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LA FLORE
ET

LA POMONE FRANÇAISES.
nmoMui H. i t; .il. imam DO '--'i
LA FLORE
KT

LA POMONE FRANÇAISES,

HISTOIRK Kl PICURE Bit OODLEUB, DKS PLEURS ET DES FRÜH g


l>K FRANCK OU NATURALISES SUB l.K SOL FRANÇAIS.

P*K M. J Ali ME SAINT- IIII, A IRK.

._. PrUcrtm loujotw« In inH^ur» «mi«.


i IIII.IMIU. JIJM tout. If» »lyrUu« Crrtitc*.
•¿m. »«« iin« DM hrtU, crotttAtit pr»-« d» tt» iuV».
AU riiMll cnJutrj., .'. UttBt tttit téWu,
Kl KmMto« ptr Ira rinn luUtrr uir an* liorJ«.
lit M nal point ci&tií» «lia« JViroitr» tntnmut*.
n» Iran »ifr» caulrvn no» ctni|i»£txt tout prinle».
Cen pour BOU« <jtT» I'm«i Inn» iian-.ni« rvxi.(.!**»»»•,
So«» le Joui pou» dr. fruit« « «min-»! Inu« le «n»
l •••

Zomt premier.
Mo. Bot, Garden.

I III / LAITEUR, RUE KURSTEMBERG, N* 3:


IHtH HITT-OtMll«,
i m M

182».

i
SON \lTESSE ROYALE

MADWIK.

DUCHESSE DE »KR II Y

. wadù'rtftlt ,

Es i.usant l'jñstoire el la peinturedca Ûeursétran-


gères, telles que la rose du Bengale, le lilas dcPense,
la tubéreuse, la tulipe d'Orient, lesdalhiadu Mexique,
qui croi&senl maintenant avec le» lis «t 1rs roses de
nos anciens parterres, el font comme elles le charms
de l'odorat el lesdelices de la vue, j'ai reconnu l'image
<lr> brillantes qualités de N OTBB ALTESSE ROYALE et de
réelsit qu'elle ist venue ajouter à la couronne île nos
souverains.
1 rs arbres bienfaisants, Poüvier, le nommier, l'o-
ranger, naturalises sur le territoire de notre belle
patrie, m'ont rappelé sea vertus «-i l'auguste protec-
tion qu'elle accorde aux sciences et ;m\ arts, comme
ut il>i-;t£4- tutélaire »MIN Inpiel elle x«-ut bien nu

permettre «I«- placer mon, ouvrage. •'< me croirai


recompensé île mes travaux H <!«• mes soins, si
elle daigne lui continuer les témoig lagea '!«• sa bien-
veillance.
J ¡u Inonneur d'être,

\\(-< mi profond respect,

• fffitfn
'ftt/n

W- \ otre Vitesse Rovalc,

\A- trt-v-humUe et Irfo-ob


MTvitciir,

JAUMK S A I N r - M I I \mi;.
PRÉFACE.

I_i* science des plantes, ou la botanique proprement díte,


est tout entière «latís la connaissance des espèces et des varia-
tions qu'elles éprouvent par la culture, par le climat et le
terrain où elle» croissent naturellement ; d'où il suit qu'un
ouvrage contenant la description, l'histoire, la culture et la
ligure en couleur de tous les végétaux qu'on trouve dans les
quatre parties du monde, serait un travail complet sur cette
science. On pourrait alors établir des genres, des ordres, des
familles, etc.,conformes au plan que la nature a suivi dans la
formation des plantes; grouper les espèces dont l'organisation
est semblable, et laisser isolées celle* qui n'ont pas d'analo-
gues. Sous ce point de vue, un pareil ouvrage devrait être
l'objft unique et le but direct des travaux île* bola
Presque tout ce qu'on fora jusqu'alors, comme tout ce qu'on
a fait, sera provisoire. Malgré les prétentions de quelques
[»•rsonnes, uniquement occupées •!<• classifications , travail
qu'on a fastucusemenl ft improprement nomme philosophie
de la teiertee, on ne pourra considérer nos divisions et no»
subdivisions que comme des échafaudages plus ou moma m-
géfiieux, utiles seulement pour aider à la faiblesse de notre
mémoire, et nous offrir les moyens de trouver le nom de»
a
n PRÉ PAGE.
plantes dans les ouvrages descriptif«. Il nVst pas nécessaire,
pour en donner tN*s preuves, de remonter aux époques
où presque tous les professeurs de botanique avaient une
méthode particulière, suivant laquelle ils classaient et nom-
OMtent les plantes à leurs élèves. Adnnson a compté soixante-
dix de ces méthodes, entièrement oubliées aujourd'hui, ainsi
que les ordres et les genres établis d'après elles. H suffit de
rappeler seulement, qu'il y a environ cent an*. Touniefort, le
plus habile botaniste des temps moderne*, publia une méthode
aussi ingénieuse que séduisante, et des genres si bien carao
térisés, que presque toutes les écoles de l'Europe adopt
sa méthode et ses genre-. Sa méthode a été abandonnée depuis
long-temps comme insuffisante, et ses genres ont été tant di-
visés et subdivisés, qu'il n'en reste presque plus de traces.
Cinquante ans plus tard, Linné publia une autre méthode,
reforma plusieurs genres, et en ajouta un grand nombre à
ceux déjà établis. Ses successeur», ses disciples, et lui-même,
mit fait cl font encore tant de divisions et de subdivisions à
ces genres, que dans cinquante ans il n'en restera pas plus
de trace*que de ceux de Tournefort. Ces changements, presque
continuels en botanique, sont souvent motivé» par les plantes
nouvellement connues ou mieux observées, mais plus souvent
encore, parce qu'en établissant les nouveaux genres, on n'a
pas observé toutes les espèces qui doivent en faire partie, ni
fixé avec précision les caractères sur lesquels on doit les
établir. Ainsi, par exemple, comme je l'ai fait observer, il >
.« environ vingt ans, dans le Dictionnaire de* sciences nato
PRÉFACE m
relie*, l'ainélanchier, arbrisseau de Franc«, tri ~;mricanement
connu, a fait successivement partie des six genres qui com-
posaient la petite famille des r\>macées: parce que Pun, consi-
dérant la forme des fruits et le nombre des loges, l'a placé
dans les sorbiers; un autre, comptant le nombre des styles,
l'a compris dans les néfliers; un troisième, observant que »e*
graines sont cartilagineuses et non osseuses comme celles des
néfliers. Ta compris dans les alisiers, etc. Aujourd'hui on le
considère enfin comme un genre particulier, et cette famille
est actuellement de quatorze genres, presque tous établis par la
ilivision et la subdivision des anciens.
L'histoire de* familles est à peu près la mémo. Linné et
Adanson, en 17O3, ont reconnu environ soixante famille»
dans le règne végétal. Vingt-cinq ans plus tard, M. de Jus-
sieu en le nombre à cent. Aujourd'hui on en
compte plus de deux cents dans les différents auteurs. Ces
créations de familles et de genres, souvent faites dans un
esprit d'innovation, se détruisent les unes par les autres, car
le même ouvrage périodique, qui nous annonce la formation
de quelque genre ou famille nouvelle, par tel ou tel botaniste,
nous apprend, le mois suivant, que ce genre ou cette famille
n'a pas été adopté par tel autre. Elles ont l'inconvénient, très-
grave, de multiplier à l'infini les noms des plantes et les syno-
nymes, tellement que celui qui travaillerait aujourd'hui à la
synonymie de tous les genres de botanique qui ont paru depuis
C. liauhin, aurait un ouvrage aussi immense et aussi difficile
à débrouiller, qu'il serait inutile et superflu. Nous ne con«
a.
iv PRÉFACE.
•veillons ¡i personne de l'entreprendre, a dit Adanson, de
lionnes figures doivent y suppléer. Tel est l'nhjel do tr.tvnil
«¡in m'occupe depuis vingt-cinq ans sur les plantes de la
France ou naturalisées dans »os parcs, dan* nos jardin* et
dans iu»\ viigem i .a ooUeotíon qua ¡'ti publióci obtenu la
suffrage du public; elle se trouve dans presque toutes les
bibliothèques de l'Europe i j. Depuis cinq ans qu'elle .
terminée, j'ai vovagé dans différentes parties de la Ff&aci

(t)J* ta» croa» paa Indlifrrearl deeonaigora Ici («que liuiiitpfofrun* Amli.
Inoaia, »um na«* par a* fraaxbiar «t la irtmrtc Je aoo caractère, que par l'étendu.-
de ae» cweaaaiaaancea il J< KI Iritan en »piculturr ri en boaaovfur, *»*Yrii»it
qurtqor Iran* in« ta man.
"ca avec (read plaiair totee wu>(< w Ir» plante« «J« U r'raaxr,
<( jr I ai lu tire un «Il intérêt. 11 r»t difB<-iïe d'offrir «a nubil* au löte «jal nuluai
un ***ei grand riuml.it de bonne* ligure«, on lexte [-lut exact et plat cone.it, me
nui pande quaatlté de taira aliie* à la mancare partie dr> r'rançaia uni titrât
a la campagne, et de le leur donner à oai prix iimi tuudiqo*. f.'e«l à i» r.iniyaliaantc»
ftmnWi «a boUnùpar, k m« talewU «Ua* l'art da dctaûa et daa» celui d'é- I
uirtooi à eatr* dreJntcreeactaeot, qu'eat dae uae collection de plantea «tiiai a¿rrablr
•parité eal utile tm prugré* dea acârnc**. Je «oat felicite da au*, de la patience, et
da courajc mena* «joe roui area tab i l'exécuter dana ane circoaauaee ataui
criliaar.
• Il (»al contenir cependant, monaienr, trac eotre ourrage bit aaitrr an regret
taca bade; c'rat celui de U eoir am praire. Lea Aoirkbiens lea Angtaia, les IXaaoàa,
le* Eapafaeta, le* lluUendaia, le* PictBonuie, «lautre* peaplea del Encope, pnaaé
dent de* l'Inre» de leur paya trra-ctendur*. tambe qne Ira PhUaJaaa nV»s tarboo qu'un
«eptaeaM de« plaaua qui ornrnt ua utJiaru«. leur vil, Il aérait a deaitei que le Got»
ictnetncnt tenant a autre aerour* dan* one »I loaatde cnlrcpnae, roai «lit » uWtue
de I« cunliaarr , et de noua faire ^oaair da* atantigre que poaaedeat la piaf1"
oationa europrennea,
• Recete«, je voua prie, um ainrérea rcaaetciuKut., #t laauiraace de* »entiaaenta
d* «otealdération diatingur* et dtaalolabte ttlacrirment *«ee Inquch fU l'boaacnr
de toa* aalner aaaarilrtncnt. •
Ajene I ¡loi l\.
Protraarur de Calture rt dr Naturatautaoa «a Maaeum d~HUl<»re tutnrcllr.
r

PRÉFACE i
pour observer les plantes vivantes et rassembler I« matériaux
nécessaires à la nouvelle Flore, qui doit contenir les espèces
non figurón dftIM DM collection. M. Dccandolle m'a com-
muniqué les plantes recueillies dans ses voyages, et M. Des-
fontaincs, »on herbier, l'un des plus riebe* de lT.urope.
Je recevrai avec reconnaissance les espèces nouvelles ou
peu connues qu'on voudra bien me remettre. J'aurai x>iu de
faire connaître dans mon ouvrage les personnes qui m'auront
donné quelque preuve d'intérêt.
J'ai toujours cru qu'une description, nue histoire et une
figure en couleur d'une plante, telle que \cjetluca fluitun*.
pour exemple, étaient plus utile* à la science et à ceux qui
ont besoin de la connaître, que l'exposé de* cUssificatioii*
dont elle a été l'objet, et des genres festuca, poa, dcSMUUCia,
Gljcerta, etc., dont elle • fait partie dans les différent*
auteur*. 00 semblable travail sur toutes les plante« COQUIN*)
serait un monument honorable pour !<• nèelé qui le verrait
¡hi: mais un homme -ni aurait tort de L'entreprendre;
il faudrait une réunion de botanistes et de. dessinateur*.
surtout une grande fortune pour suffire aux frais considérable»
de son exécution. En attendant qu'un gouvernement favorise
UM aussi honorable entreprise, comme I« ministre < boisou] en
avait eu le projet, je borne mon travail aux plantes de la
France. Dans la collection que j'ai publiée, je me suis occupé
de* plantes les plus communes et le plus généralement culti-
Jc me propose actuellement de donner l'histoire et la
figUN de toutes les espèces qui ne sont pas dans cette col-
vi PR Kl-ACE.
lection, ainsi que des meilleures variétés de fruits cultivés
France. Quelques-unes de ce* plantes affluent été bien
figurées dans de* ouvrages étrangers, la Floro d'Autriche,
cclk do Danemarck, etc.; mais nous n'avions pas d'ouvrage
national sur nos plantes, comme l'a dit le professeur Tliouin :
elles ont été pourtant bien observées dans ces dernier« temps
par d'habiles botanistes et des amateurs éclairés, tels que
(¿ouan, Villars, Ramond, LapcyrouM-, MM. Desfontaines, f!«'
Lamarck, Dcoudollo, Robert, Saint - Arnaud , etc. I/s
plantes qu'ils ont considérées comme nouvelles, parce qu'il
était impossible de les reconnaître dans le* ouvrages des an-
ciens botanistes, se trouvent encore dans les collections de
Paris; mais dUM moins de cent ans, elles auront été dispersées
ou détruites par les insectes, quelques-unes même ont déjà
beaucoup souffert. Si 00 ne s'occupe d'en donner une figure
exacte, faite d'après les individus qu'ils ont recueillis et
nommés, nos successeur» seront aussi peu d'accord sur leur
nomenclature, qu'on l'est aujourd'hui sur les plantes de Jets
liauhin, de Dalécliamps, etc., qui n'ont pas été figurée*, ou
dont nous n'avons que des figures gravées sur bois et fort in-
complètes : de sorte que mon travail, sous ce seul point de vue,
eat de la plus grande importance pour la science botanique.
On a souvent publié des instructions sur la fabrication du
cidre, et sur le mélange des différentes pommes cultivées dans
nos provinces de Normandie, Bretagne, Perche, etc.; mais
ces instructions n'ont été utiles que dans les cantons où
résidaient leurs auteurs; parce que les noms des pommes de
PR K F A CI!. VU

la même sorte varient beaucoup,et que chaque canton a une


nomenclature particulière. Je pourrais en citer quelques-unes
qui ont jusqu'à huit noms différents; d'où il résulte que le
cultivateur qui parle de la pomme nommée marie lenfrai et
de son utilité, est inintelligible aux habitants des cantons voi-
sins ou éloignés, qui donnent au même fruit les noms de ro-
quet, omtlette, oranger, bedandou, etc. Je me suis occupé
pendant plusieurs années de figurer un grand nombre de
ce* fruits, et d'y rapporter tous les noms vulgaires, ainsi que
les usages auxquels ils sont propres. Ce travail n'a jamais été
fait; il mérite de fixer l'attention «les propriétaires intéressé»
à la prospérité de la culture du pommier ri à la fabrication
du cidre.
« Selon moi, a dit J.-J. Rousseau, le plus grand agrément
de la botanique est de pouvoir étudier la nature autour de soi
plutôt qu'aux Inde». » Plusieurs personnes néanmoins mettent
peu d'intérêt à connaître les plantes vénéneuses qui croissent
naturellement dans leurs champs et dans leurs prairies, pour
les distinguer des plantes utiles et salutaires; et eilen s'exta-
sient à la vue d'une plante du Mexique, de Java ou de Ceylan.
qui IM; peut vivre qu'en serre-chaude, et qui ne sera jamais
d'aucune utilité dans nos régions. Il est bien plus raisonnable
d'étudier d'abord les plantes semées autour de nous avec
tant de profusion, les arbres et les arbrisseaux qui peuplent
nos forêts, et les meilleures espèces ou variétés de fruits qu'on
cultive sous les différente climats de notre belle France; il«
comparer leurs caractères, leurs différences ou leurs rapports.
MU PRÉFACE.
(It-tic ¿tilde sera d'accord avec DMintérêts ou nos plaisirs, car
nous trouverons dans l'histoire de ces végétaux , le» résultat»
\péricnces de tous les agriculteurs indináis, el nous ap-
prendrons h distinguer ceux dont la culture peut améliorer nos
terres ou embellir nos jardins et nos vergers.
C'est dans les voyages surtout . que l'étude de la bota
nique offre des attraits et laisse d'agréables souvenirs. Les
plantes qu'on a recueillie*, rappellent les forêts, les montagnes,
les rochers et l'aspect des lieux où elles furent herborù
Durant les tristes journée* d'un hiver rigoureux, le voyageur
hotaniste ouvre son herbier; il retrouve une omhellifère ou
une orchidée qui le transporte à l'instant dans les déserts de
la Chartreuse, sur les sommets arides et nus des Alpes, ou sur
les pics du Qmtal ou du Mont-d'Or, couverts d'une verdure
éternelle. Un fucus, une plante mari ne lui rappelle les places
île la Normandie ou les cotes escarpées de la Bretagne. I ne
primevère peint à ses yeux. les. riantes collines de la France
méridionale, où elle était en fleurs parmi les uni tes et le»
Igen, lorsque les Grimai rouvraient encore une grande
partie du territoire français. H retrouve dans une saxifrage le
souvenir de M% course* pénihle» dans les sentiers escarpé» »lu
Canigou ou du Mont-Perdu; et l'immortelle reparaît à ses
veux, brillante de tout son éclat, telle qu'il la cueillit dans la
vallée de Ronccvaux, où elle se montrait avec orgueil, connut
pour aunomvi- que là, depuis dix siècles, reposent les com-
pagnons de Roland et de Charlemagne.
CAMPANULE.
t-jiuiUrMiuirUrs LK CvMPAJUTlJÍI».
SjatMMMxntli PEXTANORU:. MONUC.YMI

Les Campanules, très-répandues dans les dilïeientis partiel


delà France,sont remarquable» parla forme de leurs Heurs in
«loche, presque toujours bleues, rarement blanches OQ roti-
geitrcs. et par un feuillage élégant. EHei contribuent à l'orne-
raent des parterres et des jardins; elles sont légèrement ameres,
nutritives et dépura t i ves. Aussi les hommes mangent les racine?.
cuites et les feuilles de plusieurs espèces. i.es animaux n'en
refusent aucune.
Leur racine etl le plus souvent vivace; leur hç:*1 < »t herbacée,
rameuse dans le plus grand »ombre et velue. Ixs feuilles sont
.ilti met, ordinairement dentées et velues. Les (leurs sont tentât
axillaircs et solitaires, tantôt réunies en faisceaux ou en épis
terminaux! I,eur calice est adhérent, à cinq divisions nu à dix
dents, dont cinq se trouvent alors dilatées et réllécbics sur la
.apside. I ,a corolle est monopétale, en cloche, insérée au sommet
du calice, régulière et à cinq lobes. Le» élamines sont au nombre
de cinq, les filets sont élargis à leur base; l'ovaire est adhérent
et surmonté d'un style terminé par un stigmate à trois parties.
]A> fruit est une capsule à trois ou cinq loges, percées à leur
base d'un trou, par où s'échappent l> graines.
La Campanule à feuilles d'ortie, Campanula urUcatJoiia,
Wll i)., est une plante vis.ice et remarquable par la force de
M Vt .' i ilion. Sa tige est droite, cvlinilntpie, violette,Cannelée
et munie de poils, comme toute la plante. Ses feuilles sont Orales-
lancéolées, fortement et irrégulièrement dentées. Les fleurs.
situées une ou deux ensemble aux aisselles des feuilles, sont
grandes,d'un bleu violet, et munies d'un calice moitié moins
long qu'elles, et très-velu. lx style est termine* par un stigmate
à trois, quatre ou cinq parties,
FLEURIT; en juin et juillet.
HABITE; les forêts ombragées du Jura, du lac dt- Joux.
La Campanule à feuilles de pâquerette, C.ttmpanulti Mlidis-
foUa, FAGOJ», est une plante haute d'environ un pied. Ses
feuilles supérieures sont étroites, dentées, pointues; le* infé-
rieure* sont en rosettes, ovales, arrondies à leur extrémité,
dentées sur leurs bords. Les fleurs sont en particule Liehe, de
couleur bleue, et le plus souvent deux sur un pédoncule com-
mun. Leur calice est à ciuq divisions pointues ; chacune d'elles
est munît' dr deux ou trois petites dents. On observe quelques
poils sur la tige, sur les nervures et les bonis des feuilles.
FLEURIT ; en juillet et août.
H MUT»:; cette plante, conservée dans l'herbier de Vaillant,
a été trouvée dans les Pyrénées pu F.igon, médecin de I/iuis XIV
et l'ami de Tournefort. 11 parait qu'elle n'a pas été retrouvée
depuis cette époque, car aucun botaniste n'en a parlé. Vaillant
l'a considérée comme l'analogue de la Campanule à feuilles de
vipérine du pinax de llauhin.
CULTUBR. On multiplie toutes les Campanules par leurs
graines, semées, aussitôt après leur maturité, dans des planches
ou plate-bandes de terre légère et substantielle, à l'exposition
du sud-est. Quand, dans l'année suivante, les plantes sont
¡use* fortes pour être mises en place, on les plante et on les
arrose jusqu'à leur parfaite reprise ; on propage les espèces
vivaces en séparant leurs pieds en automne et en mars.

1 AëLlC.VTIOX Ors l'l\s<llls

Campanule à feuilles d'ortie, i. calice, a. idem surmonte


d'un stigmate à cinq parties. 3. fruit.
Campanule à feuilles de pâquerette, i. calice et pistil.
CVMI» \\l IK V Kfcl ILI.KS »OUT IK.
C\M1»\M I.K \ I Kl ILLE8 DE PAQUERETTE
PRIMEVÈRE.
Famille naturell«; Lis PRIMULA« I >
totease MNMII I'IMWDUU, MONOOTSU.

Les Primevères et les Orcillcs-d'ours forment un genre peu


nombreux dan* la nature, car nu n'en compte qu'une vingtaine
despenes en Europe; mais, dans nos jardins, ce nombre s'est
considérablement multiplié par le crofaemciH de-» i -i< •' et k>
soins des cultivateurs; do sorte qu'il est assez difficile de fixer
lt-< limites île* variétés et de reconnaître le type des espèces
primitives. Quelques-unes ont à peine deux pouces de hauteur
sur les montagnes des Alpes, et. dans nui jardins, elles sont
cinq ou six fois plus grandes et plus élevées. D'où il résulte
que l'amateur reconnaît avec peine, dans une figure faite d'a-
près un individu sauvage, la plante qui fait l'ornement de lOB
parterre, par la beauté et la grandeur «le ses corolles; et le
voyageur botaniste admet difficilement la figure d'une plante
de jardin, qui a perdu une partie de ses caractères botanique*.
Il en est de même de presque toutes les plantes d'ornement; ce
qui me présente d'assez grandes difficultés dans l'exécution de
mon travail.
Elles sont le symbole de l'espérance, parce que, dans l'état
sauvage comme dans nos jardins. . Jet UUMOCCHt le retour du
priutemps :
De et retour, mojóte tnnt-eMifrieee,
S'il IrgiMM.U teaJrePriaKtcre
SWrr et jaunit été» le fveaaicr btam jour.
(Nurr.)

La Primesère à grandes fleurs, Primula grandiflora, L.IM.,


.t une racine épaisse, un peu charnue, d'oîi sort une touffe de
feuille* OVales-ublongiies, ridée-., dentée* ou erénelées sur leur»
fiords; de leur milieu, sortent des pédoncules pubescent», plus
courts que les feuilles, terminés par une fleur grande, jaune
ou pourpre. Quelquefois le* fleurs sont portée* sur une hampe;
lenrcalic* esta cinq lanières nigucs, allongées; la coroll
inonopétale, clic a son limbe très-ouvert, plus grand que la
longueur du tube, qui porte, ver» son milieu, cinq etamines
presque sessile«. L'ovaire est libro, surmonté d'un >tyle aussi
long que le calice. I^e fruit est une capsule à cinq valves con-
tenant beaucoup de graines.
FLKUKIT ; aux mois de mars et d'avril.
H MUT»:; le* prés et les bois ombragés. On en cultive dan»
k* jardins plusieurs variété* à fleurs doubles et de couleur*
différente*.
La Primevère farineuse. Prímula farinosat Liw, a une
racine fibreuse, d'où sort une tonflè feuilles, obtuse»,
presque entières sur leur» bords, un peu ridées en-dessus,
couvertes en-dessous d'une poussière blanchâtre très- abon-
dante. Les fleurs sont d'un bleu plus ou moins purpurin, et
plus un moins nombreuses, suivant le terrain OQ elle croit, et
lÛftOQI suivant les soins qu'on donne à sa culture. Dans l'état
«auvage, elle a environ deux pouces de hauteur, et, par la > ni
ture, elle s'élève à neuf ou dix pouces. Son calice est à cinq
dents pointues. Ln corolle est munie de glandes, comme le* an-
ilrosaccs, à l'entrée de son tube, OÙ M trouvent cinq étaminr».
La capéalo est à cinq valves.
Futran : MI premier printemps.
Mviiiri ; dans les hautes montagnes des Alpes; ou la trouve
auprès des neiges fondantes. Klle eroit dans les prairies hu-
mides des Al|«-s et de* Pvréné.
DKSOUIKATIOS. En allemand , Icrclienl'luinc , mehl-
ftlitme. En danois, engentiertiv, En anglais, the hints eye.
La Primevère à longues fleurs, Primula longiflora, Ali..
a une racine vivace, épaisse, d'où sortent plusieurs feuilles
ovales, dentelées sur leurs bords et légèrement farineuses; I«
fleurs sont portées sur une hampe longue et souvent au nombre
de trois, munies à leur base de deux folioles et d'un pédoncule
court \jc calice est divise en pJooj partía juqn% son milieu.
I-i corolle a un tube quatre ou cinq fois plus long que le ca-
llo- : «-Ile est pourpre à son limbe et blanchâtre à sa gorge. I>cs
••lamines sont située* à la base «!II tobt.
FtnrUl ; au printemps.
H MU n ; !«•> lipes <lu l'ii'inont et dans le Valais. On ¡i^
qu'elle se trouve aussi dans let tourbières de Saint-tîermain.
UCDCOO.
Ln Primevère rose, Primula minima, JACç., est une plante
peu ¿levée, à rteine éptîeu, «tonnant naissance à une touflTe
de feuilles en Tonne de coin, mniliei de dents aiguë* :i leur
sommet. La Heur est rose, portée sur une hampe! SOUveo w
lilaitc, ä limbe écliancré en cceur.
FLEURIT; au printemps.
HâJUTB; le* Alpes.
IJI Primevère Oiville-d'ours, Primula auricula, I.ix.v, est
une plante vivace, à racine épaisse, donnant naiscaoee à une
loulTe <le feuilles ovales, obtuses, plus ou moins légèrement
dentées, glabres ou farineuses. Les fleurs sont portées sur une
bampe, au nombre de iniil ?i ipiin/e, de couleur jaune ou pa-
nachées de rouge ou de |>ourpre. Ixur calice est farineux, .1
cinq lobes très-courts et obtus. L'ovaire est libre, il se change
en une cajunle à six valves.
FIJI nu; en avril et en niiii.
Il MIITK; on trouve cette plante sauvage dans les alpe«, du
Danphine* et de la Savoie.
l>rN03iix.vru)V. l.ii allemand, bursanikcl, aurikel. Ku lsol-
landaiN, ùeerenoor. En anglais, bear's fur. lui italien, orecchia

IJ Primevère velue, Primula vtllaui, JACQ. , est une


plante naturalisée dans nos jardins. Sa racine est épais», nor
Il eu sort une touffe de feuilles oblongues, dentées sur
leur* bords, légèrement .velues à leur surface et d'un vert glau-
que. Les fleurs sont pourpres, avec un limbe i cinq divisions
rchancrées; la hampe qui les porte est à peu près de la lon-
gueur des feuilles. Leur calice est à cinq dents peu profondes.
Les étamines, au nombre de cinq, sont ¡MM-K.-S à la base du
tube de la corolle. L'ovaire est libre, il est surmonté d'un style
aussi long que le tube de la corolle.
FIHIRIT; en mars et avril.
Ilvmu•; les alpes de la Suisse.
USAGES. Iá-S Primevères et les Oreilles-d'ours contribuent
depuis long-temps à l'ornement de nos jardins et de nos pr-
terres, dès le premier printemps.
OTLTIIRK. Ces plantes sont assez rustiques; nos froids ne les
endommagent pas, mais il faut les placer dans des terres lé-
gères et substantielles. On les multiplie par la séparation de
leurs pieds. On en obtient de nouvelles variété» par le% semis.
qui se font en novembre ou décembre, dans des terrines peu
profondes, remplies de terre légère, lxs graines, récoltées sur
dea individua vigoureux et d'une couleur vive, se sèment sur la
surface de la terre bien aplanie et légèrement recouverte de
terreau sablonneux ou de bruyère. On doit placer les terrines au
levant. Lea jeune» plantes restent un an en place. Au printemps
suivant, on les met en plate-bandes, où elles restent jusqu'à ce
qu'elles fleartMCOt. Les amateurs d'Orcille-d'ours les placent
dans de petits pots rompit! de terre fr.niche et de terreau mêlé
d'un peu de sable, pour les préserver de l'humidité, qui leur
r*t très-contraire.
».XPtlCATIOÎÏ DKS PLANCHES.

Primevère à grandes fleurs, i. calice et pistil, a. corolle ou-


verte et étamines.
Primevère à longues fleurs, i. plante entière, a. calice et
pistil. 3. corolle et étamines. 4- Primevère farineuse. 5. cal ¡ci
et pistil. 6. corolle et étamines. 7. Primevère rose.
Primevèreorcille-d'our*. 1.calice et pistil, a.corolle et étamines.
Primevère velue. 1. calice et pistil, a. corolle et étamines.
IMUMKYKKK A (ÎUVM)KS U.K.! HS
.t.
I» IM MKS KRE.
/.
IMtlMKX KIIK M HIC ILK
PRIM KA ERIC N KM E
POIRIER.
Famille nalurt-lk; l*S ROSACÉES.
S>»i.W »CMMI; IcO&BDBIK, PraTACTSXB.

Kn rajan! cette multitude de poires dont la saveur ct la


Tonne sont si différentes . il et difficile de croire qu'elles pro-
viennent toutes de la seul»- espèce qu'on trouve sauvage
nos bois, cultivée avec plu» ou moins de »oins. Duhamel
a soupçonné que le coignassier, le courtier, etc., avaient U-
condé le poirier ct produit de» variétés hybride*. Cette fécon-
dation, opérée naturellement dans les buis, me paraît un fait
démontré, fit qui explique seul les disproportions de formes et
les variétés de saveur de certaines poires. Kolreutcr, Spallan-
zani et plusieurs autre» botanistes ont obtenu des plantes hy-
brides en fécondant des espèce» d'un même genre ou tie la
même famille; ce que l'art a pu faire dan» d'autres végétaux,
la nature seule l'a fait dans les poiriers. Je suis persuadé* qu'en
fécondant certains poiriers par les étamine* d'autres poiriers
différents par le goût ou par la grosseur tics fruits, ainsi que
parcelles des pommiers, de» sorbiers, coignassiers, etc. on
obtiendrait une plus grande variété «le fruits ct des espèces
hybrides perfectionnées. Mais ces expériences seraient longues .
ct peu de cultivateurs auront la patience d'en attendre les ré-
sultats; d'autant plus que, dans cette opération, l'individu fé-
condé doit cire considéré comme la incrc,et l'individu fécon-
dant comme le père, l'expérience ayant prouvé que dans les
végétaux, celui-ci a moins d'influence; les fruits qui en résul-
nt auraient plus de tendance à retourner vers la tige
maternelle : il faudrait plusieurs fécondations successives de
l'individu mile pour en obtenir des résultais décisifs; car Linné
a observé avec beaucoup de sagacité, que dans cette opération,
le père influe sur la partie externe ou corticale, ct produit
des modifications dans les feuilles et le calice, tandis que I»
mère, ou l'individu fécondé. Sgil lui l'intérieur, ou la partie
ra&lulfauFQ.
Le l'oiricr domestique, l'ynts commuais* Lu,x.. est un
arbre élevé d'environ trente pied*. Sou écorev, lisse, el rougeàtrc
sur les jeunes pousses, est fendillée sur les vieux troncs. Ses
feuille* sont ovale«, lisses et dentelées. Les Heurs sont bin <\ < - • :
naissent cinq ou six ensemble, avant ou en même temps que les
feuille*. Le fruit du poirier, dan* l'état sauvage, est petit, glabre
et acerbe ; dans nos vergers, il varie de goût et de grosseur.
« >n divÎM lea poire* cultivées en deux grandes races: les poires
à OOUteul, dont on connaît environ deux cents variétés, et le*
poires ;i cidre, au moins aussi nombreuses.
COLTDBB. On multiplie le l'oirier de semis faits en automm
dans une bonne terre meuble; les pépins doivent être mis dans
un sillon d'un pouce de profondeur, à la distante de *i\ polices
et recouverts d'un peu de litière. Au printemps suivant, on
aperçoit les jeunes plants;s'ils sont trop épis, il faut les. <-lain-ii
et avoir soin de le* sarcler et de les biner. lorsque l'année est
favorable, on peut les mettre en pépinière dès l'automne; on
laisse deux ans dans leurs semis les plants trop faibles. Les
jeunes sujets qui viennent sans épines et à feuilles larges.
annoncent de nouvelles espèces de fruits, qui peinent être
précieux; il faut les greffer dès la seconde année pour s'en
assurer « si cela est possible; ou bien diriger les branches sut
un treillage, pour juger plus tôt de la qualité de ces nouveaux
fruits.
( >n choisit de préférence les pépins de* poire* qui ont servi
j faire le cidre; si on semait ceux provenu*, de poires sauvages,
on obtiendrait «les sujets tris-vigoureux, mais les fruits seraient
moins délicats, et tiendraient plu> ou moins du sauvageon. On
aussi le* pépins des poires à couteau les plus estimées,
mais on n'obtient que des arbres peu vigoureux.
On greffe les jeunes plants en écusson, en fente et en cou-
ronne, suivant la qualité du sujet; pour les arbres de plein
vvt. pese soixante-dix-neuf livres cinq onces, et sec, quarante-
neuf livres six onces.
Pour servir avani.i-i nsruicnt dans la menuiserie, et n'être
exposé ni à M- déjeter ni à être attaqué parles vers, il faut
qu'il ait été coupé, refendu ou scié en planches avant le mou-
vement de la tève, Varcnnc-Fenillc avertit qu'il faut bien se
ganter de faire macérer dans l'eau les planches de poirier, sor-
bier, pommier et «frisier, parce que cette opération altère le
bois et en flétrit la couleur.
Comme boù de chauffage, il est fort estimé, car il donne
beaucoup de chaleur et une braise durable.
Tout le monde connaît les avantages des Poiriers cultivée
dans nos jardins, et les qualités plus ou moins précieuses de«
différentes variétés, qui se mangent depuis le mois de juin jus-
qu'en avril et mai, soit crues, soit mites. Pour conserver, dit
Duhamel, les poires d'hiver six semaines ou deux moi* au-
delà de leur terme ordinaire, il faut, après les avoir cueillies,
les entasser sur une table de fruiterie, et les v laisser jusqu'il ce
qu'elles se soient bien chargeai d'humidité, ou, comme on dit
vulgairement, jusqu'à ce qu'elles aient ressttê; ce qui arrive en
plus ou moins de temps (quelquefois en vingt-quatre heures),
suivant la température de l'air. Alors on les essuie bien avec
un linge ou avec un morceau de serge, et on les arrange l'une
.< (i'iié de l'autre au soleil ou à un air sec; lorsqu'elles sont
tres-secbes, on les enveloppe séparément de papier, et on les
renferme dans des armoires ou commodes en lieu qui soit
bien à couvert «le la gelée et de l'humidité. Avec ces atten-
tions on prolonge la durée des poires de Saint-Germain jusque
vers la fin d'avril, et celle des autres poires tardives à pro-
portion.
On peut encore très-bien conserver ces fruits dans la cendre,
et c'est un usage commun ; dans des caisses, de» tonneaux, ou
même daoa faogle forme par deux murs de la fruiterie, ou de
quelque autre lieu bien fermé et inaccessible à la gelée et à
l'humidité; on fait un lit il«- cendre épais de trois oq quatre
pouces, on y arrange û<-> fruits qu'on recouvre «run pardi lit
de cendre; OO garnit celui-ci de fruits et on les recouvre de
même, Mais les cendres donnent quelquefois un mauvais goût
aux poires; pour éditer CCI inconvénient, il faut les envelopper
de papier.
Je donnerai d'abord la description de* meilleures variétés
que l'on sert sur nos tables, et qui ont été figurées d'apn
ture dans les collections du Jardin du Roi et du Luxembourg,
disposée» par ordre de maturité; mais cet ordre n'csl pat ri-
goureuscm>'iit vrai, parce que l'capotiUon OU U température
avance ou retarde la maturité des fruits.
Je terminerai par la liste d'un très-grand nombre de varierai
uientionnées dan* les catalogues des cultivateurs et dans quel-
ques ouvrages périodique-.
IiC petit Muscat, Sept-cn-Gueule, pi. 7, fig. i,cst un OJMZ
grand arbre, a patitas feuilles bordée* de dents aiguës et fines.
Sel Heurs ont cinq pétales creusés en cuillmm ; il leur succède
des fruits petits, arrondis en toupie, blancs auprès de la
queue, jaunâtres du côté «le l'ombre, et d'un rouge-brun du
côté du soleil. Ija cliair n'est pas fine ; elle est néanmoins d'un
goût agréable el un |>eu musqué.
Cette poire mûrit au commencement de juillet ; elle o<t pré-
1 in-. :i causa de sa primeur. On cultive le petit Museal < D
plein sent; il se plaît dans un terrain sec. On peut I«? greffer
sur franc et sur coignassier.
l>e Muscat royal, pi. 7 fig. 3, est une poire en toupie,
longue d'environ deu« pouces, terminée par une queue qui
a quin/e lignes; son ¿coree est quelquefois un peu rude, jau-
nâtre et rousse d'un côté. Sa clwir est blanche et demi-
beurrée : elle mûrit à la fin d'août. Même culture que pour
le petit Muscat.
Le Militât Robert, Poire à la reine, pi. 7, fig. a, est un arbre
assez vigoureux, étant greffé sur franc; ses lleur» sont blanches.
quetquea-uoei (futí • ¡ment de i<» ••• fui lee borda. Le früh"
art de moyenne grosseur, ton diamètre est d'environ ringt-trob
, el *-• hauteur de vmgt-cinq. 1.a peau est totee, d'un
clair, mi peu jaunâtre. La chair est tendre, clic a un goût
nji i' et relevé. Cultivé connue les précédents, le fruit mûrit •
la mi-juillet.
\x> 'Muscat de Nancy, pi. 7. fig. /|, est une pun« île la gros-
seur tin Muscat Robert. plu* amincie ver» son sommet ; t.'nn
beau jaune, coloré de rouge à sa maturité. Sa chair est tendre,
11*1111 goût raeré et relevé Bllemuril renia finde juillet.
Le Rouiselct hâtif, Perdreau, l'oirt; de * ¡hypre, pi, -, fig. *>.
est une poire d'environ deux |>ouccs de hauteur et d'autant
de diamètre. Il a la peau fine, jaune du côté de l'ombre, d'un
rouge vif du côté du soleil, et couvert de petites tache» rousse*.
Sa chair est jaune, demi-«usante; son eau etl parfumée et
:! ne vaut pas le roussclct de Hhcims. L'arbre M
greffe sur franc et sur coignassier. Celle poire mûrit vers la
mi-juillet.
La MagdeleÛUl, Citron des cannes, pi. 8, fig. a, est un
arbre à feuilles d'un vert foncé, dentelées peu profondément,
L'> pétales sont presque ronds. Le fruit est un peu allongé,
is,tut vingt-cin«| lignes de hauteur, »ur vingt de largeur; la
queue est longue de vingt-cinq lignes, Po il esl • ntouré de plis.
La chair est douce, relevée d'un petit aigrelet, blanche et
fondante. Le fruit mûrit au mois de juillet.
La Cuisse-Madame, pi. 8, fig. 1, est une poire longue
d'environ trois pouces, et d'un diamètre de on/e ligne.-»; sa
peau est luisante et fine, jaune et marbrée de rouge ou de
brun, l-a chair est demi-beurrée, sucrée et un ¡wu musquée.
On greffe l'arbre qui la porte, sur franc, avec plus de succès
que sur coignassier. Elle mûrit à la fin de juillet.
Le gros Blanquct, ou Blanquette, pi. 8, fig. 3, est un arbre
qu'on greffe sur franc et sur coignassier. Ses fleurs sont
grandes et bien ouvertes; il leur succède un fruit long de vingt-
<\\ ligues, et qui a vingt-deux lignes de diamètre. Sa peau est
lisse, jaune-verdâtre du coté de l'ombre, et rouge-clair du
cou- du soleil; sa chair est cassante et peu fine; il a néan-
moins un goût sucré- Il mûrit à la fin de jmUel
Il faut observer que la couleur des fruits est très-variable;
le terrain, l'exposition, et surtout les années plu* ou nimm
chaude?., exercent une grande influence. Telle poire, ordinaire-
ment d'une belle couleur jaune avec un cote d'un rouge éclatant,
mûrit quelquefois et prend à peine une légère teinte de jaune.
POIRES.
I'Ol MKS
LISERON.
t'&imlle naturelle; l.KS CONVOLVULACÉES.
SftlfcM Mnwlj PBVTAMDUB, MOM>CVMI.

Le genre des Userons de France est peu nombreux en csp. •


car on n'en compte «pic huit OU dit; mais ces espèces offrent
une grande variété de couleurs et de forme*. Elles ont une tige
qui s'attache aux herbes et aux arbrisseaux qui les environnent,
et elle* embellissent la verdure de leur feuillage par des co-
rolles élégantes et de couleur rose, bleue, violette ou blanche.
Elles méritent jin-vqiic toutes d'entrer dans la composition de\
tableaux; une seule, néanmoins, la Helle-de-Jour, ou le I K>
ron tricolore, a obtenu cette préférence. Les peintres de fleurs,
comme on l'a dit, cherchent depuis Ion},- • temps à varier la
composition de leurs tableaux, en y introduisant des plantes
d'un aspect original; ils demandent oes objeta nouveaux, pi-
quants, aux Flores étrangères; mais ils trouveraient, au leln
même de la France, des végétaux peu connus dont les formes
et his couleurs unissent l'attrait de la beauté a celui de ne pas
être encore devenues triviales, tels que le Liseron soldnnelle, la
Liseron argenté, celui de Sicile, qui croit dans nos provinces
méridionales, etc.
Le Liseron soldanelle, Cutwohulut soldant!lu, Livv. r»i
une plante vivace, dont la tige s'étale sur les sables maritimes
ila la France, et que l'on cultive dans les jardins de botanique.
Ses feuilles sont munies de longs pétioles; elles sont arrondies
en c•ur, entières, glabres et légèrement échancrées au MUII-
mct. I>es fleurs »ont grandes, portées sur des pédoncules longs,
solitaires et axillaires; leur calice est à cinq divisions, entou-
rées de deux bractées ovales; la corolle est inonopctale,
grande, de couleur pourpre, avec cinq raies blanches; les éla-
iniues sont au nombre de cinq, delà longueur du tube. L'ovaire
•I entouré d'un bourrelet glanduleux , il se change en um-e.ij.
Milt'à plusieurs graine).
! IMIRIT; en juin et juillet.
HABITE; les sables maritimes depuis Nice jusqu'à Dunkerque.
l)t soioa moa. En allemand, die meerxvinde\ <i<r stekoht.
En hollandais, geetVÙtde. En danois, Sttsnerle. hu ans
tweed. En italien, cavólo marino. En espagnol, ¿e/sa
marina.
I SAGES. Celte plante a toujours été considérée etnnuie un
bon purgatif, niais elle est rarement employée. M. LoUeleUI
DesJonehamps l'est assuré pr plusieurs experience* que la
racine, réduite i P poudre et donnée ;'« la dose de quarante à
soixante grains, peut très*bien remplacer le jnlap; il est fort
rare que la purgation qu'elle détermine soit accompagnée il.
coliques. On peut aussi en retirer, comme du jalap, une résine
qui purge à la »lose de quinze à vingt-quatre grain».
\je Liseron de Sicile, Convolvulus ticuüts, l.iw, .1 une
tige couchée, grêle, annuelle, munie de feuilles pétiolées.
uvales, un peu en COWr à leur base, entières, et légèrement
1 >. Lei fleurs, portées sur des pédoncules axillaires et
taire», sont de couleur bleue. Leur calice est à cinq lobt
muni à sa base de deux bractées opposées et linéaires. L'ol
esl surmonté d'un style dont le stigmate est divisé en deuv
- disposées en fer à cheval, I • I étaminei »Ut au nombre
uq, et moitié moins longues que la corolle, Toute la plante
est munie de poils épars et très-fins.
I 1 1 1 1:11 , dans le mois de juin.
II uuri:; la France méridionale. M. Desfonlaine» en 1 tn>u\.
à Alger une variété à fleurs blanches.
Le Liseron à feuilles d'altliéa. Convolvulus olt/UBOides,
law. est une plante vivace «lotit la tige s'entortille autour
des corps environnants. Ses feuilles supérieures sont trtangu*
taires, très-découpées, avec un lulx- terminal plus grand; les
inférieures sont entières, dentées sur leur% bords et munies de
longs pétioles. Elles sont velue*, comme tonte la plante. Les
(leurs sont solitaires ou deux à deux .sur un pédoncule axil-
laire, de couleur rote. I>cur calice est à cinq parties; les éta-
uiincs, au nombre de cinq, sont de moitié plttl courtes que la
corolle. L'ovaire est surmonta d'un stigmate divisé en deux.
I'I.I i «ir; depuis le mois de juin jusquV Q septembre.
11 A t:111 ; la Provence, les environs deFréjus, à Mè/e pro
de Montpellier.
I>c Useron de Biscaje, Convolvulus cantábrica, LUTH., ;•
une racine vivace qui donne naissance -\ une tige rameuse,
redressée et haute III.UVII.III un pied. Se» feuilles supérieures
»ont linéaires, étroites, pointues, velues et d'un vert blanchâtre,
comme toute la plante; les feuilles radicales w>nt oblongueset
entières. Les (leurs,deux ou trois ensemble on sob*taires,sont
placées aux extrémités des rameaux, de couleur rose et assez
semblables BU l.iserou de» champs. Les famines,au nombre de
cinq, situées •'« li base de la enrolle, sont d'inégale grandeur;
il i" i i ù cinq lobes pointus. Le stigmate c>i bifurqué.
FLEURIT; en juin et juillet.
HABITE; les lieux secs et pierreux de la Provence, les en-
virons de Montpellier et de Beaucaire.
lisvcijs. Tous les Liserons contribuent à l'ornement des jar
• lins et des parterres,
i i iTini:. Ils sont tous de pleine terre et se plaisent dans
Ici IK-UX un peu secs et légers. On les multiplie parleurs grames,
• •> sur place ou en planches préparées.

» MI i< s non DM M ^< nu

Liseron soldancllc. i. ealice entouré de ses detut bractées.


> pistil, i. étamines et ba»e de la corolle.
Liseron de Sicile, i, calice et pistil grossis, a. corol!
étamii
Liseron a bailla tTalthéi. I. calice et pistil, t. corolle et
famines.
l MTOII «le Biscaye, l. feuille inférieure, i. calice et pistil.
3. corolle .1 ¿lamines.
I.ISKUON SOI.DWKI.LK
I

USKIION DK. SiriLK


I.ISKUON DK BISCA! K.
¡S
PRIMEVERE.
K»m.ll« nalurrilr; LIS PlIIMl'l v< I I -.
SjfftMM texucl; PivrtMiRli:, MOKOCYlfIK.

La Primevère élevée. Prímula elaltor, JACQ., est une plnntr


commune dans les prairies des environs de Grasse en Provence,
où je lai observée. Elle diffère de la Primevère officinale) avec
l.i(|iii!li- on l'a confondue, par ses corolles, dont te limbe est
plane; et de la Primevère a grande« ll«iir*, par ses étamines,
lîtuéc* à la £U! ¿< de li corolle. Ses feuilles lOnt grandes, ridé) .
élargies au sommet cl ¿Imite* à leur base Let Heur» sont jaunes,
ordinairement plusieurs ensemble sur an pédoncule commun et
velu. Lear calice est à cinq dents pointues. I-a corolle a son
limbe divisé en cinq parties un peu éeliancrccs en c•ur. Ixs
étamines, au nombre de cinq, son! situées au sommet du tube.
il'ovaûeesl libre e| surmonté d'un suleot d'un stigmate. I*
fruit est une capsule à plusieurs graines.
li ii BIT; au premier printemps.
HADITI ; les prairies de la Provence méridionale.
i,a Primevère crénelée, Prímula margínala, GOUT., est une
plante assez semblable à 1*oreille-d'ours. Ses feuilles sont oblon-
gués, charnues, munies sur leurs bonis de fortes crénelures et
d'une ligne blanchâtre et pulvérulente. Les fleurs sont portée*
sur une hampe plus longue «pie les feuilles; elles forment une
ombelle de six ou sept cnscmbbr et d'une belle couleur purpu-
rîne Cl jaune à l'intérieur. \JC calice est petit, à cinq dents
point ..i I i i oreille a von limbe divisé en cinq parties, avec
une forte écluncrure au sommet. Le> étamines sont au nombre
de cinq, et située-» à l'entrée du tube. Le fruit est une capsule
à cinq valves et à plusieurs graines.
FLEURIT; en mai.
HABITS; les environs de Grenoble.
I j M.i s ( AS f!cti\ Primevères contribuent, comme les autres,
j iWin-menl des jardins dans le premier printemps.
Cl LTTJRE. I-IUN demandent les meines soins que les Prime-
rim et les Onillcs-d'our* dont il a été fait mention au
nnenoement «le ce volume.

i MM ir.VTIox DES PLANCHO.

Primevère élevée, i. calice ouvert et pistil, x. corolle ou\. ; i.


et étamincs.
Primevère crénelée. I. calice ouvert et pistil, a. coi oil.
ouverte et élaiiiiucN. 3. sommet de la liampc et base
pédoncules,
i»uniKVK.UK KI.KVKK
V

PRIMEA KIIK CttENKLEE


//.
POIRIER.
• lurrUV; LES llosviits
. tmr »CVIKI; IrosvMinii . 11 M VGYNIE-

Le Chair Adame, ( ¡hère Ad e, pi. i :">, iig. i.C'est un poiriei


11 sur coignassier. Il est fertile et vigou
ratIZ. Son fruit a deux pouces et demi de hauteur, et un dia-
mètre de vingt-six ligne«; la queue est grossi- il rouiïe. Sa
peau est d'un jaune Isabelle, tiqueté de roux, et d'une teinte
rouge du côté du soleil. Sa chair est de in i-cassant.', d'uoe sa
veur douce et un peu parfum-
L'Épargne, Beau Present, Saint-Samsoa, pi. iS.fig. 3. Ce
poirier est vigoureux ; on le greffe sur franc et sur coignassier.
Le fruit a trois pouces et demi environ de hauteur, et vingt-
lignes dans sou plut grand diamètre. l-> <\ •••• • -i i-mv.
et longue d'environ deux pouces. La peau est verdâtre du côté de
l'ombre et rouge du côté du soleil, l^i chair est fondante, d'un«
saveur aigrelette et f<n île; mais elle n'est pas il«- même
dans tous les terrains. Cette poire mûrit au commencement
d'août.
Ix Itellissime d'été, Suprême, pi. i5,ßg< J. Cet arbre te
grelle sur franc et sur coignassier; il est très-vigoureux. I>e
fruit • environ trois punces de hauteur, et vingt-six lignes de
diamètre. Sa peau est lisse, brillante, d'un IHMU rouge du cote
du soleil, d'un jaune clair ou verdâtre du côté de l'ombre,
párteme de petite! raie» daus sa longueur. La chair est demi-
beurrée, d'un goût assez agréable, quoique peu relevé. Cette
poire mûrit en juillet ; et comme elle est sujette à mollir proinp-
tentent, il faut la cueillir avant sa parfaite maturité.
Le Itlanquet à longue queue, pi. i(J. tig. i. Cet arbre doit
»Mre greffé sur franc; il donne un fruit petit. Sa hauteur i M
(!>• ringt-dem lignes, et son plu* grand diamètre de dix-huit ;
sa peau est lisse, blanche, d'un vert clair. Sa chair est demi
nie, assez fine et *ucrée. La queue de cette poiu
¡ungut! d'environ quinze lignes et ordinairement courbée. I*
ijuet mûrit au commencement d'août.
L'Ognonct, Arcliiduc d'été, Amiré roux, pi. iG, iig-J. Ce
poirier est très-fertile, lorsqu'il est greffé sur frunc. Son fruit
a deux pouces de hauteur, et autant de diamètre, en forme
de toupie Sa peau est lisse, brillante, «Tun jaune rerdatra et
couverte de petits points rouges, quelquefois elle est d'un rougi
vif du côté du soleil, Il mûrit au commencement d'août;*SS
chair est alors demi-cassante, d'un goût relevé et rosat
L'Épine rose, Poire de rose. Caillot rosat, pi. |6, lig. 3
On greffe ce poirier sur franc et sur coignassier. Le fruit e»1
arrondi. aplati de la tète à la queue: il a environ deux pouce:
de hauteur sur un diamètre il«- vingt-six lignes. La queue,
1 toee dans un petit enfoncement, est longue d'environ quinte
lignes. La peau est d'un jaune vetdàtre, rouge fauve du cote
du soleil et tiquetée d'un rouge brun. La chair est demi-fon-
dante, lUcrée et musquée. Cette poire est mûre vers la mi-août.
Le lin Or d'été, pi. i6, fig. \. Ce fruit a la forme d'une
toupie. Elle a vingt-cinq lignes de hauteur et un diamètre de
vingt-quatre. Sa peau est très-unie, d'un beau rouge brillant,
souvent d'un vert jaunâtre du côté de l'ombre, La chaù i
deiui-bcurréc, d'un goût fin et un peu aigrelet. Il mûrit vers la
mi-août.
Pour la culture et les usages, voir le texte du Poirier, au
commencement de ce volume
POIRES.
ti.
POIRES
,¿*
SOLEIL
FâmiiiclutufiH.•; its COMPOSéES.
Sjfltt«* *•»». I; STKCJSASIE, POLTCAMH »RUSTRAN»*.

Ees Suicils ou Hélianthes forment un genre peu nombreux,


les espèces qui le composent, presque toute» originaires
«le l'Amérique, produisent beaucoup d'effet dans no» jardin»
par la grandeur <-t rectal de I ira fleurs.
Le Soleil lubéreux, vulgairement le Toptnamboux, lie-
lianthus tuberosas, Lnnr., a une tige élevée de su ;• dix
pieds, simple ou rameuse, munie de feuilles alternes, rudes
au loucher, ;i trois nervures, dentées Mir leurs bonis, en forme;
de c•ur et pointues au sommet; les supérieur« sont decur-
renies sur le pétiole. Les (leurs sont jaunes, radiées; elles ont
environ deux ponces de diamètre; leur involucra est formé de
folioles pointues, cilié* -. la fleurettes du centra sonl herma-
phrodites, en tube rciillé: celles de la circonférence sont en
languettes OVatcS-oblongues el iules. I^es graines sont cou-
ronnées de quatre arêtes, dont deux plus iourtes; elle sont
caduques. Leur réceptacle est garni de paillettes.
Pi I oaiT; depuis le mois de icptembre jusqu'à la fin d'octobre.
Iluuii ; li- Brésil; naturalisé dans nos jardins.
DaKOMUfATlOV. En allemand, dU' erdapfvlyerdbirnen. En
anglais, Jerusalem artichoke. En hollandais., ardpeeren
italien, Gírasele tuberoso. En espagnoly patacas,
i Soleil élevé. Helianlhusgiganteas, Lunr., est une de»
plantes les plus élevées de nos jardins. Sa racine est vivace et
donne nai i une tige effilée, haute de dix îi douze pieds,
d'un pourpre-brun ei rameuse. Ses feuilles 'te», lan-
céolée*, dentées, pointues, rades au touchée et d'un >eit
soniln i fleurs sont radiées, terminales, ou axillaires et
lolitain - ; elles oui environ quinze lignes de diamètre el com-
posées de dix ou douze rayons de couleur jaune, l/involucre
est composé de folioles d'abord droites, pointues, et di ¡
ni dehors après la (loraUon. Les (kurons du centre sont her-
maphrodites, I«-* graines sont surmontée* de deux arêtes
longues et caduques; les fleurette» du centre sont stériles. I.«
réceptacle est muni d'écaillé» triangulaires el pointues.
FLEURIT; depuis le mois d'août jusqu'en octobre.
H un H ; !' Ganada; naturalisé dans DOS jardins
Le Soleil à tige rougeitro, ¡Iclianthus atro-rubvns, Lut.,
esl une plante vivace, élevée. I,« tige esl couverte A taches
d'un pourpre foncé, elle est munie d'aspérités ainsi que les
feuilles, qui sont ovale», pointues, denté • sur leurs bords 11
rudes au loucher. Les fleurs sont jaunes, presque de la grandeui
du Soleil annuel. Leur involucre esl formé de lau
velues et pointue*. Les demi-fleurons extérieurs sont beau
plu» grands que les intérieurs. Les fleure sont solitaire», in-
mínales ou axillaircs.
FLEURIT jen septembre.
H tr.i 11 ; l'Amérique septentrionale
\JC Soleil annuel, Heliarithui OfMUUS. Ii-vv . est une plante
haute de six il douze pietls; sa tige est ¿poisse, cvlindrique,
rude BU toucher. Ses feuilles sont alientes, grandes, presque en
c•ur, dentée» et rude*, Li Unir est jaune, solitaire et l'une
des plus granilt*» que l'on connaisse, car elle a quelquefois un
pied de diamètre; elle est penchée et tournée du côté du soleil.
I. involucre est forme il«- folioles élargies à la hase et pointues
au sommet. Let fleurettes du centre sont en tube à cinq pe-
tites dent»; celles de la circonférence sont en languettes
riles. Les graines sont surmontée.» de t\vn\ arêtes. I>c réceptacle
est muni d'écaillés à trois pointes, dont la moyenne beaucoup
plus grande.
I u i MI i . i H juillet et août.

H-.sir»:; cette plante, originaire du Pérou, s'est natura!


depuis long-temps; on la cultive comme une piaule indigène.
DiltoMiRATKMí« lu allemand, die gemeine Sonnenblume.
En liüllandaií.ya«/-/)i(\ft' tonneoioem. Efl iragl lis. the annual
tunfloiver. Kn espagnol, r«/w/«/*•«/. En Rusa«, l'otlwlnesmîA:
Kn mexicain, chimatatL
l »ACES. Lu tubercules des racine« du Soleil tubéreux, lors-
qu'elles sont cuites, ODl un goûl de cul d'artichaut, mais plu«
é, et tropsuerc pour beaucoup de personnes. < \ i aliment est
dTailleurs peu nourrissant et venteux. Biais il est d'un graul in
sen'! pour la nourriture des bestiaux; d'autant plu* qu'on le
iiiultiplieavecla plu* grande facilité, qu'il vient bien dans presque
tous les terrains, cl qu'on peul le laisser "¡ans le meine h rain,
• • i tire usag» de ses racines sans le changer de place.
graines da Soleil annuel donnent une huile de bonni
qualité qui peut remplacer Iliuile d'olive ordinaire, Le man
ou tourteau des graines dont on a exprimé l'huile est propre
à la nourriture des cochons, chèvres et volailles. Les feuilles
de cette plante, cueillies à mesure qu'elles commencent .•
.mini <•• i M- ih-ssécher, sont très-aimées des chèvres, les
moutons et des lapins. Ses tiges brûlées donnent une cendre
ilcalinc, car ou a obtenu quatre-vingts livres d'alcali, de
quarante quintaux de tiges de cette plante. I ne petite quantité
de cette cendre est suffisante pour amender le* terres; elle
produit autant (Teilet qu'une quantité quatre fois aussi grande
endres d'une autre plante.
Cl LTUHE. On multiplie ees plantes par les semis faits en
planches, ahm que par la séparation de hunt pieds. Le Soleil
OU Hélianthe tubéreux se propage de lui-même et souvent plus
qu'on ne veut. Le Soleil annuel so plaît isolé et dans un bon
terrain. Voici une manière particulière de le cultiver avec
profit et succès : On défoncera d'adord le terrain à la profon-
deur de dix-huit pouces. On labourera, en plumeaux ou billon,
le champ défoncé, quelques jours avant la plantation. Les
seront éloignées les unes des autres d'environ vingt
pouces. La cinquième raie sera destinée à être plantée en So-
led annuel nu Tournesol; de sorte que chaque ligne de Tour-

• WÊÊM
iicvil M-r.i espacée l'une de l'antred'environ huit pieds; l'on
mettra truis graines à quelques JKIUCCS les unes de» autres.
Lorsque leurs tiges auront atteint huit à douze pouces de hau-
teur, l'on M in ' rs lubsister que la plus belle des trois. L'on
plantera deux touffes de haricots grimpants entre chadUC pied
de Soleil, li> quai luùrcs seront planté«
pommes de terre; ces trois plantes végètent à merveille en-
semble, car il parait que la Culture de l'une favorise celle des
autres, et que le* trois récoltes sont plus ahondantes que Glitt -
minent.
i im n moa MS vi m in>

Soleil tobèreux. i. dcmi-lleuron de la circonférence. ». Qeu*


ron du centre. 3. calice Ecnda loogitudioalcment 4- paillette
lu réceptacle.
Soleil élevé, i. demi (lemon, a. Ilettron entier. 3. paillette.
Soleil à tige rougeátre. t. demi-lleiirmi. a. fleuron du centre
3. paillette.
Soleil annuel, i. demi - tleuroti. x. Ileuron. 3. paillette.
!\. graine
SOI.K11. TUBÉRR1 \
SO I. Kl I. RLFA K
S01.KII, V TICK IIOI'OKATIIK
SOI.KIL WM Kl.
.'.'
CAMP AN ULK.
Vimillc nitoirltc; LI* ( '. i M i> v M I I I "»•
fytt*a*SMMI; PEMTíISDRIE, MOMH.ï.MI.

Dans ces dernier* temps, plusieurs espèces de Campanule«


ont été acclimatées «tons nos jardins; mais la plus belle el ta
plus remarquable par la beauté de MSI Heurs el de son feuil-
lage, est, sans contredit, la Campanule- à (huta velus, Cam-
panula eriocarpa,"S\ WISH. Sa tige s'élève à trois pieds environ.
Ses feuilles MUII ov.de*, munie» de dents im > i velues,
surtout à leur face inférieure. Ses lleurs sont grande*, d'un
bean bleu, à cinq lobes ciliés sut les bords; leur calice est à
cinq lanières aiguë». !.•• »ule >M surmonté de trois stigmates.
Le fruit est une capsule très-velue et renfermant beaucoup
de graines.
ijt Campanule à feuilles de pécher, Campanula pe.i
folia. Usa., a une racine vivace, une tige droite, liase, pea
garnie «le feuille» et haute d'environ <!eu\ pieds. Ses feuilles
sont longues, étroites, «.unies de quelques dentelures et
glabres. Les fleurs sont bleues ou blanches, leur corolle est
très-«va*ée, à cinq lobes. Les divisions du calice sont étroites
el pointues. On en cultive une variété à lleurs doubles.
li M an ; depiqj le mois de juillet jusqu'en septembre.
Il s >n j i ; les huis taillis du nord de la France.
DÉNUMi.wriox. lui allemand, watdglocken. En tngl lis, the
peachleav d l>eU flower. En hongrois, orogJiarang'VÙ
La Campanule à larges feuilles, Campanula ladfolia.
Los., 0 une racine vivace, qui donne naissance à deuv ou
trois tiges droites, »impie». r\ limlriqucs, el hautes d'environ un
pied. Les feuilles sont grandes, ovales, pointues, munies de
dents irrcguli.ères. l^es lleurs sont grandes, d'un beau bleu.
solitaires et situées aux amelles des feuilles; elles ont un ca-
lice glabn . i i H u| divisions pointue». On en connaît une va«
rielé ¡i lleurs blanche».
Fl • i mi ; i H juillet.
HABITE; la grande Chartreuse en Dauphiné. les \ >><ges.
LajCampanule agglomi'nv. Campanula glomerata. LcBV.,
est une plante vivace, haute d'environ UH pied, un peu Velue
i-t Minple. Lea feuilles radicales »ont munies d'un long pétiole,
lili,lires «>nt o\alr\, pninttles, finement dm tées rt II II
peu, blanchâtres en deaaoua . i elles qui accompagnent les fleurs
»ont diini.iiiilir.issante*. Les lleurs sont bleues, sessile», ra-
maaséea en tête terminales ou aux aisselle des feuilles.
i i roui ; en juin el juillet
M Mini ; Ici lictU secs et montueuv, dans différentes parties
de la Prini G
y SVCC8. Ces Campanules »ont très-propret à l'ornement
lldîna et des grands parterres.
t'ii.nii». Elle est la même que relie de la Campanule à
feuilles d'ortie et auti

i MM H \ nos Día i-i ,M m s

< ..impanule ¿i fruits velus, i. calice el «'lamines, > > alioe et

| impanule à feuilles de pêcher, i calice, Staminés <-t pistiL


famine détachi
1
impanule à larges feuilles, i. (leur entière. •> capjule.
î calice, etamincs et pistil.
Campanule agglomérée, i. feuille radicale. •>. calice et pistil.
I • dice et etamincs.
CAMPANl IF- \ YYÁ ll.l.KS DE I'KCIIKII
i>
C WIIWM I.K \ LARGES KK.l IILKS
0 W

CAMPANl LE AGGLOMEREE
0 *

CAMPANl l.K AGGLOMEREE


u
VIOLETTE.
»auwllruaturrtlr; LES VlOI. VMITs *
s«,l<-,nci*»orl; PuTAMilUI . M'iMirtiMl'

\M Violettes et In Pensées de DOS jardins TU- forment qu'un


fcul genre en botanique. On en compte environ ringt espèce«
Elles annoncent presque toutes le retour du printemps, et rap
peUent des ¡den de graces et de modestie, mus plusieurs »ont
f»ri\éo «le l'odeur suave de la Violette odorante, tant chantée
par les poètes de tous les âges et de toutes les nations. Il (tarait
noins «pie quelque* variétés dV-.rn- inodores acquièrent
une odeur agréable dans des terrains et de» climats qui lent
sont favorabli •>.
l.i Violette velue, i'min lutta, Lias., très>commune dau«
est une plante hante de trois ou quatre ponces. Ses
feuilles sortent du collet de la racine, qui est vivace «t
point traçante; elles ^ont en c•ur, dentées, veines sur leurs
nervures el quelquefois MU- leurs bords; lenr petiole est très-
velu. Les (leurs ont un pédoncule glabre et de la longueur tle>
(«•mile*, elles sont bleues, quelquefois Manches et inodores.
1-etir calice etl court et obtus. Ix- fruit «-»t une capsule velue,
qui contient beaucoup de graines. I ne de ses variétés, «jui i
naturellement sur les monts lauras, esl odorante.

li t min ; au* mois tie mars et avril.


lUiim ; les buis ries environs il- Paris, et plusieurs parties
de l'Europe.
La Violette de chien, fioiacantaa, Lia»., est nue plante
vivace, baute «le cinq ou six pouces. Sa racine, demi-ligni u
- ttges munies «le feuilles et de fleurs arillaires, qui
ont «U-s stipule- •longées*, dentées et ciliées. Ses feuUles sont
«u coeur, crénelées sur leurs bonis, glabres ou pubescent«^
pédoncules ont, vers leur milieu, deux bractées petites et
pointues, la Heur est bleue «ni blanche, penchée et inodore;
• dice esl formé de folioles étroites et pointues, Le fruit es«
une capsule alooflép, contenant plusieurs graines pyriformc*.
PJLEUMT; en mart et avril.
Il \ini ; le» emirons de Paris et une grande [Kirtie de la
France et de l'Europe.
l)i \OMIX iTiox. En Allemand . hunds veilchcn. En Anglas.
the dog's violet. En Ijongrois, assort Âutzi.
I.. Violette de montagne, Viola montana, I.IN.N.. ut une
plante vivace, liante de six à neuf pouces. Se«, ti.;«-» vint her
bei èese) pOCtenJ de» feuilles o>alcs-lancéolécs, pointues. dentées
et plus longue* que !>• pétiole. Les fleurs sont d'un bleu pile,
quelquefois blanches. I .«• calice est formé de loogues foliole». La
capsule a um- forme oblongue; I« stipules varient beaucoup.
Ii M RIT ; en mai et juin.
Il mm ; le» prairies des Alpes et du Jura.
l-i Violette palmée, l'iola palmata, 1.1 \ \., e*t une plant)
vivace. heute di- huit à dix pouces. Ses feuilles sortent du collet
de la racine; ello vint palmées , -i lobes divisés. IJCS (leurssont
bleues. inodores, odorantes (Uns une variété. Le» pétales sont
munit d'onglets.
r'in i H ; in juin.
Hwim; les Etats-Unis. Depuis plusieurs années elle e»t
naturalisée en France, et on la trouve fréquemment dans le»
mai« liés de Paris.
Ci in r.i. A ['exception de la dernière, on ne cultive ces
violettes que dans les écoles de botanique. On multiplie la vio-
lettC palmée par la séparation de »es pieds.»Elle demande à
être placée à l'ombre.
KXPMCAIH» l'fS PLtMClirs

Violette velue, i. calice ouvert et étamines. a. pistil, i. cap-


iule. Í- idem, ouverte et graines.
Violette il>- chien. I. calice cl pistil, a. pélale» détache»
\ miette de montagne, i. calice et pistil, a. réceptacle. 4. fruit
entier. it. idem, couj>é transversalement.
leite palmée, i. calice, a. pistil. '3. pétales détacbéi
9 i.
\ IOI.KIIK \ KM K
,.,
\ [OLETTE DK < IIIK\
»fi.
\ lOLETTE DK MONTAGNE .
VIOLETTE PALMEE
*s.
POIRIER.
Kamille naturelle; Lrs RoSAO l S,
S UteoMiwI; IcOSAVDMK, PE.NTAOY.XIE.

IJ Hou&scliuc, pl. HJ. l¡g. i, est le (rail dfon arbre qui


ne doit être greflfé que sur franc. Ses Heur«, sont petites, so«i-
venl teintées de rose sur leurs bonis. I* fruit est petit, il .1
vingt-huit lignes de hauteur sur un diamètre de Vingt-deu* ;
il est un peu étranglé vers son sommet el terminé par une
queue longue de deux pouce*. Sa peau est fauve Mec quelques
taches de jaune ou de vert, et tiquetée de rougi du 1 ité <!"
soleil. Sa chair rsl demi-beurrée, fine et délicate, d'un goût
Mien; très-agréable. Il mûrit à la fin d'octobre.
Le Koussclet de Reims, pl. -»•>. iig. a. Ce |K>irier létissit ,iu-->i
bien sur franc que sur coignassier; son fruit devient moins
gros lorsque l'arbre est rn plein vent, il a vingt-deux lignes
de bailleur \ur <li\-ueuf lignes de diamètre. Il est un peu
du coté île l'ombre, et d'un rouge brun «lu côté ilu soleil, l-i
chair csl un peu musquée et d'un goût très-agroahle. Il mûrit
en septcuibi •
Le Vermillon, Bellissime d'automne, pl. açj. fig. 3. Ce« un
poirier qu'on greife aussi bien sur franc que sur coignassier
Son fruit a trois pouces cl demi de hauteur sur un diamètre
de \¡iigt-s¡x lignes. Le queue, souvent plantée obliquement,
.1 un pouce et demi de longueur. La peau de cette poire est
lisse, d'un beau rouge vermillon du coté du soleil, et d'un
1 luge mêlé '!<• jaune du côté de l'ombre. SJ ebair e*i ordinai-
rement cassante, d'une eau douce, relevée, abondante. Elle
mûrit à la lin de septembre.
Le Bon Chrétien i.racioli, pl. 3o. Ce poirier gn II
•.m franc ou sur colgnassiei -fertile. Il donne des fleur*
!«•> pins grandes <pie l'on connaisse parmi la Son
fruit est tri-N-çros; il a quatre pouces de hauteur cl Iront«*'
quatre ligues dans son plus grand diamètre. Il a toujours un
aplatissement remarquable à son sommet, au milieu duqu<
trouve UD6 petite cavité, oil la queue, longue de «leus po
Uve imp] iiili'-c. Sa peau ni lisse, d'un beQU jaune flans sa
maturité et rouge du coté du soleil. Sa chair eft tendre, demi«
nu- H pleine d'une eau sucre«, très-agréable. II mûrit en
septembre.
I i kränge rouge, pi. 3i, (¡g. i. Ce poirier se greffe sur franc
et Mir coignassier; il donne des fruits qui ont la forme dea
uranp»: ¡U sont aplat» du colé" «le l'ail. IJI'UI- diamèti
leur hauteur «ont d'environ \ingt-sept lignes. Ivcur peau > -I
d'un beau rouge sur un fond jaune. larur chau est causant« ,
Htcrée et musquée. Ils mûrietenl eu août.
Le Beurré, pi. 3l, fi};, -a. Ce jx>irier peul être jr> !ï- MU
haue nu sur coignassier, et s'accommode de tous les terrains
, i de toutes 1rs foiuws, espalier, plein-vent, et«. I.. fruit est
, ¡I a quelquefois trois pouces de diai r« i quatre
!•• hauteur. 1.a couleur de NI peau varie suivant U'
t. nun, l'exposition 11 l'âge de l'arbre. Ut chair est fond
r, fine i-t delicate, san devenir pâteuse; aussi on la
considere comme mu- de nos meilleures poires. Ix- Beurré mûrit
MIS la lin «h- septembre.
La Bergajnotte dele, de la lU-mricrc, Milan blaue,
pi. 3a, fig. » . est b- fruit d'un poirier qu'on grelle sur frani
, i MM coignassier. Il est en forme de toupie, haut di- trente
.1 d'un diamètre de trente. Sa peau est un peu
m • ucher. (Ton vn i jaune et tíquet« e «le rouge. Sa chai«
«•si demi-beurrée, pn-squ«1 fondante, d'un goût agréable. Il
mûrit en septembre
\A- Doyenné, Beurré blanc, Bonne ente, ¡il. 3a, ßg, <
i un |M)irier rigoureux et tivs-fe« tile. On le grrfïe sur franc
H sur coignassier. Son fruit i si gros, il a trois pouces environ
«!«- hauteur el autant en diaraètre. Su forme «rst pi.xpie ronde.
quelquefois un peu allongée. \& ¡>eau est verdâlre et jaunit en
mûrissant. La chair en est beurrfej et très^sucrée, mais il i-st
wijçi i cotonner, par excèi de maturitc cAtc poire mûrit
ibre Elle passe promptement
Pour la culture, >mr an coramencêmenl de ce volume
POIHKS
i ft.-. ffomsjv/rt mnr.;
POIRE.
P01KK8.
i »o m i. s
:h
GENTIANE.
F»n»¡*rii»lurrllr, I.JS G»;NTUJ(ÉFS.
i>c MMMlî Pi S I VMUIII , Dli.VMI.

I . s Gentianes -»ont a;scz nombreuses en France; on en


compte plut de vingt esnècca suivant Linné; mais comme elles
diffèrent souvent par leur port el | ai les <livisi«)t]^ Je leur co-
rolle, elles oui ¿te* souvent divisées d SUIKIîM-. ., en plusieurs
genres particuliers.: tris qué hippioit, coilantha, <la.\yite-
phaiu:, elC. Eo attendant que lef auteurs »'accordent Mir cette
nouvelle nomenclature, nous suivrons la division de Ijnné.
On le» trouve ordinairement dans l<-> vallons et les prairies
dee montagnes, et quelquefois dans les lieux les plus ¿levés,
.111 x environs des glacier*; quelques -unes -croissent dans nos
. Hiles ont toutes une saveur plat ou moins amen- el des
vertus fébrifuges, qu'elles doivent toutes à un principe amer
plus ou moins intense 't litue* dans les meines, ou dam les
feuilles et 1rs (leurs, suivant les espèces.
I , Gentiane |*!rce-n«ige, Gentiana nivalU . I.iw.. est une
plante peu élevée. Ses tiges sont simples, quelquefois rameuses
plus souvent unidores. Si's feuilles vont entières et ovales
dans le bas '!<• la plante, lancéolées sur la tige et les rameaux.
Les Heurs sont longues, en tube cylindrique, d'un bleu pâle,
terminé pr un Limbe d'un bleu azuré, divisé en cinq partiel
entières, pointue», et muni à l'intérieur de cinq petites dent!
alternes avec ses lobes et obtuses. I .«.-•> t tamines sont au nombre
¡IM, à anthères libres. L'ovaire se change en une capsule
à une loge et à ileux valves à bords rentrants et contenant
beaucoup de graines très-petites.
1 M i nu ; en juin et juillet.
H\tn» ; les Alpes et les Pyrénées, sur les j;.i/uns et auprès
des neiges peí mam atl s. Cette plante est annuelle.
La Gentiane a tige courte, Gtatiana ¡tenuity, Ltinr., est
une plante vivace, peu ¿levée cl quelquefois dépourvue de
Se» feuille.* inférieures sont ovale», lisies, marquées de trois
i ervurcs et forment une rosette sur la terre; celles de la tige
sont lancéolées, el disposées par purea et opposées; elle» va-
rient beaucoup dans leurs formes et leur disposition. \JC$ (leurs
»ont bleue», quelquefois blanche» et doublée, 01! qui a fait
admettre plusieurs variétés. Le calice est en entonnoir, 1er-
mû é par cinq lobes pointus. I.a corolle est gran : inné
doclocbe; son tube est d'un bleu plie, il est terminé par un
limbe d'un beau bleu d'azur, à cinq divisions entières, entre
lesquelles se trouvent cinq petit«t dentfl obtuses; à l'intérieur
le tube de la corolle est ponctué, la-* éta mines, au. nombre de
cinq, uni réunies par leur» aolbères autour du pistil. L'ovaire
se change en une capsule à plusieurs graines.
< )n a observé que lorsqu'elle croit dans les prairies des uvon-
tagne« fortement en pente, son pédoncule se courbe du i ti
du bas de la pente, de maniera que la uVur est peqieudirulaire
au sol sur lequel elle a cru.
Fi tumi ; ru juin et juillet.
HAJWTE;IC* prairies élevées de t,5oo à i,\"" mètres an-
us du niveau de la mer, dans les Alpes et les Pvrénéi -
I)» voxnvsf ION. Eu allemand, der statnmlode e.nziun:
rosfnagel. En anglais,//«- dtvarf gentian,
l.i Gentiane printanière. Gentiana venta, EINS. I
plante est vivace, haute de quatre ou cinq pouce.. Ses tiges,
ordinairement au nombre de trois, sont terminées |>ar une
Ileur. Se» feuille» sont ovales, l.iutéotées, petites, réOJlieS CO ro-
ui bas de In plante, plus étroites et disposées par paires sur
Le calice est en tube, terminé par cinq lobes pointus.
La corolle e»t également en lube long, cylindrique d d'un
bleu pâle; il est terminé par un limbe azuré, à cinq divil
ovales el comme rongées sur leur» boni». On trouve entn
divisions cinq petite* dent* également festonnées sur leur ton-
lour. Let étaminei tool au nombre de cinq, libres et à pmixh
anthères. L'ovaire est libre, il si change en nue capsule à deux
valves et à plusieurs graine-.
1111 î.i i : au premier printempa.
HABITE; les pâturages dea Alpes, des Pyrénées et du Jura.
Di M)MI\VII«J\. En allemand» fruM-ingsenxùut, himmelt
(enget. En hollandais, voorjaars gentian. Dana le Tirol, osier
tchcveûgetar.
IJ Gentiane «le Bavière, Genuana ¿avança, l.isv.
est une plante vivac.', hante de cinq on M* pou
tij;cs, souvent au nombre de deux et terminées par une seule
Heur, ont des feuilles ovales, serrées et comme imbriquées
dans le LIN de la piaule; elle» Mint disposées par paii
écartées sur les tiges. Le calice est en entonnoir, a cinq divi-
nóos profondes et pointues. La corolle, d'un bleu pâle j
l'extérieur, est en entonnoir, et d'un beau bien a/uré a
• intérieur. Le fruit est un< capsule I deux valves et à plu-
sieurs graines.
rin MT; en avril et mai.
Il mm ; les alpes du Dauphiué et de la Savoie.
l SAcn. Toutes lea Gentianes méritent une place dan» les
jardins d'orncmenl par l'élégance et la couleur éclatante de
leurs corolles. Plusieurs d'enlre elles remplissent depuis long-
temps cet objet. Un peut les employer en médecine dans le
traitement de plusieurs maladies ebroniipu-s, et dans les I
intermittentes,
ù i.TtiRE. On multiplie ces planto en semant leurs graines
dans une terre composés avec moitié de terreau de bru
un peu de sable et environ un tiers de lionne tem de ;
Quand elles ont passé une année clans ce temis, on ]>c
planter à demeure au printemps suivant. On le» propage en-
Mule en séparant leur» pied» et leurs racines. En général elles
craignent l'exposition du midi et les situations trop ouvertes;
il finit les mettre un peu à l'ombre. Mlles sont peu sensibles
vu liùid, car de fortin gelée* no leur font |>oint de tort. IK-
|JUI% t|iu-lc|ue» années on trouve tous les ans,dans le» marche
de Paris, la Gentiane à tige courte.

»Xel.lCATIOX DES PLkSCBtS

GentiâM perce-neige. plante entière, t. calice grossi.


5, fleur entière ouverte.
< H ntiaiic à tige courte. 4- plante entière de grandeur natu-
relle. 5. calice grossi. G. fleur entière ouverte.
GenttUM printanière. i. calice ouvert, a. cumlle ouverte et
étiuninèe. 3. plante de grandeur naturelle.
Gentiane de Dariere. !\. plante entière de grandeur na-
turelle.
GENTIANES
GENTIANES.
.0
POIRIER.
* »mille luturrllr; LFS KONACIIS.
«¡«»Icini vrxoH; ICOSA.NDRU , Poi.TGTSIE.

La Sanguine, Poire d'Italie, pi. 35, fig. i. C'est un frail


remarquable seulement par la couhtir de sa chair qui est KM-
ge.ltre. Sa hauteur est de vm^i-viv lignes, et son diamètre de
vingt. Sa peau >-t île couleur fauve, tiquetée de la même cou-
leur. Sa chair est fondante et d'un goût fade. On greffe ce poi-
rier sur franc et sur coignassier. I^e fruit mûrit à la fin d'août.
La Sanguinole. pi. 35, fig. a. Comme la précédente, cette
poire a la chair rouge; elle est de grosseur moyenne, Ayant
deux poute.% el demi de hauteur *ur un diamètre de vingt-six
lignes. L'arbre qui la porte est vigoureux ; on le greffe sur franc
et sur coignassier. La chair de la Sanguinole est grossière et
,i>se/. insipide : on ne la cultive que par curiosité. Mlle mûrit
en août. 1A figure 3 représente cette poire ouverte.
La lion Chretien d'été musqué, pi. 36, fig. t. Ce poirier doit
être greffé sur franc et non sur coigntttier. Ses fleurs ont sou-
vent six à sept pételes. Lfl finit qui leur succède a trente-quatre
ligne» île hanteln Mir mi;l -M\ ligues dans s,m j,lu, jimil
diamètre, il ressemble un peu à celui du coignassier. Il est de
couleur jaune dans sa maturité et marqué de bandes rouges du
eiiié du soleil. Sa chair est blanche, cassante, sm ne el très-
musquée. Il mûrit au commencement de septembre. C'est nu
bon fruit et très-be.ui, mais sujçt à se fendre et a se entasser
avant sa maturité.
IA> Salviati, pi. 3(>, fig. ». Ce poirier doit être greffé sur
franc, il réussit mal sur le coignassier. Son fruit est de grosseur
moyenne et rond. Il a vingt-six lignes de hauteur et autant de
diamètre, sa queue est longue de dix-huit lignes. Sa peau est
l>elle, d'un jaune de cire et rouge du OÓté du soleil. Sa chair
est excellente, derai-beuree, sucrée el d'un goût parfumé. Elle
mûrit en août.
\j> Doyenné gris, pi. 36, fig. 3, est le fruit d'un poirier
qu'un greffe sur fnmc et sur coignassicr. Il a troU pouces de
hauteur sur autant de diamètre- Sa peau est assez unie, de »ou-
leur de noisette et uniforme. Sa chair est beurée, fondante, d'un
goût Muré d plus agréable que celle du doyenné jaune. Il
mûrit en novembre, un mois après rentra doyenné.
Pour la culture de ce* poirîen. voir au commencement du
volume.
.-"•

I» OI UK S.
POIRES.
CAMPANULK.
»»nulle lUUmtlc; lis C.AUPAM I II s.
Sv.úmi: «-»«ici; l'tMvMUllt, Mo>0CT.M1!.

La Campanule cu thyrsc, Campanula ihyrsoüiea, Lúa .


a une racine bisannuelle, UM tige liante de Imita dix pouces,
droite, •Imple el hérissé« de poils. Ses feuilles sont velue*,
{pants, lanaiilt'ts-liuéaircs et entières. Les (leurs sont en épi
court. Miré, terminal, fouillé inférieurement et nu à son som-
met. Ix» corolles sont d'un blanc jaunâtre et velues.
I 11 i;niT;dnns !<• moil de juin.
HABí ri:; les montagnes de la Provence.
\.i Campanule du roche, Cam¡mmtla petr•a, Lixx., a
quelques rapports avec la Campanule agglomérée par la diapo-
*ition de M-» Heur»; DMÎI M - tmilles sont oblongues, rudes au
toucher, blanchâtres et cotonneuses cn-dev>ous. Toute la plante
est velue. Se* (leurs forment une tète globuleuse au sommet de
la tige, ainsi qu'aux aisselles il fi uillea supérieures.
Fi.ruRIT; en juillet el août.
HABITE; les Alpes, le Piémont.
T-1 Campanule rhomboldalc, Campanula rltomboulalis,
LlHK., a une racine vivace, une tige droite, anguleuse et
munie dans toute sa longueur de feuille» sessiles, éparses,
• ni le« et dentées sur leur* bord*. I>es (leurs sont bleues, pé-
donculécs et disposées, au sommet il«' la plante, en un épi
court, un peu lâche et souvent unilatéral. I*4 divisions du
calice sont en alêne.
I'IIX'RIT; en juin et juillet.
II Mine; les pâturage* «les montagnes en Provence et en
Dauphiné.
La Campanule lancéolée. Campanula fa/tectilata, LA PEYB.,
a beaucoup d'affinité avec la précédente par ses (leurs, qui sont
bleues et disposées à peu près de même ; mais ses feuilles sont
entières, pointues et ¿parses. IJC calice est muni de quelques
poils; et le style est plus long que la corolle
Ii KUBIT; en juillet et août.
IIABITH ; IM P\ renées.
La Campanule raiponce, Campanula rapuitailus, Lin .
.1 um- racine bisannuelle, fusiforme, blanclk* et bonne à mangi >
Sa tige, baute d'environ deux pieds, ni anguleuse et velue.
Ses feuilles radicales sont ovalcs-oblongues, retiéctesea pétiole
à leur base et velues. Celles de la tige w»til lancéolées, pointue»
et sestiles. LüS Deuil sont bleues ou blancbcs et disposees en
épi ¡(régulier. Leur calice i tl glabre et à cinq divisions aiguës.
Fi«I RIT; en juin et juillet.
HA nu i ; les environs de Paris et plusieurs parties de la
France, dans les lieu incultes et le long des baies.
DiaroifllUTtOir. En al lenta nd, rapunzd. En hollandais.
iaponce. En anglais, rampions. Kn russe, roputifutl.
I MI.IV Toute» les Campanule^ peuvent contribuer à l'orne-
ment des parterres. I-a RaiponceCSl une plante potagère dODl
on mange les racines et 1rs jeunes pousses, et qu'on regarde
connu aperitives et rafraîchissantes.
COLTtraa, On sème In graines de Raiponce in juin dans une
terre très-léger«, on la recouvre d'un peu de terreau et on l'arrose
de temps en temps. Quand les Raiponces sont levées, on n'a plus
d'autre soin quede les sarcler. Cette plante ne lève jus toujours;
le plus sûr moyen de réussir e>t de ne pas trop couvrir la graine,
de la mouiller i i nt,de lui donner une terre très-veuk* et de
la semer à l'ombre ou sur des ados. On recueille ses graines à l'en-
tree de l'hiver.
IW'MCATMM DIS l'I.A.'SCIIIS.

Campanule en thyrse. i. calice ci pistil.


Campanule de roche, i. calice cl fleur.
Campanule lancéolée, i. calice et pistil.
Campanule raiponce. I. calice et pistil, i. racine et partie
inférieure de la tige.
1/

C V M PA NI ILE V.\ TU Y KSK


-
*t
S'.-Tl )\\,\\\\ .)
/
CAMPANULE.
Familie ti» lu i. Ile; l.ts <'. \MIMM III-.

Satinatexmtl] P»M\MH;II , MO>OGYMI

PREMIARE SECTION.
Sinn* îles lobes, tin calice non réfléchit sur lu capsule.

La Campanule talée, Campanula patula, I.i**., a une-


racine bisannuelle, une tige baute de quinze à dix-huit pouces,
110 peu rude au toucher. !,<•* feuille* radicales sont ovales,
rétrécics en pétiole et disposées en rosettes; les supérieures
sont MHÍIM, lancéolée» «•! dentées. I>es fleurs sont bleues ou
blanches, étalée*, ouvertes; lea divisions du calice sout étroites,
munies de quelques dent», pointues, plus longues que I* co-
rolle cl glabres.
Ii.ii HIT; en juin et juillet, sur le bord des champs.
f¿, Campanule décurrente, Campanula decumns, TBOJL,
est une plante hante d'environ un pied. La tige l , an-
guleuse, un peu velue à M base. Si-s feuilles sont décurrentes,
lancéolées, étroites, pointues, dentées BUT leur bords et glabres
leurs forment une paniculc étalée; elles sont bleues; leur
calice est glabre et à cinq divisions aiguës.
FLUí HIT; en juin.
HABITE; les environs de Dax; je l'ai vue dans l'herbier de
M. Dsafbntaîncs.
La Campanule du BlontCénîs, Campanula Cenisia, Li > V.,
<>i nue piaule viva•,hante d'environ deux pouces. Si feuilles
radicales sont ovales» arrondies a leur sommet, ipatulées, en«
i ei disposées en rosettes; celles de la tige sont ovalet-
oblongua i fleurs son! bleues, solitaires en sommet
de chaque tij;«*, les divisions de leur calice sont larges.
Kmr.ii; en juin.
HAUTO; les bauti l Alpes et le Champoléon en Dauphiné.
IA Campanule tie ßoccone, Campanula Bocconi, est une
petite plant« ilont 11 i.n ¡M pOUSSe plusieurs tiges haute* de
quatre ou cinq pouces, munies à leur base de feuille» ovales,
dentées et glabres; les supérieures sont entières, pointue« et
res. Ix-* fleurs sont bleues ou blanches, en épi, et ordi-
nairement penchées. Ixs divisions du cali«- vont en alêne.
FUUBIT; en mai.
HiBin ; la Provence et le Daupliiné; je l'ai trouvée auprès
de la fontaine de Vaucluse en i8t!L
l-i Campana]« uuiflore, Campant/la uniflora, Vii.i.., el
non Li*»., est vivace, haute d'environ six pouces, et terminée
par une seule (leur. Ses feuilles radicales sont oblongucs-lan-
CColéfiS, dentées el velues; lee supérieures sont lancéolées, li-
néaires et entières. IJ llrur est bleue, un peu penchée et à
divisions calicinal a.
Pi en mai et juin.
I UIUT;
HA uni ; les prairies des hautes Alpes et la vallée de Quevras
en Daiipliiné.
La Campanule naine. Campanula pyfinura , est une petite
plante à fouilles linéaires, velues, cylindriques et trèn'iit;
l-i Heur est bleue, penchée et unique. Cette plante se rap-
proche de la Campanule de Scheu/er de Villars; mais crllrii
esl entièrenmit glabre, et ses feuilles paraissent aplaties.
FLéCHIT; en juin.
Il \ mu : ; les alpes de la Provence, auprès de Sisteron , où je
J'.ù trouvée en 181Ü.

DEUXIÈME SECTION.
SùtuS des loues du calice réfléchis sur la capsule.

IM Campanule d'Allioni, Campanula Allitmii, Vnx. a


une racine yivaofl et traçante. Sa tige, haute de quatre à six
pouces, est rimple et munie de poils raides comme toute la
plante. Ses feuille* sont linéaires-lancéolées. La Heur est bleue.
terminale, solitaire, ordinairement un peu penchée. Ou eu
connaît une variété à fleurs blanches.
FUH-RIT; en juillet.
La Campanule en épi. Campanula spicata, LINK., a une
racine vivare, épaisse et cylindrique. Sa tige est simple, droite,
Iri -velue, ainsi que toute la plante. Ses feuille* sont longues,
lancéolées, entières ou très-légèremeut crénelées. I>es fleurs sont
bleues et disposées en un long épi serré, chacune d'elle« est
munie «le deux ou trois petites bractées. Les petites divisions
du calice sont peu ou point réfléchies.
FLEURIT; en août.
HABITI; le» lieux arides et pierreux de la haute Provence.
La Campanule de Sibérie, Campanula Sibirien, Lucí.,
art une plante haute de douze à quinze pouces, velue et droite.
Ses feuilles inférieures sont »vales, ilentécs et terminées en pé-
tiole. Les fleurs sont d'un bleu rouge.itre, en panículo étalée
et pr deux ou trois sur un pédoncule commun.
Ft.r.iraiT; dans l'été.
Bum ; OD assure qu'elle se trouve dans les Alpes et le
Piémont.
La Campanule velue, Campanula barbata, Lixtr., s'élève
a un pied environ. Sa racine bisannuelle donne naissance à une
tige cylindrique, droite, munie de quelques feuilles oblongues,
dentées et velues comme toute la plante. Les feuilles radicales
sont entières, oval«-oblongues et tenniuées en pétiole. [>
fleurs sont bleues, pendantes et au nombre de i ¡mj à neuf. Leur
calice est très-velu. Un en ronnait une variété à (leurs blanches
li.tu RIT; en juillet et août.
HABIT* ; les prairies herbeuses des Alpes les plus élevées, au
1-autaret et dans L'OjaMU.
Ld Campanule spécieuse. Campanula speciota, LA Pitvn.,
est une très-belle plante des Pyrénées dont la tige, haute de
d'environ deux pieds, droite, cannelée, cylindrique, porte des
feuilles longues, linéaires, entier« où légèrement crénel
garnies <!e poils roidesi comme toute la plante. Se* Dam sont
lililíes, portées sur des pédoncules simples, à une Heur et munis
vers leur milieu de deux folioles linéaires. Le *t>lc est terminé
par un stigmate à trois partiel. Le (rail csl une capsulai
trots loges.
Sa culture est la mena que pour les autres espèces dont
on a déj.» fiit riiistniiv.

EXPLICATION DKS l'J.ASi Ills

Campanule ¿talée, i- calice et pistil.


Campanule décurrente. i. ¡dent.
C-iuipuiiledelloccone. i. calice» t itaniui. s. a.caUceel pistil
Campanule an épi. i. calice et pistil, a. bractée.
Campanule «le Sibérie, i. calice et pistil.
i unpanule relue, i. ¡dent.
Campauule spériruse. t.it/rm.
C \MI»\M LE KTÀLEE
•n
(' \MI>\M I.K l)K(t HHKNTK
•;<

CAMPANULAS.
/ J* ftnt-ík'Wf i .if AflrtVJW .' { iit/i.-rf l¡ Xtmt i3.
CAMPANULE DE SIBERIE
i6
CAMPAN! LE VELUE
ti

CAMPAN! LE SPKCIKUSK
JB.
t
SCABIEIJSE.
f*mt\\r nMurrllr; liv I)IIMI;MV

Spline MIMI; TftTSUBDart, MOXOOYNIE.

Les Scabious« sont très-propre* à fomentent ties jardins et


'.i-. parterre« |ar l'élégamv de leur feuillage et la variété Je
leurs fleurs, qoi sont pourpres, bleues, blanches, ou nuancées
de jaune, de rose, etc. Ix-ur nom cependant, qui \ient de tea
gale, n'e<t p;is fait pour inspirer des idées gradeases.
Il paraît qu'elles le doivent à la Scabicuse des champ*, qui
servait beaucoup autrefois dans le traitement de cette maladie.
Elles forment un groupe très-naturel, mais les anciens bota-
nistes, jusqu'à Tournefort, comprenaient sous ce nom des
plantes fort différentes, par cela seul que 1«-^ Heurs ét.n.nt m
têtes, comme \ecephaianthuf, Vdephantopust ote. Cet il«
l-.ivire fondateur des l«>n> principes en botanique établit le
.¿nue scabiosa, tel que nous l'adopterons, malgré que -•S)
successeurs aient prodigieusement multiplié les genres et di-
visé les espèces, Ainsi, Vaillant fit d'ubord le* genres astero-
cephahu et pterocephàTus, qo i oné supprima. Lagasca a
établi, depuis Linné, les genres lepicephalus et trichera;
S«ji»tt, le ceñonanOms et le seterostema ; enfin, Ku-iner,
Schuttes et Coultei. le cephaJaria.
Ijps Scabieusvs sont des herbes élevées, à tige velue, munie
de feuilles opposées, découpées, rarement entières. Elit
une racine annuelle, et plus souvent vivace ou bisannuelle. Les
Heurs sont reuniesen tète.%, entourées d'un involucre à plu-
sieurs folioles, ou formé d'écaillés imbriquées. Elles sont situées
sur uii réceptaeli- muni de poiU cm de paillettes. ('Inique fleu-
a d<-u\ calices libres; l'extérieur est membraneux ou
scarieux sur ses bords; l'intérieur, qui entoure la graine, est
terminé souvent par rinq petites dents ou arêtes aiguës. La
corolle est uionopétale, en tube, insérée sur le calice interne,
I quatre ou cinq lobes ¡negaux, surtout dans le» fleurettes de

BBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBsl
•SIBBBBV
BBBBBBsV rkïWÊ BBBBBBBBBBfeSBBBBBBBBsl BBBBBBBBsl
La circonférence. Les étamines sont au nombre de quatre ou
da cinq, attachées au bas de la corolle et munies d'anthères
distincte*. L'ovaire est libre; il se change en une graine re-
couverte par le» deux cali-vs.
La Scabieuse des champs, Scaàkua arvensis, Lm,, est
une plante dont la racine vivace donne uni une tige
haute d'environ deux pieds, cylindrique et velue. Ix*s feuilles
supérieures sont phuulifidtt, terminées par une lanière assez
grande, dentée et pointue; les radicales »ont entières et den-
tées. Le» fleurs sont d'un bien rougcàtre. terminale» et p< ¡
*ur un pédoncule muni de deux petites folioles entières. Lin-
volucre est à dix ou douze divisions plu» courtes que les (leurs.
Le calice intérieur est ti noiné pin i nq arêtes grêles et pointues.
La corolle est à quatre divisions. L« réceptacle est muni de
poils qui persistent après la cllUte des graines.
FkJtDBIT; en mai et juin.
Ilium: ; le* environs de Paris.
La Scabieuse des collines, Stabiosa collitta, RCQ. , a été
observée BUS environs d'Avignon; elle a quelques rapports
avec celle «les champs. Se» racines sont dures et vivaces; allas
donnent naissance à de* feuille« découpées jusqu'à la cote, au
lieu qu'elle» »ont entière» dans celle des i lumps. Kile a été
Considérée comme une variété de l'autre; je ne vois pas d'incon-
vénient à la figurer et attendre de iioiiwll.N.ibservatioii* pour la
mettre au nombre des variétés de la Scabieuse des champs.
I.a Scabieuse des bois, SctUdosa syivatica, I.iss., a une
racine vivace, pivotante. Sa lige liante d'environ deux pieds est
branchue, cvlindrique, trè»-\eluc; des |>oils sont presque tou-
jours dirigés inférieurcniciit. Ses feuille» sont grandes, ovales,
pointues, dentées, deux à deux et un peu soudées ensemble par
leur base. Ix's lobes des corolles sont moins inégaux entre eux
que dans la Scabieuse «les champ». la: Calice intérieur n'a point
d'arêtes comme dans l'autre; il est à cinq petites dents aiguës.
FLEURIT; en juin, juillet et août.
HABITF ; la Trance, les environs «le Paris.

aaaaai
"8V
La Scabieuse hybride, SccbtOSa h) brida, A M.., est une
plante annuelle cultivée à Pai ire du PiémonL Sa
racine est grêle, pivotante; elle donne uaU>aiicc à une tige
velue, cylindrique et haute d'environ un pied. Sel feuilles in-
férieures sont pétiolées, découpées en Ivre, à lobes ovales,
dentés et obtus; les intermédiaire* snnl ovales, pointOOt et
dentées; lis supérieures sont enliéres et oblongUCS. Les Heurs
sont rougeâtres, plu» petites <pic dan* le» deux espèces précé-
dente*. Les corolles de la circonférence soiit plus grande« que
celles du centre. Elles ont quatre étauiinc« »le la iiirmc lon-
gueur que les lobes. Les mines sont velues, comprimée» el
surmontées de dem potties dents.
FLMJRIT ; en juin et juillet, dans la France méridionale.
La SttbîeOM de Montpellier, Scabiosa iiionspelieriiis,
JACQ. .est une plante haute de quinze à dix-huit pouces, à
ligncylindrique, cannelée, très-velue. Ses feuilles sont pirina-
tifides, à lobes SUpéricors plus grands que les inférieurs, et
velus. L'involucre est formé de quinze ou vingt tanières pres-
que aussi longuesqueles fleurs qui sont en tête; chaque fleurette
est à cinq lobe* presque réguliers. Il leui luccède une tête globu-
leuse formée par les graines. Quoique Jacquiu et plusieurs autres
botanistes aient considéré celte plante comme une espèce, je
crois qu'elle n'est qu'une variété «le la Scabieuse étoilée.
FUUMT; eu juillet et août.
UAIIITI ; les enviions de Montpellier.
La Scabieuse colombaire, Scabiosa columbaria, Li.vx., a
une racine vivace, d'où s'élève une tige d'un ou deux pieds,
Ses feuilles radicales son! simples; les autres sont plus ou
moins découpées ; les supérieures vont presque ailées. Les
fleurs, portées sur des pédoncules nus et longs, sont de cou-
leur bleue; leur corolle «•>! à cinq divisions, les extérieures
plus longues que celles du centre. Il leur succède une graine
inunicà l'extérieur de cannelures profondes, velue, surmontée
d'un godet scarieux, au milieu duquel ou trouve une étoile
terminée par cinq filets fort longs el noirâtres.


Fi 11 i H ; . ii juin el juillet.
HABITE; la Fram. . dans les lieux secs et montucux.
I Mi.iv i.. - Scabi«usescontñl>uent à l'ornement des jardins.
La .Scabieuse îles champ« était autrefois employée «lans le
Hit-ut de plusieurs maladies, telles que la rougeole, la
petite rérole, les fièvres malignes el les toux opiniâtres. Au-
jourd'hui o» ne s'en sert plus que dans les maladies de la peau,
et, dansée cas, iln'esl pas certain qu'elle jouisse des piopri« <-
. lui avait attribuées <lans l'ancienne médecine. On »r-
doouc la décoction de tes feuilles dans l'eau, à la dose d'une
demi>poJgnée à une poignée par pinte. On peut donner aussi
i exprimé, lorsque la plante est fraîche, depuis deux ju>-
quatra onces. On en fait aussi nn sirop pour lev n
- il faut en même temps bassiner les parties ma-
lades iva la décoction, dans laquelle on met un peu d'eau«de-

• i : M RI Les Scabieuses viennenl bien dans presque tous


nains, mais comme la plupart sont originaires des pays
méridionaux, elles IIMINMVWIII inii-ux dans une situation
eliande. On les obtient facilement par leurs graines semées au
printemps dans des planches préparé tou même en place. On
multiplie ensuite Ici espèces vivaces par la séparation de leurs
pieds.
m uinv iu> PLAHCHES.

es champs, t. feuille radicale, a. fleurette entier«


et grossie. 3. graine, 'i. involucre el réceptacle.
Scabieuse des bois. I. Ileim-tle entière el grossie, M. graine
oonéo par le calice intérieur, i. idem. 4- involucre i
scie.
Scabieuse hybride, i. fleurette entière et grossie, a. graine
entourée de ses di u\ calices.
Scabieuse dr Montpellier, t« fleurette entière, a. graine.
Scabieuse coloinhairc. l. feuille de la ti^'e. i. llcuretti- <vt«
rieut» cutiere et grossie. X idem, du centre. 4- graine.
*.

SCABIKITSK 1)KS CHAMPS


,0Ç

s'.^iTio.) SH(I is-r.iniNJs


S( Alii Kl SE l)KS HOIS
.»/.
SCMIIKI SK llYlilUDK
SCAM Kl SK DE MONTPELLIER
S3
SCAMEUSE COLOMBAÏRE
¿i
POIRIER.
Famille naturelle; LIS IUi>\<ll>.
Nj.limr vcxurl; IcoS.VMHIII . PI M W. Y NIE.

I.e Uc/y dt- Montigiiv, »I. 55, fig. i, est le fruit d'un poi-
r1.1 qu'on peul greller lUX fane et sur coigiussier; il est de
moyenne grosseur, allongé. Son diamètre est d'environ deux
pouces et sa hauteur de trois. Son pédoncule s'implante dans
UOe («lile caviló. Sa peau est lisse, verte et jaunissante à me-
sure qu'il mûrit. Elle est tiquetée dequelquea pointa mux. IJ
chair est blanche, fondante; son eau c%t douce et abondante.
Cl Eruil mûrit à la lin de septembre ou au commencement
d'octobre.
Le Ik-z) de la Motte, pi. ÍÍ5, fig. a, est le fruit d'un poi-
rier dont le bois est épineux et qu'on greffe sur franc et sur
coignassicr. Il e$t gros, renflé \crs son milieu; il a environ
trois pouces de diamètre sur trois pouei % et demi de hauteur.
Sa peau est d'un jaune roux, très-coloré du côte' du soleil el
tiqueté de points blanc*. La chair en est sucrée, son eau abon-
dante; il e>t meilleur que le Bezv de Montigoy. Il est mûr en
octobre ou en novembre. L'arbre ne réussit bien qu'en plein
vent
L'Ananas, pi. 56, fig. i, est le fruit d'un poirier qu'on greffe
sur fi .m« et sur cognassier. Il a environ vingt lignes de dia-
mètre sur une hauteur de vingt-cinq lignes. Dana M ;>.irfaite
maturité, il est d'un jaune de cire, marqué de point» et
île lachea roíase*. Il exhale alors une odeur forte, aroma-
tique et légèrement orangée. La chair a un goût approchant
de celui du doveiuié; elle a une eau plus abondante et plus
suene L'Ananas mûrit vers la fin de septembre. Ce poiriei
e*t cultivé dans la pépinière du Luxembourg.
La Louise-lionne , pi. 50, fig. a, est le fruit d'un arbre tres-
vigourcux qu'on greffe sur franc et sur cotgoassier. Cette poire
ressemble un peu au Saint-Germain. Son diamètre est de deux
n trois pouces, et sa hauteur de trois pouces six lignes. Les
plu grosses ne sont pas les meilleures. La peau de la Ivouisc-
Bonne est unie, lisse, verte, tiquetée «Je points roux; elle jaunit
en mûrissant. La chair en est bonne, demi-fondante, sucrée,
surtout dans les terres sèches; elle mûrit eu octobre et no-
vembre.
La Duchesse d'Angoulème, pi. 56, fig. 3, est une belle [wire
trouvée depuis quelques années aux environs d'Angers. Son
diamètre est de trois pouces, sur une hauteur «le trois pouce*
cl demi. Sa peau est verte, pointillé« de taches r<
jaunit ru mûrissant. Elle acquiert quelquefois une teinte rou-
geâtre du coté* du soleil. La chair est sucrée, fondante et sans
pierres. Elle a un goût assez approchant du bon Doyenné,
mais elle vaut mieux. On la cultive al>ondammi'nt dans la
pépinière du Luxembourg. Elle était mûre au commencement
d'octobre i8a8.
Pour la culture de ces poiriers, voir au commencement du
volume.
I» O IHK. S.
••
POIRES

POIRIER.
rtmUt ruitrnllt¡ MS RoSXCilS.
S,M,mr iBMlj I COSAS DU :i . Il •> nCÏMt,

ii i..1: .i .it»? d'automne, pi. 57, fig. 1, est le fruit d'un


poirier qu'on greffe »ur franc et sur coignassier, et qui a besoin
d'être phoé en espalier. Il devient plus ou moiu gros suivant
le terrain où on le cultive. Son diamètre est Ordinairement de
deux pouces et demi et sa hauteur do % ¡ngt-six lignes. La queue
a de ni à neuf lignes. IM. peau de ce fruit ett MHZ lisse, verte;
elle jaunit en mûrissant. 1M diair en est beurrée, fondante et
d'un goût sucré. Duhamel assure que c'est une des plie an-
ciennes poires et des plus estimée*. Rile mûrit en octobre et
novembre.
Le Bon Chrétien d'Rspagne, pi. 67, fig. '•*, se greffe sur
franc cl sur coignassier. Ix- fruit est gros cl muni de quelques
cotes. Son diamètre est de trois pouces et sa hauteur de quatre ;
il a quelque ressemblance avec le Bon Chrétien d'hiver. Sa peau
est tiquetée; elle est d'un rouge plus ou moins vif du cAté du
soleil, et verte du côté de l'ombre ; elle jaunit en mûrissant Ll
chair en est demi •cassante, d'un goût relevé, sucré, surtout
lorsque l'arbre est dans une bonne exposition. Ce fruit mûrit
en octobre et novembre.
La Verte-longue, Mouille-bouche, pi. 58, fig. i,esl le fruit
d'un poirier dont b greife nfuttil mieux sur franc que sur coi-
gnassîer ' ' 4'" príftw un terrain chaud et léger. Gelte poïre
est assez grosse, elle a deux ou troi» pouces de diamètre «t
environ trois pouces de hauteur, reu liée vers son milieu et ter-
minée presque 1 n pointe du enté de la queue. La peau en est
verte, même au t. : aturilé. La chair a le défaut de
mollir prompt* ment; naii k ton point de maturité, qui a lieu
en octobre, elle est fondante, «louée, fine et délicat«-, d'un
goût et d'un parfum très-ngréablcs.
l-i I i. l.i-..', [>l »8, lig. a, est une poire dont l'arbre ^
greffe mr franc et stir eoignassjer. Kile a environ cinq poUG
de hauteur, Mr un diamètre d'environ trois pouces. Sa peau
est bruire, bistrée et t ¡dus foncés. La chair
en cil lK>nne, fondante, mais ni' vaut pai dont
• H' app Il- beaucoup. On I.« cultiva M jardin du Luxent-
g. Elle était mûre au oominciiiviiK'nt d'octobre.
Pour la culture de ce* poiriers, voir au commencement de
> •• volante.
POIRES.
POIRES.
i Itrtt Imfar. $ ('•tkkisjr
M¡.
SCABIEUSE.
rtaSk Mtwrllt ; | h l)n-s\< i FS.
Hindi Trrn\>i>Rii:, HOSOOTBIB.

I.a Scabicuse étoiléc , Scabioui stellata , Lues., est une


plante annuelle, dont la tige cylindrique, velue, rameuse, s\-
fufaue OU dix-lmil |*ouces. Se» feuilles radicales sont
»-arrondies sur leurs boni», et terminée* en pétioles;
celles de la tige sont profondément pitiuatifides, à grosses
«lents, inégale» et seines. Les (leurs sont blanches; les fleu-
rettes ont cinq étamines à anthère* violettes ; deux d'entre
elles avortent ordinairement. Il succède aux Henri une tète
globuleuse formée par les graines, dont chacune a un calice
extérieur velu, muni de cavités latérales, et surmonté d'une
membrane Campaniforme et scarieusc, au milieu de laquelle
on voit une étoile à cinq pointes, formes- par le sommet du
calice intérieur.
FLEURIT; en juin, juillet et août.
HvBiri ; li • cti-s maritime* de la Provence, l'Espagne.
I^a Scabieuse des Pyrénées, Scabiosapyremttca, ALI.., que
l'on trouve aussi dans plusieurs autres parties de la France.
est annuelle. Ses feuilles radicales sont oblongucs, dentée* :
les supérieures sont pinnatilide» et toutes rouvertes de poil»
blanchâtre*. Ix» Ilcurs sont bleues, en tete arrondie; les
fleurettes de la circonférence sont plus gratules que celle» du
centre. La corolle est à cinq lobes, dont deux plus grands et
plus réguliers. IJCS étamines, au nombre de quatre, tout plus
longues que la corolle, dont le tube est légèrement velu. La
graine est entière, velue, marquée de nervures et surmontée
d'un rebord membraneux presque aussi long qu'elle.
FLEURIT ; en juillet, août et septembre.
Il MUT»:; la Pro\ence, IcOaupbiné, les Pyrénées.
1JI ScabieuM très-molle, Seabiosa molli!sima. Viv., est
une planta vivace, entièrement couverte d'un duvel blanc,
mou et vcluuté. Ses fcuilliM. radicale* sont ovales-oblongue-*.
dentées] ks supérieur« doux foi-* ailées, à lob« presque li-
néaire«. I/es Heurs «ont d'un bJeu-pourpro en télé, et muni«
d'un involucre à divisions aiguës. Cette plante a beaucoup de
rapport-. I\.I la ooloinbaire; mais elle en difiere par le dnvel
blancbâtre qui rouvre toute la plante- BUc n'habite p.iv I«
mêmes lieux.
IM 11 m i ; m juillet el août.
Efaam; le mont Cenis, le* environs de Nice.
La Scabieuse odorante, Scalnosa suavcolens, l>i»r . e»t
une plante vivare, haute d'environ un pied. Se» feuilles radi-
cales «ont lancéolées et entières; celles de la tige sont ailées.
divisé« tn lobes étroits, entiers et pointu*. Les Heurs sont en
têtes arrondies, «le couleur bleue ou un peu rougeátre,
odorantes. Let fleurettes sont à cinq lobes inégaux ; I« éta-
inines ne dépassent pas la corolle. H leur succède des graines
entourées d'un calice extérieur, velu, marqué de silicua el
surmonté d'un rebord dentelé. I.*-» i-imj arêtes du caJi« inté-
rieur sont longues, pointues et deuteln
I i i i BIT ¡en juin et juillet.
II VBiTK ; les lieux secs de la forêt de Fontainebleau.
La Scabieuse de l'Ukraine, Scabiosa utratiica, Lix.v.,
e>t une plante vivare dont la tige rougeâtre, rameuse, l'élève
.1 un 00 deux pieds. Ses feuilles inférieures sont piiinatifùlcs ;
les intermédiaires sont divisée« en Iruis ou quatre lobes allongés
et linéaire« ; elles sont munies à leur base de longs poils. I^es
fleurs sont petites, légèrement roses. I/involucre est a plu-
sieurs folioles linéaires, pointue«, et plus longues que les
fleurs. lies corolles sont à cinq lobe* et à quatre étatninev !..
réceptacle est muni de paillettes ovales et velues.
Il i i i M ; eu juillet et août.
HAUTS; le midi de h France; on en a trouva DM ariete
.mv eatîrOM de M.'Imberbes,
La Scabicuse gramme.-, Scabios<i ^rnmimfolia, Lixn .
est une plant«- vivare, remarquable par M>II feuillage différent
de toutes les autre* scabicuse». Sa tige, haute d'environ dis
|>ouces. ne porte qu'une fleur à sou sommet. Se* feuilles sont
linéaires, pointues et d'un blanc argenté. La Bear est d'un
bleu-pourpre ; le» fleurettes de la circonférence vont beaucoup
plus grandes que celles du centre; la corolle est a cinq lobes ,
à quatre ¿lamines plus courtes qu'elles ; la graine est entourée
d'un caliiv iact* 1 ¡eur velu, cannelé et Minuonté d'une couronne
va rieuse. \A' calice intérieur est terminé par cinq soies à peine
risibles. Le receptacle est conique, moni d'écaillés qui accom
|>agneut chaque Ileur.
Futran : en juin et jailli
HABITE; la Provence el le Dauphiué.
La Scabicuse du {'¿WMAM- ,Scabin,\a catteastca, MABSCU. . e>i
une plante à tige velue, baute d'environ deux pieds. Ses feuilles
inférieure* lOBl dréhiquetées en lanières longues, pointu
jilièrcs. Celles <|tii accompagnent les fleurs sont lancéolées,
entières et muni.-« de poils sur leurs bords. La ileur est très-
grande; les fleurettes de la circonférence sont à cinq lobes,
dont trois, larges et frangés sur leurs bords, sont presque égaux.
i M.Ile e>t à quatre élainines. La graine est couverte par le»
ileuv calices; l'extérieur est petit et surmonté de cils; l'inté-
rieur est terminé psr cinq arêtes longues et pointues.
Ii ii nu; en juillet et août.
HABITE; les montagnes de l'Arménie; naturalisé« depuis plu-
sieurs années dans nos jardins.
La Seabieusei Heurt blanches, Scabiosa LtucantJia. Li.vv,
a une racine vivace et une tige haute de deux ou trois pieds,
V
hrancluie, glabre. Ses feuilles sont grandes, pinnatilidcs, à
lobe» dentés et pointu«. Les Heurs sont bUnchct, en tètes ar-
rondies. Leur involucre est composé d'écaillé* imbriquées et
ovales. Le OlUce est velu ; la corolle est à lobes presque égaux.
beaucoup pin* courts que les élamines au nombre de quatre.
I.i graine est reconvene par les calices dépourvus d'arête*
pointues,
FLEURIT ; en juin et juillet.
Ilxittrt ; les montagnes de |a Provence et du Daupbim-.
I ^i ScabieUM centaurée, Scabtosa centauroides . loi., ,-i
une plante vivace, baute d'environ deux ou trois pieds, munit
de quelques poils dans sa partie inférieure. Ses feuilles radicales
sont entières, rétrécies en pétiole; les supérieures sont pinnali-
(ides, cinq ou sept lolies entiers ou munis île dents et boni«
rie poils ; le lobe terminal est plus grand que les autres. Ixrs
Heurs sont jaunâtre«, en têles arrondies, au sommet de longs
pédoncules nus. L'iovolucra est formé d'écaillés imbriquetl .
pointues et roussâlres. I>c calice extérieur •>•. bordé de cils . la
corolle est en tube, à quatre lobes presque égaux. Le* ¿tanti-
net, au nombre de quatre, sont plus longues que la corolle.
Le réceptacle est tonique, muni d'écaillés situées à la base de
claque Heur. IJI graine est surmontée d'une touffe de cils si-
tués au sommet du calîoe intérieur.
r'i.M MT; en juin et juillet.
II MU M ; M. Drafbntaines a trouvé cette plante dans les al-
pes <le la Provence.
IJ Scabiouse des Alpes. Si-abto»a alpina, LlXV., l'élève •
i aviron trois pieds. Sa tige est ferme, fistuleusc et velue. Ses
feuilles, assez semblables à celles de la grande centaurée, »ont
composées de foliole» lancéolées, dentées, decurrentes; la ter-
minale est beaucoup plus grande que les autres ; celles qui ac-
compagnent les fleurs sont beaucoup plut petites et à foliole»
entières. Ix*s fleurs v>nt jaunâtres, en têtes arrondies et un
peu penchées. I.eur involucre est composé d écailles imbri-
quées, brunes, velue* et pointues. \a corolle est à quatre éta-
ninCS tn-»-loiigiie>. !.'.• réceptacle est muni de longues ¿cailles
situées à la base de chaque Heur.
FuOBlT : en juin et juillet.
HABITE; les alpes de la Provence, b Grande-Cbartreusi
il ms Ir Oaupliiité.
La Seabieuse à lleurs blandir*, la Seabieuse centaurée et
celle des Alpes formeront peut-être un nouveau «eure distinct
par la forme des écailles qui entoureol lea Oeurs; unis elles
ressemblent tellement aux autres <• qu'il n\ ¡i pour le
mutilent aucune raison de diviser le genre de Tourncforl, qui
est irès-iiatun I it assez peu nombreux, ear il ne contient
qu'une vingtaine d'espèces.
l Mc.is. Toutes les scabinisea sont propres à l'ornement îles
jardins, mais relie des Alpes et la centaurée conviennent essen-
tiellement aux _;r.iiii!s parterres par leur tige élevée d'environ
trois pieds et l'élégance de leur feuillage.

! mJCATIOa DM PLAUCBBS,

s : i i- toiléc. i. feuille radicale ». fleurette entière,


ouverte. 3. graine.
Seabieuse <l<s Pyrenees, i. fleurette entière.
x
i ibîeuse lrès*molle.
Seabieuse odorante, i. feuilles inférieures, i. fleur entière.
3. graine grossie.
Seabieuse tic l'Ukraine, i - réceptacle et involucre, a. Heur
entière gtessie.
Seabieuse graminée. I. fleurette de la circonférence, a. ré-
ceptacle muni de paillettes. 3. graine entière. 4- graine dé-
pouillée du calice extérieur.
Seabieuse du Caucase. |. fleurette entière, a. calice inté-
rieur, calice extérieur detacbé.
ScabiciiM- .i lltMii-% blanclm. I. Ileurettc entière, a. graine.
Scabietis* centaureo, i. feuille il«- {;ran«lriir naturelle, x. lieu-
entière. 3. graine. í- réceptacle fendu longitudinalcment.
s« .lim-UM- ein Mjptt i fènillc entière degrandeur naturelli
• ileuirtte entièra
SCAMKISK KTOILKE
SC MIIKI'SK Dis PYRENEES
/;...
SC MU Kl SK TRKS MOI.l.K.
8C VBIEUSK ODORANTE
SCWIilKl'SK DK 1/I kit Al M'.
Al.
SC Mil Kl SK GRAM IN RK .
e>4
SCABIEUSK 1)1 CAUCASE
,..•
SCUUKISI. \ PLEURS BLAîîClIR8.
66
S( Mil Kl SK CENTAUREE
SCABIEUSE DES \U»KS.
POIRIER.
hunillt iiiluKllr; |,£» Kos VOIES.
^ <mt Miorl; IcoS.INORir, PKXT.VGV.MI..

La \ irgotüeuj«. PI. Go,, fig. 1. L'arbre qui porte ce fruit est


un de* ¡wirier» le* plus vigoureux. On le grelle sur IIMIK . I
Mir coignassicr. Cette poire a troii pouces de bailleur et deux
pouces et demi de diamètre ; elle ail nutler vers sou milieu. Sa
peau, marquée de petites lachet rousses, devient jaune dans la
maturité du fruit. I* rôle exposé au soleil prend une II il tt
teinte rougeâlrc. I>a chair en est tendre, beurrée, fondante .
douce et sucrée Elle mûrit en décembre et janvii r.
La Belle de Bruxelles, PI. 69 f. a , est un fruit doul l'arbre
se greffe sur franc et sur eoignassier. Il a trois |M>IICC* de hau-
teur sur trois pouces et demi de diamètre. Sa peta est \. rti
d'abord, jtUM en mûrissant, et marquée de petits points ver-
ciáticN. Le chair an est fondante, douce et d'un goût qui ap-
proche celui de la poire de doyenné; mais celle-ci vaut mieux,
surtout lorsqu'elle est placée dans un terrain qui lui convient.
On cultive cet arbre au Luxembourg. Le fruit est mûr vers le
quhue septembre.
1A- Mesure-Jean, PI. 70 f. 1, est le fruit d'un poirier que
l'on greffe sur franc et sur coignassier. Il est rond, renfle 11 n
son milieu, d'un jaune plus ou inoin» doré dan* sa maturité,
inarqué de taches irrégulières, grisâtres et qui le couvrent
presque entièrement. I-a queue placée dans un enfoncement,
est longue d'environ quatorze lignes. La chair du Mcssirv-Jc.m
.*i «isvante, souvent pierreuse. Elle a un goût relevé, excel«
Inn. Il mûrit en octobre. Duhamel a observé que sa couleur
variait suivant l'âge et la vigueur de l'arbre.
La Crassane. Bergamote-Crassane , PI. 70 I. a , provient
d'un arbre vigoureux que l'on greffe sur franc et sur coigiui*-
sier. C'est un fruit rond , quelquefois un peu en toupie, de deux
pouces et demi de hauteur, sur un diamètre de deux pouces
quatre lignes. La queue, insérie dam une petite cavité, u seize
ou dix-huit lignes de longueur. Li peau de la ensaUM est d'un
gris Verdâtrc, marqué de taches rousses; elle jaunit en mûris-
sant. Sa chair est fondante, beurrée, d'une eau douce et par-
fumée. C'est une tie no* meillcuivs poires. Elle mûrit en no-
vembre.

Pour la culture et les usages de ces poirier*, il faut lire l'ar-


ticle PO IM Kit placé en tete de ce volume.
POIRRS
i fZytmlfmt* ». Reit* ,(c Hrtu.-d.-r
">
POIRES.
1.1'irr- ilm J <r+ss+ar .
PO IR U.K.
I ..iilIU- lUlnrrllí ; I. Is |S<IN\< IIS.

ir*iaodi 1COS\XI>RII, Pr.M vr.v.M».

I^a poire St .•Germaio, inconnue de I*a Fare, pi. 71 , li:;- »,


e$l un fruit irès>cullm; KUX itisironsde Paris, et tics-couunuu
clans noa marché*. On greffe I arbre qui lu porte sur fruM et
>ur coignassicr. Cette poire a un«! Tonne allongée; »ou did*
mètre est ordinairement de deux pouces et demi. sur une hau-
teur d'environ quatre pouces; elle a souvent des bosses et des
röte* qui se font sentir sur toute sa longueur. Sa peau etl %erte,
tiquetée de brun; la chair en est beurrée, fondante et d'un goal
fort agréable ; mais elle a souvent de petites pierres autour «les
pépins, lorsque l'arbre est placé <l:ms un terrain sec qui ne
lui convient point. Cette poire commença '« mûrir en novembre:
il s'en conserve pendant tout l'hiver, jusqu'au premier prin-
temps.
La poire St.-Germain panachée, pi. 71 , fig. 1. On greffe ce
poirier sur franc et sur coignassier. Il Ml vigoureux et très-fer-
tile. Son fruit a de trois à cinq pouces de hauteur, sur deux
à quatre pouces de diamètre. Sa peau etl d'un vert gai, mar-
quée de bandes longitudinales jaunes. La queue a cinq OU Ûx
lignes de hauteur. I-a chair en etl beurrée, fondante et de très-
bon goût. Sa maturité a lieu pendant tout l'hisir.
L'Angélique de llordcaux , pi. 7a, fig. 1 , est le fruit d'un
arbre assez délicat ; \\ ne réussit bien ni sur franc ni sur coi-
gnassier. Ses feuilles sont remarquables par leur longueur et
leur peu de largeur. Le fruit est assez gros : son diamètiv est
de deux à trois pouces, et sa hauteur d'environ trois pouces; la
queue est longue de douze à quinze ligne», f-i peau est d'un
vert-jaune, marquée dr points et detaches rousses. I,a chair
en est cassante ; elle devient tendre dans sa parfaite maturité ;
elle -i un goût sucre et agréable. On conserve celte poire pen-
dant long-tempi
\je Martin-Sire. pi. 7a, fig. a. On greffe l'arbre sur fi
.1 MIT coignassier. I^e fruit a trois pouces et demi de diatm-tre
sur quatre poncée de bailleur : il eel assez bien fait, plus ven-
tru néanmoins d'un coté que de l'autre. Sa peau est unie et
jaune dans sa maturité ; elle B quelques taches rousses et sou-
\. ir un peu rouges du rolé du soleil. La chair en est cassante,
douce, sucrée, et quelquefois un peu parfumée. Cette poire
mûrit en janvier.
Pour l'histoire., les usages et la culture, voir au comn,
cernent du volume.
PO MU. S
PO IRKS
, . ttnttmr » Krta -
SENEÇON,
r.rnilV *>tu.»)lr ; I I v ("...MINI-ris.
ijiitwi«emitSraoBirtm, POLYGAMIE SI tu m it r..

I • - Séneçon* forment un genre nombreux et dont il est au?/


difficile de fixer le* caractères distimiifs. Ixs Heur» sont radiée*
ou flosctlleuses, le* feuilles entières ou découpées. Leur m
est annuelle ou plus souvent vivace; elle donne naissance •
une tige herbacée. L'involucrf ou calice commun est simple.
formé de folioles disposées sur un seul rang, ¿gales entre elle*
et souvent noirâtres .in sommet; de petites bradées M>ut ordi-
nairement situées n sa base. Lei Heurs, de couleur jaunodans
1rs Séneçons de France, sont composées de fleurons tantôt tous
Ho..n|,ii\ et bennapurodîtes, tantótentourées<ledcmMleurons
femelles fertile.-.. I^es étamines sont su nombre de cinq, à fila-
ments libres et à anthères sondées ensemble. L'ovaire est ad-
hérent) il se change en une graine située tur un réceptacle an,
et munie d'aigrettes simples, molles el sestiles.
\,e. l'ieurs rat/ices, demi-fleurons courts et roules cri dehors.
Le Séneçon visqueux, Senecio viscosus, LISN. , a une ra-
cine annuelle qui donne naissance à une plante entièrement
couverte d'une humeur visqueuse et un peu odorante. I.a tige
-.'»•lève à deux pieds environ. Se* feuilles sont piniiatitides et
d'une consistance molle. Ses fleurs jaunes, petites, sont deux
ou trois ensemble au sommet des pédoncules, leur involucre
entièrement couvert de poiU visqueux.
Fui RIT ; i n mai et juin.
HMUTF. ; la Franc« et les environs de Paris.
I)i M>.VU\ viiuv, On croit que le nom de Se/iccio vient de
>enc.r, vieillardt parce que les fleurs étant passées, on voit ;.
leur place des houppe« blanches semblable* à la chevelure des
vieillards et qui ne son! que les aigrettes des graines. En alle-
mand, das ttmÂende KroUnknutt. K» anglais, cotton ground
sel.
IIe. Fleurs radices, Jeuilles découpées.

I .e Séneçon »aie, Senecio squalidus, IJJíN., est une (»laute


dont la racine annuelle donne naissance à um: ügedcoüe, ra-
meuse, garnie île quelques poils, et de sept à huit pouces. Ses
feuilles radicales sont munies de dents ¡rrégultèrcs ; les supé-
rieures sont sessiles, pinnatifidef, à lobes dentés irrégulière-
ment; elles sont glabtv> .1 lisses. \u> Heurs sont jaunes, en
corymbe lâche et terminal. Leur involucre est glabre, simple;
les demi-llcurons sont peu nombreux, étalé*] large*, ;• trois
dents. I.e% çraines sont munies d'aigrettes aussi longues que
le tube de la corolle.
Fl 11 i:IT ; eu juin et juillet.
II vi m : MIT le bord îles vignes cl de» chemins dans la F«.i
méridionale.
Le Séneçon aquatique, Senecio uquaticus, HUDS. , a une
tige haute d'environ quinze pouces; elle naît d'une racine vi-
vace. Ses feuilles inférieures ont un loi*: très-grand, «lente,
avide, et m- snnt |nnii;iti(ide> ciii'â leur base; elles sont glabres
comme toute h plante. Les (leur* sont jaunes, plus grandes
que celle de la Jacobée, avec laquelle on l'a confondue ; leur
involucre est hémisphérique, il eat muni à sa hase de petite*
bractées.
Ii i i un : ' n juillet.
HäBITB; les nuirais et les lieux aquatiques dans plusieurs
parties de la Fran
Le Séneçon à feuille* tie roquette. Senecio eructvfolius.
Lu«., a une tige droite, ti t\<otoiineuse comme toute la plante,
mais beaucoup moins dans les individus cultivé*. Ses (èttUles
sont piimatilidi-i, ¡\ lobes très-profonds dans la plante cultivée,
beaucoup moins dan* l'étal sauvage. La fleurs sont jaun.
en connilu«.; leur involucre est liémisphériquc avec un petit
étranglement pria «le sa base. IXîS graines sont velues.
RUUUT; en juillet.
II MUTE; les lieux montagneux dans le Daupliiné.
IJC Séneçon à feuille» d'armoise, Senecio OltfOtMe^/blitU ,
I'm*., a une tige droite, glabre comme toute la plante; se*
feuilles sont parfois ailévs, à folioles linéatm i-t fendues en
dew ou trois parties. Ixs Heurs sont jaunes en eorytnl M
rét, Leur involucre est liiiiiU|diéricTU«, glabre; le* demi-
fleuronï de la circonférence sont larges et peu nombreux. I>es
graines sont glabres.
li i iiRIT ; eu juillet et août.
Il uni ; le« montagne* de l'Auvergne et les environs de
l'a ris.
Ix Séneçon à feuilles d'Auronc, Senecio abrotanifoliia.
ÜVV., a une tige droite, haute de six ou sept pouces, et une
racine vivace. Ses feuilles sont pinnatiiidr*. à division! liné-
aires, pointues et glabres. Les fleurs, au nombre de deux ou
trois, situées au sommet de la plante, et d'un jaune doré,
grandes et composées de demi-fleurons nombreux. Leur imo-
lucre est muni de quelques poils à sa base ; les graines sont
glabres.
Fun :-ii : 'ii juillet.
Il MUTE ; les Montagnes de la liante Provence.
Le Séneçon des jardins, Senecio eiegans, AIT., est une
plante annuelle, naturalisée dans nos jardins. Sa tige est m-
iii.iiM-, <-n forme de buisson; ses feuilles sont pinnatifldi
lobes dentés irrégulièrement. I>*s fleurs sont en corymbes.
jaunes à l'intérieur et d'un beau pourpre à b circonférence,
ou blau«lus dans une de ses variétés. Leur involucre est muni
•le quelques poils. Les graines sont glabres.
l-'i ii MT ; depaÙ le mois du- juin jusqu'en octobre.
HAUTS; le cap de BOUM Espl rutee.
Le Scneeon à feuilles blanch«, Senecio leucoj/hyllus, Dr-
i iM>.,estune pítale vivace, dont la tige, haute d'en*iron m:
pied, est couverte ainsi que toute la plante d'un duvet blanc
et laineux. Ses feuilles sont pinwtifidct, en forme de Ivre,
surtout les inférieures. LM Heurs sont jaunes, en corymbes ;
l.-N clriui'lleurons peu nombreux.
Put l'ii ; en juillet et août.
HAUTE; ICI Pyrénées orientales, au sommet de Cambre-
il \n ; .m Canigou.
I.e Séneçon blanchâtre, Senecio incanus, Lm., est une
petite plante, qui s'élève au plus à trois ou quatre poil
s. | feuilles sont pinnatiiides, à lobes obtus et < ouverts d'un
duvet blancbâtre, Comme toute la plante. Ses Heurs forment
un COrymbe serré et jaune. Leur involucre est à cinq divisium
et tresTotonneux.
Fuman , en juillet.
HAUTS; les fentes des rochen exposé* an soleil, dans les
lipes el les Pyrenees.
DtisoMivuMis ; le* habitante de nos montagnes lui donnent
le nom de genipt, gene/u-j'unnr, il entre dans la composition
ôe%/ttUmaJtt, ou réunion de plusieurs espèces de plantes, que
montagnard* regardent comme une panacée universelle.
La Séneçon uniflorc, uni/larus, AI.L. , est une petite plante
Semblable à la précédente, mais elle s'élève un peu moins. La
Heur est jaune, grande et solitaire au sommet de la tige. Ses
feuilles sont oblongucs, dentées et non pinnatifides. D'après
M. Deeandolle, cette plante est VinulaprovincMus de Gouan.
I 111 HIT; en juin et juillet.
H VUlll : l-s H illtej-Aljie-.

*fri>
111'. Fleurs nuitées , feuilles entières.
1.« Séneçon des forêts, Senecio itcmoiens.ii, FINN , est une
plante vivace| llBUlO de quinze à vingt pntuv». liraiirhuc et
glabre surtout dans les jardins. So» feuilles sont ovale*-lain éo-
lees, pointues, dentées, et d'un vert pâle en dessous. Ses fleurs
»ont jaune», en corvmhcs et accompagnées de folioles entières
et pointue;. Lrur involucre est formé d'un petit nomine de
divisions.
Fin RU; en juin et juillet.
Il uni» ; loi montagnes de la France méridionale.
Le Séneçon fauaee*caealie, Senecio caealiaster. LAU., «
une lige haute deus¡ion deux pieds, cylindrique et cannelée.
Ses feuille» »ont ovabs-oblongucs, dentées, un peu décurreoles
sur la tige. I>es fleur» »ont jaune» et presque toujours floten-
i; Ks aigrettes sont de la longueur à peu prêt du tulie des
fleurette». I.'insoluctc, composé d'environ neuf divisions, est
velu.
Fi WRIT ; rii juillet et août.
Il viini; ; le« boi» de I" Vuvcrgoe et du (iévaudan.
U Se samara, StnêCic sarracénicas, Lian . \> •-
temblé beaucoup au précédent S âne eil vivace] sa tige,
d'environ deux pied». >s\ txes-garniede feuilles. Les fleur»
forment un corymbe jaune et Ircs-garni ; les demi-lliurons sont
[•eu nombreux et étroit» ; les feuilles sont lancéolées, denté« -.
glabre», pointues, les intérieures un peu pétiole*-». \j
sont aussi longues que le tube des Heurs.
F M tu IT ; en août.
Bum j le Jurai les montagnes de la Provence el du Dan-
phi né.
DÎWOina um\. En allemand, tins hfidni.stlw ll'undkraut\
GuldenmuuUnuti. En anglais, the creeping groundsel. En
bohémien, PohansfytttUtA. Eu hongrois, arranyos-istap/nt.

ci«;
Le Séneçon Doria, Senado Dorùi, Lixx., est une plante
l iv ne très-clcvéc, car elle a souvent plus «le quatre pied». Sa
if¿r est épais*;, droite et très-cannelée. Ses feuilles surtout à
i bm »ont grandes, lancéolées, un peu charmu-s et driitées
sur leurs bords; les supérieures sont plus étroite». I,cs fleurs
forment un COrymbe terminal d'un beau jaune; les demi-fleu-
rons sont nu nombra seulement de cinq ou six; leur involucre
est glabre ainsi «(ne les graines«
Fuiuui ; depuis juillet jusqu'en septembre.
Bams; les provinces méridionales sur le l>ord des :
seaux.
LeSenA n à feuilles ovales, Senecio OWUtU, l.i.w.. esc
une planteé lige droite, vivace, cylindrique; s« feuilles sont
ovales-lancéolées, dentées sur leur» bords, d'un vert pâle en
«lesson-., glabres et presque sessile*; les fleurs sont jaunes, en
i iismbe*. L'involucrc est glabre ainsi que («graines.
FLEURIT; en juillet et août.
HABITS ; les provinces méridionales île la France.
Le Seueron dcTourncfort, Senecio Tournejorlii, Lwr.vit. ,
a une racine rhrace, une tige simple, haute d'environ un pied;
ses Heurs d'un jaune orangé, et au nombra de oinoj à huit,
forment un corymbe lad.r. Se» feuilles sont oblongues, un pen
épaisses, a dentelures irrégulieres ; les radicales sont ovales-
obtuses, toutes sont glabres. Le* demi-fleurons sont au nombre
d'environ dix-huit ; l'involucrc est muni de quelques poils.
FLEUBIT; en août.
Il uim: ; les Hautes-1\ renée», dans les lieux froids et hu-
mides, où il a été observé par Hainond, qui l'a nommé Sene-
cio persktvfotius.
Le Séneçon dorouic. Senecio cloronicurn. I.IN.X. , a une
tige haute d'environ un pied, simple, velue et peu garnie de
feuilles; elle est souvent terminée par une seule (leur assez.
mudo ft d'un jaune orangé. Ses feuilles radicales sont ovales-
oblongucs, dentées et rélrécics en pétioles. IJCS feuilles de la
tige sont euticn >. étroite* et pointues. I-es fleurs sont rarement
nu uomlire de trois, quatre, etc. l>es feuilles nulicales sont quel-
quefois ovales au lieu d'être oblongues et couverte» d'un du-
vet blanc; mais ces différen es M MWl que de* variations <lue>
à la nature du terrain.
FiitmiT : en juillet et août.
HUM» : les prairies fertile* cl un peu humides des nJpa o
des Pyrénées.
i »AGIS. La Séneçons, .1 l'exception de lnJeoobée décriti
dans la collection de* piaule*, de France, ne peuvent être utiles
que dans la plantation des grand? jardins ; et parmi eux ce sont
le* espèces Samzül, Doria el Doronic qui méritent la préfé-
rence. Celui des jardins ou du Cap forme dans nos parterre*
des buissons élégants et agréables à voir. On en cultivo une
variété à (leurs double* et presque toujours couverte de fleurs;
mus elle ;i DCS IUJ OC lo SCTTÍ en ¡:i\u.
< I I H ii. On multiplie le* séneçons de France par leur».
graines semées dans presque toutes les terres douée* c i un peu
fraîches. Ils sont tous rustiques, et les espites vivaces se pro-
pagent ensuite en séparant leur» pird* en automne ou en mars.
On multiplie celui de* jardins par des boutures faites dans
l'année où il fleurit ; par ce moyeu on en a tous les aus de
nouveaux pieds.

EXPLICATION nrs PUMMIV

Séneçon visqueux, i. involucre entier, a. ¡tient fendu longi-


ludiualemenL 3. demi-fleuron. 4. fleuron. 5. graine munie de
son aigrette. Figures grosses.
Séneçon sale. 1. involucre. », demi-fleuron. 3. fleuron. 4. in-
volucre et réceptacle grossis.

*W6t^
Séneçon aquatique, i. involucre, a. fleuron. 3- demi-fleuron,
'j. feuille inférieure.
Séneçon à feuille de roquette. I. feuille d'un individu MB«
\;ige. a. involucre. 3. itlem fendu, et réceptacle. /•. deuii-
ilcurúii. :¡. fleuron et graine.
Séneçon à feuilles d'armoise, i. involucre, a. fleur entière
grossie. 3. demi-fleuron. f\. fleuron et graine,
Séneçon a feuilles d'uurone. i. involucre, a. detni-flenron.
3. fleuron.
Séneçon des jardins, i. involucre, a. demi-fleuron. 3. flea*
ii. 4- graine. 5. receptad*.
Séneçon à feuilles blanches, i. involucre, a. demi-fleuron.
'. fleuron.
:eçon blanchâtre, i. involucre, a. demi-fleuron. 3. fleu-
ron entier.
Séneçon de* forêt*, i. involucre, a. demi-fleuron. 3. fleuron.
4- réceptacle.
Séneçon fanssc-car.il ie. i. involucro, a. fleuron. 3. réceptacle
el involucre.
Si neçonSarrazin, i. involucre, a. idem fendu et réceptacle.
3. demi-fleuron, 4- Qearon el graine.
Séneçon Doria, i. involucro, a. idem fendu et réceptacle.
3. fleuron grossi. 4- dcnii-lleuron idem.
Séneçon à feuilles ovale*, i. involucro, a. demi-fleuron.
3. fleuron.
Séneçon de Tourneforl. i. involucre, a. demi-fleuron.
3. fleuron.
Séneçon doronic. i. involucro grossi, a. demi-fleuron.
3. graine.
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•r ^»ori: l< OS V Mill II , |-| \ I ll.\ Ml .

l.i poire <l< Naples. pi. &j, lig. i. esl un finit qui ne
cultivé qui l'.u iv qu'il se conserve jusqu'en fcM ¡ci
il». I.'ailiie '[in le jHjrtf est vigOUreUS; i! se grcfTe MU
franc it Mir coignassicr. Celle poire est plu» ou moins gr.>"e
suivant le terrain, mais elle est toujours un peu plus ventrue
d'un côté que de l'autre. Dans sa maturité, elle l -t d'un jaune
citron et lis»c. La chairestdomi-iassautc et a»ez bonne, quel-
quefob un pi u beurrée, la queuet ^i courte et n'est pas plant«.
m centre. Ce fruit a ordinairement trente lignes de hauteur
et autant de diamètre.
I.i poire Colmar, poire Manne, pL 89, ilg. 2, se greffe sur
el inr coignassier. C'est un fruit gros, avant plu» de
pouces de hauteur. sur un diamètre d'environ trois |«>u-
il est aplati du <Vité de locil, il va eu diminuant jusqu'à
la queue, qui e>t un pan et I neue d'environ un
I 1 petu en est verte, tiquetée de points brun»,
reinenl nuancée de rouge du dite du soleil et jaunissant dans
la maturité. La chair est beurrée, fondante, tres-bonne, d'un
goût raeré et relevé. Elle est mûre en janvier, février et mai».
LaPasse-Colmar, pi. ijo, li^. 1 , est une |>oire moins grosse
que la precedente, cultivée au jardin du Luxeutbourg. Qlcesl
nent aplatie du côté île l'•il, haute île deux pouces dix
lignes sur un diamètre de deux pouces et demi. Sa peau 1
d'un vertjaunC] presque entièrement couverte de taches rousses.
I..» chair en est fondante, beurrée, d'un goût excellent el trè»-
sucré. On la mange en décembre et février.
ta Pastorale, it Mn-.iv d'autinniie, pi. <)o, Gg., * c*t le
fruit d'un [wirier qu'on greffe sur frauc et sur coiguassicr, Sa
forme eat allongée, elle ,i troU poo•i il¡\ ligna de hauteur
sur un diamètre de deux pouces et demi. Sa<qy/ue est loDgw
de dix-huit lignes et munie d'une espère de Itourrelel ¡t »a Iwise.
La peau est d'un vert-jaune en mûrissant, et parsemée de Kl Ira
r.nisM'%. La «hair i%t di-mi-fondante, ires-bonne et d'un goût
musqué. Elle mûrit en noveinhre et décembre.
L'histoire et la culture de ces poiriers se trouvent au com-
mencement de ce volume.
POIRES
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POIRES
.1"
POIRIER.
FimiUi-iuiotHfcj LES ROSACéES.
SjMMKMt««', ICOSAVDIUB, PSUTASYBUE.

L'Orange d'hiver, pi. <»i , íi¡;. i, est le fruit d'uu arbre M-


gourcux qu'on greffe sur franc et sur coignassier. Il est d'uu
\«-rl jaunâtre, taché de roux et de brun. Sa hauteur est de
deux pouces et d'un diameter (U lieux pouces et demi, ce qui
le rend aplati. La queue a dix ¡MHU-O de longueur. La
chair en est blanche, cassante, d'un goût agréable ut DU nié.
Cette poire mûrit eu février, mars et avril.
L'Ambrcttc d'hiver, pi. 91 , lig. a. Cet arbre a le bois épi-
neux ; il se greffe sur franc et mieux encore sur coignassicr.
Son fruit est arrondi ; il a vingt-huit ligne* de hauteur sur au-
tant de largeur. ta queue est longue de quinze lignes. ta peau
varie un peu de couleur; elle est souvent d'un vert-jaune, il.
qm tée de points rouge*. Sa chaire)! fondante, fine et sucrée.
Il mûrit en novembre, décembre et janu. 1
L'Épine d'hiver, pi. 91 , fig. 1 , CSt un fruit dont l'arbre de-
mande uue culture soignée, car lorsqu'il est planté dans un
terraio trop humide et à une mauvaise exposition, cette poire
M iut rien. On le greffe SUT franc dan* le* terrains secs, et
sur coignassicr dans les terrains humides. L'Kpinc d'hiver,
comme beaucoup d'autre* poires, varie de forme ; elle est sou-
vent allongée et d'une forme assez régulière La chair en est
fondante, délicate et d'un beurré musqué; 1n.11-> <<l.i dépend
beaucoup.de sa culture. On la conserve jusqu'en janvier.
ta Bezy de Chaumontcl, Beurré d'hiver , pi. 9a, fig. a, ni
le fruit d'un arbre qui se greffe sur franc et sur coignassicr. Sa
grosseur, sa forme et sa couleur varient suivant le terraio et
l'âge de l'arbre : dans les terres légères, il a la peau d'un JSJUDC
citron du côté de l'ombre, et d'un rouge éclatant du coté du
«»Ici! : dun» I«'* telTM franche*, il est di- la meine couleur que
la Crassane. Il a trois pouces .t demi de hauteur, Mir nu «lui<-
de trois pi toces. L'oeil est place dans une cavité assez pro-
fonde . entourée <le bosses qui se prolongent nil In partie !,i
plus renflée du fruit, et \ forment de» COti remarquables.
La chair en e%t demi-beurrée, fondante, d lorsqu'il al pris à
ton degr¿ parfait de maturité, c'est le meilleur fruit, sans con-
tredit, qu'on puisse twtpgfr en hiver. Il eel mûr en décembro;
.m m conserve jusqu'en février.
Poui la culture et le» usages, voir au commenot ment 'le ce
volui
POIRES
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POIRES
POIRIKR.
i ..mi.. tuMHIt; Ms RoSM i
iNndi [OOSAXDMB, M Bl 101 ¡ni

La poire Chaptal, pi. o3, li^. i, est le fruil d'un arbr«


vigoureux qu'on greffe wir franc et sur coignassicr. Ello cal
^IX»M . pyramidale, d'environ deux pouces et demi de diamè-
tre, et 'li- trois poucesel demi de hauteur. La peau «-st d'an
vert jaunâtre et couverte de taohes rousses. On la mange i une,
elle est excellente. Ce fruit se conserve ordinairement jusqu'en
avril. On le cultive au Jardin «lu Roi et au Luxembourg,
La poireSL-Lesin, pi. $3, fig. a, est aussi un fruit d'hiver.
L'arbre qui la porte se greffe sur franc. C'est un gros fruit,
renllé ver» son milieu et Irnniné presque eu pointe. Sa peau
est «l'un Îàuve rOUSSdtre et marquee «le quelques luches «h
même couleur. Il a près de trois pouces de diamètre »ur une
hauteur de quatre pouces. On mange cette poire 60 compote;
n'est un bon fruit; il est cultiva au Luxembourg. En ib*i8, j'ai
été obligé «le le faire cuire des le mois de novembre, parce que
les poires ne se sont pas conservées, et que quelques espèces
qui vont jusqu'en avril étaient mûres et meine gâtées au moi»
de décembre.
La Verte longue panachée, pi. 91, fig. 1 , est une vai
de la Verte longue, ordinairement moins grosse. On greffe
l'arbre qui la porte sur franc, et il est très-fertile. Elle a environ
iletix pouces de diamètre, sur trois pouce» «le hauteur; la pesa
est marquée! dans sa longueur, «le raies jaunes et vertes, et
tiquetée de M-rt foncé. IA chair en esl fondante, line, sucrée
et d'un parfum agréable. Elle mûrit en octobre.
Le Martin sec, pi. 94, hg- a, «-si le fruit d'un arbre qu'on
greffe sur franc et sur coignassicr. H a tleux pouces et demi de
diamètre, sur environ trois poUCCS île hauteur. Il est renflé
• MI milieu et se termine «-n pointe. Sa peau csl (Tune cou
leur noîtttte-dairdu côté de l'ombre, al d'un mum- plu- an
moins vit du colé du >olc¡l; toute ta lurfàcectl parsemée de
points blancs l,i diair cuasi cassante, fine, sucrée, vt d'un
goût agréable ; mais plie est quelquefois pierreuse. Il mûrit en
novembre cl décembre
Pourl'histoireel la cultive,voit aucommencemenl du ralumi
POIRKS.
/ . t'ÀyU/ j ,t. ¿MM ,:..
POIRES.
9 f+H+imaçif* fm**cÀr*.ê #l»irAf»,tX- $*•
\K\IQI K.
iMlralt) i iv COMPOM i -
SIM.i M -11 . I'm in HiB M »'i M I ' '

IA'S espèces do plant«-* <jui composent le gear« ¿mica it


I mi.r, ont beaucoup danalngir avec les doioiiics. aussi
MM. Dclamarck el Dcsfontaincs les ont reunió; mais comme
diffèrent parleurs grains, nous suivrons k division de
Linné,
LesArniques, dont DD trouve cinq ou *ix »JH-CO • n FI.HU.',
tonl des herbes vivace», hautes d'environ un pied, à Hem*
peu intéressantes dans les jardins d'agrément; niais
l'une d'elles, l'Antique des montagnes, s/mica montana,
lis s., jouit depuis long-temps d'une grande réputation en
médecine, ainsi que parmi les liabitants des montagnes, où
elle croît naturrlletnetit ( ¡\ M tu a plante haute d'environ quinxi
pouces,à tige ronde, cannelée et velue. Ses feuilles inférieure*
uvales, entières, unrquécs de fortes nervures, loi;
d'environ deux pouces, et disposées par quatre autour de la
tige qu'elle» embrassent. Le» supérieures »ont plus petit
opposées, quelquefois au nombre de quatre ou seulement de
deux. |j Hem- terminale est jaune, grande, solitaire ou plus
souvenl accompagnée de Heurs latérales plus petite*. Le cana
commun ou involucre est formé d'écaillés égales, disposées
sur un ou detU rangs. I-» Heur est radiée, les lleurous du
centre sont hermaphrodites, les demi-fleurons sont munis «Ir
filaments stériles. Les graines du outre, comme celles de la
inference, sont à aigrettes »impies. Le receptacle est nu.
Il il HIT; en mai, juin , et juillet.
II.iiiiTi;; les Alpes, les Pyrénées, les Vosges, ••! plusieurs
autres parties de fat France.
DiMiMnuiM\. Vulgait omcnl te tabac </« f'osges, fa br-
des montagnes, le tabac des savoyards, tepUutiain des
montagnes. En allemand, flokcricy. Volfèftey, Iffckms-
•'.run/. En Hollandais, Volkruiil
L'Arnique à racine noueuse, Arnica tcofpîoides, l.nv.
• -i remarquable paru racine épaisse et noueuse. Sa tige, baute
iron un pied, eetarrondie,canneléed velue. Ses feuilles
inférieure* »ni pétîolées arrondies et dentée», Le fleur est
¡aune, souvent solitaire. I* - écailles de ['involucre sont pointues
: i graines «lu centre, comme celles de la • irconi
renée, sont munies d'aigrette.- limpies.
i ii i i H ; en juin et juillet.
Il uuT*;les Alpes cl le Dauphiné, dam les terrains bumidi s.
t -\GE*; L'Antique des montagnes1 i tarante, ¿ere el lé«
gèremcnl amere. Réduite in poudre, elle fait éternuer violent*
ment. Ses fleurs sont usitées en médecine el données en
•.mu à la dose d'un gros à une once dan*, une pinte d'eau. « »i
M sert aussi de ses racines, qui sont beaucoup plus actives que
les fleura. On attribue généralement à cette plante la propriété
de résoudre le sang coagulé et épanché à la suite des chutes« i
des contusions. Quelques médecins assurent qu'on peut rem-
ployer avec succesdans la paralysie el dans l'engorgement de-
viscères abdominaux.StoO en a fait u.-age «lau- l< - dysenteries
bilieuses, <« dan*, les fièvres quartes rebelle.. Dans tous les
il est prudent de n'employer les fleurs et le- racines de
Unique qu'a petite dose, parce qu'à baute dose elle» «Mi-
tent des vomissements et des convulsions.

I \ei ii i ifXM DES PLYS.CU»-.

S nuque de- montagnes, i. involucre. ». demi-fleuron de


la circón férenee. 3. fleuron.
Id. à racine noueuse, i, involucre, a. demi-fleuron.
3. fleuron.
MlMQl K DKS MONTAGNES
*
*
r
"AS VA \0\ :í\!.)\)I \ a K)!\>!\
CM W SSI.Til U>E.
».«.IV Uilmrll. | |% <.|\ M oi I I'll \l IV

tac mad; SYX.IMMI. PoLYGAJfU II'OIIUM'I,

Le» Centaurées décrites pat Linné étant fort nombreuses,


on les s divisées en plusieurs genres. Nous les séparons seule-
ment en deux; les Cenlaurees, dont ¡Involucre est forme' d i -
cailles entières, ciliées ou seartenses, 11 les Cbaussi trapes,aui
oui I« ir.iules terminée* par une ou plusieurs épines.
I.:i < liau^Miiape rude, ealcttrapa áspera, n. Centaurea,
law., est une plante \isace, haute d'un ou (kui pieds. &
feuilles inférieures sont oblongiu-s. profondémenl sinuées et
ternùnèes par un lobe grand cl denté; exilic de sa lige sont
lancéolées, munies de quelques dents et d'oreillettes à leur base.
I Dean sont de Couleur pourpre, I^eur involucre eSl ferine
<l écailles a cinq ou sept épines jaunes et palm
¡in RIT; en juillet et août.
H\iuii ; le midi de lu France cl l'Espagne.
l-i Cliaussetrape séridie, Calcitmpa tendis, n. Centaurea.
Lors., est une plante vivace, baute d'environ un pied, très*
Ses feuilles inférieures sont sinuées et terminées en pé
tiole. celles delà tige sont oblongues, décurrentes et munies
de quelques dents. Ix-s fleurs sont purpurines sur kl bords • '
blanchâtres au centre. Leur involucre c»t en cône arrondi,
formé d'écaillés lenninéei parsix épines jaunâtn s. LcsgTaines
«le la lirconférenei- tool nues, celles du centre son! surmontées
d'une aigrette courte.
Il M lin ; en juillet.
HABITE; les environs ifAîx en Provence
La Cliaussetrape de Melite, Calcttrapa mrlitensi*. n. Cfefl
laurea, law., est une plante annuelle, liaule de huit à dix
pouces, simple ou munie de quelques rameaux. Ses feuilles
rare« «oui oblongucs, siauées cl terminées en pétii
Les «ipérieurcs lonl entières et décurrentes. Les (leurs MOI
réunies j»;ir deux ou trois au tomniel do la plante, <>it solitaires
<u\ «¡«sell«^ dos feuilles Elles «ont «l'un jaune pâle. Leur in«
volocra «"si formé d'écaillés munies de sept épines), dont une
centrale plus longue. Les graines du centra sont conronnéei
d'une •igrclte ooui te
:.l i . i 11 juillet.
HABITE; les environade Melite ou Melito. en Italie, et d«
Montpellier.
La Cliaussetrape laitcron, Calcitrapatonchi/oUa. n. Gen-
taurea, KINN., est annuelle et s'élève à un pied environ. Les
feuilles inférieures sont oblongues*. sinui i ^I>ISM-> dents.
Celles de la tige sont tres-deeurrentes, munies de quelque»
ilenlS épai M*, Les fleurs, <le couleur purpurine,ont un in\o-
lucre globuleux et formé d'écaillés â sept ou huit épiât)* pal-
Les graines <iu centre sont couronnées de paillettes
courtes et eu peut nombre.
ii 11 m : en juillet et août.
H .»mu : let bords de la Méditerranée.
USAGES et CLLTI RI. OS plantes peuvent contribuer a !•«
variété et à l'ornement des grands parterres. <in les multiplie
par la séparation des pieds. < m ne les cultive que dans les i
lie botaniqne.
I MM |l \. IOS RES IM.VNf Ills.

CbatUSetrapC rude. |.feuille inférieure, %, fleur délai inund -


renec. '3. Heur du centre. 4« écaille.
Iil. séridîe. i. feuille inférieure, j. écaille, 3. Hem du centre
l Heur de la circón t.::.
Id da Meute, l. feuille inférieur lille. .,. Heur delà
l>ur u
• m •inference. 4* 'l <' centre. S. graine grossie.
Id. laitcron. i. feuille inférieure, a. écaille. 3. fleur du ccntn-
4- feuille de la circonférence.
CIIU SSETRAPK Hl DK.
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CEAUSSKTRAPE SKH1DIK
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CIIAl SSKTRAPK L AITKO.N.
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