a propriété qu'at'airde t«d)s-
soudre,et comme nécessan'eM la respiration pour tem-
pérer t'et~et d'un ais- trop sec suri'organedu poumon.
Les propriétés physiques de i'air sont d'être invi-
StMc tnodot'e, mco!ore, grave ou pesant d'une
<'xtt'én<e mobilité, et susceptible de condensation et
de raréfaction. H est essentie) à la vegchttton A la
resTMrat!o)i,consequemment a la vie de'. animaux.
L'atr est le coudm-tem* de la tHnuère du son, du
ihudc éiectrique te priaotpc c<senttct de toute es-
pèce de co]'nhn''tint) ti se laisse facilement pénétrer,
et il pénètre !ni-tne<ue assez ~ci!ement les corps um
jouissent d'une certaine pennëaMitte. Cependant les
manères transparentes que )a ionuère traverse avec
protnpt!mdehti résistent; il en est même qui sont
traversées par l'eau, les dissolutions saunes, les hui.
tes, l'alcool, que l'air ne peut traverser.
Le pharmacten-chin~istealjesoindeconnaîtrerair,
d'abord comme natttraliste, ensuite comme pbyst'
cien et comme chimiste.
Comme naturaliste, il sait que l'air atmosphéri-
que, jnsqu'a !a hauteur d'une denu-tieue au-dessus
de notre honson. n'est pas pur à beaucoup près;
qu'outre rcau qu'i! tient en dissolution, H est chargé
de miasmes de toutes espèces, d'émanations qui see
<!égngent des Yf~taux et des animaux, tant a Fêtât
de vie qu'il ce!m de icrmentation putride qu*cnuu
cet atmosphère est un véritable cabos. H sait que
sa gravité ou pesanteur spéc!6que est ou rotative ou
absolue; que lorsque l'air, qm environne la ter~,
se meut et tourne avec elle par un mouvement égal
il existe alors un calme parfait que dans ce mo-
ment l'air }ouitde tout son poids, et que le mercure
est au maximum d'élévation dans le tube du baro-
mètre. Qu'au contraire il est an minimum lorsque
les couches d'air sont interrompuesdans leur gravité
par des vents hot'Ixontaux etc. etc. entiu il sait
apprécier les différents états de l'air, sec, humide
c on cotnptcttementsaturé d'eau. Cette connaissance
dé l'air lui est essentielle pour faire usage à propos de
ta vaporisation spontanée, pour !apréparation de cer-
tains médicaments que l'humidité peut altérer, etc.
L'examen de l'air comme physicien, outre les
premières idées générâtes que nous en avons données
plus haut porte principalement, à l'égard du phar-
!nacien, sur ses diverses températures.
En parlant du calorique, nous n'avons pas manqué
de distinguer le catorique libre ou thermométriqce
des deux autres espèces. Nous avons été p)t)s!om,
puisque nous avons cité J~M~MMr et ~<'<M'oo<7,
comme auteurs et inventeurs d'instmtments propres
à donner la mesure régulière des divers degrés de
tempérùture;maisc*estentraitant de l'air, le premier
conducteur du ea!oriqnè, que nous devons étahtir
les Inégatités les plus babituëttes de sa température
dans le cours des quatre saisons de Fanuée, et celles
1 que l'on peut déterminer par le secours de fart.
Il n'est personne qui ne connaisse l'instrument
nommé ~r/Ko/M~rf. Cet~nstrumëht marque o à !a
l, température de ta glace commentanteou fondante:
récheue de graduation ascendante est destinée pour
les températuresplus étevées; et celle qui est descen-
dante, pour les températures froides. L'application
des diverses températures & fart du pharmacien, est
non moins curieuse qu'importante.
Tous les degrés au-dessous de zéro sont des degrés
de froid. Les végétaux et les animaux vivants
ont un
terme de capactté pour supporter le 6-oid, comme
1" supporter le chaud. l'homme le plus robuste
pcnrait bientôt, s'il était dans une atmosphèrefroide
a 30, gt et 32 degrés au-dessous de zéro. C'est à ce
degré que s'opère ia congélationdu mercure.
~'est dans es températures froides, à des <!c;grés
plus ou moins éteignes de o que les
corps nuides, de
quelque nature qu'Us soient, peu .eut acquérir plus
1 ou moins de solidité. Le pharmacien sait tirer parti
t
de cette circonstance d'uncxcessifR'oid, pour con-
centrer du vinaigre pat* ta congcttation de l'eau; de
même pour iaireacquérirplus de degrés d'aciditéan~ u
i
sucs de citron et de berhenit; pour priver le viu de
n
sa surabondanced'eau pour rut~prochcr les sels dont 1 f
les mollécutes sont trop étendues dans l'eau potn-
réduire eu poudre les gommes resiues et les rëst. i

ncs.etc.o~a~ues
Tous les corps qui sont plongés dans (

une atmosphère dout i~tcptperamrees!.& o et unpeu


aa-dessus, peuveot se .con!.ervecdaas!eur etatuatu~),
1 r

f
sans pprouver d'itération seosibte, pourvu que d'ai).
Jtem's tis ne coNticwteut.p~sen eux-mêmes toutes les
c
conditions propt'e~à la iermentation. C'est ainsi que ¡
l'on conserve les pèches, les alu'Ieots~ la p!upartdc!t
iruits & pommes e.t.n ~~cs. C'est depuis cette ton-
pérature jusqu'à deg~~s au plus au-dessus de o,qtu}
Ï'on doit opérer tes n~~tions U'alcool aqueux~
a
ratcoot sec au vin au yiaaigre pour les espaces
de ratafias les vins et les ~Inatgres médicinaux ()).
La température de tp degrés est cette qui confient
ie mieux a la vte animale 'on peut-la supporter jusque
soettnémc 25 degrés; tt~o, elle estiusupportabte,
et à l'homme te plus robuste périrait.
Les corps organisés entrent en &rmcuiation à dix
degrés de température, et celle-ci augmente succès*
sivement, et s élève jusqu'à 60,70 degrés et au-de)~
suivantl'espèceet le volume du corps fermentescible.
C'est depuis t5, ~o z5. jusqu'à 80 degrés qu'on
opère les infusions; et si l'eau est maintenue pendant
tm certain tems à 80 degrés, alors commence ce que
Fou nomme décoction. VoyezyK<7<w~«~W/M.M/
1
~~06~0~.
L'air atmosphérique n'étant pas respirable à go
degrés nous renverrons, pom' les dctaits des tempe.
ratures plus hautes, aux mots ~M~o/~yM-Mo~

( t ) Les h<t))f< de pharntacie se prepttcnt uuM yat h OMt~iattOtt. La


t mpmtwene doit pa: <!tfe plus tteY<;<: que <te 6 a 8 dtgtts.
~t/?c<~<(w. Ii reste à parler de l'air exan~Inë ctu-
~inncment.
L'examen chimique de l'air consiste dans les
NOYcns dont on fait usage pour en faire l'analyse.
i'om' prouver que l'air est composéde tant de parties
d'azote sur tant d'autres d'oxigène et d'acide carbo-
Mque, on introduit de Fan' dans une cloche, on met
dans son Intérieuret contre ses parois un poids dëtcr~
miuë de phosphore, on l'échauffee,il brute
en absor-
haut l'oxtgène on pèse le phosphore qui reste et
l'acide phosphoreux qui s'est formé
on absorbe
fitcidë carbonique avec de la magnésie calcinée,
et
m yeconnfHt le poids de l'air qui reste et celui de
i'Mote mis à nu.
Ou voit par ce procède analytique de l'air,
que
!ti matières combustiblespeuvent servir a opérer sa
~composition mais cette décomposition ne peut
Moir heu <me par l'attraction du combustIMe
cm-
ofoye pourTo~tgenc de l'air, et le choix de cecom-
tu;tlb!e décomposant n'est
pas Indiffèrent. Cet art
d'analyser l'air est devenu l'origine de l'cM~o~~e'
(ai art de rcconnaitre la pureté de l'air; et on a donne
knom d'f~/o/H~rc-y aux Instrumens propres à feu.
~Kxnch le. C'est au docteur P/c~/c~
que l'on doit
fd(te< ouverte de la premièreméthode cudiometrique.
~connut que le gaz nitreux absorbait le gax oxl*
~nc des ttuides respirables, et il le fit scrvu'
a ses
Mjtericnces cndiometnques..Fo~<Mo'apetï~ctionné
tut m autant qu'il était susceptible de t'être le cit.
Bet-tholetapubtié un mémoire parhcniter sur reudio-
metnc,et~MM!~o/<~aprësavo!rcomparëetexamInéies
'Inerses substances employées
pour reconnaitre la
<juantltu d'oxigène contenue datas
une partie donnée
u'ah'atmosphérique, préfent !c gaznitreux employé
par ~ÂM~'et indique par .Fo~~Ma.' mais pour être
plus assuré de la quantité d'azote
contenue dans !e
gM nitreux. il proposa de le laver dans une dissolu-
tion de sulfate de fer qui, selon lui, absorbe tout le
gM nitreux, mais nonTazotc qui y est mêle.
Le cit. Bertholet s'est occupé de l'action du sulfate
de fer sur le gax nitreux, et il a t'econnu que par !a
lotion du gaz nitreux dans une dissolution de sulfate
de fer, le gaz nitreux n'est pas seulement nbsorbé,
mais décomposé, et qu'il abandonne uue partie de
son azote pour se changer en acide nitreux; en sorte
qu'il pense que le gaz nitreux peut dIHërer dans les i
proportions de l'azote et de i'oxigene, mais qu'il ne
contient point d'azote en simple metange.
M. ~b7<H! a imagmé son eudiomètrc, qn'I! a fondé
sur la détonnation du gaz hydrogène, ty~e a pro.
<
i
posé les sutfures et après ce chimiste le cit. Guy(oa
s'est servi du métue moyen pour son eudiomètredé.
crit dans le deuxième cahier du ./oM/yMt/ ~'o~et.A-
nique.

CHAPITRE IX.
De /*c<m, ou oxide ~</ro~eMe.
~J'EAU est unfluide transparent, inodore, inco.
lore, pesant, doué d'élasticité et d'une certaine sapi.
dité due tes buveursd'eau savent très bien dtsdn~ter,
snsceptMe de condensation et de t'arefucttoa, et que
l'on ne reueontre que très difficilement pur dans h
nature.
Les anciens physiciens regardaient t'eau comme
un corps simple, c)etncnta!re, destine par Ja nature
à faire une des parties constituantes de tous les corps
ou de presque tous les corps qui exigent. Cette opi.
nton était tbndée sur des vralsemijiances qui étaient
alors regardces comme des faits iticonh'shthics en
effet, ils rencontraient l'eau par-tout dans les mi-
néraux, dans les végétaux, dans les animaux. Mais
le fameux ~oe/e a d'ahordrectine cette opinion
des anciens qui pensaient que l'eau ponvalt se terri-
iier par des evaporations réitérées; et après lui i'im-
mortet Lavoisier, le père de la chimie pneumatique,
a
édairci tous les faits et levé toutes les incertitudes,
en fusant l'analyse synthétique de ï'eau il a prouvé
que c'étaitun corps composede 86 parties d'oxigène,
HMatorxe d'hydrogène, de calorique dans les pwpor-
uons de 60 degrés de plus que la glace, et d'au' at-
mosphérique d interposition.
L ean se présente, ou plutôt peut <:e présenter sous
mtatt'e états d'aggrégation savor, al'ctat solide,mon,
tiunle et aénibt'MC.Nous avons besoin de ta con)ta!t!'o
sous chacun de ces états, parce qu'it est bien cet'tam
que chacun d'eux a des propriétés physiqttesqui lui
sont propres, et que l'on ne peut pas se permettre de
gencraliitCr.
§ I* De la g~e.
La glace est de l'eau moins le calorique nëccssa!re
pour
la mamtentr à l'état fluide. L'opmion des cin-
nnstcs est que l'état de la plus forte aggrégattOM possi-
ble entre les mollécules des corps, est leur état na-
tutct en sorte que d'après ce principe, il s'en suivrait
de
qtte Ja glace serait l'état nature! eau. Assurément
il est bien
convenu que sans la lumière, tous les corps
de la nature seraient iaerts et sans ~Ie de même sans
te <dorlque, tous les corps de la nature ne forme-
nucut qu uue seule masse d'aggt'égation solide. Le ca-
t'))i<}uc, cet agent vivincateut' qui, de concert avec
h tmniëre, communique à tous les êtres organisés
l'impulsionle sentiment, irritabilité, la seniiibilité
dunt i)s sont doués diversement, qui règle et modifie
Ie~ forces d'attraction entre les mollécules des corps
inorganiques,n'est-il pas lui'meme un des premiers
principes de la nature'et peut-il être séparé des corps
de la nature? Remontons à l'origine de la cft'éntion~
du moins autant que nos faibles connaissances peu-

la
veut nous le permettre il est plus que probable que
chacun des êtres qui constituentl'ensemble de l'uni*
Teis n'a reçu ses tuodincations et ses propriétés pby-
t'qnes que création du calorique et de la
lumière. SI donc l'eau, pour jouir de ses propriétea
comme nqnidc, a besoin de 60 degrés de caturifmc
de pins que ce qu'il en appartient a ta ~tacc nom- etm
de J'eau solide, ne doit-on pas en condure que t'Oot
naturel de ta glace est d'être solide, mais que t'ét.it
naturel de l'eau est d'être fluide, parce que sans le
caractère de la fluidité, qui non seulement la distirt.
gtte, mais qui lui donne des propriétés physiques in.
uniment plus importantes et plus étendues, ce ne
serait point de l'eau, ce serait un corps solide?
La conversion de l'eau en elace présente des phé'
notnenes qui sont vraiment dtgnes de l'attention des
physiciens; De l'eau contenue dans un vase, aban.
donnée paisiblement a elle-même, et soumise à unc
tetnperauu'c qui passe par une graduation presque
insensible il cette d'un ou de deux degrés au-dessous
de zéro conserve sa transparence et sa ituidité ap.
parentes; mids pour peu qu'on touche au vase, on
qu'on agite t'eau, cette-ci se convertit en glace aussi-
tôt. L'explication de ce phénomène nous donner.)
!a mesure des antres nuauces de la conseUation de
l'eau.
II KtUt anticiper ici sur les connaissancesque
devons acquérir sur Feau, et savoir qne ce fluidenous
con.
tient beaucoupd'air d'interposé dans ses mojiécutes.
Lorsque la congeUntion de Ï'eau est ien~e, !e'déga"c.
ment de son calorique s'opère égatement dans tons
les points; les monccutes, en s'fg~régeant ptus inti.
mément, compriment rair d'interposttion mais ce-
!ni-ci, au lieu de s'échapper, se trouve retenu par la
monécutc (lui le recouvre, et l'eau, quoiqu'a la tem-
pérature d'un ou deux degrés au-dessous de la stace,
n'a point augmenté de volume; chaque mouécute est
comme juxta posée et casée l'une sur l'autre
aussitôtqu'on l'agite Fair retenu se ditate, et la con-
gellation a heu il l'instant mcmc.
Lorsque ta con~cttation de l'eau n'est pas gradnc<'
d'une manière insensibtc, niais quf cependant cite
ne s'opère pas brusquement, il se manifeste a ta su-
peruetc des filets de g!ace dont une' des extrémité
adhctt-e
adhèreauxparoisduvase ces 6!ets sont-tous diffé.
renuncnt inclinés sur ces parois, et forment avec
ciies des angles plus ou moins ouverts, mais rarement
droits; dans le même moment il s'élève des bulles
d'air qui se séparent des interstices des moHécu!ea
d'eau, îesquelJes bulles s'accumulentbeaucoup plu9
vers le centre et les parties intët'icurcs de rem, que
vefs ses extrémités et sa surfucci
Mais si la congellation s~opere brusquement, les
bulles d'air sont (Rsséminées dans toute la masse, et
si Feao. est contenue dans ~n vase de matière fra-
gi)e, ce vase se brise par la force d'expansion de la
g!acct
Cette théorie de ta congélation de l'eau donne
celle de sa !égèreté spéciHque conn)ar(je & uu nteme
volume d'eaUt Il est bien certain que la glace ne sur-
nitgc l'eau que parce qu'elle renferme de Fair qui y
Ci,t dans Fêtât ditaté, et non dans celui d'union de
sitopte interposition ensorte qu'il y a nécessaire-
ment Inégatité dans les pesanteurs spécifiques des
deux corps, eau et glace. Lancsanteur de l'eau com-
parée à la glace, est comme 8 est & g.
La glace sert en médecine comme médicamentin-
terne et externe. Elle est d'un grand usage en phar-
macie et en chimie, pour servu' de bain condensa-
teur des liquides doues d~une grande volatilité. Le
glacier s'en sert pour préparer ses fromages glacés.
Si !'on ptonge dans la ctace de Feau~de~e, de
l'alcool,des Hqueursalcoottqucsodorantes,on opère,
par cette immersion, un rapprochement plus intime
dans les mollécules du fluide, et la combinaisondans
les principes qu'euesretiennent unis, se perfectionne
autant en six heures de temps, qu'elle le ferait en
trois ou quatre ans dans une température ordinaire.
Le pharmacien conserve dans la glace les médica-
ments magistraux dont il craint l'altération par la
fermentation, sur-tout dans la saison de l'été. Il y
plonge le mortier dans lequel il doit triturer les ré-
sines et les gommes-résines pour les réduire en pou-
dre. Enfin, il est une infinité de circonstances où la
glace est nécessaire & fart du pharmacien. Souvent il
«nivc qu'il a besoin d'appliquer un froid plus consi-
dérable que celui de la glace .Kï~~c~estparvenu
à faire descendre la liqueurà ~o degrés au-dessous de

?n<M, JSc~oM, médecins, /ï/


zéro. D'autres fois il est diflicile de se procurer de la
glace alors on fait usage du procédé de MM. ?7<o.
et apothicaire à
Cxt'ort ce précédé, à l'aide duquel ils sont parvenus
a produire les plus hauts degrés de froid, consiste
dans un mélange de onze parUM de muriate d'ammo.
ïuac bien sec, dix parties de nitrate de potasse dessé-
ché, seize de suifate de soude, et trente-deuxpesant
d'eau. M. ~<ï/ est parvenu & donner au mercure
une aggrégation solide sans glace ni neige.
L'acide nitrique, le munate d'ammoniac, le sul.
fatc de soude, mêlés ensemble, font baisser le thcr-
monietre à 8 sous o.
$ II..De ~MM à /'<~<M /<~w</<?.
L'eau, considérée dans son état de liquidité, est
composée de mollécules tenues écartées ou séparée!
les unes des autres par le calorique, non pas seule-
ment d'interposition, mais de combinaison,et réu-
nies entre elles par l'attraction d'aggrégation, et par
la pression.
Cet état de l'eau est moyen entre celui de la glace
et celui de l'eau en vapeur. Une expérience très
&hnple et très facile a prouvé que l'eau contenait 60
degrés de calorique de plus que la glace, et 60 de
Moins que l'eau en vapeur. Voici l'expérience.
0)i prend une quantité donnée d eau; on l'élève
.a Go decrés de température au thermomètre de Réau.
mur dune autre part, on plonge dans cette eau un
poids égal de glace. A mesure que la glace se li-
qnéne, la liqueur du thermomètre descendet arrive
au terme de o lorsque toute la glace est fondue.
-La fluidité de l'eau est duo au calorique combiné
avec ses mollécules, et non pas seulement Intcrpoeé,
Déjà nous l'avons dit à l'occasion des fluides aéri-'
formes !es corps ont pta~ ou moins de capacité pour
le calorique; mais la lorce de leur aggt égation mol-
técutaire dépend de deux causes, ou de celle du ca-
lorique de combinaison, ou de celle du calorique
d'Interposition. La première cause détermine la <M-
dité permanente; par la seconde, la iluldité n'est
qu'incIdentcHe, et ites corps reprennent leur état i):t-
bituetpar la soustractiondu c{uorl<{ue, qui ne s'éhtit;
trouve qu'interposé. Nous en offrirons la preuve en
traitant de l'eau à l'état de gaz aëritorme.
L'eau est d'une utilité essentielle, d'une nécessité
indispensable pour tous les besoins de la vie vegetutc
et ammaie; elle n'est pas moins nécessaire à la forma-
tion des minéraux. Voyez eau liquide dans mon
CoM~ e/~Me~~i't/'c ~'AM~re /MtCM~6.
L'eau est la boissou la plus universelle, et qui
convient le mieux à toutes les espèces d'animaux.
Elle sert à la préparation de nos aliments mais
toutes les espèces d'eau ne jouissent pas également
du nnéntc degré de pureté et de légèreté. La pierre
de touche la plus commune et celle qui est à j~
portée de tout le monde) c'est de ~t!re dissoudre
du savon dans de l'eau, pour reconna!tre si elle est
de bonne qualité. Lorsque le savon lui donne uu
état laiteux. bien homogène~ c'est-a-dtre, lorsque
par le repos, il ne se porte pas à la surface de
l'eau sous une forme disgrégee on peut la regarder
comme bonne à être employée. Si cette même eau.
cuit facilement les legLunes, c'est encore un signe
de sa bonne qualité.
L'eau doit être d'une belle transparence, légère~
et sans nulle odeur on préfère l*eau de ri\ icre à
celle des puits mais cet avis, de préférence, est bon.
pour Pans, ses environs, et tous !cs lieux qui sont
entourés de sulfate calcaire ou pierre à plâtre. Les
eaux de puits, dont les eau-& sourdeut d'un terrein
arglUo-caÏcaire, ou quartzeax, sont d'uneexcellente
qualité, et dans bien des circonstances sont préte-
l'HUcsaux eaux de rivières, sans en excepter çelle
<ie la Seine, (pu est réputée la plus salubre de
tOtttt'S.
Le pharmacien doit porter jusque la minutie, le
soin de se procurer de bonne eau pour toutes ses
opérations. Il n'est pas concevable combien sa pu-
reté inuue sur la qualité des médicaments et sur ta
perfection des mélanges ou des combinaisons. Nous
aurons souvent occasion de le faire remarquer
lorsque nous expliqueronsla théorie des operattons.
L eau !n pins pure que l'on puisse se procurer,
est ccHe que l'on distilte soi-mcme, ou qui a éto
distillée par un pharmacien mii a eu le soin de
séparer tes premiers produits de la distillation, pour
eue assuré que t'cau qui leur succède, n'offre ni
odeur, nt substance étrangère quelconque. Cette
eau distillée sert par-tout de comparateur~ pour
rcconna!tre les pesanteurs spécifiques des corps
entr~eux. Voyez mon Co~/v ~M/r<? ~j/o~
naturelle pharmaceutique.
$. 111..De fc~M de gaz, OM réduite e/z
'.M~ewj.
Ce troisième état de l'eau est celui ou la force
de son attraction est moindre. Chaque moHecuie
est soulevée par le calorique, et leur expansion est
d'autant plus considérable~ qu'elle est forcée par
une température plus élevée.
Le premier degré de l'état gazeux de l'eau, est
celui où Feau est élevée à 60 degrés. Son état
gazeux partait est à 80 degrés. Tous les dégrés de
calonque~ que l'on ajoute à l'eau pour la réduire
en vapeurs, ne sont établis que par l'interposition
du calorique et celui-ci y est si peu adhérent,
qu'a mesure qu'il s'éloigne du toyer d'où il est
parti, et qu'il rencontre un corps froid, It quitte
ta moUécwe d'eau pour s'unir au corps &oid~ et
]'e:nt se condense et reprend son premier état de
liquidité. Ceci est en très abrège la théorie de la
distillation. Voyez /)~7/<~b~ ~f<yor~o~ f<<t-
~o/o~ et ~K//<
L'eau réduite un sapeur est soluble dans l'air,
et y est même nécessaire pour en tempérer la
sécheresse qui nuirait n 1 organisation animale
lors de la resptration. C'est l'eau vaporisée spontan&-
mcnt qui constitue les nuages qne nous apercevons.
Il ne f:tut qu'un moment pour les faire ou payaitre,
ou d!sparattre tout cela dépend on de leur solution
complctte dans rattucsphërc, ou de leur condensa-
tion. L'étaxticitc de Feau réduite en ~apenr est telle,
qtt'ctte peut faire mouvoir des masses énormes cït
poids et en volume, lorsqu'elle est resserrée, et
qu'on ne permet son issue que par un canal étroit.
Tout le monde connaît aussi la singulière propriété
mt'eUe a d'augmenté!' rtBtensité de la ilamme des
bttiles et des graisses enuanunées des espèces de
charbons de terre et de bois qui sont aunmcs dans
les fourneaux. ~?oer~<ï<ïfe l'avait pcusé et dit, les
fondeurs, les émailicm's., les soufttcurs à la lampe,
t'ont prouvé par l'expérience mais il appartient
aux chimistes paetunadciens d'expnq~er ce beati
phénomène..L'eau en vapeur, et en contact avec uu
combustible allumé, se décompose son oxigcne
rend plus active la namme~ et ta combustion n!u&
rapide, et l'hydrogène de Feau se dégage et s cn-
itatnme eUe-méme dans les fourneaux. Les phar-
nmciHM font fort usage de ce moyen dans leurs
laboratoires.
Si Fcau en ~apear est dans son état le pins éloigné
possible d'aggregation,elle est en récompense dans
sa plus grande tendance à la combinaison
elle
dissout alors les se~s,. ramollit les os, met à nu leur
gélatine, délite les pierres, et brûle ou oxide les.
métaux.
CHAPITRE X.
Combien distingue-t-on ef~~c~ ~'MM.c ?
On distingue leseauxeneauxaérieaneseteneauY
terrestres.
Les premières comprennent la grêle, la neige,
!c givre, la ptn!e, la rosée.
Les eaux terrestres sont ou contantes, ou sta.
gnantes, ou g) accès.
Les eaux. coulantes sont de sources, de fontaines,
ou de rivières.
Les eaux stagnantes comprennent les eaux des
mardis, des tourbières, des lacs en parties, les eaux
de c!tcmes.
Les eaux glacées comprennent toutes les eaux
solides, phïs connues sous le nom de glace.
Nota. Les eaux minérales présentent un ordre de
substances, plus ou moins composées,qmfontparde
des matières minérales. Voy. Eaux Mw~a/cj.
De la ~co/npo~~oM /'M~ ~e sa r<~co?K<
PO~'&OM.
Nous avons dit que l'eau était composée de 86
parties d'oxigène et de d'hydrogène. H s'agit
den donner la preuve par le moyen de Fanalyse
et de la synthèse.
Il y a plusieurs manières d'analyser reau,
t mieux, ou si
on aime d'opérer sa décomposition. Je me
contenterai d'indiquer ceux qui sont les plus utiles.
On dispose un tube de verre
Ion fait ou de porcelaine,
que traverser un fourneau de réverbère,
en lui donnant une tegèrc inclinaison. On Introduit
dans ce tube, soit du charbon chauffé dans
vaisseau &nné, soit; du fil de fer roule un
en spu-at.
Alors on adapte à l'extrémité la ptus é)evee du tttbc,
une cornue de verre (lui contient une quantité bleu
connue d'eau distillée, et. & l'extrémité Inférieure
du tube, t'apnarcit des récipients propres à recuelHIr
tous les pro(t!ti[s tant Hqtudes que gazeux, tels que
itneoH et cloche pneumatique. Cet apparolt monté,
on change gradueUemcnt. On maintient l'eau de la
cornue à FebuMItton~ et te tube du fourneau au.
rouge blanc.
L'eau en traversant le tnbc da fourneau se dé-
compose. Son oxigene se porte sur le charbon,
jburmt du gaz acide carbonique~ et son hydrogène
forme, avec une portion du même charbon, de 'hy-
drogène carboné mais cette analyse de l'eau n'est
pus tres commode pour opérer la synthèse on
preterc le fil de fer au charbon, et on obtient du
gaz hydrogène sous la cloche pneumattquc, et de
Foxide de fer dMM l'uKencur du tube.

jR~'o~o.o~
Pour proMverensuite que l'eau est composéed'hy-
drogène et d'OTHgëne, on introduit dans une cornue
du gaz hydrogène, et du gaz oxigène dans une autre.
On fait rencontrer ces deux cornues en introduisant
le bec de l'une dans l'autre et à l'aide de l'étincelle
électrique on enflamme le gaz hydrogène qui brûle
par ia présence du gaz oxigene. H resulte de cette
combustion, un thude aqueux qui n'est pu toujours
très pur, (lui participe qnelquefoMderacidc nitreux <,
parce qn'it se sera forme de obt acide aux dépendsde
l'aMte de Fatr atmosphériq'iedes vaisseaux. Lorsque
les gaz nus en contact, sont trcs purs, on obtient
de 1 eau qui n'a besoin pour être de bonne quaitte
que d'être exposée et ttg~tee à raïr, et eusmtet
clarifiée.
Cette expérience anniytique et synthétique de
i'eau est plus que beUe et curieuse; elle est Mtc-
pour Ulastrer son auteur (Lavosler), qui a ouvert
6
par cette découverte toutes les portes des sciences
physiques et chimiques, anx personnes (pi les eut-
tivent. Je ne l'ai t'appe!cc ici, que pour otîtir aux
<:to~t:s qui lit'unt cet ou\'ï':)ge,tept'etnK'f mdimeat
de l'art pharmacçHto-ciunuqne,et de sa théorie.

CHAPITRE XL
~K M<2!M~ de ~Zf~nKCCtC-cA/~MC,
LE mannet de
cet art consiste dans Fexcrclc~
pratique de tontes les opérations qu'il comporte.
Cet art-pratique présente des difficultés dont on u&
connaît bien tonte l'étendue que lorsque, par u~
travalt suivi et long.,temps continuée on appris
ù les vaincre. Quelques nmttmUëes a
soient les
opérations pharmac~uto.cMmtques, que elles peuvent
cependnnt être comprises toutes sons deux
pm~
eanccs d'action savoir, rauah'sc et la synthèse.
$ 1~. De /~<?~
L'analyse est l'art de séparer îei! divers pnnc!pM
01 pitiés distinctes des corps, de mantcre a pouvon-
&en servn- te plus avantageusement possible. Le cit.
j'ourcroy a ëtaMI des difterences fondées les ré-
sultats de l'analyse, qui donnent lieu à dessurdévdop.
pementshie~ propres a iaeUiterFetude de rart. I! Ctt
tustmguc f~Mtrc genres ,savolt-,rana!ysc ttumédiate
en prochamc, et ranaiyse médiate et étonnée; en.
eutte, analyse simple
ou vraie, et l'analyse compU.
~uce ou fausse. Les chimistes mu ont écrit d'ap~s
lui ont contondu le genre d'analyse
d analyser~ ce qui assurément avec le mode
chose: nous ne tarderons
nest pas la même
pas à exprimer la différence
~nt extste entre l'un et l'autre.
La synthèse est la seconde puissance Faide de
htqncHe on opère toutes sortes d'unions on rétttuot)!
Etie peut être considérée sous trois état:: savon-,
< onme simple résultat du mélange on contusion (te
rhtsieurs corps et alors elle prend ie nom de mix-
</f/ comme restitution du corps dans son premier
état par le rapprochement de ses prinopes qui
avaient été obtenus séparément; alors eUe prend le
nom de ~co~o~Wo~ mais lorsqu'on opère une
i~nthese ou une union de deux on plusieurs corps qui
ne s'appartiennentpoint d'origine mais qui ont de
) attraction les uns pour tes antres; alors la synthèse
prend le nom de com~MMOK. Voyez ce n\ot.
Revenons sur les quatre genres d'analyse, pour
passer ensuite aux divers modes d'aua)yscr.,etst~na-
tcr bien précisément la différence qui emstc entre te
genre et ie mode.
i °. L'analyseImmédiateou prochaine est ccl!e nul
~eut s'exercer sur certains corps dont les partn's
constituantessont//?:w~/M~'M<d!stmctesics nnes
(les autres, et que l'on peut séparer sans changer
leur nature. C'est ainsi que l'on peut. séparer des
végétaux le suc la fécule le mucniage le sucre,
tes sels qui y sont contenus. Remarquons bien que
ces produits sont de véritahies composés et qu'en
indiquant ce genre d'anatyse nous n'indiquons an.
(nnemcnt le mode ou moyen a employer pour les
obtenir.
L'analyse médiate ou étoi~ée est le second
cenre d'analyse; elle s'exerce sur des corps composes
dont on veut connaître les principes qui les compo-
sent. Ainsi les sucs, la fécule, le sucre etc.~ des vé-
gctanx~sont Immédiats~etlaconnaissancequel'on en
acquiert est pareinement immédiate; mais celle des
principes qui constituent chacun de ces corps, de-
meure éloignée jusqu'à ce que par lun moyen con-
vcnab)e, on soit parvenu à l'obtenir.
3~. L'analyse simple ou vraie est celle qui nous
donne des produits tels qu'ils sont dans le corps com-
bine de mMucrc qu'en les rapprochant ou combl<
(90)
nant do nouveau on rétablisse
r<*tiihl! le corps dans soa
premtcr état. J/oxidc rouge de mercure !'ox!de
de nujrcurc sulfuré ronge fournissent des exemples
de corps propres à ce genre d'analyse.
L'analyse fausse on compliquée, est celle dont
les produits sont très différents de
dans les composés dont on les retire.ce qu'ils étaient
C'est ce qu'il
arrive u tous les corps organises, que l'on soumet à
une température supérieure a celle de l'eau bouil-
tante.
$ XI. Du mode <<ï~cA'
On distingue quatre modes d'analyses, c'est-à-dire,
<ntatre manières d'opët-cr la séparation, soit des
par.
ttes distinctes des corps, soit de leurs principes les
plus prochains; savoir, l'analyse mécanique t'aua-
Jyse par les réactifs, l'analyse
par le calorique et
1 analyse spontanée, dans laquelle est
comprise la
fermentation.
L'analyse mécanique est celle à l'aide de laquette
on parvient à séparer les parties distinctesdes corps,
en faisant usage des instruments appropriés, c'est
ainsi,par exemple, qu'on opère l'analyse mécanique
d un citron, en enlevant d'abord l'épiderme celitt.
laire, de couleur citrinc, qui renferme rhuile vola.
tde et auquel on donne le de zeste; ensuite
la seconde enveloppe qui estnom pultcuse et conacée,
que l'on rejette comme inutile; au-dessousImmédia.
tement est la substance pulpeuse succulente, qui
recèle dans son intérieur des semences
&j)art. On exprime le suc et on obtient que l'on met
la partie '1
fibreuse séparément. Cet exemple suffit,
idée de
pour don-
ner une ce mode d'analyse ma!s on doit
apercevoir en même temps, que ce n'est pas un
moyen propre à faire arriver àla connaissance des
parties Intégrantesdes corps, mais seulement à cetle
de leurs diverses parties.
Nous remarquerons que la décantation, la dép~
ration, l'expression, etc. etc. font partie de Fanasse
mécanique.
L'analyse par les réactifs, est celle à l'aide de la.
qncue on parvient à reconnaître la nature des pria.
fi;~<! qui constituent les corps combines par suite
de l'attraction élective, soit simple, soit double. Ce
genre d'analyse, n'est pas toujours certain ou fon-
cluant il a itcsoin, dans une infinité de circons-
tances, d'opérations nitérienres qui soient pro-
hantes pour confirmer ses premiers résultat!! mais
en général on peut regarder l'analyse par les réac-
tifs, comme la princtpale clef des connaissances
chimiques, c'est-à-dire cette partie de la science
du pharmacien, qui lui CNseigne l'action intime et
wtproque des corps les uns sur les autres, et leurs
diverses puissances d'attraction. Nous allons faire
connaitre les principaux réactifs.
Des réactifs.
Les sont des corps qui exercent une ac-
tion réciproque entre eux, du manière à en changer
lit nature, ou qui servent seulement la faire
a re-
connattt'c. Toutes les fois qu'il y a réciprocité d'ac-
tion, il y a changement et formation d'un nouvel
être. Toutes les fots, au contraire, qu'i! n'y a qu'une
action qui s'exerce, il n'y a que reconnaissance de la
nature du corps, et non pas changement. C'est par
des exemples, que cette distinction d'action ou de
réaction sera mieux sentie.
Exemple. Les acides changent les couleurs
bleues végétales en rouge, et les alcalis les
conver-
tissent en vert.
Dans cet exemple, il n'y a qu'une simple ac-
tion, qu'une simple conversion de couleur, et
non
une nouvelle combinaison donc il ne s'exerce p:M
précisément une reaction.
2' Exemple. Une solution de barite dans l'eau,
versée sur du sulfate calcaire, découvre à l'Instant
même la présence de l'acide sulfurif~tc, en formant
(9~)
1 1
avec cet acide un sulfateCt~'hn*
de barite qui, étant p~squo
insotub!e, se précipite très promptemcnt. Ici, it
y
a réaction entre la barite et le suinte calcaire, puis.
sauce d'attractioa et nouvelle combinaison la ha-
nte est donc un véritable reactif. Pour être ptus
exact, il convient de distinguer les réactifs en réac.
tiis d'essais et réactifs pt'oprement. dits.
Les réactifs d'essais sont
Les teintures végétâtes de tournesol.
'––––––––––
Les papiers colorés
de violettes.
!e ~rnamboue.
avec
ï'es teintures de femambourc.
de ten'a mérita.
Ces teintures se préparent par In&tsion aune
tem-
pérature de soixante degrés, dans l'eau distitlee.
CcHe de violettes est mdttfuëe à l'article
violette. syrop de
ce inot.
Les papiers cotores se préparent avec les même?
tontures rendues consistantes par l'amidon, et ëtea.
dues avec une brosse.
~V~. Les teintures de fernambouc et de ten-a
mérita, passent au rouge plus on moins foncé par
la présence des alcalis. 0
Les reactifs proprement dits, sont de quinze
so~
tes. pnncipa!cs, savoir:
t~. Les terres stuKucaJines dissoutes dans FcaH. t
)
La chaux, Ces terres décèlent l'acide carbo.
La magnésie.) nique.
2°. Les terres alcalines
La
La
baritc. Décèle l'acide suifurique.

potasse,
La soude,; ~Décomposentles sels bases ¡

L ammoniac, M ter'
t reuses et métaUiques. :I¡
La strontiane, )
3". Les acides ,1
Su!furique. Il décompose les sels neutres en
dep!acaat leurs acides.
~que" Décomposentle hydrogène stil-
Kitreux
Nitreux, t précipiteiit
gaz
mssoluuou dans lee
cn
précipitent le sooi're.
soufre.
Mm-iatique,)
Arsenique.. Il décèle la présence du soufre en.
tordant un sulfure d'arsenic.
Oxalique. Il décèle présence de la chaux
dans les sels.
Catbomque.)
Tartareux.
Cttnqnc
Malirlue
et pLosphorique.~
Aceteux.fc
réactifs tree
très

Mattque et phosphorique.
Les sets neutres a bases subatcaUues et alcalines
i,out des réactifstrès propres à t'analyse des eaux
minérales, à ra!so!i de leur ~acutte d'attraction
élective double.
rLa teinture de galle de chêne n Falcool,
M ––––––––––––– à l'eau.
Le prussiatc de potasse, Découvrent la pre~
(
6". Les sulfures.)~
––––– de chaux;. sënce du fer.
Hydrosulfm-es .{DeCoun-cnt lap~ese~
Les eaux hy<h.osu!furécs.~
ce des métaux.
Le mercure ~Décomposent en entier le gaz hy-
Le plomb, drogène sulfuré. Us absorbent te
Le cuivre, t gaz et laissent précipiter le
sou-
L'argcnt, ) h'e.
8~. Les oxtdes métalliques séparent le
gax hydro-
gène snlutré des~eaux, soit en le décomposant,
soit en rabsoriMnt.
9". Les dissolutions métalliques

Le nmrmte d'arsenic, ( Démontrent le soufre


Le .nuriate d'antimoine. dans les sulfu-
rcuses.
10. Le nitrate de mercure, ~Décèlent l'adde muria-
–––~–d'argent.. tique et sulfurique.
Le nitrate mereuriel précipite aussi les mu-
citlages.
ï t Le mnnatc &m oxigéné de mercure
Ce sel décompose !e gaz hydrogène sulfuré
s emparant du soufre. en
~Agissentsur !e gaz hydro.
12*. Le suHate de fer ) &<~UM'é,etpeuvcmser.
–––––de t
cuivre.~ déterminer ta quan.
tité de soufre contenue
dans les eaux. sulfureuses.
tg~. L'acétite de plomb,
Décèle ta présence de l'acide sulfurique et celle
du gax hydrogène su!t'uté tLns une eau.
t.). Le savon
Découvre la présence d'un acide libre ou d'un
sel à buse terreuse ou métallique dans t'eau.
jt5~L'a)coot, ·
Í.
Prëctpite les sels en solution dans Feau, et qu'il
n'a pas la propriété de dissoudre; il facilite
on plutôt II accélère la cristallisation des sels.
L'analjsc par le catonauc, est celle dans laqueDc r
le principe de, ta chaleur sert tantôt d'auxiffaire,
tantôt d'agent immédiat. Ce mode d'analyse est le
plus ushe et te ptus important à bien conna!tre,
dans la pratique'de ia pharmacie chimique. Le cab.
rique ne sert rccttentent que d'auxiliaire, lorsqu'il
n'Mt pas appliqué immédiatement les
sur corps dont
on veut obtenir les principes; et alors ils n'est qn'a- .1
gcnt médiat. Au contraire, il est agent Immédiat, :i
lorsqu'il agit directement et sans nul intermède sur
les corps a analyser. I! est facile d'apercevoir d'après ·~
cette distinction, que l'analyse par le calorique, '1
-peut être distinguée en deux classes, savoir, l'ana-
lyse à une température Inférieure, et égale :t celle f
de Feau bouittante et l'analyse, à une température
supérieure a celle de l'eau nouitlante, et progressi-
vement jusqu'au plus haut degré de température
connu.
La première classe comprend la macération, t'in-
fusion, la digestion, la décoctton, la solution, la `
d
M tiquélacuon, la purification, Févaporation, l'éhul-
titton, la lixiviation, la concentration, la distilla~
tion;etc.etc.
t La seconde classe comprend la décrépitation, la
M
t))rrémction,!acalcination, la combustion, l'Inciné-
H ration, l'oxidation, la sublimation, la liquation, la
S coupellation, la fusion, la vitrification, la cémcnta-
tion, la détonation, la Rdmination, etc. etc.
Il nous reste à parler de Fanasse spontanée. Ce
mode d'analyse s exerce particnilèrement
organiques, soit
sur les
corps végétaux soit animaux il
s'opère par te repos ou la résidence, et par la fer-
mentation. Ne perdons pas de vue qu'il
y a loin du
t-epos momentanéa la fermentation et que ces deux
modes d'analyse spontanée, donnent des produits to-
tatement disttncts. Exemple du premier mode.
.:1 Si l'on abandonne du lait nouvettement trait
au
repos, du soir au matin, dans une iaittcrie bien
ûatche et bien saine, le lait suivra la loi des
vites spécinques les parties les plus pesantes gra-
occu-
pet-ont te fond des vases, et les plus légères se mon-
treront a la partie supérieure. Le lait proprement
dit sera dans la partie miërieurc, et la crcmc Je
sur-
nagera. Il en sem de même pour les sucs des plantes
dont la défécation s'opère par le repos. Dans
cette
;¡ manière d'analyser, les divers produits sont tous
immédiats on y comprend l'expression des sucs
des végétaux, la séparation des parties du lait,
etc.
j j~ Exemple: L'analyse spontanée, dans laqudte il
j
s'établit une fermentation, donne des produits qui
ne sont point Immédiats/qui sont au contraire de
toute autre nature que les principes qui consti-
tuaient le corps qui a fermenté. C'est ainsi
;1 que les
végétaux et les animaux, qui ne sont plus dans l'état
de vie, passent & celui de désorganisation,qui iour-
nit successivement des produits dont chacun
a un
caractère qui lui est particulier. Ce genre d'analyse
comprend les vins, les vinaigres, etc. etc., et'les
produits de la fermentation putride. Dans ce
qua-
h-iéme mode d'analyse, on trouve l'eMoMscence
l'oxidation, la stratincation, Foxigénation, etc.
etc.
L'art de l'analyse et celui de !a synthèse, embra~
sent généralement toutesles partiesde la pharmacie-
ehinmquc.
~<Mt/<
Par l'analyse on acquiert la connaissance. de.
principes immédiats des corps, on parvient à les
séuarer les uns des autres, à les reconnaître tels
qu'its sont dans les corps combines.
Par la synthèse, o~ opère des mélanges
on com-
positions des combinaisons et des recompositions.
(..eci nous conduit naturcHement it établir la di~e.
rence qui existe entre les opérations proprement
tûtes et les produits des opérations. Je satsis
avec
empressement cette occasion de rendre hommage à
M. C<!y'~on/ïe//e, pharmacien botaniste de Barce-
lone, qui le premier a ~<it senur cotnbien il im-
porte de tracer la ligne de démarcation entre les
premiers et les seconds. En cftet une opération est
nue action par laquelle on soumet les corps à telles
ou teHes modifications d'où il doit résuJter, soit de
nouvelles manières d'être, soit même de nouveaux
Ores. Les prodnits au contraire, sont les conséquen-
ces nécessaires des opérations.
Dans les sciences exactes les mots doivent prépa.
rer à des idées justes de la chose et les élèves nous
sauront gré sans doute, de teur avoir trace la route
qui doit !cs conduire pas a pas au but qu'ils désirent
dattemdre. Nous avons pensé en conséquence
que
nous tenons bien de donner la nomcnctature des
principales opérations de pbartnacie'chimique, et
pour rendre cette étude de noms et de l'usage des
noms plus facile, nous avons adopté Fordre alpha-
bétique.

CHAPITRE
CHAPITRE XII.
jDc.f o/~r~«w.y de /'A<?/WMCM-cA/yn/~Me.

Nous faisons une très grande distinction entre les


opérations et les produits des opérations. M. C~r-
~~g//c,cétèbre pharmacien de Barcelone, l'a fait
remarquer le premier dans ses éléments de pharma-
cie, ouvrage dent en langue latine, et publié cil
l'an 8, (t8oo). En effet un syrop, un étcctuaire
un entrait sont des produits d'opérations, et non des
cotation: Tout en rendant hommaec au professeur
de Barcelone, nous adoptons sa distinction et nous
faisons deux chapitres le premier comprend tes
opérations proprement dites le second traite des
~duits sous le titre de prescriptions.
~CM~M<!0/
L'acidification est le troisième degré d'oxiguna<
tion c'est celui que je désigne sous le nom d'exigé-
nation abondante. L acidification a lieu toutes les
ibiji qu'un corps destiné & servir de base acidifiable,
a la mcuhe de se combiner avec l'oxigène, de ma-
nière à acquérir la propriété acide. Ce genre d'oxi-
génation peut s'opérer (tes trois manières, savoir
f.
Par une élaboration naturelle c'est ainsi (ma
la nature nous offre les acides des fruits dans Ïes-
quels l'cxigënc domine les deux bases /J~o~f~ô
et carbone. Si les proportions d'hydrogène et de
carbone dominaientau contraire celle dei'oxigène,
il y aurait saccharification conséquemment matu-
rité des fruits.
a". Par un mouvement spontané, autrement la
icnnentatioo.Dans ce cas~ les corps se combinent
avec Foxigcne,
lavcc l'oxig~nc, avec sv
it·ûfnontlance;
avec surahoadacce,
t'ahomi tel 1 \m
tel est !e vi~
oxigcné ou t'acidc acëteux.
Par l'Intermède de )'art, c'c'it-a.dirc en traus.
portant I'oxit.ene déjà combine avec une hase, sur
unenonvcHe base pour iaqueHe :i aura piusd'uttrac.
tion c'est ainsi, par exemple 1 on a)nenc
que
i ctat d'acide arsënique i'ojdde :n-sen:enx, ctt a~ou-a
iaut a ce durnici' sut~auuncut d'oxtgtiue pom- le
convertit'en acide.
surox!"enatlon,onet'ationpar
JV.Unnontmc
Ja<[neno on ajoute de i'cmigcne
de a un corps dëtà sa-
ture cepnncipc c'est amsl que ron im-ox~ene
l'acide munattque, et qu'avec nouvel acide, on
ce
pt-epM-ete tunnatc suroxHgcué de potasse, de
mer-
~m'e, etc. etc.
Ca~M/M~'o~.
Laeaicmatton est une opération qui cons~tea il
eouniettre u l'action d'ua feu vif et !o[)g-tett)pscon-
ttnuc les corps ntinët-aux qui
ne sont pas iusiNcs
<t eux mentes et <jue l'on intention
a de priver de
leur eau de composition, et des autresprincipes doues
de volatilité par leur combinaison
avec le cdoriouc.
Tontes tes terres simples peu vent supporter la ça!'
cmattoo, et elles acf~uerent d'autant jnicnx
ce ça.
ractère de simplicité qui distingue les véritables
produits de la caidnatiou, (me le feu a été p!us ha.
ïtuemeutconduit.
D.ms la ca)cinat:OH,i! ne se fait point de condjtM.
tion positive, cotamc dans l'incincration des végétaux
et des annnaux, etdansl'oxidationdes tnétaux.Tous
les pt-ttictpci; vo!ati!s s'échappent à t'aide du calori-
quc, ia tnatièrc catcinée est fixe et est avide de se
combtner avec l'acide carbonique et l'eau dont
1 a pnvec; ~!e est autant shnpic on
que possible après
cette opération. La causticité n'est point un carac-
tère essentiel à )a catcination: toutes !es terres
autres
que la chaux, !a hante, et ta strontiane, n'ont point
de caustu-aé après la calcination. La causticité n'est
~ouc poiut nu. caractère absolu qm distingue la cfd-
:99)
c!natton. La caust!cité deteiac
la chaux
e vive, elle même,
tt'uiit autre chose qu'une fmalué physique qui la rap-
proche de celle qui est propre aux atcalis purs appe*
tes caustiques. Il n'y a réellement que tu solubilité de
la chaux (lui caractérise son analogie avec les sels
alcalins, aussi tes chimistes actuels ont ils placé la
chaux au rang des terres subatcatlucs. La calcination
n'est donc pas analogue ù l'iucinération, elle Fc~t
bien moins a t'oxidahon. ~o~M ces mots.
C~M~~O~.
La cémentation est une opetatton par taqneHc on
pcnet)'c nu corps des propnetës d'un autre à l'aide
du catonquc <le manterc que les deux corps qui
ont été nus en contact soient incorporés l'un daus
i autre. C'est ainst que l'on entoure le fer de matière
charbonëc ou propre à se -convertir en charbon
pour en ïau'e de l'acier; que l'on uict du verre et du
ptatre en contact pour fmre la porcelaine de R.cau-
Muu'. La matière d'additionse nomme Cément.
C~r~co~to~.
La clarification est une opération qui fait partie
de la purification en générât. Elle peut se pratiquer
de trois manières, savoir: i". Par le repos, a", par t&
coagntattou a l'aide du catoriquc, g", par tenter-
tuede desbtancs d'oeuf, ou de 1 albumine en géné-
rât par la fermentation.
La clarification par le repos s'opère a l'aide dit
temps. Mais il est une considération bien importante
it observer dans ce mode de clan!ication c'est que
le corps à clariner soit placé dans une température
<mi ne permette pas sa fermentation ou bien que
1 on ne lui laisse pas le temps de fermenter. Les ffui-
des qui se dépurent par le repos n'acquièrent que
diincilement ce clair fin transparent que l'on aune
à leur voir; mais dans les infusions, daus tes décoc-
tions, dans les macérations, ce mode de clarifica-
tions n'est la plus souvent que préliminaire;les corp~
solides qui ne sont qu'interposes dans un Hquide,
déposent au fond des vases qui les contiennent,seà
raison de icur pesanteur spccinque. Lorque l'on
n'est pas presse par te temps, ce moyeu de dépura-
tion u un avantage souvent n'es précieux. C'est ainsi,
par exemple que Fon dépiu-e les sucs du verjus
du citron une muni te de ratais de fruits, dont
par ce moyen on conserve tout l'arôme c'est par ce
procédé que l'on sépare les icces des hul!es la lie
ft le tartre du vin, etc. Ou peut poser en principe
que îa clarification par le repos c.jt le premier mode
que l'on emploie lorsqu'il s'agit en général d'une
grande ma~c de Huidu a clarifier (r\
Le second moyen que nous avons Jtomme la coa.
gniation par le calorique, s'emploie à l'égard des
sucs de plantes <pte l'on est presse d'obtenir séparés
de )eurs parties colorantes vertes parenctumateuses.
Une chatcnrde ~o a 60 degrés suffit pour opérer
cette Gestation. On doit opérer dans les v<jnsseaux
~erntes, et faire intervenir la co!ature, ou mieux
cucore la filtration.
Le trcislente mode de ctarincat!on_est celui dans
lequel on emploie les blancs dœuis, et toute attire
substance qui contient de Fathumine tels
tympuectîesang des animaux.Ce mode de que
h
ctariC.
cation s'opère ou à froid on à chaud, et l'action se
passe tantôt de bas en haut, tantôt de haut en bas.
C'est ainsi que l'on clarifie les
syrops faits avec le
sucre ]e nitrate de potasse en grand, et le vin rouge
et blanc, etc. etc.
H est nécessaire d'expliquer les phënontenes de
mode de clarification. Lorsqu'on emploie les blancs ce
dœnis ou autres fluides albumineux
des hqueurs qui ne sont pour clanncr
pas de nature saline, acide
ou alcoolique, à J'aide du calorique, la clarification
sope~ dcbasenhaut, parce que les fèces ou corps
!)~aigft.)ept)irt,)<ci<)x«chnf:tntmr)trepe!:mM
da n't.t pM MMM t~i. qu'il p~t k ~oi~r t'~
étrangers qui flottent dans le liquide sont perpé-
tuc!!ement soulevés par Je calorique, et sont retenus
par Fatbumine dont les mouécufes qui avaient été
primitivementécartées par l'air et t'cau se resser-
rent parFaction du ca!orique.Toute la matière spu-
meuse et aJbumineusc surnage par la loi des m'a-1-
vités spécinques. Mais lorsque les nuides sont salins
comme dans le nitrate de potasse en grand, ou aci-
des comme dans les sucs acides ou atcootiques
comme dans les vins rouges et blancs ( ï ). Alors la
ciarincation s'opère de haut en bas, parce que les
sels les acides, l'alcool précipitent rathumine
en la resserrant, et lui donnent une gravité su-
périeure & celle du liquide. Dans ce cas tous les
corps d'interposition sont entraînes dans la partie
Intérieure des vases.
La ctarincation, par la fermentation,présente des
phénomènes qui lui méritent une distinction parti-
culière. Ce n'est pas seutement une dépuration des
ituides devenus transparents paria précipitation des
matières qui n'étaient qu'Interposées dansteursmot-
!écules, c est une véritable dissociation ou décompo-
sition chimique de ces mêmes nuides, d'où il est
résulté de nouveaux êtres on de nouveaux corps
rotnbinés ainsi le moût du raisin, par exempte
converti en vin, n'acquiert de la transparence (me
par la désorganisation de ses principes naturels, opé-
rée par la iermentation vineuse ce genre de clan*
<!( :tHon est .fM<~M<TM, et ne peut pas être considéré
comme une opérationabsolue de l'art du pharmacien.
It n'en est pas de même du vin qui se clarine par le
repos, ou dont on décide ta chriucation p!us perfec-
tionnée par l'albumine du blanc d'oeuf ou de la colle
de poisson:le vinn'estpaschangëdansses principes ni
danssespropriétés physiques; ccsdern!èrcssont seule-
ment misesplus à nu, et sont devenues plus sensibles.

( ) ) Les vins rouget M ftatiHcnt à freid avec les b)ancs (ro*')f< têt vins
H~nc< avec la colle du pcinott dmouM<J)mt une portion des tnemtt TM;.
6'0~0/C'
Temte te(.'hnl({ue qui signISe distillation réitérée
du produit obtenu, \crse a chaquefuis sur ta tnatiere
restée nu fond de l'aiembic, ou sur une nouvelle
quantité de la même matière.
Il est des circonstances ou la cohobation est d'une
grande importance pour le produit distillé. La disti!-
jation du gerolle eu offre nu exumptc bien sensible.
Ce n'est qu'à la quatneme, cinquième et s!xien~
cohobattou qHe l'on obtient rceHcmeat ritmie de gé-
rolle par la distillation.
L'eande!a!tnedisti!)eeetcohobeecmqa st&fotssur
de nouvelles laitues, acquiert une propriété narcoti-
que qu'elle u'oS'rcpasdans lesprenuet'csdistiUatious.
CoM~t~O/
La combinaisonest l'action intime et réciproque
qui s'exerce entre les moHecutes des corps de nature
(!issctnb!ab!e< conformément aux lois de l'attraction
<;hhniqnc, et d'en il résulte de nouveaux êtres on
corps qui ont des propnetcs toutes autres que celles
<{ui appartenaient a chacun des corps en particuHer.
un ne peut pas jnéntc dire que les propriétés nouve)-
les soient moyennes entre celles qui appartenaient
printiti~ement a chaque corps. Lorsque la cotnbi-
Maison est comp!ctte, c'est an être veritaMcment
Mou veau (nte l'on a crée, et ses facultés physiques et
<'hhniqut'& hti sont propres et ne ressemblentà aucune
autre.
On distingue les combinaisons en binaires ter-
naires, quaternaires, etc., suivant que les combinés
sont plus nombreux en uu seul corps.
~'OM/W~<(W.
La combustionest t'action qui opère la combinai.
son des corps de nature combustible avec l'cxigcne.
C'est une veritaMe oxigcnation mais plus ou moins
)'apidc, dont les phcnouicucs qui l'acconapagaeut et
~sprodnitsquien résultent, méritent d'être examina.
C'est de la propriété quiappartientaux divers com-
buiiubics de retenir ou Mer plus ou mom'i al)ond:ttn'
ment Foxi~ene, <{uc résultent les diHercnees que
)'un a etai)ties entre la combustion, l'oxidation et
t'aciditieation qui constituent les trois états d'exigé-
ttation ou combustion des corps combustibles.
Un distingue deux. sortes de combustibles, savoir
les iihnpt<'s et les composés. Les premiers sont an
nombre de sept l'hydroscue, l'azote, !e. soufre, le
phosphore, le diamant (f), le carbone et les métaux.
Les seconds sont la rëmnon de plusieurs combustibles
simples; ils sout cotupris dans les végétaux et les
.mi'naux.
Le caractère qui appartient exclusivement a la
combustion, c'est que je résidu de cette-c! soitcons-
t:t)nmcut une véritableincinération, et non une ox.i-
Jation, ni une acidification~
Les anciens contondalentta combustion avec la
fa)cination; mais aujourd'hui on connait bientadif*
f~t'ence qui existe entre elles. ~o~ez tous ces mot:!
~parement.
CoKe<t~'<<o~.
I,a concentration est une opération par laquelle
on rapproche les ntonccnles des corps, mn étaient
écartées pard'antres monëcutesaqneuses.ËHc s'opère
de deux manières, savoir par ta gelée et par l'action
du feu. Quoique soit le mode de concentration, tou-
jours est-H que sa fin est la soustraction de l'eau. A
rc:u'd de la concentration par la gelée, voy. c<w-
~<OM.
Ccue qui s'opère a l'aide du calorique est beaucoup
plus fréquenteet plus sure. Considérée généralement,
die a beaucoupde ressemblance avecievanoration,
)a~s, dans son acception particulière,elle s appliqnc-
plus spécialement a la concentration des acides, des

[ f) Le diamant est regardé, par les )')umi<t<!<, comme (lu carbone le ptut
f ~Uon eu ne compte ~'tut que su ccmLmtibtet tuMptef.
~qucurs alcalines et des sels neutres en solutiondans
l'eau. On e!eve la température à des degrés relatifs
n l'attraction des corps pour Feau. Dans la
coneen.
tration de Facide sulphurique et de l'acide phospho*
rique, on a besoin d'une tres haute température.
De la coregellation
La congélation est la conversion d'un corps fluide
en un corps demi-sojide ou solide, opérée soit par
!c froid, soit par le dégagement subit du cabrique
par le moyen Je J'étincelle électrique. Elle est on
natnreHe ou artificielle; elle peut donc être placée an
t'an~ des opérations nui tiennent à fart du pbanna-
cten. En traitant de t air, nous avons eu occasion de
nous étendre sur les inédites de température dont
il est snsceptihic mais il importe de faire connaître
les avantages que ron obtient de !a con2c!!ation. Les
acides qm sont étendus de beaucoup d~au, tels
que
le vinaigre, le suc de citron, les dissolutions salines
dans 1 eau, que t'en soumet a
une température de 5
H to, ou t5 degrés au-dessous de xero, du thermo.
mètre de Rëaumur, se convertissent en partie
g!a<;e. On remarque qu'il n'y a que Fcnn de en
ces fluides
t{Ut soit susceptihie de congcuation;il en résulte que
ce qui reste nuMe est ou plus acide, ou plus salé
c'est ainsi que l'on concentre le vinaigre et les
sucs
acides par la ~c!ce; que l'on diminue les frais d'cva.
t)oratton des hqucurs satines, les rapprochant
en par
la soustraction de Fcau qui tenait leurs monecu!es
très éloignées et qui a ctu convertie
portton de vin qui demeure fluide après en glace. La
ta gelée, a
acquis des qualités qui sont surprenantes.La congé!.
Jatton ome donc des cotes utiles à la pharmacie.
Les huiles qui sont concrëtécs
par le froid, se
conservent sans éprouver aucune altération. Nous
aurons occasion, par !a suite, de développer toutes
Jcs idées qm naissent natnrci!cmcnt des ineaantcs
dans les tetnperatnres. C'est à la congeUationaj tift.
cielle que t'on doit l'art du gheicr-cont~eur.
C(w~c//<~<w.
La coupellation est une opération chimique par
laquelle on parvient a purifier l'or et l'argent, et à
les séparer des autres métaux avec lesquels ils se
trouvent alliés. Le nom de cette opération lui a été
donne dp celui des vaisseaux dans lesquels elle se fait.
Co sont des vases préparés avec des os calcinésbien
tavfs, réduits en poudre extrêmement une, dont on
!a forme d'une petite coupe, c«/
tait une pâte avec de l'eau, et ù laquelle on donne

ces Un laisse bien


coupes avant de les i'sire servir.
Le plomb et le bismuth jouent un grand rote dans
la coupellation. Ces métaux entrent facilement eu
fusion et en vitrification, et ils accotèrent ta fusion
et la vitrification des autres métaux d~atnage qui pé-
nètrent les coupelles, et laissent l'or et !'argent in-
tacts et parfaitement purs. ~oyez Co~c/~oM dans
mon Co</rj~/eyKe/ï~M'e<?'A~. M< ~/f<ï/7n., p. 2~0 <
premier volume.
C~~<M/<!<!OM.
La crystaulsation est une opération par laquelle
les mollecules des corps de nature solide, et qui ont
été tenues écartées par rinterposition d'un ttuide,
tendent a se rapprocner pour prendre une forme ré-
guUère plus ou moins constante ou exacte.
L'eau et le calorique sont les deux ituides natnrets
qui concourent ic p!us eénéraicmcnt à la crystaui-
satiou mais ces deux fluides ne sont pas exclusifs. Le
camphre dissout dans l'acide nitrique est susceptible
d'une crystaUisation très récuUère. En versant avec
beaucoup de ménagement du camphre nitrique sur
de l'eau, l'acide nitrique s'unit n Fcan et abandonne
le camphrequi reprend son premier état (t).
On distingue la crystaUisation en sèche et humide,
selon la nature du ttuide qui a servi d'Intermède dans

( < ) L<; MuCrt, le phosphore toat <fy<n)tif~Ut< dans les huiles i J'aide
<)uj:atofi~u<
recartcmchtdes mo!!ecutesdcscorps qnc t'en se pro.
pose de faire cryst!d!iser. La prennes eat duc un ça.
lot'iqueja seconde s'opère pari'fau.
On peut ctaM'r eu priuopes que tons les corps so-
udes et demi-sondes, queJqus soit !'or(h'ede ht na-
ture auquet ils appartiennent, et dont les ntoHecnteii
peuvent être tenues etoiguces !es unes des anhes,
soit par te ettiorique, soit par t'ean, sans avoir éprouve
tFautre c!)aHpement que cehu d'être devenus tnudes,
sontsusce))tib)es de prendtu
une forntG re~attere par
la soustraction spoutnuee du i!nide d'mtet'positif~t.
(~'ext ainsi, pa)' exempte, qne les citoyonï Bron~utajt
et Mottgez sont pat'enus n faire acquenr une ionue
t'c,,ntierc a tons les métaux, par l'internu'dc du ra-
lorifjue c'est à !'aidc du tuerne calorique que !'on
obtient !a cryst<d)!sation regn!iere dunmriated'atn-.
moniac, du nmriate suroxigene de mercure, de i'a.
ci<)c horaniquc, hcnxoiqtte, etc. etc. Mais cette opé-
ration la crystaUixation ) s'execntc d'une maniete
Infiniment p!us
etettdttc par ritUennedc de i'can et
notamment sur les espèces de sels, tant primitifs que
neutres et acidulés.
Nous devons aux octobres Rome Denitc et Hauy,
Jcs premict'cs connaissancesexactes qui aient été ac-
quises sur les configurationsregutières des crystaux
saJins. A cote des ouvrages de ces deux IHustres sa*
vauts, nous donneronsune ptace distinguée a un ou-
vrage présente arinstitutparlecit. <3~fe/'of,inu-
tutc De c/<7//o-~c~<c. Cet auteur nous a
appris que l'on pouvait, pour ainsi dire, ordonner
Ja crystatJisation regu!iët'edcssetscnplaçant un crys-
tatd'un même sel.(t'unecoungurationparfaitement
Ÿ.r"" conditions sont
1't'ois COridillUltS Il
tegu!!ère dans le ftuide saiin destine à eniitauiser.
&Unt essentieJics ~tour opcrcr !a
pour opérer
cn-staHisation, t°. tasohuloa qui ticut iesmo))e-
irt

cules écartées; 2~. !a soustractiou du unide par t'cva-


poration, qui nécessite )c rapprochcnu'nt des monc-
eûtes g", je r~froidissonent Jeut et paisihie de la
queur satine qui a été évaporée par rappucatio~du
fijorique artulciet. Muis il t~ a considérer que Féva-
poration par leieu doit être teitcmeut ménagée, que
)a température ne soit pas élevée a plus de ~o a .).&
(k'~rés du tttermometre réaumuticn,et que ic rétro!-
Jisseinent puisse s'opérer de même gradue))ement
(tat)S un lieu dont la température soit pareillement
ftevee au même degré, en la laissant s'a)jtusscrd'e!ie-
mëmc par la cessation du {en.
L'cvaporation,spontanëe est mutumentpins avan-
tageuse pom' uHe crysta)!isat!on rcguHerc. Elle de-
mande, a la vërite, un très long temps, mais qn'im.
porte le temps, lorsqu'on tend à Iapcrfect)onfL*nt-
cool facilite et abrège le temps de la crystanisatton
a ra!son de son afSmtë pour reau toais ce moyen
n'cst employé que par circonstance, et non comme
moyeu de pratique.
Ï~a forme des
vases crystaU!satoh'cs contribue pour
beaucoup à la régulante de la crystamsation. Ceux
ttoot les surfaces sont planes et évasées ont été recon-
nus pt'ëférabtes aux. vases dont la forme représente
ut) cunc tronqué. Dans tes crystaUisations salines en.
~'and, assez ordinairement on se propose de recueH-
iirles sels en masses crystaUlnesd'un certain voiume,
et d'une seule pièce c'est ainsi que cela se pratique
pMn' les nitrate de potasse, sulfate et phosphate de
!')udc le carbonate de soude, en général pour tous
)cs sc!s qui retiennent une assez grande quantité d'eau
de crystaHisation
pour avoir une transparence vi-
treuse alors on a soin de rapprocher les mo!lécu!es
satines par une évaporation un peu plus avancée, et
l'on coule la nqnenr dans des crystanisatoires de cui-
ne bien étamés, de forme semi-sphéroïde. Lors.
que la crystaHisation est opérée complettement, on
expose lé vase sur un feu très doux; le sel éprouve
un commencetnent de solution, et se sépare très ia-
cttctuent dn crystanisatou'e, auquel il adilérait
par
une torcc de conésion.
L'examenphysique des corps est devenuinsensible.
ment plus exacte a mesure que leur connaissance8'e$t
per(ect!onnce. Foin' bien connaître un corps, on met
a contribution les cinq sens de la nature; mais celui
de !a vue est plus favorisa que les autres, puisque
l'art peut beaucoup atouter A l'étendue de son pou.
voir. Depuis l'invention des verres acrobatiques,
dont le cttimiste peut armer ses yeux a volonté i)t
)ni est devenu possible de rapprocher la conjura-
tion des crystaux salins de ceHcs dont la régulante
est géométriquement: reconnue. On connut cinq
corps t'égutiers, savoir, te tétraèdre, l'octaèdre, le
cube~ !e dodécaèdre, rjicosacdre ou Icosaedre (t).
Si les crystaux présentent les unes ou les autres de
ces formes régulières, ils en reçoivent la dénomina-
tion. Les ibrmes irrëguuercs sont toutes celles dont
!es p!aas ne sont pas en nombre égaux ou carrées;i
tels sont les dièdres, les trièdres et Tes poliedres. Le
pristne est une des formes les ptus habitneitps des
crystaux salins. C'est un corps solide et long dont
les plans rectilignes rcguttcrs, opposes, sont égaux.

euhurc et rectangulaire. Les


laires lorsqu'ils sont a trois angles~
sont
Lorsque ces plans sont carres, )e prisme est quadran-
triangu-

Décantation.
C'est t'action de verser doucementune liqueur qui
s'est éclaircie p:u' le scut effet du repos, afin de !a i
séparer de ses fèces, ou de la poudre qui s'est preci*
pitce au fond du vase.
Ce mot vient de e<M~~ qui signine gou!ot,
t
parce que la décantation se fait par le moyeu d'un
goutot.
opération ( la décantation ) est très usitée en
Cette
pharmacie dans une infinité de cu'constancei;, elle
est employée pour séparer et recueillir la liqueur la
plus c!aire; dans une tnumté d'autres, au contraire,

( ) ) TctraMrf. Cc mot Mt hrMc (le ~~ftj, nui signifie 'y«a/


<~n! .tiL'gc jocta-t-dre,huit ti<<)eMh'dont)' !'otMMntfi'n)Marf';<c~a'<
et de

en tongucur,
f)) longueur. tn largeur et (rroln"dcur;
en ).<rj;cur ¡ dodétaMll!, à4 douze ti~ge!,
hrofondc'))' <)oft<;Mt'drc, siézes ieic~-
cico-
Mtttff, A vingt sicjjct,potycdtt, & ['taHtnni «~<'<. p
elle s'opère dans l'intention de retenirla matière pro-
cipitét'. Tcttes sont les fécules et tout ce qui est cum<
pris généraioncnt sous le nom de ~c~c.
De la décoction.
La décoction est une opération dans taqneuc ott
toumet à Faction de Feau maintenue à Fêtât d'éhuUi-
tion pendant plus on moins long.temps, les corps,
soit végétaux, soit animaux, dont on a FIntention
(t'obtenir les pi-in(,-il)es les plus difficilementsotnb~s.
Cette opération ne doit s exercer que sur les cor))!)
qui ne sont poiut ponr~ns d'arôme, ou que l'on ti'.t
pts intention de retenir, s'i!s en contiennent.
On soumet à la décoction les racines inodores, les
hois rësino-cntractifs, et extractu-résineux, les feuilles
vesetates émollientes, les racines et les semences te-
cutiintes mais ii est des circonstances on l'on doit
soumettre à l'action d'une première eau bouillante,
certains corps végétaux dont on'ne peut que dinicilc-
mott séparer l'épidermc ou enveloppe, tels fRtc
Forge entier, le ctMendent, etc. Un emploie aussi la
décoction potu* cuire certains fruits, tels que les fruits
pntpcux, tëtmmineux, et les racines tégumineuscs.
Un remarque dans bien des circonstances que !a dé-
coction développe, ou plutôt contribue à des
prochements de principes qui constituent certains
rap-
produits des végétaux plus savomenx et ptus alimeli-
taires. C'est ainsi que les racines iegummcuses, les
plantes potagères, les fruits de terre, les graines fa-
rineuses ou légumineuses, acquièrent par la décoc-
tion une saveur douce sucrée qui n'existaitpas dans
leur état naturel il en est de même & régard des chaire
musculaires animales.
La décoction a beaucoup d'analogie avec la
coc-
ttou. Dans la première, l'eau est l'intermède néces-
san~; dans la seconde, le corps & cuire contient
<ot.)ttc)ue assez d'eau pour en
que son action sur sa pro.
pre substance, a Faldc du calorique, suffise pour
«nnonir. C'est ~nsl que Fou cuit sous la cendre
ou
1
dans un fonr dont !a température est élevée à ~o de'
grcs, tes pommes de terre, les oignons de lys, (le
sciile, certains fruits putpcu& comme potre~ et
punnnes, après les avoir enveioppés dans un papier
jnouiuc on dans une pAto de iariue et d'eau.
On cmpbie la décoction pour obtenir la gelatine
(les chaire mnscn)an'e!<, des vmeet'es abdotninaux,
des apoxt'vt'osuii, des pe~ux, des cornes, des dents et
dus os des auunanx. De lit natssent les homUons secs,
les colles de poisson, les colles fortes, et les gelées
tremblantesanimales.
JD<p<<~o/?.
Ce mot vient du latin cr~~re fpu signée pe-
tillcr il s'applique pat'tiealict'ctuettt ù l'operatton
dan-. taqueUe on prive le sel mat'hi ~mm'iate de
(iom!e ) de son eau de erystaUiiMUion pour ramener
à retat le plus sec poss!bie par t'actton dn feu. Le
retit bruit ou pétIUetaent que t'on entend lors du
t:outact du sel avec Je feUt est occasionné par !'eau
de crystaHisasion, qui, en se dilatant, brise Fag-
grégation des moHéodes saliaes qui s'opposent à son
expansion et Je craquement est d'autant plus fort,
que les crystaux du sel sont plus aggré~és. Ce qui
prouve d'uue manière bien eonvamcante tmil n'y a
d.e décrépitation qu'autant nn'it y a ségrégation a
t'ont pré c'est que si l'on réduit en poudre impal-
pable du munatc de sonde, et qu'on t'expose à l'ac-
tiou hnmédi:tte du teu, Fcau de crystalhsation s'é-
chappe sans manifesterle moindre petit bruit.
Le sulfate de potasse, les feuilles du laurier décré'
pitent au feu.
Le murlatc de soude dérrepite est d'un usage très
û-équent. Ou s'en sert pour toutes les espèces de
eahnsons, et pour les combinaisons ctumiques par
tuMhnatiou.
D~<i~r~f/oM.
La déftagration est uue inttammation rapide, mais
tans bruit, uccasiounécpar le contact itumédiat d un
corps combustiNe avec un corps mu contienne <te
rox'genc,et qui puisse le céder tacitement, ou avec
le g! oxigene eut})!oyu ù un et appUque sur un com-
bnstibte enitanune.
Pour que ta deuagratton ait tieu, it Rmt necessairc-
de FetinccUe e)cctr!quc,
ttK'nt te concours ou t'ap-
ptic.'iton du t'en athune. Le nitrate de potasse en con-
(:tct avec du charbon aUmnc, occasionne la coxthus-
ttutt l'aptdc de ce derniet', parce f{uc l'actdc du
ntU'ate tnt ccde faci!ctncnt son oxigëne. 1-c même
tumUc de potasse metc avec un metat facHemcnt
u\n[:th)c, auqud on appHfnie te feu, opère une dé-
Ha~'a).ion, c'est-&-dire, une combustion rapt Je du
met.d, auu-oncnt une ox!dahon tcHc est Fondation
(te t'amintoinc, lors de sa combustion par !c mtrc. U
ne faut pas confondre la dëUagration avec la deton-
Nation.
D~M<Kï'07t.
La dëpMegmatton est une opérat!on dans laquelle
ou se propose de séparer le ph!eg<ne ou l'eau des
ttnides dont ou dcsit'c d'augmenter les degrés de !é~
getctë ou ceux de densité, cuvant leur m'.ure et Ie~
quafitcs ~u! doivent tcur appartenir.
On voit par cette dcfiratton, que tadëptdcgmattO~
peut s'opet'er en sens contraire, savoir, en retenant
t'can c't laissant
se volatiliser les uuidcs pnM légers,
ou en chassant t'eauet retenant les tluidesplus pesants.
Dans le premier cas, la dcphiegtnationse rapporte
anx!iquem'setherecs et a)cooiiques,a!orse!lc prend
le nom de /'cc~&'(w. /<M
ce mot.
Dans !c second cas, c'est rcau que l'on enlève par
)<t disti))ation ( voyez co~ce~f/oM),
ou que t'en sé-
pare par la gcice, voyez ~o/~c//<ï~b~.
Df~r~o/ï.
Ce mot est synonimc de defoécation} H tn'e son
etymotogie du verbe latm ~M<~re, qui sigmne ren.
(ItC put-.
Eu pharmacie, otiee Mrt parUcuUeremejatdu mot
dépuration & l'occasion des sucs exprimes des végé-
taux et des buites par expression, que l'on laisse se
dépurer, c'est-à-dire, dont on laisse opérer la sépa.
ration des fèces, on du parenchyme,par la résidence.
Voyez c~c<i:<ifo/: et~c~t séparément.
/3e la <~<<c<
Ladessicationest une opération vraiment chimi.
que et nou pas simplement mécanique comme on
la prétendu fort tons-temps. Ce n'est pas seulement
une soustraction de l'humidité que l'ou opère dam
les corps organiquespajt* lu vaporisation~ c'cst vérita~
blement une combinaison plus intime que l'on dé-
termine entre les principes constituants des corps.
Nous ne saunons trop multiplier les preuves de cette
assertion par des citations. La semence de coriandre
qui est encore adhérente à la tige, quoique arrivée
a sa maturité, a une odeur très désagréable qui de.
vient très suave à mesure qu'elle est desséchée par
l'art l'oignon de scille récent contient un sac végé-
tal, acre et corrosif qui cesse d'être vénéneux des
que l'oignon a perdu son humidité par la dessica.
tion:combien ne pourrions nous pas cttcrd'excmples
parmi les végétaux et les animaux que la desstca-
tion a rendus d'un usage infiniment précieux, de
redoutable qu'ils étaient auparavant! ~-o~ez d'auttc
part dessicatton page 27.
.D<~<M?~C/M~O~.

Cette opération est l'inverse de l'ox.Igénation: c'est


l'art d'enlever l'oxigcnc aux corps qui sont soit oxi-
acidifié.4. 1:)
dës, soit acidifié.
dés,
La désoxtgé nation est une opération pharma-
ceuto chimique des plus Importantes, et qui a ré-
pandu le plus grand jour sur la doctrine des chimi!
tes-pneumaticicns. Le même art qm est parvenu à
convertirun métal en ox.idc, c'ext-à-dirc, à le combi-
lier avec la base d)t gaz oxigënc (opération par la
quelle
nueUe il perd. sou briUant M son aggrégation métat-
huue ) est ég~onent parvenu a restituer à ce me"
tat ou premier édat, en lui enlevant sou oxisene
d'addition, soit
pat' l'applicationdu calorique qui le
nntcne à l'état de gaz étastique soit eu lui pré-
Mutant un corps pour lequel il ait plus d'attraction
que pour Je meta!.
Tous les comhmttbtes simples ont la propriété
(teso&igenante.Dësox~ètMt'uncot'ps,c'est, s! !'0!L
peut it'auc!ser ce
tnot,Je ~M/c~ c'est lui
rest!tm't'
t-
sa pt'opr!eté combustible. La dësoxigéaat!on,
désoxidation se nomme aussi réduction, revivtH-
on
cation.
Détonation.
La détonation est une mttammat!onrapide, tou-
jours accompagnéede bruit plus ou moins violent.
Ce bru!t est déterminé par la puissance qui s'oppose
à l'ecartement des moHécutes gazeuses et à Jeuf
iibt-e dégagement aussi promptement qu'ellesse
sont
fomtëes. C'est ainsi (pte !a poudre à canon détone
Jorsqu'eHe est euttatnmëc, et qu'elle est comprin~u
dans un cau<d plus ou tuoins étroit
avec plus ou
moins de forces.
De la digestion. 1
La digestion, en terme de
chimie, est une ope-
ration qui diffère essentiellement de !a macération
et de la décoction; mais qui a beaucoup d'ana!o"ie

an~iefà de ~o à ~.o et
avec l'infusion. La digcstton est en effet une intu-
tioa prolongée dont 1 eau est le véh!cu!e mais ht
température de ce uuldc ne doit pas être élevée
peut lui être Inië-
tieure. Le but de cette opération est d'obtenir les
principes seulement sohiMesdans l'eau, à l'effet de
les isoler des autres principes dont les propriétés
physiques et médicinales sont opposées entre eMes,
C'est ainsi que le citoyen F<M~M~ s'est servi de la
digestion pour séparer la partie gommeuse de ru-
p!um, de son gluten. Ou peut prolonger la digestion
pendant une durée de six mois. Les nouvelles con.
uaissances en chimie ont fait naitre d'autres procè-
des plus simples, plus expëditits et plus sfu's, cnsorte
<~ue Ton lait peu d'UMtge de cette opération.
De ~~r~o/t OM </<W~w~.

l'oppose de Lit
La disgrégation ou division est l'action de séparer
ou d'éloii~net' les mottecnk's des corps les unes des
autres. C'est
J est oppose lc l'ag~t'egation. La 1\disgt'cga-
tiou peut s'upeter tHceaniquemcut, et chimique-
ment. CeHc qui s'opet'cmëcaniqttctuentcomprend,
ltIsgl'cga.

t'ineisionoH contnnnutionqui s'exerce sur les corps


végétaux ou animaux lorsqu'on a l'intention de leurr
i'ahe présenter beaucoup de surfaces les instru-
ments propres a l'incision sont les couteaux, les ci-
seaux les petites forces. Le rapa"e et la Ihnation
font aussi partie de ta division mécanique. Le pre-
ïnier s'opère a l'aide d'une râpe pour les corps
charnus tels que les racines et les fruits et a l'aide
d'une escouene pour les corps durs, tels que les bois,
les cornes et les dents de certains animaux. t
La IImatIon s'exerce (luelquefois sur les hois durs
et les cornes ou parties osseuses des animaux mais
plus particulièrement sur les substances iilétalliqticg
métalliques
a l'aide de la lime.
La disgregauon mécanique comprend encore la
pulvérisation ecHe-cl est susceptible de plusieurs
niodifications.
La disgrcgation chimique se rapporte à la préci-
pitation.
D~O/M~O/t.
La dissolution est une véritable opération chimi-
que pendant laquelle il s'exerce entre les corps que
1 on met eu contact, une action intime et récipro-
que de laquelle I) résulte une ou p)us!eurs dcco<n-
positions et de nouvcUes combinaisons.
D'âpres cette définition que l'on doit admettre
comme exacte il est facile d'apercevoir la d!Sc-
rcnt'c qui existe entre la solution et la dissolution.
En ei'tet, si l'on met en contact soit un alcali soit
mt métal avec un acide il y aura deconq)ositiott
de l'acide en partie, dissolution et comhinaisoH tellc-
tncnt effectives, que Falfali le métal, et l'acide
auront perdu leurs propnëtcs et physiques et chmu<
qucs pour en aeqnent' une nouvelle qm n'aura plus
rien uc cotuparahic & celles qui tcm' appat'tenatent.
Et si l'on voulait retrouver les trois corps cités, sé-
parément il faudrait ~ire usage de plusieurs
moyens (Fanâtysc, ce qui ne taissepas que ~'o~-
/w des dit'ucuttes.
Distillation.
La distillationest nne opération a Faide de laquelle
on parvient à séparer les principes volatils, de ceux
(tni sont iixes, et a recueillir les uns et les autres
Ji!i)Inctcment cette opération ne peut avoir Meu.
que dans des vaisseaux. fermés et par l'Intermède du
catorique.
Le distillation est une et ne peut être plusieurs:
mais II y a plusieurs modes de distillation. Ces mo-
des varient ï". par la nature de ta matière à distiller,
qui peut être seche ou humide, d'où cette distinc-
uon, distillation ~c/~ et humide; 2°. par tatempé-
tumre (lui e~t ou intérieure, ou égate, ousupërieure
celle de l'eau bouillante y. par la conngm'ation
des vaisseaux distii)atoires.Ce troisième mode de va-
riation a donné Iteu aux. dénominations suivantes
distiUation per a~ec/ïiM~, per f/e~e/MMW et per
La distillation sèche porte plus spéeiaiemcnt le
Mont de sublimation. ~'o~'c~ ce mot.
La distinationumnide~tcenc qui donne des pro-
duits liquides bien que la matière (lui distille ait
toute l'apparenced'un. corps sec, tel que le bois de
~u;, ta corne de cerf; ensorte que ce mode de
d~iuadon numide est avec ou sans intermède.
NoMS reviendrons dans un moment sur ce mode de
distillation.
La distillation considérée à raison de ses diverses
températures, s'opère, i". au bain marie, c'est-à<
dire par une chaleur de soixante degrés au thermo-
mètre de Réaumur. Celle ci s'exerce particulière-
ment sur les corps doues d'un arôme ou principe
volatit très fugace tels sont les esprits aromatiques
des végétaux, et sur tt's liqueurs alcooliques afin de
les obtenir le plus dénegmées possible.
2". Au degré égal a ce)ui de t'eau bouillante
celle-ci s'opère a icu nu, mais par t'intermèdc de
i'cau. La température est constamment élevée à 85
degrés, parce que l'ébullition a lieu dans les vaisseaux
fermés. E)te s'exerce particuUerement sur les plan-
tes pour en obtenir eau distillée, les huiles volati-
les. Nous reviendrons sur ce mode de distillation en
traitant des eaux distillées.
y. Au degré de feusupérieuracehnde l'eau bom!-
tante.CeUc'cis'opère tantôt au bain de sable, tantôt
à iëu nu, soit dans des cucurbites de verre ou de
terre, garnies de ietu's chapiteaux et récipients, soit
dans des cornues de verre, tutees ou nou tu-
técs, de gré ou de terre cuite iutëcs, ou de fer. La
température est con~tautntcut supérieure à celle de
t'eau bouillante et peut s'étevcr )usqu'à l'ittcandes-
ceoce lorsqu'on l'exerce sur des corps naturelle.
nient secs, tels que les bois des végétaux, les cornes
des animaux, et les matières minérales. Ce mode de
distillation se pratique sansiatermode,et!es produits
que Fon obtient sur-tout des matières organiques,
sont presque tous médiats, et tort peu d'Immédiats.
La distuJation considérée à raison de la conSgu-
ration des vaisseaux, et aussi à raisou du Jieu où
Fon applique le feu à l'égard de ces mêmes vaisseaux
distittatoires, a fait dire auxpharmaciens-cbituisMs
qui nous ont précédés, qa'd y avait trois sortes
de distillation savoir, la première ascendante, la
seconde latéi'tue, et la troisième descendante.Mais
c'est un défaut d'exactitude dans ln définition et du
mot et de la chose, qu'il n'est plus permis, de laisser
subsister. La distillation est ht séparation des prin-
cipes volatHs des plus fixes elle s'opère par Fin*
termède du calorique celui-ci tend toujours par
une conséquence le son attraction pour les corps
froids, & s'éloigner du loyer d'où if se dégage il
soulevé les mollecules des corps avec lesquels il est
en contact, et les entraîne avec lui sous l'état de
jusqu'à ce que,
gaz dans lequel elles sont maintenues
tcncoutrant une température froide, elles sotent
forcées à se rapprocher et à se condenser, soit en
une masse fluide, soit en une masse solide, suivant
la nature du corps soulevé et vaporisé. L'éloigné*
ment des mollécules, ordonné par le calorique, ne
s'opcrc pas plus par une direction ascendante que
descendante ou latérale celle-ci est constamment
perpendiculaire à Fhonzon du centre du foyer, en
sorte qu'elle paraitra descendante, si le centre du
loyer est situé an-dessus de la matière à distiller,
et ascendante si ce dernier est placé immédiate-
ment au-dessous. La direction latérale des produite
distillés, est forcée par la configuration des vaisseanx
divinatoires, dont la voie de dégagement est hori-
xontalc c'est ainsi qu'elle s'opère dtUM la distillation
par la cornue.
A. B. La distillation descendante ou per <ce/ï-
jwM, n'est plus en usage depuis que l'on a reconnu
qu'elle était imparfaite, qu'eue donnait des ptXMhuta
iacxacts ou altérés, et qu'elle faisait supporter des
pertes considérables à 1 égard de ces mêmes pro.
duits. Ou lui substitue la mstlUation per ascensum,
qui est beaucoup plus avantageuse sous les rapports
physiques et chimiques, ~~oycz, pour plus arnple
//Mf/w~K! eaux distillées~ et huiles volatiles.
De /'c~M<w.
Les anciens physiciens, notamment Harris et
j6ot/e, et ceux qui leur ont succédéjusqu'au milieu
a
du dix-huitième siecte, ont. confondu l'ébullition
avec l'espèce de boumonnemcnt qui se maniteste,
soit dans reffervescctrce, soit dans ia fermentation.
Mats ]cs causes de ces boulUonnements n'étant
pas les mêmes, les chimistes ont senti qu'il Mutait
distinguer ces trois opérations, et
eu bien faire
connaître la différence.
Par le mot e~M~v~o~ on doit entendre le soute-
vement pins ou moins tumuhueux et acceterë des
mo!!ëcules d'un nnide, de quelque nature qu'U
soit, pur l'action du caienqne.
L cbaHItion peut avotr heu à divers degrés
de
température de même, elle peut ëtt-e retardée
par suite, soit d'uue plus forte pression~ soit d'une
specincitë plus grave du fluide inis contact
ie catortquc. en avec
Pour bien concevoir ces différences
etabhssons, U {imt savoir que le caloriqueque nous
qui tra.
verse un iuudc, éprouve ptus on moins d'obstacles,
pour s'échapper par ia couche supérieure, d'une
part, par la presstou de l'air, qui quetquefois pèse
de tout son poids, et le retient
uu peu ptus tous-
temps dans fc liquide, et de l'autre Ta
a rtuson de
densité du itquidc lui-même. Si ron soumettait do
l'cau à l'action du ca!oilquc,
sur une très haute
montagne, par exemple, tt.buHttIon serait beaucoup
plus prompte, et ii faudrait une moindre
accumu-
Jatton du calorique pour opérer le sou'evement: des
mot)ecu!es d'eau, qne pour
fluide un pareil volume do
ce qui serait soumis il !a uicmc action,
p'ed de la même montagne. Ce phénomènede rcMu). au
huon n'est pas moins remarquabledatM les vaissean~
iermei,, ou à rair libre. Le desrë de t'cbu!jit:on de
iean, an thermomètre de Reaumur, est celui de
quatre-vingts au-dessus de zéro mais toutes les li.
queurs pour être amenées à l'état d'ébullition,
mext~ent pas nécessairement !c même desre de
temperatm'c. Telles entrent en ébtdntion ù soixante
degrés sc~dementde tcmpcratuft~de nombre
ce sont
!<{ tnjucnrs a!coot!qu<'s telles autres, au contraire
t
('(~ttune les eaux salines, les acides en ancrât, cx.i{;ent
une tCtnpeMture qui outrepasse celle df quatre-
vingts degrés. On pont concture,d'après tout ce qui
vient d'être dit, que l'cbu!!ition nest récuemcnt
(ju'un soutevoucnt d'mi nuidc par te catoriquu, que
<'cdct'n!cr tendant sans cesse il se tnettre en Uberte,
demeure thermométrique tant qu'il est en ctat d'in-
tct'position scu!e<nent avec un autre corps, et qu'il
dcyicttt rad!ant ou non thet'tnQmetttque, des qu'il
est cpars et Mole.
1/cbttHitttMt citii t'occastonne,
qudqnc soit la cause qui
uc peut donc jamats s'opérer saus dëeagcment de
caiuriquc c'est sous ce rapport qu'elle onre des
avantages rccts torsqu'cllcestappuquce a propos, et
hahUeme~t ménagée. Le catonque, en écartant les
Mo))e(;u)es des corps, iactute l'extraction de leurs
])< incipes il lait pins, il les contMned'une ntan!èrc
pins intime c'est ainsi par exemple, qu'it déve-
loppe le principe sucre dans less racincstestmincuscs~
en fcs ramonissant par la cuite. Dans d'antres cir-
cnnstanccs le ca!onqnc, en vapoyisautic'sfluides par
)'ehnnitton, donne heu a des produits que !'on u'ob-
tipndnnt pas sans son Intcnnedc, tels sont, cotre
autres, tous les produits de la distillation, les syt ops,
kt exu'aits, etc.
E~e~e~ce~cc. ·
L'eServcsccacc est une rarët~ctiou des fluides,
opérée, soit par le déplacement d'un corps dans
Fêtât gazeux, par la puissance d'un autre qut prend
sa ptacc soit par t'emission de catorique.
Ou il y a précipitation, il n'y a point d'efferves-
cence tandis que par-tout ou il y a dégagement
force, il y a effervessence. Deux c&Ctuptcs vont
servir a rex.plicationde cette double assertion. Si ~on
verse de i'acitte suHuriqne sur du nitrate de potasse
dissout dans une suffisante quantité d'eau l'acide
mttique est déplace et dégage à l'état d<: gaz pm*
une action assez tumultueuse, il y a bouillonnement,
ritréfaction dans !e mélange, conséquemmentefït'r'
vescence mais si Fon ajoute <te Faeide muriatiuue
«tu- une dissolution de nitrate mercuriei, il se fait
un précipite de muriatc de mercure il y a absorp-
tion au heu de dégagement de calorique, et il n'y
:t
Duucment d'effervescence.
L'effervescence par émission de calorique, est
ccHc qui se rencontre lors de l'application de deux
corps hm sur l'autre et dans laqueite il s'opfrc
une décomposition et une nouvelle conthinaixon.
Exemple 1 acide nitrique versé
sur du mercure 1,
en fournissant une partie de son oxigene au me-
ta), se convertit en partie en gaz nitreux il y a
émission de cabrique et effervessetire. La
hustiou rapide des hui!es volatiles par t'acide cont-
nitri-
que et un peu d'acide sulfurique, ibnrnit encore
Utt exemple d'tiffcrvesccnce par émission de ca)o.
rtque. Ce qui caractérise J'cffcrvcscencc propre-
ment dite, est donc nécessairement ordonne par
un dégagement d'un corps à l'état de gaz aénibrme.
~7o/'c~cc//<'<?.
1/cMorescencc, en terme de pharmacie, n'est
autre chose que la disgrëgation des mo!técu!es de
ccptains sets, opérée par leur contact immédiat
avec l'air libre qui leur enlève leur eau de cr)s-
taHisation.
Du nombre des sels qui s'cBUcurisscnt à l'air,
c'est-à-dire, qui perdent leur eau decrystatiisation,
on compte, fe carbonatt: de soude, tes sulfates de
soudf, d'alumine, de fer (t), te phosphate de soude
et générah'mcnt les sels qui contiennent beaucoup
d'eau de crystaUisation. L'cutorcsccnce de ces sers
est d'autant plus prompte que la température de

( t ) Ct'hti fi nfrre<tnc<']trcpnon <!jgne<)c remarque.!) onjus que )W<


t c.)n de cnotttfiMtMo U t a dtSeempotitiot) et ponicy de racttte iu)h'
t~e.
et l'atmosphère plus sèche. A
!ir est plus élevée, crystaHisation vaponse les
mesure que l'eau de se
jnoHécules salines se rapprochent sous la forme
d'une pondre blanche extrêmement une, et les crys.

de
taux perdent totalement leur transpatence

on
t-ctie du soufre
c'est a
t-et état pulvérulent dont la ténuité est analogue M
l'oxide bhmc de xinc,
donnait anciennement le nomde~/cMr~
mtc Fott doit le nom d'~b~e~ce,
du verhc iaUn
<orMcere, ilennr. On sent )tMq~ t~et pomt peut
convenir cette dénomination.
Les sels (pi s'eMeurissent n l'air ne perdent pas
phosphate de
tous absolument teur aggrë~ation. Le
soude onï-e une exception d s'etUcurit, c est-à-dirc
ma~
(}uc ses crystaux perdent leur transparence
ils conservent leur forme, et ils ont assez de solidité
forte.
pour résister à une pression mcmc assez de soude
Un se sert avantageusement du sulfate
( n eutorcsceuce, pourdéuegtMer Falcool lors de sa
rectification.
Zn~oM~'o/ï ou ~~c'n-M~'o/t.
L'cvapoMtion ou la vaporisation quoiclue très
analogucs entre cHes, ne sont pourtant pas précisé-
ment reiTet d'une même action. Par le mot<4<7/'o-
r<~o~ on doit entendre une opération dans laquelle
les fluides qui jouissent d'uuecertaine élasticité et dis-
solubilité dans i'asmosphère, sont amenésà l'état de
vapeurs plus ou moins rareCéee, selon la quantité
de calorique qui !c9 ordonne, ou ia p!us ou moins
grande pression dont elles ont u triompher.
L'évaporation est spontanée ou précipitée. La pre-
mière s'opère d'une manière inscnsiMc, et prend le
nom de vaporisation. Voyez ce mot.
La seconde est excitée par l'application du calo'
nque,et peut parcourir tous tes degrés de \tesse et
hydrautiqne
de force imaginables. La physique a su
tirer un grand parti de Ja putssancc motrice de l'eau
en vapeurs qui traversent un canal étroit.
Tous les corps réduits en vapeurs parie calorique
ne laissent pas tou)ourn après eux des résidus Hxc$
l'eau, l'alcool, l'ether, le catnptu'e, sont excepta
de cette loi qu'on avait donnée comme constante.
Le pharmacien doit bien conmutre Faction phy-
sique de l'evaporation ou spontanée, ou precipitef:;
l'une et l'autre donnent des résultats bico: différents,
sur-tout à regard de la cryt;taHisatn)n.
C'est partcvaporatton que l'on concentre les aci.
des, que l'on donne de lu consistance aux syrons,
aux extraits, etc.
.C.r/e.M/<w.
Ce mot vient du latin c.Y'we/ en français,
presser ou exprimer. L'expression est une opération
tnecaniqueà t'aide de taqncHe on parvient à extraite
les fluides immédiats des végétaux, soit qu'ils soient
aqueux,soit qu'ils soient huileux. Elle se rapporte
principalement à l'extraction des sucs de plantes et
des huiles par expression.
L'expression fait partie de l'analyse mécanique.
~p~r~e~'oM.
Ce mot a une signification dont l'application est
extrêmementétendue. C'est en ~encraU art d'extraire
tes principes immédiats des corps par tous les ttuides
on vehicutes connus (mi soient propres il ce genre
d'opérations. Ainsi f'cxtraction comprend ia macéra.
tion, i'infusion, !a décoction et la digestion.. /"o~
chacun de ces mots séparément.
J''C/7M/~tMï(W.
La fermentation est un mouvement intestin ptus
nit moins tumuitueux qui s'excite spontanément dans
)m corps organisa vcgetat on animal, d'où il résulte
une désorganisationde principes et de nouveaux com-
bines.
La fermentation diffère de rébunitioa et de l'effer-
vescence, tant dans ses conséquences que par les lois
physiques ou chimiques qui lui sont particulières, et
Jont eue ne peut jatnais s'écarter. Je me réserve de
«'vetopper ht thcor'e de ta iennent.ttion ça traitant
df ses produits.
Boërhaave a admis trois sortes de fertnentation
<:tvoir, !:t iermentationvineuse, aceteuse, et ah'alcs-
rcnte on putride. Le cit. Fourcroy a cru devoir ajou-
ter la fermentationsaccharine, panaire et cohx'ante;
ntaii. ces savants n'ont-its uas prii. k's produits de t'ao-
tion pour Faction ettc-tnenic? Cottuncntpcnt-on su
))t')')ucttre de dit'e f~n'H y a ph~ic'm's sortes de icr-
«K'ntation? Assm'oucnt la fcnncntatiot est um', CE
oc peut ctrc ptnstcm s mais eUc s'exercesur <tcs rot'ps
~ni dmct'cnt. pat' lc nouthre et t'especc de ptincipL's
~ni tes composent, et tes produits sont nct'ess:un'<

incut te Mfc ~/«~ x/


ntcnt dincrents. La fermentation putride est assm'c-
de ht dcsot'~anisaUon \egem)e
et auimate tnais les produits de l'une et de l'autre ne
sont pas tes wutneï. Les nouveaux combines mu re-
Hthent de ]a f'ertncntation sont nécessites par tes !ois
derattrac~onchinnque,fnn se succèdent pcrpctu'
tctnent, jusqu'à ce que les curps soient datis nue dis-
iioclation absolue.
.F<7~'<o~.
La nttration est nne opération u )'aide de tnquc)!e
on sépare !cs ttnides des sondes, en taisant passer tes
prenne)' a travers un corps <)niji*est pennëabtc que
]):'r !cs iifjuides proprement dtts, et qui est d'une un-
)'e)')neahi)ite ahsohtc pour toute espèce de so)ide,
<{neique nnes (~ue soient ses moifecutes. ~ous n'hc-
~ons pas d'assurer que ta tUtrntion ne peut pas avoir
heu si te corps a nhrcr n'est, pas (tans une solution
ou
une nuidttc positive.
La nttration s'upere par rintennedc <ln papier n
i!hrer du coton des vasci; de terre seu!ctnc'n. se-
<uec ou cuite, et non vernisset'; par cc)u! du
plie, du sabtc dn <'hnr!)on en pondre suivant verre
la
nature du liquide. On parvient encore a séparer, par
hintr~tion, tes liquider eux-mêmes entru eux, eu
<'onséqncncc de !em- densité respective. Il ne faut pas
confondre la filtration avec la ctaritication. ~.ce mot.
jPu~</M~<
La fulmination est une détonation vive et subite
dont le bruit est phts fort que dans une détonation
ordinaire. Elle se manifeste dans i'or fubninaut, dans
~t pondre fulminante dont c.n éJève la températureit
un degré Intérieur à celui qui peut faire entrer nu
t
corps en igoition. Le gaz hydrogène, nté!é un pcn
d'axote gazeux, mis en contact avec le gaz oxiscuc et
enuammé par l'étiticelle ctectrique, br)'))t' avec un
bruit éclatant tel est le bruit du tonnerre.
J~M~'OM.
La fusion est ou aqueuse ou ignée. La fusion aqueuse
est cette qui s'opère par l'intermède de Feau même de
cotnposittonou de crystaHisation des corps soumis à
une température de ~o ou 60 degrés on environ.
La fusion iguëe est la solution de quelques miné-
raux et corps salins, mais pM'ticuhère'ncnt celle
des métaux, opéré par le calorique. La température
exigée ne peut pas etrc moindre de 80 degrés. Jus-
qu'tci nous ne connaissons encore que !c méiai fu.
sth!e de Darcet, qui est un alliage de huit parties
d'etain, cinqdeptomb et trois de bismuth, qui passe
à t'état de fusion à la température cgalc ù celle de
Fcau bouiDante.
La fusion ne s'exerce pas seulement sur les tuë-
taux et sur certaines pierres, elle s'exerce encore
avec avantage sur les sels fixes, sur plusieurs sets
neutres, tels que Je borate de soude, le nitrate d'ar-
gent, etc.
La fusion est encore une opération pré!i"uah'e
de !a vitrification.
<3/7'Z~'C.
Le gr!age est une opération qui s~excrce parti-
cuneroncnt sur les nuuémis, afin d'en séparer le
eoufre ou l'arsenic, et disposer la mine métallique M
la docimasie et a la métitifurgie.
Dans les laboratoires de chimie, te grillage n'est
ptnptoye que pour des essais mais dans les travaux
des mines en grand, ou place sur de grands grils de
fer des morceaux de minerai, et on place le ieu par-
dessous. La calorique fait volatiliser tout ce que le
minerai contient de volatil, tel que l'arsenic et le
soufre; ce dernier brûle en partie, ce qui détermine
des
la sutfuritication. C'est ainsi que cela se pratique n
sulfures pyritcux de 1er, de cmvrc, d'ar-
senic, et du sulfure de zinc on blende.
7/!CM~0~.
L'Incinérationest un produit nécessaire de la com-
bustion. Elle s'applique paiticnlieretncnt à la des-
truction par le feu, et à l'air libre de l'organisme vé-
gétal et animal c'est la réduction en cendredes corps
organises, quels qu'ils soient.
'1 L'Incinération a été considérée par les anciens
..¡ comme une opération parfaitement semblable a la
s calcination, et l'on cite encore aujourd'hui les noms
.1 de plusieurs matières animales calcinées, au lieu de
les appeler Incinérées; tels sont, entre autres, les us
calciués, les écailles d'iuutres calcinées etc. L'alun
'1
privé de son eau de crvstaUisatIon est de même aussi
réputé comme un corps calciué.
Comment se faire entendre au milieu de cette con-
fusion de noms et de choses? Lfs cendresdes végétaux
<me nous donnent la potasse et la soude, pcuvent-ettes
¡
être regardées comme des espèces de chau&? Et que
sera-ce encore, si, comme le pensaient les chimistes
1 Stbanens, les métaux soumis il l'action du feu, à l'air
libre, donnent des produits de la calcination? Ne
i vaut-il pas mieux comprendre les choses sous leurs
k acceptions propres? Et si nous distinguons l'ineiné-
j ration de la caleination nous ferons conna!tre le
i caractère qui distingue à son tour la calcination de
FoxidatioD.
Les produits de l'incinëratioa sont constamment
des sets neutres de toutes sortes qui participentde h<
combinaison d'un acide quelconque, son avec )a
potasse ou ht soude, soit avec une base terreuse.
Parmi les cendres des végétaux, on trouve des sut-
i~tes, des carbonates de notasse, de soude, etc. etc.
Parmi les cendres des anunaux, on trouve des car-
bonates et des phosphates ca)caircs. Ces cantctèrct)
sont assez tranchants c.? ceux. qui appartiennent
M la caic!natlou proprement dite.

/</y/o/
L'infusion est une opération qui consiste & sou-
mcHt'e u l'action de t'can, a <me température variée,
tes corps végétaux ou animaux dont on veut obtenu1
Je~ principes tes pius l~t-itcnïent soiubies. Qnetque.
toix on a aussi i'inteution d'obtenir le priucme co)o-
rant de certainscorps, particuHerctnent des végétaux,
<'o)nme il arrive d:ms rinfusion des violettes, des
tt'mcts, des (teurs de coquuncotoupavot rouge .etc.;
mais atorsia tetnpcraUn'e dei*cau,qui est 1'cx.cipicnt,
est efevce a des degrés varies.
A une température de to degrés Fcau ne dissout
que tu principe inuqucux e\tructif, a moins que
i inthsion n'ait une durée de pfusieurs heures.
Une température de ~o à Go degrés permet la dis.
hoimion de tarotuc, et des principes cxtractifs et
satin:).
Par uue température de So degrés a !aque!Je on
ei~vereau, on obtient le principe colorant, outre
cenxtjui viennent d'e'rc cites.
L'inimionest huinitttent avantageuse pour obtenir
tons les produits des végétaux même tes pJus difn.
t.itemcnt sotnbtcs il s'agit de la prolonger suSisam-
tueut.
Les bniicx et !<'s gmisses n<fm'nccs servent aussi
d excipients ponr certaines ini'ttsions. On counatt en
ptiaonacie les huiles fixes ou grasses par infusion il
cunvlt;ud!ait mieux, du dire par //Mff/'<~«/ parce
qne ces sortes d'imités doivent se préparer & froid.
t) n'enest pas de même des pommades dont t'axonge
ou les graisses sont l'excipient, telles que les pom-
mades de fleurs d'orango' de t'oses, etc. le beurre
de mai. Ces pommades se préparent par l'infusion it
Jittempérature du bain marie.
L'infusion s'exerce sur les racines, les Jcorces
odorantes; sur tes feuilles dont la texture est légère,
et ce!ies ~m conttennent de raronte, sur les pettdes
et les caHces de Meurs; sur les fruits et les semences
aromatiques,et sur quelques produits des animaux,
tels que la cochenille, le ~e~'mt's végétal, etc.
Z'~C~OM CM /70/~A) /M~<W.
Ce ne sont. pas deux opet'ations dont l'une (la ien-
gatiou) demanderait r!ntet'mededet'eau et t'autre
(ta porphyrisatton ), au coHtt'airc, s~opercralt a sec.
Le mot ~(~~o/ï tire son ëtymotosie de /cM~rc,
qui signme potir ou adoucir; et celui de MOf~M~
&b/~ du mot tatm/~o/M,en frauçfus porphyre,
parce que c'est prmctpatetnent sur eette pierre que
i'un rend les corps durs en poudre impatpahte, en
tes broyant avec une molette dont la surtace in(e-
r!cm'c est de même matière. H est donc h!en cons-
tant que ces deux mots ne doivent exprimer qu'une
ntoue idée, ou une même action. Ainsi, la porphy-
rbahoa est une opération par laqueUe on divise les
mni)ccu!es des corps de nature soiide eti'r!amc,}us-
fp'a ce qu'eites soient hupatpaMes. L'instrument
propre a cette opération est une tab!c de porphyre
et une molette de la même pierre, dont ou a prëa-
iahtcment poli les surfaces.
J es substances que l'on porphyrise sont eh généra.
feiics qui appartiennentau règne minera!, et celle
'tes autres règnes qui leur sont anatogues tels sont,
pom exemples pris dans le règne minéral, les espèces
(le terre, !es sels, les sulfures mctattiques, tes mines
t"et)i tiques, les métaux, les bitumes solides, tes
produit!; volcaniques; dans le res~c auhnal, tes co-
quilles d'oeufs, !cs pien'es d'ecrcvisse, les coranx, tes
tuadrépores, et les phosphates calcaires sépares de
leur gjlatiue par incinération. Parmi les végétaux,
ou ne soumet a laporphyrixatiou que les sels extraits
de quelques-uns d'eux., charbons et leurs ceu.
dres.
La porphyrisation s'opère soit à sec, soit à l'aide
de l'eau, seulement ce qu'il cn tant pour humecter
le corps A porphyriser, atin d'accélérer la division de
ses moitëcutes. Mais on doit observer de ne point
faire servir l'eau a cette opération lorsque ce fluide
peut apporter une altératiou sensible au corps à por.
phyriscr. Ainsi les sels, les sulfures alcalins, les oc-
taux i'acHctuent oxidubles, doivent être porphyrisM
sans eau.
.L~M~/O/t.
La !iqnation est une opérationdistincte de la !iquë-
faotion, et qui a beaucoup d'analogie aveciafuston.
(~ttc opération (ta liquatiou ) exige nac tempera.
turc beaucoup plus élevcc que pour une simpiehque-
faction, et une moindre que celle qui est nécessaire
ù la fusion des sels, et a celle du cuivre, du fer, etc.
C'est à l'occasion du matte de cuivre, ou plutôt du
cuivre noir allie et iundu avec le plomb, trois parties
.~le ce dernier sur une du premier, que l'on a adopte
ce mot. On nomme en effet/M~ de /M<tW 1 al-
liage ci-dessus, et
dessus duquel on
/e<m
place pains
de /«/K~o~ celui au-
ces pour en séparer, par
une sorte de fusion, le plomb et l'or et rargeut cotb
tenus dans le cuivre, sans que celui-ci éprouve le
degré de fusion. Le plomb entrant en fuston a uae
température bien au-dessousde celle qu'exige le cui-
vre ,on ne peut pasdit-e qu'il y ait précisémentfusion
dans cette opération, puisque le cuivre demeure d:ut!i
sou entier; mais il y a réellement une /~M<ï~<w du
plomb, expression qui semble plus propre que ccitc
de liqué&ction ou de fusion.
Zf'yM~C~'<M.
Z~K~C~'U~.
La liquéiaction est une opération par laqueltc on
parvient il rendre tluide un corps d'une constance
doni-sotidc et même solide, en écartant ses inoHc"
entt's par l'interposition du calorique.
Les conditions necessaites pour opérer la simple
liquéfaction, sont que les corps puissent devenir li-
quides en élevant leur température depuis quinze·
jusqu'à trente degrés seu)etnent du thermomètre de
/<A7/<yw~. C'est atnst,par c~tupte~ qu'on Hqttcnetes
Jutifes solides des ve~ctau~ !c hem-re les diverses
espèces d'axonges, la cire et f{uc!ques résines; ces
do'niercs ont besoin d'uft Intertnene huileux fixe ou.
vofati).
est une vëritaMe solution parie
ï.a!iq(té(act!on
ca)f)r!tj[uc, que l'on ne doit pas confondre avec la
i'u' ion, cncot-e moins avec la solution opérée par
t'<;<(u.
~~W<Ï<!OM.
C'est une opération par laoueUe on extrait les
tuaticres .salines des corps qui les contiennent par
fi))te)'n)ededet*cau soit à froid soit a chaud.
La MxhMttiott plus géncraiement appeUee/c~fe,
a))eaueoupd'ana!ogjie,pourtemodedc t~'uparation,
:ncc l'inR~ion mats on l'en distingue parce qu'elle
ne s'exerce t~ue sur les substances qui sont compri-
~s parmi les matières minërates; tandisquel'inftMioa
tierce sur les végétaux et les animaux. Dans la fa-
hrifation du nitrate dépotasse en grand, on fait.la
!cs~ve des terres nitreuset!, des piatres, des cendres.
Cnt'a!tdemo)nc)a lessive des terres aluminlères~
de'- sulfures de fer, de cuivre et de xinc,grHléset:
eH)euris, pour obtenir tes différents sutlates qui par-
ticipent de ces matières. On fait les lessives alcali-
!)e< de potasse, de soude, dans l'état de carbonate
o'! rend les mOncs lessives caustiques par l'mtQr.
)"cdc de !a chaux.
t~/ ~M<Ao~.
ZtO&'OM

La lotion est une opération très importante


pharmacie. C'en en général l'action d'aster un en
dans un fluide approprie, pour le debarassercorps des
substances qui leloi~tent de !a pureté, ou qui
étrangères à ses propriétés physiques. sont
L'eau est le véhicnielc plus h'équcmmentcmp!oyé
pour ce qu'on appelle la ~o~'o~ ou /<o/ï
mais
elle n'est pas exdnsivc le vin sert quelquefois à la
même opération, et il importe qu'un pharmacien sa-
che d~ttngucr les circonstances on tel ou tel de
fluides doit être emptoyé pat- preterence. Toutescesies
fois que l'eau a une action très prompte sur !e
corps
à laver, parce qu'eue aura la iacntte de lui cntever,
par la solution une partie de ses principes soient
prises, pour exempte, tes Mt-ursjes feuilles tendres
et odorantes des végétaux, il vaut mieux avoir re-
cours à la moudincatton. Mais on peut diviser la lo-
tion en quatre sortes.
La première est celle qui a pour objet de nétoyer
de ses impuretés un corps soit végéta!, soit ani-
mât il suffit pour cela de l'agiter, soit dans i'eau,
soit dans le vin ( t ).
La seconde est celte au moyen de laquelle on par-
vient à séparer les corps solubles de ceux qui
ne le
sont pas. Gette-ct se pratique à régard de beaucoup
de produits qui sont insolubles dans !'eau dans le
nombre nous citerons la magnésie que l'on lave dans
plusieurs eaux pour lui enlever tous les sels
avec
lesquels elle peut se rencontrer mctec.l'oxidc d'onti-
tnome b!anc,, ou antimoine diaphorétique, t'oxide
dan~imotne hydro-sulfure
rai, i oxide rouge, ou kermès miné-
blanc de mercure ou le mercure précipite
blanc etc. etc.

( ) On!aït les ctoperttt, têt ven de tttTt daus le vin blanc, et ce tttntXt
"fote qMtqae< prop~Ht ce* nMHct«, que l'oa ttthtr pour ttt con-
S"Ter,
La troisième est celle qui se pratique a l'égard des
mines métalliques que l'on a bocardées, placées sur
dos plans inchnés dans de grandes ange: et sur
lesquelles on verse de l'eau pour les séparer de leurs
gaugues qui sont spécIËquementplus légères.
La quatrième enfin, est la séparation des corps
spécinquement plus légers, mêlés avec d'autre ma-
Heres p!ns pcsuntes, par l'Iatermède de l'agitation
ou trituradou dans rcau. C'est ainsi que cela se pra-'
tique pour les fécules amiiacees et les poudres colo-
rantes etc.
Le mot ~'oM~tcutdu verbe latin ~~e en fran-
çais, Javer; et celui <ï&/<(~u~,du verbe latin ~/«e/c
qu) s)gai6ede même, laver eusorte qu'ils sont tan-
tôt pns l'un pour 1'autre.
De yK~c~w~o~.
La macératton a beaucoup d'anatooe avec l'infu.
sion; cependant elle en differe parce qu'elle s'opère
constamment à froid. Elle a lieu dans eau a l'égard
de certtuns produits végétauxauxquels on se propose
de restituer une partie de l'hutnidtté qu'on Jeur a en-
levée par la dessication,tels sont généralement les lé-
gnmes secs. Mais on est convenu de comprendre plus
particulièrement sous le nom de macération les
extractions que l'on opère par l'intermède des vins
blanc, rouge, et de liqueurs, ou sucrés, les espèces
de vinaigre< l'eau-de-vie, l'alcool et les huiles par
expression. C'est par la macération à froid que 1 on
prépare les vins médicinaux, tes \'inaigresdu même
ttotn, les teintures à l'eau-de-vie & 1 alcool, et les
huiles de pharmacie.
Oa~~MW.
L'oiddationest l'espèce d'oxigénationlente c'est
en d'autres termes, la combinaison de l'oxigènc
avec les corps, sans dégagement sensible de calo-
rique ni de lumière.
L'oxidation pent s'opérer de deux manières sn.
voir lorsque l'oxigene déjà combine abandonne le
corps avec !e(mei il est uni, pour se combiner avec
un autre pour lefjruetil a le plus d'attraction, ou
lorsque la base de l'oxigene abandonne le ca!oriquc
ou la lumière pom' se combiner peu-a-peu et lente.
ment avec les corps avec qui elle est en contact.
Deux exemptes vont faice reconnaître ces deux gen.
t'es d'oxidatton.
i". Si l'on met un métal en contact avec un acide
dont l'attraction soit réciproque le thêta! en dé-
co<npo!iant l'acide, s'empare de la base de i'oxigeuc
de ce dernier, et s'oxide.
z". Si l'on expose tm métal oxidable à l'air libre
il s'empare de t'oxigèoe de l'air et de celui de
l'eau tenue en dissolution dans l'air, etil s'oxide. Ue
tnente si l'on soumet un métal facilement oxidabte
a l'action du teu, la hase de l'oxigene de l'air aban-
donne son calorique pour se nxcr sm' le mëtat et
l'onde. D'après ce qui vient d'être dit ou voit que
ï'oxidation est une opération totalement difterente,
et de la calcination, et de l'incinération que loin
de perdre de son poids par l'action du ieu, un corps
oxide est devenu ptus pesant; on aperçoit que l'oxi-
dation est une vérttaMe combustion,a fa vérité lente,
et par ce!a même, ne dégageant pas sensiblement
de calorique ni de lumière, mais le nouveau
corps qui en résulte, n'en est pas moins un corps
brute, devenu incombustible, dans un état d'agré-
gation faible, quelquefoissolide cassante, opaque
t)u transparente.
Les degrés d'oxidation peuvent varier ils dépen-
dent constamment de la quantité d'oxigcne re-
tenu, et chaque degré d'oxidation présente un ton
de couleur qui lui appartient. Un métal oxide à son
point de saturation oure, pour terme moyen, l'aug-
mentation d'un dixième de son poids. Un corps qui
peut se surcharger d'oxigenc au-delà du point de sa-
turation propre a t'oxidation, paMe a l'os.igenahon
nh"nd:mtG, et cette opération prend te nom d'aeidi-
(Ication. ~~ez ucidincution.
O.T/~t~~O~.
L'oxigenation est une opération par laquelle on
cotnbine t'oxigëne avec tes corps qm ont de la ten-
dance a la contbinaition avec cet agent principat de ta
\ic nui mate, de la respiration, de la combustion et
de J'afidineation. /~o~. oxigcne.
.L'ox!gënation s'opere de trois manières, savoir
raptdctncnt, )cntcnn:ttt et abondamment. “
L'oxiqcnation mpute est celle qui s'exerce sur !e9
corpi!, qui ont beaucoup d'attraction pour ce gaz acri-'
iorme, soit qu'ils soient mis en contact directement:
avfe hu, et secondes de )a puissance de l'etinccuo
ctectrique, telle est !a combustion du saxhYdt'ogfne
p<n' !e gaz oxigenc dans tes vaisseaux h'rtnes, d'en it
rt".n)te dereaa; soit qu*i)s soient mis eu contact avec
ie ~ax oxigenetïniiait partie de l'air atmosphérique~
toujours aides de I'e)ince)tc e)ectr!ftue on du fcn ac-
tttcDt'tnent atimnë, tel te est la comoustion des corps
organiques ou de ceux. qui en dérivent, d'en il rësuite
nue désorganisation totale, un dégagement de cato-
<
)()nc et de lumière plus ou moins considérante et de
j,ax aeri tonne de diverse nature. Il est nécessaire de
remarquer que dans Foxigenatiou de cette sorte, il
n'y a pas toujours nxation de la base oxtgenc. Souvent
il arnve que lorsque le combustibleabonde eu car-
bone, te gaz oxigèoe qui a favorise sa combustion se
combine avec ce principe, forme de l'acide carboni-
«uf qui s'empare d'une partie du calorique qui a été
tte~a~e, et s'échappe
sous l'état de gaz. n Hmt, pour
({ne
t'oxigeuation soit constante que l'oxieèue dc-

('père lacombustion..
'nenre dans l'état cotnj)iné avec le corps dont il a
I.'oxigcnauon lente est celle d'où il résulte une,
oxidation.
JL*oxiaenation abondante est celle
addIScatiou.
d~ il t'ësultc,
nne ~t~. ces mots.
Po~~rM~OT!.
La porphyrisation est une opération purement
'ntécamque au moyen de laquelle on parvient a se-
parer et atténuer les moDécutes des corps de nature
R'iable, en les broyant sur une. table de porphyre
parfaitementplaneavecunemolettedemémematière.
La molette doit avoir la forme d'un cône tronque
sa surface p!ane ou lisse intérieure doit être légère-
ment convexe, afin de pouvoir promener librement
et circnlairenient cet instrument diviseur sur la table
de porphyre et sur la matière à porphyriscr. Le nom
que l'on a donné a cette opérahonnu vient de celui
de la table sur laquelle on opère. C'est d'aIHeurs la
même chose que lévigation. ~o~. ce md~t.
~r~c~p~~o~ OM ~t~r~~o~ chimique
Que!ques auteurs ont placé ce genre de disgréga*
tion dans le rang de la pulvérisation;mais ils se sont
trompés quant a la signification propre et à la défini.
tion du mut. La division des mollecules des corps
aggrégés, portée a la plus extrême ténuité par une
action chimique,nepeut pas être considérée comme
identique avec la division qui n'est que mécanique:
dans celle-ci les corps n'ont éprouve aucun change.
ment dans leur nature, tandis que la disgrégatMn
cninuque ne peut avoir lieu qu'à )a suite d'une com-
binaison immédiate on réciproque entre deux corps
de nature dissemhlahle d'ou il est résulte un
nouvel être, un véritaMc combiné, et ce n'est qu'à
l'aide de l'attraction élective simple que l'on par-
vient à obtenir une poudre extrêmement nue par
précipitationdu premier corps que l'on avait primi-
tivement combiné avec un autre. Souvent encore il
arrive que cette poudre précipitée participedes pro.
priétés soit du corps avec qui clic étai~ combinée
auparavant, soit de celui qui a opéré sa précipitation
en se substituant à sa place. Deux exemples stnEront
pour démontrer ces divers phénomènes.
Premier exemple. Pour obtenir du corail en pou.
dre extrementent (ine, p.u' tadis~rëaation chinuque,
on sonruet du corail déjà en poudre à l'action du
vinaigre distitté cet acide eu opère la dissolution.
Ce))e-ci tittrée et reposée pendant un certain temps,
présente une liqueur transparente t[n! est un vét'iht-
le :M'ët!tc ctuctnre. Pom' en sëparet' et pt'éc!pitet' te
corail, on versera sur cette dissotatton detitpotaMe
en ti(~teur pareUtetnent filtrée. La potasse se cofn-
bmeraavectactdeacétenx, forntera un acétitede po-
tasse, et le corail se prëctpitefa en une poudre ex-
trêmement nne qu'a faudra tavcr dans plusieurs eanx,
pour t':tvou' la ptus pure possible (t).
DpM~/yM 6j?cwM/< bt l'on fait dissoudre du bis-
muth dans de l'acide nm'tfjue, et que l'on en opère
la précipitation par de l'acide mnnatique, ce ne sera
pas du bismuth supplémentdivisé, cesentdet'oxtde
de bismuth. Ce second exempte démontre que la di-
vision chtnuque des corps participe souvent de la
nature et du dissolvant et du préctpitaut. Il démon-
tre encore que toute division chimique uc s'opère
(me par une dissolution et une combinaison pruui-
thés, et ensuite par ta loi de l'attraction élective sim-
ple, et non pas par un simple eeartement de molle-
eûtes, opéré par un fluide quelconque.
/?c la ~~ar/ï~/h
Déjà nous avons donné ta déRn~tion de cette ope-
ration dans te premier chapitre de cet ouvrage. Nous
la considérons comme préuminah'e et indispensable
pour ta pcricctionde toutes ceitesqUctIedoitprécéder.
La préparation comprend,
r°. La monditicatiou qui est l'action de séparer les
parties impures ou inutiles d'un corps, pour n'eu re-

( t ) ))an4 cette opération, on reconaatt la pUtManee de t'attuctioa ~t<!t-


ti'o tin))')t'. Le cora!) qui fc prctipite a trctL'n') plus ou moin* d'aride 'M ho-
Mq)))- (fe h potage, et est à M<-n pco de <'h'hc pt&) th)M le nt~t <:Mt qnM
était lors de tit combinaisonavec raeitte acetem.
tçna' que celles qui peuvent offrir !c plus Je pro-
prtétes.
La lotion qui consiste a leur enlever, « l'aide
dfreau, les terres ousabtes qui teursohtétrangers (t).
L'Incision on conunmutiou qui s'opère a fautee
des instruments tranchants, pour mu!tlp)!ertes sm'-
faces des corps.
L'pxacinat!on,()ulest la scpaM(!ou des pépins
on semences des fruhsdontonst: pt'ojxMcd'cmptoYt'r
ta partie succulente on pu) pense; telle est la prcpa-
MUon tkt ctunorrudon, du ~ft }us, etc.
5~. L'cxcorticatiuu, c[m o-.t. ta séparation des ~cor-
ces, des racines, des tiges, et de certains fmits dont
les principes sont en uppusitiun, quant aux effets
phY~iques et médicinaux., a\ec ceux des parties
quelles recouvrent. Ex.etnp)es les racines de ré.
gtissc les Lois tneutcinau~ les citrons.
6'. Le sciage, dont on fait usage pour les hois
durs les cornes et les deuts des animaux.
y". La rapation qui se pratique sur tes bois et les
cornes avec un instrument nomme e.M.w/e~c.dont
les cannelures sont il an~cs entrants et saillants; sur
les racines et les fruits pulpeux, sur le sucre, avec
la râpe proprement dite.
8". La limation, division mécanique qui s'opère
sur cnrps metatHques avec la Inné.
le-;
7Vo/< Dans tes anctenncs pharmacopées, on cite
plusieurs médicaments simples, tels que ta piene
d'ecrevisse, Jes coquittes d ceuf, le sutiure d'anti-
moine, et une inimité d'autres substances, aux-
quelles ou donne le nom de Mc~/M/Mc/~t /<y?w~,
parce qu'elles sont ou h'ocinsquëcs ou en poudre
impalpable mais c'est un ahut du nom ces sortes
de médicaments sont dé ~eritaMes produits d'opé-
rations diverses. On ne doit, je le répète, com-
prendre sous l'acception de Me~<ïn'/eK~ ~w~/M

( t ) Le triage et te lavage se rappoftent phx p.'ttx'ntitreox'ntaux <?))<-


M)~ C<t tpenHeos font iUMtogu~ a la MeadiOMtion et & tit lotion.
M<yw/'<f, que ccux qui sont disposes n être sonnmt
itY~'e p)us d'avantages a nue
<~teration «Hek'onquc.
~tais pour ne pas heurter ies opinions de nos U)'c-
dc<'esscnrs, j'invite mes lecteurs n consutter l'artietc
~/<y~/Y</it'oAt~ pag. 3, où je ia distingue ctt mn~istnJe
et ofHc!nate, et celui ue M6'<c'«wc~~ /<~)<
pag. tCct ty.
J~M~OM.
AcHon de pn!pcr, c'est I*c\tract!on ou !n sepn-
ntio'i de !a substance charnue ou pntpeusc <)cs
).)ciMes, des fcniUes, des ttcnrs et des fruits tte$
yfgctanx, par te moyen d'un teger t'otte~~nt ).m'
un tantis de crin renverse, pour la sëparnr
de ta
partie Rht'euse.
puJpation ne s'opo'e qu'après avoir amoHt !a
I<a
.1 matière charnue on pulpeuse des végétaux par !:t
"l' ffction, par Ja pistation ou quassaticu, ou par l'ad-
dition d'un tant soit peu d'eau.
q Les instruments de putpation sont tes tam!<: de
crin croises et uon croises, et les spatules dont
t
!cs extrémités sont a larges surtaxes.
.PMA'<.M~<W.
I.a pulvérisation est une opération, mécanique,
:<« moyen
de iaqncne on parvient, a séparer iM
h)til!f<;tnes des corps qui sont dans l'état d'ag~rc-
:¡ ~(tion, pour les ~nnencr à cclui de ténuité, piu~
q ~u jncins une, soit tnonc, soit scefic.
La putvcrisation motic, toute hnp-opre qnc pâ-
ti raisse cette expression, est ccHc qui s exerce surl'
les corps dont les ntoUéctues sont imprégnées d'un
ttuide, soit aqueux, soit LnUcnx. On parvient .t
&i opérer le dccinretncnt et la division de leur.
tics, soit par la percussion ou contusion, soit par
p:
la tnoutnrc. C'est ainsi, par exempte, que l'on hri~c
la texture des végétaux pour en extraire le suc,
t
et que Fon réduit en pâte ic<: fruits c;t
et scrmcuc~à
sctncncc~
cmulHts pour en cxtrau'e l'huuc.
La pulvérisationsèche s'opère de quatre manières;
savoir, par contusion,par trituration, par trituration
dans i'eau, et par iévigation on porpbyrisation.
La pu)vér:sation par contusion s'exerce sur les
corps, d'une ténacité telle qu'Us exigent un grand
et'tbrt pour en diviser les mo)técu!es telles sont les
racines tigneuscs ou fibreuses, les hois, les écorces,
les gommes proprement dites, et sèches, les cornes
et tes dents des animaux. Mais ce genre de j~u*
vërisattun demande des précautions untispensabtt's.
Outre les préparations prétitninaires qm sont de
nécessite, on e~t obiigu, a l'égal des corps nbreux,
tels [pe la p!upart des hois, quelques racines, parmi
lesquels nous citet'ons ta regMssc, celle de la gui-
mauve, de les couper par tranches tes plus minces
possi))te avant de les soumettre à la contusion. <~
Lot'sqn'ii s'agit du pn) venter les gotnmcs propre-
tncnt duc't, on est ohtige, du moms a regard de ~j
ceifesqm ne sontpoint natm'etlententst'ches,de faire `!
citauner le mortier et !c piton, afin d'ëfoignerl'humi-
dité de l'atmosphère, et de faciliter teur division.
La puiverisation par triturutionL est celle qui
s'exerce sur Jes corps ou friables, ou faciles il se'~e
congtomcrer, on encore d'une texture très tendre
et prompte à se votatihser sous la forme de poudre
exitétnement!egere. Tc))cs sont les gommes-résines,
les rétines, les corps qui abondent en résine, ceux.
que l'on nomme resino-extractiEi, les feuiHes ten-
drfs et sèches des végétaux, les pétales des ueurs,
stigmates des pistils.
et Jes et~unincs et d'observer,
]Mais est bon a t'egarddes gommes .?!
résines et des corps résineux, que !a précaution
que t'en indique de ne faire que !es trtturcr, ne
snfïit pas toujours, sur-tout lorsque la température .1
de l'an' est élevée an.deta de dix degrés. Il est plus
avantageux de préférer la saison froide de l'hiver, ,i
ou bien de ptonger le mortier dans un bain de l
gtacc, dan', ic cours des autres saisons pour
prcp:u cr ces sortes de poudres.
La pulvérisation par trituration dans t'can, que
mtftques personnes nomment improprement /~t'<-
est celle qui s'opère sut' certains corps
minéraux on antres, de nature friable, que t'en
Yfnt obteinr en poudre impatpahte, en séparant
h substance que Fon a intentton de retenu', de
ccncs qui pouvaient !'attcrer, par t'intermede Je
!'CitU.
Ce mode de pulvérisation présente un donhte
Mantnge qnc en
n'a reconnu ptsqn'tc! qu'hn-
p:uf:utctnent, et que je \a!s démontrer du nucm
mt'u nm sera possthie, eu chant des exemptes qui
soient en opposition reiatr~nent aux produits a
)'j;cuct!))r.
Prctnicrexenipte.Pnrmt les terres, so!tay~!)euses
on nohures, soit ceUes qui ont été adoptées par les
chinustes-physiciens, et dont on peut consulter !c
nombre et tes espèces au mot &'rrf~, la partie la
ntus essentiene & conserver, est cette qui est la
p)ns tëgère pour tes obtenir dans un état d'extrême
ténuité ou de nnesse, et sur-tout séparées de tous
tes corps qu! !eut' sont étrangers, la trituration
tc~t'rc dans un mortier, secondée par ta prëscncc
de reau, rempUt admirabtcmcnt bicu te but que
l'on se propose. La différence de pesanteur speci-
fionc (pu appartient à chacun des corps qui itottent
dans Feau, tes contra!nt à occuper la place du fond
du mortier, précisément suivant leurs !ois de gra-
vite. ï! en resutte que les corps sableux ou pierreux
<)Ue)cou<ptes, qui e&}gent un frottement plus fort
pour être dis~rc~és résistent a la simp!e action
uune !ë"t're tt'ituratton que !c<: oxides metaltiques
wi se trouvent interposes, que !a p!'rti<m des terres
etfes-memt's qui a échappe il t'actton du pilon, de-
mem'unt plus grave que ccHc de ces tcrrus dont les
mottecutes ont ëtë tUvisccs ptns immédiatement,
tend a se précipiter, tandis que les moUécu!es les
plus !egeres demeureut ptus It'ng-tcmps suspendues
par les m.ouëcutes d*cau et en occupent ta partie
snpertenrc ators, âpres un court moment de
repos,
et par la transfusion de Fcau encore troubtc, dans
un antre vase, en taisant passer a travers ua tamis
de soie n maiUes unes, on obtient pondre ex.
tremement fine et légère, qui se uneprëctpitc lente.
meut, et qui est pariaUement séparée de
étrangers. On sépare Feau nui surnage ses corps
sécher Ja
ou fait
pondre tn~rcgnëe d'humidité, en tapta-
caut sur des iittres pour en faire écouter Fean, et
fn en fbnnant des troc-hisques que t'en fuit sécher
à Fond)) e, à nue température conveHaNe on dans
une etnve. C'est ain.~ nue Fon rédni): en pondt-c
tt-es hnc, dite~H/e,
LoJaires, connues sons )cs
les terres ar~Utenscs ou
noms de ~<? ~7//M,
parce qu'on app)!onait un cachet sur chaque rotn!c
t'u trodnsque o)))icniaire,etde~o/M<w/e, f&.
Second e)cetnj)!e. Je citerai pour exempte,
en
opposition an premier, la division des oxides ntc.
tafhques par trituration dans Fean. Dans cette cir-
constance, c'cM la partie !a plus pesante, cette qui
do!t occuper la ptace du fond des vaisseaux
Fon d~sn'c d'ojttcnir par preterencc c~piiquo~ n.te
Jes motifs de cette préférence.
On était dans l'usage autretbis de t-cdnire
pondre unp~pahtc, Fo\ide demi-vitreux rouge en de
p!umb, par ta trituration dans Fean. Non sen!eme)tt
on ohtcnait par ce procédé une poudre extrëmenteot
hnc mais le c)ti)T)!ste-physic!cn m'ait un parti
en
ntfinituent avanta~'nx. (tans ta préparation des
piahcs dont cet o&idc fait la base. Lorsque toutem-
cet
o\ide avait ainsi été divise parFiutermedc de Feau,
~'t transvase dans nn vase destine a recevoir toutes
's transfusions, ators on troublait Fean des trans.
fnxtons, en agitant fortement Foxide qui s'était
i'.tss<')nu!e dans le fond du vase (tans cet état,
on abandonnait le n~ta~c, et la poudre se prcci-
pnait contbrnuinicnt aux fois de gravite. Le méta!
cxtde se portait an fond du vase, comme plus
pe;iant~ lu portion du moud moins parfnitemeut
c\!<!cc occupait la surface on séparait !'eau par
!ctnuycnd\tns\phon;ctoneutevaittaconchc
'inpcrit'urc qui Jetait pas otidëe. Par ce procède
on était certain de lu quatttë (te t'oxide~ et ou
pouvait i'ctnptoyer avec conuance et. avantage dans
t'uttcs les opérations de pharmacie on de chimie,
dont il ibrme une des'ptn'ties intégrantes.
C~ même procède est Indispensattte M i'égat'd de
t oxidc de p!anih Manc du contrnerce< connu sons
le nom de cw«.fc, et qu'it c~t dii~cHc de se pro-
rntcr sans qu'I! soit aheré par du carbotUttc catcHU'c
(de t:t cratc). Ce carbonate ctant i.pt'citiqucntcut
~ttM teger que Foxide de p!ont~ b):tuc, sm-na~c ce
dft'nict'. On enteve les couches supcrieurcs, {nsqu'n
t'L' que
l'on soit arrive à ia couche d'oxn~.
De la ~«r~c~
La pm'!ucat!on est une opération qui s'exerce
snr les corps des trois regues de la nature cttc con-
"isHi a séparer les parties étrangères à ta substance
qm' l'on se propose d'emptoycr, atln de rendre
«'ttc-ci plus pure et d'un usage ptus iaei)e. L<
j!)o\cus <te purlacation varient~ i'inuni. On peut
rca.arder cette opération comme une de ceucs qnt
t'xi~eut le plus de counaissanceA <'t te ph)s de soitt
df ta part. du pharmacien. 11 ne tant pas tcntbxdre
i.' pnriueatton avec te triage la lotion, et la
mon-
'tiin'ation. La nature nous on're beaucoHp de pro-
<iuitsqui rcnicrment entre teurs tnoUecnk's, dei,
corps étrangers de toute espèce qu'il itnporte d'en-
fer, de détacher, de séparer cnnn, poar iairc
)ouir ta substance à recuedtir, de toutes tes p) u-
)'ri<'tesqui lui appartienncnt. Pour opérer la puri-
<ic:ttiun d'un corps il ne i'aut pas seuicment te
dc~cr de cenx d'Interposition qui aitcrcnt sa pu-
reté, tuais dans bien des circonstances, It faut encore
le dissocier d'avec ces mcmes
corps, avec lesquels
il se trouve dans une sorte d'hotuogcndté. Des exem-
ptes doueront l'Intcitigeuce de cette opération. Maie
il convient de s'entendreauparavantsur la véritabte
tiignincation de ce mot ~M/?c~/<w.
La puriucatiott proprement dite, est une opératiott
par laquelle on parvient à rendre pur un corps, de
toute matière qtu lui est étrangère. Pour atteindre
le hut de cette opération j il tant que le corps à
pm'IMer soit dans un état d'aggrégation molle
ou
iiuide, on qu'H puisse être amené & t'un de ces
deux états, soit à l'aide du calorique, soit & l'aide
d'un dissolvant qui puisse tenir ses moUécuies plus
ou moins écartées.
Parmi les minéraux on peut citer le mercure
coulant revivifié du cinabre, mais encore sali par
de Foxide noir, que l'on purifie en le faisant passer
a travers la peau de chamois, et en le triturant un
instant dans de Fax-unge. On peut citer encore les sels
naturels que l'on purnie eu tes faisant fondre dans
l'eau, en les filtrant, et en faisant évaporer Feau
pour les restituer dans leur état solide par la
crystattisation.
Parmi les produits des végétaux, ]a purification
des sucs gonumeux. sucrés teites que les espèces
de mannes, celle des sucs sucrés, des sucs épaissis,
qui s'opère par !'eau, !a clarification à l'atdc des
h!ancs d'oeufs, du sang de bœuf, ou encore par
le repos, ou la coiature à travers tes étofïes de
laine, ou ennn par ia mtration; celle des baumes,
des résines liquides, qui s'opfre à l'aide d'une cha-
leur douce, paries filtres de paiUe, ou en !es passant
à travers un tamis Je crin, a la manière des pulpes.
Celle des gommes par leur dissolution dans l'eau,
et leur ctanucation avec les htancs d'œufs celle des
gommes-résines, par leur dissolution, ou piutot leur
ramollissement dans le vin ou le vinatgre, leur
cotât ure à travers les tissus de fil ou de crin, et
l'évaporation au hain matic, du ttuide d'Inter-
mède celle des résines par leur dissolution dans
l'alcool.
Parmi les produits des ammaux, les huiles colo-
rées, les adtpocit'es, tels (~uc le blanc de bateme,tes
huiles de poison, que l'un puriue, te premier avec
nue terre argiuo-catcairc et l'eau élevee a une tem-
pM'atut't: de '70 a 80 degrés les secondes avec la chaux
vive ou Factde suh'unque, et les ax.onges de consis-
tance moyenne et sonde que Fou fait hquétier après
les avoir coupées et lavées.
Enfin il est des circonstances oit l'on emploie le
cidoritjuc nnmëdtatemcnt,te!que dans !a pm'ihcation
du soufre, du std~urc d'anUmome, du camphre, etc.
Ou peut concevoir,d'après ce petit nombre d'exem-
ptes, combien la pm'incation embrasse de moyens,
9,
et comporte de counaissances. de la part du pharma-
cien.
Ree~M~M.
La rectification est une dIsttUation rëitërëc par la-
quelle on se propose d'obtenir des produits sott plus
purs ou plus )dent!qnes, soit plus !egcrs et plus iaco-
{ot'es.Cette opération s'applique dans bien des cir-
constances. Le but que l'on se propose dans la recti-
fication de l'alcool, est de l'obtenu' le plus léger et le
plus transparent possible.Voyez ~~?<g7M~o~.
Rc!attve)ncatu !'ëuter, le but de !a rcctincationest
de t'obtenir parfaitetncnt exempt de toute substance
etntttgcre.
Tous les produits de Fanatyse des végétaux et des
animaux, au degré de feu supérieur a celui de Feau
bouillante, ont besoin d'être rectifiés pour être mis
en n~ge. C'est ainsi~, pur exempte, que l'on rectifie
i'espnt Fhuite et le sel volât!! de la corne de
ce)T, etc. etc.
7!Aw~?c<on.
C'est t'expression consacrée depuis tonc-temps par
leschimistes pour signater Fopéradon à l'aide de la-
quelle on parvient & rétablir daus son premier était
un métal o~idé, ou qui est tenu en dissolution dans
un acide quelconque. Ils se servaient aussi des mots
réduction et reMuscitatIoa:c'est absolument la même
~44)J
\t-t-/
chose que <ox<~n'~oM. ~o~-ez
r". mot. On
ce
suscite tes métaux pat- des tlux ré(!uct)ts, t'es.
d'où est vcmt
Je mot /Mc&(w. Mais il
tente puissance du cn!or!qne ne tant queiquetbis que ia
tcUe est la réduction
rie t oxtdc marron de mercure on précipitées-Mnui
s opère par la seule attracti(.n de t'orne, plus tbrfe
pour ie ca!onque qu'eiie ne t'est pour le mercure.
De M/M~'O/ï.

La sohttion est une opération s!mp!e dans!aqueHe


en ne imt ttn'éoat'ter ics tuoHé<'ntes des corps par
] tntennt-de d'un Onidc convenable, sans en deaato.
rct- ut les principes tti les propriétés, Il ne fantpM
«tutondreta solution avec ta fusion C~M mot)
ce
etu'orc moms avec ladissotution.
i.a sohuion est ou parfaite on imparfaite et!e
est
pariattc lorstjnc le i~ude qui a servi d'intermède n'a
point pet-dn de sa transparence U peut, dans co.
tatncs en-constances, avoir m-quis une couleur qui
tK'nt a !a nature du corps solution.
en
l.a sotutioncst itnpariaite lorsque ia transparence
du ttmdc est troubtee.
L'eau, te vin, ic vinaigre Fatcoo! et même !e<
~odcs minet-aux, neuvunt servir de nuides
propres;)
Ja solution; ntais ia condition rigom'euse
s')!ntion, dans quelque \'e!ucu)e et de quoique pour utt<'
natmc
qu eUe soit, est !e
que curps dont les tnouéculcs wnt
divisées et contbnduesavec IcHuide, n'ait pMcprou\c
le moindre cttange'nent dans ses prinopes et
p~etcs cssentlencs, et (fu'a voJonte on puisse ses pro-
!e resti.
tuer dans son premier état.
Exemples Le suf'rc, ~s sets dissouts dans rcau
ne
sont que des soiutions, et non des dissolutions, pM'(-<;
qu'on peut, par la soustraction de l'cau, tepreseotef
!e sucre et tes sets tels qu'Us étaient an paravant.
Une résine tenue en solution d.ms i'att-oot,
une
gf'uuue-resine dans du \ina)~-e; du camphre dan!
ies acides minéraux, tous ces corps uc sont
d! que
divisés, et non combinés. Un peut les restituer fa-
cHetnentdans leur premier état.
~<~?C<tO~.
Lastratulcationest une dispositionouarrangement,
par couches alternatives de matières de diverses na-
tures, à l'effet d'opérer en elles de veritaMes chan-
gements. Ces conciles ou !its, en latin ~r~~ M~r
~/<ï~, sont l'origine du mot stratification.
La stratification est ou sèche ou humide. Celle qui
est sèche a beaucoup d'analogie avec la cémentation
c'est ainsi que l'on tMtte le cuivre ou rargent avec le
soufre pour les combiner.
La stratificationhnmidea beaucoupd'analogieavec
l'oxidationlente: c'est ainsi que l'on stratifié des ttunes
de cuivre avec du mare de raisins que l'on arrose de
petit vin pour obtenir de l'oxide v<M't de cuivre.
Sublimation.
La sublimation est l'espèce de distillation que ron
nomme sèche. C'est une opération a l'aide de laquello
!cs molécules des corps sont teuemcnt divisées par lu
calorique, qu'eues sont, pour ainsi dire, dissoutes
par ce Uuidc au point d'être dans Fêtât gazeux, et
qu'elles ne reprennent l'aggrëgation molle, liquide
on solide que par le réfroidissement.
I! se présente pendantla sublimation quelques phc-
nomcnesqut sontdignesdel'attentiondes pbysictens-
chimistes. Dans le nombre de celles qm nous ont
pam plus recommandables, nous citerons les ren-
contres heureuses des matières en vapeurs dans l'jn-
térieur des vaisseaux, d'où il résulte, par les jtbrces
d'attraction, des combinaisons qui ne peuvent s'opé-
rer que par ce mode de distillation telles sont tes
préparations de Foxide de mercure sulfuré rouge ( te
cinabre), te munatc de mercure suroxigcné (suMi-
me corrosif). Nous citerons encore comme objet di-
S'ie de remarque, Ja configurationrégutière des ma'
t~rcs sublimées, qui est plus constante que celte
opérée par l'eau, ou !c calorique de simple interpo-
sition par la fusion Ignée.
Cc qui prouve évidemment fnic tous les corps sim-
ples et composés sont soumis à des lois diverses d'at.
traction d'agrégation qui ne conviennent point à
tons n~ais (lui sont propres à chacun, c'est que le
même agent ( le calorique ) qui dirige ht subornation,
n'oMige pas à des conugurattons umtbrtnes mais au
contt'tdre cettes-cl sont variées et toujours relatives.
~y?MM~'o/?.
La tamisation est un opération mécanique qui
fait partie essentielle de la pulvérisation. C'est l'ac-
tion par laqueUe on parvient & donner aux tno!é-
cn!es des corps divisées par la contusion ou par la
trituration, une ténuité la plus uniforme possible,
so{e ou de
en leur faisant traverser un tissu de
crin dont les mailles sout plus ou moitM Sncs et éga-
Ïes entre cites.
La tamisation doit s'opérer par une secousse !ége'
re, en faisant mouvoir Te tanns de droite à gauche
entre ses deux mains,sans l'appuyer sur aucun corps
dur, si Fou veut que la poudre que l'on prépare,
soit et plus fine et plus éga!e. On tamise les poudres,
dans des tamis couverts laits en mamere de caisse de
tambour, ou a découvert, selon que la poudre est
plus on moins susceptiblede se volatiser et qu'cHe
peut agir plus ou moins fortement sur nos organes
extérieurs.
Torréfaction.
La torréfaction est une opération de pharmacie
dans laquelleon soumctà l'action immédiate du feu,
les corps que l'on veut priver de leur humidité, pour
en rapprocher les principes, et les combiner dune
manière plus intime par un commencementde car-
bonisation.
La torrétaction donne en effet, naissance à dos
tu'odmts qui n'existaient pas dans les corps,lorsqu'Hs
étalent dans leur état naturel. Dans la rhubarbe,
elle développe mie odeur, une codeur, une saveur
qui n'existatent pas auparavant, et ia rhubarbe tor-
rcitee est astringente au. lieu d'être purgative.
Dans le café, ta torréfaction donne lieu à la for-
mation d'une huile médiate elle développe l'odeur
et lu savetu' on peut dire en général, que cette
opération occasionne des changements très sensibles
dans tes corps qui lui ont été soumis.
La torréfaction prend te nom de griUage et celui
(le rôtissage potn' les chairs animâtes, et particulière-
otent celui de~V/~e & l'ëgM'd des mines metatti-
oues dont on se propose de &ure volatiliser une partie
du Mtineratisatcul'.
?W<~<?.
Le triage est l'action par laquelle on sépare tc<
morceaux de choix qui se trouvent pète me!e avec
d'autres morceaux moins estimes, quoique de même
nature.
Le vrai talent du pharmacien naturaliste est, à
Kg~'ddc la utatlercmédicale, de savoir bien choisir
les matières qu'H doit préterer pour l'usage de ses
compositions. Une tonne de gomme arabique, une
caisse de rhubarbe .par exemple oSreht des mor.
ceaux de qualités Inférieures, moyennes.etsuperieu.
M< un bon triage saura ranger chaque sorte dam
la ctasse qui lui appartiendra. Le triage fait partie du
choix etdoit étredtstinguéde tamondmcauouqui e<t
uue des parties de la préparation.
~o~orw~OM.
La vaporisation est une sorte d'évaporation que
t'ott a distinguée sous le nom de spontanée. Eue
s'opère d'une manière insensible, par la seule pois-
Moce de FattracUon qu'exerce l'air atmosphénque
sur les couches supéneures des fluides qui sont en
contact avec lui.
La vaporisation ne peut avoir lieu qu*autan~ que
1 atr n est pas sature d eau, posttivement et et!e de.
vicnt.phtssensiMc a raison du degré de température,
& mesure qu'il $'e!eve davantage, et que la pression
de l'air est moins grande.
~t~r~c~on.
La vitnScatton est uneopcratton !mmediate de la
fusion, mais avec dcsdii't~tcuces très marquées dttm
la ttature du corps à vttnfier, etdansspttrcsuttat.
Cette opération ne peut s'exercer que sur des corps
combines pu mis en contact, et dont la fusibilité de
l'un aide a ta fusion de t'autrc.
Les produits qu! resutu'nt de la vitriGcation
6ontnéce<saucntent des corps con)hines,daus i'état
dedenu-trau~uarenceoud'une transparence effec-
tive. Un tuctat, par exempte, ne passe & Fêtât de
verre qu'après s'être comMue avec la base du gaz
oxiûene: ta suice a besoin d'être aidée de la présence
de !a potasse ou de la soude, pour passer a la insioo
vitreuse.

CHA PITRE XIII.


Des ~rf~cr~ttO~M ~&<H7n~MU<0-C/M77M~Me.)'.
ApRÈs avoir donné la déHnition des diverses opéra-
tions, ou tout au moins du plus grand nombre, on
ne peut pas se dispenser de donner ta nomenclature
<les prescriptions nhannaccutiqttcs. Cetics-cinesont
pas précisément des opérations cesont des résu!tats
ou produits d'opérations confectionnées~ou dont on
a décrit les Ingrédients destinés & les confectionner.
JU est cependantdes circonstances oate motexprime
€)i .tn~tne tcntps l'opération, et le produit de l'opé-
ration. Une infusion, par exemple, et une énmtston
<ont bien des termes techniques <nu donnent l'idée
d'une nctionparlaqucue on opére deux médicaments
(Uncrutus m~is ces mêmes mots servent ~u~~I
ux-
titer les médicatnents faits,qtti participent du ~in-M

fusion et de i.'cmu!sion.
M'en est pas de même d'un
H

!yrop, d'un extrait, d'un etcctuan'e ces mots ne


tfonncntnuûement t'idec d'une action particulière
ils fout naitre celle au conu'mt't: du produit d'une
action. H était donc utile de ptaccr la ligne de dé-
))):a'cat!<mentre les opét'adons pt'opl'enicnt dt~es, et
les produits des ope~tioM. Ma!s ponrattchtdt'c
avec
(pc)qnc succès à ce but si important, il est duel-
~tes diMcuttes à vaincre. Nous avons dit que tes
mëdicatneotssontbruts ouprépat-és,sttnptcsott
com-
posés, mtcrncsou externes, ce ~6 sont pas les
<eu!es coQstdcrationssonsiesqKcttes doit tes ctas.
on
ser; onserait m~nic at'rétéa regard de Jt'usage ioterne
oa externe, si cette distinction était de rigueur,
puisque tel médicament,t'ophnn par exempte, s'em-
des deux manières. Mais les médicaments di~
ploie
M'eut entre eux par raggregation,eti!s sont de p!us,
ou magistraux ou officinaux: commençons par ëta-
blir ces deux ordres généraux.
$ I". Dej~r~er~û/M 7K~M~'ot/<M.

La connaissance de cette partie de la pharmacie


n'utteresse pas seulement les pharmaciens et leur~
élèves elle importe aussi à tous !ea étudiants
en mé-
decine, et aux médecins eux mêmes à qui il apparu
tieut de les consigner par écrit, pour l'usage, dan?
ks diverses matadics qu'us ont a traiter,
On comprend sons cette acception les espèces de
médicaments soit simples, soit composes, soit in-
ternes soit externes, que l'on prépare extemporané-
ment, c'est-à-dire, au moment même où l'on doit
en iairemagc. suivant Fexigence des cas.
Les prescriptions magistrales sont soumises à des
lois chtmiqncf! et de pratique qm exigent beau-
coup de savoir de la part de cetui qui ofd<Mae, et
w.
plus que du génie et de l'instruction de ta part de
celui qui exécute. Elles exigent de la part de tons
la connaissance partaite de ce qu'on entend parm~*
~re médicale celle des principes qui constituent
chacun des corps medicamentaires htnt s! tn nies que
'Composés, afin d'en faire et le mélange et l'applica-
tion, d'une tnanicre utile et conforme aux lots d'at-
traction.
Les prescriptions magistrales internes sont ou li-
quides, ou molles, ou pulvérulentes, solides ou sè-
ches. Il est d'une nécessite absolue qu'un phanm.
eien, et qu'un médecin, chacun dans la pin tic de
l'art de guérir qu'il professe, connaisse parfaite-
ment, l'un ce qu il prescrit, l'autre ce qu'il doit e&e.
cuter.
Des prescriptions ~<~M~r~ /M internes.
Parmi les prescriptions de cette sorte, on distingue
!a mixture, la potion,le {ulep, la solution, l'cmulsion,
les sucs exprtmes et dépurés des végétaux, le lait
artificiel les eouttcs, les hoissons par infusion, par
décoction, Je petit-lait clarine, les bouillons médi-
cinaux, les eaux minérales artificielles.
'.Da.! prescriptions w~'M~/c.f M&'r/ <K~e
JM/Mt/tCC moyenne.
co/
On comprend dans cette section les gelées, les
éctegmHs ou lochs, les opiatcs ou électuau'es magis.
iraux, les bols.
Des ~r~c~~ow 7n<9g'cj M;~r/ ~A crM.
lentes.
Cette division comprend les espèces de poudres
simples ou composées, destinées a l'usage instantané.
Des ;M'aîcnp&<MM ?n~a&M !/?~ solides.
De ce nombre sont les espèces internes, le nouet
médicinale les résines savonneuses, les pilhucs, les
1
H-uchisques, tes pastHies rotules on tab!ett<'a, !w
natcs molles et sucrées, en masses, en petits butOtM~
un eu
petites tranches de formes cubiques
§ !< De la ~TM~Mre.
I.a mixture est un médicamentliquide, espèce de
potion destinée à être prise à très petite dose, et qui
est ordinairementcomposée de liqueurs alcooliques
simples ou composées, distitlées ou seulement par
macération,telles sont les espèces de teinmfesatcoo-
liqucs et d'huiles \'otati!es. Les quantités habituelles
Je h mixture sont de Go grammes n,ï~.minièmes
(2 onces ) à 2~5 grammes 54 millièmes (8 onces).
.MMrtMrc ~J~r~M~.
Prenez eaux distillées de canette, de fleurs d'oran-
gct's, de l'alcool thériacal camphre, de chaque gz
gammes (une once) teintures de castoreum, de
safran )d& succin carbonate de potasse, de cha-
que H grammes (2 gros) huiles volatiles de sahine,
de mente, d'absynthe, de chaque 6 gouttes. Faites
une mixture selon l'art.
Remarques.
Pour préparer cette mixture, on prend une bou-
tciiic à goulot renversé, on la rend bien nette, on lui
ajuste son bouchon; ensuite on en fait la tarre alors
on pèse tes teintures, l'alcoolthënacal camphré; on
ajoute les huiles volatiles.Dans cet état, on mtrôchct
h potasse dans la bouteille,. et on agite peu-à-pcu
on y fait entrer les eaux distillées de canelle, de
fleurs d'orangers. Il résulte de ce mélange une mix*
ture savoncuse de couleur blanche, laiteuse, qui est
dne aux huiles volatiles rendues misciblesà l'eau par
la potasse, avec qui elles forment un savonule.
Cette mixture est propre pour les vapetu hysté-
nffues, pour rappeler les tlux périodtques desfem-
M<js. Ou la prend par cuiller a café, dans
uans le
le )our
)ou
4Li
quatre cuillerées par jour, à trois heures de distance
tes unes des autres.
~<~<!<e A'~Mw~r~yMe de Durande (t).
Prenez éther suifurique, 24. grammes (6 gros)
essence de térébenthine, t6cranuacs(4gros):mé-
lez, et conservez dans une boutciUe ou un nacon
gontot renverse, bien bouché.
On prend depuis i2 jusqu'à z4 gouttes de cette
mixture, Je soir en se couchant, dans quelques cuit-
lerccs d'ean sucrée.
Ce remède produit de très bons effets dans les
ma-
ladies de graviers biHaircs de la vessie.
~'N'~yc ~K~c (t).
Prenez laudanum liquide de Sydenham, 2 gram-
mes ( denu-gros ) svrop de pavot rouge, 8 gnnn-
mes (2 gros); eau d~sti!tëc, ()6 grammes (g onces).
On en prend une cuitteree~ toutes les heures, dans
la cardialgie ou douleur violente de l'estomac, dans
la colique, dans les douleurs de l'enfantement, dans
les spasmes.
Des podons.
.Dû~O~O/M.
Les potions sont des mudicantentsIiquMesdestinés
à être pris iuteneurcntcnt par cuinerJcs, ou tnétne
par pettts verres. Un les distingue sous deux grandes
acceptions, savoir, en potions altérantes, et potions
purgatives; Les premières sont composées de ma.
nièrc à apporter quelque changement avantageux
dans nos humeurs, sans exciter aucune évacuation
sensibte les secondes, au contraire, ont la propriété
d'évacuer les humeurs par les différentes voies ttc~
sécrétions; mais, par le ntot/w/g~~ on entend nh~
particuticrementiesmédicaments qui font évacuer

(t)Cetebttm~<tK<:)nd<D!jou.
( :) CoMtfe kt dottitttft.
)f& humeurs par iea selles; ilsappcHentproprctncnt
C~~7'A'<M.
Un conçoit <{U"U peut y avoh'beaucoup Je variétés
dans tes potions, tant M raison des medicamentsdout
);tte'* peuvent être composées qu'H raison des mala-
dies a ta cure desqnetles on les applique. En conse-
oncnce il y a (tes potions pectorates, cordiates.
(f))!<aii<{ncs, etomachifptes vutnëraires hystëri-
(~K's, anodines, carminatives, diaphorétiques, em-
umaagogues, cathartiqncs, ëmëUqucs, etc. etc.

O~C/V~/07M.
L~att de préparer une potion parait fort simple an
m-etnier aspect, et cependant ii exige des connai-
étendues tant en theot'ie ()U*en pratiftt'tf
!.utet's ti'cs
c'est cette dct'ntcrc sur-tout qui di~tinsnc te puar-
maciot vmituent habi!e dans son art. li est de ces
petit;' suins, de ces objets du détails dans ta disposi-
tiuu du \asc, dans sa capacité, dans sa netteté, sa
iechn'csse dans )a ibrnu: et !a iorce de son or!ti<c
f~ti le rcndp)ns ou m~ins ~citc a être bouche, qu'un
)wu pt'aticten est bien éloigne de regarder cotnmc
MMuutienx. Souvent on faitrencontret* dans les pres-
criptitUtS ma~istrates, des substances qui ne pcuveat
uisuuir.ni s'interposer; te catMphre, pat exempte,
prescrit en potions dan~ des eaux distittces et un
&Yrop approprie, ext imnnscIHe a Fcau, et lu surnage;
le tHedecIn qui ordonne compM sur i'artduphm-
tnacien et cchn-ci sait que, pour Inierposet' te ean:-
))hrc dans des mo!ccu]es aqueuses, H iaut qu'H ait:
tecoursa un corps prédisposant; il etuptoie en con-
séquence te jaune d œuf comme innocent et comme
txccnent intertncde. C'est dans les laboratoires et
dans les ol'ficines de pharmacie que je renvoie mou
tectem- ce n'est que ta et sons la blenveinantesur-
Yci))auce du maitrc, qu'il peut apprendre à e&crecr
avec une nmin ~abUc. J ai voulu seutement iairo
counaitrc que !a pmtiquc dcl*art<stessentlene, et
que sans elle on n'acquiert que la partie la moins
utile de la science (ï).
D~/M/t~M.
Les tuleps sont, rigoureusement parlant, des po.
tions altérantes mais on donne plus volontiers le
nom de /M/~M aux potions dont le Suide est trans-
parent et d'une saveur agréable, ou bien encore lors.
que le mélange est mucitlagineux ou émulsionné,
ou d'une saveur acidule. Ces sortes de potions sont
calmantes ou adoucissantes.
J~/<y /'<<~A~~M&
Prenez acide tartareux, a grammes (demi-gros
eau de cerises, s56 granunes (8 onces); syrop de.
framboises, 32 grammes (une once) metcx. Pour
un julep à prendre par cuillerées, une, toutes le&
deux heures.
~M/<~<ÏM~~P~MC (2).
Prenez de roléo-saccharum de citron, !<? gram-
mes (~. gros) de Feau de canelle vineuse !()&
grammes (6 onces ) syrop de capUiah'e, gz gram-
mes fune once), pour un julep, dont on preadraune
cuillerée toutes les trois heures.
<3~arf<!t<tO?M~

Pour préparer roléo-saccharum de citron, on


frotte l'écorced'un citron avec un morceaude sucre.
Cctui-cifaitfonctionde râpe il s'imprègne de t'huDe
volatile de l'écorce, en tneme temps qu'il réduit c~

( t ) t) est de ces <!cn)p)M qu'il serait indiscret fte citer, tel que la m*-
niett de B'tfOtoemMcctne,une potion huileuse avec le ):trm<'t,<-tt. C<
sont des détails de ce geott qui font teeooMtHo r<iMve~Mt mt!u!M cho~
<ir'! Mta!trf!.
( ) PentHttnt.
pu!pe sa partie parencbymateusc.On délaie 16 gram-
tues (une demi-once) de cette matière dans le syrop,
et on ajoute l'eau distillée. Il est bon de remarquer
(lue ce julep a besoin d'être coulé & travers une eta-
ntine ou un blanchet, pour être transparent.
Ce julep est stomachtque cordial, propre
nitabhrles forces abattues. pour
De /M~«w.
L'émulsion est un médicament liquide interne,
de couleur Manche, semblable au lait des animaux,
mais dont les prinopes, ainsi nue les propriétés chi-
nuqucs, sont essentiellement différents.
On prépare les émulsions avec toutes les espèces
flc lunta ou semences qui contiennent de l'hutte
t-t
Jn tnacHIage, et qui sont connues ~ënëratemcnt
sous le nom de fruits émuisHs. On compte parmi les
imits et semences de cette sorte, les amandes douées
et amères, les quatre semences froides, les pignons
doux, h sapotille d'Amérique, tes pistaches tes
i-etnenees de pavot blanc de tin, de pourpier, de
chamre, de citron, de pivoine, etc. etc.
Nous ferons remarquer que t'cmulsion faite
)c!; pistaches est de conteur ~crte,
avec
fruits sont verts.
parce que ces
On doit distinguer l'émulsion en T~<~ï/e et
wa/< I.a ptonière ne contient que de l'huile
grasse
t'u fixe suspendue dans l'eau, a la laveur du mu-
cii)!)~e; elle s'aigrit par la fermentation, et elle ne
laisse dégager, lors de sa fermentation putride,
de l'acide carbonique et de l'hydrogène carbone.que V.
lait, pour connaurc rëmuhiou ammate.
L'onutsion est simplE ou composée. Ellc est sim-
pte, torsqu'cHe ne participe que des semences ëmnt-
sives eUe est composée, lorsqu'on lui ajoute quel-
<(u autre substance.
On doit préparer les émulsions dans des mortiers
<tc marbre, (t'agitthe,
ou de bois de garac, avec des
p!).ins Uc bois.
Pour obtenir une ëmutsion parfaitement blanche y.
et dont les principes ne se séparent pas très promn'
tement, le premier soin doit se porter sur le f'mit <
on la semence émulsive qui doit être le plus récent
et le ptus sain possible. Si ce sont des amandes qui i
en doivent faire le corps principal, il faut les choi-
sir pleines, entières, bien saines bien nourries,
les monder de leurs enveloppes ou péricarpes im.t J
médiats pour cela, on les pton~e dans t'ean bouit-
f,
tante, et on les presseentre iesdo)gt8:r€nvctoppese
déchire on les met à fure à mesure dans de l'eau j
froide, pour les refroidit' promptement, empêcher
le développement de l'huile, et prévenir la ranci<
dité. I.orst)H'e]tes sont mondées, on les retire de
l'eau, on les essuie, on les pile dans un mortier
de marbre. Lorsdu'elles commencent a se réduire
pâte on y ajoute un peu de sucre et. ensuite une
ot
petite quantité d'eau, aun do ne pas donner lieu
a la formation de l'huile, et de favoriser t'émuision;
on continue la percussion et l'addition de Feau en
petite quantité, )usqu~ ce que la pnipe soit en pâte
tmpa)pab!e. Eunn on y ajoute le reste de 1 eau
destinée, et ou passe a travers un Jin~e avec un
peu d'expression. On est dans l'usage d'edu!corer
Ï'enMusion avec du sucre 32 grammes à 6~.
gram-
mes ( t a2 onces) par kilogramme (2 livres on envi-
ron~.
L cmutsion se coagute par ta présence d'un acide,
et par celle de l'atcoot elle ne peut pas être con-
servée plus de vingt-quatreheures, sur-tout dans un
temps ou un lieu chaud. Mais si on sature une étnut-
sion, avec du sucre, on en fait un syrop qui peut se
conserver plus d'un an. Voyez syrop d'orgeat. Lé-
mntsion est rafratchissantc*; on en fait usage par
verres de la capacité d'un décilitre (3 onces t gros).
2?;<?e~A* ~'M~c cwM~w/~ ~MM/e.
Prenez amandes douées récentes mondées de leurs
pellicules 32 grammes (t ouee ); amandes ame-
res, n*\ in eau commune, kilogramme (2 ib);
Mtes uneémukion comme il est dit ci-dessus; ajou-
tez sucre biauc, 6~. grammes ( z onces ) eau do
fleurs d'orangers 8 gt'ammcs (2 gros).
2?MM/f<OM C<M7i~/t7't~.

Prenez amandes douces, t6 grammes (~ gros);


camphre, 8 décigrammes Citzgrains); sucre, t6
~-atnmes (~gros); eau commune, toa grammes
(6 onces).
Préparez d'abordFemutston, triturez en su!te le
ramphre avec le sucre, et divisez ce mélange
l'émulsion. avec
On la prend par cuillerées toutes les deux heures.
Cette cmuisiou est tempërautc, et diss!pe les cau-
ses d'inflammation comme par enchantement.

Des ~M~no)M/<Mw<M o~ lait ~~?e«'


L'art est queiqueïbis rival de ]a nature, et il
parvient intiter les émutstons extraites des fruits
emutsiis, par divers procédés. On donnè a l'eau
un état lactescent, en tenant une huile grasse ou
fixe suspendue dans
ses mo!ecu!es, à la faveur da
mucUage de la gomme arabique, dans des
propor-
tions convenables, ou par la suspension très simple
d'une gomme résine dans Fean avec,
ou sans gomme
arabique. Il ne faut pas confondre les émulsiuns
par
imitatton, avec les hqnides savonneux. Ces dernters
sont dans un véritable état de combinaison, tandis
que les premières ne sont que des unions ou des
mixtions favorisées par un interméde.
Les corps qui peuvent être atnmenés à l'état de
fausse emuJsion ou lait artificiel
sont les gom-
mes résines, les résines liquides, les résines pro-
prement dites, les baumes, le camphre, les hui!es
volatiles les huiles nxes, soit l'Intermède de
leâu seule, de l'eau et l'alcool,par
de l'eau et le jaune
d'œuf, de l'eau et !a gomme arabique~ ou la gomme
adragant. Le pharmacien doit, dans les préparations
de cette sorte bien counattre les substances qu'il
se propose d'employer, pour déterminer son cnoix
la uature de l'intermède. Avec les gommes ré-
<!tu'
sincs, il ne peut employer que la division par tri.
un'ation et la solution dam 1 eau, avec on sans ad-
dition de gonnne arabique, Mat$ des exemples pour
<Mqnc genre de fausse ému!sioa, rendront ces dis-
tiuctions plus iacilcs à saisir et à comprendre.
~j'n~~Mt~ AMt/dtMe.
Prenez hni!e d'amandes douées t 32 grammes
(t o~ce); gomme arabique, 4 granmtes (t gros);
eau de censés,48 grammes (t once et dénué); syrop
de captMaire, 32 grammes (t once).
Rëdutsex la gonnne arabique en poudre très fine;
diviser dans l'eau de cerises, seutement ce au'il en
faut pour iornter un mncHagc. Ajoutez t'hutie peu
a peu, jusqu'à ce qn*c)Ie y soit mtuuctneHt unie;
alors vous y dcla\ crcx le sirop et le reste de i'enu
de cerises et vous mettrez le tout dans une bon-
teille de iferre blanc que vous boucherez pour
l'usage.
Cette émulsion est pectolale, propre pour la toux.
Lait ~wMoKMc~,
Le lait ammonical fburmt un exempte d'une ëmo!-
<]on fausse ou par imitation, préparée avec une
gomme résine.
Preucx gomme amtnoniuque en larme, 16 gram-
mes (~.gros); caud'bysope, tgz grammes (6 ouces);
sirop de capittairc, b~. grammes (z onces).
Faites une émulsion sc!on rart, avec gomme ara-
bique suflisante t~tantitë. On prend cette potion
ennusionncc par cniticréc, toutes les trois heures,
t
dans uu verre d'intusiou de grncau.
des
Le lait amm~nical est propre pour l'asthme, et

~KM/H'o~ /!ïK~c
glandes pituitaires.

OM ~WK~~OM wec c<HnjpA~e.

Prenez camphre puriné par sublimation, <(.déci-


gratnmes ( 8 grains ) jaune d'œuf récent n~. t
sucre Manc, 32 grammes ( t 0(M:c).
Divisez !c camphre dans un mortier de marbre
avec une partie du sucre, délayez ce mélange avec
~tH~antc quantité de jaune d'œuf, ajoutez ensuite
le t~ste du sucre et du )aune d'cenf, étendez le
tout dans gz grammes d'eau de pom'p!er (6 onces).
On prend cette émulsion par cuillerées, toutes les
trois heures, une cuiller à bouche. Elle est propre
(bus les maladies aiguës, dans les maladies dartre~t
ses, et dans les cas d'inifiamtnation.
~MM/~O~~ÏMMC résineuse.

On prépare plusieurs espèces d'étmutsions fausses


ntt pt~r tmttatton, avec les résines de jalap, de scam-
monée, de turMth végétât, de gayac, etc. etc., sut-
vant les cas appropriés, divisees dans le sucre, le
)tmne d'ueofet une eau distillée inodore ou odorante
à volonté.
Les proportions des résines sont de 4 a 8 déc!'
graonnes (8 à ï6 grains) pour chaque dose, et le
su' ru et l'eau distillée comme il est dit ci-dessus.
t< Les émulsions avec la térébenthine, le
~Vo/M.
haumc de copahn, le baume de Canada, celui de
Judée ou de fa Mecque, se préparent avec le jaune
d'œut~
~Vo~. 2~. Les émulsioBs fausses avec les baumes
v~is naturels, les huiles volatiles, qui s'opèrent par
l'intcrtucde de l'alcool et l'eau d'addition, sont an-
noncées aux articles teintures al~ootiques ce
wt.
7?M ~M~' ~a~w~~
Les sncs exprimes sont des médicaments mngis.
traux, nquides et internes que Pon sépare de ht partie
tihreuse des végétaux, soit de iems racines, soit de
leurs tiges tendres etde leurs feuilles sinnntanëtneat,
«oit cnhn de leurs fruits. C'est, u proprement partcr,
l'eau de végétation ou !c sue propre qui constnuc les
ptantes, ou les parties des plantes, et que t'en u ob-
tenu par !*cxpressiou.
La manière d'extraire les sncs dt'x pinntcs varie
nécessait'e~teat, non seu!cment n raison df la pnrtie
de ht plante dont on doit tes séparer, mais encore
en conséquence de ia Hatm'e des sues cux-mënies,t
<}ttt sont les uns plus Huide~, les antres plus visfjHcux
on muci!ag!neux, qnciqnes-uns trop peu abunt~nts
pour être sépares avec mi!itc de leur tissu iihreux. On
peut, à cet égard, poser en principe que toutes )<s
ptantes dont !a texture Ciit peu serrée, et qui contien-
nent natureUement beaucoup d'eau de végétation,t
n'ont besoin que d~etre percutées et exprimée!, pom
donner leurs sucs.
Les phmtes dont la texture est p!us serrée, <jni con-
tiennent nn suc nmcnagineux, épais, gtuantott vis-
queux te!tes que les rnalvacees, les horraginees,
exigent qu'on leur ajoute un tant soit. peu d'eau brs
de ieur percussion d:ms !e mortie)', u<'ur detaycr
!eMrs suc;; et les rendre plus permeabtes tt travers ic$
Jin~es destinés & !cur expresston.
Les piantes qui conheunent très peu d'eau de vé-
gétation dont la texture est presque sèche, te))cs
sont les sauge hyssope, !avande, thym, romarin,
eu gênera! Jes ptantcs de la {anui!c des tabices, ne
peuvent point Mnrnir de sucs par !a seule percussion
et expression, ou du moins dans ce cas, )e/~w~
/~io w~o /'c~uf~/r, on est oNigë d'ajouter autant
d'eau que l'ou se propose d'extraire de suc: mais on

( < ) ~'o~-M<uet ~t expression.


? soin de ne prendre que les feuittes les plus tendres
tk ces ptantcs et leurs sommités ticuries, et ou ob-
t.cr\e de n'ajouter l'eau que peu il peu~ et à mesure
qne ta plante est brisée et se rapproche le plus (le l'é-
tat pulteux, aun que Featt d'addition fassc pâte avce
tapt'utte.
Les sucs exprimes des racines sont soumis aux
jnémcs égards il raison de lu quantité et de la na-
ture de leurs sucs. Si ces derniers sont gtntinenx o)t
jnucitagineux, il iaut ajouter un tnnt son peu d'eau
si leur texture est plus sert'ëc, tettc (fue les racines
(tu taifbt-t sauvage, it tant, autant <m<t est possibte
hs percuter avec des ieuntes snccutcntes anatogues
<ettcs(}ne tecresson, le coctttëaMa, le Iteccahunga, etc.
0)) aura le suin de Jes hieo essuyer auparavant, (t'ea-
tctcr leur épidermc, et de les couper en tranches
menues pour faciliter leur percussiua et letw e~pt~M-
<ion.
Pour obtenir les sucs de imhs il est des moyens
de pratique qui sont esseuticitetneut retatiis à la
na-
(m~ de chacun d'eux. Les i'ruits à pëpius cbnrnu9
(toivent être pelés et râpes tels sont les coings. Les
nuitt à noyaux doivent être sépare; de ces deraiers;
les t'rutts a bsnes dont le péricarpe est mince tels
que les groseittes, les franujoises, les mures, peuvent
iont-nir tenrs sucs de deux tnaaicres, t'uue eu te~
écrasant et en les exprimant après quelques hemcs
tic repos; l'autre, que j'ai toujours prétcréc
comme
i'tfitutttent plus avantageuse, cousiste à soumettre ces
fruits à J'action d'un feu très modéré le
suc exsude
à travers la petticute qui les recouvre; on te sépare a
Mesure qujit se montre, en te coûtant à travers un
tamis de crin, et on t'obtient, par ce moyen,
sans au-
cuuc altération sensible, et ayant conservé toute sa
getat-ine
Les fruits du sureau, de t'hyebtc, du nerprun s~u-
craxcnt et s'ohticnneut par l'expression. Ou prépare
avec ces sucs des espèces d'extraits qui prennent !<;
nom de /'<?~/ on iait avec le suc de nerprun uu syiop
du même nom, une tecuie colorante connue sous le r~

nom de T~r~ (te ~<?~«'. La préparation de ce dernier j


est consignée dans le second volume de mon C<?M~
ë/CM!<<rc d'T~tot're M~M~c/«!r/M«ceM~«e.
Les sucs de citrons, de limons, d'oranges, de gre-
nade:. se préparent en enlevant leurs premiers épi.
donnes que l'on conserve à part; on sépare ensuite
ia matière pulpeuse succulente de la seconde enve.
toppe qui est coriacée et on écrase légèrement la 1
pulpe dans un mortier de bois de gayac ou daus des
vases de porcelaine, de faïence ou de terre ver-
uisse'
~es mortiers ou l'on doit prépRt'er les sucs de
plantes en générât, sont tes mortiers de marbre, de
pierre, d'agitthe, de roche, de corne et de bois. Mu~
tous les sucs de fruits acides doivent être prépares
dans des mortiers de bois, ou dans ceux qui sont re.
couverts d'un émail ou vernis minorât sur tesquett;
les acides ne puissent exercer aucune action.
De la ~w~'o/~ </c~ sucs, OM <7f /eMrc/ca/iM~.
I.a dépuration des sucs s'opère sans l'intermèdeou
par l'intermède du calorique. Les moyens de déibe*
cation sont le repos et la décantation,la filtration, la
eia) nication à l'aide de i'atbumen des œufs, et dans
certaines circonstances elle ne peut avoir lieu qu'à la
suite de la iermentation.
La dépuration qui s'opère & froid par le l'cpos et la
décantation, n'est jamais parfaite elle n'ohre pas
cette transparence lucide qui itatto l'organe de la
vue et fait disparaître la répugnance que l'on a gé-
néralement pour toute espèce de médicaments. Il ne
faut pas perdre de vue que les sucs de plantes non.
tellement exprimés comprennent habituellement
deux substances bien distinctes, savoir, le suc pro-
prement dit, et 1~ partie fecntante et colorante con.
nue sons le nom de /M/'<*Mc/~7M~ C'est cette partie
des sucs que l'on désire séparer et retenir, com)u«
ayant des propriétés physiques et médicinales pré!*
que toujours e opposition avec celles des sucs pro-
prement dits. On opère cette séparation très facile.
ment par la fihration.
La hitration est le second mode de dépuration des
sucs. Pour opérer avec tout l'avantage po<sible, il
faut piler les plantes le soir, ann que la nttration de
leurs sucs pmsse se faire pendant !a nuit dont la
température est ordinairementpeu ëtevëe et moins
propre à exciter la fermentation. On verse dans un.
entonuoir de verre garnt d'nn filtre de papier sans
coHe le suc que Ion a & ctanner; les pt'emtères
gouttes qui passent ne sont pas très claires; on les re-
met sur le filtre, Jusqu'à ce que le suc soit d'une beXe
tMtMparence~ et du soir au lendemain on obtient des
sucs de plantes qui n'ont éprouvé aucune atteration,
du ntouis assez sensthJe pour être remarquëe et ett
faire suspecter l'usage.
«
Le troisième mode de dépuration est celui dans le-
(ptct ou fait intervenir le calorique.. Ce moyen de
pratique ne dott ctt'c cmptoyé que tot'sqtl'on est pressa
pat' )c teuips. Il consiste a soumettre a la chateur
(tu bam nmt'Ie, les sucs exprhnes et enfermés dans
un matras seutcmeut le temps qu'il est nécessaire
ponr que le parenchyme se soit rapproche par coa-
j;n)ation. On a soin de laisser rëu'oidir le suc avant
(jnc de procéder à sa tiitration.
Mais !) est des sucs de plantes, tels que ceux des
ho) ruinées, des matvacécs, qui sont très muc!tta~-
nmx, et dont on se propose de faire des extraits; on
peut se permettre de Jes chauffer à ~cu nu mémo
df tes tatre hou!)tit' et de les chn'iner avec des blancs
d'ofuis, parce qu a)ors c'est comme extraits, et non
cotnnm sucs, qu'Us doivent être employés.
J'ai dit que la dépuration des sucs pouvait s'opé-
rer par fermentation: en effet, il en est quetques-
UM, tels que les sucs des fruits gëtatiacux d'une sa-
veur acide, (lui ne peuvent devenir transparents qu'a-
ptes qu'ils ont fermenté; tels sont, entre autres, les
\T/i
mes de groseilles, de citrons, celui de nerprun, quoi~
que non acide, et bien d'autres qu'U serait trop tons
de citer; mais alors ces espèces de sucs ne sont phm j
immédiats, c'est-à-dire, un simptc produit de la un.
turc; ils sont des produits d'une ttonvcHe coînMnai-
son opérée par un ntonvonent spontané (lui, en dé.
truisant la première organisation du corps icnnen-
tesciMc,mctencontactses principes avec de nouveaux
principes qui iorn~eot ()e nouveaux êtres. La fermen-
tation n'est donc pos un ntoycn de dépuration que
l'on doive considérer conunc constant; il n'est tout
au plus que relatif et médiat, et il apporte nccessai.
yemcnt un changement dan<. les principes des corm
sur tesquels il exerce sa puissance.
La partie colorante verte (tes sucs de plantes qui
reste sur le nhre, est soluble d<ms t'idcooi, dans tes
hu!!es et dans !ce graisses. Les ~tacici's en font usage
pour cotorcr leurs g!accs en vert; les pharmaciens eu
préparent des huiles, des pommades on onguents,
et des emplâtres, auxquels elle communique sa cou-
leur.
Sucs tt/Ï&CO/M~Cf.
Les sucs anti-scorbutifmes se préparent avec te)
ph'ntes de cochlëana, dcbeccabunga, d'oseille, <!<:
chaque partie égaie; des oranges ameres, n~. t ou 2.
Pour z~C grammes ( 8 onces ), ou ïs8 grammes
( ~j. onces) de sucs des plantes dénommées.

Sucs amers.

gto~so, du
A~c~ <
Ces sucs amers se préparent, avec les ptantes de
çuicoMe sauvage, de p~sentit, de iumeterrc.

C'est le suc exprimé de la bourrache, de la bu-


co'fsui), etc.
~MC~' y't~n~f'/w~f.
Suc exprime de taituc, d'endive ou scande, de
pourpier,etc.
A~ Il nous semh!c suMstmt d'avoir cite les es-
paces de sucs de ptantes les plus en usage. Quant aux
att's des fruits acides ftue l'on prépare extehipôrane-
tnfnt pour faire des boissons temperahteA, Comme
i'eatt (te groseiHcs, de ft-amhûtsc, i~ Hmonade crue
ou cn!tc, Forangeade, ce sont ces fruits, mondes de
k'm"; t'nfUe' de teurs cauccs, on sépare!' de tem's
nrcuucccs ccorccs, que l'on a ccrases et, tknt on al-
toit~c Je s)tc avec de t'cau. Ott edn!cm'c ces boissons
avec du sucre. Ce que l'on uonmie Hmona<tc et oran-
i;<'a<tc cuites, c~cst l'un on t'auh'c de ces fruits scpare&
ttc )mrs cavdoppcs, et que l'oa a fait bonH)it' dans
t)c FcaH.
Nous ferons meunoa de !a manit!t'c de prépare!'
les sncs acides vineux, en traitant une seconde ioht
tt< sucs par expression.

.A~c~r~ co~ce/c CM ~w~sj.


?.fcdicament ntagistral liquide et compose, des-
tine a être pris par gouttes ou x très petttes doses
c~mpie
GoM~M <)t~<-A<'4f~n</MC~.
Prenez teinture de castorcmn t6 grammes ( /}.
gms), camphre, t decigranune (zgrains);syropd(;
MpiHaire, tG gratmnes (~. gros) tnë!ex setoti rart,
et tcnex dans une honteit!e a goulot renverse.
Un en prend quarante gouttes toutes les hcurc~
De /Y/t'tw.
Dcja nons avons parle de rinrusion; mais ici,
ce n'est pas connue opération que nous en fai-
Mns mention, c'eot. comme produit .d'une op~*
tion, c'est comme médicamentinterne et magistral.
Ce genre de médicatnent est Huide et prépare
avec des espèces que Foo. soumet & l'action tle
t'eau ~mHante.
Les substances ~uc l'on soumet à l'opération de
Finfusion~ sont pnncipatement, les plantes aroma-
tiques, tes fouines (pu abondent en principes rcs!
neux ou votatits huileux, tes bois, les reines aronia.
tiques, tes Hcnrs d'une texture tendre et odorante,
les écorces et les fruits odorants, anu de pouvoir
recueillir et retenir teut-s principes les ptns e~en-
tiels. t t t
On soumet aussi a l'action de l'eau bouittante,
des Corps qui, outre le principe arotuatique,peu.
vent iburntr d'autres principes soit mnqucux, soit
gélatineux, soitastrinaents, soit colorante d'où il re.
suttc qu'it faut que t'tnCusion soit tantôt, de peu de
durée, d'autre tois d'une plus longue durée. E!!e
doit être courte pour les infusions agréables, et
plus longue ou prolongée pour les infusons amcres
ou acerbes; la durée <)("< premières ne doit pas être
de plus d'un quart-d'hcut-c, cette des secondes peut
être de deux a six heures.
.E-re~/c ~'M/!e /}/~M ~Mo/<e.
Prencxfc-uIHes de numvc, izSgt'ammt's (4 on'
ces), racint'de guimauve, ~gnunmcs (t oucc);
semence de chanvre, ()() grammes ( onces ).
Concasscx la semence, mondez ta racine de
son
€pider)nc, t'oupey-ia par tranches, ttnchez les feuilles
de mauve, taites du tout un mctanae.
Alors prcncx grammes (une once) de ces
espèces atnsi tnctées, nicttfi'tes dau'.un vasede
iiuox-e ~a) ni de son cnuverc!e vcr~t'x par-dessus
t ~H~Ht-annne d\au bonUfante; tais~cx intuscr pen-
dant deux heures; passcx a travers un tit~c laissfx
repf'scr, décantez et con<ervcy. dans une houtcltte
bouchée d'mi simple papier pour l'usage.
.De /7/f/o~cocA''M.
C'est un médicament qui participe de l'infusion
et de la décoction simuhanëment. La base en est
duuhie: l'une, dont les principes sont fixes, doit
être soumise à l'ébullition dans l'eau Fautre dont
les principes sont volatils, doit être seulement in-
Htsef.

Exemple <<e <«~OM-COC~O/!~cZ'/7/C.


Prenez du quinquina bien choisi 32 grammea
( t otn:c ) t:utcs bouillir dans de t'caa, 5 h<:<'to-
gtannncs ( t Mvi'e), jusqu'à t'ednction de la nw!tie,t
!,m' ta tin ajoutez item'd'at'mca, grammes ( r gros);
husxex infuser pendant une denuc he~u'e; pa~cx
havct's un linge; hussex reposer, décantez et ajoutez
m'opdc camom!He, 6~. grammes (2 onces); meltez
lé tout dans une bouteille. On en prend trois cmt-
ferées toutes les deux heures, pendant le temps des
into'vales de la fièvre.
De /'<MO~ ~y/'<w~ OM macération.
Médicament i!qulde,qut partinipe des principes
des substancessoumises a faction de t'ean froide,
t
et dans un lieu dont la température est de 5 degrés
au p)us an-dessus de o.
T~Te~/e M/M ~/M.H'<~y/'tM<~ de <yM<<w!<

Prenez du tluinquina bien choisi, 32 grammes


(t once); eau commune, R hectogrammes (t livre).
Goncitssex le qummuna, mettez-le dans un ma-
tras, verrez t'cau par-dessus; honchex )e matras avec
un yalsi-eau de rencontre hien huté. Faites infuser
pendant deu% jours dans une tempëmiure a 5 degrés
au plus au-dessus de o, en agitant souvent le mc-
).u~c. Passez ensuite a tmvers un nnge; iaissex re-
poser, décantez. On n'obtient par ce procède, que
Ii
la pa~ic la plus sohtMe de quinquina, laquelle ~-a.
poree sur des assiettes jusqu'à SK'citc doonpra!: ep
que l'on connaît sous te t.xn d'extrait sec de quin-
quina, auciennctuou; sel ~MMf«;/ de /M ~«) c.
7!c/M/i:r<yM<?~.

C'est sous !a direction partienHerc des chc(s de


labo~oit-es, ~ue les élèves peuvent <:spet-er de
pcrtecttOttner d~ns la prat!«uc. Il est des circons- se
tances on les matietes (juc on soumet ù ta dccuc-
tion on il l'infusion, soit a Md, soit a ctmud,
f~t~cut cft'huncs prccatttions que l'eu
ne pcttt con-
n:)it)-c que pa:- mi ~og et freqm-nt excreicc. Pat-
cxonpie, une décoction d'm-ge de chtcndcnt,
iniuston de racine de regUsxc, ia préparation d\n~ une
rncdecmc dans JaqucHc un fait cnh-et-, soit du SM)c,
<ra!cs, connues sous les noms d'~osc~M
et~j,
soit des Micutes. Ces sortes de préparations ntam!t

que t~s ntcdccinsqn!ksoi-donneHt.ettesmahtdt-squ:


dotvjxt en Caire usa~c, croient si ~cDes
<tent.m<tcnt plus a excemer,
que de l'habitude de
et l'attention.
<3n tcra mai la boisson d'Ot- !a tisane de oh:Mi-
dent. c) de ratisse, si l'on ne sait
pnnnttVL'mott ce pnneipe acre (jui pas ton- entcver
re-ide dafts
teptderme on Fenveiop~c que la nature ptacc ta,
tout c.\pres potn- prote~et' la std~staneca donec et
sucrcc (pu est Inunet.uatement au-dessous on prë-
]Mt-Ct'{t une tnedecinc, d'une saveur repoussante, et
dune proprietc tucdic:ua!c incertaine, si ron
sait pas le .ni,te point d'ebnnitiuu ne
que rou pt'ut se
pennettrc de taire subir au senne et. anx filllicules
tptt entrent dans sa fwnpo.sition, enfin, !es ti.snnncs
onapoxejncsdans !csaue)s il etttt-c<k-sbn!<st:n)<-es,
dont tes unes sont sohdcs
ou !ig))cn~'s extractivcs
cttnodot'es, et dont les autres t-untiennent des pnn-
c'pc.s votatit..ct très ntgwcs, deinandent une main
exercée pour être prépares avec couuaissancc de
cttusc, et utilité pour les mandes.
-Dc~ <~o~~w<?j'.
Les apoxëmes sont des espaces de décoctions de
ptusieurs espaces de racines, hois, ieuittes, Meurs,
et semences qui sont ptus chargées que tes
t'ruits
ttJcoctions simples, et souvent edutcorccsnvec du
syrop, du sucre on du. nuct, et quelquefois aro-
txatisëes.
On prépare des npoxcmcs de toute sorte. I! en
y
a d'atterants, de purgatif! d'amers, d'apëritHs,de
tchrifugcs, de buciuqucs ) de cepha!!qnes, d'hystc-
tKfues, etc. etc.
K' mot npoxonc, ~lent du grec <?~o~o, en ItUm
~cn~co~ se calmer.
De ~j~e oM ~y~/M.
Le mot ptisane est tire du grec /~MCw
m)! xi~nHie séparer t'ccorcc, parce t}nc !a Usant:
(te'' aucicus se f~usatt a~~R ror~c monde dont on
!n:t!t t'jticve rccorce. AnjOm'd'tun ctts se fait avt't;
i'ot-ge <')it)er. Maii! on entend ansst par !nM
t!t.)t)e, mte bo~sso~~ 6utc avec dc< racme~, des Lci~,
't'js {cniDes, des iteurs des i'rmts, des senn:n-
'(;<, qth'Iquefois menic des tnat!crps anunate~ et
'<U!tc)'a)es, et un peu de racine de rcgtissc pour
ic')t'!corer.
]-,a préparation de:; t!sancs est sonnusc aux Tnémcs
rentes nrat!(jucs que cette des décoctions et ap(Mf-
Mes. toujours te:, pretniers soins se portent sur tes
ntaticres Inodores et sur la solidité de leurs textures
a!i!) ne tes disposer de manière M tcur tairt: pre~en
ter heaueoup de surtace, et de tes j[a!re houi))!r da))-f
i~'au te tetnps suiusaut pour extraire tes print;ip<s
hxcs !c.s seconds se portent
sur les tnaticres odo-
r:t')tt.'s et sur ta f:-agi!Itc de leurs textures t'cUes-ct
dosent ctre seutetnent soutnises a rinfusion.
Les Utanes devant servir de boissons prinopates,
ou doit n\oiy g"nd solu de les taire très légères, et
(- afin
de les distribuer très ctaires, qu'eues ne soient
pas trop pésantes sur ~estomac, et qu'eUcs ne don-
nent point de répugnance aux matades.
~Vb~. Nous allons consigner les tisanes, décoc-
tions et apozemes les plus importants à coanaure.

~~M Jo/g'
Prenez de l'orge entier bien mondé de tout qui
penthu être étntngcr, ~2 grammes (t once); ce
par-dessus de l'eau boutHtmte versez
pour cntevcr un pria-
ctpe acre ~n: existe dans rëcorce du gt-ain Javex
dans une seconde eau; fitites bouillir ensuite dans
15 hectog.am.nes ( t ? et demie ) jusqu'à
i ft-ge ttuctussc a une légère pression, passezoe alors
que
à travers un linge, laissez
ntcttcx dans une bontci))e reposer, decautcx, et
romahscr avec un peu d'eauponr t'usa~c. On peut Fa.
de neurs d'orangers, et
i cduicoreravec du sucre et dtt miel.
Tisane COMTMM~.
Prenez de rorgc entier, 6~. (2 onces),
de la racmc tte chiendent grammes !avex te
3~ grammes,
chtendcnt dans de rean houÏHaute, u ptusicurs rc.
pt')ses, pom- tui cntever le principe acre nui réside
dans iecorce; Mtes de metneaTegard de rorgc;
faites cuire dans suçante (.uantitu d'eau tusqu'a
ce qu d restL- Mtograrmues de Hnide 6utes in-
iuser dans ta tiqucur houiiiante, de !a racine de
réglisse sèche, ratissëe et coupée tranches, t6
par
granuncs ( gros ). La tiqueur étant t-élbidie, on la
pa'.se& travers une ëtanum-; on husse
aeeantc, reposer, on
et on distribue pour t'usage.
JDccoc~bM <?// ~MMC pectorale.
Prenez du rix monde et hné, 32 Mtc!
d~ns grammes
cun'e quatre kitogramnit-s d'eau, }UM}u'à ce que
le riz soit pari~utonent crevé. Retircx ie vaisseau uu
feu et inites y infuser pendant nn quart d'heure, de
ta racine de réglisse rattsséc et coutusc, de !a racine
(je guimauve ëgatemeut ratissée, et qui n'ait point
(te tnedituHium ligneux; de chaque tti grammes,
((tenu-once ); du capH!aire de canada, 8 grammes,
(tes ncurs de pavot rouge grammes,dethussUage,
9
8 ~tammes passez & travers un iinge on une eta-
nuue; !aissez reposer, et décante:: pour l'usage.
37j<ï/ï<? CM <7ccoc~'o~ o~A<f<

Cette tisane se prépare avec tesracmes de c!nca-


dfttt, de fraisier, de piiisentit, d'oseiitc, de chaque
tG "rannues ( <). gros ).
H iuutratisserie chiendent, la rarmp de pissen~t,
!es coupe)'menues, amsi que celle d'osedicet dG
ffaitier. après les avoir tavec~, et en avoir .sépara !cs
petites ftbrcs chevehtes.Alors ou tes fait mire dans
une sufUsantequantité d'eau ponr être réduite a deux
Mio";)'ammcs. Sur Ja fin, ou ajoute de ta regUssc ra-
tt~ccetcoMpee, 8 grammes, que t*on faititnnscr
pendant un quart d'heure. Un passe ensuite n tra-
vetit un linge; on husse reposer on décante, et on
distnbue pour l'usage.
77~~M<' OM J~coc~o~ ~M~r~cM~.
Prenex de ]a corne de cerfrapec, de t'Ivoirc râpé,
de chaque !6 grammes mettez dans un vase de
iateuce ou de terre vernissée garme de son conver-
ctc vcrscx par-dessus une quanthë suHtsante d'cau.
Comtt'y le va~eet ptacex-te sur le feu dont la tempé-
rature soit e!evce a 80 degrcs.Maintenex !'ehtdntton
pemtant uue heure. Alors ajoutexdu rix !a\'e, tz
~ranunes ( gtos ) des racines sèches,et concassées
de tormentilfe historié de chaque grammes
(t ~ros ).
Fi'itcs houiitir df nouveau pcndantun quart d'heu-
re, de tc!!c sorte que Ja coctiou etat't achevée, il
reste deux kilogrammes de Uuidc. Retirez h: vase du
l'en ut!tes Infuser dans la decoetîon, de la t'egUsse
ratis'.ee e( contnse gramme- pendant un (~att
<t'tn'ur< C~ulcx décantez et distt'ihucx dans des
bouteities pour l'usage.

7~<?M~MC~.
La corne de cerf et !'tvcire fouraissent ttem' geto-
ttneauim:uc; !c t'iz~sa gctatinc onnmtio.'c cottnme,
ctics racines, tcurs pt'mcipcs ash'mgcnts qui donnt'ot
à cette décoction nue nropriëtc tout a la iols astrit).
gcnn' L't <;o!mte,qni~n t'cndt'Mngc trcsitnportunt
(taus !cs ictAchcmcntsdes orgaucs g!andu!cnx dans
!cs falbicsscs d'estomac, dans les ucvoiemcntt!.
On prend un ou deux kilogrammes de cette tisane
par jour.
jD~coc~'o~ ~/<?/M/fc, c/.f dceoctum aibnm.
PrctK'x cot-ac de ccif cu!cinec, et réduite Ctt
fh-efinc, tngrannncs(~gt'os) nue do poin pun-
(
MaticJ~ gt'amwes s oaccs) eau, ï~ iiectogran~
M)cs(3tb~.
u-fs

Ou divise la mie de painon ta fait honHlir dans


rcan avec la corne de cerf cah'incc il tcsnttc de
<'cHc cbtd)it!on un liquide muci!agincux, cottmtt,
fj'u ncnt en .snsp-'m.Ion les mo!ccn)es Jes plus attc.
nm'o< de ta cnrnc catcince, et donne a ce tucdica-
juent une opacité laiteuse ou cnudsive. On passe la
't<j<-<)ction à travers
un nnge, on l'eduieorc avec du
(t
sucre dans tes proportions de 32 gnunmfs pour un
~iogranune; once pourzib), etonraromatise
avec de reau de (tcurs d'orangers, ou de candie.
Ce médicament fjni est nns en usage a\ec une
estime pour ainsi dire pri\Hégiee dans les cas de
dysenterie de diarrhée, de tenc.,tne, de crache.
ment de sang,de toux scche, cst-ii bien connu des
nicdct'ins qm ie prescrivent ? D:m!) ta pharmacopée
de Londres, il est prescrit Je la gomme arabique
( ts grammes ), a ta place de ta nue de pain. La
corne de cerf ea!ciuee a Mmn-iMur H~t autre
ftmse que du phosphate calcaire e!!e reste bien pcM
Je temps suspenduedans le liquide, cHese precipitu
an ibud du vase, et on recommanded'agiter ta bot:-
tftifc lors de Fusagc. Ce phosphate catcah'e a t il
()< propriétés mëdicinatesbien constatées? 1/expe-
ti(.'n''c nous autorise a ]es révoqueren doute; et nous
ct'oyons avec tons les bous mfidectns et les huhUcs
nharn~ctens fpt'U vaudrait intimment micux cm-
ntoycr dans cette décoction, la corne de cet'f rapec“
ptt~'e ftu*e!te iburnh'ait s:t getatlue dans iaqueUc rési-
dent ses propriétés ies p!us Import<mtes.
~n~~o ~M~or~Me ~e TM~cAc.
Prenez sa!separei!)e, squine, gayac, de chaque
~8 gt'anHnes ( t once et dcntic) <.a-~ttn)! scnë, de
fi~ttue t6 gt'atnmes(-gt'os) ) suture J'antimotne,
ë~gnumnes (2 onces).
I~ur préparer cette tisane, on concasse !c su!im'e
d'atttitnoine, on renferme dans un nouet qui soit
tenu lâche afin que Fcau puisse le pénetret' donii tous
iM sens on fait houilhr dans trojs kibgrammcs
d can. D'autre part on râpe te gayac, on coupe ht
~fjuinc, on tend tasatsepareiHe~ft ou &!tboui!iir
ft". snbstanccs dans !a même eau maintenue en ehn!*
Hti<Ht, Jusqu'à ce que tes racines et le bois aient tourm
a tenu une asscx forte teinture sur !a iin on y
ajoute lc séné qui ne doit boulUir que Men peu de
«.')ups-,ct on i:ut infuse!' !c sassafras rape,pcndant une
(ic'tti-heure, ou envn'on. Ensuite on passe à travers
un !!n~e, on laisse déposer, on décante, et on la
!u<) dans des boutcmcs. Oudoit avoir ctnpbye assez
d'cnupour qu'après toutes !cs cbuH!tions,H reste
deux kilogrammes de !iqu!de ( 2 pintes ).
Le sulfured'antimoinene iburuit que bien peu de
chose a l'eau pendant son cbuJntion; cependant je
ne pense pas qu'it y soit inutile. L'eau eu bouittant
s)n' ce minorât, éprouve tm connncnccmcut de de*
composition qui donne lieu n ta ibrutauoad'un peu
d'hydrogene su!&tré.
Cette tisane est purgative et sudorluque propre
dans les matadies sypbinittqnes.
27~c ~e royale.- °

Pt'cnex gayac râpe, sittscpareIHe fendue et coupée


menue squine coupée p:t)' trancher de chaque,
32 grammes ( î once ) rhuha* be choisie et concas.
sue, 8 grammes ( 3 rit'os) scne, réstisse ratissée,
et en poudre gfo.~to'c, Je ctiHune t6 gt'ammcs ( A
gros) tietnencc de corlaudre, 8 grammes le jus de
deux citrons.
Ou fait bouillir les trois premières substances dans
qmttrcMfograntmcs d'eau réduits à deux; on lait iti-
~set' ta rhubat-he à part, dans un peu de cette dé-
coction. On ajoute le senc sur!aiin~ de manière
qu'il ne houi!!e qu*un tour on d.enx. On retire le vaM!
du feu, et ou y fait httusey le sassafras !a regusse dt
la semence de coriandre concassée. Lorsque !a de-
coct-infusion est presquerefroidie~ on iapasM! à tra-
vers un !inge, on laisse clarifier par le repos, on dé-
cante, et ou la met en houteiitcs.
On prend cette tisane dans les proportions d'un
carton d'un huitimne dckHo~ranune nom'chaque
prise, et on peut en prendre deux on trois prises tous
les matins.
Cette tisane est t;cncratcmcntestimée. Elle dépure
le Mng, et elle purge iegètement.
fZYM/!0.f de ~~f/c~tOMt'c <S~~<?/M coy~/re /'eM-
~0/y~MCM~des C<
Prenez fettilles récentes de banane, de camorniHe,
romaiue, de lrersil, dc chaque.~ grammes ( t once);1
masse savonneuse préparée d'après la recette de ma.
demoiselle Stcphens (voyex ~oM/c~ ~~twwc/Mcj),
tgG grammes ( onces et demie ), eau, 2 kHogt'am.1
mes (~ pintes). Un monde et on lave les feuilles
dénommées, on les hache on Yerse par dessus la
quantité d'eau désignée houiUautc ou laisse mfu-
ter en couvrant !c vase qui doit être (m de ialieïtce,1
ou Je terre vernissée. Apres quetque tentps d'iuiu-
sion on ajoute la bon!e savonneuse coupée tneuue;
on prolonge l'infusion à une tfinpërMure de go &
~o degrés jusqu'à ce que le savon soit dissont. Ators
un passe le tout; on !a)sse déposer et on décante. On
eu eniptit deux bouteilles pour iormer douze prises
de tisane .qui doit être hue en quatre jom's c est a-
(tite, trois prises par jour.
N. Si la saison est chaude et fait craindre que
cette tisane soit a!tcrëe par un mouvement de fer-
meatation pendant le temps qu'on est oMigé de la'
conserver il est alors plus prudent de n'en prepa-
rfr fpte ]c quart pour chaque jour en n'employaut
que !e quart de la dose indiquée.
2". On peut substituer les racines sèches aux
feuilles des plantes qui sont prescrites, lorsque la sai-
son ne permet pas qu'on tes trouve suj'tctTCen pleine
rigueur.
De la ~0/OM.
La solution est une prescription nMgistnue, ou le
pMJuIt d'une opération dans laquelle on et fait dis-
soudre un corps dans un fluide approprie. Ce genre
de médicament se rapporte plus speciatt'ment aux
dissolutions salines dans l'eau. Les pharmacienssont
Réhabitues à lent- donner le non d'e~M~
M/<c~ ou ~M~/Me-y, ou c~~c/MC~ou c~M/<<M't<co-
~M~
<M7/<y«<?~, etc. etc. En général le surnom est relatif
it b propriété médicinaledu corps tenu en dissolution.
Exemple d'une solution émétique
~M Wt~r~/C ~M~M€.
Prenez du tartrite de potasse antimonie (emetiquc)
un decigramme (2 gratns ) iaites dissoudre dans de
!'c:tUL distiUee 6~. grannaes (a onces), pour prendre

par cuillerées.
'OK </e ntMr~~c Je M~c~'e ~o.E~
Prcnex du murlate de mercure suwxigëoë (
M)me corrosif) 3 dëcigramme8(u grains), candis-
ttHee,b hectogrammes(J ?). Faites dissoudre dans
un mortier de verre avec un pilon de la même ma.
<;cre, et conservez dans houteitie bouchée d'tm
une
~m~pte papier, pour t'usage.
(jemëdtcamentdoitêtre administre avec beaucoup
de cn-eonspection. On !u fait prendre
par cuiHeree
<t!)ns un vch)pn!c mucitiagineux,pourauénrJesma.
iamctisyphiHiti'(t)es.
~~r<r/ de y7M/c /yMc~, MM -?~met-
CM~-«?//<? /~M<?M/- </e y/'e.tMM~ ~ij.
Pour P~pai cr cette Ucnieur, on prend du mercu~
prcctp.tt.brut). chtenade tadissotutiondumercMc
ftans iactdc nitt'mnc par Je carbonate de
hfjucur, ht quantité que t'on {use potasse <')<
t( propos; le
met dans un vase de terre ,'vertuxsë on verseonpar.
dessus du très bon vinaigre blanc n'es
de tout acide mutërat; on iait boui))ir Jepur, exempt
tout tusqmâ
ce (me ie mercure précipite soit dissout;alors on filtre
la nqueur, ou vo-se par-dessus de la potasse
en I:.
(juenr: il se fait un précipite qu'on lave so:~nensc-
~Mcnt avec de Fcau cttande; ensuite on décante i'eau,
et on fait sécher ce précipite.
Ators on prend partie e~a!e de précipite et d'aci-
dule de potasse, on fait dissoudre ce
ce mélange daus
~ngt fois son poids d'eau distillée. LadiMoiutionëtaut
faite, on <Htre !a liqueur.
.~CM~e.
Ce remède s'emploie par cuillerée dans de !'eau,
savoir, deux cuilleracs par kilogrammed'eau dIstU)cc.

ce
( ) .McmhM .),t ro!f.M roy.)
ï
tutf;tt<) t!n
.c..Mk.) .)n, o,M
x.<ttr< eo t~o et ~o~~c< en
n.
< f;t,i.rg:).. Lyon.
~<<<. t/< mu<«<<tM t'cM<«-MKM

t~.
Ce rhin.mea.
.-Jitiu!) (:<- ~7': ,n3imt
Le do~v A«fMf fMait fait
c.~
Ou
On
Uo prend de. ce mélange trois ou quatre verres à ra-
tafia par pur, et on fait usage d'une boisson adou.
cisstmtc peadunt le traitement en question,
H faut éviter, pendant tout le temps du traitement,
de manger des aliments salés, parce que le muriate
de soude opérerait ia décomposttion de ce sel en li.
queur les acides des premières voies suinsent pour le
décomposer; aussi est-il sujet à exciter de violents
efforts pour le vomissement -et le vomissement lui-
mëme: souventil occasionnedes tranchées et des flux
de ventre.
Ce sel est susceptiblede crystalusation. L'oxide de
mercure obtenu d'un nitrate mercuriel par la po.
tasse, est soluMe dans les acides végétaux, par cela
seul que ce métal est déjà & l'état d'oxide et qu'il
ne se fait point de dissolution métalliquequelconque
que te métal ne soit oxidé auparavant soit aux dé-
pends de l'acide avec qui on le met en contact, soit
parce <m*it aura été oxtdë auparavant par un moyen
particulier.
Des bouillon.c
bouüloTU )W<~<C/MM;C,
Ce sont des préparations magistratea dans tes-
qucUes on fait entrer des matières annuates et vcgë-
tales.Les madères animaleyiei: pItMi en usage, sont
les chairs du veau, du poulet, de Ja tortue, des ecre.
la vipère, des cuisses de grenouilles, et des
visses, de
cotimacons de vig~te.
Les &ouiHbns médicinaux sont des médicaments
qui doivent jouir d'une grande considération dans
la médecine et. la pharmacie. La manière de les pré-
parer n'est parfaitementbien connue que des phar-
maciens; et n'en déplaise au plus grand nombre de
ceux qui les prescrivent, il faut beaucoup plus d'art
qu'ils ne le pensent pour bien préparer un houiUon
médicina!.
Il ~ut savoir préparer les matières, et opérer dans
des vases appropriés.
Quelque soiMa substance animale que l'on doive
employer, il faut lui faire présenter le plus de sttt~
faces passible ainsi l'on coupe la chair du veau, du
poutet, de la tortue, des grenouilles, de la vipère,
par morceaux on écrase les cotimacons de vtgnf,
les écrevisses on introduit les unes on les autres de
ces matières dans des boules d'étain soupape et à
vis, on ajoute les plantes, s'it y en entrer après leur
avoir fait subir la préparation préliminaire qui leur
convient; on verse par-dessus t& quantité d'eau égate
à celle du bouillon nue l'on se propose d'obtenir, et
on prépare son hounion au btun marie, en n<ainte<
nant'rebuIHtion de reau du bain pendant a heures.
pQ.est assure, par ce procédé, d'obtettir tous les
priacipe~6Ms et volatiles des substancesque t~on em-
ploie ~et.sur-tout leur principe aétatineux. On cot)to
ïe bouitton!lorsqu'il est demi"<rotd
on le laisse repo-
ser, et on décante poMrfasage. t)n l'échautïe au
~ain marie.
.DM~<7~c/<]t/
Prenez du tait de vached'une consistance moyenne,
tpu soit d'une saveur douce sucrée, aromatique, et
ttouvcttetnent trait, ce que vous voudrez mettez ce
lait dans un vase de faïence ou de terre vernissée placé
eur !e feu.
D'une autre part, détatez dans nn peu d'eau de
la présure de veau desséchée, ï gram. g décigrant. (2~
grains ) sur deux Mtogrammcs ( deux pintes) de tait.
Lorsque le lait est a la température de l'écitttitiôti
commençante, jetez-y la solution de la présure. La
partie caseuse se rassemble, se coagule, te ~rM~ na-
rait dissocié; on ajoute un peu d'eau froide que t on
irerse snr te bouittonnementdu lait; !& partie caseuse
se sépare autant que possible alors on retire !e vase
du feu, on laisse réfroidirà moitié; ensuiteon passe â
travers un couloir de terre vernissée, pour recueillir
le .!WMM séparément.
Ce premierpetit-tait est encorelactescent.ctàbcsom
d'être clarifie pour être employé avantageusement.
Pour clariner le petit-lait, on le rentCt sur le feu
dans le même vase, bien nétoye auparavant on le
làit bon!U!r, et on y ajoute pendant qu'U bout, et
{< plusieurs reprises, des blancs d'oeufs bien battus.
Qnetqucs cuiitcrces d'eau froide jetées & propos
sur
!e petit-lait, perisctionneat sa clarification. On le
j-curc du feu, on le laisse denn-refroidir, et on le
passe à travers un papier a filtrer sans colle, en re-
plaçant les prenuères colatures sw le t!!tre, tUMu*à
t'e f~U passe très clair. On le met dans des bon-
tciHespourt'usage.
Remarques.
Il faut, autant qu'il est possible, opérer la cla"
tincation du petit-tiut sans addition d'acidule ta<'ta<
rcnx, ni d'autres acides, quels qtt'i!s soioat, si l'on
veut que !e petit-lait jouisse de toutes ses propriétés.
Ce qu'ill y a de bien digne de remarque, c'est que
la présure dont on se sert pour faire oaiUer !e lait,
ptas d'attraction pour ia partie caseose du Jait que
a
pour les seis alcafins qu'il contient.
I.e;petit''ia!t clarine, bien prépare, a la propriété
de verdir te syrop de violettes. On a attribué cette
propriété an carbonate de potasse contenu dans le
petit-iait mais je peux assurer que ce phénomène
~c conversion de conteur n'est pas moins du au
car-
honate de soude que ibnrnissent les blancs d'œu&
!MKtas, qu'au carbonate de potasse dn lait tui-ntéme.
J'aurai occasion de t~ venir sur cet objet torsqu~ii sera
question des œu!s.
Ona avance une erreur dans la pratique, a. l'occa-
sion du sel de tait, qu'il est bon de rectiuer cette
erreur porte sur le sel on sucre de lait que l'on ob*
tient, disent quelques pharmaciens, en faisant éva-
porer iepetiMa!t ctarihé jusqu'à consistance de sv-
t'op, et en faisant crystatiiscr spontanément. Cette
a&~ertion n'est pas exacte le sel de tait est en qut'
que sorte enchainé par la matière caseuse encore
existante dans le petit-lait, quelque c!ariné qu'il soit.
On n'obtient des crystaux qu'après avoir obtenu Je
i'
sel de lait eu tablettes, et ensuite la dissolution dans
i'eau, la iiltration, l'évaporationet la crystallisation.
~t~fj: dans mon Cours ~~M/t~re ~'AMA n<MMr.
l'article ~M7'e </e lait.
La liqueur qui refuse de donner des crystaux, au-
trement appelée c<ï« mère du lait, distillée à un de-
gré de feu supérieur à celui de l'eau bouillante,donne
un peu d'huile, du carbonate d'amntomaque, du gaz
acide carbonique) et un peu de gaz hydrogène car-
Loné. Un trouve dans Ja cornue un charbon rare,
spongteux qui donne, par la lessive dans t'eau, la
tutrattonet la crysta!)!sattonproare~ivedu phosphate
calcaire, du muriatede potasse, du muriate de soude,
et du carbonate de potasse.
Lepetit-lait clarifié est rafraîchissant et légèrement
ïa~atif; on l'emploie ttussi avec succès dansles mala-
dies cutanées. Souvent il sert de véhicule pour en
ibrmer des médicamentsparticuliers.C'est ainsi qu'ou
prépare le Jpetit-lait aux tamarins, à la fumeterre,
avec les sucs de plantes, etc. etc.
Il est plusieurs substances qui ont !a propriété
de cailler le lait. On compte dans le nombre la ilear
d'artichaud, appelée c/Mtr~<wneMe le g~FtMnt /«-
~CM~, ou caille-lait la membt'ane gastrique des
oiseaux, plus connue sous le nom de g~t~r, tous
les acides en général mais on doit les proscrire
tous indistinctement, parce qu'ils changent .totale-
ment les propriétés du petit-lait.
Des prescriptions 7?MgM<r<M w~~Tte~ ~e
consistance wo~'enTîe.
Des gelées.
Les gelées sont des produits d'une opération, à
l'aide de laquelle on est parvenu à extraire la gélatine,
soit des végétaux, soit des animaux.
On peut donc regarder la gélatine, ou !e géla-
tineux~ comme un principe immédiat des végétaux,
et qui existe aussi dans certaines parties des am-
(oaux, d'où on doit eu tirer la conséquence qu*ii
existe deux sortes de gétatinû, savon', !a gélatine
végétate et la gélatine animale.
Les caractères qui distinguent !a ee!at!np en gê-
néral, c'est la faculté qu'a ce principe de devenir
ttuide par l'interposition du calorique, et de re-
prends une aggrégation de consistance trcmbtante
par le refroidisse méat. Ce caractère est tranchant,
pour le distinguef des mucilages, des extraits gom-
meux auxquels on l'assimilait anciennement. Mais
si l'on examme la gétatine végétale et celle aniinale
avec attention et de l'oeil du physicien-chimiste,t
on remarque des différences essentieUes entre elles.
La gétatine végétale est douce au toucher, et ne
dégage point d'azote, ni d'ammoniac, lors de sa
fermentationputride tandis que la gélatine animale
est rude au toucher, et donne de l'ammoniac,
soit par la fermentation. soit par l'analyse & ta
cornue. Nous ne ferons mention ici que des gc)ec'!
magistraleset vraiment médicinales. Parmi tes gelées
végétâtes nous connaissons la gelée de coratme de
Corse et de lichen d'Islande (t).
Parmi les selée$ animales, on compte celles de
corne de cerf, d'ivoire, les gelées d'osd~animaux,
de viande, et cette dernière amène tout nttturelte-
ment le blanc manger.
Gelée de COM/t'~ de Cot'~t* ou <9!~<!&e//?MM~HP.
Prenez l'helminthocorton ou mousse de Corse,
128 grammes (~ onces); eau commune, s kito~
~anunes (~.livres): fattes cuire dans nn vase de
iaience, sur un ieu modéré, jusqu'à ce qu'il ne
reste plus qu'un tiers de la liqueur passez à travers
nn linge avec expression. Laissez reposer décantez,
ajoutez sur 5 hectogrammes (une livre) de cette
décoction~ tzS grammes (~. onces) de sucre. Cta*

( t ) Mt!s mMtM encore kt ct~M de pemmet de ccingt, <!e gtOttHM


<<<tc.
ridez à la manière accoutumée, avec des Mânes
d'œu~ contez dans des pots de diverses capacités,
pour Fusage.
Cette geîëe est propre contre les vers. On la prend
par cuitturce, trots à quatre par jour.
Gelée de ~cAc/x ~'7y/c.
Prenez du lichen d'ts!ande coupé très
~28 grammes (fonces) faites cuire, et suivez
menu,
en
tout point le procède indiqué ci-dessus pour la
gelée de mousse de Corse.
Cette gelée, dont la formule a été donnée
pour
première ibis, par le docteur Plenck, en t'mn,
Mt imaginée pour Sure un médicament aNt-eabJe
avec cette plante, dont les propriétés medtcuiales
sont très estimées pour les maladies de poitrine.
<M /CCMM~M ?M~/y//ï<~ e~
Linnée appelle ce lichen, /<c~<yb/Mcc<~<!<~cc/~
C~'a~M.
M. ScopoU rapporte des observations qui taspi-
rent une {;rnnde confiance dans l'usage de cette
plante, de la classe des cryptogames, du systètne
des phntes de Linuec, pour le ma!ad!es de poi-
tnue, ia toux invet-cret: et ic crachement de sang.
C'est une plante de montagne, inhérente & la tetTO
et jamais :mx arbres, (juoiqn'eHc se trouve en grande
quantité entre !cs racmes du /wï~ MM/
Le /;c~w. /j/<.v/~ a quetquc ressemblance.
quotqn'ëtoignëe, avec les feuilles du chardon Rol.t
land il ne iachc point le ventre dans
nos climats
comme il Jetait dans la Laponie et dans l'Islande.
Il croît en Suisse, en France, en Angtetcrre,
Italie, en Dancmarck, sur les Alpes de la hante en
Carnioie, dans le comte de Tolmcs, dans ta hanto
Carinthie, auprès de Metbrnch, et dans plusieurs
endroits du comté de Tyrot (:).

gct~ f<. «.nt .te.f.bgM MUct. Qnc).jttc:ptt.tMMCtM! .M,


tcMMpmdecoMcde~otsten. ou "t
( ) Lc<.g.)«-«t')tc)mintho<-<)rt(.net de lichen ne <ont nMpn!<.i,~m<Ht
y
C~C de COr/!C cerf.
Prenez de la corne de cerf râpée, bien tavée et
~paroc de tout le fer on timaitie qui s'y trouve
meté par l'effort de ta lime ou de la râpe, 300
N'mnmes (demi-livre) faites bouillir dans un vase
de tcrpe vernissée, de faïence ou d'étain, garni de
son couvercle, sur un feu doux, dans deux Utres
et demi d'eau, )nsqu'~ ce qu'en plaçant cette, Hqueur
entre les doigts on sente; une sorte d'aspérité qui
annonce que ta gé!at!oc soit dissoute. A tors on coûte
a travers un linge avec expression, on laisse reposer
la liqueur, on ta décante, on ajoute dn sucre blanc
et du vin blanc, de chaque 28 grammes (~. onces)
on clarifie la tiqueur avec des Nnncs d'oeuf, et on
conte Ja gelée sur un drap de faine sur lequel on
a mis de l'écorce sèche de citron et un peu de
t'anettc brisée pour l'aromatiser. On cotile ta getcc
encore chaude dans des pots d'une, 3, ~et <{. onces,
<jue l'on porte dans un I!eu fra!s pour fuiiage.
~{eM<ïr~HM.
L'eau s'est chargée de ta pa~ie gélatineuse de
corne, mais non pas en totalité. Ce qui rest~dans
tetin~e est du phosphate calcaire qui retient encore
de ta gctatiae. Le via blanc coutnbne à reudre la
~cfee ptus transparente en précipitant ratbutnhïe~
et lui donne une saveur ptquante assez agréable.
On peut, au tieu de vin blanc, y faire entrer da
s) ~p de vinaigre ft'amhoisé,6~grannnes (xoaces),
ponr ta dose ci-dessus.
Cette extraction de la gélatine est un produit
tnunediat de la corne de cerf. On peut l'obtenir de
t'Hoire, des os d'animaux, par le mente pfocedé.
J'ajouterai même que celle que donne l'ivoire. est
d'une saveur plus agréable et plus consistante.
La gétéc de corne de cerf, comme celles d'ivoire
et d'os d'animaux, est très nourrissante et d'une
facile digestion. Elle est propre dans les cours de
ventre~ dans les faiblesses d'estomac, dans les j~ti..
gucs de poitrine. C'est; avec cette gelée que l'on
prépare ce que l'on nomme le Nanc-manger,
dont nous allons consigner plus bas la formule.
Les gelées animales ne peuvent pas se conseMpr
p!us d'un jour, dans les savons dont la température
est au.de!à de dix degrés, et elle se gante au ptus
trois jours dans une température inicrieure à dix.
De même on ne la conserverait
gelées végétâtes, quoiq~t'on pas comme les
y ajoutât du sucre a
parttes égales, par la raison qu'elle contient de
J azote qm a beaucoup d'attraction pour i'oxigène,
etorut se forme de rairatmosphenque qui, rét)nit
à 1 eau qu eHe retient, fait le complément des con-
ditions qui déterminent la fermentation.
On prépare de la même manière, la se!ëe de
opères et la gelée de viande.
Blanc manger.
Prenez ge!ée de corne de cerf, plus consistante
que la gctee tremblante, 208 grammes (8 onces);
amandes douces, bien saines et mondées de leurs
enveloppes, 32 grammes (t once) eau de fleurs
d'oranges, 4 grammes (i gros) esprit de citron,
3 gouttes sucre. ï6 grammes (4 gros).
Pour préparerce médicament, il convient de faire
J'émulsion d amandes à part, 128grammes d'eau
avec
(fonces), plutôt que de la faire avec la sdée Ji-
quéfiée. L émuJsionétant faite selon rart, ia mêle
on
avec la gelée que t'on a fait JIquéner à la chaleur
douce dn bain marie. On ajoute l'esprit de citrons
et t eau de Heurs d'orangers; ensuite on coule dans
des pots d'une capacité convenable, et
dermers à 1 entrée d'une cave, on piace ces
conststance trembtante de la gelée pour restituer la
dissement. par le rétro:.
Ce médicament est en même temps
an animent
tcger et délicat, dont on ne petit trop t'Momnmnde.
i usage dans les oha!eurs de poitrine, Ja dyscuterie,
If cruchement de sang.
Des 7oocA~ ou ~r/~y/7?c~.
Lesloochs sont desmédicaments magish aux, d'tme
consistance moyenne entre les syrops et tes étec-
tuaires. Le mot looch est arabe, et il est devenu
technique en pharmacie il s'explique en tatin par
celui de /wc~, du verbe /<~<'rc,techer on donne
sorte de médicament le nom d'ec/fgwte,
aussi à cette
mot qui dérive du grec, et qui signine técbement
on sucement, parce (mon était dans l'usage de le
Cure sucer aux malades, avec un bâton de régusse
cMié à une de ses extrémités, en manière de
pinceau. ·
Les loochs sont vrais on d'imitation. Les tooc!~
vrais sont blancs, verts, et jaunes. Les loochs d'imi-
tation, sont ceux clui sont composés de tontes pièces,
et qui doivent leur consistance a la gomme arabique
ou adragant.
Loocle blanc.
Prenez des amandes douées,n".xv) <WcMamcrcs,
n". ij du sucre bianc, gz grammes (t once) de
l'eau comnmnet 128
gram. (fonces) de la gomme
:Kt)~ant en pondre très iine, 8 décigrammes
(t6 grains) huile d'amandes douces récente, ïG
Mmtues (~ gros); eau de item's d'oranger: ograru.
~8''°s)<
H Y a p!uslns d'art qu'on
«x'on ne pense Irien préparer
ense aà bien ré arer
un tooch Hane. On commence par monder les
amandes de leurs enveloppes immédiates,
en les
trempant dans l'eau bouillante on les retire de t'eaa
aussitôt que la cosse cède l'amande sous la pression.
A mesure que l'on presse t'amande pour la monder,
on la fait tomber dans l'eau n'oidc pour la refroidir
Brusquement et. empêcher qu'elle prenne nue odeur
raace. Cette première opération faitt-, on pite les
"'Kandes dans un mortier de marbre
avec un pilon
ae bois on y interpose une portion du
on ajoute peu peu de t'eau
sucre, et
a pom- cn'pccher Je dcve-
toppement de l'huile, et ibrmct Fcmnisiun. Lorsque
le;! amandes sont réduites en une p&te Hquide hn-
patpaMc, on y ajoute peu-a-peu h r~te de l'eau,
et on coule 1 émtdsion n travers une étatniae bieu
btanuhc.
Alors on réduit le reste du sucre dans le meme~
mortier qui aura été bien essuyé, on y divise la
gomme adraaante et les autres ttondres d'addttion~
telles que cettes d'!pecaenanM, de kermès, etc. La
division de la gomme adragante dans le sucre est
reconnnattdcepottt'huttUt'e présenter beaucoup de
surtaces et &c!tcr su dissolution sans connt' le
ntiqnc de la voir se pelotonner lors de son contact
aveu rënmi~ion. On ajoute nne cuillerée de ceUe
enudston pottr fornict' te mucilage, !e<met s'opère
en faisant mouvoir drenian'etnent le pilon datM te
mot't!er, et par la solution de ta gonun&datM le
lait d'atnandcs. Le mucitagc étant Utit, on y tneor.
porc rhnite, et on remarqueque le n)c!angeaequiett
une blancheur p!ns intcni;e on ajoute progressi-
vement le reste de !*émn!ston, et on aromatise avec
t'ean tte fleurs d'orangers. On coule le tooch dam
nne fiole bien propre et d'un beau ~erre bianc. Un
!<* prend
par cni)!erées tontes les denn4tenrM.
Ce médicamenttnciiite l'expectoration,et dimiatt~
l'acrimonie des hmneurs qui excitent la toux.
~OOC/t vert.
Prenez syrop de \o!ettes, 32 grammes (r once);
pistachesnionuéesdc leurs ëcorces, i6gram. (~gt'os);
teinture de safrau il t'can, t5 gouttes ean connnnne,
t38 grammes (ponces), gomme adragant, 8 déci-
~nnnies f t6 crains); hmte d'amandes douces, tS
gros); eau
4 gros
t,ram[nes (.}. ean de fleurs d'orangefs, 8 gram.
itcnr!) (Voi-anget~s
(a~ros).
Ce looch doit se préparer d'après les préceptes de
pratique indiqués ci-dessus. Nous ferons ~marquer
que 1 uniou de la teinture de sairau et de syrop de
Ttoîettes augmente siugunèrement !a cou!cnr verte
et que ce serait viokrtes principes que d'ajouter tt
ce !ooch de l'eau de chaux, si eUe n'est pas consignée
dans htprescription.
Ce looch a les mêmes vertus du précédent.
ZoocA ~'œ
Prenez un jaune d'œuf récent; huile d'amandes
douces, 64 grammes(a onces ); syrop de guimam'e
de Terne!, 3-}. grammes ( ï once ) eaux d!stH!ees de
tussilage, de pavots ronges, de Heurs d'orangers, de
ctHKjuc 3~ grammes. Detayez le jaune d'œufdans un
morticr de marbre, avec un tant soit peu des eaux
distillées ajoutez peu a peu l'huUe et formez du
tout un corps parËntement homogène, incorporez
ensuite le syrop et le reste de Feau distillée.
Dans ce genre de loocli, le jaune d'œuf fait ibne-
tiondt; gomme pour rendre rhtn!t' m!sc)h!e a l'eau
et l' tenir enchaînée mais le repos sutnt. pour ouc.1
!i'r ta Jesunton des corps, et la fermentations'établitt
beaucoup plus promptement dans ce dernier looch
que dans les deux prenuers.
Zooc~ ~'<w<OM.
Prenex gomme arahtqne blanche en poudre très
)!nc, ~2 grammes (ï once); eau commune, tx~
gntu~tncs (~
onces); hui!e d'amandes douces, < tC
..nmuncs (-~ gros); syrop de gutmauve, 32 grammes
(! once). l'attes dtssoudrc la gomme arabique dans
rcau passcx ù travers un tinge ajontcx te sucre et
!'hmie; ngitez fortement la bouteille pour iormcr le
mélange.
Remarques.
L'union n'est pas tellementintime qu'!i ne se iasse
point de scparanon par le repos aussi doit-on agiter
a boutctUc chaone fois qu'on en veut prendre une
on ptusicurs cuitterccs.
On comprend aussi dans la classe des loochs dIaM.
tation, les potions composées de syrops, d'huile d'o.
tives on d'amandes douces, de blanc de baleine, de
heure de cacao, de poudre de kermès ou d'ipéca.
cnaoa, etc. etc.
2t7<!C~M<7< ou O~M!~ W~M/r~MJ:.

Ce sont des médicamentsd'une consistance de miel


épais, qui participentdel'union de poudre, de ptupes,
tte conserves, d extraits et de miel syrop ou ~In,
i
comtne les electuaires officinaux mais qui en
ditifurent, ;parce qu'ils peuvent être composés de
tumc et mille manières variées suivant la circotM- t

tance du moment et les connaissances de celui qui eu


décrit la ib<'mu!e, tandis que les électuaires oiaotnam
sont composes d'une manière tmifortne et constante 1

par tons les pharmaciens ou clie& d'oiuciue de phar- ;i


macic. Exempte
Electuaire ou op<< ~1

Prenez quinquina du Pérou en poudre très Sne,


32 grammes ( î once ) carbonate de potasse, 2 sr.
3~ grains ) syrop de capiUait'ë de Canada mtet ;J
Manc de chaque 6~. grammes ( 2 onces ), mëteï '1

exactement.
7)~MMr~«e~. ;'1
.1
I.a potasse )one nn rôle importaMt dans cet e!cc-
tnaire c!ie s'unit à !a partie résineuse du quinquina,
et la rend miscible à nos liqueurs.
On remarque que la couleur du qninqttinadevient
très haute, et d'un rouge brun, par la présence de
la potasse.
On lait prendre cet etectnaire on opiat dans les
nèvrcs quartes. On partage cette dose eu ncufpri-~
fgatc~ que l'on prend cu trois jours de suite, savoir,
trois pnscs chaque matin à distance d'une heure,
avant t'uccèa de ta fièvre. ?:
.E/CC~M<we <M~~M'MC.
Prenez racines de )atap, de valériane, de chaque
~gt-antmes ( t gros ) sulfate de potasse, ~.gramme-!
oximet seillititlue, quantité suffisante pour un é!cc-
tuttire mou.
On prend toutes les trois heures de cet étectuah'e
la grosseur d'une noix.
U'est un puissant vcrmiRtge.
.M<!rM~/<M~e de <ro/ï~
Prenez huile d'amandcsdouces, syrop de capillaire,
manne en tarmea~ ptdpe de casse récemment extraite,
de chaque 64 grammes (2 onces); eau de Oeurs d'o-
t'angct! 8 grannnes (2 gros). Lorsque toutes ces
substances ont été pesées séparément, on piste !a
manne en larmes daos na mortier de marbre avec
son pilon de bois, en ajoutant un peu d'eau de fteura
d'orangers; ensuite on lit pulpe & travers ).m tamis
de c~'in renversé, pour être assuré de la pureté et de
ia finesse de ses mo!éçu!es. Alors on la ~met dans
le même mortier, qui a été bien nétoyé; on y mc)e
8 décigrammes de gomme adragant en poudre, et
on eu fait le mucilage avec ce qui reste d'eau de ttcm~
d~orangers. Ators on y incorpore la pu!pe de casse,
et successivementl'huile d'ama'ndcs nouces et ~e sy-
top de capillairé. Il résulte de ce mélange un é!ec-
tuairc mou tM~Hsse et très uni qni ne se dissocie pas,
parce que ses parties sontenchainées par le mucitage
de socime adragant.
Ce médicament est agréabte au goût, très adon.
cissant, et !égèrcment purgatif. On !e prend par cui)-
ierées d'heure en heure, dans !a tnattnée~ la moitié
en un jour, et l'autre le lendemain. Ce médicament
ne se garde,pas plus de deux )ours.
Hen!«f'~«~.
La pulpe de casse doit être extraite de la casse en.
bâton du Levant bien $aine et bien chargée de subt-
tance meduuaire. Il &tut ~06 grammes ( 8 onces ) Je
casse en bâton pour obtenir 6~. grammes ( 2 onces )
de pulpe. /~<y~ casse cuite pour la manière de pré.
parer cette puipc.
Des ~r~cn~'o/M magistrales internes /?M~M<
/e/~isy.
Souvent il arrive que le médecin prescrit. l'usage
il'nne pondre simp!e on composée) suivant !& nature
de la tnatad!e qu~tl a a combattfe ot suivant la re'
puguance du malade pour toute espèce de médica-
mcats en breuvage, en opiat, en bols ou pilules,
parce qu'il ne sait pas avaler sans mâcher. C'est ainsi
f~u'i! prescrttl'asagedeïarhnbarbe~dnquin({niou,etc.
<'utre deux soupes. D'aufres fois, it prescrit une pun.
tire pour être prise délayée dans de t'em/dans du
ïin; cette poudre peut être égaletnent simple ou com-
po8t;e.Lantagnestc,parexc)upIe,sepreaddansreau;
ta panet!c en pondre se prend dans du via, etc. etc.
Enfin, on prescrit t'Usagc de certaines poudres pour
<~tc prises dans du pain azyme, dans des confitures,
ou dn miel.
Poudre purgative M<?gM~<!t~.
Prenez rhubarbe cho~ië en poudre, 2 grammes 6
decigranuncs ( ~8 grains ) jalap en ppudtc, i gran)..
3 decigramme~f~-).mains); tartre actduiedeppta~se, 9
grammes bm!c de caneUe, goutte, n". i métez,
pour prendre en une sente dose.
r

jfoMj/e ~7M7~ ~o~r~i?..


Prenezoxide d'antimoine hydro-sulfure rouge, ou
kenaès minéral, 5 centigrantmes ( t grain ) cam-
j
phre, r dëcigrannne (2 grains ); nitrate de potasse,t
sucre blanc, de chaque b dccigt'amnies ( jt2 grains).
Tritm-ez le camphre da)M le sucre, ajoute?, te nitrate,
ensuite loxide; tnëk~ exactement, et divisezen six
prises.
1
On en prend une prise toutes les <ro!s heures dans
1

t)u pain axyme ou dans âne marmelade de fruit.


Cette poudre est tempérante apériuve et ïbn~
daute.
De.f /7/'CJC7~0/M <M M<M/~ ~O~/fA
Les médicaments se prescrivent et se distribuent
<.ousune infinité de formes qui varient nécessaire-
nent, soit à raison de leur nature, soit A raison d~
FHsage auquel ils sont destinés. et quelquefois en-
core pour SMistaIre au désir des malades qui veulent
préparer eu~-memes ou faire préparer chex eux les
médicaments qu'ils doiventprendre.Ces sortes de mé-
dicaments sont compris sous plusieurs acceptions.
~ous donnerons ia priorité aux espèces.
Des e.r~ec<M.
On comprend sous !o nom d*e~c~ !es médica-
ments prescrits par Je médecin, et dont !e pharma-
cicn fatt la dispensation, eu disant subir a chaque
substance la préparation qui lui convient pom' être'
ctuptuyee avec te plus d'avuntages possible. ~<ou~ cite-
roMi: quelques exemptes.
JS~CCy/'OK/'M7!<'W~<?CMC.
Prenez manne en sorte, 6~ grammes ( 2 onces
follicules de séné, 8 grammes (s gros); rhubarbe
choisie, grannues ( i gros ) tartntc de potasse,
gratnnu's, pour une médecine.
C'est dans iadispcnsation et la distribution de ces
médicaments que ron rceonna~ !e pharmacien qut
sait auicr la connaissance, te choix, lu préparation.
et ia propriété. U donnera de ta tnannc en sorte par-
scntée de petites tartnes et sèche pariuitemënt
n'ondcc de tous les corps' qui altèrent ta pureté. Ses
M)it'u!cs seront belles et larges, bien entières,.mon-.
<!ecs des petites bûchettes, ou~ en termes de Jbota-
"Iqnc, du pédicule auquel elles adhèrent sur !e vé-
aeta!. Il n'aura jamais dans son officine de Mticntes
uutres que celles du Levant, dites de la patte, et il r
n'abusera pas de la confiance du malade en lui don-
riant des follicules de Tripon ou de Moca, qui sont
de qualitésbien infm'ieurc' Quant M ia rhubarbe, non
scutcment elle sera choisie bien saine, bien marbrée
dansson intérieur, d'mtc odfur bienprononcée,d'une Í

saTO~u', d'une amertume particulières,d'une pesan-


teur tipécmque moyenne, etc. etc., mais il la tenait-
tura, au lieu de la couper par morceaux. H donnera
du taru Ite de potasiie dont d sera certain de la prépa-
ration, et toutes ces espèces seront proprement en.
ict<nécs dans du papier bien blanc. La propreté est
de ricnenr dans la distribution comme dansiaprcpa-
ratiou des médicaments.
~~CM JM<A)r~MM.
Prenex bois de gayac râpe, 5o grammes ( t once
et demia) racines de squine, coupée par tranches;
de satscpareittc, tendue fongitudinaiement et conpée
menue; de chaque 6~ grammes (a onces) bois de
sassafras râpe, grammes (3gros ); réglisse de Pro-
vence, sèche ratiiMee et coupée par tranches, t6
grammes ( .j. gro!; ). Ces espèces sont destinées pour
trois pintes de boisson.
JE~~CM <Mt!-T~t~'f7!/M.f.
Prenez bois de gayaorapé; racine de salsepareine,
coupée menue racine d esquine, coupée par tran-
fhes de-chaque 32 srammes ( t once) du polypode
de chêne, 6~ grammes séné mondé de !a paitc, IG
grammes (<}. gros) rhubarbe choisie concassée
8 grammes; carbonate de potasse, grammes (demi.
gros); sntfure d'antimoine, ta8 grammes (fonces).
On donnera le carbonatedans une petite bouteille
qui puisse se fermer avec un bouchon de liège. Ces
espèces sont destinées pour quatre litres de boisson.
~cc~
Espèces ~<~Aw.
Prenez racines de chiendent, d'asperge, de pis-
sentit, d'oscitte, de chaque 16 grammes (~ gros);
n~tissu ratissée et couple par trancitcs, 8 grammes
nitt'i'te de potasse, A grammes ( gros). Cette dose
Mt pour deux litres de boisson.
Espèces <M<rM~en6M.
Prenez rapures de corne de cerf, d'!vo!re, do
chaque tC grammes (4 gros) rix lavé la grammes
(~o') ''acmés sèches et conUMees de tormentille,
de Ustorte de chaque grammes ( t gros) régtisse
~tissée et coupée, grammes. Cette dose est pour
<)cn~ litres de bo<ssoB.

Espèces <ïm'e~.
Prenez racine de gentiane coupée par tranches
8 sommes (a gros); sommités de centaurée mmeure
sèches, de chardon béni, de scordium zestes de
titrons de chaque 8 grammes. Cette dose est pour
deux. litres de boisson. `

JS~fCM~~C07'&M~MM.
Prenez racines de bai-datte de patience, de raifort
sauvage,de chaque 32 grammes (t once) des feuilles
rëcen tfs mondées et coupées de beccabunga, d'herbe
de Sainte-Barbe, de cochteana, de'cresson d'eau, de
menyanthe, de chaque M grammes, citron, N<* t.
On prépare avec ces espèces deux litres de boisson
auU-scorbutifme.
E~~CM émollientes.
Prenez feuilles de bête ou poiree, de mercuriale
de\inUcr,demauvc,de séneçon, de bouUton blanc,
<fe ammauve, de branche ursine, de pariétaire. On
choisit trois ou quatre de ces niantes, soit pour i<die
des eataplasaies des lavements des poudres émot-
licntes, on des boissons adoucissantes.
Lct semences de !iu les oignons de !ys~ sont au
tionibre de:} espèces émollientes,
jëj~éc~ C<itf/H<fM~fC~.
Ou y comprend les semences de fenouil, d'anis,
d'attetft; !es fleurs de camomtHc,de.mémot.
jE'CCJ WM~M<
Ces espèces oomprentient la pervenche la sani-
c]c, la ~eromque, la bngie, la pYt'oie, le ptt'd-de-
ian~uc
lion, Je tni!!cpcrtu!s, !a Je <:crf, les capii.
Maires, la pulmonaire, l'annoisc, !a bonnette, la
hctonie,!av('r\e!ne~ta8cropbn!alrc, Fatg~entomeja
petite centaurée, le pied-de-chat, la pttoseUe, la
jmcnthe.
On récolte ces plantes dans le wtonent voisin de
leur floraison on îes tnoude, on les tait sécher sëpa-
temcnt; on en prend parties égates; on les conpe
nvec des c!seanx pour en faire un mélange exactt
du poids de ~a, 6. tso grammes ( i
ensuite ou en imt; des paquets de forme cyhndrtque,
onces).
Ces espèces vulnéraires, connues sous le nom de
'ïw//M/<iw<* ~wj~e ou/<McA, sont propres pourtes
iaibiesses d'estomac, dans les engorgementsdes vis-
cères, dans !a suppresstondes règtcs, étant prises en
iafusio.n theHorme.
Leur Intusion dans Fcau de-vie est souveraine poaf
t'afFermIr les gencives, pour guérir les coupures, les
écorchures, pour dissiper les cxtravasions à la suite
des chûtes.
L'luttMion de ces espèces prise tous les jours pen-
dant un an et même deux ans sans interruption, est
propre aux femmes qui sont à l'époque naturelle de
ta cessation du <!ux périodiquedes règles.
Le nom de Mtrauck est un mot atletnand, com-
posé de/a~c/t,tomber, et de <r<McA, boisson, parce
tjue l'infusion des espèces vulnénureaest bonne pour
ftupu'her tes accidents des chûtes.
JDfj' résines ~~fo/?7~M~
Médicaments magistraux qui participent de la
combinaison des résines avec du savon médicinal
ut amenés à nue consistance solide.
L'atcoo! est le Httide d'intermède A Faide duquel
ou parvient à unir les résines au savon; U y a plus
qu'une unxtiou il s*opet'eune vëntaj~e combtaai-
~n; et par suite de cette opérattoo, il résulte mte
les résines deviennent tniscibtes à l'eau. Cet ~[ t pt'a-
tiffuc, dont on est redevable au docteur ~/aMe~,
t<ttt~ a la tuëdcc!ne des moyens curatifs d'un genre
uiKotnment neuf, et qu! prouve en tneme temps com-
bien ratt phartnaccutique exerce par des mains
hahiles, peut devcun' uti!c à t'hutnamtc souftj'ante.
No)M citerons deux exemples à l'appui de ce que
nous venons d'avaacer.
<T<?w~ de jalap.
Prenez résine de )alap,saTonam!sdaIin,de chaque
32 jîranunes ( ï ouce ) alcool 36 degrés, ~56 gram-
mes (8 onces). Faites diKsoudre dans un matras de
verre dont Formée est bouche avec un vaisseau de
rencontre; filtrez la solution, et faites évaporer jus-
(~u'n siccité au bain marie.

jRcM<M'<y~
On petit conserver la moitié de la solution, et faire
évaporer l'autre moitié jusqu'à siccité on réduit
cette dernière en poudre, et on la conserve dans un
ftacon exactement bouché. Alors on a un même mé-
<)i('amcnt sous deux formes~ savoir, d'une part, la
teinture savonneuse de jalap, et de l'autre la poudre
tavonneusc et résineuse de jalap.
La teinture prise à la dose de à .6 gfammes (d'un
6<'os un gros et demi), étendue dans six partie.
(i96)
e i4 l'effet
d'eau et nnpeu de syrop,w.u~~m
produit d'un purgatif.
La poudre savonneuse purge sans cohqne tes
adultes ,n ladosedeciuqdccigranttnesa un~carnoK!
( !0 a 20 grains), et les grandes personnes a celle de
0
2 grammes (~C grains).
Savon <w~c.
On prend de la résine de gayac, et le procède est
en tout semblable au précédent.
Ce remède est propre pour la goutte.
Des pilules magistrales.
Lc<: pllulessont des medtcameats d'une cons!staucc
assez terme pour être roulées sous le doigt, et (lui
ont été ttuagmécs pour être prises mteneuretneut,
en les allant avec protnptiunje, afin d'épargner au
;[u:'tade les désugretuents d'mtc saveur repoussmue
<ute la plupart des médiccuacnts h~prunent. sur l'or-
gnne du goût.
Les pUutes sont lu reuuîon des poudres dans un
.e&clpleut convcnaMe. Qae!(ïueim& il n'est question
que d'une seule substance, ntor$ les pilules sont situ-
ples d'autrefois elles participent de plusieurs subs-
tances alors elles sont composées..
Le choix des excipients est d'autant plus impor-
tant, que souvent il est très ditlicile de donner ):t
consistance pUulairc à certaines poudres rassem-
blées. C'est par l'excellence du cituix, que l'on re-
connaît le verlt&ble praticien. Le médecin prescrira
<tes pilules avec des oxidcs métalliques. par exem-
ple, a ia dose d'un quart de grain, ou d'un cenli-
~ratume cluel excipient le pharmacien choisira-t-it?
s'il veut conserver la blancheur de l'oxide, il pren-
dra de la nue de pain, et il se contentera de tes faire
sécher & l'air, sans les rouler dans aucune poudre.
Si les poudres qui doivent faire la base des t'Unies,
sont sèches et h'iab!es, il choisira pour excisent un
corps de nature visqueuse ou tenace, tel que le
miel, une conserve, un clectuan'c. bt la hase cs&
it~se ott onctueuse tel que le bfanc de batcine, ii
étonnera tous les corps aqueux,etil preicreraruui!M
d'tunandes douées pour excipient. Si le corps pul-
\n uteut est résineux. H !e rainotlira par la chaleur
M ta hase est savonneuse il préterera l'huile à tout
autre iluide.
L'enveloppe des pilules est encore un objet quî
cxi~edescouuaissaueesdela part du pharmacien. Il
n'~ pM la liherté de !es rouler dans telle ou telle pon-
dre, tt moins que la poudre qu'il emploiera, ne soit
nulle à ~c"ard de ses propriétés, ou tout au moins
<~t'e))c n~att point une action bien sensible sur nos
organes. Les seules poudres dont on puisse taire
u~e sans crainte sont les poudrer de regUssc,
d'ins, le lycopodium.
Souvent on recommande d'argenter ou de dorer
!c'! pilules pour les rendre d'un usa~e plus agréable
m!)!s il faut remarquer que toutes !es masses de pi-
h))es dans lesquelles il entre des préparadonsmcr-
<m'tc!)cs, noircissent les&uules daraent qui Ie&re*
couvrent: il en est de même des pilules dans Ics-
')n<!)ps on tait entrer le 80uCre,Ies stillitrcs et les
hydro-sulfures. Toutes les pilules de cette sorte doi-
vent être dorées, et non t'rgentees. Toutes les au"
très espèces peuvent être argentées.

Exemples de pilules magistrales.


P~ ~~J~MM. -Prenez du tartrite
anHu!un)e(emëtique~ (~.grains),
2 décigrammes
de potasse
mie de pain, quantttë suffisante pouren fki~e~pi)u!es.
Ou doit peser la luic de pain, atm d'avoir des
pHntcs d'un poids connu, et qui ne contienne qu'un
t;rain de tartrite de potasse antimonié. On peut les
laisser sccucr à l'air, ou les rouler dans des feuilles
<)':))'geut.
Ces pHute< sont recommandées par Boerhaavc
=
dtun Ici tievrci) intermittentes.
Pilules expectorwrztes <)'~n'
Prenez beurre de cacao, 6 grammes (on to8
rains ); iris de Florence en poudre a grammes
( 3~ grains )
oxide d'antimoine hydro sutture
rouge, autretuent kermcs mint'rat, ï5 centigram-
mes (3 grains faites des pilules au nombre de 36,
eetoo Tart.
L'huile d'amandes douces doit servir d'excipient
pour ibrmcr la masse de pihdes par !n raison
que le beurre de cacao est unniisciMe & l'eau,
Ces pilules doivent être roulées dans une poudre,
ou dot-ces et non argentées, parce que t'hydt'o-sui-
iure noircit les métaux blancs, et que ces pilules
argcHtëes deviendraient bientôt noires.
Pilules JOM~C~MM ~yb/M~BJ.
Prenez aloës lucide, dit enccotrin, ~gramme!
(6 gro<.); neL de boeut'ct)ais&i, 8 grammes 2 gros);
rëdniitcz ratocs eu poudre tre~ nae triturez le fict
épaissi, mettez-le dans tu) pot (te iatence avec ua
tant soit peu d'alcool à ~') degrés à l'aréomètre de
BantHC laites chantier
à <-tia!cur du bain marie,
1e ud se t'anto)!!ra par la t'haienr ajoutez ra!o&
en poudre, faites le tnchxtgc avec une spatule d'ar-
gent; toute la masse prendra .une consistance demi.
n~uide retirex le vase du bain laissez demi refroi-
dir; tattes des pilules du poids de dëcigranuttes
( grains ) chaque pendant que ]a masse est en.
corc chaude ces pilules prcndioMt une consistance
solide par le rcH'oidisscmcnt
7ïc~M/'<y~
L'addition de l'alcool dispose le ramollissementdu
fiel; i! se vaporise par la chaleur du bain marie,
et te mélange reprend sa consistance natureue. Si
on ajoutait an contraire du svt'op, ou tout autre
ituide aqueux, rëtat savonueux du fiel qui a de
l'attraction pour l'eau s'opposerait à ce que les
pHu!cs demeurassent secbfs.
Ces pihttes sont stomachiques, vermifuges, em-
Menago~ucs, et propres contre ht jaunisse.
Nota. t". Le procédé pour argenter on dorer des
pHutes, consiste à les poser sur des EeniHes d'or on
d'argent, à mesure qu'on les roule enttre les doigts;
pnsuXe on agite circulairement la boëfe qui con-
tient et les tenHIes or ou arepï~t et les pHutes, et
ce mouvement de rotation dëtermme renvelbppe
d'une tn&nière um~orme. H est bon d'observer aussi
que la ntasse pi!u)aire, ue soit d'une cons~Crnct;
ni trop ferme, ni trop molle. Dans le premier cas,
les pilules ne se recouvrent pas de la feuille mé-
tafiique dans le second cas elles en rettennent
beaucoup trop.
jV<~M. a". Les pilules se distinguent des bols
par
tcuf forme qui est coustanimeut ronde, par leur'
voiume qui ne doit pas excéder celui d'un gros pois,
et qm peut être aussi <m qu'un grain de mHlet~
teur consistance qui dott être ferme. 9
Ce que Fon nomme bol, en tatin ~«cce//<?, ~o~-
c/'ec, est au contran'e d'une forme ovale babituet-
tcment, d'un volume assez considérable, et d'nue
cous:stance moHe, af!n de se prêter plus facile-
ment il la dégtntttion.
Les bols sont a proprement parler des opmts,
on eiectuah'cs dmsés en prises on bouchées sé-
parées.
~M
Pilules ~M~ûf.
purgatives.
Prenez du savon de jalap, 8 decigrammes ( t6
grains), divtsex dans un mortier de marbre, et in-
corporer dans suffisante quantité d'huite d'amandes
douces, pour en former des pilules du poids de
2 deciarammes ( <). grains ) ron'ees dans la poudre
de refisse, ou dans des teuiUt's d'argent.
Ces pitu!es purgent très bien tes sérosité
bile, sans co!ique& ni traticbecs.
Pilules de ?ocrcMrc ~owM<*M~
Prenez du mercure révivinc da cinabre, gran~
mes (t gros) goainte arabique en poudre, miel
blanc, de chaque, ï6 grammes gros, triturex dan&
un mortier de ven'e, jusqu'à pnr&tte extinction du
mercure. A1ors,ajoutez poudre de rëg!!sse, t6 gnm~
mes gros) faites une masse dont vous formerez
des pilules du poids de ï5 centigrammes (g grains);
on en fait prendre trois te matin et trois le soii~t
dans les maladies syptuUitIcmes.
Ces p!!n!es ont une grande réputation voi!& cç
qui m'a décidé à en donner la formute.
JRcwar~Me~
Pour comp~éter ce chapitre qui comprend les
prescriptions magistrales internes, nons aurions cn<
core à citer quelques ~brmutes de médicaments, tch
que les rotmcs, les pastilles et les pAtes sucrées;
mais'nousnous réservons le droit d'en iaire mention
lorsque nous traiterons des médicaments onicinaux.
$ II. Des /7re~<'r~o/M ?M<~t~r<]'/e~ <w<y.
Les prescriptions de ce genre sont, comme celles
~n! appartiennent an premier, susceptiMesdes quatre
etats d'aggregation, savoir aérifornte, nnide, moi~
et sonde; nous allons Jes &ire connaUre.
Jt~c~T~e~~ e~~r~M~M~M <ïe/br/M~.
Ccnx-c! comprennent les bains de vapeurs..L'eau
en est presque toujours le Ychicutc et ce unidc
mis en éilullition, avec les espèces dont on a le
projet d'obtenir les principes aromatiques ou autres,
on en dirige la vapeur, soit il l'aide d'un entonnoir
soit d'un eotipite, sur ta partie du corps afïectcc.
Un filit usage d'une éponge imprégnée du fluide
dont ou recherche )a vapeur pourie; iait'e arriveraux
poumons oh FapHque sur la bonchc et les narines.
On se sert d'une chaise percée, pour les bains
de vapeurs une l'on veut diriger vers le vagin ta
nti~ricc ou t anus.
Les bains hydro-sutfurës, quoiquepris dans l'eau
peuvent être assimi!ës au& bams de vapeurs.
Fw'/M JM~M~M~
Prenez suHure de potasse, 16 grammes (~ gros)
faites dissoudre dans z5C grammes d'eau (8 onces)
apntcx a cette sotution
Acide muriatique, 2 grammes 6 décieramïttes; on
yerse le tout dans l'eau du bain (48 ~rams).
TÏCM~r~MM.
Le su! turc de potasse décompose l'eau en paruc;
t'hydt-o~ae et.t'ox.igcne se désmnsseut, et t'hydrogene
s'o~parc du soufre qu'il dissout, et avec qui il forme
de Hydrogène sulfure. L'acide murtatique précipite
!<' sotnre et se combine avec la potasse avec qui ii
iotne du muriatc de potasse.
Ces bains Ront propres pour guérir les maladies
futances, scabicuses.
Af~. Pour !es bains ibrt!uants,on iait dissoudre
(Los Fcau, des boutes de tnars. On tait une décoc-
tion d'espèces ëmoUicutes, pcm- les bains émo!iicas.
De.r f/CMC~M OK ~TOrt!~07M.
Espèce de bam que ron administre, en versa)~
(teLnutde Feau ou simple ou chargée de quelques
pt ineipcs sur une partie malade du corps.
L~M<W~OM7' M/!C ~OZ/cAa <!7!~<3!M/t ~C.
Prenez des espuces ccphanques 208 grammes (G

<G 6.i. gt'ammcs s


J'aites
onces
itiiaser dans un clos
vase
).
onces ) des haies de laurier, de genièvre, de cha-

pendant un quart
d'heure, dans trois litres d'eau bouillante passez à
travers un Hnge ajaMtex & ta cotature, nwriate d'ani.
moniac, t98 grammes (~. onces); esprit de génie.
vrc, 5o8 grammes ( ?} ).
~CM~r<yMM.
On incise les plantes et <m concasse les flitits
pour soumettre le tout & riu~tsiou de i'cau. tnaiute-
aue à rëtat debuiiitiou.
Des 7o~'oM~ médicales.
Ce sont des médicaments liquides p!ns ou tnoins
actifs dont on montre ou dont on iave les parties
exterienrcs du corps.
Z.0&'0/t <?/ï~-</<i!r/TfM~.
Prenez muriate de mercutre suroxigéné (snbnmé
corroMi ), oxide de cuivre(vert de gris), de chaque 3
décigramBies (6 grains) eau distille, i kiiogranune
( ? ) faitesla sotution selon Fart.
Tïc/M~r~M~.
Le innriate suroxigénë se dissout dans reaa,mai!
l'oxide de cuivre n'y est qu'Interposé. Ou triture ces
deux substances dans un mortier de verre, avec un
pilon de métne matière. On ajoute l'eau peu a peu.
On se sert de cette liqueur, en trempant un hnge
on nne éponge dedans, et en épongeant les parties
dartreuseSt plusieurs fois par jour.
JOf~c~~yM ou y~t~we~~ et injections.
Ce sont des médicaments liquides fàits pour être
Injectés par te moyen d'une seringue dans quelque)
cavités du corps.
Ceux de ces médicaments qui sont destinés pour
être injectésdans l'intestin rectum, prcnnende nom
de c/~ j~'M ou &H~MC~. Ceux qui sont desunc:' a
être injectés dans l'intérienr des partiesgénit~es des
deux. sexes dans les cavités des plaies, prennent le
Mm <7'fC~'o/M.
On dott avoit' pour loi que la quantitédeHuidepour
les clystères, sot proportionnée à Fage du malade.
Pour un entant nouveau né ï décnitre (g onces
t };t'os); pour au adolescent, 2 dccHitrcs; potu'nn
ndu)te, 5 décilitres ('t chop. ) pour nne personne
&itc, 7 décHttres (environ 3 dettu-~cttcrs les iave-'
n~nts sont de plusieurs sortes à raison de leurs pro-
pnctés. Ily cnad'ëmo)li<;nts,decatmams,de ratrat-
c)t)).sants, de,toniques, de pm'gatiis,de drastiques,
dcmctiqMes,ctc. etc.
ReHMr~Mû~.
La chaleur que doit avoir un lavement ne doit na«
être plus étevée qu'à trente degrés an thermo!neHR
de Réaumur.
Dans ceux de ces fluides oit l'on fait entrer des
résines liquides ou sèches,teMc que la térébenthine,
entre autres it ~nt délayer cette résine avec du
{imne d'ceuf, afin de la rendre miscible a l'eau.

Des ~pO~H<M]~M ou yCM~<M ~<ï/{~ïtf.


Sorte de médicaments!!quides(Me l'on retient dans
h bonche pour exciter le dégagement de la pituite
par les vaisseaux salivaires.
La racine de pyrethrc et ceUe de gentiane font la
base de ces fnédtuaments;on emptole les per-
pour
sonnes dé!icates, la racine de punpreneUe et celle
~tc ~inge~nbre. L'eau
est le véLIcute ordinaire.
Onhtiatontetevm, !eenvinaigre.
~O~A~7~<!<MMe Aw/K~C.
Prenez racine de pyt ethre, 32 grammes ( t once );
faites bouiUir<ianscn)q hectogrammesd'eau, jnsqn~à
réduction de moitié. Passez travers un Mnge; a;uu-
tcx à la cohtture syrop de violettes 3~ grmnmcs
on hcnt une cmneree de cette bqncm' dans b bon.
che pendant quelques instants, ensuite ou s'en
garise lit bouche ta gorge tes dents. &m acrimonie mr.
thscutc Jes vaisseaux sanvaires,et fait couler le salive.
Des ~T~WM/MM.
Les gargarismcs sont des médicaments Htmide:
destinés pour les maladies de la bouche et de la
gorge. Les mattères qui ea font la base sont quelques
racmes des feuilles et des ttem's, et des semences
principalement celle de rorgc. Les véhicules
rcau ,!c ~in, le lait les moyens de pratique sont sont
ta
macuraHon, rmfnsio)i, la décoction. On ëmdcot'e les
gargansmcs avec des syrops pour les rendt-e p!ns
agrëabtes, en metne tcrhps que ces syrons ajonn:nt
atenrs proprietcs. Les syrops qa'on to.u' ajoute itt~nt
ceux de rnttt'es, de irambotscs, deeroscUies, te tnici
rosat, roximc! simple, et le nuci btanctui .monc.
On les stimule en y ajoutant oude raode s~fnnque
aqueux, on des suHates d'aiMmine de xiuc, on de
racctite de pïomb. ~cM/p.
G~C <ï~OgM~?<{' (t).
Pren.ez décoction d'orge cinq bcctograntmcs
( t.~) nitrate de potasse, t 3 dedgrammes(2~
grains ),oximet simple, 64 grammes (2 onces )~
tnétcs exactement.
Le gargarisme cstsonveraindansiesinHamma'Ions
de la bouche et de ia gorge.
Des Co~T-c-r.
Médicaments externes destinés & gnerir tes mata*
dicsdcsyenx. Les eo!!yrcssont secs on liquides. Les
premiers sont composes de substances Cil pondre,
telles sont les poudres de sucre candi, de sulfate tk
xinc.deintMe, de sel ammoniaque. Hcstcncotc
des collyres en pommades on onguents, tels sont les

( < ) Co))(~t f'))}(!~mm!ttioo-


onguents de tuthic, le ocrât de Saturne, etc. Mais les
coiiyrcs fittuides, sont ceux dont t'usée est le plus
i'rc'jnent. I)! ditterent entre eux par les propriétés
«n en fuit usage de trois manières, savoir, eu ibrmf
(h* it'mentation par le tnoyen d'uu linge plie en
onatre, unprct;ne de la Uqucur, en.tbrme de bain
a t'aide d'une tjaignoire de verre de !a grandeur d~
Fa'ii, et en forme de goutte que l'on tait tombct'
dans i'oeU avec mt petit ïiugc.
Cû/~ /'e ~H~P~~M~MC.
Eau distitiée < tgs grammes ( 6 onces) acetite de
ptonh eu poudre, g decigranuues (' G gtaius) fuites
tiissowhu te se!.
On applique de cette eausm' t'cfiJ, toutes les tt*o!s
heures, uu Hn~c ptm en quatre et bien Imprègne.
6'o/r<' <~c /<!r</}'«y<c.
Prenez vin btanc 5 hcctogram. ( ? j) eau dis-
rosés, de plantain, de chaque f)6 grammes
titiec de
onces); sutfurc d arsenic jaune 8 gramut. (xgros);
Mide vert de cuivre, 4. grammes ( t gt'os); myrrhe,
<du~, de chaque 2 grammes 6 deuigrammes ( -).o
RMins) meie:
On réduit en poudre séparément toutes !es suhs-
tauc<") suches on pèse les quantités prescrites, on
JM me!e et on les detaie avec les ttuidcs dctignes.
.Re~Mr~MM.
L'a!ocs et la myrrtte se dissolvent dans le vin et
tes eaux distillées;mais le suifure d'arscutc et t'oxide
tcrt de cuivre, y demeurent presque en ~otaiité
dans t'etat de simple interposition lorsqu'on agite
le mciange.
Cecoltyrene peut être emptoye pour les matadie~
(le-, yeux .que lorsqu'it est devenu transparent par le
tcpo* On en fait entrer quelques gouttes dans t'oeil.
Le plus grand usage de cette liqueur troublée par
1 ugitatiuu est pour toucher les ulcères et ~es cban-
ères vénériens avec un pmccau, afin de les ci<
catriser. On en fait aussi des injections pour,les
ulcères vénériens.
Co~~c f/p~rj~
Prenez iris de florence en poudre, ï2 grannnea
(3 gt'os~;suUatc de zinc, Cgnnnmes; 't'.ux distiltées
de roses, de plantain,de chaque 750 grammes (t. ?
8onces ): fitites maccrer pendant deux jours. Filtrez
et conserve:: pour Fusage.
Ce eoth'fe et souverain dans les maladies des
procède de &IMessc de retâchcmeut.
yeux (lui ou
Eau C~/CA<<C.
Prenez sulfate de cuivre, 2 décigrammes (
m-a!ns~;ean distillée. ~oC grammes (8 onces J;
laites dissoudt-e le sel dans cette eau, versfz par-des-
sus de rammon~que ttuor~ee ~u'it <'n faut pour dé.
terntiner un preelphé, et uu peu plus ensuite pour
dissoudre ce prëc!p!.<e.
Ce
du corps precijMté, le
phenotncttc du prëc!yitatton et de dissolution
mcmc corps prcnpitatt):,
<;xt vratmcut digne de remarque. Il teud & prouver
~'`~

'j

(mu les lois d'attractions qui setnMcnt


d'abord u!ec-
tn'es peuvent être interverties par une puissance 1
tmi dépenddes tnasse-: ptus on motns imposantes. Ici
le cuivre d'abord prëctpitë par t'ammoniattue, a(l&
participer de la nature de son dissolvant et de son
prccipttant. Il scrMit reste preciptte si il y eut eu equi-
iibrecon'.taut e~tTc les qnantttés r<;tenucs du dissol-
vant et du précipitant, mais ce dernier étant en p!m
grande qnantité, la puissance dn premier a dit être
vaincue. L'eau bleue céleste est astringente et dessë. :1

chante.
JvoM. Il est des couvres à l'état de vapeurs qui s

consistent dans! approcuc des tiqueurs odorantes et 4



volatiles tels que le baume de noravanti, ranuno-
niaque dont ou se trotte la pMmede la mMa, etque ;?

ï'oh approche de Foeil.


Co~r<* ~c.
Ce coth'rc est compose de sucre candi ,tuutie en
ponJt'c, iris de uorence de chaque 2 grammes
( ~6 crains on eo Rut le me!ange exact, et Ot)t
sonMe cette poudre dans Fœit avec un tuyau de
phnne. On s'en sert pour dissiper les taies des veux.
I.cs couyres secs Éont anssi connus sous !e nom de
A< mot arabe par lequel on entend la poudre Man<
<;tw pour lcs yemL.

Dcj~<H. ~~<c<!Mïe7t~~c.
Sorte de médicaments (nu exhalent des nuifïcs
aitxcu~ dont les propriétés physiques sont de puriner
nut iut'ecte de miasmes putrides, tels que dans les
hospices ou il y a beaucoup de malades rassembles
dont q'tctqueii-uns ont des hévres malignes ou d'au-
tres sont morts de maladies putrides. Ou bien encore
dans le cas contraire, c'est'a-dirc lorsque l'air est
H'op vif, tel est celui des lieux étevës, qui est contraire
aux phthis!qucs,ou aux personnes qui sont couvertes
de dartres ou de ga!e. A cette occasion je citerai avec
distioion les savants G/~o~Tt~ort'e~M ctCA<MM~<e/
qui ont indique des moyens de répression contre
i')sn)ubrite de !'air ces moyens font i'eioge de icurs
tatentsetdc !eurpu)!antropie
Gaz ac~/i~MC ou sel volatil de T/M<?~T6.
Ce pretfndu sel volatil n'est autre chose que du
suuMtc de potasse en pondre grattutée que l'on intro
duit dans un Maçon à tar~e ori6ce garni de son
bouchon de crystal, et sur iequet sel on a versé de
l'acide acétique ou vinaigre radtca!,de manière qu*H
en soit monHté.
Cet acide volatil est très propre a neutraliser lea

..(') M tMf'teut I< 3Vo<f< de <« <f~<«/<fMM <t< <'<«< pM GtWt-


MtrteitM.
'nunsmcs aicaUns on putrides
Undcs qni
q! enrt'ompcnt!'ait'
dans tes salles ou chambra de maiade. Mais it no
euuit pas lorsque leseitluves putrides sont considéra.
b!M, et ll n'est un préservatif
que pour nu moment
etpuur ta personne qui tient le uacon ouvert de.
vant soi. Ces naeons (Facide gazeux sont très utit~s
datts les s:d!cs de spectacles.
~c~c M!<r~~Me ox~ e~~OM~
C~'K~nA. de

Prenez deux parties de nun iate de soude ( sel


rni) une (1 o\idc de
ma.
nmngnnexc une et denuc
d'eau; deux irt. d'acide sutt'un~uc a gG degrés.
On tient le tout exactcmcut houchedansan tlacon,
et on promène ce Hacoa ouvert devant soi lorsqu'on
traverse des Meux: miectës par des cOtuves putride:
7!ew<!r~M~.
L'acide sutfurique se porte sur le mttriate
en mcmc
temps que sur Foxide de tnan~anexe il déplace i'a-
cicle mm-iatiquequi s'empare de l'oxigenc de Foxide
.·~
et se couverUt eu acide nun-iatique ox.i~ëtM aaxeux;
et, se combinant avec ia base du muriate de soude, w
il titi suinte. L'eau lavorise la dëcompo.
Sttton. Des qu'on ouvre le llucon, le gaz acide
muna.
tique oxtgcnc s'échappe, et eomnte il est extrëate.
'r~

ment cxpausi!)tc, il neutratise bien ptussuren)eNt)c;


gax putndes qui coûtaient l'air.
~c/~e ~M/'M~e o.~c/ye
~M-Afo/~c~M.
~T~o/ ~e

On met dansun flacon d'une capacité de t28 il


gram.
mes (ponces), de i'oxidede nt!)m;<'nexc~ranunM ,a
( ï erus ), ou verse par-dessus }us(;u'aux deux tict~
u Maçon, d~ t acide uuro-nturuttique.
`;
J~M/MM.
Il est facile d'apercevoirque l'aciete n!(ro-muriatl-
qnc se combine avec le mangancxe et s'empare d'une
pMt'tie de son oxigene qui amené l'acide muriatique
,t i'ctat snruxigéné.
Gaz ~fe~/c m~t'a~Mc extemporané de CA~cy.
On met du muriate de soude dans un flacon, et
roo verse successivement de l'acide sulfurique
sur
ce te).
E Ce procédé n'est bon qu'au moment même où l'on
i ttaveriie une salle mtectcc.
Gaz /;<c extemporané.
PrenczdHsutfm-cdepotasset6gt-animes(AEros));
v iitites fondre dans 256 grammes d'eau ( 8
? instille? par-dessus de l'acide numatkme 8 onces )
(~ros).
( 2 gros J, tïrMumM
?
Remarques.
L'acide se comMnc avec la potasse et forme
mm-tate de potasse. Le «ouft-e ~e précipite mt
,i tonne
du pondre extrêmement nne. Le sutRu'e sons de potasse

taode..
décompose reau. L'hydrogène de t:nnidc s'entpare
f'
"t'-e ce
et torme un hydro-suii'nre qu: se dégage
de gaz, lors de la prccipttatiou du soa~-e Mi-
Ce gaz répandu dans la chambre des malades pht:.
st<ptM,dartreux~ougateux,matsaveccit-conspectton.
'tn.unuc ractn-ité de l'an-, et le rend plus propre &
1 "rgane de la t-espiration de
ces malades.
f <D~M~w~~ ~/ërMM M~i~H~, co/MM-
<
tance wo//<
t Les mëdtcamcnts que l'on comprend dans
division sont les médicaments pommadesprescnts cette
selon la maladie du .moment,oules digestifs, les lim.
tt i
tnents, les haumcs odorants les cataplasmes tc<
ëptou-nes, tes sinapismes, les epithèmcs et les fron.
taux..Nous citerons des exemples de chaque espèce.
O/~cnt ou ~OHMM(/e O~/t~/MMMC.
Prenez axongc doie, 32 grammes (t once); oxide
rouge de ~~et-cme, un dëe:gm)nme (2 grains); oxide
de x)nC) sraxuncs.
Cht bro:eies oxidcs dans un mortier de porcelaine
ou de -verre, ou metc awc Faxonge, et on distribue
dans des yeUtes boîtes.
Pour eu iau-e usage, on abaisse la paupière infé.
rtem-e et on y app!itjuc de cette pommade
barbede plume, ettot sque les paupièressontavec une
fernléee,
on frotte FœH avec le doigt et avec cette pommade.
la gt osseHr d'un pois.
Cette pommade jouit d'une grande réputation à
raison des bons effets qu'eiïe procure dans les mata.
dtes des yeux.
~c~
Espèce d'onguent ou de liniment qu'on applique
<ur les plaies pour en mûrir la matière et la prëparer
il Ja suppuratton.
Un digestif ordinaire est composé de térébenthine
~qutde, blanche et transparente, 6-
at-ammcs (2 on.
ces ); jaune doeuf, u.. i; huite~satoudemUtc.
pertuis, q.s.
Quelquefois on anime ce digestif
teinture de myrrhe ou d'atoës. avec un peu de
On étend de ce digestif sur des plumasseaux
< apphqucr pour
sur les pta!es.
Zt/M'/M~/ï~
Médicament externe de consistance
entre ics huiles et tes onguents. Son nommovenM
tuf vient
de son usage, du latin ~wc, qui signiue oimttc doH-
eomcnt.
Liniment ~o~Mï?.
Prenez ammoniaque nuor, ~2 grammes (t once)
hni!e d'amandes douces, tz8 grammes (~. onces).
Un pèse l'ammoniaque dans une bouteille courte
et de verre blanc très fort, garni de son bouchon de
liège, et assez grande pour contenir le tout. D'<m
aune cote, on pese l'hude d'amandes douces, on la
verse sur l'ammoniaque,on bouche la bouteilleet on
:tg)te pour opérer le mélange qui est laiteux, d'une
consistance un peu plus épaisse que celle de l'huue;
enfin c'est un comttme savonneux.
Ce Uniment est un puissant résolutif.
Liniment C~C~C pour la ~/M/'C.
Prenez eau de chaux, cinq hectogrammes (? ));
)uu)e d'olive, t6 gramtnes (~. gros) mciez
en agitant
k tout dans une nouteiHe.
C'est un savon calcaire, souverain pour la brûlure.
Des baumes odorants.
Espèces d'onguents d'une odeur tantôt aaréaMe,
tantôt désagrëabie, selon l'application queTon doit
en faire dans la cure des maladies.
Les bases de ces baumes unguentaires sont les
huiles essentielles l'ambre gris, le
musc, le casto-
t cmn, le camphre, le baume du Pérou, etc., etc.
Oa applique ces baumes ou aux. narines, ou l'on
en notte les tempes.
~Mwe <ï~<M<
Prenez huile de noix par expression sans feu, 8
grammes (2 gros); castorcum en jpoudre) z grammes
6 décigrammes ( ~8 grains ) sel de corne de cerf ou
carbonate d'ammoniaque huileux empyrcumatiquc,
6 dccigt'ammes ~2 grains); mêlez; faites un baume
que l'on applique sous le ne.
Des (M~/tt-yMM
Méd~~ment externe magistral, ainsi nommé du
mot grec r~y/Mo, qui signine/M<.(n/<
~/«y«~ dessus. C'est en effet un produit phartnaccu-
tiqaed'nneoonsisttUtccpuheuse oudc honni ie épaisse,
que l'on applique c~tcrietn'ement. J.a base habituettc
<ïes cataplasmes est un des icuilles de plantes, on des
inuts, on des t'acmcs b))!heui!es d'autres fois c'est )a
nue de pain, les furinesrésolutives d'orobe,de lupin,
de R'nugrsc, celles dn un, (Forge, de froment, etc.
Le vëhictite, pour lit ptnptu't, c'ust le lait et i'tiau.
Les auxiliaires sont ceftanics poudres gotnnio-rës!-
neascs on autres, quelques ougnents, baumes, hui-
les, matières salines, extratt<s, teintures, eaux a!coo-
hfjnes, etc. On distingue encore les cataplasmes en
cuits on crndjf. Les prenncrs sont dans nn état de
ptdte dont les mn!ectdcs sont liées les unes aux au.
tre< par une tnaticre collante on principe fëcn!:mt:
cpttx-ci s'appliquent a chand, soit n un, soit entre
deux nn~cs.
Les seconds sont préparés avec des plantes récen-
tes, mondées et écrasées, ou avec des poudres ré-
dnitcs en pâte avec nn véhicule approprié, et s'ap-
pliquent froids.
Les pharmaciens ne négligent pas de réco!ter les
p!antes étnoUicntes dans fenr saison, telles qnc la
manve, !a guimauve, le bontHon blanc, de les mon-
der et de les (ah'e scchRt'ponr tes rcdun'e en pondt'H,
aun d'en taire des catapmsmes l'hiver, en associant
fette poudre à un peu de nn'inc qui par son côté
féculant, faisant cottcavec l'eau chaude, t'estitncaut
ptantes ce principe mnciiagineux qu'elles ont perdu
par la de~catiou.
~JMB émollient.
Prenez racine de guimauve, fleurs de sureau, pou-
dre de icunles de mauve, de jusqmatne,farine de Iht,
t
(te chaque G~. gram. (2 onces). On rcunit !cx poudres,
excepte la fanue de !in on détale cette derntere dans
sntnsantc quantité d'eau; on la (ait cuire }us(}u'a ce
qu'eite (brnm une colle; alors on y apute les autres
poudres, que l'on tient quelques moments sur le feu
pourdévetoppcf tours pnncipcs, et pénétrer kur tex-
ture ou reurcdu t'en, et on y ajoute de t'oogucutde
guimauve, ï6 grammes ( 4 gros).
~Vc&z. Dans un eataplasntc bu l'on fait entrer Fot-
on de tys, on <a!t cuire celui-et fu t'envcbppnut
d'u)~ papier moulHe, et le ptacant sous la cendre
en
chaude. Ou reconnaît qn'u est cuit Jorstfu'une paille
~M'ntitrc facilement ie uulbe alors on entête ie:! pré'
micres couches bn!beusps on piste ccnes de rinte-
ncur dans un mortier de marbre avec un pihm do
hois, et on en fait la pulpe pour le faire entrer dans
le cataplasme.
Cataplasme /o~~
Prenez feuilles de ciguë, de )usquiantc, de chaque
C~ grammes ( 2 onces ) mondez-!cs de !eurs tige~
faites houillir dans une suffisante quantité d'eau, jus-
<p'à ce qu'ettes cèdentfacilementsous le dornt; iaites-
f)t nue pulpe, en la passant à travers un tauus de crut
a targcs mailles; ujoutex de la gomuic ammotnaquo
ttissoutc dans du vinaigre et pareiuctueut puipec, ga
t;ranunes ( i once ).
Ce catap!axtuc s appUquc tiède il est propre pour
n:judre les g!andcs engmgëes,ctsur-toutpom'ceHcB
des mameUcs. 0
C<!<ne crM.
Prenez racine de daucns, ou carotte, q. v. rapez-
I:t; étendez cette rupurc dans une quantité suHIi<aute
d'une forte décoction de ciguë, jusqu'à consistance
de cataphsme. On t'applique àiroid; u est résolutif.
Des ~«?~pM.
Les cptcarpes sont f!es espèces de cataplasmescrut
que Fon apphquc & froid sur le poignet. Ce nom leur
vient de deux mots grecs, < sur, et de c~n~,
prend ic nom de j~e.
poignet. Lo~tjU'it s'appHque a la plante des pieds, il
H est des personnes qui
ont cooiianreà ce ~eurc de médicamentspour guérir
la nevre et calmer les crises ëpiteptiques.
~<c~/y~e <ï/<?~~M~.
Prenez des feuilles de rhuc récente 6~ gramnic:
( 2 onces ) réduisez en pâte avec un peu de bon vin
rouge; mctex-y du musc, 5 dfcigrammes ( to grains);
camphre, 8 grammes; ntict b]a~~c, gagram. (t onc.);
vinatgre, quantité suffisante pom'en ~aire une pâte
que 1 un app!iquc sur t'arterc du poiauct. On dtvise
le camphre et le musc dans un peu d'atcool on metc
ces deux substances au m ici, et ou y interpose peu à
peu la rhue réduite en p&tc.
Epicarpe <!7Ï~
Prenez des sommités de houblon, des raisins de
Cnrinthe, du mm iate de soude, de chaque S~gram.
( 2 onces ); pilez les sommités de houblon jusqu'à ce
<m'eJtcs soient réduites en pâte; d'une autre part,
diviscx le muriate de soude ajoutez tes raisins de
Corinthc, faites de ces deux substances une seule
masse meiez-y peu à peu les sommités de houblon
réduites en Hutes du tout une pulpe que vous
p&tc
passerez ta travers un tamis de crin renverse.
On apptique cet ëpicarpe sur les deux poignets, à
l'endroit du poulx, deux heures avant le retour de la
fièvre.
JDM ~~<~MMC.

Espèce de cataplasme cru dont la semence de


moutarde est la base, et que l'on appnquc extérieure.
ment pour exciter de la chaleur et de la rougeur à la
peau.
Les sentences de roquette et de moutarde en sont
la base le levain ou la pâte fenncntcc jusqu'n l'état
2t5)}
!)!fmf'<' eu sont le vëhicu!e ott
aigre ct!e vinaigre seiUitique
récipient la consistance est egate à celle d'une
bouiitie épaisse.
Les synapismes s'appliquent & la plante des pieds;
ecpcndanton peut les appliquer egatcmcnt avec suc-
cc!< sur
des tumeurs enkistëes.
Les propriétés du sy~apismc ne se bornent pas &
exciter la rougeur et rit chaleur à !a peau; il t'amin-
cit, il atténue tes unnicurs qu'elle recouvre, et il fait
ibnctioH d'cx.utou'c.
t~W~t~C ~~ÏÛ~C/C ~'MM
Prenez du levain de froment, de la sentence de
moutarde en poudre, de otiaque 6~ grammes ( 2 on.)
du nmriate de soude gemme, t6 grammes (~. gros) t
du vinaigre sciltitique, quantité suiu$autc.
~cw<
Médicamentexterne, ou rentede topique que t*bn
nnptiqnc sur la région du cceur, de l'estomac, dit.
ioic.dctarate.
On distingue les epithemes en Uf{uldes et solides.
Les liquides sont des espèces de fomentationsalcooli-
tronpe un morceau de drap,
<)m"i <btns lesquelles on
des tintes, une éponge du coton, qu'on applique
sur tes partiesmafades.
Les solides sont des espèces de cataplasmes que l'on
étend sur de t'ecarlate, sur de la peau, pour appliquer
sur ta région dn cœur, (le l'estomac, Ils sont compo-
sé. de cordiaux, de stomachiques,tels que tatlicriaque,
00 htines contections on électuaires, des alcools hui-
lcux volutils odorants, des poudres aromatiques.
.E~CW~ ~~OTn~cA~~ej.
Prenez mie de pain, semences de cumin en poudre,
de chaque G.), grammes ( 2 onces) gerotics, noix.
muscades en pou Ire, de chaque 4 grammes ( t gros);
vin d'Espagne, quantité sufEsantepourcn~airc un~
pâte que l'on apptique s~u' la région de l'estomac.
A
.F/w~A
Cataplasme cru que l'on applique sur le front pour
dissiper les douleurs de tcte.
Ou connaît aussi des irontaux liquides qui ne sont
autre chose que des eaux distillées ou des décoctions
ï'at'raîcbissantes, dans lesquelles on trempe des tingcs
que K'on apptique sur te front.
jTo/ Z~Mo~~e
Ptenez des ffuiUes de {nxquiame, des fleurs de pa.
vot rouge, de chaque az grammes ( t once ) pH(;x
dans un mortier jnsqu a ce qn'ettes soient redunes
en poudre. Ajcun-z extrait d'upunu gdtiCtm'mnMes
( G grains ) dissout dans safh~mtte qnanttte de vi-
na~t-e. Pour une pt'ue ({ont on appttqnera des Hngcs
recouverts, sur le front, dansicsgranues doutcurs de
tctc.
Des médicaments ~C~/C~ C~K'
Nous ue comprenons dans cette division que tes
médicamentspurentent tna~!stranx. dont on tait usage
extërieuremeutt et dont taptupart sont prépares avec
des médicaments oincinaux.
Les médicaments de cette sorte différent entre eux
non seutcment par }a natm~, ia forme, l'usage ~nais
encore par la consistance en sot te que chacun d'eux
présente des caractères qui lui sont propres~ et qui
servent a le distinguer des antres.
Z)&f ~<ïr<M~/M OM toile G/7M~<?/\
Toiles Imprégnées et recouvertes des deux côtés
d'un emplâtre quelconque, selon l'usage auquel ou
les destine.
Ce fut l'esprit d'économie, ou pent-ctre aussi celui
de la paresse qui fit imaginct' ces toiles entpiasnqu~s

( < ) Qui endort, qui us<c"[)!t.


{nn<i enduites d'ctnptau'e des den< côtes. Un même
nt~n'ean pouvait servir M deux pansements, parée
qu'un te retournait pour appliquer le côte qm n'a-
vait pas servi. Mais t! tant en convenu', cette parei-
ntoote notait pas protitabte an malade, ni agréable &
ceux (nu t'ont ~n'aieut. La propreté est une des pre-
nuurca sources de ta santé, mais elle est d'une neces-
site fhts at~utuc à l'égard des malades, etsut'-tontde
fcox citex qui on cntt'cticnt turcemcut une i'onttcutc
mt))~u antc pour p) evcntr de plus grands tnanx.
Les sparadraps se préparent en i'a!sant Hquefiet'
)'ctM)'!ah'e dont on veut hnpregner !a toile. Lorsque
t'c'tnphUrc est !!<pnde, ce qui ne doit s'opérer que par
une c!)!t)cur douce ë~de a ccUe du bain marie, a!ors
<t)t \t)'cnipe
!atoUc,onretcndarair, cton ia ptongc
a phtsicurs rcpri&es, afin de ta bl'n imprégner d'ent-
ptatt'e; ensuite, pour )a tisser et lui cutcvcr tout t'em-
pk'tUc ()H'ette pournut retenir de trop, on ta presse
entre deux rentes que t'on Rut couler de ttant en bas
et torsqu'ette a pns de ta comsistancc par tu rcfrot-
di<):c)nettt, on petit tes deux snrfaect aiternativement,

uuuunc .f/
ot i'ctendant sur une table ume de porphyre ou de
xutt hre, avec nn cylindre de Yen'c on de bois.
On a imagine déplus quelque temps un instrument
dont ta table est très t!ssc, et
<tt)i est garnie d'un châssis, tcqnc! est arme d'une tanic
ftne de tnetat ou de bois que l'on élevé et que t'eu
h:n';se à votonté en sorte qu'en pressant la toitc !m-
ptcgoee torstpt'fttccstdenu-rëhoidie, on entevetee
«'achfs d cmptâtre saittantes au-deta de t'intervatte
qu'on a tnenagc pour t'atHrer a soi par une de ses
extrémités.
On coupe te sparadrap en petits carres ponr apptt-
fpcr stn- tei) fonticntes vmgatretnent appelées <:w~<?<
H est bon d'observerf~u'Mn sparadrapdoit être sonpte,
n la (onmdc 11 après rempMt tre~ hten les coudi-
lions requises.
tS~yW~'<~ ~/U/77!M/<*~'</M~.
Prenei'. cire jaune igz grammes ~C o~"<;s), s))!F
de cerf, G~. grammes ( 2 oucce ) tft'cbenthim;, tnutu
d'olives, de chaque~ ~Utuncs (t <t'' -).nn)s); mi.
tnmn en pondre tre': nue, 128 ~t'anuncs ~.{. oticc';).
Fattcs ttquëHcr les corps gras et rc~t'n'~ a !a ))ins
douce chtdcm' possible rctircK du feu <.ihis(;x ta
poudre de minium.
On trempe de la toile m:uv< 'titc (k' ~'or~, ')~
cet Ct!ip!atrc nquëno~ et on ht p"iit cununc il est dit
ci-dessus.
Toile <'M~/<</«<?.
Espèce de sparadt'up qui n'est garm que d'un '.eut
côté de la toile. Cc~ surtcx de toiles !<ouL hL';tucutt() p[u!
commodes dans t'nsagc <fne les sp:u'adt;tpi) t'ujtt'c-
tnettt dits, et sont pretet'ecs ~encudonciit. Un pcm
cntpioyer tel on tel empêtre a vo!otttc, t-cion rhtdi.
catton présente mais Tempiatre diaj)a))nc est échu
avec ieqnei on prépare le plus habttne~emeut ces
sortes de toiles.
On fait tiquëncr au baïn marie de remp!Atrc dia.
palme, t28 grammes (~. onces ), avec smfdc mou-
ton, tC grammes (~.gros). D'une autre part, o); a
Hxe une toile, que 1 on a bien tendue, sur un chassi!
!or<!que i'cmpiAtre est à demi-froid, on l'étend rapi-
dement sur !a toile, avec une spatule, en couches très
nnnce<et avec une lame très fine on ëgate tes cou-
ches d'emplâtre ensuite on le lisse avec un rouleau
de verre ou de bois.
Cette toile empiustiquc se distribue en morceaux
carrés longs, roules sur eux-mêmes.
Elle est dsssicativc. On rappnqne sur les phuM
couime sur les cautères.
Taffetas ~n~~rr~.
G'fst une espèce de sparadrap d'un seul côté, dont
la b:'sc est la colle de poisson,et l'cMiptent le taftet~
On y ajoute des baumes alcooliques ou résineux sur
fitcouche supérieure, pour lui donner pins de vertus.
Prenez colle de poisson, 36 grammes ( ï once
~-o< ) alcool u 20 degrés, gb8 grammes ( 12 ono. )
teinture de benjoin, b~. grammes < 2 onces ). Mettez
ic tout dans un matras, et faites fondre la colle de
poisson à la chaleur du bain mat te. D'antre part, pré*
nez teinture de bemoin, ïgz grammes ( 6 onces) te.
réhenthine fine liquide, bien transparente, î20 gram.
(ronces ). Mêlez pour servir de vernis.
.Rc/<M~MM.

Pour préparer ce taffetas, on doit choisir du <af.


~(a'i de .Florence noir ou blanc, à volonté, pour
avoir ce taffetas apprêté de l'une ou l'autre couleur
on !e tend bien sur un chassis à plusieurs pointes.
Alors on appl!<me sur une surface de taffetas une
prt'miere couche (le la solutionde la colle de poisson
ti dessus mêlée avec la teinture de beupm, et que
l'on a eu le soin de passer à travers un hnge pour la
bien dépurer. Un conçoit que pour iaciliter la solu-
lion de la colle de poisson, on
a eu le soin de la de-
Mukr et de la couper en petits morceaux. Pour ap-
);ti()ner les couches de colle de poisson, on la main-
tient liquide à l'aide d'un bain marie chaud. On
itonpe un pinceau fin dans ce tluidc, et on le passe

et
!<; plus également possible
sur le taHctas. Dès que la
première couche est sèche, on en applique une se-
ainsi de suite jusqu'à six couches. C'est à
cette époque que Fon applique successivement deux
couches du vernis qui a été décrit. Nous remarque-
")ns que la térébenthine qui entre dans ce vcnns
c'Xrettent le taSetas ainsi préparé dans une ilcxibilité
tjtu est une de ses perfections, tandis
que lorsqu'on
se contente de le vernir avec une solution de baume
du Pérou dans Falcool,
ce vernis s'écaille.
Le taffetns ainsi préparé,
on le coupe en petits
can é& longs, et on le roule sur lui-même lorsqu il est
1
encore un peu tlexiMe, saus cependant qu'il adhère
aux doigts.
He taSetaa est bon pour réunir les chairs écartées
par suite d'une coupure; il est vulnéraire et balsa.
mtque. Une de ses exceuentes propriétés est d'adhë.
rer tortentent~ ia peau, et cependant de se prêter
a ses divers mouvements. Un mouille légèrement ce
tafietas pour l'appliquer avec ptus de sûreté.

Des bougies le ~<r~Mc<e.


Ce sont des petits cylindres cm plastiquesde la
gros.
seur d'une ptume fine a ëo-trc, d'une ibrnte oMon-
gue, pointus il une extrémité longs d'un quart de
mètre ou environ (g pouces 2 lignes ), et destine:!
être Introduits dans Je canat de l'urèthrc pour!eteah'
ouvert ou le dilater, on pour cicatriser tes ulcères,
et consomer ce qu'on appeUe carnosites.
On peut préparer des bougies avec toutes les espè-
ces d~empta< re connues; cela dépend des proprict~
que t on veut teur donner. Les emplâtres les plus en
nsa{;e pour ce genre (le préparatton, sont ceux de
Vtgo avec le tnercnre, de Nuremberg, de minium,
etc. etc. Les bougies tes plus simples sont de cire.
Les bougies sont pleines ou creuses. Les bougies
pleines se préparent, soit avec du linge nu qui déjà
a
été porté, soit avec des petits faisceaux de fil decoton.
Les bougies creuses se préparent
f on fabnquc sur un fil de ter, et avec un tissu que
de cahout-cbouc on résine élastique.
que l'on recouvro

jR<*w<M~M<M.

On prépare les bougiespleines encoupantdestouM


disposées en sparadrap, en languettes oblongues; on
les p!ie sur eUcs-mëmes en faisant rentrer les bords
de chaque côté en-dedans ensuite
on les roule sur
une table unie de porphyre avec un routoir, nih
de les rendre bien hsscs et bku égales.
On les prépare encore avec des petits faisceaux de
fil de coton étages par tes diverses longueurs. Un atta-
che chaque mèche ou faisceau par ic gros bout avec
du fH et iorsqu'on en a ainsi dispose plusieurs,
on
)M trempe dans Fentphttre tiquéhé; on les suspend
ensuite pour ]es faire refroidir,et oules passe ensuite
sous le rou!oir pour les lisscr.
Les bougies creuses sont les cylindres, dont
nous venons de parler plus haut, formes d\tn tissu
qui renferme un fil de fer. On applique des
cou-
ches de cahout-chouc ou résine élastique en solu-
tion, sur les surfaces de ces cyundres, jusque ce
que le nombre des couches sunise pour leur dou-
ner assez de solidité. Pour opérer ia solution du
cahont-choHc on prend cette substance coupée
par morceaux; on la met dans un matras; on verse

et
par-dcssusunmëttmgc d'une partie de camphre nitri.
que (hui!e de camphre) ,ct sept parties d'atcoot saturé
de camphre. Le cahout-chouc ne tarde pas à s'amol-
lir on le sépare du fluide qui
on verse
par-dessusde t'esscncede térébenthine cette dernière
opère une solution compote; et, à i'aidcd'un pin-
ceau on applique plusieurs couches successivement
sur le tissu soutenu par le fil de fer.
Ces bougies creuses sont infiniment utiles,
en ce
(jttettes tiennentlecunalde t'mfthrc ouvert etqu'eUet
pennettent le passage des urines.
<yM/yo~~o/
nom porte sa detinition il vient du mot latin
Ce
j'yw7!c, qui signifie substituer. C'est en effet te
nom d'un médicament que l'on substitue a un autre.
11 s'entend particnnèrcmcnt d'un médicament
ex-
terne qui n'est ni trop dur, ni trop mou, que l'on
introduit dans l'anus pour suppléer aux lavements.
Les suppositoires sont de formes coniques, de ia
tourneur de ~5 millimètres ( to lignes ) ou environ.
La hase des suppositoires est le suif, l'huile et ia
cire IIquënes ensemble, le beurre de cacao, le miel
épaissi et le muriate de soude. On fait des supposi.
toit'esdomestiquesavecdes morceau&de savon blanc,
de lard gras, que l'on taille avec uncontcauenibrme
depetit cône. Quelquefois on présent l'aloës, la colo.
quinte, la scammonëe, l'agaric en pondre interposés
dans du miel ou des corps gras Osposés en suppo-
sitoires mais ceux dont on fatt le plusd'usage actuel-
lement, sont ceux de beurre de cacao, de suif et de
nuct caramëté.
Quelque soit la matière dn suppositoire, on dispose
d'abord des petits cornets de papier ou de carton
mince on pîace ces petits cônes renversés sur un
support percé de petits trous propres à les recevoir,
et on coule dans ces moutes le beurre, le suif etautrt":
matières qui sont liquides étant chaudes, et qui
deviennent solides par le refroidissement.
~o~~o/re ~w/~M!~
Prenez murlatede soude, 6 decigranun. (t& grains);
nut:I b!anc, 8 grammes (2 gros). Faites évaporer le
miel jusqu'à consistance d extrait coulez le mé-
lange encore chaud dans les petits moules coniques.
Remarques.
Le sel se dissout dans le miel; mais celui-ci, en
perdant son humidité par l'évaporatton, restitue le
sel a l'état cristallin,en sorte qu'il se trouve interpose
et non dissout dans le miel qui est caratnële.
Des pessaires.
Les pessaires sont des corps solides, de forme
cylindnque, fuits pour être introduits dans le vagin.
()n ne fait plus d usage (les pessaires contpos~ de
poudres irritantes;mais on en fait d'épongé,de linsc,
de taffetas, en forme de sachets garnis de poudre
appropriée. On en fait usage dans lcs cas de relaehe-
ment Je lamatrice, ou de son col, ou dans les hé-
morragiesde ce viscère.
J~.r~'c~wf.).
Médicaments destinés à être macbés pour exciter
la sauvation.
Les masticatoires doivent avoir une certaine tén&'
cité de partie, etétre de nature Acre, tel que la racine
de pyrèthre, de gingembre, de pimprenelte, de
tmoc. Mais les pharmaciens préparent des pastlllcs
aen-
nMHticatoh'es dans la composttion desquels la cit'c
ttic miel sont placés connue auxitiulrcs. Exemple:
T~'oc/M~M m~~p~~o/r~.
Prenez mastic eu larmes, cire b!auc!te, gingembre,
de chaque 32 grammes (~. gros'). 0
On réduit eu poudre le mastic et la racine de giu~
gentbrc séparément on réunit ces deux poudres
nom- n'en faire qu'une; on fait liquéfier la cire au
Mia marie, et on y incorpore la poudre;
on en fait
des pasti!tes en les roulant
sur un marbre. Chaque
p~uue du poids de deux grammes.
Des err/MMcj.
erruines sont des médicamentsdestinés à être
Les
introduits dans le nez pour faire moucher et éter-
Huer, ctquelquetbispour arrêter les hémorrhagics.
Les errhines sont en poudre, et alors ils rentt'ent
'~s la classe des sternatatoires; ou ils sont eu on-
guents et ils rentrent dans la classe des onguents
ou ils sont limtides, et alors ils prennent un rang
t'arxu les intusions, les décoctions et les mucéra-
tioH!
.De~/MyM~&w~f.
Sortes de médicamentsdestinés u être brûlés pour
'~pandre une fumée agréable ou désagréable, selou
1 exigence des
cas.
La base de
ces médicamentsdoit comprendra ceux.
«Ht sont taotctnent initanuuabies ou conbnstihtcs
Parnu les ntatieres contbustibteti qui répandent
i'unfeed'nnu odeur a~-eabte un remarque testons une
ic benjoin, le mastic, l'ambre, !c musc, etc. Pan~
ccu~ du ntëme gcm-e qui cxbatent. une odeur des~
~-éabtc, ondistiugnuJc !;uc(.n, t'ussa{cHda,)at-csine
cnmsoc.
Les tnnu~ttoit-e)} sont en poudre, en trocM<mei!,
cy!!ttdrcsoa petits butons. ea
<PoM~ ~Mw~c.
Prenez tunstir, cucc-ns,. be))j<uM, ba!es de génie.
Y)-C), de chaque 6~ gnnatuct. (i: onces). Reduiscx
ces
)n~tist'cs,scpaténtent,eu pondj'c trcs-gt'ossiet'c;)~.
lez ensuite fa quantité présente~ ctcouset'vcxpour
rusage.
Ou jette un peu de celte noudre sur du charbon
bien aUmne, et on dttigc la tnmee du cote matudc,
ou bien on en hnptf~ttc un !it)gc que FoH p)ic sue.
cessn émeut en f~uatt-c, et que l'on apptique sur )a
partie tuatadc.
jF~to~'c ~<?~c (i).
Pt-coex item-s de souire, nitrate de potasse pur!(!c,
myrre choitiic, en poudre gros~t-e, de ebaquc gz
grammes ( t once). Métex, pour n'en iaire qu'une
poudre. On jette quetques pinceM de cette poudie
sur dci! chat-bons ardents, et on en dirige la fumée
sur les nk, deux fois par jour.
C/U<~ O~O/W!
Prcncx benjoin choisie 256 ~amn~es ~8 onces );
storax calamité, ~8 grammes ~2 gt-os~ iabdanum,
otiban, mastic acroncs, de chaque U
~un gros ctdcnu); de;!
charbons de tiHcui, nz8
st'anuHCS

~ranunes Hv. <)nc<-s~. 'l'outes ces tnatier~c~at


réduites en poudre, on les pesé ensuite on en ittit

( t) ~<<t,cçn(rc ~o;)o<t,pc$t<o(tcotHitgioa.
Jemélange, et on eu luit une u~(c avec du mucilage
de gomme adrngaut. Ou en Rut des cylindres ou
bâtons, en les ruttlaot sur une pierre unie avec un
rouloir; et pou leur donner ta ionne d'un clou, on
roupe ct's Mtons de la longueur de to millimètres
itgnes ), et on forme la pointe à une extrémité.
On l'ait brûler ces clous odorants pour parnunef
!< nppartements; mais it ne faut pas crore qu'ils
~'ient propres u corriger !e mauvats air; ils ne ibnt
~u'en t~asquer l'odeur.
C<Mjo/<?~c o« 'Vase o~or<ïnt.
Vase rempli de matièresodorantes, propres & par-
fumer l'air.
Les cassolettes sont des vases de luxe, dont les
odeurs sont plus propres à ilatter délicieusementle
sens de Fodorat qn'a contribuer à la bonne santé
mais un pimrtnacteo doit être en état de fournir tout
ce qu'on lui demande. Voici une formule de casso-
tette entendement agréable
Prenez storax calamite, ~a grammes (une once);
benjoin, baume de tolu de chaque ï6 grammes
(-~gt'os) racine d'iris de Florence, gérone, de cha-
que 8 grammes (2 gros)ambre gris, musc,de chaque
~decigrammes (6 grains). On met en pondre toutes
ces substances, et on les mêle soigneusement. Ce
mélange est un parfum très-agréable. On peut, si
on le juge à propos, eu faire uue pâte avec un peu
d'eau de roses et au moment d'en faire usage, on
verse par-dessus un peu de cette pâte une petite
ouantité d'eau de roses, et l'on soumet ce mélange
1 action du calorique. H s'exhale une odeur qui est
délicieuse.
jP~~ e~rM&f.
Sorte de médicaments destiner l'embellissement
de la peau. Les pâtes de ce genre sont on adoucis-
santes, ou caustiques. Nous citerons un exemple de
chaque espèce.
D
J~e ~/K~w/<M pour les 77M/
P)Cnc:< des amandes douées, amèrcs, de chaque
]ra8 grammes (~ onces). Moadez-!es de leurs enve-
loppes, eu les trempant dans l'eau botuUante,comme
~o~
uous l'avons indiqué à l'article /ooc/t. ce mot.
On p!te ces amandes dans un mortier de marbre
avec an piton de bois jusqu'à ce qu'eues soient ré-
duites en pâte, en observant cependant d'ajouter de
temps en temps un peu d'eau, et alternativement du
eue de citron bien transparente dans ics proportions
de 6~. grammes de suc sur gz grammes d'eau (dem
onces sur une). Lorsque les amandes sont bien pi-
lées, on y introduit de l'huile d'amandes donces, 06
grammes (3 onces). Lorsque l'huile cstMenmetéc~
on y ajoute tga gramntes (6 onces) d'eau-de-vie à
xg ou so degrés. Un conserve cette pâte dans un pot
couvert avec un papier builé.
Cette pâte est adoucissante et blanchit la peau.
L'eau-de-vieempêche ht fermentation, ettaprëserve
de la contagion. On en met un peu dans sa main,
et on s'en frotte les mains, les poignets et les hras,
sans addition d'eau, et jusqu'à ce que toute la pâte
employée soit absorbée.
jP~e ~<<re.
Prenez suliure d'arsenic jaune 32 grammes
(i once) chaux vive, 5oo grammes (f hvrc)
«midon hianc en poudre, 320 gram. (10 onces'.
On réduit !e sulfure d'arsetuc en poudre !mpa!-
pabte, par !e moyen du porphyre oh passe la
chaux vive à travers un tamis de soie, l'anitdon est
également en poudre tresnne. On fait promptement
le mélange, et on en forme une pâte avec quantité
suS~ant~ d'eau. On conserve cette pâte datts uu
vase qui bouche cxactemeut.
~<?~Mn/</M.

Sans Fitmidon, ne!t formerait pas de pâte.


H se dégage du caloriqueseait
moment ou l'eau est
nusc en contact avec la chau~et la température
qui se tut remarquer donne t!eu à l'eau de (us-
somh'e Famidon, ou plutôt: de l'amener à l'état de
toile.
On n'otte avec cette p~te toutes les parties velues
dont on veut faire tomber le poU, et peu de
apt-cs i apphcaHon on temps
lave la partie n-ottec.
.RMM~ye.
Médicament qui ibt-ce l'exsudation.
L'écorce du sain-hois appHquee
u)t très bon exsutoh'e.
sur le bras est
On choisit ce bois bien rond, biott um
on le
scie de la longueur de 20 nuUhuètres (8 !:snes)
en détache l'écorce avec on
couteau, on i'appt:que
un et
H)t- le bras. Si l'ecot-cc est sèche, on la fatttretnpcr
dans du Ytnatgt-c
ou de l'cau pendant 6 à 8 heures
auparavant que de FappUquer.
Co~c~e ~ow les y~c/t~~M.
Prenez feuilles de fougère male~ t5oo grammes
f~ttvres) marjotaine, mélisse, menthe, de chaque
H-ux potgttëes; ueurs de mëiUot, de trotte odorant,
de smcau, de t-oscs rouges, de chaque 64 srammea
(2 onces).
Toutes ces plantes, ou parttes de plantes,
rccottces dans leur temps de maturité, sechees
ont été
vcnahtoncnt, mondées, pesées et puléeriséescon-
poudre grosse. On méie cette poudt'c en
avec deux fois
:m)ant de paiHe d'orge ou d'avotne et on fait coucher
dessus !es entants malades.
On doit garantir soigneusement
t'édite, ces ]its de l'hu-
et les exposer souvent à l'air et ait vent pour
les tenir toujours
secs.
Des /brM:M/ej ~«A'c/'«/c/
Ce genre de médtMftncnts comprend les prescrip.
tions sons forme de poudre, dont les usages sont
particuMers. C'est ainsi que l'on distingue les poudres
d'iaspet'slon, denttiriques et sternutatoires.
JPoM<<* ~o~r les ~/e.Mwe~ ~~r le ~o~B7M~M~.
Prenez semence de lycopodinm g2 grammes
(ï once) oxidc blanc de t6
zmc, gramtues~ gros)
rnêlez exactement.
On soutHe cette poudre sur les rongeurs qui pro.
cèdent du frottement, tel qne dans les nun'ches
forcées, suf-tout chez les personnes grasses, et dans
les écorcharesde !a peau, où on les appl!qnc à ra!de
d'un goûpttton,
~'OM~c pour les ~corc~~rM des 7KCM~e//ej.
Prenez de la nacre de perles préparée, t2 gram.
(3 8') gontme arabtque, 8 grammes (2 gros),
masttc, grammes ( t gros ).
On réduit en poudre cttaqm* substance sépare-'
tncnt on en pesé la quantité prescrite et on la
eouftie avec un tuyau de plume s<.u' les papilles e~
conées des mammelles.
Nota. La poudre dentifnfme et la poudre sternum
tnto!re sont cxpnmces daoc le ra))g des poudres
oCticinales. 1." £"
CHAPITRE XIV.
De la ~/M'/W<K'/<' W~M/C.

i-~Es végétaux ofïrent un ordre de corps parmi tes


ptrcs crées, qui dIfïerentessentIeUement deceu~
([ul sout désignés sous les noms de corps animaux.
et corps minéraux. ·
(Je sont des êtres organisés, composes de ttmdes
et de sondes mais les principes Immédiats qui con!
titnunt les nos et les autres de ces fluides et solides,
n'appartiennent abso!ument ~n'à eux, et n'ont au-
cune sorte d'<tna!og!e bien ree!!e avec les produits
qui caractérisent les animaux, et bien moins encore
avec ceux des minéraux.
Le nombre des organes qui constituent les vegé"
taux est moindre que celui qui constitue les anl<
!))!tux et ic mécantsme de leurs fonctions dans leur
état de vie, est beaucoup plus simple due celui des
fouettons animales. Les végétaux s*a!Intcntcot par
absorptionet par intussusception; et l'état nécessaire
de teursaitmentsest <jjue ceux-ci soient constamment
itMdesouaerHonnes :1a naturedessécrëtionsetexcré-
tions végétâtes ne peut donc jamais etrc<(ue te produit:
d'une eJaboratIon,qui est indispensable à raccrols-
setncnt et au développementeuccesstf de toutes les
parties du végétât ce produit procède, ou d*an&
surabondance qui tend à se porter au-debors,poM*
ne pas nuire au végctat iul'méme, ou bien encore t
il procède d'une maturité positive du végétal qui
acquis, par r&ge, la faculté de se pourvoir d'un
principe immédiat plus pcr&ctlonne.
Le pharmacien qui désire connaître parfaitement
tm végétal, le constdère, t". par !e nombre de ses
parties 2<\
v- i
par ses produits immédiats y. par ceux
qu'H fournit par Fanatyse.
Des parties <M~ f<
Un végétât est compose de cinq parties bien dis.
tinctes savon', de racine, de tige, de feuilles, de
ilem's et de fruits. Chacune de ces parties est e!)e-
méme composée de plusieurs antres, qu'il importe
a celui qui se destine à l'exercice de la pharmacie,
de bien étudier, pour les soumettre avec connais-
i
sance de cause à empire de son art. Cette connais-
sance préliminaire s'acquiert dans les ouvrages de
matière mëdicate. Voyex ta premit're partie de cehn.
ci, intitulée CoM/~ ~M<?/e <~t?a/~ /ï~Mre~
/~rM<ïce«/ï'~MC.
Des p~~M'~ //MM!<~M~Î des végétaux,
La connaissance des produits immédiate des vé-
gétaux doit succéder à cette des parties qui les cons-
tituent. Eue se rapporte spéciaJement il cette partie
de la botanique, mu traite de ~a composition interne
des plantes ou de leurs matériaux les plus prochains
et on donne io nom de /<Mw ~e~n/c a cette
partie de l'art qui s'occupeplus particuiiércmentde
remploi, de l'analyse et de Ja réunion des végétaux,
ou de quelques-unes de leurs parties, pour en faire
des composés.
On nomme principes, ou matériaux immédiats
des végétaux, toutes les substances ou matières qui
peuvent en être extraites sans altération.c'est-u.dire,
telles jqu'cUes y existent. Plusieurs de ces principes
se présentent naturellement par une exsudation na-
turelle tels que les baumes, les résines liquide! et
sèches, les gommes, etc. Quelquefois ces produits
sont obtenus à l'aide d'incisions faites sur certaines
parties du végétal tel est. l'opium naturel, l'aloës, et<
Dans d'autrci. circotmtancss, on brise, on iapc, .ou
pile, on soumet & t'acttondc la meule d'un mon!!n,
soit un vegctat, soit fcs parties, nour obtenh' les
huiles fixes, quetqnes hnites volatiles, ram!don, le
gluten !e sucre on fait nxage de la Httratton pour
obtenir les sucs de lantes sépares, de lenr paren-
t'hyme. Par la dtstinatton, on obtient l'ean cssfn-
ti('~)c, t'arome, !cs huiles volatiles. Ces pr!ncipe3
immédiats sont an nombre de vln~t*un, sans y
outuprendre !'&ront€ savoir
t". La sève. 11°. La gomme résine.
2". Le nmqHcux. 12°. La résine.
Le suct~ Les baumes.
Les acides végétaux.
La ~ecutc.
t~ Le oahout.chouc.
Ï5". L'a!bnnmic vcgcta!.
()".Lcgtutcn. i6< La gë!at!)te.
7°. L'huite (ixc. !7". L'extt'ncHt'.
La ch'e et le sntfdcs tS". Madères co!orantM.
végétaux. ï~ Le tau m.
;)". L'hmte voiattic. 20°. Le Mcgc, ou subef.
to". Le camphre. 2]! Le ligneux.
Nous ne manquerons pas de faire eonna!tre
chacun de ces principes séparément.
Dc~O~/KA-t ~MT~Ma;~ 0~f/?<ï~
Nous venons de sigaater les principes !mméd!ata
(ks vc~étaux mais tfost des prtKlutts de ces corps
"rgnnises, qui nous sont ofterts p:u' i'anatyse, et sur
)c compte desquels il est bon que uoas Mc~nenoaa
des connaissances exactes. Dans le nombre de ces
jM~dnits, il en est que nous pouvons regarder comme
/<ïM, c'est-à-dire comme existants dans les végétaux
mêmes, tandis que certains autres sont des produite
d'accident, c'est-à-dire, qui n'existaient pas dans les
vc~etaux, mais qui sont dus & des rencontres for*
tmtcs. Enfin, il en est une troisième sorte, qui y
estait sans y être apparente, et qui se montre pau
suite nécessatre de tana)yse elle-méme.
Ceu~ du premier genre, que nous nommoo~
fr<!<~ sont les principes immédiats apparents dans
les végétaux.
Ceux que nous nommons produits d'/ïce<Jf/~
sont une conséquence de t~ désorganisationvéaét:))e
opéréeJ)ar
opérée par l'nl1l1l)'se,
l'analyse, à& titie supérieure
température supél'iclU'e
une tempcl'ature
& cette de l'eau bouiltantc tels sont les esprits acide:
les huiles empyreumatiques.
Ceux du H'oisieme genre sont les unifies gaxeux,
le carbone, ta terre msoiuMc, et les sets neutres
qui leur sont propres.
L'analyse vcgétate est restée long temps impar.
faite, parce que les chimistes des premiers ton)x
ne connaissaient de modes d analyser que ta disu).
tatton, depuis te soixantième degré de tt'atperatun',
qui est celui du hain-marie, jusqu'à cctni de <j)Mtr<
vingts, qui est le terme de Fean t~ouittattU- et an-
det~t, qui constitueles degrés snpérieurs a ce dm nier,
qui est précisémentle degré ou commence iadesor.
ganisatioa des corps organisés. L'extraction des prin-
cipes des végétaux, par Feau, par le vin, le vinatgrc,
les alcools aqueux et secs, répandit un nouveau jour
sur l'analyse végétale. On sut étah!!r ta dit'~rence
qui existe entre un corps muqueux et résineux
on cessa de regarder la gélatine comme identique
avec la gomme et la pharmacie-pratique s'enrichit
des remarques et des travaux, des pharmaciens du
commencement du dix'scptieme sicctc. La chimie
pneumatique a pcrtectionaé l'art de l'analyse végé-
tale, et les savants modernes qui le cultivent ont
frayé une nouvelle route, qui va sembler bien com-
mode à ceux qm se proposent de la fréquenter.

De /M/ ~'e~M/e.
Nous adopterons la méthode du citoyen Fourcr~T,
relative à t'analyse végétale. Ce chimiste lait bien re-
marquer la dif~rence des moyensanalytiquesqu'em-
ploie la nature, d'avec ceux qui sont dus à tun. J1
établit Luit espècesd'analyse.
La première est l'analyse mécanique uaturene
celle-ci s'opère naturellement.On y comprend tous
les produits excrétoh'es qui exsudent d'eux-tnëmes
par les seuls efforts de lu nature. C'est ainsi que la
vigne cous donne au printemps un tluide séveux assez
abondant que nous voyons des arbre' tels sont les
cerisiers~ les abricotiers, qui exsudent de lu gomme.
Ces sortes de produits qui s'excrètent naturellementt
ttc sont en général que très peu abondants.
La seconde est l'analyse mécanique arttuctcUc. n
la divise en deux genres savoir, en analyse arttM-
cielle immédiate sur le végétal vivace, et sur le vé-
gétal séparé de terre. La première division com prend
généralement tous les principes qui exsudent des vé-
gétaux par une excrétion forcée opérée par les ins-
truments. Ces produits sont d'autant pins abondante
et perfectionnespar la ttatm'e, que celle-<:t a pt is tout
le temps nécessaire pour les claborcr ils sont d'au-
tant pins pnrs, que les incisions ont ctc faites dans une
pins belle saison; teDcs sont Jes espèces de mannes,
')
les baurnes, les gommes, îes gonuncs-résincs, les ré-
sines liquides,les résines sèches, etc. etc. La seconde
division comprend les principes immédiats que l'on
peut recueillir sur les végétaux séparés de terre, on
qui ne sont plus dans l'état vivace c~est ainsi que l'on
peut obtenir les sucs de plantes, les huiles uxes et
volatiles, le muc!iagc,ratbununc végétal, etc. etc.
La troisième est l'analyse par le feu. Celle-ci est
soumise à des divers décrus de températurequi don-
nent naissauce à une intinité de moyens de pratique
à l'aide desquels on obtient ou rou peut obtenir le
muqueux, le sucre, le gélatineux, l'extractif, le ta-
nin, l'eau essentielle, 1 arôme, les huiles volatiles;
et en élevant successivement la température au-des-
sus de celle de l'eau bouillante, on obtient tous les
produits que j'ai nommé d'accident.
La quatrièmeest l'analyse par la combustion. Elle
comprend l'incinération des végétaux. Nous remar-
querons qu'il n'y a point de combuctton sans le cou-
tact de et que convcrsiou d'un ve~tid en
)n
charbon ne peut s'c~ectuer que dans les \i(!ssc<utx
tct'mcs, et sans combustion.
Dans cettc quatrième sorte d'analyse, on peut )'<
cotnnuh'e la quantité de cendre que donne un ve~
tat, sa natm-c, sa k~urete ou sa planton', i'esjwcti
st'
d';ttca!i q')i 01 tait ptu'tie ainsi que [c:: )tfutn'.<
«tu s'y rencotttt'eut, !cs métaux ott les oxides mc(H!.
htjucs qu'elle peut receler.
La ctttqmcme anatyse est celle qu! s'o~rc par rm.
tM'tucde de Fcau. Si rcau est ftuptoycc a iro!d, alors
c'<t une ~)acët'ation, àtme tetnpcratttt'e inf(u'!cun:
et cg:t)c A l'eau houillante, elle prend le nom d'hdu-
s!on et de décoction. Voyez ces mots. L'e:m cicvec n
UM ptus on moins haute temperatutc, donne des te.
~u!tats diffët'cnts.
,V" L'actiotlictitcdc l'eau et long-temps conti-
nuée sm' ccrtatus bots~ !cs charbone.
La s!xtème est rauaïysc par les acides et par les
se~.Cc genre d'anah'se vegeta!e est actuellement bien
coanu, mais avait Lesom de l'ctre. Les acides végé-
taux ne ~bnt que dlm!nuet'de tbrce d'acidité, ntais Ho
se décomposent point torsqu'on les met en contact
avec des végétaux récents, et ne perdeut rien lors.
que ceux-ci sont bien sec~: H n'eti est pas de ntëntc
des acides minéraux qui se décomposent iot'sqa'Hi.
sont eu contact avec les végétaux. St ron met de !'a.
cide sulfurique en contact avec de !a gomme arahi-
que, la gomme se convertit en charbon; celui-ci de.
compose l'acide sulfm'ique; il y a formation d'acide
carbonique, d'acide accteux enun l'action des
acides ntmëraux sur les végétaux est telle, qu'en vtt<
riant les proportious, on peut obtenir à votontH de
l'acide tartarcax, de l'acide maHquc, de l'acide oxa.
!iqnc, de Facide acctenx. Toutes ces phases d'acidin-
cahou dépendent de ce que le carbone et l'hydrogène e
forment h base de tons les acides végétaux, et qu'un
peu plus ou un peu moias de l'un ou de l'autre, co<n*
Mm' avec t'oxigcne, change nécessairement la nature
(ht combiné.
L'atMth se par tes sels est moins une nnatyse qu'un
moyen de conservation. Les sels n<'ntt'< se substi-
tuent a la place de t'eau Je vé~ctation, et préservent
les végétaux de la fermentatiott putt-idt'.
La septième espèce d'analyse végct!t)e est cette oui
-opère par des produits des vém''t:'ux. ("est ainsi, psr
exempte, qu'on extrait les principes de certains vc-
i~fbtn~ par des vins, par (les acides végétaux, par du
huiles ~\es, par de Mcool, de l'éther. De Ht les vins,
tes vinaigresmcdicmmx, Icshuito. pttam~accutiqueii,
tes teintures alcooliques, les teintures ëtherecs.
La huitième espèce d'analyse e$t ta tenneutation.
es ce mot. Ettc se rapporteà l'analyse spontanëf.
t)s'opère une dissociation de principes et (le nou-
veaux combinés qai tendent, par une iermentntio<t1
})ro)ongée,a8cconYcrui'pre6quentIèremcBten corps
~xcux aénforntes.
Nota. La réunion de ces huit espèces d'analyses,
funue l'analyse végétale compte te.
EXPUCATÎON DES PRINCIPES ïMMEDiAtS
DES VÉGÉTAUX.
De la ~~c.
La sève est un principe inunédiat qui s'éteve de
la racine pour se porter dans la tige du végétât, et se
distribuer dans toutes ses parties. Avant de passer à
l'examen chimique de ta sève, il est bon d'observer,
f. que ce fluide ofli e autant de vat~étés qn'H y a d'es-
))cccs végétâtes ~o. nn'it participe des sucs propres ou
perfectionnés du vc~tai que la !mture a mis en ré-
serve dans la racine, ou ce suc me me acquiert plus
<!c perfection
encore ~r Ic repos et le temps; g", que
cette sève est, a pr«) ment parier, un suc végétât
ftcndn dans t'cau ({ui < ~t aspircc de ta terre par les or-
ganes sucoircs des raciacs, que ta sève est aux
ptantM ce qu'est le luit aux jetutcs animaux c'est.~ )
dire, la première substancedont elles s'atimentent.
L'analyse de la sève doit doue offrir des produit!
analogues aux principes qui appartiennentM chacune
des espèces végétales, et que 1 on a reconnus existants
dans quelques-unes de leurs parties. C'est ainsi, par !j
exemple, que la sève du hêtre, du chêne, contient
de l'acide gatiique et du tanin que celle de l'ét-abtp,
du bouleau, est un peu douce et sucrée que la sève
<
de la bourrache contient du nitrc.
On peut poser en principes que la sève qui con.
dent du tanm ne contient poiutJ'athumine, et wce
T~cr~. ¡
La sève qui est d'une saveur doucc sucrée contient
de l'albumine, passe promptement M ta iermentatioti
aceteuse, et donne, par t'analyse, asse~ordinaironent
de t'acétite de pobMse, de chaux, et quelquefois de ¡.
l'acide acéteux en excus (t).
Du muqueux. i

Suc ou extrait gommeux ou mucitagineuxque l'on


trouve dans t'état ttuldc, demi -consistant et solide,
dans certains végétaux. Cette différence dans son ttg-
erégationen établit une bien sensible dans son attrac-
tion pour l'eau. On petit prononcer afn.niativemcnt
que te rapprochement des molécules du corps mu- 1
queux, qui en constitue un corps sec et solide, est
une perfection à l'égard de ses propriétés physiques,
et que la gomme qui est la plus sèche attire moins
l'humidité que celle qui est moins sèche. Les causes
d'altération ou de fermentation du muqueux ou
somme se rencontrent donc nécessairementdans la
différencede sa consistance ainsi le mnqucux de l'oi-
gnon de lys sera plutôt altéré par la fermentation,t
que celui de la racine de guimauve. La gomme ara-

( t ) AnxtvM de la teM dn ''htfOK, de h tipx, par le c!toy<n Myc'H,


ft t)c fttte tte ro)B)t, d< bettttax, du MM?, d't dMtf<nc, par te dtoyM
VM'}M<)in.
l
bique qui découle d'une espèce de sen'.itive d'Atri.
que (mimosa /M/<?& et qoi pondent certaine
(juantité d'eau, en absorbera moius queunela gonnne
adragant (t), qui est beaucoup plus sèche.
Le muqueux pur n'a ni odeur, ni saveur, ni con-
ienr. H se dissout dans l'eau saus en tt'o~ter ian-ans-
Mrencc. Eitoosé & l'action du catonque et à l'ait' li-
hre, il s'amoUtt, se boursouMe, rougtt, brunit, noir-
nt.Laiumeequ'it cxha!e,a nneo<Icut'd'a!gt'c;HbMtte
dUttclIement; son charbon est volumineux et léger.
Si on distille le muqncax à la cornue, il donne du
pttleame, une liqueur rougeâtt'e un peu acide, u.o
jtcu d'huile, du gaz acide carbonique, du gaz bydro-
~ue carbone tous ces produits sontd'occtdents. Le
charbon brûlé & rair libre donne, par la lessive, du
carbonate de potasse et de cbaux,
Les acides faibles le dissolvent sans l'altérer mais
il décompose l'acide sultufique concentré, dont il
s'empare de l'oxigeue et il forme avec cet acide da
l'eau, du carbone, de l'acide acéteux.
Le muqucux traité avec Facide nitrique, forme de
l'acide oxalique.
Le muqucux est nourrissant, mais difEciIeàdigë-
rer. Il passe de prime abord à la fermentation ace-
teusc. St on lui ajoute du sucre, il devient un aliment
favoureux et digestible.
Le mnquenx sert en cataplasme. dans les pâtes
pour les tablettes sans teu, dans les arts tels que cetui
du peintre, du doreur, da teinturier, dans les fabri-
ques d'encre, etc.
Cent parties de muqueux contiennent 23/8~. de
totte, ï x/5~. d'hydrogène, 65/g8d'oxigene. c<n'-

JDK ~«cre.
Le sucre est un principe immédiatqui est très abon.
damment répandu parmi les végétaux. C'est
assez
( ') CettegoNtme découle d'une t~p~t d'attn.gtUt, ettfaM~~
~"Ma du Le~nt. DtOff~A, d~ojd. d. UaK«. ~o-
mat-a-propos qu'on lui donnait ic nom de sel essen*
tic!, car n'a rieu qui ressembte aux. sets c'est, un
H
suc Rucrë ou uu suc mëduHairc que l'ou renconu'e,
pnt'm! les racines, dans celle de ratisse, dans les ra-
cines légumineuses tciïcs que les panais, la carotte,
la betterave Ie~ racines de eherut, de satsifi parmi
les tiges, datis ceUcs du ma)' Juhoutcau, du tréne,
de rm'undo-saccitat'ifct'a;paruu les fruits, dans ceux
a pepms, tch: que ta j~oh f, ta pomme; dans ceux a
baiei;, !cs ft'aixcs, tes n-:tmbt)i~c~, tes mure!, tesrai-
fiios, les Mgucs datts tes t'nnts a uoyaux tels que les
<;C)'iscs les prunes, etH. partni les semences, dan<
tous !cs ft-umcntacces ou gtaiucs cercates, le ns. On
Ju rcnconUe ausstdans qucitjues ijubst~nces animâtes
telles que le lait; dans lus urodaitR de certaiusa'nl-
m!tUï,tt'tf)<ic)c!niMi.
La manière trexh'ai~'e le suc de t'arundo'saccuari.
fcta est consignée dans fcs ouvrages de matière mé-
dicatc. Quant à la wauicrc de re&trah'c t-bImiquG.
utent, on v p.<t't icnt, suit pat' Fatcuoi, soit par un-
tcnncdc de t eau et la urystanis~tion.
Le sucre c)'yt,ta))Ise en ot'ta~u'cs cuitëUbrntcs in.
compicis à !c"rs deux. sommets, do<tt citacun est
retuptace piu' un ) ectangte, ou eu pnsmjes hexaèdres
temuncs par des soumets dihedres.
Le sucre pur, bien pnve de muqucux, n'est pns
icrmcutcscibte. il se conportc an tcu a peu prt",
< omtuc !c muqueux et donne k's mêmes produits
«uaud on te traite avec les acides, cxceptequ'u donac
nés rapidement de t'acide oxalique.
Le sucre détonne iortcmeut par la percussion avec
ic muriatc suroxis;enc de potasse.
7~~t~M<e~' a trouve que le sucre était compose de (~
parties d'oxigeue, 28 de carbone, 8 d'hydrogène.
Le sucre est un exccttentanmentdans tcsvé~ëtaux,
et un asreabte assaisonnement dans les cuisines, dam!
tes mots d'ofuees, dans tes pâtisseries, etc. etc. Il est
ht base des conserve: des étcctuah'es des syrops
c'est avec le sucre que les confiseurs préparent ces
Idéaux ouvrages en sucre qui font i'adtniration de;
atttitteurs d!i,tin~t<és. Le suo'e est J'ame des conn-
tm-t" le correct) t'des iiqucm's amércs ouatcootiques
i)t".t un puissant préservateur de ta~ermcutation. On
&u entrer le sucre dans les teintures noires pour )eur
donner du brinant.

Df.f <!c/<7p~ T~Mac.


J~'s acides vé,tct:)ux sont des pnncipes immédiat:}
t~i se rencontrent n'es Hbondatnmcnt, et sons pJn-
itteurs états très distincts, dans les végétaux.
J.cs anciens chimistes donnaient a ces acides !t:
nont de ~y c-Mc~e/y, parce qu'ifs étaient dans l'u-
sa~c de donner )e nom de ~c/ M toutes les substances
qm jonissaientd'une certaine sapidité ft sotubiUté, et
cchti d~û/t~e/à tout ce qui taisait panie d'un
corui;
Mtm'c!; mais aujourd'hui on évite autant qu'it est
possii))e de donner ce nom à toute espùcc de subs-
tances, pour ne pas tomber dans l'inconvénient d'une
fausse dénomination. C'est aiusi, par exemple,
que io
était nommé ~e/ c~e/c/, et que l'on nommait
?/ e~c/
sucre
du vin Je tartre que fou trouve dépose
les parois intérieurs
contre des tonneaux chacune
de ces substances reçoit la dénomination qui !ni
t'st
p~pre; le sucre est nommé ~Mc .wc'r~ w<~M/t'
un <o/!c/ et le tartre est nommé /M~/M/e ~y'
r<'M.r, etc. etc. Il est beaucoup de végétaux <mi tien-
nent eu somtion dans tcurs sucs aqueux des sels neu-
tres dont le principe acidifiant u*est rien moins que
de nature vésétate, tels que du suttate et du nitrate
Je potasse, dumuriatcde sonde. Ces sels font partie
des matériaux qui constituent tes végétaux mais
ne
sont pas des sois essentiels de ces mêmes véaétaux.
Tenons-nous en donc a l'histoire des acides vé-
gétaux, et faisons remarquer que ces acides oiirent
ttne série qui n'était pas reconnue par les anciens
chimistes, parce qu'ds étaient persuadés qu'U
ne
pouvait y avoir que deux sortes d'acides végétaux
savons t'neide du tartre et l'acide acétenx ou du
T)M.tigre.
(.ic qu'H y a de bien di~ne de notre attention,
c't'st que le radical des acides végétaux, est à deux
bases, savoir le carbone et t'bydrogène et que
t'oxigene est Icm' principe acidifiant, comme il est
celui des autres espèces d'acides. Les acides véac.
taux ont donc un cote par lequel il ditterent es.
eentiettement des anttes espèces d'acides qui n'ont
qu'un sent radical on une seule haso; mais ce côté
n'est pas le seul qm les distingue un caractère
bien tranchant fpti n'uppartient qu'a eux, c'est de
pouvoir être tous amenés, eudernièt'eanatyse~a
îe~t de Jiqmde aqueux, et d'acide carbonique. Ce
pheuomfncchitniqnede décomposition des actdesvé-
gétaux, jusque daus leurs dernières motecutes~s'expti.
<jne par ia théorie même de teurscotnMnés.L'hvdr~
~ene. !'nn de leurs radicaux,se eombme avec t'oxigè-
ne, et R))'ntc de i'eau; tandis que le carhone, leur
second radient, se combine, avec roxigèncetiot'me
de i'acide carbonique. Enfin les acides de cet ordre
ibrtneontuntrois!emcc6té,parieqnemssontparta!te-
mentdistincts, c'est qu'Us peuventpasscrd'nne espèce
d'acidcà un antre. Ccn'cst pas uneconvcrsioud'acide
en une at'tre, c'est une succession d'espèce a une
autre espèce. Pour concevoir cette idée il faut se
rappeier, que tous les acides végétaux étant à deux
Tadtt'aux ou deux bases, il ne tant que des pro.
portions ditÏërentes dans l'une ou l'autre basecom-
ÏMMec avef t'oxigene, pour tbrmcr une espèce par*
<icn)ière.En sorte que ptus de carbone et nminsd hv-
drogene saturé d'oxi~ene donneront un acide qui ne
sera pas le même que si It y avait une combinaison
de moins de carbone, plus d'hydrogène avecj'oxi-
gene ( t ). Ce qui prouve actuettement tm'it n'y a

( L<* <*tu')iant< <0!)t etcnnet tt< la mMttittt'te de terp! <)ifKn;fM q'u


pffrtietptnt df la m~ntecombinitiMn <)« mthone, de t')'ydn~;meet (t'* 10*
~tt)t. CcmMtnt M tah-it, « duent-itt & ch~ne ))MMH<, qu'avec tf tr"
~nsS
r
pas conversion d'an acide végétal en un autre, mata
sctdcment succession de formation, c'est
9
la na ne
tm'c et Fart ont t'un et l'autre (tes bornes a leur puis-
t.iUK-edans les combinaisons qu'ils forment
c~tt-d c'est-à-dire, qu'un acide végétât, arri vé à
cet
«/~M~M d'aoditica~ion n'est pas susceptibleson do
rétrocession. Ainsi, par exemple, l'acide tartareux.
ne pourra pas être ramené a 1 état d'acide malique.
Du moins, la nature et l'art chimique n'ont pas
encore fourni jusqu'ici d'exemple
de cette puissance
tuh'ograde. Pour reconnaître cette assertion comme
m)e vérité démontrée, il ne faut que suivre l'acte de
!a végétation, depuis la naissance d'une plante jus-
q~'a sa matante. La vigne. lors de sa ieuiHaison
naissante, est garnie d'un prolongementen forme de
petiote fourchu, connu sous le nom de ~r<7/e, qui
a une saveur d'une acidité qui n'est point désagréable,
et qui, dans sa naissance ne contient encore que
de l'acide malique; a mesure que Ja végétation
se
{icrpetuc, cette vri!te de la vigne acquiert une saveur
~us austère, et l'acide maUque passe successivement
a t'état d'acidute tartareux jamais cet état d'acidité
lie rétrogradera;il passerait piutot à l'état de sucre.
Pour reconuaitre si une plante ou une partie de
plante contient un acide, on en exprime le suc
teulUede
sur
'me papier bleu teint le
avec suc de lafleur
de mauve, de tournesol ou autre.
On compte six genres d'acides végétaux, savoir
t~. les acides purs etnatits, c'est'a-dire,ceux qui sont
tout ibrnms dans les végétaux et qui ne sont com-
!'iaés avec aucune base. Les acides de
an nombre
~Mcc</«'~Me,
de cinq. L'acide ~ue,
yy~«/Mc et cA/Mc.
ce genre sont
~mo~Me

2". Les acides combinés en partie avec une base

une
une Iwilc
<!e
volatile
CMp!,t.~tAton[n.Mvc
hudc votante t)u<ncre,Mt)<'
)':))<-«(.), ve~Mut,
comme,
dM
aci~MnneretiM.t)MuaehtuttCte,
vfjjtMttt
scidmvégétaux,des régétaut
rlw
ettï.m~Me.,
euxtndlige4,
w ''t.. Q.t'it!t hth..)
.~),[ ~tt-nt~-r
.fc )<-< n.ediUcation<
pMui les combi«M
n.~nt i. et ce so.tt cet modUK.ttioM dt(i ap~Knt toHMttM~tit.
tM ['i.r«n les <u'M cum))')f<t.
<aMaMe, mais avec surabondance d'acide non com-
biné, ceux-ci posent le non d'acidntes tels sont ic&
acidules de potasse ou tartareux, et oxalique.
y. Les acides végéto-empYrenmatiques. Ceux-ci
étaient compris sous les noms de pyro-mnqnenx
pyro-tartareux, pyro-ngneux mais us sont de )a na-9-
ture de l'acide acéteux uni a de t'huiJe enmyreunta-
tique.
4". Les acides factices ou artificiels qui ne se ren-
contrent pas dans h nature, mais que ron forme par
le tranq)ort de i'oxigène .déjà combtnc sur une bitso
actdinab!c. Te!s sont les acides camphoriqne et snhë<
nqne. L'acide ninquen~ n'est presque pas connu, on
du moins ses propriétés sont encore ignorées, et
on
ne le prépare pas dans les laboratoires.
5". Lectnquiemcgenre comprend lesacidesfactices
eemMaMes à ceux qu'on trouve tout donnés dans la
nature; tels sont les acides ma!Ique, tartareux et oxa-
h()ue.
b". Le sixième genn~e enfin est celui qui procède
de !« fermentation; tel est l'acide acéteux. L'acide
acétique est actuellement contesté par les chimistes
ptns modernes, qui ne pensent pas qu'H y ait ptus
<t'oxigene conthiné dans run que dans l'autre. Nous
MisifOMS ce moment pour faire conna!tre ces acxtes
plus particn!iercment, ctsur-tontpari'art-nratitMe,
t
pour les obtenir.
De. l'acide ~<~M~.
Cet acide est ainsi nommé du nom de la galle de
chêne dans iaqnctte il se tencontre tout formé. M:tM
Cette excroissance végétatc n'est pas la seule subs-
tance où cet acide existe à l'état natif; on le t'encott-
tre dans plusieurs racines, telles que ceUcs du fraisier,
de la !)I'itorte, de ta tormentH!e, dans les ~moidc
!'iris des marais, de Faruica, dans les écorcee du chë-
ncau, du simarouba, dans les fleurs de camomille,
49 rose~, d<} uénuphar, de sun~c, de grenadier,
t
connues sous le nom de ~Aw-f/iM, parmi les truite,
(tans le périra pe pulpeux de la noix le brou ), etc.,
en gcnerat dans tous les végétaux ou les parties des
vitaux qui fournissent~ t'eauou a l'alcool un prin~
cq'e qui précipite en noir les solutions saHnes ien'u-
gineuses, dans t'eau.
Le pt'océdé de ~'c/~c/c pour obtenir l'acide ga!il-
<)ue prouve que cet acide est Immédiat, il cousMteà
p'cndre
Noix de galle, 32 grammes (t once) eau distil-
tcc, ïgz grammes ( 6 onces).
On met la noix de galle dans un vase d')nRts!on
on verse par-dessus l'eau distillée; on méle Jes deux
nudieres et on les laisse macérer pendant quinze
jours dans les vaisseaux fermés, & une température
t~ t5 a 20 degrés. Au bout de ce temps, on coule la
fiqttcur à travers un linge, ou la filtre et on l'expose
)):ms une capsule de verre ou de gré a l'évaporation.
spontanée. La liqueur s'épaissit, se couvre de moi-
assuré H se forme une pcuicu!c qui devient énais'ie,
il se précipite des flocons muqueux qui procèdent de
)a désorganisation intestine. Les parois du vase se
recouvrentd'une matière brune qut sert de support à
(tes petits crystaux grenus, brillants, gris-jaunâtres
tes mêmescrystaux adhèrent en assez grannequantité
n'ustapéUictuc; on décante ce qui peut être reste dit
Ouidc en dessous, et on verse de t'aicoot sur toute la
sttb':tancesot!dechargée de ces crystaux cemenstrue
dissout !a partie sn!ine sans toucher a la matière ex-
traetive alors on filtre la solution, on i'ëvapore et
on obtient des crystaux grenus d'un gris un peu jaune
briuant.

Acide gMW~<~ par le procédé de .D~c~c. ·

Ce chimiste a indiqué deux procédés. Le pre-


nuer consiste a le séparer de l'extrait de la galle de
chêne.
jP~M~r~roc~f~.
Prenez extrait de galle d'Alep sec, ce que vous
voudrez Introduisez-le dans une cornue de verre,
ajoutez un récipient et l'Hpparcil bydru-pneutnatl-
que, distillez au bain de sable, eu ménageant le feu
et en l'augmentant par degrés.
L'extrait se liquenc au prenuer degré de chaleur:
bientôt il se dégage de l'acide carbonique en assëx
gt'audc quatttitc qui va se rendi'e sous la cloche
pncnmatKtue; en même temps !i se subtime un sel
(ltll va s*attacLet'coutt'eles pat ois internes du col de
la cornue, tantôt ~ous la forme de petites aigttilles
t'xtrcmcment déliées tantôt sous celle de petites
écailles. Il est Important de recueillir ce sel et de ne
pas poursui~tc la distillation tusqn'a sa ua parce
au'il se forme peu après la snbutnation du sel de
1 eau qu' le dissont et l'cntta!ne dans le t'eeipicnt. Si
cet uveu<)aeute&tarrive, on ialt évaporer cette solu-
tion an bain tuarle, et ou obtient l'acide parcrystal-
!niu[!on.
JOct/~e~Me~oc~~

On Introduit dans une cornue de la noix de ga)!e


concassée on ntonte l'appareil disimatoire et Je
ycctplent hydropncumatiquu. On dIjtUIe an bain de
sable, on à feu nu, en devant la température au*
delà de celle de l'caa boulllame. 11 passe d'abord dans
!e récipient une liqueur acide, transparente, Inco-
lore qui, par l'cvaporation spontanée, donne des
eryst.tmL t'n aiguillescroisées c<t tous sens, qui sontdc
~racide gallique pur. Ensuite il se suhthnc au col de
la coruac un sel en petites aiguilles blancttcii, mais ce
sel se colore par l'huile empyremnatique qui distille
en 'nentC temps.
Pour obtenir ce sel très pur, on le me!c avec de
la poudre de citât bon, et on le sublitnc au bain de
~aMc dans une capsule de ven'c couverte d'une pa<
rciiïc capsule, et dont ou tient la partie superifurc
rroide par te moyen de linges momUt~. Ce qui reste
dans la capsule tin fond est une matière noire char-
honep.
Cet acide est sotuble dans trois parties d'eau bouil-
lante et vingt-quatre parties d'eau froide.
L'acide nitrique le convertit en acide matique et
uxatique.
H précipite de !eursd!ssotvants les métaux, savoir,
t'or, en bntn l'argent, en brun; !e mercure, en
jaune orangé; le plomb, de sonacetitc, en blanc;
te immutbt en jaune citron; !e sutiatc de fer, en un
beau noir luisant.
Cf précipite noir du snifatede fer est, au rapport
de Deyenx, de l'oxide de fer carbone et du gauate
tic fer.
Les ~atiates de potasse et de soude, etc. ne sont pas
très connus, et ne sont d'aucun nsage.
L'acide gaHIque sert en chimie pour reconnaitre
la présence du ier, et donne du pins beau noir dans
la précipitation du sul&te de fer, que l'infusion de
uclx de ga!ic.
~c/We ~e~M~M~OM~7cM~v de ~c/ow.
L'acide benzotqne existe tout formé dans les bau-
mes naturels proprctncnt dits, têts que ies bauntes
dn Pérou, de tolu, le benjoin, le Uquidambar tes
diverses espèces de storax ou styrax. blanc, citrin
9
tauge commun on le trouve aussi dans la canette 9
sur tes gousses de ]a vanille, dans t'Utinc des vaches,
(its chevaux, des adultes. Son nom lui vient de ~7~
.w~, benjoin, parce que c'est de ce baume qu'on
!<' )f'ure par divination et par crystatiisation.
Cctaxidc benxoïque,impropretncntapn<:te/7c/F
/'<o/ s'obtient doue par dIstHIaHon ou p:o*
crYstatiisation. Le procède par distUtatiou ou sut))!-
mation n'est pas le plus avantageux rctativt'mcnt à
in quantité pourIesprodnits;nta)S H est, sans f-outte-
dit, le meilleur j)our ce qui regarde les propriétM
chimiques et medicicates.
~c«/e ~c~xo~Mepar w~M~o/ï.
Pt'cnex du benjoin en poudre grossière; ce
fme
~ous voudrez mettex-te dans une terrine vernie très
évasée, dont tes biseaux aurontëtë uses suruncpierfc
de gré; placez la terrine sur le tëu, «près l'aveu'
cou.
verte d'une pareille terrine qui puisse se jux.tà-poser
immédiatement sur elle, et qui lui serve de chapi-
teau. On lute ces deux terrines avec des bandes de
papier collé; on a pratique un très petit trou dans )a
partie du fond de la terrine qui doit servir de ehapi~
teau, ann de donner une issue aux Muides élastiques
<)ui doivent se dégager pendant l'opération. Le feu
étant conduit avec art,if se sublime un acide concret
d'un blanc brillant argentin d'abord, mais qui peu
à peu se satitparun peu d'huile qui s'étève en mente
temps ;sftiorme crystattineressemhte a des aiguilles
ires fines, serrées et applaties. Tout l'acide ne se
subume pas, iLeu pamit ù la surface du benjoin tui-
ju~ue, que l'on sépare avec la barbe d'une plume.
li est à propos de réitérer la sublimation avec )e
Tésidn que l'on trouve dans la terrine
on le détache
du fond de ce vase; on le réduit en poudre, et ou le
euHunc de nouveau en montant le même appareil.
<e second produit est coloré; mais comme il est in-
dispensahle de rectiner le premier pour avoir t'acide
benzo~que d'un hrittant argentin, on tire a la
quan.
tité. G~est :dors que l'on réunit tous les produits de la
sublimation ou les mëte avec de la noudrc de cuar-
bon bieo sec, et on sublime de nouveau et dans le
ïnenic appareil; on obtient l'acide benxoïque bien
blanc, hten odorant.
<?eo~7'o< a remarque que l'acide benxoïque exis-
tait dans le benjoin, et qu'on pouvait l'obtenir pnr
tirvstaltisation.Ëncfïet, sion&ittcgeremeQtbouitlif
Ïe benjoin dans de l'eau et dans les clos, qu'cn-
ttute ou ultre la liqueur d'ébullition vases
et qu'on t-appro-
rhe ce liquide par une ëvupotatton lente, on obtient
tk's crystaux d acide benxoïque eu prismes compri-
tnés et allongés. Mats ou perd beaucoup d'acide bon-
xojque par ce procède.
Sebéele a propose un procède qui eu fournit en
plus grande quantité que les deux autres, mais qui
n'ust pasaussi odorant. Ce procédé consiste à préparer
d'abord de l'eau de chaux de la manière suivante.
On prend ~.partiesde chaux vive; on l'éteint dans
!2 parties d'eau; ensuite on en ajoute 128 parties.
Lorsque le houiuonnementa cesse, on laisse reposer
ou on tittrt: pour avoir de l'eau de chaux.
D'une autre part, un prend 16 p<u'ties de benjoin
ou verse par-dessus, et peu à peu, 6 parties d'sau de
chaux, eu observant de bien opérer le mélange.
C'est en ajoutant t'cau de chaux par parties, que
Fou dehuc plus exactement la poudre du benjoin.
Insensiblement on y mc!c les tg~ parties d'eau de
chaux restantes, et on chauffe sur un feu doux pen-
d:mt une demi heure, en agitant continuellement:
on retire le vitse du feu; on laisse reposer la liqueur;
ott la décante; on ajoute au résidu t28 parties de
uouveUc eau; on fait bouillir une seconde ois, et on
t Jpete cette opération encore deux fois. Toutes les
liqueurs ayant été bien nitrécs, on les reunit, et on
les iait évaporer jusqu'à 32 parties du poids total.
Lorsque lit liqueur est rétroldie, on y verse goutte &
goutte de l'acide muriatique, jusqu'à ce qu'il n'occa-
Monne plus de précipité et que la liqueur ait. acquis
une saveur acide sensible.
jReMMH'~M&y.

L'eau de chaux forme avec l'acide bcozoïque du


hfUjoiu, dubcnzoate calcaire, lequel reste eu solu-
tion d~uts l'eau surabondante. L'actde muriatique que
l'on ajoute se porte sur la terre calcaire qui aban-
donne l'acide ucnzoïque. Cet acide étaat peu so-
luble dans l'eau, se précipite sous la Ibrme d'une
poudre, tandis que le inuriatc "calcaire qui ~est
formé, étant un seldéliquescent, reste en solution
et surnage l'acide précipité. On ajoute utt peu pins
d'acide muriatiquc pour ctrc certam d'uvoirprécipité
tout l'acide benzoïque.
Si OHveut l'obtenir en crystaux, on le fait dis.
soudrc dans l'eau bouillante, cinq à six fois son
poids, on nhre et on laisse refroidir lentement.
L'acide benxoïque se dissout dans l'utcoot il
entre dans la composition des pi)u)es ba!sn(ni(n)cs
de Morthon, dans t'eiie des tablettes de soufre
composées.
H est inscisif, propre pour t'asdune vistptcux.
~c/f/e ~Mcc/«c.
Cet acide est retiré du suecin, espèce de bitume
qui porte encore les noms de katabe et ambre {aune
Voyez Z'<~</M<' et ~«ct.'w, dans tnon 6'o< e7~/H<;M.
~M'e ~/(M/o<rc n~<c.
Le succin est le seul bitume qui fournit cet acide,
parla raison que les autre:; hitumcs, tels (juc 1 as-
phalte ou bitume de JudJe, le ja\et, !e napbtc, te
pëtro!c, qui sont des dcrh es du snc~iu, ne peuvent
plus donner ce qu'ils ont déjà produit pat' 1 analyse
TuatureUe de ce bitume.
Cet acide a tous les caractères des acides végétaux
dont nous venons de pnrter, du moi~s quant aux
<ëntcnts qui !e constituent. C'est un acide à deux
radicaux, le carbone et t'A~<Mïc combines avec
J'oxigene, et que l'on peut réduire à l'état d'acide
carbonique u hydrogène carbone, "t de rHi'b<if'.
Pour opérer cette décontpositiot!, on y parvient
~cilemcnt en combinant cet acide avec la soude,
et en iaisant éprouver a cette combinaMion une tem-
pérature assex élevée pom' dissocier les bases raJi-
cales de l'acide de ce sel neutre.
L'acide succinique s'obticntparl~aualyscdu succin
a la cornue. Le premier produit est du pn!t~t))e,
Je second un nmdc acide, le troisicn'c un acide
concret qui se sublime daa:' le col de la cornue.
Cet acide ne tarde pas a être sau ou colore par
Fhttitc de succin qui distille en mono temps. On
msscmbletout ce se!, quoique tache par t'huue, on
le mute avec de Ja poudre de charbon h!cn sec,
en Je sublime dans un matras on. dans une note il
médecine, et on t'obtient tresbtanc et très pur. I)
est so!ubtc dans ~Ingt. quatre parties d'eau froide et
deux d'eau chaude. il crysUdhse en prismes triatt-
gtdaircs dont les extrémités sont tronquées.
.Rc~7M/MC~.
.Fat souvcut fait t'analyse (tu succin, et {'a! nu

J'
Mre des remarques a l'occasion de ce produit acide.
remarfptc entr'antres, qne sur ia ih) de !*aua!yst'
i!t) formait de Fcan qui le dissoh'ait en pMsant (t~tx
~cs 'récipients. J'ai aussi remarque que iesquantite.
ëgatcs en poids de succin, ne donnaient pas des quan-
tités constantes d'acide succiniqnc concret.
Cet acide est-il natif dans le sneciu, eonnnc i'nci()e
bpnxoïquc l'est dans le benjoin ? On n'obtient pas
)'nclde succinique par rintcnnede de l'eau bouij-
!:mh:, et ponrrohtcnir sublimé lors de J'anah se, a
la cornue, il faut une très hante température. Ë'nht,
cet acitte ne scrait-i) pas plutôt un produit médiat
qu'on produit hnmediat ?
L'acide succinique contl)iné avec les bases saUna-
f'tes forment des ~<ccw~& mais ces sels ne sont
point en usage.
I.'acide succintque est anti-spasuiodique et anti-
putride.
~c«~e M<?~Mc.
Cet acide est ainsi appelé, du mot latin 7M~7/M.
en irancais /?owM< parce qu'on le rencontre très
nbondauunent dans les fruits de ce nom. Mais it
n'est pas moins abondant dans une Innuite d'autres
fruits, têts que la fraise, k framboise, tous les fruits
rouges, !oug-temps avant leur maturité, dans !a
Yi~ne, dans le vinaigre, etc.
Cet acide est plutôt destiné aux usages chimique~
qu'a celui de la médecine et & la préparation des
jtuédieaments mais il est de toute nécessité qu'un
phannacieu le connaisse par ses attractions chitni-
ques, et sache l'obtenu' M part au besoin.
Pour préparer l'acide malique, on prend des pom-
mes acerbes, on les râpe, on eu exprime le suc.
Ce suc étant dépure, on lui ajoute de la potasse car-
bonatée, suivante quantité pour saturer racide;
ators on filtre cette liqueur qui est un malate du
potasse.
D'une autre part, on prend de l'acétite de plomb
eu liqueur, on en verse peu a peu sur le malate de
potasse, jusqu'à ce qu'H ne se iassc plus de }M'ecip!te.
L'acide ~ceteux se porte sur !a potasse, et forme de
l'acëtite de potasse, tandis que l'acide maUque se
porte sur l'ox.ide de plomb et forme un )ua!ate de
pb)nb<pu, étant Inso!ub)e, se précipite au ibudde
ta liqueur. On décante, on lave ce ma~ate de plomb,
t't on verse par-dessus de Facide su!furique étendu
d'eau, jusqu'à ce que la liqueur ait acquis une saveur
acide bien prononcée. Il résulte de cette addition
d'acide suliurique sur le malatc de plomb, un std-
tàte de plomb et l'acide maliquc est ini$ à un.
<~omme cet acide maliquccst incrystallisabte,!) reste
dans l'état liquide. On filtre la liqueur et on obtient
l'acide maliquc. Si cet acide était attéré par un peu
d'acide sulfurique, on séparerait ce .dernier, en
ajoutant un peu de malate de plomb.
.n<'HM/MM.

Dacide malique existe à l'état natif dans le vi-


ïiaigrc. Lorsqu'on préparc le vinaigre de Saturne
(t'acétitc de plomb en !iqueur) avec du vinaigre qui
n'est pas distiHé l'acide malique du vinaigre se
combtne avec l'oxide de p!omb, et forme un ma!ate
de ptomb qui se maintient a l'état liquide tant que
!a bqucm' est chaude mais ù mesure que celle et
!c refroidit, on aperçoit qu'elle se h'oubts; c'est te
nmht'c de plomb (lui se prést'ntc et qui tend a se
précipiter. Les Maçons qui reçoivent t'extnut on
vittait;re de Saturne, que l'on nitre à chaud, sont
~:n'nis dans le ibnd et contre leurs parois intérieurs
(te malate de plomb,
que l*on peut recueillir pour
eu retirer Factde manque.
On peut convertir l'acide mahque en acide oxa~
)ique par t'lutermède de l'acide nitrique. H précipite
dissolutions nitriques de jp!omb, de mercm-c,
ffit
d'argent, ce qui ~e distingue de l'acide citrique, tau
oe pt escnte pas !e même phénomène.
L'acide matique a une saveur piquante, fade. H
Jevient rongc-cet'ise par ia conccnh'ation.

Acide C/MC.
Acide concret, qHe t'en obtient de t'acide du
ritron. On doit à <Sc/~e/e le premier procède, à
}'!ûdc duquel on soit parvena à se procurer de l'acide
citrique, libre,crystanisé,etbien séparé du nmeHage
<jni raccompagne dans tes sucs des fruits qui le con-
tiennent. Voici quet est son procède.
Un sépare la partie pulpeuse des citrons et !hno))t
tic leu rs écorces, autant <}u*U est possible. On récrase
(tans une terrine de gré ou de terre vernissée, ou
dans un vase de faïence, on abandoune le suc à lui-
))n''n<e pendant 2~ à g6 heures ensuite on le nhrc
il travers un papier sans colle.
C'est avec le suc clarine que l'on fait un ( itrato
c.)it'aire, en le saturantavec de la craie ou carhon:u''
cajcaire. Ce citrate calcaire étant insob.thte, se préci
])itc a mesure que la combinaison s'opère. On lai~e
dcposer comp!ettetnent,dlnde pou~otr séparer con
Ycnabiament la liqueur surnageante pat la décan'
tation. Ce déput est lavé dans de l'eau, a ptusiem~
rcprises pour le bien débarrasser du mélange qu't)
aurait pu retenir, et tusqn~ce qu'il n'ait [)!us <)<
Mveut', et qu'il soit tres blanc.
Alors on étend de l'acide su!furitpe à 66 degrés,
dans 6 parties d'eau on en ajoute moitié du poids
sur le citrate calcaire, on tait ctiauf~er tégèrement
Facidc snhurique délace l'acide citriqtte du <;itratc
calcaire, et ibrme Mn sntfate calcaire qui se préci-
rite à son tonr comme peu soluble l'acide citritpe
deveMu iibre, reste dissout dans I*HaM. On le ti!tre,
et on le ia!t évaporer just~'n conststaacc de syrop
un peu clair; on obtient, par le l'ë&'oidtssetMent,
descrystaux.
Le c!t. Dizé recommande un excès d'acide M)tu-
)!qne dans la décomposition du citrate catnairenont
détruire la portion du mucHage que Facidc rcttcut,
<'t favoriser ia crysta!!isat!on. Le même chhniste ns.
sm'c que pour o!)temr des crystaux biert purs d'acide
citrique, il faut le &ire dissoudre et crypta! use)' ptu-
sicurs fois de suite.
On prépare avec cet acide une Umonadc tresn~)'ea-
b!e true l'on peut rendre d'une taiNc «n forte actdite
en dnninuant on en augmentant la dose de !'itcide,
et en faisant un o/co'.Mcc/t~M/Mavec i'ecorce de ci-
tron rapëe sur du sucre.
L'acide citrique se dtssou~ très tacitement danx
!'ean 25 parties d'acide se dts'.ofvcnt dans une ))ar)i''
d'ean,a degrés de température, et il seprodnit t~
degrés de froid pendant la dissolution. (~'qn~t Y a (te
rcmarquabicdanscet acide, c'est qu'ii s'etUcuntdan'.
une atntosnht're sèche, et qu'il s'humecte dans une
atmosphère humide.
Cet acide peut être amené a !'cLat d'acide aceteux
par l'intermède de l'acide sut~uitjne concent~, et
si on !e fuit chauf<er long-temps et da)!~ une ~ande
quantité d'acide nitrique, i) y a peu d'
i oxalique,
mais beaucoupd'acide acéteux de fut utc.
~/c/~ o.c~c.
Je ne fera! pas t'histoire de racidtttL' .~atifjuc, oa
fiel d'oselHe du commerce, d~ut }~t ii<tt mcuuon
dans la prcnuerc partie de cet ouvrage. Je ne m'oc-
papfrai (lue de l'acide oM!iquc et des procédés indi-
qm's pour iu préparer.
\1M. ~OM~~ et JD~c~A ont trouve cet acide dana
le dnvct des pois chiches; un !c trouve dans toutes les
(Mciites, ft
sur-tout dans io~M <ïce~ et !«
«(Mc.u t!Cftû~~ de Unuce mais il y est pâme corn-
))i)icc avecia potasse.
Un connaît. p!usiem'8 procédés pom' obtenu' i'acide
o\:t)n{ue. En citet cet ac!de p~nt se préparer de
tontespièces. Mais avant de decnt'e l'acide oxalique
tintu'e, nous devons indtnner la manière de l'ex-
tMhe de racidu!o oxalique ou sel d'oscille du cum-
tnc't'ce.
T~occ~/J <7c Sclleèle:
Saturez raptdute ox:)!tqnc avec de l'ammoniaque,
~ousubt!ef)dr<'x un sel tnstde, c'est-à-dire, unoxatate
d'ittntuouiaqnc et de potasse.
Versex sur la solution de ce sel, du nttrate de barite;
rapide mtnqne s'empare des deux. bases de !'o~a!atc
tristile, et l'acide oxalique se porte sur ia hante, et
iot'tne de l'oxatate de baritc qui se prcctp!te.
Faites dissoudre dans l'eau bouiUantc Foxatatc de
tante, versex par-dessus de J'acide sutturi~ne; il se
forme aussitôt un stutate de bante, et l'acide uxaH-
({m' reste dtssout dans la Hqueur. On essaie si t'acidt:
snttntiqne exi&tc dans ta tifjueurqm tient eu sotutioa
f':M'!de sntfnrique, en ajoutant
uu peu d'oxat~te de
l'Kutc. La terre barittque sunpie ou combiaec de-
ronvre la présence de i'actde sulfurique par-tout où
ii se fCMContt'c.
Lat~(}U*It ne se fait plus de prectpitë, on filtre la
tiqtMUt', ou tint évaporer, et on obtient des cn'staux
en prismes tétraèdres, tcrmmes par un sonnnet di-
hcdrc.
/')'')Ce~
C7~ !M/~e J< les ~~or~fOM'û.! de C~7!/<
Prcnex sucre une partie; acide tutrique&~Gdcgrcs,
S parties; mem'xte tout daus une cornueque vouspl~-
ccrM sur un bain de sabte. Adaptex un récipientnvcc
l'appareil Je ~~x~'on t'appareii hydro-pneumati-
que distillez à une chak'ur modérée. H se dégage du
eaz nitreux par ta raison que !e caritone du sucre et
jtuydrogene, en s'emparant de t'oxigènc du l'acide
nitrique 1 déptacent sa base azote qm passe dans les
réciptents sous l'état de {;az nitreux. On entretient lu
distiHation jusqu'à ce que le résidu soit assez rappro.
eue pom'déterminer unc.crysta!ti!<ationpar!e retro!-
dissement. On verse ce res)dtt 'tans une capsute de
~cn'e, et il se forme des crystaux que l'on sépare par r,
ht décantation, nne t'on tait égoutter sur du papier
Joseph, que i'on fait dissoudre, filtrer et évaporertte
ttonvean pour obtenir de plus I)eaux. crystaux.
It paratt, d'à près les recherches des ctt. /~M~c/M
et /'bwc/ que l'acide oxauque est &rmé de
parties d'oxigene, sur de carbone et to d'hydro*
~"c. It
On peut encore obtenir de l'acide oxaUque en fai.
sant un métange de deux parties d'alcool sur une
d'acide nitrique. On introduit ce métange dans une
cornue, et on distille jusqu'à siccitc. On trome dans
la cornue un résidu qui est de couleur rousse on
fnit dissoudre ce résidu dans t'eau; on filtre, et on fait gp

évaporer, on obtient des crystanx d'acide oxalique


II
~t

très blancs âpres plusieurs sotutions,nhrations, ev:


porations et crysMuisations.Le citoyen C. L. 6~<
âpres avoir fait un métange d'acide sniturique et d'at~
<'oot, sur ~Mtogrammesde chaque ( environ 8 ?) $
<'c métan~e, abandonné lui métnc pendant {' c

Leures, u iaiss~ déposer au fond du hallon une ma-


nière coUante de couleur citrine, qui avait tous les
caractèresde l'acide oxatique. Il y a ton~'temps qnc
~on sait que t'ncide oxahquc se fait de tontes pièces;
qu'on peut le préparer avec les gonnnes, les iecutes,
Ja (arine, etc. etc. ,distiHées avec t'a( ide nitrique dans
les mentes proportions que nous avons ctabhes pour
la iahrication de cet acide par le sucre.
L'acide oxatique est un puissant réactif pour rc*
connnitre la présence de la terre calcaire combimte
avec tous les acides autres que l'acide suti'urique.
L'oxalate d'annnonia({neest le réactif le plus scnstbte
et on des plus utiles.
L'eau froide dissout la moitié de son poids d'acide
oxatiqne, et l'eau chaude en dissout son poids éaaL
Cet acide a une saveur aisre très forte, et sert a pré-
rafraîchissantes
parct' des tablettes avec le sucre et le
mucita~e de gomme adra~ant, ou des pastilles avec
le sacre granu!é et une partie cuite en consistance
dctcctnaire solide. Il ~tut beaucoup moins de cet
acide que de sel d'oseille pour les tablettes dites pour
ta soif,
~c~ ~~<M!fe//jc.
L'acide tartareux est un produit immédiat des vé-
getaux~ mais il s'y rencontre toujours combiné avec
une base alcaline, le plus ordinairement la potasse
ators il se présente dans l'état d'aeidute, c'est-à-dire,
datts tetat de tartrite de potasse avec excès d'acide
tartareux. C'est ainsi qu'on le trouve dans le com-
merce dans l'état de tartre et de crème de tartre.
7~ <'z ces mots dans lit premit:re partie de cet
ouvrage.
Pour obtenir Facide tartarenx libre et pur, prenez
andute de potasse ou crème de tartre, neuf parties;
faites dissoudre dans une suffisante quantité d'eau
t(wi)!ante, jetez-y pen il peu du carbonate calcaire
( (le la craie ) jusqu'à ptu'taite saturation.L'acide tar-
tarcnx. en excès se combinera avec la terre calcaire,
t't tortnem un tartrite ca!caire qui, étant très peu so-
tubtc, se précipitera sous forme de tnagnia ta li-
<)t)e)tt- qm surnage contientdn tartrite de potasse qtu
~c truuvait tout ionue dans l'acidute de potasse.
Le vit. Fourcroy a propose, avec bien plus de rai-
''o", de préférer la chaux vive au carbonate de chaux
p"ur obtenir d'abord dn tartrite catcaire. JLa terre
< a)ca![-e
pure, en effet, a p!us d'attraction pour l'a-
cittc t.ntm'cu\ que u'en a 1a potasse pour le même
acide; ce phénomène d'attruftion chinuque a été
prouve par les heUcs cxpo'it.'nccs du cit. Theuard,
sur les eombiuaii.nnsde l'acide tartafeux. avec les di-
verses bases satiiiabtes.
Si t'en M employé de la chaux vive~ la liqueur qui
mraage le tartrite calcaire est de la potasse~ au Heu
d'être du tartrite de potasse.
A!m's on verse sur le tartrite calcaire que l'on a
sépare de la tiquent* qm !e surua~attt neuf parttes ·
d'acide sutfut'ique et ctHfj d'eau. Ou imt digët'er peo- )
dunt t~t hctu'es, en ohscrvmtt de remuer ce métangc
de tcmpi. en tempti. i! s'opère un nouveau cembtne
acide su}fm'ique déplace t'acate tartareux du tur-
tritc catcahe, et iorme avec sa base un suliate cal-
c;<i<'c ce suttnte étant prestpte Insotubte, se préci-
pite. On laisse reposef, ou décante la Hqueui' qm
t<urna~c, et qui n'c~t autre que Facide tat tareux. dit!'
août dans de Fcau; on lave îe prëcipite avec un peu
d'eau froide on rassembic toutes les liqueurs, on
filtre, on i:)it évaporer et crystaMiiter. Mats avant de
proecder a Ja crystaUisation~on s'assure si i'acide tar*
tareux ne conUcnt pas un peu d'acide sutfuriqm:;
pom' cela ou y verse quelques gouttes d'acetitc de
piomb. S'i! y a de Facide sutturique, cet acide se
pot te sur le piomb, et ibi'tne du suttatc de piomb
qui, étant insotuble, se précipite sous ibrme de pott-
ure b!ancne, et l'acide acetcu~ de Cacetite reste dattS
la liqueur. Pour remédier a cet inconvénient, on
tuet de nouveau cette liqueur acide en contact avec
<!u tartrite caicah'e. Dans ce cas, Facide sulfm'iquese
porte sur !a chaux.
L'acide tartareux tibre crystainsé est d'une saveur
acide très piquante il a tous Ie& caractères nui ap-
partiennent aux acides il s'atterc fort peu à 1 air, et
d se dissout as~ex l'acitetnent da"s t'eau. Il se com-
hineavec toutes les bases saHt!ab!<;set plusieurs nK}-
taux; tnais ce qu'it y a de t'emarquabJe, c'est qu'ii a
plus d'attraction pour la chaux que .pour iapotassOt
Il a !aptoprietedcibr)uerdcscotnbiaaIsousdouMes,
tripks
triptes et même quadrup!es. Ces combinaisons ont
etc parfaitementbten exprimées pur le cit. Thënard
de cA<w<e &)we ~.t, page 38~
/!c~7M~M~.
Nous ne présentons ici que Facide tartareux libre
t'onxne disant partie des principes Immédiate des
vitaux. J~ous presentefous ses combinaisonssaimes
iotsque nous H'aiterons des difïërents 6e!s d'usage eu
phiu inacie et en tncdccine.
Les ve{;cUmx soumis à la distUIationL & Mne tempé-
tatme sttp<}) icnt-c K celle de Fcau boni)tante, donnent
pour produitsMA/M~ et non </MM~/<ï~ft des acides
qxt ont une odem' d'huile etnpyt'eumatiqne que ron
tcg.tfdait, il y a peu de temps encore, comme des
aftdcs particutiers; maison a reconnu que les acides
fpn' ron nommait /'o/M/'<wf~r /o7MM~M~M~?
/Yj/<?H.r n'étaient nue de l'acide acéteux sur->
charge d'une matière huiffuse empyt'enmatique.
~om ne ferons pas non plus un article particulier
des acides végétaux iactices, tels que l'acide campho-
!i<jne, Facide snberique nous en dirons seutement
qm-ique chose en p~tfant de ces principes en parti-
culier. Quant aux acides d'imitation, ils ne sont que
de simptcs possibintes chimiques démontrées eb
nnns invitons les curieux consu!ter ics livres qui ne
traitent absolument que de chimie.
L'acide acétcux, ou te vinaigre, est un produit de
h fermentation dont il ne doit être question qu'après
avoir parie de ta fermentation vineuse~de ses pro-
duitsetde l'usage de ses produits.
De ~CM/C.
La fécule est un principe Immédiat des végétaux,
-tM ~<?/M/M, qut n'a pas été bien décni ni bien connu
jusqu'ici excepte par !e cit. Parmentier < qui s'est.
occupé particulièrementet avec succès de ce genre
de produit de la végétation.
rx
Ce qui a contribue a cntrcteuh' une sorte d'incer-
titude dans les idées sur le compte des iecutes, c'est
ia dcuotninatiuu ette-tnctne, qui~ étant dérivée de
ccHc de /t;.r,~cc<? ou ~'«~ matière qui se sépare des
Guides datti! lesquels elle n'est qu'interposée, et que
l'on regarde connue Inutile n'a pas du donner une
très haute Idée de ses pt'oprictes.
Un auteur qui jouit a jmte titre de ht réputation de
tavant,a trop ~encratisc ta dëtiaitIoQ qa'it en donne,
en comprenant sons !c nom dc~M/e toute mKtiet'e
~e~tit.uc cuntenne et non dissuatu dans le suc des vé-
actanx.w/r appeUc !cs fecu!cs un mëdtcanteut
ttintitc [jnc !'OtTtdnithannh'dcrnsagede jamëdecine,
parce <p.i'H regarde nue lecnie connue nu produit tpn
procède de t'upnisunK'nt total du vfgëtat. Cette opi-
nx~), qui a pu être appnyëc de !'antoritë d'un cui-
:)uistt', n'est pns cc!)c dn phystclen-naturatiste qui
eult (tf p) es le tt'aviut d<J )a natm'e, depuis te prenncr
)Usqn'4Ut dernier acte de )a ve~ctation, et ou ~w/<ï'r
N'a tu qn'nn produit de Jn caducité des w~etaux.,n
apereoit un produit perfectionne par le travail du
temps, p;u' !a nmtnritë positive du végétât.
Un doit donc considérer ta Fccuteconune un prin-
cipe Immédiat des vëi;etanx qui sont parvenus a tcur
maturité nhsitiye. On doit en nntre dtstinaucr les te-
intes en ieculcs proprement dites, et fecutes co!or
mutes.
Les tccntcs proprcnieut dites cxntent toutes for-
mées dans les végétaux. et peuvent en être séparées
par nnc opefiition puronent mécanique et sans
qu'cttes éprouvent la moindre attëratiou. Ettes ne
font pas partie des sucs des végétaux ettcs sont seu-
jtoneut cntrainees par ces dcruiers lors de t'exwes-
sion mais si l'on n'ajoutait: pas de i'ean à la ptante
pour detaycr la partie nhreusc a taquette adhère la
Meute,il s'en faudrait beaucoupque l'on retu~t toute
celle qui s'y rencontre.
Lt's caractères qui distinguent les iëcotes sont l*iu-
golubuite d~us reau iroide t et la propriété qu'elle)!
ont de faire colle avec l'eau chaude. ïjOrsqu'eHes sont
t'xh'attes des végétauxet totalement isolécs, par suite
<)'nue maniputation pharmaceutifpte,de tout ce qui
peut leur être étranger, clles présentent un étatput-
Ycmtettt plus ou moms atténue elles u'ont ni odeur
ni saveur sensible. Exposées à l'humidité, eites subis-
sent promptcment ia fermentation acide, et eUes
passent a la putridité. Si on les distille avec l'acide ni~
u ique, elles se convertissent en acide oxatique, ce
qui prouve qu'elles sont constituées de carbone et
d'!ndrogcne.
On iccules des diverses parties des vé-
retire
les
gétaux.
les racines, on compte celles
Parmi
De brione D'ntiileborp,
Decolchiqne, De mandragore,
De chéiidoiue. De pied-de-vean oti arum
De chiendent, De pommes de terre,
De niipcndute, De serpentaire,
De gtayeut, De manioc.
t
Parmi les tiges, on compte celle de l'espèce de pat-
micr appelé XM~w, que l'on cultive dans les nés
Motuqucs, les iles CéteMes et de Java. Cette fécule
est connue sous le nom de ~<M'OM.
Le sagou. a tous les caractères qui appartïenncnt:
aux fëcu!cs mais c'est la substance médullaire de
l'arbre même. EUe se prépare à la manière de nos
pâtes d'Italie. Voyez -M~o~ dans la première partie
de cet ouvrage.
Parmi les fruits on compte la pomme, !e marron
d'inde, le gland de cnéne, le fruit du mancehittier.
Parmi les graines céréales, tous les frumentaeées.
L'amidon se retire des recoupettes et griots.
Parmi les cryptogames, le lichen d~s!ande.
Mais nous observerons que t'en tire une matière
collante, et non pas une fécule proprement dite,
de ce lichen. Voyez ~e/~ de /K~/7..
TVo~. Les procédés pour obtenir la fécule de
chacune des substances ci-dessus dénommées, sont
décrits dans la première partie de cet ouvrage; j'y
renverrai mes lecteurs. Cependant je < appeUerai ici
le procédé pour la fécule de pommes de terre, et
cehn pour l'amidon.
~VoM 2". On donne aussi assez improprement le
nom de fécules il la partie fibreuse verte des plantes
que l'on sépare de leurs sucs par la nftration mais
ce ne sont point des fécules, c'est un parenchyme
résineux, sotnbte dans l'alcool dans les huiles
grasses, et insoluble dans Feau.
JFcCM/e ~<? pomme de terre.
Pour préparer cette tecnte on prend la pomme de
tcn-e que 1 on arrache de terre dans l'automne (t).
On la lave dans pitMienrs eaux pour la séparer de la
terre qui la salit; on ia rare ott à la main, ou mieux
encore, dans des mouuns à raees qui piongcnt dans
l'can. On divise toute cette racme ainsi râpée, dans
une grande quantité d'eau. Les vases les plus propres
& ce genre de travail en grand, sont de hois
btanc, comme n'étant point sujets à se ceux et
donnant point de couleur & la fécule. casser, ne
Lorsquon a rassemblé une grande quantité de
matière pulpeuse, on la lave dans beaucoup d'eau
pour lui entcver toute sa partie extractive. La fécule
6p dépose par le repos avec la partie pulpeuse et
l'cpidcrme de la racine. Pour séparer ces deux subs-
tances, cn agite ce mé!ange dans de nouve)te eau,
et on passe le tout, d'abord & travers un tamis de
crin, et ensuite a travers un tamis de soie à mailles
fines pour n'obtenir que la fécule la plus atténuée.
La pnîpe étant en molécules plus grosses, reste sur

rn
le tanns, et celui-ci n'est traversé que par la fécule.
On taisse reposer, on décante la liqueur, on ramasse

rrrn mrr ~ww.n


(t ) I.'«~<:< tpti tt< tte cot))<at- <Mt<M est celle qMi foutnit le ?)«< de
la fécule que l'on divise en petites masses, pour h
l'aire sécher d'abord à l'air, ensmtu A l'etuve, jusqu*&
ce qu'elle puisse être réduite en poudre très fine.
On remarque que les iecutes acquièrent de la
blanciieur au lieu de se ternir a t'ait'.
La fécule de pommes de terres est insoluble dans
l'eau froide forme une colle avec l'eau chaude et
non pas une gelée c'est uuc substance nutritive,t
doMt on fait des potages au gras et au maigre.
Ou doit des éloges et une reconnaissance infinie
au choyen Parmentier, pour soa beau tràvait sur
les végétaux nourrissants, par tcquet il a prouve que!
ta matière iecutautc se rencontre dans une innuité
de plantes, *:t même parmi les végétaux dont les
!tuc< ont tous les caractères des poisons. On doit aussi
à ce savant un moulin & râpe, de !a plus Ingénieuse
tMventIon pour râper la nomme de terre en grand
mec beaucoup de vitesse. Le citoyen 2?~Mwe n a pa.~
moins mente de la science et de ses concitoyens,
pouf s'être occupé de l'extraction de !a ~ëcuJc de
br\ one, long-temps avant le travail de ~'<M'we/~M/
et'avoir fait conna!tre sa parfaite analogie aveu
l'amidon de froment.

.~M~c'/t de froment.
Le procédé des pharmaciens, pour séparer la

de connaître l'un et Le
iecule de la iarine de itoment, dititîre beaucoup do
celui qui est pratique parles atnidonnios. Il impôt te
pharmacien fitit une
\<'mab!c analyse mécaniquede lit tarinc du n'omcat,
iors({u'i! veut eu extraire la tëctne.
Ou tait une pâte avec la iurlue et t'cau, et on la
tnataxe sous un filet d'eau', en p!acant au-dessous
uu ) récipient pour recevoir l'eau et ia tccule a mesure
({u'cHe se détache, par suite du pétrissagcdc lu pAtc
ii~us te ntet d'eau. Lorsque ccUc-d n'est ptus trou-
hlée, il reste dans la mmu une matière tenace, ductile
st très ela~tinuc, connue sous le nom df ~«~cM
––/
n6us ferons mentionde ce dernier dans un moment.
La madère qui dépose an fond de l'eau du lavage,
est la Pécule ou l'amidon. Il reste dans cette eau de
Falbumine et du macoso-sucré. Si l'on fait chauler
et évaporer cette eau, l'albumine se montre sous
forme de flocons. Si l'on porte l'ëvaporation jusqu'à
siccité, on obtient le mucoso'sucrë.
Cette analyse prouve que la farine de froment
contieut de la fécule, du gluten, de l'albumine et
du mucoso-sucrë. Le citoyen Vauquetiu y a trouvé
du phosphate de chaux tout forme.
L amidon que préparent !es amidonniers est de
deux espèce:. savojr, l'amidon fin et l'amidon
connnun.
Le premier se tait avec des recoupettes et des
gruaux, il sert pour !es objets les plus délicats le
second se fait avec des Mes gâtés, et sert à faire do
la colle pour les cartonniers, les relieurs et les
atHcheurs.
Quelque soit l'une ou Fautte de ces matiéres que
Fon prenne pour en obtenir ramuiou, on ne peut
y parvenir que parrintermcded~.neeau sure. CeUe
eau se prépare avec de ta pâte de iarine aigne
(du tcvain), dans les proportions d'un kUogranune
(~2 livres environ), sur deux. myria~mmmes (.).! ti-
tres environ) d'eau cbandc. On dëtaie la pute, et
on l'abandonne à elle-même, dans une tcmpëratmc
de to à 12 degrés pendant deux {ours au bout
de ce temps on ajoute trois ou quatre fois autant
d'eau chaude que pour la première on trouble le
mélange, et on le laisse à lui-métne encore pendant
deux. ~urs le mélange s'aigrit, et l'eau sure se
fait. Le citoyen VauqueUn, qui a fait l'analyse de
Fcau sure des anudonuiers, dit qu'eue contient de
Facide acëtcux, de l'ammoniaque, de l'alcool, une
matière semblable aux substances animales, tom
produits de la i'crmentatiou, et du phosphate de
chaux, qui existe tout ibrmë dans la larine.
Potw préparer l'anudou, on se procure des ton-
ncaux défoncés d'un cûté et bien propres en dedans:
on y met ï2 litres d'eau sure, et on ajoute de t'cau
de rivière jusqu'à la bonde alors ou emptit chaque
tonneau avec parties égales de rccoupcttcs et de
gruaux pour l'amidon fut, et de h!é ~atc pour 1 ami-
don commua. Unubandonne ce mélange asoi-m~me
jnsqu'à ce que la matière se précipite, que la tiquent'
qui surnage soit claire, et qu'elle fasse apercevoir

f~~ bTlrSSe,
P(rrl n et
a sa surface une sorte d'ceumc, que l'on nomme
."7YM.M. Un sépare l*cau et1't-etiiiie comme inu
récumccoiiiiiie
tHes. D'une autt'epart on dispose des tonneaux, sur
lesquels on pose des sacs de toite de erilt, qui ont
111(\, ·

un demi-mètre de profondeur (tS pouce..), sur


autant de largeur. On verse, dans chacun de ces
sacs, go titres de la matière ci-dessus, et 20 titres
d'eau claire on remue pour faire passer environ
*zo turcs de liqueur, qui se trouve blanche et comme
tiutcuse alors on remet dans ie sac 20 titres de
nouvelle eau claire, et on remue comme ci-dessus
pour faire passer autant de tiqucur. Un reitère ce
lavage une troisième fois, afin de bien laver le son
que t'on conserve à part pour la nourriture des
bestiaux. On répcH' tout ce travail une seconde fois
avec de la nouvelle matière introduite dans tes sacs.
Ennn on laisse reposer les liqueurs pendant deux
on trois jours il se forme au tond des tonneaux:
un dépôt. Un décante la liqueur, qui est une très
bonne eau sure, que l'ou peut employer a la place
de celle dont nous avons donné la tormute. Un rem-
plit les tonneaux d'cau fnucLe, ou detaie le dépôt
et on laisse déposer de nouveau. II se précipite trois
couches de matière, qui se placent successivement
diaprés leur pesanteur spécifique. Un décante l'eau.
La première couche est Ic/~f'w~' /<~ ~'o.~ ou
K<w il sert à ta nourriture des animaux domes-
tiques. La seconde couche est le ~~o/ï~ blanc qui
forme t'atnidon commun. La troisième couche est
l'amidon <!n. On a soin de bien laver chaque conçue
séparément, et ou les met dans des panniers d'oser
1
garnis de toiie. On retire des panniers i'amïdon quî
en a pris ht tonne, et on le ftiit sfciter a i'nu- ça
renouvelautles surtaces enfin on !es porte a t'ctuvc.
On se sert de l'amidon dans la poudre diatrasa-
caute froide, pour les trocbisques de b!ano rbas~s,
!escarrotiqnes pour rouler des pilules, pour
j)6c!)€t' que la p&te de guimauve ne s'attache
ent-
anx
t'orps qn cUe touche l'amidon i:nt la pâte des conf~
seurs pour Jes sucreries moutëes.
Dit gluten.
Le gluten estune matière tenace, étast!f{uc, (me
l'on trouve dans quetques vë~t~ux, et sur-tout dao~
le itomeut et le seigle. Cette mattere a tous les ca-
ractères chuntqucs qui constituent, les létaux et
les onuuaux snnultanëment. On ne peut cependant
la comparer a aucun des produits des corps de l'uno
ou l'autre division, et ou ne peut la deunir que
comme un corps ~/te/M qui n'a point d'ana-
logue et tjui tient de Ja nature des végétaux et des
tnumaux. Eu effet, cette matière que i'on sépare
de ranudon, dans les farines tte blé et de se~e,
a une odeur de sperme assez caractérisée, sa saveur
est iadc, et c!!e hrutc a la manière des substances
animâtes. Dans son analyse à ta cornue, te rtuten
iournit peu d~cau ammouiacatc, de l'huile ietide,
beaucoup de carbonate d'ammoniaque.
Charies-L. C~c~estun descimnistes qui s'est Je
ptus occupe du gtuten, et qui nous Fa nueux fait
connaitte. H a public" une suite d'expériences tréa
intéressantes (f), dont il tire les conclusions ci-
après.
f.H Le gluten frais est Insoluble dans l'alcool,
s". y devient soluble torsqu'il a subi Ja iermen-
tatioa .tcide. La dissolution atcoonque de gtuten

( i) ~oo/M A C/)M«<, Kftuc XH t p!'g<! 3t5<


i
est précipitée par t'ean. Cette dissolution éva<
po)-ct- jusqu'à consistance syrupeuse, iburnit un
vernis qu'on peut empioyer dans les arts. 5°. Le
~httcn tcrmenté, étendu d'a!cooi, devient ne exci-
pient des matières cotorantes, et les fait adhérer sur
tes corps les plus lisses. G". Les substances colorantes
YCgCtate'! s'unissent avec le gtuten prëiërabtemet)t:
aux couleurs animales et mmérates. T'. Les peht-
legtuten, sèchent très vite, n'ont
tm'cs i':utes avec
nncnne odeur nuisible, et peuvent être lavées 8". On
fait avec le ghuen et la chanx, un lut très adhérent
et nés solide. Jusqu'ici on s'est servi du gluten pour
tccuuct' des porcelaines brisées.
L'on savait (jue le gluten frais n'était point so!nb)e
dans t'eau, ni dans Ttucool, ni dans les acides, ni
dans les atcaHs, ni dans les huiles. Cependant l'acide
in'etcttx iaibte )c dissout, et les atcatis cunsti<rucs
ma)!} ces dermers doivent être pm'tes
a t'cbnHu!on.
La ttii-sofution du gtuten par racidc aceteux iaihte,
ectaircit un peu le pbénotnene de lu fermentation
~'anaire. Nous en ferons Tuention eu traitunt dt's
dhcrs produits de la fermentation.

Des AM<Ve~.
Les huiles sont des corps innammaHes composes
d'hydrogène, de carbone, et d'ox.!genc, dans des
pt~portions diverses, d'où il résulte autant de diffc-
rcm'es entre eUes qu'i! y a d'espèces.
On distingue ~éncra!ement les huiles, en huiles
végétâtes et en hmtes animâtes. Nous ne rappellerons
ici (juu les huiles végétales. On peut les com.id'(.'r,
en t.tnt que principes immédiats, sous trois rapport;
MYoi)', comme huiles fixes ou srassej, connue huiic!!
Y")ati!t:s, et conunu huiles nu~tes, c'est-à-dire qui
participent dcJ'huHc volatile et de t'hniic fixe. I!
<)ste une quatrième sorte d'huiie, que {c nomme
wW/ parce qu'en effet elle est un produit d'ac-
ffdcttt.ou si ou raimu mieux le produit d'um;
rcn.
contre tbrtuite~ lors de Fanatyse des corps organi-
ses, au degré supérieur a cctui de l'eau buuiHuute.
Nous nu parferons ici <{ue des huiles grasses hxes
ou
nous reservant de parler des autres, dans le chapiu-e
qui doit leur appartenir.

Des /<?.y ~< oM/Zr~.


Les hui!es de cette sorte sont des produits de ht
dtvtston et de l'ex-pression, des
enut~tts ou leut' a doune te semences ou fruits
qu'c)tcs
nom d'huites grasses,
parce ont la propriëte de s'étendra, de fitirc
tache, étant appnquees sur du bois,
sm' une ëtofïc,
gcncra!emcut sur totttc espèce de tissus, et quch
tache nu peut être en!evee que par un intet-mcde.
On leur donne le nmn d'AM/e~r~, qu'cJfM
pan'e
ne sont point susceptibles de se vo!at!tiser sans
changer de nature et a moins d'uac tempëratme
supérieure a ce! te de l'eau boui! tante.
Les inufes grasses ont pour premier caractère,
la uxttu, mais cites en ontqui sont bien frappants, ;y
fe.~ tcnr insolubilité dans 1 eau, ieur itunuscibi)ite
a <cau, feut- nuscibitnë a i'eau. par t'intennede (tes y1
ax'aiis, et ia propriété qu'eHes ont de faire des
savous
avec ces atcatis.
Oh pt.ut distingner les hu!)c<! grasses
par )eu)-
conststaucc; savoir, en huiles nuides, dettn-uuiJes,
et solides ou concrètes. Oueiques personnes les ont
encore disti~uces en huUes sn-catives ou non sicca- l` i
tives,c.)t)gtiiahies et non !ntta'nnmb!us par i'acidc
nt~ it}ue, aon connétables etinnatnmabJes parFacide
nnt'Kpte.
Les huiles ttuides sont ceHes (pn (ouïssent d'une
gt~mic uttidite, teHe est entre autres Duute de bfn.
Le t-ihncn Sutome, phartnacien a fait remarquef
r
q'te fc!< huttes ~ras-.e< se présentaient sous deux états;
savon', eu huiK' ie~ft'Ci. nuides, et en huiles epuisse~
ou <tc)n)-uuH!cs. ~n conséquence il rccomnuuMk
d'cxpt-ijncr l'huile de bcu, entre autt-c~ dans la
jHtison la plus froide de
1 1 1
l'hiver, afin de n*obtcni
que l'huile la plus tluide de ce i'ruit. Cette huiie de
heu sert aux horlogers, pour les rouages de montres
et des pendules ou horloges. Lfs pharmaciens s'en
servent pour frotter la pierre po!ie sur laquelle ils
coulent feurs tablettes par ia cutte. <Ja peut etabHr
en principe, que plus les huiles sont Ctu-booe
tegèrcs et
thmtes, moins elles sont composées de et
J'oxigène, et par la metTtc ra!son, elles souL beau-
coup moins congctabtcs et moins inflammables par
racide nitrique.
Les huHes dcmt-Hnides, très conge)aMcs, sont les
huiles d'otives, d'amandes donccs, (te navettes ou
colsa celle des quatre semences froides, de noi-
settes, de pavots blancs.
Les huiles dites siccatives, c'est-à-dire, qui M
sèchent à l'air, qui sont initammabtes par racide
nitriqtte, et qui ne se congèlent que tres ditticite'-
ment, sont les huiles de ha, de noix, d'oeillets.
Eiies contiennent moins de mucitage
que les huiles
du premier genre, plus d'hydrogène et d'oxi~ène.
Ces sortes d'huiles, combinées avec les alcalis
tiques, tout des savons mous. caus-
Ce que nous nommons AwA?~ ~/T~jr~ comprend
les hudes qui participent des huiles grasses et des
huiles volatiles en même temps; telles sont les huiles
de macis, de muscades, qui s'obtiennent
par ex-
pression, les huUes d'aneth, d'unis, de fénouU, de
carvi, et eeneraiement des semences de la faunillle
des ombellifères.
Les huiles volatiles ont un caractère qui leur est
propre, et dont nous ferons mention plus bas.
Les huiles concrètes ou solides caractérisent le
principe immédiat des végétaux, désigne
sous le
nom de cire ou euif vcgétaJ.
JO~AM~M/~î~re~n~.H'o~. P/~c~/?OMr~
f~fP/M/
~<?e ~~M/ ~OMC<M.

Prenez des amandes douées bien saines bien


pleines, qui ne soient ni trop nonveHes, ni trop an-
ciennes, ni trop humides, Mt trop sèches. Frottez-Ics
d~ms un linge rude pour enlever ht poussière qui
adhère à leur envctoppe pilez.-les dans uu murtter
de marbre, on ptacex-ies dans un moulin destine a
ïcs rëduu'c en p:lte mtttcool. Mettez cette pâte daait
des sacs de toile de coutil soumettez ù la presse en
graduant l'expression, pour ne pas rompre le tissu
pur <m effort trop hnMtjuc rhtuîe qui passera à tra-
vers le Uuge sera d'abord trouble, de couleur un peu
ambrëe n~us elle ne tardera pas a s'ec!au'c!r avec
]c temps et par te repos. Un tire alors à clair l'huile
qui surnage; et pour ae rien perdre, on passe à tra-
vers un tHtre de papier sans colle, l'huile qui est trou-
blée parles fèces et uo peu de matière colorante.
Le marc qui reste dans le !iuge prend le notu de
~~e ou ~UM/e~M f/'<ïM<ï~~e~,ou celui de/ww
7M~M<&?~.On peut en tirer une seconde hu!!p,f)ui prend
le nom d*bmie d'amandes donccs, par !cien. Pour
cela, on réduit en poudre ces mares ou tourteaux; on
les met dans une basane sur te feu; on les fait légère-
ment chauffer: c'est ce que Fon nomme torréfier. Ou
y ajoute de temps en temps un peu d'eau pour hu-
mecter la pâte, et l'empêcherde se charboner. Lors-
que la pâte parait moHe on la passe à travers un
hngc avec forte expression, et il en découle une huile
tjm est <~torec, t{ni a une légère odeur de feu, et qui
n'est bonne que dans les arts.
Ces méme~ pains ou tourtes d'amandes, réduits
en poudre fine sont propres pour la toilette des
mains; on donne à cette poudre le nom de /~oM<co<'e
~~c ~M/M/cy ~ow les w<H' Celledes padnment'&s
ett Manche parce qu'Us la préparent avec tes nains
d'amandes dont oa a cntcve l'enveloppe avant de itw
passer au moulin pour eu e&traire Fbuite.
Remarques.
Les pharmaciens se gardent bien de monder le<
nmandes de leurs enveloppes pour en extraire t'huile,
parce que i'huUe est bien ptus sujette à se rancir
)orxnn*ou l'a préparée avec des amandes <{ni ont ët~
momttces.
On prépare de la même manière les huiles par
expression. d'amandes amères,
dû noix,
de noisettes,
de pistaches,
des quatre grandes semences iroidcs,
de hen;
fde pêches,
t)e noyaux.d'abricots,
de cerises;
(de pavot Manc,
tde chanvre,
il
f~cs
dl'S semences'de jusquiame,
de !in,
de navet sauvage on navette,
\de colsa;
du frnit du hêtre ou de/~M~e ou foisne,
de graine de moutarde ou synapi.
Cc)te-cla besoin d'être exposée à ta vapeur de Feam
IjouUtautc pour être humectée et iburntr plus facile-
ment son huile par l'expressiou. L'hulteque l'on ob.
tient est acre, caustique; mais cette acretë est duc
l'enveloppe de la semence, et non a la semetu?o
c))c-)ucmc. L'art atrouvé le moyen d'enlever à cette
huite de semence de moutarde son principe d'acri-
"tonie, et de la rendre aussi doucc que les huite$
d'amandeset autres du même genre.
~s ~/?<ï//M<~c~r<~de Aen'<? CM ricin.'
Quotfp~e cette hnitc ne se prépare pas dans les la-
horatoires des pharmaciens nous pcusons l'on
que
nous saura gré (le ravoir consignée & m suite des huiles
par expression.
L'huite de patma-christ! se retire par !'expression
de !a semence ou fruit du ricin d'Amérique, mondé
de son écorce. Cetteptante cstdetamo/M~c~Mo/M-
~e~A/e de Z<<?~. L'amande en est douce, émut.
sive, mais l'enveloppe du fruit est d'une saveur acre,
vénéneuse. L'huile que fournit cette amande est Man-
ette tirant uu peu sur te jaune. Elle est matheureu.
sftncxt sujette à être ndsinëe, ou plutôt aMongée avec
d~utn's huiles fixes d'une moindre valeur, et il est
bien diHtcitcdcse garer contre cette fraude. Cepen-
daAtt voici les signes les plus apparents auxquels
ou
peut ta rceonuaitrc. Elle doit être Manche, très peu
atuhrce d'uue saveur douce, tirant un peu sur celle
dcta noisette, et donnantunarrière-goutd'une Acreté
tésere et supportable elle ne doit avoir d'odeur que
cc))e des huiles
en générât sa consistance doit être
nuante, mais non liquide, cnsorte que les molécules
ne se séparentpoint, mais s'étendent sans disconti.
nuitc. St on t'agite dans le vase qui tarentfrme.eUe
ne doitpoint se laisser interposerpar de l'air, ni faire
ce que ton appelle le chapelet.
L'huitc de patma-chrisuest légèrement purgative
et anthelmeuttque. On la prescrit dans la dysenterie,
la néphrétique la colique de ptomh et contre le
toenia.
La dose est de deux onces et demie dans un verre
d'eau sucrée, et quelquefoisdans de t'eau-de-vie.
n6M<<yM~M wr ~M/~y~M liquides,
I.cs Inntcs de ce genre sont généralement plus fa-
ciles à se rancir que tes huiles concrètes. Cettes qui
contiennent du mucUagc ~ont plus promptemeut
1 1
t))tet'ab!es parce qu'eues ont plus d'attraction pour
roxigt'"e.
0)) a proposé plusieurs moyens pour enlever aux
ttuitcs !cur rauciditc. Le citoyen Df~ ~'M~ pense tpt*U
Mtftit de les laver dans beaucoup d'enu; ma!s ce
tuoycn estinsu~isant. Le citoyen Demachya proposé
(t'imiter les huiles rances danst'a!coot, et de les !aver
ensuite dans beaucoup d~eau. Ce moyen est certain,
m!U!i il est dispendieux raison du prix de ~aicooL
a
J'ai ptopose un procédé plus facile et beaucoup
moins dispendieux que celui de l'alcool ce procède
L'oxiste u laver les huijes dans une eau Jc~erentent
a)catine,ct ensuite dans ptusieurs eaux tres-iimpidcs:
ccptocédë m'a toujours réussi.
Depuis quelque temps on s'occupe beaucoup de la
dépuration et décoloration des huiles, pour t'endre
)eut' usage plus avantageux soit pour !a iampc, soit
pom ta peinture à rhui!e, soit même comme objet
da)i)nent. La cttaux. vive a été employée d'abord
a\ac succès. Le citoyen Y%t'/M<Y/, avantaseusement
connu par ses travaux en chintie, a pubhë dans les
de CA/MC un proccde qui était mis en
pratique depuis déjà bien du temps. Ce procédé con-
siste à mêler deux parties d'acide sutfunque
sur cent
parties d'huUe, d'agiter ce méiangeavec promptitude,
de )aver ensuite avec beaucoup d'eau, de battre ce
metan~c,a{in de mettre toutes les motectuesd'huite,
d'acide et d'eau en conUn't. Ators on laisse reposer*
fe mélange
au bout de huit jour' tout a pris t'ordre
qui hu appartient a raison des pesanteurs spécifiques.
L'huile surnage t'eau, et ccJte ci a husse déposer une
ixaticre noirâtre qui aetesenareede rhui!e pnrracide
sntfurique. C'est une mattere muqueuse qui a été
charbonec par t'acide sutfuriquc.
Si t'en veut obtenir cette huile limpide,
on la filtre
à t~vers du charbon piië, ou à travers le coton
ou t~
laine.
On peut rendre ccttf huile aussi transparente que
(le t'eau. Pour cela, on la traite de nouveau avec un
centième d'acte sunmique, il ne se fait alors qu'un
pr~eipitë ~risutre qnidetueure ton~-temps susuemtn
da i'huiie. Ensuite on la laisse d!sërer pendant 24
heures avec le quart de son poid:! t[e chaux, de
htXMte de chaux, d'argiie. car.
L'huile est i'excipientdes pommades, des onguento
des emntatres, et ta base des savons; on en prépare
(tes huiles odorantes par la macération
sur des tiem-s
et autres parties odorantes des végétan'x.
L'huHe dissout le soufre par nmermède du calo.
m{up, et en iorme un su)t'm'e d'hu!It ~nu sous le
nom (te rubis de soufre et hamne de soufre.
L'fiuUe a donc la propriété de dissoudre le soufre
et <c pho':p)t0t-e, et de Jes taire cryst~Uiser.
L'huile d'olive s'obtient par rexprcssion des onvM
Liot nnn-es, c'est-a~ire dn hron du fruit que l'on
cxpt inie aussi-tôt qu'it est écrase, et c'est ce l'on
que
nonunc huile vierj~e;ou du même fruit fermente peu.
dant quatre ou cu<q jours; c'est la deuxième
d'h)ti!e une troisième qualité se retire des espèce othcs
-moins helles cunn taquatrietneqnalitëd'bujted'otive
se tire de i'atnande d'o!Ive même.
On t-ceonuait que Dtuite d'olive n'est pas anongëc
aven t'huiie d'neiUet, lorsqu'on l'agitant elle ne ait
point chapelet.
De Ici C/C O~.W~'T~c~, f)M des JO~/M
ou co~cr~M.
Ces sortes d'!tuitcs ont une consistance ferme,
pt-L"i()!te ('paie a ct'He (!e la cire, d'où on Icnra donoe
Je nom d</<7/~)-r//w. Eties ttoxt simples ou mixtes.
(Jettes qui sont sunptes sont de ht nature des huiles
fixes. Ct-'t)cs qui sont mixtes participent des hnifes
nxes et voiatites. Parmi les hni)cs de)a pn'mit'resorte
auxqne)!es on a donne le nom de ~on
v~~w~, et dont on a tait un (! <cu)'<: p)'<nc!))M
cire des
tnnneuiats, on (tistinmtc !a cire de lit Lonisiane le
beurre de gaJe, l'uniie de laurier et le beurre de
cacao.
cacao. Nous avons consigné l'histoire des deux pré.
mie! s dans la première partie do cet ouvrage nous
consignerons dans cctic-ci Fbiïtoire des deux der-
niers.
/f 0~ Z'<~M/'C </C
C~C~O.
Le procédé teplusavantugeux, sous les rapports
de la qualité et de la quantité, est celui de Yo~e,
a que!que modification près. Josse recommande de
totréner le cacao, mais j'ai remarqué que la torré-
faction était inutile, et qu'elte pouvatt aitét-et- Ja
coûtent' de t'hnite qae)que:i precautioas que l'on
prit.
On prend donc du cacao des !te$ et du cacao
caraqne~ trois parties du premier et une partie du
second. On monde ce fruit de son écorce, eu Je
concassant légèrement ensuite on pile l'amande
dans un mortier de marbre, que l'on a ehaufle
auparavant, avec un pUon de bois. L'amande étant
réduite en pâte on la passe sur la pierre à chocolat,
ou on la broie jusquà ce qu*e)!e soit réduite en
p~te Impalpable. Ators~ sur o kilogrammes (t6 !Iv.)
de cette pate, on ajoute i5oo grammes (~iivre;})
d'eau bomUante, on met ce métange daus des
sites
de coutii, et on le soumet a ta presse entre des
ptaques chauffées. Lorsque Ja pression a été bien
conduite, on tire près de moitié eu poids d'huit
concrète.
Cette bui!e ou. heure a besoin d'être puriné. T~~e
a nnaginé un appareit très Ingénieux~ pouropcret'
ht ii)tr:ttion de cette huile à tt-avers le papier à nitrcr.
Il a disposé, dans une cuvette de
ctuvre destinée M
)ft vir de bain marie, un entonnoir Je icr blanc
qu'if a soudé pour le nxer dans l'intérieur. Le tube
ue t'eatonnoir est prolongé au-delà du ibnd de la
cuvette, pour pouvoir être Introduit dans un Maçon
servant de réctpicnt. On place le vase sur un ibtu'-
nc~u on met de i'eau bouittante autour de l'ehtoc-
uulr, et ou met le beure de cacao Mquéfié, dans
t'entonnotr~arnide son nttt-e. Au moTen d'une cha.
teurconvcnahte, mamtenue autant de temps on'e)!e
est nct'cssairc, ta fittration s'opère, et on o))t!ent
un heure de cacao très pur. On le tiqueté de nou-
veau, et on le coûte dans des montes à chocoht,
on il prend la forme qu'on lui counitit. t
Le heure de cacao dott être ferme, odorant,
d'une cotdcut' htanchc un peu jaunutt'c. On eut
fatt de:t suppositoires, des pilules, des hols ou te
divise dans des pottons hmteuscs on en fait des
pommades avec de t'huHc. On peut en faire de !a
bougie comme avec !a eu c.
Lcbem'e de cacao est adoucissant, propre nom
la toux elles maladies de nottrinc. U se rancit comme(.~
!cs antres huiles, mais un peu plus difficilement.

JVM<~ de /~«r<er.
On prépare de la même marncre l'huile de laurier,
(['u doit ctrc extraite de t*am:mdc mcme du fruit de
lam !er, appctc improprement Z'<H<?~ /~«/7cr.
L'huile de tanner, tirée des semences, n'est pas
d'une couleur verte bien prononcée sa conleur tire
un non sur cette du jaune.
Cotte hnitc est nervatc, propre pour ~ucrir~e!
donlenrs sciatiques, pom' la colique venteuse. On
rappMquc extérienrement, on en mctt; dans des
tavonents. C'est en ItaUe et dans nos pays mer).
dionunx que l'on prépare t'huitc de tauricr mai!
la p)ns grande partie de celle qui nous arrive par
la voie (Ïn commerce, est préparée avec les iruth,
les feuilles de taut'Ier, et l\etw~<? ~e porc.

Des ~u//M mixtes.


H est quetf~es végétaux qui fournissent simntta.
nément de l'huile volatile et de t'hnUe nxc. Le mac~
et la muscade sont de ce nombre, et la plupart des
semences des ptantes ombellifères.
Huilo de w~c~~ej.
Prenez des muscades bien saines, bien nourries
r:)pcx-teSt ou pilei!-tes dans un mortier de fer chauffé.
Lor~qu'ettcs sont eu pâte itnpatpabte, ajoutez-y uu
peu d'eau bouittante pouf rendre l'huile plus nor-
ntéabte tt travers le linge coulez dans des sacs de
coutil, avec forte expression, entre deux plaques
chaut'iees. L'ttm!e se concrète par Je retroidissement.
Un la tait tiquëticr de nouveau, pour ravott'ptue pure
t't pour la couler eu masse plutot épaisse qnemluce,
nt!'t de la conserver plus loug-temps saine.
L'huile do muscade est d'uoe couleur jaune tirant
:)Ur le rouge, d'une constance assez iertne, d'une
oth'ur cxtt'ffnement agréable. Elle contient de l'huile
volatile, '~te t'on peut séparer par la distillation, par
t'lutermede de 1 eau bouittante. On peut aussi Jà
dissoudre dans l'alcool, la précipiter ensuite, et la
distUfer par l'intermède de l'eau. QncI que soit te
ïuoyen dont on fasse usage, on trouve nécessaire-
ment de i'huite fixe m~s elle retient, bon gré,
Maigre, un peu d'arôme. La vérité est, que cette
huile sert dans son intégrité, comme fortniante et
uervaie. EUe entre dans la composition du haume
itervat.
~M//e <ï/Ï<~ par expression.

Cette huile est d'une couleur verdâtre, extrême-


ment agréante à t'odeur. On coucasse t'anis, on
t'expose à la vapeur de l'eau pour Imprégner ta
substance anis d'une quantité sutBsantc d'humidité.
Au bout d'un quart-d'heurc on passe le tout à travers
un sac de coutil placé entre deux tttuqucs chauiïces.
On prépare de la menie manière les huiles de
ienouii, de carvi, d'aneth.
Des A<~jf To~&7M.
Les huiles votatHes, connues depuis très tons.
tems sons le uom d'huites c-Men~M, parce qu'elles
existent réeUonent dans les corps d'en les obtient
on
par la distluation, sont des corps Guides, odorants
d'une saveur âcre, brMante, de nature inHamma.
Me, et qui paraissent être composées d'hydrogène,
tk moins de carbone, et de plus ou moins d'oxigène.
<~ est un principe inunédiat et particutict' des végé.
taux, qui adescaractet-es hien tt~nchHnt8,fnM te
ionn-econnaitrepar-toutoù il rencontre, qui,
se
io~f~u'its sont bien connus,ne permettent et
si
pas d*ëqui.
voque, on les compat'e aux huiles 6xes ou crasses
ou aux huiles
médiates.
J~s hui!cs volatiles sont, en effet, si légères de
leur nature, qu'eUes se votatitiseut et se repandeut
dans!attnosphère,lorsqu'eUess'y rencontrent daa!
un libre contact, sans laisser, du moins la plupart,
(le traces de leur existence. Ce premier caractère
les distingue positiv~meat des hnites fixes. Un second
CKtactere non moins sensible et digne de
c'est la iacutté remarque,
de bru)er, que ces sortes d'hui)e;
portent à uu très haut degré. En effet, lorsqu'on !e!
mot en contact avec un corps rouge de tcn, sans
qud soit necess:)!)-e qu'il soit d!mnc, e!)cs s'entlam.
ment. avec hcHucoupdevhesse, et elles épanchent
une Unmmc hes hante avec beaucoup de fumée:
cette ~cu!)c ct'mbusHMe, pins etninenteque cette
qnt est proptc aux Imites iixes uu*ettc<
contluttxent p!us d'hydn'gène que prouve
de carbone, et
t)ëce~sai) cumnt nn peu d'oxigenc il est actuet.
<€)Ht'nt hiun reconnu qu'un
car
&en<!ammc que !orsqni!
corps combustibi~ ne
a dc)it éprouve un com-
tncnocmcnt d'oxi~coation. Trcisit'tnentcnt, !cs nuHes
vo)ati!es ne s" combinent que dinicUctncnt
a fa)is caustiques, et ne forment avec Jcs
avec eux que des
savocutes et non pas des savons. Quatrièmement
enfin, tes huiles votatiles ne sont point miscIMes &
l'eau mais sont plus ou moins solubles dans
t'aicooL
On doit distinguer les huiles vo!atl!es en trois
genres ou ordres savoir, en huiles éthérées ou
extrêmement !égeres, en huiles volatiles fluides, et
en huiles votatues demi-consistantes on épaisses.
Outre ces distinctions, il en est encore deux, que
yon ne doit pas néguger; savoir, les huiles vo!atues
ïéNeres qui surnagent l'eau t et les huiles volatiles
pesantes qui ront au fond de l'eau.
Toutes ces distinctions sont importantes en eUes-
mêmes, et clles préparent ré!ève à une connais-
<ance plus exacte sur ce genre de produit immédiat.
On donne pour caractère distinchf des huiles vola-
tiles, leur solubilité dans l'alcool Mais les huiles
volatiles ne sont pas toutes solubles dans l'alcool
et celles de ces huiles qui sont solubles dans- ce
~éhicu!e~ présentent des degrés variés et bien sensi-
bles dans leur solubilité. Comment concilier ces
divers attributs physico-cbimiques? La vo!atitité
suppose natureUcment de la tégèreté~ et les huiles
pesantes sont moins légères que l'eau U y a, pour
Fétève qui commence, complication dans les pro-
priétés physiques des huiles volatiles, et il s'en tant
bien peu qu'it n'estime toutes ces propositions comme
contradictoires. Tachons d'éciaircir la tnéone par
des faits de pratique. Rien n'est ptus certain que
les huiles volatiles ne sont pas toutes solubles dans
l'alcool. L'nui!e rectinée ou etuérée de thérébentiue~
ainsi que tontes les huiles vo!ati)cs smrectitiees, ne
sont point, ou ptcsquc point so!ub!es dans l'ajccoi.
La sotubUité des hnites volatiles dans ce tnenstrue
tient donc à la nature des éléments qui les ccnsti<.
tuent. On remarque que toutes les huiles volatiles
qui sontoxigénées~ sont plus so!ub!esdansratcool;
et cette propriétéchimique est tettementdémontrée,
que les huires pesantes immédiates, sont nécessaire-
ment plus solubtes dans l'alcool que celles qui tien.
nent !e mtheu entre les huiles légères et elles
pour ta révoquer eu doute, il fant n'avoir pas vn~
ne pas vouloir voit', et n'avoir pas ia moindre idée
de i action des dissotvahts sur les corps à dissoudre.
On peut donc conclure afnrmativement que ia soiu-
Mitc des huiles volatiles dans l'alcool est correspon-
dante à la quantité d'oxi~ène qu'elles contiennent
qu'en conséquenceles hmles pesantes sont plus so!u.
blés (i) que teshuitësntu surnagent J'e:i(t, ëtqtte
celles-ci sont plus so!uH!ea que celles cthërees qui
sont pim légèrcs que l'alcool et qui Je sunMgent.
Maintenant, pour expUquer le phénomène de la
pesanteur spëcinqne des hui!es To/<
qui sont
surnagécs par l'ean, au lieu de ta surnager. il tant
savoir que celles de ces huiles qui vont au fond de
l'eau; ou ne sont pas nonvelles, ou ne sont pas nu
produit de ia d'sti!tat!ôn à un degré égal cehn de
l'eau bouiHante. Il n'est point d'huile votât i )e .obtenue
par !a dihti!Iat!on~e/' <MC~M/?j! et par 1 intermède
de t'ean qui ne surnase ce unide, à moins que
l'on n'ait ajoute a )*eau des matières satines, qui,
en
augmentant sa densité, lui donnent plus de capacité
pour le catorifjue, et permettent qu'on ctuve tefn.
përaturc & oo degré.. Dans ce cas l'huile sa volatile
qui à distille, est partie !égërc et partie pesante.
Exiuninons quelles sont les huiles de cette sorte,
qui sont plus pesantes que l'eau ce sont les huiles
des gëroue' de canelle, de inaRis, et genêt atcment
des produits des Yt-cëtaux exotiques. Mats,
potu-
obtenir ces sortes dTtuUcs, on d)Sttt!att ancienne.
mcnf dans les vases per ~~<wM c'est-à-dire, en
plaçant !c feu par-dessus au lieu de le placer par<
dessous le produit huileux. n'était rien mnins
volatile; il était très odorant, sans doute, mais que
con ist:mt, mais haut en couleur, mais dans un état
d'oxigcnation qui lui donnait beaucoup de densité,

( < ) !t est bien <NMat!<) que nous pM-tea' tte la te!ttt)ith<t <!aQ< J'ttroot.
conxequcmment beaucoup de speciucit~de poids. Ce
mode de distillation,qui offre des produits tnexacts,
tu- pouvait plus être employé par des pttarmaeiens
<mi r.asonncut leur pratique, et il y a plus d'un
u~t-sicctu que, dans les laboratoires bien dirigés,
tnntfs ces prétendues huiles pesantes sc distittent
cunnue toutes les huiles volatiles de nos plantes
m'ti~'tcs, et cm<I{'s sont reconnues pour suntager
r'att< lorsqu'encs sont nouveHetuem distiHees H la
tcmputatm'c simple de l'eau homnantc dans les vais.
scaux. fermes nous conviendrons qu'avec le temps,
exposée:; a ta hunierc, et en contact avec t'air at-
mosphérique des vaisseaux, elles acquièrent de la
consistance mais alors elles se rcsiniiient par i'oxi.
Hcnation, elles acquièrent de la couteur et de ta
plantent' spécidque et elles otTreot des corps
principe. Voyez ~M<'A< '<?
absolument autres que ce qu'elles étaient dans te
//o ~c/-o/?cf.
On lit dans les livres de chimie, que les h'tites
voh):ites ont chacune une conteur qui lui apparticut.
("est ainsi, par exemple, que l'on établit pour ca-
/He
) .(cti't distinctif, la couleur à rhuitc de la-
Y.)ti(tu, /w~' aux. tmites de canette et de gerofle,
~/t~/f a celle de camomUIc, ~~c-MM~~e a cette
de )ni!)epcrmis, verte à cette de persil mais je
puis bien assurer que les couleurs que les hui!cs
Y")atilcs laissent apercevoir, ue teur apparticnncut
}':tscssentict!ement;ou, en d'autres termes, que cps
couleurs tie teur sont pas absolues. J'ai t'etu'e des
huiles volatiles de toutes les substances désignées
et par la seule rectification, par la distillation avec
t'intt'rntcde fie l'can boniuantc, j'ai constamment
ohteun des um)esvotatitc$incotoresptuste~m'es, d'une
odënr plus suave et d'une saveur moins acre.
Les huiles votatHcs sont tt~s abondantes dans tes
v~ctaux elles se rencontt'ent dans leurs parties
diverses mais rarement dans toutes leurs parties
en métne temps on ne cotinait guère que l'ttnpc-
tiquc qui en contienne dans sa racme, daus sa ti~e,
(~8o)J
dans sa Seur et dans su Cii semence.
C<tt~t~ Mais !c principe
htti!enx volatil réside et peut s'obtenir par la distu-
tationuieu nu, par rinterniède de l'eau bouillante

D..–––S~M.
Des rneînes
fd'aogëUque,
de henoite,
(de valériane.
f de cèdre,
Des bois de rhode,
de sassafras.
/decKne!!e,
de cassiaHgnea,
Des écorces de !acanene-gn'oHee,on seconde
ëcorce du ravcnd-sat a,
de whtter.
/d'absynthe,
de bas!Jic<
~decajepnt (ï),t
de marjotaine,
le menthe,
MerotnartQ,
Des Cultes <je.bne,
t
de sabine,
desange.
de serpolet,
de tuncsie,
de thym.

( ) ) Cajeput de cajo erhor tt~Mrttttto. C\'«-&-<!ire arbre dont refi*


derme tttbti'nc.
L'hotte de cajeput t'ohiient par la ttittitta~on ')<*< <<!uU)M du me7<t~<'Mfa
!<*M'~M'<~w< arbre ')e ta /K)/a<MpAte/'o/)«M' <tf J~t~M~e, qui croh
'tftOtt'Oede Sumatra et JatM la nouvelle Btont M~tfntrionak.
f
Cette huite not)t t apportcc de t'tndcorictXatf.(J')ta fait passerpour<)e
l'huile de t'ardAMïf'hfc. Ou t en sert !t ta ttt<$<~ de 51* C t;unU~ tur du Ruc~r,
dans le,$ cûHtptCt vcnt<*n«*<, d~n~ h suppfL'ttut d''t rcgtc~, tmhr chaM~r te
fctU! )BO[t, tt tttJnt'Mremtntpour la ttoutcur d's dent'.
Des
D~ cahccs~
<
fdc gët'oHcs,
de avandes,
(de rosés.
(de camomiHc,
Des pétales de roses.,
de ttem~ d'orangers.
fd'orangcs,
9
Des écorces de citrons,
de fruits jde muscades OM m<tc!s,
(de bergamote.
fdeta muscnde,
De la pulpe des baies de génièvrc,
des 6'mts du poivre,

D.
des cubèbes.
Des péricarpes <des amandes amères,
de fruits (des bayes de laurier.
d'anis,
de fénouil,
d*amomum,
Des
semences (le cardamome,
d'aneth,
de cumio,
de carvi.
Ce principe huilcux volatil se rcucontre encore
dans les téstues tiquides, teUe que la tembentbine
et ses analogues.
On le trouve aussi dans les gommes résines, tels
que le galbanum, le sagapenutn.
J~e~<t~MM.
Les huiles volatiles odorantes pensent s'obtenir
de deux manières savoir, par distillation et
par
expression. Mais il est bon d'observer que, pourJes
obtenir très pures et trcs légères, on doit !cs recnfk'r
par !a distitiation.
Toutes les huites votatHes des racines, de< bo!s,
des ëcorces, des fouines, des ea!!<'<i.,dcs pctaks (k's
vegët&ux~ et des péricarpes des fruits, s'obtiennent
nécessail'emcnt par la distinction.
Les huttes voiatites des ccorces de ffnits, de h)
pulpe des fnïits et des semences, p~uv~nt ~'obtenir
par t'expression.
11 est des moyens de pratique it J'cgat'd des hui)e&
volatiles, qm sont relatt~ non scutt~nint à lu snh-
tance [jni doit la prodaire, mais encore à la uatinu
de riinde nm sera ou ethërëe, ou itulde, on eoncrftt'.
Les protxere.s attentions se portent sur Ja texture
de la matière à d!sti!!er. On doit la prendre sèche,
par préférence, si c'est une plante, et ia cunpet';
!a percuter dans un mortier, si c'est un imit la
concasser, si c'est une ecorce la râper, si c'est
un bois.
Il faut ensuite verser de l'eau par-deMns, sc)on
la texture du corps u distittcr. On peut ët.ahth' en
principe, qu'il faut ptus d'eau pour les ptante'! ou
les ttem's qui contiennent beaucoup d'enn de \e"t'-
tation, et une beaucoup moindre quantité pour te'.
matières sèches, ï) sumt que ces dernières soiet)t
recouvertes d'un peu d'eau.
Les matières sèches doivent être sou'nises a h
macération, pendant un temps p!us ou moins !ong,
avant que d'être distillées ceci e<it rotatif a la durttc
ou à la <tcxihinte dn corps à dixtiJier.
Dans la conduite de ht distillation, il faut tenir
constamment tiède, presque froid, !e réfrigèrent de
Falambic, et coui,ta'nuncut froide i'eaudu t-erpenti~
pour toutes les hniies légères itnides, et d'une
odeur fugace ad contraire il tant que t'can du rëfri-
gcreutetcetie dn serpentin,soientmaiatenne< à une
température de go ou ~o degrés, pour tes hulies vo-
~at~!e~ concrètes~ tettes que cc))es de rose< d'im's,
funoui) etc.. On les sépare de t'eau qu'eues sur*
nagent, soit en les aspirant avec tin syphon, soit
e:t tes pompant avec une mèche de coton qui tou'
ctie a ttuite par une extrémité et qui ptongc dans
uu récipient par i'autt'e.
Les huttes volatiles obtenues des pinntcs de la fa-
mille des tablées taisent déposer en vieitiissant,
du camphre, à la vente en très petite quantité. Celles
des écorces déposent de l'acide benxofque.
Si l'on ajoute à ces espèces d'huiles, quelques
gouttes d'acide nitrique, i! se forme presque aussi-
tut ou de l'acide camphot iqnc, ou un autre acide,
ou une huile concrète..
Les huiles volatiles s'épaississent a rair, se rési-
ntucut en s'oxigënant. S~ ou les ntet en contact avec
l'acide nitrique concentré, eues s'emttamfuent et se
convertissent en une résine très rarctiee, connue
5ous }c uom de c/~w/(w~/<</<Mo~/<f<yMp.
Elles sont Inso!ub)cs dans t'eau, sinon par rh).
tcrmedede la d!sti!!ation mais l'ean acquiert l'état
hutcux, et ce n'est pas précisément une dissotn-
tton ce n'est qn'nuc llivision et suspension opét'ee
)):tr la présence d'un peu d'acide aceteux, qm s'est
iuttnc pendant la distiHation.
Les huiles volatiles s'unissent à l'eau par t'intpr-
)nc()e du sucre avec lequel elles font un oAw-.x~-
t/~rM~, et par l'intennede du ntucHu~e.
Les huiles volatiles dissoutes dans ra!coot et pré-
cipitées dans t'eau, demeurent suspendues dans la
iiqueur et donnent à l'eau un état tnetescent. Les
huiles volatiles dissoutes dans t'éthcr, et étenduct
dans l'eau, reprennent leur éta), nature!,
b)cr la transparence de l'eau.
sans trou-
Si on les combine avec le gaz o\i~enc, eUcs
quièrent les propriétés des résines. ac-
Elles sont tes dissonants des ré<.hu's, du camphre,
de la cire des
axou~s. Elles dissolvent a chnud te
soufre et tonnent, des sulfures huileux votatits.
Les huiles volatiles s'emparent de t'or di~cut dans
J'acide nitro'ïnnriatiquc, et unies ensuite à Faicoo!,
font l'or potable. Vo~ez or/c'<«<ïZ'/c.
~<Ve <7e' g'<?/?M.
Prenex des gorottes bien entiers, récents et odo'
rants, la quantité que vous voudrez.
Brisez-tcs dans un mortier de fer ou de marbre,
versez par dessus de l'eau, une quantité propor.
< ionnee à celle de geroite, c*est*&-<lhe, huit & dix
fois son poids. Laissez macérer dans une cacurbite
d'etam pendant trois jours mettez ensuite ce më-
tange duns un atambic montez !'appare!t dist!J!a.
toire adaptez un récipient florentin et procède: à
la distiJiatton par l'action dn ca!onquc.
La proniere eau de la distillation sera blanche,
!!UtetMf, d'nae odeur suave de gérotle, d'une saveur
acre, piquante sans aucaoLC apparence d'huile vo*
ta(i!e.
Cette lactescence d& Fean distiUée est dae à
rhuHc du gémtte tuéme, rendue miscible à l'eau
par un peu d'acide acétenx qui se forme daus
!'intët'iem' des vaisseanx'distiliatoires.
On prend cette première eau distillée laiteuse,
on rintrodnit dans la chaudière de t'a!anthic, sans
démonter l'appareil, à la faveur de la tuhni'u'e qui
<*st située a sa partie supérieure. Par ce moyen Ja
distillation n'est pas interrompue et il n'y a ni
temps, ni combustible de perdu, Il faut avoir soin
de mettre dan<; le récipient italien, de )'cau au.
dessus de l'orifice du syphon qui se courbe en de-
hors.
Cette seconde distillation, produit un peu d'huile
qui surnage, on cohobc jusqu'à sept à huit fois t'eaa
distiHee sur h' même eerottc et on remarqne qu'il
distille de i'huite volattle Jusqu'n ta dermèrc coho*
bation.
Cette huile est tegerc, sm nage rean, d'une cou-
leur citrine~ d'une odcur e~t~ntement agréable,
d'une saveur piquante. On peut l'obtenir très Man-
che, en la rectifiant par une dernière distillation,
par l'intermède de l'eau et dans une cucurbite de
vcn'c phtcée au bain de saMe.
Que!qnes praticiens recommandent d'ajouter à
l'eau d'Intermède du mnriatc de soude (sel w~n'~
ponr la rendre plus douce et augmenter sa ca-
pacité pour !e caton~ue mais ce unoyen qui peut
être propre à produire plus d'huile 'distiuee ne
convient pas & )a quatité de ta même huile que l'ou
doit t&cber d'obtenir la plus tëgere et la p!us suave
possib!e. Une plus haute température ionrmt des
produits qui ne sont pas essentiets, et c'est ce que
ton doit toujours éviter.
On peut distiller par le même procédé; tes huites
~d'angé!!qne,
~de benoîte,
de racmes
(de dictame blanc,
valériaune ·
(de cèdre,
de bois .de rhode,
sassafras,
~de
~de caaeUet
desécorcesS~S"
jdu ravcndsara,
(de wloter.
A'b& Les huiles volatiles de roses pâles, et celles
que l'on tire par la distillation des semences d'anis,
Knouit, et autres plantes de la famille des ombel-
titeres, étant un peuconcrètes natureUement.doivent
être distillées et traverser un serpentin entretenu
chaud de ~o à 5o degrés. On ne doit pas non plus ré-
firoidir comptètement t'eau du rëirigërent.
Les huiles volatiles distillées des feuilles de plan-
tes, étant plus limpides et plus légères, demandent
à traverser un serpentin dont le bain soit toujours
froid.
Les huiles volatiles sont de puissants remèdes tant
Internes qu'externes. Ou les <tp!o!o Intérieurement
avec du sucre, dans des potion; avec des muclla~;
et extëriem'emeut, dans les parlums, et pour le mit!
de dents.
Du C<z7?yyA/'p.

Le camphre est un produit Immédiatdes végétaux,


qui n'a pomt d'analogue, et qui est conséquemment
un corps Wt~~fr~, dont les propriétés physiques
et chimiques u'appartienueat ab!!<MUmeatqu'à tu!.
Le camphre ne taisse pas que d'être répandu dans
la nanu'e; ou le rencontre dans une muntte de plan.
tes, notammentdans ucHei: de ta ianu!Ic des labiée),
et ses étetnents !es p!ns prochains existent dan$ leurs
huiles volatiles. Farnu les racines qni recèlent du cam.
p<n e, on remarque cent's de la zedouaire, du thym,
du ronmnn, (le la sauge, de l'enuta campana, de
l'unémune, de la putsnh)lc, du canellier. Parmi les
ttges et les feuilles, ou cite ceHes de !a cantphrëe, de
raurone tudte, de la srande lavande, du romann;
tnais l'arbre qui fournit le pins abondamment le cam*
ptn'c est le /~w~ camphora de Z<M~c, qui croit
aux Indes, sur les montagnes maritimes, dans l'île de
Bornéo, en Asie et dans ta Chine.
Le camphre est extrêmement volatil et doué de
la faculté combustihte, à un degré très éminçât. Mai<
ce qn'it y a de bien remarquable~ c'est qUi) se lique-
iie ptutot que de })rendre tianime, lorsqu'on !e met
cet contact avec un corps ccbanfïe au rouge, et que ;;j
pour qu'à s'enuamme, il ûtutqu'il soit approché dua '1
t'orpseunammé(t).
D'après toutes les expériences que j'ai consignées, :1
~f
je suis autorisé à croire que le camphre est formé de
l'union très Intime de l'hydrogène de moins de
carbone et d'un arôme qui lui est particulier.

( t ) Ynyc?. mon JtfJmo~c «<f /e ccm~A~. )<uptit)t<fd.)n<teRtCW<7


~r<of/~Ht{~t M~'c/ac, totut X; p!'){- ''gt ~<«W"e<.
On prépare avec le camphre et l'acide nitrique, dut
camphre nitrique, appete improprement /!M//c ~&
<w/ v. Cette hnite prétenduen'est que du camphre
t-c'xtu thtide par le eaiorique da gaz nih'iquet Six
p'tttifs d'acide nitrique M gt) degrés suffisent pour
donner de !a uuidité a ouxt parties de mumphre M
en )'csn)te <}nntorxc parties de camphre n:tnque tjm

sum!)~' l'acide. Oa sépare les deux Umdes, et on


ti~nc trois parties d'acide nitrique très faible, qui
!:<'
):)i<se p!u'i dëgager de gaz nitrique. Cette prcpa-
t tti'M) ne peut être emptoyee en médecine, mais on
v
no!), en traitant ic camphre par racide nitrique,
j
oL'h'nir un acide particulier qui est nomme ~c«&'
fY/C'<
..1 On prépare avec le camphre de l'eau de vie cam-
~!n~'c, de i'atcool camphre.
1 f.<;c'totphre se dissout dans les huitcs fixes et vo-
I tatitcs, dans f'ëther, dans les divers alcools depuis
20 'terres, dans les graisses; il se divise dans le jaune
<t\<'ui', pour le tneter & reaa et aux syrops dans !es
¡ potions. On en fait une eau diurétique camphrée,
(iite de funer, uti vin camphre diarëtique, des pi-
i etc., etc.
)u)c-i,
l ("est avec te camphre nitrique que l'on prépare le
'1 ~ahont-chouc à la dissolution dans l'essence de téré-
benthtnc.
¡ C'est avec t'a!cool camphre que l'on dissout !e
t'?,1 copa).

~M ~tM/a'~Me C<MHjp/~C J~M~er.


't
f
camphre sublime .).
Prenez nitrate de potasse. 6~. gramm.
~ramm. g )1
On divise le camphre dans un mortier de marbre,
ij

avec un tant soit peu d'alcool ensuite on le triture


avec !c nitrate, et on y ajoute peu à peu de l'eau, ce
qu il en faut pour dUson'h'e le nitrate à froid. On
httre a travers un papier sans co!te, et on a une H"
qucur très transparente qui participe des propriétés
du nitrate de potasse et du camphre dont une partie,
a Fêtât d'acide camphorique, a été dissoute dans l'eaa,
et de l'arôme du camphre.
Cette liqueur est un puissant diurétique et anti.
pblo~istique on l'emptote dans les maladies algues,
putrides et intlammatoircs daus les maladies sypiul-
Ïitiques.
DM W'~ <Mr<~<~<? C<r~.
<~e médicament ne dtfïerc du précédent que par
ta nature de t'cxcipicnt qn! est du vin au lieu d'être
de t\:au. Du reste, le procède est absolument le mémo
que pour t'ean ci-dessus.
Ce vin a les propriétés de l'eau précédeoLte.

~/C/</C C~0/~M~/
Acide végétal iacticc dont le camphre est la base
acidniable, et l'o~gene le prinope aetdtilant. Pour
le préparer,
Prenez catnphrc ï partie;
Acide nitrifjne, u gC dci;)-es. parties.
Mettez le camphre dans une cornue vcrsux par-
dessus de Facide nitrique adaptez l'appareil pnen<
mato-chinuque, si vous voûtez recueiihr les ftuide~
ébstiques, et procédez a la distillation au bain de
sable, après a\'oir lutté les )ointurc~, en appliquant
graduellentent le calot'iquc.
JRe/M<MCJ.
c
Il se dégage du gax nitreux et de l'acide cnrbon)-
que. Ce gaznitrcux est produit parcequc Iccatnphrc
s empare de l'oxigène de l'acide nitrique, et 1 atnènc
à l'état de gaz nitreux de même l'acide carhotuquo
s'opère au dépend de l'oxigene de l'acide nitrique et
du carbone du camphre. Une partie du camphrese
voiatitlsp tandis qu'une autre partie s'acidifie.
lorsqu'il ne se dégage plus de vapeurs, on déhtte
1 appareil,f
FappareHon détache te campht'e tpu ~M'sûMime;ç
oQ~eMt tomberdans~a cornue; on vct'separ-'dcssus
uac noaveUe quantité d'acide mtricptc, et pareHte à
ta prctttièt'e. (Jn distiftc comme fa premiers ibis, et
ou répète tu mente cperatton }ns(~~ ce que tout le
campare soit acidifié. Vingt parties d'aride nitrinuc~
<t g8 degré: sufjHseat po~r acidih~t'nnp par(!e de
cumphrc. Un Ytd<* ccqm'estrestëdanf la cornue, t!aus
une capsuie de 'verre, eK)nia!<set'rv.«f)t!ise< J'om'
lui enicver !'actde nitrique qm annut pu rostet',
on
tuvc ce n'! avec de i ean, nn te ittit égotitter sur mt
t!)trc; easHttc, pou!' Je puritier, on Je <a)t dt&!H)udrc
dans de i'eaM disunce chaude, on (Utre ia sohttiun,
on IevnpotH;Ut!<m'apcHtcuic,et~ on obtint parte
t'ct'rotdissctncnt de Facide camph~ffqne crystn!)!sc.
C'cst avec cet acide camphorique f(ncj'aî prépare
Syrop ~ui estdturctK~ueet aott-phtogisdquc,et dont
un
}cdeet'traiiaibrnMdearat'ttcte~r(~.
I
·
J~OMM~M~r~We~t
Les gommes resmes sont des prmc!p(is~mtmed!aM
des végétaux ~Utparttcipentdci'untOttde!a~on))ue
et de ia m~tuc. Ce sont. dea produhs qw ticunent: le
MiJIcH entre les gommes dt les t~stne'; propwiient
diteh. En examt~ant de !'œ!t du ])h~ s!< :en. naturatt'.te
ces sucs que ttons ocrent ics dn urscs t'spHces Tp.'ë-
tates, il sembtc ~e ia namre :.it ~iibil avec !utent!ott
(tci! textures
~'at'jees entre elk's, pour uous onrir des
exemptes bien seos~bies dn passage d'un corps
mu-
<{ncnn. a i'ctatmncoso-resiueux,etdeceiut-ci {') retat
resmeux proprement dit. Cc<)uH-y a de certain,
<Mt que îcs cIJnlunts qm constituent h's gammes,
les gonnnt's-resiueset les rcs!ne6, se tou'heut (te trèst
près, et que toute la différence qnc l'on remarque
entre cUes tient u ce)ie des quautitos d'hydrogMe
qui Jcs constituenten moins ou en plus Jes unes eties
autres.
Les gom.mcs-resmc$sont des produits que la naHu'9
.n
V
pr!s le temps d*élaho)*er dans les végé~nx à qa;
aetfea
appartiennent, et elles ne se montrent jamais
dans toute leur valeurouleur richesse physique, que
torsque les végétauxqui doiventles onrir sont arrivés
ù leur matante que j'ai nommée ~<w<~c il y a
plus encore; le moment où elles abondent dans la
partie du végétal,cstconstammentceluioù ce végéta!
a consomme tous les actes de la végétation, c'est-à-
dire jusqu'à !a fructification.
La plupartdes gommes-résines ont leur&ycrprin.
cipal dans les racines des plantes, et a Fendroit <Kt
coUet qui distioeuc cea dernières de leurs tiges. On
les obtient par le moyen des incisions que Pon fait
ittunëdiatement au-deesous du collet ce n'est d'abord
qu'un suc laiteux plus ou moins blanc on colore, qui
acquiert de la constancepar lavaporisationdunuide
opérëc par la température de l'atmosphère, ou par
celle que l'un élève par l'application du feu.
Nous ne distinguerons pas les gommes résines par
leurs propriétés médicinales, uons en ferons trois
ordres etabUs d'après la quantité de chacun de leurs
composants.
Le premier ordre comprend les gommes-résines
molles ou agglutinatives. Celles-ci sont plus gom*
meuses que reoineuses, et leur mollesse vient de leur
attraction pour l'Humidité.
De ce nombre sont le galbanum,
le saaapenum,
lebdeHium,etc.
Le second ordre comprend les gommes-résines
qui pardcipentdel'unionde la gomme et de la résine
a.peu-pres dans des quantités égales telles sont les
gommes ammoniaque, assa-foétida, etc. elles ont
moins d'attraction pour l'humidité.
Le troisième ordre comprend les résines extrac-
tives c'est-à-dire .quiabondent en résine et qui con-
tiennent moins de gomme telles sont entre autres
ia myrrhe, Ja scammonée, etc. ~o~e& la première
partie de cette ouvrage.
La lumière attaque sensiblement les gommes-rési-
nes elle les colore.
Le dissolvant le plus appropriédesgommes-résines
n'est pas, comme on le dit perpétueltement, le vin
et le vinaigre. Ces fluides ne font que les diviser et
écarter leurs molécules sans les faire disparaître.
L'atcoot aqueux serait leur dissolvant le plus vrai.
Si l'on veut réduire les gommesrésines
en poudre
il faut légèrement les triturer dans un mortier de fer
avec un pilon do même matière, pendant la saison
la plus froide de l'année, ou en tenant le mortier
ptoogé dans la gtacc si la saison est chaude.
Les gommes-résines appartiennent généralement
aux plantes de la&mittedesconvolvulus et de celles
des férules (r~.
Des r~M'/Mj.
Les résines sont des produitsimmédiats dos végé-
taux qui ont des caractères particuliers qui les dis-
tinguent des autres produits que peut oBru'cetordre
de corps organisés.
Quelques chimistes considèrentles résines comme
<t< huites volatiles résinmées;maM cette opinion est
tout au moins hasardée tes savants qui l'ont émise
n'ont assis leur assernon que sur des apparences
d'analogie, et non sur un examen bien approfondi.
H y a des différences sensiblement remarquables
entre les résines elles-mêmes, qui ne permettent pas
qu'on leur attribue une origtne commune entre
c!tes.
résmes sont de deuTt sortes, liquides et solides.
Les
Les premières, qui semblent se rapprocherdes huiles
volatiles du moins sous le rapportde la fluidité,
ne

( ) ) Je dois relever une cnM)' que j'ai con<tRnt!e dans


m t'occation de la
mon premier ou-
Tni;t teamtnoaee. Cette t<Mt)e t~taethre appartiett[ & un
Mn'efyutM de la ~<«)f-aM)to~n~de ~M~«, pMMtien! dMM de Tourne.
fort, et oon it une e~mcc UKUttUe qui :e<Mt de hM/!<</<c<w, teptieme
~itMedeyoKM~t. o t'
sont pas ou presque passotubtes dans !'a)cool, tan-
ins que les huttes vofatitcs qui sont devenues plus
constshmtes avec le temps ont au contraire acquis
ptus Je so!ubl)ite dans ce même ttuide. Mais ce n est
pas ici la place de discuter te plus ou le moinsde re~.
sembiauce qui existe enHc ieshuûes vo!atiies ettes
rcsines. La natm'c a ses procèdes, et elle les exécute
d'une tuanière constante et un!tbmw. Il &nt qtte tes
végétaux soient org~mMS <le tcHe ou telle nmaiet'e
pour produire des t'eMUfs et i'etat de fluidité dans
tequet e!!ei) se trouvent ot'it;!uairctneat, ne peut pas
être compare a cciui qui appartient aux huiler vota-
ti)cs.
Les carach'res qui appartiennent nnx résines pro-
prement dites ('ont la iriabiUtc ta solubilité dans
î'atcoo~ dans tes nnites fixes et vo!at!tes dans les
gnusses; plus, t'it)ihnnnmbnite,t)ulestp!usou moins
énergique~ et i'odcHr, qui est plus ou moins pro.
noncec cnfiti rini~tnbnUé duns l'eau enes sont en
outre e)ectriqucii par le frottement. /~<r. la série
dc~ ru<}ine& Jans ht prenncrc partie de cet, ouvrage.

2)c~ Z'<M~/M~.
Les Laumcs sont des produits excrétoires des veec.
taux, que ron oLticnt par te moyendes incisions que
l'on {mt & certains arbres destines par la nature a en
jburntt'.
Les baumes sontounquidcs ousoHJes.Usontqnet-
qu*ana!o~ie avec tes résines; mais ils out un caractcre
partM'nner qui les distingue, savoir, de donner de
t acide hcnxoïque par !a sublimation,ou ~r la disso-
lution dans ]*cau et la crysta!)isation.
Les cotes par !esqucts Us ressemblent aux résines
sont, :t l'égard des baumes sondes, ta iriabU'te la
sohtbUitc dans r:dcoot, t'innannnatMJitë et ta (acu)te
odorante. Ma!s i)s portent beaucoup plus loiu cette
dernière propriëtc qucicf: résines, par la raison qu'Us
recèJeut un acide particutier qui jouit d'une sorte de
dem~votatilhé, et qne cet acidedispose la partie qui
est analogue ù la résine ù une dissotutiou touMm'a
prochame.

sont
Les eûtes par tesquels ]es baumes différent des
donc detre beaucoup plus odorants,
'tetrc d'une consistance demi-uniaedan-: !'or!ginc,
et de ne devoir kur sotiditë et MabHité qn'u ta vapo.
nsntion de t'ItnUe volatile qui )cs constituait dans teuf
état natif de t'om'nn-, paria tinhiimation o') staUl-
~ahon, nn acide pat'tictdiet' connu ou
/'e/«c;de sous nomd'acide
le
tonrn!r aFcan nn état iiatcscentet
tres-odotant,({u: prouve fjnnuc partie du bamnccst
m~cd)!e a reau it raison de ]a présence de
Les bantnes les plus connus et les plus son acide.
en usage sont
le benjoin, le I~amne de toht, du Pérou, ie" tiqui-
damhat-, ic storax calamite le storax
~t~ ex. la prennerc partie de cet ouvrage.
rouge, etc.

Du C~OM~-C/iOMC.
Principe inuuëdiat, substance sui generis qui n'a
pf~nt d*ana)ogucs,<mc t'on ne peut rapporter ni aux
gonunes,ni aux résines, qui decouie partncision d'un
arbre appc!e par les Indie~~s du Para, M<~
par tes habitants de !a province d'Esmërtddas, pro-
vince de Qnito.et c~AoMt-c/MMcpar ceux du Maïnas.
Le cahout-chouc est. un suc blanc dans son état
natif: t'arhre dont il découle est, au rapport tic
M. Richard, de ta famille des euphorbes.
Le véritable dissolvant du ('~ahout-ehom:n'est biett
connu que depuis mes nombreuses expériences sur
le camphre. mon A/e~o</o ~c c<~M~<
Recucifde tnédecme, tom. to, pag. sf)-~ Voici quel
est mon procédé:.
On prend du cahout-chonc, on le coupe par mon-
ceaux, on le met dans un matras, on verse par-
dessus un mëtanged'unepartie de catnptn'e nitriquo,
w<~o huile de ca<np!n-c et de sept parties d'alcool
saturé de camphre. Lu cahout-chou.c se ramoUit
ramomt très
3a
promptcment on !e sépare dn Stude qut surnage,
et on 1 expose it l'action de Fessence de térébenthine
la dissolution s'opère & froid.

De F~MMK/M végétale.
Ce principe analogue à l'albumine animale, se
reconnaît dans la plupart des plantes potagères, sur-
tout dans celles de la famille des crucifères.
Les propnétés de l'albumine animale sont d'être
solubles clans reau froide et de se coaguler dans
l'eau chaude et dans l'alcool. Dans cet état, il se pré-
cipite sous forme de flocons, et il n'est plus soluble
ni dans l'eau froide ni dans t'eau chaude. Il diffère
du gluten en ce que ce dernier n'est pas soluble dans
Fatcaii caustique à moins qu'il ne son porté H rebut.
lition, tandis que l'albumine s'y dissout parfaitenient.
JDe/o!~c/ïew~
La gélatine vëgëtate est un principe particn!!e)*
que l'on rencontre dans t{nc!({ues végétaux. Je crois
que l'on n'a pas tracé la véritable tigne de démarca-
tion qui distmgue les ge!écs proprement dites des
produits qui auraient, avec elles. que!queapjMrence
de ressemblance. Etablissons d'abord les dli'terences
que Fon remarque entre la gétatine végétale et Ja
gélatine anhnate. La première est douce au toucher,
d'une consistance tremblante et se liquéfie à la plus
douce température. Les gelées végétales ne tournis-
sent point d'ammoniac par la fermentationputride.
La gélatine animale, au contraire, offre une sorte
d'aspérité au toucher, peut acquérir plus de sotidité,
donne de l'ammoniac par la fermentation putride,
et brûle de la même manière que les cornes animales.
Le caractère tranchant qut distingue la gélatine
de quelque ordre qu'elle soit, c'est de se liquéner
par la chaleur, et de prendre une consistance ferme
par le réâ'oidissemcat.
D'après ces propriétés phy~ues bien si~'Mtccs,
n'a-t-on pas abusé un mot, et compris au rang des
gélécs on sous !e nom de gé!atiuc des produits qui
M'en étaient pas? Les gelées de lichen dTstaude de
mousse de Corse sont-elles de véritaNes geÏées? Ne
soMt'co pas plutôt des produits d'une matière col-
iante (pte d'une matière gëta~hoase?
La ~éritab!e gétatioe se tire de certains fruits, tels.
que les potrcs, les pommes les coings les groseitles~
les framboises, les cerises, etc. Les ccMes fausses,
on matières collantes,se rencontrent dans tes mous-
ses, les champignons, les fungus. On prépare des
gelées de moussede Corse, de Hchen d'ls!aade etc.
/c. gelée de lichend'Islande.

De fea~MC~
Le véritable extractif des végétaux est rc <pic ïn
<e!ebre jRoMe//e nommait l'extrait savonnenx< L'ex-
h'actif est soluble dans Feau comme dnns ra)cooi.
Ln nature nous présente des modèles de vét'ita))ics
extractifs, tels sont ratoës naturel et le suc épaissi de
ia plante de ce nom, l'extrait de safran ou ~ocM
t<<&f, etc. La condition nécessaire pour qu'mie
matière extractive prenne le nom d*~E~c/<f/ est sa
sotubUité dans l'eau et l'alcool. Cet extractifs'oxigcRe
avec le temps et par son contact avec l'air extérieur,
ou directement avec le gaz oni~ene ators il devient
insolnble dans Feau, dans l'alcool; il n'est soluble
que par !'intermede des acides et des alcalis, et en
général, après avoir été désoxigéné par un moyen
quetconaue.
On doit donc distinguer l'extractif en
j°. Extractifpur,
2°. Extractifoxigéné.
Le second ordre d'exu'actif comprend les extrait-:
savoneux saturés d'o~igène, et les matières cola*
rantes.
~t~~rc~ c'o/oywï&*j.
Substancesextraites des végétaux et qui se sépa-
rent du.unidc~dauslequel elles étaient tenues en so.
httion, pat ce qu'elles sont devenues Insolubtes par
leur cputbiaaMOti avec l'ox.i~ène. On a donne aux
matière:. de ce gem'c le nom de/~cM/e~, avec addi*
tion da n~ot co<o/?&'A pour les dtsHOguer des ië-
cuie% Manches atitttentHu'et. Mais ce ne sont pas des
it;cn!e$ sojn~ .~ttcun rapport, ni comme solubles daas
rcau chaude. m cothutc fèces ou Ucs, putsque ce sont
df!. tnatieres precicm-es, ntais ce sont des prcctpités
d~xh'aits savoneux smmcs d'o&tgène qui, dcvcaus
jn.fottthtcs dans i'can comme d~ns i'atcoo),ontëtë
fot'cc'! tic se scpiu'er du f!tude dans lequel ils <e sout
satures tPoxt~f'ne..
Les chinustps modernes ont pt'ts occasion de cette
prëcipitattoadenumejcs colorantes par suite de têtu-
oxige~ation pom' mtroduu'e une nouveHe espèce de
ierntcntattoa on'its out uoatmëe/~WM/?~~OMco/o*
7Wt/ Pounjuoi fo/u/w~ et pom'qnoi ~/7Kf/
~<b/? aupfn'avaut? Tontes les matict'cs colorantes sont-
<'Hcs <tcs produtt'. de !a ierntcutatton? Le fouge vë-
~ctat, !H camun, sont-ils des pt'oduits de la fermen*
tn~oB? L~extt'ait savoQcnx,ensesaturautd'oxigcne,
iitibit it t'ëcHentent une i'ernteûhttlou?SIcetaestaios!,
H n'y am'a point d'oxigfnatton pm'nu les corps orga-
n!~cs qui ne soit un produit de la iermentation. Mais
je l'ai de}à dit bien des ibis< la fermentation o'est
qu'une, et ne peut être plusieurs il n'y a que
produits t{ni varient,parce qu'elle s'ex.ercc sur des
corps dont les priueipex ne sont: pas les mêmes, et
l'erreur uc s'est propagée que parce qu'on a p'is le
produit de l'onet'ation pout'.l'operatiott elle-même.
1)
est ptusque temps de ranteuer la~ scieoce&I'e&acte
preeistoa et puisqme toutes les matières colorantes
ne sont pas des produits immédiats de la fermenta-
tion ne les nommerait-on pas nueux w<i~Mr<M c~*
~'MC~t'ej c.c~c/ ?
Voyez/ec«/ej' co/o-r~tM, dans !a premièrepartie
(te cet ouvrage, pour les cononitru par icuM notnsct
tems procèdes.
D~ tanin.
Le tauiu est un principe ~<:t ~c~er~,qui a la pro-
priété de précipiter la gétatinc des animaux et de
donner de la consistance à leurs peaux. Pendant
long temps on a confondu le principe gaUique avec
)c tanin. Le citoyen Seguin a fait les découvertes tes
plus heureuses et les plus importantes sur le compte
Je cette dernière substance, et il en a fait i'apphca-
tion la plus satisfaisante pouf tes jM'ogres et Ïe per-
~ettonnementdc l'art de la tannerie.
On sait actueHetnent <{ne toutes les plantes (lui
rontiennent ie principe fanant contiennent aussi de
iafide gaHifjne Mtais il est phtsicur. snLsMnccs %c<
~tates um contiennent de l'acide gallique et qui na
contiennent pas de tanin. Le quinquina les ncm's
(le cajuotn!Uc d'arnica, les sentences du café, coa-
Henucntde l'acide ganiqne, mais non du ttnnn ces
tuhstances ne changent pomtles peaux des anunnux.
eu cuir.
Cette propriété (jn*a le tanin de précipiterla geta-
tion aniomtc~ et de lui donner une consistance solide
in~tubic dans t'can le rend trcs-a~antagt'ux. daus
)':n't de la tannoic; mais en tnetue tctups, elle en
ihitnn réactif propre a rcconnaitrc ia présence déjà
gratine anintaic soit dans les bouinons,soitdansles
syrops, ou il entre des matières animales.
Les matières dans lescmeMes on rencontre le prin-
cipc astringent, c'cst-a-dire la réunion du principe
tanant et ne l'acide gauiquc, sont principalement
tLtns la t;at!c de chone, dans.l'écorce de cet arbre,
<!atx ecnc du maronicr d'tnde, du saule, de Fot'me,
'ht hnuieau~ dans l'écorce de grenades, dans la l'a-
rine de tur)nenti!!e, de bistorte, dans les pétâtes
t!cs rosés rouges, lesbalaustes, les icuH!es du noyer,
!e (he bon, te raisin (Tours, le sumac, l'oignon de st.
seille, etc. etc.
Les chimistes se sont occupés des moyens de scpa. 1

rcr !c tanin du principe ganique avec lequel il est


un!.
M. Proust a Indique un procède pour obtenir ce
principe pur. JI thit une décoction de noix de gatl<~
i! occasionne un précipite en ajoutant du carbonate
de potasse en pondre. Ccprec!ptte, quIesteuMocom `
ens-verts, est hn'e avec de !'t!au bien froide, et onle
fait sécher ensuite a !*ctnvc. Ce preciptté brunit a
!*<ur~ devient cassant et bt'iDant comme une résine;
t.
il est soluble dans l'eau chaude. C'est du tanin très t
pur.
Le citoyen Gw//o~,pharmacien a Auxcn'c,
propose ae séparer le tanin du tan de ta manière sui-
vante
li prend du tan (ï) en poudre (inc il le fait !n6wr
dans de l'can pendant plusieurs jour!. ensnite il Rttre
cette inftMion, et il verse dessus de l'eau de cbam.
L'eau de ch~u& occasionne un précipite assez abon-
dant. Alors il verse sur ce prëctp:té, de L'acide nitri-
<juc affaibli par de Fean cet acide s'empare de Ja j
cLaux, donne Hett à une effervescence assez vive,
avec dégagement d'acide carbonique. Le cit. Mérat
Guillot a opéré à l'aide d'une très légère chaleur.
Apres vingt-quatrehenresderepoS)i!)tn)trë!aIiqnenrt
f{ui avait pns une teinte très Mncëc; et i! est reste

Î,
sur le n!tre une sub&tance putvét'utentc, noire, brU-
lante, ayant une saveur acerbe et légèrement amerc, r
~ni n'est autre que du tanin. Pour avoir ce tanin pins j
ce fluide le
pur, on le soumet à l'action de l'alcool siccité.
dissout on filtre, et on évapore jusqu'à On t
obtient da tanin très pur.
Le tanin précipite le muriate sur oxigene d'étain à
l'état ge!attnenx.
l
) L< tM est <te rceettt de tMae <o pondre. I.t meillcur Mt le r~
nouveau.
Z?M /A~ CM ~K~<

Le liège est l'écorcc d'an arbre de ce nom, d'une


hauteur moyenne, espèce de chêne de la ~!<Mo?c«'-
Mo~c~e Z/WMp. On cultive cet arbre en Es-
Mgne, en Italie et dans nos départements du Midi.
Cette écorcc a paru mériter une place parmi tes
corps végétaux qm offrent des produits immédiats.
Nte se montre en effet sous des caractères qui lui
sont propres. Le citoyen Bouillon Lagrangc a traité
cette ecorce par t'aciue nitrique à go degrés et .à la
cornue. It adapte un récipient, et il
distille à nn feu
doux. Si i'opëration a été bien conduite, il s'est dc<
:age de ibrtes vapeurs ronges le liège s'est boursouf-
M, a tamu, s'est eusuite aftaissé, et est resté écu.
men& a sa surface. Cette matière, épaissie sur un &u
ntodéré, à une douce chaleur, jusqu'à consistance
de miel, on verse par-dessus le double de son poids
d'eau distillée; on chaude, on filtre, on évapore;
on
obtient un sédiment pulvérulent que l'on sépare,
(jue l'on fait sécher; c'est l'acide
subcrique. On peut
le puriner en le taisant bouillir avec du charbon, ou

en le combinant avec la potasse, et en décomposant


ce nouveau sel par un
acide.
Jj'acide subénque n'est pas encore en usage.

Du ~TM'M~
e
C'est la fibre végétale proprement dite, privée de
sesprincipes Immédiats, et que l'on peut convertir
01 charbon ou en cendre par la combustion.
CHA FIT RE XV.
JO~ ~ro~f /~<MWMc<?MAyMe.f c~<~ Tt~.
taux.
Apnès nvoir Mt connattre les produits immédiats
des végétaux, il parait dans l'ordre (t'indiquer les
moyen'; de t'art a t'aide desquels OM peut parvenir a
]es extraire, pom' )<'s prcseatet' comme médicaments
d'abord simples, ensuite composés. Nousr:)ppe))e-
rons, it cet e~atft, ce que nous avons déjà ditdans ic
fhapitt c p~Ct'dent, en traitant de t'anatyse ~egctaie. j
Nous avons etahti huit modes <Tanat\se, savoir, i
ï~. ranatysc mécanique natm'eUe 2". f'anatyse mé-
<'auique attiHcieHc; g". Fatiatyse par le feu; fana-
Jyse p~r la conthnstion 5". l'analyse par t'inter-
tuede de Fcau, f~. i'nnah se par tes acides végétaux,
rana!ysc par tes produits des ve~ctanx, tels fjne
paf tes vins, les actdes, les huiles iixes l'alcool,
l'ethet t~. i'aHatyse par la fermentation.
JVo~ï. Nous donnerons ta priorité a cette dernière
sur te sixième et septième mode d'ana)yse, parce
tm'itcnnvicntdc faire connaitt'etcs produits immé-
diats de la fermentation, avant que de traiter fte
l'analyse ou des composes qui participent de tours
propres substances.
$ I" ~a~~ ~c<M~Me M~Mr<e.
Ccttc-ci comprend tous les produits cxcretoi t'es des
vëgëtau&donuespar t~ uature. Us font partie deruM-
toirc naturelle.
$ II. ~/M~.M ~C<MM</MC~?C/C/
CcHc-cI est de deux sortes. La première s'exerce
sur les végétaux .à l'état vivace, a t'aide des Instru-
ments appropries. Elle comprend tes produits d'une
CM retioa forcée; ceux-ci sont plus abondants; ils
tout parUe de ta matière mcdlcaie.
La seconde sorte d'anatyse mecanîtpc artificielle.
t'exerce sur les végétaux ou parties des végétaux se-
))tne!i de tet're, on qui ne );ont plus dans l'état vivace:
cest ainsi que !'ou pent obtenh' les sucs de p!autes,
k4 [nu[e<; fixes et ~oiatUcs, t'albumtnc vegétate, etc.
Dfja t'ons avons ea occasion de traiter de ces divers
~wtmts de t'anatyse mécanique artificielle; on peut
consatter chacun de ces articles séparément. Mais
xant de passer la troisième secuon, nous nous
muterons sur les produits de Ja division mécanique
des Yegétanj[.,genëraletnent compris
sous le no<n
de /)<w~'o, et sur cet autre
genre de division q<n
Nomdoune les sucs par expression.

D~ow7/'<?~
I,c'; poudres sont des produits de h) division on dis-
pt~hou des molecuh's des c<')'ps at))''nc<' :'t têt on
tel ()c~)'e de finesse, par snite de la pntverhation et
(le la iauu~ation
~o) f~ chacun de ces mots séparé-
ment.
Les poudres sont snnples ou composées, destineea
'] fi"
àt'tba~u externe on interne on les distingue encore
"1'
Ntpoudrcs nta~)stra!cs et onlcln:des. 1 0
Les poudres sont simples, torsqu'eues ne parti-
''ipmtt que de la division mccamqnc d'une seule
<"))-.)!tncc on les nonnne poudres composées, lors-
~'c)ics patticipcnt de piusicnts substances.
~ous avons consigne !cs divers modes de pnt-
wi~'rles corps, eu traitant de la disgrëgation et
de la putvcrMation, T<<?z cfs mots. Mais i! nom
~t:ste plusieurs observations à t'ahc a l'égard des
poudres composées savoir, t'attentiou que l'on doit
avoir Je ne pas introduire dans ces poudres aucm~
t~rps qui aient ia propneté d'attirer l'humidité de
Fan', teUes que les bases satinaNes, résultantes de
rinciuération des végétaux qui donnent par la U&
viation, de !a potasse ou carbonate de potasse, au-
cune espèce de sets neutres dëtiquescentt',parce que
ces substances sat!t!aMe& et saunes pouvant b'lm-
pregaer de t'humMite de t'air, deviendraient la
cause prochame et immédiatede la fermentation des
poudres et de tcur altération.
Une poudre com~Msëe, auet!eqa*e!!c soit, parti-
cil nécessairetnent du ntélange de plusieurs subs-
tances dont la ténacité des parties varie essentieHe-
ment, en sorte qu'un corps dur placé à côté d'un
corps tendre, exigera un effort plus considëntbte
et plus long'temps continue pour être réduit en
poudre, et il résulterait de cette union prématurée,
une poudre qui ne contiendrait pas les quantités
précises de chaque cspccc detcrnnnée dans la !br-
mutc prescrite. Il convient donc de réduh'e en pou-
dre, scparentcnt, cnuquc substance, sauf à peser
ensuite chacune d'elles pour n'en ibrtncr qu'un sent
tout par la trituration, et mëtneau moyeu d'une
uouvc!!e tamisation.
Un doit de même éviter d'introduire dans tes
poudres destinées a être conservées, toute espèce
de semences cmuhivcs, par la raison que le cote
huileux de ces semences ,nc manque pas de se rancir
avec le temps, et d'apporter une altération au corps
de !a poudre, qui en dénature les propriétés.
Si les corps u réduire en poudre se volatilisent
iacHe'uent, soit a raison de !a të~ercte de !eufS
uto!éeuics, soit à raison de Jcur extrême séchere;sc,
ii vaut mieux, les plier dans un mm't~'r ganu d'un
couvercle ou d'une ~cau qui rctif'mu la ponnre,
.nuandes,
que d'v ajouter, soit de i'huuC) iioi). dus
comme cela se pratiquait anciennement par la
métnc raison que nous avons établie ci-dessus.
Dans nne poudre ou il entre des matières miné~
tales et végétales, on doit avoir l'attention de
phyriser les premières jusqu'à ce que leurs mole*
uor*
eûtes soient impalpables,avant d'en faire le mélange,
et de porpbyriser ensuite ce mélange pour avoir une
poudre partaitement uniforme.
Nous ne pouvons trop recommander le choix des
mortiers, selon la nature des corps à pulvériser, et
)t<:r reaction sur la matière de t instrument de di-
tMton. Ainsi les sels neutres, à bases alcalines ou.
terreuses, doivent être tritures ou pités dans du
marbre tous les sels à bases métalliques, dans des
mortiers d'agate ou de verre; les corps végétaux
d'une tenture solide, dans des mortiers de 1er, et
les mélanges de poudres avec des excipients, des-
tinés pour l'usage interne, dans des petits mortiers
demarbre ou d'argent.
Nous avons indiqué tes moyens de pulvériser les
gommes-résines et tes résines, et nous avons recom-
mandé la saison froide ou le bain de glace, et la
trituration.
L'o&idc Manc de plomb présente une exception
tu mode habituel de pulvérisation. Cette mattere,
f[u! n'est pas susceptible de tamisation, doit être
promenée sur un tamis de crin pour être réduite
en poudre une.
Le talc de Venise, qui fait le corps d'Interposition
du rouge de Carthame ou rouge végéta!, doit être
réduit en poudre par frottement. On fait usage de
la ti~e de la prête ou queue de renard,
avec laquelle
on tnne ou on use les surfaces du talc, qui est la-
mcHeux et gras au toucher.
Enfin pour terminer l'article des précautious &.
prendre dans l'acte de la pulvérisation, nous dirons
<~u<; tes corps végétaux et animaux dont l'aggrésa"
tion des parties est par couches filamenteuses ou
hbrcs atongées, doivent être coupés tt'ansver<ale-
ïnent, en tranches extrêmement minces, afin tme
la poudre soit p!us éga!e et ptus atténuée. Nous ajou-
terous qu'il faut, autant qu'il est possible, cnoisir
gcncnd.

1
et
une température sèche pour opérer les poudtes en
Oa doit conserver les poudres dans des Oacons
ftUt soient hipu autant que pOMlh!e
abri du contact de la iunno c.
Les poudres composées parhctpûut de p)nHeurs
substances qm n'upparttenncut pas tou}on)-s
à
i

<
¡
f
1

e
mente ordre ht nature. Sonveat ntetnc elles sont
le résultat d'une réunion fjui semble toujours es.
nu

traordinah'e au phannact~n tnan il garde te s!)ence


<}ur ces mélanges vrahnent heterogeues, ~nsan'H ce
que ta mata du temps, et celle du ntéducin guidé
par ia samc chunie, aient titit de sa~es et savantL's
t'cfbrmes daus leurs ibmiutes. I\ous diviserous les
poudres composées en quatre ordres savoir, eu
poudres composées végétâtes, poudres composées
vcgéto-ammates, poudres végéto-ntiuerates, et
poudres végéto-taméro-animajes.Quant & celles qui
sont purement animales ou minéi aies )eUes seront
consignées dans leur ordre respectif.
PoM~n~ composées T~~<ï/M.
Les poudres de cette sorte ne comprennent âne
des substances végétâtes. Nous Indiquons leur usage
et teurs propriétés médicinatcs. 1:1

Poudra <?/MC ~/7!e (t).

-–––de
gentiane.
racines de
mineure
ccntant'ée
~a~z
ronde.
––––d'anstotoche
d'oristolochc
feuniesdcpctttchctte
y(~'<ï
nrties
parties
cgïdcs!.
––– de chamœpitys, ou ivette. B
sonnnttes de centaureM mitteurc. 3
J'aites du tout une poudre.

( t ) .<~<Wt} article, }ointmc, ptopte pour les m!<)ndif<des jointu~M.


./Ï<WW~
JRc~W~M~.
Il faut couper les racines en petites tmnches très
Sucs pour éviter les Ët~menM. On monded'unc autre
part tes feuilles, on coupe les sommités, et OH Jes
f.ut sécher entre denx papifts j)('ttr les rë'.tmrc en
pomh'c. Chaque substance doit étt~ putvërisec iiepa-
retneat~ pesëc et mciéc ensuite dans tes pi'opur"
tiuns ëgates.
Cette ))on(]re s'emploie à la dose d'un gramme
(t8 gra!o8) pom' chaque prise on en prend trois
prises par jour.
Elle est propre pour les maladies des joatnrcs,
pour les faiblesses d'estomac, et contre la fièvre
adioanuqae (t).
Poudre ~r~n~M~ purgative CM de ~M/'J pour
la goutte.
t?
semences de chardon bëm.. ) de chaque

~~dr~–
.––––-de carthame. )~8gram.(gij).
acidule de potasse
d
caneHcnne.
séné
(crème

~gt'ammes.
) chaque
S!'ammes.

scammooee d*A!ep. de chaque


racmes desatseparetUe.
––– de sf{uine.( 8 gr&mmes.
bois de gayac
On putvérise chaque substance séparément, on
pèse les quantités respective!, on en fuit itt mélange
et on conserve la poudre dans un flacon hica
bouché.
On triture d'ahorJ t'acidnte tartareux avec la
scKtnmonée, ensuite on t'cun!t les antres poudres.
L'excèsd'acide de t'ac!du!e se combine avec la partie
résineuse de la scammooëe, et forme une sorte d$
avoo acide t-ésineux.

( < ) Qui protttk <t< Mbt<Mt.


w
\u~i
Cette poudre se prend, a !a dose de gramme;,
tous tfti mois, pour prcvcuh les acccf. de in gout~.
EUc pm'gc tci< hmncHtTi séreuses.
Poudre contre les ~e~.
de ta mousse de Corse.
duscmcn-cotttra.
–––––––de
dc pOIlJ'pICI'
–––––––dcpo..rpie.
citron. 1
des semences d'ahsyathe
~~<!M
art'.
P~ ~'c.
't

–––––––de tana.ic
des teumcs de scordtum
––––––dcsëue.
dclarhuhiubc.
~MMt/M<M.
Toutes ces substances se réduisent en poudre
scparétnent, excepte la semence de citron eue ton
monde de son eovctoppe. On réduit eu p&te L subs-
tance pntpeuse et on la divise da~ts )a pondre. Un
tannse de nouveau ec tneiauge, pour avoir une
poudre très une, t~ue l'on ëotMcrve dam, de$ Maçons
Mcn bouches.
Cette poudre est stontactii<j[ue et citasse les vers,
a la dose de g décigrantmes pauf les euhus, et
)us~u'à .j. grammes pour ies grandes personnes.
jP<wJ/'fcoM~<ïrAy<?.
y dM ~cuHJcs de thue
––––– de vcrvehx'
.–––––desaugc.
–––––
-––––
de
d'absinthe.
menthe.
––––- de
pta'Xatn

chaque
–.–––deu~hMe. p~ ~ate.
––––– darmoste
n i

––––– debe!o!nc.
-––––
de nu)i~pertnis
.–––––decent.'m'eeuuneutC
po!ypode dcChiue.
JReM<~M<t.
On doit cueillir chacune de ces plantes dans le
m&mëht de leur pleine vigueur, c'est-à-dire à
l'Ihstant prochain de leur novaison. On les fait
hpcher ensuite, d'après les préceptes que nous
avons établis, et M fait du. tout une poudre
uuiiorme.
(Téttë -poudre, dont la prescription est due très
anciennement à M..<~a /~M~ était réputée p!'opre
ccintr'e ? morsure des cMens enragés mais cette
propriété n'est pas connrmée, à beaucoup près
du reste e!!e est alaxi-pharmaque,et emniénagogue
pt-I~e, à la dose de jusqu'à grammes, dans du
'nn Mane.
JPoMjre J<~r~<ïc<ï/ï~efroide.

possible.
gomme adragant, la plus blanche

amidon.Manche.
.gomme-arabique
32 gràmmes.
so grammes.
8 grammes.

Mâno.
racine de réglisse d'Espagne,9
sacre
sèche, rattssée
jRe~Mr~Me~.
grammes.
~.Sgram.~ji!.

Les gommes se pilent séparément dans un mortier


chauffe. On met la première tamisation à part.
Ensuite on pèse les quantités de chaque poudre
séparément et on en fait le mélange.
On supprime les semences froides et de pavot
Mauc comme pouvant rendre cette poudre très
nuisible, pour peu qu'elles soient devenues rances
avec le temps.
Cette poudre est pectorale, adoucissante, souve-
raim' dans les crachements de sang, et dans les toux
violentes. La dose est depuis g deci-grammes jusqu'~
2 grammes.
ï'ësine
taneUe,
rhubarbe
.).
foM~'C /<ïg'O~M~.

gutte.
y racines de jalap
'–––Je mechoacau
{)
8 grammes.
grammes.
t gramme.
de chaque 5 granunes 3 deci.
grammes, ~)v).
ieuHIe de sotdanefle ..)
setnenccs d'hièhie. de chaque 4 grammes.
–––– d'anis.)
Ï'Mtcs du tout une pondre, conformément aux règles
que nous avons etaMies.
Cette poudre est un purgadf drastique, qui con-
vient dans les hydropisies cuttmëes, dans les mala*
dies des vers depms la dose de g dedgraounet
~qu'à celle de g à ~.gt-anuncs.
Poudre d'iris co~o~ce, dite <oj.
y poudre
yacine diatragacantbe ii'ç!de de
d'u-:s e~ poudre chaque

Mêlez
sucre candL g~s.
seiou l'art.
Cette poudre a les propt'!etes de celle dite diatra-
gacanthe elle est de p)us apéridve et propt'e pour
rasthtue. Elle a une odeur de violettes.

.{
~'OM<7re ~~r/~M~2&C.

..)
y feu!Hes sèches de manotaiue
de
–––––––debetoine
fleurs sèches de tnumet. ë~mes.
feuilles desséchées d~asarum. 2 grammes.
Faites une pendre selon l'art.
Cette poudre est passée a travers uu tamis, qui
ne soit pas trop serre, afin d'obtenir une pondre
lit 6ne, ni grosse.
On en prend par Je nez, à Ja manière du tabac,
tnais de très petites prises chaque fois, elle excite
féternuement eUe débarrasse le cerveau et dissipe
les mau~ de t~te.
Poudre c~~e de .S~M~c.
y feuilles d*asarum 32 grammes,
racines d'eUéboro blanc j~ g décigrammes.
Faites une poudre selon t'art.
Cette poudre a reçu son nom de celui d'un em-
pynque,qui lui donna dans le temps beaucoup de
credtt. Elle produit des éternuetnents plus violents
que la poudre précédente, parce que la racine
d'hellébore la rend ptas active.
Poudre j'~yMM~e
y
?,t feuilles
fëu!)!cs
––– de marjotuiae}
f!eu)'s de îavanue )
·
~o?<c~
d'asarmn.).].
d'asarttm.. de chaque
t
la violette.

“S$o 6~

gram.

;risdeFhn.ence. chaque4 g..am.


chaque grarn.
huile de gerofUes gutt. vij.
faites une poudre selon t'art.

.)
Cette poudre est agrcaUe à l'odeur, et moins ir-
ritante que les autres.

'4~.
Poudre <M~
semences de coings
––––de pavot Manc~ de clia(jue~gram.

.<
amidon
amandes douce; écossëes u sec 8 grammes.
sucre candi
adrasauth~
26 grammes ( 3 vj ).
)e
réghsse d'Espagne 2 grammes.
Faites du tout une poudre selon t'art.
Cette poudre est souveraine dans les crachements
de sang, dans les dévotement: dans les faiblesses
d'estomac, de poitrine. Ou la prend à la dose de z
grammes, jusqu'à et même 6 grammes par pur.
<
.PoM<c content.
Cette pondre reçoit son nom de ses bons effets qui
rendent te matade content.

denx.
y sucre blanc
Heurs de riz, autrement
fine
gérottes.
cauelle nne
farine
32 grammes;

z4 grammes;
ï g~' .3 dëc.
6 dëc){;t'am;
van!t!e 3 dëcigram.
Faites une pondre selon Fart.
Cette poudre cstagrëabtc a l'odeur à la saveur;
eUe est un pmssant cardiaque, et stomachique. On
en prend 3 il 6 decigrammes, daus son potage au ri:
au vernucael, dans les déjeuners chauds, comme
chocolat, crèmes d'offices, etc.
J°0t<~re de des 7~
torréfie. ~<ïe<M*<ï

vantHe.
cacao
t'an(~!c i!uc

sucre
64 grammes;
8 grammes;
z grammes;
ï~G grammes;
amhre gns
musc
.30 mIHigrammes(3 grains);
t5 rnUUgrimmics.
Faites nue poudre selon l'art.
~C/7M/MM.
Le nom de cette poudre lui ~ientde sa propncte
digestive, qm est si puissante qu'on éprouve le besoin
demaagertrèsprotuptementaj'rësen avoir faitusage.
Ou ajoute Tam~rc gris et te musc, si on l'aime.
La dose de cette poudn' est de 6 décigriuumes dans
une tasse de chocolat, te matin, à déjeuner.
jPo?/<7rc de ~/r&~ composée.
2~ de turhuth des Indfs, )) gram.
racines d'hci'modutcs. de chaque
(~)3'J).
~o
derhn!Mrbc.2~grammc<t
scatttnu!nce.Kogranunes*f
einnembre.),
t'ftticHe.
gIJ1HCIll})¡,(~
sct~~es~is Il~ v
(~YIIS
v
Sgmn.mes;
8n ~t·gilltllt5
~.grammes.
Ftutcs une pouJre selon t'art.
(~tte poudre pm'~e les phuites et les h«Tneut''i du
cerveau sans fatignet' t'estomac, & la dose de 2 u
grammes.
° Des yoM~ f~y~t/M~
Nous comprenons sons cette acception tes poudres
qnt participent simuttanëntent des végetanx et des
animaux.
~M~C.
y cane)teime.
xcdoan'e.
.POM<7/'<*

gëroites.
tnaeis. de chaque t2 gramm.
muscade ou g i~.
battnunt.
fcniUe indienne ou ma):t-

gdanga tmacur.
bo!sd*a!oës.)
sautai citrin .de
secs.)
zestes de citron
bois de sassaR'as.)
chaque 8 grammes.

cardamotuc tnaieur.(.]<
––––– nuneur.<~
raineur grammes.
ambre gris
Faites subn' & chaque substance ropératton preU
~nnait'e qui lui coHvtcnt fanes ensuite une pondre
selon l'art.
Cette pondre, extrêmement agœaMe à l'odem',
étant pnse li la dose de 6 à t2 décigt'anttnes, div!séc
dans (tu sncte, est un puissant stotuacniqne,et t'éta-
blit les forces.
y gn! de
~e~
~cw/
ch~nc. 1
t'actne de dict:uxe
–––de rivome ,dc chaque !6gram. (§~).

]nâte.
semences de pivoines

Mmences d'attriptcx)~
d'étiut.
coau rouge
out.If
prépare)5
g grandes;
a
tG grammes.
On më)e toutes Ct's substances que l'on a puiveri-
sées séparémeat, et on en fait une poudre.
Remarques.
L'onze d'ë!fm se prépare à !a ]!me pour être
rcdmt eu poudre. On hn attribue en général peu de
propriétés, parce qu'Oti ue le considère que comme
uoe iMtbstam'e cornée nui ne contient que de la gé!a-
tine mais cet ongle d ctan contient aussi un peu de
phosphate calcatt'e, et nous savons maintenant que
les sels dont l'acide ptiosphotiuue est l'acide combi-
naut, ont des propriétés médicinales réelles. Au
total, la poudre de gutt&te est c)Ut'!oyée pour les
convulsions des enfants et tes maladies ëpnepnques,
On s'en sert en poudre ou dans des potions appro-
pnëes~ à la dose de dëcigtannncs jusqu'à gram<
mes.
AutreMson introduisaitdes <euin<?s d'ordanscette
poudi'c, tnais on les a supprimées connue inutiles.
PoM~-c /e~M/e.
1; safran du Gat!no!s..t
racine de xëdoahc
ho!sd'a)oës.y
ge)'u)!es.
de ci trou. Je chaque ~ogram. (gv.)
ze-stes
gataoga miocur.
ntacis.A
storaxcalaaate.J
eemenoes de ha8t!ic,\
–––– <fan!s.
d'ivoh'c.(,
rapm'e
thy'n chaque
< 8“ grammes,
~r~trnmes;
<ï~i'hyme.t.
pettcs pt'ëparëes.J
os de cœur de cerf,)
camptne.(,
ambre s!s.("~ chaque
masc.) chaque 4 gramme:.
grammes.

Faites une poudre selon l'art.

.Re~MT~e-f.
Cette pondre est composée de substances dont la
nature et la texture varient sin~ulicrpment et le
pharmacien a besoin de réunir, pour taprëparer, des
conxaissances qui se rapportent au choix et à la
pré-
pt'ation ~rénminah e. D'une autre part, !a division
des molectiles de chacune de ces substances exige
ptttsou moins dcQorts
(lui ne permettent point qn'~t
pile tontes ces substances enscmMe. Quand bien
Même nous n'aurions p:« déjà t'ccounnaadc Lien des
fois rindjspeusal)!c uece-;sitë de pu!venser t~s ics
cops i-cpat-ëluent. pom- faire des pondt'es <'o~n posées,
tx'ns saisirions cette occasion pour le t'ecomutando-.
Nous ohservet-ons cependant le macis, ta nuts-
cade, le storax. et le camput-eque setcJniscnt pM
hus facilement en poudre;
ne
~'orax, (le râper la muscade, on est ohH~ë de n-itmer
députer le maris,
de divi<cr te camphre t
avec un pcud'atccot, cnsuttc
on mtopose toutes ces poudres avec k-s autres pon-
drcs méfces d'avance. Un triture et
on tanusc d'; non-
~fan, jusqu'à ce que le tout soit en poudre (lue. Un
ohhent par ce moyen
La poudre tëtinante une poudre homogène.
a des propnctcs t'aintent
intéressantes, et que l'on ncg)I~c Jx-aucoup trop.
~em~tre est-ce parce
que le s~'steme de v~utuir tout
stmpuiter, secoude pM-celui de la nouveauté, osons
trancher îc mot, desomnettre la ntedec!ne a rempirp
de la mode subjugue automd'hui les ttOtmnes on!
forcent t'honor.tb)c et utde onction de médecin
mais la même science qui M Eut Mre un si gt~nd p!~
dans la cotUMtMancc des corps physiques et chuxi-
ques t'amènerat~t OH tar~l an pomt (fou t'on est nat t!
}M)m' n« pas s'cn e!o)g')er cottHue on la iuit~vcc tant
de vitesse et de ie~eretc.
Cette pondre facHnc la d!gcst!on, excite raj)pet!t,
répare te< forces ncrdnes par des épuisements ou de
tournes mittadies.Un tn! n domte le nont de !étit!ante,
parce f{n*on ta croit propre pom' d!ss)pef ta métitM-
cotic. La dose est depuis 6 jusqu'à gta<mucs.
Poudre pectorale ou /occ~ sec.
nacre de pertes. )
corne de cerfséparée
de soneptdet'me (t ), de charte 4 gram. ( g j ).

cheur.)
candi.
ivoire calciné à btau-~

xuft'e
i,

!0 gramntcs.
hui!econcrete(hem're)deeacao, 6 gratuntcs.
racine de guimauve,)
–––de rcgtissc. de chaque 2 gramme! 6
~ottune ara)jK{ne decigratum. g j.
––––. adragant
cachou pHt'iGt;
racnK* d iris de Ftorence 2 granuncs.
t granitne.
7{d~M/'<yMe~.
·
Pour préparer cette poudre on râpe et on I!me
les matières testacées ou cornées; on ratisse rhni!e
de cacao. Toutes les autres substancesétant réduites

( t ) On donne cette !.ut)stan''e)e nom <t<* corne t<< ct~pr~patM phi~


tnphitjm'ment. C'<Ht (arôme dcc<:rf<[ue)'<'nafi'itbf'oi))it'dau!t)ct<t
« dont oft a tatete l'e)'t<tenne a~cc MM <fa)['eitt, et la CtoeUe.
px poudre séparément, et réunies en une seu!e, on
()~ic' Fhnite de cacao avec une partie de cette pou-
dre et ou la passe de nouveau à hivers le tanus de
60)C.
Cette pondre contient du carbonate et du phos-
phate catcaire quiremptissent les fonctions de terres
absorbantes et toniques; plus, de ia gétatine annnute
et des mucitagcs qui sont adoucissante et facilitent
poudres qui sont stomachi-
l'expectoration enfin. des
ques, ic~t-rement aperitives, et qm communittHent
a lapoudre entterc un arôme agt-éabte de ~to~tm.

.)
La dose estdepuis6 decigrammesjusqu'à ~grmntncs.
FoM<7/'e des ~'OM ~)!~M.X-.
y santal ronse
citnu.
citrill.
––-
––.Munc.·! ~chaque
ae chttquet2gram.
rt (3 iiuj). 2 ~ram. (g j~.
rosés rougesmondées~
rhubarbe choisie.
prépa-~
mcines de
(t.).r"~
spode d'ivoire

réglisse..)
chaque 8 ~1·ammes.
grammes.
Faites du tout une poudre selon rart.
(Jette pondre est stomachique, astringente for.
tt&'nte. Ou remploie depuis
et
2 grammes jusqu'à
-P<w<7r~ '?'<~c~o.Mw~
Nous comprenons sous cette acception les pond rci.
fomposéesqui participent de l'union des végétaux
acs minéraux. et
JPoMj/'<? cA<z/~c.
!imai)!edcferporphyrisee 6~.gram. (~i}\
canelle Cnc ~~ramm.;
myrrhe 16 gramm.;

i'~ ivoire
Mme
~Kr: f'Mt
u<mtenttb)-)))(;<;o)upittt<:)M)ttta
.tH ptt<hMe ttttMe de tuoitt
gtbUtx.
ronde.
racines d'aristoloche)
––– de garance.. de chaque 8 gramm.
––– de punpreA
neUe saxiirage.)
semencesdelivëcbe,)
––– d*ache.de chaque 6 gt'anim.
-––– de sesdi.
dessommitesdethym
––– de rhue.<
de matricaire
'––-– de calanteut~dc chaque ï6 gramm.
––-– d'armo!se ..t

mads.
'––– de népeta.
'–––de sabinc
Faites du tout une poudre.
~gramm.

J~e/7Mr<yM<?.f.

Le mactsestredmtcn pondrca!a fa~eurdesanh'M


poudres dont on iuterpose ses molécules. La Mmaii!e
de <cr doit ëtt'c eu pondre hnpa!pahte.
Cette coudre est propre pour guérir la jaunisse,
pour exciter les mots aux ieninies, pour lever les
obstructions des viscères. La dose est depuis
une
}u~u'à quatre grammes.
Poudre cor/KïcA~e de ~'&M~ ou du comte (le
~<a'n'<cA.
y scamnionëc d'Atep.
acidnictartarcux.
ox!dcd'anumomeb!.
~t- Je .uh-c, on ~"T~ parttc egatc.
an.
tintoine diaphorcd-

Pattes
queiavc.
une pomh'c selon l'art.
.ft~M/Cf.
Chacune de ces substances doit être en poudre
impalpable, et mêlée ensuite sur ie porphyre.
Ou a prétendu que cette poudre devenait émëti-
que avec le temps, parce qu'il se formait un tartrite
dépotasse antunonié: mais it faut, pour qu'il en soit
ainsi< que t'oxide d'antimoine puisse se combiner
avec l'acide en expès du tartre of cette combinaison
ne peut avoir lieu que dans le cas où Foxide blanc
~ntinloiae aurait retëhu un peu de potasse malgré
?! lotions. Si l'oxide a été bien prépare, par&itement
layé,.et quela poudre soit d'autre part conservée dans
une température sèche, & coup sur il ne s'opérera
pas de combtaaisbn antimoni~
Cette poudre purge &a dose de grammes. Eue
est propre dans les tnabdies cutanées.
PoM~r~~r~~e~~M~a~'eJ'~fe~uy.
quinquina. ~gram. (3~)).
potasse. gzgramm.
sulfate de
nitrate de
safran
potasse.
du Gatinois)
gramm.
mondé.
rësinegutte
)de chaque 6 dëcigramm.
diagrèdeouscammonëe. 16 gramm.
acidule tartareux 56 gramm.
tartrite de potasse et de soude m gramm.

d'aii.
tartrite de potasse antimonié.. 8 gramm.
]a!ap.6~gr6mim.
ox!de de mercuresuifuré rouge, ~92 gramm.

suc gz gramm,
JÏe~Mr~M~.
On pile toutes ces substances séparément on pile
on on rape l'ail pour en retirer une once de suc par
expression on broie les poudres muiél'atcs sur le
pm'phyre; ou en fait le mélange avec les poudre;
v~ëtates on ajoute le suc d'ail, et on conserve cette
poudre dans des flacons qui bouchent bien. Chaque

MtG..
prise d'un gramme ou. ï8 crains contient x' cen.
tigratumes environ de tartrtte de. potasse au~o.

~s~
Cette poudre convientdansées navres interniittea*
tes et pour chasser les vers de l'espèce'dtttoems;
La dose est depuis un gramme jusqu'à deux.
jPoM~e~ow~.
l,
fi grainm.
nïtrcttë d~ potasse.. S
poudre.
pm'Ine. sdëûtgraMuh~
ipeeacuana en ..1ïite 6 grainai.
g.t'amtït.~
optmn
Faites une'poudre selon l'art.
On en i'att ~age dans~ rhttthës'etd!Ht& les'dou'
leurs de fhumat!s)ue..
PoMjrc ~M&ue..
y nitrate de mercure liquide zS gramm.

iement Hqutdc.
ti!tro~mut'iated'anHmoIne~ega..
Etende:tdanssnulsahtequant!téd*èau
zogramm.
pour detcrminerun précipite. Lavez
ce prcdpitc dans plusieurs eaux jus-
ftu'à nst pidite de reau. FaUcs sécher
< oxide; et sur quatre gram. d'oxidc,
ajoutez scammonce en poudre. i gramm.
7}<?HM/MC~
On prend cette poudre a!a dose de g on déci.
grammes, divisée dans du sucre (~. ~rmntncs), parta-
ge on trois prises, une le matiu, une à midi, et la
troisième le soir.
~OM<7~ TJOW~'a J'f~/J.
tat'tnte Je potasse antimonie 32 gratn. (~ ;).
i))ccacuana.t6gt'anun.
acidule de potasse. ~oSgram. v!i)).
ReduKex chaque substance en poudre separctuent
faites ensuite le mélange et passez de nouveau à tra-
un tamis de soie pour ~tre sûr q~ii est exact.
Y('t'<
La (!ose est d'ut) gt~mmc.
Ccttepou<h'e fait vonursans occ&stonneï'dc sccotM.
~M; qne)quetb!s
eHc devient purgadve.
~cre TWMt~h~c.
'M

()t)
mCtcHt'etK's
sucre tt'cs
pur.
!)!anc. gzgranim.
u~. ~t'anuM.
t)tpt!u men'nre dans u )t morUer <lc tt)a) htdont
!etond est p!at;.on Je.<l)tMC avec une ;Mjt'ttO)ndu
Mtc' c, en il huraut avec un piton de bois tm peu an-
p)M) a sa base. On a;outc !e ccstc.<l~ sucre )ot'squc!c
oK'tcuœ est tota!emeut ctej~t.
Pf~M T~~dtc' ~M~Mcro ~~u~M/et.
Les poudres comprises sons pe litre, participent
<tc !')unon des c~rps <jui àppiu'Homcnt aux t.roia
t)tJ)c:i de la nature.
.PûM~C ~~tt-MO/~MC.
gu! Je chêne.
raetne de vateriauu sauvage
48 gram. (~{R)

––- <l!etam.
de f de chaque
–––Jepivome.( t6gt'anuttes.
ongle
semence
d'e~M.)
d'attnp!ex 8 grammes~
succm jaune.
coratt t onge
de chaque
6 graunnes.
e~dut'tnc.
corne de cerfsëparëe de son
3
cartoféum.
oxtdc de mercure eulfnré
Mdecigram.
rouge ou cinabre. 6
8 gt-ammea.
JR~M~MM. r
On doit pornhyt-iser tous les corps friables,
dune eu p~tc les sonences de pivoine t-e-
que l'on a
nton'Jécs Ue !eu<' enveloppe on les divise ensuite
dans la poudre comptette et mélangée, et la
de nouveautravers mt tanus de soie. 00 passe
Cette pondre jnu!t d'une bonne réputation
guent- les spasmes, pom- les convt~sions, pour
et les
matadtes de vapeurs. Elle est hystérique, tonique <

et a~trmgente.
Po~/e ~MM co~o~e, ou ~~<ïc~Mw de
~7C/7M~.
y racles d'arum 64 grammes.
1

–––– de
de calamus
catamtM ou j clmgue
<?corM~¡ ) ~chaque
trcoru,r de o
––– de saxtft-age verus. 3~
gratumes.
pierres djécrëvtsse t6
grammes.
canelle fine
sulfate de potasse. grammes.
8 grammes.
-t~.w~<t:mtu,
muriate d ammontaque
w"11. _1_I_
Faites une poudre selon t art. 0
décigram.
Cette poudre est propre pour les ma!ad:es de
1

l'estomac, du cerveau, pour purger la bile noire,


et lever les obstructions du mezenterc. t

.).)
~OM~C ~~f/~C/7~.
tot'mcnt!)~)
y ––––dcg.audeconsoude.
racines de
~?. raci*nes
?,t cle toi-iiientille
––––de bt.sto.tc
de OISIOI'tc iz graliiiiies.
g'-ammes. 1
fleurs de hatanstes 4
galle de kemiès.
n!antain
semences de
t de chaque
8 g~~ntes.
de chaque
–––––de hcrbcris.)
1,

grammes.
rapure
s
il
mastic.
)~putû)ï'ivo!re
saugdedt~on.
sncpin.)
.(,
bot d'Arménie
6gramm.;
Sgramm.;
~.gramm.;

terre sigittée.(~ chaque 6bgramm.;


~ramm.;

laudanum sec.
punHc.
coraU rouge.) j
cachou
1
t2dëc~gram.3j;
gdécigramm.
Faites une poudre d'après les rentes que nous
awns présentes.
HeMe pondre n'est pas assez connue des médecins,
ou h<e~ cUc est tjop MgtMët:. Elle convient dans Je
o)n)sse<nent,da))Sle cracbetnentde sang, les hémor-
rhagiej, tes pertes edesnem's blanches: elle convient
pour arrêter les goaon'bées.
Poudre absorbante.
sulfate de fer dessèche. ~arainnu;
ëcamesd'huttreiitcat-
Ctnëes.
pierre d'ecrev!sses,
cora!!rous~ det ~~< gram.
b)auc.<
ox.dc d'aumuoiue
oxidc demercuret
“ 1'1

su!furcrongc.J

rôties.)
huile voiatdc de ge-.de chaque gramm.;

7!ey7M~
Toutes les poudres étant faites, pesées et mêlées~
on ajoute !'hnUe de gérotles, et on la conserve dans
un (tacon qui bouche bien, afin d'empêcher qu'elle
n'attire rimmhuté de ra!r.
Cette poudre est absorbante, sudoMËque et cal-
ynante. Eite confient dans les palpitations de coeur,
à lu dose d'nn & <). grammes.
Le sulfate de fer est décomposé par les terres cal*
caires, et le fer s'y trouve a l'état de carbonate.
~OM~rf absorbante de <y~Ae/M.
y coquiUes d'œu<s calcinées 384 gram. x;j,
t
tunacons de vi gttes entters, bru-
tes non à bfancheur. 6~ gramm.
Cette poudre doit être de couteur grise cendrcc
c'est un métange de terre calcaire et de charbon. Oa
en fait usage dans les dévotements qui surviennent
pendant le traitement du gravier, d'après le remède
de mademoiselle Stephens.
.f'OM< <&~r~o~o/t ou de roses co~o~c.
y rosés rouges sèches mondées, 32 gramm.

.)
santal rouse<
–––-citrm.jde chaque 6 gramm.;
gomme arabique ..)
gl'amnt.;
tvoirebrMéàMancb.)de chaque z~dëcigram.;
tnastic
semencesdefenoul!, ) }
-–––de basilic
–––-de scariote. de chaque a gramm.
'–––de pourpier
–––de p!antain
semenc.deberberis,)
<:anene.F
bold'Arméniû .de chaque ïzdécigramm.
terresigmée.
perles préparées t
yaites une poudre selon l'art.
Remarques.
Dans cette poudre il entre des substancesterreuses
absorbantes,qui absorbentles aigreurs de FestOMac.
outrée qui sont odorantes et astringentes.
Elle aide à !a digestion, elle aiTete les vomisse~
ments, les pertes et les Meurs blanches. La dose est
depuis 6 decigrammes jusqu'à
grammes.
~OM~<? de GfWM/~<.
résine de seammonée
o~ide de fer jaune prépare à la
7y2 gt'am.Si) K)31
1

rosée ï44gram.Sivi;;
magneste blanche gram.;
acidutetai'tareux. 3232 gram.;
noir de fumée
rées .)dc.)
pertes Snes prépa-)
Dexoardor!entah
hutJc voiatHe de ge-
<io

chaque 32 gram.;
sram.,

.)n:èvt'e
~dc
chaque ï2 graim.;
baume de copahu
J~CW~MC~.
On ajoute l'huile et le baume de copahu aux
poudres méiangces on triture et on passe de
nou-
veau a travers un tanus.
Cette poudre est propre pour les maladies cuta-
nées, et pour la nèvre. La dose est de g grammes.
Poudre d'or de Zel, pu des Allemands.
y oxidedemercnresuiiurérouge~32 gram.;
––d*aatimo!ne su!&ubrun,
ou ciuabred'antimoine, 2 gram.
ambre gr!s.
sucre candt
huile essentielle de de chaque
64 gram.;

caneHc.1
Cette poudre doit
gram.
être po~thyrisée et mêlée avec
rhui!e et l'ambre, ensuite tamtsée de
Elle est sttdonnque, propre pour lesneuveau.
palpitations
de coeur. Elle convient dans le$ ind)gestion$, dana
les coliques, et on prétend même qu'eue éloigne
les accès de l'épitepsie.
Poudre pour les embaumements.
Nous présentons les formules de poudres destinées
M'embaumement comme un article supplémentaire,
par la raison que ces poudres ne font pas partie des
médicaments, mais qu'elles remplissent les fonctions
de condimentou de préservateur contre la contagion
des corps animaux morts. Un pharmacien doit savoir
embaumer les corps ou les parties des corps qu'on
lui oHre à conserver par l'embaumement.
Poudre pour CM~WMer le c<BMr.

m~ne.~ :}~chaq..56gram.~i:i;
'.Ide chaq. z56gmm. viij;
n\yt'rbc.
tadanum.
~eroS de
muscades.)de ~t-
benjoin.
noix CI.-
uuq, S~
I2 gram.
naix muscades.
Faites une poudre très Une.
.R<MM<M~MM.

Pour embaumer le coçur on le saupoudre .avec


cette poudre, après l'avoir lavé dans plusieurs eaux,
et l'avoir laissé dégorger de tout le ttnide dont il est
imprégné. On continue de le saupoudrer avec !a
même poudre jusqu'à ce qu'il refuse de s'en
pénén'er.
Poudre pour em~MM~r cavités internes.
y myrrhe.
aloës.}~
bitume de Judée.
sel maym décrépité
chaq. Skuog.ibxv};
5 MIog.
3 kilog.
Mc!nesd'ang<?Hquc..
––d'hnperatoirc..
––– d'~KW~ Te~K~

rn~t6.
-–.d'asat'um.
<~cha~,5.ogram.~
t––d'h'isdeFtorence
–– de gingembre..
duhoisdesassatrae.
–––~desaota!c!tnn
aentèvre.de chaque t Mbg.
–––Je
–––de Rbode
–––de cèdre.
des socemutes de ïa-
vaade.
–––de sabine~
–––de menthe
–––de thym..de chaque 5hecteg.
–––de romarin on<oogram.i&{i. i
––– de sauge
––– de stoéchas
––– d'absinthe )
Faites une poudre selon l'art.
Ou se sert de cette poudre pour remplir lés cavttes
du corps après les avoir lavées et hissé macérer
dans nae dissolution de natrum pendant eoixaate-
dtX JOM'S.

~Xj.
costus
Poudre pour farcir les c&<M~.
fine.
canelle
–––Mauche..j[
–––géroUee.. <
amer. · · dechacp~2oSg,ram.Ïlffi~
poivre noir
racines d'énula cam-
paaa.tt..jr
racines d'iris de Flo-
––– rence.
de souchet
long.
–––d'~corM~TfrM
dechaque2o8gram.ib~;
géroiles.
ïmMcade.
S~
ïiotx
stloës chaque 3 hect. ? iij¡
41
Judée.
benjoin.
bitume de
tacamabaca
ladanmn.
olihan
de chaque t Mogram.,

feuilles de laurier.
marjoi&iue~de
––– de chaque 5 hectog.;
–––de thym.
lavande.
itf~:t~i-<-
fleurs de
«
fattes une poudre selon l'art.
i kilogram.
°
Cette poudre est destinée pour farcir les chairs.
On peut remarquer qu'ciie est composée d'aromates
plus piquants et plus résineux que !a poudre qut
précède, parce que les chairs animales sont plus
1)
sujettes à la fermentation putride.
~Vo~Les poudres minét-a!cs et animales sont
placées dans les ordres qui leur appartiennent
na-
turettemcnt. Et les poudres minero-animales leur
succèdent par uue conséquence uéccssaire.
Des ~~cj par expression. 1

Les sucs des plantes ou des parties des plantes,


sont des produits immédiats obtenus partanalyse
..mécanique artificielle. C'est, si on l'aime mieux,
un produit résultant de la disgrégation des tnoie-
cules des niantes par la puissance delà percussion,
et par celle de l'expression.
On distingue les sucs immédiats, en sucs aqueux,
sucs acides, sucs huileux, et sucs sucrés.
La manière d'extraire les sucs de plantes, ou de
leurs parties, se rapporte nécessairementà la texture
t)c la plante et à la consistance de son suc.
Tontes les plantes qui contiennent naturellement
beaucoup d'eau de végétation, u'ont besoin que
d'être mondées et pilées pour donner facilement
leurs sucs par l'expression.
Les plantes dont le suc est épais ou consistant,
on de nature visqueuse, tel qu'il se présente dans les
feuilles de mauve, guimauve, bounton-Manc, dans
les plantes bon'agmees,ont besoin de l'additiond'un
tant soit peu d*eau, à mesure qu'on les pile, pour
que ce suc devienne plus perméable à travers te
!ma,c.
plantes d'une texture sèche, qui contiennent
très peu d'eau de végétation, teHes sont toutes les
plantes de la famille des labiées, veulent être pi!ées
avec l'addition d'autant d'eau que de quantité de
sucs que l'on désire d'obtenir. On prend les som-
mités ueuries, et les feuilles les plus tendres de ces
plantes on les pile dans un mortier de marbre avec
nu pilon de bois, et on y ajoute peu à peu suHi-
sante quantitéd'eau, pour qu'il résulte du mélange
une niasse dont la consistance égale celle d'une pâte
mnM& alors on passe à travers un linge avec
expression.
Mais tes feuilles des plantes ne sont pas les seules
parties dont on puisse tirer un suc par expression.
Un exprime aussi celui de certaines fleurs, et de
tjnctqucs fruits dans les racines de la. betterave,
ou trouve un. suc sucré que l'on peut recueillir par ·
le moyen de l'expression ce métnc principe se
rencontre dans beaucoup dp végétaux en général; x
voyez ~MCf~ la
Les sucs aqueux sont ceux qui tiennent de
nattu'e de l'eau, do~t la saveur est, ou amère, oa~
piquante, et dont les principes sont extractiis et
Bxes, ou extractifs et volatils.
Les sucs acides appartiennent géncratement
~mts, et ont une saveur assez tranchante pour être aux
distingués des antres sortes.
Les sucs huileux comprennent les huiles grasses~
fixes et vo!ati!es. ~o~f& chacun de
ces principes,
page 265 et suiv.
Les sucs sucres nous fournissent le suct'c, les Mc<;z
et ~T~/?M en français /w'
Mais reprenons l'histoire des sucs exprimés,
et
voyons quels sont les ptittcij'es qu'ils contietment,
et qne!s sont les pi-ocedcs u l'anlc desquels on pat~.
vent à les danf~'r.
Les sucs de ptantes, obtenus par l'expression,
contiennent le suc propre, d'nnc pin-t, et la partie
colorante verte, ouïe pn~nchyntc~de l'autre. Dans.
cet état ils présentent mt corps mi\te,dot)t chaque
pâme distincte est c:te.méme très contptexe. (la-
cune de ces parties il des propriétés particuHeres
qt-n nnutrieu d'anabgnc, les usascs nnxqnets
elles sappOnuent sont totate~ent différents. Pour
~)ouvn;r ]ou)r de runc et de l'antt~
avec fjue)t;ue
avantage, il s'agit de les séparer cette séparation~
qui est pm-emeut mécanKfue, prend le nom de
depuratiou.

D~Mr~~oM des sucs de ~y~ej.


G'est une opération par laquelle obtient d'un
côté t eau de Yégétation. et de l'autreonla partie côto-
yante des ptantes. (.;ette dépuration se fait à froid ou
par l'mtfi'nitede du ca!oriqne.
La dépuration a froïd' s'opère de deux manicres;
eavoir, par la fésideace et par la filtration.
La première a lieu par ta différence des cavités
spéci6qucs entre la partie colorante et le Huide du
'végétal. Il faut beaueoup de temps, et tem-
une
pérature qui ne permette pas la fermentation de ces
\~t~~i
sucs, et quelque précaution qnc l'on prenne~ ces
sucs ne sont jamais d'une parfaite transparcncf.
La seconde, celle qui ~operc par la iUtraDon,
est la plus sure et la pins avantageuse. Elle consiste
o verser sur tin filtre de papier sans colle, p!ace
par préférence dans un entonnoir de verre, les sucs
que l'on veut obtenir clairs. On t'cntet sur te filtre
les premières parties qui passent dans les récipients,
jusqu'à ce que le umde soit très transparent, et
pour être trauquiUc sur tes effets de la température
de l'atmosphère, on procède du soir au mutin.
La dépuration & chaud s'opère, ou ù la tempé-
rature de l'eau bouillante, ou a celle de 60 de~'cs
seulement, qui est celui du ham marie.
On ne doit se permettre le dc~rë d'ébullition,
que pour les sucs de plantes destinées à faire des
extraits. Quelquefois on y ajoute des blancs d'œnts
fouettés, mllis ce n'est pas un mode de plus de
darincation, ce n'est qu'un moyen auxiliaire qu'on
ajoute à la clarincation.
La clarification des sucs, à la température de 60.
degrés, s'opère dans les vaisseaux termes et au bain
)))arie. Elle s'exerce sur les sucs des plantes cruci-
leres, et des plantes quelconques, lorsqu'on est pressé
par le temps pour les délivrer mais alors on attend
tjn'Us soient totalement reifoidis a.vant de les verser
sur le filtre.
.R<?M<M'<yM<M.

Les sncs de ptantes sont ou magistraux ou oui


finaux, Voyez a l'égard des premiers les exemples
que nous avons cites, page ï6o.
Les sucs ofncinaux. sont ceux que l'on préparc
pour être conservés au moins d'une année à l'autre.
Nous citeronsdans un moment ceux de cette classe
que l'on est obligé de préparer d'avance pour la
provision de il année.
Nous avons dit plus haut que les sucs cxpmm~
étaient composés de deux parties parties disttnctes,
ie ~Mc
\< I
et la partie co/or<?M~. Par la filtratiott, te
suc est recueilli à part, et on trouve dans le nitrc
la partie colorante verte. Cette dernière à taquet
on a donne assez improprement le nom dc~cM/c
~o/o/'<M(&~ n'est pas une fécule t c'est une matière.
extractive proprementdite qui n'est pas précisément
une résine, mais qui se comporte à peu près comme
tes résines à l'égard des dissolvants. Cette matière
étant sèche, se fonce en couleur par son contact
avec la lumière elle est diseolubte dans les huiles,,
dans tes graisses, dans l'alcool depuis quelque temps.
on semble vouloir donner la preMrence à cette ma-
tière pour colorer les onguents et les emplâtres nui
doivent participer de leur principe colorant mais
en traitant des onguents et des ~mpt&tres, je ~'r:n
connaître les inconvénientsde cet usa~ Les glaciers
tirent parti de cette matière dissoute dans 1 alcool,
pour colorer leurs glaces.
Avec les sucs de plantes, on obtient par l'évapo'
ration de ({nciqnes uus d'eux, de prétendus sels.
essentiels et des extraits. Nous traiterons de ceux-ci
en traitant de l'analyse des végétaux par le feu.
Da'ts l'ancienne nomenclaturechimique on don-
nait le nom de jr<~ eMe/f/f aux ditïcrent~ produits
cfvstailisés, que l'on obtenait a la suite del'évapo.
ration des sucs des plantes. Mais dans le plus grand
nutn!jrc,ce&splsnut étaient de la nature des sultates,
d~;} nitrates, u'ctaicnt
pas réeUement essentiels aux
végétaux d'où on tes obtenait, puisqu'ils se rencon-
traient par-tout ailleurs, et d'un autre côté les sucs
qui par l'évaporation donnent des crystaux solubles,
ces crystaux n'ont pas tes propriétés qui caractériseut
les se)s proprement dits, tts se rapprocncnt plus des
acidulés que des sels et les chinustes modernes, en
supprimant te mot et l'ordre des sels essentiels, les
ont bien mieux signalés en les classant dans la s~n~
des acides végétaux.
.D~ sucs acides.
Ce sont les sucs exprimes de certains fruits de
saveur acide, que l'on obtient par l'expression. On
compte parmi les sucs acides, ceux de berberis,dc
citrons, de coings, de framboises, de grenades, de
groseilles, de mures, d'oranges, de vertus, etc.
On doit se procurer ces fruits, quelque temps9
a vaut leur maturité, afin que leurs sucs jouissent de
toute leur acidité plns ils approchent de la maturité,
plus Us contiennent de principe muqueux, et moins
leurs
sucs sont acides.
Les procèdes, pour obtenir ces sortes de sucs,
varient suivant la nature du &'uit de mëtne les
moyens de dépuration offrent quelques différences.
Nous allons essayer de les faire connaitre.
6'MC ~t'r~/M ou él'inelJinette.
Suc d'uu petit fruit rouge qui appartient à un
orLrisscau rameux de l'hexandrie monogynie de
7~W!CC.
On récolte ce fruit avant sa maturité; on le monde
de ses pcduncutcs, on le pile dans un mortier d'a-
gathe ou de gayac on exprime et on filtre. Ce suc
est très acide, et passe assez promptement à travers
le tihre. On le conserve dans des bouteilles pleines
avec un peu d'huile (l'olive dans le goutot de la bou-
teiHe, et dans une cave dont la température n'ex-
cède pas o degrés au-dessusde o.
jR~Mr<yMC~.
On fait avec ce suc un rob, un syrop simple, un
syrop avec le corail.
Le suc de berberis est d'une forte acidité, et très
astringent.
On monde les semences qui sont restées dans te
linge d'expression, et ou les conserve a part. Ces cc-
ment'cs entrent dans ta compositionde la poudre as.
trin~ente
Deretectuah'cdepsillinm,
–––––––––diapré n,
il
-–––––––––diascordium,
De t'ongucnt de la comtesse.
~Mc de citron.
On choisit les citrons les plus gros, dont Fecorce~
soit d'une belle couleur jaune et bien saine. On enlève
d'abord cet ëpiderme que l'on nomme ZM<ë. On la
sèche et on ta conserve à part. On sépare ta seconde
enveloppe qui est coriacec; ensuite on détache tes
sentences ou graines que l'on Rut sécher pour les con-
server pour l'usage.
C'est dans la substance charnue qu'est engagé le
snc de citron on t'écrase dans un vase de terre ver.
)tissee, de latence ou de porcelaine. On abandonne
ce frmt it soi. même pendant 2~ heures; ensuite on
l'exprime dans un linge, et même à la presse. Ce sue
est un peu trouble, nuns il s'éclaircit avec le te<np!
dans les bouteilles que l'on bouche soigneusement,
après avoir mis de l'huile dans le goulot. On tient tes
bouteilles de bout et à la cave. Ici, In dépuration s'o.
pcre par ta résidence. On peut Ic nttrer avant que de
l'introduire dans les bouteilles, et on t'obtient très
clair.
On peut faire avec ce suc de la limonade en tous
tes temps pour lui donner l'odeur du citron, on
ajoute un peu d'écorcc, ou on rape un citron avec nu
peu de sucre et on donne à l'eau le dcare d'acidité
que ron veut, en y ajoutant du suc de otron.
On concentre ce suc en t'exposant à tagetee. On.
en prépare l'acide citrique, ~o~ez acide citrique.
Suc de cow~.f.
On prend des coings qui soient encore verts, on les
pctie avec un instrument tranchant, on tes rape et on
Ïc$ exprime.
Il faut les laisser fermenterdu jour au lendemain
avant de les exprimer ensuite on uttre le suc ex-
prime, et oa le conserve comme il est dit ci-dessus
pûur t*usage.
Un en fait un syrop, un rob etc.
La saveur du suc de coings est acide un peu aus-
tct'c. Ce snc est astringent, ou s'en sert dans les cours
de ventre.
Sue ~<0/~C~.
Le suc de framboises est gélatineux on l'exprime
et on le convertit sur le champ en syrop.
Suc de gr~/M~/C-f.
I!en est du suc de ce fruit comme de celui des
framboises. 11 est magistrat; on en fait du syrop avec
du sucre.
<~MC ~? g7'0~e~.
Il Y a plusieurs procédés pour préparer le suc de
groseiues. ·
Le premier corisistc à prendre des groMUtes no)~
ranes,
encore mures, à les monder de leurs à les écra-
ser, et à les exposer à une température de ï~ à 20
dcgrcs.On les agttc de temps à autre pour renouveler
les surtaccs; et au bout de quelques jours, le suc pa-
raits'éclaircir on exprime et on filtre.
Second procède ou o'aule les groseilles on tes
met dans une bassine sur un feu très dou& le suc de
ta groseittc exsude de lui-même. A mesure qu'it se
montre dans la bassine, on le coule à travers un
tamis de crin non croisé. On a soin de ne pas écraser
la gt'cseitte. Le suc'eu sort ù l'aide du calorique.
Lorsqu'on a tout obtenu ce suc sans nulle expres-
sion, ony ajonM deux cuillerées d'alcool par chaque
Jout)te Ittrc on agite avec uue cuiller on la!se
it;t amuter pendant deux ou trois jours c'est ators
que l'eu peut (ittrer le suc.
H~?M/K<M.
On est dans l'usage d'ajouter un peu de suc de
mures et de framboises au suc de groseilles pour lui
donner de la couleur.
<SMc J'o/w~e~ ~<]!r<ï</e~.

Les sucs de ces fruits sont magistraux, et non pas


oflicinaux.
Suc ~e t'eyyMj.
Le verjus est une espèce de raisin qui ne mûrit
que diuicncmcnt et sur l'atricrc-saison. On le cueille
]ot squ'it est encore vert. On le monde de sa raMe,
1
ou on écrase les gt'a!ns dans un mortierde pierre on
de bois, oudans un mou)in ou exprime fortement.
Au bout de 2~. heures, ce suc est bon à SItrer.
Ou en fait le syrop de ver jus.
jRe~7M/~MC.f.
Un pharmacien des départementss'est permis de
pubHcr qu'H substituait avantagensement le suc de
verjus au suc de citron. Sans doute U s'est égare dan<
cette annonce. On ne doit se permettre,en pharma.
<'tc, aucune substitution, et la différence de l'acidité
de l'un et de l'autre est si grande, qu'on s'étonne
qu'un savant se soit avancé aussi inconsidérément.
&<cre des yM~
On peut, a volonté mettre en réserve du suc de
mures, et le procédé est fort simple.
ït faut choisir des mures encore rouges. On les es-
pose au même travail que pour la grosettte, et on met
le suc en bouteilles. On garnit le goulot d'un pea
cl'huile d'olives.
Remarques.
Le suc de mures est extrêmementmucHagineux.
U ne tant pas prétendre a l'obtenir limpide; son état
!e p!us avantageux es d'être très abondant en prin-
cipe muqueux.
11 y a quelques pharmaciens qui recommandent
<te conserver les sucs de fruits sans les soumettre à ta
icnnentatinn,ni à la nttration. Voici que! est le pro-
cédé qu'its indiquent: ïtsmettentdu sucdegroseittes,
par exemple, dans une bouteille assez grande qu'ils
M'emplissent qu'aux deux tiers, ifs placent cette nou-
teittc dans unbain-marie, dont ou augmente ta den-
sité ait moyen du foin que l'on ajoute à !'ean du bain
marie. Ils 'assurent que, par ce pMcédé, ifs perfec-
tionnent i'acidc dont la gélatine se détruit au prout
<hsuc.
<yM~ de nerprun, ~~c, ~rc<w.
On obtientle suc de ces fruits par la percussion et
l'expression.
Ceux de ces sucs que l'on veut conserver sont sou-
mis a la fermentation. On a remarque que le syro~
de nerprun fait avec te suc de ce Bruit fermente, était
plus purgatif
$ 111. ~M<?~e T~M~ parle M/o~M<
En n'emptoyaut aucun antre intermède que le
calorique pour extraire les divers principes des végé-
taux ou des produits des végétaux, on aperçoit que
l'on obtient le muqueux ou le mucilage, le sucre,
te gélatineux, 1 les divers extraits, l'eau essenticttc 1
t'arôme.
Sion applique le calorique en étevant la tempéra-
ture à des degrés supérieurs a celui de l'eau bouit-
iante, on obuent tous les produits médiats, c'est à-
(tire, ceux qui participent des combinaisonsfortuites
ou d'accident.
~e muqueux se rencontre dans le suc gommeux
qui acquiert de la consistance.
Le sucre s'obtient par t'evaporation des sucs
sucres c'est ainsi que, dans le (janada et la Virgi-
nie, on obtient du~stMredc l'erabte par l'cvapotahou
du suc de ce végétât qu'un a obtenu par incision. 1

Cinq nunngranmtcs produisent cinq Mio~rammcsde


sucre.
AI.~/c- de Berlin, a publié son procédé par
Icque) it pouvait retirer de ht betterave Manche
une
quantité de sucre assez considérable. Ce procédé con.
Mste u taire cnire la betterave, à en exprimer le suc,
et a Févaporer jusqu'à la consistance de syrop. Puis
il place ce syrop dans une étuve et Févaporation
achevée, on trouve un sucre crystaHisé dans l'état de
moscouade; maiscettemoscouade s'est trouvée brune
et d'un goût peu agréable.
Le citoyen Z)<~<wA a perfectionne le procède de
M. ~c/r/. 11 fait râper la betterave crue et
prxncr le suc; ce suc évaporé et soumis à !ate<n- ex-
përaturc de i'etuvc, à propos et pendant le temps
convcnah!c, lui a donné prc'. d'un quatt de p!us de
inpscouade (lue par Je procédé de M. ~c~/rJ. Il pa.
raitque le cuinnstc français tt obtenu, d'après .tes cat-
culs de compnrai&on de z5 mi!Ic Mtogrammes (5o
miitc ib) 22 myriagrammes(.~8ib~ de sucre pur.
Le ~ciatineux' peut s'obtenir de la scu!e évapora-
tion du suc exprtmé de la ~rosciHe. Nous rappet-
let ons l'idée de ce principe eu traitant des coudits de
û'uits.
L'cxtractif comprend les divers extraits de pbar-
tnacic dont nous allons présenter !<t scrie.
Après les extraits, nous ferons suivre immédiate.
tncut la série des eaux. essentielles parmi tesqueUes
nous découvrirons l'arôme, un peu d'huUe votatiic
rendue miscible a l'eau par la présence d'un peu
d'acide acéteux.qui s'est iormé dans l'intérieur des
vaisseaux distH!atoires.
Les végétaux soumis à une température supérieure
au degré oo,nousoR'rcnt toustes produite de la distit-
tatton à la cornue, tels que les esprits acides et les
huiles médiates.
Remarquonsque dans tous cesproduitsdepitarma-
cic, nous avons pu, a la rigueur, les obtenir sans
aucun
aucun intermède que le calorique. Ainsi donc. par
les seuls modes analytiques, nous serons parve-
nus à présentera divMon méthodique et le taMeao
de réunion de tous les produits des opérations phar-
tuaceuto-chimiquescompris dans le sy&teme végéta!.
Des eA~w~ pharmacie.
I~cs extraits sont des produits pharmacento-chi-
tniqnes qui participent de l'expression de suc des
w"etaHX ou de teur infusion, décoction ou macéya-
tiu') dans un ttuide approprie, rapproche jusqu'à con-
sistance de miel épais, ou jusqu'à siccite, par le
moyen d'ttoe ëvaporation lente. On distingue donc
les ex-traits, retntivementà leur consistance, en ex-
trattsmoas et secs. Mais si on examineles extraits re-
tativcmentàteur nature, on remarque, d'après le
célèbre ~OMe/ qu'i!s peuvent être compris sous
quatre genres, savotr en extraits gommeux bu mu-
citag'neux, en extraits gommo-rësineux, en extraits
gommo-résinenx savoneux, et en extraits résineux
proprement dits.
Les extraits gommeux sont ceux qui ont la pro<
pt tête de se dissoudre dans l'eau, sans en trcunter
scns!bte<ncnt !a transparence; ils lui communiquent
seulement un état lintescent.
Les extraits go'mno-rësinenx participent de la
comntc et de la résine, sont dissolubtes dans l'eau,
mais ils en troublent sensiblement la transparence,
en lui communiquant un état lactescent.
Les extraits gommo-résincnxsavoneux sont l'ex-
tractif proprement dit, qui est soluble dans l'eau,
sans en troubler la transparence, mais qai la colore
&e<tsU)lcment. (~es sortes d'extraits se dtssolvent pa-
reilleiiient dans Falcool, et cette faculté soluble dans
qu'ils étaient
fc menstrue, avaitfait pensera ~OMC//6qu'ils
analogues au savon, ou nueux encore partici-
paient de !a gomme et de la résine, unies à une ma-
tière saline, qui en taisait comme une espèce de
\< r
savon. Mais U est bien reconnu à présent qu~i! n'y a
point de résines à l'état de savon dans ces extrait!
Cette classe d'extraits est ta plus nombreuse parmi
les végétaux et les extraits de pharmacie.
Les extraits résineux sont ceux qui tiennent de la
nature des résines, et qui ont pour caractère d'être
insolubles dans l'eau, et de n'être solubles que dans
l'alcool.
jRe/M~ry~ey.
En offrant la série des extraits de pharmacie, nous
sommes obliges de prévenir que si nous les contprc-
Mons sous le troisième genre ou mode d'anatyse (lui
est celui par le feu, c'est parce que les sucs cypriotes
des végétaux étant rapprot'hes par une ëvaporatton
convenante, donnent en effet des extraits de tou!! les
genres, mous et secs. Maist'art pratique a donne tieu
a des observations sur le compte des extraits, qu'un
pharmacien ne doit pas ignorer, et qui nous autori-
sent & comprendreIcs extraits sous ta même section,
ouoique la plupart soient traités par l'intermède de
leau et même celui de l'alcool.
Généralement parlant, lcs extraits qui procèdent
de revaporation des sucs des ptantes, ne sont pas
pourvus d'un principe extracnf aussi parfaitement
élaboré que les mêmesextraits nue l'on a pu préparer
avec ces ptantM sécbées avec som. Le suc de la fume.
terre évaporé jusqu'à consistance d'extrait, donnera
un extrait qui sera moins parfait, qui sera plus sujet
à la moisissure que te même extrait prépare avec la
plante sèche soumise à faction'de l'eau houiHame,
en infusion prolongée. H est donc des circonstances
qui invitent a préférer les plantes sèches aux plantes
vertes. Mais il est pareiHcment des circonstances où
les extraits doivent nécessairement se préparer avec
les sucs de plantes. On peut poser en~ principe, que
toutes les plantes qui sont d'une texture très tendre,
qui contiennent beaucoup d'eau de végétation, ibnr-
MMsentnécessaircmeutletu extraitsparl'évaporation
de leurs sucs exprimés: telles sont, pour exemples,
les plantes chicoracees, les cruciieres, et générate-
ment toutes les ]))antes qui ne peuvent pas être con-
servées par la dessication; et que toutes celles qui
peuvent être conservées sèches, doivent être em-
pfoyées dans cet état p:u* préJtërencc pour fournir
tearsf'xtnuts.
Ou t ire des extraitsde toutes les parties des plantes,
depuis les racines jusqu'aux semences inclusivement;
)unis les extraits obtenus des fruits portent plus par-
ticuHcrctucnt le nom de /'<y~, et on a consacre celui
de M/M' on ~/c/hM~w pour le moût de raisins évaporé
en consistanced'extrait.
Les extraits sont shnp!es ou composés, mous ou
secs ~ous les distinguerons doue par leur nature,
par leur état simple <t composé, et par leur consis-
tance. Commençons par les extraits gomnieux.
Des extraits gommeux ou ]WM<og~M.r.
Déjà nous l'avons dit, les extraits gommeux ou
nmcitagineux sont ceux qui ont la propriété de se
dissoudre dans l'eau sans en troubler la transpa*
rence. Ils prennent le nom de mucilage lorsqu'il
sont d'une consistance demi-iluidè. C'est ainsi par
exonpie, que l'on donne le nom de mucilage & la
gonune adragant, a !a gomme arabique, qui ont été
<të)aYees ou à moitié dissoutes dans un peu d'eau, de
manière à présenter la consistance d'une colle ordi-
naire. Le mucilage et le principe muqueux ou gom-
meux ne sont donc qu'une seule et même substance.
Ce corps muqueux ou mucIJagineuxest très répandu
parmi les végétaux on le rencontre dans es se-
mences de !in de fenu-grec, de coings, dans la ra-
cine de guimauve, etc., etc.; et il se présente dans
la nature, sous la forme d'extrait, dansées espèces
de gomme arabtque, adragant, dans les gommes du
ccnsier du pmnier, de l'abricotier.
.Rr~c~to/t des mucilages.
2~ semences de psilllum 5 hectogrammes ( ? j )
Concassez cette semence, versez par-dessus
de l'eau bouillante 3 kilogrammes.
Faites macérer dans les vatsseaux clos, a une tem-
pérature de à 5o degrés, jusqu'à ce que l'eau soit
un peu plus collante que du blanc d'œu~ Passez à
travers un linge avec forte expression.
On prépare de la même manière
Les mucilages de semences de lin
defenugrec;
de coings;
de racines de guimauve.
Le mucilage de la gomme arabique s'obtient en
dissolvant cette gomme dans l'eau.
Le mucilage de la gomme adragant se prépare en
dissolvant de cette gomme en poudre dans une suf-
fisante quantité d'eau. Celle-ci est employée comme
excipient pour donnerde la consistance aux. tablettes
préparées sans feu. Avec ce mucilage de gomme
arabique on prépare les pâtes pectorales sucrées,
deju}ube, de guimauve, etc.
Les mucilages des semences et racines sont des
toissons adoucissantes qui doivent être préparées et
employées tous les jours, parce qu'elles passent très
facilement à la fermentation acide.
Les mêmes mucilages évaporés au bain marie,
jusqu'aconsistcncede miel épais,fcrmentceque l'ou
connaît sous le nom d'c;c~M~ ~w/!e<~c.
J!cM/itr~Mcj.
Les extraits gommeux sont adoucissants, propres
pour la toux, pour calmer les chaleursde poitrine.
Des e~ctr~t ~OMMMCM? ~ucr~.
Ces sortes d'extraits participent du sucre et du
mucilage ou extrait gommeux. Un y comprend les
extraits de genièvre, de réglisse et de polypode. Les
deux premiers se préparent en grand dans certains
!!<boratoh'cs pour être mis ensuite en vente dans.le
commerce de la droguerie. Mais !e pharmacien, m.
toux de8ag!oire,deThonneur de son état~ prépara
ces sortes extraits par les procédés que nous auon~
indiquer.
Extrait de ~c/M~'re.
Prenez des baies de genièvre récentes~ presque-
Btftrcs, ta quantité que vous voudrez.
Mettcx tes dans un tonneau de bois blanc versez
par-dessus de l'eau très pure et très claire, en assez
grande quantité pour qu'elle surnage. Laissez ma-
cérer à froid pendant 36 heures. Tirez a. elair la
liqueur en ouvrant la canelle située à. là hase du.
tonneau.
Versez de nouvelle eau par-dessusles baies, pour
en dissoudre tout !e principe extracti~ Faites ma-
cérer comme ci-dessus ttrez la liqueur à clair,,
reuniMcx-ta & t& première t laissez reposer pour
donner le temps aux matières étrangères de se pré-
cipiter. Décantez faites évaporer jusqu'à réduction
d'un tiers; laissez refroidir complettement. La subs-
tance résineuse qui <e trouvait suspendue dans le
Jtquide, se précipitera au fond du vase qui a servi
de récipient. Decantez, pour retenir cette partie.
yésineuse.
Faites évaporer de nouveau jusqu'à réduction d'un
second tiers procédez comme ci.dessus pour séparer
la résine qui se montrera de nouveau enlin, faites
évaporer le troisième tiers jusqu'à consistance d'ex-
trait. (t). On obtient par ce procédé un extrait gom-
meux sucré bien homogène, d'une belle couleur
d'ambre, d'une saveur douée sans amertume, et
qui ne se noircit pas, et ne se grumète pas comme

( On )'ee<MHM!tqtt'an eittatt est en!t en contittMce tonqu'«t en ttr-~


t*m un p<a t<tt dtt pitptor gttt, tott~n'U. «t cha))<t, M ne tta~ene pas t~
t*);<ee~
<t.
rentrait de genièvre du commerce qui est amère et
grumeté.
L'extraitde genièvre est un excellent stomachique.
On en prend la grosseur d'une noisette immédiate-
ment avant ou après le repas.
jE~<7« de réglisse,
L'extrait de régnsse que préparent les pharma-
ciens, est d'une belle coutem- ambrée, d'une saveur
douce, sucrée, et ne présente pas les inconvénients
de celui du commerce, connu sous le de suc
de tégitsse noir. nom
Pour préparer cet extrait, on prend de ia racine
de réglisse sèche d'Espagne ou de nos pays méri-
dionaux on la ratisse soigneusement pour lui
lever son épiderme qui reccte un principe Acre en-
résineux. On coupe cette racine par tranches, et
la fait macérer dans l'eau à froid. Ou passe la macé-ou
ratton a travers un )!t)ge, et on procède a t'evapf)-
ration de la même maulere que pour l'extrait de
genièvre.
C'est avec cet extrait de régisse que l'on doit
préparer la teinture dcy/<er et toutes les prépa-
rations dans lesquclles le suc de réfUxse entre comme
objet <ragrément pour la saveur.
On ne peut se permettre l'usage du suc de réglisse
qui nous arrive de MarseUte, qu~après ravoir puriné
soi-même. Voici que! est le procédé le plus
avan-
tageux
On prend du suc de redisse, en cyHndre
bâton. ou le coupe par petits morceaux, et ou en
dissoudre à frotd, dans une grande quantité oit le fuit
d'eau.
On passe ensuite à travers un tamis de crin. On
laisse reposer la tiquenr assez tong-tetnps
dépose au fond du vase qui la contient, pour qu'eHe
toutes les
matières qui n'étaient que suspendues et non tenues
en solution. Alors on fatt évaporer à feu nu jusqu'à
ce qu'u ne reste plus qu'un tiers du ituide on achève
t'évaporation au bain marie jusqu'à consistance
d'extrait mou.
Celui- ci entre dans la composition de la thériaqhe,
des pitutes de styrax, des trochisques hécbiqttfs
noir! C'est avec ce même extrait de réglisse, que
Fott prépare te réglisse a l'anis, à la vanille, ta
violette, à t'ambre, etc.
~Tf/w< de ~o~y?o</<?.
Cet extrait est gommeux, sucre, et se prépare
avec ta racine sèche du potypode.
On choisit cette racine, on ta coupe, on on la
brise par morceaux on verse par-dessus de l'eau
bouittante~ pour enlever par une première infusion
le principe extractif acre (lui n'stde dans recorcc.
On rejette cette première infusion comme iuutite
ou verse de nouvelle ean bouillante sur la racine,
on proton~c l'infusion à t'aide d'une température
de ~o H 5o degrés on coule il travers un tinae
on tais~e renôscr; on décante, et ou fait évaporer
sm ta nn aunain marie, jusqn'M consistance requise.
Cet extrait est d'une saveur douce, sucrée, lors-
(ju'it a été Lien préparé. Il est pectoral et adoucissant,
légèrement laxatif.
Des extraits ~OMWo-r~r//MM;.
Ces sortes d'extraits participent de Funion des
principes sommenx et résineux, lis se préparent par
!'intcrincde de l'eau.
/K~<r~e.
j6'JC<7'~ <&

Prenez de la rhubarbe choisie, bien saine et bien


marbrée dans l'intérieur. 208 gram. ib H.
Mcttez dans uu vase d'infusion versez par-dessus
de t'eau bonittante jusqu'à la hauteur de doigts.
Prolongez l'infusion pendant tz heures ou environ.
Gonlex cette infusion avec expression. Versez de
nonvettc eau bouillante sur ce qui est resté dans te
linge, ta!tes infuser de nouveau, coulez, exprime!
yéun!ssex les tumeurs, faites passer à travers drap
de lainé, jusqu a ce que la tifnicnr soit claire.unFaitts
ensuite évaporer jusqu'à consistance d'extrait.
Cet extratt est stomachique, tëgcrenwt purgatif,
6t propre contre les vers. Un t'emptoic dans la dy-
sentette, dans la dtarrhée, et dans)cs maladies des
vet-s. La dose est depuis 6 docigranuttes tusqu'à a
grammes.
On prépare de ta même mantère~
L extrait d'heiléhore,

"–
'–––––de co!oqnmte,
d'agaric.
J~CW<ï/Me~

Pour préparer ces extraits it est bon de faire


remarquer que l'infusion est préférable a t'ébttHI-
tion, en ce que cette dernière occasionne une disso-
ciation entre le principe gommeux et le principe
TeMneu~, et qu'afors l'extrait ne serait pas parfaite-
ment uni, et n'aurait pas les propnétës qu'on doit
en. attendre. D'autre part. U faut faire présenter
beaucoup de surfaces aux corps dont veut obtenir
l'extrait. Ainsi on réduit la rhubarbeon
en
que l'on arrache avec des tenailles; ou faitmorceaux
de même
à l'égard de la coloquinte et de l'agaric et on con-
casse la racine d'hellébore noir que l'on doit em-
ployer sèche par préférence.
L'extrait d'hetléborenoircstnn purgatif drasttqne.
H fait la base des pilules de Backer. La dose
depuis 2 decigrammes jusqu'à 6. est
On en fait usage dans l'hydropisie.
L entrait de coloquinte des propriétés
a analogues,
et s'emploie à la même dose.
L'extrait d'agaric, dont il est question ici,
est
cettu que l'on prépare à l'eau. Il est hydraecaue.
On l'emploie depuis cinq dëcigrammestusqu'~mn
graaune.
~x~/w~ de ~«/<y«/
Cet extrait se prépare de pinsieurs manières, et
est sous deux états relativement consistance.
L'un est l'extrait mon de quinquina,sa
&
l'autre est l'ex-
trait sec. Ces deux extraits ne diffèrent pas moins
entre eux pour les principes que par ta constance.
/~cz Extrait sec de quinquina.
L'extrait mou de quinquina est gommo-résineux.
Pour le préparer,
Prenez quinquinadu Pérou, bien choisi, 64 gram-
mes ij.
Rédmsez en poudre grossière.
Faites bouillir dans un vase ctos,
quantité avec une sniu-
sante d'eau, pour en obtenir. tout le principe
extracttf. Faites évaporer jusqu'à consistanced'extrait
mou, par l'intermede du bam marie.
Cet extrait est employé, à la dose d'un gramme
jusqu'à quatre, pour guérir la nèvre.
Extrait de gayac.
Il ne faut pas confondre l'extrait de gayac avec
la résine du même nom (t).
.R~<~ rl'opium, ou /~M<y<ï/?.M~
L'opium a fait l'objet des travaux de beaucoup
de savants. Les uns, en quatitë de naturalistes,
cherché à le connaître dans ont
son origine; d'autres,
en qualité de chimistes, en ont fait J'analyse pour
être certains de la nature des principes qui te consti-
tuent. Le citoyen 2?<MW!<~ est un de ceux qui s'est
le plus occupé de la recherche des principes de
substance, qui tient un rang parmi les médicamentscette
herotques, tl est bien ~démontre à tous l'opium
du commerce est un extrait préparé que l'art,
par et
que c'est uu produit gommeux réstneux, obtenu par

t ) L'<!tMi<de gayM participe de la gomme tt de ta résine, ït se p~re


par 1:\ d~,<oçtiondans !'eau.
t'expression et la décoction des teuitles, des tiges et
destetesde pavots ,que l'on a rassembtécs sous
un plus
petit volume par le moyen de l'évaporatiou, jusque
consistance de mtel épais.
Le citoyen DM~Mc a examiné Fopium du com-
merce avec sa sagacité nabituette, et il a remarqué
qu'il contenait uu quart de tiges, ieuittes, pëdno-
cules, capsules et semences de pavots écrases. C'est
à ces matières d'Interposition que le citoyen Dubnc
aUribne rudem- vircusc aanseabonde (te ropium.
Cette opinion est assez géuératement adoptée, et
senthte se cotdirtner par i'expërience. Ce qn'ii
de cotait~ c'est que rexu'ait d'opium, prépare ydi-a
rectement avec la décoction des têtes de pavots,
n'a tmUement d'odeur vircnsc.
,y P~Mieurs procèdes pour préparer l'extrait
d'opium. Le pronier que nous décrirons, est celui
qui est consigné dans le code médicamentairc voici
en quoi il consiste
Prenez de l'opium choisi, eonpé par morceaux,
la quantité que vous voudrez du vin b)anc, quan-
tité suffisante pour dissoudre t'opium a consistance
de bouUne. Un opère la solution au bain marie,
ensuite on la coûte avec une mnyeune expression,
à travers uu linge, et on la tuit évaporer jusqu'à
consistance piiutaire.
~M~e procédé,
Cctui-c! appartient au citoyen ~<WM. L'intention
de l'auteur était d'obtenir )a partie
gommcuse de
l'opium, à part celle résineuse. Le citoyen ~~<~
recommande de couper par morceaux deux kilo-
crammc!; d'opium, de fan'c bonillir dans ï~ou t5
litres d'eau pendant une demi-heure ou environ, et
de passer ensuite cette décoction avec forte expres-
sion. On fhit bouittir le résidu dans de nouvelle
c:m,
à deux ou trois reprises, jusqu'à ce que tout t'ex-trait
de t'opium soit dissout. Dans cet état,
on passe à tra-
vers uu drap de tainc, pour obtenu'ta solution autant
claire que possible. On fait évaporer {usqu'a ce qu'il
ne reste plus qu'environ cinq Mtogrammes de liqutde.
A cette époque commence ce que Baumé appelle
~&)'<w.0nmet cette liqueur dans un vase d'étain,t
sur un bain de sable dont on élève la température
jusqu'à Rtire bouillir légèrement. A mesure que l'eau
s'évapore, on la renouvelle, et on maintient le tout
au même état pendant trois mois, nuit et jour, ou
six mois de jour.
Cette manière d'opérer, dénomméedigestion; est
langue et n'offre pas tous les avantages du procède
de Josse avec l'amendementde ~Mcy~

Extrait ~o~M~M~rd'opium par leprocédéde 7o~<?.


Prenez un morceau d'opium; frottez-le dans lit
main, en plongeant ccile-et dans rea).i élevée à to .'t
12 degrés. L'eau dissout la partie gomnieuse, et ne se
charge pas de la partie resineuse.'ît restedanstamain
une niatièr téenace semblable au gluten du froment,
et qui para!t tenirdes principes des animaux. On met
cette matière de cote, et on l'emploie aux mêmes
usages que te gluten. Voyez ~7~
L'extrait gommeux qm s'est dissout dans t'enu à ta
laveur du frottement, a besoin d'être légèrement
chanûe pour être puriné en traversant le drap de
)aiue. C'est alors qu'on le fait évaporer jusqu'à
con-
sistance d'extrait pilulaire.
Quelque précaution que l'on prenne, l'extraitpré-
paré par ce procède contient un peu de résine, et
n'est pas consequemment purement gommeux. Mais
il s'eu faut bien qu'il ait t'odeur vheuse des autres
espèces d'extraits d'opium.
C'est à l'extrnit d'opium préparé par le procédé de
Jossc, que tes médecins donnent actuetiemeutta pré-
ierenee. Il est calmant, doux et tranquille; il excite
le sommeil, il appaisc la violence de la toux.
L'extrait d'optum ou laudanum entre dans la com-
position de l'orviétan des pilules de cinoglosse,desty-
rax, staAe,datMcelle du diascordium,de!athér!aqtt&
cétcste, du rf<yw~<c'o/de ta poudreabsorbante
astringente, du baume hypnotique (t).
On se sert aussi de l'extrait d'opium extérietu-e-
ment en petites mouches appKquées sur i& tempe,
pour appaiser les douleurs de tête et eelle des dents.
Extrait d'opium avec le wc <~c<w)~ de langelot.
Prenez optum, ï28 grammes (~ onces);
suc d&
comgs clanHé, 3 litres. Mettez ropîum coupé
par
petits morceaux dans un matra~; versez pay-dessu&
ïe suc de coings. Faites chauffer au bain marie
pour
encrer lasoiuttondet'opium ;abandonnezcemélanee
a tMMnemcpendant un mois il s'étabHt fennen-
tation qui trouMctaiiquem'. Filtrez, et une
faites évapo-
re)' jusqu'à consMtMtce pilulaire.
jR~r~M~
Cet extrait d'opium est à.peu.prës sem])laMe à.
celui prépare avec le vin. On ne lui
a pas reconnu
des propriétés qui lui méritent quelque préférence.
Des er~YK~~O~KC~ résineux M~O/MMa?.
Cette série d'extraits est !a plus nombreuse; elle
cotnprcnd les produits Inimëdtat< des végétaux dé-
signes sous Facception plus exacte d'e~/YM'~ 0~0.
~f/n~~f/ Leur caractère est d'ètre soluble dans
1 eau sans en troaMer la transparence mais i!s itL
colorent. Un second caractère qui les distingue des
autres espèces d'extraits c'est d'être solubles dau&
t alcool et dans l'eau.
E~~<f~tM;J.
L'atoës est uu suc épaissi du suc exprimé des dif-
férentes espèces <Moës et de leur décoction dans
I'cau. L'aloës nature! qui exsude des feuilles de la
plante du même nom est trop rare pour être mis
au

(t)QmoMOMpit.
rang des objets de matière médicate comme clro-
guerie.
Cet entrait n'est, à proprement parler, clue l'aies
succotriu du commerce purISë.Onprendcetteespt'ce
d'atoës on le fait dissoudre dans l'eau; on passe la
sotution & travers un linge; on laisse reposer; on
décaute, et on fait évaporer jusqu'à consistance pres-
que soUde, par l'intcrtnède du bain marie.
L'extrait d'aloës est purgatif, tonique, vernufHs:p,
stomach!c[ue, et propre a exciter l'évacuation des
rec!cs. H entre dans fa composition de l'extrait paa-
ciHtnagogue,despHn!esbalsamiques de Stahl.
Extrait de c<ïe~CM.
Le cachou du commerce est lui-même un extrait
du fruit d'une espèce de palmier appc!é ~M< q'u
croit dans les Indes orientales. L'extrait du cachou
prépare partes pharmaciens, n'est doue que le cachou.
puruié. Le procédé est le même que celui pour rcx-
(rait d*a)oes.
Un pharmacienexact n'emploie, dans aucune des
préparations dans lesquelles le cachou entre pour
quelque chose, que son extrait qu'il a prépare lui-
ntëme.
L'extrait de cachou est un fort hon stomachique
il est astringent propre dans la dysenterie. Il cor-
rige la mauvaise odeur de l'haleine,
On en fait des trochisques des tablettes et pas-
~IHcStetc.etc.
Extrait ~c.
Pour préparer cet extrait, on prend par préférence
les feuilles sèches d'absynthe, grandes et petites; on
les brise, et on les soumet à I~ction de 1 eau houil-
lante en prolongeant l'infusion dans les vaisseaux
de faiencc on autres appropriés, pendant quatre ou
six heures, à une température de 60 degrés. Ensuite
on passe l'infusion; on laisse reposer, on décante
ot ja fait évaporer ~asqu'à consistanced'extrait. Cet
extrait est chaud, tonique, vermifuge, stomachique,
propre pour rappeler les rè~es supprimées. On le
Mit entrer dans la composition des pilules haJsanu-
ques de 6~/t/, de j&<'cc/tf/
~~«< d'armoise.
Cet extrait se prépare de la même manière que le
précèdent.
l! est vu!néraire, apéritif; il excite les mois aux
fetnntcs et il convient dans les maladies de vapeur.
~;c~v~ ~M~~c~e.
Cet extrait se prépare avec Ja racine sèche de ce
nom on la hrl~e, et on eu fait la décoction dans
rean a deux reprises. On passe la décoction à tra-
vers un drap de laine; ensuite on la Mt évaporer
jusque consistance d'extrait, à la chaleur du bain
marie.
(Jet extrait est un puissant emmënagogue; il est
vutncraire, vermifuge; il convient daus l'asthme
humide.
E~<7~ centaurée.
On prend les fleurs de petite centaurée sèches
les coupe menues, et on se comporte de la même on
mantère que pour t'extrait d'ahsynthe.
Cet extrait est vermifuge, stomachique et iehn.
luge.
.Er~
r,, <~ de
zti-ait /'<
cliai-(Ioit bêni.
cle C/«HY/OM
Le procédé pour préparer cet extrait est le même
que celui pour t'ahsynthe.
Il est d'unesaveur amère, stomachique, et propre
pour iaciiiter ladigcstiou et faire couler la bile.
~.K~r<M~e coquelicot, ou <7<0!f0~ /'0~"S.
On doit prendre des Hcurs de pavot rouge, sechées
par le procède que j'ai indiqué dans ta première par-
tie de cet ouvrage; tes soumettre à rinÏusion~ ensuite
à répression. Ou laisse reposer ia Hqueur; on dé-
cante, et on tait évaporer au bain marte.

~BCet extrait est cordial et facilite l'expectoration.


C/K7W<B~ ~C~MW/fC OM~C~W.
Cet extrait se prépare avec les feuilles sèches de
cette plante, de la même manière que celui d'ab-
synthe.
U est stomachique, amer, incisif, tonique et dia-
phorétique.
J~r~M~ de eA~cor~e.
Cet extrait se prépare avec tes feuilles de chicorée
recottecs un peu avant la (!oraison de Ja plante. On
les pile dans un mortict' de marbre; oo en exprime
if suc, et on clarifie ce dernier par la Hhration; en-
suite on fuit évaporer au bain marie jusqu'à consis-
tance d'extrait.
Cet extrait est amer, stomachique, propre pour la
debUité de l'estomac pour chasser les humeurs par
transpiration.
ï) i'st bon de remarquer que les ieuinesdechicoree
qui ne sont pas arrivées u tcur maturité fournissent
un extrait qui se moisit :< sa surface~
Extrait de ~0/ /MC/tC.
La bourrache sec!tc est prefërabtc à la bourrante
verte dont on aurait expumë te suc pour en iaire
retrait. J'ai remarque que l'extrait que j'obtenais de
la bourrache scchc par t infusion dans i'eau était plus
abonuant en quantité et ne se couvrait pas de wo<-
sissure comme celui que je préparais avec k suc
cxprunë et dépure de !a même plante. On le prépare
de la tnéme manière que t'extrait d'absynitfe.
Cet extrait est apéritif, un excellent dépuratif du
sang; il porte à !a peau.
~~vï/~ de Buglose.
Cet extrait se prépare de !a même manière que le
précèdent,etlui est analogue à régard des propriétés.
~<M~ <
Prenez des feuilles de la grande ciguë dans !e mo*
ment de sa ptus grande vigueur, c'est-à-dire, dans
rétat procham de sa floraison pnez.!esdans un mor-
tier de marbre; passez avec expression; nttre): ce suc
exprimé. Faites évaporer à la chaleur du bain tnanc,
jusqu'à consistance d'extrait.
Cet extrait a joui d'une grande réputation pour
la guérisoa des cancers et coutt'c les maladies squir-
retises: il est narcotique et résolutif. On s'en sert in.
téncnretnent et extérieurctnent.
Extrait de c~ë manière de <S<w~.
On prend la ciguë comme ci-dessus; on !a pile,
on en exprime ic suc et ou le fait passer à travers
un btanchet ou drap de !aine ensuite on évapore le
suc jusqu'il consistance d'extrait a~rs on ajoute à
cet extrait une quantitésutnsaatede poudre de ciguë
pour en former une masse propre à ïbrmer des p)Ju-
îes. C'était le remède de &io~ contre tes La
cancers
dose eu est depuis un gramme jusqu'à quatre.
TÏ~M/~M.
~o7A ne dépure pas le suc de ciguë pour préparer
i'cxtraitd'apressa méthode. Cet extrait contient donc
in partie colorante verte ou parenchyme de la ptaotc,
avec quelques fragments de la plante. Mais c'eat cette
j):n-tie verte que Fon nomme/~cM/c, tenue qui ne lui
< nnvient nauement~ puisqu'une n'a rien qut res~cm-
i))e aux fécules proprement dites ,qui change réelle-
ment la nature et les propriété:; de cet extratt. Il faut
savoir que cette partte verte est ce que l'on désigne
parndtetnent bien aujourd'hui sous le nom d'extrac-
tii'cotorant.Cet extractif, délayé dans !c suc ou prin- 1
cipe immédiat de la ciguë est solui-ble dans Faicoo!,
mms les huiles, mais non pas dans t'eau tant qu'it est
récemmentséparëde l'eau de végétation par la filtra-
tion et la simple exstceatton à 1 air libre mais il se
trouve
\<~t~~I
trouve uni dans te suc dete Ja plante
t)!ai avec un peu d'al-
buntine végéta!; et dès que te suc éprouve Faction
Ctdorique,
du ca il
01'lqu~ it s
s'opère deux plteuomènc,s
opt1re deuw phénomènes cchimi-
Ul1U-
ques bien dignes de remarque et qui donnent u
)cxtt'aimntondecotdeur qmtm est étranger, et une
hétéro~ëuéité qm !e rend tout à fait extraordinaire
aux autres especes d'extraits. Voici ce qu'il arrive
dans cette opération Le catorique sépare l'aibumine
tics deux sortes d*c&tract!i$ avec qu! il était nui. Cet
athunuue se sotiditie, et se précipite sous tonne de
caiiicbot~L'Hxtractifcolorait s'oxtgèïie, et prend le
<c:uactère de l'ex trac tif oxigéné et insoluble. Il se pré-
t'Ipite comme ibnt tous les corps qui ne sont point
so)uMcs, et il s'interpose dans l'extractif proprement
dit mais de manière &onr!r des points ou motécutes
de nmt.!ère solide seulement disseminée et non liée,
d'ou il résulte deux nuances de contenr distinctes
qui. donnentàt'extrait un aspect desagréaMea la vue.
Le proféde de tS'~r~ est donc détectueux, ptus-
qu'ii introduitdans son extrait de ciguë un corps (lui
ini est étranger et a coup sûr mutité~ attendu nne
y
pour Je rendt~ soiubte, H faudrait qu*it fut combiné
ovec un alcali ou un acide assez fort pour t'attaquer
directement.Les connaissances actuehes ne permet-
tent plus ces sortes d'aUiances disparates, et ce n'est
que pour ne pas refuser l'exécution d'une formule
basée d'après les anciens erremens que lespharma-
ciens continuent de préparer cet extrait selon la mé-
thode de ~o/
Extrait de coc/t~nat.
Cet extrait se prépare avec le suc exprimé et dé-
puré de la p!ante de ce uom. Le procède est le même
que pour 1 extrait de ciguë. Cet entrait est un très
bon dépuratif du san~. ii est utile de s'en pourvoir,
d'abord comme extrait, et ensuite comme supplé-
ment pour servir a )a préparation des sucs de la
plante <tc<ce npnt, dans ra saison de l'hiver.
Quatre grammes de cet extrait dtMOMt dans tsS
grammes d'eau distittée (~ onces), correspondentà
a même quantité de suc de coctuéarla.
w~ de c/'e~o~.
L extrait de cresson seprépare
avec !e suc exprimé
et dépuré de !a plante de ce nom. C'est le cresson do
tontame que l'on préfère. On le récotte & l'instant de
sa floraison commençante.
Cet extrait a des propriétés vraiment importantes.
Il est incisif, détersif, :<p6rlt!f, propre pour ta pierre
du rein, pour tevertesobstructions, pour exciter les
mois aux femmes, pour les scorbut et pour tes mata.
dies de la rate. La dose est depuis un ~squ'à quatre
grammes.
JE;E~yK~e coMco~c~<?M~<M~, ou elaterium.
Prenez des fruits de concombre sauvage un peu
avant leur maturité écrasez-les dans un mortier de
pierre ou de marbre, coulez à travers un linge avec
expression laissez dépurer la liqueur par le
décantez, et &Ites évaporer par une douce chaleur repos;
du bain marie, jusqu'à consistance d'extrait.
Cet extrait est un violent purgatif Pris à la dose de
cinq centigrammes jusqu'à trois décigrammes, il
purge les sérosités, !a pituite on en fatt usage dans
i'hydropisie. Son nom dW~r/M~ lui vient du
c/e~o, <~o, &a~o/e &)M/'yKey~B,M c~M~a. grec

2~r<M~or~g~c~
Le procédé pour préparer cet extrait est le mente
qne pour ceuxque ron prépare avec les sucs expri-
més et dépurés des plantes.
Cet extrait est apéritif et astringent on t'emploie
dans les crachements de sang occasionnés par la nm-
ture de quelques vaisseaux~ à la dose d'un gramme
jusqu'à quatre.
~~r<Mfdb~~<M)M.
Cet extrait se prépare avec ta racine de gentiane
sèche et coupée en lames très minces. On la fait infu.
ser dans l'eau bouillante en prolongeant l'infusion
jusqu'à ce que la racine ait fourni son principe ex~
(t actif; alors on passe l'infusion on la laisse se dé.
purer par le repos; on décante, et on fait évaporer
jusqu'à consistance d'extrait (t).
L'extrait (le gentiane est stomachique, vermifuge
et (ëbrifuge. La dose est depuis 6 décigrammes jus-
qu'à deux grammes.
Extrait de houblon.
On emploie les feuilles et les tteurs du houblon
pour préparer cetextrait. On fait bouillir cotte plante
ans i'eau on laisse dépurer la décoction qui a été
coulée à travers un linge, et on la fait évaporer jus-
qu'à consistance d'extrait.
L'extrait de houblon est propre pour guérir les
obstructionsdu foie et de !a rate il excite les urines,
et il fait paraître les mois aux femmes.
Extrait de valériane.
Cet extrait se prépare avec la vatériane sèche et
concassée; on choisit par préférence la racine de la
petite valériane; oh la fait infuser dans plusieurs eaux
bouillantes, afin d'en épuiser tous les principes. On
passe toutes les infusions à travers un drap de laine t
ensuite on fait évaporer jusqu'à consistance requise.
L'extrait de valeriane est un puissant médicament
pour la médecine c'est un excellent anti-spasmodi-
que il convient dans i'épitepsie it excite tes mois
aux~ femmes, et on l'emptoie avec succès dans les va-
peurs hystériques. La dose est depuis 6 décigrammes
jusqu'à 12.
Zt.:)!~r/H~<f~!M&ïcampana
ou af*~MM~C.
On prépare cet extrait avec la racine d'éuula cam-
pana récente ou sèche mais je puis assurer, par ex-

( < ) Une fois dite pont toutes, t'evapotittita dit denuer tiers de la Mqutat
doit M CuM au bain mane.
yériencc, que la racine sècbe est préfëraMe. On la
coupe ou ou la réduit en poudre grossière, on verse
par-dessus de l'eau houittante, et on protonge l'infn~
tiion pendant cinq a six heures; <~n passe a travers un
linge, on laisse reposer ia co!ature, on décante, on
passe à travers un dt'ap de hune, et on fait évaporer
au bain marie jusqu'à consistance d'extrait.
L'extrait d'énu)a cantpana est stotnachiqae~ diuré-
tique, et propre dans les maladies dt: l'asthme.
Extrait ~M ~A~ M~<c<ï/M ou ~~<co</<?/o~.
Nous devons an cit. 7~Mo~, célèbre chimiste
de BruxeUeSt un métnoire Intiuintent importaut sur
le r/<M~ /wy<c<?/M on to~icodendron. Cette plante, qui
<;ro!t naturellement dans la Cabotine, es.t ia tncme
que celle que LInnee a nommée AM?<co~<M/o/<Yf
<i! /}'MC~ pM/yWCO ~W< ~J'0.
Europe, long-temps
Cette ptante, transportéeen a
été regardée comme une plante vénéneuse; et jusqu a
la découverte faite par le cit.Z)~cj/ de remea'
cité du /«.y /'<ï<c~/M contre la paralysie et les dar*
très, on ne lui attribuait aucune vertu médicina!e.
Les effets dététercs de cette plante pa'. aissent avoir
pour cause une émanation gaxeuse qui s'opère, soit
Jorsqu\'ne est en activité du végétation,soitiorsqu'on
la casse suy pied. On a remarqué qne les tcuinc<; se'
~ches ou seulement ianées ne causaient jamais d'in-
commodités.
V oici le résultat de i'analysc chimique qu'à prc-
eenté le cit. Van-Mons. La substance dominante est
un hydro-carbone entièrement combustible, lequel
existe dans la tise connue dans tes feuilles de cette
Tjtantc, elle contient beaucoup de tanin, d'ac'ide gai-
Ïique, peu de fécule verte, maigre la coutcur ibncée
de ses feuilles, très peu de résine et de substance
gommeusp.
Les effets de cette émanation vénéneuse du rbns
radicans, dans la CaroHnc, sont des cpnuemcnts à
ta tète, des demaugc.usone cuisantes et des ampoH!
Ï):UM nos climats, ce gaz dététère ne produit le plus.
souvent qu'une démangeaison aux avant-bras et au
cou, démangeaison qm disparatt en peu d'heures.
La meiitfure méthode d administrerle rbus radi-
caos, est sans contredit en entrait..
L'extrait de rhus radicans peut se préparer de cinq
manières, savoir avec tes fenUIcs intiches,.avsc !cs
ieuittcsoxidëcs, c'est-A-dire, qui cotnmencunt u chan-
fct de Routeur sur ie végétal même; avec tes ifniUea
~chcs infusées a chaud, et. avec les mëtncs mfu~ées
a froid.
Nous ne nous permettrons aucune observation sur
c~s divers n)odes de préparations, quoiqu'ils
oitrent
une ample utaticre a discussion re!ativement a celui
nui mët'itcrait d'être prdfct'ë. Nous suivrons te ci-
t(n en Vnu-Mons hti-mémc, qui s'est pronont'e très
auirmntivemcnt dans sa P/MnM<7co/~ 7H~<Mc//c.
Pour faire t'extrait du rhus radicans, on prend des
feuilles de cette plante récemment cuciHtM, et au
moment d'un heau soleil, ou les pile dans un mortier
de marbre avec nu pilon de bois on étend cette
ph)ntc pifëe sur une pterrc on la retourne de tcmrs
& amrf pour renouveler les surfaces a t'air; on ty
Jaisse tus()n'a ce qu'on remat-que qu'eUc ne se noircu:
pm da\ nntagc alors on la mmct dans !c mortier oït
tabroie avec de rcau, on la passe au tamis de crin, et
on répète ce travail jusqu'à ce que toute la
matière,
noire soit enlevée par cette espèce de !ava..e. Dans
cet état, on fait bouiHir Lt matière qui reste dans su~
nsante quanti té d'eau, et à plusieursreprises,, on réu-
nit tontes les décoctions, on les clarifie, et on.les rap-
proche par une évaporation tente et douce, jusqnà
consistance.
Cet extrait est propre pour la paralysie, les dartres
et les maladies convuJsives. Ces vertus ont été contir-
mées par un grand nombre d'expériences qui ont été
faites sous les yeux des ptns célèbres médecins
de
Va)encien[ics,BruxcUcs,Londres, Edimbourg c~
$~eurSt
-1
Le c!t. DM/TMno~ a joint a ce médicament m.
terne, que l'on emploie depuis un gramme jusqu'à gz,
sans inconvénient, une huile de rhus radicans par in.
aCfeotfcs. Voyez /c
fusion, avec laquelle il fait des fictions sur les parties
de rAt~ radicans,
L'extrait de rbus radicans préparé dans notre pays
a paru très semblable & ce!m qui nous a été apporté
de la Caroline.
~Vo~. J'invite mes lecteurs & consulterles actes de
la société de médecine de BtuxeUes sur le rhus radi.
cans, dans les volumes de l'an '7.
Extrait de m~<!M~e ou ~b//MW~rM!MM!.
Cet extrait se prépare avec le suc exprimé de la
plante de ce nom, et par le procédé ct-dessus in.
diqué.
Il convient dans la jaunisse, dans les engorgements
de la rate, dans les douleurs néphrétiques. La dose
est depuis G décigrammes jusqu'à 3 grammes.
Extrait de C/kïM~/M'
On le prépare comme l'extrait de petit chêne.
Cet extrait est arthritique, vulnéraire et apéritif,
à pareille dose que le précédent.
Extrait de Jo~~s-fe/M~ ou vincetoxicum.
On prépare cet extrait avec les racines sèches,
le procédé ci-dessus indiqué. par
îl est légèrement sudorinque il lève les obstruc-
tions et il excite les mois aux femmes. Même dose
que dessus.
Extrait de millefeuilles.
Cet extrait se fait avec le suc exprimé et déparé.
U est vulnéraire, astringente
les cours de ventre. propre pour arrêter
Extrait de racine de patience.
On doit préparer cet extrait avec la racine séchée
d~ cette plante. On la couùe en lames minces on eu
fait une infusion prolongée on une décoction, et ou
rapproche cette dernière par l'évaporation.
L'extrait d~ patience est dépuratif, vermifuge et
fébrifuge. On le prend depuis bdécigrammesjusque
g grammes.
Extrait de ~<t~<?~r~
Prenez des racines de smitax dite salsepareille;
coupez-les lonsitudinaiement et transversa]entent s
faites bouillir dans plusieurs eaux ponr épuiser la
racine; rassemblez les cotatures, ctarinez-ies, et
faites évaporer jusqu'aux deux tiers à feu nu par
ébullition, et le dernier tiers a la chaleur du bain
marie jusqu'à consistance d'extrait. Il y en a qui le
font évaporer jusqu'à siccité.
Cet extrait est un puissantdépuratifdu sang. On en
fait usage dans les doses ci-indiquées. D'après l'exa.
mcu qu en a fait le cit. ~Ot~y, il parait que l'extrait
de satsepareitte contient tous tes éléments propres à
produire de l'ammoniac.
2!c/r<H~ de saponaire,
Cet extrait se fait avec la racine de la plante de
ce nom, par les procédés indiqués, et aussi avec les
feuilles sèches séparément; mais la racine est la par-
tie du végétât dont on se sert !e plus habituellement.
L'extrait prénat'&avec tes temttes, conformément
au procédé indiqué par le cit. Van-Mons, s'opère
avec les feuilles de saponaire pilées avec addition
d'eau, afin d'en obtenir tout le suc par l'expression.
D'une autre part, on fait houi)hr le marc avec
partie égale en poids de feuilles sèches de la mëtne
plante, dans suffisante quantité d'eau. On expose le
suc exprimé à la qhateur du bnin marie, afin de coar
gu!er la partie verte on la sépare eu coûtant le fluide
r
à travers nn linge. Alors on mcte ce suc avec la dé-
coction ou c)arine, et on évapore jusque consis.
tance de syrop. Dan? cet état, on ajoute Ja fécule
verte, et on continue de faire évaporer jusqu'à con'
sistance pilulaire.
~M~M~.
On ne voit pas trop pourquoi l'addition de cette
partie colorante verte. Ce procédé est ana!ogue
a celui de Stcrk. mais il n'est pas généralement
reçu.
L'extrait de saponaire est diurétique, anthetmin*
tique p) opre pour h's !na)adics cutanées, syphyJtiu-
ques. La dose est de 6 decigrammes à a grammes.
Extrait ~/yo/!p.
On prend de la racine de bryoue an'arhee de terre
récemment; on!a tave; on en sépare le collet, les
chevelus les extrémitésinférieures on rape !c corps
de la racine; on t'étend dans un peu d'eau, afin d'en
obtenir tout le suc propre par l'expression.
Le suc ainsi e&pnme laisse déposer une fécule que
l'on sépare par la décantation. ~!ors on nitre te suc,
et on le fait évaporer jusqu'à consistance d'extrait
ou pitulaire.
Cet extrait est un violent purgatif. On le faitpren-
dre à la dose de g décigrammes jusqu'à to à i~ déci-
grammes.
On en fait usage dans l'hydropisie cutanée, dans
tes engorgementsdes glandes, dans les maladies can'-
céreuses.
Extrait de (le pavots blancs,
Le cit..C<M<M~, dans ses Eléments de ~<ynM~c<
dit avoir préparé l'extrait des tètes de pavots blancs,
et avoir retit'é ï~ onces gros (~28ptutot grammes) d'ex-
traits sur trois livres de ce fruit, ou de ce péri*
carpe de fruit. Mais le cit. 7~Moyï, pharmacien
très instruit, a fait l'extrait de têtes de pavots blancs
Avec tout te sont et tout Je talent de fart pratique, H
a moins cherché la quantité que la quailté, et il tt
pt'océtté par l'Infusion prolongée au Iteu de t'éhutti-
tion. Il a employé de heUes têtes de pavots blancs
de nos départements du côté du midi comme étant
mieux éiuborécs par la nature et, en procédaut ta
!a contection de t'extrait par i'évaporatton lente du
b:un marie, il a obtenu un extrait dont les vertus
mëd!cma~s ont paru plus certaines que celles de
t'opimn du commerce, pur!né du moins tel est le
të)tw!goage qu'en ont rendu tes médecins qui eu ont
fuit faire usage a leurs nMuades.
Cet cxtt'aitest calmant, excite !e sommeil à la dose
tt'un centigrantme(unquart de gra!n), que l'on peut
élever graducUeinent comme pour n)ptum.
Extrait de c<M.K'.
H y a long ten~ps que l'on a reconnu que l'extrait
de casse est d'un usage plus tntércssaut pour la mé-
decine que la pulpe, parce que celle-ci n'est pas di-
~estiMc en totatite aussi les médecins instruits pré-
tèrent-us l'extrait a la pulpe de casse.
Pour procéder à cet extrait, on prend de la casse
en Mtou du Levant, bien saine, bien pleine et ne
faisant point la sonnette. On en sépare la moct!je
âpres l'avoir ouverte en deux. H tant s'interrompre
ici nécessairement pour es.pruner la manière de
xeparcr les deux panneaux. On frappe légèrement
sur les deux sutures; !es panneaux se détachent très
tacitement;c'est alors qu on en sépare tonte ta partie
médullaire. On verse par-dessus de i'cau; on fait
macérer pendant 2~. heures.On passe cette première
macération à travers un tamis de crin à mailles non
croisées. Pour ne pas perdre de matière extradée,
on verse sur le marc une nouvelle quantité d'eau, et
on laisse macérer pendant le même temps on passe
la liqueur comme dessus on rapproche tes deux
liqueurs, et on les coûte à travers un drap de laine.
Toute la pulpe reste sur le drap, et la liqueur qui
le traverse est une solution de t'extrait de Ja casse.
On procède à t'ëvaporation d'abord à feu un,
et ensuite au bain marie, jusque consistance d'extrait.
Ça obtient habitueitemeutle quart d'extrait en poids
sur la quantité de casse que t'en a employée.
L'extrait de casse est prétërabte a la pulpe, mais
il est dimcile de triompher de l'usage très ancien que
l'on a adopté en faveurde la pulpe.
L'extrait de casse est un très bon purgatif~ doux,
minoratif, qui convient aux tempéraments qui ontt
la libre très irritable. I! purge à la dose de 32 gram-
mes (une ouce), sans occasionnerni vents ni trao.
chées.
Extrait de ~ï~~n/MJ~.
L'extrait de tamarind se prépare de la même ma-
nière que l'extrait de casse. Il est même nécessaire,
lorsque le tamarind est malheureusement a!tëré
par
la présence du cuivre, d'étendre la pulpe dans beau.
coup d'eau, de la faire passera travers un tamis de
crin et de le traiter à la manière d'un extrait
pour
séparer ce dernier des corps étrangers avec lesquels
ta putpe se trouvait mélangée.
Cet extrait est acide, rafraîchissant, propre dans
les maladies putrides.
JT~<ï~e/~w~o~Mc (t).
Cet extrait tient un rang particulier parmi les ex-
traits en sénérai, par la ratson qa'it participe de la
réunion de ptusieurs extraits simples.
Pour préparer cet extrait, prenez coloquinte mon-
dée de ses semences ~.8gram. (2} &).
senné mondé.
racine d'heHébore noirf “ gram. ë~
agaric gz gram.
résine de scammonée
d'a!oes.
extrait
poudre diarrhodon.
gram.
o.}.
gram.
32 gram.

( i ) Qui purge tontca tes humettM.


JReMar~M.
La racine d'hellébore doit être employée sèche,
et en poudre grossière; la chair ou palpe de colo-
nuinte également sèche et couple menue le senné
doit être-bien choisi., et mondé de ses petits petiotes
Fagaric doit être en petits morceaux.. On place toutes
ces substances dans un bain marie d'étam; on verse
par-dessus de l'eau bouillante on couvre le vase
d'infusion, et on maintient celle-ci à une tempéra-
ture de 60 degrés pendant deux jours. Alorson coule
l'infusion à travers un linge; on verse de nouvelle
eau sur le résidu; on fait bouiltir légèrement; o~
passe avec expression, et on laisse reposer la liqueur
pendant quelque temps alors on decante, on mêle
les deux hqueurs, et on fait évaporer jusqu'à consis-
tance de miel.
D'une autre part, on a disposé séparément les
poudres de résine de scammonée, d'extrait d'aloës
et la poudre diarrhodon. Onnjoute ces poudresexac-
temeut mé)ées à l'extrait que l'on a laissé refroidir;
et si ce nouveau métange n était pas assez consistant,
on teralt évaporer l'humidité surabondante au bain
marie.
L'extrait panchimagogue est un purgatif violent
~uidoit être employé à petite dose. Il est propre dans
1 hydropisie, dans les
engorgements lymphatiques.
La dose est depuis 6 décigrammes jusqu'à
( t2 à t8 grains).
un gramme
Des e~~r-~&f secs improprement ~e& <M.K~e/.t
de /<it Garaye.
On avait antrefois beaucoup de propension à pla-
cer au rang des sels, des produits qui n'en offraient
que quelques-uns des caractères; et on regardait ces
prétendus sels comme essentielsparce qu ils étaient
obtenus par une opération qui n avait exigé
aucun
cHort, ctttui n'avait nullement détruit l'organisation
du végétai d'où on les extrayait mais aujourd'hui
l'exactitude de la science ne permet plus des deoo~
ntinations impropres:tesextraits dont H va être ques~
Uon ne sont pa~ des corps salins d'un genre parti.
eutler, ce sont de véntaMcs extraits plus gommeus
que résineux qui, après leur dessicationsur des vases
dont les suriaces sont ptanes, ont une de leurs pro-
pres surfaces,brUtante et comme transparente. C'est
a <!?<? la C<ïf<~e que noas sommes redevables de
ce
genre d'extrans qui différent de ceux dont nous
venons de faire mention par la préparation qui s'en
fait à froid, par !a consistance qui est par&itement
sèche, et par la nature du principe qu<, comme je
!*ai dé~!) dit, est plutôt (;omrncnx que résineux en..
sorte qu'ils attirent rhunnditë de Fair.
De la G~r~e avait imagine des moussoirs qu'un
seul homme tirait mouvoir tons a la fois horisonta.
tcment, de manière que le corps dont on voulait
extraire les principes parreau,ëtnitperpetue!tement
en contact avecl'eau,etfournissait ptuspt'omptemcnt
ses produits immédiats; mais ce procédé, qaelqu'in-
ccatcux et sûr qu'U parut d'uhord a tous et à de
(-raraye tui-mëme, fut bientôt négligé, et insensible-
ment supprimé par son inventeur; et on se comporte
depuis !ong-tcmps, à l'égard de ces extraits, comme
on le doit pour leur perfectionnement,c'fst-a-dirc en
faisant usage de la macération a froid. L'cxtraLt see
de quinquina va nous servir d'exempte.
.Ex~TM~ JCC de <y<«'«/M~
Prenez du quinquina du Pérou bien choisi, et en
poudre d'une moyenne finesse, 6~.gram. (2 onces).
Mettez-le dans un matras, on tout autre vase que l'on
puisse boucher à volonté. Versez par-dessus deux.
Titres d'eau de rivière froide. Laissez macérer peu~
dant deux {ours, ayant soin d'agiter de temps en
temps !e vase ann de mettre, autant que possible,le
quinquina en contact avec l'eau alors on passe ce
produit de la macération à travers des filtres de pa-
pier sans colle on rapproche la liqueur par une év~
poration lente {usqu'a ce qu'elle soit réduite & cinq
hectogrammes
funelivre), on taissc refroidir;
iiqueur se trouble ;d!c laisse précipiter une matière
résineuse qtic l'on a le projet de séparer, et que i'ou
sépiu'e par une nouvettc fUtration. Dans cet etat, on
distribue la cofature dans desassiettesde faïenceque
ron tient presque pleines, surdes taMettes, dans uac
étuve douton ë~eve !a température depuis 25 jusqu'à
60 degrés. Lorsque l'extrait est parfaitement sec,
onrcatuvcparécaiUes~eniedëtachautavec la pointe
d'Mucouteaa. On l'enfer me aussitôt dans un Uacoa.
garni de son bouchon de crystal, afin d'empechet*
<~u'il n'attire rhumidité de rair.

~f~M~
Par !e procédé que nous venons d'indiquer, on
voit très clairementque le but que l'on se propose est
de n'obtenir que ie principe gommeux de quinquina.
Maigre les précautionsque l'on prend il y a toutom'8
une petite quantité de résine qui s'y trouve mêlée.
Les anciens formulistes et praticiens recomman-
daient de faire évaporer le produit de la macération
sur des assiettes au bain marie ou de vapeurs, mais
ce moyen ne peut convenir que lorsqu on agit sur
L:en peu de qumquina a la fois. Lorsqu'on travaille
en plus grand, on ne peut se dispenserd'établir une
etu\e pour procéder & l'évaporation.
Il est facile de reconnaître,à la seule inspection
si cet extrait a été préparé
par la macération du
quinquina dans l'eau à froid. L'extrait qui en resnhe
est d une belle couleur jaune dorée, et les petites
écal!!es micacées sont transparentes. Si cet extrait
contient de la résine, il est d'une couleur plus fon-
cée, et quelquefois même d'une couleur Urant sur,
le brun.
Le ntoyen de dessicationque l'on emploie !n<tue
<'u<sl beaucoup sur sa coloration c'est à tort qu'on le
fait dessécher sur des assiettes à feu nu ou au bam
de'sable. Le calorique ne se distribuant pas éga!e<
ment sous les surfaces inférieures et supérieures, il
y a des places qui sont très tbncées en couleur à côté
d'autres qui sont plus légèrement colorées ensorte
(pu cette Iné~atite dans in nuance est une imperiec-
Hon. Mais souvent il arrive qu'une portion de l'ex.
trait est brutée, et il n'eu faut pas davantage pour
rejeter ce mode de dessication.
Vextrait sec de quinquina est un très bon fébri.
luge, moins irritant que l'extrait mou qui participe
de la gomme et de la résine on le (ait prendre aussi
comme stomachique.La dose est depuis 6 décigram*
mes jusqu'à t8(t).
Tous les ex-traiteommeux résineux que l'on
~Vo~<<.
traiterait de !améme manière, oth iraient des extraits
secs aaatogues à celui de quinquina, quant au prin.
cipe extractif, mais ils différeraient necessaiïement
quant aux propriétés. Le cit. Baume a traité t'articie
des extraits mous et des extraits secs avec beaucoup
de soins. Nous invitons nos lecteurs a consulter ce
travail dans ses jE/J~ne/M ~7M<zc/e.
On prépare de la même manière les extraits secs
de fumeterre de gratioie d'oignons de parcira-
brava, de rhubarbe, de réglisse, de senne.
Il serait à propos de rappeler l'usage de ces extraits
secs que les médecins ont laissé tomber en désuétude
deputs quelques années. Si ces ministres de santé
s'appliquaientun peu plus à l'étude des médicaments
simples et composés, ils mériteraient bien davantage
de leurs concitoyens.
Des c~r<ït~ résineux.
Ces sortes d'extraits diffèrent de tous ceux dont
il vient d'être fait mention, par des caractères bien

( t ) Les médecins gmndt praticiens pensent q')<' t'e<nait tec, gef)me<n


du quinquina a'Mt pu un Mfti bon ftbjitnge que l'extrait mon (lui e«
(jontmem<t t«in«u.
saillants, qui les font facilement reconnaître et dis-
tiugucr les uns des autres.
Les extraits résineux sont ou naturels, ou des pro-
duits de l'art. Les premiers embrassent ta série des
résines qui sont des produits excrétoires des végé-
taux elles font partie de la matière médicale. Lea
seconds sont des produits de l'art, et sont constam*
ment plus purs que. ceux que donnent la nature.
Les caractères physiques qui tes distinguent sont la
friabiuté < rodorabiittë et rinHammabiîitë.
Les extraits résineux proprement dits ou les rësi-
Mi!artincIeIIessoatUMo!uMesdansreau,so!uMe<da<M
l'alcool et rëtttet, et aussi dans les huiles volatiles,
les huiles fixes et Faxonge. L*art du pharmacien est
parycau à séparer les rostnes des corps végétaux dont
elles font un des principes immédiats. EHe!) s'y ren-
contrent constamment unies avec le principe mu-
queux ptus généralement connu sous le nom de
gomme. Les proportions de celle-ci varient considé-
rablement parmi les végétaux qui offrent ces deux
principes dans l'état d'union. Dans quelques-uns la
gonnne s'y rencontre en plus grande quantité; dans
quelques autres, elle s'y trouve a-peu-près enquan-
hte égaie et dans les deux cas, le corps qui les con-
tient est réputégotnmo-résinettx. Lorsqu'au contraire
la résine est plus abondante que la gomme, alors le
corps qui la rccète est réputé résino-gommeux. C'est
principalement des corps de cette nature que l'on
cherche à extraire par préférence la résine par l'in-
termede du menstrue qui convient à ce genre d'ex-
trait.
Nous sommes obligés de convenir que ce mode
d'analyse végétale est prématuré, d'après la méthode
que nous avons adoptée, laquelle consiste a extraire
tes principes immédiats des végétaux sans Intermède*e
d'aucun autre agent que le calorique mais, d'un
autre côté, il eût été extraordinaire que nous eussions
éloigné la série et le mode de préparations des résines
artitieieUes, sur-toat après avotr posé en principe
qu'il existe quatre genres
;nres d'extraits
d'extra dont celui-ci est
le quatrième.
o~~M~
D<?jr résines f<ï/~
L*art de séparer les résines des différents
corna
avec qui elles se trouvent engagées ou unies, es
fondé sur ta sotnbitité de ces matieres dans l'alcool
les liqueurs éthë~es, et leur insotnbitité dans l'eauet
ainsi tontes tes fois que l'on mettra en contact
avec
l'atcoo! on l'éther, nn corps qui contiendra un prin.
cipe résineux quetqu'um que soit co dernier
avec
la gomme, on quetqu'engagë qu'il soit par la nbre,
soit végt'tiue~soit ammLa)e,qui le recelé
ou le recou.
si
vre, on détermine le contacb plus prochain par ta
division des motécu!es du corps rësmeux qui prë.
eentefa alors plus de surfaces au dissolvant, it est
certain q)t'it y cura solution de la résine par l'un ou
ï'autt'e des menstrues que l'on aura employés. H est
bon de remarquer ici que c'est par !a loi de la simpte
aninitë, et non par celle de l'attraction, que s'opèt'e
Ja sohtttpn. H ny a rëejtement de disposition ùrin*
terposition des molécules des deux. corps r~Mc et
<R/cbo/, que parce qu'il y a de Fanatogic dans les
principes qui les constituent l'un et l'autre; et l'on
ne peut pas dire qu'it y ait de l'attraction eutt-e les,s
deux corps, puisqu'it n'y a point de combinaison.
L'action de l'éther sur les résines présente une
diHërence, si on la compare à celle de l'alcool
même le plus léger, qui est bien digne de remarque.
Ce tluidc ethéré n'agit que sur la résine, et laissc la
gomme parfaitement intacte, tandis que l'alcool le
plus dé}Muëgmé possible dissont toujours un peu du
principe gommeux. D'un autre côté, si on ajoute de ii
t'eau aune solutionderésine dansfëther, ce mélange
ne devient point laiteux, la substance résineuse sur*

teuse.
nage la liqueur sous ta terme d'huite, et on pcat la
recueillir M part; tandis que la même sotutum M-
sineuse par 1 atcooi, étendue dans l'eau, devient lai.

Ce
Ce phénomène chimique de la part de l'ether se
t'apporte a deux causes priacipates ta première se
recouvre dans la manière d'agir de t'ether, qui ne
peut dissoudre que la substance résineuse propre-
ment dite;la seconde existe dans la nature cUe-mëme
de t'ctttCt'~ qui n'est pas miscible a i'eau comme t'a!-
cool, et qui, en conséquence, ne favorise pas l'in-
terposition des résinesdansic metange.Passons main-
tenant au procède à l'acide duqm'i on peut obtenir
tontes les espèces de résines d'usage en pharmacie et
en médecine.
.R(~/M ~/<Z/
Prenez du ;a!ap, le phts sec et le plus rcsinettx
possible; redutscx-Ie eu poudre grossière; ïnettex-Ie
ditns un matras; versez par-dessus de t'alcoo! à 36 on
37 degrés; bouchez le matras a~ec une noie renver-
sec on uti second matras que l'on introduit dans Je
premier, et que l'on lute soigneusement avec du
papiercollé. Laissez macérerpendantplusieurs jours,
cu agitant le vase de temps en temps, pour reoou-
veleries suriaces. Lorsque l'alcool para!t bien charge
de la substance résineuse, ce qui se reconnait u la
cou!eur ambrée de la teinture, on décante !a hqueu)'
qui s'est dépurée pur le repos, on verse de nouvel
alcool sur le marc afin de dissoudre toute la résine
contenue dans le jalap; et lorsque ce!ui-ci ne four-
nit plus de teinture a t'alcoot, on réunit tous les pro-
duits de la macération, on les filtre, et on procède a
la distillation ait bain marie, jusqu'à ce qu'on ait
obtenu les deux tiers du volume de la teinture. Alors
on laisse refroidir les vaisseaux disti!!a<oircs, jusqu'à
ce qu'on puisse les démontersans se brtuer;ontrouve
dans rintérieur de la cueurbite ta résine du }a!ap,
divisée ou étendue dans la portion d'alcool qui u'a
pas distillé. Un ajoute à cette teinture rapprochée, de
l'eau bictitimpide: au moment du më)aoge,Jatein~
turc se trouble; elle devient laiteuse la chaleur qui
existe dans les deux Uqueurs, détermine raggtome-
fatiom de la résine elle se pelotonne, et va occuperla
place du fond oa la rassemble avec les mains; la
tave dans l'eau tiède, et ensuite dans ptusiennt on
froides jusque ce que toute ta somme en soiteaux par-
iaitemeot séparée (t). Cette première opération faite,
on donuc u la résine une forme quetcooque.ouon la
coule dans des moules, et on la porte dans une étUYe
où on la fait sécher à une température de 20 à ~S
deerés, jusqu'à ce qu'ellc soit cassante.
On prépare de la mêmemanière
toutes les résines
artt(ieicl!es. Celles que l'on est dans l'habitude de
préparet- dans les laboratoires de pharmacie, sont
la résine de
cotoquiute,
-–– de gayac,
–– de scammonée,
–– de turbith végétal, etc. etc.
Toutes ces résines, excepté celle de gayac, sont
de relents purgatifs drastiques. On ne doft les
em-
ployer qu'à très petite dose, depuis 3 décigrammes
~sqn a o et ïo. On les divise dans du sucre, dans du
)aune dœui', dans de l'alcool, dans de l'éther, et on
en fait ou des poudres, ou des potions, ou des pi-
hdes.
Des robs sapa et <}-MM.
Le mot rob ou /-o~ est arabe, et été conservé
latin a
en comme en français, pour exprimer les sucs
de fruits rapprochés par l'évaporation jusqu'à
sistance de miel épais. con-
Sous ie nom de rob, on ne comprend
que les sues
de fruits évaporés jusqu'àconsistance d'extrait,
sans
y comprendre le suc de raisins, à qui on donne les
noms de <M<Mw et de Mpc, comme nous allons
l'expliquer dans un moment.
Il y a vér"ab!ement quelques différences entre les

( t ) Quelque ree~)!<< et (!cpb)cgm<


que toit l'alcool il dumo< teMiont*
un peu dégomme; et cette t.on)M<-doit ~tfe M<aeat<T<epattM;ot:eM,
WtM)aMtt<ttMaeM)MM.UtrhMmidi~(!<r.ur.
extraits des feuilles et ceux des fruits des végétaux.
Les sucs des fruits ne contiennent point de porcn-
cttyme ou matière colorante comme les sucs des
ieuiites; ces sucs, d'aitteurs, ssntbtent plus perfec-

la du
tionnes par !a uature, plus homogènes dans leurs
principes. Remarquons, d'antre part, q~~on n~a pas
choix à regard du m~yen conservatoire
des principes contenus dans ces fruits; qu'ils sont
'nécessairement le produit du suc du fruit évaporé à
la manière des sucs épaissis, tandis qu'on peut pré-
parer tes extraits des plantes par l'tnhMion ou la dé-
coctioti avec les plantes sèches.
Parmi les robs de pharmacie, on compte plus par-
td'yèMe,
tIcuHcrement les robs de nerprun,
(de sureau;
(de censés,
ceux. 'de coings,
~'epioevinette,
fde groseilles.
Mais ces derniers sont le plus habituellement unis à
du sucre, et ils rentrent dans la série des conserves
ou condits.
Le defrutum est du suc ou moût de raisins cuit
tusqu'à consomption seulement du tiers; c'est ce que
'on appelle autrement du vin cnit.
La plupart des pharmaciens n'ont que des idées
assez imparfaites sur le compte du deûntum ou vin
cuit. Le moût du raisin est plus ou moins sucré, sui-
vant la qualité du raisin et Je sol sur lequel la vigne
est implantée. On né peut donc pas toujours calculer
sur la somme d'évaporation portéeau tiers pour avoir
ce que l'on nomme du vin cuit ou defrutum d'uno
saveur douce ancrée; de même on ne peut pas dire
avec assurance que toutes les espèces de moûts ou
sucs de raisins soient propres à tonner du dé&utum.
ou vin cuit de honne quauté. Les conditions néces-
saires sont que le sue de raisina soit d'une saveur
sucrée dans son état naturel, et qu'il ne contienne
i
x! beaucoup d'eau de vésétation, ni beaucoup de
tartre il tant en outre qu il soit pourvu cl'un arome
particulier qui soit agréable. Lorsque toutes ces con~
<!itiotM se reucontrent, on le &ut évaporer sans le
ialrf bouillir, et autant qu'il est possible dans les
vaisseaux termes, auxquels on ménage une issue pour
que. le fluide vaporise puisse s'échapper facilement.
On reconnaît que ce moût de raisins est assez rap*
proche, lorsquit offre an pèse~vin ou o~ow~e de
B a 6 degrés de pesanteur spécifiqueau-dessous de o.
Alors on retire le vase du feu; ou couic le dëfrutum
ou vin cuit dans des récipients d'une capacité con*
veoaMe on le laisse s'écfaircir par le repo!} le
tire' a clair, en bouteilles, pour le conserverou
t'usage.
pour
Ce défrutum ou vin cuit est une liqueur précieuse
~rsqu'ette a été gardée un an ou deux dans une cave
dont la température n'excède pas 4 degrés au-dessus
de o. Ce vin a beaucoup d'analogie avec tes vins su
~t es d'Espagne, les vins grecs et autres du mémo
-genre.
Le sapa est un produit de révaporauon du même
.eue de raisins, portée jusqu'aux deux tiers; c'est-à'
,dire, jusqu'à cequ'il ait acquis la consistance du mk'J.
Lorsque cette évaporation a été imtc au bain marie,
~e sapa qui en résulte est d'une saveur extrêmement
agréable. On lui donne quelquefois le nom de gelée
de rait-ius; mais la consistance du sapa n'est pas trcm'
Mante comme les autres gelées végétâtes.
Z~MM'fyKM.
Le troisième état de l'évaporation du suc de rai-
eins est celui où on le rapproche jusqu'à la consis-
tance d'ua ëlectuaire mou alors il prend le nom
de raisiné mais il est bon de prévenir que l'extrait
de cette sorte n'est pas d'une saveur, ni d'une con-
sistance analogue à celle du raisiné que Fou distribue
pour l'usage de la table. Ce dernier est toujours mëté
~vec d'autres fruits, tels que coings, poires, pon-
méSt e~corés avec du sucre on du miel, C!t aronut..
tisé avec de la canelle et autres atromats.
Le raisiné est plutôt destiné à l'usage de ta table
qu'à celui de la pharmacie.
il nous reste a signaler les propriétés médicinale~
des rubs de pharmacie proprement dits, mais à indi-
quer auparavant Fart de lescoufectionner~ Un exem-
ple sutura pour tous.
Rob de ~Mr<'<7M.
Prenez des baies de sureau mures ,~a quantité qu'il
vous plaira pilez dans nn mortier de gayac avec un
pi!on de même matière; laissez le suc se dëiccerpar
Je t'epos; passer à travers un linge, et faites cvaporet:'
jusqu'à consistance de miel ëpats.
Le rob de sureau est tooique, diapboretique et
astringent; il convient dans les dysenteries. On pré-
pare de la mente tnaniero les robs de-berberis on
epine-vinette,d'yebte,de nerprun.
Le rob de berbct'is est astringent, rafraîcUssant,
et ptopre pour appaiser les soits ardentes.
Le rob d'yèMe a les propriétés analogues s celles
du rob de sureau.
Le rob de nerprun est purgatif-bydragogue il
convient dans t'hydropisie, ta paralysie et les rhu-
matismes, La dose en est depuis un gramme jusqu'à
4 ou 6.
~o~. Il est pent-étr& des extraits dont tes noms
auront échappe; il nous suffit de prévenir que toutes
tes parties des plantes peuvent être amenées à Fêtât
d'extraits.
.O&f <!a!M7 essentielles <?.f.
On comprend, sous cette acception, jcs produits
de la distillation immédiate des végétaux ou de <{H(-'t-
qucs-uncs de leurs parties distinctes. Ces pt'oduit~
sont aqueux, et chargés en outre d'un princu)c plus,
ou moins scnsib)e et odorant.
Les eaux essentielles peuvent s'obtenir eu immd-~
(374)
\tJ/T~
diatement ou médiatcment. Le< premières qu! mën'
nent. Les
tent de porterjustementle nom d'c<ï«jc essentielles,
sont les produits distillés du végétai lui-même, que
ï'on a soumis à l'action du feu à une température
égale à 60 degrés du thermomètre de A~Mi~r, qui
est celle du bain marie. Les secondes s'obtiennent
par la distillation à la même température, mais avec
l'Intermède de l'eau.
Le code médicamentaire ou dispensaire de la fa.
culté de Paris cite des exemples de l'une et de l'autre
manière d'opérer, et il était nécessaire de le<! rap-
peler pour exprimer toutes les idées qu'elles font
naître naturellement.
Ce mode d'analyse des végétaux par le calorique,
dans les vaisseaux distiuatotrcs, sans aucun Inter-
mède ni aqueux ni alcoolique, peut s~exercer sur tou-
tes les parties distinctes des végétaux; on doit même
le considérer comme plus exact, puisqu'il ne donne
pour produit que ce qui appartient au végétal même
ou à la partie du végétal que l'on soumet à l'analyse:
mais il y a quelques constdératious générâtes à éta-
blir pour ne pas entreprendre un travail qui, dans
quelques circonstances, pourrait bien ne pas offrir
un résultat satisfaisant.
Tous les végétaux et toutes les parties des végé-
taux qui ne contiennent presque pomt d'eau de végé-
tation, telles que les racines odorantes sèches, les
écorces des tiges, les bois odorants et les fruits aro-
matiques, ne peuvent pas fournir lenr /ome, du
moins de manière à pouvoir le recueillir facilement
et sans perte, à moins qu'on ne fasse intervenir soit
Feau, soit l'alcool, pour Intermède alors ce n'est
plus une eau essentielle immédiate, c'est une eau
essentielle médiate,
Les végétaux à tiges tendres, les feuilles des végé-
taux qui contiennent beaucoup d'eau de végétation,
quelle qu'eusoltla nature, odorante ou nonodorante,
peuvent donner, parla distillation,uneeau~ustcmcnt
appelée e~c~cAc.
Les fleurs odorantesqui sont d'une texture tendre,
donnent de même facilement leur principe aroma-
tique par la distillation sans intermède, et à la tem-
pérature de 60 degrés.
Les fruits succulents peuvent être distillés pareil-
lement au bain marie, sans l'Intermède de l'eau, et
donner pour produit des eaux vraiment essentielles.
Mais il n'en est pas de même des feuilles,des fleurs
et des ûult<, dont la texture est presque sèche. On
peut bien les soumettre à ce mode d'analyse pour en
obtenir tous les produits immédiats séparément;
mais y aurait-il un véritable avantage de retirer ces
eaux essentielles immédiatement? c~st ce qu'il con-
vient d'examiner.
Il faut bien distinguer entre les produits d'une
analyse immédiate et ceux que Fon désire d'obtenir
par un Intermède approprie. H s'agit, par exemple,
de l'analyse complète du romarin, qui est une plante
d'une texture sèche et très aromatique II ny a pas
de doute qu'on comniencera par le distiller au bain
marie sans intermède d'aucun fluide, ni aqueux,
ni alcoolique, aGn d'obtenir d'abord tout ce qu'ils,
peut produire qui lui soit propre- ou essentiel a ce
degré de température alors il passera dans les réci-
pients un Stude odorant un peu lactescent, et en
très petite quantité, qui ne sera autre chose que l'eau
de vecétation de romarin, chargée d'une petite quan<
tité d~uile volatile rendue miscible à f'eau par la
préscNce d'un peu d'acide acéteux qui se sera forme
par le Mt de la distillation même. Mais, par cette
manière d'opérer, on cherche à obtenir séparément
chacun des produits distincts de la plante dont on
fait l'analyse; on obtient en effet de l'eau essentielle
du rotnarm. Ce produit obtenu est bien peu de chose
en soi, si on le compare à celui qu'on obtiendrait
par l'intermède de l'eau et à l'aide d'une tempéra-
ture plus élevée. Pour obtenir l'buite volatile de la
même plante il faut élever la température à 80~
degrés;oa est donc oHigé~non-se~Ctnentde changea
l'appareil distlUatoirc et lemode de distillation, mais
encore de se servir d'eau d intermède, afin d'obtenir
cette huile volatile. Que couclute de tout cela? ()a
doit en tirer tes conséquences cl après, savoir
j". que les plantes ou les parties des plantes end con-
tiennent des huiles volatiles que l'on peut obtenir palt
la distitlation, et (ml généralement sont pourvues de
très peu d'eau de végétation, ne doivent pas êtr&
distillées sans l'intermède de l'eau qu'alors toutes
les eaux de cette sorte seront des eaux aromatiques
sans être réputées des eaux essentielles.
t
2". Qu'on Me donnera le nom d'c<MM? essentielles
qu'à celles de ces eaux qui auront été des produits
Je Ja distillation de J'eau immédiate des plantes, ou
parties des plantes, a la température du bam marie
sans nul intermède.
g", Qu'on ne doit soumettre à la distillation, pou~
obtenir des eaux essentielles, (me les feuilles, tes
ileurs et les fruits qui contiennent, outr& un prin-
cipe odorant ou volatil, assez d'eau de végétation
pour le cocrcer. et le faire arriver dans les réci-
pient sous l'état liquide, par suite de la distillation.
.Re?M~r~<M.
L'eau élevée à 60 df'grcs de température, est
à son premier degré d~Hmdité aénfbrme; elle ne
peut ~voriser alors que l'ascension des corps qui sont
de nature volatile ou ne doit donc pas espérer que
les ptantcs inodores soumises à ta distillation au bain
marie, avec ou sans intermède de l'eau, puissent
offrir des produits distillés bien Importants. Nous
reviendrons sur cette rcmai'nue lorsque nous traite-
rons des eaux distiHécs par l'tntennède de l'eau.
Nous diviserons les eaux essentielles en trois ~en<
res; savoir les eaux essentielles de feuilles, de iteurs
et de fruits.
Des
Nous avons
<r ojMM&'c/A?j <ycu<~<M.
en principe, dans les généralités
posé
cl'dcssus énoncées que les conditions nécessau'c&
pour obtenir des eaux essentielles étaient ï". que les
ptantcs continssent une certaine quantité d'eau Je
végétation; 20. un principe volatil susceptible d'as-
c~sion à 60 degrés de température les propriétés
nécessaires d'une eau essentielle sont donc d'être
sensiblement odorante ou pénétrante, et de ne de"
voir son existence qu'à sa propre subtance.
ParmUes plantes dont on obtient par la distillation
au bain marie l'esprit odorant ou volatil, nous dis-
tinguons Je cresson,
Je heccabunga,
Ja het'!c~
Je cochléaria
la ményante,t
la passG'rage~
le raifort sauvage.
La manière d'opérer estextrémemeat simple et &-
cile. On place dans tin bain marie d'étain ,la pJante
~nondëe de tout ce qui lui estetranger, on ne prend
que les itonnnite&Jes ptustendres~ les feudJes lc8ptns
saines et les plus ennètes. On ne doit ni les piler ni
les couper on hacher pour les introduire dans le bain
marie. Le moment où l'on doit récolter ces.-plaiite4
est celui où elles annoncent l'état prochain de leur
Uoraison. Toutea ces conditions remplies,
on monte
1 appareil distitlatoire; onajuste les recipents;
on lute
t-~Ktement les {ointures avec du papier collé, et on
d!stii)e ait bain tnarie jusqu'à siccité. La liqueur qui
est distillée est légèrement nébuleuse, d'une odeur
ncnéttante, et elle est vraiment esscatieHe.
.RoTMr~Mcj.
Les eaux essentielles des plantesdénonnuees ticn-
ncntun peu de la nature de l'ammoniac. Les citoyens
Hamuc et Déyeux, ont prouvé l'cxi<tencc du soun-e
fans j'csprit de coctuéana.
Nous remarquerons, ii l'égard de la racine de rai-
fort sauvage, qui est extrêmement odorante dont
le prmcipo est très volatil, et
que, potu- en obtenir l'eatt
essentielle, ou la coape par tranches, on la pile très
promptement dans un mortier de marbre avec un
piton de bois, et on la met dans la cucurbite avec du
cochléaria pil&. Le produit distillé qu'on en obtient,
est ce que Ion conuait sous le nom d'esprit de raifort
sauvage. Les pharmaciens mêlent un peu de cette
racine de raifort aux feuilles de cochlearia pour ob-
tenir un esprit de cocMér:a plus pénétrant.
Nota. 2o. Les plantes très succulentes, telles que
le pourpier, peuvent ctrc distillées au bain marie de
Ja même manière.
Des eaux e~c/ï~tW/f~ ~y?c~
En persistant dans notre opinion sur le comptedes
canx essentielles, nous n'admettrons comme telles
que celles des uent's (ml auront ét&distiHées sans eau.
La.premiei'e condition est que les fleurs soieut
yécoltees a demi-épanonicssentemen t nous en excep-
tons pourtant les roses pâtes qui fournissent plus
codeur lorsqu'ellessont epanouies.
La seconde, que ces ileurs soient très récemment
cueillies, afin qu'elles soient pourvues de toute !eur
eau de végétation.
On met ces fleurs dans un bain marie d'etain on
monte l'appareil distillutoire, et on distille a la cba-
leur du bain marin. On obtient environ un tiersd'eau
essentielle sur la totalité de la Heur.
C'est ainsi que l'on obtient les eaux essentielles
de Ueurs d'orangers,
–– d'oeitiets rouges
-–– de roscs paies,t
–––––– routes t
'––––––muscates ou de Damas, t'
––––––de sureau, etc.
.R<-wMr<M<M.
Ces eaux essentielles sont toutes autres que les
eaux distillées des mcmes fleurs, dont nous donne-
rons la nomenclature dans la cinquième section de
l'analyse végétale elles sont innnimentp!us odoran-
tes, on plutôt leur principe odorant est teUement
accumulé, qu'I! a besoin d'être étenduou divisé pour
se faire reconnaître d'une manière agréitMc.
Le dispensaire de Paris fait rénumération de plu-
sieurs fleurs dont la texture est beaucoup plus serrée
que celle des précédentes, et dit que t'en peut en
obtenir une eau essentielle mais nous ne partageons
pas cette opinion; nous en avons établi les motits
dans les faits établis ci-dessus nous terminerons par
la description des eaux essentielles extraites des
fruits.
Des eaux (?~<7/<J de fruits.
Ces eaux distillées essentielles sont d'un Intérêt
beaucoup ptus important que les méttics eaux distil-
lées avec Intennede de t'eau. Dans le nombre de ces
eaux, ou compte les eaux d'aJke~enge,
–– de cornouules,
.–– de nèues,
–– de fraises,
–– de framboises,
–– de cerises noires,
–– de nielon,
.–– de cItrouiHes,
–– de concombre, etc.
7ïëW!<~Mc.y.
Les fruits d'n!~cnge, de cornouilles, de nèucs,t
6'écrascnt dans un mortier.
Les fraises et les framboises s'écrasent entre les
doigts.
Les melons, tes citrouilles les concombres, se
coupent par tranches après avoir été mondées de leur
enveloppe.On distille chaque fruit d'après !c procède
indique plus haut.
Les eaux essenticHes qu'on obtient par la distilla-
tion sont mnnimentptus suaves, et etfcs ont ptus de
propriétés médicinales que les eaux du même nom
disttUées par l'intermède de l'caa.
~VoA!. Nous rappeïteronsencore une fois l'histoire
des eaux distiUëes tof~e nous traiterons de Fana-*
Jyse végétale par Fcau.
/2<7~c <~r~ ~/ûM
~e/
Des ~/w/«~
C6/M< de /'<?<ÏM
ait
~OM<<
Jusqu'ici nous avons extrait des végétaux tout ce
qui leur appartenait ioirnediatentent, c~est-à-dire' )

]ënrs prodmts tmiuëdtats, tant par les moyens mé~


<?aaiques qac par le calorique dont.la température
Tt'a pas encore d~ excéder ce!te de 60 dcgrë$ an ther..
tuotnetrc de Reamunr, et sans t'Intermede de l'ean}
d~moins cela doit être considéré ainsi puisque cela
était Htteratement possihte à présent, il est question
de poursuivre l'analyse végétale tonjonrs sans t'itt-
tcrmedede t'ean, et en augmentant progressivement
la tentpérature.
Reprëscntons'nous une plante dont nous avons
voulu cunnaitrc toustesprmcipcsqui la constituaient.
Supposons que nous ayions voutu faire l'analyse dit
rotnarin sans recourir a aucun intermède, excepte n
celui du calorique d'après tout ce qui précède, nous
aunons pris du romarin, nous l'aurions pilé pour en
avoir tesucexpriote; cesuc. cxprintë et danhé, nons
aurions obtenu d'un cote !a tnatière co!or:tt)te, de
l'autre le suc ou eau df végétation, qui nous aurait
iburni de l'extrait ou rexh'aetif proprcotent dit. En
traitant ce même romarin dans tes vaisseaux fermés,
et a ta tne<ne température de Go degrés, nous ve"
nons de reconnaitru que l'on obtenait raromc, lean
essentielle il nous reste donc à le traiter dans un
autre appareilde vaisseaux distHl~toire~ et en etevant
peu .a peu la température jusqu'à rougir tes vaisseaux.
]?reuot)'i ic romarin que nous avons laisse dans ta
cucurbite d'etain après la di'.ttttation de son eau essen'
tie!te; tnettonscc rotnarindesscRhe<iausnnecoraue;
adaptons des récipients, et sur-tout l'appareil hvdt'o-
pneumatique; apptiquons le feu graduellement, et
t:Mtniuous les prutjuits tuosure qu'Us se présente"
premiers produits ne sont d'abord qttë de
j'OHt. I.<*s
l'air atmosphérique qui se dégage de l'intérieur des
vaisseaux; en même temps, it paraît un pHègme qui
a peu d'odeur et de savent'; peu après, il se rend dan~
Jeréclpientunetiqneura<idequ!a beaucoup d'anato-
~icavec l'acide aceteux, mais qui en diffère parceque
tcthude acide est altéré par un peud'huite empyreu-
matique;i!passe successivementunehnitetégere.une
huile plus épaisse, et enfin du gaz hydrogène carhono
om va se rendre sous )a cloche hydro-pneumatique.
Ces produits ne sont pas immédiats I!s sont le
insultât de la rencontre des éléments qui en se com-
binant Jes uns avec les autres, forment de l'eau, en-
suite de reau acnhde, puis de rhuHe iëgère, et en
dernier lieu de l'huile épaisse. Nous examinerons la
ttunierc qui reste dans la ''ornue dans la quatrième
section de Fanatyse végétale.
~C7M<?/CJ.
Ce mode d'analyse, dira-t-oM sans doute ~n*estpM
celui que l'auteur de cet ouvrage devait consigner en
premier lieu il aurait du soumettre le romarin qui
était resté danssaeuenrMted'ctain~&ractiondcl'eau,
élevée à toutes sortes de température, pour en tufr
tous les principes qn'H peut fournir. –C'est ainsi
que l'on se conduit, quand on n'est pas dirigé par
la
méthode. Mon but est d'habituer les étudiants à se
former une marche régulière dans le cours de tcm's
études; et ceux d'entre eux qui désirent vraiment de
~instruire, me sauront gré de les avoir ptacés sur la
bonne voie. Comment passer brusquement d'un mode
d'analyse à un autre? N'est-il pas plus convenante,
au contraire, de marcher, de s'avancer pas a pas;
de n'atMndonner la route sur taqucDe on s'est embar-
qué, que lorsqu'on l'a traversée conTptettement,pour
sereptacerensuitesnrune autre? Ne vaut-it pas nneux
épuiser le genre de t'analyse végétale par tecaloriqu~
sans t'intet'méde de rcau,que de laisser une lacune
qH'it&udrancecssaireoientren)ptirt<~toutard? 1/amy
lyse au degré de feu supérieurea celui de l'eau bouil.
Hante nous donne deux produits qui diHereut essen-
tiettententrun de l'autre. Le prenuer de ces produits
comprend ce que les anciens pommaient o~r~f <ïc<.
f, ce que les modernes ont appelé depuis acides
~yro-TMM~Me~c,~ro-~r~/<'<Ar et.~ro-me!M?,et
ce qu'Us rceonuaiitStint aujourd'hui pour n'être que
de i acide acctcux. charge d'un peu dauite empvreu-
matique. Le second produit comprend les 'huiles
légères etëpaisses que j'ai désignées depuistongtempa
sous le nom d*A«<A~ ?n~/«~ Ces nulles médiates
ontdes caractères et des propriétés qui lesdistiagaeot
essentiellement des huiles volatiles, et que nous aUoM
essayer de faire connaître.
Des Z:M</M M!<~M~t.
Les huiles médiates sont des produits de l'analyse
des corps ornanisés à un degré de feu supérieur à
celui de i*eauT)ouiHante. Onieur a dontté re nom de
Me~M~ parce qu'elles sont en effetproduites par
le moyen d'un ageut cet agent tC~est le calorique.
Les huiles médiates sont inHammaMes comme les
huiles volatiles tnais non pas à un degré aussi émi.
nent eties noircissent par leur seul contact avec la
tuntièrc; et si elles sont en contact avec l'air libre,
elles s*épaisslssettt, elles se résiniSent, au lieu de se
volatiliser complettcmcnt, comme le font certaines
huttes volatiles.
Les ~uUes médiates ne sont pas ou presque pas
solublesdans Falcoot. Leurodeurestforte,desagréa-
Me leur saveur extrêmement Acre et bru!ante. On
peut les distinguer en huiles médiates animales et
végétâtes.
Nous ne citerons en ce moment que les huiles
médiates extraites des végétaux, nous réser'ant ia
faculté de pat terdes huilesmédiatesanimate$4orsque
nous ferons mention des produits de l'analyse des
matières animales.
Pour acquérir une connaissance exacte de ces
espèces d'huiles qui forment une classe & part, nou~
sommes en quelque sorte conduits nécessairement à
exprituer ce que l'on entend par analyse végétale
au degré de feu supérieur ù celui de l'eau bouillante.
De /'<HM~e
à
'<9 au degré de /eM
C6/M/ de /*C<ÏM bouillante.
~n~M*
Ce mode d'analyse dans lequel on élevé la tempé-
rature au-delà de 80 degrés du thermomètrede Réau-
ntUTt dans lequel on appHque directement le calori-
que sar le corps à analyser, ne donne que très diffi
c!IemcNt et tre& rarement des produits immédiats-,
tandis que plus constammentil donne des produits
qui sont de circonstance, qui participent des combi-
naisons qui s'opèrent par des rencontres fortuites
dans l'interieur desTaisscaux. C'est par l'exempte que
les phénomènes qui se passent dans ce mode d'ana-
lyse seront mieux connus.
De f<Mt<~îe <c<M degré de feu -H~r~M'
à e<?~ de teau ~ow7/e.
Pour procédera cette analyse, on prend du gayac
en morceaux que l'on puisse introduire dans une
cornue; on emplit celle ci jusqu'aux deux tiers de sa
capacité. On a eu le soin auparavant de la tuter avec
de l'argille détrempée, pétneavecderétoupe, et de
la faire sécher. On pose cette cornue dans un four-
neau de réverbère, sur les barres de fer destinées à
la recevoir on couvre le fourneau de son dôme, et
on adapte les récipients d'usage avec l'appareil de
Wolfou la cuve poeumato-ciumique alors on pro-
cède à la distillation d'abord par un feu ménage
pour échauffer graduellementles vaisseaux.Le pre-
mier produit qui se dégage est l'air atmosphériquede
l'intérieur des vaisseaux; il parait ensuite du phlegme,
de l'hui~e
acide, l'huile d'abord légère,
une liqueur acide,de lé~ém, ensuite
plus consistante et plus pésante; de l'hydrogène car-
Doné, qui va se rendre sous la cloche; il reste dans
la cornue un charbon qui contient des sels neutres
tels que du sutf&tc et (lit carbonate de potasse.
.Rf/TMn/MM.
Par ce niode d'analyse, on ne se propose pas d'ob-
tenir les produits immédiats du gayae s< l'on eut
conçu le projet d'avoir sa gomme oit sa résine, on sa
gomme-résine, on aurait procédé à Fanatyse par
rintermède de F<au, de l'alcool et même de l'éther;
mais on a appliqué le calorique sur ce bois dans les
vaisseaux termes et sans intermèdes ni aqueux, ni
{ucootiqncs, on ne pouvait donc obtenir que des
produits médiats ou d'accident. Eu eitet, le premier
prodnit,qniestie phie~me, peut bien être vrai,c'est-
a-dirp,appartcniraunoisdegayac. Ma'st'espritacide
qui lui succède est fabrique de toutes pièce: Il com.
)nence par se former del'ean dans Tinicricur des
vaisseaux, par la rencontre de l'hydrogcne et de
t'oxigenc qm se combinent ensemble, et qui forment
<tel'oxide d'hydrogène. D'une autre part, il s~éteve
dans l'Intérieur des vaisseaux de l'hydrogène du
carbone qui, rencontrantde t'oxigcne dans des pro-
portions convcnabtes, ibrnte un acide analogue à
l'acide acéteux, lequel se dissont dans l'eau nm s'est
i<~rmée. Cet esprit acide a une odeur qui participe
deccHcde Itnnie empyreumati<me, parce que cett~
IinUe, qui commence à se former et à s'élever, s'y
combine en partie. Enfin parait distinctement l'hniie
légère, et successivement l'huile epaisse et pesante.
1.a première est un peu plus transparente que la
seconde, et beaucoup plus légère; mais toutes deux
sont éga)ement Fourrage du calorique <{ni a tait ren-
contrer tous les éléments qui constimcnt les hni)es
dans l'Intérieur des vaisseaux. Laditïcrenceuuiexiste
entre elles il Fégiu'd de la tégèreté ou de la cousis*
tance, tient à la quantité de carbone qui constitue
les unes ou les autres. Les huiles épaissesen contien-
tient plus que les hnites légères.
Pour bien comprendre la théorie de l'eau (le
l'acide,
l'acide et de l'huile qui se forment dans cette analyse
par !e calorique, il iaut d'abord se bien pénétrer de
i'idee que les corps organiques, quels qu'ils soient,
(entent nécessairement et constamment, par le fuit
mëtnedeleurdésorgunIsation,soItqueceMc-cis'opère
lmr l'action du calorique, soit qu'ette soit le résultat
lie h iermentation, a s'éloigner de l'état d'aggréga*
tion pour prendre ce! ai de iîuidcgaxeux d'abord et
eniimte c<uai de itnidc aqueux, hniteux~etc.etu.~
co)dot'ntëtneatanxto!sdciatt)'act!ondecotnblntuson.
Pour former de l'eau, il n'a 6tHn que la rencontre d<~
t'hydrogene et de t'oxjgène, et la combustion du
ptCtnid' par le second. Pour former de l'acide il «
ia))u dans cette analyse uneaccumutatioaducalorique
telle, que son action sur le carbone du gayac ait été
assez puissante pour l'amèneral'état de gaz, et ibrcer
sa combinaison avec l'hydrogène et l'oxigène. Pour l'
former de l'huile, les proportions del'bydrogène !é-
~ctTs d'abord.sùrpasscntcettesdu carbone; et pour
obtenir l'huile plus épaisse il a fallu un plus grand
eftort de la part du calorique pour triompher de la
résistance du carbone et le réduire à l'état gazeux
aussi Touarquc-t-onqu'a cette époque de 1 analyse
on augmente l'intensité du calorique.
Tons les produits de l'analyse des corps organisés
par le calonque élève à une températuresupéneure
a celle de l'eau bouillante, sont donc tous mediats ou
d'accidents.Mais ceux qui procèdent de l'analyse des
végétaux ont des caractères assez tranchants qui les
distinguent des produits des animaux obtenus par 1~
tuëme mode d'analyse.

les végétaux, etce principe, qui est 1'


Les animauf: contiennentun principe de plus que
change
nécessairement le résultat des combinaisons forcées
par l'action du calorique, et donne naissance & des
produits d'un autre genre. Les végétaux offrent des
sels acides, les animaux donnent des produits am-
moniacaux. Cette différence nous impose l'obligation
loi.
de différer de rassembler les produits des anunaux
obtenus par !e même tnode d'analyse, jusqu'à ce qus
ttous en soyons a la pharmacie cbunique animaie.
L'esprit acide et l'huile obtenus pat'ce genre d'ana-
lyse ont besoin d'être rectISes pour être emploies
avec avantage et succès dans les usages pharmacèn-
tiques et médicinaux.
Pour séparer l'esprit acide du gnyac, de FhaiJe,
on met les deux liqueurs dans un entonnoir dont Ja
tige est bouchée à sa base. L'huite surnage t'cspt'it
acide en conséquence de l'inégalité dans ïes pësau.
teursspëciSques. On laisse ecoujet't'cspntacidcdat)).
tin rectpieat, etlorsque l'huile est prête M s'échappe)',
on change de récipient pour la recevoir; ou bien on
.ntet les deu~ produits confondus dans un entonnoir
garni d'un papier à intrer, sans coUc et mouiHe avec
Je l'eau. L esprit acide traverse le filtre, et l'huile
reste par-dessus. Cette séparationn'est que le prëti-.
]ninah'e de la rectification.
Pour rectifier l'espritacide,de quelque végétal qu'on
l'ait obtenu, on l'introduit dans une cornue ou dans
une cucurbite de verre on adapte les récipients, et
on procède il la distillation au bain de sable, à l'aide
ti une température moyenne on obtient par ce pro-
cédé une hqueur acide transparente, qui a beaucoup
perdu de son odeur d'empyreume.
Ou prépare de la même manière les esprits
acides du buis,
–– du bois de genièvre~
–– du papier,
––- du tabac ou nicotlane,
-––de la suie,
–– de !a cire,
–– du saccia.
Nota. Ces esprits acides sont sédatifs. Cetul de
succin, entre autres, entre dans la composition du
syrop de karaLe.
J~M ~M~/a~ ~'CC~ÏC~'C~ <
Les huiles de cette sorte ont nécessairement; besoin
d'être reetinécs. Autrefois ou se contentait de les
ttistitler dans une cucurbitc, au bain de sable et sans
intermède mais après quinze u seize distillations, on
ne parvenait jamais a Ics obtenir blanches. A p) ë-
sent, on peut se tes procurer très transparentes et in-
cujores par le procède suivant
Ou fatt un métan~e de charbon sec en poudre, de
ten'c ar~mense biaucbe, de chaque partie égale; on
tait une pâte avec ce mélange et l'huile que 1 ou vent
t~titmr on ajoute un peu d'eau pour que l'argHte
s'en imprègne et fasse pâte avec l'huile on fait des
boutes plus on moins volumineuses. Au bout de trois
a ({uah'e }ours, on les Intmduit dans une cucurbite
<)c verre garniede
son chaptteau ;on y ajoute det'eau;
oft adapte un récipient et on distille au bain de
Mb)c.
L'eau d'addition sert de bain marie local lorsque
cette eau est en ëbuiiition, l'huile s'élève dans i'<n-
tetieur des vaisseaux, et passe sous forme de vapeurs
dans les récipients, où elle se condense ctje est
incolore, d'une odeur d'empyremne plus suppor-
tab!e. – Parmi les huiles médiates, on compte les
hui)es de gayac,
–– de buis,
–– de bois de genévrier,
–– d'oxicèdre,
connues sous le nom
d'huile de cade.
de cire
–– de succin,
d'asphalte
–– de }ayet, etc. etc.
Ces sortes d'huiles sont plutôt employées dans la
médecine vétérinaireque dans les maladies des hom-
mes. Cependant on fait usage de celles du gayac, du
succin, dans les vapeurs hystériques; et, depuis quel-
que temps, on a introduit'l'usagede l'huile d'asphalte
pour les maladies de poitrine. On compte encore,
panu! )cshu!!cs médiates obtenues par le mêmemode
d'auahse, lestiuik'sdc térébenthine,
–– de mastic,
–– d'oHban,
–– de tacamahaca,
–– de gommes élémi
––––––––ammoniaque,

–– de iahdanum,
–– dede myrrhe,
–– poix,
–– de benjoin,
'–– de gatbanum.
]\lHts, il ia)tt Ot convenir,
ces huiles
ne sont pa~
<~utitrès grand usage à présent, excepté l'huile de
tcrebenth!ue, qui sert eu pharmacie, eu médecine et
dans les arts.
$ IV. Cc/M~M~'o/ï des ~M~.
La combustion des végétaux est le mode d'analyse
par lequel oit soumet ces corps organises à une tem-
po'nture qui peut être élevee progressivement jus.
<)u'a t'Incandescence dans les vaisseaux fermes, et
jusqu'à t'enUère désorganisation dans les vaisseaux
ouverts, c'cst-u~dirc, à i'air libre.
la combustion peut donc être sous trois états,
savoir; commencée, parvenue u un degré moyen et
cotupiette. 0
Il est nécessaire de connaître les tro!s degrés de la
combustion des végétaux pour distinguer les produits
que chacun tl'eu~ peut ourir.
Nous avons fait connn!tre dans la section précé- 1 1
dente que !es produits de l'analyse par l'action tmntë-
diate du calorique se manifestaient constamment
<te!ot) les degrés de température auxquels on élevait
ce dernier; nous avons vu qu'en trattant les végé-
taux dans les vaisseaux fermes, nous obtenions d(".
produits qui n'existaient pas dans ces corps, mais
<~u'i)s se formaient par ht rencontre des principes qui
y existaient isolément, et que le calorique dégageait
progressivement et selon la puissance qu'il exerçait.
Nous allons actuclleutent reconnaitre que la combus-
tion est conuncncante lorsque le corps que t'en Hua;-
lyse dans les vaisseaux fermés tend a se t-eduh'c en
charbon. Dans cet état, ce n'est encore que du char-
bon ibndu ou interpose par plus on moins d'huile
médiate, c'est-à-dire, une assex grande tpantite d'hy-
drogène nme au carbone du végéta), et qui en t'ait
un corps combustible mixte ptn:: ou moins contpact,
et brMant avec inméc, noirc!ssant tes corps Mânes
une t'en place par-dessus an moment oit il bnde.
Ce pretn!er degré de carbonisation se montre scn-
sibtement dans tous les corps végétaux dont on n'a
pas cotnptettë !'aHaiysc. C'est niusi, ~ar
exempte,
qneies Hottandais convertissent !esnccin enaspbattc
on prétendu b!tnme de Judée, en anatysant ce pre-
mier bitume par la distlltation il la cornue, avec
l'attention de ne pousser cette analyse que jusqn'u
tnoitinde la distillation (le l'huile de suçon. Ce que
!'on trouve dans la cornue âpres le refroidissetnott
des vaisseaux, n*cst<ju\m charbon coxuncncc, c'est-
à-dire, compact, contenant beaucoupd'buile d'inte!-
position,f[ui!ui donne unpcassm'evttrcusectict'cnd
-iuscephMc de poli.
Tous tes végétaux anatyses a !a cornue iaissent,
t
pour résidus dc& charbons plus ou moins ~erteu-
tiouncs.
Z~M C/M/OM.
Le charbon est le degré moyen de la co)n!)uxtiot~
des végétaux. C'est nu corps mixte qui participedu
carbone, d'une terre inso!ublc,de potasse et de sels
neutres particuliers, selon la nature du végétal qui
a servi à sa. confection.
Nous considérons le charbon comn~& étant dans
un de~re moyen de combustion, parce qu'il est tota-
lement prive des principes huileux et les p)ttsp)o-
chains des végétaux. parce q~u'il est un combustible
w~c~e/ftut procède réeHctncMt de laconu'ustion
des végétaux soumis à l'action du calorique portée
~usqu'~l'iucandcscctice dans les vaisseaux tenues ,.c&t
p<u'ce que ce degré de combustion peut être suivi
d'un troisième, fju! est généralement connu sons le
nom d'Incinération.
Le carbone est ta matière combustible du charbon.
Le caractère physi<~t: qui le distingue c'est su n'es
grande tendance àta combinaisonaveule gaz oxigene,
en sorte qu'it répand beaucoup de ttnonquc lors du
sa combustion. Cette quaiitéie rend d'un service bien
importantdansietravail des mines métattiqucs, dans
les nrts chimiques et dans l'économie domestique. f.e
charbon de!a meilleure qualité est celui qui est sec,
!ë~cr, sonore et très-poreux.Si l'on examine unclnme
de charbon avec nu microscope, on voit qu'il est
})erntcabie a !a htmio c chaque morceau de charbon
est forme d'une tnuttitndc prodigieuse de fibres on
tubes cnpiHitires appliqués les uns contre les antres,
qui présentent tous comme autant de petites pompes
aspirantes, en sorte q~'I! ne tant que îc contact d un
très petit morceau de charbon rouge de teu au mi-
lieu d'un vojumc quetconqnede charbon non aUumé
pour occasionner un ieu très actif, sans avoir besoin
de !c soufuer. A mesure que te charbon prend ien,
il rougit,Uscintiticquc!quetbisavecune flamme sen-
sible, mais qui ne répand pas beaucoupde lumière.
Tout le monde sait qu'if n'y a jamais de combus-
tion sans la présence de l'air ou du gaz oxigènc con.
tenu dans t'ait. Dans la combustion du charbon r
roxisène det'air, font en la déterminant, rencontre
dans le carbonedu charbon une base acidifiable avec
laquelle il commence à former de t'oxide de carbone~
et ensuite de l'acide carbonique. Cetul'ci s'entjMre
d'une portion du calorique qm se dégage du gaz oxi-
gène tui-memc il mesure que sou radtcaf se combine
avef te carbone, et se convertit en gaz acide carbo-
nique. Ce gaxacidc carbonique,ëtantspéci6quement
plus pesant que l'air atmosphérique déplace ce
dernier, et forme une atïnosphercd un gaz acide non
yesph'abtc, capable d'asphyx<er les êtres vivants qui
y sont plonges, et de tour donner la mort, si ou ne
yenouvdte pas promptemeut l'air, et si on ne tcur
donne pas les secours nécessaires en pareil CM tc!t
que les ablutions d'eau et la neutralisation de l'acide
carbonique par t'ammoniac ou fluor ou gaxcux.
Le charbon a des propriétés physiques et chimi-
ques très étendues.Outre ses usages, connue comhus-
ttbte, il sert dans les travauxdcs mines en grand pour
la fonte et la réduction des métaux. On mëtc !e cha~
hou en poudre avec la mine de fero~idéargUteuse,
pour en taire du fer de fonte. C'est par le moyen du
charbon que l'on réduit les oxides de plomb en mé-
tat on s'en sert pour brasquer les creusets, pour les
essais des mines metathques: ie cbarbondc bots blanc
sert de support pour les essais à la tantpe des émail-
leurs. Le charbon décompose l'acide su) furique, et
en taitdc l'acide sut~reux, ou le convertit totalement
en acide carbonique, en s'emparant de son oxigcnc,
et met à nu la base soufre de cet acide, ce qui Ic rend
très propre à décomposer h's sulfittes.
Le charbon entre dans la composition de la pou-
dre à canon, dans !cs proportions de t5 parties sur
7.5 de uitrute de potasse bien pur et bien sec, et g r de
tiuufre.
C't'st avec le charbon bien sec que l'on puriGe
t'acide benzoïque, tes buites volatiles et médiates
( o!orccs, te carbonate d'ammoniacobtenu de l'ana-
lyse des animaux au degré de feu supérieur à celui
de l'eau houU!ante.
C'est avec le charbon que l'on dégage l'cau-dc-vie
de sa couleurétrangère, et non de son odeur, comme
l'a annoncé M. Z.ot'<7x (t).
C'est encore avec !c charbon rouge de icu que t'oti
6tc à !a viande, qui a éprouvé un commencententde
iermentatiou son odeur d'hydrogènecarboné.
Le charbon du bois de bourg-épine ou ne) pruu
est celui que l'on préierc pour la poudre à canon.

[ ) Le citoyen n'tbxrgoit. phatmMien vient <)e puDicr fM ctperien«'t


:Mrt!<dtff')orijKttien't<'<tiqM<:Hr!ct!e)a)M.par)e<'harbonp~)'crist:(;t)<b
~mTiicaHoo des CMai imputes.tM<!<<;< de CA«'M t 'em. K ('-1!6.
Les peintres et graveurs se servent du charbon des
bois de saule et de fusain pour iaire des esquisses de
leurs dessins. Ces charbons se préparent dans des
vaisseaux fermés.
Je ne parlerai pas delà manière de faire te barbon,
ni du charbon de tourbes. ~o~! taprentière partie
de cet ouvrage.
Des cendres des T~~OtM~.
Les cendres des végétaux sont les produits de la
combustionabsolue, c'est à-dire, du troisic'nc et der-
nier degré de combustion.
11 ne peut y avoir d'incinérationqu'autant que le
corps organisé soit brûlé à l'air libre. An moyen de
la combustion absolue, il y a nécessaircnMnt une
décomposition contplette, une désorganisation totale
du corps, qui n'est plus ce qu'il était avant d'être
bru!é. banst'incinération, il n'y a pas nxation de la
base du gaz oxigëne, comme elle aJieu dans Foxid.)*
tion des métaux. Cette opération (r/wwM~~M)
tt'a rien non plus qui soit réeHentent ana!ogue a la
calcination.Voyez calcinationet c'.f/<oM pour bien
connaitre les caractères qui distinguent les produits
de ces trois opérations.
On donne je nom de c<M<~Maux produits de l'!n.
cinération, autrement de la combustion absolue, soit
des végétaux, soit des animaux. Nous ne nous occu-
perons en ce moment que des cendres des végétaux
ces cendres contiennent des carbonates, des muriates
et des sulfates suivant l'espèce de plante qui a été
incinérée, plus une terre insoluble en plus ou moins
grande quantité.
Si on Jcssive ces cendres par le moyen de l'eau
soit à froid, soit à chaud; que l'on procède entuitc
att& filtration, évaporation et crystaH~ation avec art,
on sépare successtvement les se)s neutres qu'eHcs re-
celaient, conformément aux lois de la crystaItisatioHt
et selon que ces crystaux retiennent plus ou moins
d'eau. Les sels qui retiennentte moins d'eau de crys-
tallisation, sont ceux qui crystatt!sent les premicM.
Le but de la lixiviation des cendres des végétaux,
est d'obtenir ce que l'on connaît généralement sous
le nom de potasse et de soude. Ces deux bas<*3 sali-
MaMcs sont assez constamment dans l'état de carbo-
nate de potasse on de carbonate de soude. Le carbo-
nate de potasse ne s'y rencontre pas dans l'état de sel
neutre partait; aussi est-il dénquescent, tandis que
la carbonate de soude est erystattisabte, et se crys-
tattise en effet par suite de la lixiviation des cendtes
des plantes marines.
Les cendres des végétaux sont d'une très grande
utilité dans la pharmacie, dans lés arts et dans les
buanderies. Les sa! pétriers tes font ramasser soigneu-
sement pour neutraliser la solution du nitrate cal-
caire qu i!s ont obtenu de la lessive des terres satpé-
trees et des plâtras des vicilles maisons détnolt~.
oycx n<~ <~6 de ~o~~c.
Les pharmaciens font incinérer plusieurs espècpt
de p!antes pour en obtenir, par !a tixiviation, la fil-
tration et revaporation jusqu'à siccité, des sels nu&!(~
(jui participent de 1 union de quelques scJs ueut~s
et d'alcali ou carbonate de potasse 'ion saturé, (ht
cite dans lu nombre de ces piantes, !'absyntc, le ro-
marin, le genêt, !c tamarisc. Les sels que donnentt
ces cendres de plantes difEsrententre eux, et ne doi-
vent pas être substituét t'un pourt'autre dans t'usa~c
médical. On est bien d'accord sur l'identité de la po.
tasse qu'ils couticttnent les uns et les autres; ntais )cs
proportions de la potasse n'étant pas les mêmes, il
en résutte qu~on doit les distinguet' entre eux.
La manière de préparer tes sels fixes des plantes
n'étant pas constamment la mOnc, il est bon de s'ex
ptiquer à ce sujet.
Si ta combustion s'est opéré à t'ai r libre, alors l'in-
cinération a été ptus comptettc, et le produit de ta
lixiviation fournit un sel qui est ordinauement d'mi
assez beau btauc cependant pour l'avoir d'une par-
faite Manchcur, on pousse l'evaporation et la déifi-
cation de ce sel lessivé jusqu'à la i'Uttiou, et par des
solution filtration et évaporation nouvelles on ob-
tient un produit alcalin et salin d'une belle Man.
ctteur.
Les sels fixes préparés à la manière de T~cA~w~
sont d'une couleur rousse, au lieu d'être blancs,
parce que la conibustion des plantes a été opérée len.
tement dans des marmites de fer garnies d'un cou-
vercle dont le diamètrelaissait uu interstice suivant
pour laisser échapper la fumée, mais pas assez pour
permettre la combustion rapide, c'est-à-dire, avec
uamme. La cendre s'est donc trouvée salie par un
peu d'huile an premier degré de carbonisation. Les
anciens avaient une hautf opinionLdecessels colores;
ils les regardaient connue des sels dans l'état savon-
neux mais on sait qu'ils ne sont ainsi colorés que
par le carbone qui n'a pas été consume.
Les sels fixes des plantes sont des fondants; on les
~<it prendre à la dose de 3 à 6 décigrammesdans des
boissons appropriées.
Nous ne tcrons pas ici l'histoire de la potasse ni de
ja soude; il nous suUit de l'avoir prévenue en faisant
M'marquer que l'une et l'autre sont des produits des
~(~ctaux. ~< potasse et soude dans la division des
produits des minéraux, section des terres .dcatincs.
Les végétaux qui sont connus pour fournir le ptns
de potasse par suite de l'incinération, sont, parnule!}
plantes à tiges tendres et ligueuses
l'absente grande, les tises de tournesol,
––~––petite, J
les cotes de tabac,
ta fougère les plantes de la famille
les tiges de mais, des tablées.
Parmi les arbrisseaux et les arbres
les ~'appcs de lilas, l'autnc,
tes~cnet~, Icchéoc,
les genévriers, l'érable
tesMn'tnentsdcvi~tie, le hètro 1
153 pour ~.ooo, le platane,t
le bonicau, le maronnicr d'Inde,
1~ tatuamc, la\ermoulurcdfs~u'brc&
Parmi les fruits
!(;smarons d'Inde.
Les racines des arbres en fournissent davantage.
Le tnarc de t aitins donne 110 ? de potasse sur ~ooo
pesant.
I.c résidu de ta distillation du vin pour l'eau-de-
vie en donne 20 pour îoo.
On fait avec de la lie de vin desséchée la ccndt'e
gravetée, et de celle-ci le salin. ~o/cs ce mot.
Les végétaux qui nous donnent la soude sout:
Jaharute, l'algue,
lekan, !e goémon,
gcnératement les plantes marines.
Produits da l'analyse des f~~MM~c/r /'c~M.
Dans ce mode d'analyse, on fait intervenir,cotunu;
on le voit, rinternmde Ue t'eau pouro!)ten!r ptuslem's
des produits immédiats des végétaux.
L eau va donc servir tout à la lois d'agent, de ve
iticntc et d'excipient à t'égard des principes q~eHc
va serviraextraire comme itmdc dissotvant, à en.
tramer io!n du corps principal, comme cela se rc-
nuu'que d'une manicre bien sensible dans la distilla-
tion et à recevoir, comme il arrive dans tontes les
opérations oit ce Huide exerce son acttou.
Un obtient des végétaux, par t'Intennede de l'eau,
des produits dont la nature ou l'espèce ne varie pas
seulement par la qualité du végéta), mais encore a
raison des divers degrés de température auxquels on
ctevc l'eau. On comprend dans ce mode d'analyse,
la macération dans l'eau, Fin<usion, la décoction.
Nous avons suffisamment établi les caractères qui
!.ignatcnt chacune de ces opérations, et nous avons
consigné des exemples de produits de ces opéra-
tions consuttcx les artictes MMc<M'<7~ w/M.M'cw et
<~coe~'OM.' mais les eaux (UstiHécs~ les syrops, les
coaservcs, !es pâtes molles et sucrées, les étectuaires,
les tab!eUe$, les pastilles, tous ces produits de l'art
appartiennent a la classe des produits des végétaux
obtenus par 1 eau.
On se demandera peut-être pourquoi les extraits
n'ont pas une place dans cette section de l'analyse
végétatcpar Feau; –c'est qu'il ne fanait pas éloigner
les extratts les uns des autres. S'il est démontré qu'on
en prépare quctques-uns par l'intermède de l'eau, il
n'est pas moins démontré qu'on en prépare sans eau;
et il faut en convenir, il n'est pas facile de soumettre
tout sous l'empire de la méthode a son gré.
Nous commenceronspar les eaux distillées. ïci ce
n'est pas l'eau que nous examinons pour son propre
compte, c'est le produit dont elle se charge en dis.
tillant sur des végétaux, ou sur les unes ou les autre!
parties des végétaux.
Des eaux ~~7c~.
Dé):t nous avons fait mention d'un genre de produit
extrait des végétaux par la distiHatton, en traitant
des eaux essentielles. On a pu rcconnaitrc que cet
sortes d'eaux distIHécs que 1 on obtient sans rinter.
mode de Fcau, et a une température iufet'iem'c de
so degrés an-dessousde celle de !'cau bouiitante, doi-
vent avoir des propriétés qui participent du principe
odorant de la plante, ou de la partie de la plalltc qui
a été distiHée.
C'est ici occasion de faire remarquer, pour éch)!-
rcr la théorie des eaux distii!ées eu générât, que tct
divers auteurs qui ont écrit sur ce sujet n'ont peut-
être pas assez catcnté la puissance dn catorique d'a-
près ses degrés d'élévation, et la résistance que peu.
veut opposer les diverses parties des végétaux, avant
de laisser échapper ce qucHcs ont de volatil. Je ne
cesserai de le dire, la physique et la pharmacie sont
deux sciences amies i'une de l'autre, qui se prêtent
de mutuels secours,etqui sontdevcnues iusépitrat)!
Un pharmacien ne dojt ni ne peut méconnaiue tes
lois de l'attraction et de la répulsion il s'attache
beaucoup a celles qui tendent à opo'cr dcsccmbin:ti-.
sons parrapprochement, mats peut-être iiéglige-t-i*l
Mo peu trop la connaissance des lois qui tendent a
twnpre la force d'aggrégation et a opérer souvent
par cette même puissance d'éloignement des mole-
cotes les plus ultimes, soit des solutions, soit des
combinaisons nouvelles qui n'auraient pas eu lieu
sans cette ~brce de repuiston.
La distillation ne s'opère que par l'éloigaement
force des principes des corps, par l'intermède du
catorique. Mais si la puissance qu'exerce !e ca!ori-
()m' n'est pas pins forte que !a résistance qu'oppose
t attraction moléculaire, il n'y aura pas de produit
distiite. Catcutons maintenant quct est le degré de
température où commence la vaporisation de l'eau.
H est bien reconnu qu'il faut que l'eau soit élevée a
Mnc température de 60 degrés pour passer à l'état
acriforme, a l'air libre et a la pression de i'atmos-
phet'c, à 28 pouces d'élévation du mercure dans le
tuhe du baromètre. La pression n'étant pas ia men<e
dans les vaisseaux fermes. on peut admettre comme
possible rétat gitxcu~ de Feau a quetques degrés de
moins qje Go.
Si la température la p!ns Imutc que l'on puisse
communiquer a un corps soumis a la chaleur du
Imin marie, est celle de Go degrés, l'eau qui sert
d'intermède dans les distillations a cette tempéra-
ture, on les sucs des plantes mêmes n'éprouveront
que précisément ce quu leur iaudrade chaleur pour
prendre l'état gazéitorme «tors si le corps que l'on
clistille n'est pas odorant, ou si ce qu'il contient de
principe volatil est fortement enchaîne par les prin-
hxes,
cipe-, ou seulement par la force daggrégation
Moléculaire, le produit qu'il fournira ne sera pas
odorant, et ne sera, à bien peu de chose près, que de
l'eau distillée simple. Cc qu'il y a de bien certain.
c'est que les corps volatils ont entre eu?c. des degrés
diHcrcnts de volatilisation en sorte que tons ceux
qui exigeront une plus hante température que 60 de-
grés pour être tunenes à l'état gazéit'orme, ne se vo.
!at!t!seront pas par la distillation au bain marie, par
l'intermède de l'eau on si ce sont des plantes suc-
culentes, par la distillation de leurs sucs. La pra
tique journalière tait remarquer que toutes les dis.
tiliations aqueuses ait bain marie sont très lentes,
et qu'à peine 1 eau du réfrigérant s'échauffe, sinon a
la tangue on remarque encore que daus la distilla-
tion du même genre, tes prodmts se succèdent de
p!us près, quoique se présentantlentement, toutes
les fois que le corps que l'on distille est pourvu de
plus d'arôme et l'on pourrait établir une éeLettc de
graduation qui déterminerait et la quantité et la té-
gèretc relative du principe aromatique de chaque
végétai par les mtervaUes plus ou moins longs dans
les gouttes d'eau distillées qui tomberaient dans tc<
récipients.
Par tout ce qui précède on peut apercevoir que !n
distillation est une partie des plus importantes de
J'art du pharmacien qu'elle ne peut point se modi-
fier d'après des systèmes;qu'il serait dangereux d'in.
nover à son égard; qu'eue n'a, en un mot, que des
améliorations à recevoir.
Une grande question s'est agitée sur le compte des
eaux distillées de plantes inodores. Y a-t-il des ptantcs
absolument inodorcsTl'ene est la première question
que t'en doit se faire; et si l'on parvient à la bien ré-
soudre, toutes les autres questions seront bientôt ré*
otuea.
Assurément il n'existe point de plantes qui soient
privées absolument d'arôme, mais, comme je vien);
de le dire plus haut, l'arome, dans quelques plantes,
est ou Tnotns volatil ou plus retenu, ou eu moindre
quantité: il faut donc ou t'accumuler, ou employer
un peu. plus d'efforts pour le recueitth-, et le plus
souvent il faut réunir les deux moyens. Une fois
qu'il sera convenu qu'il n\ pas de plnutcs précisé-
ment inodores on ne contestera plus la possibilité
d'en obtenir des eaux distillées qui aient. des pro-
priétés médicmatcs mais il restera à indiquer les.
procèdes les plus avantageux, pour les distiller, et Ic<)
moyens à l'aile desquels on peut empêche!* qu'elles
&'u)turent avec le terne.
~ous distinguerons les eaux distillées en eaux dis-
tittées moins odorantes, odorantes et aronatiques.
Eties sont ou essentielles et distillées au bain marie,t
ou médiates, c'est-à-dire, par l'Intermède de l'eau.
Toutes les eaux cssentilles sont les produits de l'eau
de végétation eUe-métne des teuiites,ileurx et fruits
des végétaux, obtenus parla distmation au haiu m:)-
rie. Les conditious aëcessaires pour préparer les eaux
~tccette sorte, sont que tes végétaux ou leurs parties
soient odorantes et succulentes. eaux essentielles.
J9~ e<:M~ ~7/~e~ ~o//M o~07M/zA'
Ces sortes d'eaux distillées qui ne sont pas pour-
vues d'nn arôme très sensible, ne sont pas sans pro-
priété médicinale, comme on l'a avance Il en est
quelques-unes dans le nombre que Fon à-distinguée
et a qui l'on a bien voulu accorder quelques vertus;
peut-être qu'en examinant de plus près toutes les
eaux distillées du même ordre, on reconnaîtraiten
ottcs des avantages que l'on a beaucoup trop négliges.
Est-on bien persuade que la distillation ne donne
pour produits que des principes volatils?–D'après
les expériences faites et pubhées par le citoyen ~Oc-
/«/M/ ( t ), il paraît démontré qu'il s'élève pendant
la distillation des principes qui semblent même les
plus éloignés de la volatilué, j'avoue qu'il m'est dim-
cite de croire que par la seule température du bain
marie, ce pharmacien-chimiste ait obtenu de la
plante .fo/<ïMM~7'Mi~ de Z~/M< une eau distillée
essentielle chargée d'un peu de nitrate de potasse de
cette plante même mais je ne regarderais pas ce phé~
notnene chimique comme aussi dIMciIe à croire, sî
la distillation eût été opérée par l'Intermède de I*cau
11 à la température de 80 degrés. Le même auteuf

(t)McmoiK:<Kr)'M'"t'~H'!«t'!q'!etqa<:tf~°'
f& ~«<<t., tMU. X, p. 4e3.
dit encore à l'occasion de t'eau ess<*ntiet!e Je la bouf*
fâche qu'i! adistiMéesatMFintet'me'ied'aucun itnide,
que cette eau essentielle lui a donné un fluide aéri.y
forme semblable à Foxigène, en la distillantà Fappa-
reit pneKmato~him!que,&une température de 45 d<~
grés. Voilà de ces faits qui étonnent, et qui prouvent
que le vrai n'est pas toujours vraisemblable. Mais re-
tenons fum eaux distiUées prétendues inodores; je ue
partage pas t'opinion du cet. Dc/M)~ mu propose
de distinct' les plantes de t'espèce dont )! s'agit & la
chaleur du bain marie après les avoir pHées, pour
mettre à an leur eau de végétation; je partage au
contraire celle tle tous les pharmaciens qui propo-
sent de distiller toutes ces plantes à la température,
et par l'Intermèdede l'eau bouillante, par cohobatioa
jusqu'àdeux ou trois.On cite entre autres pour exem.
pie, l'eau de laitue, qui, distinéc jusqu'à trois fois par
cnhobation acquiert des propriétés vraiment cal-
mantes.
Pour distiller les plantes à ieu nu par Fintermède
de l'eau, H est des conditions générales & faire con-
naih'e, et sans JcsqueUes non seulement les prodaitit
ne seraient pas uniformes, mais on pourrait bien ne
pas toujours opérer avec sitreté pour les produits.
On peut etabHr comme un précepte qui ne peut
pas varier~ que toutes les plantes qui contiennent
Lcaucoup d'eau de végétation exigent beaucoup plus
d'eau d'intermède pour leur distillation, que ceIJes
qui sont d'une texture plus serrée en sorte que les
ptantcs du premiergenre, telles que la laitue, le pour-
pier, l'oseille, qui contiennent beaucoup d'eau de
végétation, ontbesoind'être baignées danst'eau, dans
la cucurbite de rahmbic, afin d'être distillées avec
st'ucté pour le produit: il est bon de savoir que les
piantesqui sont spéoiuquementptustégeresque t'cau,
a surnagent; que !e catoricnte, qui augmente le vo-
hnne de i'eau et celui de la plante se trouvant re-
tenu par une couche de ce)te-ci, et tendant toujours
à se dégager la soulevé et peut la faire passer en
partie
~rt!èdahs !csreë!ptet]ft8, tant e~RrandéyascensMn
dh ~Matière contenue dans l'intérieur des YMsseaux
distitiatoires tandis qu'avec la prëcaùtion de h iair~
baiser dans l'eau, te caloriqao s'echappe'ptus Jibre-
ment, et M ne s6 Jhit que très peu de tume~cttqn m-
tw!enrethbat.
jLe~ p!an~s~cn.t d'une textaremoj'~e, c'est.
à-dit'e'A'< tt'op ~~tie ni' trbp aqueu~, ont atié pësan-
teuf ëp<Ey[eù<~ permet (M'eUes soient tmtttergees
daas'uhb'm~hMt'eTqoàuttte
d'eau: U stt.tBt qu'elies
so)ë~récMvert~ Mgèt'emeutpar ce tidide.
Lc~!hntM, enAti, d'une texture plus sèche, te!~
~<ë ë~Mësde ta&fhiHe'Jcis lab~s n'é donnent au-
chné c~a!nte pb<M- ëvënenlent~ de ia dtst)UatIon.
I.cuï'pésanteu~pedi!(~ue, et ta forcé d~ggt'égation
dart~ f6ut's paï't{ë6 drgaoiqHCs, nepermctteat
an ca-
bnqaé <~ue l'aseenstën <le !'eau d'mtet'mède chargée
<!espt'!a<npcs !es pÏnsyoMHs; d'oà i!~sn!te qu'il ne
~Uit d'eàa d'int~rposittOt) que ta quaUttts

d'obteaw. presque ab-


solue, reIaUve & ~ëHe ddprddutt que l'on s6 propose
No~s devons ~aM'e re~ar~uer, & l'égard de la d~
t~attou ~és pta~tes, qac pMtsquc,cotniué on peut
ne
p)n'i. CM dou~r matmenaut, tt c&t d!fterents degrés
df légèreté parm't tes pf!Hdipës To!ati!s des corps, il
doit y avo!r nécessairement besom de divers degrés
de température 'pour les obtenir. L'expérience dë-
tnontrc jonrneHemen~ que l'oa n'obttent pas, des
corps qui abotM~te!~ huile votatHe, generatement
ce princtpe a ia tetïtperatm'e du btuamaDe; t'etpë-
ncnce démontré Meitp! us cucore~puisqu'ejte prouve
que par la distiHatton a'!a température de I~eaubouH.
hmte, on n'obtient pas de prime abord toutes les
htuics votat!!es. Que sera~c dune si l'on consulte
physique des ptantee dites Mo<? $i ronconsuite
la ~brcc de lenraggré~ation moiécutairë? J~ diverses
époques de leur accroissement, de leur maturité, de
leur decrescence? ennn Ja température Je ïa saison
pendant iaqueUe elles sont nées, sa sécheresse ou
son
t r*
humidité? Telles sont pourtantles premièresno6on<
à recueillir, les premiers renseignementsà rappro-
cher pour établir une bonne pratique. Le pharma-
cien plus fort de logique que disert en mots, osera'Ht,
d'après ces remarques, proposer encore la distilla-
tion des plantes dites inodores au bain marie? Mais
il est temps de terminer cet article, et nous nous ré-
sumerons en disant que pour distiller avec avantage
les plantes prétendues inodores, il faut réunir
conditions essentielles savoir, ï< que la plante ces ou
la partie de la plante à distUter soit récoltée à sa ma.
turitë relative; a", qu'il faut se contenter de tes mon*
der et de les inciser, et non pas de les pUer, parce
que l'action de pt!er, en brisant avec ettort le tisstt
fibreux, donne lieu à un dégagement prématuré du
~Incipe odorant; g", que. pour les plantes qui con.
tiennent beaucoup d'eau de végétation, il faut ajou-
ter beaucoup d'eau d'intermède; en6n, que pour
avoir des produits d'eaux distillées de ces plantes peu
odorantes, et que ces produits puissent offrir des
propriétés vraiment utiles, qu'en outre ces eaux puis-
sent se conserver pendant un certain temps sans s'a!*
térer, It est nécessaire de cohober la distillation au
~ttnoins deux fois.
C'est ainsi que l'on peut distiller les eaux des ieuil.
les d'oseille, de fumeterre
d'argentine, d'hernio!eoutuyquette,
d'armoise, de laitue,
9
debardane, d'alléluya,
de bétoine, de pariétaire,
de bourrachex de plantain,
de bugle de pourpier,
·
t
de buglose, de sanicle,s,

de chardon béni, de scabieuse,


de centaurée mineure de joubarbe,
p
de ceatinode de morelle,
de cbetidoine, de verveine,
de chicorée, de véronique,
de grande conaoude, de reine des pr~
d'ettiMMe, t de eoucM, etc. a
0
Remargues.
On ne doit pas porter trop loin la distillation pour
eohoberensuite. Lorsque sur vingt-quatrelitres d~ea~
on a obtenu huit litres de produit distillé, on peut
arrêter la distillation,démonter l'appareil des vais-
seaux, passer l'eau de la décoction qui reste dans
l'a!ambto à travers un linge ou une toHe de,crin et
procéder aussi promptement que possible à la coho*.
bation. Alors on remplit de nouveau l'alambic, seu-
lement jusqu'aux deux tiers de sa capacité; on verse
par-dessus la première décoction;on monte l'appa-
reitdistiHatoire; on ajuste les récipients; on luteMea
toutes les jointures (t). Tout étant ainsi préparé, on
introduit par la tubulure de la chaudière de l'alambic
le produit distillé, et on applique le feu pour opérée
la distillation. On pousse a
distillation comme la
première,jusqu'au produit d'un tiers, et on cohobe
une seconde ois avec les mémei précautions oui
viennent d*étre indiquées.
La troisième décoction qui reste dans la chaudière
de l'alambic tient en solution lapartie~extractive.O~t
était dans l'usage, il y a ~p ou ùo ans, de défëcer ta
colature de ces sortes de décoctions et de la faire
évaporer pour en former des extraits mais ôh est
revenu de cette pratique, qui n'était pas des plus
exactes, par la raison qu'une ébullition long-temps
continuée change la nature des extraits, et prive
ceux-ci d'un principe balsamique qu'on ne doit leur
enlever dans aucune circonstance. ~b~e.z extrait.
Des eaux <&<M <Mrt peu O~MM~;
Le dispensaire de Paris recommande de distiller
ces sortes de fleurs à la chaleur du bain marie, et en.
ajoutant trois parties d'eau sur une de fleurs maie
l'exercice pratique a fait remarouer qu'en distillant
deux ou ~l.sfois
deuxo~ desmémesueuKsur leurs
troisfbis d~mêmestlel.U'4~ur leursprenueree
première8
eaux distillées, et a feu nu par l'intermède de l'eau
( ) C~t lorsqu'on «'«t pu dehe
hcttM m'a MMM«t!tcomprp.
f't t*M doit <tK plu <Mnomt tt
bouillante, on obtenait des produits distillés très,
reconnaissabtes et {ouïssant des propriétés
dées aux fleurs eUes-memes. accor-
Nous ne changerons & la prescription du code
médioninentaire que !e deg~ de température, qui
sera de 80 au lieu de 60, et nous recommandons de
pins deux.cohobatious. Un distille de cette manière
Ï~s Meurs de Meuets,

< ––t de fèves


de nënutar,
1
1


i-<–deptvotne,
de pavot§ rouges, etc.
~~«r~M~.
'Ces neurs doivent être réçotteesdentt.epMou!es
couv:ent de separet.tbs caUces des petutes, mais
non pas de tes rejeter. Çes~ dans t'intëncur du
calice
que réside la parttu odoraute de ces sortes de ueurs.
Ou met donc les pëta!cs et les c~ice! detapitës les
un~dcs autres, dans t'atambic;on verse de Feau par<
dessus,. cou!bnaëniettt ~Q& lois
que nous
Khes jit ranson de la texture ou de la quantitéavons
éta~
d'eau des
végétaux et ou procéder !a disHuation.
~~M~ <~7~Q<~w~.y oM aromatiques.
I! &tit distinguerles eaux d!stH!ëcs essentielles
odorantes, des eaux aromatiques. Le dispensaire
recommande la distu!at;onau ))a:n marie. Nous nous
somme~deja assez exp)!quëssurcctnodc dedistiHer;
fot' d'auteurs e~Mc~o~.
H est bien certain que la distillation & la tempéra-
ture de Fcau houHtante donne des produits d'une
~ar!e..
tonte'dutre uature que celle qui s'opère
i t au baiu
Par la d!stiUationpar riotermèdede l'eau, à feu
et
un, les produits distillés se succèdent, et sont plus
ou Moins odorants, suivant le degré de volatilité qui
appartient à t'arome du végéta!, ou, st t'on veut
encore, suivant la puissance qu'exerce t'eau secondée
da caloriquepour déterminer sa volatuisation. L'eau
u'întennede, &vaat d*etre~.719
portée &ïatMnpëMtm'ede
l'eau bouillante éprouve nécessairement les pre-
miers degrés. Il arrive aussi que constamment les
premiers produits d'une distillation dp plantes aro.
matiques sont t'at'ome le plus suave que la liqueur
distillée est btaocue, comme un peutaK~eusc, et que
ce n'est que lorsque i'eau est parvenue à Fébuttittom
que l'huile volatile passe dans les récipients.
On peut bien regarder le premier produit qui dis-
tille, comme l'arôme de la plante c'est une petite
portion de l'huile la plus ëthcrëe (te la plante, ren-
due nuscibtc a Fcau parla présence d'un peu d'acide
aeëtcux qui se forme dans Fintët leur des vaisseaux.
L'eau qui distille ensuite avec l'huile votatite est
extrêmement odorante, et on donne le nom d'eau
doubte il cette première eaudistiiice, doutie produit
egate en j)oids celui de la plante.
L'eau qui distiUc lorsque toute rhu!!e t'o!ati!eest
passée dans les récipients, est encore très odorante,
mais elle n'a que moitié moins d'ode~, et cette
odeur se passe avec le temps.
Pour dtstiDer une plante odorante, il faut consul.
ter sa texture pour décider ia quantité d'eau néces-
sah'e à faite servir d'Intermède. La piante basilic m'a
fourni l'occasion d'une remarque bien précieuse.
Cette plante contient MatureUement beaucoup d'eau
de vësétation je la distillais dans l'intention d'ob-
tenir de l'huile volatile; elle ne se trouva pas assez
baignée d'eau dans l'alambic au premier mouve-
ment de l'ébullition, la plante, l'eau de la décoction,1
tout s'éteva~ tout passa dans le récipient. Il M'y avait
qu'un parti à prendre, c'était de recommencer
c'est ce que je fis. Je supprimai le feu; j'introduisis
det'eaa froide dans Fatamt~ic je démontai te rëfn-
gérant dont je nétoyai promptement t'intérieur, je
yemontaiavecune égale vitesse t'appareit distiHatoire~
et je repris la distillation par l'application du feu.
J obtins~malgré tous ces petits événements qui m'a-
vaient beaucoup contrarié tous les produits que je
pouvais espérer ~e recueillis beaucoup d'huile vola~
<iie. Ce fait, qui est étoigné de moi de pins de trente-
quatre ans m'est aussi présent que s'il venait de se
passer, et il m'a beaucoup éclairci la théorie de la
distillation.
Le procédé pour la distillation des plantes odo*
rantes ou non, est le même nous expriquerons les
principaux phénomènes de la distillation dans les
remarques générales.
Les plantes odorantes dont on prépare les eaux
distillées sont
l'absinthe, le scordium,
FangéHque, la tanésie
la catnomiite le romarin,
!e cerfeuil, le thym,
l'anis. le myrthe,
le fëaoui!, la sabine;
rhyssopet tes sommitésd'orangere,
la matiolaine, –––––de citroniers
la KtéhMe, p –––––– detauners,
la menthe,0 –––––– delent!sc!;
la rhue, les racines et les feuilles
!a sauge, t
d'angélique.
–Lorsque
–Q~ tea
unes ou les autres de
y
~M~<
ces plantes sont,
en quelque sorte, !mperméaMes & reau, on les &!t
macérer pendant 4etr& oa trois jours dans Featt avant
de procéder à !a distillation.
.De.f e<HM!d~~e/~Mr~~r~t'a~M~e <~ /'e<M<.
Nous reconnaMsons payml les ftears odorantes qut
s6nt pourvues d*ane certaine quaBtité d'eau de végé-
tation,
les fleurs d'orangers, le&iteurs de rosés p&tes,
-–––d'œillets, Da-
––––––––de
–––– de gëroMee, mas ou mus-
––– d'acacia, cates,
––– de muguet, de sureau,t
––– de lys blancs, de HUeui,
–––' de rosés rou-
ges,
· –.–– deetc.
primeverre,
Dans le nombre de ces Heurs, 3 en est qaeÏqoet~
unes dont l'odeur est très-fugace, telles que les lys t
d'autres qui sont peu odorantes étant récentes, et
qui ne fournissent qu'une faible odeur, telles que le
muguet, !e sureau le tilleul, la fleur d'oeillet, u est
donc des moyens de pratique & préférer suivant la
Heur que l'on doit distiller.
L'eau de fleurs d'oranges ou d'orangers doit se dis-
tiller avec la iieur detm-épanome, et récemment
cueillie. On sépare tes pétales du caUce, mais on dis-
tiite le tout ensemble.
Ce que l'on nomme eau de fleursd'orangesdouble,
c'est te premier produit distiUé égal en poids à celui0
des Heurs d'oranger. Si l'on a mis trente Mogrammea
de fleurs d'orangersavec ses calices dans un atamMe,
onaura versé le douMe en poids d'eau; tes trente pré*
miers tutogrammes en produits distiHés sont ce que
l'on distingue sous le nom d'eau double. On continue
la distillation, et ce qui se rend dans les récipents est
une eau de fleurs d'orangessimplequi ne peut pas se
conserver, et qui est très peu odorante.
Ou distille de la même manière tes oeiUets les
roses pâles, les roses muscates, les gëronées,les fleurs
d'acacia.
Les lys blancs se distillent sans intermède d'eao.
~o~M eaux essentielles.
Les eaux de roses rouges, de sureau, de muguet
1>
de tilleul, doivent être préparées avec ces fleurs,
sechées avec soin à l'abri du contact de la lumière,
pour être ensuite distillées par t'mtermède de l'eau.
J'ai pratiqué ce moyen avec succès pendant que
j'exerçais la pharmacie les eaux distillées que en
obtenais se conservaient deux ans, et même davan-
tage~).
il est d'autresfleurs dont les pétalessontd'une tex-
ture plus serrée, elles ont besoin de moitié moina

t
( ) J'etn&m qtt'OM )ear on KeeanattmMec BMi ~ne h dtMieat!on Mt
BM opération VNiNentch!tttiqne,etqn'M'~M~~tttMp"~o'M"a,~W
fo'&eti'MMt&ttMMatI<t p)tin<~e*.
d'eaudansïenrdistittation. Ordinairementon n'ajoute
de ce fluide que ce qu'il en faut pour que i«s Heurs
eu soient couvertes de la hauteur d'un pouce au-
dessus. C'est ainsi; que l'on distille
les Meurs de souci, tes~ fruits ou baies de lau-
––de camomille, rier,
––de lavande, les semences d'ache,
––dematricaue, ––d'aagctique,
––de met ilôt ––-d'ams,
––deronana, ––deearvj,
––destuëchas, –––decot-iandre,
–– de thuMiiage,
ie ealices de roses,
–r– de caïtniu,
–– de fenouil
les fruits onbaies de génie- –- desesciidcMa~
vre. seille.
E<ÏM des ~'OM KO~P.
L'eau des trois noix se préparé à trois époques
différentes, et vaut une description à part. Pour dis-
tiller cette eau on commence par mire une forte
décoctionde chatonde noyer; on fait infuser d'autres
chatons de noyers dans cette décoction pendant
heures} ators 6n distitte, et conserve tes produits
on
distillés jusqu'à ce que le moment du fruit du noyer
soit propre a la seconde distillation. On cUeille. ce
fruit torsqu* est vert; c'cst'à-dirc, torsqu'H n'est en-
core qu'a son second aqc.
On le pile et on le lait infuser avec !a première
ead distUjëe.
Eonti lorsque les noix sont presque ~ures, on tes
cueitie, on les écrase, et on futre pour ta troisième
fois,après avoir fait macérer pendant 2~ heures au~
'paravaht.
L'ean~qué l'on obtient a de l'odeur, de. ta saveur et
de ta couteur elle est apéritivesa couleur tire cette
de l'aniBre jaune.
Des eaux <7c~ écorces ~?~
.Nosheaux. fruitsdc Matte,derot'tugat, d'Espagne,
de nos département d~ Midi., têts que les oranges,
.¡".1' ,~1
1
lM citrons, les ber~amottes, sont couverts extérieu-
rement d'une écorce qui abonde en principe aroma-
tique etenhuite volatile. On distille cesécorces sèches
ou récentes par l'intermède de l'eau.
Les écorces récentes fournissent beaucoup d'huile
volatile par la distillation. Les écorces sèches donnent
~noinsd huile volatile et plus de principe aromatique.
Les proportions d'écorce et d eau sont d'une partie
Je ta première sur cinq & six de la seconde pour
obtenu' par la distillation à-peu-près la moitie du
Ouide.
Ces eaux sont extrêmement agréables à l'odeur
cttcs servent à faire des pastillesauxquelles cites don-
Hent leur nom. On les tait entrer dans des potions
cordiales. On obtient par la distillation les eaux des
écorces de citrons,
d'oranges,
de bergatnottcs, etc.
D<M M'M~ </<e~ des bois odorants.
La matière médicale nous offre des bois odorants
qui entrent dans plusieurs compositions de pharma-
cie, et dont on peut extraire par ladistillationet par
l'intermède de l'eau élevée à la température de 80
degrés, principe aromatique et moue une huile'
votatite. un
Mais ce mode de distillation demande des
soins et une pratique particulière.
Les premiers soins portent sur la préparationpré-
litninan'c de ces bois. Leur texture est naturellement
senée; it faut donc commencer par leur faire pré-
senter beaucoup de surface, soit en les rapant avec
l'escouène, soit en tes réduisant en poudre avec la
lime à bois.
Les seconds soinsse rapportenta la solidité de leuM
moléculesqui ne se laissantpas pénétrer facilement,
demandent a être maintenues en immorsion dans
l'eau pendant quelques jours auparavant la distilla-
tion. afin de donner à 1 eau le temps de les écarter
et de mettre plus à découvert leurs principes volatils.
Toutes ces précautions préliminairesétant pr!<ea, ea
procède à la djstillatioo mais les produits de la
pré.
mière distillation ne sont encore que très peu char.
gés d'arôme ce n'est qu'à la troisième, quatrième
et cinquième cohobation que l'eau de la distillation:
devient odorante et laiteuse quelquefois elle laisse
paraître un peu d'huile volatile quisurnage l'eau dans
le moment de la distillation mais qm ayant une
très grande attraction pour Foxigène, se combine
avec ce principe, acquiert bientôt une pesanteur
8péci6(jue plus grande que celle de l'eau, et va se
rendre au tond du vase qui contient les deux ttui-
des. C'est par ce procéde que l'on distille les eaux
de bois de Rhôde 011. de rose,
d'aloës,
de santal citno,
d'aigte,
de bainte-Lucie ou mabaleb.
~3~ MMc <&<f~M diM écorces.
Le procédé pour la distillation des écorcesde boit
odorants est le même que celui pour les bois. C'est
ainsi que Fon obtient les eaux distillées des écorcet
de sassafras,
de chacrille ou cascanlle
de costus blanc,
de canelle, etc. etc.
Nous remarquerons,à l'égard de l'eau de canelle,
qu'il n'est pas indifférent d'employer telle ou telle
canelle. On doit prendre la canelle la plus nne, celle
qui a été récoltée sur les jeunesbranches du canellier,
et dont l'odeur soit suave et la saveur aromatique
un peu acre et légèrement sucrée.
L eau de canelle n'est pas transparente comme les
eaux distillées en général. Elle est laiteuse,.parce
qu'elle tient de l'huue volatile en snspeMMth Yoya
huile de cauelle.
'R~?Mr~M<M gdndrales ~r c<M<a! <<~M.
La distillation est une opération pharmaceuto-
chimiquedes plus importantes et des prus utiles. Elle
intéresse en même temps les sciences physique et
chimique, et l'art de guérir. C'est par la dtstillation
que l'on sépare les principes volatils des principes
fixes; la distillation est donc sous ce rapport, un
mode d'analyse à l'aide duquel on peut parvenir se
procurerles principes les plus prochains, ou les plus
munédiats des corps. Cette vérité est trop bien re-
connue et trop bien sentie pour nous appesantir sur
elle mais te manuel de la distillation ne peut pas être
trop exprime sous ses rapports physiques.
La conduite d'une distillation demande des con-
naissances de la part de l'artiste, qui soient vraiment
très étendues. U a & exercer son génie sur la forme
des vaisseaux dirtillatoires, sur la disposition des
fourneaux sur l'applicationdu feu, et sur le besoin
plus ou moins pressant de changerl'eau du réfrigé-
rant de l'alambic. Nous n'entrerons pas dans tous les
détails qui se rapportent à la forme des vases, à la
constructiondes fourneaux; mais nous nous an~te-
rons avec plus de complaisance sur les phénomènes
de la distillation.
L'action du calorique sur les fluides détermine
leur vaporisation. L'eau et les liqueurs aqueusesne
commencentà entrer dans t'ëtat de fluide élastique
qu'au soixantième degré du thermomètre de Réau-
mur il faut donc d'abord ménager l'action du feu
de manière à élever la température à 60, et ensuite9'
à 80 degrés. Dans le premier cas, la. distillation
s'opère au bain marie, et on est parfaitement tran-
quille sur l'uniformité de la température dans le
second cas l'applicationdu feu se fait à na, et l'ar-
tiste doit snrveiller sans cessé la matière qui est con-
tenue dansl'alambic, dans la crainte qu'elle manque
d'eau, ou qu'il ne se dépose au fond du vase une
matière qui, en recevant directement le calorique,
ne soit exposéeà se brûler, et à communiquer au pro*
duit qui distIHe une odeur de brnté.
Quel que soit Je degré de température, dès quête
nuide est amené M l'état élastique par la présence du
calorique, alors les vapeurs aénibrme:. tendent à
s'éloigner du centre du foyer, elles s'éteveut dans
rintét'ieurdes vaisseaux, et e les vont frapper, même
avec assez de ibrce, la voûte du chapiteau. C'est ici
<ju*U iantdetcrmhtcrsi un froid constant, entretenu
par un filet d'eau qui tombe sans cesse sur ia tête du
ï'etngërant, est non ~eutement d'une nécessité abso-
]uc, mais avantageuxaux produits de la distillation. t
Le passage très rapide de l'état de Huide élastique
à celui de ttuide liquide ne se fait jamais à l'avantege
du dernifr. Les vapeurs condotsct's brusquement
retombent pcrpcndfcuiahemeut sur le centre d'où
elles s étaient ëfcvefs; et si ce n'est pas une perte,
c'est au moins un retard pour l'obtentiondu produit..
Il me sendde qu'il y a bien de ta sagesse a s'etoigner
des extrêmes; la physique des corps naturels nous
donne d'excellentes teçcns, dont nous ne faisons
pas assez notre pt'ont. Si nousavions toujours présents
mençante de Feau~ et l'autre son état commençant
d'ëtasticité; si nous nousrappfUions que !e pretnier
ft
ces deux points, dont l'un constitue la solidité com-

de ces deux poiuts est marque par o tandis que le


second marque Co, nous nous dirions la proportion
moyenne entre la température o et 60 est, à coup
eùr'tgo. Or, bien certainement ta température30,
que ron entretiendraitperpétuellement dans le réM-
gerantd'un alambic, serait celle qui serait la plus
avantageuse pour déterminer !a condensation paisi-
He des vapeurs qui se portent à la voûte interne du
chapiteau, et obtenir les produits les plus satisfai-
sants. Que la liqueur condensée traverse ensuite un
serpentin, dont l'eau de,la cuve où il plonge soit de
5 à 6 degrés seulement, cela est avantageux sans
dot~e à toutes les eaux aromatiques, att\ huiles vola-
tUes légères qui .se vaporisenttrcs ~c~c~ent, mais
il faut au contraire, echauficr !'eau de ce serpent!~
d:ms la disitUatlop des buttes volatilesqui se concrè-
tent tacitement, tet!es que dans la distillation des
roses, dans cëUesdes semences des plantes ombeUi-
fércs,etc., etc.
J'en appeHc a !*expér!cnce des praticiens qui ont
fait beaucoupde distillations, Us amont, M coup sur,
remat'tMë que la, distillation se ralentissait chaqne
ioisqut!6cltangea!enti'cau du t'ëfrigerant, et qu'Us
portaient ce changement jusqu'à un teRoidissenicut
total. Les h)!s phy~qucs rc!ahycs a la t'ondensatioa
des ttuidt!s aqueux, et t'observatiot~setnb!cnt se réu-
n!rpotn'Hxt:r t'bp!ni<m dcsdi$t!t)ateurs sur le compte
de Ja tenupëfiatHt'c propre a maintenir dans ies rëiti-
gërants d'a!antMc. Le terme taoyen est 20 degrés;
!cp)us étevencdott~pasexrédurgo, et te moins
e!evé ne do!t pas être au-dessous de i o de~t'ës.
Pour cô~sërvfr !es eaux (Mst)Uecs aromat!ques,
odorantes, ou,<tcs inodores:, il faut les renfermer9
daasdcsMo~teittes de gré on de verre il fantqut~
ces
boutOties s&Ientremptfes,que !e col en soit étroit
etcourt et' qu'elles, so~ent bouchées f.nb!ement;
c'cst-a-d)rc,qùece soItju~sunp~cTtQuchon ()e papier
qui les recouvre c~(~ëmpéch('!e trop libre contact
avec l'air. On remarque que i'odeut' de ces eaux dts-
tillées se, développe dans les prenuers temps; mais
elle se pcr~ a longue (t).
On doit aussi les placer
de ~.à5 degrés au-dessus;.de .0.
dans une cave <;Lon~ la tem~~ature ne soit pas an-dela

Les eaux d<st,U!pçs, par~'çu~mjE'nt ce)ies dites ino-


dores, qui ont été gardées .p~endant quc!ques années,
et qui ont éprouve les yic~tjades des saisons, de
maulère a.avptr été exppsée~jtttoutes sortes de te<n-

",(: t
(t)J'<n)-<nMnqa<<ttM<t)*pT~t!<Nf.. ~)!!)<tt'taa

"~t<
<<e roses <t do
Btund't<ntnt:e«. qu'en 'ntetUtntdMt't'Mthtbh-Mtifon ')'):<<)'<-onrMd'a)-
MetMr qaitttt Ht)-et d'ean )'obtea!MMM«~ 4c roses et de ~eun t)'<<rat)~
f~"qtt « c~MttYtieM, Mut ttfeMt~t*, n<udeotp))tMe<trt)mat<!«)e
pérature déposent au fond et contre les parois des
vases, nne substance verdâtre que l'on a long-temps
regardée comme une ruche ou habitation d'animal'
cme, et que les botanistes ont déclaré être une vé-
gétation commencée et avortée, qui est reconnue ;y
pour un conferva.
Des syrops.
Les syrops sont des conserves liquides qui s'opè- t
rent à la faveur du sucre ou du miel.
On distingue deux sortes de syrops, savoir, les sy- f
rops simples et les syrops composés ceux-ci étaient x,
encore distingues en syrops simples altérants, syrops
composés altérants, et syrops composés purgatiK. 1;
Mais on s'est aperçu que cette dernière distinction (,
était purement gratuite, parce qu'il n'existe aucun
corps mëdicamentaire qui, pris intérieurement, n'ap. Lj
porte qnetqu'altération sensible sur nos organes, en
sorte qu'où l'a supprimée totalement. Mais on dis. j
tingueies syrops par leurs modes de préparations.
On en compte six; savoir, par infusion, par décoc-
tion par l'tntcrmède de la distillation, par celui de
la fermentation par celui de l'alcool, et parles pro-
duit&~lc la percussion et de l'expression.
J~r<~M~!rM~M'KMï.
Les syrops par infusionsont ceu~ qjni se préparent
avec 1 iufuston d'une ou plusieurs substances.
Ces sortes de syrops oe participent que des prin-
cipes les plus facilement splubles des substances que
l'ou a sounnses à l'action dé l'eau dont la température
a été élevée depuis 40. et 60 jusqu'à 80 degrés. Quel-
quetols il arrive qu'outre le pnncipe extractif, on
obtient encore le principe colorant, c'est ainsi que
cela arrive pour les syrops de violettes, d'oeillets,de
coquelicots, de pavots rouges, etc. etc.
Syrop de tw~~M.
Prenez des fleurs de violettes récemment cueillies
dans les premiers beaux jours du printemps et par
an temps sec, ce que vous
voudrez; mondez*le8 de
leurs calices et de leurs onglets. Pesez les pétales
mettez-les dans un vase de Menée, de porcelaine
de terre vernissée ou d'étaiu, à volonté. Versez par.
dessus de l'eau bouillante, seulement ce qu'il en faut
pour les mouiller; laissez infuser pendant 4. on 5 se-
condes au plus; passez à travers un liuge bien blanc,
avec une légère expression.
Cette première infusion n'est point colorée en Meu
Mt violet elle n'a qu'une légère couleur rouss~tre
qui participe du principe muqueux qui recouvre les
pétales delà violette, et que l'eau a dissout. Qn di-
vise les pétales de la violette qui ont été comprimer
par la première pression on les met
dans te vase
d'infusion; on verse par-dessus le douHe en poids
d'eau bouillante; on agite avec une .cuiller d'argent
pour faire le mélange; on couvre le vase, et on pro~
bnge l'infusion ù une températnre de- 30 à 40 degrea
pendant t'espace de 8 à iz heures. Au bout de ce
temps, on passe a travers un linge blanc, avec une
!egë)'e expression. On s'est assure que le Unge n*a<
vait pas retenu de lessive alcaline, en le trempant
dans l'eau, ~t en le laissant sécher avant de s'en ser-
tir. L'infusion exprimée, on la laisse reposer; on la
décante; on retient un liquide verdâtre q<u se trouve
au fond du vase, et que l'on a
grand som de mettra
a part, comme pouvant occasionner beaucoup d'al-
tération à la couleur du syrop.
Sur un kilogramme (2 ? ) de cette infusion, «m
ajoute ï8 hectogrammes 8~ srammea ( ~ib t& onc~
de sucre le plus Manc posstHe, concassé. On le &dt
fondre au bain marie; ensuite on le laisse réiroidire
on enlève l'écume qui est à la surface, avec una'
cuiDer, et on la coule dans des bouteillesbien pro~
près et bien sèches on bouche avec de bons bou<
choas de liège, après avoir mis dans le goulot de la
bouteHIe un peu de sucre en poudre et on le con<
<erve dans une cave dont la tewpetataM eatde~ de<
p~ <HM~<M
JReM~MC~.
Parmi les pharmaciens qui sont occupés de !a
se
théorie de l'infusion de violettes pour la contectio~
du syrop de ce nom, on doit distinguer honorante-.
ment les cit. ~'<!M~e/ Z~M~Mc de Koucn, et te
cit. Lescot, pharmacien de Paris, praticien d'une
recherche minutieuse dans l'exercice de son at't. Je
pourrais en citer un grand nombre d'autres encore,
M cela pouvait ajouter quelque chose a leur gloire et
~ia bonne réputation dont tis jouissent; mais la liste
eu est trop nombreuse pour décliner leurs noms.
Cependant je dois un premier hommage à monoot.
!egue fw~e~ qui, depuis plus de ~o ans, nous a ia-
difmë le metneur et le sent ~rai procédé pour faire
!e syrop de violettes d'âpres l'art pratique que j'ai dé.
crit, plus haut. Et ~otM mon u!ustre confrère et
mon ancien maitre, citoyen D~e~ l'art du phar-
macien ne vous doit-U pas lameitleurc part de ses ri-
chesses pratiques? Votre nom serait nnUe et mille
fois cité dans chacun de mes ouvrages, si je signalais
chutent' de toutes tes découvertes qui vous apliar-
tiennent, et qui ont reculé les limites de notre utile
'proR'ssIon.
A tout ce qu~ont dit mes savants confrères,j'oserai
ajouter quctques observations qui nte sont person-
neHes sin' te compte du syrop de violettes. Un s'est
demandé bien dt's fois pourquoi 'et dans quelle
circonstance tes vases d'étain devaient être preieres
boftr
lO~'s préparer l'infusion
1,(! j)- 1).ar-'1ttddi de violettes avant d en fau-e
tion dti
d~~syrcpparradditioa du de "Ioleltes
sucre. Pourresou(h~
r résou(ls-# cette
cette
question, je pense qu'il convient d'examiner ce qui
te passe dans Facto de !a végétation de la viotettë
cHc-meme. tics pteintes ont, cdntme les animattX,
leurs époques d'adotescencc, de maturité, de vieit-
ïcssë et de caducité. Chaque produit <l*aneptante
passe successivementde !a première époque à fadë)~
nière. Les pétales des.nears sont sounns, conmte
leurs feuilles et leurs irtuts, aux mêmes viciMitudës
quJL
nu! appartiennent & chacun de leur âge; t'instantde
ht pins parfaite vigueur des pehd~sd'nue Ut'ur, cefui
de leur maturité bieu prononcée, est peur le ptus
gramt nombre ]f moment un. tu ttem* est dfnn-etosc:
u cette époque tespëtatcsjouissentpieinetncntde fcur
arotne, de fa perteetion de leur pnncipe cot' raut: to
)MOtneut(j[ni succède est déjà un conuucnccment d'a!-
tJt'adon~oH,
MtCttt ett c'e~tnicn
d'o~&o/ï.' t.Ct'mc p)us c~uct,
t'ee)!fmeut une oxidtt-
tni commencc-
utcut (.l'oz~idrxtivrz: c'est )!C'tl réellement une oridci-
l!on contme~cantc, car tcite est ia marche que suit
ja nature J'egard des corps organujnes, qu'Us s*oxl-
dcnt peu ù peu a mesure qu'its viedtisseut, c'cst-à-
d!re, qu'Us s'cioigncut du po!nt de leur mutm'hé pM'-
faitc par le protongctuctit de leur cxit-tence. St ou
Ja!s!;c une Heur parcomu' tous les période!) de sa vie
jusqu'à la iructincation, on voit ses pctatcs se dcco-
iorcr, s*o~< et cousonnner leur existence. Exami-
nons maintenant la violette eu naturatistc observa-
teur nous !a verrons d'uuc hellc couteur btcue
t'hacgce de beaucoup d arôme, !orsqu*eneest u pcinM
cntr'ouverte si au contraire cite est ëpanome ses
pctate~ nous paraisseat pourpres, et leur odeur est
!no!as suave. DWt vtent ce cuan~en~nL de couleur,
cette perte d'arôme ? De sou oxidat!on.
U resu!te de cette obser~tiou f{uc les violettes
CHCuucs a l'époque fixe de icur maturité, c'est-à-dire~
m cu-dcca m au-de!a fout'nu'tuent jtecessairement
une heltc coutcur violette a l'eau, par smte de leur
Int'usiou dans ce uuide, et les vases de porcf;tinne, de
iaïcaec scratent aussi propres à leur infusion due les
vases d'cta!u. Mais comme ti est impossible que tou-
tes les Heurs de viotcttes que J'en recohe soient an
même période de maturité, it s'ensuit que qoeiques-
unes sont plus avancées, et sont déjà un peu oxtdëes;
alors la temiure à reau ne peut pas être Uniterme j
Itv a necessairemeut un metange de Heu et de rongeJ
qui donnent la nuance du pourpre pour éviter cet
accident; U est donc à propos de procéder a l'mfu*
sion daus les vases d'ëtaïa.
Tt
Voyons maintenant en quoi les vases d'étain de-
viennent préterabtes. Il est reconnu nue la couleur
pourpre de la violette fst dm- il ht partie oxidéc de
la ttem t'étain étant un mctat tacitement oxidablc,
tt'empare de t'exige ne de !'u\idc de ta Heur, et t'es.
titue a son infusion la couleur qui lui est propre, par
ta souttractionde t'oxi~'nc de t'oxide de la tieur, le.
quel oxigeueahien t'eJttcmcntox!dc rëtalu, comme
1 a très bten pt'oave )c cit. /~M~e/
Le choix du sucre a'cst pas indifiët'eHt dans la con-
fecttott dnsyrupde violettes. C'est une remarque (me
beaucoup (le pharmaciens ont faite, mais que ie
cit. 7~'co~ a justitice par plusieurs cxpericaces de
comparaison qu'il a tëpetecs, et dont m'areudu le
tétnom observateur. Il a tait son Infusion de viotettes
avec les precannons que j'ai annoucëes plus haut,
et il !< fractionnée de manière à ea faire du syrop
avec pmsiem's quaUtes de sucre. Le sucre demi-hîanc,
le sucre de Hambourg, le sucre superfm, dit /'o~
et le sacre cr\ stattise ou candi b)auc, sout les espèces
de sucre qu~it a employées pour ses expériences.
Chaque syropaété fait par t'intermède du bain ma-
rie, en plongeant tes matras qui contenaientl'infu-
sion et tes quatre sortes de sucre, dans t'eau dont la
température n'était élevée qu'a Co degrés. Les quan-
tités en poids de sucre et d'Infusion de violettes uëter-
minëe~ pour la confection du syrop étaient égales
entre ctte') (t), et tes diverses quatitës de sucre avaient
été granulées d'un égal volume en les passant à tra-
vers un même cribie.
~rf~M/f/'e o~en'on. La !!qué letton du sucre
demi-htanc s'est faite en 17 minutes.
Cette du sucre de Hambourg, eu so minutes;
Cette du sucre ro\at, en 22 minutes;
Et celle dusnere crystatt!<é,en zg minutes.
Ces différences dans l'espace de temps nécessaiM

( ) ) C'Mt-M-ttire f)Mf, polir chaque etpeficnct, U a pris <eite oa<:« dTo'


UtioaettfsuMOttMtdeMCM.
pour )a sohuion du sucre, montre evidetnmp)~ que
la soluhilité de ce principe tient d'une n.u't a son.
nniou avec !c princn)c muqueux. avec qm i) M uni,
ctde l'autre à la quantité d'eau de crystaui'tation qu H
cun tient.
D~e o~~cn'~A'< Ces syrops refroidis et
ctandes par le rupus, ont offert des variétés, et dans
la couleur et dans ta tt'atttpm'cncu. Le prcnncr ctait
d une cotdcm' hteue un peu obs .'m'c )c second avait
nne cuutem' h)eue p)t)s ttOtuo~euc et plus transpa-
rente le troisienm était d'une coûtent' bienc ttes ho-
ntogène, et d'une belle trauspareuce; le t~atnonc
était d'une couienr et d'une netteté extrêmement
agréables.
La consistance de chaque syrop variait également,
ainsi que !a pesanteur specinquc. Les sncrcs tes ptus
fins avaient moins de pesanteur speciaquc, et plus de
fluidi té.
'r/'o~nc observation. Ces syrops, contenus dans
(les bouteilles d'une même capacité et qui prescu-
taient le même espace vide, conserves dans !amëm(t
tempërature, à 5 degrés au-dessus de o, pendant un.
an, ont maniteste quelques dit'fereuccsdansleur con-
teur le premier a perdu sa prcmietc couleur, et est
devenu d'un hleu p)us pa!e, tirant sur le pourpre
les trois autres se sont conserves sans altération bieu.
sensible.
Ou peut conclure de tout ce qui vient d'être dit,
ï°. qu'tl est toujours preterabtc de procède)' a !'in<
insion de violettes <tans les vnses d'etain, ann d'ob-
tenir toute la partie colorante de cette Uenr dans toute
sa pureté.
z". Qu'it est d*u~e nécessite indispensable ~'em.-
ployer du p)us beau sucre possthte, attendu quête
corps muqueux du sucre a beanf'nup de tendance à
roxigénatton,et ensuite a t'acidiucation, en s'entpit-
raut de l'oxigène de l'eau de l'infusion, d<'nt la dé-
composition s'opère en partie~ et qu/alot il y a rcac-
tion de ta part Je l'acide qui s'est formé sur la partie
<;oiarante, et qui !a convertit en pourpre.
Qu'H est bien important de u'appHquer à Hu<
fusion que ie juste degré de calorique uecfssaire
iondre Je sucre et que l'eau du bain marie étevëe pour
a.
Go degrés est suMsante. Si etevait )a température
on
& des degrés plus haut, le
syrop pcrdratt contpictte-
mcnt sa coutcur.
Nous remarquerons encore que ron do!t preferef
Ïcs vmjcttes ouhnccx a cct)esd~ box, et les Heurs
Stmptcs aux Heurs doubles.
cousue consignerons pas ici !a nrëparationinHdete
.du syrop deifiotette; il serait a désirer que les phar-
maco)og!stes eussent été plus circonspects sur rart
odieux des sophistications;i)s n'auraient pas propagé
ta mauvaise foi sous le spécieux, prétexte de la devot-
]er. J'indiquerai scuiemcut la maMicre Je recou-
naihe ta i'raude.
SI l'on ~e~f sur du syrop de violcues sophistique,
de !a potasse en tiqueur, !c syrop, au ueu de se con-
vertit'en vert, se convertira en jaune-rougcutre.
*<nénuphar,
Ou prépare de la même manière les SYrous
f''x
de chevrctemHe,
de
</r*
de coqueHeot ou ncurs de pavots rouges~
d'œmets, etc. etc.
Nous remarquerons que, pour procéder a t'mfu-
siou des Heurs de chevreteniite, it Hest pas nécessaire
de taire une première infusion d'une durée de g oa
scromtes, comme pour )e s\rop de violettes.
Qu'a regard de rinfusion Hoci!tcts, ron tait très
Men de procéder de la même manière que pour le
eyrop de yic)ettcs.
Que si I'o)i emp!oie les pctates de pavots rouges
nonveUement cuedtis, le procédé eg:u a échu indi-
que pour riufu'.ton de riotettes est indispensable
iMai~ qu'H e't inuniluent ptus avantageux d'cn~ptoypï*
tes Heurs de pavots rou~e.s sechees par te procède que
)'at public dans la preuucre partie de cet ouvrage,
par la raison que !c syrop en est d'une p!ns belle
couleur, d'une meiUenre odenr et moins sujet aier-
wcnter. Alors on empbie 6~. grannnes ( § ij ) par
Mtogramme d'eau.
Le syrop de \io!ettcs est d'une savenr donce,
agrëtd)te, torsqn'it a été i'.ut par !c proecdë que notts
avons Indu~ne. Il est tonpufaut, propre potu' ie9
iu(!amnuHtOtts de la got'gc.
Le sYt'op de citcvt'e-icuineest hidsamiquc, et con.
~'leut dans les matadms de poitnnc.
Le syrop d'upit)ets est cordial, ramme les forces
abattues. On peut aussi le pt-eparur a\t't' tes Hcm's
sèches si cettes-ct ont été Lien scchces il n'est pas
)teC(.'ss:ure d*e<np!o~ er de g'h'ottc'- connue )e prescrit
Je cit. ~Mwc. On en emptoic C~. ~ranuncs connue
pom' iesvt'op de pavots runges.
LcsYt'op de pavots t'ougcx est cmot!ieat, pectoral
et cordial.
L e syrop de nénuphar est tempérant propre
contre les ardeurs de Venus. Ou doit le préparer
avec tes ttenrs scche! pnr prcferenec, parce que les
mêmes ttcurs récentes cotnicnnent une très grande
quantité de mncitage qui détermine assez prumptc-
meut la fermentation.
& /'oo ~Zc r<xe~ ~cc~<?~.
Prenez ro'.es ronges cuci!)!es en boutons, mondées
Je !enrs ciniees et de !curs ongtets, et sechecs, 206
gratntncs (3 viij).
Faites inmxer dans le donMc en poids d'eanbon!
ïante pendant donxe heures. M nne température de
60 degrés, dans des vases de faïence ou de porce-
laine garnis de !cnrs couvercles.
Passez ensuite a travers nu iinge, avec une légère
expression; laissez reposer; decantex; faites fondre
partie égale en poids de sucre dans cette infusion,
et faites évaporer jusque consistance de syrop, à
l'aide de la cMeur douce du bain tnarie.
Ccsyrop est astringent et fortiHaNt. On remploie
w
dans les incontinences d'urine, dans les diarrhées,
ïes oradteme:))'. de sang, !a dy~nteric. La dose
est
/'o~ do ~t~
depuis o granunes jusqu'n ~2.'
n/t ~<? /.w ~c.
boniffann.
Preoexdes (tours de thussitage sèches, 6~. gramm.
eau
Fattes infuser an hain
uuuie
5 hectogr.
pendant Six hctu'cs
j~ssex Ftnfuston à tt-avers un tiugc; laissez t'eposfr,
de.'tmtuy: fmtcs fondt-e du suo-c htauc concave, le
dwth;'et;npoid~ de t'infusion; cianttMnvecdes blancs
n't'o~, c(. couiexa travers un drande tame.
Ce '.yt op ebL piopt-e pour lu toux et les maladies
de pomme.
/'o~ de /'o~cj /?<ï/c~.
Prenez des (leurs de roses pâtes mondées 2 M)o.
grammes. Fanes infuser au bain marie, dans un
vase
de ter)c ou de faïence ou d'ctain pendant quatre
ou six heures con)cx à travers un linge, aputex de
inoaveHesUcut's, taitcs int'user de nouveau
connue
c~dessus;rcpctey.)aco)aturcet t'int'usion une seconde
fois; passcx.n travers un tinge; taissey.
faites cuire reposer; décan-
tez en syrop, en ajoutant cinq livres de
sucre blanc.
7!cy~M/~M.y.
Cette manière de faire te syrop de roses pales est
<eUe qui a été décrite dans te dispensaire de Paris.
Enc présente une impertection que les pharmaciens
ont trf!i bicu sentie, et que ia ptnpart out fait dixpa-
l'ait'e en adoptant un mciueur procedM.
Ce syrop doit être f'(t")-ant et cxtractifshnuhanc*
metu, et d est bien difnciie que par ce mode de
prénaratiou il rcmnssc )cs dcu~ avantages que l'on
rechcrcne. La quantité de sucre qui est prescrite ne
6ufnt pas pour convertir eu syrop t'infusion
recom-
mandée on est ohtigc de faire évaporer une très
grande partie de celte infusion pour la rapprocher ta
têt point quetf sm're~y trouve uni dans Jes propor-
tions de deux parties contt-e une; oi-U rc~dtc du fait
même de l'évaporation, que!e principe odorant s'est
échappe, et que ce que le syrop en const'rve n'est
que 1 arotne Je moins volatil. Ïi est reconnu d'aiJ!eur9
que les longues ébullitions à Fait' )ibrc cttangeut sen-
Stbtctnentia nature desextraits. Ces intusions,
rcconi-
mandées Jusqu'à trois lois, découvrent que le but
que l'on s est propose dans !a confection de ce syrop,
est de charger l'eau d'autant de principe extractif
etodorantdesrosés p&ics,qu'i!estpossible: !e nmyen
le plus assuré pour remptir ce double vœu, c'est de
réunir tontes tes quantités de t'oses demander, Je
les mettre dans un aian~bicavcc une quantité suni-
sante d'eau, et de procédera !a dist!))at!on a la tem-
pérature de t'eau bouittante, peut- o)~enu-quatreon
six onces d'eau de rosés odoraute. On fait
un syrop
particuner avec cette eau t)isti!iec et Je doub)c (le
son poids de tucre b!anc couf asse, que l'on tmt fon-
dre dans un matras, il la chaleur du bain tuanc
d'une autre part, on passe !a décoction de roses qui
est dans t'aianibic, a travers un linge; on la laisse
rcposet'; on la décante, on la met dans une bassine
d'argent ou de cuivre bien étante, sur le feu, avec la
quantité de sucre prescrite, et on procède il la c!ari-
hcation du sucre par le ntuyen des btancs d'œufs, et
à la cuite en consistance de syrop par l'évaporation
de l'humidité surabondante (~).

[ ) ) U est ne<'e:M)fe()f ))itn !'cmc«dre sur la t-)ari(!r.ttiot) <)M


syrops par
ri!)H'ft)tt'<te<)c'i))t:t!)c<i d'oeuf!, et sur t<i iignM a t'aide dtsuue)< recoftoait
si ~n syrop Mt cuit on
La r).tri)!c!<t~on du sucre 5'o~'re pa~:utemtntbien h
prince de
ta)t)mMine<)c )a;uf, <tont on a ioter))u«: tes ntoMcutM par!nnm)ui<an(de
en )
tirjmr t'a~tatiot). t'ovcxt/<!ff/f't'<t/<o«.jMg.99. f~e~m-n'Mt Mutent cotaM
par une MMO~rt (.-ttrarun- de la nature <)t) nmrn<t)-ucre <j!ti, non :co)<'mem
MJon! les <)tO[M, Hmit qui fcor donne une
d«u est YeMMMUe trrcttr qui s'est tc'ttmcnt saveur analogue a celle dx tuM
a'-r~ditce,que bien dM ptr-
tennM, trMiMtnntMd'ai))enrt.p<'n!e!tt.~ne)ciucre)<'ptmb'!tncn<' mérite
pas la préférence sur le sucre tc'noins b~nc. Mrct<)u<di«'nt.t)t<'<, it
sucre tMoins que )e dernier. Cc"e erreur sera b!cntetcchircie, lorsqu'on
OUM que ta saveur du sucre n<' 'e protongc sur l'organe du (jeAt que parce
qu'elle y est retenue par fa présence dn corps muquem qui empêche
son
contact t<nmtd)at sur cet organe. et coMeqMcmment sa te)«:iot) immédiate
p'r t'humeur sdxaire on fetiendra encore de cette erreur tonqu'on *oudr~
btcn prendre la peine dt renMKtue)' qu'une quantité cyde
CgiUUenCO poids d~
4
lorsque les deux svrcps <!on<. pr~qnc froids,
on
les meie et on ~'s conse!e dans Jfs buntcUics bien
propres et bien bouchccs.

<.K're ro~tet <~ im'n- ou <-a<!nnna<)<! cri~' n.


Mturc pa< ja n~ntt- quantité
«MU c cn.a~dttf. ,j,t nn ~to~amnte de '.ncre tr~ hja.ir )n~ tnft:fn
tm
et
}MUi ~tnrer rxxj f.ccto~amnMs .< .tu
.ti~iifcc, t:)n<!is 'juc h. n~ne qnantitt!
de ~a~onnade gtM ~)t.K)a M pei.
5.~ f!rannn~ .i< ta .n-~nc ..a.) dhtijt~
eMt-a-dm.. )~).m n)..in< (h. (oMt.tc )n-.to~.au..u<-i.. ~f~ncn'eati si
H<n Mntun"; la \<:tit': tt(; ~Mo-tion (ju'cûe <)<- hit ).'u< h )t);.)it-r<- dit,
cette
yht! fcf;t- .tomp. f ~.t j))iarn)acicn.< m.)[ j.ht.. ctat
<<t!)c <tc~ce)j<'nt<'so))st'natinnf
n) tju.' «ui <jt)e ce soit do
'.nr )<<iiter~-<u)):Jit~~)K!.t)(-rt-, t'ttt.citfttt)n
.~t;M~,<jHC j'ai (tcj.. < it~ t'ar.Mi'jn du ),nf-r<- 'iu.it )i hi! < h<ji<))on)' te~-tnu
de violcttes, a t..tt u!)t. :.j.j~i. ntio,, houKutL- de
sion 'Jt't -tUttr~ c.jMt (;< dt' <Y)f; tuante ptMH'jue;))'ot-ca-
L;t cf.niti~.tLon ttessm.~s est d'une iMport.)n'-<- mitjtttrf poorff~r
hontte
yrt-t-ittmMt) <-) );<r tcttr. o,n.utt. Le ))-[ <)< ces d~. iti.tio)M est de )~
tMtcr noo :eu)c)ft~!)t dM corpt ~m~rs [fu'ih [icm)f-nt
fn ;ui) t't!!i<~ niait
en.~fc autant (j.d cit po~ibt.)L. )a nH.)i~< co)..ranh- e.tr..ctnc .ti
t)~)t ~v. ruut )e .o.)d~ sait <)..c c'Ctt )'ar ic n.ovc!) dt-t btancs annar-
J)..<t~ et.“)).< d..nt le syr<.p <)c sn.e c[u.. fa.) <n,<K. <l<t .<.) M t'~Mt
tle tjfte..<t- et ')<; b).)nrhc~r a.tqm-t un k hit n.trvcxit daus ce
d u.-t)tt
n)t)inpnc<. Il
est mtr. autres utt [<to<c<)~ bien '-uft.m .).'< pfurm.tricH. nos mais q..i;' ))Moi~
0 .-trc rcn.ht puhh.jtn. )'i.k d.tqm.:
en~ <tc ..M.u-.r.. a f-j.j..<,ctt<.f ),coupun.te;K.ni~jt[ d:.ri!i<;r la .a4tot)t!.n)e
)a purct.. et d< la bon..c <n,i.<.t.
<ht t.!rrc. 0.0 c.) <ju~. <Mist.. prot Mte On j..e..<) de h,
( Mt.p.~nn~ .)U. re s..it. M)o,an.,ttc) M- cassonnatie grite
on la ..K.t J.,n< une )M5iiMaVM un
yptt~ ,t.{«;;t-;)rcst-g;d d t'.m ott fait Lonitiir
c:
tMtt-. ouaw .,n h) .H. ,rœf dans
ce .jv.on d'autre )Mtt on a
u.)L. g)~n.)\. teni«e de ~J avec un
i.)Mt d o.cf )ort.).t< )M b):~c~ d'œuf: ot)[ ctc biett )m[(M,, <mi!f occupent
on )~d. <j).
t)Muco<;p
< M,
< o.t de vot..n)<: f)-it'rtHterpo~it:o,t .t'u,.
<jMtre kit.m'ues d\t. abn .n,,ne))ttx-u d\ir et d<- t'MUt
le ~top d~
sucre c.t ..t)n)~uo.), et de .<jM en [tu.~ oit verse -im le bouiUo.) tn;m<- <)u
XYroj), un j)en .tn tn.-)..n(;f de h) .ncs d\n<t< ut <)'N)U. Le < t.ntfi.stc du froid
H)He ch.t.[ tntFnout~t hn;i<~tt.K..t )e bouitto.. (.c~io.)U<' h. ptc<)i.
tation d~ cor). Hf:tt~crs [; et
actaient f~c suspettftn! thux tcttru.), et au~t
cette <tntjnne)p<-pttracnf.).,i.toti~n.m[p;.r le &.[ .ue<.tc(~t'A.d)itio.t,
pn-nd fe .tactere <)..) aj,p..ru< it )'<-]t[M<;ftfs;)t.)t<; d'oxige.M .tefen!)
ifxofnhtt.. Ot <-uuUnu.: <h- ter~.r <nr le t\rnp peu et
a peu tout le blanc ()'a;uf
et e:.n reUe opérât.) e.t tt.)ougm. pt.i«jn\t))c e~e nne ctaporati.~)
C0!ts~<ra),)e d.), n.a.)ie <t;.riti<;)etU<:M )e ).)uim
potn..n tatfL- dM ..yr"p~ ).) ~«-s a peineco)ur~. f.ors<)uc pt,.
aupoiont'c.t
Mmnx-.tt faj.ptn~ un h' r.).; it tM~r.< m) dra))dc hinc. ;( ntn~uM
< urope~t t.tfti-
M()M~. (ou.-r.no~ [.c.-dait.tt ontefait eMpo.M .uiqua c.!Mi~.)..tt
<t<;)e<'tu;tU<<h:)c.
La
ph;t«t)~te.).nj.jux d;
cf; dicatif.tt d~s sYtent en s~~ra) nf pr~-ntc pas )cs <i~m<-<<)ifncu)~<.
.e ),}:). et non de fa caMo.)t)ade,.) a ,).,ne
ootM d <;)tt<n< t )..n~ pt«n t,f..tt.,)h (tes nfups r)air<quine panidp.-ntque du
principe cotn~.); .)e! !.th~ ci fpt'it tait entrer dan! la coum(.Mti«)t de
sos
et-ropt. Oto en [jnni t f~xi-.t. c~ttc t )arif;<-ati"n
Tuu~ ).:< s-, ropt en c. !)cr;d <)ui f)..im ipcnt <t\tne iof~ion
ou d'une duror-

)"r,
tten. !.mtp)--f)))fn.t)po~ <; <t.'sut'M,f.ntLc<uin d'cttcct.tritiM, parce
que t.-m- t-effe [ran~parcncr ~.[ .nK..).. ),n- pcrt<'etiutt. L.no.. te svft.))
o:t t~ntd.tnsutt f.Kc, ?«: <)c~oi,dMUan'-<
d cub bien t~iUttu, et (m tn ajoute tte t~)*
ea tt;tn"t '~nchjuc netit,;
Mt

<
Ce syrop est extremon~nt agt-eaMo, (Tune saveup
un peu astrmgente. Il contient de l'tK-Idc guUiquc.

tite avec le fbntt d'Otier qui n Mtti if ).~ battre ou avec une cuiXt-t on )o
mf-te avec le tnop. ).a ctiateur '-oaf:u)<; t'atbumine qut retient dans
te* < t')-
)ntM fM corp! Mettant! dans )e )iq!!ide cet athumim-. <peei(iquetuent p)m e
t'~er. sut nage )e ~'rop on ajoute te tette <)t< btanc d'œut' battu sur h) mr-
hc<' du ~rop, it t tn'troit même du honiUon et qo<')qu< cttittoeet d'en't
fMi'te, jttcts il propo:, dttfrttti~fntnxe ctiiritit'ation j):u)Mte; ~tnrson rctiro
)r !.yro[' dr <))'~u< f<' tôt c[ totT-~M'i) c~<- de bnui))h-, on te )NMC a trawn
un <)r~' (le htine fnc sur un cas-ré atn~tte quatre j'oitttet. pour t'obtftnr
t[M cfon'. t')-e«jut' toujoHn un est ohti~c de tepa~ft-ln ptcmiett colature sur
le tt~fnc dr.tp, pour avoit tm M'ro~ d'm« tNrt'ttc tufi'Ute.
)~otM ferons remarquer q~)'ot)<!arifi<' les m')))S<)o))trinfu!)o)to«t<
()tf('ftion n'et( )):< tr<; charg~t df p)i)t'i))t' )'<~tjn'i)< sont cuiM si M ccn-
<r:irt' t'un<: ou t autrp est tris )hu)'i:cf d'r~tt~rtt)', on )ci ctanfic Mnnt ([tt'Ut
soient cuits parce (jM le ox-rc ajoMt:tm & tfttt vi~eom< te! tend tuoitu
jtr)))~"L)<s tt travcrt )e )ing<
Mi"t tjuctt !onttcx si;K't.t r:)id<' <)c!<[M);)~OK tccoHoatt ~c que r~n appelle
la cu!te d'tm sytoji, <[ qndt':i sont les et<))di(ioa! n<;ccM!nrc9 qui établisst-ut
h CHitc d'un Mroj) ?
On refontMit ).) mhe d'un !yrop par les signes tuifant~, savoir, tcnqtt'ctt
en prenant atn' mx- cuitttt-, et le hi<M))[ totober de )mm sur une assiette
il fit? Mns '.nh~ion <)<- patlie!, il tou< ht !< la 6mr.t<'e de t'atm-ttt sans faifo1
<)c firnit, stnsrfjaittifde droite
on de~nrhe; torique la dernière goutte
<jui 'échappe dt; la CttiUer sttobk'
M nmo- sur ctk'-mctue, fait ta jx'rfe
tccutup:tj;ucc d'uuf petite ;)ucm:. 0~ K<:<.Mtt:dt tm-ore la cuite d'un s\[0p
ptr h pt'hi't))''qHi se prescutt-1):i turt'are «-tu; pejtift))~ est d'ahord e~t)~-
)utf)n-ut tinc, ce n'est a)n)5 qu'un <;of<uu<'uccmcutd< .<ntur.n!on dt't'MCtpient
)ar le Mt-rM on prokHjic i rtKporatinu dc t'huntitHte la pt'tticuie paratt
pin! coni.i~taMtc, c est )\;pcqt)c de la cuite du rop i c*<tt )e commcncttoeot
de la cry'taftbation du
sucre.
On rcconnait encore i!t cuite d'un SYrop en v p!ongea')t un instrament dat
):rntc des arton~'trcs, et (juc l'on )!"tnt)! pr!c-rop. Ud')it)uarqu<'r
tr<:u~-undt'g)M.'tc)Mnd,cttrt<)tc-quat)C d<t~ttt f'rotd. Mit)! ce ngno
p''tttctt~sotnt-'t)tinH'tett',p.<rtatabOtt f)n\!n s~topqui est charade Leatt-
coup de pnnfijx: cftr.n'ti), oO'ttptmde dcn'.itc q')e celui dont t'e\cipient M~
~ht~ pr<:f <)c f'cut afptf-tx. 0« fjtt.ce iUjet one r<*n)a)que bien senstb)<. Lea
j~oj'ortiofj!, du turre a )\'{:ard de t'catt ou dM taux odorantet, ou des inftt–
Mfh. fret )~<;r<-<, font de dcu': parties sur une de ces Uuide~ <i au contraire
)<tt )[.icnt est rharRc df principe ou ruuquem ou c~tractit', il (am pour
h- attirer, de!'t Mizi'mc~A'
t'f'rc de tuoin'. Ces deux seizièmes de sucre en
moius d.ut< umvrop <)ont t'eteipit'utest aqueu-t, sont "ue prentiere came <t<t
di~pu~ition prot haine a ta fermentation, p'tisquf )'' sucre ne t'y trouve
)fî< dans le juste point (lui appartient a ]~Mtutation;aus~i tout te~tyropt
'"f.tctit.i qui sonten tuidanM dans des Paroles out une doubte tendance a la
t:mtft)tauon la pretuicre est due a ta pretenfe du principeentraetifqu'it!.
'otttienneot, la seconde à )a moindre quantité de surre qui les constituo
'trup! non tatore<. )) n'en ttt pa:i de metue pour les <yropt dont l'excipient
est uu tineutou acide, ceux-ci n'eticentptt te doubte en poidsde sucre,
)' la raifon que ce!- eteipieutsemtticnuentde l'alcool qui est tui-tneme un
pTitut contre la feftnen[:uion.
On dcn)an<)e f'i) est plus i~anta~em de faire cuire un ~'rop p)nt6tp)m que
))Min!- Cette qu~tion se retout, pour ainsi dire d'e))t-attM)e. L<-< deux
ttttpotiqont iom <;g~etataK:0[HtMt«ith ptt(t(:nou ~u tymp. S'il tt'ttt ytt
n est tëgèrement purgatif et fbrtiSant. La dose est
depuis gz grammes jusqu'à 6~.
t~rc~ ~c~7cM/'j Jf ~c~<?~.
Lesyropde (tem-sde pêchers se prépare de !ame)ne
ïnaniere queic syron de rosés pûtes, c'est-à-dire,par
le moyen de t'infaston répétée. Mais j'ai remarque
ou'en procédant M !a coutection de ce syrop par
1 intermède de )ndist!!)ittion, et en suivant
eu tout
point tu ['t océdë due j'ai décrit pour le syrop de roses
ptHes, j'obtenais un syrop de Hcars de pefhcrs qui,
en réunissant les principes iixes et volatils de ces
iteurs, réunissait aussi rarement de ta saveur qui a
beaucoup de resscmb!ancc avec celle du t'amande
amere et du laurier cerise, et les propriétés médici-
nales qui tui sont propres.

sxfThao'ntentt-nit,il n'est
pas dans t'Oat de
ronserve liquide
proprement
d!te,eti<~era))iemutah<!te))arhh-)nx'nt.ttiot).S'HMtp)ttsqnec'iit.)e
sucre se rrY<t:d)i~ra. et )M proportion! dnprinfipetOMquemettractit't~
trt'mant p)u< cot~tderabtL's sons !m tttuindre votunx; <am eue protcRct.tpjr
le sut'r'fa disposition de ce primipe.'t).t)ennea[atiot)sera d'autant p(u<
fro<)<ait)e, qu'd off ira plus de surfaces en contact avec les agents <)e la fer-
!t)Ct)t.nio<t.
Kon< tct tnineron! r~ttc nnte pat une obsenation qui en )c fruit de t'«nc-
trit'nn- (<fa<itjt!< ft n'y it point d'cfooontiea faire lus syrop: atec le
tu'-re de
quatite in!'<;tMnrc on :nm t:t ca~oun~de <]))<;))<; <[uc soit fa <)tKdit< et il f
<
tonjoutt. de t'i)t«)<n<;t)K'nt d'ompto~er du ittt're qui n'«[ pas parhitoufnt
l~t.tt~ctM-r.
Les rastounadM routienncnt tx'aoronpdt' principe mnqufu' des corpt
~tr.tn~rri.ndc )'))tn)<iditetpn!t)t)tyt)[)mept'rtcp0t~t''produit
du !!V)')p,
j';trfjr.)i<u!t<jucrt'dentiern't-stdaxst'ctat partait de f)rt)p(jMejt)«])t't!.t
Ct~tMtti'atiot) HtMtuentamf. D'antr': part t-c pritx'ipc tMuqucm dt~ <mr':<
trtturifnrx est ntt apvnt de tcrnu'ntation et t~Ott
ne pcm pas compter sur la
~arattt!<; df pan'its su< t<t, (pti portc'tt avec cm r.cm puiMitut t)'Mno dcs-
t.runionptnrhaiMctimntittx~uahte.
La cuite du sucre ~'o~ere e') n ron ou a )a nappe c'est le sucre cuit jusque
p<-)tit-u)c.
En .m-tc a ta petite p)[!)))C oa perte c'est le degré de cuite qui succède
ty)'op.Lor!,fp<'ot)C)<p)eudatecut)ecni)ter,itfait)apcrt<'<'ntout)Mt)t.aa
j~u tucrc a la p)u«te. Si on te jette en rair, il s'étend et se concrète comme
des (i)et:de)ici df ptume.
i;t) <«'-re à la grande plume jttte en l'air il fait t eOet d'une toile
~'araignée.
Eu mcrc ait caramet, il est teg~emtatbtûH et colore il est MUdt tott"
<!uite!tfrcnd.
.Bt ea tUCte c~-itatUit.
Le syrop de flenrs de pêchers est légèrement pur-
gatif et vermifuge. On le donne depuis j[6 grammes
jusqu'à 6~.
On prépare aussi un syrop de (eniHes de pêchers.
~o) <:j5 syrop de feuilles de pêchers.
~ro~ wn~ ~/eH/e~ ~fcA~ par /o/
Les syrops de cette division offrent une série de
produits pharmaceutiques qui participent, de la sim.
p)e Infuston de feuilles sèches de certaines piantea

!a confection des (le


dans l'eau boui!!ante. Le but que l'on se
propose dans
cette sorte, est de n'ob-
tenir tjne rarotuedcs feniHes de plante et le principe
extractifle p)ns iacUenu'nt soluble dans l'eau boud-
Jante. Je préfère la formule qui est consignée dans !e
dispensaire de Paris, a celle qui est recommandée
dans les Eléments de pharmacie du cit. Baumé par
ia raison qu'il ne parait pas que l'on ait en l'intention
de retenir la partie extractive dans son intégralité.

Syrop <f<ï~~M~.
Prenez de l'absyntbe grande, petite, sèche et mon-
dée de leurs tiges ligneuses, de chaque 96 gramm.

hnte.][
<'§"!)'
Mettez-les dans un vase d'infusion de faïence ou
de terre vernissée versez par-dessus de Feau bouii*
Mtogramme.
Faites infuser pendant heures à une température

sucre.
six~
de quarante degrés. Passez ensuite à travers un.
linge. Laissez reposer la liqueur; décantez. Ajoutez
2 M!ogram. (~ ?).
Clarifiez avec des Mânes d'œufs :t la manière accou-
tumée faites cuire en consistance de syrop passez
ensuite plusieurs reprises, it travers un drap de
tainc, pour obtenir un syrop très c!air eufennez
dans des bouteillesbien propres et bien sèches; con-
servez à la cave.
jRtWM/'<y~
Ce syrop est aromatique et amer, mais !I n'a pas
ecuesin'etu' repoussante qu'à le même syrop prépare
par l'intermède de la distnhttion.
Le syrop d'absyntue est stomachique, vernufuge,
emtnëna~o~ue. I,a dose est depuis m'animes jus.
<j[u'a ~.8.
<o/; ~'<?/<?<ye.
Ce syrop se prépare de la m~tne man!&M que le
syrop d'ab-iynthe, et se prend à la même dose.
ii e~t propre pour les ma)ad!es des fcnunes, pour
ï-appefcr ics Mgtes et pour abattt'c les vapeurs uvsté.
rir[ues.
<<y7 Je M/?<<ï/c.
Prenez du capUbtre du Canada.. 32 g)'a'u. (§ ));
eau bMu)!ante kHo~ra)n.
Faites mtuser dans u't vase de t'mcncc,t pendant deux
heures; cnutex à tr:tver.{ un Jin~e taissex reposer;
dë"antc/. Faites fondre dans 2 h.ifogra)u)nes de cette
infusion, du sucre blanc concasse, 2 kittMranunes.
Cfar!t!ux )e s~rop avce (tes blancs d'œnts laites
cu'rc en contistan<'e de syrop passcx a travft's na
blattcuct on drap de taine, sur Je'n)t'! vous aurex nii<
du capittaire bien sec et bien odorant, brise en mor.
ceaux,pour rcstituerau syrop, i'aromc de cette plante,
dont il se perd toujours une petite quantité malgré
tes précautions que r«n prend.
Ce syrop est pectoral et d*uae saveur très agréa'
Me.
On prépare de la même marnère les syrops
de rossolis,
d'o'ysimuftt,
de vetar ou herbe aux chantres,
de lierre terrestre,
de ouUe-ieuiUes. t
.R~/M~MC-f.
Le srrop de rossons ou herbe Je la goutte est neo-
tot'at, propre pour la phthisle.
Ce)m d érysimum est souverain pour guérir !a
toa\ pour les ma!ad!es de poitriue.
Le syrop de Hêtre terrestre se prépare !e pJns fré*
tnn'mmcnt avec le suc exprimé de ia ptunte; il est
~utHetaue, detersit', propre pour lusthme, ia
scorbut.
C(-')ui de m!e-ft'u!I!es est propre po~r arrêter !es
cours de ventre, les hétnoi't hagies.
<C'~ J/e~ de ~CMM par <~COC~O/
Les syrops par decoct!on sont ceux que ron pré-
pare avec certains produits des végétaux dont on se
propose d'extraire les principes )cs ptusdiHictieuK'ttt
~ofubtes couse~uemtucnt tes plus (Ixes. Un ne doit
jamais compter sur tes principes votatusonarotnatl-
ânes des végétaux toutes tes lois (ju'ou les scmnct
action de 1 eau mahuenue en ébullition pendant un.
certain temps. ~<~ cz décoction. Mais il ne suint pas
toujours de faire honitlir un corps dans de Fcau pour
avoir ce que l'on apneHc une décoction; il peut suu-
Tent arriver qu'une (tëeoctiou trop proiongeeapporte
()ue)uu'a!tëratioudans la nature du pt'Ineipe même
que on se propose d'extraire. C'est ainsi, par exem-
?)< que si l'on faisait bouHHr trop long temps des
tm'ets, de la carotte, on obtteudt'att plus que !c
principe e~tracnf sucré que ces racines contiennent,
et la décoction n'en serait ni agrëahie, ni satutahe. Il
est donc un terme où l'on doit arrêter ladécoction.
On peut ëtab!!r pour donnée généraJe, à régard des
racines, par exemple, de nature mucuagineuse et
de nature sucrée, que !eur décoction est laite dès
qu'elles néchissent sous la moindre pression. Les
racines d'une texture plus soude, et dont les princi-
pes sont de la nature de Fc~tractif proprementdit,
sont réputées cultcsouavoir assez bouilli,lorsqu'ellea
ont donné toute leur teinture à l'eau: telle est entre
autre:} la racine de salse-pareille.
Syrop ~e ~Mt~n~M~e.
Prenez racine de guimauve récente, mondée de
ligneux.
son épiderme, pleine et charnue, sans méJItutlium
tgz gratumes (§ v{).
Coupez cette racine long!tu(Unalement et tt'ansvcr-
salement; tait~ bomUu'datM une quantité suf6sante
d'eau, jusqu'à ce que la racine fléchisse sous le doigt,
et qu il rexte environ 16 hectogrammes de décoction
(? tij iij ) ajoutex 3 kilogt-ttuunes ( ? v} ) de sucre:
chu-thex avec des blaucs d'oeuf, et fuites cuire
consistance de syrop. en

J~eM~r~M~.
Lesyrop de guimauve est mucitag!neux,etil
rait en impo~r pour la cuite, si ou s'arrêtaitpour-
aux
Signes ordinaires, tels que de ntcr en tombant de
haut, et de faire la petite perle à la cuiller. On doit
s assurer de la cuite du syrop de guimauve, Í
imnant s'il fait la neUicule. H convieat de leen exa.
'1

à travers le drap de laine, lorsqu'il est cuit passer


l'obtenir très clair. pour
Le syrop de guimauve simple ne doit être ni trop, :j
ni pas assez cmt on doit le consommertrès promp.
tement, parce qu'il est plus disposé que les syroM
non mucilagineux à fermenter. Il est d'un grand f
usage pour la toux, les rhumes de poitrine; il tient l'
lieu de boisson étant mêlé avec de l'eau. j
On peut taire le syrop de guimauve avec la racine
sèche. Alors on n'en prend que le quart. On prépare
de la même manière les syrops de navets,
de carottes,
de grande consoude,
de cynoglosse,
de salse-pareille.
Syrop de navets.
On prépare ce syrop avec le navet cultivé. On le
monde de son épidcnne on le coupe par tranches,
et on le imt cuire. C'est avec la décoction et le sucre
que l'on lait ce syrop, qui est souverain pour les
Maladies de poitrine.
t~'yo~ <7c carottes.
(~e syrop se prépare avec ta décoctîon de la racine
leccmmcnt arrachéede terre et le sucre.
Il est pectoral et apéritif, propre pour la pierre~
pour guérir la jaunisse.
Syrop de grande consoude.
Le syrop de grande consoude est astringent. On
rcmptoie avec succès dans les crachementsde sang,
dans les pertes de sang.

Syrop de C~7M~M.M.
On prendiamemequantitede racine decynoglosse
que celle indiquée pour le syrop de guimauve; lors-
t que la racine est cuite c'est-à-dire, lorsqu'elle ne
résiste pas à la pression, on y ajoute des feuUles de
cynogiosse la moitié du poids des racines; on fait
j infuser une demi-heure;on coule a travers un linge,
et on fait un syrop avec le sucre la manière accou-
tumée.
Ce syrop est narcotique. On l'emploieà la dose de
S 4 grammes jusqu'à 32.
Syrop de M~e-~rc<7/c.
Salse-pareille t kilogramme.
Coupez en long, en travers, afin de lui faire pré-
senter beaucoup de surfaces.
Faites bouillir dans quatre kilogrammes d'eau jus-
qu'à réduction de deux. Passez la décoction à travers
un linge; faites bouillir la racine dans une nouvelle
quantité d'eau, afin d'en extraire tous lee principes.
Conlex de nouveau; t'approchez les deux coutures;
battes évaporer; ajoutez deux kilogrammes de
clarinex taites cuire en consistance de svrop.
sucre;
Ce syrop est actuetlementd'un grand usage dant
le traitement des maiadies syphIDttiqucs, dans les
engorgements lymphatiques/dans les maladies de la
peau; c'est un excf lient sudurinque. On l'emploie &
îa dose de tti jusqu'à g2 grammes, dans de l'eau
dans une boisson appropriée. ou
2?<?~ syrops d'écorces d'arbres.
Les écorces d'arbres sont bien recoonnes an}onr-
d'tmi pour être les réservoirs des sucs végétaux les
plus pericctionnes par la nature. Quelques soient ces
écorces, on sensiblement odorantes, ou peu odoran-
tes, on cxtractives, ou extracto-rësiaeuses,il est bien
certain qu'eltes recèlent étninemmentles principes
Immédiats des végétaux auxquels eUesapparticnnent,
consequemmenttenrs propnctes les plus essentielles.
Le dispensaire de Paris prescrit la formule de quel-
ques syrops prëpa)~s avec certaines ëcorces, mais il
est des ohservattons de pratique qu'éclaire la théo-
rie, et (lui ne peuvent être consignées que dans un
ouvrage ëtëtnentuirp.
Toutes les ëcorces d'arbres qui sont de nature pu-
rement extractivc et mucitagineuse, fournissent leur
principe a l'eau; il est possible d'en préparer des
syrops par la décoction ou l'infusion prolongée.
Les ëcorces qui sont extrncto-résincuses et que-
l'on soumet à Faction de Fean maintenue en ëbmtl-
tion pendant un certain temps, donnent à l'eau an
état lactescent qui prouve que Ja partierésineuse n'y
est qu'en suspension.
Les mêmes, soumises il Faction du vin de bonne
qualité, qui présente à Foïnometre quatre & cinq
degrés deîëgeretë.donncntà ce menstrtie leurs prin-
cipes gommenx et ruineux, et n'en h-oablent point
la transparence.
On
Olê
On doit inférer de ces observations que la manière
d'opérer les syrops doit se rapporter à la nature dt's
principes de ces écorcea, et a la solubilité de ces
principes dans tel ou tei menstrue.
Les ocorces des végétas qui abondent en arome,
en principe huileux volatil, mais dont on ne désire
obtenir que le principe odorant, telle que la canelle,
doivent être soumises à la distillation par l'intermède1
de l'eau, afin de préparer avec le produit de cette
distillation et le sacre, le syrop dont on se propose
l'usage. r. syrop par l'intermède de la distillation.
Syrop de c~MnMe ou c~c/c.
Prenez cascaritte oa cnacri!!e,96gram.. iij);
detegereté.
vin rouge de la Côte-d'Or, marquant de 4 à 5 degrés
i MJoaram.
Faites macérer à froid dans un matras bten bouche
par un vaisseaude rencontre, pendant quatre ou cinq
jours, en ayant soin d'agiterle mélange de temps en
temps. Lorsque le vin parait bien chargé des princi-
pes de la.ehacrUle, co que l'on reconnaît à sa cou-
leur, qui est plus ambrée, à sa saveur qui estamère,
un tant soit peu Acre, alors on filtre la liqueur, et
on fait un syrop avec ce vin et du syrop de cliacrille
à l'eau, évaporé jusqu'à consistance d'clectuaire dans
les proportions convenables, c'cst.-à-dire environ
deux parties sur une.
Remarques.
Si Fon préparait ce syrop selon les règles de l'art-
pratique, II ne faudrait pas de syrop de cascariHefait
a Feau, et évaporé jusqu'à consistance d'éjectuaire
solide, pour être ensuite dissout dans le vin de cette
ecorce~ Ce mode de préparation semble tout-à-fait
contraire à la perfection de l'art. Il conviendrait
infinimentmieux de chargerle vin autant qu'il serait
possible des principes de ta chacrUIe, en le faisant
mfuser à plusieurs reprises sur cette substance: alore
r.
on ferait fondre dans ce via 920 gram. (? j. § xjv~
desucresur5oo~ram.('tb{)detMde.
Le viu dechacnlle est tortinaot, stimulant, propre
dans les digestions difnciles, dans la dianhée, dans
les tièvres intermittentes et remittentes bilieuses.
La dose est do 16 à 32 grammes matin et soir.
Syrop de sassafras.
On prépare ce syrop avec le vin rouge chargé des
principes du sassafras, de la même manière que le
précèdent.
Le syrop de sassafras est dépuratif, anti-scorbuti.
que et sudorifique, à la même dose que le syrop de
cascarille.
~r<y quinquina à ~<H<.
Prenez quinquina du Pérou, bien choisi et
cassa con-
128 gram. (ïlv).
Faites macérer dans une suffisante quantité d'eau
iroide, pendant trois ou quatre jours, dans un
convenable, en ayant le soin d'agiter de tempsvase
en
temps passez cette macération is travers un Ilnee;
versez de nouvelle eau sur le résidu faites macerer
de nouveau pour obtenir tous les principes
quinquina peut donner à l'eau; coulez une seconde que le
fois; laissez reposer les liqueurs; tirez à clair; mé!ez
et filtrez. Faites évaporer msqu'a rédaction de la
moiué la liqueur se troublera par le refroidisse.
ment.
Si vous voulez avoir un syrop qni soit trouble,
continuezl'évaporation au bain marie; atoutez alors
du sucre très blanc, 5 hectogrammes (?}) pouï~
suivez l'évaporation jusqu'à consistance de
Si au contraire vous désirez obtenir syrop.
syrop qui
soit clair, faites évaporer le produitde launmacération
à différentes reprises, et laissez réfroidir la liqueur
à chaque fois, afin de laisser précipiter la résine qui
n'y est que suspendue,et qui se sépare par le Mfroi-
dissemeut, Pour plus de sûreté, on filtre cette mace'
ration à chacune d~s évaporations, et on n'ajoute le
sucre qu'aprèsla troisièmenitration; alors on obtient
un syrop qui est très clair.
Remarques.
La manière de faire le syrop de quinquina à l'eau
est encore un problême à résoudre. Ce syrop doit-il
être trouble, ou doit-i) être clair ? Les sentiments
sont partages a cet égard.
Les pharmaciens qui raisonnent toutes leurs opé-
rations disent, avec raison si l'eau est le véhicule
qui doit être le dissolvant des principes d'un corps
soumis à son action, surtout à froid, sans donte on<
n'a pas eu l'intention d'extraire un principe résineux
qui ne se rencontre là que par accident qui y est
seulement suspendu à la faveur dn principe gom-
meux, qui tend sans cesse à s'en séparer par !a lof
dessfavttës, et qui d'ailleurs n'y est qu'en b<en petite
partio, si on la compare avec ce qui reste à e&traitx*.
L'eau n'ayant pas la faculté de dtssoudre la résine
on est en droit de supposer que la première inten-
tion fut de ne pas l'obtenir, et il en serait du syrop
de quinquina a l'eau, comme de l'extrait sec de la
même substance que l'on désire qu.i ne soit que gom-
meux. Je pense qu'il serait plus convenable que le
syrop de quinquina à l'eau fut trauspareutt et ne
contînt pas de résine en suspension. Je fonde mon
opinion sur ce que l'on peut avoir du syrop de quin-
quma qui participe de 1 union de la gomme et de la
résine a volonté en changeant le menstrue qui doitt
servir d'excipient.
Le syrop de quinquina à l'eau est stomachique et
fébrifuge II convient dans la fièvre Intermittente,
et il excite l'appétit. La dose est depuis 8 erammes
jusqu'à 40 (3~à§,R).
Syrop <~ ~MM~MMM avec le M/ï.
y quinquina choisi et concassé, ïgz gram. (§ v{ )
vin rouge de Bourgogne,de 4, à 5 degrés de légèreté
à roiuomètre t Mogram~
Faites macérer dans an matras pendant sept a huit
jours, en agitant de temps en temps le vase pour
renouveler tes surfaces. On doit tenir le matras bou-
ché et dans une température qui soit au plus de 8

l'eau.
à io degrés. Alors on passe à travers un linge; on
filtre ensuite la liqueur, et on obtient un vin de quin.
quina très clair et très chargé de ses principes.
D'autre part, prenez du syrop de quinquina à
s kilogram.
Faites évaporer au bain marie jusqu'à consistance
d'électuaire, et ajoutez du vin de quinquina prépare
comme il est dit ci-dessus, ce qu'il en faut pourame.
ner le premier syrop évaporé, à la consistance d'ua
syrop ordinaire.
.ReMM~MM.
Ce syrop est, comme il est facile de s'en aperce--
voir, chargé du principe résineux et du principe
gommeux du quinquina. C'est alors que l'on peut
dire qu'il jouit de toutes les propriétés médicinales
de cette écorce. On peut remarquer encore que l'on
a eu le projet de charger ce syrop du principe gom-
meux du quinqniua, puisque 1 on fatt évaporer le
syrop de ce nom fait à l'eau jusqu'à consistance
tTéIectuaIre pour le mêler avec le vin. On ne doit
ajouter le vin que lorsque le syrop est à demi ré-
froidi.
Le syrop de qui au vin a les mêmes vertus
que le précédente mais dans un degré plus énergi- {

que.
Nota. Il est des écorces odorantes des tiges de cer-
tains végétaux, dont on prépare des syrops mais
ceux-ci se font par l'intermède de la distillation. Tel
est, pour exemple, le syrop de canelle.
<o~.f .n~Ze-y Jc~M~.
Les fruits fournissent à la médecine des vertus
propres à Fart de guérir, dont le pharmacien sait
T~
tirer partie en soumettant les premiers à l'empire de
son art. Tantôt il en extrait les principes par un
véhicule approprié pour en faire des syrops ou des
extraits; d autres fois il les associe de plus près avec
le sucre, et il en fait des conserves, des condits des
tablettes etc. etc. Mais n'anticipons pas sur les pro
duiMd'opératMMMpharmaceutiquesquidoivent céder
la priorité aux syrops. On prépare de beaucoup d'es-
pèces de syrops avec les 6'nits, et le mode de prépa-
tion ne laisse pas que d'en être assez varie.
On peut distinguer les syropsque l'on prépare avec
les fruits,à raison du mode de préparation,savoir,
par macération, par infusion, par décoction, par
l'expression et par l'intermède de la icnncntation.
Syrops <hM~ par MMCdr~KW.
Ces syrops participent des principes d'un fruit
quelconque que l'on a soumis a l'action d'un véhi-
cule approprié. Exemple
Syrop de MM~~M.
Prenez muscades.
râpez-les placez
6~.gramtn.(~ij);
dans un
°;
cette rapure matras ver-

et demi de légèreté.
sez par-dessus du vin rouge de Bourgogne ,a~. degrés
5 hectogram.
Faites macérer pendant trois jours dans le vase
soigneusement bouché; coulez, et exprimez ..laissez
reposer; décantez; faites, fondre du <acre"Nanc,
Mo gram. (ï ? § xiv ) sur 5 hectogrammes de ce vin
de muscades.
Ce syrop est un puissant stomachiqueetcarmina-
tif il arrête les cours de ventre et les vomisse*
ments.
On le prescrit dans des mixtures ou des elec-
tuaires.
Syrops <r«t~ par <y~M<o~
Les syr<ms de cette espèce se préparent avec !es
produits dune mfnsKMt plus ou moins prolongée et
t &
o
le sucre. Nous citerons, pour exemple, !e syrop de
jujubes.
Syrop de jujubes, simple.
Prenez ;ujahes récentes ïz8 gram. ~{v);
pressez-les entre les doigts pour eu séparer le noyau,
et faire présenterplus de surfaces a!asubstaace char.
nue. Mettez dans un vase d'Infusion versez par.
dessus de l'eau bouillante, y5o grammes (?)&),
prolongez l'infusion pendant quatre ou six heures à
une température de quarante à cinquante degrés;
fondre sucre b!anc.
passez & travers un Ituge avec expression laites
t Miograuune.
CtanNez avec des blancs d'ceu&, et coulez a travers
un drap de laine pour l'obtenir très clair.
Ce syrop est pectoral il convient dans la toux
sèche dans les épuisements de poitrine.

Syrop <&Mo<& ou de pavot blanc.


Preneztêtes de pavots blancs, mures etbien sèches,
mondées de leurs semences, 5 hectogram. (?});
lavez-les d'aborddans l'eau froide; coupez-les ensuite
en morceaux très menus pïàcM-Ies dans un vase
d'Infusion, garni de son couvercle; versez par-dessus
-de l'eau bouillante. ~.MIogramm.;
prolongez l'infusion pendant douze heures a unetem~
pérature de~o à 5o degrés; passez à travers un linge
cette, première infusion; versez deux kilogrammes
de nouveMe eau bouillantesur le résidu des têtes de
pavots Mânes, répétez l'infusion pendant le même 1
temps et à la même température que ci-dessus;
passez une seconde <bis à travers un Knge; rappro.
chex les deux colatures laissez reposer; décantez
faites évaporer sur le feu; ajoutez sucre M., U!ogr.;
clarinëz avec des blancs d œufs, et faites cuire jus*
qu'à consistance de syrop. ·
C'est au moment que ic syrop est cn!t qu'on lui r
fait traverser un drap de laine ou blanchet pour
l'obtenir très clair.
JRem<~«c.h
ToM les dispensaires recommandent de faire
bouillir les têtes de pavots mais j'ai remarqué
l'ébullition que
par l'eau se chargeait d'un prioctpe vis-
queux, mucilagineux, qui s'opposait & la transpa<
rence du syrop, et qui e!o!gnalt ce dernier de ses
propriétéscalmantes, tandis que, par l'infusion pro- ·
longée l'eau ne se charge
que de la partie extrac-
Hve Ja plus soluble et la plus importante de
mut. ce
Le c!h JPttM~ a proposé de substituer au syrop
diacode un syrop fait avec roplum~et cette
tion a été accueulie des praticiens: mais déjàproposi-
]'expé-
rience qu'a donnée l'usage de l'un et de l'autre
syrop, a prouvé que l'on ne pouvait pas compter sur
les substitutions, et que le de têtes de pavota
syrop
blancs était doux et cahnant, sans porter
avec lui ce
principe vireuic qui appartient & l'opium, et <mt
occasionne par Jbis de grandes agitations sar certaïas
sujets.
Le syrop diacode est somnifère et calmant. On en
fait usage avec succès pour calmer les douleursqu'oc-
casionne une toux violente, pour adoucir les âcretés
de la gorge. La dose est depuis 8 grammes jusqu'à ~2<
On le fait entrer dans les }uleps, dans les emulsiona,
dans les loochs, dans les potions.
Le nom de syrop diacode est beaucoup plus em*
ployé que. celui de ~iM~ ~<<fo/y. Diacode est com-
posé de deux mots grecs, qui signifient des &~ de
~fO~f MMtM.
Nous avons d'autres syrops qui participent des
fruits et qui se préparent, les uns avec les
sucs
exprimés, Ms autres par suite de la fermentation;
nous en faisons des divisions particulières, confor-
mément aox modes de préparations que nous avona
établis en parlant des syrops en général.
Syrop ~corc<M ~c/M~f.
les syrops de cette sorte sont odorants et ayoma.
hfmes. On y comprend ceuxd'écorees de citron
de hmons, d'ccorces d'oranges, on
et autres analogues.
Syrop ~eo/'c~ <~ c~roM~
y zestes de citrons ou de limons )ï 60 g~amme~

lante.
récemment séparés du fruit J
Coupez par morceaux mettez dans un bam
(S v.)
marie d'étain versez par dessus de Feau bouit-
7aogram.(tbjR.)
Proiongczl mfustonpeodantdouxeheures.àune tem-
pérature de ~o à 5o deg~s passez ensuite à travers uu
Hn~e; ajoutez du sucre blanc, ï kuogram. (?!}).
Faites cuire ait bain marie, en consistancede syrop;
lorsque ce syrop est ré&'oidi, ou l'aromatise avec
u&
peu d*espnt de citron.
I! y a des-personnes qui lui donnent l'odeur du.
citron en faisant un oiéo-saceharam; mais le syrol)
n'est jamais cla~par ce procédé, et l'huile volatile
se sépare et &mt par surnager le syrop. D vaudrait
innmment mieux frotter l'ecorce du iruit avec du
sucrequi ferait fonction de râpe, etl'ajouterà l'écorce
eur la fin de l'infusion.
Le syrop d'écorce de citrons est cordial, anti-scor-
butique, carminatif et vermifuge.
La dose est depuis 8 grammes jusqu*à ga.
Syrops d'écorces ~or~Mg'c.f.
Ce syrop se prépare de la même manière que le
précédent, et ses vertus sont les mêmes.
-Dc.t.ro~M/M'~Mr~.f<M'<?c des ca'f.
Tous les extraits des végétaux, tant ceux qui sont
préparcs dans les laboratoires particuliers que les
extraits qui nous viennent de étranaer peuvent
servir u préparer une c!asse particuUere de syrop.
C'est aiatti que l'on prépare avec t'extrait des têtes
de pavots le ayrop d'opium, le syrop de karabé a~ee
t'extrait de l'arèque, le syrop de cachou, etc. etc.
Syrop <0'~MM.
Prenez extrait gommeux d'opium, ïjt grammes5
faites dissoudre dans un peu plus d'un kilogramme
d'eau de rivière ajoutez sucre M. 2 kilogrammes
clarifiez avec quelques blancs d'œnfs faites cuire
en consistance de syrop et passez à travers un
Manchet.
Ce syrop est calant c'est un somnifère doux
qui convient dans tous les cas où il s'agit de calmer
quelques douleurs vives soit internes soit ex"
ternes.
Le syrop d'opium contient environ un decigram.
d'opium par grammes ( deux grains par once).
La dose est depuis 8 grammes jusqu'à 32.
Syrop de ~r<t~.
Prenez syrop d'opium. 5 hectojgra!n.(it{);
esprit desuecin..2 gram. 4 dectgram. ( 31} )'
Mélez exactement.
Ce syrop a les propriétés du précédent, et il est,
de pins, sédatif, propre pour calmer les spasmes, les
agitations des nerfs. OnTemploie à la même dose.
Syrop dextrait de C<M~OM.
Prenez extrait de cachou.. t6gram.;
faites dissoudre dans, eau ..a56gram.;
ajoutez sucre blanc 5 hectogr. ( ? { )
dariËcz avec des blancs d'oeu&, et coulez à travers
in drap de laine.
Ce syrop est tégèrement amer, excellent stoma-
chique. La dose est une cuiller à bouche tous les ma-
tins à jeun, ou un moment avant dé manger.
Syrop par ~~enHe(&! de la <t&~o/t.
Les syrops par l'Intermède de la distillation diSe-
reat de ceux dont il a été fait mention jusqutici sous
pImIeuM rapports. Ds sont simples on composés;
mais le but que l'on se propose dans la confection
de ces syrops, n'est pas constamment le même.
Parmi les syrops simples qui s'opèrent parUnter-
mède de la distillation, on remarque les syrops de
fleurs d'orangers, de canelle, etc., qui ne participent
que du sucre et de l'eau distillée des fleurs, ou autres
parties odorantes des végétaux. Bien certainement
on a eu intention dans Impréparationde ces syrops,
de ne recueillir que les principesles plus volatils, et
de les enchaîner par le moyen du sucre dans cette
circonstance, on n'a point voulu des principes &M<
des mômes substances, par ta raison que leurs pro-
priétés physiques et médtcinales sont rée!!ementen
opposition. Nous aurons occasion de le &ire remar-
quer, en citant ces syrops en particulier.
H est des syrops par distillation d'un second ordre,
qui, tout en conservant leur simplicité, participent
de l'arôme d'une part, et des principes fixes de l'au.
tre. On peut dire que l'intérêt qu'ilsprésentent à l'art
de guérir, va en augmentant; nous aurons soin de
développer cette assertion. Enfin la troisième sorte
de syrop par distillation, qui comprend les syrops
composés de cet ordre, sont des produits d'une pra.
tique parfaitement raisonnée ils participent des
pnnc!pes volatils et des principes uxes simultané.
incut.
PREMIER ORDRE.
~~<~c<Me//eoH<ïA';r<MM&'w.
eau de canelle, simple, 5 hectogrammes ( ? ) )
sucre très blanc. t kilogt'amïne.
On met l'eau distilléede canelle dans un matra~
jong col; on y introduit le sucre après l'avoir con.
cassé, on bouche le vase avec un bouchonde papier,f
et on fait fondre le sucre en plongeantle matras dans
l'eau dont la température n*est élevée qu~à 70 à 75
degrés.
Lorsque ïe syrop est froid, on le passe a travcn
une étamme pour teséparerd'une matière spumeuse
qui !e surnage, et oh le conserve dans une bouteille
qui bouche exactement.
Ce syrop est un.puissant cordial et stomachique
i! rétablit les forces abbatues on ne doit pas le pres-
crire dans les maladies inflammatoires.
On lui a donne le nom <ï/eaMtK~wt, parce qu'on.
!'à jugé digne d'être présente &
Alexandre-le-Grand
& cause de ses grandes propriétés. Ce même nom
(alexandrin) a aussi été opnnç npç att syrop de roses
oistIHees.
Syrop de roses <~f~~e~.

sucre très blanc.


Prenez eau essentielle de roses 5 hectogram.
t M!ogramme.
Faites un syrop de la même manièyo que le précé-
dent.
Ce syrop est agréable; il réjouit le coeur, le cer-
veau d fortifie fa poitrine, restomac; il convient
dans les cours de ventre. La dose est la même que
pour tous les syrops ordinaires.
Syrop de fleurs ~'or<~eM~ dit d'oranges.
Le syropde fleurs d'orangerssepréparede lameme
manière, avec l'eau essentielle de Heurs d'orangea
et le sucre.
Ce syrop est souverain pour la toux, la pituite
pour les engorgements lymphatiques il réjouit le
cerveau; il modère les vapeurs hystériques.
SECOND ORDRE.
'r<~M .fw~&M <M?or<M~ par /M~cnn<Me de la dis-
~o~ de la y?Mtc~o~oM.
Les syrops de cet ordreparticipent de l'arôme des
plantes qui ont été distillées et de. leurs principed
extracti& les plus facilement solubles.
~Top<~û~.
y des sommités de l'ache dans le moment où cette
plante est dans sa plus grande vigueur,6~.gram. (!!{).
Faites macérer & frotd dans un matras, pendant
vingt-quatre heures, en versant dessus de t eau dis.
tilleed'angéllque. t kilogram. (? i{).
Passez ensuite à travers un linge, laissez reposer;
décantez faites &adre dans la colature du sucre tre<
blanc concassé zMogrammes.
JR~HMr~HM.
Tous les syrops de cet ordre doivent se faire au
bain marie dans de~ vases de verre fermés.
On prépare de la même manière les syrops
d'angéuque
de betoine,
d'hyssope,
deméhsse~t
de menthe 1crépue,
demyrte,t
de marrube,
de scordium
destoéchas.
Le cit. Baumé traite ces syrops comme les syrops
composés par distillation; c'est-à-dire,qu'il présent
l'union des deux syrops aromatiques et fixes. Mais
t*
nous ne partageons pas son opinion. Nous pro~roM
l'infusion à la décoction. –
Le syrop d'ache est carminatif, diurétique et M-
dorifique.
Le syrop d~ngé!ique est atexipbarmaque, sudon.
t!que et carminauf; d est propre pour les maladies
del'estomac, de la poitrine, pour les digestions dif-
ficiles. 0
Le syrop de bétoine est vulnéraire diurétique
légèrement astringent; il est recommandé dans t&
calcul des reins et de la vessie.
Le syrop d'hyMope est stomachiqae, légèrement
<ttmntant, expectorant résolue
Le syrop de métisse est légèrement stimulant ou
tonique, antispasmodiqueet enunénagogue.
Le syrop de menthe crépue est tomque,carmina-
tif, emménagogue, résolutif.
Le syrop de myrthe est écnauBant, incisif et pro-
pré contre les maladies qui procèdent de la fai-
blesse.
Le syrop de marrobe est expectorant emména-
goaue, anthelmentique.
Le syrop de scoKhntn est anti-septiqae, stomachi-
que, sadorinque, antbelmentiqae.
Le syrop de stoéchas est vulnéraire, pectoral et
tonverain dans la toux.
TROÏSÏËMB ORDRE.
Syrops co~o~ par f<M<icnn~<?e de la distillation.
Les syrops de cet ordre participent nécessaire-
ment des principes volatils et axes. Ils sont d'autant
mieux imaginés que, sans l'Intermède de la distilla-
tion, on ne parviendrait jamais à obtenir ni à retenir
tous Jes produits des végétaux pour les réunir en-
<u!te, comme nous allons le voir dans la prescription
des syrops qui suivent.
Syrop <t<COr~M~MC.
y feuilles de cocnléaria
de beccca-bunga.
––– de cresson de fontaine de chaq. 5 hectog.
de la racine de raifort sauvage, ~ib j ).

delacanellenne.
des oranges amères ou bigarades

du vin blanc généreux


gram.
a kilogr.
16

Pour procéderà la confectionde ce syrop on dM-


pose d'abord le bain marie d*étam dans Ïeqttoi on
met le vin blanc. On coupe les bigarades par tran"
ches, et on les met dans le vin; ensuite oh y ajoute
les plantes bien mondées et contoses. Sur la Sn oa
prend la racine de raifort sauvage on l'essuie forte.
ment on la ratisse; on la coupe par tranches; on la
pile avec promptitude dans un mortierdemarbre, et
aussi-tôt on la jette dans le bain marie d'étain qui«I
contient le vin blanc et les autres substances. Oa
couvre & chaque tbis le vase; et lorsque tout est dit.
pose convenablement, on monte l'appareil distilla..
toire, on lute par-tout les jointures, et on procède
à la distillation au bain mane. On retire en produit
distillé la quatrième partie du. fluide qui a été mis
dans l'alambic.
C'est avec ce produit distillé que l'on fait un syrop
particulier, eu faisant fondre à la -chaleur dnbam
marie, dans un matras, le double en poids de sucre
du total du fluide obtenu.
D'une autre part., on passe à travers un linge ce
qui reste dans le bain marie; on le laisse reposer;
on décante, et on y ajoute du sucre blanc, t Hlogr.,
que l'on clarifie avec des blancs d'oeufs, et dontc~
ait un syrop à la manière accoutumée. Lorsque Je:
deux syrops sont presque froids, on les méle~ pow
n'en faire qu'un seul syrop, que l'on conserve dans
des bouteilles bien nettes et bien sèches, et que l'oa
bouche soigneusement.
T~MMT'yM~.
Ce syrop est précieux lorsqu'il sort des mains des
pharmaciens. La liqueur obtenue par la distillation
est extrêmementpénétrante et odorante; elle est de
couleur laiteuse, parce qu'elle tient en suspensionun
peu d'huile ~olattle de la canelle et de 1 écorce d «
bigaradesqui entrentdansla composition de ce syrop.
On conçoit que l'alcool du vin blanc a favorise l'as-
cension de cette huile volatile et .son interposition
dans l'eau.
Le syrop qui est fait avec la liqueur contebue dans
le bain marie estcoloré;il contientles principes nxM
des plantes et cependant il a encore quelque p<M
codeur, ce qui prouve qu'il est tn~ditncde d'enle~
ver totalement ce principe aux corps qui le contien-
nent.
Le syrop antt-scorbutiqaeest nn médicament pré-
cieux, tion-sealement dans les affections scorbuti-
ques, mais dans toutesles maladies où l'on soupçonne
qaeltnM vice particulier dans le sang ou dans la lym"
phe. Ce syrop est le remède des enfans; il est aussi
celui des )eunes personnes du sexe qui ont des mala-
dies de langueur, des suppressions.
<~T< <f<!y?nOMC COM~MM~
y des sommités fleuries d'armoise ï~S gram.
––– d aunee.
taeines d'Ms nostras ou e!ayeul\
garance.
.F
.–––de
.–––de pivoine mâle.rdechaqneï6gram.
-––– de Kvéche.
de feaou!!
(~)
–––
des feuiHes de pouiUot.
––– d'origan.
-––– de caiament.
––d'herbe au chat.
-––– de méUsse.
––'–de sabine.
'––– de marjolaine.
–––d~hyMope.dechaqueg6gram.
––– de marrahe Manc, (~ iit).
––– de chamadrys.t
.––– de miUepertuis.. -t
'–––matricatre.a
*) –––debetoine.
–––derhue.t
de hasilic.
––– d'anM.
des semences
'–––––depersil.f
––––– de JEenouiI.dechaqae 12 gram*
'–––– de daacas.
'––––ftem<Ue. < (3 Sj).
duspicanard. ïzgram. (gi!)).
delacauelle.gzgram.
hydromel. gktlog.(ibxvl!j).
On monde, on nétoie les racine: on les coupe ou
on les concasse; on concasse les semences, la ca.
nelle; on coupe menu le spicanard on hache les
plantes; on met le tout dans un bain marie d'étain;
ou verse par-dessus de l'hydromel la quantité mu
vient d'être prescrite. On monte l'appareil distilla.
toire on laisse le tout en macérationpendant trois
jours; alors on distille au bain marie, et on retire
seulement huit onces de liqueur distillée. Ce produit
est extrèmement aromatique et est destine à faire
un syrop particulier. Lorsque les vaisseaux sont un
peu réfrotdis, ou démonte l'appareil on passe la
ïnatlëre, qui est restée dans la cucurbite, à travers
un linge avec expression; on laisse reposer la cola.
turc on décante. Cette liqueur est colorée; elle est
chargée des principes extractifs de toutes les subs.
tances qui entrent dans la composition de ce syrop, `

et elle a besoin d'être évaporée pour former un syrop


avec le sucre qu'on lui ajoute.
On fait donc un premier syrop avec l'arome dis*
til!é, en faisant fondre dans ce produit le double en
poids de sucre, dans le matras même qui a servi de
récipient, et à une chaleurdouce du bam marie. On
a som de tenir le matras bouche d'unqu'il bouchon de
papier, afin de retenir l'arome autant est pos.
sible.
autre côté on ajoute du sucre blanc, 2 kilo*
D'un

grammes, à la liqueur exprimée; on clarifie avec


des blancs d'œuts, et on Sut cuire en consistanced<~
syrop. Lorsque les deux syrops sont presque entière"
`

ment rén'oidis, on les mé!e, et on les conservepour


l'usage dans des bouteillesbien nettes et bien sèches,
que l'on bouche exactement, et que l'on place à la
cave.
Le syrop d'armoise est emménagogue il excite les
mois aux femmes; il abat les vapeurs hystériques et
appaise
appaise la colïque venteuse. La dose est de 8 & ga
grammes.

orge entier.)
Syrop <HMMCOt~oo~ ou <~ cAw~rc (t).

.de
raisins de passes mondes
}
cha<f. 6~ gram.

bourfache.).,
rëgiissesèche, ratisseeetcontnse)
cMcoree.cha~. c
~i(ÏUrI'aClle v 1 v
(~ ij ).
-jd e c
er)
des
s!mut&
es racinM
Mcent.
entier
d*auoec.) c,pm.
.}de.t.t~ ~8~
b an. 96
g6 gram.
t5 hectog.
––– de tusUage.}-
racmes o.une~ chaq. 64
cap!hure de Canada

–––––––~
SClnences
Mmeoces anUl.
d'ania.
sonnuitess~chees de romarin..)de ehaq. ï6graïnt
de Moechas.. )
des iteuM sèches de violettes.)i
––––––~– bourrache .~de chaq. 8 gram.
24 gram
34 gram

'–––~––– de bttgtûMe.)
J~~M~MM.
Le dispensaire de Paris recommandede faire une
décoction de l'orge, de la re~UMe des raMinaf de la
bourrache et de fa chicorée. Mais je pense que roo.
peut se dispenser de faire cette decoctton. L'oa anra
soin de laver Forge dans plusieurs eaux chaades,a&t
de lui eniever un principe acre qtu réside dans son
enveloppe cette précaution prise cm monde les
raisios on ratisse et ofi coupe la régtisse on monde
et on pile la bourrache,J'erysimum; on coupe menu
les racines d'aunée et de tussilage, on frotte dana
ses mainste capitiaire de
Canada~leesomautessechea
de romarin, de stoéchas on écrase les semences
d'anis,et on mêle au toutles fleurs sèchesdeviolettes,
de bonn~chet debug!ose. Tontescessnbstances ainsi
ptéparées~ sont ptacées dans un bain marie d*e<a!n;
CM verse par-dessus 4 kilogrammes d'eau; om monte

(< Oo
tM
<t)M<)e
ph.1t
MdattnettneMdt~~
dl8ulrtf
apode aus th<ntM<
iu'
~eAoafM,
y! eat teet <aM<t*<.
fIUOuft.
'°1& p<~e})))t'<fh)MMt~
yappareudisdUatoire,~tet ce n'est qu~près~neore~
de macération que l'on procède à la distillation M
bain marie. On retire 208 grandes de produit dis-
tiUé (tb &), dont on fait un syrop à part avec le dou-
bie de son poids de sucre.
On fait un second syrop avec la liqueur qui reste
dans la cucurbitC)et que l'on a séparée de dessus le
marc en la contant à travers nn hngë on y a}oate
t5 hectom'amtnes de sttcre (? "j ) et 5 hectogrammes
demiel Manc.Oti c!~n6e,eton faitcmrcseloni'art.Oa
méte les deux syrops lûrsqn'Hs sont presque n'otds.
Ce syrop est trè~estHnë ponr guér!rl'eoronement,
pour rétablir la voix qui est perdue pour exciter

<
rexpectoratton. Cn ttssure (pl'il provoque le lait aux
moumccs.

épi.
<fe ~c~<M.
y des fleurs sèches de stoéchas
g6~ram. (~ i!)).
en
des somoutés fleuries et séchécs~
de thym.tf<
c~nant. t 48n 8~
––––– de
<–––- d'or!gan.)
––––< de sauge.).
~-––– de hétoine.de chaq. t6 gram.
rhue.
––––– de romarin.)

.)
des semences de
avoine mâle.dt!
––~–– de chaq. I2 gram.

~anelle.<)
-––– ieaonu.)
gtngcmbre.1.de
de
chaq. 8 gram~
<:alatnus odorant
Oh mc!se ïes nëurs de stéchas, les sommttës Sea~
<~es des plantes; on concassé les semences, la canelle,
Je calamus on enlève l'épiderme conacé du gin-'
j~embre;on concasse cedermer; on inet le tout dans
un baiït marie d'étain on verse par*dessus de Fean
denvière, kHogrammes; on monte l'appareil dis*
tillatoire, et on laisse le tout en macet'ation pendant
~ingt-quatr&heHtee. Après ce.<emps, on procède e
h distillation M bain marie pour retirer to8 gtam'
mes f8 onces ) de lif~ear aromatique,avec laquelle
on fait un syrop particulier avec !e double en poids
de sucre. que l'on a concassée et que l'on fait fondre
au bain marie.
D'une autre part on passe à travers un linge ce
(pu est resté dans la cucorbite; on laisse reposer; on
décante,et on fait un syrop avec deux kilogrammes
de sucre, que l'on c!art6e avec des blancs d'oeufs à
!a manière accoutumée, et que l'on fait cuire en
consistance de syrop. Lorsfrue les deux syrops sont
refroidis, on les mêle pour n en faire qn'un seul que'
fon conserve dans des bouteiUes bien sèches, bien
nettes et parfaitementbouchées.
Ce syrop convient dans les maladies du cerveau et
des nerfs qui procèdent d'une cause froide il fortifie
l'estomac, chasseles vents il convientdans l'asthme,
et il excite la transpiration.
Syrop <Zt/eM~Mde pêchers par i<Kt~&td!M.
Ce syrop est placé ici par omission & sa véritable
place puisque c'est un s~rop simp!e, et non pas Utt
syrop composé. Mais il importe de le consigner à
raison de ses bons eftets. Sans doute il est bien connu
de mes confères; mais il n'en est fait mention dans
aucun dispensaire, et j'en dois la connaissance à un
ancien phnnnacien dont {'états l'élève, et qui le pré-
parait dans son laboratoire comme un syrop de sa
praticme particulière.
Prenez feuilles depechers dans lem' pleine yi-
gueur.Mogrammes(ibv!ij).
Mettez dans le bain marie d'étam d'un atambic~ ¡
versez par-dessus le double de son poids d'eau; dis-
tillez au bain marie pour en retirer cinq hectogram-
mes (ibj)de liqueur aromatique faites un syrop
avec te douMe de sucre en poids au bain marie.
D'autre part, passez ce qui reste dans la cucurbite
à travers un !inge faites an s~fop avec Mogrammes
de sucre mêlez les deux syrops loMq<)*us<Kmtpres<
,<pic iroi(b.Ce<yMpest porga~fà la dosede ga gram.
mes it a une odeur asMZ agréable une saveur
d'amande amère; il est fort estimé contre les vers.
~M y~ûjp~ co~po~ par ~MM~.
Ou prépare des syrops par in&nion qui ne laissent
j~as que crètre composés~ et on se demande pour*
quoi on remploie pas la distillation à leur égard,
comme on l'a recommandéepourles syrops qui pré-
cèdent
Dans les syrops par !ntermède de la distillation
ou se propose pour butla réunion certaine des pria*
cipes ses etvo!att!s. Dans ceux par l'In&sion, on
ne cherche qu'à obtenir les principesles plus facile.
ment sotuMes l'intention n'étant ~as la même, Je
mode de préparation devattetM différent. Combien
n*e~!ste-t-U pas de substances qui contiennent des
Principes dont les uns sont <ncréa, d'autres extrac-
dfs ~q~elqnes'nnsodorants, et qui cèdent &c!Ïemeot
ces principes Si on Mamettait ces substances à
t'ébtuMon, songent il arriveKdtqn'diesdonneraient
des produits de toute autre nature que celle que l'on
désirerait, d'obtenir il n'e<t donc pas indifférent
d'employerFinSMion ïoKqn'eDe est recommandée.
~ro~ J'<3(&~H~e e&~o~
des. eommdtes séchées et con-)
pées d'absynthegrande~de chsq. ta8 atanh
-J-–––-––pet:t<~ (~j.).
caneHe&M.
tosM Toeges moadéM et séchees
On concasse
64 gram.
~.grant.
la caneUe on incise les &niHes et les
ilenrs; on met!e tout dans un tnatrM,oa verse par'*
dessus du vin blane qui ait au moina degrés de
légèreté, du snc de com~ déport, de chaque t i~a6
grammes (? i j )v). Faites macérer pendant deux ou
trois }onrs coulez avec expression ÏaissM reposer;y
décantez faites on syrop Mt bain aMïie avec le d$a.
Jtteen.poi<k4eatcre<
Ce syrop donnedu ton aux viscères du bas ventFC~
tbrtiSe Festotnac,excite l'appétit, provo
ie&mci~.
MX iemmes; il convient dans la cachexie.
Syrop de ~~r~ coM~o~.
y

encore
<antaï citnn Mpe.

da
H'cnt8<hihe)f!)érM.t
)Kunach.
t.
baieft de myrthe ou myrth!Mea,80 gfam. (~} C~
neûet on fruits du neiKer nom
M6M.
*t
ga gcaat.

baï<MMte$ ae<tM}dechaq.C~am.
ou
doubles..
du grenattier.~
roses ronges mondées.~
Toutes ces matières étant cotthtses en dM~efs con~
veoabicment, on les fait in&tser dans un vue cloa
pendant Tingt-mMtre heures~ à une chaleur douce
de ~o & 45 degMs~ daiM duscëdecoinga etde poiret
MmvageSt de chaque t mogpaaMnc. AtoM en coule
cette tn&MMn à travers un huge; on la Msse l'eposer;
on la décante, et on ajoute a5 hectogrammes(ibv.)
de sacre que l'on ctanRe avec des blancs d*oea&, et

Le syrop de m
que l'on fait cuire à con$M<ance de syrop.
composé est astringent. H
convient dans les mtx de ventre immodérés, d&tM les
écoulements des CeuM blanchesdans iea pertes de
eang.
La dose est depuis t6 ~u$qu*à 24 grammes.
<S~p de W~0/~ ou ~&t <~ la ~OM~.
du rossolis récent exactement
des feu!cs
mondé. izSgram.~iv.)
128
récentes d*ér)'<uuum, ~8
gram.
–––––––––depulmonaire, 32 gram~
dehracinedecurcumapuiverMe, ïz uëcig.
.–––––~ de rëgUsse sèche efïU. 8 gram.
des raisins de Damas, mondés
de Jeurs pépins~ M grant.
1.
des CeoM eèahes de tussilage. M gram.
du 8<uraM du Gatinois ï eram.
Faites infttser à la chaleur du bain marle, pendant
six heures, dans z5 hectogrammes (ib v. ) d'eau
coulez avec expression latssez reposer décantez
faites fondre sucre Manc, Miogrammes clarifiez
desyrop.
avec des blancs d'oea&, et faites cuire en consistance
Ce syrop est recommande ponr l'enrobementin-
vetere, pour l'asthme et la foux rauque.,
~o~ comtpo~~ ~r~coc~on c~ ~M~oK.
L'intérêt de l'art du pharma'Men se manifeste oa
s'accroît à chaque opération qu'exécute ce.dernier.
Déjà nous avons fait remarquer, à l'égard des syrops
qui préoedent, combienl'exercioepratique exige de
<:onna!ssance et d'habileté de la part dtt praticien:
plus nous avancerons plus noua reconnaîtrons que
c'est ujte vérité qui ne peut être contestée.
Ce'nouvel ordre de eyrops composés que 1*0? opère
par la décoction et par l'tn&Mion, semblerait avoir
<me!qu'apalogie avec les syrops confectionnés par
t intermède de la distillation,en ce que, comme ces
derniers,ila partictpent de principes fixes et volattls:
:mais il existe cotre les uns et les autres des di6e-
yences sensIMes que je crois très importantes à
&Ire remarquer pour la plus ample instruction des
elèves.
II y a loin de la décoction à l'infusion, et il n'y a
pas moins loin de l'iufusion à la distillation. 11 est
vraimentdes substances qui ontbesoind'être soumises
& une ebullition long-temps continuée pour donner
Ïeurs principes, tandis que d'autres les cèdent très
aisément. C~st lorsqu'un pharmacien a plusieurs de
ces substances à employer pour en extraire lesprin-
cipes les plus utiles, qu'il remplit une tAche difucile.
D doit d'abord distinguerles corps odorants de ceux
qui ne le sont pas consulter cnsmte leur texture pour
détennmer retendue des sur&cM qu'il leur fera pre<
senter, et pour nxer a-peu-près la dm ee de la decoc<
tion pour les corps qui ne sont point odorants et
celle de l'infusion pour ceux qui ont quelque odeur
ou qui cèdent facilement leurs principes. Dans le~
syrops, que l'on opère par l'Intermède de la distilla-
uon, if entre necessatrement des corps dont !ea
priadpes sont odorants et quelques autres qui ne te'
sont PM i. 1~ distillations'opère au bain marie; le pro-
duit axtIUë est ce qtte les matières contiennent dw
plus volatil, et ce qut reste dans la oocurhite nepeM
~n'Uctncp que des principes fixes soluMesdansrea~
élevée a une température de 60 degrés, qui est celle
du bain marie.
Dans les syrops pap décoction, la températurede
Feauest maintenue à 80 degrés pendant pins omnoina
de temps et sam cette action immédiate de reau eK
ébullltion sur certains ~corpson n'obtiendrait nulle.
ment leurs prinçtpes; il est donc des cas ou la décoc-
tion doit être préférée mais comme tons lescorM
ne soutiennent pas impunément la décoction, il en
résulte que ceux qui sont dans cotte dasse sont sou-
mis à l'infusionet que cela formè une décoct4nf<t-
sion dont on peut tirer un très grand parti dans l'art

ment..
de amerir tels sont tes sytops composés d'après
sur te compte desquels nous nous expliqoerons plus9
particuHèrenienten traitant de chacun d'eux sépare~

~Cp <<i&~M'C C<MM~<M~<j5* ~r~e~


racines de guimauve.. 6~ gram. (~ i)
–––de chiendent)
.de ch~q. ï6 jgram.
–––d'asperge
–––. de régtisse~
sommitesdeguimanve'
––– de mauve..
de pariétaire
-–––depimpre dechaq-~sgran~
nelïe..
'–––de plantain.
'– de capillaire. J{
fawM de caisse.ï6 gram.
H faut monder les racines de gnimauve~ de cMec-'
dent, de ré~ttMe, de leur épiderme en les ratiMant
avec un couteau. Ou les coupe par morccatjm,et on
Mtt la regtisse & part.
On lave les ntcmes d'asperge, on les essuie, on lea
coope en morceaux.
On fait bouillir d'abord le cMemdeot dans une
eu~Ssante quantité d'eau, ensuite on ajoute les raci-
Bes de gUMnanve et d*asperge. LoMqae les racinea
sont devenues flexibles sous le doigt, on y ajoute !a
fegUese, les raisins <ec<, les plautes denontméea
inondées de leurs tiges principales. et coupées me-
maes. Un retire le vase feu, et en laisse !nnMer
pendant une demi-heureou environ. Alors on coule
j[e tom à travers
un linge; on ta~se reposer la Htpeur,
en décante; on y fait fondre a kilogrammes de sucre;
'queFon c!anne à la manière accoutumée, et dont on
fait un syi~p.
Le syrop de guimauve de Femeï e<t recommandé
dans les ardeurs d'orine, dans la nephrit!qoe .dans
!atom qui procède d'une matière acre et saMo*
7ïe~Mf~«e~.
Nous recommandons de faire Dooiïur les racines;
et de faire seulement infuser ta réglisse, tes raisins
et les plantes,quoiquecesderniers produits ne soient
'pasaromatic[ues;maM c'e~tquedansbiendes circons-
tances, comme dans ce!!e-ci, le but de J'Infusionest
de n'obtenir que lés principes extractifs les plus soin'
Mes des substances.
Syrop des cinq r<MM!<?~.
racinesd'ache.
de fëncmij.
–––de persij.de chaq. tJ:8 gram. ~§iv.)
––– depetitboux~
–––d~aspcrge ..)
Pm monde les rMUnos, on les coupe par mor-
ceaax; on fait bouulu' dans trois kilogratmncsd'eau
pendant environ un quart. d'heure; alors on ajoute la
Même d'asperge. Quand cette dernière est deveuuo
flexible sous le doigt., on retire te vase du feu, et on
y ajoute les racincsd'aohe, de fénouil, depcrsH.que
)'on se contente de faire tmuser pendant
une demi-
heure dans un vase clos, à une tempëratare de 40 à
5ode~rM.
Le ~rop des cinq racinM est apéritif, il lève les
oDstructions du ibie, de la rate, du mésentère; H
convient dans t'bydropisie, dans les maladies du
graver, pour &u'e couler la bile.
<~r<~ de ~MM<&* consoude co~o~.
des racine. de grande consoude, ~~gram.
des Quilles de con-)
soude Miajeure~dc chaq. 128 gram.
––––––ïnineure)
––– de pimpre -))
neUe.<
–––decentinode~
~r- de centinode ~g~M.
c--
––– de plantain.1
des fleurs sèches de
tussilage. de chaq. g: gram.
–––de rosés roug. )
On coupe les deux extrémités de la racine;
lai enlève repiderme; on la fend et on
la
on coupe
par morceaux, on la fait cuire dans trois Mlogt'a<n-
mes d'eau féduite à deux Idiogrammes alors
on y ajoute toutes les feuilles de plantes bien choi.
sics, bicn mondées et hachées on les maintient
MitMioa, a 40 a 5o degrés de température, pendant en
une detm.heure sur afin, on y ajoute les fleurs de
inssilage, de roses rouges. On coujo l'infusion
expression on laisse reposer; avec
on décante, et on fait
nu syrop avec 2 kilogrammesdesucre, <~e l'on cla-
nhe, et que Fon fait cuire à la manière acooutu-
mée.
Ce syrop eat recommandé dan< le crachement de
Mng et autres bémorrhagies, dans les cours de ~ea"
ttc c'est un très bon astringent.
Syrop de roses coMjpo~
y des feuilles de senne mondées, ïzCgnnn. g;v.
agaric choisi et coupé 64 gram.
giogembre.
semences d'anis contus. t6 gram.
8 gram.

Maac.
tartre blanc contus ï6 gram.
v

infusion de rosés pales .kdog.~vttt.


è

sucre Mogr.
On prend des roses pales epanotnes et mondées
de leurs calices, 6 kilogrammes;on les met dans uue
cucurMte d'étalu on verse par-dessus autogrammes
d'eaa bouillante, et on procède à l'infusion, le vase
bien clos à une température de ~o à 5o degrés,
pendant douze heurea ensuite on passe cette infusion
avec expression.
C'est avec cette infusion tirée a ciau', que l'on fait
bouiitir le senne monde avec le tartre blanc, pen-
dant un petit quart-d'heure. Alors on retire le vase
du feu et on procède à une nouvelle infusion en
ajoutant à cette décoction l'agaric, ia semence d'anis
et le gingembre concassés; on prolonge l'infusion
pendant douze heures on passe le tout à travers un
Rnge avec expression; on latsse reposer; décante,
on
et on ajoute deux kilogrammes de sucre que l'on
ctariSo avec des blancs d'ceu&, et que l'on rappro-
che par l'ébullition jusqu'à consistance de syrop.
Ce syrop est un très bon purgatif On le prend à
la dose de 8 grammes jusqu a 6~.
TïeMMr~M~.
On fait bouillir le senné avec le tartre blanc, a6n
démettre en contact l'acide tartareux en excès avec
la partie cxtractive résineuse du senné, et à l'effet
de rendre misciMe à l'eau Ja partie extractive des
rosés mêmes, et de former comme une sorte de
savon acide. Sans la présence de l'acide tartareux
ce syrop serait trouble par la suspeMion d'une pattie
résineuse uaturellement insoluMedans Feau.
t~~ 4e c~cor~~ec la rhubarbe.
y racines de chicorée sauvage, ta8gram. (~ }T.)
––– de
-–– de
pissenin. ),
cbit.ndcDt. <~<I'
< n48g~.
'feniUes de cb!corée\
sauvage,
–––de fumeten-e~de chaq. 96 gram.
––– de scoïopen-~
dre.)
cuscute.L
baies
sucreblnnc.3
d'a~ekenge.echap.64gram.

cbo!s!f;
rhubat'te
kilogr.

~1~S6~.
citrin. ae
santal
tgz gt'am. (§ vj.)
chaI>' 16 gram.

Remarques.
Le dispensaire de Pans indique un procède qut
t~est pas conforme aux règles de l'art. Le citoyen
Beaurnd dans ses ~Ma~ ~~n?MK?<c, reetUto
le procédé du Codex mais il laisse encore beaucoup
& désirer aux praticiens exacts.
Le cit. Granet, phat'macienaMonaco,&cons!gne
dans le Tour/M~ ~<<MMc~, page 243, un procède
qui e<t préférableà tout ce qui est connu jusqu'à ce
~ur. il fait trois syrops séparément; l'un avec la
décoction un second avec riniusion de rhnharbe,
et un troisième avec i*ij)ifusion du santal et de la
cauelle. Le procédé de ce pharmacien démontre un
praticien instruit, dont la main est conduite par l'es-
prit de la méthode b~sée sur des connaissances
exactes mais ma pratique particulière m'a fait con.
naître qu'il était possible d'être aussi exact que le
citoyen Gr<Mct, et d'opérer d'une manière beau-
coup plus eimple. Il y a plus de vin ans que je fais
le syrop de ducoré~ <:9mposç de ïjEubarbe, par ua
procède que les élèves qui ontsuivi mes cours sesont
empresses d'accueillir, et qui est tel que je vais le
décrire.
On prend les racines de chicorée, de pissenlit;
tes ratisse pour leur enleverl'épiderme; les on
ïongttudmaIenMnt et transversalementon coupe leur
&tre présenter plus de surfaces. On lave le pour
chiendent
dans plusieurs eaux chaudes. ou mieux
''atMse l'épiderme, qui récèle encore o~ r
uu principe acre que 1
1 on doit en séparer oo
coupe cette racine par mor. 'j'
ccau~ On fatt bouillir le tout dans une suffisante i
quantité d'eau (environ trois Miogrammes), KMqii'a
ce que les racinessoient HexiMes sous le doigt. Alors )
un passe la décoction à travers un linge, et on la
verse
toute bouillante sur les feuilles des plantes qui en.
trent dans la compositioa de ce syrop, ainsi que sur ¡,
ïes fruits de i'atkckenge. -On a eu de hacher les
feuilles et d'écraser les &uits. On somfait infuser à
température ~t0 à 60 degrés pendant deux heures.
de une.
une autre part, on déchire la rhubarbeavec des
tenailles ou concasse la canelle on rape le santal
citrin on met ces trois substances dans
Mïeace; on verse pap-dessus S hectogrammes un vase de
d'eau
bouillante,on prolonge t'in&Mion à une température 1
de ~<t à 5o degrés, pendant ou heures.
C'est alors que Poa procède à la confection du
syrop. On coule à travers un linge avec expression
~a prenuère décoet-infasion; on laisse
décante onya}oute le sucre; on clarifie reposer; on
blancs d'œufs; on passe a travers un blanchet avec des
drap de laine, {asau'A ce que le syrop soit clair: ou
le&tt cuire jusqu'à consistance d'électuaire. Lorsque ou
~svrop est presque réfroidi on y mêle l'infusion de
rhubarbe et autres aromates que l'on conlec &
a
travers un linge et dépurée parle repos. Il faut que
le syrop soit assex cuit pour que l'addition de l'infu-
tion ramène à la consistance d'un syrop ordinaire.
Par ce procédé, on obtient un svrop qoi pat-ticine
de lextractif des racines des plantes, de tous 1<~
ynactpesdc la rhubarbe, de Faronte au santal et de.
la cancHe. Ce syrop doit être très transparent. Lors-
qu'il est iroid, on ic coule & travers une étamine, et
ou le conserve dans des bouteilles soigneusement
bouchées.
Le syrop de chicorée purge doucement la bile; tt
coMYtcat aux enfants nouveaux-nés pour purger ie
tnccomtun,pourappa!6e!est)'anchëes,pourdissiper
les convulsions. La dose est depuis t6 grammes tue-
~48.
~f rhubarbe

<caneHe 6t!e
.)
t~y<)p de ~~r~c de Z)~o<&!&
cho!s!c.)
&'UtMesdesconenton'~dechaq. 48 gram. (§ j.
de
potasse carbonatce
g!ngembrc
~in~embre
6 gr:nn. (g ).
~grant.~decig.
&)

gram. (.~8 nn·nins~.


gram. (~8 grains J.

chicorée. 320 &


x
eau de
-– de roscs.
sucre blanc
gram. (~x.)
MSgram. ($iv.)
5 oectogramm.
pour z56 grammes d'miusMm-décoctIon.
Pour prMMtrer ce syrop. on fait une infusion de.
chtcoree de roses pâtes séparément; on pr~)d d<t
chacune d'elles la quantité prescrite; on verse l'une
et l'autre sur les substances dénomméesci-dessus,
et disposées par une préparation préMminfure à rin"
fusion on fait infuser dans un vase &rmé pendant
douze heures, a une température de 40 & 60 degrés.
Alors on coule à travers un linge; on laisse Mpeser~
on décante, et on fait fondre le sucre, que l'on cla~
n6e à la manière accoutumée.
Ce syrop pur doucement, il évacoe la bne, ef
convient singulierement aux en&aK Nonveaux-M~
pouf eh~MM' le méeemaza.
Syrop de pommes OM du roi tS~t&oy ( t t
senne de la palte mondé.. z56 gram. ( § viij ).
gérotles.
semences de fenouil. 32 gram.
sucs dépures de pomtnes
gram.

"––rache. de rénettc grise. 2 kilogr.


de bonr")
rache.~dechaq.tShect.
de ehaq. r5hect. (tbiii).
(ibut).
). Il,

sucre très blanc.


-––––debuglos.)
2 kilogr.
On choisit de belles pommes de reuette on les k.
f
pèle; ensuite on les rape, et on les soumet & la presse
pour en obtenir le suc. ij
On se procure la quantité de sucs de bourrache k
et de buglose par les procédés connus: ou les fait 1"
ctmuner pour les déparer, et on les passe it travers
le drap de la!ne.
C'est avec ces trois sacs réunis que l'ou procède a r.:
l'infnsion du senne. Pour cela, on met le senné dansi'
un vase d'mfnsion; on verse par-dessus les sucs de
plantes boui"antes: on procède à l'infusion pendant j'
deux heures, à une température de ~o à 5o degrés,
et on coule & travers nn linge, avec expression. it t
reste dans le linge, ce que l'on nomme du marc on ;`
résidu de senné;on le fait bouillir dans une suinsantu 1
quantité d*eau, pendant quelques minutes, pour en
extraire tous les principes solubles. On coule de
nouveau à travers un linge, et on réunit les deux
<:olatores lorsqu'elles oht été dépurées par le
repos.
La quantité de fluide que donnent ces deux cola-
i

tares est de beaucoup trop grande pour la quantité


de sucre prescrite; mais elle était nécessaire
pour
extraire les principes dit senné on fait évaporer j
cette décoction et tnfnslon sur un fen ménage on. t
ajoutele sucre; on clarifie avec des blancs d~etus 1

1.
( ) C. lui été daneO p~ que M composition <t< MmatM «t
ww <tt nom
« t<M <t« Mtdtt. <
et on coûte h travers le drap de laine le syrop avant
mi'i! soit cuit, parce qu'étant chargé de'beaucoup
d'extractif, il passerait plus ditÏtcuement s'il était
d'nne consistancede syrop.
Sur la fin de la cuite du syrop, on met le fenouil
et le géroite concassés dans un Hnge en forme de
nouet, assez lâche pour que la matière puisse s'im-
prégner librement du ilufde syrupeux et lui commu-
niquer son odeur. Lorsque le svrop est cuit, on ie
retire du feu; on attend* qu'il soit rétroidi pour le
mettre en bouteilles. On te conserve bien bouche
dans une température fraiche de g ou degrés au
plus au-dessus de o, par la raison qu'il a beaucoup
de disposition & !a fermentation.
Le syrop de pommes composé cstnnpnrg~tifdoux;
I! est apontif et hystérique. La dose est de 32 il 6~.
grammes (§)&§i)).
Syrop de ~OMtM<M /tey~0~
racine d'helléborenoir 32 gram. (§j ).
potasse carbonatée gram.
On monde la racine, on la coupe par tranches,
et on l'écrase dans un mortier de marbre avec un
t
pilon de bois. On place cette racine dans un vase
d'infusion qui puisse être bouché convenablement
alors on ajoute la potasse carbouatée, et on verse
par-dessus de l'eaubouillante. On prolonge rintusion
pendant 2~. heures; ensuite on coule à travers un
linge avec expression. Cette infusion étant clarinée,
d'abord par le repos, ensuite par le drap de laine ou
blanchet on la fait évaporer au bain marie, jusque
consistance d'extrait sirupeux;~n !a m6!e avec du.
tyrop précédent, t Utogramme (? ij ), et on ajoute
de la teinture de satran, 2 grammes.
.RenMryM~f.
j~
La racine d'helléborecontient un suojaere de na-
ture résineuse, qui est un drastique putssant; mais
la potage, en <a combinant avec cette substance
ïamaae & t et«t savouneux ou! la rend miscible &
l'can et à nos !!queurs, et a&aihHt beaucoup !& pro-
priété purgative. La teinture de safran ajoute aux
vertus de ce syrop, qui est plus purgattf que le sïrop
de pomme* cot~pose. On le reconnuanJopourîever
les obstructions des viscères, pour exciter les ëva<
enations périodiques des femmes, n purge la tnë)an-
co!ie. On en Eut tan'e usage aux fous et aa& tempë<
raments atrabilaires.
<S~rc~ <~c MercM/'M/e vulgu <Zc/<Mg~eMe~caZ~ra
dc ~e/He.
OM
y du suc dépare de ntercutiale, t Mtogr.(lblj).
'–––-–- de bourra-)
che.de chaq. 256 gram. (? ij ).
-––––debu~tose)
des racinee d'Ins nostras. 6~ gram.
––––– de gentiane. ~2 gratn.
dum!eîMancchoist. t~hectogr.
dn vin btanc gS~ gram. (§ xi{).
n est & propos de prendre les racines secLes par
préférence, alors ou n'en pèse que te quart (te ce qm
est présent dans la fbrnuue. On met ces ractaesen
Tnaceratton dans le vin blanc pundant ~.). hetTres;
ensuite on con!e cette macération, et on la taisse
dépurer par le t'epos.
D'une autre part, on fait Hqnéner le miel dans Jes
<ncs des plantes, et après une légère éhuHttioo, on
cooteà traversandrapdelame pourpuri6erlesyrop.
On fait cuire ce syrop bien au-deta de la coite d'an
ayrop ordinaire afin de pouvoir y ajouter Je vin
MancchaTgedes pnncipesdel*n'l8 et de la gentlane,et
que le syrop soit encore assez cuit pour se conserver.
D vaudrait innniment nuenx &h'c cnjre beaucoup
plus Je syrop, ann de ne pas faire évaporer ia macé-
ration vfneuse.
Si Fon veut rendre ce syrop purgatif, on <a!t in-
&Mei' daa~lM sucs de plantes dëpurés, 'tes fenUi~
<~senaeatondë.Sgram. (§) R).
Ou
On prolonge cette infusion pendant quatre heures,
& une température de ~.o à 5o degrés.
t
Le syrop de mercuriale a reçu ptusieurs dënotni-
nations, que nous avons citées aRn de le connaitre
sous tous les nomsqu'ita p!u aux divers auteurs de
lui donner. Ce qu'il y a de certain, c'est qu'U a des
propriétés importantes, telles que eenes de purger
tes sérosttés, de chasser les vers, d'excitert'appetit.
}t convient dans t'asthme, dans la suppression des
règles. On le donne à la dose depuis t6 jusqu'à ~8
grammes.
Remarques.
Ce syrop serait mieux placé parmi les miels de
pharmacie que parmi les syrops, puisque !e!n!e! en
est !c condiment et non pas le sucre mais t! est géné--
ralement connu sous le nom de ~'r<M'. H n'a pas
besoin d'être clarifié avec des blancs doeu& comme
la plupart des autres miels, parce que le vin qu'on
lui ajoute sur la fin, fait précipiter i'alDumine des
sucs de plantes, soit par son côte alcoolique, soit par
son cote acide qui se forme ou se développe des que
le vin éprouve a plus tégère action du calorique.
Syrop M<~f/r< <M~'Mg'C~.
de la rhubarbe choisie, cou-
menue.
pée
santatcitrinrapé. »
~Sgram.
caneHe~oncassée.chaque m.
myrobolans citrins. gz gram.
4
~gram.
decoction de plantain. 5 hectogr.
D'autre part
rosesrouges sèches, mondées
ongtets.
balaustcs.
de leurs 6~. gram.
32 gram.
groseiHes.chaq.MSgra.n.
suc de bcrbéris )
–de
eau de
sucre très
roscs.
b!anc.
n gram.
128 gram.
y5o gram. (? {!.)
On fait une forte décoction de plantain, que Fon
j
irerse, à la température de l'ean bouillante, sur les r
myrobotans citrins mondésde leurs Boyaux, et sur
Ja rhubarbe, qui a été tenaillée pour la réduire
en
petits morceaux. On prolonge HnMsion pendant
douze heures & une température de go & ~o degrés.
D'un autre cuté, et pendant ~e nième temps, on
fait infitser les roses rouges, les bataustes, le santfd >.
citrin et la canelle dans 1 eau de rosés, et les sucs de
groseilles etde berbéns alors on passe les deux in- f
fusions, et ou fait deux syrops séparément; c'est-a. ij
dir e, ~ue l'on prend 2ô6 grammes de sacre, qnc
l'on fait fondre nu bain marie dans i'Infuston dont
les sucs et l'eau de roses sont l'excipient. Le second J
syrop se fait avec l'infusion de rhubarbe et le reste }
du sucre ~hectogrammes ) on le fait évaporer nu
bain marie jusqu'à consistancede syrop. j
Lorsqueles deux syrops sont reiroidu, on les mëte j~'

pour n'en &)rmer qu'un seul.


C syrop est
Ce S)TOP est e-geremcDt purgatl ct
tegercment pnrgattf, eten même
enme me r
1;'
temps tl est tonique et et
astringent. H convient dans
ïcs faiblesses d'estomac dans les Uux immodérés.
Des syrops par /?~r~!M/e de la /7ffM<M<OM ~e i}
/'<<OM.
Les syrops de cet ordre se distinguent en deux
genres, savoir, les syrops prépares avec lcs sucs ex- ('
primés et les syyops émutsiis.
Les syrops que l'on prépare avec les sucs exprimes
des plantes nouvellement cucitnes participent ou
d'un principe fixe extracut'~ ou d'un principe votât!).
Dans !e premier cas, on peut leur donner tel degré
de ra pprochement de l'extrait qu'on le juge a propos.
C'est amsi, par exemple, que l'on prend trois parties v
de suc de fumeterre, sur deux de sucre pour fa cou-
fcction du syrop de ce nom.
Dans le second cas, nn ne petit pas sc permc'ttrc !a
moindre evaporafion d'inmudité, si on veut conso'- !j

ver le principe vo!at!) c'c.st-a-di)'c, que les s~ t'ops ),


de coch!uaria de cretisu)), etc. se préparcut avec j'j

i'i
deux parties de sucre et une de sucs de ces plantes.
Les syrops ému!s!fs participentd'un principe hui-
!enx et mucitagmcux obtenus par l'intermède de
J'eau et la percussion. Le ayrop d'amandes, dit d'or-
geat, nous servira d'exempte a citer.
Syrop <ye/MM~cr/
Prenez de la fumeterre dans sa pleine vigueur;
pi!e<, exprimez,et ctariRe~ !e suc exprime, en le tai-
sant chaaHer et en le passant à la chausse ou& travers
uu Manchet, tusqu'a ce qu'il découle très clatr. Alom
sucreblanc.
~sttcdeftuncterre. 3 parties;
2 parties.
Faites cuire ce mélange jusqu'à consistancede syrop.
I.e syrop de i'tnneten'e est dépuratif, il convient
dans les maladies cutanées, dans les affections dar-

treuses, et dans les dartres mêmes. On prépare de
la même manière les syrops de bourrache,
de buglose,
de chtcorée,
d'ortie mineure.
Syrop <7e bourrache.
(~e syrop porte à la peau; il est dépuratif et apé-
ritif.
<S~ro~ de buglose.
Les propriétés de ce syrop sont égales à ceUcs du.
eyrop de bourrache.
Syrop de cAtcori~<?t
Ce syrop est tonique, stomachique et antelmenti*
que, ou propre contre les vers il est recommandé
dans les maladies cutanées.
Syrop d'ortie mineure.
Le syrop d'ortie mineure est astringent il est
recommandé dans les relâchements desgfandes~
9 dans
les écoulements blancs des &mmes.
t J~fap <~s lierre yerr~~ra ~fcc

dans les toux violentes.

chou rouge coupé menu.


mettex-]c dans une boule d'étain
versez par-dessus de t'ëan.
~<c ex'primd.
Ce syrop se prépare avec le suc déparé du lierre
terrestre. On fait évaporer sur un feu très doux, et
jnicux encore an bain marie, trois parties de suc da
lierre tcrrestre sur deux livres de sucre jusqu'à con-
si~tance de syrop.
Ce syrop est souverain dans les crachements de
sang, dans les maladies de poitrine, dans les rhumes,
La plupart des pharmaciens pensent que le syrop
avec le suc exprimé est preteraMe à celui que l'on
fait avec !a plante sèche et infusée mais les prati-
cieus, qui sont en marne temps pharmaciens, natu-
ralistes et physiciens, prêtèrent te syrop par iuRtsion
avec la feuil!e sèche.
Syrop de C~OM ~OM~Û.
ï kilogramme;
128 gramme:.
Fermez la boule avec son couvercle; placex-ta dans
un bain marie dont l'eau sera maintenue bonitiante
pendant une demi-heure, ou le tempsnécessairepour
que la feuiMe du chousoit assez ramoUie pour fournir
son eau de végétation par l'expressionretirez tabouie
du bain; laissez refroidir; passez à travers un linge
seulement avec une légère expr ession on passe le suc
exprimé à travers un blanchet, et on met fondre
j ~28 Grammes ( ? ) xiv.) de sucresur 5 hectogram-
mes de suc de chou ronge.
Ce syrop est fort estimé dans la pulmonie, dans
la phthtsie, dans les maladiesdepoitrme. Onieprend
à la cuiller, à la dose de 8 grammes ~squ'à ~.8.
.F!ey?Mr~K&f.
Quelquespharmacienspensentqu'il convientm !enx
de faire ce syrop avec le suc immédiat du chou
c~est-a-'dire~ qu'on en extrait le suc par la pression, j
j
1:

j
t.

¡
l'

f
F

¡~

a
-1
<;t avec addition d'un peu d'eau, et ensuite FexprM.
&ion mais t'ai remarque que
ce syrop n'avait ni la
Mvcut', ni lodeur de celui qui est'fait comme il est
dit ci-dessus. La chaleur du bain marie suËit pour
opérer un commencementde coction des choux, et
cette actionducalorique donnelieu à des développe-
ments, a des combinaisons entre les principes du
chou lui-même. Ce qu'it y a de certain, c'est que ce
syrop à une odeur dnydrogènesulfuré qui n'est paar
JeveJoppé dans le syrop de chou que l'on n'a pas
ramoih par le calorique.
Syrop de TMCO/MM~
du suc de nicotiane. t kilogr.
de l'hydromel simple 'y5ograto. (&jH.)
de l'oximct simple. tzS gram. ( iv. )
Faites digérer dans une cucurbitecouverted'un linge,
a une température de 20 à 25 degrés séparez la
liqueur qui surnage la matière qui s'est précipitée;
continuezla digestion jusqu'à ce qu'il ne se précipite
plus rien dans le vase de digestion alors ajoutez le
double de sucre en poids sur une partie de suc de
nicotiane, et faites fondre au bain marie.
JÏCM~~M~~
Ce u'cst pas une simple digestion qui s'opère par
lu présence de l'hydromel et de Foxtmel, c'est une
vëntab!e fermentationqui sature d'oxigène l'extractif
de la nicotiane, et le précipite comme devenu inso-
iubtc dans !e fluide aqueux. Cette oxigénationdereT:-
traetifde lanicoHane corrige beaucoupla force dra&-
tiqae de son suc.
Le syrop de nicotmne préparé par le procédé qut
vient dctre indiqué, est recommandé dans les affée-
tions de l'asthme, de la toux humide, dans les mala-
dies catharatcs ,et même pour guérir répitcpsie. Ott
le prend depuis ~8, t2 )usqu';n6 grammes. Il fait
évacuer par haut et par bas..
Lorsqu'il excite des. nausées ou le vomîssemcDt~
on les dissipe bientôt en prenant tin verre de vin
chaud aromatise avec l'eau de Heurs d'orange ou de i
canelle.
~v'e~ de coc/t/M.
suc dépure de cochlearia.. ~S6 gram. (2 viit).
sucre btanc concasse ~6 gram. (2 xv).
Faites un syrop suivant Fart.'·
JRe~<7~MM.
On doit employer le coch!éana lorsqu'il est dans
sa plus grande v!mteur. On ie monde, et on en tire
le suc par expression, que l'on dépure a &'o!d par ta
<tration alors on Cut fondre le suc dans les vais-
seaux clos. On peut y ajouter, lorsqu'il est froid, un
peu d'esprit ardent de cochléaria.
Ce syrop est un excellent dépuratif du sang et de
!a lymphe, il est apéritif, auti-scorbutique; il lève
les obstructions de la rate, du mésentère. La dose
est depuis 8 grammes jusqu'à gz.
On prépare de ia même manière
deLeccabunga.u
cresson.)
tes syrops de
de cerfeuil .i ~cocMeana.
Syrop ~/)'M~ ~crj.
que

Parmi les syrops de cette sotte, on compte parti-


cu!iè))ement îc syrop de nerprun, celui d'yèble et
celui de sureau. Mais nous remarquerons que ces
trois syrops ne sont. pas tous un produit de !a simp!e
liquéfaction dusucre dans le suc cxpriméde ces fruits.
On fait subir au suc de nerprun un mouvementde
iermentation ~ui en change totalement la saveur, la
couleur et les propriétésphysiques. Nous ferons con-
naître ces diverses conséquences.
Syrop ~<
Ce syrop n'est autre chose que le produit de trois
parties de suc exprimé de baies d'ycbtes sur deux
Mtcrejetontntpprocke par l'é~aporation
n~H'hes de
~mqu'a consistancede syrop.
<~ro~ de ~«r~M.
Le syrop de sureau se préparede la môme manière
que le svrop d'yèble. Les propriétés médicinales de
1 un et de l'autre sont les mêmes.
Les syrops d'yèbic et de sureau sont diaphoréti-
ques et astrtugeats ils cotiv!enneat dans ta dyseate*
rie. La dose est depuis ~nutHacs jusqu'à
~~or~MM.
Dans la préparationde ces syrops, on prend troMt
parties de sucs exprimés contre deux de sucre. Il en.
résulte que, sur t6 hectogrammes(? ilj ), il y en a,
dix qui sont rapprochésà la consistanced~xtralt, ce
qui ajoute nécessairetneut aux. propriétésdu syrop.
La défécation de ces sues se fait par le seut €ne6
du repos. A mesure qu'us s'évaporent sur !e feu peut,
8'appt'ocherde la. cutte du suct c en consistance do
Sïrop, on remarque qu'il s'opère une oxleénatiou.
du principe extractif qui se précipite au tond des
vases. On clarifie ces syrops en les passant à travers
une étamine, et non pas avec des blancs d'œu&.
~û Me~prKK, /<? de rbamno cathartico.
du suc de baies mures de nerprun, déparé &

sucre blanc.
inanicre des sucs vineux.. ïS hectogramme~~
i MIogramme.
Faites évaporer jusqu'à consistance de syrop.
Remarques.
La manière d'employer le suc dé nerprunapporte
des différences bieu sensibles dans le syrop.
Le dispensaire recommande le suc vineux de. ner-
prun. Lecit.Déyeux a fait de !a préparation du suc des
haies de ce fruit, pour en faire un syrop, le sujet d'un
mémoire très intéressant qui est consigné dans ïo
/OM/7M/ <~ ~wwcc~ pag. 80. L'expérience lot
démontré qne ce suc, fermenté jusqu'à ce qu'H ~)t
amené l'état vineux, formait avec le sncre uu syrop
sur iesvertutiduqucjon pouvaitcompter.Long-tftnps
avant quête citoyen Deyeux n'eût rendu puMiques
ses expénences, nous avions remarqué, plusieurs
pharmacienset moi, que lesyrop de nerprun n'était
pas !e même dans toutes les pharmacies quoique
préparé avec du suc de ce fruit, et nous avions pensé
que cela pouvait dépendre de deux causes la pre-
ttuère, de la difïërence dans la maturité du 6-uit
la seconde, de la manière de dépurer son suc ex-
primé. En effet, !e suc du nerprun qui n'est pas
mûr, est de couleur saf&anée; si ie frmt est mûr~ H
est de couleur verdâtre, et s'il est plus que m&r, il
donne une couleur écar!ate.
Si l'on fait le syrop avec du suc nouvellementex-
primé du fruit de nerprun et le sucre ce syrop con-
serve )a couleurverte du suc; mais si l'on fait fermen-
ter ce suc jusqu'à ce qu'il ait acquisune odeurvineuse,
alors le syropprend une couleur rouge. On pense
bien que la dtfMrenee ne doit pas être moins sensi-
Me dans la saveur que dans la couleur. Le syrop de
nerprun, dont le suc a fermenté est d'ane saveur
amere qui ne laisse rien de résineux dans la bouche,
tandis que l'amertume du premier syrop est forte et
Acre sur l'organe du gofit.
On doit préférer le syrop de nerprun dont !e suc
a fermente,parce que ses propriétés médicinales en
sont plus constantes.
Le syrop de nerprun est un excédent purgatif
hydragogue qui convient dans i'hydrcpisie, dans les
matadtes de la peau; c'est un excellentarthritique.
Sa dose est depuis grammes ;usqa'& .(S.
.Des syrops. ~nM&{/f.
Ce sont les syrops du second ordre de ceux que
l'on obtient par l'intermède de la pen'ns.sion et de
l'expression.Ici, ce n'est pas le suc aqueux des végé-
taux, c'est leur suc huileux et mucilagineux que 1 on
obtient par l'intermède de la percussion et de Jeun
hahUenteot incorporée avec la substance émulsive.
Toutes les substances qui contiennent un principe
mucnagincnx et huileux peuvent servir à prépamr
(ies syrops émulsifs; mais on désigne plus particuliè-
renient les syrops d'amaudes ou (Forgeât, les syrops
de pistaches.
Syrop <~oy~M~ ou <f<t?M<ïM~.
des amandes douces bien saines, bien Nourries,
sèches de
amandes
l'année.
amères. 286 gram. (§ viij ).
t~S gram.
auatt-e semences froides.. gzgt'am.
Mondez ces amandes de leurs pellicu!es les plon-
dans l'eau chaude, en
acant
do)gts. et ensuite les en les pressant entre les
en mettant dans l'eau froide,
comme nous l'avons indiqué en parlant de l'étnal-
sion. Retirez ces amandes de l'eau; séchez-les dans
un linge; pilez-les dans un mortier de marbre avec
les quatre semences n-oides, avec
un pilon de bois,t
en mterposant leurs molécules avec une partie du
sucre destiné pour le syrop, et aussi un peu dcan
pour faire une parfaite émulsion et empêcher <)ne
1 hune ne se développe. La quantité d'eau destinée
pour celle des amandes est de 9~4. gram. (tb ) S xiv)t
et celle du sucre est de. ïôhectog. (~jij).
Lorsque l'émulsion est en p&te impalpable, on
passe à travers un linge avec expression;ensuite on
y fait fondre le sucre au bain marie. Lorsque le sucre
est ibndu, on le laisse refroidir; il se présente M la
surface une pellicule saccharine qui est assez solide:
d oranges.128
on verse par-dessus un mélange d'eau de i!curs
cttrons.
esprit de
grammes,
26 grammes.
Cette eau dissout la surface crystalline sucrée
agite le tout pour former un mélange exact, et on on
le
met syrop ou en roulots, ou en bouteilles.
J!w«~<yM~.
C'est mal'à-propos que l'on prétendrait fitire un
syrop qui uc se séparât pas &vec te temps. La partie
<!uiu!s!(.)nnée ne demeure interposée dans le sucre
qu'autant qu'elle s'y
de trouve enchaînée par le sucre
1 ui-mëmea raison sa consistance sy rupeuse.Quel-
ques praticiens font leurlait d.'amandes.avecl'eau de
chaux~ ou de l'eau de potasse; mais il faut rejeter ces
tuayens connue contraires et préjudiciables à lu
bon te de
ce syrop.
Quelques personnes d'une profession étrangère &
ïa p!iat macio &lsi6ent ce syrop~ et le font avec du lait
<ic vache et un peu d'émulsion d'amandes mais I&
lait ne peut pas se conserver par le sucre, et le syrop
de lait se gâte et fermente de lui-même parce que
le lait contient par son union avec le sucre tous.
les étements qui doivent donner naissance à la fer-
mentation.
1/oxigène du sucre et l'azote du lait forment de
l'air atmosphérique, l'un des pretniers agents de la.
iermentation. L'hydrogène du sucre et l'azote du lait.
formentde l'ammoniaque,etbientôt tousles eSluvea.
de puti'tditc sont eu jeu.
Le syrop d'orgeat a été ainsi appelé, parce que 1~
<!ccoctîond'orge est recommandéepour faire l'émul~
siun d'amandes mais on supprime généralement
cette décoction,comme nt, dUn'etitilit4
otre d'une,
ne pouvant èlie utitito
absolue.
On doit remarquer que, dans la confection du
syrop d'org~t, le sucre ne se rencontre pas dans les
proporttons qui appaftienuentauxsyrops en gênerai. 1
Dans cette cIrcou'Hance, l'eau est déjà tcÛemsnt
chargée du principe émulsif des amandes qu'elle
t~est plus habile à tenir en solution une plus gt-ande
quantité de sucre mais aussi ce syrop n'est pas pro"
tégé parle sucre, etn'est pas d'une très longue garde.
On doit le renouvelertous les six moi~ au plus tard
1 1
et ne jamais le tenir dans des bouteilles qui ne soient
pleines.
Le syrop d'orgeat est rairaMussant. On peut le
substituer aux ëmutsions en en prenant un peu avec
de l'eau, ~o~~ émulsion.
Syrop de /yM<McAM.
Le syrop de pistache est de couleur verte; il par-
ticipe de cette qui appartient a ce fruit émutsl~ On
prend les tnemes doses d'amandes de pistaches qun
ceitesqutsont désignées ci-dessus est amandes douées
et amères pour le syrop d'orgeat et la ntémc quan.
tité de sucre. On iaft uquéucr le sucre au bain marie.
Le syrop de pistacues est tempérant, rairaicaissant.
On en fait usage comme du syrop d'orgeat.
Des syrops par /*w~M<Me /e7 MeK~~o~.
Les syrops de cet ordre comprennent les espèces
de syrops qui sont confectionnés avec les sucs expri-
mes de certains fruits acides dont le suc augmente
d'acidité -par la fcrmenttttiou, ou qui sont préparés

sncrc très
(:).
avec des produite immédiats de la fermentation.
ro/) &?'07M.
suc de timons rccemmentMprime
et dépure
Hanc. partie.
parties.
Faites tiqnenet' le sucre après l'avoit' concaiise dans
ce suc, a une chaleur de 40 degrés au plus. Lorsque
1

le sucre est fondu, ou laisse ren'oidir, on cou!eadl


travers une étamine, et on renferme le syrop dan&
des bouteilles.

( ) ) Le fit. C<w</ Ch, phannMMtt & SMnt-Raodtttt, n"tM a indiq~-


Mar MocedM )« dcpMntth.n du suc de timon!, l'additiond'un ;:<-« d. ).n:.
.L artttt mxgttte ta pattie
<-9!e))M da )ei<, <-t )< '-otgtttt'membt!)<M'Mutn i<s
~rum a)nci!tp<,c<)M.<qtti«ouMaxotta ttHMtmrettfc.
Conootnt !e titit-it que )e ttt. <f)M<'e<
«' wtt pem<i!f <)e <titt nn'tt fit)H)!t
*)'"<< 'on' Xtec )e <ur de wr}t<! tun.ju<-1~ pn-ttxon! etticot MrM
ftnsc-t-tt denc ~ue <-« dttm t)ttt ne toitM mt'Hoe Mute et même <-hoM ?
(~e«Mt[~<<<~Aan!«tc«).
Jtc~tM/~MC-f.
Pour rendre le syrop de limons plus agréable oa r
est dans l'usage de frotter l'écorce d'un de ces fruits r
avec un morceau de sucre, et alorsil acquiert Fodeur
agréable de limon.
On a essayé d'exprimer le suc de Itmons sur !e
sacre même, et d'en faire à l'instant un syrop. Mais
jamais les syrops faits par ce procédé sont trans-
ne
parents.
Le syrop de limons est rafraîchissant, autiputride.
On prépare de la m~ne manière les syrops
d'OBeiUe, de coings,
9
de suc de citron, t
de grenades,
de verjus, degroseiUes,
djepine-vinette ou ber. d'aHeluya,
~sris de pommes simple.
9
de cerises,
Tous cessyropsparticipent des proprïëtesdes ieaiHes
et des fruits dont ils portent les moms~
<ro~ de mures.
Prenez des mares qui ne soient pas encore mûres, 1
c est-a-dire encore rouges et du très-blanc
de chaque partie égale en poids. sucreMë!ez ces deux
substances; mettez dans une bassine,suruniendoux,
le snc de mures exsudé de toutes parts; Je sucre
liquéfie; on pusse le tout à travers se
un tamis de crin,
qu'on laisse bien ëgoutter, et le syrop est fait.
On se sert du syrop de mures dans tes Inttamma-
tions de la gorge; il entre dans les gargarismes.
Oa prépare dela même manière ïe syrop de tram.
boises.
Syrop de vinaigre.
Ce syrop est un véritable syrop
la fermentation. par l'intermède de

sucre blanc.
vinaigre rouge ou blanc, 5 hectog. ( ? ).
t 95~ j
gram. (? j §xiv).
Faites tondre le sucre à une chaleur extrêmement
douce; laissez réiroidir, et coulez & froid & travers
une étamine.
Le syrop de vinaigre est anti-putride~ calme les
ardeurs de la fièvre et la soif brûlante.
Voyez tWïWFre pour connaître les qualités que ce
fluide acide doitavoir pour étre employé avec avan"
tage.
Syrop de f~y/M~OM~.
Prenez du vinaigre frambroisé bien filtré et Jn
sucre Hanc dans les proportions semMaMes a celles
ci-dessus. Faites un syrop selon rart.
Ce syrop ne dtf!ere du précédent que parce qu'il
participe de la saveur et de l'odcur de la framboise.
Voyez w/M~fe<WK~oMc.
.D&f syrops acidules.
Ces syrops participent d'nn acide et d'une base,
mais avec exces d'acide; quelquefois ils sont le sim-
ple produit d'Moeunion du sucre avec un acidelibre,
seulement étendu dans Feau tel est, par exemplei
le syrop de camphre.
Nous avons pensé que Jes syrops de cette sorte
devaient être rangés sous une acception particulière,
par la raison que, quoique d'une saveur acide, et
ayant sous ce rapportqueJqu'anatogie avec les syrops
qui précèdent, Tus en différent t". en ce que s il en
est qui participent uniquement d'un acide, l'acide
n'est ni naturel, ni le produit de la fermentation;
tel est le syrop acide de camphre 2". en ce que les
autres syrops acidules partictpent d'une base avec
excès d'acide; tels sont les syrops de corail et de
phosphate acidule calcaire.
Syrop <!CM?e de camphre.
y t
acide catnpborique ( ) t6 gram. (§ ).
eau distillée ~56 sram. ( $ vi!}
sucre blanc 5 hectogr.

(<) r~tz la )t))mi<:re d'ebieturl'acide tamphonque,t'i's. ~88.


On fait dissoudre l'acide campuonque dans Fean
distillée, et on fait fondre !e sucre, après l'avoir con.
cassé, dans cette nouvelle solution, a une chaleur
douce du bain marie qui ne s'élève pas plus haut it 1.

que ~.o & So degrés.


Le syrop acide de camphre est diurétique, antt- É

p!tfogiatif{ue il catmo les douleurs <}tu procèdent de


Ï*)u<tamtttutton, comme ptu'etichantcntent.On t'em-
ploie avec grand succès dans les maladies syptuUtt!-
j-
<tucs (t). La dose est depuis <{. ~tonnes jusqu'à i(J i.
Jaus un verre d'uau, deux on trots fuis par jour. l

Syrop de corail.
Prenez du corail rouge en pondre, 6.{. gram. (§ t)).
Mettez dans un rnatras; versez par-dessus du suc de
Lcrbet'Is ce <m!i ça fitut pour dtssoum'e contptettc- L
tneut le corau, et au-dc!a pont' conserver au tnëiange
un peu d'acidttë ilitrcx !a dissc!ut.ion ajoutez du
sucre blanc, g5z {~'aannes (? { xjv) par chaque a
hectogrammes ou 100 gramme de suc faites fou- 1
dre le sucre au bain mmie laissez refrotdtr; cou!ex t¡
à travers une étonne; ~joutu<!SYi'op de kermès, 38~
granunes ( xtj ), et conservez'pour l'usage.
Tïew~r~Mej. ¡

I<e syrop de corail est un berborate calcaire avec


excès d'acide, edtucoré par le sucre. Le eu. JS<itMMtM
reconuuande que le suc de berheris soit saturé pur
te curau mais il y aurait un doub!e mconvënient
dans cette saturatton; le premier, c'est qu'u parait
que l'intention de l'auteur est que le suc de berbcns
ttutsse se taire reconnaître dans ce syrop par sou
<*ut<j acide; te second, c'est que si la saturation était
(arMtc~ le syrop pourrait être c~ntiuuettcmenttrou-
ute dans sa transparence, par une précipitationin-

( 1 ) 0') « tHtro'!oit <)an<


):< tM~t, aM<)uft on atttihtte ttc*
~tt~M Met ht nt~nttt doMt d'actdcet
tft tn- ;f.s
h nt'?' !'t<- un <t'rop Jnm t'a<-i't'! nitrique f.<t
.m
uc tM' ff.
tytopde ttttnj/hre.On h
sensible ducoratl,qms*opèrera!tà mesure que l'acide
tic berbéris éprouverait qnelqu'altération dans ses
de~ré:! de puissance considérée comme acide.
An moment du contact du suc de berbéris avec !e
torail, it se faitun dégagement considérable d'acide
carbonique en sorte qu'il faut faire le mélange on
dans de grands ballons on matras~ ou bien ne verser
le suc acide sur le corail que par petite quantité a.Ia-
fois.
Lesvropdecorau est astnngent; il arrête les cours
de ventre, le crachement de sang, le flux immodéré
des menstrues, des hémorroïdes.
Gomme l'a fort bien observé te cit. Baumé le snc
de kermès n'est pas &cUe a se procurer tel nn'na
pourrait le déstrer; voilà pourquoi l'on prescrit lu
t.yrop a la place du suc.
Syrop do /?Ao~A<~s<xc/<&Je ca/Mf<
Prenez du phosphate acidule calcaire en liqueur,
tel qu'on l'obtient de la décomposition des os calci-
nés par l'intermède de l'acide sulfm'ique, gz gram,
(§ j); étendez dans eau de rivière, 256gram. (§vi!)),
laites fondre du sucre blanc, 5 tiectogrammcs aro-
matisex avec un peu d'écorce d'orange ou de citron,
que l'on ajoute au moment où on fait tondre le sucre.
Lorsque le syrop est froid, on y ajoute quelques
gouttes d'esprit de fleurs d'oranges.
Ce syrop est d'une saveur très agréable. Il est re-
commandedanslesmaladiesqui procèdentd'unexcès
de travail, d'exercice du corps trop violent, ou d'une
transpiration torcée trop abondante.
On prend ce syrop il la dose de ~.grammesjusqu'à
t6, dansun grand verre d'ean, comme une orangeade
ou une limonade.
Syrops par /*MA*/7M<Mk /'<Ï~COO/.
On comprend dans cet ordre de syrops ceux. (lui se
font an moyen des teinturesrcsinensesousuvonfuse!:
tun' lalcool. Ces syrops ont été d'amant mieux itua-
ginés, qu'on est parvenu à assimiler au sucre une.
jofmité de substaucfs qui ne semblaient pas susccp-
tibles d'y être soumises. Le cit. Baumé a donné Je
yrem!er,t'idéede la confection des syropspari'intpr-
Medcdcratcool. J'ai prouté de cette tdéeetdet'exem-
ple pour préparer plusieurs sortes de syrops qui
offrent à 1 art de gué~'ir de nouveUes ressources qui
lui étaient inconnues.Si l'alcool sert d'Intermède, on
a le pouvoir de Fétoigucr & volonté, et on peut cn).
culer sur des doses exactes des matières dont on fait
usage.
<S~6~ <y~C<!CM<M&
Ily a deux manières de faire le syrop d'ipëcacuana;
une par rintet'mèdc de l'eau, la seconde par l'In-
termède de l'alcool.
Le premier procédé consiste à soumettre à l'action
de reaubouiUaate,parl'infusion, de ripecuana con-
cassé, 3z gammes sur un kilogrammect'eau.On pro-
tonge 1 intusion pendant5 à 6 heures ensuite on la
cotite à travers un linge; on laisse reposer; on dé-
cante, et on ajoute un kilogramme de sacre on Hutt
évaporer)usqu'n consistance de syrop, a !'aid(!d*unc
chateur donce du bain marie.
H est diÛici!e de compter sur Jes effets d'un syrop
fait p:n' un semblable procédé, d'autant mieux qu'on
ne s:dt pas au juste combien chaque once de syrop
contient reeiictnent de principesdefaracined'ipeca-
cuana d'autre part, on sait que l'eau ue dissout pas
Jes corps résineux Itumediatemettt: le syrop d'ipéca-
cuana lait par l'infusion aqueuse ne contient donc
que très peu de résine qui ait été dissoute par le caio.
rtquc et a l'aide du principe e~tractif. Mais k' pro-
rud).; le plus certain et le plus généralement adopté
t";t cehti qui suit
Prenextpécacuanabien chois! et concassa, la quan-
tité que vous voudrex; mettez dans un matras, vcr-
~ci! par-dessus de ralcoot a ~C degrés laissez macérer
pendant ~lu~icurs jours, juxqu'a ce que i'aicoo! pa-
raisse
Musse très changé en teinture conter !a Mqnenr,,
versez-la sur du nouvel Ipëcacuana, atin que l'alcool
puisse se saturer de ia résine de i'écorcc de cette
racine. Lorsque i'aicoo! est pariaiKtnentaaturë, on
toute la macération, ou nhrc, et on conserve cet
alcool d'ipécacuana dans un flacon garni de sou bon-
chon de crystah
Tous les résidus ne sont pas épuiséa on les fait
macérer dans du nouvelalcool pouren extrairetoute
la résine.
%f syrop simple de sucre 5 hectogr. (~j).
alcool d'ipécacuana. !6 gramco. (§ ?).
Mêlez à froid; agitez avec une cuiMer pour taire ifa<
poncer l'alcool, et le syrop sera fait.
Ce syrop est purgatif et vomitif à la dose de g~
grammes (§j);jt coutient à cette dose aux environs
d'un gnumne de rcsine d'ipecacuaua.
La syrop d'ipécacuana est un médicament juste-
ment estime. Ses propriétés médicinales varient en
conséquencedes doses. Si on le prend à très petites
doses, il est fondant, incisif, expectoratif; il divise
Ja pituite et l'cvacue sans effort. A une dose un pem
plus élevée, niais t!oujour& moyenne, il est astrin-
gent il convient dans les uun de ventre. A plus forte
purgatif
do<c~ il est vomitif et
On prépare de la métnc manière les syrops
de jalap,
de scammonec.
Ontt'onve dans quelques pharmacopéesun procède
pour faire ces deux derniers syrops, qui n'est pas, à
beaucoup près aussi avantageux que celui que je
viens de consigner. Cet autre procède consiste dans
Ja formule el-aprcs
résine jalap ou de scammonée ï6 gramm.
gomme arabiqt'e en poudre. ïa grantm.
Triturez ces deux substances dans un mortier d$
marbre avec une suffisante quantité d'eau pour for.
mer une emu!<ion artIËcietïe très épaisse. On <meïe
T?~
'Cette émultion avec du syrop blanc et troid, t kilo.
grammes.
i.es <yrops de jalap et de 'icammonee sont trè.
purgatif & la dose de t6 jusqu'à ~.8 gt~tumet.
~To/! de fiel.
J'ai imagine d'amener le fiel épaissi à l'état d.
tyrop par 1 mtermède de l'aicco).
Prenez fiel ép.usst, ce que vous voudrez; mettez
d)tus un m&tt'n&, et versez par-dessus de !'atcool~ 36
degrés; laites tnaecrer jusqu'à ce que l'alcool refuse
de dissoudre de non veau hel alors filtrez la solu-
tion, et ta~ex-eo 32 gramtucsdaas5 hectogrammes
de syrop blauc.
Ce syrop est d'une amertume qui n'est point désa-
gréable. Il estreconuMoJc pour tbrttMer t'estotnac,
faciliter ladisestton, dissiper les eugorgetnents dana
les ataudes, dans tes viscères, pour les obstructions
du foie,pour chasser la !)Ue €t dissoudre le gravlOf
dans les rems ou la ve~ic.
Jt~r~Me~.
Le cit. Baumé a proposé de faire ie syrop de tola
par l'intermède de J alcool; mais, il faut eu convenir,
)1 y a une grande différence entre le syrop de tolu
par l'alcoot, et eelui que l'on prépare par 1 infusion.
Voyez .~re~ &<t/M;n~Me de ~o/M. Le syrop (le tolu
par l'alcool contient la par~e résineuse ae cel)aume,
et sa saveur est un tant soit peu âpre, austère quoi.
qu'agréable d'atHeurs.
~3e.f~t~M~w<~~<'ec ~Me~MM~ro~~c~er<<.
<o<re~ T~~wr.
On fait des syrops avec des buumes, des ao<mnes,
de<; gommes-reines,et des résines qh'exsudcnt natu-
feHfntentnueique:}végétaux, ou à l'aidedes Incisiom
que t'uu iatt aux arbres.
Les syrops de cot ordre rentrent d&tM eëne det
eyropa pjM' infusion; mais Je! matières dont on les
compose sont des principes Immédiats ou prochains
des végétaux et non pas des produits particts des
mêmes végétaux ce qui nous a paru devoir leur mc<
riter un rang particulier.
Syrop de ~<?M?Me.~o~.
On connaît trois procèdes pour faire ce <yrop,
savoir ï". par la simple uii'ustuu du baume de tolu
dans Fcau botiillatite 2". par )*!ntcrmMe de i'at-
coo!, ou l'alcool de tolu; g", par la tntmatton ctFtn.
fusion.
Ce dernier procédé est du au cit..D&M~<7~( î ),
et les praticiens éclaires lui ont donné la pt'éi~rcnce.
Voici en quoi il consiste.
sucre 1>larxe
Prenez banme totu. z
de eu poudre a5Sgram. (~vn{).
sucre bt*ne en pondre
~ïlor~·r.
(i$ iv
2 Ktto~r. (Ib iv ),
eau coo~mune. 6 t Mogr.
J~c/M~r~M~.
On triture le baume de tolu avec une partie du
sucre. Lorsqu'il est bien divisé, on y ajoute un peu
de t'eau prescrite, pour en taire une pâte demi-tiqutdc,
que l'on verse dans uu bain-marié d'étain garm de
son couvercle.
D'autre part, on bat deux Matiez d'œut' que l'on
ajoute au n)ë!auge; ou y tuëie le rfxtt: du sucre et de
t'emt, et on tait fondre le sucre au bain-marié, en
tenant le vase d'inthsion bien bouche. Lorsqu'on
présume que le sucre est fondu ou !u!ssc le feu
s'éteindre, et on abandonne le syrop à tui-memc
pendant deux jours. Au bout de ce temps, on dëtuto
le vase, et on conte te syrop à travers une etamiue.
Ott trouve daus le fond de la cucurbitc le baume d<t
tolu qui s'est réuni en une masse plate qui a pris la
forme du fond du vase. On le met a part, on tetavc,
et oa l'emploie dans les embaumements.

) PtMMWt" & Bor<!<tm.


I<e syrop de tolu est excellent pour les maïadïea
de poitrine pour l'asthme, pour la toux, pour la
pbthisie pulmonaire. La dose est depuis 4 grammes
jusqu'à ï2, prisa!a cuiUer, le matin et le soir.
IT est bon de faire observer que le baume de tolu
N~est pas, comme l'a dit le cit. Baumé, une réstne
pure. C'est un principe particulier, immédiat, qui
a quelqu'analogieavec les résines, telle que la so!ubi.
Mte dans l'alcool et rinRammabjlité en sorte qu'un
baume proprement dit est en partie résineux, et en
partie composé d'un arôme et d'un acide particulier.
et acide est connu sous le nom d'acide benzoïque.
C'est & la présence de cet acide et à la partie la plus
eromatjqne du baume que l'on doit les eminentes
yropriétes de ce syrop. On prépare de la même ma-
ïtiè~ les <yroM de benjoin, de storax calamite, de
storax rouge, de Uquidambar.
Ces syrops ont les mêmes propriétés que le syrop
de tolu.
Syrop ~~oMMc<!r<ï~Me.

sucre.
Prenez gomme arabique
eau commune
tzSgram. (~)v)
a Mtogr. (&iv)
2 kitogr.
faites fondrela gomme dans de l'eau coulez a travers
Mn linge avec expression ajoutez !e sucre; clariCex
,avec des Mânes <fœuïs, et ïtutes cuire en consistance
.de syrop. ·
~~cr~MM.
Remarques,
On est oHigé d'empïoyeruneplus grande quantité
d'eau qu'il n'en faut relativement an sucre pour faire
ce syrop, parla raison que la gomme a besoin d'être
cartaitement dissoute. Un ne craint pas de faire
~ouiUir
la gomme, parce qu'elle ne contient rien de
volatil.
Ce syropest d'un grand usage actuellement; on
remplote dans la toux, les maladies de poitrine, les
crachementsde sang, les retacbements des glandes
ïes écoulementsde ucurs blanches, i
etc.
Syrop <f<Hn)MOMM~M~ ou contre f<M~)Mf.
y gomme ammoniaque en larmes S~gram. (~ij).
légèreté.
6 degrés
vin blanc de 5 à de
z5ogram.(~vii)]f
Divisez la gomme ammoniaque; faites-la dissoudre
dans le via, en triturant dans un mortierde marbre:s
coulez à travers un linge introduisez cette solution
dans un matras; ajoutez !e double en poids de sucre
concassé faites fondre au bain-mane coulez le
syrop ïoMqn'il est froid à travers une étamine
conservez dans des bouteilles bien bouchées.
Ce syrop est incisif, détersif et désobstructif. M
passe pour être specinquecontre l'asthme et les aSec-~
tions hypocondHaques.
La dose est depuis ~grammes jusque g~.
Syrop de ~MM~c.
y du mastic choisi en larmes
et un peu contas. < 6~gram.
384 gram. ~xlj).
eau de mastic (1)
Laissez macérer pendant trois jours dans un matras
bien bouché coulez ensuite, ajoutez le double dtt
poids de sucre.
Ce syrop est recommandé dans les maladies qui
procèdent d'une cause froide, dans les catharres, e~
pour fortifier le cerveaa.
La dose est depuis t6 jusqu'à ga grammes.
~ro~&ec~MeJe ~~TSM~cM~~K~M~Ja/?o~M~
Prenez sulfure depotaMe. tShectogï'.fibii}).
vIndeCanarie,
< 6Agram.

suere très blanc.(Aij).


t mogr.
On fait macét~r, pendant a~ heures, le sulfure d$
potasse dans le vin de Canarie; ensuite eu le passe a
( ) ) Ctttt <;au Mt compose a~tt )~n<*MMt!t, t*8 t~m. noh mtM<'a<te,
S's f!ram atcoot, heftojtf. eM tcmmttnt,9 Mtapr. O't Cm tnM~rer {M~
't'nt tfo:t )ouM, ta~te ou (tot!M< )a<qn'& te qu'eaMtobttOtt tA h«'togt. d<
ti'tMaf. CeUc t!'M «t ttetttHt~t~ wt tfMM<H~ttpropM tonttt b< 4~*
ttn'<.
travers nn t!pge et on y lait fondre le sucre que Foa
a eu s,o!n de concatser on Mt évaporer au bain.
mane jusqu'à consi~taucc de syrop. Lorsqu'il c~t
froid oit le coule H travers une ëtanuue. Il est d'une
belle couleur d'or.
Ce syrop est béchique ou pectoral au plus haut
dc~)'é;'il t'otni<'nt dans la toux et daus les autres
affcctions de poumon.
La dose est d'une puHIcr bouche, matin et soir.
Onnc doit pas eniah'e usage daj'slus maladies milam*
matolies, ni dans ta itcvre hëtmue.
2J~ syrops <« ~roc~</fy~ des ~r~
On troa~c dansqn<~fjm'tphn) nincopëes dessvropo
~ui participent des ïn)t)ërat)x nuis an sucre, xonsla
a
ioi*nte de conse~es tiquide~; ces sortes de SYr"pe
doivent être distin~cs sans doute dfs produits de
Fanatyscyp~ctiJe par fintenuede de l'eau, mais ils
Tt'un <nëritcnt pas t~uins un rang à cûtë des syrops,
sauf à les placer dans ia classe des exceptions a la
re;t' générale, afin de comp!éterla série de ce genre
de médicaments.Nous trouverons dans un instant uit
autre ordre de syrops qui parti''ipcnt des matièt'M
animales, et qui soiîtcitcra la même réunion.
<~ro~ de J?e/
Ce syrop quoiqu'attribuéit Belet, est encore dans
!a ciosse des mcdicamentsdontrorigineastdemcurëe
inconnue. Nous devons à notre collègue Bouillon
Z~f~(!unedissertationextrè<nementintéreMante
sur la composition de ce syrop la rapporter ici, du
moins dans sa partie la plus essentielle, c'est tout
à-la-fois répandre la Imniere du beau jour qui noua
éclaira <m' la iféntaMe tnéorie-pratiquede ce médi-
cament et rendre hommage au savant chimiste qui
a bien voulu nous faire jouirdu produit de ses obser-
TatioM et de ses expériences.
II existe trois recettes ou formules de compotitioB
M ce syrop.
Prew~ rec<MW.

M.
Prenex acide aceteux distit!é. a56 gram. v!i}
oxide rouge maron de
mercure ou précipité
per 2 gr.6déc!gr. i}~.
Taites dissoudre complettementa 1 aide d'une dooce
chaleur.
D'autre part
Prenez du mercure très pur. 96 gram. li)
acide mttigne précipité, 38.). ~ram. § x!jj.
Faites ega!etneatdtMOudre. Atoutctalcoot & trente-
sept dearés, t5 bectog. ~ib !i} On introduit ce mé-
tange dans une comuc, que ron place sur un bain
de sable on adapte un recipient, et on distille jus-
qu'à siccité.
Pour confectionner le syrop dit de JE~/et, on
prend de la première dissolution, a~ gram. ~5 v<
ae!aseconde,dlstil)éeavecra!coo],6.tgratn.(~ t)~.
On mêle ces deux liqueurs, et on les ajoute cinq
dëcititres de syrop simple de sucre ~ib )).
DeMa~Me rece~?.
Prenez acide aceteux distiue. 38~ gram. x!{
oxidemaronde mercure
~e. a gr. 6 dec! g. n~
pur.
ou précipité ~w
mercure très
<cide nitrique précipité
oj5 gram.
768 gram. ~x~v~.
tij

aicooL t5 hectogr. (ib ii;)


La manière d'opérer est la même que ceiio t:i-
dëMUS.
Pour achever ce syrop,
Prenezpremière dissoluttonace*
teuse mercarieMe. ~8 gram. ~} g ;v~.
seconde dissolution, me'
téeàl'alcooletdistiHée. ïa8gram. }v~.
<yrop simple de sucre.. t Etre.
3~'o~M~ recels, <&t citoyen Portal.
Prenezmercttre très
acide nitrique
pur.
pur. ï6 gram. S
M gram.
yaites dissoudre. Ajoutezà la dissolution alcool il gy
degros, a56 gram, (§ vli)/ Faites digérer au bain de
sable à une douce chaleur ou au soleil ~pendant un
~onr ou deux. Mélex-y du sucre blanc dissout dane
ouiSsante quantité d'eau, 5 hectogr. ~ib~. Faites
évaporer jusqu'à consistance de syrop, à l'aide d'un
feu doux.
Remarques.
Les deux premiers syrops, les plus analogues en-
tre Ctm, o&'ent cependant une différence assez seu-
t!Me relativement aux quantités d'acide aceteux et
d'acide nitrique. EHes sont doubles dans la seconde
recette, quoique les quantités d'o~ide de mercure
et de mercuresoient les mêmes pour les deux syrops
il résul te nécessairementde cette augmentation dou-
ble en poids dans les acides, que les proportions de
!'a<'ëtite de mercure et de nitrate de mercure sont
moindres de moitié, & régard de leur base mercu-
rielle, dans le second syrop que dans le premier.
1/apptication ne peut donc pas en être la même, et
le médecin ne peut pas compter sur dc$ effets cons-
tants, s'ii n'y a pas uniformité dans la prescription
et dans la préparation. Mais ce n'est pas encore le
pus grand inconvénient qui existe dans la composi-
tion de ces syrops.
FoM~oM Z,<MTtM~ démontre pardes faits de pra-*
tique que c'est bien mal à-propos que l'~n compte-
l'att sur la présence du mercure dans l'alcool mtri-
que mercuriel distillé. En effet, dane la composition
de ce syrop, il s'agit d'abord d'une première disso-
~tioatït€rcm'ie!Ie, qui estdel'acéute de mercure
avec excès d'acide acéteux, et d'une seconde disso-
lution, qui est du nitrate de mercure en liqueur,
<tt<ttdu dans de l'alcool, et ensuite dittiUé. Il est bo~
de remarquef deux cboM& bien essentiels & l'égard
de ce mélange qui à la suite de sa distillation, doit
devenir la ~MeN/'yo~c~e ( ï ) du syrop de
Belet. La première, c~ett qu'au moment de l'addi-
tion de l'afcool à la dissolutton nitrique, le mélange
se trouble et blanchit sur-le-champ, t'e qui annonce
un commencement de précipitation du mercure. La
seconde, que l'action du calorique acce!crc la préci-
pitation du mercure, et que le produit de îa distilla-
tion n'est autre que l'alcool nitnquc sans mercure.
Si ouexanMneie résidu de tadIstiMattoh, on trouve
deux produits bien distincts; !'un, <{'<i ~t S(~ub!e
dans leau, et qui est crystallisable; c'est du nina'c
de mercure: Fantre qui est insoluble dans t'cau
d'une couleur jaune pâle, c'est du mercure à Fêtât
d'oxidc, rougtssant Mrtemcut les couleurs b!euea
végétales (zj. jB~e~ et ~OM<Y/o~J~~r~M~c se sont
assures que l'alcool nitrique distillé ne contenait pas
de mercure, en versant par-dessus de la potasse en
liqueur et de l'acide muriatique ces réactif n'ont
occasionne aucun précipité. D après tout ce qui vient
d'être dit, il paraît démontre que ce que l'on nomme
liqueur /<M<M~<*n<M'/i9 dans la composition de ce
syrop, ne contient pas de mercure.
Il reste a examiner maietenantcomment l'acétite-
acide de mercure va se comporter dans ce syrop.
Dès le momeut du mélange et dès qu'il est cn con-
tact avec l'alcool nitriquelemercure se précipite et
va se déposer sous l'état d'oxide au fond de la bou-
teille, d ou il résulte qu'il reste encore de l'mee)'ti-
tudc dans l'usage de ce syrop, puisqu'il est possible
de prendre peu ou beaucoup de cet oxide dans uue
même cuillerée.
La troisième recette de syrop décrite par le citoyen
Portal n'est qu'un simple mélange, et il n'y est pas.

(t ) C'est t)))n qoe le fetebra Btyen no:nm~it ce ntebngt fUitiitt,


}MKe <))t~)t entrait en tre< j~tnde quttft(t<<d~Kt )tt tecfttticad<t t* ~t"
( t ) /t)t)/Me<<<< ~Aa~Mecfe, p. 5~6.
question de distillation, ni d'acët!te de mercure. Ce
syrop dtfïere beaucoup des deux autres; mais il est
de mctne ttnpotsibIed'obteQtt, par l'addition de t'ai.
cool et du sucre, un mctanee exact. La liqueur se
trouble, et le résu!tat est toujours infidèle.
Le syrop de Belet est pourtant en crédit actuelle-
ment il serait à désirer que l'on adoptât une formule
qui fut exécutée uniformément chez tous les phar.
macicns, et qne le syrop qui en dût résulter fut, le
phts possible, & rabrt des inconvcutents que nous
avons reconoua dans les trois formules de syrop de
Bett't c!.dessus décrites. Nous proposerons la recette
suivante, coosi~nëe dans le Journal ~<<ïrM<tc/c,
par Buuillon i~agrauge.
Syrop ~ïsrcMnc/ ~rn/M.~ par JB'OK~o~ Z~~r~n~o
pour être ~M~M~ au syrop Belet.
Prenez mercure très pur, ce que vous voudre}!;
fahes dissoudre daus suffisante quantité d*ac!de n)tn-
que préctpite.Procédez à la crystallisation. Dissolvez
ces crystaux dans de l'eau d!stutée, a plusieurs rcpri-
ses, afin d'obtenir en dernier résuttat du nitrate de
ïtiercure.
mercure ex.trènKment pur. Alors prenez nitrate de

blanc.
6 grammes ~g }
etherottrtqucrecttRa. a grammes~ S
&
5 uectogram. ~ib )
syrop de sucre
(Jn JMitdtssoudre le n!ttate de mercure dans uu mor-
tier de verre, avec le moins d'eau posstMe, et on
tnéte cette solution avec le syrop H'old ot l'étber
mtnque, en Fagitant dans la bouteUlc même oit on
doit M conserver.
Ce syrop peut se conserverpendant quelques jours
«ans perdre sa transparence, conséquemmentsans
éprouver de décomposition mais comme !'& fort
bien remarqué BotMMO~tLagrange lui.même,toutes
les fois que les nitrates mercuriels sont mêlés à des
liqueurs alcooliques ,et même seulement à ream ett<
sucre, il est presqa'impostible qt*U$ ne <e décom-
posent pas.
Le citoyen Chaussicrn'hésite pas de dire que toutes
les précautions possibles prises soit pour être bien
assuré de la pureté des méuicamentssimples poureu
faire des combinés, soit l'exactitude dans la prépa-
ration ne suffisent pas pour donner une garantie
positive de la fidélité du médicament. Il propose
d'administrer le nitrate de mercure, en en saturant
de l'eau distillée, et eu le faisant prendre par gouttes
dans de l'eau d-Mullée sucrée sauf & en au~ueuter
la dose progressivement.
Nota. On prépare quelquefois nn syrop mercu-
riel avec une solution de mnriate snr-oxi~ëoëde mcr-
cure, au lieu de nitrate mercuriel et le sucre. On
reconnaîtrafacilement la substitutionen versant sur
ce syrop quelques gouttes de nitrate d'argent; il du
se
précipitera aussitôt des flocons blancs qui seront
muriate d'arBent.
Le syrop de Belet est recommandé dans les ma!a-
di«s sypbiUitiques.
Syrop cA<t/<&
Prenez suttate de fer bien pur. 32 gram. f § )
Faites dissoudredans de l'eau très pure, z56 gratumes
~"J laissez reposer la solution jusqu'à ce que
tout l'oxide }aune, qui s'est formé, soit pMciptté.
Décantez la solution faites-y dissoudre gonnne ara-
bique Manche, 6A grammes (§ ij~; sucre blanc
ï kdogramme (? ij). Faites un syrop à la plus douce
chaleur possible.
~MM~MM.
La gomme arabique donne de la consistance à ce
syrop, et empêche que le sulfate de fer ne se couver-
tMse en oxide.
Ce syrop convient beaucoup mieux auxpersonnex
d'oji tempérament br&lant, que le syrop mit avec le
vin chalibé.
Il atténueles humeurs, purifie le sang, désobstrue
les glandes et les vMceMs, donne du ton à la RbM;i
il convient dans rhémorrhagie,tacachexie, t'hydfo*
ptsie, les p&Ies couleurs, les aHections hypocondrta-
t{ues, et ttutite fortement les afteotions hystéri-
ques.
Ce tyrop, au rapport de ~<V~<M~, ne convient
pas aux cotMtitutioMs t~s délicates.
<y~ro'p ~M~M~.
Pt'enM oxide d'anttmoinc tulture
vitreux gram. ~§'!).
du Rhiu.
versez par-dessus du vin
38~ gram. (~ xi) ).
Faites macft'er pendant trois )0t)rs & une tempéra-
ture <ie t5 à 2o dceree. Fthrex ensuite à travers un
papier sans cotie. Ajontex sucre Maoc concassé, 67~
~ratn. ( ? ) ). Faites fondre le sacre au bain-
matic.
~c/M~r~Me~.
On doit employer l'oxide d~autimoine sulfuré vi-
treux, ou ven~ d'antimpine <'ou!eur d'hyaciate en
poudre impatpabtc on l'introduit dans un matras;
on verse par-dessus le vin du Rhin;l'onon bouche le
tnatras avec un vase de rencontre, que lute exac-
tement. On a soin d'agiter circulairementle rnatras
de temps en temps, ann de mettre l'oside en contact
avec le vin )usquc dans ses molécules les plus ulti-
mes. On élevé !a température a ï5 ou M degrea pour
d'acettS-
faire éprouver au vin un commencement
cation. H s'opère une vé< itaMe combinaison nn acé-
t!ted'anttmomequi&etrouveédulcoréparlaprésence
du sucre.
Ce syrop est destiné pour les tempéraments déli.
cats. n excite le vomissement à la dose de aufsi
gram.
jusqu'à d'g t à 3 v). On le fait prendre eu
lavement dansiapoptexte $oreu$e, depme gz gram..
~qu'&~Sd~ta~R.
~r<~ <M<tp~or~Me<ït~/mo~oK~cG/<ï«&e~.
Prenez oxide d'antimoine sublime
tttnomc.
ou ileujrs argentines d'an-
a gram.
On réduit cet oxide en poudre hnpatuable en l'in-
3 & ).
troduit dans un matras ou dans un poètou d'argent;
,on verse par-dessus de l'eau bouillante axo gram.
( § x ) on iaitbouillir un instant; on filtre ianqueur;¡
on en pèse 286 gram. (~ )~, que l'on met dans un
matras avec sucre 6n conçusse, 5 hectogram U;
on fait fondre !e sucre au bain-marié, et lorsque le
eyrop est froid, on le passe travers une étaunne~
et on le conserve pour l'usage dans des petites bou-t-
teilles, afin de les maintenir toujourspleines.
Ce syrop est estimé (ëbrifnge dans les Sevrés Intcr-
mtttentes on lui attribue la vertu diaphoretique et
celle de convenir dans les maladiei; scropitulenses.
La dose est depuis 8 gratn. jusqu'à C~gjià ~i~,
Des ~ro~ qui participent des végétaux et des
tM~MK-y.
Nous avonsdûfaire une classeparticulière de syrop;
~e cette sorte, parce qu'en effet ils sont pourvus des
principes qui appartiennent aux animaux et aux vé-
gétaux simultanément, et qu'ils ont des propriétés
chnniques qui les distinguent. Ces syrops sont plus
sujets que les autres espèces qm précèdent a subir les
diverses loisdelafertntintation.Os contiennent, outre
la gélatine animale dont on rcconna!t par tout la
présence par l'addition du tanin,quia la propriété de
jui donner de la consistance et de la précipiter du
fluide qui la tenait en solution, ils contiennent le
principe azotique qui caractérise les matières anitna-
îes, et la disposition très prochaine de ce principe à
la combinaison, a l'oxigene, à l'hydrogène, avec
qui il forme de l'air atmosphérique du ranunonia-
<tue, etc. donne lieu à des causes d'altération, que le
pharmacieu doit. connaître et prévoir.
Panni les syrops de cet ordre on distingue les
ropa de tortues et de vipères, et le syrou Je ker-
mès.
~rop de Ac/'w~
Le syrop de termes ne se prépare pas dans les
laboratoires particuliers des pharmaciens il nous
vient assez tnai apprêté pour avoir besoin d'être pn-
t'Itié et pt'rtectionné par le praticien qui se prépose
<)e t'etuptoycr. Volet ponune it se
pt'cpare en Lan-
gm'dnc et en Provence, (Fou on)c fait arriver dans
tous les départements de la Fr:mce.
Un rectute le kermès ou graine d'cnariate, espèce
de ga!! -inscete qui naitsur les temiies d'une espèce
de < !x''ne vert que l'on nomme <?<?<~M~M cocc<-
~/f?/M/<<ï, dans le momeut oit ce gall-insecte est
rempli de son suc. H est bon de savoir que cette
galle, qui est de la grosseur d'un gros pois et de cou-
leur rouge, est le produit d'une excrétion iorcée,
opérée par la piquurc de la femelle de l'insecte cA~y-
qui vient piquer la feuille de cette espèce de
chêne avec sa trotnpe, et y déposer ses oeufs. Le suc
que renferme cette gane participe donc du végétal
et de t'animai on en pile une certaine quantité daus
un mortier de marbre avec un pitou de bois on
rahandonnc a tni-mëme pendant quelques heures
pour taiMer éprouver au suc un cotumencemeut de
fermentation alors on soumet le tout it la presse
on laisse reposer; on décaute pom' en séparer la fé-
cule colorante que l'eu conserve à part. On ajoute
au suc exprimé un poidii égal tle sucre M on rap-
proche la liqueur par une évaporatioutente jusqu'à
consistance d'un syrop épais.
Ce syrop est sujet à s'altérer, maigre qu'il soit plus
euttque les autres syrops, parce qu'il tient de la
tiature des animaux, et qtt'il reni'ertne tous les prin-
cipes qui donnent naissance à la iunnentation.
On doit choisir le syrop de kermès d'un rouge
tïtM~ UNnt suy lepouj-pre, «tit: plus pur poMtbIe
mais il est prépare avec si peu de soin de la part dee
ouvr!ers qmsout charges de ce travaiJ que lesphar-
tnaclens ne peuvent pas en faire u<agc sans 1 avoir
purifié.

~<–
Le syrop de kem~cs est cordiat et stomachique
il entre dans la composition de la contection atker-
mes~ à qui il donne eon uoMt.
~'c/' de ~or~Me~.
y de la chair de tortues. 5 hectog. ~!b j.
de l'orge mondé..}d 6 grain. ( il

~S?:
chaq.

secs.
des raisinsde Damas~

ratissec.
deTre~sse 'seehe~ clia
· ae
s
3~ ram.
8~.
des séhestes ,1d
des jujubes. e chaq, 1 6 gram.
des ptgnoas doux..)
des pistaches ntun-;de chaq. t6 gran~.
du
dées.IllIII.
mondé de
cacao

––
lon.
~dechaq. 8gram.
son enveloppe

de concombre.
–– de citroutUc..
–– delaitue.)
.––de mauve .dechaq. ~gram.
–– de pavot Manc.)
des temUes de pulmonaire tC gram.

Mcre
.)
-"±"d..c:
des fleurs sèches de)
ec q. 4~.
nuphar 0 de 4 né- 9~

fosat.
MUpoar
<–––––– ou récentes. gzzMogr.
gram.
t).uie velatiie de fleurs d'oranges, gouttM.
4 gram-

·
TïûMK~M&f.
On doit d'abord taire la dispensation de toutes Jes
tubstanccs qui outrent dt<ns la composition de
ce
$yrop, aSn non seulement de leur fan'e subit' l'ope-
ration préliminaire qui leur convient, mais encore
de les employer successivementshoote rang qui leur
appartient.
On commence par laver l'orge mondé dans p!n-
ticurs eaux bouillantes, pour !ut enlevcrunprincipe
ocre qui Mside dans son enveloppe ou en fait une
décoction, jusqu'à ce que le gram soit crevé; peu-
dant ce temps, on prépare les tortues; on les choisit
d'une grosseurmoyenne etbienifivcs. Oncomntence
par leur coupef ta tète avec des ciseaux on sépare
es deux écailles en portant le tranchant d'une lame
de couteau à l'endroit des satures qui font adnërcr
récaille intcricnt'e à 1'écaIUe supérieure et, avec des
<i')€aux.pointns,on détache !a chair des deux écailles.
Apres lavoir pesée, on !a coupe par morceaux, et
on la met dans une boule d'etaiu garnie dcsa soupape
et de son couvercle fermante VM on verse par-des-
sus de la décoction d'orge, environ t5 hectogt'tun.
( ib Ii~; on introduit dans la même boule tes dattes
séparées de leurs noyaux, les raisins secs mondes,
la regtissc ratissce et concassée, !cs fmits ouutsttx,
les semences émulsives, contus séparément; ht put-
monaire, coupée un hachée; les tleurs sc't'hc's, mon-
dées de leurs c.Jice~. Alor'!on ~Bme la bou!e, et on
la plonge dans un bain-marié ,donton nminticnt !'eaa
en ébuUition pendant trois lieurcs on p!)xsc avec
expression on ajoute le sucre, et on c!anuc le tout
avec plusieurs blancs d'oeuts on conte à travers un
htanchet, et on achève de faire cuire en cnnsistance
de syrop. LorM}Ue le syrup est froid, on l'arotnatisc
avec quelques gouttes d'huile volatilede tieursd'oran*
gM, divisée dans un peu de sucre.
J'ai
J'airetnarqnë
remarqué que cc fttit'ttu
syrop, fait
ce s-rrop" au bain-marie,
bain-marié,
jouissait de toutes les propriétés qu'il pouvait avoir.
La
La chair de tortue !u~ fournit eon extrait et M ge*
latine; mais les autres substancesdonnent à ce syrop
des propriétés vraiment importantes.
t~e syrop de tortues est nutritif et espectoratif; il
rétablit les forces épuisées après de ionanes mala-
dies. I! est recommande dam la phthyMe. La dose est
depuis 8 grammes jtMqu'à 48. On do!t distribuer ce
syrop dans trusteurs boute~es, parce qu'il ne peat
se garder dans une bouteuÏe qui cesse d~tre
pleine.
~T<~ t~~f.
y des vipères d*one longueur et
d'une grosseur moyenne N" ~!}.
Une.
santal citrin fap~
.aneHe
..)
Mcines de squine
~t..t, S'
ret!!e.)
.––– de salse -pa-~de chaq. gjt ~raxn.
mineure
cardamome
muscades.dechaq. 8 gram.
~S~a-
Lots d'aloës.
,vin blanc. }d ha

Nanc.
"V"-
leilogrart.
eucre candi en poudre. ~ao gram.
<acrc
x).
hectog.
~Ïe~Mr~Me~.
Pour préparer ce syrop conformémentaux reg!e<
de l'art, il faut trois opérationspart!cM!!èrcs, savoir,
rtofoston à la température de l'eau bouillante par
!ntermède du bain marie; secondement, ia decoc-
tion; troisièmement, la distillation.
On prend les vipères; on leur coupe !a tête on les
depoutUe de leurs peaux on les vide de leurs Intes-
tins on conserve la graisse le foie, le cœnr à part
enfin on coupe les troncs en morceaux de ialongueur
de 30 millimètres ( t pouce); on les met dans une
touie d'etain, et ott a~nte tuNisamme~t d'eau pour
les &:re cuire à la cba!eur du bai!n marie. On main-
tient i'ehuHition de l'eau du bain pendant trois
heures.
Par ce procédera obtient tons les principes des
opères, stnguticrement Jour sétatine. Lorsque
boutHon de vipères ~st lait, ou le coule a ce
travers un
Imge, et on le conserve pour en faire l'usage qui va
être mdiquë dans un moment.
D'un autre côte, on fait bouiUir les racines de
squtnc et de salse-pareiJIedans une sufHsante quah.-
Ute d'eau jusqu'à ce qnc.par !ehr ébaUhiondan&
<ie uonvelic eau, dies
ne donnent presque plus de
r
tcmture. t
Pendant tout ce trayait, ou procède & une tro!sième
opération, qui est ta dist~atton. Pour cela, ou met
dans une cueurbite d'ëtam toutes les substances
jnattques aëstgnccs, et disposées chacune selon aro-
le
mode de préparation le plus cquvenaMe
on verse
par-dessus le vin Mauc et l'eau de Heurs d'oranges;
on monte l'appareit 'd!stithtolre,et on ret~'e par la
dtstiHattou environ 3x0 grammes ( § x) de liqueur
aromatique spiritufuse, dont on fait un syron & part
~vecie sucre candi.
Ce qui reste dans ia cucor~Ite esCreçueilli a
on le coule;on laisse reposer la colatm'e~
part;
on décante;
ou mête avec ]a decochon des racines on ajoute le
encre on clarUIc avec d~s blancs d'œuts. Lorsque le
e~ro~ est presque cuit,on ajoute le bouilton de~i-
peres; ou H~t bpui!!u- un tour ou deux; on passe &
travers un Manchet~ et on continue revapofation
6nr. Je icu psqu'tt
ce que te syrop soit cuit.
Lorsque les deux-syrops sont presque froids, on
les )t<Mtc ponr n'en iau'e t~'un seuî, et on !e distnbue
dahs~usKE~rs petites boutclUes, anndf' Ip
plus ~t'entent. On peut rarb)uat!ser avec conserver
de )ateln~
ture d'tu~hre mais u convient m!cu~. d'attendre que
cem soit adonne par le médecin.
J~o~~ T~KsIes syropsqni participent dcsprincipë~
<MS Matière ~nhhales ne'peuveat passe conserver
dans des bouteilles qui aesoM~pMploiNtea.iO~ doit
en oatrc les maiatet~r, dans une tempofature qtK i
n'excède pas ciuqdegcesw~SHsde~o.
ItC ~ypQp de opères est s<MMei-ain pour réparer les
forces ~pmsces par Fab~ des puissances physiques,
ou à la suite; de maladies m'aves et loogtMSt ~et: pour
t
donner de ,J'embonpoint.La doseestd~ne ctuller
touche tïna~nL et soir. C'est un éxc(~eotdépui'a~f
4\\ sang.
du sang.,
Z)e~tMM&<7~~M<?CM. ·
On.oompTend sptM cette acception les espèces d&
conserves iiqaides dont le miel est l'intermede con-
servateur ou prëservate~r< Ce sont dus espèces de
syrops prépares avec ce~uquemL sucre, au Heu de
t'être avecle sucre..
Les principes qui constituent !e miel sont< ~a
~aelque sorte, analogues a. ce~x qui appaftieaheot
au st!cre mais les autantites s'étant pas les m~oMS,
il en résulte que ni la saveur~ ni l'odeur ni les pror
pnét~sphysiques en ~ën~ral ne peuvent M ne doiyeht
être comparer Le .sucre < lorsqu'il est bien raSine,
n'est pas ~ermentcscINe~emiet, ao; con~aice,quel"
qo~ pur qu'il ~oit, estun cocps ~ecessaire~e~ &
ïnentesoiM& aussi arrive-t-ir~nstam~utque les
syrops dent le miel est-rint~Me coMer~ur, ae
sont &repreuve ni du temps,ni.destempératures qui
s*etèvent au-dessus de ïo degrés du tnermontett'e,'et
que maigre Ïes.préc~ttiotM pnses pour!a,Quitede ces
sortes de syrops~ ~t ou-taM Ils iejonenteAt et s'alte-
reat~nsU)lemeut.
Le just;e poiot de !a cuite des miels de pharmacie
8ere<~omna!t anx signes smvaNts-: t"par la)Cocs<statt-
ce eUe estteHeque, Tefses'de iMUtavec uoe~uilleif, o
iIsnIeatsaBS di<con~naMetde.p<Mi€s,.etHM'etendeut
a~r la~uriacè del'~ssiette'qut les-reçcit, sans manir
f€sterenaiMMte!ma)M~re]a&cuMe!aatiqne:a
on opero la &o!~Qn de cont<MW~ 'deleu~ parttes en
pro~MJat~t~ .CHiU~ JsSjïMKt~s~tS~
est de l<t peiae &seréanir y. une bouteille qui con-
tient a< mes d'eau (~ ~doit contenir 4a gram-
mes (3 & & environ )) la température du syrep étantb
à to degrés au-dessus de o <)". le moyen le plus car-
tain et !cphM&c!te, c'est t'e~ai au pèse-syrop. Ott
retire un mstant la bassine du feu pour donner aa
syrop le temM d'appaMer!e mouvementd*ébut!!don;
alors on y plonge le pèse-syrop <pu, à chaud, doit
tnarqner ao degrés et g<). à la tetnpet'ature de t~
degrés. Mais avant de consigner les divers syrop~
faits avec le miet, il convient de dire un mot sur le

un pharmacie.
mict !ui-méme,aBn de connattre ses divers usaget
JPttMte~
Le miel est one substance muqueuse sacrée, qoe
t*onpeut justementregarder comme nn produit tm-
tnedtat des végétaux, n est en eNet le produit d'une
anatyse mécanique opérée sor les nectairs et les
ovaires des végetaux par l'action ;qu'exercent les
abeilles sur ces organes de la fructincation. Ces io-
eeotes tétrapteres aspirentavec leurs trompesla. su ct-
tance sucrée des fleurs, l'avalent et la reçoiventdans
leur estomac, où elle éprouve une élaboration con-
venable pour constituer le miel qu'ils déposentdans
leurs alvéoles pour servir a leur aliment. Tout s ac-
corde pour assurer que le miel est purement végétal
et ne participe en rien du règne animal, qne l'esto-
mac de l'abetllû ne fait que combiner d'une manière
plusintime le corps mnqueux avec le sucre. Eneffet,
e miel retient l'arôme, le principe colorant, et même
jusqu'aux propriétés des plantes sur lesquelles la
abeilles out été lerécolter. Un reconnalt.dans le miel
de Narbonne, l'arôme des plantes du pays; dans les
miels jaunes la couleurdes fleurs de genêt sur les-
quelles les abeilles se sont arrêtées< dans le miel de
Colchidet la vertu narcotique du cbamérodendrot.
Les miels sont connus par les noms des lieux d*où
Ne aoutt viennent Tels sont le miet de Nar&onM,
«M est récité au v!l!agede CourMeres,trois Keuea
de cette vUte; les mieis quî nous viennent du ci-
devant GattnoM Provence,Languedoc,CbampagBet
Touraine, Picardie et Normandie.,
Le miel peut être présenté sous trois états, savoir
à l'état vierge; c'est celui qui décou!e des gAteam
ou rayons sans nul ett~rt à <état crud ce!ui-e! a été
exprime, et est altère par nn peu de cire enfin à
t'etat dépMre; c'est cettu que l'on a MqueUeet écorné.
Le onel contient du sucre que l'on peat sëpat~*
pM' diveM procédés. Si ï'oo soumet du miel blano à
Faction de Taiccoi ce fluide dissoot le sacre et om
t'obtient par révaporatioM, 1a solution dans t'ean, )a
filtration et la clarincatMnt Il est très diffitile de
l'obtenir par la simple despomation, évaporation et
crystaHisation. Mais si on ajoute à du miel dépurédew
coquines d'oeufs en poudre, il se précipite au fond
du vase,du malate calcaire, la Mquea!* s'ëchuMit on
la ctaruie; on la fait évaporer, et on obtient du trè.
beau sucre par crystallisatian.Ce procédé nous a été
donné par Cavezzali.
Le miel de Narbonncet les miels blancs sont e<n*
ptoyés avec succès dans les boissons tnédicamenteu-
ses, comme bécMqueSt détersifs, émoHients. On a<
sert des miels communs en lavements. On fait avew
le miel de l'hydromel simple, vineux,de t'atcooi,
des syrops appetés mM~t de c~MWMCM; il sert d'exf-
cipient dans certains étectnatrea on en fait des sap-
positoires, du carmeh
Le miel est matif,détersif,apénmfet pectorat.
.Mfc/d~M~.
C'est du miel blanc que l'on a fait liquéfier dans ie
quart de son poids d'eau, et que fou a fait bouillir
pendant qneiques moments pourdonner&récumele
temps de se rassembler à la sur&ee. On retire ce
mier du feu; on !e laisse ré&*o!dlt, et on le coule à
travers une étam!ne.Ce miel ne diHerë du précèdent
que parce qu'il est plus par.
fMM4~~M.
–. n

Le m!el qui est étendu dans de l'eau on danaun


autre fluide, et que l'on soumet à l'action du calori-
qne, ? tnméHe à un point coa~déraMe, et fait apper-
cevoir nnf non~eUe ecame à mesure que cette qui
avattpavntaprenuèreaéteenïèvëe. MaisH est bon
desà~Otr que cette matière spameuMn'est pas ce qMe
l'on doit entendre par éomtte iproprement d!te c est
la sMMtanee dtf nnet lui-même, dont tes mo!ecdÏM
Èônt éëairteé~ ou tuméfiées parle caior!qMe,et lemiel
le phM pu~ pdnrr&tt être converti totalement en éoa-
nie ,s{'I dn'ne sa~att qu'en laissant ré&'oidh' !e syrop
de n~et, tôate la liqueur reprend son vohttne et oo~
etatNature!.
De~ome/~A~
C'estune solution du mieldans l'eàa, dans les pror

0'
.M~.
t;
:j 7.
L'hydromel simple d~re
(~
portioMde <nid d& Narbonne,48 gfanMnea
eaucomïnuKe. tMogram~mit).
',i'
t'"
&);ç

eMentielleméntde.l'hy-
drometvinea~, qa} estttneJiqneH~fennentée~ce
m*est t & proprement paH€r,qo~de l'eaa etda miel;
c'est ua médicament! magM<raIi qui peut:ser~lr dé
ttoiMontm lieude ttsanne.'Ons'en sert dans la toux.
Onenprend de temps eniiientp~ uae'tasse pa~préië~
rence, à chaud, de manièreà ne pouvoir être avatee
.w;I.~L
quepà'~M'gee.'
ê

JMM~<M~JM<~ romarin..
~Qe~ de rq~narin avec leurs
,eaH<M~~ 256gt'am.(~v!i}).
.&t)t!l)es,delà m~me plante~ ïa8gram.(~)v).
Pitez ces ~t!~s et ces Heurs récentes dan$un mor-
tier demarbre;
t1er de mettez dans
mar.pl-1;;,~ett~~ dnn~ un yase.de
u~ y,ose. de iaience;
faï~~c~; yer-
ver-
chaud
aex
gtammcs j
par-dessns du miel depnre
Louchez ?
encwe
vased'mfusMn
~56
;maiu--
f-~<chaleur de go & ~o degrés

possible.
tenezriolustonà une douce
pendant ~4. heures. Coulez avec'expression; !atssez
déppser, et dëicantez pour avoir ce nueUe plus cta!r
Le m!el de romarm est mommé ~!ft<&o~o< de <Nt'
~o~, mu .est le nom que l'on donne 6 là Heur de
cette plante. On ne s'en sert qa*e& lavenrent pour la
cohq~e venteuse, la paralysie la letharg!&; et
~€na~adteshystéf~q~~e8.. pour
~adose estdepuit.~z gram. ;asqQ'aj[z8(~t ~iv).
.M~<'o/tco~ra<
du con6othl)re sauvage pres-
que mur 5 ~ectogr.t ),
On le pile dans un mortier de
marbre avec du nUel jaune ~tha!s w
fettneetpur ï~MIogp.! (?!) ).
Lorsque ces deux substancesont été Me~ battues~n
les met dans un lio~e sut' un vase' de &ït:~c&,ctj0n
ïës enp<ee a 1'a~r de ta o~~ pour peMjadre nitM
en ~queur. On pMsq le t~ut avec express!on, et on
~t ëvaporer~usq~a ca~tance d~~e~e~MM~ ·

~e~qh
Le miel de concombre, e~~ un. purgatif drasttque
~cpnv)entdansl~}~ro{~Ste..
On n~ l*en~p!ate.qh*en mvemeht

.~Ri9~ëh!~<
a~~~o' de A

mepcanatej.
t.Fde
phaq.~Mtbg!
(?
iv~
suc de ta plante de ta~`.
mtetchoMl~ie~ne~.1,
Métez~ f~t'es ouîreen conststance de mtel en-ayrop
ecumex à &ofd, oacoute&à travers un Imge lorsque
lesyroptestcncore.chaud<
Le tA<el demetourtaleest purgat!f~ Onie recom*·
mande dansées cottques venteuses. La dose est~teputt
~~mnMspsqu*a:tz8(~à~Mr)t
J~K~~W~M~~rC~.
y des Bears de Nénuphar. 6 kiÏogr. (? xit~
Mettez dans un vase de faïence
J'eau. bouillaute.
ou d'etaiu versez par-dessus de
3 ki!ogr.
Faites infuser pendant ï~ heures à une température
de ~) à So degrés. Fasses ensmte à travers un linge;,
laissez reposer; décantez ajoutez miel, de botïoe
qualité,6 tulogr. Faites évaporer jusqu'à oonsMtance
de syrop très epa!s.
Le miel de nénuphar est ra&~icMssaDt. On le
recommande dans Jes coura de ventre, pour en mo-
derer ïe ituï. Les doses sont semblables à celles du
miel qui précède.
Miel nM~ ou ~0<<b~~
desroses roages sèches. 5hectogr.(~)).
Faites infuser pendant douze hettres~ dans 3 hecto-
~ratnmes d'une forte décootion de calices de roses.
a une températore de ao & 40 degrés coulez, et
ajoutez du très bon miel, g Miogram. clarifiez ~veo

~'MM~«~.
des Nanes d'<en6 coûtez, et 6ntes paire eo syrop.

JusqM'!ct nousn*avonspas recommandede clarifier


les mieïs & l'état sv~peux et nous prescrivonsta
clarification du miel rosat. D y a sans doute un mo-
tif qui devient particulier à Tëgard des roses. En
eHet, les roses contiennent, outre ie principe odo-
rant, un principe extractif colorant et un principe
astringent de la natMre de racide ~a!!ioue. La décoc-
tion-infusion des calices et des roses rouges, d'une
assez belle couleur torsqu'eHe est chaude, se trouble
et perd sa transparence lorsqu'elleest froide.
Le mie!roaatne Mfaitpasd'une beHetransparence,
6*it n'était pas c!ariBé. Mais commentse ~ait-H
que le
blanc d'oeuf opère cette clanncation? Es~ceparson
c6të aIbumineox?Voicice tmi<e passe dan<I<m<Mne!)t
(*) Nyopt~.MMe.
de MdXion dublane d'cenfsurce syrop et pendantt
l'ébullition L'acide gaUique se porte sur !'aîb<MnMM
deFoeuf, et le preciptte; le carbonate de soude cou-
tenu dans te blanc dtBof dissout lamatièrecotorante,
et la rend soïuNe dans Feaa de rinfusion.
Le miel rosat est détersif,astringenton l'emploie
dans les gargarisme< pour les maux de la bouche et
de la gorge, daB<tcsiujecttoM,et dans les lavementt
quand il ost besoin de resserrer!e centre.
La dose est depuis 4 grammes }tMqu~a gz dans les
gargansmes, et jusqu'à ïa8 dans les lavements. Le
nom ro<j~meZ est composé du mot )~<~oFt, qui
signifie rote et de t*M~ comme si l'oa disait miel
roM~.
~j~M~
y de~ HeuM de violettes en- t lilogmmo
Mogram. ( (?tbitii y.
tières Y.
Faitesiaf<MerpendantM heures
dansdereancoaUtante. ghectogr. (~Ht).
Prenez les precauttotn iad!qKees pour !*tn(tMion des
mêmes ileoM dàas là coh&ctiOn du syrop de vio!et-
tes contez avec expression; ajoutez du miel de
choix, 3 kilogrammes &jHee ca!re au bain marie en
coMMtaoce de syrop.
Le miel violat est tout-à-la. fois émon!ent, tempé-
même (me ci-dessus.
rant et taxàU~ La dose est la
Nous recommandonsde faire ce miel au bain ma-
rie, afin de lui conserver ea couleur violette.
JMïe/ ~ctSÏ~Me.
y des squammesde seine sechee<
avec soin &retnve o~gram. (~1)).
Bnsez-Ïes'dans un mortier de marbre avec un ~Hun
de bois; mettez-~sdana an vased'tu&Mionde faience
ou d'étain versez par-dessus 766 grammes d'eau
bouillante; &ites!n&tserpendant douze heures à une
températurede go & 40 degrés. Coulez ensuite, en
exprimant légèrement faites booiUir ce qui resK
~M !e tin~d~MHM qualité d'ëa!a~aH!?ie&<!eNe-
pour Hniuston, pendant sept ahuitBj~MM~saHphM;
c.ouJez avec expt'essipa; mejez Jes demhq~euM, et
ajoutez miel tres b!anc.755 gnM~tnea (A S).
Fattes cutfe aucun &u trèsdo~Xt;)<Mqa'&çonsistap<e
.deoyrop.
Le mîetsc!mttqjueèstu).c!st~On ~prescrit d~M
r~st~tne iiH~Me, iaptU~ta~ deMies catharres.)lA
doseest'dcp~M&a~)t!6qa'à32.
<3;f&M~
~,oue!<leN~rbonBe. hectogr. 1

vu)tatgredevia.blanc(if).. t56.gram.
de syrop.
faites cmre sur un feu très doax, }usqa*à consistance
L oxhuclest inc!s!f,detacheîes ho~Murs ytsquco$e&
deJagor~eetd~tap6!tru<
t.' ,40: Il
<3.ca~MW.
<

Prenez ~Mgre ëolcM~S


mteIH&no.. J
ne~togr.
Mettez !e tout dans
t
ttSogr.
un v~d~M~eou de t.erre
vernissée et iaites cuire è& (~n~s~ance de $yrop.
Oh attribue S cet 6x!mét fa p~cmt)ét~ de &u'e dts-
s!perl*eaHucecHtanëe,Cequu yade <!ertaïn,c*est
qu*6n'dûit eu fa!rettsage, c<:të pr~nreavec beau-
coup de circoaspecttoa..)~orAa prétendu que l'okl-
iaeJtcoïch!q)iccta!t boa dans l'hydr~p~
~cM~ryM~f.
La racme de co~ihtqne est une espèce de poison
~etat. ~<o/A en nt !a dure epreute ~ïui-memc;
it en avait avaie ~-pcn~près cinq cënt!~ra<itwes, et H
sesetttttsi mnt M sona(Së/f{n'ncr&t~notaent
pour sa vie. Les acides végétaux sont l'aaddote le

(Uttft~
( t ) t) &nt<t"<' te "!n9i~< tutt~M to<!<SM«M-<te<!WM deo &t'<Ma<~
'o
piM~aMa~ eaatM~es e~ .ven~np~.de cette Mi
<iine.
O.CMM~C<MM~MC.
Preneida~n~gt'cscHHttt~e.. t Htôgr.
~ami~ très Maac_ aM~8'
de syrop, par le moyen
On &ît cairé eh conMBtahcë
d~une ëvaporatton tente.
L'oximel sc!UItiqee convient dans rasthme, et
pour évacuer les homeaK ~isqaeusea des poumons
etderesto~~
~ïei~M~Me~.
Noos aunonapù attendis, pour <ai!re mention des
oximeb, que noaseass'o.ns jEut connaître !e ymai~ret
maM'a nous' a sentbta ptds conrenaNe de completer
t t–
Ja liste des espëcee de syrdM dh ~hserves Uq~des
en ceoerah <B
t
)
EX P L IC A TI ON
DES NOUVEAUX POÏDS~#
X T

RÉDUCTION w

Z?~ JP<!<<& OMCtCM en JPOM& ~MMfMtMP.


J-'E Collège de Pharmacie a pn9 rengagement,
dans une JeMre qu'il a adressée au mm~tre de Ï'inté-
rieur, d'exancuner les aspi~nts & l'exercice de la
pharmacie, sur la connaisance des poids nouveau~
et taréductton des anciens,coufbnnemeot au caJcul
décimal. Pour acquérir cette connaissance avec faci-
Ïite, nous pensons qu'U est nécessaire de faire pré-
céder la d'BËoitton des notM techniques adoptea
pour exprimer une valeur ~oderiqoe quelconque,
avant de faire rappKcatioo de t'usage de ces noma.
Mais avant tout, nous devons rappeter ici ce que
nous avons déjàdit dans l'Annuaire de l'an IX afin
d'avoir des notions exactes du système sur lequel
reposent les bases des nouvelles mesures et des nou-
veaux poids. Pour rendre l'étude de ce système plus
&cileattxélèves,nous adopterons le mode de deman-
des et de réponses.
.DcM<M< Quelles aont le» bases sor lesquellea
repose le système des nouvelles mesures ?1
.R<~wM<?. Il repose sur deuxpointt capitaux,<avoM',
Funité fondamentale, et le dtviseur.
L'unité fondamentale ou le prototype est la dis-
tance du pelé à l'éqnatear, et le nombre <Kz est le
diviseur unioue.
D. Comment conceve~voM qae cette distance du
ginal?
pôle à l'eqoetear ait pu servir de fondement
£~~4e~ent ori~
OM-

A. L~aro du méndienqui traverse la France ayaut


été mesuré avec toute l'exactitude quepeuvent oiMr
les instruments et les méthodes les plus modernes,
il est résulté de cette opération, que la distance qui
se trouveentre le pôle et l'équateur, une fois connue
et considérée comme la moins invariable possible
on a pu rapporter toutes les mesures de longueur,
depuis la pms grande tusqu'a la plus petite, à !a grau-
deur de !à terre on 1m rapporte aussi !es mesureB
de capacité, les poids, et jusqu'aux pièces de mon-
naie.
D. Comment se peut-il qu'une distance détermi-
née, qui ne peut avoirde rapport qu'à la mesure dea
surfaces, donne celle des capacités et des poids?
R. Là mesure de capacité et celle des poids dén-
vent essentiellement de la première. La mesure des
surfaces a été calculée d'après ia distance qui se
trouve entre le pôle et l'équateur, comme nous ve-
nous de le dire. Le point d'ou l'on part est (ixé au
quartdu méridien terrestre, dont la dix milIioniènMt
partie oRre une longueur qui répond à celle de g
pieds 11 lignes (?est à cette longueur que l'oa
doMné le nom de qui est une muté fonda-
mentale.
Cette unité fondamentale une fois convenue, oa
a pris pour régulateur la forme cubique, à roNct
d'établir l'unité fondamentale des mesures de capa-
cité. On conçoit qu'un vase de tonne cubique,quelle
que soit sa grandeur est nécessairement égal dans
tontes ses surfaces. Le déci-mètre cube, c'est-à-dire,
la dixième partie du mètre cube, a été adopté pour
l'unité fondamentaledes mesures de, capacité, et oit
lui a donné ie nom de &??.
PourétaMifensuitel'unité fondamentaledes poids,
on a adopté de même le vase cubique pour rcguta-
teur, et on a pris l'eau distillée pour comparateur.
Mais ilexMte une graude différence dans la capacité
( 5M )
adoptée pour cette nnite fondamental.
At* Le vase qu!
eert de régulateur n'a que la centième partie du
mètre pour côté, Feau distittee qt~'U peut contenir
étant pesée dans le videet Ua température de laatace
fondante, c'est-à-dire, & quelque chose au-dessus
de g?*
de o, donne un poids qu'on a désigné sons le nom
23. Quelle est la pesanteur du gramme?

m!ienies.
jR. Le gramme est égal a ï8 grains 8~t m!l!iêmes
des poids anciens, c'est-à-dire, tg grains moins ïSg

D. Quels sont les noms par lesquels oti exprime


les dtvttrses valeurs dus poids, d'après tes dmsetu's
ascendants et descendants?
R. Le nom de ~nt~e est l'unitë ëbnstant~ et
est précédée par tes mots
deca, ~sce~M /tMn!ey~ dix.
hecto, ceM~u~ 7tMMer~ cent.
kilo mille ~H~?M<!n<~ ,nu]Ie.
myria,~ec~~7KM//MHMMMnM~,<Hxïn!jie.
Ces quatre diviseurs sontascendants, et expriment
une valeur qui se muitipUe toujours par dix; savoir:
dix fois un, dix fois dix oa cent dix siois cent ou
mille et dix fois dix cent on dix mUlev
Les dlvisem's descendants expriment les valeurs
qui sont dix fois' cent fois mille fois moindres que
1 unité. Les noms sont empruntes du !athi itauanise~
tels sont
Dec!~ Î p)!x!èm<*.) partie
Genti .gramme Centième,( du~i
Mi!)! ..S (MiHièmc ~mmmc.
D. Vous n'avex pus donne rctymulu~ic du,ntot
e

~7'</M<M~.
R. Ce mot <;st le nom srec du poids que les Ro-
ma!tS nonnnalcnt~c~!<A* ou~cr~'M/c, c).qui repré-
sentait iaving-qnatneMc partie deronce. EnFrance,
le scmpn!e ut~!t, dans~crtaitts èndi'ot'ts,.dc 20 gt-ains
salement., et c'est parce qu'il se r~pprocnel~ptùs
generaleBMMt <ht poids médicinal, qu'on l'a adopte'
pour unité fondamentale.
D. Mats les fractions duodécimales auxquelles
<ont soumis les anciens poids connus sous le nom de
poids de marc, et dont l'usage est anciennement et
eigénértjement répandu, n'ont aucun rapport avec
IesfractionsdécimaIe~,commLeMtpoun'a-t-onréduira
les anciens poids en nouveaux?
/Ï. Il est certain que les unîtes et les diviseurs
n'étant pas let.mêmes~les nactions ne peuvent pas
s'opérer delamemcïnttnière. Mais il est bien certain.
aussi que le ca!cnl décimal, par la nature même du
diviseur, oSre dans ses fractions, des unités constan-
tes ce .qui ne peut pas toujours avoir lieu dans le
calcul duo~-décitnal. Cubions qu'H a existe des
poids de marcs,, et nous ne tarderons pas à nous
convaincre que les nouveauxpoids ont une précision
dans leurs'R'aotibns, qui leur donne l'avantage sur
j,cs anciens..
D. Mais toutes les dosesdes médicamentsqui sont
décrits dans les anciennes Pharmacopées, dans le
Code ïnédicamentaice,comment parviendra-t-onà
les peser avec les poids décimaux
A. II ne faut que le bien vouloir, pour le pouvoir.
Quoique les unités ne soient pas les mêmes dans les
deux genres de poids, ils sont néanmoins susccpti-
Hes <Tun rapprochement tel, que les différences
relativésla juste précision sont si peu importantes,
qu'où peut les regardercomme nulles, Four s'assurer
de cette vérité, iïsufHt de bien connaître les valeurs
attachées à chaque poids du nouveau système; en-
suite il sera facile d'etablir les calculs approximatifs.
C'est principalementsur les poids de la plus petite
valeur qu'il Importe d'observer la plus exacte préci-
sion. Par les fractions décimales, on peut porter la
division {usqu'a un cinquante-troisièmetie grain, qui
est représenté par un mHli'gramme. tandis que par
les tractions duo-decimalëa on n'allait que Jusqu'à nu
~I~emedejgrain.
D. Etablissez d'abord les vateort èMetes de cha-
cun des poids du nouveau système.
R. Je commencerai par les poids inférieurs.
Le miUi-gramme répond à un cinquante-troisième
de grain.
jLepharmactea a peu d'occasions de se servir de
ce potth ;~t ne peat être utile que dans les matières
pt~oeuses, ou dans les analyses dont on veut offrir
les produits rigoureusement exacts. Cependantite<t
bon de le connattre,parce que la boite des
nouveaux
poids contient des petits poids en laiton, numéroter
jr, et 5 miUi.grantntes, en nombre suffisant pour
représenter dix. mtlii-grammes:or, dix miiii-gram.
mes équivalent a un centigramme, et cinq nuBi-
grammes à un demMenti-gramme ou de Main.
Le Centi-~raninne équivaut &~ de graint quelque
chose de moins mais il n*y a jamais d'inconvénient
dans le morns; sur tout en fait de médicamentsdont
l'action sur nos organes est sensible & la plus petite
d<M<~
Les cinq Centi. grammes, d'après les prinoipea
ci-dessus énonces, équivalent à un grain,
un peu

4.
moins.
Si le Pharmacien avait & peserune substance quel-
conque par demi-grain, il mettrait deux poids d'un
cent)-gramme chaque, dans un des bassins de la
balance, ou trois BtiU~gramme< pour un grain un
peu fort.

o.t0
Le Deci-grammeéquivaut à s grains.
2 Dec!.gramm. représentent 4.
3 6
8
·
6
8
9 ou un Gramme faible. t8
Il est facile d'apercevoir qu'en, augmentant tou.
JOUK
w
'jours d'un décî-grammë, i v
oo augmente la valeur de
deuxgrains.
Remarquons, maintenant, qu'il y aurait quelques
difficultés & vaincre, s! l'on pretentMit repréxct'ter la
tnéme valeur pohdérique entre les poids nouveaux et
les anciens, parce qu'ds n'ont ni la même nuitée ni
le même divtseur cependant cela ne serait pas im-
possible ù ia rigueur. Mais il faut en co~emr, cette
exactitude rigoureuse rie devient a~sOtuë qu'à l'égard
de certains médicaments; et nous avons prëterë le
moins, au plus, dans la va!eur pondenquf, pour
éviter toute espèce d'inconvénient- Nous dbsct've-
yoas le même mode d'approximation dans Jés poids
supérieurs.
D, Si vous suivez le même mode a l'égard des
poids supérieurs, vous vous éloigne)! hien davantage
de ïa précision dans les approximations~ à mesure
que vous parcourez les degrésde rëcheUe ascendante,
J~. Cette objection est juste; mais cUe a été prévue.
Déjà )e l'ai dit, on ne doit prétendre qu'à des ap-
proximations en faisant usage des nouveaux poids;
mais ce qu'il importe, c'est que les rapports avec les
anciens soient te)s,qu'M n'y att que peu de différence
dans les eiTtets, sottphystqûes, soit chimiques, des
tnédicamentssimples ou composés.
Les effets physiquesd'un nïédx'amentdont la dose
peut être prescrite à la quantité d'un gramme, ne
seront pas sensiblement différer pour être d'un
cinquante-troitième de grain supérieurs a ceux qui
appartiennent à une quantité absolue de dix-huit
crains. Quant aux mélanges et aux cothbihai&ons
chimiques, les produits qui doivent s'en opérer
seront constamment exacts, puisque dans tous les
cas il y aura ou mixtion relativennUbrmet ~u com~
MnaisoH positive, de la même maniera quelle
6'opcrc avec les anciens poids.
/). Continuez de nous donner le tableau des va.
teurs attachées aux nouveaux poids.
7Ï. Pour avoir des données exactes, i! estindi:
pensable de faire abstraction des petites valeurs oa
fractions qui excèdent le poids principal qui repfé-

8.
~6
tente Ja quantité ex-primëe par l'unité. AtnsI, par

.t.
exemple, le gramme est réputé corrMpondre à i~
grains on négligera de compter les 8~t mHiièmes
de gramme, ou près d'un cmquantc.troisième de
gram que ce poids contient de plus de t8 grains et

i
1
1
gram.18
on dira
deci'gt*
g
b –––
2~
30
gralos.
gmins.

4 t
6 j gros~
`

~<M le tableau ci-après.


D. Qu'entendez-vous par le mot deçà-gramme ?
R. J'entends par ce mot une valeur dix ibis plus
grande que celle du gramme. Ledeca-gramme ëqui-
vaut à .2 gros 44 grains ~.ï centièmes; mais pour la
facilité de l'usage par approximation, on néglige les
huit grains ~.ï centièmes qui excèdent le denu.gros~
J
et on !e compte pour deux gros et demi.
D. Si vous continuez de neg!Iger ces huit grains
~t centièmes par chaque deca-mmnme, jusqu'au
poids nommé hecto-gramme, qui égale dtx déca-
grammes, ou cent grammes, vous eprouverez une
diminution de 83 grains un dixième, par chaque
hecto-gramme.
2!. Cette diminution serait qnctquetoM Importante,
et pour la prévenir, on se rapproche Je pJusnosstbIc
des anciens poids, cnretaH!ssant,à peu de chose
près, les valeurs affectées a chaque poids que forme
le diviseur. C'est ainsi, par exemple, que dix. déca-
grammes, qui expriment cent granuues, prennent
le nom de Aec~<WMHe ce pnids équtvant a g
~ncee gros M grains un dixième, on néglige les
petites fractions, et la diminution n'est pas de
conséquence.
D. Ne craigncK-voas pas de vous tromper, lors-
que daus une prescription -vous y trouve?!, par
exemple, 5 hecto-grammes, 8 deçà-grammes, C
grammes, 8 déci-grammcs, centi-gratnmes, g
miHi-grammes, d'uue substance quelconque ?
jR. Il me serait bien difncite de nu; tromper,
si outre la connaissance des poids et celle de leur
valeur respective, je puis Jes retrouver, !c): apprécier
dans un tableau qui me les représente cequ's sont
et ce qu'ils valent. J'avoue que cette valeur pondë-
rique a besoin de, beaucoup de mots pou*' être ex-
pn<née; mais avec le temps on rccti~ra et on
abrégera le tangage. On iera a l'égard des poids, ce
que ron a fait à Jt~gard des jours de chaque mois
on ne dit plus le qumUeU de !a trolslente décade, oa
dit le vint-cinq de tel mois. On réduira l'hecto-
gramme en grammes, et les deci-grammesct centt-
grammes, en nuHi-grawtMes;ainsi l*0ti exprimerait
Jes poids précités, par les chiiTres suivants 5o6,
oâog mUli-gramnies.
Pour savoir le pourquoi on pose les cmf&es comme
ils sont placés, nousterons remarquer que le 5 ex-
prime !es hecto-grammea, le 8 les dëca-grammes.IeS
Jes grammes. Après le 6 est la virguie qui sépare les
grammes des mitU-gramwes. 8 dëci-grammes et 5
centi-grammes font bien 85 centi-grammes~ que
nous convertissons en mUM-grammes, en ajoutant
un o de plus, et en le faisant succéder par le chiffre
Si cet exempic estbicu conçu, il doit servir pour
toutes les réductions des grammes en deçà, ou hecto,
ou M!o, ou myria-gt'atnmcs, selon le nombre des
chiffres et c'est toujours ia virgule p!acë& ou plus
ptè:! de Ja gauche~ ou pt.ts près de la droite.~ qm
décide les valeurs degratnmes, centigrammes, on
mUM-grammes. Encore un exemple 8, ~340; la vir-
gutc est après le 8; il ne s'agit doue oue de 8 gram-
mes. Ceux qtti suivent, sont au nombre de quatre~
ce sont necessatreînent des mHIiëtnes de gramme~
S'M n'y avait qu<! trois chiiTrcs, Ses centi-
ce serait
granunes. Ainsi la totalité est de 8 gramïn<s aS~o

ci.
nnUi-grammes
~,es déci-grammes M convertissent en cen-
ti-gran~me~.
Maintenant pour réduire ces ~g~jo rniHi-gvammea
engraï~nnes, on snppritne Je denuer chi~'oû, ce
qui forme a~ centi-graTntneSt Or, nous savons qu'il
&at ïo centt-gmmmes pour faire un déci-gramme;
et noKs disons: dans quatre, combien de fois dix?1
ïi n'y est pas une Ms~ posons donc 4 Genn-gram*
tues, oenti.gr.
Dans~o, il y est trois fois ci gdëcl-gp.
Da)M~b<~ vtnt-ibis, ci.
ToTAt.< j:o
~dcci-gr.~cent~
Combien faut-il de déci-grammes ponc &iM: un
gramme? Il en faut dim. Or le total ci~dessMS forme
grammes 3 déci-gammes centigrammes.
~<y~ !e tableaa c~après, pour réduire ces poîda
en potds ancieas<
Lorsque !{t virgule est précédée par plusieurs
c~ifnes dm <~te de la gauche, le premier chiŒre est
toupnrs le p!hs fort, et le plus près de l~ yirgu.le est
cc!tu qui exprime les unîtes des grammes~ ï.~ m.a-
nière de compter est la mcme que çeUe am est
depuis ïong.temps connue.
D. Qu.cHe est la nalcur du ~UorgratUtne?
/?. Le MIo-gratMne est égal à 100 spantmes;
équivaut: a a hvres 5 gros ~Q grains. ("est aussi le
polus d'un decl-mett-e cabe <Veau (ti~tilice à la tem-
pérature de la glace fondante.
JO. Quelle est la valeur du myriagramme ?
P~ poids, est égal a f0,oop granuncs il est
le décuple du MIo-gramme il cqui~aut zc Uvrcs
'y onces 58 graitts,
J&. Vous ne m~avez pas tepréeenté le poids qtd
équivaut à la livre.
Z?. Ce poids est feppéeeïtte par 5 hecto-grammea
ou denu-MIo-gramme.
loi se termine ce que nous avons à dire sur les
approximations des poids nouveaux à l'égard des
anciens. Nous invitons le lecteur à consulter le
tableaa.

OMISSION~

Syrop CMMMM~

salsepareittc t ]nlogr.(ibi))
fleurs de bourrache.

senë. ~s~.
J
––debugJosse.t.
~––de roses blanches. ~dcch. 64 gram<
setnenced'anM.
miel blanc
On coupe la salsepareme ioamUntinaIemeot et
transversalement; on ]a fait boniïf!r dans suivante
qttaattté d'e~u, jusqu'à ce qu'on ait qKUSc toute
la parité eïtraettve de cette racine, ensuite pn rap-
proche ta décoction, an moyen, d'une eyapo~tton

gramme de Uquide.
lente, {usqu'à ce qu'U ne reste qu.*enwu'QB <m!nio-
D'une aotre part, on &tt bou!I!h' le séné .bien
~bien
mondé, dans i kilogrammed'eau pendant un dc<m-
quart d'heure on verse te tout sur les fleurs et la
semence d'auis concassées, dans un vase d'infusion,
ou prolou~ cette inmsion pendant une heure à
une température de ~o à 5o degrés: ensuite on
coule la décoct-infusion, ou laisse reposer on dé-
cante, et oa la mêle avec la décoction de sa!sepa-
feiJIc. On ajoute le sucre et le miel
on c!art6e
avec du blanc d'oeuf, et on fait cuire en consis-
tance de syrop à la manière accoutumée.
Ce syrop est un puissant dépuratif et sndor!n*
que on le prescrit dans les muhd!es SYphiutdques.
Le c!toyeu FoM/~ pharfnac!en de Pans, a
&!t conuattre dans uu très bon mcmo!re qm
imprimé dans le recueil për!odique de médecine, est
que le nmnrate sur oxigénë de mercure que l'on
ajoutait ù ce syrop se convertissait en muriate de
mercure doux par la raison que Foxigène e'i excès
de l'acide muriatiquc, se portait sur rextractifdn
syrop et en formait un extractif in$oiub)e: en-
sorte que le syrop perdait de sa couleur en perdant
été son extractif, et l'on n'y trouve p!us !e muriatc
suroxigëné que l'on avait intention d'administrer.
~ro~ ~c.
du syrop de sucre tMs blanc.. i MIogram.
éther sumirique t6 gram.
Mé!ez ces deux iluides dans un flacon garni de
son bouchon de cryptât, et à sa base~ d'un robinet
qui permette de ~irc écouler au dehors le syrop
contenu dans le flacon.
On agite iortemeut le syrop et l'éther, pour ea
opérer le mélange. Le syrop se trouble, quelque
purifié qu'ait été le sucre que l'on a employé on
laisse le tout en repos, et on remaruqe que le me*
lange s'éclaircit de bas en haut, et non ds !mut
en bas on ouvre lé robinet situé à la base du Hacou,
et on reçoit le syrop daus un autre tlacon.
Cette préparatton de syrop éthërë, étéitnas!-
nee par le citoyen Bouthy ci.dessus acité
rendre lus commode et plus agréttMe l'usage pour
de
réther. L'appan'il dont il se sert, prouve tout
au
moins le praticien ëctau'é qui raisonne le manuel
de son art.
Le SYmp éthéré a les propriété
hne à Ï'et!tpt'. que l'ou atH't-
_––-< <· ~––––– §i~

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