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I~E PAIN
ET LA PANIFICATION
CHtmEETTECMNOLOME DE LA KOULANCEME ET DE
LA MEUNERIE
1
HMKAtMtE J.-P. HAU.t.RR RT Ftt<S
40<-96. CmbeN.tmptimetie&d.Ceint.
MoM BOUTROUXt
(~c~l'
PRQFt"MtfRM<:H"HR \J~ "t.
noysM OB ).* ~Aft't.T~ fM snt:fct;a n)tn\~)!~<r.t
LE
PAIN
ET LA PANIFICATION
CntMtB ET TECHNOt.OGtK
LA <'<HWt6 MOU~UM
P(ARI8
LIBRAIRIE J.-B.
BAILLIÈR.E ET FILS
9. MeBtmMeatNe, pris du teatMant SatnMenMin
1897
Teas dtoib r&etr~.
PRÉFACE
CHAPITREPREMIER
DU GRAINDEBLÉ
COMPOSITION
t/Mt))M<M<'M
ft'<~pO)'<foM OM~M~O~a/M MH<MMM
dans tOOpa<'<«!<!
t/e &?.
Chttf)))') OtutMot
ulhumi.I~. e)hn)u))M.
Touaella blanche do Pro-
vence. 0,8 PoMah Odessa. t4,3
B~d'Espngne. )0/. t'outard bleu conique (sn-
PoutardrMUx. )0,6 t)<et)t«y.). t5,!<
BMMamedeFhMthc. tO.l MHudm du Midi. t6,0
BMHunMon. n,<. ('ou)nr<t bleu conique (an.
HatdyWhito. ~,& trcsst'cho). tS,t
Banat tendre. t3,4 B)6d'É!ypte. XO.C
Tangarock. t3,6 BMdet'otognc. '&
(1)Brownet Morris,Jot«'a.o/'<~eC/MM.
Soc.,t8M,p. 458.
AKATMHE ET PHYS!OLOG)E OU DE ULR. ~t1
Enveloppe. 14,30
Germe. t,*3
Amandefa~neuBe. M,2i
100,00
~Eau. R,51
~Eau. a,5< ~3,
~c~
;btati8roa azotées 2,41
Matières minérales 0,(!5
Eau. 0,02.
Matt&resnontMotëes. &,C6(
Tt8ta<
T~8ta. l\111t1èresazotées
Mat~rcsnMMcs. 7,G9
1,26
t,95(~1
MaUèreammérates. 0,46'
/EaH. 7,<2
Eadopt&vreet t6 t Matière coMutoaiquc. S9,80
gwment s~mi- Mati&roaazotées 15,32 '= Ct,9t
ndt. matière graase. 5,(!0
~MatK'reaminërates. 9.3~
100,00
t*'ig.t6. Enveloppeayanttraversél'appareildigestifdel'homme.
(Agrand. 180diam.)
CHAPITRE H
MOUTURE.
§ 1. Opérations prtnoipates.
La mouture a pour but do réduire le grain en pou-
dre, et de le séparer en deux parties la partie des-
tinée à la panification est Ia/«t'!He; la partie rejetée
constitue les issues. La mouture comporte deux opéra-
tions principales te broyage, par lequel le grain est
ccrasé et réduit en particules d'inégale grosseur, et le
blutage, par lequel tes parties fines, constituant la fa-
rine, sont séparées des parties les plus grosses. Ces
dernières sont eties-memes séparées, dans le blutage,
['ar ordre de densité, en masses farineuses lourdes,
qu'on appelle des gruaux, et en débris d'enveloppes,
qu'on appelle du son. On soumet de nouveau les gruaux
aux deux mêmes opérations, autant de fois que celaIl
est nécessaire, et on finit par n'avoir plus comme résidu
que des débris dont on ne peut plus tirer de farine ce
sont les issues. Les farines obtenues dans ces divers
broyages peuvent être conservées séparément ou mé-
langées en diverses proportions, d'où diverses qualités
de farine obtenues avec un même blé. On appelle taux
de blutage le poids d'issues laissé par la mouture de
100parties de blé nettoyé. Ce taux est déterminé arbi-
trairement. Dans les moulins de l'État, le taux de blu-
tage est de 20 p. 100 pour les blés tendres, et 12 p. iOO
pour les blés durs. Il est plus élevé dans les moulins
civils. La farine à pain blanc ordinaire est blutée au
88 FAMNE.
taux do 30 p. iOO.Les procédés de mouture les p!us
perfectionnes no donnent une farine capable do fourni)
un pain bien blanc, poreux, bien levé, qu'a la condition
de ne pas rester au-dessous du taux de 35 a 40 p. lOt).
Le rondement en farine ou taux d'extraction est le com-
plément à iOOdu taux de blutage.
FarineM FarineC
Gluten humidepour cent. 33,t 39,9
CotMOMMK<!<<oa
de pain e< aMg~tMt<<!<t<M
de poidsMoyens
de tOUo'aMMesdeMMfM en unjour.
i"Ms. 2'foit.
-S"`
Pain Variation Pain Vanatioa
consom)n< depoids. consommé. de poids.
(Gr.) (Gr.) (Gr.) (Gr.)
Souris A, pain M. 32,4 +0,8t 28,8 +0,0!
B, C. 26,t –0,07 26,0 -0,<)<i
A, C. 29,7 +0,32 28,6 -)-0,0!
t
B, M. :.3,4 + 0,84 3t,ï + 0,«)
On voit que dans tous les cas les souris ont con-
sommé plus de pain de farine de meules que-de pain
dp farine de cylindres, et ont gagné moins de poMi-
avec cette dernière alimentation. On voit aussi que la
seconde fois les souris ont mangé moins de chaque pam
MOUTUBE. 09
-mela première fois, ce qui prouve que le régime com-
mençait &les lasser; les nombres fournis par les deux
dernières expériences sont donc moins sûrs que les
antres.
Si, en utilisant seulement, pour cette raison, les nom-
bres des deux premières colonnes du tableau, nous
cherchons à apprécier numériquement la valeur nutri-
tive de chaque pain, nous trouvons que le pain de farine
de meules a procuré aux souris A comme aux souris B
une augmentation de poids de 2,5 p. 100 de pain con-
sommé, tandis que le pain de farine de cylindres n'a
j'rocuré aux souris A qu'une augmentation de poids de
1,1p. 100 de pain, et a fait dépérir les souris B.
On peut donc affirmer que la mouture par les meules
donne un produit plus appétissant et plus nutritif que
la mouture par les cylindres; mais il s'agit ici du pou-
voir nutritif à l'égard de la souris et non à l'égard de
l'homme.
Nous savons que cette différence de valeur nutritive
ne peut provenir que des débris de germes et surtout
d'enveloppes, qui sont en plus grande proportion dans
la farine de meules. Or les partisans de l'élimination
ahsolue de l'enveloppe ne nient pas qu'elle ne soit en
partie assimilable pour des animaux convenablement
choisis; ils nient seulement qu'elle soit assimilable
pour l'homme. D'un autre côté, il convient d'observer
que dans les expériences de M. Aimé Girard, sur les-
quelless'appuie cette négation, les enveloppes n'avaient
j'as été broyées, et rien n'empêche d'admettre qu'il
suffirait de les réduire en poudre fine pour les adapter
70 FARINE.
CHAPITRE HI
COMPOSITION
DELAFARINE.
(t~Bimbaom,DasJ~'o~ae&ca.
NeeAercAM
(2)Batlamd, sur les & farineset lepain.
DE LA FAMNE.
COMPOSITION
100partiesde cendres
contiennent:
commamm,
(!) VonBibra,DieGe&'eMM~M
Ma<<
~a{Bfo<.Nitmberg,1881.
M FAMNE.
CHALES AUTRESQUELE BLE. 83
CHAPITRE IV
CÉRÉALES
AUTRES
QUELEBLÉ.
Plusieurs graminées autres que le blé peuvent être
employées à faire le pain, soit seules, soit ajoutées au
blé. Ce sont le seigle, l'orge, l'avoine, le maïs, le riz.
Seigle. La structure intérieure du grain de seigle
est tout à fait analogue a celle du grain de blé. Il n'en
est pas de même pour la composition chimique. Si l'on
écrase des grains de seigle, qu'on pétrisse avec do l'eau
la poudre obtenue et qu'on malaxe la pâte sous un filet
d'eau, la pâte se délaie en une bouillie claire qui se
laisse entraîner presque tout entière par l'eau et,
quand l'amidon a été entièrement éliminé, il ne reste
dans la main qu'un peu de matière visqueuse bien diffé-
rente du gluten de Né. Ce n'est pas que le seigle soit
pauvre en matière azotée, mais sa matière azotée dif-
fère notablement par ses propriétés de celle du blé.
On y peut distinguer, comme toujours, une partie so-
iuble dans l'eau (albumine) et une partie insoluble
(gluten); mais, tandis que le gluten de blé contient
de 60 à 80 p. iOO de ~M<eH-M«', M. Fleurent n'a
trouvé que 8,i7 p. 100 de ce principe agglutinatif dans
te gluten d'une farine de seigle qui contenait 8,26 p. iOO
de gluten. Ce gluten est donc presque entièrement
constitué par du y~M~es-cM~tMe. H diffère encore du
gluten du blé par cette particularité que, abandonné à
l'air à l'état humide, il se colore bien plus rapide-
84 FARINE.
Eau. <3,8a
MattëregrasM. 9,tï
Matièresazotéesinsotubtes. t
9,11
Matièresazotéessolubles. 3,33
Dextrine. 4,9'!
Sucre. t,87
Amidon. S<<t
CetMose. 3,93
Cendressotubtea. 1,23
Cendresinsotubtes. 0,22
Extractif. 3,0)
09,89
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Orge d'été. 2,M 0,97 2,60 8,62 20, t5 2,53 34,68 t,69 27.M 0,93
Or~d'Mv. t,99 ),K 0,?4 <2,53 i6,33 4,H 32,82 2,98 28,74
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Avoine. 3,t4 0,67 3,73 7,06 <6,3S S,M 33,0: t,36 44,33 0,M
CoM~offi«<'a
<<Meetxh~s. d'MpfAtE. Wo~.
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~}s ~j-
t,5) t.M S,M 14,98 2ï,93 i,83 <&,<? 1,30 ),M ),);
CHAPITRE1
HISTORIQUE..
CHAPITRE11
DESCRIPTION
SOMMAIRE
DESOPÉRATIONS.
CHAPITREm
THÉORIEDELAFERMENTATION
PANAIRE.
§ i. Historique de la question.
Les opérations que nous venons de décrire sont con-
nues de temps immémorial, mais on ne peut remonter
bien haut si l'on veut trouver une explication scienti-
nque des phénomènes qui transforment une pâte lourde
et indigeste en une matière lég'ère, boursouflée, de fa-
cile digestion. C'est que ces phénomènes sont produits
par une fermentation, et que, jusqu'au jour où Pasteur
est venu appliquer à cette partie de la science une mé-
thode expérimentale rigoureuse qui lui a permis de
formuler des principes solides, les idées qui avaient
cours parmi les savants sur les fermentations formaient
un véritable chaos, où le vrai et le faux étaient mêlés
et indiscernables.
Dès 1760, Malouin considérait la levéedu pain comme
THËOmE DE LA FERMENTATION
PANAtKE. 95
(t)TMMrd, Traité<~eAt~tf.
(2)Dumas,Traitéde e&tt{e,t. VI,p. il5. (Cevolumea étc pu-
bliéen 1843.)
PAIN.
du'~qut'n<'us''h<'tt'ht't'o))squt'tss<'n<.aup)tintdevu''
ttUt't«hi'th'~i'n)t'. tes amonts cssentiots de )a fcrnh'nht-
tion panant usu<'th'.tïunautn'<'Ato. nous t'h<'tcht't«ns
d<)t't n~n<'<' h's modincations ehitniquc- qu'cprouvcn)
h's divers pritx'ipcsdda farine pendant ta fermentatitm
~nxfttt' Ants!. tttttts t)t ~x'tnifn' pm'tto, nous n'<'tn')
<'h<')'utts)« /<'t'w<'M~, '!)))<!<ht st'ftttx)~, h's h'anstt~nti)
tu'ns df ht M«ttt''t'<* /<'tM<'nt<'sc<AA'. St ht j)'t'<'ttt!<')'<*
'h' «'s
th'n\ t''ho!cs, !n'h''t"'mhttth's ttUtf dt't'autt'c, nottSt'tUt
<)))itnht'h''t''t'tnn))t)!ot)<))« ~'tne<)~<)))tsuit t'u)mbtt'<)\'t"
<<'<'h«'rtes tt:n)''f<')tU!tt!ot)sobsurv~<'sp(t<tos<*< onde<ta))'.
ht tKa<<<<atpH/<ft&/e, nnos ttxtnns r~tun h's~t~tnexts
<t'nnt' th~n)'!« s)ttisfa!st)nt<'<h'lu f<'nnt')tt'tt!on p))))))ir<.
ptt't't'<t<<d'<'x)ttnt'nquit«isst'ntunt'ph<s<)tibtoptutft
t'hahih'tt'' !ndi\idu<'u<
ttn pfut, il h p'~tf dt~!)ty~<'dxns t\t«, ttjcnh'r t<n<'
tr~s pt'tih' pt't'potif'n d'eau t<'d<c t'amidfm m' cutn-
rft'n en htt~t. '*<t<' )'t'~tt'p!)tstnn'h's <')'!h)t<*s
vivxntt's et)
jnttttc. < ~t'<<)t<' donn~ '!t\))'tf<t'<')'sp)'vitHn)t on t'xt'a'
t<)c plus «h)<')'<it.C<*))ttm)xtt< !« <'f't")'«ti)i))tx t'h<s \i-
si)'i<'<'s<if! <'<'ttt't~x' ptoxocut t<'st'h't«''«)s ôtittum't,
h'M Ht"s 't'<u)ti't<')).n v«<«h)U<nuf'Hx fane «'ss<«<h'
«n ('un(t'<dt'<*tes <'<'ttu)cs !\ttntps, t'( tmssot' tt~ns t'<m~M'M
ta utMt~t'otn('t tf. C't's( < qu'on t'ènttsu p)n*tt~pmto't~
sohMnt,tt'oMnmttn't'' pxt' M. DUnm'nt'or~ot', t'< t<'mh<
sur t'xtt!nitt'' des <'<'th)h'svivantes ptUtt' )os <'<mtc<)ts
<)U)i!it)(*.
Ot)'h'pns~sttt)ux')Ht))p))t'<!<'v<'n'c)'t<c~tt)«<'<t)'
pAtc <)t''tay<<' 'tans )<')()); )~'t)''s )<nnir t<uss6scch<')\ un
fa <'ot<)r~)t\< )'))<*st'tu(xtt) d" mcthyhi'th't dans t'om
't')tt)i))t)< <)))inmx')~<' «n iust<utt<t<utst )dco<~pour <'n-
t<<'t t'cxct's '!<' mutM'tCcotn) «ntc on hnc il !'ou), nn
htissc <t<'nouv<'nn sc< ho' et on observe dans te hamm'
dR Ctnmd~. t~cs crains tt'amifh~t snot t'<'st<s pr<'s<juc
tncut'u'cs; h's h))<'t<t'icset h's h'vtn'cs se 'tistin~ttt'nt
par une t'o!ot'nt!on foncée.
~num~t'nns tes organ!smcs rencontrés par divers
'thsprvatcurs.
En 1872, M. L. Rngct fit connaitrp mm espèce <Jcle-
vure qu'il avait trouvée dans le !cvain des boulan-
gers (~i),et qui dînerait nettement des levures alors con-
(t) L. Engel,~M~Me~~ a~pooHaMM.
ThèsePana, )87:, Sg. 0
etB~.?.
€.
«t:) t'AtN.
(1)Lehmann,tM<<Ke.SaMfWef~y&'M~ unddieBeziehungen
des
BacH/M~<etWM zum BacM/M colicoMMMn~
(Ce~'ftM.f. Bakte-
Wo~fc M.Parasitenkuttde,
t6 M~rat~M).
7.
<!8 PAIN.
Farine 85 gr.
Levure pure et eau aodee. *Mc.c.
(t) Duclaux,Microbiologie.
(2)Moussette,O&MrpaMoKS ~Mfla ~'MeM~a~oM
panaire(CoM~<.
rend. Ac.dessc., t. XCVI,p. 1865).
THËOtUEM LA FEKMENTATtON
PANAtRE. <83
dant un jour, de manière que sa fermentation ait été
poussée jusqu'au bout, puis délayée dans 4 volumes
d'eau et distillée, a laissé voir immédiatement le long
du tube de verre où s'eflectuait la condensation les
stries caractéristiques de l'alcool.
M. Aimé Girard (1) a fait sur ce sujet des mesures
très précises.
5 kilogrammes de pâte ont été pétris sur levure; on a
vérifié que cette levurene contenaitpastrace appréciable
d'alcool; les pains obtenus, arrivés au point de fermen-
tation où ils auraient été bons à enfourner, ont été ra-
pidement malaxés dans l'eau pour l'élimination du
gluten. Les eaux amylacées, traitées par un grand
excès de sous-acétate de plomb, ont été filtrées sur
toile, le résidu pressé et les eaux claires recueillies. Do
ces eaux un volume correspond à 2 kilogrammes de pain
(4',400) a été distillé doucement, de manière il donner
1 litre de phlegme. Par des distillations successives ce
phlegme a été amené au volume de 30 centimètres cu-
bes, et dans ces 30 centimètres cubes M. A. Girard a
reconnu la présence de 6 centimètres cubes d'alcool,
qu'il en a pu, par fractionnement, extraire en partie X
l'état de pureté, retenant cependant une essence très
volatile, jaunâtre, qui lui communique une odeur rap-
pelant celle de l'alcool de grains.
La même expérience a été faite avec de la pâte pétrie
sur levain de 2 kilogrammes de pâte on a pu tirer,
dans les mêmes conditions, 6°°,6d'alcool.
dus & une cause tout à fait accidentelle, c'est que tous
avaient, par hasard, employé dans leurs essais la fécule
de pomme de terre. Or, les grains d'amidon opposent
a t'amytase une résistance qui varie suivant leur origine.
De toutes les variétés d'amidon essayées par M. Bara-
netzky, ce sont cettes de la pomme de terre et du riz
qui résistent le plus, et il se trouve que ces variétés sont
justement celles que le commerce met le plus commu-
nément à notre disposition. L'amidon de blé est au
contraire attaqué, à l'état cru, par l'amylase du malt,
et cet auteur a montré que la corrosion des grains d'ami-
don, observée dans ces conditions, passe exactement
par les mêmes phases que celles qu'on observe dans la
graine pendant la germination. Cependant cette sotubi-
lisation est lente & la température ordinaire il faut
attendre près de vinpt-quatre heures pour en trouver
des marques bien visibles. Il n'y a aucune raison pour
supposer que l'amylase du son serait p:us active. H n'y
a donc pas lieu de tenir compte de cette solubilisatiou
dans une fermentation panaire qui, avec de la levure
pour levain, peut être en*ectuéeen deux ou trois heures.
Ce rôle que nous refusons à l'amytase de la farine,
faut-il l'accorder à des bactéries cultivées dans le levain?
11ne manque pas de bactéries capables de dissoudre
l'amidon. Nous en avons signalé plusieurs dans l'étude
que nous avons faite plus haut de la flore du levain.
Mais c'est toujours en les faisant agir sur de l'empois
que l'on a constaté leur pouvoir saccharifiant. M. Pril-
lieux a le premier, en i879 (i), fait connattre un Micro-
(1)Prillieux,Bull.de la Sociétébotanique,Î8'!9.
TH&OMEDE LA FERMENTATION
PANAtRE. t6S
p. 343.
(<)Jago, C~ead-MctAtM~,
TMËOR!EDE LA FERMENTATION
PANA!RE. ns
CHAPtTMËtV
DESCRIPTION DECHACUNE
PARTICULIËRE DESOPÉRATIONS.
i2.
2t0 PAIN.
MaxtaD'aMcyMndrM. HeutMMp«rn"'u)o<
Taatd'Mtractien. 45% 60'. Ta*. f)0*. 6S&70' 6~AT<'°/.
c.n.. ~< ~M uo farine
Fa~Me .t.~h. NiA.~
g. 3. Arpent'. n)e<r9.
mines.
D~rifxoMHh.
Mncarpea. t.SM 3.~0 6.9M 10.000 4.900 4.<Mt
Testa. 3<M 1.700 3.4CO 3.500 000 t.400
Barbes. 400 MO 4.&00 5.MO 4.400 6.601)
)Mbri9actifs.
Sous entier.ucant M<!ant C.tOO 6.500 Mo 2.600
Membranes. 700 3.600 a.900 tn.oeo 4.900 4.600
fermes. 900 800 4.200 7.600 2.90)t 2.400
Totat. 900 4.400 18.500 25.000 8.500 9.600
e a.r `.r o
Totat générât dans
tgr. de farine. 3.400 tO.700 32.300 44.<00 t8.700 22.300
§ Z. Pttriaaaee.
Le pétrissage a pour but de mélanger intimement
DESOPËHATMN8.
DESCRIPTION 2<:<
Ancienneté
dumélange. Incubation.
2 jours. 8 jours.
2 mois 19 jours. 4
9 8
tO et demi. Levure morte.
S. Caisson.
(t) VoirBirnbMm'sB~tacteH.
DESCRIPTION
DESOP~ATtONS. sa?
voûte surbaissée, t!g. 48, 40 et 50. Cette sole est destinée
&recevoir, d'abord le combustible, puis toa pains. Eu
avant, une ouverture unique, pouvant être fermée par une
ptaque de tôle, sert a la fois a l'introduction du combus-
tihle et des pains, au nettoyage do ta sole, a rentrée de
Fig. 50.
Fig. 48à 50. Fourà chauffagedirectetintermittent. Fig. 4~
coupeen hauteur;ng. 49,coupeen largeur;fig.50,ptan.
CHAPITREV
RENDEMENT
DELA FARINEEN PAIN.
CHAPITRE VI
ALTÉRATIONS
SPONTANÉES
DUPAIN.
(1)Bibra,DieGetreideartenMaddasBro<.
ALTËMATIONS
SPONTANÉES
DU PAIN. 2C3
§ 8. Matadies da pain.
CHAPITREVII
MODIFICATIONS
DIVERSES
DE LAFABRICATION
DUPAIN.
Matièresolubleséchée&!<?" 59~,35
Matièreinsoluble. 69~,75
Matièresoluble 9~,03
Matière insoluble i20~,25
j~s
(t) Jago,Bread-making.
292 PAtN.
à l'état d'empois. Cette liqueur est abandonnée à elle-
même pendant 2i heures environ. Elle devient d'abord
do plus en plus sucrée par la continuation de l'action
de la diastase du malt sur l'amidon en même temps
elle devient plus nuide et plus brune, puis elle acquiert
une saveur acide. Au bout des 21 heures, on la trans-
vase dans une autre cuve pour l'aérer. Quand sa tem-
pérature est descendue à 20°, on y ajoute 57 a
85 grammes de sel, 227 à 340 grammes de sucre, et
une poignée de farine. La masse est alors dans un état
de fermentation faible. On l'abandonne dans un lieu
où la température se maintienne entre 27**et 29".
Pendant les 24 heures qui suivent on agite la masse
trois ou quatre fois suivant l'énergie de la fermen-
tation puis on transvase encore dans une autre cuve
au bout de 12 heures, on agite de nouveau. La masse
doit alors être en fermentation vive. Le troisième jour,
la fermentation est à peu près terminée on porte la
cuve dans un lieu frais. On peut alors l'employer pour
faire une « éponge a mais il vaut mieux la conserver
encore un jour ou deux, avant de s'en servir, dans une
cuve présentant une large surface d'exposition à l'oxy-
gène de l'air.
Le « levain parisien ? se fait avec les mêmes matières,
mais au lieu d'abandonner cette sorte de bière pâteuse
à la fermentation spontanée, on l'ensemence avec 4',5
à 61,8 (suivant la saison) de vieux levain (levain vierge
ou levain parisien).
L'examen microbiologique du « ~7oM)'2fat'!M» n a
pas été fait avec précision. On n'y signale comme cons-
DE LA FABRICATION
MODIFICATIONS DU PAIN. 293
CHAPITREVIII
EXAMEN
DUPA!N.
S~ S~ g
t'estOSAHONBESfA!KS e.° '~a B.SS §-§
~8
najj tt!~ a & js
At~e MatMreeMt.
?.<(?. P.tCO."M)t~*T)u!(ii
&<)'feM~/otdu sulfate
(t) Bruylants,Lapanification/}'aM</K/e!MC.
'f~ ««Me e~de~M~tJ«M<' </M
~M/«&f'c«~tutt (B<< /<c<t<
/<'<!? t~y.
mM.de Bc~~xe, t889)-.
aaa PAtN.
htomont insalubre. Leur t'tnpioi constitue pourtant ton
jours une pratique frauduleuse, puisqu'il permet ao
boulanger do tromper sur le poids du la marchandise
on fixant plus d'eau dans la pâte, et do donner au pain
lait avec dc~ farines inférieures l'apparence de ptun
d'* proniOf quaHtc.
D'uno ntanière ~ém'') atf radditton do suhstan'~s
mint'Tatfs, quand 0)!') est faite &forte dose, se trahit
par r'augmcntatton du poids des eendrus, et par ta
composition cxccptionneUc de ccUos-ci.
Le Ao~c se reconna!t facitcmcnt; il sufnt de mctt)'c
en digestion un peu de pain avec de t'acido su!furit))x'
conccntrt' CMqui n)ct t'acidc borique en Hbcrtf. On
ajoute de t'att'oot t'acidc horiquc s'y dissout; on dé-
cante t'a!coot et on l'enflamme il i~rntc avec uno
ttamme verte.
Los sulfates ne sont jamais employés a dose suffi-
sante pour innuersurte poids des cendres. Ufaut donc
les rechercher spécialement.
Pour rechercher le ~u//ate de SMCon dissoudra les
cendres dans de l'acide chlorhydrique étendu; on ajou-
tera un excès d'acétate de soude pour remplacer !'a-
cide chlorhydrique libre par de l'acide acétique tibrc.
et on saturera d'hydrogène sulfuré on obtiendra un
précipité blanc de sulfure de zinc.
Le ~M~/a<ede cuivre peut être décelé assez facile-
ment on délaie du pain dans de l'eau; on acidule for-
lement avec de l'acide sulfurique, de manière a faire
passer le cuivre a l'état de sulfate (car il n'était plus
cet état dans le pain) dans le mélange on plonge
EXAMENtH) PAtK. 33:)
CHAPITREIX
VALEURNUTRITIVEDU PAIN.
·
1"V ~â
~sS. ~o'S
~1~ = teas â
0
~i
ôV
_s
Gr. (Jr.
Fromage. 272 Graisse. 4M
t'ois. MO Amidon et sucre. '!88
Viande de bœuf. 53S Farine de ma!s. 80t
Œufs. 905 FarinedeMeMne. MO
Farine de ma)ts. 9M Miz. 8!'6
Farine de froment Pois. 9<9
Cnc. ).t<6 Fromage. t.t60
Paindeseigte. t.430 Paindeseigte. t.34C
Riz. ).868 Viande de bœuf. a.6M
LMt. 2.90~ Pommes de terre. 8J24
Pommes de terre. 4.M5 Lait. 4.65?
Choubtanc. ~.625 Choucbtanc. tu.650
f) Meyer,~<~c~/?/B~ Biologie,t87t,
a<o fA'N.
t<*ï'<'He<«'
CM<w<,fM<t:o~e< en cfH~tp. )M.
t'AtN W:CM.
,·A1N
y J J
MMMMMt. -3 'S 'S 1° 'S
é Û 1 ~'a H
S ..§
'lN
.M s g g g
Ss'SSs'gSj-g 'g
'3
i i
PAM
PJUX rABTIE9
SOUDES A70TR
*MTK CKXDMS
MBTtMSOUCeS 1
–j–
hGpainb)ant's~p)6s<'))t<'i''iav''t'un~sup~)'iuMtM
h t's martjuéf sm' !cs trois autres snrtcs H tt'mno !icn
f) unopm'tt) du tnattUrc beaucoup <n"iu'tt'< Ln cf'onto-
)f)!son<h) )'tt<nh!xnc nw t~ pttitt '<<'ftu'io'' nxtifn' est
)'!))H<:uHct'c)ne<)( t'cm)u'<)t)nh)f.C<'ft~t')))<'rt'xht )t donne
hois fois pin: <)<*mottôt'c ft~'ott!scc!K' il a <~tp<n')<tl
tcstnma<')th<s d'~xotoct fna tttis~ moins dans tu snn~
il n'a donné nou <{u'aune assimnntion insi~ninanto d<'
~tthstxncc Minerai' to pain btan<' t'n a !aissu 40 fois
)')us.
Ht ces ft''8u!t))<ss'oxp)npn')t< pxt' tu t'omparaison dos
j'ains au point de vm'dc ta coh)pa<'it<
Lo )Mtinhtane utait le ptus tc~ct', te mit'nx tc\< des
<)'t)tt)'c.Puis Y~mnt !c pain de st'i~!t' de Munit'!) )<*
pitin Hn~fot'd-Lichi~ (''tait tonfd et t'ompact )~ /*MM-
~<'<N!<'Ae/ t'ctait f'nt'orc davantage. Of ~ot ordt'c pst
)')(''cisMmcntcciui de t'asshuHatton des substances azo-
h't's appot'tces par les dntct'pnts pains
Axetor~ortw
Pains. p. iO&d'Mote
fourni.
m. M.t1
n. n,8
t. 67,6
tV. 57J
FIN.
TABLE DES MATtËRES
PaëFAce. v
PREMIERE PARTIE
FARINE
DEUXIÈME PARTIE
PAIN
A
A.')dit.~doh farine. ~.9<n
duiovaix. 228
dnpait). !!)<
~t'«~e<t<'«' Wt
At))U)))cu<h)gt'.titt<)<'t)~ 2ï
AthtxnittuMes (Mitti~rf!<)ttou'' la pnin. !!<)1
At.'OMM~trc. ~t
A)<'t)t-"tn' ~,«,5) 1
(Cellules M). :n
A)t<Mti('n!<fpont<m<'p!'d't pain. 2M
Atunttuxstepaht. 330,332
Amande farineuse (dige!'tibi)it~). 48
A)t)id<tnttugrain<tebte. <5
danshfarine. ia,90t!
danstepatM. 3 la
soluble dans le pain :«3
Atnytaso. 36,40
Aioylodextriae. 2<),:59
Apprit. 93,9M
~M'~<M~ ?C6
Avoine 80
Azotées (Matipres~ du grain de blé. 14
mtobteadugraittdebte.t. «
de ta farino. M
B
B'«'<«<McoM c<m«t)M. t n
divers. H9,))4
y~MM.
<eoans. t~
20.
:<M TABt.EALPHAB&TtQUE.
C
Cottutoscdu gra!u de bt6. tO.tC
daoataftrinc.
daustepata. G
at(!
Ct'MdroadaMtopaiM. 3)6,3ï~
C)'réat!no. in
CoutptMitiundo ta farine. C:<, )
dagraindeh~ t
du pain. 300
Cuntre-ffasc. 9)3
(:<)nvertis8cuf. GO
Couche. 220
Croûte (Rapportde la) a ta Mtie. 308
Cuissondu pain. 235
Cylindres. 59
Cytase. 35.39
Cytos(Pain). 285
D
Daugtish(Pain). 990
D~germeur. 60
Délayure 213
Dextrinedansle grain de blé 12
dansle paiu. 3t3
E
Eaudansla farine. ?t,?0t
dansle grain de b!e. 8
TABLEAt<PaAMËT!OUE. :<:?
Eaudanato pain. SM
Kntbrycndxgraitt de b)6. Su
Envctcppe du grain de b)&(composition chimiqm' 49
(Utilité dot'). f.0.&"
Extrait 6otu))to,<toMg<:t!a)ta)opain. 30))
F
t'a)~MeattooBUup!'i)t. a!G
Farine, compoi)it!ow. ?<
(Canton'dctu' <«!)
Farinesuvadeott. a2~
de meules<*tdo cy)!nttre~ C<!
FerMtcntaUonpanaire. )'<,t6N
t-'ieura,< 9M,3<<! 0
F/om-Ra<'M. ':ss, SM
Fouta:uo. 2)3
Fouf. 230
Frase. 213
Fnrfarot. t
G
Germe (compositionchimique). 40
(iuttucMcesur ia qualité du pain). 49
Germination. 33
Gluton (Compositiondu). 9
dansiegraiadebte. t3
dans la farine. ~,302
Gonllement de la pâte (Mesure du) 123
Grasses (Matièrei<)
dans la farine. 72
dans le pain 310
de t'eavetoppe. r
4it
dansle grain deMe. 8
Gruaux. 57
H
Horsford(Pain). 295,341
Hovis (Pain). 284
Hydrocarbonés (Principes) du graiu de blé. t
L
Laccase. 185
Levain. 93,225,!34
3M TABt.KALPHAB~TtQUE.
t.evatn(Pret'ticr). 234
roya). 224
t.cvurefëche. 223 Jc.
t.iquefactioMpart'amytase. 9M
M
Ma~ 87
MutadiMdtt pain. 9M
Mattoscdans le pain. 9t4
Membrane dugraindobM. 3t
Montée. 58
JM<e<'«eue('MM
~«'Ot~<jjt«M<M. 9C9
MtcroMoptque(Examen)de la farine ?(H
du pain. 30tt
Mte (Mapport de la) il la croûte). 308
Minératen(Matiëres)du grain de N& 11
de t'envetoppo. 46
dotafaritM. M cc
Muuture. M,(!3
basse. M
haute. 58
M«p<tr. 2CC
0
0«/<MM<!M''aM<ta<'MM. 9Ct
Orge. 84
Uxydiue. 187
P
Pain (Couleurdn) ~C
(Examendu). 3~6
biscotte. 3M
conservaMe 97t
de diversesfarines. 281
de farine entière. 214
de germes. 284
de gtuten. 285
de munition. *M4
deseigie. !8~
Graham. 283
vienNois. 244
Paneton-). 220
Panificdtionchimique. 294
TABLEALPMAMSTtQUE.
Rassis(Paiu). M2
Rondement de la farine eu pain 248
du h)6 en pain. ?592
KeMuage. 947,272
HAt:optM. 2CC
!<)! M
SocrjdanatafMno. a
danatapato. <CO
dans le pain. 3)4
Sotfatt)de eu!wrodanato pain. 330,399
de~nedantte pain. 3:M,33ï
SMMahtt'atif'tt. 959,300
V
VatcuFnutritive du pait). 33t
X
Xytose.1. t2
/Y).
Ycastpowdor.& 2!)r.
F)X DE LA TABLEALPHABÉTtQUE.