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r~
Du ~~C. ~M ~?M~MC~ ~M~
Desloges
Paris 1864
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pour tout, ou partie
des documents microfilmés
Original illisible
N F Z 43-120-10
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sKM3M)MSMH))C)HaESETTO)ttOUES
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TABAC
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SESPROPRtÈTt5MEa)C)t<f.LES~TTO)HQUES
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DESLOGES, M, HLi'; SAINT-AXUiU'DHS.AHTS
!8(~.4.
PRËFACE
:tB~'Ali~
in
CULTURE
FABRtCATtON
n_~ tabacs
priser et à fumer d'un prix inférieur, connus sous le
tabac
nom de tabac de c<M~MM. CesCestabacs sont iat' fabriques
fTi (_
dre~)..
fumer, et sont, pour cette destination, ce que sont les
tabacs du Lot pour la fabrication du tabac en pou.
VENTE
HtSTO'~Ë edMMËPtCJALÊ
LÉGISLATION
!Nn.SSNCESP9YS!OMH<!CES EN GtNËm
n'
ou avantageux, nous qui sommes dans d'autres coudi*
tions, dans un autre lieu, dans un autre teEapS) noQ!:
serait-it aussi nécessaire ? Certes, G'est donc ïtn'
besoin acquis par rimitation?-~ Non, ce
un effet de cette tendance à imiter; disposition in ex-
p!icaMe qui fait qu'on baitte, on rit, on p!eure,
voyantbâiiter, rire, pleurera que nous som~e~
tristes ou siiehcieuxsetbn la disposition des p~~
que nous fréquentons mais c'est un phenomëne td~~
instinctif qui répond aux exigences de notFesiëc!e,
aux appètis qui sont ta conséquence des conditiëns dQ
miMeudansteqaei nous vivons.
A la vérité, :i le tabac était maintenant un~~
ocbiioe, il n'~tpas probable que son usage domestique
fat jamais remis en vigueur, du moins avec les raisons
qui nous le font accepter; mais, t'usée admis, ses
effets médiats sont si favorables qu'il serait aussi
difficile de le détruire que les exigeantes votontes du be-
soin.
Chamberet (Flore médicale) est peut-être celui qui
ait fait, à ce sujet, les réflexions les plus judicieuses
<
Observons, dit*i)~ que l'homme, en vertu de son or-
tganisation, a sans cesse besoin de sentir; que pres-
< que toujours il est malheureux, soit par les fléaux
< que
la nature lui envoie, soit par les tristes résultats
< de ses passions aveugles, de ses erreurs, de ses pré-
~t juges, de son ignorance, etc. Le tabac exerçant sur
.< nos organes une impression vive et /b~ suscep-
tttb)e d'être renouvetue frëquemment et à volonté,
< on s'est Hvré avec d'autant ptus d'ardeur a l'usage
t d'un semb~abte s~MM/~M~, qu'on y a trouvt'' à ia fois
t te moyen de satisfaire te besoin itnjicri~ux de senti),
qui caractet'i.-e la nature humaine, et celui d'être
< distrait momentanément des sensations penib)cs ou
'[douloureuses qui assiègent sans cesse notre espèce;
que le tabac aide ainsi à supporter t'accablant far-
< deaude ia vie. Avec te tabac, le sauvage endure
< ~us courageusement ta faim, ta soif et toutes tes
vicissitudes atmo8pht''t'i([UM; l'esclave endure ptus
'patiemment ta servitude, ta miscre, etc. Parmi tes
<
bommes qui se disent civilises, son secours est sou--
« vent invoqué contre l'ennui, la tristesse, il
soalage
quelquefois momentanément les tourments de l'am'-
ttbition déçue de ses espérances, et concourt à con"
< soler, dans certains cas, les malheureuses victimes
< de l'injustice. »
Quelques physiologistes, entre autres M. Forget, se
sont contentes d'avancer que le tabac répondait à cet
impérieux besoin de sensation chez l'homme, dans u
position où celui-ci ne peut satisfaire ses sénsatipn~t
Cela est vrai mais, en prenant la contre-partie
l'assertion, nous trouverons que ce besoin crie aussi
fort au milieu des sensations les plus variées. Le rai-
sonnement et les faitsi'alïicment.
Les hommes ne se contentent pas de se livrer une
seule occupation qui les émeuve; beaucoup d'entre eux
entretiennent le travail du corps en même temps .que
celuidel'esprit. Souvent même, lorsqu'il est Béee~
saire de satisfaire aux exigences du corps, l'esprit dé-'
laissé exige aussi une satisfaction Pline le naturaliste
ne se faisait-il pas faire la lecture au bain, aurepas, ?
Chez nous, le tabac, i n tennédiaire de la pensée ~~e
Jamatiére, du ~orps et del'âme, est aussi bien 1~
teur des impressions de l'un que des, impressionsd~
l'autre Chez celui dont l'intelligence travai)Ie,~l $uBit
souvent aux besoins sans cesse renaissants des sa~
factions de l'organisme chez celui dont les muscles
travaillent, il se prête toujours aux besoins de la
pensée.
Le tabac tQodi~e singulièrementles impressions mo-
rales gaies ou tristes des personnes habituées à son
usage par quels droits peut-il présider aux change-
ments que doivent subir les phénomènes du plaisir ou
de la douleur? N'expliquons rien, décrivons d'abord
quels sont ces phénomènes ? En dehors de considéra-
tions classiques et étrangères, nous nous contenterons
de les e~M~~ par l'idée de poids, de concentration,
de constriction spasmodiquo dans un cas; d'allégement,
de relâchement, de déconcentration à la région épi~as-
trique ~ans l'autre ce qui se traduit admirablement en
hngtie~~ cette expression avoir le ee6Mr
se~ ~e~ dilaté (4 ). L'excès de cette joie et de
cett~douleur est également funeste l'histoire
nous eu
fournit mille exemples (2). Et quoiqu'il semble d'a-
«) LesMCiens attribuaient ces effets, qui a t'estomac,qui
au
duodupumy qui M foie (co)tMt'e), qui & ta rate (joie), quià la veille
p&rte~poftsota~um.. La piupattdes modernes rétribuent au
S'raMd! ~pat/M~MC,
(2) Diagore expira de joie eavoyMt retenir ses trois fils vaiu-
queNM des jeux olympiques, Sophocle mourut de plaisir
en t'ece-
T~tuae coUrooce & iâquene il était loin da prétendre. Poiycrate,
Chitouida le L&cedÉ[npU)en,BhHippe, Deuya, périrent d'un excès
dé ~~C~~ ~°'" ?~P~~°~ un espace de temps très-
court, du'Mgret d'avoir perdu son épouse. Le pape Ciement VU
m~uiïutde metne aiat-ecept.iond'uneiettre vive
que lui avait
adre~eo t'Uotversttc de Paris. Racine et la marquis de Lou\ois
ne
~Mufea~pa~ longtemps après être tombÊs dans la disgrâce do
LotOsXlY. –Quelques physiologistes ont M.pUqu6
ce genre da
mort prompte comme la foudre/en supposant la production d'un
spasme qui intercepte toute irradiation vitale.
bord qtta l'une doive se ga6<-if p~r i'&atrC) !es traïts!"
tioas rapides @t subites de ces sensations sont 6~8"
ment à craindre; !& haine n'est point M remëde
l'ameur. Ce qu'on doit t'echercher, c'est la passage
doux et paisible à l'espérance od à une joie plus mo'-
dérée, se!of! cas. ToatM les passions, !a pëar, ta
crainte, !a co~re, sympathie, )'ioimiti6, t'ataM-
tien, etc. agissent comme ie ptaisir et h doaMr;
toutes c~sa~ctioas sont. nécessaire à ta via.
~'Ao~ dttJ uvônai ,s ~Me e~ A!)?'~M~. ~ea ac~s
radoMissent. leur exaspét'at.ion sont ceux qili.ont. p~r
o~et j'agr~bia ëpaaouia~mënt de !'Aa'!< c'~t~
peur i'iaquiémde, !û d~oOÉentpaiion,! !a di~r~M~
desnapressions dans toutes les parties sMsibI~ de
r~onomie~~e tibro et ëgatrenwi~~a
t'irradiation de ces forces d'une mam~re te~te, ~a-
daeiie;6~et9 qui doivent disposer état qU'9n.
~nomni.c~catmo~'espt'it.'
Un des puissants moteurs q~i r~eM. !a~î'M:M~~dë!
ces mouvement de ta nature est, saa~ coatrëdit~ te
tabac, pour ceux qui M Mt une grande habitude;
p~ i$"f&!t'cC) te cotira~~ia rësi'~atiûn~ t'indiMMM~
?~6 a~ ~~ieu des "~&nB!Bepts: ~x~a~dtnaiT~
ma~odu~de ja~ic~ti.est.~a.s o~ ~de~'ses'prQsë)~~
qui .n'ait <~rpuv<~ au moisâ~MTachinatement~cet
Ce c'est'pas ~etteJodi~re.nce qM~rtnë ?
douceafs'de; ~tondres~ ~t:de t'm~afKtys~:
B~
l'exercice des pa~ion$, les devoirs sacrés de l'MHM'-
aitejcsd~irsdû bien, et fait d'un homme on veri.
te prodMitde <a modération des trop
taMe automate vivant; mais cette indifférence qui est
viMS,
ce semMant d'msensibi)it6 qui voiie !a délicieuse jout<-
sance do t'&me, ce partage muet des infortanes et des
joies d'autrui en~n cette discrëtc délectation d'un sen-
timent de bonheur cuirassé d'une tmpassibte immobi"
}tt6 extérieure. Les sens de l'homme qui fume ou prise
~e Mtnbtent.iis pas privés d'action en ccrtams mo-
!a6nts,paf!a production immédiate et passagère des
'.Ba'ets décrits?:
1 Admettre ~n inconvénient moral dans l'attrait de
cette satisfâetion, ce sera~ cet inconvénient au
~VMud'M préjuge, décès pr6Jug6s qui se mettent,
pa~ut) froid et faux moraiismc, en opposition aux lois
de !a physiotogie, et ar~~ par de rigides exi.
gMCes te deyebppeme'Qtdcs pensées consoiantos chez
t'~omme.
Le tabac este moyen factice de satisfaire
aux besoins qui ne peuvent eu'e MLure~ement satis-
faits; c'est !a substitution d'un besoin à d'autres. La
société actttetio, qui i[Bu)ti[die sans cesse ses jouis.
sances, qui se crée chaque jour un aouveau ncccs.
&e, dptt forcotnent dottnor appctitton de ces Jo~is.
??? etde ce D~cessaire à tous ceux qu'ctie en
pftVB.
~aviHe,1e tabac supplée aûxdistracLions,auxdoQ-
ce'arâ queprocuM ta vie champêtre; à !a campagne, H
supplée aux distractions et aux plaisirs variés qu'on
aurait à la ville. Mais comme la multiplicationdes be.
soins entraine l'augmentation des désirs, et par consé~
quent des privations, il ne faut donc pas s'étonner
d'un progrès croissant de moyens factices.
Viennent les réflexions sur la force plus ou moins
grande de l'habitude, sur l'âge, le sexe, le tempéra-
ment, le climat et les saisons.
Fa~~M~~ –L'iotensit.édu désir se régie sur le
degré de puissance de l'habitude pour queiques-uns~
qui n'ont que peu contracté ceUe-ci, la cessation pM.-
dnira à peine ie sentiment d'une privation;
pour d'au"
tres, outre l'ennui et le malaise d'esprit, la privatif
peut avoir les suites nuisibles d'un dérangement de
l'économie. Entre ces différences, on peut obser~p
bien des nuances insensibles chez les premiers, ii nM
a jamais danger chez les seconds, il peut y avoir pé"'
ri! imminent. Le père de la médecine dit (Aph. SO~
sec. ~) y a moins de danger à e~~c
<cAo~MaM~Me//MOMM~M~
<
e~~Mt~OMrraMK~jDasse~~oM)' mauvaises e~ s~es-<
<
M~M, ~/e des eAoMS auxquelles on n'est
<fAa& cependant meilleures. t
L'habitude ne serait mauvaise qu'en tant que le ta"
bac deviendrait nuisible à l'économie. Le tabac <~t
bien véritablementun poison; mais, tournant dans le
même cercle, nous trouvons que l'habitude en ~l'aB-
tidote le pius puissant, le plus énergiqueet le plus sûr.
Le consommateur s'approprie le poison atome à atome,
mo!écu!e à mo)ecu!e, mais annihi)e au fur et a mesure
en lui les propriétés nuisibles de la substance. Il faut
bien l'admettre comme loi de l'organisme, puisque
c'est un fait de l'observation. Lorsqu'on prend plu-
sieurs jours de suite de la manne, celle-ci finit par no
plus agir comme purgatif, mais devient aliment; les
Orientaux peuvent prendre sans inconvénient, de fortes
doses d'opium. Mithridate, roi de Pont, était tellement
accoutume à prendre de la ciguë, qu'il n'en éprouvait
aucun mai. Ne sait-on pas que le plus grand général
des temps modernes pouvait avaler impunément cer-
taine quantité d'acide arsénieux?
~~e.– Autant chez t'homme adulte ou mû.r le ta-
bac présente, en certains cas, des resuttats avantageux,
autant il est nuisible, non principalement en raison de
ses actions détériorantes comme poison, sur une orga-
nisation encore faible et qui demande des déveioppe-
ments, organisation qui n'a pas pris assez de vigueur
pour lutter et détruire sans efforts les atteintes de la
substance délétère, mais il est nuisible en ce qu'il dé.
tourne !es appétits naturels et les besoins de leur voie
directe. C'est une conséquence des principes
que nous
avons étabhs. L'enfant s'habitue au tabac, habitude
que nous réprouvons de toutes nos forces, épuise
toutes les jouissances sans en avoir goûté aucune il
étouf]fe d'avance les pensées qui plus tard l'auraient
entraîné aux vrais ptaisirs, aux sentiments 6)evcs, à la
prospérité même; Ueût été peut-être un citoyen pe"
marquable, il ne sera sans doute qu'un crétin crapQ'.
leax. Expiiquons-nous Dans )'ado]escence,!orsqt[ë
le passage des contemplations indécises à des peintures
positives, sources d'affections, est trop brusque, ces
peintares prennent un nouvel aspect, denouvdtescoQ.
leurs, une signification vraie ou erronée, dans tous lés
cas dangereuse le rideau a 6~6 leve trop totaux yeux
étonnés des néophytes pour juger tadeatioée aioM ït
arrive que l'imagination prend une fausse route, &~
d'un précoce libertinage, et de l'usure p~maturëë dès
jouissances mondaines. Cette modification opérée paf
le pouvoir d'impressions pressenties de trop bonne
heure et d'exemptes funestes, a pour résultat de faire
de trop bonne heure aussi un homme d'un enfant. Ett
ne doutons pas qu'alors, sous ce titre prësomptueax,
il ne fasse jactance d'un superbe épicurisme;
car, pour
lui, un droit entraine nécessairement tous ceux qù!
en
découtent.
??
C'est à la soificitude paternelle a veiller sur les
coces tendances des enfants, et à régler certaine toB-
rance chez eux lorsqu'ils auront acquis un de~oppë-
ment suffisant de corps et d'esprit. « ~MM~e ~<
/?a:~ d'une ~î~ c'M~ ~My fleur ~M'
eM/~cpr~/h~. (FjÉMLOM). ? »
Par les raisons contraires, il est eminemmëotu~
au vieillard; c'est par lui qu'il répète les joies passées,
les douleurs passées; tout un drame qui s'est aérou~
jadisc'est par lui donc qu'i! soutient son existence
morale. Mais H y a bien des précautions à prendre s
autrefois, dans la force de !ge, le tabac n'avait point
d'effet matôriet sur iui; maintenant )'organisme, qui
peu à peu se détériore, perd chaque jour de sa puis-
sance à ômoussor les armes de la matière toxique.
Aussi, on dépit de l'opinion do Schrader (/)MM~.
se/MC~c), nous pensons que l'abus chez )o vieillard
est bien plus dangereux que la cessation complète de
l'usage.
~'Mc. La coutume reçue jusqu'à ce jour semble
avoir permis aux hommes l'usage du tabac sous toutes
.formes, et neJ'avoir sou ft'mmesqu'en poudre;
elles ont pourtant secouô )e jougdans certainapftys. En
Afrique, cette question n'a jamais eta une question de
convenance; en Ameri'jHc, beaucoup de dames de
maison se font moins prier de fumer !es si bons cigares
de'Virginie ou de Havanne, que nos mijaurées d'ac-
cepter un petit, verre de bordeaux ou de Champagne.
EnAsie, où depuis Àmurati'V etSchach-Abas, !eju<
gement a et6 piutôt tcv6 pour le tabac que pour le vin,
les Indouses du Guzarate ne sont pas plus damnées en
famant!eurx6?'M&aA'oM,queles suitanes et ~es
~a}isaues leur MM~~ara-~oM. En Franco, beau-
coup de femmes du Nord fument., surtout sur les mar-
ches. Nous ne pouvons bavarder aucune redt'xion à ce
sujet; la raison pubtiquc est seule juge arbitraire. Nous
d'rons seulement que Keytius~ en i71S, ne le trouvait
contraire audécopamni pour les hommes, ni pour les
temmes non ~e~<B M~co~M~a? ~Ms levis Mo~ ~a:-
CM/~m co~aAa~ et que Beintema,de Francfort-su~
le'Meit), prétendait qu'il n'était pas plus nuisible à un
sexe qu'à !'autre(i).
Faute d'observations, les actions de la fumée sur la
femme nous échappent mais il est présumable qu'elles
seraient les mêmes que sur l'homme.
T~M~~MM~. A que)s caractères physiont)-
miques devons-nous d'abord reconnaître un tempera~
ment? a des symptômes physiques d'organisation &u
aux signesvariés de la disposition des facuités instinc-
tives et inte!tectueHes? Aux unset aux autres, put8'
qu'it y a fusion, ou plutôt concordance physiotôgique
dans !e deve!oppement des organes et des agents qui
semhlent y présider.
Tout d'abord, l'importance des effets du tabac sur
les d~rents tempéramentsréside dans là nocui~ ou
l'innocn'té; car s'il ne nuit pas à certains individu~
les conditions de tempérament n'entreront pour .rien
dans les avantages qu'on peut en retirer. Eh bien po-
sons en principe que le tabac convient autant aux indi-
vidus qui présentent un développement du foie ou des
glandes, qu'à ceux qui sont sujets à ta pléthore ou san~
guine pu aux accidents nerveux. Ceux qui usent du
à
drame, dont l'illusion trouve encore un gracieux de.
houement,puis anéantit les terreurs pour donner de
Douyëau place
Ou bien encore, c'est l'hallucination des sens de la
vueou de t'ouïe, pour revoir une patrie qui n'a pas etô
la vôtre, des amis que vous n'avez jamais vus et des
femmes que vous n'avez jamais aimées entendre le
bM&meatdea ch&vrea sauvages dans des japdtMâB~ais,
des muMques suave$ et harmonieuses dans la voix des
bergères limousines, pour retomber ensuite au mit'M
de la foule bruyante de Paris.
Si ce n'est une hallucination, ce sera pour l'exilé,
pour le prisonnier, pour le paria, le transport de
pansue dans une patrie, une famille, vers dos amis qui
compatissent aux peines; pour t'exUé, la saveur dôuc&t
t'odeurguavô de son tabac rappellent celui dont
propMtM
au m<iipa des siens: moments heureux qui
saicat sans doute le bonheur, mais dont iLretroaye M
impressionsvariées, presque les mêmes délices T6B&ia<
sant chaque bouO'Ée, à chaque prise; ne soht~ pas
des moyens de dévorer l'espace et !e temps? jpour.ta
prisonnier, c'est un muet accord au grand coBoert~e
ia société qui se divertit, danse ou pleure autoup~~
lui; une diversion aux regrets d'un eu'royabte paa~
pour lui faire écouter derrière les barreaux de fer !a
foule qui s'agite, murmure, soufre, jouit, ne t'a~ad
pas, ou oubtie de l'attendre, et enfin lui donne i'espoip
de s'unir bientôt a cite pour )e maUloureux rejeté et
proscrit, au milieu de ce monde, c'est encore une con-
solation dans la privation des jouissances que~S~
monde eût pu lui faire goûter) si ce n'est, la gust&tiOM
faticedocesjouiMaBcea.
Les rêves tiennent à eux seuls tous les bonheurs;
ce sont des images en beau qui adoucissent Heyu.de dô8
affections. L'itiusion adoucit mieux !o cceur qQ$ ta
reaMtë; car l~Husion, les facultés de l'esprit étant
saines, vaut mieux que la réalité; ri))usiou avec la
réalité ne vaut guère mieux que la seule illusion c'est
la voie la plus sûre pour arrivera remuer l'homme
dans ce qu'il a de meilleur. Cabanis a dit On adore
les puissances invisibles comme sa maîtresse, peut*
être uniquement, parce qu'on adore, ou qu'on a besoin
d'adorer une maîtresse parce que cet ia.sat.iabte besoin
do sentir., dont on est tourmente, ne peut toujours se
satisfaire su~Mtnment sur des objets reets. De ht non.
seulement résultent beaucoup de jouissances et de
bonheur pour le moment, mais naissent et se dévetop-
pent !a plupart de ces dispositions sympathiques et
bienvoittantes qui seules assurent le bonheur futur et
des !t)dtvidus qui !cs éprouvent, et de ceux qui, dant
la vie, doivent faire route commune avec eux.
Aimer seul: c'est le mot et t'idoe sublime du de*
'vouement; ce n'est pas seulement une restriction de
vo!uptë, de crainte ou de jalousie, c'est le passage de
1'humatiite entière dans le coeur de l'homme; c'est
toute la charité dei'Ëvangiie c'est la bonté in&tinctive,
spontanée, calme, silencieuse, et pourtant ardente, qui
vutgairM; participation ie
porte à !'a)tegement de toutes !es soutTrances nobles ou
c'es désir à t'interet
cûmmunde )â sociôt6; c'est la bionvei)tanco infinie
pour toutes les passions tristes, décourageantes, mau-
vaises par leur rage et leur desespoir c'est la pitié
pour la flétrissure, l'enthousiasme pour le desiuteres.
semeot; c'est une mystérieuse sympathie pour le bon-
heur d'autrui; ce sont encore toutes les jouissances
d'un amour de fami!)e la sot!icitude d'un père qui se
Gonsuite sur l'avenir de ses enfants.
Vivre seul Pour l'homme isolé qui travaille de la
tête ou des bras, tout est néant autour de )ui; loin de
l'agitationet du bruit, il n'a d'image ou de souvenir de
la vie que son tabac qui brûle il ne songe plus au
iuxe, à t'or, aux inutiles profusions des unes, à la tris-
tesset aux besoins et aux privations des autres: il
occupe son esprit et son corps aux exigences d'une,
nécessite actuelle. Là, c'est le poète qui traîne sôp
imagination dans les champs du mysticisme pauvre
occupation, quant à son utijit.é, lorsqu'elle n'a pouf
but qu'une jouissance privée ,~unevoJupté égoïste,y
mais sublime, torsqu'etie est une consécration au bien
d'autrui, à l'instruction et au développement de i'inte!-
tigence des autres, c'est-à-dire lorsqu'elletend à mon-
trer la vue par laquelle doit arriver le messie du.bon'
heur dans l'avenir des peuples. Là, c'est rëcrivainqu!
a observé et se souvient; il amuse ou attriste, mais ï!
impressionne toujours plus ou moins, selon son tafent
c'estuneforgecontinue~edesinstrumentsoudesjo~~
de nos occupations d'esprit: avec lui le monde se
pose ou travaille; il remplit aussi bien le vide des re"
créations des uns, qu'il est aux autres un sujet de !?
beur. La,-c'est l'homme de la science; soit !e chimist&
qui manipuie, soit le chirurgien qui necrop~ie, som0
physiologiste qui expénmente, soit le mathématicien
qui rumine un problème, soit le médecin qui consulte.
Là, c'est le peintre qui dispose les personnages d'un
tableau pour le musée, ie musicien qui
compose un
opéra, l'acteur qui répète un rôle; tous, ennn, ces
personnages qui se concentrent dans leur imagination,
leur science, leur art, pour faire surgir des traits d'es-
prit, de génie ou de vérité. Dans cette continuelle la-
boration du cerveau, dans cette réaction incessante des
impressions extérieures vers le centre des facultés,
dans cette expression continue qui doit faire jaillir la
cféatioa ou les rayons de bonne vue, comme l'eau jail-
HtJd'uno éponge, dans cette concentration et cet épa-
nouissement de FinteUigence, disons que, pour beau-
coup, la pipesi souvent reprise, si souvent abandonnée,
la prise qui succède si souvent à la prise, sont des
armes puissantes de cette concentration et de cet épa-
Bouissement, de cette action incidente et anacamptique
de resprjt.
Là, c'est l'homme qui n'est ni artiste ni machine,
ou plutôt qui est l'un et l'autre; qui polit de ses mains
ce que son esprit a trouvé d'ardu dans son travail; qui
esU'architecteet le maçon d'un meuble ou d'un ins-
traoïeni; qui arrange avec son goût ce qu'a échafaudé
la farce de ses poignets qui enfin est l'auteur et l'édi-.
teur de ses objets d'industrie.
A vous, priseurs et fumeurs, plus de tabac1 alors
po8te,p!usde poésie ni d'amour; peintre, plus d'ima-
gia~HonetdQ cotons compositeur, ptus d'inspiration
savaa~ plus de science; mécanicien, plus d'art; OQ*
Trier, pias de courage et d@ résignation, vouseteê
presquetous des corps matades et a~tris, Mn de 8èvre,
m~s de ianguetic; vous avez !e sang glacé, par&e que
votre Ame~ qui n'a p~e ni force ni feu, est d~M F~tM~
tement sous le poids de la privation1
DansMs nuages de fatnôe qui ondoient~ et là, il
y a des images, des peintures, des probtemat, toatua
mu~ touM una~ometrie; il y a des angeSt doit de'
mous, des caractères étranges, descerciesmicrMco*
piques, des cercles gigantef.queSv des gitobule~~ d69
montagnes, tout un monde écrit en signes ~cot~u~
en lettres cabalistiques.
Parcourons les tabagies hotiàndaises~ Qâa~de$ et
anglaises, tes brasseries allemandes. La, chacun, ~c*
cûudésarunetaMe de bois jaunie par la bi&M,tuBEte
et boit; car la biëre fait aimer la pipe~ la pipe dM~e
du goût à la bière. Les sourcils rabat.tus, causant et
Méprenant du regard, chacun est absorbe par l'étude
des physionomies et ta gustation prolongée de ta ïum~
narcotique, àrrétons-nou~ un instant sur ces types.;
qui isMaMemient perdus dans tes sieetes, sur ces ngures
slatuÈB&d'un&~xpressMnmoraeëtpourttntpasston~~
d~un Segme~apr&iRt d'âne grande etr~he be~~ d'~
tetiigenee. Otex à toutes ces tét~ poètiquM, re~eas~
et profondes, qui frappent à ~ur aspect, ôtez ta tondue
pipe d'écume ou de porcelaine et H ~Testera que ~i
t&tes gwee myst~rieas~s~ qui sembleront plutôt
et
conspirer que méditer au lieu de ce regard pénétrant,
de ce sourire sombre, de ce front pâte et réfléchi, au
lieu de cette contemplative philosophie de cette morne
attention, de cetteattitude aisée et insouciante, i! ne res-
tera ni enthousiasme, ni activité d'esprit, ni stoïcisme;
il ne restera à ces pâtes et froids visses que l'expres-
sion d'un bien-aise guindé; au lieu d'une pensée gène'
reuse, d'un travail politique, ou plutôt d'une inqaié"
tudecharitabie, it ne restera qu'une immorate empreinte
d'ug0ïame(<).
Jetons un coup d'oeil sur {'Espagne. Dans les caba-
rëia, dans les maisons particuHeres, dans les rues, sur
les places, voyez, surtout à une époque comme cette~ci
de tourmentes ci~ites, sous la toque, la veste de peau
de betë et le petit manteau de rigueur, ces hommes en
groupe quittons debout, la cigarette de papier de Bar-
cetone à !a bouche, se serrent, se rapprochent, mais
avec défiance; ces hommes, qui portent t'orgueit et
!'amour bien haut, souvent iMctifsdes bras, si ce n'est
pour oMir à leurs passions; ces hommes bruns et bi<
lieux à l'excès; ces hommes dont le feu du cigare n'ef~
faeaja&àts feu des yeux yeux fixes ou sauvages,
de~ eu~wiMû~~ ott aicnaçants, qai portent si
bi$a i'emp~iatede tous les sentiments qui impres*
que
humaine que le corps, qui n'ont des jouissances de
le sommei!, !a table ettes voluptés d'~
mour trop grandes pourtant pour qu'ils en connaissent
t'énigme, la mort d'un temps qui les épuise et tes
énerve mais, chez eux, le tabac est piutôt UB moyen
d'enivrementphysique qu'un moyen d'activité moraie,
une satisfaction à un besoin de sensualitéqu'une satis-
faction à un besoin de méditation.
Enïin pour prendre une contrée qui, par rapport &
nous, forme le quatrième point de la croix du voyage
da notre pensée, passons en Amérique pouf admirer
l'irréilechie expression de figure de~ naturels qut, assis
'H)~L.
~wQbttemeat~osoM.
L'homme, à ta nouvelle d'un malheur, prend sa pipe,
et trouve dans sa pipe ia consolation que bien des rat*
sonnements, bien de douces paroles no pourraient lui
donner. Et ce n'est pas en agissant sur une partie sen.
siMedu cœur, que s'opère ce phénomène; mais en
pressant le temps qui, dans ce cas, est le meilleur re-
mède. Et la douleur s'échappe peu à peu; ce n'est
point un baume qui guérit par une seule application,
mais adoucit le mal, avant de l'aider à disparaître. Ce
n'est pas t'hortoge qui sonne l'heure décisive, mais te
saMier qui H!tre grain a grain t'espôrance.
L'homme du pouple, combien de souffrances n'a.t-
il pas à aite~er!Pour expliquer le support de ces souf-
frances, n'allez jamais nier les compensations; car ce
serait Mrs une brèche pour laisser passer le doute; et
la croyance est encore un moyen de consolation pour
bien des gens. Faisant sans cesse abnégation de lui-
mome pour s'enchaîner à de dures professions; heu-
reux, quand il n'y use pas sa patience; quelle résigna*
tion H fui faut! sans espoir d'amélioration, au milieu
d'une incessanteperspective de privations, de labeurs;
de combien de courage ne le faut-i) pas pourvu! un
instant de repos, une minute de rcnexion pour laisser
p~ Mn stoïcisme ou sa pieté; et sa pipequi ne
t'abandonne jamais, s'on're en ce moment pour lui
faire retrouver la philosophie qui s'échappait.
Et puis, ce penchant irrésistible à renouveler les
ressources de satisfaction, par le moyen d'un confident
qui le suit partout est bien naturel. Ce confident atta-
ché, comme la vie au corps, invite souvent. Le moin-
dre mouvement rappelle qu'un ami est !&, dans la
poche; ;?M ~Mc~~e voluptas; la tentation
vient; on est si heureux de consolations, même sans
qu'on en ait besoin. Et bourrant sa pipe, le travailleur
chasse sa mauvaise pensée, s'il avait une mauvaise
pensée oublie le travail qui lui meurtrit les doigts et
les rend calleux, prêt à continuer ou recommencer ce
travail avec ardeur. Une puissance tout imaginaire est
venue lui prêter aide dans ses occupations mécaniques;
c'est une nouvelle force d'esprit ajoutée à la force des
bras.
Ce ne sont pas les seuls prodiges qu'enfante chaque
jour le tabac. Ce serait abuser de la permission de
douter, que de douter de sa part de lauriers dans les
hauts faits de notre armée.
Sans doute, nos soldats sont braves, même sans
pain, même sans souliers; mais, comme tous les autres
hommes, l'idée de patrie n'entre pas seule dans leur
coeur. Ils ont besoin, du reste, de pensées riantes, pour
les distraire de pénibles actualités; i)s ont besoin de
secrets confesseurs pour éloigner les regrets, et leur
voiler de douloureux tableaux; ils ont besoin d'un
chant villageois, comme les Suisses du Rantz des
Vaches; ils ont besoin de tout un livre de souventr~.
Partout, le tabac leur fait lire dans ce livrer et ils y
lisent le calcul de leur situation passée, présente et fa*
ture, proportion mathématique dont l'inconnue se
trouve au fond d'une pipe, comme Napoléon y lisait
la situation de l'Europe par rapport !a France et &
lui, proportion dont l'inconnue se trouvait au profit de
son ambition dans la dernière prise de sa poche de
cuir.
Witiis disait < Le tabac en fumée n'est pas seule-
ment utile aux soldats et aux matelots, mais il est même
absolument nécessaire, en ce qu'il les rend moins sus-
ceptibies de la crainte que le danger pourrait leur
inspirer, et de la peine que leur causent les incom-
modités qui sont inséparables de leur état. »
Donc, ce fut un compagnon de notre gloire suivez
partout tes défenseurs de nos frontières du Rhin et du
Piémont, en devoir de repousser la coalition qui nous
cernait et voûtait nous envahir; suivez-tes en Italie, en
Egypte, en Autriche, en Espagne, en Russie, suivez ces
yieities murailles de chair faites déjeunes et de vieux
soldats avides de triomphes et imbus de principes hu-
manitaires, tant et si glorieusement combattus à la
Convention! Ils attendent l'heure du combat, c'est'à-
dire de la victoire, ils s'expliquent, chacun selon sa
conception, les combinaisons stratégiquesdes généraux.
de la république ou de l'empire; sinon, ils revent, mais
en rêvant, ils fument; ne semb~-t-i) pas que la douceur
d'une de ces occupations s'encadre admirablement avec
la douceur de !'autre ? s'y lie même indispensabiement?
Sans pipe, savoir si beaucoup penseraient à autre
t.
chos~ qu'aux exigences materieUes de leur condition,
qu'aux détails indispensables d'un service de guerre;
savoir si quoique chose viendrait les déiasserdas rudes
fatigues d'une campagne, si les
amers regrets d'une
joie tranquille viendraient faire diversion à i'entho~
siasme du triomphe.
Ne faut-il pas que ia vie soit remplie de toutes !6g
émotions possibles du coeur; si elles
ne sont pas pr<
sentes, palpabies, j'imagination les crée, rivant to0!'&
tour une forme qui émeut on qui charme.
ïi fa!is!t done sux yeux de nos enfants de France
loin de da patrie, autre choM que la
vue desbabin
rouges et les bonnets de Cosaques au milieu de ia' fu.
mec, au milieu des campagnes de la vieille 6ermanMi
la vue des larges eaux d.x Danube; il fa)tait)ajo)ie
~gure d'une soeur ou d'une nancee elles sont toujours
jolies quand on les aime; {expression de joie, t'ep~
nouissement d'un père et d'une mère au retour.
ii fallait aux oreittes autre chose que la voix de i'of<
ncier qui hurie son commandement.,autre chose
que le
chant du ~'M~ il fallait ta voix des vendeurs ambu.
lants ou des orgues fausses de Paris,ou !e chant joyeux
d'une paysanne.
Avec t'odeur de )a poudre, it fallait aussi le parfum
dos Heurs arroges par une main chérie. Eh b<en, de
tout cela, nécessaire a une vie si agitée, à Me vie si
aventureuse, si remplie de tumulte, si avide de pepoa,
le soldat trouvait encore Je temps de s'en rejouir; car
on trouve toujours plus de moments à se replier en
soi-même,
SO7-111~tTle, qtland l'existence es!,
quand l'£,°~r"~t€n^ve cst active v:düe iorsqu'eite
acii ve que iar"sqii'81i~
estcomptetement oisive et inoccupée. Cettejoie passée,
ce triomphe présent !e suivaient partout, parce que !a
pipe portait avec elle une partie de cette joie et do ce
triomphe. C'était aussi bien un moyen de rappeler tes
impressions passées, que de ménager les terribles
émotions présentes. Et ces émotions se mesuraient
encore à la grandeur peripetique des circonstances. En
effet, autre satisfaction était de fumer la veille d'une
bataiiteoute lendemain d'une victoire; et la solution
de toutes ces questions de la vie privée se trouvait là,
comme le résultat des plus hauts faits d'armes, et
des démarches les plus gigantesques de notre poé-
tique.
Dans la pipe du grognard, prenaient place une
humbto chaumière d'un village de France, un vieillard
r6vant à son fils, une maîtresse innde!e oubliant son
premier serment, une ctoche de chapetie dont le tinte-
ment ne se faisait plus entendre même aux décades,
un troupeau bèlant; aussi bien que la parole d'un pré-
sident de la Convention décidant que l'armée de Sam-
bre-et-Meuse ou t'armée d'itatie avait bien merit6 de
la patrie.
Ainsi donc, loin de ses pénates, ie soldat, dans sa
pipe, retrouve ses pénates; sa pipe qui soutient son
énergie, aide à sa résignation;c'est son existence passée,
son existence à venir; c'est sa consolation dans la
peine, sa joie dans la douleur, c'est son grade, sa mat-
tresse ~uL
Pourquoi faut.i! que cette pipe, qui a été pour lui
un bonheur, une fortune, un bien de corps et d'âme,
de l'or, un jouet, un rêve, une fête, toute une poésie
enfin, cette pipe, qui a partagé ses chances, ses aven-
tures, qui )'a aide à vaincre à Lodi, Marengo, Iéna,
Friedland, Austeriitz, cette pipe, qu'il bourrait si gra-
vement de e<~oM~se soit remplie de boue à ~ater-
loo, trompé qu'it fut par le hasard, ou plutôt trahi par
dssseides de l'étranger?
r
Et notre nouvelle armée a les mômes affections
l'habitude du tabac commence avec le noviciat dg ta
vie militaire. Que fait pour le conscrit le ridicule d'un
malaise qu'entraîne les premiers essais de cette pra-
tique ? li veut fumer aussi, lui; il fume dans nos v{!!es
autant pour remplir l'oisiveté d'une caserne que pou!'
chasser la nostalgie qui ie tuerait; il fume, parce qu'il
sait que la Révolution a envoyé devant t'eNnemiqua*-
torze armées, chantant la Marseillaise d'un coin de la'
bouche et fumant de l'autre il fume, parce que ies
braves qu'il remplace fumaient, et que si ces brayes
ont jadis subjugué l'Europe avec leur ardeurtteur en-
thousiasme, leur résignation et leur courage, c'est
compagnie d'une pipe bourrée et af)um6e, iHu~au
corps de garde en attendant qu'i! fume au bivouac;; il
fume à la barbe de ses chefs en attendant qu'il fu~e à
la barbe des Russes et des Anglais, et it n'est pas
déchu, car, attendant te premier coup de fusil avec
autant d'impatience que ie grognard attendait la déci-
sion d'une affaire, il fume avec autant d'avidité une
pipe neuve et pleine, que teyo~Ma~ fumait une
pipe brûtëe et à moitié vide, faute de quoi la remplir.
Hétas pourquoi n'a-t-il que 8 centimes par jour pour
acheter son tabac, ou pourquoi le tabac coûte-t-il 2S
centimes les 25 grammes?`?
Nous parlons du soldat de terre, comme nous pour-
rions parler du soldat de mer. Durant ces longues tra-
versées, ces croisières monotones durant ces quarts
paisibles et solitaires de la nuit, l'âme du marin cal-
cule t'espace qui le sépare de ce qu'il a de plus cher,
pour trouver le plus souvent un abîme entre lui et le
bonheur, se perd dans des rêves d'Hoffmann, parmi
les fantômes, les anges, avec toutes les chimères riantes
et terribles, jusque ce qu'une perception désolante do
réalité là réveitte et ta replonge dans une sotitude insi-
pide. Mais, avec du tabac, le marin, à moins qu'il ne
suit compietement brute, ce qui devient de plus en
plus rare, n'est jamais seul < Que ferait une âme
isolée dans te ciel méme(i)? Car l'âme même réet.
lement isolée a besoin de fréquentations, seraient-elles
tmagina!
Nous reproduisons en entier un tab)fau des effets
du tabac sur te marin, par M. Forget (~e~ec~e ?ïa-
fa~), d'abord parce que ce tableau nous paraît pro-
(<) Dernières paroles de Bernardin-de-St-Pierre.
fondément senti, ensuite parce que M. Forgea fait
partie du nombre des écrivains charitables qui font
entrer beaucoup de leur sensibilité dans ce qu'ils ecrt"
vent, même quand ils écrivent la science < I) repond
(le tabac) à cet impérieux besoin de sensation dont
l'homme est tourmente, et qu'il cherche à satisfaire
en nourrissant des appétits grossiers au défaut des
impressions plus délicates qu'il rencontre au sein d'une
société dont il est actuellement privé. C'est une vieille
absurdité que de déclamer sans coMe contre )es écarts
de i'itnagination ot les goûts prétendus contraires a !&
nature; tous !os actes de l'humanité trouvent !eut
raison dans l'humanité mômc~et t't)omme,cn se livrant
& ces écarts, ne fait qu'user du privitege de son orga<
nisation s'exerçant dans les limites de sa puissance
donnez à son imagination, & ses sens, un aliment con-
forme vos in9!itutions ou à vos préjuges sociaux, et
Phomme sera ça que vous voûtez qu'i) soit !& gisent
~es avantages de l'ûducation mais qu'avec des sens et
des idées avides agissantes, vous le ptaciez dans des
conditions autres, vous aurez aussi d'autres determi*
nations, d'autres penchants; en un mot, le marin use
de tahac comme vous usez de café, débats, de spec"
tacles comme !eii[.tcrateur ~e repaît de 'Vohair&, te
savant d'un probtcme abstrait tout vient se résoudre
dans ce grand mobitcde j'humanite, la sensation. Chez
tes. uns, et c'est le plus grand nombre, cette sensattoti
est instinctive, irrfnéchie; ils en recueillent les Men-
faits comme ils jouissent de l'air qu'ils respirent, c'est-
à-dire qu'ils n'ont qu'un sentiment négatif dont la con-
science n~est eveittee que par la privation. D'autres,
plus heureux, se replient sur les impressions sen*
ttes.
H porte au recucitlement, ramené tes idées au passe
on les lance dans l'avenir, et, comme l'opium des
Orientaux, répand sur les créations imaginaires un
voite de béatitude qui masque les couleur!! sombres et
reflète les doux rayons de l'espérance.
Voyez ce matelot fumant sur la Orôme son recueil
~cment resseoabte au sommeit; pour lui, ic bonheur,
c'est l'oubli. Voyez actucJteiuent ce jeune ollicier me*
surant pas presses la tongucar des passavants et
tâchant sa boutTee à ct~aque evotut.ion sur tui-meme
cetai-ct nage dans ies espaces de t'avenir, il commande
QQ vaisseau, bat les Turcs à Navarin,
que sais-je Le
premie!' dort sans rêver, le second rêve sans dormit'
tous deux sont heureux à leur manière. Le revei) pour
eux sera penibio peut-ot.re; mais i!s ont fait provision
de quiétude pour toute la nuit, et demain ils recom-
menceront. En attendit, les jours s'écoulent, le na-
vire fait route, et bientôt nous serons au port.
SPÉCIALES
ACTIONS
L'intcmi'6<tti(.estpk)S~nimit),
]etempÉrantptushOi!)[n6.
ViftBY.
FUMEMBUCCATtON.
(<) C'est &nx P<K~, o~tim é~btie su<' les bûrd: duMtsBWtt,
etquie'~teodMM! loin vet'sje nou~e&u Magique, que ~tM~L
solY&nttittradition des Mt)\!igeS) a do~n6 catomet (H~t. o~.
des ~o< de LA HARPE ).
(3) ChM les Indiens de )'isthn)e de Ditrien, lorsque les a<tC<e)X
~'M!en)b!eot pour~aUer queIttuBaftatre~ua jeune homme <e prÉ-
des maîtres colons qui, au rapport de Simon Paul,
rejetaient l'esclave fumeur, t'abandonnaient ainsi à
!a misère, ou le frappaient de verges et de bâton tors'
qu'Us le surprenaieht fumant, lui qui, sans nous, heu-
reux et tranquille dans sa famille et sa patrie, eut sans
obstacle porte à son cou le calumet barioie, son instru-
ment de fortune et de joie, comme t'Arabe à la ceinture
porte son eA~OM~e, sa pipe fidete.
Nous passons légèrement sur les pipes do Turquie
faites avec des terres d'argi!e colorée, celles soi-disant
faites avec le limon du Ni), nos imitations d'une cor.
taino pâte terreuse, cotoree a l'aida de manganèse,
metangéavee du peroxyde de fer, etc.; nos tuyau~
odorants do cerisier et de merisier, ceux de jasmin,
de lilas et d'Arabie dont usent les Polonais et les Prus-
siens, Ces bois, communiquent tour arôme à la fumée,
qui s'entasse autour do leurs parois et en imprègne
leurs tissus, mais, par cette raison, perdent avec la
temps l'odeur pûnetranta qui leur était particulière;
toutes pipes de iuxe qu'on enrichit encore le plus
souvent par l'addition d'un bout d'ambre; addition
qui du reste n'eatpassans quelque avantage hygiënique.
na~ ~ec
saBte ~~°un ~û,:r&st<f :e,
aq de <stss h a!al~bouche,
ha a" M
t! )oufNe !a.
dont .il-,
fum~e sur le yiMgo des assistants les uns Hprcs les autres, et ils
la
indLV~à un autre~~p~ dû
(chancre dans la bouche) puisse se communiquerd'un
'a môme pipe. Bcr.-
thûist, dans son ~M~OM'e~ïe~c~/6 de ~a?'??!ee ~'0~
~e~dit que ia peste peut avoir pour véhicula i'hu-
meur salivairc.
On trouve dans les auteurs des observations nom-
breasesderesujtatsfunestes, obtenus non-seulement par
l'excès, mats par le simple usage de la pipe. Les obser-
vations que chacun est même de faire tous les jours
suffiront pour rendre fortement, suspectes celles des
auteurs. D'abord Meticnbroca fait, au commencement
du siecie dernier, une peinture des passions, des goûts
sordides des fumeurs, auxquels it a fait, comme com*
piement de coloris du tableau, do furibondes me'
naces (1).
Joseph Lanzoni rapporte avoir connu un soldat qur
fumait trois onces de tabac par jour & t'age do tronte-
deux ans, cetui-ci commença à être attaque de vertige~
qui furent bientôt suivis d'une apoplexie violente qMt
t'emporta. Le même auteur connut encore un hoauRe
qui devint parajytique et aveu~)e. He!wigi Ctt~
l'exemple de deux frères, l'un âgéde 17 ans, t'auh'i6
de i8, dont l'un mourut apoplectique, !'autfe de mi*
sëre. MuFray rapporte aussi que doux frères p~r~'
rent d'apop)exie~ l'un pour avoir fumé de sutteoix.-
sept pipes, et l'autre dix-buit.Morgagni at~
une apoplexie mortelle à l'usage de ta pipe. –BoretU
(<! .Rb~MmM~~ non <o<t<w p!<)&e«~oMt<M<t.t~etÏ6<'«Hd!<o~~
<m~ Mn~0f<!te< AMtfra~ofM t)<f< ifnfM~Mntttf~ <j'M< ~:f(t~
<'attta« de ac tMc«, ~f~f< aM<eM ma. a ~f~td~o
Mod~MMO M«'MWj /<B«dMm., tapor<Me ~(y)'a<M<MtM~~
instar M~cfat'~ <~o)';<Ht/t«u!'<fe <wHmd <~mtttttf M<'M)!Me,
t't'mui'gMe ~~Mn'Mm cefe~'M~ ~tttOt ?!<<« ~(Mt <tXa Mt~MO
t'tK'(.'i'<ab<t'!t«tK!'<(,tt~~(r<Ht<!t4«), w«t</ <mo ~<)*<fM~ eM n&~t:
p(frttMt<ft~Mf~«(fM<.
eutà traiter un ictère survotm à !a suite d'un de
pipe. –Keriing prétendit que )a fumée causait de l'a-
norexie.deia dispepsie; des fièvres intermittentes,
hectiques, cachitiqucs; din'crcntes obstructions et
vices du corps; yM'a?ï< les ~oM~oM~, oHc
y déposait une tMatiere fuligineuse, les séchait, et les
poussait ainsi à )a phthisie, rhëmoptysie, t'asthme, et
!a peripneumonie. Tuipius, Hetwigi, Dccker, lui
attrtbuëf'ent des ccpbatatgies, des pertes de mémoire,
dM paralysieSt des apoplexies, etc., Francknarve,
des hémorroïdes. –M. Arvcrs a connu un jeune
hoHunequi, ayant parié fumer vingt.cinq cigares de
suMe, devint stupide, perdit l'usage des sens, et ne les
recouvra qu'âpre!; de viotonts vomissements. M.
Gory soutient qu'a laiongue, ta fumée <?.a!'< te
système nerveux, occasionne des tremb)cments mais
U prétend aussi que t'évacuation do ta salive occasionne
!'a!'ttaigrissetnent(pouret.rcd'accord avec une bonne
phystologie, it eut au moins dû dire excite )o système
nerveux MM~MM ??!o~e~~o?' Meyfo?'M?M. !hp.).
M. Mérat parte d'un soldat ivre qui avala de !a salive
tmprégoésds~~c.qu~ évacua, s'assoupit, et bientôt
r6v$iué par ds fortes convutsions, se mit à rireà gorge
dsptoye~perdittavuopourquetquo temps et parut
att&intdefoiie.–Percy attribue à l'habitude do
fumer' !a diminution de t'appetit, t'imperfection de ia
digestion, causée par t'emission plus
ou moins abon-
dante de ta salive, t'hydropisie~ l'anarsaque, le desso-
chôment, la consomption, les excoriations de la com-
missure des lèvres, le carcinome de la lëvre inférieure,
et assez ordinairement, l'endurcissement squirfeu~ et
le cancer del'estomae.Beck cite nombre d'autetirs
qui prétendirent qu'elle rendait impuissant
Tissot assure qu'il n'a connu aucun fumeur passionné
(i).
parvenir à la viei))esse. Entin pour caractères ana-
tomiques Van Hettaont affirme avoir vu un estomac
teint en jaune par la vapeur du tabac. Richafd ?&
ton dit que !& futn66 rend les poumons ÛasquBS, d~
sèche les viscères et produit un véritable maM&me.s~
Pansi assure qu'elle rendit tout noir !e cervëati 8'û&
individu. Murray dit que tecanaldestënonëst pK)&
dilaté que chez les sujets qui ne fument
M. Gory a trouve la muqueuse buccale d'Sa brtm
pa~
particulier, et les glandes salivairea trës-prononcêës}
mais il est impossible de trouver une description
aussi risible que celle que fait KerckeHng, d'àprèâ lëâ
atterations organiques qu'il a découvertes ehëz un ?"
meur(2).
(<) ~pectatt'm oero n.~co<<NtKe/'MNttfMt ~~(ctH&M.t per~&MOt
Mm<KtyMea<ÏcefM!< co~'t/~tMm ~<er<~ e/eere aMCfofM ~OM"
MM~tidM~f.'
(9) paM p~r<nt ~<prn? <tomwtt ??< Ottfafe Dt~t tttttî oe~
f<M<0)ncaMt ecce ttM <H /'pr!&M< atfo c~ofe Mttet~ e< ~«~<
t'enato succo <tHbM<a ~(uMteraf HH~MN. jpMM f)'ac?te<t? cam~
~tWt'fMMt~rd /'t~w6 Mttdt~ie obducta. ~MhMMM a~cM,e~-
succi, et peKe/'Wa&t<e~; Aepar, ~a~uAm pffsc<B~~ tra.E~~
<M!eftd<M<tt,(0(MMt~attM~SMMtNfM~, à Ct~tt) ~<!#Mt)Stte 6~
D'un autre côte, Beck a vu des hommes fumer vingt
pipes de suite sans en être incommodes. Thoner
dit qu'un individu, pour le prix de deux cents ecus de
l'empire, fuma trente pipes pleines. M' Gory a vu
un Hollandais avaler le suc d'une éponge logée dans le
tuyau de la pipe sans en avoir ressenti d'accident.
Les orientaux peuvent fumer, dit Percy, plus de dix
énormes pipes, sans en être affaiblis. B. D. nous
apprend qu'un fumeur anglais, qui usait pour 8 schel-
lings(t0 fr.) de cigares, a été condamné au paiement de
40 livres sterling pour consommation excessive.
Pourquoi aUer si loin? nous pouvons voir tous les
jours des fumeurs qui ne quittent guère la pipe qu'au
moment des repas. Et si réellement les cadavres
des fumeurs présentent dos atterations pathologiques
particulières, il est à présumer que nos anatomistes
prennent ces altérations pour des dispositions normates,
ou tout au plus des nuances anomatiques, car ils dis-
sèquent te plus souvent des tabacomaniaques.
Un véritable inconvénient de l'habitude de fumer,
c'est qu'elle ne peut être cachée tes habits, les chc"-
veux~ les meubles, s'imprègnent de l'odeur du tabac
et eti raison de l'absorption continue par la bouche
ERRHINNATION
poudrû..
(')) Une ordonnance )'6cent.e défend aux (MMt.anfs de tabac de
trouïte.
meUro des fèves dans ie tabac eu
(?) Le chev;ttn}r Jimcourt penee quo l'analogie était bien
nex Joignes, et qui semble, dans i'intervaUe dos crises,
mettre tout l'individu en suspension, dans un état de
contention et d'attente de ce qui va se passer; pheno-
mène dont les conséquences peuvent être, très.rare-
ment ilest vrai, avantageuses ou terribles, suivant
certaines dispositions pathologiques de l'individu.
Hâtons-nous de dire que, pour ces personnes en-
core, unesur-secretionpituitairca a des résultats telle-
ment limites, tellement peu importants, que ce serait
une suhtilité mal placée que de s'y arrêter.
Au sujet de l'action du tabac, chez les gens habitués,
iiya deux considérations à faire; elles ont trait aux
individualités. Chez les uns, il ne s'opère qu'une légère
titittàtion, par le seul fait de l'aspiration de matière
odorante; ceux-tà usent beaucoup de tabac et n'en
retiennent presque jamais dans les fosses nasales.
Ainsi prisaientNapoleon, Ampère, de Lamennais. Chez
les autres, outre )a sensation particulière de chatouil-
lement produite par t'odeur, il y a un sentiment de
chaleur, d'astriction qui n'est pas du à une action as-
tringente, puisque le tabac n'est pas astringent, mais à
une action directe.
Or, ceux-ci mouchent évidemment; mais ils
ne
mouchent pas à beaucoup près comme on pourrait le
croire. (Nous avons vu une femme prisant énormément,
être des mois entiers sans remarquer la plus Jcgere
production de mucosités.) Ils mouchent, etieurmucus
est noirci par la matière colorante du tabac, parce que
c'est le propre des organes de rejeter toute mâture
a!ibi!e avec les matières excrémenticiottesqu'ils éfjmk
nent et charrient au dehors.
I) y a un parahete à établir entre i'absorptipn buc~
cale et l'absorption nasale; ia bouche présente à la
fumée une vaste surface absorbante et la fumée elle-
même sous fprme de vapeur, est faci!ejnent abaor-
babte auss) la fumée (envisagée au point de vue du
degré d'habitude) a des effets ptua iannediatûment ia-
quiétants que !a prise, parce que çeUe-ci, en ratson de
la forme grossièro du tabac, quelque ténu qu'H %oit,
pënëtre moins les tissus. Nous supposons te~ parties
qut s'écoutent avec les mucosités, en egate qua)~it6
dans }'uu et l'autre cas.
Apresun mûr examen, pouvons-nous avancer que
cette tititiation nasale, cette impression passagère et
agréable comme celle d'un parfum aime, comme &eUe
d'une brise embaumée de i'odeur suave des fleurs, et,
dans le second cas, cette irritation habi(.ueUe, matet
rie!!ement essontioUe, peut avoir un retentissement
marqué, uno conséquence physiquement appréciabto
sur les fonctions? Sûrement non, parce quo tes organM
de l'odorat y sont habitues, et que i'expMence de
tous les jours démentirait toute fausse th~'or~~ cet
égard.
Nous avons vu, a l'articledes w/fM~Hpesy~
quelle était son action sur les facultés mentales. H reste
une observation, spéciale à faire ies ptaisirs ie§ plus
passagers, de moins de durée, sont les plus vifs c'est
une conséquence de notre organisation. La pratique
trop longtemps prolongée d'un acte, fait naître la mo-
notonie, l'abus fait naître te dégoût, tandis que la gns~
tation m6nagee d'un plaisir, qui pour but la satis-
faction d'un besoin, est un délice. Qui ne sait, au
contraire, les désagréments d'une privation. Tous les
priseurs diront, comme les fumeurs, que la prise
comme la pipe, est un moyen de dérivation aux con-
trariétés étrangères, aussi bien qu'un moyen de cea-
astion des contrariétés propres a ta privation, te moyen
d'amortir gr~duettement, partiellement, un excès de
joie ou de plaisir. Ht t'on peut dire que vraiment tp
tabac en poudre tue l'ennui comme à coups d'ingte,
mort toujours plus certaine que ceito qu'on veut ob-
teniî' par un coup de hache.
Un mot sur le dégoût que peuvent inspirer des na.
rines ~toup6es d'une croûte noire, une tevro supé-
rieure sittonnee par une gouttelette de mucus pénétré
de la couteur du tabac et mélange avec un reste de
poudre. Sans doute, la prise n'inspirerait que de ta
répugnance, et ferait de ses partisans des êtres repous-
sants et dégrades, si, outre cette vue ot. i'odeur qui
ifurest particutièro, tos saies priseurs étaient assez
,>~r~('v~f"W; v,'v~v.v') I:W-t.>f"pj:i'ilf In.H"il
i;I q\1"4'C-f
nombreux pour faire planche, et si, dans teur inté-
rieur, te sentiment de repuision n'était pas ëtouf~ par
des sentiments solides d'atïection de famittc; mais ces
inconvénients, part cetni de rôdeur, qui dépend des
phénomènesd'absorption dont nous avons parlé a t'ar-
tide/M~M~MCca~oK, phénomènes qui sont en rai-
son directe de l'action plus ou moins constante de la
poudre en contact avec la membrane olfactive, ces
inconvénients, disons-nous, ne se rencontrent que chez
les vieillards, comme si, aux âges extrêmes de la vie,
le don de plaire, propre à t'âge moyen, devait néces-
sairement être rempiacÉ par le don de dégoûter. Avec
des manières décentes, une tenue convenable, on peut,
sans jamais incommoder personne, priser parMut,
excepté à tabte; et, dans ce sens, il y a loin de ces
priseurs qui mettent de l'esprit jusque dans les mou-
vements que nécessite t'opération, qui mettent de la pro-
pret6memeàsemoucher,etquipQrteuttoujourstafaM~~
la cravate, le gilet et l'habit chastes de la poudre de Ni",
cot, à ces intrépides priseurs qu i, dans une sorte d'abat-
tement coatinue), ne savent que fouiDer sans cesse dans
ieur tabatière, et conservent tout juste assez d'instinct
pour cette action machinate.
Nous n'avons rien à dire aux femmes qui prisent
sans ménagement, sinon qu'elles ne tiennent pas assez
à Icur'beautë.
Fr. HoAmann, Fabrictus, Glater, Luther) pensent
que de fréquents$ternuments peuvent donner !a%ort;
c'est sans doute de là q ue vien t le souhait! jOMî<uo~
M~MM ~agnen, Aibreeh, Bonnet, Lancisi et ~or-<
gagni font mention de faits tendant à appuyer l'opinion
d'Ho~mann,etc. On conçoit que }'6ternument puisse
produire un changement de direction dans le globe de
Tceil, comme Haticr en cite un cas, une rupture d'an&
vrisme, une h6morrhagie c6rebra!e, un étranglement
herniaire par suite encore de l'ébranlement et du
mouvement convulsif de tout le corps, que l'eternuement
produise l'avortement, et~ce propos, on sait que c'est
une pratique qui date d'Ilippocrate de faire 6tornner
la femme en couche pour facititcr l'expulsion du fcetus;
on concevrait metne le cas de cècitô dont fait mention
Fabrice de Hitden. Mais on ne conçoit pas comment des
auteurs recommandaMes ont attribue ces onots au ta-
bac bien qu'il en soit la cause occasionnelle; ne faut-
il pas admettre qne toute autre cause connue ou ca-
chëe, provoquant t'eternumcnt, pourrait amener ces
effets chez des individu. prédisposes. Et d'ailleurs les
personnes habituées aux ptarmiques n'6ternuent pas
plus souvent que celles qui n'y sont pas habituées, ou
eternuent tout autant que si cites n'avaient jamais ou-
vert de tabatière.
Et de meme~ il faut admettre toutes les hypothèses
physiologistes du si célèbre praticien Hoffmann, cet
autre Hippocrate de l'Angleterre, pour comprendre
que, par le fait de t'eternument, les larmes, la salive,
le suc gastrique, la bile, le suc pancréatique,le sperme,
toutes les humeurs, ~o ~M~ co~on'.s~~ étant
refoules dans leurs conduits, disposent aux spasmes,
aux obstructions, aux rhinorragies, a la perte de la
mémoire, de la vue, aux défauts de digestion, à l'im-
à tous!es6iats morbides..
pQi§8ance,t'hys~t'ie~ l'hypocondrie, ït e~t pu du'a
e~c
dont chaque auteur ancien fournit son ëentingMt
d'observatioM de cciio de Lanzoni, dont saje~
tombé d'abord en. tath~io, est rnûrt !a septt~ ~UP~ t~
'de~ ~eue~d'Andry,,dpn~i:o ~ujet~
i'1
MACHtCATtON
ëîtë~
~[tades de la vie sociale et de ta position de fortune,
Ms~Hë~~
des conditions d'existence dans
~rës~
6t t't~ le
tton
qui, tt-bttve. Ainsi les marins et même
~t'iers de pour l'éduca-
cëdeni en rien à nos o~ders
de tëjfre et à nos tyaineurs de sa bt'e d'antichambre,
6bt~ a bord, comme dans les villes où ils t'etachent.
<
Cette prédilection, dit 14. Forget,t!re son principe
~dë la facHite qu'eUe donne de pouvoir vaquer à
toutes les occùpat.ions, sans interrompre l'acte
~u.êi;
Mt;3~ de~ facilité avec on
de la commodité, exomptu qu'elle est d'atti.
seQ-'
la dissimute,
s*a)têraat que l'haleine et même assez tegerement,
ÎS~u'oh n'en abuse p~: nous avons vu des oSiciers
~i< ~a p!eip bat, sans que personne s'en aperçût;
h~~a~d~sûutnnoetttto, n'exposant
??? d'incendie, commo~ la qui, pas aux acci-
de plus, est
fï'agiie, diC&ciie par conséquent à rempiacerdans beau*
??? de c~s, et avec laquelle il n'est pas permis de pa-
~Ïtï'ë sïtr te gaillard d'arMèreoudë pénétrer dans l'in*
tërtenf duya!8seau. H est d'usage que le marin, en
parlant a uooScier, mette, par respect, sa chiqMdet'-
riëre son creille, comme le soldat porte le revers de la
main à son bonnet de police.
Si Louvois s'occupait avec instance de l'approyi'
stoanement de tabac, pendant la conq~te de !a Ho!'
!aQde, M. ForgetRe recommande pas moins de s'eo
pourvoir pendant les voyages de mer: o[ TeHBdivid<lt
dit-i!, ne peut dtgérer le plus maigre repas s'U ne m~
che une chaque pu brûie une pipe im~dtat~a)~
après. Cette Tuix impérieuse (le ~Bsoin)~ic~
pédients les plus bizarres je n'pujblierai j~m~ ~e
matelot de l'.<4 ~~oM<* qui ~int me ~rouvep ppu~ t~
mal de gorge. Voyant & la Mt!He de la joue qu'H mâ-
chait quelque chose Co~K~ lut dis'je, vot~
~t~ <i /<! ~o~e et ~OMN
pondit-1!, ~MM ~o~ jours je M~?~
c~~Me~ Major,
s~
chez les fumeurs que chez les chiqueurs mais
une réponse présence de l'habitude; ce
à quoi
thérapeutique..
pouvait pas manquep de prendre de l'import~nM~e~
<
Le rûie que joue la douleur dans les matadieâ est
<
plus important que beaucoup de patbotogistes ne la
pensent. A lui tout seut, t'étément douleur est une
cause puissante de maladie, en combattant, en détrui-
sant entêtement, on fait souvent cesser les accidents
les plus graves.
<
< Calmer tadouleur est donc toujours ta première
indication, et c'est par les stupéfiants qu'on y réussit
le mieux.
< Or, il est trois moyens principaux d'cmptoyer les
stupéfiants l'application locale ou directe, t'adminis-
tration indirecte et J'administration mixte.
Par la première méthode, l'agent stupéSant est
mis en contact immédiat avec les nerfs de la parUe
dont il émousse ou éteint la sensibilité par la secc'naë,
le médicament absorbé va frapper de stupéfaction tes
centres nerveux qui ne perçoiventplus alors t'impres"
8tûn douloureuse locale; par la troisième, on agit en
même temps et sur tes nerfs mobiles et sur les centres
nerveux. (MM. TMMSEAu et Pjnoux.)
La dernière méthode n'est plus employée c'était
par elle qu'agissait le tabac mis en contact avec des
plaies suivies d'accidents tétaniques. La première est
la. meilleure, parce que le tabac, bornant
son action a
ta partie douloureuse, on n'a pas à craindre les acci-
aents qui peuvent résulter de son impression sur le
système nerveux; c'est ainsi que la fumée agit dans
t'odontalgie. Dans la seconde, le tabac, par les voies
d'abspPption, est introduit dans te torrent de la circu-
!&tton, et va impressionner te cerveau, la moelle, le
trisptanch~ tous les nerfs qui en dépendent;i
C'est ainsi qu'administré a t'intérieur, il a été conseille
dans l'épitepsio.
Nous ne devons pas perdre de vue pourtant que,
par l'irritation qu'il produit sur les parties avec les-
quelles il est en contact, irritation immédiate et indé-
peBdante des influences sur le système nerveux, il
a
été mis & proâ~ par médecins comme moyen déri-
'~i..tlt! ;v~
la seconde méthode, le tabac, agissant sur le
système nerveux de manière à y apporter un troubte
viotent et à en suspendre complétement les fonctions,
produit la série de symptômes suivants < Agitation,
douiew, cris aigus, quetquefois stopeur~ ~naeatfibUtte,
mouvements convctsifa des muscles de !a face, dM
mâchoires et des extrémités, tête souvent reatër~e
sur le dos, vertiges, chute~ quelquefois raideur ex*
trême des membres, accompagnée d'une contraction
génerate des muscles du thorax qa! détenmB&rimmo-
bHit6 de ses parois, yeux rouges, saiMasts, hors det
orbites, insensibles aux Impressions, extërieuï'es.p~'
pilles souvent dilatées, organe de rouïepeo ou point
impressionnabie, bouche écumeuse, langue et geà*
ëiYes livides, aaasées, vomissements, dëJecttoRS~t-'
vines, pouls fort, fréquent, reguiier ou petit, !eBt et
irregatier, enfin la mort, qui est tres~promptedaNste
casoù te poison a été injecté dans !es veines; e!!6 ar-
rive plus tard !orsqu'it a été apptiqae sur te tissu c'ët-
tu!aire, et plus encore, en gênera!, quand U a été in'
~rodQitda'nsrestomac. (M. ORF!LA.)
Ces eH'et.s sont produits par l'action de certains
principes du tabac: disons d'abord que !e tabac dû
commerce ne peut pas être employé coaime celui qut
n'a point subi les diverses préparations de fabriqua.
Vauquetin, ayant cherché à s'assurer, par l'analyse,
de la dinerence, a trouve dans cetuid~s débitants tes
mêmes substances que dans la piahte verte; de pta~
du carbonate d'ammoniaque et de !'hydroch)orate de
chaux, provenant sans doute de la dôcoMposition ïa~
tuelle de i'hydrochtorate d'ammoniaque et de ta chaux
qu'on y ajoute. Ce savant et modeste professeur avatt
~'bov&dang!a pîante verte une grande quantité d'atbn'
mine, une matière rouge plus connue qui se bour*
souSe quand on la chaude, et qui se dissout dans
l'eau et dans l'alcool, un principe acre, volatil, inco-
Ïore, bien soluble dans l'alcool, beaucoup moins dans
!'eau, et auquel le tabac doit ses propriétés véné-
neuses, de la résine verte semblable a ceHe qui existe
daMtes feuilles (chlorophille, PELLBTtER), du li-
goeux, de J'acide acétique, du nitrate et de t'hydro'
~lorate do potasse, de L'hydrochtorata d'ammoniaque,
du malate acide de chaux, de l'oxalate et du phos*
phate de chaux, de t'oxide de fer et de la sitice.
Des analyses plus récentes ont fait découvrir & Pos-
Mtt et Reimann nicotine, nicotianine, gomme, aibu'
B]iine vegétato, gluten, amidon, acide maliqué, sels.
La nicotine est une base alcaline végétale qui paraît
~{ster en même temps dans les feuilles et dans les
gaines du tabac. Elle est liquide, incolore son odeur
~ppeite cette du tabac sa saveur est acre et brûlante.
Et)e ramène au jbteu le papier rougi de tournesol elle
I'a<r~
se volatilise à chaud. Mais à ta température où elle
entr~eD ss décompose en grande pat tie;
peu à peu & 'a temp~-
!~ture ord'Daire. Elle est soluble dans l'eau, dans Fat'
<:ûot et dans t'ether; ette se dissout aussi dans les
httites 6xes; elle se combine aux acides, et forme
a.yëcptusiecrs d'entre eux des sels cristallisables. La
Oicotine est un poison très-violent. La nicotine, sui.
vant Reimann et Posseit, n'entre que pour <y000 dans
la composition des feuiUes de tabac BacbMp n'en a
retiré que i~OOO des graines de la même plante (i).
La nicotianine est une espèce d'huile volatile à
laquelle le tabac doit son odeur caractéristique, et qot
probablement existe à peu près identique dans beau-
coup d'autres solanees.
< La nicotiamae est solide, d'une odeur de taba~
d'une saveur amère elle est volatile, elle est iBs~
!ub!e dam l'eao~ mais elle se dissout tres.biea daa$
t'a!coot et l'éther. On l'obtient en distiHant à ptusiëufs,
reprises de l'eau avec du tabac. La nicotianine vient
nager la surface de la liqueur distiUôe. (M.Sô~
BEIRAK.).
En versant de l'acide chlorhydrique dans un liquide.
contenant de la nicotine et de la. nicotianine, il se de-
gage une odeur de tabac tellement forte, te!!eniënt
pénétrante, que nous en avons éprouve des vertiges;
{~ Plusieurs procédés ont été dona~ poar obtenir cette t)tM-
it< eomistent généralement traiter les fe«H)es
ou te< gr<ae< d!e
tabM%Te6d<reau aiguisée d'acide sulfurique, & co~entfee t6<
hqueurset&tewdittHter avec de la chant ou de ta m é"
produit de !â distillation est UM dissolution d'amntoBi~e d~
nicotine. On eateteJ&cieotfnepar t'éthe~ou bien (~~t'etsJ
M~
liqueur par l'acIde sulfurique; on ~poM~ eicctM, puit M
par l'alcool absolu, qui dissout le Mt de nicotine et qtttta.iM~ te
sel ammoniacal. sultate de nicotine est dacompoite par t'hydrate
de baryte, et ta nicotine est obtenue
par eMparat~a<pontM~e~
Pour avoir la nicotine pure, it faut la d!sMtterâMbatBd'huitë~~
une température de <40<'(M. Soubeïrto).
en ajoutant de t'ammoniaqua & t a tiqueur immôdiate-
ïnent, it ne se fait sentir ni odeur
d'ammoniaque, ni
odeur de nicotianine. Quelle que soit la formation d'un
sel double base que nous supposions, nous ne pou.
Tons expliquer les lois qui président à ce résultat des
compositions chimiqueSt
Nous engageons les praticiens qui ne veulent pas
renoncer à l'emploi du tabac comme agent thérapeu-
tique, à faire do nombreuses expériences avec la nico-
tine aeuto, parce que, pourvu des connaissances exac-
tes, mathématiques, de son action à diverses doses, on
évitera toujours des méprises qu'on ne saurait que
trop déplorer.
ÉMPLO) MËDtCAL
'1
deSOgfamines.
Le tabâoay&Bt6t6 employé dans presque t~tas'Mt~
maladies, voici eeHesdaMiesqueUesi~~ô~$uG~è$
~l@~ô!t!:S:~OQt6M.~
Maladies de l'appareil. Jd~FH~~M~
des sens.
tabac en poudre est conse~iô, non pas par tes nt~~
cuis, mais par des gens da monde, qui, épfo~veh~M
plaisir à priser, et qui se SgQreatque ce moye& 6!û~ë
certains maux n&vpa!gies orbitaires, otiques, c$ph~
!a!gtqaes, etc. H a été conseillé dans !'eochiMaeEd9Ë~j
caus6 par t'endurcissement des mucosités nasales, en~
durcissemeat que produit l'évaporation d~ partt~~
~ide& da~t le passage continuel des cûlûnnes~i)' qajt~
traTBrsMt les fosses nasales; et oe~a se ~n~ot~p~~
Taison~qu~~e~ecrëtion deBouveitesim~ `:
ceUesdessec~s~ dej!~fact~ted~rosptpat!o~
~"Da8oRQamënt~</Lc:~rmotaNeHt,Lqa~t~at~~~x~~·
durcissementdu mucus dé ia parité ia~rtea~
Hasa! peut
? v
encareiêtré aTanta~~e~e$t ëd~)~~ p~
!e\taba~ priseï' :c'est de 'cette-maB~ë~~
Maâfe ce pMvefbe, que !e tabac éelairctt ta vue. Le
mMeon doit encore conseiller cette médication comme
mey9Qï'6vu!stf,uti!e dans certaines ophtalmies chro-
ciqaes. » (MM. TMUSSEA.U ctPîMux.) Longiua dit en
avoir retiré d'excellents effets dans les matadies des
ye~x.
~Q~
eb~~ les mucosités causées par l'épaississement des
~tsejE~MHe~M~.
ce qui peut traduire ainsi La
~p~
~~]ae.'<
MMbrer tes succès obtenus par l'emploi
~de-ûa~p!asïBe3 ~ita avec des feuiii~s fratcncs
~dë~abaC) l'application de
~6oc~ les avec compresses imbibées de tcur
des pommades faites avec
l'ext~it de nicotiane, dans les douleurs rhumatismales
<ïtperË6~H@s,et même la sciatique et la goutte. Beau-
dri va jusqu'à citer un individu qui s'est guéri d'un
rhumatisme avec!aptpe.
Rivenus, ZacatosLusitanss, Rivierre ~t Kànnemaa
assurent avoir guéri l'épilepsie, rhystene, réc!atnp'-
He, etc. Luther dit que, de son temps,cedains médp-
cias faisaient des frictions d'un onguent de tabac jtM'
que sur le col de t'utérus, dans les acees hyst&riqaes;
moyen inconvenant qu'employait Forestus avec ?
Wa~ ~~o imposito in vulvam cum ~o~
musc
fricatione ad M~aCM/MM se ~M~, a~~
faucibus ~M<w ~~s J. Ra~ voulait; aîM~q~~
Pison, qu'on souMat de
vulve
~6MCM mQn2entaneurra
hystericis
!à~méed&taba~
~'M~!e~! ~~ae~ /M~M?M ~~0
<Ï/
Mû~yï~MCMMaffere <~Ï/K<~
auxilium
~s~
t'esta~
~iK~~
1~.
inopportun.
En ï<ie, la semence du tabac
priapisme.
'M~
reste celui-ci est inutile. Ainsi on doit en ëioign~M'
ptoi, parce qu'tt répugne à nos ïn(Burs, et
est~atée~n~
~ï~
Sydenham conseillait la fumée dans ~!t~. i~~ °-
etSc~n'ef joutèrent !ëur tën~i~age à ~u~o~~
Sydenham. D'apis jes conseils de Bayie~ on a~tr~
co!iqae des peintres par j'adounistratton du taj~c,
aujourd'hui la méthode de la charité ne tent~ p~~
personne excepté le docteur Gravet, de MubM~
~ante toujours la decoc~ de tabac appliquée sur le
ventre dans les coliques métalliques, comme te faisaient
jadis Monardes et Neandri dans toutes les coliques pos.
sibles, hepathiques, mesenteriques, néphrétiques, ve-
de
sicales, hystériques, etc., etc. Le docteur Shaw, de
PhUadeIphie, se sert de bougies enduites de l'extrait
dans le resserrement spasmodique du
le
canal de l'urètre; Henri Larle se sert du même pro-
cédé.
Si rons~ea rapporte au témoignage de Thomas,
con-
par tétanos aurait quelquefois cède
à l?en~pM Thomas. ne conseillait que des
céments de fumée. Andersen appliquait les feuilles
du tabac sur muscles qui étaient plus
par-
trcrrlîàrement convulsés, faisait
sur les plaies des fo-
.r~entattpns avec 1~ décoction, et y joignait des bains et
~~as~avements de tabac. Le premier cite plusieurs
cas
~~gu~risoa, entre autres celui d'un nègre tétanise
l'écrasement pouce par un cylindre. Le
~esond parle aussi de nombreux succès obtenus,
on
48â7,~l'îlode la Trinité. M. le professeur Marjolin
~d~dans ses Gours~ qu'un habitant de la Guadeloupe
~att
~es tous les nègres aNectes de tétanos traumati-
plaçant entre des brasiers ardents, les frot-
avec des fenilles vertes de tabac, et en leur faisant
bc'H'ë une décoction faite avec un insecte appelé jooM;r
activer la force vitale. Enfin,
M. Robert Page médecin anglais, a publié, en 1826,
~'tt'a~ë~i~ ~m'
~Mst~aë ~F!a ~ûa!M~
!epsi$ 60-
Mon de BCitM ptaate. La doHfeaf ~Mt pëct~t)~~
sente cause d~ ~~ano~ on CM~ott &M&est le<i
eSets <M'8pp)ioatioB dtt taba~ ?
M< Fo&~ ppnse que les taveMehtw d6 ~e~~»
~ni êM ~e qaetquc utilité dans rapcp~xie Sï!M~
provoque par une p!MMde
para)y&!e~ et d'ê~
~a~oa~x6~
ils font Tomir,prod~$6nt des ~Ue8~M(ïao~s~~
.a~y~ë.~~ne~~M:~ct~
i:a4
~e.M~M~~ ~es' 't~~t~
~~ttatiaR~g~ic6'da~-{e~~tSM~
M~ ~M~ 'ma!heu~eta~t~tH~ ~pM~ ~1~
.l6:~9bac~co~~e:p~fga~f'~aB~;të8~~ê~ipM~5~
~Fes~pa~paF~tyMe~M.~ëMt~~Mn~~ ~t~~e~
qu!$~
<~ de Ja ~cui~ de ;Pâr~ paraty~M&~M~t~
~t.derm~ë~ ancées~ ~de~sa ~ië~
~a~-fd~ë~
~fa~
~doMc jours, .a'~fait la
~~tfas~M~r;
~ô~
'~nï}..i~eme'nt~dë~d~MM!ëa~de~ to~~tvtt~ir~
"éia~itMU~sattt~ottr te .Mre
.Be~M~~
~ejn~te~M~
~~r~ü~â~~ p~`i#`t'tî~
~~rn~ï~~
d~~ i~t~~t~
])t'<tt ~s~d~ss~es~MM~
~Érapeûttqae~t~ ~~6~a~tt~
~Mf~~
ed~ l~a~ii~~ v
N&
V~pëdaRstes
I~s
l'appareil cutand. « C'est un usage
campagnes de traiter la gale des ani~
leurs diverses afîcotions p6dicn-
ettes maladies chroniques dont leur peau peut
etr~~ siége, par des lotions faites avec une décoction
de t~bao, ou bien encore par des pommades dans tes-
~~tes le tabac en poudre entre en grande proportion.
O~tte ~dtcat!on est évidemment utile, et les gens du
peN~ appMquant à eux~mem pratique que
l~p~ëBûe avait sanctionnée chez les animaux, trai-
~guvent pariesïnemes moyens, et avec succès, la
~~eteef~ dartres. Ils détruisant de la même oia~
j,aVeG ta tnemo facilité !es poux et autres insectes
~~t'asites. Mais lorsqu'onapplique sur tout )e corps une
de tabac, ou de pommade dans laquelle
~~t~~
de cotte plante entre en grande proportion,
ta fait de l'absorption, dos
~~a~ts, redoutables d'empoisonnemen t
~enpëËt ces acci-
prtncipafement quand ie derme est
~Hï~, ~auhe dans les teignes, dans les gales accoaï-
~ë6s pus~
~î0~, On lit dans Stail, Journal
et oatis l'jSM~M'e de la ~oc~~
toy<~ de M~Etec~e, des observations qui dorye~t
nous rendre prudents sur remptôt da tab%6 app~tq~
sur la surface ca~an&e. (MM. TROUss~ et P!Mp~
En tout cas, cette médication na r6&âsit p&s tpujoapa.
Dodone et Matthiole, qui traitaient !a gale avec du taB~e0
en cordes, bou~tdansrbutte~ n'avaient pas Mtoar*
que que les ouvriars employés dans'les maMfactQfM
n'étaient pas exempts des atteintes de cette !:naj!ad!e.
Jean B~hh, qui l'employait ,dans la p!np~
maM~s ~êd!C!i!&!res, dtt qu'U d&tDttHeg pMe~~M~
une grande promptitude.
Arexempto des Indiens, on en frotta, dans le com'"
aiencenientdesonintroduction en Europe, toût~~
Nicot~
de plaies et d'ulcères. Un cn~inier de
presque eM~~e?M@M~ eo~~Te~o~c~ c~q ?&??
pareils de tabac pU6 te guérirent très-bien. ?) ses
pages gu&Mt encore, par ce procédé, un jeane~iï~
qui portattun ulcère au nez, ntcëre qm~ONj~en~
a attaquer le cartUage; le père decei~j~epage~
encore guéri d'ua ulcère à la jambe. Les pustut~s~-
pbtiitiques, le charbon, l'antrax, rten 00 deYaitP&~
.?~
ter A~ce remède. Fort heureusement ~our~smê~ r
Cms et les malades, qu'aujourd'hutiM8niëdiea~o~S
sont.moins'eRicaees.
Les Caraïbes s'en servaient comme Gontpe~pot~
!~$~<:î~f~MS
0~O~MM!/S~ de
<OMC~M~ MM~î-
~?t. Rive l'a conseitlé dans les maladies de poi-
tFine. M. Robert Page s'en est servi avec avantage
dans les maladies inflammatoires qui, par la rapidité
de leur marche, menacent fortement l'existence. M
cite on ca$ ce pneumonie et ua CM d'apgtna <~m{ï'
Jtan'e gu6p!s avec treize eeottgrammea de tabac d4~
tfota cent qaatM.Ytn~qua~ grammes (îe g~*
ttca.
A l'exemple de DiemeFbMeekt tô doet~H' Ob~me a
Mité dyssectena aveo des fomentations de tabac
tevMtpe.
L~ docteur Heon a & !oS<K!i6l6Myate da N~
deciae de Londpeg, an mémoire dans teque! U p~
oonise )a famée da tabao en iavemectdans {ear~eQ-
tionsd'tirine; U a rapport6 trois cas de succ~
docteaf Yestbery, de Hc!oMtadt, en Suède, a obteau,
à son dire, de trës-grands r&sattats avec )a tetntttM d$
tabac, dans t'ischune. Towter !'avatt singuiiëjpeaMBt
vàt)t~, aa siëëie dernier, dans te traitement delà dy*
saFUBcatcuieMMt
Da~s !e aeFvice de M. Fouquie~a la Gharit~ Me
~Mm~ atteinte du j~ntonite fut traitée d'abord pafitei!
aattpbtogistiqoes; âpres t'amendamettt des aymp~tae:)~
on pMsci'iv)~ en fûmentation sur te ventre une décos*
tion de tabae maia ta gapdMtatade )e tni admint~a, pat
unpradence,ea !avetn&nt~ bteatAtetteetttde~~
atroces, puis des Mttes abondantes, qui, dit-on, a~*
Burent !a g~M~on. jLo docteur ~ycnaa 8pa!d<L,d&
New-York, est parvenu apéao')dM,dujo!Ë)faatend~'
ïnain, un engOfgcment considÉfabte d<t ~'0, ~eaM & ?
suite d'scecHchaûMnt, par l'application d'un !<RiBH~
de tabac; it assure avoir eM te Bi&me succès dans ??
wieuM ea~or~MMBta ana!ogaee, et dans quetques autres
tumeurs de nature différente. On trouve, dans te~oM~*
M~ TM~MîMe de Leroux, un exemple frappant de
fonte d'une tumeur abdomiuaie par l'appHcation de
fautes fraîches de tabac trempées dans du vinaigre.
66 proc&dô Elat regardé, aux États-Unis, comme un des
moyens les plus propres à favoriser la destruction de<
vers intestinaux. Rosen etMortin prétendent que les
ï~pons font usage de l'huile empyreumatique de tabac
dans une colique qui leur est particulière.
un croit avoir remarqué au Havre, ou on prépare
beaucoup de tabac, que iesftevres intermittentessont
tre~-rares chez les ouvrieM qui travaillent à sa pré"
parattOo.
Bartoo faisait vomir par les lavements dans les em'
bayras gastriques; Fouquet repousse ce moyen comme
faisant nattre une sorte de chotëra-morbus.
Par la vertu diurétique du tabac, Fowler guérit
quarante-neuf sur cinquante'deux malades atteints
d'~dème genara!, d'ascite ou d'infiltration desextre"
ifNiMs. Les expériences ultérieures n'ont pas confirmé
ces merveilleux réeuttats. On a préconise les divers
piante
in
~bdes d'administra~ ds
'Lk~i,i,:Jn.IA:A.klA"p"A.
et WaitorhouM
.r.~
dans l'anasar*'
_It.
1"t"1IL pense qu'oiics
sMt toujours eHtcaces dans tes hydropisies enquisteos;
!Fow)er, dans la tympanite. On trouve dans le ~f~'ea~
~os!~y (1818) que le fils du docteur Matachifoot,
atteiat d'une hydropisie cerebrato qui avait résiste au
cabme!M, aux êp~pastiqtt~, etc., M fat ga~: pM ?
tabac en poadrc pris parle nez.
Voici une ûhservatton que nom extrayOM
~<ï<~M~ ~<' c/M~M~~ de Soe < Un paysan atteipt
d'oMhydropisiëasctto refusa la ponction, pc~M~
que, si on reticait ses eaux, il monrf&it. tt ~v!~
de prendre des hains de riv~rf, qui lui caus&fettt d68
dM!6urs très-vives dans le scrotum, avec un trem'
Mement et un froid cMe$sif< par tout le corps, M. HMB
daMaxey, chtrufgien à Vaucouleurs, q~ en prit M~)
voyant qu'il peMista!t, dan~ son opini~rët~, & MfMëF
tous les MCOUM de l'art, lui conseitia f usage d<~pip~
m6!o~ dans t'Mpoir de !e guérir qap pour ~~pMM~
une évacuation quciconqao; mais le succès 8HfpMM
800 attenta Le trotStëme Joar do !'osage de !&
pi~
paysan commenta à avoir une Miivatxm si abandMtS)
M~
qu'à chaque pipe de tabac qu'tî fumait, il aativait
ron une demi-chopine d'MU tfë~-ciaire, Ï! en fM~t~
ordinairo'nent trois ou quatre par jour; cette 8a!tvaM~
eu sonttnt dans tam~e ~i~MurTespace d~n
pendant lequel le ventre M vida pMaqae Mt~pe~Mt~
$pr&8 q!~ 8a!ivatioo se tarit peui ??. M~
MtM de d~tïx mois, te aïatade recot~ra m
pnmttf~) excepté q~'it lui M~ta Me horn~~
bt~cate. On peut bien diro qu'it fat plush~a~~
oa~G<
Les ttvenjeots do fumée ou de décoction dAR~`
herntc éiraog~e peuvent ~re ntUescn ce 8Ms qtt's
et qu'ils font cesser te spasme des et
augtnëoteat meRvemest peristâ'tîqM de i'iotestin,
des an-
nMUxJtbrenxqM Mrrent l'intestin hernie; seat but
qNe voyait at~tndrcCattiscn. Schœn'er n'est pas )e
premier qui se soit servi d<) ce moyen; Dodonôe et
B~rthot'n l'ont employé avant tu!. Pott, Dchacn les ont
!œttt6s.MM!'fay rapporte que Souritte sauva ainsi ta vie
Ma p~tM. Hetster a prûn6 toa ctystëres de fumée do
t&~c~ LawteBce vit en eux )o plus puisMnt moyen de
)!iou~$emcn~ après !'op6t'ation; saivantM, on n'opé-
rai presqac jamais en Aagieterre avant d'avoir esaay~
ce remède. Les observations do succès du tabac dans
~M$d~~p6r~ d~trangicment des hernies sont fort
aombraMes; cette méthode de traitement est peu asi-
M France c'est un reproche à faire à nos chirur-
.LgtMSt
Ona encore proposé te tabac comme antidote dans
~e
:t@j[HpOtMnnementpar les champignons, mais 6vidom*
l~][!t, t! agM ici comme tous tes 6m6t.o-ca~hart.iquc8.
/'<~M~e!/ /oeoyMO/et<y.M. Ch. Londc
~t surpt'~ qu'apt'~ avoir ob~ervô t'an~antisscmcn),,
tasabttept profonde prostrat.ion qui suivent, t'onptoi
tabac fum chiqua chez ta persof'nt' qui n'on a
~Ott'habiLude, on~t'ait jamais pensé à emptoyer t'uno
Qut'autrede CM prat.iquf's, ()reft''r:))'tcmeftt. à )a saignée,
~a$ t~ca80& it.s'agit depandysor sur-tt'.chatnp les
forces muscutaircs d'u)) iodivub), dans ta réduction do
eeptatM8tuxation8, par exempte. Ce moyen, dans ce
cas, atMtndfatt, certes, mieux et plus Mpidement qa~
tout autre, tabmqu'oa se propose.
~/a~ /'(~~a~e!7 ~o~<T!~ jo~~
tion d'air. Murray pense que les tavûmeats de fom&$
peuvent~ otites pour faife MveQtr Jes enfants ~~af-
fés par {a 6oHsmctionda cordon.
Nous no nous occuperonsque de l'asphyxie par Mb'
mersion cette Néthode dea lavements de fumée est
duc aux Muvages da Canada et Maller, d'après Gh&c<'
ioYGtx,~nadonnôtecon8e<!enjtG7C.
Enc'est en 1778, sous ~a~i6Q~en?6e~a~
ya!e de Lënoir, que P'a, McotnmandaMe apothMj'e,
et de plus échevin de Pans, fa~ de concert avec 6ad~
Devaux, chargé de ia salubrité de !a cap!ta!&. ?!&!?&'
gina des M~e~ qu'il fit piapef' t6 !oag de~
riv~re, de distance en distance, et conuées à de~ geM
(~signés poùradannistrer aux noyëg des JaTcaiM~d~
ftjjnée do tabac. J) publia ûni793, Mï'80R)etppMe<
hui!. brochures, qu'on peut !ire encore aujourd'ha!
avec pruut. C'est alors que ses moyens furent accu~t~
par presque tous les gouvernement d'Europe'
Parurent saccessivemont tas seringues d~H~
LaNmcrsdorf, Hetn, JFefJer, .Keip6lu%, P)d8 Cafaa!B~
Oaiaadër, Pickat, Godard, Benjamin Be!~ ftwa~,
Roeier, Stisser, Scha~r, Dahen, Gardame~ PtaeH
sont des espaces de scuC!<'ts sur iesquets s'adapte to
tabac enHarnmè.Cetui de GauMue, qu! se !a)Me r~~
perdre, est M sauNet de cuisine dont ietuyatt~t
garai de cuir, pow ne pas Messert'intestin,et & l'aide
duqoe! on adapte an entonnoir. La fumée de tabac est
reeue dans rentonnoir, introduite par t'ocartement des
va!veada soumet, et pressée ensuite doucement dans
1e rectum. Mais le procédé suivant est te plus simple,
te p!us faci!e employer, et le plus & portée du peuple,
d&08 toutes les circonstances on rempiit
une pipe de
tabac e~u'on attume; on en introduit )o bout frotté
d'Mte daM Fan~~ on appUque sur le fourneau at.
!ai[Qe Mtete d'une seconde pipe vide, assujétto & t'autro
att inoyeti de papier mouiiie, et t'on souffle par la tuyau
deeeHe~i.
jDeux grandes autorités contemporaines ne sont
pomt d'accord sur l'efficacité de ce moyen, M. De*
Yergië est loin de le repousser, tandis que M. Orfita
veMt qu'on se garde «dedonner des tavements de tabac,
ON d'intt'bdtjure de la fumée de cette substance dans le
~adement,coïnmo l'ont prescrit plusieurs auteurs;l
ces remèdes sont inutiles, n'oilt'ent aucun avantage sur
ceux que nous proposons, et peuvent augmenter les
tap~
accidents. (Secours aux asphyxiés.) Portal partageait
l'opinion de M. Or~ia.
~pms créons qu'on ne peut rejeter ce moyen, en
à la stimulation, en tant
qM'il n'agit que par !ai6g6re irritation provenant du
contact d'un corps ëtranger. Certes les autres prëcau<
ttona, p~us iaim~diateaient profitables, doivent passer
avant, mais les assistants au spectacle d'un noyé qu'où
retire de. la rivière ne sont pas toujours poatyus <?
sonde laryngienne; et îes ptus prompts secours pour
eux sont ceux de ta pipe, après la soustraction
de~~
dividu au froid, des frictions sur le corps, etc. Mai&te'-
Bant la pipe, bornant son effet à la stimulation (etd~n~
l'état d'asphyxie elle ne la dépasse point), 00 peut être
nuisible; parce que l'intestin ayant des sympathies
puissantes avec les organes des principales fonotto~~
le coeut', le poumon, le cerveau recevant ègaletaeat~
par sympath:~ i'eSet de cette stimulation, vopsnë~
faites point fonctionner te poumon aptiRc~tte~e~
comme dans l'insuffiation forcée, mais vous atdpz à
ranimer le principe qui préside à la fonction. t<afuKtée
serait nuisible à n'en pas douter, si elle agissatt pat)' sa
vertu narcotique~ en étouffant davantage une v~qtm
s'éteint mais par cette raison même que la Ytes'ëtOtn~
l'intestin a perdu une partie de son impressionnabilité,
et s'i! se réveille alors, ce n'est que sous rin~uenc~
d'une irritation dont il ne peut ressentir !eseSe~~
sibles que jouissant de la p~nitude de sa vitaittë, Il e~
ressentdoncdanscecasdes effets utiles.
~fa/es <~o~<
Beck a proppsô la
~'oM'on~M~ est /6 ~<
pipe comme principe puriRcat~
dans des salies de dissection. Bêcher, dans ses
c~ de C/M~M, a fait graver une table addittonnet~
où sont représentées diverses formes de pipe et
plante de tabac. La fumée ne peut avoir d'ayan~~
dans les pavillons d'anatomie, qu'en depiaçantun~~
tie des vapeurs méphitiques dans tous les cas, c'est
un moyen unanimement adopt6 aujourd'hui dans nos
écoles.
Murray dit qu'un prêtre, qui administrait les sacre-
ments & des pestiférés, se préserva de la maladie par
l'Usage de la pipe.
Diemerbroech, qui était grand partisan de ce moyen,
qu'H jugeait être le plus propttytactique contre ta
peste (1), expliquait ses excellents effets par cette theo-
t'e iâ sative s'imprègne de particules miasmatiques
dans le passage de l'air par !e nez ou par la bouche
la pipe fait saliver et force généralement, à ne pas ava-
ler la salive, donc la pipe est un moyen purificateur.
It fut néanmoins force d'avouer que les fumeurs de
Nim&gue ne furent pas préservés de la peste qui rava-
gea !ëur vine.
n observa qu'a Londres les habitants des maisons
Où on préparait !e tabac ne furent pas soustrait.s aux
ravages de la terrible contagion. Rivini assure que les
fumeurs ne furent point préserves de la pcsto à Leipsick;
.Mertens en dit autant pour la peste de Moscow, ainsi
queChenot pour celle de Transylvanie.
d!)~
tons des vertus purii!catnces de la Mm~~
faitsi~ le souvenir dtt ehotéra qui ravagea Ra'
1831 viendrait. pr6MT son aûtoritâ & notra d(:'u~~ e~
qui du reste n'etBp6cher<ttt. pas M. PëMat6r&, t)6~p%
cian~ de croira que t'SMge de pipe )t*a ~pNt ~RS
grande extoasion qu'à causôde c$Ke Mrr~a
EFfETâ irox'Ques
~~s~ <~irur~ient~
ie cuisinier nègre triomphait. Me*
mandas dissection des
yiandes fut faite, et te mystère découvert. Le père P.~
~raÉonte cette histotre~oubtie do nous dire ce que
âeviatle cuisinier vindicatif.
$!'ab!@s
Oàs d'empoisonnement
on trouve, dans
!e
tes~M~ tabac sontinnom-
d'~4//eMa-
qu'une porsonnc ayant je~e méchamment un petit
t~
pr~~
Morceau de dans un vaisseau où cuisaient des
ceuxen mangèrent furent surpria
p~ âpres d'anxiétés, de défaUtances, et de têts vo-
~sem~ ~u~ils perïa~érant ~n pûrir.
~Mu~ra~ rapporta t'h~toire de trois enfants qui furent
~prH dp ~omwB~BntB, mc.t et qui moururent en v'ngt*
qtjLatre heu~ au mitieu des convutsions, pour avoir
eQ !a téta frottëe avec un tiMiment compose de tabac
doMt Ctl vouiâtt se servir pour tes guérir de la
-t~te~
BuncMt, d'après Grant, rapporte qu'un MM
femme fai!!irent périr après s'être !ave les boutoM de
gâte avec une forte décoction de tabac. M. Fouqaior
connut un homme, attaqué de gale, qui se frottait ma-
tin et soir les membres et le tronc avec une décoction,
de quinze grammes de tabac; ce malade fat pï'tSbteQ?
tôt de nausées et de besoins d'uriner très''frequent8~
la quantité des urines excédait do beaucoup cette de9
boissons; il était poursuivi par un goût de ~b~
comme s'il en eût macb& et avalé; des vomisseme~
se Joignaient à ces incommodités, et, pendant <~
temps, les urines coulèrent avec la même profu~cS;. <
On cessa le remède.
M. Ansiauxciterobservation d'une damo qui M~
rut presque subitement, après avoir pris un tavetnetït
t~
préparé avec soixante grammes de tabac, M. Ugardaa
été témoin d'un fait sembiabie occasionne par un
ment préparé avec trente grammes par infusion
mort survint quinze minutes après l'administration du
lavement, et fut précédée de douiBurs crue!)es. t)aH8~
le 36" numéro du Journal de Af~eM~
bourg, est rapportée t'observation d'une femme da~;
34 ans, qui périt au bout de trois quarts d'heure, a.~a~
suite d'un lavement pris contre une constipati~
le~ à
n'ex~eutait que des mouvements automatiques; il se
autre, ne prononçait que quelques
dë,~
paroles entrecoupées, et n'avait aucune connaissance
passait autour de lui. Il rejeta, par le vo.
ïnissement, des boissons abondantes qu'on lui avait fait
prendre ces boissons étaient imprégnées d'une forte
codeur de tabac,
~vaulut!e pion
"7l1T\J"I1.l~ICPl\}11¡.sür dans u
tinris ut) 1bain, mais il fut im-
IJ(UU, ~i~âis Il aat~ lui-
possible de'l'y maintenir. Une saignée du bras fut alors
pratiquée, ce qui procura du calme. Les pieds furent
6DïeIoppesde cataplasmes sinapisés, et, quelque temps
apfès, vingt-quatre sangsues furent appliquëes sur l'épi-
castre, qui était extrêmement doubureûx. pia~ettrs
demi-!âv~ments émonients furent ôgatement donnés,
mais M furent point rendus. Ces moyens dissipèrent
promptement les accidents cérébraux, maisi! resta une
gastro'cnt&rite qu'il faitat combattre par Un traiteaiettt
approprier e CeH.e observation à été recUeiiMe par
M. ChantoureUe.
Dans les premiers jours de septembre 1839, UM
femme d'une tren~mû d'années, de ta commaa~
LacomM, 6~it atteinte d'une constipattoa opmi&trë
mMecin qui ta visitait !m prescrivtt. une !6gëre inM~
sion de tabac en tavemeat. peu confiante en une &UMi
faible dose, ia mdado !'augfn@nta. Mais, pou aprM
cette administMiion, ctte eut de vioieots symptQïa.esl
d'empoisonnement.Les journaux qui rapportëst ?0 fait
disent qu'elle grinçait des dents, s'arfachait )<? che*
veux, et par;)ty~ait fes forces des hon:noes eommis ~s~
garde, puis qa'~He mourut dans une hotïibfe agO!M.
On sait que !ec6iCbre poët-e Santeui! éprouva dô~
VMnissentont.set des doutt'UM atroces, au mii'e.ud~'
queitesi) expira, pour avoir bu M verredc viQ d$m
lequel on avait mis du tabac d'Espagne.
Ramazzini pr6!.end qu'U suffit.d'âne statp!e~a~ie~
tion de feuiiies fratehcs pour prûvoqu~r'des na:<tS-ëQ~ë~
donher!icu à une inÛammation: erysipôtat~UM:
peau sur taqucUo on i.esappHque~ Mrésuite deac~
gr
nences que M, Fum~y a faites Mr tuf-même que
p~catton d'un cataplasme fait ~vac trauta
feuilles, produit e~ectivementta rubéfaction et le sou-
lèvement de l'epiderfue, mais non des symptômes gène'
raux; s'U lui est survenu quelques nausées, il les attri-
bue à l'odeur du decoctû dont il s'est servi dans une
de ses expériences.
Murray assure que si une partie vivante est traver-
sée par une aiguille chargée d'un (ii trempe dans t'huile
essentielle de tabac, l'animai périt. Jaucourt dit que
Mtte huite produit des vomituritions rien qu'en dcbou-
6hant!a .ftoie qui fa contient. Hardens etRedi, d'après
~ciques~M~ sur des animaux, ont prouvô
que quetques gouttes instiH6cs dans une plaie causaient
des accidents mortels. Albinus, qui a fait les mêmes
expériences sur une poule, une colombe et un chien,
~r~tend qu'ettes n'ont point ctô suivies de mort. Fon-
tana et M. Arvers ont obtenu ic même résultat.
D'un autre cote, MM. Brodie, Macartney etOruta
nnt expérimente sur des chiens, des chats et des la-
p~ ils leurs
ont expériences, et des reauituts
~tdentiques ont eu tieu, soit que le tabac ait été intro-
duit dans l'estomac, dans le rectum, appliqué sur les
sur le cerveau, insère dans le tissu
ceil&!at~ ou injecte dans les veines. M. Orfila conclut
de quatorze expériences faites sur des chiens
1° Que tes feuilles de tabac, entières ou réduites en
poudre, tettes qu'on les emploie journc)!ement dans !o
commerce, sont douées de propriétés vénéneuses éner-
giques
3~ Qae itear pattie ~cttTe paraM fesîder d~ pot"
Uon soluble dans l'eau, qui est absorbée etportée dans
!eiorrentdelacircu)atioo;
3<' Que )eurs o~ets de!eteres paraissent dependfe
d'ano action spéciale sur le sys~me Bervëu~, ot qu'eHes
d&t6rannent presque constaïNmont ua tt-ea~bie~ënt
g6n6Mt qut s'observe rarement lorsqu'on emploie 4'a~'
(.respoisons;
4" Queieur action est beaucoup p!us ënergiqae
torsqu'on éjecte !a portion soluble dans rMa~\q~
brgqu'on Fapp~qua sur Je Hsm ceHuiaire) ~t
fo?të raison que dans le cas où on l'iatrodun dans
l'estomac
Qu,'ind6pendammant des phénomènes do~tûo~
venons de parier~ ei!es exercent une acttMi~6~~
capaMe de produire une tn~ammaHon ptos on ~OM~
~ntecse;
coïp~
6" Qu.'c!!es paraissent agir sur l'homme
~~chiens;' ~M
7" Que l'huile empyreumatiqaë n'agit pas ~!re~e'x
ment sur !e cerveau, ni sur !e tronc des Ber~,
qu'eite porte son action sur )e systëtn~ nerYëux, d')~~
.manière ~u'it n'est pas encore tacite de~ter~'Ne~~
\:8'QH.e:extrait~ d~c~M~Ms~e~t~d~
métoe mant~qsete tabae, mai~ qu'ii est tnoin~~HË~
Qttoi qu'il en soit, f'iadication )a. plus preasant~ da.n~
M cas d'empoisoMement par }e tabac/sera d'eta~~
te poison tDgërèt soit ec favorisant les vp~samss~~
pa~ !a t!t!:tatioo do la mette, soit en employant !a sonde
a&ptTante, qui serait surtout utite 'orsque !e liquide a
été dépose dans te rectum. Il est ensuite nécessaire de
remédier, par les sangsues et la saignée, à la congés.
tion cërëbrate et aux inftammations qui doivent se
développer. Les liquides acidulés, les infusions de café
et de thé, sont utiies dans le principe; mais s'il se dé.
dare une gastro-cnterite, on ne doit plus avoir recours
Ram~
part
organisées pour supporter sa présence; action &!a-
~mtrt toute )'6conomie.
a vu une jeune fille avoir de violentes
;6nv}e~ d'uriner, aller fréquemment à la selle et rendre
beaucoup de sang par tes vaisseaux hemon'O'daux,
pour s'être reposée sur des paquets de tabac en
~Gorde~
Ï<'oureroy raconte que la petite fille d'un marchand
do tabac olourut dans des convulsions affreuses pour
dans un endroit où on en avait râpé une
;~t'~d~~quantité~
~iM~6rat parte homme qui, ayant la pe-
~t~yêro~, fut sivivement frappe do l'odeur du tabac
~q~ta~arde râpait à cô~ de lui, que les boutons rcn'
tï'éFëct sur.te-chainp, et qu'il fallut de prompts secours
pQQr le rétablit, Une ûite, au rapport de Sauvages,
tombait dM)9 une cata!eps!e !or$qit'i~taîmtt
par hasard un peu de tabac dans l'œi!.
L'hygiéniste Paren~Du&bateiet, regardant coûnna
supposés les effets attribues aa tabac par Ratnazzit~
Pourcroy, Cadet-Gassicourt, Tourtelle, Percy, MM. Pa-
Hssier et Méràt, a pris un grand nombre de renseigM"
méats près des employés aux diverses manufactures
de FcaDce, et il résulte des réponses faites à ces qMs<'
tiocs, que presque tous les ouvriers s'habituent a~
bout de très-peu de temps, & i'inuuecce de i'atiBbS-
p!)6re chargée des émanations de tabac; qu'i!sne,MEt''
tractent point de maladies particulières à leur état, et
que te travail de ces manufactures ne nuit en rien & !&
tongévtt.e. Cependant/tes rëpohses arrivées de Lyon et
deToutouse diu'ërcnt un peu de celles qui ont ë~~
a'i
cuesdes autres ~'iites. A Lyon, l'on n'a conninssanM
que de trois ou quatre individus qui, n'ayant pu
coutumerau tabac, sont sortis de i'etabits&ementp~~
de temps après y être entms; )o modocin signée d~
auections des voies respiratoires, des dyssëï)terië~
ophtaitnies, douleurs de tête, anthrax et panaris inais
ces maladies s'y présentcnt-eues pius frequemui~Qt
que dans les autres parties de la vit!e? c'est ~u~ë
b{))M!ë mëdecine staListique & repondre. A~T~uto~
les chefs de i'étahhssemcntcoa) jurent l'action du.~
sur Jes personnes non accoutumées, au rouHs~B~
vaisse~ et assurent que cette action daviehtnu)~
trëa-peu de temps tout cela dépend des pr~p~~
~to~s ind~vidueHes; il y a des marins qui n'ont jamais
6ït le mai de mer.
En edet) M. Londe, se plaçant dans une position en
quelque sorte analogue aux~co~M~ c'est-à-dire ayant
ïûanië et laissé séjourner près de lui, pendant une nuit,
des fouities de tabac humectées, a éprouvé des nausées
et des vertiges, quoique l'absorption n'ait été produite
que par la surface cutanée, par le soin qu'il avait eu
de préserver soigneusement les voies aériennes
tandis que nous, qui avons répété t'experience de
M. Londe, lavons éprouve ni nausées ni vertiges, tout
en a*ayant pris aucune précaution pour préserver les
voies aériennes.
une question hygiénique importante est de
~s'assurer de la plus ou moins grande nocuitô de la fu-
:HNt6'e~dans les lieux publics. M. Mcrat insiste fortement
sur !es inconvénients qui peuvent rësutter de la respi.
ration seule de cette vapeur par des personnes doncates,
et demande avec instance qu'ii ne soit permis, comme
à Beriin et quelques viitcs d'Allemagne, de fumer
que chez soi. Ildit à ce propos que, dans sa jeunesse,
Ha été rapporte sans connaissance chez ses parents,
j pour être reste dans un corps-de-garde, pendant un
rquart.d'heure~~a de trois ou quatre fumeurs.
On )it aussi dans tes E~/M/Mer~M <M CMi~'eM;K cle la
Ka~ qu'an jeune enfant, auquel on avait soutHu de
!afmnee de tabac dans tes narines, périt après d'hor.
Fibiës convulsions.
Nous se croyons pas qu'une sage Mtontépnis~
raisonnablement conclure dans le sens de l'esprit prô-
venu de M. Mérat, et que le fait douteux des Ephëmë-
mérides puisse donner droit à une si rigoureuse intolô*
rance.
Cherchons maintenant a echirer une question qut
n'a été approfondie par aucun expérimentateur; c'est
la question du degré d'intoxication par la fumée.
La nicotine est soluble dans l'eau et dans la salive.
Nous avons considéré la bouche humectée de ~aUvë,
ainsi qu'eue se trouve en fumant, comme une at~
d'eau travers laquelle passe un courant de fumée.
Certes nous n'admettons pas les deux conditions ma"
thématiquement exactes, parce que la membrane mu-
queuse présente en outre une surface à bouches absor~
ybantes.
A l'état d'habitude, les effets toxiques doivent~
d'autant plus manifestes que Findividu rejette moins de
salive; cela se conçoit facilement par cette raison que
la salive entraine toujours une partie des principes im~
médiats du tabac. En supposant que le fumeur n'e~
rejette pas une parcelle, quelle quantité de poison ab-
sorbe-t-it? Voici l'expérience que nous avons ~t~
pour éclairer quelque peu cette question
Nous avons introduit dans un matras à double OQyëf'j
tare cent grammes d'eau nous avons fait passer d&n~
cette eau la fumée provenant de dix grammes de
t~~
en usant du simple procédé que nous avons
i~diq~
pomrtes lavements de !e tuyan d'une des pipes
étant plottge dans le liquide, la fumée sortant par l'au.
tre ouverture du matras.
H s'est dissout une petite quantité de nicotine dans
n'eau; et pensant que cette nicotine eut échappe, par
samioimité, à l'analyse, nous nous sommes contenté
de faire avaler la moitié du liquide provenant de l'e~pc-
nence, et incorporé à de la viande hachée, à un chien
celui-ci, au bout de quelques minutes, a vomi les ma.
ttëres; puis, saisi de trembtements légers, il fut se
e6a~ mais un il n'y demeura pastong-
tea~~ viande degurgitée le tenta; il la ravala, et
.o'6prouva plus de vomissements. Nous lui avons fait
~atër~ deux heures après, l'autre moitié du liquide,
~et iu~avons !i6 t'oesophage il s'en est suivi quelques
~Orts de vomissements, faiblesse dans les membres
:~p~ de
postérieurs, trembtements légers mais tous les acci-
den.ts disparurent bientôt. Dans cotte préparation,
nicotine dissoute, la fumée
.est: combinée au liquide; mais au bout de quelques
l'effet du refroidissement, cette fumée sa
condense sous forme d'huile empyreumatique,et vient
:8u~ager te liquide. Des quantités données, il estre'
~It6 environ trois centigrammes de cette huile de
~t~~dose capable, il est vrai, d'occasionnet' quelques
accidents non alarmants d'empoisonnement, mais évi-
teraient insuiBsaote pour donner la mort, à moins de
p~dtspositioas anormales.
Do~c, une personne non habitue et ne saHvantpM~
peut fumer de sui~e dix grammes de tabac sans ëprou*
vc:' d'accident.s fâcheux. L'Impunie ne peat. guërë être
Utïn~a chez les habitués.
tIN
TABLE DES MATIERES
PBËFACB.
Cu'ture.
CHAP)'mES
Botanique,
ET U
Vente.
3
Fabrication.
&
i.
9
48
8
commerciale.
L&gistatio!).
Histoire
25
M
3<
CHAPiTRE III
toOuences physioiogiqucs en gênera 33
Tabac.
FumenbuccMion.
Actions sp~ciatcs du
Errhinnatiof).
cHAprmE tv
15
~5
MMMca.tioo. CHAPiTUE V
Il
97
<09
ËmpioimMicai.
toxiques.
Le tabac, agent toïique et
ËO'ctti.
th~rapeutifjue. «9
<2&
442
P)KD)!I.AT~Bt,)!.
Lagoy.–imptt'nct'fOdoA.Vat'ijjdUit.
Mt.Mttet du ~vetr-VtvM, ou ).A,[ de so MnONtM seton les Mavc-
Mnees et les usages da.MMdefd.tns toutes't~ cireomiMMs de h
MMtesditerscsr~ionsdeta~Otietc.tjotiw). tfr.
Mtc«.n, nn~eM.t des Mea.M.A.rt).~ Ar~iteetare. Sculp.
~?~ ture, Pelure. DesMo,
Cra~re, l'oesie. Musique, etc., suivi (t'anDtcM~
r'AtMt))MNOM(;[E.iYo).(;ftin-18.j[~~
<'c'eMpeett<'e, o~
<)MNdcsj:M<}ctM.lYe).h)-j.i"
'fat~,<te.<'M;<mKe. avec ptanc~es d'~fim graduées.
de 8 phMites
t w).~)-8<' par
~ents do ''<<t~<ttf.
exMtteurs tt intérieurs, aux tentures,
ifr.
aux en..
)'.tmcuMement. 9M
Mie<. M MsmtMe. à la composition des jardins, etc.
Illaucllè~ 1 \o!. iN-6". avec
'*? ~C!P"qHé, mis '1 Tr.
'S°,Of!!tde<!&Stije!d't'tu<ie.
toutes !a portée de
intelligences, t vol
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B't.a<egr<tt.hte ).oK.-
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E.o.M!ntnt<.t-<tvn!.aMC).t!)dted't(tt(te. t~
traité ~),M. t vol. i,s. t
h![.o.r. steref~
Ytjes Mir verre
comprenant le <-o)cri< des
gravurM'
du DagMrrtotype et la re-
'o.hedehPi~(;~hieat- ~eet ~(-L~MYM.lJ.
<f,
MM.,t.t ~n~at Mod.
H.6Ct.MCMETMMo~A<;t.r. M ~M-.< '.<-e<-pbMhes..Mn)HM
un KM"nombre de proches noueux. et~Mb)c<n.tMM.
i~H'.(,ot;).n.,j,)~SMatdetiessiMeH-te foraceVert~ ifr.so
Ht~tcit'e. M~<t.c)te <tc.. f~tt~ni., ~ie
f' re. de )c<
Mnservcr en coticctiuM i~!tt~b)cs.
<.h~curt<e~~iieM,Gjet)mesctM[res!nfcctM. et
de la
du
nM~~dc s'en
C~,tiricr
du
i6)'U~ut.i,,tMir,;)fr.-Co)o)'ie.J. g~ t ~t.i,t-8" orMedc 1
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