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LESON.

L'Auteur et t')it('md<!Mt Ouvrn~c se t't''sf)'vc))t)o droit dote trmhth'c-


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Décrets et')'ait(;aint'')')H'tt<]t,t<H)tûc')ntref'a';o)), suit du texte, soit des
{;rnvu)'es,()utf~ttctrath!cH'~)hite:)U)m'prisdt])cnr!idrûit!i.
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)8ns,t'tt<n)tf~)csror!))~)it~ ;)''€ ('t-itusp~t'tes Traités tio))t)'em~Hesdatt9)ci.
divers Ét:)ts:ncct(;sc)m:]i. h'r!)t)ee a conclu des conventions Utternircs.

Tuutexcmptairod)) présent On\rn;;c<)tti ne porterait pas, comme ci-des-


sous, ta j;riff<'de)). Canthicr-ViOnrs sera repntc contrefait. Les mesures
nécessaires seront prises ))"m'atteindre,conformément il lu loi, les fabricants
et les débitants <~ ces c!icmp!nirt's.

j'A)HS. )H['K)~EmEMEGAUTnH:H-Yt!.t.AnS.
n-je de Setne-St~t-GortMtn, tO, prtt t'tnttttut.
LE SON,
)'( Il

.)()H~ TYNDALL, hL.n. F.R.S.


pnopE.~r.utt ut: r~<Lns(~)!n: ~tïunr.L! t

t).rtruT~o~nnY<LL):T*):Lun:~<'t.tt.):~KSMnH.'inr.).t!.n*~tj):-n)tKTÀn'<t:.

COUIIS EXPf-:IUMHNTALFAIT À L'fNSTtTUTtONHOYALE

'm\f)tUTt))':).'Ai\(.L\tS

P~M. r.'At!!).: MOIGNO.

PARIS,
GAUTH1EH-VH.LAR8, IMPRtMEUR-LinRAÏlŒ
DU BUREAU DES t.O'.GtTUOËS, Ht: L'KCO'.E t)H'ËRtAt.E fO!.YTECnr<)QUE,
SUCCKSSKUK DE MALLET-BACt!Et.!EK,
Quai des A.u(;ustit)5, 55.

~869
DEFAUTEUR
PHËF~CË

Hans les pa.es (pn suivent j'ai essuyé de rendre h science


de ['acoustique accessible a toutes les personnes intelli-
Q't'ntes, en y conprenant. celles qui n'ont reçu aucune ins-
truction seientHiquepartienucre.
J'ai traite mon sujet, d'une manière tout. tait experitnen-
ta!e, et j'ai cherelte i\ nhu'c)' tcllcuu-nt chaque expérience
sons )<'syeux et (t.nista.m.un du icetem', qu'il puisse !r6it.-
User )ni-n)cme on ii) répéter.t'm (tesir et mon hnt ont été
<[elaisser dans les esprits des i)n:)~'<;s si nettes des divers
phénomènes de l'ix'oustiqndqu'its les saisissent et les voient
dans leurs rapports réels.
.t'ai a. rcmet'eier quelques-uns de mes .'mis d'An~teterre
d'avoir eu la hontf'; de lire plus ou moins complètement les
épreuves de cet ouvrage. Mais je dois une reconninssance
tonte particulière à l'un de mes illustres anus d'AIIotlugnc
(M. (~)u'.tsius) qui s'est donne la peine (le revoir ces
mêmes épreuves du commencement a la fin.
Ou voit grandir avec Ixmheur sur tonte I:i surface du
monde civilise le désir d'une instruction scientifique plus se-
riense. Ce sentiment est font naturel, il est même inévitable
dans les circonstances présentes, (~n.' une puissance qui a
une si grande influence sur les destinées inteHectueIIes et
matérielles de notre époque ne pouvait pas manfpterdc fixer
l'attention et de commander l'examen. 0)t voit nattre au sein
de nos écoles et de nos universités, en faveur de la. science
un mouvement qui aura. sans doute pour résultat la rccon-
a
v< PRÈFACf!
UKt.ADKHX.
ncussance authentique de sesdroits, connue principe a la t'ois
de connaissances et de développement inte))ectue!. Si en
ptaçant, quoiqne d'une manière incomplète, les p['in<'ip:ut\
traits et ):' physionomit' (tes sciences physiques sous tes ye)t\
des hommesiniluentsqui ont puise iem' instroction:') uneautt'f
source, ccHvi'e ~entnidet' indirectement eeu.\ ({ui sonten:)-
.~es dans le fnonvementiUHpn't je Jaistus tont a t'hem'e a))!)-
sion, il n'aura pas cte écrit en \aif).
La. traduction française de cet o)t\ra:-('a été faite p:))' l'
M. )'ab)<e Moigno avec son liahitete aeeotttmnee. tjnoiquejr
n'aie pas la Jtonne fortune de partager <)ans tontes tcm'.s
pat'iicuta)'ites tes vm'sde nK))]savant traducteur, je tx'tni en
dois pas inoins )nes ronerehncnts pom' son intéressante pré-
face et )e précieux appendice <p)'i) a ajoute a cet ouvrage.
.Je dois retnert'iet' aussi M. (taut)ner-A'iHars (tes soins tre.s-
(ustin~ues<p]'ii a apport(''s a l'impression ()e montnre. t'j)
reatite,aapoint(h'Yue()e ta typographie. )a traduction,
dans mon opinion, surpasse t'ori-:inaL
Jou.\ T\i\HALL.
Londres, et; 20 nnvctnhr'' )8(!8.
PRÉFACE DU 'TRADUCTEUR

L~ traduction du livre de M. Tynda)! a été laborieuse;


cite présentait des difucultcs particulières, en raisou peut-
être de la perfection du texte anglais. Je crois les avoir
vaincues, et je mesens dcjatout récompensed'une fatigue de
quelques moi: autant par témérité intrinsèque de ce traité
eicmen taire d'acoustique, que partes services qu'il est appelé
Prendre. Il est parfait au point de vue expérimental; il
serait, en effet, impossible de mieux choisir, de mieux
décrire, de mieux exécuter les expériences nécessaires a
!a maaifestatiou des faits et a la détermination des lois qui
les régissent. Il sera donc lu avec un vit'intérêt non-seule-
ment par les professeurs, mais par tous les amis de la
science claire et pratique.
M. Tyndall a parfaitement fait ce qu'il a voulu, faire;
sous ce rapport, je ne vois rien a perfectionner dn.ns son
œuvre; mais peut-être que quelques rentarques histori-
ques, techniques et philosophiques la rendront uu peu
plus intéressante encore aux nombreux lecteurs qu'elle est
assurée de trouver en France. Qu'il me permette de les
présenter ici sans prétention aucune.
Il y a vingt ans a peine, la science du son, ccpcnda-nt si
attrayante, si utile, ou. même si nécessaire, était presque
ignorée en France; elle n'avait dans l'enseignement
qu'une part infiniment petite. Dans les cabinets de physi-
que les mieux montés et les plus célèbres, on trouvait, en
fait d'instruments d'acoustique une clochette ou plutôt
VHt f')U~A(:t:!)UTt(AJ)UCTf-:)jn.

un mouvement d'horlogerie mal combiné pour l'expérience


du son dans le vide; un sonomètre rudimentairc; un som-
mier avec quelques tuyaux tuai assortis, en bois ou en car-
ton, de formes et de dimensions complètement arbitraires;
quelques petites plaques vibrantes en verre; rien de pins.
Aucune des luis, a. part celle des cordes vibrantes, ne pou-
vait être démontrée, et presque tous les phénomènes
acoustiques de la nature, de l'expérience et de l'art res-
taient complètement ignores, ~loue pour la vitesse du son
dans l'air, on en était réduit a accepte)' de connaticc les
expériences de Moutlho'y, sans potvoir les eonnrmer sur
place, tandis qu'aujourd'hui nous mesurons rigoureuse-
ment cette vitesse de nulle manières, dans nos cabinets de
physique.
Heureusement Félix Savart, d'abord chirurgien des
armées, puis médecin praticien a Strasbourg, musicien
assez habile, se prit, vers 't.820., d'une belle passion pour
l'acoustique. II l'etudia d'une manière approfondie~
apren que, sur sa dem'.mde, il eut etc. nomme prepiu'ateur
de physique et conservateur des collections au Collée de
France; et il l'enseigna nvcc un trcs-~rand succès de 1836
a 8~2, des qu'il eut succède iL Ampère dans la chaire de
physique de ce même Collège de France. Lie avec lui,
je suivis assidûment ses cours; je rédigeai même avec
nu très-grand soin ses leçons, publiées plus tard par
M. Masson, professeur de physique au lycée Louis-Ie-
Crand, danslejournal l'/)!.s' Je pourraisajouterqu'avec
M. le docteur Guerard, j'étais l'élevé le plus sympathique
et le plus ndelc de Saviti't. Son enseignement était vrai-
jncnt remarquable. Il mettait quelquefois plusieurs jours a
préparer une lecou il multipliait les expériences et les
t'HÈL''ACE)JU')'!<A~U<TEt'!t. IX

exécutait avec une habileté prodigieuse; il ana.!ysaitles


phénomènes avec une supériorité incontestable, etc.; mais
il manquait d'une science sufnsante pour en faire la. syn-
tl)cse et la tlicoric; il n'était pas assez initié a lit.physique
générale et ne savait pas les matitématiques. Aussi les
explications théoriques de ses plus beaux mémoires
sont-elles aujourd'hui contredites ou révoquées en doute;
il ne reste guère de lui, commelelivre dcM. Tynd:dl le féru.
peut-être trop sentir, que plusieurs expériences brillantes.
Quoi qu'il en soit, de 18~!()a 1840, l'enseignement de
l'acoustique fat aussi uvance :m Collège de Fr:uice qu'a
Ciittingue et iL lleidelberg. Mais il n'avait pus pénètre
dans les facultés, les lycées et les collèges, et un progrès
considérable rest:ut a réaliser on me permettra de dire
comment j'en fus l'instrument. Je rencontrais sans cesse
u.ucours de Savart un homme trcs-aimable, trës-avide d'a.p-
prendrc et d'enseigner, M. Murloyc, constructeur d'instru-
ments de mathématiques en bois et de modèles de cristaux.
Il aidait Savart préparer i-cs leçons, et avec tant d'ar-
deur, qu'il négligeait peut-être un peu trop son industrie
et ses propres intérêts. La. pensée me vint de lui comman-
der, pour le cabinet de physique de l'école normale ecclé-
siastique que je dirigeais rue du Regard, n° 13, une col-
lection complète des principaux appareils de démonstration
de Savart mes supérieurs m'ava-lent permis de consacrer
a cette acquisition une somme assez considérable, trois ou
quatre mille francs. Je fus bien recompense de mon initia-
tive en me trouvant tout a coup en mesure de répéter les
belles expériences que j'avais tant admirées au Collège de
France, et que j'ai enumerécs rapidement, en 1842, dans
la KeuMeset'e~~ue et i~M~ne~e de M. le docteur Ques-
x t'H)'f-CE nu TRAP))(:TKUft
ncville, tome VIII, page 8S. J'avais un banc complet de
roues dentées pour lit production des sons musicaux
p:n' le
choc, ponr 1~ mesure du nombre des vibrations des notes
de la gamme et lu fixation approchée de la limite des sons
aigus; un banc,avec la l~ari-c <lc Savart, pour la nxation
de la limite des son' graves des séries
complètes de tuyaux
pour mettre en évidence les !ois de leurs vibrations, l'état
de l'air dans leur sein, la position des nœuds et des ven-
tres, l'inrtuence des parois, été; des assortiments dccordes,
de verges, de hunes, de plaques, de
membranes, parfaite-
ment choisis et combines, de manière a taire ressortir les
lois de leurs vibrations, les phénomènes de transmission du
mouvement et de rea-ction des milieux, etc. Ces
expé-
riences, toujours prêtes à être répétées, excitèrent au plus
haut degré l'attention des nombreux visiteurs de ce cabinet
de physique modèle, ou
l'acoustique, autretuis iuconuue,
devint la science a la mode au
point de faire oublier m)
instant ses sœurs privilégiées, les sciences de la
lumière,
de la chaleur et de l'électricité. Mon
exemple tdhut être
imité, lorsque, par suite d'un mécontentement imprévu,
et sans cause tegitimc, M.
Marloye se vit tout a coup re-
pousse par Savart, après dix longues années d'intimité

'K"citant
)at-!tus('d('t.'et~m;)tun;<)o))!ourcuse,jt'rappd)t:raiu)tt';titd'MOt)stittUc
i'ant. M. Marj.)!e croyait pas q)i(;)(~r.h()<<de !ah.)rro centre i'airrt~s~nnjf)
m~Mn~x~t~na~Mw~r~
').'))ta.s<(! d'air cn\ir()t)nanh;)barr< dans ri))stru)netttdt;.S:)ta)t, pas-
s:cnh-):dt'uxjdand)Kssnn).sa)))m''ntra))p)-!)c)t<')'sa)as!)rfar(-suj)<riti)r<!(itt))anr;H il
dressa dt'ux phndtc-i semhtat'h's ax-d~ss~us, et cothtata
qur tf son, a nuhthrcs f'g:)U);
détours de barre, tentait notaMcntent. ))
prittinsuitc ))nt;.s!))))))ti
cr~dic~bois.tui
ada~auner(-Litcpiatn'J!~Hu<p)t'ronpMu~t carter u!)rapj)nH-ht:rd(:tnanitrt;af)UV)iro))
fm-mcr)<;fond de la crf'ce))c,tt s'a))<!n.-)!t que h: son passait dn ton fonda~M'ta!:)a
quinm, quand la rrer~ devenait d'ouvt-rtt; fo'nx'e. C.Hnmtntfaire
accepter cctt.' cxpë-
ncnce d-'osiv~? Je mis itipetit, instrument dans ma
poche; j'aHai chez Savart, et fei-
gnant on moment de distraction, je fis tuumcr la crea.)je tour a tour ou~rte et fennf'c.
)'RK)''Ar.KUt: TXAt'UCTKUB. Xt

un
Ce que )u viens (le dire se rattache iL point impor-
tant de la science de l'acoustique. Pour déterminer la li-
mite des sons gra-ves, il faut se servir dessous simples; si
te son, en etfet. est accompagne d'harmoniques, l'oreille
n'entendra que ces harmoniques, parce que sa sensibilité
diminue a mesure que l'on descend dans l'échelle des sons.
Savart était aucomble de sa gloire et de sa puissance; il cessa
de rf'comnninder son vieil ami, il le contrecarra même,
Ht te mouvement, que j'avais eu tant de peine a i'aire
naître s'arrêta quelque peu. H reprit après la mort du
maitrc; M.Marloye eut quelques commandes, et, grâce
a lui, l'acoustique tendit a se généraliser; niais il se fati-
avoir pu
guait, et bientôt il dut songer à la retraite,sans
se donner un successeur de son choix.
Que)qnes années après, au moment ou je cherchais par-
tout le remplaçant (le M. Marloye, un jeune allemand,
M. Rodolphe Kœnig, fut tout a coup saisi a son tour
d'une hel)c passion pour l'acoustique. 11 se con-truisit un
petit atelier; et son ardeur fut si grande, sa persévérance si
opiniâtre, qu'on le vit grandir rapidement sans avoir été
patrune par personne, jusqu'au point de prendre dans l'Eu-
rope entière une position aujourd'hui sans rivale. Il est
vrai qu'à la célèbre cco)e de Kœnigsbcrg, laquelle, re-
connaissante, vient de lui conférer le titrc (le docteur en
philosophie, il avait fait d'excellentes études; que son
oreille est très-exercée et sa main grandement habile que
lesouvragesdc Helmhoitz et les mémoires (les savantsphy-
~v:)~ )!).us
ru)))))ri[; il revitph'sM.Marioyc. ))nsttropvrai,))(');'sfjut;tt'sp)'un)')-
tcursh'splus:u'dc))t-' paren(icvt'nir
d)!~'u~rcsfinissent les~(h)'rsait't's
ifs ph)S ac)t!u'-
~(' )):u'cc
qn'))ss'mt:),Knt~o'incaDU' 0) eux,ilnt;peutph!:~trt;t't'a)is(''
par()'autre'.
<)))(*
)mr dt:cettettoutonreus'!
eux.U))t't)'e\e)Np)es \(irit<' <htnncr<te
jf poorrais ~)alon-
dueviescH'ntitit))~'
Xtt rn~'ACt'; Dr 'ntAouc'D~n.

siciens (ic l'AtIcmitgnc n'ont pour lui nc~ de


mystérieux.
Un met maintenant de !:),
philosopine de cette belle
science des sons. Il est bien convenu
aujourd'hui qu'il
utut distinguer dans les corps trois portes de
pitiés les
p!U'ticu)es, les molecuics et les atonies. Nous les avons net-
tement définies dans les opuscules
dc]aC(w~o~e.s-
~y/ics et de. r/e ~o~C)<~)?-<?.Li) particule est une
petite partie du corps ]~ njoleode est re)éincnt essentiel
<'u c..))stit.n:mt du corps, ce
qui est tel que quand on t'a.
ona.Ieeorp.s, que lorsqu'on n'en :L<pt'une partie outra
plus h- (-(.rps; l'atome est !e do-mer etouent du
corps,
l'élément constituant de !n niulecule. La mo!eculc est
com-'
posée (ratomcs toujours identiques a eux-mêmes, ente!
ou tel nombre, disposes de tcne ou tcuc
manicre, etc. La
particule est une petite portion du corps comprenant nu
n~bre toujours considérable de molecu)es. Le sou certai-
nement n'est pa.s un phénomène
paï-ticuhurc; il n'est pas
non plus un phénomène
atomique comme ~Juruicre ou !a
chidenr; c'est doue im phénomène jnoiccuiairc. Mais com-
ment le donoutrer? ~1 Cidadni, ni M.
Whentstone, ni
~f. ]!<'hnho]tz, ni M. Tynd:dl n'ont cherdte a le faire.
Lu
question cependant est digne d'un sérieux examen. Si le son
est un phénomène moléculaire,
sonintejisitcpourun mente
co!'ps,foi-medcs mêmes moleones, doltctrc proportionnelle
nu nombre des moleenlesen vibration '.H fnudrait
doncpren-
clre des corps de formes semblables, variant seulement
pur
les dimensions, les fiure vibrer au
maximum, mesurer les
mtcnsites des sons rendus, et voir
dans quel rupport elles
C'estsurr. puint).rihdp:)).;)ncntque
M.Tyndall
f-:ut. et ))]<:
ses.~c'-Ms. jaij.i.'jt
or.
propre Laq.stiunMten~t t~r)!catett c'estpourcela
respuns:dntitt'.
scuM~.Jt; .j~jc)~
.)ucj~ dimensions
n)(!nor(!))a.s du~rpssonoreinOuentnon-St;u!<;m)'))tsur
t~n~s~r~t~d~~n~tya~cM~mm~~unm~~M~h~
F. M.
PX~'ACKJ'U T)tAnL'CTf!):)t. Xtt!
sont avec, les nombres de molécules des corps. Malheureu-
sement les vibrations des corps semblables ont été trës-peu
étudiées, même au point de vue de leurs nombres ou de
leurs vitesses de vibrations. On ne sait presque rien des
intensités des sons rendus pur les sondes semblables. Il y
u plus, et c'est dans l'acoustique un vide énorme qu'il unit
s'cirorcer de remplir u tout prix on n'a pas encore appris
mesurerl'intensité des sons. La science est en possession
de thermomètres, de photomètres, d'eicctromëtres, de
magtK'tometrcs~ de galvanomètres, de dynamomètres,
servant a mesurer les intensités de !a chaleur, de la. lu-
mière, etc., et nous sommes encore sans aucun phonomë-
trc proprement dit, car le nom de plionometre appartient
de droit a l'appareil qui mesurera les intensités du son. Je
dirai bientôt quelle voie on pourrait suivre pour combler
cette laomc si regrettable; il mesufntiei d'avoir pose le
prisme important du siège du son.
M. TyndaU n.bien énonce le principe d'EuIer que la con-
sonniince est la sensation agréable résultant de la perception
de l'ordre sans fatigue de l'esprit, d'où Eu)cr concluait que
!es sons eonsonnants sont uniquement ceux dontlesnombres
de vibrations sont exprimes par des chinres très-simples.
Mais, et jc regrette qu'il ne l'ait pas dit, Eulcr avait dé-
montre, en outre, que toutes les notes de la gamme ont leur
raisoti d'être dans les trois nombres 2, 3, S en ce sens que
leurs nombres de vibrations sont des multiples simples de 2,
3, 5; des multiples dans lesquels 3 entre comme facteur
au plus trois fois, et au plus deux fois. Euler expliquait
l'impossibilité d'introduire, comme facteurs, 3 plus de
trois fois, 5 plus de deux fois, ou un autre nombre pre-
mier quelconque,?, il, etc., par l'organisation propre
X!V !'))<h''A(.E HU 'JHADUCTEHR.

de l'oreille, dont la puissance, dans la perception des con-


sonnances, serait comme limitce. ala perception des trois pre-
nu ers nombres. Je suis allé ailleurs plus loin j'ai admis
que dans la constitution intime des corps, comme dans la
foj-mation des sons de la gamme, comme dans les pliéno"
m~ncs perçus pu' lit les formes, les dimensions des
objets, les couleurs, etc., les seuls nombres admissibles, les
soi)s noutbrcs de 1~ nn.tm'e qui soient en rapport harmo-
nos sen<, sont
1 ]esbnombres q '1
5. J'
nique avec nos !cs 2, J'ai;ncassex,
je l'avoue, la théorie qui exp)iqu:ut !es consonnancespar
tes eomcittenccs des puisations i't. intervaHcs regtdiers et
trM-courts, et eHe me parait conserver encore, sur ht théo-
rie (h; ]tehnho)tx on des battements,
l'avantage de la
~e)ier:uis:).tion. Quand notre œit est charme par les propor-
tions harmonieuses d'un objet quelconque,
que nous rédui-
rons pour simplifier a une fenêtre, nous trouvons tou-
jours que le rapport delà hauteur a !a ]argeur est exprime
par des nombres très-simples, comme dans le cas de lu
consonnance mnsic:de; tandis que si la vue de la fenêtre
mii~uc le re~itrd, ce même rapport sera exprime pur des
Jtotnbres complexes. Le principe de la perception de l'or-
dre sans fatigue trouve ici son application toute taitc;n)u.is
ou chercher cette fois quelque chose
d'analogue aux batte-
ments dissonants? Je ne le vois pas, et c'est une difficulté
dont je demande lit solution aux maîtres de la science..
Un mot maintenant des membranes dont il a été à
peine question dans les leçons. La qualité la plus pré-
cieuse des membranes est de pouvoir être placées dans
des conditions telles qu'elles vibrent iL l'iiiiissoii de tous
lésions. Sans membranes il aurait été absolument im-
possible de construire le phonautogra-phe, charmant u.p-
]'RÈtACEDUThADUC.Tmjn. XV
inventé pur M. Lcon Scott, perfectionne par
pn.rei1
M. donne les tracés des mouvements vihra.toires
Kœnig, qui
les co!i)plcxes des corps solides et gazeux. S~nstes
phts
membranes, M. Kccnig n'aurait pus pu combiner ses cit-p-
suies a nammcs manomctriqucs qui rendent si nettement
visibles les compressions et dilatations de l'air aux nœuds
de 'vibration. Les membranes, en outre, sont appelées a
remplacer l'oreille dans une multitude de circonstances,
et je suis heureux de: pouvoir l'appeler ici une classe de
phénomènes trop oublies. Je veux parler de l'analyse des
sons par la rcMexion, d'après la metliode de Nicolas Savart,
frère de Félix. Au milieu d'une plaine dégarnie de tout.
autre objet capable de rcHechir le son, il élevait une paroi
plane verticale, et disposait en face de cette paroi, a qumxe
ou vin~t mètres de distance, un corps qui mis en vibration
produisait un son continu et d'une intensité constante.
Un observateur se plaçait entre le corps sonnant et la pa-
roi, de telle manière que la droite passant par les deux
conduits anricuhurcsse com'ondit avec l'axe deretlexion.
Dans cette position il bouchait l'oreille droite dirigée vers
l'origine des ondes sonores, puis il cherchait, avec l'oreille
gauche restée ouverte,les pointsdans lesquels l'intcnsitedu
son devenait nulle ou atteignait sou maximum, c'est-à-dire
les nœuds et les ventres. L'immobilité de ces points remM'-
quables des ondes permettait d'cniixer la position sur l':).xc
dcrenexion et l'on constatait, en mesurantia longueur des
ondes réfléchies: 1° qu'elle était égale a celle des ondes di-
rectes 2° qu'il existait autant de systèmes d'ondes, que le
corps vibrant avait d'harmoniques, pu, s'il s'agissait d'un
bruit, que ce bruit avait de sons simultanés composants. On
arrivait de cette manière à analyser un son ou un bruit, a
XV! tTt~FAf'.RJ)tJ !'RADt:CTKUh.

reconnaître son degré plus on moins grand de pureté, a as-


signer cnnn les causes du timbre qui le caractérise. M. N.
Savart, dont l'oreiDe après un certain exercice ctidt parve-
nue a distinguer au milieu du bruit les sons produits par la
réflexion, pouvait isoler sans peille les uns des autres les
sons multiples des bruits d'une voiture, d'une chute
d'eau, de )a vapeur s'échappant de lit chaudière', d'un rou-
lement de tambours, des feuilles des arbres agitées par le
vent, d'une grande ville, de la mer, etc. Mais il constata
en mono temps une particularité singulière la. première
unde réfléchie, celle qui est en contact, avec la. paroi rene-
chissante, était plus courte de moitié que les autres, ou
que l'onde directe, quand il s'agissait d'un son simple. Il
y avait donc I.'t. une perte d'une demi-onde qui intrigua
grandement les physiciens, et dont Scehcck fils donna, le
premier une explication que je me fais nu devoir de rap-
peler. Dans la position ou se plaçait Savart, le son rene-
chi arrivait directement a Forcille dans sa direction pro-
pre, tandis que le sou direct, oblige du s'infléchir et de
tourner la tutc, arrivait dans une direction contraire a sa.
direction primitive. Or, dans cette inflexion du rayon, les
vibrations moicculaires changeaient elles-mêmes de direc-
tion elles allaient d'abord du corps sonore a la. surface ré-
'ncchissante, elles revenaient ensuite de la surface rcnechis-
sante au corps sonore. Des lors, nécessairement, M. Savart
avait perçu les uœuds la. ou étaient en réalité les ventres,
et les ventres la ou étaient les nœuds. En tenant
compte
<lecette remarque si simple, l'anomalie disptu'a.issait, et il
n'y avait plus de detui-onde perdue. En effet, Secbeck fils
substitua a la tcte, qui devenait un obstacle embarrassant,
une petite membrane verticale formée d'une peau très-une
m)'Ar.E).)UTHA))tJCTE!J«. xvn

(le cygne, ou d'une feuiDe mince de caoutchouc tendue


sur un anneau de bois; il suspendit parallèlement il la. sur-
face de la membrane un petit pendule forme d'ull simple
ni de cocon, et d'un fragment arromli de ~omme laque
correspondant au centre de I:). membrane il procéda
ensuite a l'expérience et constata: 1" que Icpendule restait
en repos, indiquant nu nœud, lorsque la membrane se
trouvait a des distances égales ~,2,3 longueurs d'onde
'2" qu'il s'agitait de pins en plus a mesure que l'on s'eloi-
gnnit plus des nœads, iu'rivait a son maximum d'ampli-
tude, et annonçait la présence des ventres u. des distances
égales il 5/'2, etc., lou~ncurs d'oncle. Le mystère
avait cesse, l'ordre était rétabli. La membrane remplaçait
donc l'oreille avec (le très-grands avantages, je demandais
qu'on lie l'oubliât jamais, i\f. Re~nault s'en est sou-
venu dans ses expériences sur )a vitesse du son.
Cela posé, je reviens :L mes moutons. Le petit appa-
reil a membrane et a pendule de Sccbcekûb, doutj'ai tant
admire )csbeUcs expériences n. Dresde, en 184~,n epourrait-
il devenir un intcnsimëtrc dn son ? S'il le voulait bien,
M. Kœnig ne pourrait-il pas le disposer de telle sorte
qu'oll pût mesurer rigoureusement ses écarts? '? Con-
sulté par moi, M. Koenig a repondu qu'il n'avait pas
toi dans les membranes! Pourhueornnm pour M. I{adau,
le f/ioy:OMtc~e, jusqu'ici dn moins, ne peut être qu'un
instrument donnant des sons d'une force toujours la
même au moyen d'une soufm'.rie pression constante. On
chercherait la distance a laquelle lesouduphonometre
paraîtrait aussi fort que celui (lontoi aurait a déterminer
l'intensité. Cette intensité, alors, serait n celle du son
type dans le rapport inverse du carré de la distauce du
XVfH t'ttf-~ACr: )))' TnADUCTF.tJH.

phonometre a la source sonore. (L'.4coM~î<e ou les P~e-


nomènes du son, par R. Radau'.)
I! est presque certain aussi que les membranes jouent
un rôle important dans l'organe de ht voix, et je rnppelle-
l'iu :Lcette occasion une expérience curieuse de M. Isoard.
Il prenait un ttthe en cuivre de 2 ou ccutimctt'cs de din-
ructre, de on /t centimètres de iougneur, il )e fermait a
!'une de ses extrémités par une membrane de caoutchouc
bien mince et bien tendue, et le taisait résonner an moyen
d'une embouchure composée d'un pet-it porte-vent qm pro-
jctaitl'air contre letranchantd'mie den)i-surfac.ephu)ecir-
cnlaire iermant a moitié la seconde extrémité (ht tube. Le
tube en parlant rendait un sonpbts ~rave d'une quinte, ou
même d'un octave' entier, que celui qui, dans la théorie de
HernouiDi, repondrait a sa longueur. De plus, si, avec la
tête d'une epingte, on touchait la mcmbra.ne successivement
en plusieurs de ses points, on pouvait hausser ou baisser lu
son h. volonté, et jouer même des airs très-varics. Un tube
dont une des parois est une membrane uexible n'est donc
plus soumis aux lois mathématiques des tuyaux ordinaires
il peut, sans changer de longueur, rendre des sons très-dif-
férents, aigus ou graves. Le secret de la voix humaine. ne
serait-il pas la? On comprendrait plus facilement que le
larynx si court de certains oiseaux puisse produire des
sons peu cleves dans l'échelle musicale, et que l'étendue
de leur voix soit si grande. Le tube d'Isoard rappelle
l'instrument primitif appelé guimbarde, qui met si par-
faitement en évidence l'inunence énorme de la forme et
des dimensions de In.cavité de la bouche sur l'intensité et

Paris, Hac.hdte.ISC' p~'GO.


)'nÉt''A(: nu TttAf'ucTRun. X)X
le sou des cordes vocales, influence que les deux faits aux-
quels il est fait allusion dans le texte ne font pas assez
ressortir, ("est encore la une qualité des membranes, ob-
jet des études récentes de quelques physiciens et matlic-
maticicns modernes, MM. Félix Bernard, Bour~et, Ma-
thieu, q)ti sont parvenus a établir mathonatiquemcnt les
lois de leurs vibrations et a les vérifier par l'expérience.
Notre ('('-Icbremathématicien M. Duhamel a bien mérite
de la science des sons, en l'enrichissant de théories et
d'expériences remarquab)cs que nous tic devons pas passer
sous silence. Citons au moins quelques faits curieux.
L'analyse l'avait conduit a ce résultat imprévu, immédia-
tement confirme par l'expérience, que si l'archet, anime
d'une vitesse toujours supérieure a celle de la corde, con-
tinue a se mouvoir indenniment, la corde unira par s'ar-
rêter dans la position d'équilibre autour de laquelle elle
oscille, et le son finira par s'éteindre. Eu outre, la corde
dont la vitesse est devenue cga)c ou .supérieure a celle de
l'archet peut faire entendre un son plus ~rave, même
d'une quinte, que le son fondamental en étudiant a l'aide
de l'analyse le mouvement absolu de chacun des points
d'une corde ou d'une plaque mise en mouvement par la
réunion des causes qui produiraient séparément un nom-
bre quelconque de sons, il trouva et constata par
l'expé-
rience que la corde pouvait être considérée comme parta-
gée en parties inégales dont les grandeurs dépendent des
rapports des causes données, et telles que tons les points
d'une même partie exécutent le même nombre de vibra-
tions dans le même temps. Il en resuite que lorsqu'unecorde
ou surface vibrante fait entendre a la fois plusieurs des
sons qu'elle pourrait produire isolement, elle se
partage en
XX p)<~t''AC.)':D)j'rt<m.)CT)':t])t.

un nombre limité de parties dans chacune dcsqneDes règne


un des sons entendus. M. Duhamel a.découvert aussi ana-
)\'ti(ptcmcut et constate expérimentalement 1:1.loi sui-
vante des vibrations d'une corde uexible chargée de cur-
seurs: si l'un suppose ht mêmecorde chargée successivement
au même point de niasses diuerentes, le son fondamental
et les divers harmoniques s'élèvent duos des proportions
complètement nxees a l'avance, et dépendantes des racines
d'une équation algébrique ou transcendante.
H est une question sur laqucUe je tiens a appeler en-
core 1'a.ttentiun :l'inilae)icc mutuelle des vibrationscxcitees
en divers points de l'espace. Savartavait pris deux roues
dentées d'un même nombre de dents, il les avait accolées
Fane a l'autre, mais de telle sorte que les pleins de l'une cor-
respondissent exactement aux vides de F autre, et il avait
constate en les irisant tourner simultanément que !e son
rendu par la, carte qui recevait les chocs des dents était
non pas Fuctave du son rendu par la. rotation de chaque
roue, comme il semb!ait que cela dut être, Mitis !c son
mono de chaque roue. Ce fait s'explique parées deux
circonstances: i" le son rendu par une roue dentée dé-
pend non pas proprement ou directement du nombre
de ses dents, mais de la grandeur de l'intervaUe entre
(tenx dents, puisque le son ne change pas quand on
enlevé successivement, a laroue la plus grande partie de
ses dents pour ne plus lui en laisser que deux 2" lors-
qu'une carte est placée sur !a. route des dents de deux
roues de même nombre de dents, les deux petites parties
i'rappees vibrent indépendamment, rendant le soi déter-
mine p:u' l'intervaUe de deux dents, ce sont donc deux
sons identiques qui s'ajoutent, et non des vibrations sepn-
PRÉFACEDU TRADUCTEUR. XXt

rces qui se combinent pour former l'octave. Cependant


on constate avec la sirène à disques de Seebeck, tant per-
fectionnée par M. Kœnig, que les pulsations nées de deux
séries d'orinces en nombres égaux se combinent pour former
l'octave. 11 y a l:t. matière à une discussion intéressante
et a des expériences curieuses. Ce que M. Tyndall dit de l'é-
lévation du ton quand le corps sonore s'approche, de son
abaissement quand il s'éloigne, aurait aussi besoin d'ex-
plications que je voudrais bien donner. Il me semble
qu'on oublie trop que le ton du son est détermine par le
nombre des vibrations et non par le nombre des ondes qui
arrivent a l'oreille en une seconde. Mais il est temps de
finir; je renvoie n un ~)y3e):~ce place à la fin du volume
l'cnumcration rapide des faits et des instruments que je
crois utile d'ajouter a ceux que M. Tyndall a si bien
démontres et décrits.
Ces quelques pages le prouveront, je l'espère, les
questions d'acoustique m'ont longtemps occupé et
j'étais par conséquent bien préparé pour la traduction
que je devais entreprendre un jour d'un livre auquel je
suis heureux d'avoir attaché mon nom.
M. Auguste Guiot, docteur cs-scicnces mathématiques,
m'a aidé dans mon travail; je le prie d'agréer mes re-
merciments sincères.
F. MolCNo.

Il
TABLE SOMMALRË

i'!Œ)-'A':K U)':).'AL"rK);)t.j). V.
!')t)~Ar.H))UTtt,\))U(:T~L;f(.p.[.

LK(,:ON ),p.L
).<!snt'rfs <!)' ta s~!))s:~ion, p. t.–Production et propagation '!u mo[)\'<)!cnt su-
t)f))'f. f. Hx~crx'nces sur );;$ cor~s sonores ptac~s dans )e \id)', C. Ac-
'i'det'hydm~ne sur)n voix,10.–Pro)):tgation du snn!')travers )':ur()c
densité v:tri!d)!c. 10. Ht''t)f;xit)n du son, i4. htfif'xio~ du son, ~t.–
HHi'tsd<it'!)ir('o!n~'i)nu))nruncexp)ûsit)))ftKrith,)n)h)~nc<:f)ei~
t''))))~)':tt))rc sxr la \'i!<;ssed)) .son, –inOucncc d<t!a dfnsit.c <~ de t'~ins-
tft')!< 27. (~)t'ut dt- h vitesse du son, )):(r la forniutt; de ~f;1ot), ~').
)!)~n't dos d):)h.'urs spécifiques pnission cons~nt(; et vo)m))e cnnstunt,
déduit d(!)a\ih'sse du son, ;)(!H()ui\:dent.mc'cunnj))etif; )ad)a)c))r
déduit de ce r:tj)))ort.37.–tndit'ati(m du fait <)))e
)'air:Umos[)))erif)ue n'a [tas de
~)))voir r:n'o)n):mt se~si))~' d<' la chatcur, 38. –Vitesse d)) son (tans icsdif.
Mn-nts g:)x, .i0. Vitesse dn son dans les guides et les sutides, H, .13.
fnOtH'ncc de la structure )notueutu!re sur la vitesse du son, 'H.
SOMMAfhK[)).:LA LK<:f~' 48.

L)-;(;OKif,p.5).
i'ist)Ut;tinn))))ysi())))'entre)e))ruitct!(isonm))siea),r)2.–Unsonmusit;a)est
produit par des j)u)s:)ti()ns[ieriudiquRS,)f: bruit par (tes vibrations uonpcrio-
'!i'[ucs,M.ro(f))(;tiond'nns()nmusic;dp:u'descbof:s,)~'ndnctiot)
d'nuso)) music!)) par tics ))u)s:<tiom!,()0.–Dt':nnitiottd)) ton ~nmusiqut;,
<i).–Vi))r:)ti<)))S()'undi:)p:)son,G3. LcurrRpr~sRnta~nngrnphi~ut! surun
verre (!))f))m< fit. expression nptiqun des vibrations d'un dinp:)so<), 68.
Dcscriptinn de la sirote, (!U. limites ()(: )'orci))e; tes sons les p)us graves
et les sons les n)ns aigus, 77. Vitesse ()c vibration déterminée par la si-
rène, 73. Dt'ttcnnination ()es longueurs des ondes sonores, 76. Lon-
gueurs d'onde de la voix chez l'homme et chez la femme, 73. Transmis-
sion'du son a travers tes liquides et tes solides, M.
Su.~A)ftEUK!.ALK'ONf),88.
XXtV TABU: l'ES LEÇONS.

LK~nLn.'))).
ViLrittion:! des cordes, t)U. Coouocnt dtcs sont onptoy~es en musique, 92.
Lois des cordes vibrantes,Manifestations de ces b'is sur une gramh'
ech)'))e. t)7. Combinaison des oxdcs directes et reOecbics, 98. Codes
stationnaires et ))rogrcssivcs,!)9.(jends et sfgmcntsvibtaos ou ventres,!)!).
Applications de ces résultats aux vibrations (les cordes sonores, ~)(J.
Expériences de M. Metdc, iûi). Cordes mises en vibration par des diapa-
sons. t K). !.ois dos vibrations ainsi dOnontn'es, 1)5.– Sons hitnooni-
qnes des cordes, 1~0. Définition dn timbre nu de la quaiitcdn son, du ton
<'t<!f!sso!isharmo))i<jncs, t2t.U)on)iot) de certains t~armonifjnes so-
ciaux, )~!t.–Conditions (n)i:tf)m'tcnt)'intcnsite des sons itarmonitnjcs,
J26. Kxan]f'n njttifjne des vibrations ()')me corde ()'un piano, )28.
S<')))),\HtHhr.LALH(;ONt)),)~i).

LH(;ONi\)t. ):

Vibration d')H)c verge nxceases deux fxu'c!nites,i.')3.–Subdivisions de cet~'


corde et sons itarmoniques (;orrcspont!ants, )33. –Vibrations d'une vcr};f
fix~)' a nno extrémité t~i.. K:))Hit!op)~ne de \Ybcatstone. )36. Le vio-
lon (if ter et la boîte a musique, );!(!. Vibrations des verges libres u iettrs
(ieuxex!n!)nites, ilC.– Le c~neboiset i'j~annonica, ~42. Vibrations
d'un diapson; ses subdivisions et ses sons barmnnifjnos. i.t3. Vibrations
Chtadni, t45.–Figures de Chtadni,
ti'nnfp)a)p)ecarrce,.L~4~couvcr!ct)e
!4' iFtO.
–,?t~j~M'\fcsvn~t~opsdcs)))a(n)cs.parM.\Vhca
Vibmho~hcs ptaques circni~ if)t. Vibrations tics cloches. i57.
m< Kxperiences de R)c)(tc et de Fa-
Hxp~rieh~a~Mtjthe.
rad.y.
S'n)MAt)U':)~<.ALH';()xtV, )<M~

.r.K(:ON Y, p. )(!<
Vihrntif'nsiot~itudinatcs d'une corde mOidtiquc.H'G.–Vitesses relatives du
son dans if cuivre et dans le fer, !6i). Vibrations longitudinales des verges
fixées ') )c)t)'sdeux extrémités, 170.–Vibrations ,les verges fixées n une ex-
trémité ou iihres a h'urs deux cxtr<niit(''s, ni.– Divisions <'tsons harmoni-
ques des verges vibrnnt)ongitut)ina)ement, t7.4.–Ëxnmendcs verges vibrantes
au moyen de la tumiere potarisec, 177. Détermination de la vitesse du sou
dans les solides, )79. Rësennancc, t84.–Vibrations des tuyaux fermes,
!eure divisions et tours sons harmoniques, d9).–Rapport des sons des tuyaux
fermés à ceux des tuyaux ouverts, ~4. Condition de la colonne d'air en
vibrations au sein d'un tuyau d'orgue, 08. Anches et tuyaux a anches,
TABf.Et'ËS t.EÇONS. XXV
205. L'organe de la voix, 2)0. Sons harmoniques des cordes voeaics,
~0. Les sons voyelles, 2)3. Expériences do Kundt, 2t8. Nouvel
manière de déterminer la vitesse ()n son,'2)9.
SOMMAinEUKLA LHÇONY, ~8.

LËÇONV),p.23L

Ftammes sonores, '23: Inttuencf! dn tuhc qui entoure la Hatnmc, 233.


fnu))('nc.(! <)es dimensions de !:t ftanunf, 234. Sons harmoniques (~c la
Effet do ruuisson sur les HaMmos chantantes, '23C. Ac-
nannnc, 23~.
lion du son sur les fhnmws !n)cs, '2i7. ~cri~s avec les hccs o!

qoftm de poisson et on ailes de chauve-souris, ~RO, 251. Expériences


sur h'sthmmcs nnongccs, 25'7.–Dt'icatessù exh-emedes flammes comme agen!
La()atn)t)Ra))x\'oye))ns,~M. ActiondctaeonYcrsation
aco))sti(p)(')S.
sur les f):unmcs, 2(:0.Action des sons musicanx .surtcsjntsdf! gaz non eu-
t)ammes. 2G3. Cnnstitutinn des jets d'oan, on veines )if)uidcs, 2C5. Ac-
tion des sons musicaux sur les jels d'eau, 2G'). Une veine liquide peut )ut-
terendc)ic:)tcssea\'e(':t'orcitic,'i!7().
S<H)MAntHUt-;).ALK'0\),'27t.

LEt;ONVf), tt..2'7i.
Loisdcs mouYpments vibratoires dans t'air~t dans l'eau, 274. SuperpdSiLiuh
des vibrations, 275. –Rom<;id<;ncct!t mttirtcrcncc des ondes sobres, 277.–
D<-str))ctio!H!usou par Il- sou, '27').- prt!S(}u';)
Ac~ft~5MT~s
t'unisso)), ~)'ht''ori(- des hitttonet~t~MS. –Mantt~ optique ()t's
batt<;m(!!)ts <-tdu princi['e des i't['!rMr~8.7_ de l'in-
Augmc~~n
Illl son ons r6su)-
résul-
ICIISItI'sdu
tensif par tl'extinction
Sl)Il p:u- extinction partic ~VffMi~ii~(~I~J~
~rtic)~cs~t~Mf~S~s
t:utts, ~f)S. Condition de tcnr prud))~-)!), 298. M.tmfc~W's cxp~ri-
n)(!nt:dcsd('s sonsnisuttants, et d''
30t.–S~rcsdtants do~iURrcncc
sonxnn, 30: 304.– Th(;ori(! de Yom~ ctd~4mltai~~0~.
~().~)!AntHt'HLA.L)'n\V!i,~U(i.

LEÇON V!)'. :M8.


Combinaison des sons musicaux, 309. Plus sont petits les numbrus qui <;x.
des d~u\
priment le rapport des nombres de vibrations, plus la consonnancc
sons est parfaite, 3t0.–Conditions d'harmonie, 3i0.-Notions ()cP)-t)!aK"rc
sur la consonnancc mnsic.ue, 3tU. –T))~oncdn la consonnance d'Euter,
de Hetmhotti'.
3t9. Ann)ysc physique de hf~esUon, 320. –Théorie
32t. –Dissonance due aux battements, 32.t. –fnnuencc des sons harmo-
Cordes
niques, 326. Représentation graphique des intcrvaHf's, 329.
XXVt TAHLEnKS LEÇONS.

's.c~0.-Ed,~di:u.)ue,33l.-(:i(!,n ,ksin)p,,)siu.,s
:Co)nj.ositiutw)csvihntions,M7.Manifestation ..ptiq, des i.~
"'rva))..s,3M.-Vibrations sy~)athi<j~, .Ori,rann<.tn)L.cauN.
'e,m<. Sni.-s.ieSc).tt!txe,utu)ithes, libres fieCort!).-
Co!)c)usio)),35i.
SOM.\).)U':U)-:f.A LE<<J\V))),p.M.

.\P)~)))(:K,j.<

~~dc~umv~K~
;i~nn.-)teurs.h.M.
'i'hu~57.-Ap),i!deM.n..Jm!
p""r):)'~)).pnsiti.)~nr!i<iri~~s<)ifr(;r<!))tsti..))~s,:ir.7. ~n~n~~r
")''iqu(-<L Liss.jn.ts.~U.-AnaiY.seur du t!)hr.Ku.))ig,(;o.
-)-utsf)iYf.rs rétifs aux sons rendus ),.n-)<.s
tuyaux, :!()!–)''<.mx.
~~n~~cs~s~3~Ap~~)a~u~cs~m[~~sdc )..
.H.SW~~tsch.A~~i) .rint..Tf.rf.re.s;tdi..pa.sn,M~
i~on~<~h(.iM. -Str~opc.).-M.')~)f.r. :{(-vcaustr.
'opeau.)tu).<'o.s!xtu)~).Ka.ni, 3(ir.):~).erd.cs~),
~ri,t~s.!cM. H~t.s,.rh
pmp~t!nn~suu.).sso..orcs~vs..
<.ut<;j)an':mt<!ur),~(;).
HHRATUM
)'!)~o):t,iii;th' )(i.uiit'u<it't;«;(',t!s<'x<o~)~.
t.Auii('))<)('?t'r.r~f-y<«. ~"<.s'fin.n~T.s-ct;
!ist'x)<7('~<f,t;
//n<t~<))fwr.M-M)<
~f'w"r~~(/\)jStv.~m,(.c/
A)n!<'u()(.s~ ~.s;/r~<
<s')<~t.j,~x~n~<<r<< ri
/ff f/e~.s~c' r.s'/ /t/.s
.Y<~f/ ~)~;(/
M, iiscx
~.A)nit'u<!cf/<<<)<('rw)w(!/<n'<'f/('/</f/)y/f);)f'c
</<M/t<('f'/<nf~~);)n'<wj~Tc(/(!s'/f<t;rf'.
<'t.
~H'fh'<M/)W/('<<w~<J~(-x~/M/-
/tf«'f<t'<«/f~
M, ).tm«t'/iT//<ajout~ 2~.
M.
~LAuJH-ut)(.rftt'('r,)ig(-x~rf//(.r~
LE SON
PREMIERELEÇON

L~nt't1'srt)rs:-ti)s:Uh~s.–h'~h!d~n<'tpn~~atu)n~t')R)U~'n)r)tt.snjhu't'
!m''ri('!)('<'surh's''(~rpspt.rsd,)nsh'vidc.–Artk)))~t')'h)'~ro,s)!r).)V~i<
i't~pat!:tttundnsun(!a!)s))!);tird);dcnsi~n'i!t))!r.–H~h'xion!)!).–t')us.–
)((''f!('t)on(h)snn.–)nt~'xi(indusot);c:tsp;~tirut~rdnvi!)!)n~t ~h'(~)'sr
~ri)h.–)!~)!H'nrrd~).ttt'!up(')atuh'ur):nitcsf'<t~su!).–h~htdtrcs't~iadr!)-
~t~chh'i'ri.~tit'ih'C:~u!~t;);'vitesse ~u.su)),~u)'Nt't~)).–(~h:U)i;)'Ls!h'
!<i))jhT,)h)rcp)'~d))i)-:p:u'rû))~'St)))U)'Corr<'L'ti~n(!rt.)f~rn)u!t'th.'N''wtun~a)
)j:)pi.n;)')t:)pp())t(!t'S('hak'u)'spt't'iti~))''s;o-hm t-on'-t.~nh')'t.a\~i!)!nr
r!HM):)nt,dt'd!!)tdrs~h'~x~ih's-.L"i'S~n.–)'~Hi~ntn)n'.u)i~m'(tt'tri).d'')n'd('<Ht
~rr)))(''tm'r:)ppuH.–(~nnL')usin!~)nr!'airatn)~s~h(?ru)m'n'a)h')'!nn~<jn\irsft!si-
!d~r.t\)UH'm~t)t.r.)h')'iJiq)!r.i!r~r tin s~n dans ())f)'rrt'ntst;:)7.Vitesse (!H
s~nt);ut-;)~s)i(~)hh'srt!es.<nt)d~s.–h)t)m;nt'('!h' !ast!')~'t.!n't;n)u!t~'nkti)'~sur)ti la
U~r~L

f,nMdUt'th'unt.s tx't'ts du corps tunnain ont !cur origine dans


h', curvenu, et !c cct'Ycau est le siug'c de lit. sensation. JjOt's-
(juc vous vonscoupcx un doip't, !csncri's:Lbuiiiiss~ntnu doi~t
sont des tY~ssa.,(')'s qui apportent innncdiatc!ncnt an ccrvem]
ta nouvcDc d<' l'accident, et, si ces ncri's étaient coupes, quel-
que grave (]~ue fut lit hicssm'c, vous n'cprouvcriex aucune
doideur. On a les plus i'ortos raisons de penser (jne, dans
tous les cas, ce qui est apporte au cerveau par les ncris est
du ?~OMUCM<P~C'est le mouyenient excite par le sucre dans
tes nerfs du goût qui, transmis au cerveau, y produit la sen-
sation de la saveur doucc da sucre, tandis que l'amertume
est le résultat d'un autre mouvement produit pa)' raloès,
J.r0\ 1.

par exonpit'.t~'est te mouvctuent excite dans les nerfs oji'ac-


(ifs par les effluves d'une t'ose, (jui s'amtom'e <)ans le cerveau
comme le parfum de la rosé. C'est le mouvement i)npt'i)ne
an\ nerfs <.)pti(jnesparles rayofisdn sotcil, (pn éveille dans le
cet'vcau la sensation de hm)icr<tan()is <nt')m mouvom'nt
s(')))))iahl(;,('o)ntuu))i<~)(''a<1':)utt'es))e)'fs,.sch'a(h)it.<'))c)ta-
)(')))'<)!).))s<-n<))c'rvc'iUc'u.\ot'm<<t<'ta.))e!'('cp)iot).
H tK'.s'agit pas ici (t'u))!U"uvc)ncijit(t<; translation du n<'ri',
tuais ()'))!)(; vibration on f)'n)K' so)'tc'<ic)r('')nisscmcï)td<'s
n)o!<cn)t's oupat'ticnit's infiniment petites ()<)!)<Hsccom-
po.sf.
hcs ()iit'<t'cnts no'fs sont apjw'opt'ics a la t)'ans)nission des
(tit)')'<'nt<'s sortes de monvcnx'nts nto)t''cutaircs. Lesjterfsdu
.nout, p:')' cxonptc, ne sont ;)as aptes iï tt'ansnicth'e les vi-
tx'ations lumineuses, nHt'no'ioptifpx", a transjncttrc les vi-
))t'ationssono)'f's.CcH<'s-<'i t'xi~nt on )]<i'fsp~<'i!)I, !c
~<<<jn[i passe (tnco'vcan dans une <)<'scavités de l'o-
)'t'i)R', ot'tiisfi'itnuncc)) un''infinité dcnh)m<'nts. C'est le
mouvement impi'inn''ace m't'i'auditit'<n)i, transmis an cer-
vc'a)t, se tt'nduit parie sot).
Nous avons anjont'()'In)i a consl(n''rc)'l(' )nou\ement so-
nore dans sa pnxtnction et sa propagation. Approchons une
flanunc du ce petit I)allon de collodion, plein d'un mélange
(j'oxy~ent; et (l'hydrogène; lutnelange gaxcnxt'ait explosion,
et ii n'est <)ans cette enceinte aucune oreitle (pti n'ait )a
conscienec d'un choc, c'est-.Y-dire de cette i)))pression qu'on
nomme le son. Comment ce c!toc s'cst-il transmis du petit
I)aHon A vos oreilles ?Les gax explosifs ont-ils lancé des mo-
tecutes d'airjusqu'a vos nerfs aeoustirptes comme une arme
A feu lance une halle vers la cible ?Sans doute dans le voi-
sinage du hallon, il y a eu, entre certaines limites, une pro-
et.duftuis-Ra\mf)m),!avih'sse
Suivaitttt.~nhottz avecta~H't'transmet ))))('
conttxih'parlesnerfsestdr 3Umitresparseconde.
ifxpression
')tU)'L)(:)')U.\ K'i )'ttOt'f.A'))0~' i'[; S().

pulsion (!e molécules; mais l'air qui eJxiqnej'air revicuff


promptenu-nt :))) repos, et pas une des ino!t'-cn)es<)'air
''onti~nt's an hation n'est :d!ee frapper vos oreil!es.
V't-<'<P'is'estpasse:)'instautonJat)a)nu)etouei)t'
~'i"):n'~e(-\p[osii\.)es.seeo)n))i))entchia)i<))K'ment,
<!neni- uni(Ht(tunn~ t'cnaunf'ndJ(~n)(-nt(!<;(~;dcur.
)/!)u', :Yce loyer intense (te chi~<')H',sc<)i!:dc tout :ï
coup, r<
poussant violemment <)(-tous cùh'-sl':)ir ({ni )'(-n\iron)]n.<
)U('uvement()e rftir tres-rftpproehe ()ub:dton se
(-mnnumiqm-
)'pi')en)ent:.i';tir.situe on peuptus !oif), en )n6)))(.
temps
(jnc hormis d':).))nt'() en mouvement revient !).urepos. i/!)ir
~une petite t)ist:<nœ, trimstnct tui-nx~neson mouvement<ï <)(-
t'ait-situe ftnne pins gTf)n<1cdisti)n<'eet
rej)!-Rn(ts<)np)-c))net-
état 'te repos. C'est ainsi <tuectH)cnnf-
<!RSc<)nc)ies(t'!)irqn[
etHO)H-<!nt le baHon reçoit le ntonvontcnt.uc la couche d'ai)-
(p)i ta procédait ut ich'ans!Hct:).(!ouc))C(p)i~sm),sous
tortue <)<;v:).~neon ()'o))()e, et que
)'i)n))ntsion sonore se pro-
page du pt'oche en proche :YtL'itversrai)'.
Dans un ait'à ta de
température l!accf(m(!:)nte,l'itn-
putsion sonot-e avance avec une vitesse de :{:}2 tuctrcs par
seconde.

Le ()e])Iaec.nejit <te l'impnLsion ne ()oit


pas être confondu11
avec le déplacement (tes mo)ecn!es
(pu la constituent a
etmque instant; car, tandis <{ue l'onuc parcourt de grandc.s
distances, les molécules d~ur m- font tp.e'. des excursions
extrôuicinent linntecs de va-et-vient.
fjn n)arche de l'onde peut être
représentée par la trans-
mission du mouvement u travers une
rangée de bines d.-
vcrre ou d'ivoire, comme celles dont on fait
usage dans !ejeu
d ~e. On place ( 1 ) ces hilles de verre dans une rai-
nure, de tnaniere que chacune soit en contact avec ses voi-
sines. Prenant la dernière dans h
main, on la lance contre
t'avant-dei-niere biïïe de ta file. Le mouvement de cette
pre-
4 D~JON!.

:nif')'<'h']!su h'ansn)f't~).< seconde; InqueUcic h~nstïK't~.


):t tt'oisicinc, c~'itc-ct ta ({uat)'K;rnc, et ainsi (te suit<

'i~

chaque ))il!e reve))!)ht an repos après avfur ced6 son mouve-


ment A I:' suivante. La dernière hille de -t.uel)e seule su de-
tacite t)f ta rangée, et s'éloigne. C'est précisément du cette
!uani't'c ({ne )<; snn se propage de mo!t';cu!c :Ymotecule ~1
travers l'idr. Les moiccutes tjm remplissent lit c.nUé du
t'oroHc n'enivcnt il Ifur tour lu mouvetnfjnt, et ont t'ra.ppcr
ta nx.'ml)ranc dn /y/ ptnccc en travers du conduit qui
aboutit au cerveau. Cette ntctnhrauc, ln/<~?!&o~' dcroreiHe,
osL mise en vibration, le mouvement vibratoire se commu-
niouc au nert' auditif, et, conduit le lon~' de ce nerf, il arrive
au enrve:u), ou il se traduit en son. Nous ne prétendons pas
explique]' comment le mouvement de la substance nerveuse
a )a propriété d'exciter la sensn.tion da son c'est un mys-
tère qu'il ne nous est pas donn)~ d'approfondir.
rour achever d'eeiah'er ce sujet, qu'il nous soit pci'nus de
recourir i'Lune sorte de démonstration un peu trop familière,
mais (pu néanmoins.), son utilité.
Supposons cinq jeunes ecoliers, A, B, C, D, E (/:y. 2),
ranges en file, chacun d'eux appuyant ses mains sur le
dos de celui (pti le précède. A est place derrière H, B der-
rière C, etc. Tout i\ coup, on pousse de la main A, qui s'in-
cline A pousse H, et reprend la position droite de même
B pousse C, C pousse D, et D pousse E; chaque enfant, après
<j:E SONORE.
;)\ou'comn)uniq)n; ta poussée qu'H a r<;(:UH,reprenant sa
position prInnUvc. Le dcrnici'dc [afile, E, n'ayant pet'sonnc
F~2.

devant lui pour s'appuyer, est jeté en avauL et tombe le vi-


sage contre terre. S'il se trouvait sur le ))ordd'un:U)lme,
il y serait précipite place près d'une tenôtre, il en briserait.
[es vitres; devant la membrane d'un tam))ou)', sa tête ferait,
f'cftctd'nnebag-uettc. On pourrait transmettre de mômec
mm poussée d'un bout a l'autre d'une rangée d'une centaine
d'enfants, sans que chacun eut a subir antre chose qu'un
mouvenxint ou inclinaison Gn avant et en arrière. C'est ai))si
'me nous lançons le son il travers l'ait' et que' nous i'aisons
battre à distance le tambour de l'oreille, tandis que chaque
molécule de l'air servant a cette transmission ne fait qu'une
petite oscillation.
L'éducation scientifique doit nous apprendre ù voir clans
la nature l'invisible aussi bien que le visible à peindre aux
yeux de notre esprit ce qui échappe aux yeux du corps a
pénétrer jusqu'aux atomes des corps en mouvement ou en
repos; a suivre ces atomes dans leurs évolutions, sans jamais
les perdre de vue à saisir leur action sur nos sens, et le rôle
qu'ds jouent dans la production des phénomènes naturels.
Dans le cas qui nous occupe, il s'agit, par un eû'ort d'esprit,
de se former une idée vraie d'une onde sonore; de chercher
a voir mentalement les molécules d'a.ir pressées d'abord les
<' ).t;<JO?;i.
unes contre les autres par l'explosion du h:d)on, puis rame-
nées .Jnuncdiatement après cette condensation, par nn effet
contraire de ditatatio))ou()e)';u't''faction. Nous nons repr~sett-
tcrnns une onde sonore co)i)mcco)npost"'e de (h'nx parties:
dans )ut)e,)airest c.ondcnse, tandis que dansl'autre, au c(m-
traire,i!esh'a)'(''tie.t'nccoudcnsation et une dilatation, \oil:~
donccetpucoustitueesscnticllonentuneondefteson'.
ttcvenonspour un instant à notre ranuee depetits~'areons,
<'ar nous n'en avons pas encore Ure tout ce qu'ejle peut nous
fournir. Lors({n'<m pousse A, il peut céder lenteuient àl'int-
puision reme, m transux'ttre d'nne tnatnere icntu A son
\ojsin,(.'tst.'t'<')('vct'nYe('iL;nt<~)! Dans ce cas, et s'il en est
<ien)~me()('t{a.C,de(~aI)-.etc.,)c)nouYe[nents)L'pt'opn.-
-:ct'a (entoncnt d'nnt' t'xtrcnute ai'antt'c de I:) H~ne. Mais
peut aussi transmettre vivement )'i!npulsi<tn<jn'i) a reçue,
''t, pa)' nn t!H'o)'tenet'~i<n)e, se t'einettre profnpteinent au re-
pos il peut en être aittsi de de C, de t), etc. ie mou\'e-
'nent alors est tfansmis rapidouent ti'avers In file entière.
<~es<'j)()i'tstnusc.u!<)h'es secs et soudains représentent, mieux
tes cit'ets de i'eiasticitedc t'iur dnns ta transnnssion des ondes
sonores. Une lame d'air, poussée contre une lame. d'iul'cun-
tiuuu, lui transmet sou mouvmncnt, pnisrecutc,cn vertu de
)a force élastique (jui s'exo'cc catre les deux lames, et, plus
<sden\en'ets successifs sont rnpides, c'est-à-dire plus es)
grande l'e)astieite de i'air, plus .urande aussi est la vitesse
du son.
.Mais, si l'ait'esL nécessaire I:) propagation (ht sou,<~u'ar-
i'ivo.'a-t-n lorsqu'un un corps sonore, par exemple un timbre
d hor]o!e, seraptace dans ~m espace vide d'a-ir? H nrrivera
'ju aucun son ne pourra sortir de l'espace vide. Le marteau
pourra frapper le tunhre, mais il le frappera sitcncieuse-
'ueut.Le physicien tiawksbce démontra ce but en 1703,
'),m~;s(m~n'se)adéfinir~h)scun~))ctf~n(.'nt(.):u)s!a~i~n]('tt;ro)).
SON t'ANSLK YUU;. 7
par une expérience tneniorable devant la Société royatc de
Londres. H ptaca ttne doehe sous !<jrucipicut (t'um; tnachinc
pntium:)ti()ue, de tulknnHucrc qucicchocdahft.ttimtpouviuf
''ont.inno' de se produire apr<sqne !'<nr f).viut e<u
(''nuise.
T<ud. qu~ le t'ecipKjnt etint ])lcm d'ai). on ('ntencJait le son de
la ctuc'Itu; )n:us on m; t'entendait plus, ou (tu moins it était
devenu (~u'ctncnicfit t'iuhtc, quand on avait tait lu vide. Voici
un appareil qui permet de mieux répéter J'cxperience de
ttawksbee. Sous ce récipient. (: G' (/ ~)', presse contre )e
Fi};.3.

phdeau d'une machine pneumatique, se trouve nu mouve-


ment d'ItortoaCt'ic avec sonnerie. On
uputsc l';ut-aussi p.u-fm-
'ctuent que possible; ptus, nu jnoyen d'une
tige ?' qui
h'avcrse iesnmmetdn récipient sans permettre A l'air exte-
r)cur de s'y introduire, on JAchc la détente
qui retient te
Cetinstrxmt'nt
trts-cnicaM!
a('))!d~nnëa Dnstituhon
ruy.ttcparM.WarrcndelaH)H'.
).)!(:0~ t.

marteau. Le Htarh'aU t')-app< VOUSVOVCXSCS (-OCS répète


t-ontre te titnhre mais, moins d'être places in'-s-pre.sdel'ap-
son. FiUSonspetK'-trcr main-
piu'ci), vous n'entendcx aucun
tenant dans te récipient du ~ax Itydrugcnc, qui est, comme
voustesavex, quatorxe t'ois phts les'crfpiel'air.Lesonnc
se trouve pas sensi))I(-)nen<:)n~nent'~)ar la présence de ce
t'nn contt-
nax, <p)i rentptit ccpcnLi.uti tout le r~cipicni'. Si
nuc ta manœuvre (t<-tamactHne,~airdcvi'tt enon'epius
t'an'fn')!)))<< ot'tcnit-ainsi mi vi()c plus p.u'init <}))('cf'tui
<)<-Hawkshcc, <-<c'est un puint importan), car lus dcrni't-es
tt'acus d'air o)tt. ")M i)~tnen<;uqui n'est pas !it~ V"
vovcx tnai~tcnant tnar~'nu irnppcr te Hmt~'H, mais vous
[)\'ntun()<;z aucun son. M~tnccu app)i<)ttant l'oreille centre 1~
tintement. Vous
recipiol) \'i(tc,jc n'entends p)LSle plust')u))ie
e<
)-on!u'ouer<'x que ~a cloche est suspendue par des cordons,
n<tn posée sm- !<' p)ateau car, si cUe ctaiten conia.ct avec le
!a masse so-
plateau, )fs vibrations se communiqueraient
tid< qui les h-ansmcth'ait .') FaiL' extet-ieur. 'l'out. ce qu'on
et plaçant son
peut entendre, en concentrant, son attention
oreille le pins près possible du r~cipiou, est un son a peine
la cloche.
perceptible, conduit par les corduns qui suspendent
Laissons actueHp)nent Pair rentrer daas te récipient, avec le
moins de bruit possible. Vous entendez unmëdiatoucut un
son d'abord tres-i'aihie, qui devient plus ibt't il mesure que
t'ah- devient plus dense. Enfin, toutes les personnes ici pré-
sentes entendent distinctement le son de la clocher
A de grandes hauteurs dans l~atmospherc, l'intensité du
'L~s~afaiU~ )))'t'au'rM)nt par raréfaction :Ua densité
premier ccth'remarque.
k sonht'.mco~n)icux
<));)'h)'(tr~ 'r.insmtit quet'fgM.Une attm'sptuirt!comptfite
tandis
)t'sond'unedodM. qu'unquin:iem'i
nt;rendj~s pcrct;))tib)'' d'at-
~t\()rotit'!nc
mo<pt~r';(t'a)r)crct)dtr~s-sc!)sib!t!
tef.tiscfaudt; tumifredf ~ampe
En disanttototx'r surttc.s
ckctt-iq!~ bouitisdt:
\(!rreren))))ics
d'unm<')ange, a votnmcs j'ai detcrminf!
t'gaux,de chto~et d'hydrogène,
h'urt'~))ûs~nda))st':nr(-tdmsk vidf.La din'erencc, quuiquemuinsfrappante queje
t'avaish))!~in(',
étaitccucndant parfaitententmarq~tic.
trfTK~'SITKl'USON. 9

son est notablement diminuée. Savant las estimations de


Saussure, la détonation d'un coup de pistolet ait sommet de
Mont-Blanc équivaut A celle d'un simple pétard ordinaire,
au niveau de la plaine..l'ai répète plusieurs fois cette expé-
rience la première fois, avec un petit canon d'étain dont
vous avcx devant vous les débris, et, plus tard, avec des
pisfoicts. Ce qui me frappa particulièrement, ce fut l'ab-
sence de cette plénitude et de cette netteté de son qui
caractérisent un coup de pistolet à des élévations moin-
dres le coup produisait l'effet d'une bouteille de vin
de Champagne, et, cependant le son ne laissait pas d'être
encore assez intense. La soustraction de la moitié d'une
atmosphère ne modifie pas très-notablement le bruit d'une
cloche, et l'air est assez dense au sommet du Mont-Blanc
pour impressionner fortement les nerfs auditifs. Le fait qu'un
air même trcs-raréfié peut transmettre des sons intenses est
démontré parles explosions de métf';orites à de grandes hau-
teurs au-dessus de la terre; il est vrai que, dans ces der-
niers cas, la cause initiale de la. commotion atmosphérique
doit éh'e extrêmement violente.
Le mouvement sonore, comme tout autre mouvement,
s'affaiblit lorsqu'il se communique d'un corps léger à un
corps pesant. Enlevons le récipient qui recouvre le tim-
bre de notre expérience, et vous entendrez beaucoup mieux
sa sonnerie. Quand le timbre était recouvert, les vibrations
de l'air se communiquaient d'abord a. la masse du verre
des parois du récipient, et ensuite du verre a l'air exté-
rieur de la, un grand aHaiblissement de l'intensité du
son. L'action de l'hydrogène sur la voix est un phénomène
de même genre. La voix se forme par l'injection de l'air
des poumons dans un organe appelé le ~M-. Dans son.
passage a travers cet organe, l'air est mis en vibration par les
cordes vocales, qui engendrent ainsi le son. Or, si l'on rein-
t<)
() J.Ët:0~'f.
ptit ses poumons d hydrogène et ([u'on veuille parler, les
cordes vocales impriment encore leur mouvcmentiYI'liydr<j-
H'<ne,()ui letransfnetà t'air extérieur; mais cette transmission
d'un ~nxleg'erà un nax beaucoup ptus pesant a pour
conse(pte.ncc une diminution considérable de la force (ht
son. CeteH'et est vcritat~ctncnt curieux. Vous connaissez ta
force et le ti))U)redc!navoix..t'expuls'l'airde ntcs pou-
mons, je les remplis d'itydrog'enc aspire de ce' réservoir,
et jt; mcit'orœ de parler haut; mais ma voix a perdu
singulièrement de sa puissance, ctte titni~'e n'en est pins le
)neme. Vous [ cntendcx cette voix rauquc et caverneuse,
'pu n'est plus nne voix huntaitie, et qui semble metue
o'etre pas ()e ce monde..)c ne puis la décrire autrement
t~'intensite du son dépend de rintcnsitc; de )'air au sein
(toquel il prend naissance, et, non de ceUe de l'air au
sein du<p)e) il est entendu. Supposons que le sommet du
.\tont-!Mancsoit également distant du sommet de l'Aiguille
\'erte et du pont de Chamouny, et que deux observateurs
soient places, l'un sur te pont, l'auh'e sur rmg'uille: le
son d'un coup de canon tiré sur le Mont-Blanc aura la
même intensité pour ces deux observateurs, bien que, dans
un des cas, il ait parcouru un air constamment rarene, et
dans l'autre, un iur de pins en plus dense. Supposons
fnaintcnant qu'on prenne dans la vallée de Chamouny un
point situe a la même distance, mesurée en li~'ne droite,
<p)e le Mont-Blanc du pont de Chamouny, et que deux
observateurs soient places l'un en ce point de la vallée,
l'autre sur le Mont-H)anc le son d'un coup de cunon
ure sur le pont atteindra ces observateurs avec la. même
force, bien que l'un d'eux stationne dans un air dense, et
l'autre dans un air rareiic. Qu'on charge de la même
manière deux canons semblables, et qu'on les tire, l'un
sur le pont de Chamouny, et l'autre sur le Mont-Blanc,
tM'EKsn'É nu SON. ii
Il pourra se ian-c que lu
p~;nuer soit entendu d'un
otjsci-vateur plac('t sur te M<jnt-i;lanc, et
que le second
ne soit pas entendu sur le pont de
Chamouny.
Nous avons déjà, sans doute, une première idée
parfaite-
'nent ctaire de If),propagation, .Ytravers l'air
cnvironnant,du
son ne de l'explosion du t'allon. L'onde sonore
propag'ée dans
tous i<;s sens A pin-tir du point où
l'explosion a eM pro-
duite iaditfuse dans ta masse d'iur
ehraniee.quivasans
cesse en nu~tnentant, et il est évident
<p[cce ne peut être sans
un certain ait'aiblisscmcnt du )nou\-e)nent
propagt' Suppo-
sons autour du centre d~hrantetncnt une couche (Fan'
-spt)erique d'un mètre de rayon; une couche d'air (te
'ucmc cpaissem' et dont te rayon est de deux mctres
contient quatre fois p!us d'ait-, une couche de trois nôtres
(te rayon eu contient ncui' t'ois
pJus; une couette de
(jnatru fnctt-es eu contient seize fois plus, et ainsi de
suite. La quantité de jnatici-c mise en mouvement
aug-
mente donc comme te carn; de la distance au centre
d'ébranlement. Z/e/M~e ou rectal du son diminue dans
le même rapport. Nous
énonçons cette loi en disant que
l'intensité du son varie en raison inverse du carre de la
distance.
Nous a!)ons maintenant envisag'er le sujet sous un autre
point de vue. L'enct mécanique d'une bâtie qui frappe
une cible dépend de deux données, le
poids de ta Latte
et sa vitesse cet effet est proportionnct au
suupte poids
de la bidie, mais il est proportionnel au ca-rre de la vitesse.
La démonstration de ces deux lois rentre dans la mcea-
niqne générale plutôt que dans notre sujet actuel. Cela
posé, ce qui est vrai pour une halle frappant ta cible
l'est également pour une molécule d'air
ft-appant le tym-
pan de l'oreille. Examinez attentivement comment se
comporte une molécule d'air atteinte par une onde sonore
~2 LEÇON!.
an premier instant, elle est tirée df son état repose!
cHc prend ainsi un
poussée vers la molécule voisine
mouvement, d'abord accélère, et (pu se ralentit ensuite
ta force qui lui donne l'impulsion rencontre dans l'élasticité
(te l'air une force antagoniste, <{uiiinit par arrêter la ino-
Icc'ule et la taire reculer. A un certain point de l'excursion,
la vitesse atteint un maxinuun, et /'M/6' ~< A'ox M/
celle vitesse M!a~M~. L'effet
u?'ouo?'<<'o~~e//6'c~<;
sonore est donc soumis a la même loi que l'effet mécanique.
Tout ce que nous éprouvons par l'cifet des agents ext/!rieurs
dépend des lois de la mécanique si nous entendons un
son plus tort qu'un autre, c'est parccque nos nerfs audi-
tifs sont ébranles plus fortement, dans le premier cas que
clans le second.
L'espace que parcourt la molécule d'air dans son mou-
vement de va-et-vient, ou dans l'acte de transmission
de l'onde, se nomme r<ï~c de la vibration. L'in-
tensité du son est aussi proportionnelle au carrf de cette
amplitude.
L'aH'ai))Jisscmcnt du son, en raison inverse du carré
de la distance, n'aurait plus lieu, si l'onde sonore se
propageait dans des conditions qui ne permissent pas sa
diffusion latérale. En lançant le son dans un tube dont la
surface intérieure est exempte de toute aspérité, nous
réalisons ces conditions essentielles, et l'onde ainsi conûnée
se propage a de grandes distances, presque sans rien perdre
de son intcnsitc. Prenez ce tube en i'er blanc de cinq mètres
de long, appliquez votre bouche à son embouchure,
parlez si bas que vous ne soyez entendu d'aucun de vos
voisins une personne qui prêtera l'oreille à l'autre ex-
trémité vous entendra parfaitement, de même qu'elle
entendra le tic-tac de votre montre, si vous la placez à
l'orifice du tube. ~Maintenant, devant l'extrémité du même
[')t.NSMtSStO~ nu SON A THAVI;ns LKS TtJXES. 13

t'ii"' drc~ns un;' in.u-it:- ;diurn~e, et ))attonsdcs ninins


a Corince oppose I.) itamme s'éteint, on menace de
s'éteindre. Elle s'éteint tout :Y fait, si l'on trappe deux
volumes l'un contre l'autre. Vous pouvez observer ici, au
moins d'une manière approcha;, la vitesse avec laquelle
le son se propage. La tiamtnc s'éteint à l'instant même
où le c)toc des mains a Heu, il n'y a pas (t'intervalle
sotsil~c <'nt)'<' tt; battoncnt et t'extinction de k Hanunc.
Nous ne vouions pas dire ec'pcndant que le son n'em-
ploie absolument aucun tonps detct'minahte A parcourir
ta ton.~ueur du ttthe, mais ee toups est si court, une nos
sens ne peuvent l'apprécier, t'our montrer <u)e c'est, bien
un )nouve)uento~<o~-c, et non un co!<;v/ ou une bout-
iee (t'ait-<p.n (''teint. )a bougie, il suffit de ren)p)ir<)et'u)nee
dt-'pupier très-épaisse et, tres-visibu' l'extrémité du <u))e
voisine de la bougie, et de reprotburca t'autre extrémité.
te choc des deux volumes vous ne voyez aucune trace
de t'muee sortir du tube. L'ontte:). traverse la t'muee aussi
))ien<H)e l'air, en I<;slaissant a. ieurpiace.
Passons Aune antre expérience. Ce tube en ~-uHa-pcrchi),
dont uuc extreuilte est li portée de tua tnain, et
<pupeut avoi)'
trois cenHmctres du diamètre intérieur, va a travers le
plun-
ctierdans une chambre située au-dessous, et se prolonge jus-
que dans une des cours de ectetabussonent, oui) setermine
en entonnoir. Mon prepara.tcm- ou aide est dans cette cour:
i:Yil pourra crier aussi fort qu'il lui
ptaira aussi longtemps
qu'Use tiendra a. distance de l'embouchure du tube, nous
nu l'entendrons pas mais voici qu'i) parle dans le tube A
voix très-basse, et je l'entends. De mon cote,
je lui adresse
la parole aussi parle tube,
jeIuidis:7K<?.s-uo:M/et
vous entendez sa réponse. Je l'invite
à produire en chantant
une note continue, et vous entendez cette note retentir au
milieu de nous. En fermant et ouvrant le' tube altcrnative-
i4 u~œs t.

)U<;Ji!,jf suspends .)U je retahtis cette correspondance mu-


sicale: il )n<~suffit de mettre mon pouce sur i'ouvo'ture du
tufx'pour arrêter te son. Voici quemou honnnc souf(!e
dansutt cornu) a l'entrée du tulle, et vous étes(''tourdis
parte son sh'idottdtt cet instrument. Je [uidomnndc (te
chanter, <'t. vous entendez notre hymne n~tionil); ce n'est
pi's<)'ai[ic'tn's unch~nt aft'ni)))! n:)rla distance., ondit'ait
<jn'm) petit cttimh'nrse tient cache ù <'n)te extronitt' du
tube. Un pttysicien français, J!iot, si juste.tuentc/'tchre, ob-
serva [a transmission du son dans les tuyaux vides des con-
(tuites <)'can de h \iHe <)e i'iiris, eti) trouva (fu'a voix
basse i)pon\.)itentrt'tc))ir une conversation ta distance
d'un )utonx''trt'. Le pi!)sfai))]c uu)r)nm'<'(te tavcix était
enten<)u a reth'distance, et la détonation ()'un pistofcta il
))nc'()esextt't'')uites()ut)d)e éteignait unt;j)oUjHie placée:')il
tautrccxtretnite.
Laprop:)-:atton (h) son, teitcf~ue ttous Acnons<tc l'établir,
est Jan)('')ne<pte ceUe de [a tmnierc et de ta chateur rayon-
na tite, (pu ne sont aussi qne des mouvements ondtdatoires.
))cm6n)e<jne te son, la h)))n<re et )ac,ha)('ur rayonnante se
répandent indéfiniment (tans t'espace, en diminuant d'ui-
tcnsitt'-suivant la menietoi; demOnc (pie le son, elles
perdent très-peu de leur intensité en se propageant dans des
fuites ()ont la sm'face ititerieurc est paeiaitemcnt polie. I~n
outre, toutes les expériences sur la retlexion de !a lumière ont
)<;)u'anato~ue dans la réflexion dn son. Vous voyez dans cette
gâterie, tout près ()c ia pendule alt'ectee an service de l'ant-
phithca.trc, une jampe clectri<)ue. Un aide, place dans la
Haterie, alluma !a lampe et en dirige la lumière vers un
miroir concitvc place au-delà de cette ciiaire. l'ar un eftet
de reflexion particulier a cette sorte de miroir, les rayons
divergents (~ti tombent sur sa surface deviennent conver-
gents et produisent cehefutconc de lumière. Je marque
)tÈn.h:xi<)r< )'n so~'t'AH jj:SM!noms. t.')~)

le point de convergence, ou sonnnet (ht c6nc, je i'ais éteindre


taLuupeetjcptaceenccpointnionureine.C'cstencepohit
émises piu- la
onc viouient concom'it' tontes tes ondes sonores
et j'entends ses
pendute après )(!ur réflexion sur te mh'oir,
j~ttonents connue s'its venaient non (te la pen()ul<tninsdu
tniroir..le fais :))'t'eter)a pendule,et suspendre une montre a
);)))!:)(;<'de la )anip<Qut't([U(.;j.t':tU(h-(]Ucsoitta. (Ust-mcc,
du son
j'entends te tic-tac <k' iajnontrc. !,ap('))tio)t
f'stai(h''t' p:u'un entonnoir onph'y~ <;o)n)n<<)).'nutin'o)'s-
te tuyau dct'ot-cii~
ti()u< <-<dont t(;tut)<)t'')n'-tr<'ttims
«uant) on s'aide ainsi (!('t'('n)<)nn<nt',t!tqn't't't''titt)!it<'
)n()HV~)n<'nt(1<')ap<'nduh',lc))i'uU (te ses battements, )-t!
de l'ot'cinc
china)'te miron', <'st.tcnc))K'nU'(n-t que h'ty'npan
!tqu(!t(tU<'t'ci!)<'at('snp~<))'t(![',tan<)is({m'sansh'nn)'o))'t.'c
m<)))c))r'nt('stpt't's()m;i)np<u'(-cntH)l(!.
<tc')X lIIil'Oil'S
Voici dCllx
\'()i{~i tni)'on.'s pamlltlliqtles
parahotiqm's (/<'y.t):
((ifl"): t'nn JIJI
l'un ~st esl

)))act'sn)'L't:d)t<l'antt'ci'ust suspendu a'tpta.ibtx) de


est du plus de
)\nnphitht'-at)'< la dis<:UK-c<[ui t'-s St''pa)'t-
huit )nt'tr<'s.<h) place tes pointes du chat-bon <!<'la lu'ui're
du miroit'intérieur,ton t'-tithUt )<'
('dectt'i'tuc nu t'('Y'
com'ant.Nuus voyons aussitôt appat'aUmnn hcaut-yUttdt'c
hunincux,t'or)nc par les rayons (ptelcunroirintcrion'n'
tl~chit pat'an'-Ioncnt i\ son axe, on plutôt a t'axe ctHmn'.u) des
dcuxjnirou's. <~csrayons voit frapper te second)ni)'ou-, qui l''s
t'(''tlcchtt YCt'sson propt'c ioyc)'. Une tnontn' suspendue en ('c
(h-rnier pomt reiteclut, dans toutes les directions, les t'ayons
nne petite nni~'c
qui s'y trouant conccntt-cs, et il en resnHe
hnnincusc aussi briHante que le soleil. Quant a. la montre,
bien qu'elle marclie, dans nm positioti actuelle, je nH puis
entendre le l)rnit de ses I)atte)nents, parce <{ue tontes les
ondes sonores (~nises pu.r elle don-ent, après leur retlexio))
son loyer a. HU'ec-
par le miroh- iniericut', converger vers
he-tac
tivcment, en uppliquant l'oreille en M, j'entends le
(j LEÇON h
aussi distinctement que je pourrais l'entendre si
j'avais la
montre dans la t)i!)i)); son parvient mon oi-eiUccomni<'
s'il émanait (tu miroir inicricnr.
)

Les \<mtcs et )t..sptaibnds:). arêtes courbes


agissent conune
des miroirs sur !(iso!). Dansnotre
laboratoire, pnr exemple, il
y a ()cs points otUc t~niilonne.ncnt d'une d~u.diÈM placée
sur le )<)t)rn<.itus~)h)e venir du
phu'ond. Des dispositions
t"rtuitcs<)<.rette nature ..nt amène piu-ibisia reveMonde
surets ptus nu moins graves; )tersc!telencite
unexempic
['i' Dans une (tes cathédrales de Sicile, un confessionna]
'tait tda.()e teUe mMiei-e, que les confidences du
pénitent,
re~-ehit-s par les a.rctcs creuses de ]a
voûte, aHaient foi-mcr
f'oyer e.~nn point de l'édifice assez distant. Le lieu de
ceibyer
Ëcnos. 17

tut accidentellement de-couvert, et la


personne qui i'avait
trouve prit pl;usir à écouter et A faire écouter
par ses amis
(tes aveux que le prêtre seul devait entendre. Un
jour, dit-
un, que le confessionnal t'-tait occupe par sa propre femme,
il fut initie, lui et ses :unis, a (tes secrets
(pu n'avaient rien
d'a~'reahie pour lui.
Lorsqu'il existe un intervalle suffisant entre le son direct
et le son renecbi, celui-ci devient un Le son rcflechi
se propng'cavee la mctne vitesse
que le son direct, de sorte
que, djins l'air, à la ten)pe['<dnr(! de ia. s!ace fondante, si t'on
tire un coup de pistolet en i'iLce (t'un mur distant de
inctres, on entend i'edto deux secondes après i~'xplosion.
Le son, connue la tmnK're, peut subir plusieurs rencxions
successives; niais, de ntcnm que ]a hnni('-re s'an'aiblit en
se refh'-chissant, de même iUtssi les échos sm-cessiis sont
de plus en pins laihies. J):U)s tes
pays()e montannes, cette
repention, avec ait'ai])lissem(~nt graduel du son, produit (tes
en'c'ts qui surprennent et amusent sin~ufierement. Les
per-
sonnes qui ont visite KiHarney ne peuvent ou)))icr ie eclehre
'c)io <!n )a caverne de Duntoe. Qnat~) on sonne (ie ]a trotn-
pettL' en un certain point de i<< caverne, le son retlecin
après une, deux ou trois rcuHxions sur les flancs esciu'ncs det.
rochers, soubi~ mourir peu i\ peu <le la !nanie!'c IiL plus
;)aTeable pour l'oreille. JI y a e)t Suisse, près de Hosenlaui,
mï' profond CM/Mc, nomnte rOchensthal, où le b:U)iI des
échos n'esl pas moins etonnont. Le son du cornet des
her~crs
alpins, retentissant sur les rochers du Wetterhorn ou de la
Jnng-n-au, est dur au premier instant mais les noies perdent
IcurAprete par des renexions successives; bientôt elles ont
la douceur des sons de la nute, et la. sensation de leur dimi-
nution incessante d'intensité Mt croire
que la source des sons
va se p~i-dantdans les solitudes lointaines de
i.laceetde neige.
Dans les chambres
très-spacieuses et non garnies de
2
i8 LKCOKt.
meubtcs, on il (pxd~uefois roccasion de i'aire des remarfjucs
intéressantes. Si, par exempte, on se tient sm'te bord de ta
gâterie supérieure de ta Honrse,iï Paris, on est atmsonrdi
par h- vacarme etran~t' des voix (te la multitude animée qui
s'ai-ite en ))as. Vous voyez tous tes mouvements des It'vrf.'s
aussi ))K')t ([Hf ()csjn:)ins et des ht'as, vous s:)Ycx<p'<)np(u'tc,
n).)is ce <)n'on ()it, ~ous ne le p(.')'(.'cvcxpas. ~'ust ([ne te )n<
hui~ des voix avec leurs cchos t'ot'nu; nn chaos d< I"'uit d'où
ne saurait sot'iit'ucm)<'f'x))r<'ssio))intctti~it))c.ï~smcub)<'s
<-)tes (h'apo'ics des chaudo'cs amortissant les cc!tos. Souvent
):) voix (!'un (H'atcm', thmsunc grande sfdtc, tu-devient mte!-
tij.d))('<jn<'))a)'ta~rt''s('))('ed'unno)n))reuxau()itoir<danst{)
saHc\ide, ta tTSonnance on les <c))()St'endraienUa. voix con-
fuse. !.e ~) n):)i i8(~ ayant a taire un<; tcc.turc da~nsta sath-
duSe)]at<)e)'t'niv('rsitc(h;(~and)rid~t',j('usd'a))())'d({ue!-
ques expériences sut' rintensit('nue.)e'<)cvius()ontner!Ynia
sa))e,e<jetns déconcerta de
voixponrarriYL'raronpIirta
trouver qu~tn a<ni, ptaoc fjuf-l(px' distance de moi, ne nou-
vait m'ento~h'e <nstinctouent, paL-s~ritë de Lt. resonnance
desee[)(~.Kt('e))en<tant,toi's<)nc)non auditoire int réuni,
tes on()es sonores étaient assez amorties pour qu'il n'y eut
plus d'échos, et nia voix fut parfaitoncnt entendue de tous
tes points (!e ta satic.
Les nuages aussi reuechisscut t' son. Quand le ciel est
ctait'Jet'ruitdn canon, dans une vaste plaine,Hst bref et sec;
tandis (pt'un nna~e suffit, en eepercutant le son, pour pro-
duire, par nn eU'et d'('-ct)o, un rontoneni counmrahie A celui
dn tonnerre, rn iaihLe ee))o na!t n')'(tnei'ois da passage du
son (t'une masse d'air dans une autre de densité diU'ei'cnte.
thmduttdt rapporte que, d'une certaine position dans la
plaine d'Antnres, u; bruit de ta grande chute de 1'Orenocp~e
ressetnhtc an tnn)ntt<desuots(p)i se brisent sur un rivage
rocticux, et il ajoute, comme nue circonstance re<narquable,
)':)''FKt'))'UPfH ATMOSPHEREN0.\ rtOMO(.)'E. 19;l

que ce ))ruit est Ix'auconp plus fort ta nuit que le jour. Culte
dift'ercncc. ne peut s'expliquer par la tranquillité (te la nui),
carie bnurdonucnient des insectes et les rug'issententsdes
beu's fauves dans cette contrée rendenf lanuititeaucoupplus
!))'nya~te que )ejour. lfu)n!)oldt en donne l'explication sui-
vante. Entre !a chute d'eau ut le point qu'il occupait, s'étend
un<; pinim' de))) ta sut't'acc vm'doyantc t'st parscuicc d'mic
jnuttitudfdc nx'hcs nues or, ces roches prennent, sous !)(--
tiondu solcit, une tetnpL't'atm'c nut:duenK')tt plus ett'vee que
ectic (!c i'ho'hc qui !(;s onit'onne, et, par conséquent, au-
dessus de chacune; d'elles, s'eieve une colonne (t'ai)' chaud
)n<M))sdense. H en t'esnHe que, pendant le ,jOUI', le son de la
etu.nu doit tt'avcrs~' une nttnosphere <)(Htt la <)et)sih''chan-c
sonYcnt, et, parce <p)e chacune (tes sm'tnces qui ihnitentccs
tuasses d'air, ianfut r.u'etit' tantôt plus (~nsc, tait naître un
écho, ic son, da)t.s son parcotn's, es) ttecf'ssait'cment au'aiJdi.
La nui<, ces diit'o'ences de tonperahn'e n'existent ptus, et,
?<'()))!)-;<':')travo's une atmosphère homogène, )~ son arrive
a t'orciUe sans avoir été :dt'ai)di par !a rctiexion. i/optique
notts ottrt; un casiuudo~uc ]a )unii're subit mx' reHexion 11
ta surface de séparation de deux )uHic')t\ de densité diil'e-
rode, de sorte (p)'une succession de plusieurs nuHenx, tous
transparents, peut devenir hnpcnet)'ah)c <t ia Innnereparles
reflexions répétées qu'eMe hti tait s)d)h'. (~'est ainsi (m'on
peut rcfdiser un im'htn~c d'air et (t'ecume Oeau (p)i, sous une
'pitisscur modérée, ne peut plus être tra\'<rse par tahuniere,
:') enuse des rettexions nond)rcnses qu'eu<j subit. C'est encore
paria mOnc raison que tontes les substances transparentes et
incotol'HS deviennent blanches et opaques quand elles sontt
réduites en poudre.
Les éclats de tonnerre les plus violents ne s'ctendon pas
a de trc's-gra.ndes distances, par suite du défaut d'homoge-
neHc de l'atmosphère dans les temps d'orages. Un a vu de
20 ).E<;0\I 1
une arm<e, parce
grandes batailles livrées e) perdues par
atten-
oue ses rt'-serves, placées i~ une assez petite distance,
daient le bruit, (ht canon pour aller prendre part A l'action, et
('attendaient vainement. On a. souvent considère la neig'e,
chstacle a la
<p)and elle tombe épaisse, connue un t,'rand
a été exagère,
propagation du son il me semble <[uecet effet
de peine i\ travers
et que le son poursuit sa route sans trop
les flocons de n(;i~< Le (.leconhre i8~!f), je traversais
la /w?- (//< de (Uwunouny, a une ))!uite)u' d'environ
2 !<)(t!U(''tresan-des.sus du niveau de la meu. Le glacier, sur
e<-point, était lar.L~ tic 800 )nMres, et lorsque je me dispo-
sais;')partir, lit nei~-e cotnmenf'a. :Ytotnber avec ahonda.nce;
.jamais en Angleterre je ne l'avais vue si condensée. Cepen-
dant, même au p)us fort de la tempête, je pouvais voir le
~aeier dans toute sa/largeur t't l'aire e!iten(tre ma voix à la
rive opposée. De mon cote, j'entendis t'ot't distinctement des
hommes s'écrier A~?/.s' MM!Wc.s'~c?v/ alors ([ue j'étais
de nei~f.
sépare d'eux par huit cents mètres de ilocons
Sir.tohn DersclinL, dans son ('xculle)it article sur le son, de
)'c?/e/o/~<6' ??i/o~o/6', il recueilli entre antres ces
un écho rcpete
exemples d'échos: –DansWoodstock-Parh,
et vingt, fois pen-
dix-sept fois les syUaLes pendant le jour
dant la nuit un autre les répète fp.nnxe fois sur les bords du
lac de Lupo, au-dessus de )a.chute de Terni. Le tic-tac d'une
montre se fait entendre d'une extrémité a l'antre de l'ég-lise
abbatiale de Saint-Alhans. Dans la ca-thedrale de (jlocester,
une galerie de forme octog'ona.lc transmet un murmure, a
travers la nef, sur un ptU'coMrs de 2~j mètres. La galerie
acoustique de Saint-Paul transmet, pareillement le son le
plus faible d'un angle du dôme à l'autre, sans qu'il puisse être
entendu en aucun point intermédiaire. Dans le cha.teau de
Carisbrook, Me de Wight, on voit un puits profond de
70 mètres et large de 4; le revêtement de maçonnerie qui
)t)'t''HACT!0~ hUSO~t'AU LKSLE~T'LLES. 2'i4

garnit l'intérieur présente une surface pfu't'aitemcnt lisse.


Uuand un y laissa tomber une épingle, on entend très-dis-
tinctement le bruit de sa chute dans l'eau. Une parole un
peu haute ou un ('ri poussé i')rentrée du puits sont suivis
d'un long' retentissement
.t'ai maintenant a signaler, entre le son et la lumière,
nm; autre analogie iort itnport<mte, mise en évidence par
Sonditauss'. AHumons notre tampe électrique, et pta-
t'ons en avant d'elle cette heUe et grande lentille. La lentiUe
]:t uropriete de i'a.ire dévier de teur direction primitive les
rayons de lumière qui la traversent, de tes rendre conver-
gents de divergents qu'ils étnient, et de iormer ainsi un cône
tumineux. Cette rc/r~c~'M des rayons de lumière est un effet
du ralentissement de leur marche dims l'épaisseur du verre.
)~h bien, le son peut être pareillement rétracte, et il le ser:)
si on lui t'ait aussi traverser une lentille qui retarde son mou-
vement. On realise une semblable lentille, en t'emplissant m)
bation ieger de quelque gaz plus dense que l'air. On prend,
par exemple, un ballon de collodion B (/ H) rempli de gax
F'g. 5.

acide et dont est assez mince pour


ou'hnnique, l'enveloppe

'Ënst!p!acantaus()!nmt'tdeiam)))'ai)!t!in(t'rieureduC"h'sseum deLnndM.b.U)-
ruxcnt t;ircn)ai!'cde tn&trcs de ~amttre, M. Wht'at.s~ne trouva qnt; c)):K)))(; n)~ pro-
un grand nombre dcfois.La plus simple cxciamatiun prodnisaitMmm''
noncti('tait r<ij)('t(!
un <!da~de rire, et la déchirure d'un morceaude papier commele c.rdpitenu'ntde !agr~c
/'n;;</M)f~r~<~!);)H~), \ot. t.x'ixv, p. 378 P/tif<Mn;)/t.~< vol. v. p. ~3.
22~7 L)!œ).

'p~"st'i't<t-)))!ohs'i~'L't'))st!)I'(~'ptttp;).)ii~nd('s<),iJ"s
scnot~s. On snsp('nd une montre Y en arrière-, pn'-s de la
)f!nti)!e,cten:n'.tn),a ta distance (te iS.W~doe-.itnctres,
onpiact-sonorcine.n-meod'un entonnoir de verre ~.En
f.tisant. Y.u'it')'ta position de la ~tc, on parvient, sans de
ion.~s tiUonncntcnts, h-(H)vcr le pomt(tu !c son de Ja montre
s'entend i<; mieux. CcHc position p:n'ticn)i<r< est le t'oyct' de
I:t!enti)I<Si.(.)n(!n<c':))'tnI'orcin<teson perçu s'ail'aibtit;
dcn~st d(~ m~nesi roncciu'tclc ])aHond<'sa position,
parce fju'idors sott i'oy<[' se dt'tptacc. On constate :unsi (p)H!;)
i<di))<; fait entendre, dnns )a position convcnahtc, )cson
<')!)!)'<-t distinct (h) mon\('nt('nt<tt' ):) montre, ct(jn'onne
tt'ntcndrait pas du tout, &hnu<ncdtstan<c, sans le secours
d<!C(;t:)ppai'cit.
Co)))m(;nt(h's<)))dt.!ss<)n())'cspcnvent-L'nes6<rcainsi t'enducs
<'onv<')~<-ntcs?L:) ii~tn-R (i nous le i'o'a comprcn(trc. Soit~

une section faite dans I)t lentille


acoustique, etc~ une portion
d'onde sonore arrivant A la lentille. Le
point o de la ligne
médiane de l'onde est le premier qui rencontre la lentille; il
ia pen~h-c, et s.) !)]:n'(-I)ese ralentit. Pendant
que les points
extrêmes </ et b se meuvent, encore dans l'air
pour atteindre
ia lentille, le point médian <
poursuivant sa marche dans
un milieu plus dense, arrive en < L'onde est
par conse-
)'<)'LEXtO'SHU S0\. ~3

~e.it ~<' en o'- et, comme h direction dn mouvement


de Fonde, ccsdeux moitiés em-
Jst perpendiculaire a In l'ace
maintenant l'nne sur l'autre. La eonvci-ë'cncc des
t.ictcront
deux moitiés du l'onde se trouve augmentée lorsqu'elles sor-
tent de la lentille. En effet, lorsque </ est en o", les extré-
mités~ et 6 on), parcouru un plusg-rand espace, et sont,
eu et Bientôt après, les deux moitiés se
pat-exemple,
serout croisées complètement l'une l'autre, R'est-à-du-e, en
d'ituh-es tennes, tju'eHcs seront en un loyer commun ou l'.u)'
t'ece\')'a la somme des mouvements des deux denu-ondes
)ner rencontre sm- son
Lorsqu'une longue va.~ue de l.L
le lon~' de ses Oancs et
passée nn rocitcr isole elle monte
l'cntoun' de tous les côtes. Les laits de cette nature amenè-
rent Newton :Yrejeter la théorie ondulatoire de la lumière.
Il p)-eteud:ut que, si la lumière était produite par un mouve-
ment d'ondes, il n'y aurait pas d'ombre, parce que les ondes
lumineuses se t-épimdraient autour des corps opaques comme
les vag'ucsautour des rochers. 11 estdémontré aujourd'hui que
les ondes lumineuses se courbent autour des corps opaques,
eHcndent aies envelopper; mais nous n'avons rien al'an'e
avec ce t'ait pour le moment. Quant aux ondes sonores, il est
certain aussi qu'elles contournent les obstacles et qu'au deli')
dcl'obstacle, l'intensité duson est moindre, de sorte qucl'ol)-
stacle produit une ombre partielle du son. Toute personne
dans une tran-
oui a vu un train de chemin de ter pénétrer
chée plus ou moins ppoibndc entre les flancs d'uu déblai, a
d'intensité. L'mter-
constaté que le son diminuait beaucoup
position d'une colline des Alpes, ou d'un simple mamelon,
le bruit d'une
sunitjpour intercepter ou amortir beaucoup
cataracte, ou le tintement des clochettes des vaches. Cepen-
com-
dant, comme je l'ai dit, les ombres de son ne sont pas
Nousavonssuppos)!, en
puurplusde simpticit~t'ondcbri-if!c ~'s'h'uxdcmi-
pardMH~csdroites.Dans)(ihit, lasurfacedui'undcest courbe,
undt'sr(i))r(;sent&;s
<'tsaconcavité est. tournée
danslesensde la marchedu'~n.
4 t-MO.Y1.
P's, elles ue sont que partielles; l'hon.ne
charge de mar-
quer tes coups .sur uneciNene manque pas d'entendre les
explosions, quoiqu'il soit bien protêt contre les battes.
L'exempte le plus frappa.tt de cette inflexion des oncles so-
"«'s dont j'aie été temoitt
uccompa~na la terrifie explosion
d'ua m.asin de poudre survenue A
Ërith, en ~864. Le vil-
t'~<- d'Lrith est étonne de .p.elques miltes du
magasin de
P"udre; cependant presque toutes Jcs vitres des tenetres
\o)ere..t en eetats, et l'c!)
.-en~rqun que les fenêtres tour-
"ees ducôte oppos. au centre de
t'cxplosion souttrirent pres-
que autant. q,,e eettes qui lui taisaient face. Dans
!lise
<rEri<)., tes fenêtres étaient a châssis de plon.b, et !a Hexihi-
!<- de ce metat per.nit a. vitres de céder a
)a pression san~
'r<.pde h.adnres; or, tou~~petres de l'élise, celles
ded.r.t'e <-on..nc
ce~'dc front, étaient eour]).es M~ 1'
<.efait
s explique tr~ni})!(uj)ent. L'onde sonore, en
"tte.gnant réalise, ~.divi~ e.) cieux i)i.anc))es,
qui passèrent
) 'me a droite et
l'aube ~ganctte; pendant un instant, L'edi-
'c s..JMt l'étreinte
d'un'e.d'air ibrtement comprima
et !a surface nexihie des fenêtres
prit une courbure de de-
'~sen de<!ans. Sans doute, après cet instant de
compres-
sion, l'air intérieur dut r~ir et tendre au redressement
des surfaces innechies .nais sa
compression ayant été fa.iMe
retative.nenta cetle de l'airex<erieur,!effetdereaction
oudc
reçut ,-esta
tres-Ji.nitë en comparaison
il tut. nnpuissant.a ramenerles vitraux de l'eiietdu clioc direct;
dans leurëtat primitif.
A près avoir ainsi considère la réflexion, la réfraction et
Hn.,
itexton du son, nous devons
reporter nos regards sur sa pro-
pa~t.on, pour exatniner attentivement deux conditions
qui
deter.nine.it essentiellement la vitesse de l'onde
sonore, sa-
1 élasticité et la densité du milieu
~r qu'elle traverse.
L'élasticité de l'air se mesure
par la pression qu'il supporte
et A laquelle il fait
équilibre. Au niveau de la mer, la pres-
VITESSE f'U SON. 25

sion moyenne de 1 air est égale à ce!Ie d'une ~toitit- de


mercure qui aurait environ 76 centimètres de hauteur. Au
sommet du Mont-IManc, la colonne barométrique dupasse
a peine la moitié de cette hauteur, et, par conséquent, au
point le plus élevé de cette montagne, l'élasticité de l'air n'a
que la moitié environ de sa valeur sur le rivage des mers.
Si nous pouvions augmenter l'élasticité de l'air sans aug-
mente)'en même temps sa densité, nous augmenterions la
vitesse du son. Nous l'augmenterions encore, si nous pou-
vions diminuer !a densité sans l'aire varier l'élasticité. Cela
posé, l'air chauffé au sein d'un vase clos, on il ne peut
pas se dilater, il son élasticité accrue par la chaleur, en
même temps que sadensH~jMsic~a même. Au travers de
l'air ainsi échauffé, le sc~pr~nc plus rapidement
qu'A travers l'air libr~~u~eillement. on laisse la
r~~uque)
liberté de se par la cha-
dilatc~S~M~ee
leur, tandis que son plasticité reste ta~mc, et par consé-
quent il propagera Ic\<m a~ phu~"Tlevitesse que l'air
froid c'est ce qui arrivcJ3rMp!e~ notre atmosphère est
'1 1
eclmufn'e par ic soleil. L'air se dilate et devient plus lé-
~'er, volume pour volume, tandis que sa pression ou, en
d'autres termes, son élasticité reste la même. Ainsi s'expli-
que cette phrase que la vitesse du son dans l'air est ~c
~3 ?~<M y)a?' .<eco~<?, <c~)c~e ~e glace
/<)/K~?!/e. A de plus basses températures, la vitesse est
moindre, et i~ de plus hautes températures elle est plus
grande. Wcrthcim a détermine la vitesse du son dans
l'air à diverses températures, et il a trouve
Température de t'air. Vitesse du son.
0°~ 33i'"9

2,t 4 331,3,.i
8,~ 338,00
12,0 339,22
2(),(; 347,5r;
~(' LEÇON t.

Nous voyons donc que la vitesse du son est de 33i")


~'ar seconde un denu-dc~re au-dessus de ht température
de la ~lace tondante, et de 347" la température de
2u",ti. Une diiFéi-ence de 2(i" (te température donne ainsi une
diiierencc de lo'(i dans ta vitesse du son, ce qui revient
en moyenne, :Yune diifercncc de <i décimètres par chaque
dc~re de température.
Sous ta même pression, c'cst-a-dire avec la mcrnc élas-
ticité, 1.) densité de l'hydroi~'ne est beaucoup moindre que
celle de rnh', et p.n' conséquent la vitesse du son dans 1<;
-:<)x Itydro~t'ne surpasse considérablement sa vitesse dans
l'air. L'inverse a lieu pour le g'az acide carboni(pte, qui
est plus dense que l'air dans ce gax, sous la même pres-
sion, la vitesse du son est moindre que dans l'air. Si
1 élasticité et la densité varient dans le même rapport,
comme cela a lieu, d'après la loi de Mariotte, pour l'air,
quand sa température reste constante, les en'ets des deux
variations se neutraliseront l'un l'autre. Donc, si la tempé-
rature est la même, la vitesse du son sera aussi la même
au sommet des Alpes et <~l'embouchure de la Tamise.
Mais, parccque l'air est plus froid a. de plus grandes hau-
tenrs, la vitesse du son est moindre sur le sommet des
montagnes qu'au niveau des mers. On exprime plus exac-
tement cette loi de la vitesse du son, eu empruntant la
langue des mathématiques, et disant que celte vitesse est
f/cc/c/~ proportionnelle à la racine carrée de l'élas-
ttcitc de l'air, ~uc~e~~c?~ proportionnelle à la racine
ciu'r~c de la dcnsitu de l'ail'. Par conséfpient, puisque dans
) -m', aune température constante, l'élasticité et la densité
varient proportionnellement et agissent en sens contraire,
la vitesse du son ne sera pas ailectée par un changement
de densité, s'il est accompagna d'un changement de tem-
pet'atuj'e. Il n'y a peut-être pas d'erreur plus commune
~ESUttE )'K LA VITESSE)«) SON. ~7

que cette qui consiste supposer que la vitesse du son


augmente avec la densité (le l'air. Cette erreur provient
d'une mauvaise appréciation de ce l'ait, que dans les liqui-
des et les solides la vitesse du son est plus grande que
dans les gax. C'est leur très-grande élasticité )'c/e~<
/e!<?'~M~e qui fait que le son s'y propage; plus rapidement.
Toutes les autres conditions restant, les mômes, l'augmenta-
tion de densité produit toujours une diminution de vitesse du
son; si l'élasticité de l'eau, qui est mesurée par sacomprcssi-
bilitc, était simplement égale a. celle de l'air, la vitesse du son
dansl'eau,an lieu d'être plus que qnadrupledcsa vitesse dans
l'air, n'eu serait qu'une très-petite h'action. Noire esprit ne
doit donc pas séparer la. densité de l'élasticité la vitesse du
son ne dépend pas de l'une ou de l'autre de ces qualités
prises séparément, mais du rapport dans lequel elles sont
l'une ~l'autre. Nous trouvons un exemple bien frappant
(les ei!'ets d'une très-grande élasticité combinée avec une
très-petite densité dans l'ether lumineux, qui transmet les
v ibrations de 1: lumière avec la. vitesse d'environ 320 000 ki-
lomètres par seconde.
Il est temps de dire mi mot des moyens qu'on a employés
pour mesurer la vitesse du son dans Les personnes
t'trang'crcs aux détails des expériences et des recherches scien-
tifiques ne se font aucune idée de la. quantité de labeur
dépensé dans la détermination des données numériques <pu
servent de point de départ aux calculs et aux déductions des
théories. Elles ne sauraient s'imaginer la patience déployée
par Berxélius dans la détermination des poids atomiques,
par Uegnault dans la détermination des coefficients de
dilatation, par Joule dans la détermination de l'équivalent
mécanique de la chaleur. Il faut, pour mener <\ bonne fin
de pareils travaux, une force de caractère, une sévérité de
mœurs, qui ne sont probablement exigées par aucun autre
28 LM'OIS!.

exercice du domaine de l'intellig-cnce. Force est de faire ab-


négation de tout dcsir, )ï l'exception de celui de connaître la
vérité; ct, pouratteindrc uncpariaite exactitude, de ne s'épar-
gner aucun travail, de ne reculer devant a.ucm)e difticutié.
J'~nce(pu concerne s])eci:d<'mcnt!a vitesse du son, de
longues
i'eures ne sufnnucntpas à i':ure te
simple résumé des en'oris
deptoyes pour l'efabtir avec précision. Cette question a
souvent occupe l'attention des physiciens <;n
Angleterre,
en France, en A~emas'nc, en îtalie et en Hollande. Mais
c'est aux physiciens franç.ns et holtandius
(jue revient
l'honneur des procèdes délicats d'expérimentation
qui ont
conduit la solution définitive de ce difficile problème.
Hs ont neutralise l'influence du vent; ils ont tenu
compte
de la pression barométrique, de la
température, et de l'état t
hygrométrique de l'air. Les sons partaient a.u même ins-
tant (te deux stations éloignées, et par
conséquent, d'une
station jY l'autre, Us parcouraient exactement le même air.
La distance (les stations avait été mesurée
trigonométri-
quement, et l'on avait imaginé les moyens efficaces d'éva-
luer avec une extrême précision le
temps employa par le
son a faire son trajet d'une station à l'autre. Ce
temps, expri-
me en secondes, et divise par la distance
exprimée en
mètres, donne :<32mètres par seconde pour la vitesse duson
dans l'air la température O".
Le temps que la tumière met à
parcourir des espaces
terrestres peut être considéré comme nul aussi, dans les
expériences que nous venons de rappeler, l'Instant précis de
la détonation d'une arme à t'eu était
marqué par l'apparition
(te sa lumière et la durée de la transmission du son était
l'intervalle de temps écoulé entre l'apparition de lumière
et la. perception du son lui-même
par l'oreUIe..La vitesse
du son dans l'air une fois connue, on
peut s'en servir faci-
lement pour la détermination des distances. En observant
CALC);). ;U! LA vn'ESSE ))U SON. ~')

par exempte l'intervaHe de temps ëcoulë entre l'apparition


de l'ecliur, et. l'mstont. on le son du coup de tonnerre cU'rivc
A l'oreille, on dcternnnc la distance i~laqueUe ta dcchiu'
<'LectriqncacuHcu.J.e diu~erd'ûtt'c frappa pu' l~ibudrc
n'existe qne dans t'intervatle très-court, entre t'<d:m' et te
)bruit
~t i..du t,
tonnerre.
Abordons maintenant un (tes points les plus délicats de
tonte lit.théorie du son, L:). vitesse du son dans l'ai)' a et''
obtenue par des expériences directes; mais, lorsqu'on
cunnatt la densité ut l'élasticité de Fair, un peut calcule)'
tl)eori(!uement sans aucune expérience, la vitesse de
propagation d'une onde sonore clans l'air. Sir tsaae Kcwton
nt ce calcul, et il trouva pour la vitesse du son, à la. tem-
pérature <ln la g'Iace tondante, ~79 nietres par seconde
~)I(} pieds an~'tais). Cette valeur est plus petite d'uu sixième
environ fjuc celle donnée parl'ot)survati(t)i, et po)U'<'xpli-
<ptercR desaccord on a nus en avant les plus curieuses suppo-
sitions. iXcwton, lui, hasarda cette conjecture <p)c c'était uui-
<}ue!U(!!)tdans le passiT~c d'une molécule (l'uir a la suivante
<{ue le son exigeait un certain/6'~M poussa transmission,
et (pic dansl'intcneur uc chaque molécule la transmission
était il admit en outre que, sur la lii.;ne de
transmission du son, l'espace occupe par les molécules d'air
comptait pour un sixième de la longueur totale il corri-
geait ainsi d'un sixième la vitesse théorique en del'aut.
Cette explication était trop artificielle et trop ingénue pour
pouvoir être adoptue. On eut donc recours a d'autres theo;;
ries, (pli ne valaient pas mieux, et le grand mathématicien
français La.placc trouva, le premier le mot de l'emg'me.
essayons de nous initier complètement a sa savante solution
de ce difficile problème.
Prenons un fort cylindre de verre TU (/«/. 7), cali-
bre avec soin, parfaitement poli a l'intérieur, ferme en
30 f.KcoKi.
));ts d ouvert en haut, muni d'un piston armant tout
:K"-cs: t'iut'. En poussant ce piston, nous
nuuprimons

t'ait- situe au-dessous, et cette eoniprpssion dt~.n-c (t~


tac)):)icm'. Si nous (t.ons!)n fond (tu ptsto)) uxtnot'cenu
()'iu)):)(!('u,i).s'<'))H;)t)n))('r.)]ti)t-[ach.))('ur!K''<'(k'tarf)n)p)-('s-
si())).Si..)p)'sa\<)i)'pt<)niL:t''un<no)'c<)))d<'ootu))())msdu))i-
sut(')))'<'<)<'<'a)'h()!)<<'<)'!n<)u'fi.\(''au}ust<jn,n<)nst'in~'0(tui-
s()ns)n'))s<j)K't))('n), nous voyons ))t'i!I<j!t'dans)<tu))(;H)t celait
<h'iu)))it''tt- th'tat'i~nitiun (h- ta vapeur da hi-sulturcdc
(-a)'!)0!)('.<!<'<t('<j)<t'H'))L'('[H'ouv<'()u<'IaL'o))ip)'('ssiondel''ah'
<'))~'n())'<'d(')af't):dc)H'. Un [x'ntdnnotjh't'r parons autre
('pt'')'i('t)<'c 'n)c h (n)a)a<iot)d<')':));'produit du h'oid.(J<
)'<sct'voi)'en cuivre contit-nt de i'ai)' h'cs-i'urtoncnt condense,
tom'uotts te t'ohiuct, t'.m- itttt'-i-ion'se répand nu dehors; cr
(jui r~stc s'est dilau' et te thcunutnt'-h'e qui plungc dans le
n'so'.vou'annonce uurei'roidissctuent.
'-AI.CULt't'.LA Vt't'KSSEhU SOK. 3t

Vous avex sans (toute encore présent ta mémoire ce que


nousavons dit ()u mode de propagation des ondes sonores. A
mesnrcque l'impulsionmarchecnavant, elle presse tes molé-
cules d'air l'une contre t'autre, et cette compression produit
deux ett'ets tres-diit'ercnts. i'rennerement, elle au.~tuente
l't'dastieitede l'air en accroissant sa densité. Sec<~ndement,
etic augmente cette nu''ni<'c!astic.i)('' pat' )a chatcut- (pt'c!h'
d(' ctonp' Newton nu tint cotnptc que du changement de
<)en.sit(' i) n~H~'ea contpietemcnt )'au-:n)t;ntation d\lnsti-
cito dn)'. A ):t seconde ()cs causes ci-dc.ssns cnmnt'rccs. i'~n
ontrc, et au-dessus de i't''Iastit'ite introduite dans le c.dcn) <)<'
Newton, no)ts avons donc lY'ta.sticit)'; additionncHc dm' aux
('hau~<)n(;))ts do tcinp~'aturc causas partc'sonlui-)n<~n<
LoL'Sftuct'on tiod t'onpf~ du t'osdcux (''tastic'it<s, )<'svitesses
cidcuiec et observée s accoi'dcnt pariaitcnicnt.
nous totnbcrions
)ct toutci'ois, si nous n'y prenions ~arde,
dans une ~ravc ct'rcur. Quand on s'attaque auxpro))l')ncs de
ta nahn'c l'esprU doit toujours ~trc sur le qui-vive pom' en
s:)isir tontes k's conditions sans c~da nous verrions bientôt
nos conceptions démenties par les faits. L'am,')ncntatiou (te
vitesse du« aux ehan.nonunts (te température détermines par
Fonde sonore eUe-meme est totalement dii!erente de ceUe
(mi serait due a nn eehauttetnent gênera! de ta masse de
t'air. La température ~e?t/ ()e t'air n'est pas ehanijee
par ie passage de l'onde. Chaque onde condensée es) suivie
d'une onde raréfiée or, ta raréfaction abaisse autant la tem-
pérature que ta condensation l'avait eteYee. Hn supposant
donc l'atmosphère ainsi partag'ce en condensations et raré-
factions accompagnées de leurs températures respectives,
un son qui traversera eut atmosphère sera autant retarde
(tans les portions raréfiées qu'accélère dans les portions con-
densées, et ta vitesse moyenne n'nura pas été modifiée par
cette distribution de température.
32 LE<0.\t.
D'où peut donc venir l')U)gmentittion (le vitesse signalée(.'
par Lapluce? Les développements dans lesquels nous allons
entrer exigent tente votre attention si vousvoulex Lien sai-
sit' le nœud de la difficulté. Quand l'air est comprime, il di-
minue de volume~ et quand lit. pressiondiminue, son volume
augmente.La lorcequiresistea. lacompression ou qui produit
lit dilatation est la force élastique de l'air. Ainsi, une pression
extérieure pousse les molécules de l'air les unes centre les
autres, tandis que leur force élastique tend il les éloigner les
unes des autres; les molécules sont en équilibre quand ces
deux forces sont égales. Voilà commentia pression extérieure
est la mesure de la force élastique. Supposons que dans I:)
figure 8, la rangée de points intcnnediaires représente une
F.i!. s.

suite de molécules d'air à l'état de repos entre les points


ci uf. I~ar suite de I:L force élastique exercée entre les molé-
cules, si tôt) en écarte nue du sa position de repos, son mou-
vement se transmettra <\ toute la série. Supposons donc que
ia molécule f/ reçoive d'un corps en vibration, d'un diapa-
s:)n par.exonpie, une impulsion qui la. porte vers ;x, et
qu'elle vienne en conséquence occuper la position repré-
sentée pa!- dans la troisième ligne. A l'instant où son
excursion commence, le mouvement de Mse communique à
Dims rinstant suivant, le communitpje)!). et. ainsi de
suite. Knfin, lorsque la ntolecule </est arrivée en a, au terme
de son excursion, le mouvement s'est communique de la
)))': ).A t'OHMULE)))-;NEWTON.
COH)ŒCTin.\ 33
sorte jusqu'en un certain point < plus un moins distant
de< i.a série entière des molécules entre et. f/ est alors
dans )H)<tat d(i condensa.tion. La distance <~o' ou l'espace
p.u'couru par la transmission du mouvement dans l'excur-
sion de a en dépend de la force élastique qui est. exercéet.
entre les molécules, (~onside.)'ons deux molécules continues
(jncleonques, par exemple et On peut se représenter lit
force ehstique exercée entre elles conune un ressort. A bou-
din, et. il est évident que, plus ce ressort sera mon, plus lente
sera la communication du mouvement de a b que plus,
:m contraire, ce ressort sera )'o~c, plus cette connnunicatinn
serf), rapide. (~' qui est vrai de et l'est c~'nicment de tous
les coup)es de molécules d<; la série entre </ct o. Ceta pose, le
ressort entre deux molecutcs consécutives devient ptusi't)i<te
par l'action de la clialcm' dégagée sur ta ligne de ecn-
dcns!Ltion donc la transmission du son est accélérée par cette
chaleur. Si nous revenons à notre vieille expérience de la
rangée des petits garçons, le dégagement de chaleur dont
nous venons de voir les effets pourra être représente, dans
j'acte de pousser son voisin, par un accroissement de rig'idite
musculaire dansleshras desentants, qui rende plus énergique
etptus prompte la. transmission successive des mouvements.
La portion condensée d'une onde sonore se propage de ln
manière que nous venons de dire, et la rapidité de cette
propagation est évidemment augmentée par la chaleur oui
se développe dans la condensation des molécules.
Examinons mnintenant le mode de propagation de la
portion rarenee ou dilatée de l'onde sonore. Supposons,
comme tout a l'heure, que la rangée médiane < repré-
sente toujours les molécules d'air en équilibre sons la pres-
sion atmosphérique, et fjuc la molécule soit subitement
entndnee vers la droite, de manière :ï venir en a" dans
la rangée supérieure M"est immédiatement suivie de A"; &
3
34 LK<;OK t.

de (:< de <r, etc.; la raréfaction se propage ainsi en ar-


rière et atteinte" dans le t~mps que «met A passèrent.
Mais pour<ptoi la molécule suit-elle la molécule < dans
sondeplaconent retr.og-rade'? Hvidetumcnt, parce que ht
force ~!asti<{ue exercée entre et est m~itu-lfL' eue celte
cxercëe cntcc ut c~. !)<' <:)it, linnoiccuic est cntridnuci'til
I:Lsuite du < piu- une iorc~' ci,)]c :Y ta diircrcnce des deux
t''t!tsticttcst'n)n~ut <cte~. t,!t n~tnc rcmfu-qm's'!)?-
pii<)uc im !!ion\'c))R'!it du e~ la suite <!(.' de < ta suitt-
d<c<('t-ttn)) nx't, au d('!plac<')ncnt de chaque moMcuif-
aia suite ()c ce!!); qui la précède, i~his la diitet-cnce de ()cu\
t'oL'ceselastitjucs droite et a pauchc d'une molecuic seri)
t;)-ande, plus elle sera profnptc suivre eeUe qui la précède.
Voyons qucUe sera l'influence du iroid produit par la rat-e-
< faction. A la diminution de la t'orce
elasti(pu' entre ~et
pat- )'eearte)uent plus grand de < vient s'ajouter la dnni-
nutiou duc a l'abaissement de tetnperaturc. Le i'roid en-
tendre accroît la dil!eren<'ed<- ~~ceëh~Uqucdoul dcpen<)
ta propagation delà raret'action. ]\ous le voyons donc
parce <;ue la citaleur développée dans la condensation au-
célère la condensation, parce que lei'roidd('a~edjUisl;)
rarelactionan-;)ncn)cJa rapidité (le 1~ rarél'action, l'onde
sonore, (pn consiste en une condensation et une t'at'éiaction,
doit avoir sa Hcssede propapation augmentée par la cludem-
et le froid <)ui se développent dans sa propagation.
Il iniporte de remarquer que la distance ~< a
laquelle Ic
mouvement s'est propage pendant que 0 allait de a en
peut 6tre l)eaucoup plus grande que la distance a~ entre les
deux positions de la molécule a. L'excursion de c
peut n'être
qu'une petite fraction de nnilunètre, tandis que la distance
a laquelle le mouvement s'est transmis
pendant que c allai!
en peut être de plusieurs mètres. Si ces considérations
laissent encore quelques doutes dans vos
esprits, ils se dissi-
peront peu a peu.
LES JtEUXCHALHUttS
SI'Ër.H''t<UES M L'AU). 3~
Ces éclaircissements partiels donnés, abordons une autre
région du domaine de la philosophie naturelle, en appa-
rence tr~s-eloi~nëc, mais qui s'y rattache assez pour qu'on
puisse anirmer que l'eloignement n'est pas lit disconti-
nuité. Concevons qu'une certaine quantité d'air à la tem-
pérature O", contenue dans un vase dus .Yparois inexten-
sibles, sait élevée A la température de l"; concevons que
)a même élévation de température ait. lieu pour une masse
t'ale d'air contenue dans un vase qui lui permette de
se dilater en s'échauffant, la pression de t'ai)' restant con-
stante pendant sa dilatation la quantité de chaleur dépensée
dans les deux cas ne sera pas la môme. L'une exprime ee
qu'on appelle la c/t~/< .~ce~«c </e /'<7M' M ~6'
eo~<<; l'autre, la c/~<?M?' ~e'6'<«; de « /);'c.M/
M?M/~6', et ta seconde est plus grande que la première. Kous
trouverons ici un exemple i'rappant des liens (pli unissent
des phénomènes en apparence très-étrangers les uns aux
.'uures des vitesses calculées et observées du son dans l'air.
nous pouvons déduire Je rapport de ces deux chaleurs spé-
cifiques. Si l'on tonne les carres des deux nombres qui
représentent la vitesse calculée et la vitesse observée, et
qu'on divise le plus g'rand des deux carres p;))' le plus petit,
on obtient le rapport cherche. Appelant (~ la chaleur spéci-
fique a volume constant, et C'' la chaleur spécifique pres-
sion consumte, V la vitesse calculée de Newton, et V~
vitesse observée Laplaee a prouvé que

Ainsi, sans connaître aucune des deux chaleurs spécifiques


.3t) L)':CO.\ t.

de Fair a volume constant et pression constante, Laplace


trouva (juc le rapport de la plus grande :'Lla plus petite
~'tait t,~2. <h) conclut. (h; ht l'ennuie précédente que h)
vitesse oljser~'ee (tu son est e:ale à I)). vitesse calcnh'-e, multi-
pliée par la racine carrée de ce même rapport j,42.
Mais il est un<i Itypotliese liée la détermination de ce
.rapport et (pti (tonandc (quelques éclaircissements. On sup-
pose <p:e ];). c)):ueur <)evu)oppee par la compression ?'e~'
~o«/ c/f~~M /f/<o~eo;M/f'c ~o~/c,()u'<'IIes'y
.)ppH<pte :ï au.~)nenter l'élasticité, et qu'aucune portion de
cette chaion' n<:se dissipe par rayonnement. Hi rair avait un
~'t'and pouvoir rayonnant, cette I)ypotl)(''se ne subsisterait
pas. J,a chaieur (p)e (1e~a.e la condensation ne pourrait
plus rester dans la portion condensée; et)e serait rayonnee
(tans tousJcs sens et irait se log-er, pour s:t. ])tns grande pa.rt,
dans ta région de l'onde rel'roidie et rainée, douée d'une
puissance d'absorption proportionneile. U en résulterait une
tendance directe a l'e~iUite de température entre les deux
moitiés de Fonde, et il ne pourrait plus être question de l'aug-
mentation (te vitesse exi-:ee par la eorreetton de Laplace.
l'a.r conséquent, la question de l'exactitude de ce rapporf
implique cette autre question en apparence complètement
étrangère rair atmosphérique possedc-t-il un pouvoir
rayonnant sensiHc? Si le rapport est exact, l'absence reeUc
<)e pouvoir rayonnant dans l'air est démontrée. Maiscotu-
)nent pourrons-nous acquérir l'assurance que le pouvoir
rayonnant de l'aiL' est pratiquement nul? Par un mode de
raisonnement qui met, en outre, en évidence les rapports
intimes des ag-ents naturets. Ce rapport, discuta par un
homme de ~enic, je pourrais ajouter par un martyr de la
science, Mayer, l'amena, a concevoir, relativement A la corr-e-
lation et aux dépendances mutuelles des forces de la
nature
des idées plus claires et plus devces que celles émises
par
ÉQUIVALENT UK t.A < tiAt.KLft.
MECANIQUE 37
tous les physiciens qui l'avaient précède. Mayer tut le pre-
mier a voit', dans le rap])or1 dont il s'agit, une preuve de
~'A'MC/M/~tte elmleur; il fut le premier qui découvrit que
l'excès 0,4~ de lit.cludeur sp(''ciii<pte de l'ait' a pression con-
stante sur la chaleur spécifique a volume constant, représente
)a (tuantite de chaleur consominCe par t(; ~Y~~YaccomptL
par t'ai)' ():')ts l'acte de sa (li)atation. J'his tard, en supposant
une masse confinée tat~raiement, ne pouvant se dilater que
<tans )a direction verucalc et assujettie à souiever simpie-
menftepoidsde l'atmosphère, ~taye!'t'nt)'ep!'it de calculer
)a quantitt'; précise de cludeur depens<e dnos l'acte de l'(''I6-
\ati<~n de ce poids ou d'un poids e(p)iv!dent quelconque. Il
cherchait ainsi à déterminer l'c'y?«'fr//e~ ~(/e~M~Me de !a
chaleu)'. Ses raisonnonents, dans la combinaison (tes idées,
étaient plus clah'sque le jour; mais, pour passer tUtX nom-
bres, il était réduit aux expériences de son temps.
Ses résultats, quoique approximativcment corrects, n'a-
vaient pas l'exactitude de ceux que l'on a déduits plus tard
des expériences incomparables de M. Hci~mnit, laites avec
tes appareils perl'ectionnes que le génie des constructeurs a
su réaliser plus tard. Sans rien changer aux idées et aux rai-
sonnements de Mayer ni l'édifice de ses calculs, il suffit
(t'introduire dans la formule lesdonncus plus vraies de )a
science nx'derne, pour arriver a. la valeur exacte de l'équi-
valent nK'canique de la chaleur.
Mais comment sommes-nous en mesure de parler avc(~
tant de confiance de l'exactitude de cet équivalent? I'ar)a
longue série des travaux d'un savant anglais qui étudia ces
(ptcstionscnmeme temps que~tayer, et qui, anhnedece
menic feu sacre du g'enie créateur, qui avait inspire son C(i-
Ie)))'e conircre allemand, se trouva de plus en mesure d<~
oumettre i\ l'épreuve de l'expérience les Inspirations de son
génie. Les rechere.hes immortelles de M. Joule démontrèrent,
38 LEÇD~I.
pour ta première fois, d'une manière, certaine, )aco.:vertibi-
Hte réciproque du travail mécanique et de la chaleur. « t/e-
'< </p .A~/e, )' c'est ainsi qu'on l'appeUe à bon droit
()f)ns)inj)tstes('ntnn(')t<(~;)'cc<)nni)iss:)Lnf-('or))n]n:tn(l(''pi)rI.)
somme considéra )de (h* trayait déployé d:Lns d(;t('r)nina-
tion, est a peu pw's i()cnti(p)e ('(-!mde Maycr.
Jetons tniuntcnant on r~-ard su)' le chinup <p)e nous ayons
pnrcuu)-)), sm' )e curieux labyrinthe (h; raisonnements c)
<)'expe!'ie))ees (jue nous avons t)-a'ct'sc. Nous snmuu's partis
des deux vitesses du son dans ta vitesse
i'ah'atmosphérique,
f'alculecet !a vitesse o))se!'Yec. l\'ons avons rencontresn)'
uott'ee)te)nin)')typf)1))esep:)r)ieu)it~'('de ).aptace, qui dédui-
sait de ces deux vitesses le rapport delà
c))a)eu)-S))ecifi(j[me
de l'air a pression constante~ sa
ehalem'specifiquea volume ('
eonstnnt; nous avons vu ensuite Mityer partir de t'e rapport
pour~dcuter I'e<juiva)ent mécanique de la chaleur; d, enfin,
.Jou)e (.-endure directement la vah'nr du memR rapport
<)e ses expt'-rionces sur h's frottements <~e
corps solides on
tiquides. J':t ()nc) est. te rusuttat de eettc discussion ? Les
<perienc<'s de ~)..)onic prouvent, (pte .\hyer était dans
te vra); encs prouvent en m~fne temps
que le rapport deter-
)))ineparJjap)aceest !e vrai rapport de la nature, et que,
pat-conséquent, )'air atmosphérique ne possède pas a. un
(te~re seusihic te pouvoir ()e rayonner !a c)t:deur. An prc-
imcrahorfi, il scu))))e qn'H y ;)it, une distancn incommcnsu.-
r;dde entre r:~ita)iou (t'une masse (rean eu k frottement de
piques de fer j'une contre l'autre, et le rayonnement des
atoines de notre ntmosphere nos r.usounoDcnts ont fait dis-
parattre cette distance e1 démontre i'etroite solidaritë décès
divers p!u';)ion)enes. Mais nn vrai j)hysieien ne saurait se
contenter d'une dédnctien, lorsqu'il lui est
possible de
pt-ouvo' ou de nier par l'expérience le résultat auquel il est
parvenu. Les raisonnements qui précèdent devaient trouver
)M\H!)'(:r: ))U U~tSONNE~ENT. 39
leur confinuidion dans des expericnct.'s ayant pouf but (te
soumeHre :Yl'cprcu.vc le pouvoir rayonnant de l'atmosptiere.
LorstpK; l'épreuve a t';)e faite, on a vu que le raisonnement
et l'expérience cfaicntpnrfaitemct~t d'accord, que l'an'était
dénué (te ton) pouvoir sensible de rayonnement et d'ab-
sorption.
tnc remarque celtique* encore à l'adt'esse (te ceux (pu ion).
<)<'sexpériences sn).'la ft'nnsmission du son iYtt'ayo's tes ~'<)/.
Ou tonps de Laptaec, et même h'n~'tcmps encoj'e nprt''s, on
pcnsnit <jne tous )<:s ~-nx, sans exeeptiot, n'avitient (pt'un
('<))t\oirn)d <'))ne:tnj,'ea.I)tede rayonncnmnt.~tnis il est. bien
'tahli imjourd'tmi qu'it n'en est pas ainsi, et il serait teme-
t'aire d'ad)ne)t)'c ~?'«)?'ï, dans h; cas de Pfunmoni.tfptc, pi)]'
exempte, de ta vapeur d'eau, (te l'acide sutt'm'enx et du ~'ax
défiant, (juetcn)' enfx'mc pouvoir rayonnant puisse se prête)'
)'app!ic)U!on de ia t'omune de J.aplacc. <est un devoir
jxnn' nous de t'ecuRrf'her si tes rapports des deuxchidenrs
speeiuqnes de ces .q'~x; déduits de !a vitesse (ht son, sont. les
rapports véritables de ti) nature, et si, en supposant <ju'on
put :u'nver cène valeur exacte pat'd'outrés méthodes, sa
racme carrée, nudt indice par !a vitesse cah'tdee, donnerait.
ta vHcsse observée. I)Cs l'instant où la f'haletu' s<i produit.
!out d'abord dans la condensation, et le i'rcid dans la dila.ta-
!ion d'une onde sonore au sein de. ces g'ax, le pouvoir rayon-
nant entre en jeu pour taire disparaître la dinerenœ des
teinperidures. )<a portion condensée de. l'onde ne ~a~'no pas
<'n i'orf'c e[asti<n)f tout ce. ([u'clle devrait ~a~ner; la portion
dilatée )te perd pas tout ce qu'elle devrait perdre, et l'on
conçoit que, si le pouvoir rayonnant vient dépasser une
certaine lunite, ta vitesse du son pourra diU'ercr notablement
de ta videur donnée par la formule de fjaplace, poursc rap-
procher de celle qui denvc de lu. formule plus simple de
Newton.
40U LEÇON).

{\"u .t!'p!t;t'!t- !st':n6 des notioa.sit'p.ii~s h)


h'it.fisntisston (ht sot), empruntons (jm~ltjm's <!)))i(.'i).uxaux
cxc-cHoitcs recherches <tc ])nlon~ qui sunit dans ses
expc-
t'tcnccs une )n<UK)(h!cxpct'hnuDtidc dont nous aurons à
pin'-
tct'piustiu'd.

\'fTES.)'L-SO\t)AXS PLL'SŒri~t.AX, A f.ATK)n~t,\TT)Œ !))-()".

.\i)- :):{~H~
0\))~ ;ji'?!(j
!t\dr('iJ(')f; t~ `o
.\ri()''('!U')'o))i<}u< ~iUh",f)
()xy(!('<)nc!U'hnr~ 3~'?"
Pmh~y~'tt'.t/.otc. ~())"S
<)/.t)tt'(i!0)t. :H"i)

'J'Iu'-ot'iq'ttuncni, les vitesses ()u son dans.roxy~'nc c)


thydro~'ne devaient être inversement proportionnelles aux
racines carrées des densités de ces deux g'ax, et nous voyons
que cette conséquence de !:) tl)éorie est eonfirnuecpat' l'expé-
rience. t/oxy~enept'sant 4G fois autant (j)[e i'hydrog't'ne, et
la )'acine carrée <[c Ki étante, la vitesse dusondansl'hydro-
gcne doit être quadruple de la vitesse du son dans l'oxyg'enc;
ceile-ci étant ~i7, ta vitesse dans t'Itydi'OQcnc devrait être
i2t;8; )'e.\peri(tncc !a fait e~te A 1~69,2.
La vitesse du son dans les liquides peut ctre déterminée
théoriquement, de même que la vitesse dans l'air l'a été par
t\e\\ton car un évalue sans peino la densité des liquides, et
l'on peut mesurer leur élasticité en les soumettant à la com-
pression. l'out' l'eau en particulier, les vitesses calculées et
cbservi'es sont assez concordantes pour qu'il soit permis d'en
conclure que les changements de température produits par
]').t
l'onde sonore n'unt .1'<). ,).
pas d'inuuence sensible sur sa vitesse.
Par une série d'expériences mémorables faites sur le Inc de
\!H'SSh; )'U SON DANS LES LIQUIDES. 4i 4

),f.)~-c. CoUitdonetStu"~ ont h'<iuve,pourhLVttesscdu


son ():'ns rp:ut, 1435 mètres pin- sccondu. Par un procède
(rcx)"t-i)ucntc).<ion que nous ne pourrons comprendre que
plus tard, te~ M.Wcrtheima trouve, pom-h), vitesse du
son fhms divo-s lunndes, les nombres du tubl<ut snivunt

VITKSSK ht) SON t'AKS U!H)tS f.tUtJn~S.

T~O~tAT)' \!)):S).
X~!Sn:S).)u'')).):S.

t)('n'sr~'))). M~ht's.
H.m')<! ri\-h''rf'(S<'inc). ).ii )~!6,'7
Il :i<) ~0
« <;() ~~i~
)i.t.~
Kamh-m'!r(:u'tir)ci<-)h').
S'))u~ondt'sc)c()m)nun. )Si~ )~(!i,~
Sn!))ti))nd<'su)fa[ed(:scut!c. I IM:t.I l
Soh)ti"n'!<!c:n'))m)a[c![!cscu(!< ~2 if)'.)i,I
Sniu~ion~! nitrate ()ost))~!t; )G(!').ti.
S())uti()ndfc)))nr)))'ed<'(;:dc[Ut! 1i)7'),0
A[c())')nn!in:m'c. ~<'
Atcontrcdific. -t'
Essence de tMhenthtne. Si' ~(J
Kthf'rsntfuriqufi. U ))(!),

Ce tableau nous montre que le son traverse les liquides


avec des vitesses très.variattles; que h), dissolution d'un sel
dans l'eau accroît sa vitesse, et que le sel qui produit :m
est le cluonu-c
plus haut dci,):'c cette accclunuion de vitesse
de culcium. Ces expériences nous apprennent aussi que,
dans t'euu comme dans l'iur, lu vitesse augmente avec l'élé-
vation de ta température. Par exemple, Ala température de
t.EfJONt.

IS°, la vitesse dans i'cau de Seine est de i4:{<; mètres, tandis


<j'.<'a t.ih. ~t de !;j~ ~t, ;)" de r/~4. p;u- ~cundt-.
Nous avons dit (jue de 1:<.compressihiUtc d'un liquide on
peut conclure, par des mesures con\en.d)!emcn) prises, la
vitesse du son (pli lui con'espond. )teRiprocp)e)ncnt, t.L vi-
tesse du son dans un liquide, lorsqu'eUe est. connm', peut
servira donne)'sa compt'cssihititt' Wo'titeifn il <'ompit)'eune
série de f'oinp)'cssi))i!ites de()uitcs de ses expe)'ie!)('es sur le
son .)\'ec ceUesqne M. (irassi avait mesurées directement.
L'accord des notnhn's obtenus, jnis en évidence par le ta-
hieau suivant, est une connr)n.)tion frappante de t'e\actitudc
de )a meUtofte suivie par Wcr.ux'im

(:'HU')U:.SSHt!U')T.<.)m~ l:

d~tuitM t)<'(!!)!t~
'tt's~'itcsscs t!(;('\j'(''rit;nces
')nsnt) <i!n'rtt's
~'Wchhein). <!t!M.(ir:)ssi.
Kau de tm'r. î
<).()<)ûm(i7 <),<)000-t3<!
Sofutiftndcsch'nmtmtn. <),0()OM4f) <),()000:i2t
Id. 'i<'carhf)~t(!<)~so~()e. <),U()00:M7 ().<)<)00~)7
!'). ~-t)itr~(;t~snudf. 0.0<)()();}0) U.OOOO~S
KN)(;rsu)furi<j~ U,Ot~)UO~ )),000)~0
A)ro~)!-crti[)c. 0,0()0()~7 ï O.OOOÛUUJ

Ph)s un oiK'e (le résistance <ï la


liquide compression, plus
son retour à son
volume pt'inntii'est éne!'g-i<)m't't prompt
nu.md il cesse d'ùtrc comprima.
P:n'conséquent, moins un
!i(juide est. compressible, pins il est. élastique, et, toutes
choses égales
d\uHeui-s, plus est -a-ande ia vitesse du son
quilett'aversc.
l\ous avons ninintenant .Y considérer !a transmission du
son dans tes sondes. en
Ici, regte générale, relasuciteaden-
VtTESSEt'U SON t'AKS!.HS SOUDES. 43
site ('ale est plus ~rnndc qu-: d;).ns les HqniJes, et par suitu
)n pi'op!)~<iou du son est plus mpide. Voici les r6sultnts
ohtcnns pin' Wertin'im pot~' dUterents nn~ux

\'n'KSS)';)'))t!f'\r)A\S).)~Mr.TA)!

\u))~;HK')\ A~f)" \)"0~ .\MU"

M~n's. )~)~n;s. ~t~trcs.


l'~juh. t2~} t~t~
Or. f7'i2,5 HtU.O )'734,(!
Ar~ot. 2707,0 ~30,0 ~~7.) l
<:x!vr. 3Mn.H :(2H2,1 2')M,5
)')ti))H. 2(M(;~ ~7 2~,5
F<-r. ~27~ Mi)U,4 ~7i'),~
Fil (h! ~(nniin.tirc). 4')i(i,~ 5(~)8,0
Anor fum))). 4'.)85.C ~')2f),0 ~M,) I
!)()'.)f-i('t-(~nt;)ais). 47)~,3 M~) 49''7,0
Fi) d':u'icr. AS83.H M!i,~

CutaHeaumeten évidence l'influence de tatcmpcriLture


sur ta vitcs';e ()u son clans les métaux. Le plus souvent, la
vitesse est diminuée quand la température an~incntc le
ici', cependant, apporte une cxccpUon fi'i)ppnntc A celte
t'e~Ic, mais il n<; i'ait exception qn'cntt'c certaines limites. Kn
cH'ct, pendant, (ju'nne élévation de tenq)(';['aiurc de 2C° <\
i0()'" iait tomber, pour le cuivre, I.) vitesse de 3~)5,8 à
3~2,4, cette même élévation produit, dans le cas du fer, un
accroissement de vitesse de ~2'7,3 a. ~298,G mais entre 100"
et 200" ia vitesse dans Ici'erdinnnuc et tombe 47t9,2.
Dans le i'er donc, l'élasticité est aug'mcntec d'aijord p)i.r la
chaleur, cHe est diminuée ensuite. On constate par une
expérience instructive la dincrence de vitesse dans le ter et
LEÇON!.

dans )';)))'. choisissez u)ic d~ cr; plus longues barres ()c Jet
ii~'i~H;ij<js (ion! ~n se st~ p.).- iairc (k-s c!()t)t['cs <!an.s
!!y<tc-rit)-k, cti'.)itcs()u'un mdcfrappe l'uncdcs t'xh-cmitcs
du I.L bajïc pendant que vous <C))cxyott'c oi'ciUe c~
app!i({nc<-
('onh-e Ift.harrc à une distance consid~'aNe. Vnus cntcndt'ux
sncccssivonpnt deux sons le p~nncr transnns à travers !c
i'cr, le second transniis à h-av(;['s l'im-. M. Hiot avait d~ja
t'onstut~! <-e tint dans ses cxp<ricnces sur les
tuyaux en fer
des confhntf's d'can ()e i'.n-is.
La tt'an.snnssion dn son dansl'intt'-ncul- d'un
corps sotidc
d(''pc'))d, dans une ccrtainu )m;s)n'c, du ]a disposition nt de
ratTang'onctit des mo~cntcs (p)i le constituent. Si le eorps
est mu- masse hono~nc, sans .strnctnn' .Lucnnc, h'son s'y
propage avec une ~g'ale facilite dans toutes les directions;
mais il en est autrement lorsfptc le corps possède une struc-
ture particulière et définie, comme un crista) dans le
règne
inorganique, comme un tronc d'arbre dans le règne orga-
nique. Cette din'et'cncc d'action s'étend a d'autres ag'ents
que le son. Si l'on soumet, par exemple, une sphère de Lois
a l'action d'un inn):)nt,ellc n'est pas également inf!u<ncee
dans toutes les directions elle est. repoussee piu'tout. par le
pôle do t'aimant, n)!.usla repulsion est plus l'ortc lorsque
t'!U))):)n<se présente dans la. direction des tibres. La cit.deur
aussi f'st conduite avec des facilites plus ou moins grandes
dans des directions difl'crentes A travers le bois; elle
passe
plus lihrcnmnt le long' des libres, et, dans la transmission
oblique ou transversale aux fibres, le pouvoir conducteur du
bois n'cs) pas le môme dans toutes les directions. La chaleur
passe pins librement encore transversalement aux couches
concentriques que suivant ces couches elles-mêmes. Le bois
possède donc trois u~cs inégaux de conductibilité calorifique,
et ces axes coïncident avec les axes d'élasticité découverts
par Snvart. MM. Wertheim et Chevandicr ont détermine la
V)'t')-:SSE XUSON J'ANS f.KSSOUnKS. 4~i

vitesse du soa dans le sens de ces trois axes, et ils ont obtenu

h'srchnitats suivants:

VtTr:SSH))US"~DA\S).K!'(')S.
i
sm'r 'nt.s\i:ns\)~!)'<T srn'T
\u11 \1 JIll
,II. UI !lUIS,
INII~,
h'sfitn'fs. a))\r~))('!)es. !~s(;ot)t'hcs.

.A'n'h. 4~H4. )nn )3M


Sapi)).t<i3t< i:Mr) 7~.i.
'r(! M.M ~7 14mri
C)H't)t; :iSi7 t~n t~')
r'N. i'~n 7'~ Í
Ornh! ijl') ~i3
Sycomore.ti(!~ ii3(:
Mue. ~(i(:'? i:)0 i2(!2
Auittc.K!(!!i ~t()t) t0i3
Hrabte. 4)0(i )f):!8 10:!7
r'i~'ticr. ~S~ )~ )0~)

Coupons dans l'nubier d'un arbre d'assez bulles dimensions


<m cube dans iefjm.'l les tmncaux cirothurcs puissent, sur
une petite longueur', etn'regardés connnedcs lig'ncs droites.
AH (/?< 9), étant la coupe de l'arbre, ht. vitesse du son dans

)a du'cctton M: à irdLvcrs le cuhc, scl'a plus grande


que (kjns
LECOKt.

la direction~. Le tableau qui précL'de met tt'es-nettement


en < id('m;e 1.-).grande innuence de la st!'(!ctu)'e tndcc!)!
sur ia transnussion du son. Le plus grand nondx'e des cris-
taux présentent (!es diiterences de m~mc ~(.'m'e. Au sci))
de la majori)~ des cusi.mx, lus molécules dans leur arran-
ëcmen). sont plus ou moins t'approdu'-cs dans les dii~t-entes
directions, et, partout on lu dcot~ du rapprochement viu-i~
on oi~sfrvtj des variations dans ]a transnnssion t't !a manii'cs-
tation d(; ):) hxuifrc', de i'<tcc)rici<ë, du n)asm''tism(: et du son.
Ternnnons cet expose ([es faits relatifs ta transmission du
son dans les ~ax, les liquides et les solides
piu- mu' (i<c et
belle' citation des livres d'un adnm-able penseur, ledoctetn'
Hohert Uooke. Jl convient d'antant plus de !a
rappelet-.
que le voisinage dangereux (k'Newton n'a pas pcnconti-iiux''
il en'ace)' te non et la repatation de cet Iiomme extraordi-
)htn'(. On rcmarquet'a que ce passage contient
trcs-explieitc-
ment la théorie du stéthoscope; et. il est
tres-pea (t'autrcs
exemples de ceseians de l'i)naoination scientifique qui, chex
les grands cherc!)em-s de la nature, sont a la t'ois et le
pre-
curseur et l'associe de l'expérience.
« II ne serait pas impossible, dit itoo~e, de découvrir les
modes de mouvement t et d'action des corps par les sons
qu'ils t'ont entendre. De même que, dans une horloge, nous
entendons le battement du balancier, la rotation des
roues
le frottement des en~renag'es, les chocs des marteaux et
beaucoup d'aufres bruits, ne pourrait-on pas découvrir ics
inouvemcnts des parties intérieures des corps, animaux Y('
-;etaux ou minéraux, par le son qu'ils rendent, reconnaUrc
h's travaux qui s'accomplissent dans les divers ateliers du
corps humain et apprendre ainsi quels sont les instru-
ments ou !es butiLs qui fonctionnent mal, quels travaux
s'exécutent normalement A certains instants, anormale-
ment dans d'autres, etc.? Pourquoi, dans les plantes et
Il. HOOKEKT LHSTKTHOSCOI'H. 47

les v'.octaux, ne découvrirait-on pas, A l'aide du bruit pr<


dt'i.s pomper qui I')! !nonu~i3n~\c, ic.~h-~)pa{'.es'.pn
l'intercepte!)), son snintcnient d'un organe l'autre, et ainsi
de suite? Je pourrais aller plus loin, mais je sens la routeur
me monter au front, <mnnd je considère avec (luol de-
(tain la plupart dcsiiommcs accueilleront ce que je vais
(!irf. N'importe; il estptus encourageant pour moi dcne
pas regarder ces citoscs comne ahsolmuent impossibles,
iuot's )))6iuc qu'elles exciteraient le rire (le la ~cueratité des
hommes et que je leur scmhlerais iu)), insensé et l'antas-
<)ue. Croire ces eltoscs impossibles n'.m~luenteruit pas
tncs comm-issauces, tandis <jue, croyant à leur possimiit~ je
h'ouverai peut-être l'occasion (le prendre note de certains
i'aits (ju'un autre ne daignera, pas m6)))e )'egar(ter, parce
(ju'il les jugera complètement inutiles, .t'ai trouve un peu
plus (pu: de i'encom'aQentent en constaumtpar l'expérience.
que j'entendais parfaitement les battements du cœur de
('homme; comme c'est chose commune d'entendre le va-et-
vient dest,'ax dans les entra-illes ou dans d'autres petits vais-
seaux comme letat morbide des poumons se revclepar I<~
bruit de lu respiration, le rbume de cerveau par le siit!e-
ment du nez, le déplacement des jointures par un claque-
ment et lit sensation du mouvement des organes se dépla-
çant l'un l'autre..rai ctc plus encourage encore, quand
j'ai reconnu qu'on entend.le bruit crépitant de l'action d'un
corrosif en opération, celui du l'eu dans l'acte de la disso-
lution, le murmure de rean bouillante, le son d'une clo-
cne après que ses vibrations ont cesse d'être scnsibtcs i\ l'œil
car, pour moi, ces derniers mouvements ne diil'ercnt des pre-
miers que (/M y~M ~ïo/ et par conséquent, pour les
rendre sensibles, il sui'nrait, soit de les augmenter, soit de
rendre plus délicat et plus puissant l'organe qui doit les
s:nsu'.
Hi~UMM DK 1A Li'jCO~ L

).(!))ruit~'n))(!('x['~siu))s<; pn'j):)};ftt:)nsr:m's))nsfurn)''()'o))()cc)t)i<'
))u)s:ttU))).
Cet!)')!)'junud c!«'tx'untrc h me))~)':u)cd)Nyt!)pa!),t fait. vibrer; ses
vibratums se ('()tm!H)ni~u't!'n)~'rf auditif, et, tr!Utsn)is<;s)';)o~gd'if(! ucrf,
<~es\'<~)t:!)n~Y(':u),())un'ruiti:tS('ns:tti))a()us<jn.
nn<!('n<i)'.<ûnurcsr<'u)!))'ust'(te ()~ux))(n'ti()))s<'u))ti~u''s:():u)s):t premier'
!\)ir('s!)')'m)rns)'('tt!:u)s)!ts''<'()))t!f',i)cstr:n't''tn'
t.:) pn')'aK:~iond'u)u~')n!Stnh)rt!n't:stp:).stnt))h)UY<m''))<translation des
)n<t'))!fis<i':nr, <):)!(' ittstt~tt~~jtntu'tiedt'o'tt~tmdc: jx'ntiimth!
j)!)ss:~(!')e)')~it;,rh:t()))''))h~<r.)th-(t'.nrncraitqn~n(!h'es-p);!itf'<:xcursio))fh'
\:t-<'t-Yi''))t,c)t:t\)nt<'t<'H:))'irrf.
(.d~t~m'ur <)<'('<<(')'x(')n's)tms'!uo)n!ncr<fw~/<~t~'df'ta vibration.
L<'so)) notent pas se )'n'))!r'fans )e\'idu.
).t!snns)!n''n<<'hi<cxa('h'nH'nt''()m)nt'ht !)nnit''n';)h'st aussi réfracte ron))))f'
i:)!!))nh''rc,t [)<'))! t'u)nn)e(')tf't'itrc('f))u)<'nsM par <)<!s)f!n(mL'scm)yt'n:th)f!))x;!)t
''tj~jsics.
Lt'su!)))''t)t!tussis'hnir('!nr,ct t'tjndc~onun' ('ontuur))' th'sohstarh's;
mais rf's~)'star.k'srt(;i~!K'ut)'n partie tf'soo ou )uif!))nf)n)i~rc.
Les t''r!)'!SSf'nt))r(H)nits par iart'~fxinnd'ondcs sonores.
t!(')~)']''nt!'us)m('t:n)n)i!)<;ufp)'i)tra\'fr.sr',(pmtrnc)ios<;ss()nt:tCû)]si-
'!m'r:)'int''nsit('-<'N:t\it''ss<')!))sn)),<)stt<'it~('t):t()t'))sit~dnmitinu.
f.'i~h'nsitr (h) s())n'stp~j)«r!iu)))u;))'m);arru de t':u)ipti!udt'de la vibration.
<h''t))Ut;<'<))m~n~usi'.)\'())tsdi[.
Hit)'sta)~sipr<'pt)r<n'nn<'))<'au c:u'r('!()(j!!tvitr!SSf!)))a\i)n))i))d(ic)!!)()Uf )))<)-
h''<'u)<'d'air<!))\'i))ratit))).
L(~'s())H')'!sun <)na))t'd'un curpsd(i))f;!i['!sdin)f!)sinns, sun intensité (!i)ni-
)!N<!cu))])n'<'n!'m''([(!)adist:u)Ct;au(;t)r))sso))nrf.
Sit'ondc sonore est f.nnfi))~'dans un tube d'mUa surface ioturmum est po)iH,
t'' son s'y pr~pH~c il de gra!)dcs distanrt's sans pnr(!rc st'ttsihioncnt de son in-
tt'usih'
La vinsse du sun dans ~ir dépend du rapport dci'u)asticit''dcrnirasa
<!e))sn~.)'tns)'t''tasti)-itcd(')'air est ~mnd)',p)us la propgationdu son est rapide,
)dns ta dc!)sucd~air est grande, ptus la propagatioodn son est )cntc.
it~SUMÈDHLA LEÇONI. 499
Ln vitesse est directonf'ntproportionneneaia racine narrée du )')H:tsticitc,
eti))verse)'):'t))p)'<)j)ortionu'd!eabr.i)i"r:'rr:'<)!ui!)''it(''
f'n:,si:'t'tsH('de~;tJad(:))S)tevarw'nt dans ifitn~uc rapport, rnncttcn-
h'aiisera on t'on)pensera)'antre;)a vitesse du son rcstcratantetnc.
La toi <i~M:)rintt(')))'f'uY('quf!)ad<'))sitë et )'<'iast.it'itcd(!)':)ir varient tou-
j~urs dans te n)~)))'rapport, et, )););-(-ot)scqn(!nt,()U(-)a vitesse du sf))) danseur
<:sti))dt'')H'nda))t<'dK)adf'nsitt''df'r!nr.
Mais, pour (nx'c~ttt'hdsnhsistt', il faut ())i(;)atcm)H''ra[u)'(; suit ta mt'mc
dans t'ai)'ft)hd(;))St'(!a))st'airr:u'(''n~.

L'i)Uf.'nsih''d)jsuad(''p('))(td(')adf'nsi!cdc)'aira))sui!)du))U(i)i)('st)m)d))it,
~tnu!tt'ta<'Htd~c(;)k'd(;air)!)')ih'st(!<'n(!u.
La vitesse d)! sun dans ['air, a lit t(;)n[)f'Tah)r('()",f'std<3~ mitres pin'
second)'; <)<'a)~))w'Htt;<t'ti!)YirunCdrrijnctr(iS par c))af]nt!d(;i;rcaj)n)t(''active
)('n)p~'ah!r<i.
)'u)H',)''t:ndd<nu)r)'ta vitesse du son dans ()(!r:)ir,iatt')np<)'atun;<!c cet air
jK')n~n'f.)t;i~!))r))h';dcu)cc.
n)!pn)td<tmni))f'r)a distant du puiot ou t'en tire )('ca))(!!),<n)d))tieu de
d~~art;d(!taf()))drf'.d';)))rt''s)'in)er\dtMd)!t<'H)ps()hser\(';t'Mtr<'t'apj)aritiundc
!:)h!f)]iL'rc<;ti'a)'i\'n'duiinn.
nr~)dtc(i(~r('(pu prrt'~te ()))(. si des s(ddatsr!)!~t'-sf'))t'en')cdt';(')(argcnt
t('ursf))si)s:t!)u)<)~c instant, pour une pcrsonot' ~at'ccaut'f'ntr~duccrdc,
hn!h'stfsd(''thar~s)!'t'n feront fju'um'.
~!ai.s si tf's hommes'!n!)t;))act''ssuru!)e)i~)U! droite, un<d)S('rvat('))rpt:H;(''
surian)~!U!)ii;)~~aud)!)ad<!t'nmidt'i}t~tremit)'iSt!<!)aran~t',cnt('Hdra,au
!h;u d'un son ))!mH~,))))r()u)cmRnt{))))su)) moins prnto)~

Ladt';char~df;tafoudrf;s))r[('sdi\'f!rsp<)intsd'm))U)a~!dctn;s-~rant)M)()n-
nucnrpcnt, d(!(;nt~!)na)tit''r('.{)rndnin;)<! M)))f:))]t'))tprn)u)~dntnnu(!rrc;
hnnf'fui-tes routctth'ats du tonncn't! sont dus, en )Mrtiudn freins, aux cdtos
tonnes j)ar)csnuagt's.
Chacun <;x)))i(p)f.'r!tsans diftiodt~ une )nu)titudf; d'autres faits ana!o~)t'!S,en
k'n.intcn)nptf'dnh'n)ps()n'(;xi:<)'Sf'n[)t)ur traverser nnt! grande kn~uenr
d'air. Hc<~n[)''endra,])ar exempte, pnurfjut~iahacm'dnitucheroi) frappe te
!)tnsavant)'n).stantuu)cc(~npest<'ntcn<))tparunnhs(!rvate))!'('d('i~nt'(J)u'
de sotdnts s'avancent,musique en tête,sur une ({randt'routn.ne peu-
!o)]};)H')i)(!
vent pas mard)e)'en cadence ou au pas,parce que les notes ums!t;a)cs n'arrivent
p:tssiundtam''incntat'~ren)ti des sotdius places en avant et ea arrière.
!.a température de l'air est supérieure dans la portion condensée dei'unde,
inférieure dans la portion ditatec ah température moyenne de i'air.
Le etumgement de temp'raturc produit par le passage de fonde au~tncnte
4
u() ).)-: SON.

virtne))ement)'e)asticitc de Fitir, et fait quêta vitesse du son es) plus


grande
!)'< si\n.in)n qu'dtcnr to serait. si h température n'hait pas
cttange.
La vitesse c:dcuieet))eoriquemeut par Newton, <pti ne tenait pas compte des
(;)):)ni;!Gn)ents(ictc)))j)t':ratun!)ih)c27')'
Ln.p)acn prouvante, pour (~!(;ni)')a vitesse !c])e ou tthscn'cc.itsumtdc
muuij))i<![-)a vitesse df!~f\on par !a racine t'arrcfdnr:)))pn)'t de la chaleur
spécifique d<!)'air aprt!ssioi)<:o))stant<i,a sa chatcur spécifique avo)ume
constant.

Ht~iprofptoncnt, du rapport, des deux vitesses, observée d(;aicu)u<o))


pt'utc"nc.)ur<! h-rapport des deux dateurs spécifiques.
L'equiva!f'!)h)n''c!u)iq))<'df')ach!)h'ur peut. se déduire a son tour d~cc même
rapport.; sa va)e))r:)i))sica)(;uiecj)arMeyf'r se trouve etrf'cenequeJoufcaconduc
de l'expérience dirft'te.
CeUecoïuciuenferouduitaMndure que rairatm<)sphr-rique))(! possède pas
a un dc~-est'xsiidf! te pouvoir délire
rayonner la (:ha)eur. Des expé-
riences diD-dessur )c pouvoir rayonnant
calorifique de i'airconfirmeut cette
condusio)!.
La-itcssedn sou dans )'eau<-stp)us que
quadruple de sa vitesse dans )'air.
La vitesse du sou ttana !c fer est
dix-sept fois sa vitesse dans')'air.
La vitesse du snu te long des (iitres ()u hois de
sapin est dix fois sa vitesse
dansi'air.
La r.u)se de cette grande supériorité de vitesse
est uuc les rapports des t-)as-
ticites aux densités pour les
tiquidesjcs métaux et les hois, ont une vaicur
t'iensuperiem-eacehe du rapport de I'e)asticit.(':de f'airasa densité.
La vitesse dnsen dépend aussi de )a structure
)fM)ccuhure. Dans le bois.
parexcmjde, ta vitesse du son n'est pas la rn~ne suivant toutes )(is directions~
LEÇON II.

t)isti))~i~))r))hr!r))n~('U)'s~))Hntsit'.)i.–Pm())!di()h(t'n)tson)Hu:-i('!dp:u'i))~)n
si~))sp(!ri!nti~)t's,c~d'nt)!'uit))ari))<)))t)siu!~sn~))))~'i(Mii(())t's.–rrodm'ti~ndcs
.sot)S))H)sit'a))\~a)'dt;)H'ti)sr))u(s,–].t'ur))ro~)t'ti~n))ari))suniat)on.M))))itio))
d)'h)h.t)~tm't)u.<un~)nh)tnnt'n)!U)shjnr.it))'ati~ns ~'m)diapason; iou't'cnr~-
s~~L~inn~rap))h~('s)))'))nenta(;en~i[T.i<'p!trtaf!))!)~Kx))n!ssi(J!)ûpt.i())h'dM
\t'ratiuns(!'));)dia))astm.)h'.<rrip!i~))du t.)s~nc.–Li)nitMd('ruu~;teph)s
¡"lcl'¡"
el Ic has Ih!s;unsl\u'P)le
1'1115 11t'1'f:uit. 1!t!ll'l'l1Iinatiuli
r!c\r).'tt~~h'sh.)Sth'ssunsq)!'t'ne)))'rf;t(it.–O~rnnnatiun d(~vi-
iiudujnxnhrcdcsY!-
ul)fnhl'c
!'ra!iunsp.!rta.s)T<n~))r[)'n))i))ationt)('s~nt;t)t!r.des!)n)h'ss~))~rcs.–I.un-
t!s~ndcd~ia\~i\hut)!!)i!h'(~;h('<!t'))0)nmf!c!H'a t't;)n)))c).–Transmis-
sinodf'ssonsnntsicaux par !)'sfluideset )csst)!h!fs.

Dans h) dernière leçon, nous avons cofisidere la pl'opaga-


tion ():u~sl':m' d'une simple onde sonore dont roriainc avait
(~te l'explosion (run pnti< i)allon ro~pU d'un mcian~e d'oxy-
~<nc n< d'hyd)'og'<)tc. On entendrait ainsi un son de durcc(:
momcntancc. Nous uvons aujourd'hui iYconsid(''t'u).' les sons
conunus, ~t à ~ta!)lit- tout d'abord la disfij~ction physique
entre le bruit et un son musical. A n'cn ju~cr que par nos
sensations, nous savons tous parfaitement faire la dHMrcncc
entre ces deux choses. Mais il faut aller plus loin recher-
cher les causes de ces sensations, et découvrir les condi-
tions du mouvement de l'air extérieur, qui fout
que, dans un
cas, ce mouvement se résout en bruit, et dans l'autre, en
musique.
Nous savons dcj:Y que ce qu'on entend par l'M~c ou
la force <~ -s'o~, n'est en dehors de nous que l'étendue des
excursions ou l'a~cdes oscillations des molécules d'air
mises en vibration. Toutes les autres impressions dont nous
avons la conscience, ont de même leur cause hors de nous, et
cette cause est purement la forme ou l'état de
l'atmosphère.
fj2 ).<ONH.
Si, par exemple, nous pouvions apercevoir les molécules
d'air a travers lesquelles s" propage une \"tx mélodieuse,
nous trouverions imprimées sur ces molécules les conditions
de mouvements desqueUes dépend le charme de la. voix. De
même, dans la conversation ordinaire, le phénomène phy-
sique précède et l'ait naître te phénomène physiologique. Le
hm-a~e parle qui nous causera du plaisir ou (te la peine, qui
excitera eu nous i:' colère ou nous inspirera des sentiments
de paix, alors qu'i) est encore entre nous et l'orateur, est
une condition purement mécanique de l'air qui nous sépare.
.l'agite cette houe a outils, et vous entendex te choc des
clous, des marteaux, des limes, des cisaities qu'elle contient,
\o.us percevex ce qu'on appelle du bruit. Si je tais glisser un
archet de vioton sur ce diapason, vous entendex ce que nous
nommons un son musical. Le bruit produit en nous l'ctt'et
d'unesuccession irré-;ulierede chocs.Nous avonsia conscience
quand nous entendons un bruit de secousses et de chocs
imprimes au nerf :)coustique les impressions de notre nerf
auditif ne sont qu'une suite de heurts et de cahots, tandis que
te son musical conte doucement.sans aspérités et sans irré-
gularités aucunes. Comment cette douceur est-elle accusée?"1
/<' ?'r' /c??:<?~ ~'«)~«y«f ~e&' <</A~'o/<&' </e
~p~?w<e /cy:. Un mouvement périodique est celui
qui se répète régulièrement. Le mouvement du pendule
ordinaire, par exemple, est périodique, et ses osciHations
dans 1 air déterminent des ondes ou des pulsations qui se
suivent avec une régularité parfaite. Mais de teltes ondes
sont beaucoup trop lentes pour exciter te nerf auditif. Pour
nroduire un son musical, il faut un corps qui vibre avec Ja
régularité absolue du pendule, et qui puisse Imprimer aT:ur
des chocs beaucoup plus secs et plus rapides.
Concevons une première série d'impulsions se succédant
a (les intervaUes de temps ei-aux et venant frapper la mem-
f)hU)T HT SOKS MUSICAUX. a3

hrane du tympan; elle est ébranlée par le choc, et un


corps ébranle ne revient pasu)stan~a.netne!)t a.. r'.pos. ~t'<
)'orei)te Inunaine est tellement construite que le mouveme'
sonore s'eteintavccune extrême rapidité, sans cependant que
son extinction soit absolument instantanée; et si te mou-
vement imprima au ncri' auditif par chmjue pulsation Indi-
viduelle de lascric, se continue jusqu'à l'arrivée de la. pul-
sation suivante, le son ne cessera, pas du tout. L'effet de
chacun des chocs successifs se renouvellera avant d'être
cteint, et les impulsions périodiques s'uniront ensemble pour
former un son musical continu. Les pulsations, au contraire,
qui produisent, te bruit sont irrég'ulieres dans leur force
et leur retour. Elles heurtent l'oreille d'une manière cou-
t'use, et leur confusion se traduit en nous p.u' nue sensation
<)(''s~o')'ca))te.Ija.)nusi<pte ressonhieà la poésie, si )mrca))le
parsott rllythme et sa douceur le hruit produit t'et)'et d'une
prose tteurtt'e et sourde. Mais, de même (pie les mots de ta
prose peuvent, par un arrangement eonven:d)tc, devenir de
!a poésie, de même, si nous parvenions à rendre ses éléments
périodiques, le hruit tunudtueux de la. rue se convertirait en
musique d'orchestre. L'cnet du hr'ut sur i'oreine a. été jus-
tement compare Acelui que produit sur les yeux une lumière
vacillante ces deux sensations sont eg-atcment pcnihies par
les changements brusques et continuels des frémissements
imposes a. leurs ncri's respectifs.
La seule condition nécessaire )\ la production d'un son mu-
sical est donc que les pulsations, quelle que soit leur origine,
se succèdent l'une al'autrcapresie même intervalle de temps.
Si cette condition est remplie, le son devient un son musical.
Si, par exemple, les tic-tacs d'une montre se succédaient
plus rapidement, s'il y en avait une centaine par seconde,
ils perdraient leur individualité et se tondraient en une note
musicale. Si les battements des ailes des pigeons avaient
LEÇONït.
t'ettcmOne rapidité, leur progression dans I'a.ir serait1
~c~onipa~ d'une ;!u'si(jUL. !e rapidtic ~t r~~cnic:~
atteitucpar l'oiscau-mouche et, si des oiseaux nous passons
aux insectes, dont les battements sont encore
pins rapides,
noustrouv(ms (pt'unc note musicale est l'accompa~nejnent
ordinaire t)<~1cm' vol'. Les souffles (t'nnc locomotive se snc-
o'-dent Icutentc.nt au départ, mais ils ne t.n'dcnt p~s Ascsuc-
cëdcrsi rapides (pt'on ne jM'ut plas les complet-. Si cette vitesse'
dcvcnai) t'm'(H'c plus grande, si le nom))r<; des souffles s'éle-
vait 5« <m );() par seconde, rapproche d'mx' )oc<)!))o)ive
serait amxmcec par un son d'orgue d'une torée eitrayante.
<'alilee réussit il produire un son musical en passant vive-
mentte. dos (t'un couteau sur le )'elx)rd d'une piastre. La
petite dentelure <ju'il découvrit sur le contuur (le !a pièce de
'nonuuiclui )'evela le caractère periodi<pte du mouvement,
'p)t consistait <taus une suite de eltocs assez rapide poir pro-
duire une itnprcssion sonore continue. Il n'est pas d'~cotie]'
<)ui nesaciic produire une note a\ccle crayon de son ardoise.
Le tenant vet')ica!etnent,sans trop )e presser entre )<'s
doigts,
et te faisant nvancer sur l'ardoise, iti'ait nahre une suite de
petits cho''s qu'on eutenfl distinctement en augmentant ln
pt'essio)), il t'ait qnc tes chocs se succèdent assez rapidement
pour pt'oduh'c nu son continu, .le n'appellerai pas ce son
un son musical parce <p)e l'expression, son musicu.), s'associe
ordinairement a une idée de plaisir, et que le son du crayon
n'es) nuitemcnt a~reaNe; mais il n'est réellement desa-
.~reahh' que pat-ce qu'it n'est pas pur. Jl estl'o'me d'un
assemhta~c de notes dont chacune pourrait plaire, mais
dont plusieurs sont en plein desaccord.
Un réalise ordinairement la production du son musical
par la succession de petits chocs, en présentant le bord d'une
Suivantihirn~is~rj<'urb(n)r)h)nne)nt'ut
est produitpart'entât:et !:<su)tic
de)'ai)
t't'pMd:u)!i!aravit('t)t-ta
poitrine.
SOKS MUSICAUX. PRODUITS PAH LE CHOC. S5

c.)['tn aux dents d'une roue qui tourne avec une certaine vi-
tcss". L'cxp<ricn.'c <'u<ftutc pou)' ~i p:'cmi<î< fui~ ~~< H'~M't
I!oo!<t', que j'ni dej)ïeit6' et, A une époque plus rapprochce
de nous,.elle <) ctc i'('p<tccp:u'Sav<u't, l'émincnt physicien
j't'imo.us. Nousnous i)0t'uo'ons au mode de démonstration le
plus usih'' parmi nous. Voici (ng'. {<))un gyroscope, inst).'u"
F! )('.

ment ibnnc d'un anneau massii' de cm-


principidunicn~
\'rc A, dont h' poids sert. de sm-dtarg-e iY tft. ch'confO'cnfu

U\))j))!N('t)(i8~<t)()uk~tti))u))tr.)).tpnHhH't)nn~cs sons ~nusi(-:)nxVautres par


(~e~s~d~n~~d~s~~s~m~tM~ks
.s~n.-(!ntt)H)!-ic:)ux;(t)!;u)dh's intenses d~ d~ntsdtait'nt. in~u!)css)U)s
<'h~'nta'~n~u)'satTUxd!tVoi\(nirth's/t'<A~f/S'()''t~j'.9fj,
~))h).en t~)'
Lc)~ss!~c--uiv;)))t e~ ~\tnt)t~')!t\'h'tic tto~k)!, mise t!uMtt;tt<'ses ouvres jMs-
thu!nMj)Hh)h~s~rnH'h!u'dW!)~r,s~r''tau'edt!taSorh'tt-itt')a)'('H))jni~td(;i:t
n~~NH'.inm'rJ!(k'()odn~)!))okt-)indi~n!(irt!u'~ndrpr'~nn~dcssMnsnu'sit'x(;t
d(;~tsdt'~t!i<'ur-.ru'n's)')))aitot),(i(H)tt''s nombres de dents
a))h'M~r)t')n't'des
~aK'nte)dre';nxda))S('ert:nnsra)~rt.s, et que )'onr:t!s:)itta)u'net'avL'c beaucoup de
raph))t<.Oncnr!st!)(:ut()uedesHond)n's~:)u\u)ttks)'p))t'rtssim)))es,pare!ie)n)))t'de
~at())'dt'4.\3,~n'dui-.tit'ntd(;snot('sn)')siM!t:s,tMd)s~ut'desnu)ubn'sdect)n<;s
inégaux o')do!)t~sr:~pu!-ts n'était ptusshnph's rendaient des sons analogues ac<;H.\
de)awit))ar)ee.
~C
6 LE<;0\' H.
d'un disque que traverse .Yson centre un axe
délicatement
stisi)(111(lil
suspendu ~'i ses extrémité.
ses On enroua, autour ~< ~<- .m
cordon, ci, ie Urant vigoureusement, on
imprime <Y l~mneau
un mouvement de rotation
très-rapide qu'i! à
la petite roue dentc-e c..)'eff[eure ses dents communique
.vec le tran-
cl.ant d'une carte, et vous entendez un son
musical excessi-
vement ai~u..t'appuie pour un instant nmn pouce contre
ranneau, ie mouvement, se ralentit, et (.identissement
s'annonce aussitôt par une modification du
son, qui devient
moins ai~u. Si j'enraie davantage le
muuv.m.ut, !e son de-
vi.-nt plus ërave encore. Kous
acquérons ainsi ta p.-ennere
notion de <.e tait i.nportant,
que le son p!s ou moins ~i~
c est-dn-e ie de.~r~ d'~evation de !a
note, d.-pend de ]n~
!"d,te des iu.puisions successives', nuand ie mouvement <)e
de In rone est près de
s'éteindre, vous entendez dis-
<'netement teschocs des dents contre la carte; k-m-suceession
n'est plus assez
rapide pour produire cette continuité d'im-
pressions sans laqueUe il n'y a pas
denmsi.p.e.
L-nevis.U~tesainante, nxc-esur un plateau qui tourne
.-Lvecune asse~ grande
rapidit. produit, p,.r les seuls chocs
de sa tète contre le tranchant d'une
carte, un ~on aussi net
et aussi pur que celui de !a roue
dentc-e du ~vroscope.
La g<n..ration des sons musicaux
par des chocs répètes
peut encore etrercnducmanii-este par
l'expérience .suivante
dans cet sont ()enx lames <]c ptmnh
en~sees para)-
ieles, séparées par un intervaUc d'environ li
mi)!i,netres.
P~ce en equitihre .sur leurs bords cette Larre de
dans une dn-ection transversaie, cuivre
et, par une )~-ere pression
sur une de ses
extrêmes, je la tais o.sciUcr c.mime une ha-
hmeon.e. Si ensuite je l'abandonne a
etic-meme, elle se re-
met au repos. Mais, si nous
supposons que la birre, au
salamenuStallique
plus1IIIIIIIJI'eu~('" le.onétaitllns aigu,tira clece fait laétaicnt
lorslI'w plussern~c.,
nu~rne
el
cunclusiou.
SONS MUSICAUX DES XAHHES CHADt'-FËHS. 577

contact, (lu p)on)b, soit sans cesse soulevée par une force
<t<)i:'un:t 'h: pL~ob !tn-r:)tc, ses ~itiniiun.s jx.iUM'uni
a)o!'s se continuer indeHnIment. Or, cette force de sou-
h''vctnet)t se )'(')tisc fjuit.nd lit. hari'c a cte pL'cjditbiement
chaufluc :Ychaque contact du plomb, elle lui cofmnnnique
une piu'tic de sa chaleur, et le ptom!), en se dilatant, deter-
n)in<; un soul~onent soudain de ta harre; il en résulte un
L'atancement !Ï droite et a gauche qui se continuera aussi
longtemps que la barre sera suffisamment chaude. On peut
d'ailleurs ronpincer la barre de cuivre par quelque autre
pièce métallique, même par une pelle a l'eu, connue rin-
(Hquelafig'urcti.
'H." I

Dans ses oscillations, la barre i'rappe le plomb par petits


coups, qui se succèdent assez lentement pour qu'on puisse
les compter. Mais voici une pièce métallique de ibrme ditfe-
rentc, qui vibrera avec plus et fera. que les coups
se succéderont l'un A l'autre avec une rapidité plus grande.
On pose le ~cy'eeaM(/:< 12) sur un bloc de plomb, et les chocs
précipites font naître un bruit sourd que chacun peut en-
tendre. Avec I)).pointe d'une tige, pressons le berceau contre
le plomb, et la série des chocs, devenue plus rapide encore,
engendre un son musical grave. Voici un autre berceau
qui oscille beaucoup plus rapidement que le premier et qui
F!8 LKCON H.

produit un snn musical, sans autre pression que celte duc


son propre poids. Si cependant je le jx-cssu en
appuy~
avec lu u:c, j'.)(;C(~('M;ses vibrations, le son sY-ve, et voici
qu'M rend une note d'une force et d'une pureté rema)'-
quaLIcs, qui ronpiitia stdkehtit't'c.Des que jetais cesse)'l'
htpressio)), le son tcjnLcuunK'diatement. Si je presse de

t~.

nouveau, il s'eh'-ve aussitôt, et de simples modifications de


passif)!) suffisent A faire ttiuh'c des variations de son t)'(\s-
iunusantes..te ronpiace enfin ce second berceau par un troi-
sième ()'")) )cs vibrations sont encore plus rapides, et nous
produisons des notes p)ns aia''tcs. Le son, cette fois, est obtenu
moins aisOncnt qu'avec ic berceau précèdent, et il varie
plus capricieusement tantôt c'est un son excessivement per-
çant (jui, pin- intervalles, fait place iYun son pifdntif dont la
note cliang~ d'un instant A l'autre. Au lieu du son mélo-
dieux et plein du second hercciUt, nous a.vonsun son aigre
et suppliant, <pn rappelle les cris d'un cni'ant maussade. H
n'est pas absolument nc'cessah'e de recourir à des berceaux:
prenons une pelle à t'eu dont le manche soit fuces polyg-o-
S()\S MUStCA.UX rttOt'U!TS t'AU DES SOUM''f.ES. Mcl

nales planes, de formes din'erentes et très-bien décapées;


citatdt'ons-la et faisons-la porter sur le bloc de plomb par
une de ses faces, nous entendons un I)ruit; appliquons-la
par une axtre face, le iu'uit fait place a une belle note musi-
cale: car, par ccta mêmeque les deux t'accs ont reçu de la
Mme des formes différentes, les vibrations se succèdent a. des
intervalles inégaux'.
M. te docteur Hobisou produisit le premier un son musi-
cal par la succession rapide des pulsations de l'air. Il ima-
gina la première forme d'un instrument !)\'ec lequel nous
nous familiariserons bientôt sous le nom de sirène. Voici
comment il décrit non expérience « Je fis construire une
soupape qui pu) ouvrir ou fermer un tuy:'u 720 fois dans
une seconde. Cette soupape était adaptée a un tuyau allant
du soufflet au réservoir d'air oa sommier d'un orgue; on
taisait écouter doucement l'air dans le tuyau en ouvrant
ta soupape, et, quand la soupape s'ouvrait et se fermait
72u fois par seconde, il seproduisait un son agréable c'était
te son de sol <'tl'octave; il avait la douceur d'une voix de
femme. Lorsque le nombre des ouvertures et fermetures n'é-
tait plus que de 360 par seconde, le son toujours clair pre-
nait quelque chose de la sévérité d'une voix d'bonnne.

't.t~qu'unc)nan'c!H)u)ensf'rûu)t'sur)mfond<'ai))o)th'u\,com!))e~7//<)r/.</f<t~
'~hint',oua /M/ttf~cr ~f- (t.~st'iit;d~\i~'t, lescaHtoux sontomporMs
iu-r~ndis
ir
sur)apcntMparnn)pt'!hu~itddt'rcau,t!t,~rs()He)a\a{;st:r~ir(:,i)ss(n)tra)))''nt'S!
la nier.Xcnr('su)tt- d'n!tcnsiH'ctd<-
nnusc)n'()(!coi!isi~)sinnû)))t)rahtes, p('ri~(h'irr'
HN~rM. L'uniandu( es(')~csMtsur)'orci))tit'e~ctd'unesortede cri,auquelTcnnys~~
faita)!ui-io))
dansson~<N<
)'< /<'c)'<(/<))<' ~«f <'<<o<;«f<'
;)~c )'f)t</f«- p~r /<ff"
A'oo'<«//< .<f')'f~)<t
o/'« M~f/Mc~ ~~c/t <<r<f~~c~ f~x"))& ~'f '<rf.'
i/vatiun d~la notedépendH) f)t)c)(]"e mesuredes dimH'sifms et
des c:u!)uux,
varied'unesor!ede mu~ssemt'nt, torsquclesc:nt)t)))\ sonttrès-gros,a un cri du H)')
au bruitdutardfritdanslap(~e,etdecehruitenfin,lorsquelescait)ûux n<-
très-petits
suntguèrep)usqm:desgravita, à un siuq'tcsimement.Lebruitproduitparlest))'i-
semeutsdu la vagueest du principatetnent a t'c\)~osiondes grossesbattesd'air
''ouq~rimequ't'ttecontient.
f.K'ONH.
Dans une autre expérience
soupire fut modifiée de
matuO-c A ne jamais fermer entièrement
t'ouverture, il la
iaissur ouverte sur le tict-s !m moins de sa surface.
Or,
<juand la soupapc s'ouvrait et se iermait ainsi 720 fois
par seconde, le son rendu avait )me douceur ravissante;
quandeHf.n'ouvr!)it et ne t'crn)<)i<(p.e :iM fois, on retrouvai!
)a voix d'homme, mais avec un moeHeux
extraordinaire.)) )>
(ttobison.)
J~ difficulté d'obtenir une vitesse suffisante avec le
mo-
nisme (juc nous venons de
décrire, iLffut imaginer un autre
)no()e d'c.xperunentation .nieux conhine. Voici
(/?y. ~:i)un
)J.

disque B de carton perce de trous uniformément distri])ucs


près des hord.s de sa circonférence. Hcnforcc par une plaque
de f<;rb)anc et fixe Ala surface d'un
piatcau anim~ d'un mou-
vement ~pidR do rnt.dion, il
peut fau'c un HTand nom!)re
d~ <o).rs sur Im-.n6.ne.
lorsqu'il tourne ainsi, les trous dis-
paraissent individuellement et s'unissent pour donner la sen-
sation d'un cercle continu. Au-dessus et tout
près du disque,
nous r.-tnarqnons un tuhe de verre w,
communiquant avec
une soufflerie acoustique. Le
disque est maintenant a.u re-
pos, et l'extrémité inférieure du tuhc de verre est immëdi~.
tcment .m-dcssus de l'un des trous du
disque. Si la soufnei-ie
soufftait, le vent passerait par le trou du
disque ouvert au-
dessous de hn mais, si le
disque tourne d'une très-petite
quantité, une portion imperforee du disque viendra se
placer
TON ET INTENStTÉ t'U SON. (il

au-dessous de 1 ouverture, et le courant d'air sera intercepta.


Cela pose, en faisant tourner le disque lentement, j'am~t~
les trous successifs au-dessous de l'oritict; du tube, et chaque
fois qu'un trou se présente il y a.une sortie ou souffle d'air. La
vitesse de rotation est maintenant grande, les sorties de l'air
se succèdent rapidement l'une a l'autre, et les pulsations se
fondent pou' donner naissance à un son musical continu,en-
tendu de tous. Hemarquex comme la note change quand
on accélère le mouvement de rotation, le son devient de
plus en plus ai~u; quand on le ralentit, le son devient plus
~rave. Si, au lieu d'un simple tube de verre, nous en adap-
tons deux, tels que la distance entre leurs oriiiees soit égale
la distance de deux trous continus ouverts au-dessous d'eux,
il est évident que, quaud on soufflera A la fois par les deux
tubes, il y aura deux pulsations ou sorties d air par les deux
trous consécutifs. L'intensité du sou sera par I.\ )ueme aug-
mentée, mais la note restera la même; les deux sorties ou
pulsations d'air agiront de concert et produiront sur ('oreille
une impression plus Si, au lieu de deux trous, nous en
avons dix, ou mieux si nous avons un tube circulaire ouvert
au-dessus de chacun des orifices, l'air sortira A la fuis par
tous les trous du disque; tous ces trous seront a lit fois ou-
verts ou fermes; l'ensemble des pulsations rendra un sot]
d'intensité beaucoup plus grand que lorsque les sorties alter-
nées avaient lieu par un seul tube. Dans la disposition repré-
sentée figure 14, il y a neuf orifices de sortie et ncnl' tubes
par lesquels l'air sort pour pénétrer dans les neuf ouver-
tures. II y a a la fois neuf pulsations. En accélérant ou ra-
lentissant le mouvement de rotation, on entend le son s'élever
ou s'abaisser semblable aux gémissements d'un vent d'in-
tensité variable.
On u eu encore recours A d'autres moyens pour imprimer
a l'air un mouvement périodique. Ainsi, une eurde tendue,
<t2 Il.
LEÇON
qu'on ccnrtc de s:),position d'équilibre et qu'on abandonne
ensuite eUe-meme, imprime à Fair des v.hrations qui se

't. t,

s))(;ue(tent a. des intervaHes de temps d'une régularité par-


t:)))c. On o])tient le n]f''me résultat avec un diapason. On fait
~iisst'rperpcndicnlairententaux brandies du diapason un
.)r(')K'tdou1!<'s<'rins,irott(''savecdela.colopItane,o))tacnuis
iapropt-iete de gripper sur le métal. Les ))ranches cèdent
d'abord aux tractions ('xercecs p<u' les asp~ritt'-s des crins c<
s'cc:u'tcnt de )<'m- position d'c(juiU)))'c; niais bientôt leur rc-
sistitnce devient tcUc qu'elle i'onportc sur l'citb]') de !'ar-
<ict, et cHes rcvirnm'nt subitement iYleur première posi-
tion. L'in'rLet coufinuantsou action, il se produit un nouvc!
cc.u't dns))r;mch<'s, puis un nouveau retour al.la position pri-
mitive, et ainsi de suite. Par la. répétition de ces mouve-
ments périodiques, tes branches du diapason se constituent
en ctat (le vihra.tions intenses, et il en resuite une hellc note
musicale. Une personne placée tout près de l'instrument
peut voir le diapason vibrer. Le sourd qui en approcherait
assez lit main sentirait le frémissement de l'ai)', .ramené
maintenant In. hranche vibrante au contact d'une carte, et
ses battements, communiques à la carte, comme dans le cas
du gyroscope, s'unissent pour former un son
musical, en
même temps que le diapason revient a. l'état de
repos. 11est
VHXtATtONS HCniTHS ms OfAPASONS. <):<
maintenant tout a tait calme, et ce que nous appetons le si-
lence exprime l'absence de mouvement.
Au moment où nous excitons le diapason, te son qu'i)
rend a son maximum d'intensité; il s'aftai)dit.~radHei)ement
:'))nesure<p)'ilc.ontinue de vibrer. Dace très-près du dinpa-
son, on peut constater <{uc l'amplitude de sesosciHations
ou ton'excursion ditnimm aussi de pius en plus. Mais, dans
tes limites ou nous restons, l'oreille la plus exercce ne décou-
vrirait pas )a moindre a)teration dans Icde~-red'etevation
deiitnotc.ij'aHaibtissement ~-raduci de t'intensiteduson
n'entratne donc pas son abiussctnent. ))e i'ait, (ptoiqnc l'ani-
p)itudect)~n~e, le notnhre des vibrations reste Ie)ne)))(-;te
ton et. l'intensité doivent, donc être nettement ()istin.~ues;
riutcnsite dépend uni(piement de P.unphtude desvibriLtions,
le ton dépend de lem-nombre ou <)e)a rapidité avec taqueUe
eUes s'exécutent.
(h) peut. amener un diapason à écrire hu-mOne rtus-
toire <)eses propres mouvements; lit. manière dont on
y par-
vient cst.1res-ta.cile a. comprendre, l'renan) dans vos
doigts
un morceau de craie, essayez d'écrire sur un tableau noir
une li~ne verticale. Aussi longtemps
que votre miuu ne dé-
viera, ni adroite nia ~mche~tali~nequ'eHetracera.sera
bien verticnle. Mais si, pendant
que votre main se meut ainsi
de bas en haut, vous la. taitcs mouvoir à droite et <Y
~uche,
vous tracerex sur le tabieau uneli~ne sinueuse. Les denté-
turcs ou sinuosités mettent en évidence les oscilta fions de
votre main, leur profondeur mesure
l'amplitude de ces oscil-
!a.tionslat('-ra.les.
Revenons maintenant au diapason. A l'extrémité F
(/:< 1~)) de l'une de ses branches, on fixe une petite lame
prise dans une feuille mince de cuivre et t:ulh'-e en pointe
on excite le diapason, il vibre, et la
petite lame de cuivre la
suit dans toutes ses vibrations on amené la pointe de la
<i4 t.ECUN!).

ti))n("toucher doucement la surface d'une lame de verre


mfuntc; en c.u'cssant, dans son Ynonvctnent de va-cf-vient
~r..

ta surface rerouverte de noir de fu)nee, elle y laisse la trace


fres-uettedcscs excursions. Aussi longtetups que la mainIl
reste cou)pl<ten)ent inunoltilc, la pointe \a et vient suivant
la metne ligne, a))solun)ent comme lacraie.ily a (m moment,
décrivait la mOne ligne sur le tal))ean noir. ~\Lus il est ('-vi-
dent <)u'ilsuftitd'cntra)ner en ligne droite le diapason sur la
ptatpu'de verre ou fit plaque de verre sous te diapason, pour
produire mn'. li.~tx.' sinueuse; je ](' lais et !:Lh~-nc est tracée.
)))stid)ons)nai])t<'n:mt la plaque de vcrt'ceni'um~e sur le tra-
jet <I')m f'aisf'eau de tmniere électrique, et rf-cevons sur un
eo'atison in~~e n~'andie; h) lin'ne sinueuse hnt)a!)te de-
vient visibtc a tous !es yeux. Si, pendant que laptaqueest
aiusi it)stn!)eee)):uant()e h I".n)pe, on aninn-une seconde
fois le diajtason et que Fo)! proinene de nouveau la pointe sur
):) phhjue ent'mnee, on voit inuuediatentt.'nt surg'ir une nou-
veHc ligne sinueuse bt-iuante. Si l'on répète l'expérience
sans ptus exciter le diapason, on constate que les dentelures
-(te la ligne ondulée (lin)inueni considera))lement de prol'on-
()eur. La ligne sinueuse s'approctte de plus en plus delà
ligne droite, et le dccroissonentdcsatnpiitndes est ainsi
rendu \isit)le. Jj'amplitude est réduite a xero quand les si-
nuosités ont cofupletemcnt disparu, et en môme temps le
son, dont l'intensité est proportionnelle i\ l'amplitude, a com-
plètement cesse.
HX)'nESS)0~Ot'TtQUEr'ES SONS. (iS
On doit i't.Ai. Lissajnus un charmant moyen de donner
une expression optique aux vibrations d'un diapason iY
t'exn'<nutc F (/?' )6) de l'une des branches de ce ~')'nnd

diapason, u\ons un petit miroir métuUique, et, pour rétu-


blir l'équilibre, collons à l'autre branche avec de la cire une
petite masse métallique. Dressons le diapason en face d'une
lampe électrique, à une grande distance d'un écran noir, et,
amenons un faisceau de lumière intense rendu converg'ent
par une lentille convexe Atomber sur le miroir. Ce faisceau
réHéchi revient sur ses pas. Prenons en main un second
miroir et recevons sur ce miroir le rayon réfléchi, pour
qu'il le renvoie sur l'écran. Vous voyez se dessiner sons
forme de disque lumineux, à la surface blanche de l'écra.)!,
l'inmg'e de l'ouverture qui donne issue au faisceau lumi-
neux. EUe est parfaitement immobile, mais aussitôt que
le diapason entre en vibration, le rayon lumineux rcftéchi
est animé d'un mouvement rapide de haut en bas, de bns
en haut, donnant naissance il une ligne lumineuse ondulée
d'un mètre de long'. La longueur de la hande dépend de
t'amplitude de la vibration, et vous voyez qu'elle se rac-
f'ourcit a. mesure que le mouvement du diapason s'éteint.
5
M LEÇON
Il.
Cette bande reste rectiligne aussi longtemps que la. glace
tenue a la main demeure immobile; mais des que l'on fait
tourner la. glace de manière A forcer le faisceau de se dé-
placer de droite A gauche sur l'écran, on voit cette bande
rectiligne se transforme!' instantanément en une belle bande
ondulée lumineuse. Vous avez la sensation de cette longue
ligne sinueuse, parce que l'impression de la rétine persiste
pendant plus d'une seconde. E) si le temps nécessaire
pour faire passer l'image allongée d'un bord a. l'autre de
l'écran était de moins (l'un dixième de seconde, la
ligne
tununcuse ondulée occuperait pour un moment la.
largeur
cntit'TC de l'écran.
Jusqu'ici nous n'avons laissa sortir le rayon de la lampe
que par une seule ouverture; laissons-le maintenant sortir
par deux ouvertures distantes l'une de l'autre de douze
millimètres, de manière a projeter sur l'écran deiLXdisques
lumineux situes l'un au-dessus de l'autre.
Des que le diapason est excite et que l'on fait tourner le
miroir, on voit(/ i7) deux lignes brillantes ondulées courir
Pi~. '7.

sur la surface noircie. Déplaçons les diaphragmes de ma-


nière à placer les deux disques lumineux côté l'un de
l'autre puis excitons le diapason et faisons tourner le
miroir nous ohtenons ainsi (/?y. i8) la belle figure produite
par les entrelacements des deux lignes lumineuses ondulées.
Le dessin toutefois est impuissant à donner une idée
de l'aspect mouvementé des lignes réelles de lumière
sur le tableau.
DÉHN!'nON M!S LONGUKtjns D'ONDt!. 67
Comment nous représenterons-nous à nous-mOnc l'état
de l'air A travers lequel passe un son musicuj?
Imaginons
t'ii!.I8.

d'abord qu'une des pointes du diapason vibrant fasse une


excursion rapide en avant elle comprime l'air en contact im-
médiat avec elle, et torsquelle revient sur ses pas elle laisse
dcrriôre elle un vide partiel le mêmeeffet se produit à cha-
que avance et à chaque reu'aite. Toute la fonction du diapa-
son consiste a amener l'aire cette condition de condensations
et de raréfactions successives, qui se
propagent a la s'uitc les
unes des autres, à mesure qu'elles sont formées. Ainsi
que
nousi'avons dejadit, une condensation associee~la raréfaction
(un la suit constitue une o/i~e M~o~'e. Dans l'eau, la longueur
d'une onde se mesure de crête il crête ou de sommet .Y
sommet, tandis que, dans le cas du son, la /M~/< ~'ow/c
est donnée parla distance de deux condensations successives.
~nrca.litë, la condensation d'une onde sonore
correspond
à la. crète d'une va~uc, tandis que In raréfaction
correspond
A la dépression ou au creux de l'onde
liquide. Si(/y~. j'))
F~. iU.

les espaces obscurs b, c, f/, les conden.


r~rcsentent
étions, et les parties ~chut-ées b', c', (~, les raréi'ac-
68 I.EC.ONH.

tiens des ondes sonores émanant d'un diapason A B, lu


longueur d'onde sera l'intervalle de a à &, ou de a c, cm
deca<etc.
Nous avons vu que le ~o~ du son dépend de lu. rapidité on
(tu nombre des vibrations. Lorsque deux notes émises par des
corps sonores quelconques ont le même ton, leurs périodes
de vibrations sont les mêmes. Si, par exemple, une corde
vibrante rend la même note qu'un diapason, c'est que les
deux corps vibrent avec la même vitesse; et de même quand
un diapason donne la même note qu'un tuyau d'orgue ou une
ta me d'harmonica, c'est que l'acier du premier instrument
exécute ses vibrations dans lem6)nc temps que lacolonne (l'ai)'
du tuyau d'orgue et le verre de l'harmonica exécutent les
tcurs. Il en est ainsi de !a. voix humaine. Si une corde et
!a voix d'un chanteur rendent une même note, c'est que les
cordes vocales du larynx du chanteur vibrent dans le même
temps que la corde. Existe-t-i) quelque moyen de déter-
miner le nombre vrai des vibrations correspondantes :ï
une uote musicale ? Pouvons-nous déduire du ton de la
note rendue par une corde de violon, un tuyau d'orgue, un
diapason ou mie voix humaine, le nombre des ondes qu'ils
lancent en une seconde? Ce bca.u problème a pu. recevoir sa
sohuion la plus complète.
!\ous avons vu, par la rotation d'un disque en carton
perce de trous, qu'un son musical naît de la succession
rapide des pulsations, souffles ou bouH'ëes d'air. Si nous
pouvions enregistrer le nombre des révolutions que le
disque perforé fait en une minute, nous aurions en même
temps le moyen de déterminer le nombre des bouu'ées par
minute d'une note de ton quelconque. Ii)
Mais le disque perce n'est qu'un appareil rudimentaire,
et nous lui substituons un autre instrument beaucoup plus !j
parfait que nous allons décrire, Il n'a pas besoin d'être in-
))h(:A.\t~)); [)].: ).ASnu'i; (!9

st!)!le sur une tahio à rotation, et il


ou'e~'istn' lui-nx~nc ses
t't~-olutions avec unepitt'f.tite exactitude.
C'est ):<sil-t-ne dcCt~'niard (le Lfttou-,
i-c))t'ese)tt('-(~
fi~n-es
20,~) et 22.

)'n tambour cytmdrique D!!H, dans


lequel on insuuhd-
t'i.-j):)run tuyauD, esttei-umu'-par )m disque supérieur
!i"t i! perce sursa circonférence d'un ccrtinnnomtjrL-()e
trousëquidistants. Supposons qu'il y en ait 8. Undeuxi.ne
<)'squenK'-)aHiquc CC', place au-dessus et tt-cs-prcs du pre-
mier, t<.m-nc autom- d'un axe vcrticid il est im-môntf-
pcrc('.
(h- 8 trous (~u peuvent se placer en coïncidence on en
oppo-
sition avecc.-nx du disque fi.\u, et,
par conséquent, husscr
pf'ssL-r ou an-ôter )e courant d'air. De ptafeau
.snpericur
tournc rnpidonent H onvre.ct ferme aItcrnidiyementS fois
tes conduits pendant un tour, et il a 8
y impulsions impri-
mées A l'air extérieur, séparées
par 8 intervalles de repos.
Par conséquent, il y a 8 vibrations
complètes. Ann de ûm-e
tourner le plateau mobile par les
impulsions du courant lui-
même, ics orifices fixes et mobiles sont perces
obliquement
(/ 2i), les premiers b de la g-aucbc vers la droite, les se-
conds c de la droite vers la gauche. De cette
façon, le cou-
70 LEÇON Il.

rant, oUii~ du chauvi' de direction brusquonent, in)p)'ime


de Y' X~unc itnpulston tan~'cntK~tc au ptatcimHUpcrmur
(jui pn'nd une vitesse d'autant plus grande (juc hL pression
dn!'ah't'stpl)tst'o!'tnda))s h'tatnham'. Si t'()!iiiut''otnnm-
'tiqno' )c tuhti D av< m~;soni'il~'ric piu' l'iutcrnicdinin' d'un
)'o!)in<'t,rat)p.u'('il scux't !'ttourner :n<'t- une vitesse o'ois-
santc, et produit mi soi) qui, d'aho'd t)'('-s-r:n'e, s'elf'-vc p<:u
peu n)Sfm'~ cesser d'être perccptiDe, (juaad tus vibrations
deviennent h'op )';)pldes. E)i['c.h)nt te rohiuet, on peut main-
tt'nit' c't' son a une hauteur constante, et eounneiiya 8vi)n'a-
tionsp.u' tour, il sui'iit <)<'nm-
sure!' !c m.))nhr<! de ton's
cit't'chK''s pendant une s<
('<)))(!)'potu'pouvoir calent')'
k!n<))nt)t'('<vi))i'i)<~)nsf\('
(;<tt(''<'spendant ce ))'mps. A
<')'tt'i)'('l'n.\HAFp<))'t<<t sa
piu'tic supt'TX'm'c nnf vis
sans iin; c(;!u' vis (~~n~~
nvc'c tmc roue dctih'c K
(/ HO), 'p)'c)I(! fiut ntiu'-
c)n')' d'nm' dL'nt pnrioui',
'')d<jnt!csn)nuvcn)f;nts sont
nccusc.s p:u'une oignit)''iuo-
hiicsut'un ca()r;)nc\t'i'i(.')n'
(/).Suitt()()1(-)<u)))hi-<-
)<)):)!.()t'S()t'!)<s de la l'f'nu~')
dcsdivisionsduc:)(h'an;clu)-
(jnc (Hvisiun correspond :Y 8,
c) cl)aqnc tour du cadran a
8()()yi))rn<!ons.Ap!squc!a
roueE~ l'ait nntom'coni-
)'!ut, un brus T vient t'cncontrct' une ~euxic'tne roue dunicc
StUhNËnOUt!LHDE ftELMUOt.TX. 71

H, cl tait. marcher d'une division l'aiguille qui lui corres-


pond. Par conséquent, si, pendant la durée de l'expérience,
la deuxième aiguille a marche de et la première de divi-
sions, le nombre des vibrations seraég'al a X 100 + ?:x8.
La sirène de Cagniard de Latour a reçu de M. ÏJove, de
Hertin, des perfectionnements importants. Au bas un
tuyau introduit l'air dans un cylindre en laiton C, terme a.
son sommet par une plaque de laiton invisible dans la
figure, (~ette plaque est percée de quatre séries de trous dis-
poses suivant des cercles concentriques. La série intérieure
contient 8 trous, la seconde 10, la troisième 42, et la qua-
trième extérieure i(i. Quand on souffle dans le tube l'air
s'échappe à travers les oritices, et le problème a rcsoudre
est de convertir les courants continus en pulsations discon-
tinues. On y arrive par le moyen d'un disque en laiton f/c,
percéaussi de quatre séries de H, de 10, de 12 etde )G trous
aux mêmes distances du .centre, et sépares par les mêmes
infervaHcs que les trous de la plaque qui terme le cylin-
dre C. A travers le centre du disque c passe un axe en
acier, dont les deux extrémités~ et sont amincies en
pointe et bien polies. Le but a. atteindre est de taire
tourner le disque ce au-dessus du la plaque percée de trous
qui terme le cylindre C. Pour cela on a ménagé au centre
de la plaque une cavité percée dans de l'acier nnemcnt
poli, et destinée recevoir l'extrémité intérieure /) de
l'axe; on place dans cette cavité l'extrémité~ de l'axe
vertical, et l'on installe sur son extrémité supérieure~ une
calotte en acier e, aussi tres-polic a l'intérieur. L'axe est
ainsi maintenu son sommet et a.sa base, et la pression qu'il
supporte est si légère, le poli des surfaces en contact est si
doux, qu'il peut tourner avec un frottement infiniment petit.
En faisant tourner le disque ~e plus ou moins lentement, on
peut faire que ses trous coïncident ou ne coïncident pas avec
72
LK~OXn.
ce.. ducyhndre piaccaa-dcssous. A n.e.sui.e
ses que le Ji,
tourne, or.Hces passent aJternativen.er.t su..
les trous du
cyhndre et sur les espaces p!eins entre les
t.-ous. Il est
par la que si l'on .ieut .in.suf.er de i'air dans!.
~dent
cyhndre G, et s, en .n.~nc tc.nps on i-.it tourne,. le
disque, .n
.~c~n ..al.but, ~.s~-di..c<j..n divisera le c.u.an) d~.
p.Jsa ..ns. D.u..s la sirunc de i)ove conun. dans
en ceUe d.
Lag-.uard de L.h.u, le disque to~.ne sous la seule
in.-
pnis.on de 1 .ur, q.-i) p~, de
~o.lAco.n.nen~ dans sun p..ss~e h.avers la. sir.ne, l'air
est n~de «ndes son.u.e.s. Le .neeanis.ne
.-s, le ,e en~strant est
dans tes de.
sin-.nes, .nais Iecvih<)re~ d.
'a de i)< ?“ la
~.ne
.su-f.ce q.,ah.c s.ies de
~es ou ctcis, ?,
chacune des <<. séries de trous pc~s dans ia
~s,d.es <t". ~r.ne Je
cylindre pe.t être tour a tour ouverte
l'e ~nnee A
~onte. !n passant sur on ouvre une
<-n pressan. sur ~n<
on en .uvre une en pressant a la'
autre
de. defs, on <e de. séries de ir.us en p.-essanf
trois e efs. on en uu~rn.a.t
trois; en pressant
tre dois, on h.rait enfin.surles.ua.
sorti.sinu.Kane~ent les pulsations par les
quatre séries de trous.
Fusons .u.ntc.n..n< .ntcndn. n.U.c .sir.nc. En
poussant i.
Prenu.dd, nous ou.s I. du
h q, en
-ur conh-c les p.u.o.s des h.ou.s
obliq~s du disq.c supeneur
n ccn..encc
le scun .s qu. se suivent assez
Ien~ncn< pour qu'on
es c..p< M.i.s .es. puisse
I~s ~ndc, les souifles se .succ~nt
plus p~c.pit~, et
que nous entendons un son ~sic.1
~<. t~s-gLe Lu
et le ton du son
monte. He~n. est en ce mon~t~.t et ph.in. Si nous
injectons
~TI~I.NAT.ON PAftLA S.nËKK l,ES
~M!)tU.:S))EV.n.tAT.ONS. 7:)
t'a.r avec plus de vigueur
encore, il deviendra assez perçant
pour blesser nos oreilles. C'est une nouvelle maniiestation
de la dépendance entre le ton du son et la
rapidité des vi-
brahons. En appuyant le doigt contre le bord du
nous diminuons sa vitesse, le ton du son disque,
s'abaisse immë~
diatement. Appuyons plus
encore, le son deviendra de
pins en plus grave, et nous reviendrons aux sonflles dis-
continus du commencement de
l'expérience. Si le courant
<i'-lancé-dans l'appareil avait une force suffisante, si
tons les organes de la sirène étaient
complètement sous-
traits au frottement, nous obtiendrions des
notes de plus
en plus élevées, et le son deviendrait assez
aig-u pour ne
pouvoir plus être entendu de l'oreille humaine. La cessation
de la sensation ne prouverait
cependant pas l'absence de tout
mouvement vibratoire dans l'air elle nous
apprendrait seu-
lement que notre appareil auditif n'est
pas apte a saisir, ou
que notre cerveau est impuissant à ti-ansforn.e.- en son les
vibrations dont la rapidité
dépasse une certaine limite.
Sous ce rapport, comme nous le verrons
bientôt, l'œilest
pour la lumière dans le même cas que l'oreille
poUr le son.
Au moyen de la sirène, nous
pouvons déterminer avec
une extrême précision les nombres de vibrations
de tout corps
sonore, que ce soit une corde, un tuyau
d'orgue, une anche
on une voix humaine. Nous
pourrions même, en opérant
assez délicatement, parvenir a conclure du bom-donnc-
'"cnt d'un insecte combien de fois il
frappe l'air de ses
ailes dans une seconde. Comme
application, déterminons en-
semble les nombres de vibrations de ce
diapason. Poussé pari-
h- jeu de ce soufuet
acoustique, l'air traverse la sirène, elle
commence à rendre un son, et en frottant le
diapason avec
i arcbetnousie faisons résonner a son tour. Tous les
deuxren-
dent un son, et jusqu'à présent la note du
diapason est la plus
<-Icvée. Mais voici que la note de la sirène
monte, et nous en-
74 LEÇONIl.
tendons les A~<?/)tp~ si !)ien connus des musiciens, comme
indiquant que les deux notes sont près de l'unisson. Remar-
quez que les battements deviennent de plus en plus lents:
ils ont entièrement disparu, et les deux notes se tondent
l'une dans l'antre comme s'il n'y avait plus qu'une seule
série de sons. L'unisson est maintenant parfait, essayons de
le maintenir en modérant convenablement le jeu du soufflet.
Jusqu'ici le rouag'e ou mécanisme em'<istr<'ur de la sirène
est reste immobile; i'aisous-le partir en poussant le bouton
de départ :ï l'instant où l'ai~uiHc des secondes de ta montre
passera sur la division ti<). Laissons le disque continuer sa
rotation pendant une minute en prenant soin seulement de
ranimer (te temps a nuire les vibrations du diapason, pour
nous assurer que l'unisson se maintient. Voici que l'aig'mHc
(les secondes de la montre approche de nouveau de (!U au
moment ou elle y arrive, pressons le bouton d'arrêt et sus-
pendons le mouvement des rouaines. Kous trouverons enre-
i-istre sur les cadrans le nombre exact des révolutions du
disque; ce nombre est i 440. Mais la série de trous ouverte
pendant l'expérience était de I() nous avions donc dans
chaque révolution Ifibouu'ees d'air ou fondes par seconde.
En muniptiant t 440 par tf', nous obtenons 2~ 040 pour le
nombre des vibrations exécutées parle diapason en une mi-
nute; ce nombr< divise par (j(~, nous donne 384, nombre
(les vibrations du diapason en une seconde. Quand 1~ vitesse
de vibration a été déterminée, on calcule sans peine la lon-
gueur correspondante de l'onde sonore, (concevons que le
diapason vibre l'air libre. Au bout d'une seconde, A partir:
du commencement (le la vibration, la première onde qui~1
s'est i'ODncc aura parcouru ~(~ mètres, en supposant qur~
la température fut celle de la congélation de l'eau. Dans m)n
air à la température de qui est celle de cette salle, )<~
son parcourt 341 mitres par seconde. Divisant donc 34)~
).o~(.t]EUnsn'o~m; HT NOMm<ns
J'H vnmA'noNs. 1~!

pi)!'38i, nous trouvons peu près 88 centimètres pour la


ton~ueurde l'onde. L'expérience, appliquée aux ()unt)'c dia-
pasons (pu sont devant nous, donne pour leurs nombres de
vibrations par seconde 2oG, 320, 384 et ~12, auxquels
correspondent les tourneurs d'onde J'32, l'"(iu, C'8~
et ()'<i(i. Les longueurs d'cnde correspondant A des voix
d'bonunc, dans la conversation ordinaire, varient de 2'4 a
:{'(i; ccHe d'une voix de i'onnm, (te ()'(; à i' Le ton (te
ta voix de femme pour les sons bas de la convo'salion est
doue à plus d'un octave au-dessus de ta voix d'hoîmne; danss
ics tons ejevcs, la dm'erencc est de près de deux Ct'ta.ves.
butons bien d'aith;ut's qu'en partant de vibraiious, nous
entendons des ;<6' Cf~c/c.s ou o/«/y<s', et que
sous l'expression d'ondes souores nous compt't'nons )'en-
sonbte d'une f'ondensatiou et d'une clitatatiou.l ne vitu'ation
endn'asset'e\e)u'sio!) va-et-vient, en a\aut et en a)')'iere, du
corps en vibration, (.haque onde'engendrée pat' de setn-
tuahtes vibrations tend la membrane du tympan une t'ois de
dehors en dedans, une fois de dedans en dehors. Ce sonM)~,
en An-:)e)erre et eu Atleina~ne du moins, tes définitions de
fa vibration et de fonde sonore, ~fais~eu France, unevibra-
tiuu est l'excursion dans un sent sens du corps vibrant, aller
ou retour; les vitn'ittious françaises ne sont donc (pte des
moitiés de vibrations anglaises ou aHemandeson de <7<
~.s<<7/s', et nous tes appeHerous des doni-Yit'ratiorts.
Toutes les fois <juc dans ces teeons te mot u<v//M~ sera
employé sans quauti'ation speciate, il se rappo'tera a une
vibration complète ou oscillation.
Pendant le temps que chaque onde sonore met .Y passer
par une particule d'air, cette particule accomplit une vibra-
tion complète, l'allé est.d'abord poussée en avant et amenée
a l'état de condensation elle est ensuite ramenée en arrière
par la raréfaction. Le temps employé par la particule a cxë-
LKCUXH.

cut~- un.; (~.i)f.di(.n


c.unpictc est donc le tcn.p.s f.xi~
!on<)<'sono[-(-pout- imrcot.nrunc dishmcc~UcAmIot)-
.nncm'd'undc.
Supposons que cette longueur d'onde soit de
2'4,eUa
vitesse du son, A la
température a.nbiante, de 341'mètres
par .seconde, i-onde en question parcou.Ta sa
dans )a.r (.nun iK)"~ (te ionq-ueur
seconde,et ce
sera!eh.mps
empfoye pard.aq.n- paHicu).. d-ai,. s..L. iaqndh. Inn<h.
pas.s.-j.o.n.i-air.- son o.sciUauon eo,nj,h..Dans un ah. <
<'<-i's.< c)<t\)asticih-. L.onstanh.s et
uniformes, une mu.ne
ion.~ut- <[unu.-co.-resnojHt toujours à un m~m.
ton.s
si 'sit.-et I~astiritc ne sont pas
Unitermes, si nous sun-
pos~s. par exempt, <ju<-I-ond<; .sonore uct-un de nos
<Iia
paso..sp.-isse 'nri-oidAunaird.au<Henrc.suHeraune

au~ntahondeintuu~ue.u-d-ondcsauschan~n.entdeton
f'arce que ia ,.api.)ite avec laqucHe les ondes se
succ.deront et
"<-<eiH<-ne chan~-ra pas. n..cip..oq.,ernent
~~<<-ur d'onde restant huuc.ne, le ton sera
ptus~v. dans
L..r chaud que
dansl-ai.-h.oid, parce que !a.sécession des
<d.s .sera plus rapide. Dans une
atmosphère <t'jjydn.ne
des ondes de ~4 produiront un son
ptus élève, a peu près'
dedeu.Yoet,.y,sq, ),. son produit dans l'air; car
< sa r.p.d.te ptus grande, Je non~re par suite
des pulsations n.cues
.s un te.np.s donne sera <taus
iep.-c.uier cas quatre ~is
ptus~r.tud a peu près que dons le second.
Ouvrons n.aintenai.t ja fois la série la
p!u.s Intérieur et
s..r,e ta plus extérieure des trous de
notre sirène. J.:nntcme
<<)ps que les sons rendus si.nu!tane,nen< ou
'i"o.Hc successivement
nu.sieale perçoit le
rapport des douions; c.!Ie
<~ustate .jue le .son issu <!e ta série de
est A t octave du
suu .pu sort de la .séné de 8 orifices.
J.;t cela doit être car
I.our ct.aque onde lancée par la seconde
série, il y deux
«"des lanec-es par !a
pi.enuere. Nous mettons en évidence
O~OKS SONOMS DE LA VOIX HI'MAtNE. 77

de cette manière, la signification physique du mot octave


il désigne nue note produite par un nombre de vibrations
double de celui du ton fondamental. En multipliant par 2 le
nombre des vibrations de l'octave, nous obtiendrons son
octave ou la double octave, et en continuant cette multipli-
cation pur 2, nous réaliserons une série de nombres corres-
pondants une série d'octaves. Partant, par exemple, de la
note fondamentale de 100 vibrations par seconde nous
trouverons, en doublant cinq fois successivement, qu'une
note plus élevée de cinq octaves correspond à 3 200 vihra-
tionspar seconde.
100 N()tff(nu!n)ncntntc.

~00 l"'oct:)\'c.
2

.MO ~'octave.
2

800 3" octave.


2

)<;00 .l'octave.

:~()0 5'-oda\'n.

1
On obtiendrait plus directement ce dernier nombre en
multipliant i0() par la cinquième puissance de 2, qui est 32.
Dans une autre conférence, nous reviendrons sur cette ques-
tion des intervalles musicaux. Il nous suffit, pour le moment,
davoir défini l'octave d'un son.
Nous avons déjà \u que l'échelle des sons perceptibles à
l'oreille humaine a sa limite. L'oreille, en efFct, du.ns la
perception des sons musicaux a deux limites, l'une inférieure,
l'autre supérieure.
Savart a fixé à huit vibrations complètes par seconde le
dernier son perceptible à l'oreille humaine, et pour amener
ces huit vibrations par seconde à se fondre en nn son dis-
7S LECO~U.
tinct et continu, il était force de recourir à des chocs de
grande puissance. Ses expériences avec les roues dentées
l'amenèrent donner pour limite un son de
supérieure
~4 000 vibrations par seconde. Les recherches récentes de
!lelmholtz l'ont conduit à adopter la limite inté-
pour
rieure 16 et pour la limite :i8000 vibrations. En
supérieure
employant de très-petits M. arriva. Ii
diapasons, Desprez
constater qu'on entendait encore un son de 38 000 vibrations
par seconde Partant de la note 16 et multipliant continuel-
lement par on, ce qui est devant
plus simple, 2 à la
onzième puissance, et multipliant nous trouvons
par tC,
qu'A il octaves au-dessus du son fondamental le nombre
des vibrations est :~728. En prenant, par conséquent, les
limites assignées par Heimboltx, l'échelle entière de l'oreille
humaine embrasserait près de H octaves. Pratiquement, la
série des sons musicaux est comprise entre 40 et 4 OOOvibra-
tions par seconde, ce qui en
correspond nombre rond à
7 octaves'.

L'erreur ile Savart venait, suivant Hehxhdtz, de ce


que, dans la disposition de
son expérience, un~es sons b.u'ntuniquesqxc nuus def)))inmsdans!a troisitimc
<'ta)t pris pour )!' son fundamcnta). La dt'tcrnunation de la ]i)nit~ te~n!)
sup('nt;)))'c d''<
tunspuT~)ti!st)H'r!t<:d'~r(;dt'non\) scunns~U'o~'rH'ncc.H est craindre, en
outre, qnci'f))) n'ait pas t'nc~re~aUi ct.dr~ncnt dans t)u<c propurtion
)'a))){Mentatin)t
d'tntensih! pt'ut av.nx'c~u)! rcodt'r la rnnitL'htrdrit'uredes sons
mrccptihtes.
Le son te plus grave des instruments d'orchestre est )c M) de la
contre-basse dr
.H )/.t vibrations. Les pJMos et les nrRues modernes descendent
ordinairement a
)'M/t de 3J vibrations. Dans les grands pianos on trouve même un
la, de 2~~
~ibrations.ctdansjes~andesurgnes toute une octave inférieure qui descend &)'M/ de
)f! G1/2 vibrations. Mais )<-caractèremusical des notes au-dessous de
HtL, )aisscadc-
sircr, parce qu'ettes touchent à la limite nu t'nreiHe cesse de rondrc les vibrations dans la
sensation d'un son. A )a limite opposée, te piano va de 3520 vibrations;
jusqu'au
quelquefois même jusqu'à )'M~ de t224 vibrations. La note d'orchestre la p)usaigt)p
est probabiemenUen'a de la petite nute de 4':52 vibrations.
(tle)mbo)t!, p. 30.) \o~i
dans les notations allcmande et française retendue de l'échelle des
sons d'orchestre
avecles nombres de vibrations simples et doubles
C" C' C D H F G A H c c' e" c'" c" c.
M< ut reM.«M</<!StM/, Mf, u~ M<s t~t
't t<<7
'C~v.s. 33 66 )~ 538 ~gQ g~~
33 v.d. 66 ~32 ~4 528 ~056 3~2 t92t 8t48
HMtTES DE SENS!MUTÈ DE L'ORH!LLK HUMAINH. 79
Les limites de la perception des sons varient chez les divers
individus. Le docteur Wollaston, )\ qui nous devons la pre-
mi(''re démonstration de ce l'ait, remarqua, un jour qu'il
essayait de déterminer la hauteur de sons très-ai~'us, que
t'o'eiiïe d'un de ses amis présent à l'expérience était. compIH-
tetncnt insensible au son d'un très-petit tuyau d'org'ue dont.
l'acuité était loin des limites ordinaires de la perception de
l'oreille humaine. Pour cet ami, le sens de l'ouïe s'arrêtait a
une note plus élevée de 4 octaves que le E, ~M moyen du
piano. Certaines personnes n'entendent pas le cri delà chau-
ve-souris, Icchunt du grillon, ni même le. piaillement aigu
du moineau, quoique leur oreille soit. très-sensible à la per-
ception des sons graves.
Il suffit quelquefois de monter d'un seul ton pour faire
succéder le silence au bruit. La soudaineté de transition,
disait Wollaston, d'une audition parfaite a. l'absence com-
ptete de sensation, cause un degré de surprise qui rend
tt'(''s-atnusantesles exp~'iences sur une série de petits tuyaux
faites en présence de plusieurs personnes. Il est curieux
d'examiner les impressions manifestées successivement par
les divers individus, a. mesure que le 'son s'approche des
limites do leur perception ou la dépasse. Ceux qui se ré-
jouissent du triomphe momentané qu'ils ont emporté sont
bientôt forcés de reconnaître a quelle petite distance s'é-
tend leur supériorité. Hien n'est plus surprenant, écrit sir
John Herschcl, que d'avoir il constater que, de deux per-
sonnes qui ne sont sourdes ni l'une ni l'autre, l'une se
plaint de l'éclat trop pénétrant du son émis, tandis que l'autre
déclare ne rien entendre du tout. Ainsi, tandis qu'une des
personnes citées par Wollaston pouvait juste entendre la
note la quatrième octave du mi moyen du piano, d'autres
avaient la perception distincte d'une note plus élevée encore
de deux octaves. Le piaillement du moineau touche à la
LEÇON H.

première limite; le cri de In. chauve-souris est plus élevé


d'un octave; celui de quelques insectes. atteint probablentent
l'octave de cette octave. Dans mon ouvrage sur les glaciers
des Alpes, j'ai rapporté un cas de portée très-faible de
l'oreille, dont j'ai été témoin quand je traversais la montagne,
près de 'Weng'ern, en compagnie d'un ami. L'herbe des deux
côtés grouillait d'insectes, qui, pour moi, remplissaient l'air
de leurs cris perçants. Mon ami, lui, n'entendait rien, la mu-
sique des insectes était bien an delà des limites de son ouïe.
Derrière la membt'ane du tympan, il existe une cavité
remplie en partie par une chainc d'osselets qui la traversent, t
en partie par de l'air cette cavité communique avec la
bouche par un conduit nommé lit ~'ow~e ~M.~c~c. Ce
conduit est en général et par suite l'air de la cavité
situé au deli\ de la membrane ne communique
pas avec
l'air extérieur. Dans ces conditions, si l'air extérieur devient
plus dense que celui de la cavité, il presse la membrane du
tympan de dehors en dedans. Si, au contraire, l'air exté-
rieur est plus rare, en même temps que la trompe d'Hus-
tacbe est fermée, la membrane est pressée de dedans en
dehors. Dans les deux cas on éprouve une douleur et l'on est
a doni sourd. Un jour que je franchissais avec un ami
le passage du Stelvio, je l'entendis se
plaindre d'une
vive douleur dans l'oreille je lui conseillai d'avaler sa
salive, il le fit et la douleur disparut. Dans l'acte de la
déglutition, la trompe d'Eustache s'était ouverte, et l'équi-
lihre entre les pressions extérieure et intérieure se trouvait
rétabli.
Nous pouvons suspendre en nous la faculté de perce-
voir les sons graves, en fermant le nez et la bouche, et dila-
tant la poitrine comme dans l'acte de l'inspiration. Ceteubrt
l'ait un vide partiel dans l'espace situé au delà du
tympan,
et, par suite, l'air extérieur exerce sur cette membrane
St'))))I't'ÉAR'nnr.n-:).).)' 8t
une passion de dehors en dedans. Nous
pouvons encore
produire cette ijnj.os~bilité de percevoir les sons graves, o~
fermant le nex et abouche, et faisant un très-grand ei!o!<
d'expiration. j'~n opérant ainsi, nous forçons l'air a pénétrer
par la trompe d'Eustache dans le tamitom' de l'oreille
<-t la membrane est rendue de dedans en deliors
par ht
pression de l'air intérieur. Si l'on fait cette expérience dans
un wagon de chemin de fer, le roulement sourd du convoi
cesse de se faire entendre ou est
grandement o.naihH;
tandis que les sons p)us iu~'ns conservent tonte jour inten-
sité. Le doetenr Wollaston etiut piu-ticuliercment tiabilc A
fermer h) troupe d'Kustache, en laissant
l'espace sitnë an
de!A du tympan rempli d'air
comprime ou rarene. jl savait
;)insi se rendre sourd a volonté pendant on
temps hidenni,
sans autre eiibrt de sa part que
d'empêcher i'acte de l'ing'In-
tition. Une commotion vioJente peut
produire subitement ta
surdité en forçant l'air d'entrer dans le tambour ou en l'en
faisant sortir. Dansl'été de i8o8,
lorsque j'explorais les Alpes
suisses, je sautai du sommet d'un réciter escarpé, sur ce
que je croyais être un amns profond de neige, et je tom-
bai violemment sur un autre rocher a
peine recouvert' de
neige. Aussitôt le sifflement du ven!, le murmure d-u tor-
rent du placier, tousJes autres bruits
qu'un beau jour de
soleil éveille sur les montagnes cessèrent
pour moi. J'en-
tendais a peine la voix de mes guides. Cette surdité dura
une demi-heure; ce temps écoule, je
parvins enfin par une
manœuvre convenable a rouvrir la
trompe d'Eustache, et
je fis ainsi renaître comme par un coup de baguette
mimique
tes innombrables murmures qui
remplissaient l'air tout au-
tour de moi.
La lumière, ainsi que le son,
a pour cause des pulsa-
tions ou des ondes; et les lumières de couleurs
diverses,
'-omme les sons de tons
diil'ërent.s, naissent de périodes
6
82 LEr.0~ tt.

de vibrations diiTérentes. Muis au point de vue de l'étendue


de la perception, l'oreille l'emporte de beaucoup sur l'œil;
car, tandis que la sensibilité de l'oreille s'cteud à plus de
il octaves, celle de l'œil dépasse A peine une octave. Les
vibrations lumineuses les plus rapides parmi celles qui im-
pressionnent l'œil, en tant que lumière, ont à peine une
vitesse double (le celle des vibrations lumineuses les plus
lentes; au contraire, les vibrations les plus rapides sensi-
bles à l'oreille ont plus de deux mille Ibis la vitesse des
vibrations les plus lentes'.
devenons a la sirène double de M. HelmhoKz. lia voulu
qu'on put l'aire tourner non-seulement le disque de la sirène
supérieure, mais encore le cylindre au-dessus de ce disque.
<~n y parvient par la combinaison d'une roue dentée et d'un
pignon, mus par une manivelle E.
Considérons d'abord la sirène supérieure. On relie par
un tuyau en caoutchouc l'orifice A avec la soufflerie, et l'on
l'ait entrer l'air dans le cylindres. Son disque mobile tourne,
et bientôt le ton du son est devenu uniforme. Agissons
sur la manivelle de manière a. amener les orifices du
cylindre a à coïncider avec ceux du disque. Il est évident
que par cette disposition les deux séries d'ouvertures passe-
ront plus rapidement l'une devant l'autre que lorsque le
cylindre restait immobile. Nous constatons cneû'etquele
ton s'élève aussitôt que l'on tourne la manivelle. Si nous
taisons tourner la manivelle en sens contraire, nous ferons
que les ouvertures passent plus lentement l'une au-dessus
de l'autre, et nous constaterons que le ton du son s'abaisse
aussitôt. En imprimatu ainsi a la manivelle des mouvements s
alternatifs (le gauche adroite et de droite à gauche, on fait

)i fst a peinenrressnin'(ten~cr')))<'
les vihr.tt~ns
t'-s)~).srapidescurr~pondt;)))
;<
!a rouit-orvi~ttc,ft hs p)))s)cnh'<
:) !a couhur)~)f;<('("-routeursfu)i!)fnt
tesdf)!\
~tn''m<;sd~sjM'rtn'.
ALLONGEMENT KT HACCOt.'HCtSSEMEKT DES ONt'ES. 8:{

monter ou haisser A volonté le ton du son rendu. On peut


observer, à chaque station de chemin de fer, un ciî'et d~
ce genre extrêmement instructif, au moment du passage
d'un train de grande vitesse. Pendant qu'il approche, les
ondes sonores émises par le sifflet sont virtuellement ou
équivalemment raccourcies, parce qu'il en arrive un plus
grand nombre à l'oreille, dans un temps donné. Quand
il s'éloigne au contrait'c, les ondes sonores sont virtuelle-
ment ou équivalemment rendues plus longues. La consé-
quence de ce raccourcissement et de cet aDongcment sontl
que, lorsque le train approche, le sifflet rend un son plus aigu,
et que lorsqu'il s'éloigne le sifflet rend un son plus grave
que lorsque le train est au [-cpos. On perçoit donc à chaque
passage du train un abaissement de ton. Des expériences de
ce genre ont été faites sur les chemins de têt- holiandais par
M. Huys-Ballot, et plus tard en Angleterre par M. Scutt-
t~ussel. Ce fait a servi de Lase a la théorie des étoiles colorées
deDoppler.tl admettait que toutes les étoiles en cUes-mcmes
sont blanches, mais que quelques-unes s'éloignent assez
rapidement de nous pour qu'en subissant un allongement
d'onde suffisant leur lumière devienne rouge tandis que
d'autres se rapprochant rapidement subissent dans leur lu-
mière un raccourcissement assez sensible pour les faire
passer au vert ou au bleu. Cette théorie est extrêmement in-
génieuse; mais son exactitude est plus que douteuse.
Nous avons étudié jusqu'ici la transmission des sons
musicaux à travers l'air. Les sons sont aussi fidèlement t
transmis par les liquides et les solides. Pour le prouver
je place ce verre à boire sur la table et je le remplis
d'eau. J'excite le diapason pour le faire entrer en vibration.
A l'exception des personnes placées très prés de moi,
aucune n'a la conscience du son qu'il rend. Le diapason
est vissé sur nn petit pied en bois que je plonge en eu
Ht1& LM-o~n.

moment d.ms l'eau, sans lui permettre (le touc!icr les


parois du verre. Vous entendez immédiatement un son
musicut. Vcicinn tnheM~ (~< 24) d'un im'.trc, dresse

vert.ic:dement sur une table en bois AU. Le tube se termine


en entonnoir, et je le remplis d'eau jusfpt'au bord. Comme
précédemment, je fais vibrer le diapason et je plonge son
pied dans l'eau de l'entonnoir au sommet du tube, vous
entendez tous un son musical. Je dois vous dire ici, par an-
ticipation sur ce que nous prouverons plus tard, que dans
cette expérience le véritabLe corps sonore est la table de bois
AH elle est mise en vibration par le diapason, mais les
vibrations lui sont transmises ~?' ~ec~'re de /'c~.
SONS )trs)r.A))XA'r)t.f':ttSt.f':st.)Qn)'Ks. 8.

C'est par un milieu semblable que les vibrations sont trans-


mises !Ut nerf auditif dont les iilaments terminaux flottent
au sein d'un liquide. En substituant le mercure à l'cau, en
obtiendrait le tneme résulta).
La. sirène doit. son nom ta propriété qu'elle possède
de chanter sous l'eau. Voici un ~rand vase moitié rem-
pli d'eau dans laquelle une sirène est complètement im-
merg'éc. En tournant ce robinet, je fais arriver dans l'ins-
trument un courant d'eau fourni par le conduit d'alimen-
tation de cet édifice son disque s'anime d'un mouvement de
rotation, et un son musical dont le ton monte très vite sort
du sein de l'eau. Le ton s'élève ainsi rapidement, parce que
l'eau pesante et fortement pressée communique au disque
sa vitesse maximum de rotation. Je ferme en partie le robi-
net, l'eau arrive moins abondante et le ton baisse. Un
ouvrant et fermant ainsi alternativement le robinet, on faitt
monter et baisser le cbant de la sirène, qui prend alors
un caractère de sauvag'c mélancolie. Vous n'accordericx pas
i~cette musique si triste la faculté de fasciner assez les navi-
gateurs pour les cntramcr vers l'ab)mc.
La transmission du son par les corps solides trouve de
même sa démonstration dans des expériences faciles et in-
téressantes. Voici une baguette en bois, longue d'une di-
minc de mètres partant du cette table, elle traverse
le plafond, et va aboutir une terrasse en plein air. Son
extrémité inférieure est en~'m~c dans une pièce piate en
bois posée sur la table, et ctle se prêtera, je l'espère, a
transmettre a cette sorte de table d'harmonie le son rendu
par un corps vibrant mis en contact avec son extrémité
supérieure. Mon préparateur est sur la terrasse, tenant à la.
main un diapason il frappe contre un corps solide le dia-
pason, qui entre en vibration, mais nous n'entendons rien.
Il applique le pied du diapason sur l'extrémité de la trin-
Ht; L!f:or<n.
ide et aussitôt la table d'harmonie rend un son musical tn';s
d'stinc! Le ton de c. son est (r.t.ini;ur~ exach't~c.td In tcn
du diapason, le bois par rapport au diapason est purement
passif. Il transmet sans altération aucune les vil)rations
qu'il a reçues. Quand on substitue un second diapason au
premier, on entend un son de ton diilerent. Appliquons cin-
quante diapasons au lieu de deux, faisons la tringle longue
de 100 mètres au lieu de JO mètres, le hois transmettra tou-
jours fidèlement les vibrations (ju'il aura reçues, et pas
d'autres.
Nous sommes actuellement en mesure d'apprécier une
belle expérience duc A M. le professeur 'Wheatstonc, et que
je suis heureux de pouvoir exécuter devant vous. Dans une
sidie située au t'ex-de-cbaussce, et dont. nous sommes sé-
pares par deux étapes, se trouve un piano. A travers tes
deux plafonds passe un tube de fer-blanc de G a. 7 centimètres
de diamètre, traverse suivant son axe par une longue baguette
de sapin, dont une extrémité sort du plancher en avant de
cette table. La baguette est entourée d'une bande de caout-
chouc de manière à remplir cnticremcnt le tube de fer-blanc;
l'extrémité Inférieure de la baguette repose sur la table d'har-
monie du piano, tin artiste joue actuellement un morceau de
nmsi(pic, mais vous n'entendez aucun son. Je pose ce violon
sur l'extrennh'' de la baa'ncttc, et voici que le violon rend a
son tour l'air jcue par l'artiste, non par les vibrations de ses
cordes, niais par les vibra-tinns du piano, .rcnlèvc le violon,
h musique cesse je mets a. sa place une guitare, et la
musique recommence. Au violon et a la guitare, je subs-
titue une table de bois, elle rend a son tour tous les sons
du piano. Voici enfin une biu'pe, j'appuie sa table d'har-
monie contre l'cxtrthnité de la baguette, et vous entendez
encore chacune des notes du piano. Je soulevé assez la harpe
pour qu'elle ne soit plus en communication avec le piano,~
SONS MUSICAUX A TttAV)':HS f.KS SOUt'M. 87

te son s'éteint. Les sons du piano ressemblent tant a ceux


t.-ch) bMpc, q~'Ur.d di{'fifil<-d" défendre < r~nr~si.on
celle de ce dernier
(tue la musique que l'on entend n'est pas
instrument. Une personne sans éducation croirait bien
certainement à l'intervention d'un sorcier dans cette trans-
mission si merveilleuse.
ici a. notre
Quel curieux transport d'action su présente
de la volonté de l'artiste ses
esprit! Au commandement
les marteaux frap-
doigts abaissent les touches du piano,
en vibrations sonores
pent les cordes, qui transforment
tes chocs purement mécaniques. Ces vibrations sonores se
Sur cette
communiquent a la table d'harmonie du piano.
table pose l'extrémité de la baguette de sapin amincie sur ses
bords pour qu'elle passe plus facilement entre les cordes,
aussitôt les pulsations rapides et confuses des dix doigts en-
trent par ce bord dans la baguette et sont conduites par elle
avec une précision infaillible. La baguette a son tour com-
la harpe les vibrations
munique à la table d'harmonie de
seconde table d'harmonie
qu'elle a si bien conduites, ~ette
transmet le mouvement a. l'air, sous des formes ou arrange-
ments de molécules si transcendants et si complexes qu'on
ne saurait attendre que de la contusion de ces mille ondes
sonores qui se choquent et se heurtent en tous sens. Mais
ta merveilleuse oreilte humaine est la apte a vibrer i''
l'unisson de toutes ces formes de mouvements si diverses.
t'~t voici que la lutte, le combat et la. contusion se tradui-
sent dans le cerveau en musique et harmonie'.
unesi))))~boitede)n)).sit)u<
un peulranphta-)'iupiano)M)-
D.utsfetteMpML'na',
R~J~ DR LA
A LEÇON IL

m~)est,.Nd.,it ).ard.s.h.,c.sonor..s qui se suivent a d.s


i"k'r\at)(;srr!)!crsnv(!(;mn-r:t))i(titt''suf)is:m~
Le bruit est
j~duitpar.n~surn.ssionim'i~.d.- chaos s.no~
~son,u~ se sui~.l renient
P~uit,sco.H, ..t
.~n~nLl.sd~sd.o~.<~t~~s.u.ito. i,oiti! (illi 10111-lit-
sf~)) souvent p).))))()~sj.ourj,)~t,c.!<;dtct)rvi~.h:<
Un son nu~)~t
~rcpr~u~c~c~nd.
Lon~sdaH.sin.n.csnnNnstn~nt,juis~a~ndrerccssoun)..s
L.)~.v.n.run.
~.nu..sicah.n.,d~.n.)r)u.rcd.s
~s ~cut.cs<)ans ~s~.Ph~k.s vibrons s.n.n.a,.id..s
j'S)!)ti(JtRcstci~f-.
A" .m.ycn
d'~s~un)~M,e,,ni~. la vitesse de Yit.r~ d'un
's.so,)~,H,u. Il suffit d. tain.o~r le son de )ash~. t'unis.
~"d~'ondnc~s, 'intenir!uniss~.)u..).fu~e.ps, etd.tin.sur)..
.ra.u~a tasir~un.H.
i'.s~.p..udnitd.so~n.c.
temps, L.rcdt..ss.~scs<)ui .s vibrations
sunorc. ~o,~i~pr)ecurt,s

~~)"'onfait vibrer un corps qui cmet un son


nu.sica). par exen.ph; un dia-
's<-produit dans t'air.nvironnant des ondes
sonores, do,,tcharun.sr
~f'osed'un~ondcnsation et d'une rar~factiou.
d..rundesonnr.se .uesnre de condensation en
Laideur conde..satioa
"erarefactioncunn-~artion.
0"o''tient)a foreur de tonde sonon.n divisant i. chemin ~r~un, par )f.
.s"n dans une .scc.nd., i.
par non.t.n. de vibrations .cn.~s dans cctt. seconde
'sta.ns.ou-
sccond. produit dans 'ONve.j,ar.xe,npk.rp,'nndi~aso,.qnivihr..2Mf~na.-
de )-aira ~,o..)a vitesse dn son est d.3ti~{ par
des ondes dont
~ndc. 'a)on~urestde~M();,andis~d~autr.s
'apasons, v.hrant respcctivc.nent .~O fuis et 38t fuis
).u. seconde, engendre..t
des ondes dont )cs
fot~tx'nrssont in~OGC et 0"
Une vibration, te!),
qu'on la définit enAn~et.m-ct'cn Attc~ne con~nd
en avant et unmonv..n)eutenarri..re.ËH
~Y"o"e"t France on
-o v.brat.oa un se.d de ..es deux
.nonve.noats. c'est-à-dire une n.oitic d..
Y.rat.on an~aise. La vibration
cu.nptete des Aiten.ands .t des An~ais s'appe)!
anss.sc.b~ on o~.<o. la vibration française n'est
.p.'ut.e d.-nn-
"scu!at)onot)uncdemi-undu)a!ion.
XMS)' )~ j.A LEÇOXH. 8&

Lf temps exi~par une moiccu)(:d':iir sur taqueucpasseuneonde sonore


pour exécuter u!)(! vibration comptée, est )ctetn)'squ'cmp)oie fonde a par-
mûrir un espaceegatasa propre Jongleur,
)')us la température de t'itir est e)cvee,p)us l'onde so norcadctongueur pour
u!)<;<n~me vitesse (!e vibration Htant données la !o))gneur d'onde et la vitesse
d!'vibration, on en couctntfacitcmcnt la tempcra!nre de t'air.
).'oreittchun)aiu(! ne perçoit tessons musicaux ~n'entre certaines timites. Si
)e nombre des vibrations par seconde est de moins de 16, t'nrcittc ne perçoit
que des chocs s~)ar<s. S'H est de p)ns Je M OUÛ, t'or<'i))c ne po'c.oit p)us an-
run son. Les sons pcrct'ptihtes aux )nei!)(!urcs orcities tbrmf'nt une écheUe d'o)-
viruti ) octaves, mais )cs or~ancsam~itifsqui ne j~r~oivent qnf (i ou 7 octaves
)k'so!tt {fastes-rares.
).<;s sons \'crit!d)!('tncnt admissihtt's eu musique sont produits par dos vihra-
tio))S(;omprisus cotre ics)it)ut('sdt'40~H)ÛOvi))r:)tif<nsp!U'seconde. Ils <'m-
brassent 7 octaves.
!<a nnissancc de perceptiot) ou fa por~e d<!j'oreittc dépasse de beaucoup celle
de)'ii,:Lp(;)tpres)uuiteenu))euct:n)'.
Au moyo) de la trompe d'Ëustac))C,tpu s'ouvre dans )':)ctod(i)adc~)utition
~~as~on~n~~af~s~M~~Si~HMd~s~
soient inega)L's.
On peut rendre )'urci)tctttscnsi)de aux sous tes plus graves en condensant ou
rarctiaut t'air tierriO'c la membrane dt) !yn)pau.
Quand un train de chemin de fer s'approeitc (te !tuus, le son du sifttct de la
locomotive nous qu'ait plus :ugu que torsque la toeomotivc est en repos; te cnu-
traireatieu quand )ctrains'u)oi(;ue de nous.
Les sous musicaux pcuvcnt être transmis ))ar ics htjtudes et les solides; ils
peuvent l'être d'une chambre:'t une autre, du rcx-de-chaussee au preuier d'une
maison de plusieurs étages, sans ctrf entendus dans !cs citambres ou tes
étapes interfnediaires; une )ongue so)ivc peut suMn; pour opérer cette trans-
nussion.
LE~ONIII.

~'H')'!diût)sdeSKt'rd<'<o)nn)(-rttun)e~p)nph)if(.'nn)nsit)U(:nnuenced(!Stah!es
d'hanxonit:. huis des cnrtk's vi!)rantes. Leur mise on évidence sur une Rr.mdu
't'ftit'Cuudtioaisonsd~s induisions dircdt;s et n'(Md)ii;s.–Ondes st.diun-
l1aire:;et jJrogl'l'ssil'es, Nœud,; cl vanlre, on srgments viln·ants. EXllljricnc(~
":()res
M. et
Mddc.
j~tTs.siv(;s.–Na'uds
Curdcs <))ist;.s t'aetvihriUim)
vcnh'L'spnrdt's tii~jMsons.vibrants.–t~j~t'icnccs
par sC);ne))ts Lois des vibrations
ai!tsi(!L')t)~)))'t's.–Tt)t)s !~r)))U!)itj)H's des cardes.–f)t'finition dt~t()t),du ti)n)))'(.'
un t)t'i:)q!)aht(!'du sondt'stunshamtoniqnes.–Hxtinctiun dem'tains tuns
))an))nui)jucs. Cunditi~os <juiafi'ccknt rink'nsit(; dt-s tonsharmonittxcs. K~anx'n
"ptiq)H'd~'s vibrations d')t))~)'(')'d''t)t'pi.u)~.

Le Lut de CL'ttc It;con est d'étudier les vibrations des cordes


ou des fils mctaHiqucs, comment les corps de
d'apprendre
cette forme peuvent devenir des sources de sons musicaux,
et de découvrir ~'s lois de teurs vibrations.
Pour qu'une corde puisse vibrer il i'aut
transvcrsidement,
qucne soit tendue entre deux points fixes. La 25
figure
représente l'instrument ordinairement employé à tendre les

cordes de manière A faire entendre leurs vibrations. Par-


tant d'un crochet auquel elle est solidement attachée, la
corde AU passe sur les chevalets C et 1), et s'engage ensuite
dans la gorge d'une poulie lihre autour de son axe; elle est
finalement tendue par un poids 1) de 14kilogrammes sus-
pendu a sa seconde extrémité. Les chevalets C et D, qui dëter-
DES COHPKS.
VIBRATIONS 91

minent la longueur réelle de la corde vibrante, sont collés A


une caisse vide en Ilois M. L'instrument complet se nomme
monocorde ou ~ï<W!e.
Saisissons la corde tendue A.B par son point milieu, ti-
rons a nous et lâchons-la subitement c'est ce que nous ap-
avoir été ainsi
pellerons désormais ~~ce~' ta corde. Apres
la dépasse,
pincée, lu corde revient :\sa position première,
s'arrête, [-('vient a sa première position par un mouvement
et
rétrograde, la dépasse encore pour y revenir de nouveau,
osciller :)insi pendant un certain temps, eu avant et en ar-
riCre de sa position d'équilibre. On entend un son, et de
entre lesquelles la
près on voit très-distinctement les limites
corde oscille. Les ondes sonores qui frappent l'oreille ne
viennent pas immédiatement de la corde. La quantité de
mouvement communiquée a l'air par un corps si mince n'est
à quelque distance.
pas assez intense pour devenir sensible
Mais la corde presse fortement contre les chevalets, et,
transmis par ces
quand elle vibre, ses frémissements sont
chevalets a. la masse totale de la caisse lI ainsi qu'à l'air que
ta caisse contient; la caisse, et l'air contenu dans ses flancs
deviennent alors de véritables corps sonores.
On démontre expérimentalement, de la manière suivante,
a.
que les vibrations seules de la corde ne suffisent pas pro-
duire le son AU (/!y. 26) est. une pièce de bois placée
transversalement sur un tasseau en ter C. De chaque extré-
mtté de la pièce de bois pend une corde se terminant en an-
neau, et dans les deux anneaux on engag-e les extrémités
(l'une hMTe de fer ~ï~. Au milieu de cette barre est sus-
pendu an El d'acier tendu par un poids de 14 Itilo-
~'ammes. Dans cette disposition, le fil métaUique se trouve
isolé de toute grande surface à laquelle il pourrait commu-
niquer ses vibrations. Un second fil (/ 27), de même
et de même
longueur que le précédent, de même épaisseur
92
f.ECONUF.
esHi.~ p,u. une <!e ses extn.,nit<'s
~'ti. AH; ce fil !a i.h!~te d.
supporte aussi uu poids <!e 14 ki!<~mmes.

On pince le fil ss'


(~. 2(!). Il vibre avec force, mais ses vi-
hrations ne sont pas entendues des
personnes les plus rap-
prochées de l'appareil. L'agitation
qui! produit dans l'air
est trop la~le
pour affect.r les nerfs auditifs, même Ilde
tites distances. On fait vibrer pe-
le fil (~. 27), et le son
'1~ produit est entendu de tous. Bien
la planche AB que le fil ne presse
qae par son extrémité, les vibrations
transmet qu'il lui
s.unsent pour la convertir en corps sonore. En-
fin, P'nçons le fil AB du sono.n~re M
(~. 2~), et, cette fois,
le son sera
plein et retentissant, parce que l'instrument est
constru.t spécialement
pour emmagasiner et renforcer les
v'brahons de la corde.
Ces expériences mettent en
évidence la nécessite d'em-
)M''f.UEXCK IM!S CAtSSKS D'UAXMONtK 93
ptoyer dans les instruments à cordes des appareils sonores
..tt\c)!.tb!<')nent chcr.ih Ce nenurd pas les cordes d'une
liarpe, d'un luti), d'un piano ou d'un violon qui impriment
immédiatement t'ait' les vibrations sonores ce sont les
tardes surfaces auxquelles les cordes sont associées, et l'air
renferme entre ces surfaces. La honte de ce g'cnre d'instru-
ment. dépond presque entièrement de la qualité et de la.dis-
position de leurs tables d'harmonie'.
Prenons le violon pour exemple. La caisse de cet instru-
ment doit être faite de bois parfaitement élastique s'il ne
fêtait que faiblement, une partie du mouvement qu'il re-
t'evrait se consommerait en frottement de ses propres mo-
h''cules, et serait convertie, non plus en son, mais en chaleur.
Les cordes du violon partant du co?Y//c?'ou y«e!/e de l'in-
strument passent sur le c/<CM/e/, et se rendent aux c/<eu!7/M
du manche autour desquelles elles s'enroulent en tournant
ces chevilles dans un sens ou dans l'autre, on règle la ten-
sion des cordes. On applique l'archet en un point des cordes
dont la distance au chevalet est environ le dixième de leur
longueur totale. Les deux jambes du chevalet sont pressées
contre la partie la plus flexible de latahie du violon, celle
qui est située entre les deux ouvertures en forme de
Lue de ces jambes appuie fortement sur une courte tige,
I'<e du violon, nxce debout dans l'intérieur entre la table et
le fond, Cette jambe est rendue ainsi rigide; c'est princi-
palement par l'autre jambe non appuyée, que les vibrations
des cordes sont transmises aux parois et Al'air intérieur de
la caisse qui les transmettent &l'air extérieur. Les change-

'Puurdt'tu'mtreri'inuuenccdes Jargfssurfacesvibrantessur i'intensite


des<~nt)es
sonoresde)'air,M.KiiburnrN)fernt(!urM);u)tcmusiquedMsun(!tuide fcutn:t'hais.
t'nc tigedehuisf)nis'appuiesur la hutteà nmshjuepasse travers)'t;)m'h)j)pe de
feutre.Or,quandla ))u)tL'
jottcunair, onnerontcndpas, aussilongtemps qu'unn'a-
a la tigede bois;maisdes quel'onappuiesursunextr~mit~
juut(;ri<in un disque
utincedc))oi!onentendaussitôt iasuccessinndesnutesmusicutes.
9~ LEÇONHt.
mcnts modulaires que l'Ag-cproduit dans la constitution
du bois ne sont pas sans importance. De même
qu'un disque
ou pL~au de verre ne donne pas aujourd'hui
par le frotte-
ment la quantité d'électricité qu'il donnait il a un
y an, ou
qu'il donnera l'année prochaine, parce que son état molécu-
laire, et par suite ses qualités électriques, se modiûent sans
cesse; domine la sonorité, les qualités sonores d'un violon
s'améliorent avec le temps, et ses sons avec
l'Age deviennent
plus moelleux. En outre, l'acte de jouer le violon a sur lui la
plus heureuse influence; il force en quelque sorte les molé-
cules du Lois, d'abord rcft-actairc-s, A se
plier A toutes les
exig-enccs des cordes vibrantes.
Après avoir appris comment les vibrations des cordes
peuvent ûtre utilisées pour la production des sons musi-
caux, cherchons A découvrir les lois de ces vibrations.
Saisissant par son milieu la corde AB,
pinçons-la et la-
cbons-Ia (/ 2~) le son que l'on entend est le son fonda-
mental, ou la note la plus Lasso que puisse rendre la corde
elle le produit en vibrant tout entière, animée d'un
mou-
vement de va-et-vient. Dressons en son milieu un che-
valet mobile qui la presse fortement, et elle se
divisera en
deux parties cgales. rinçons en son milieu l'une ou l'autre
de ces deux moitiés, et nous obtiendrons un son musi-
cal que l'oreille reconnaît être l'octave de la note
fonda-
mentale précédente. Or, c'est une loi
générale, et pour tous
les instruments, que l'octave d'une note est
produite par un
nombre double de vibrations. On
peut d'ailleurs démontrer
par la théorie, et vérifier par l'emploi de la sirène, que cette
demi-corde a en citet une vitesse de vibration exactement
double de celle de la corde entière. On
prouverait de la même
manière que le tiers de la corde vibre avec une vitesse trois
fois plus grande et produit une note
qui est la quinte au-
dessus de l'octave, tandis que le quart de la corde vibre avec
LOtS DES VIBRATIONS ))ES CORDES. 9S

une vitesse quadruple, produisant la double octave du son


~(;<;Ot-dcenimre.E'i~n.t'M' /<N'U~<.S'
<<~C CO?'~e~~MUe7'.S'C~!C~0~0?'0~?!e/M sa /O~MC!
D'autre part, plus est grande la tension de la corde, plus
ses vibrations sont rapides. Si l'on fait vibrer cette corde
dont la tension est relativement lâche, on entend sa note
fondamentale. Si, tournant une cheville sur laquelle s'en-
roule l'extrémité de la corde, on tend un peu plus la corde, la
note est plus élevée. Saisissons de la main gauche le poids P
attaché au fil AB du sonomètre, et faisons vibrer ce fil en le
pinçant de la main droite, en même temps que nous agirons
sur le poids pour le taire descendre ou le soulever. Les varia-
tions rapides de la tension sont exprimées par les variations
du son tour a. tour plus élevé ou plus bas. Le nombre des
vibrations exécutées dans l'unité de temps est d'ailleurs dans
un rapport déterminé avec le degré de tension de la corde.
)hi appliquant successivement dilférents poids l'extrémité
du fil AH, et mesurant dans chaque cas le nombre des vihra-
tions exécutées en une seconde, on trouve que les MO~es
ainsi O~C~MSsont ~'0/M?'0~<5 C~TCMf/M /)0~f
~?<-E7Y!CÏ?:M
/e~eM~. Si, par exemple, une corde tendue par un poids
de i kilogramme exécute un certain nombre de vibrations
par seconde, pour doubler ce nombre de vibrations il fau-
dra tendre la corde par un poids de 4 kilogrammes si
nous voulons le tripler, nous devrons appliquer un poids de
!) kilogrammes, et ainsi de suite.
Les vibrations d'une corde dépendent aussi de son épais-
seur. En supposant invariable le poids tendeur, la longueur
et la matière de la corde le ?!o~'e des vibrations u~c e~
)'~MO/7~e?'M de &'o/!e/~M.se! 0!<</cM~ ~'a~e~'e. Si donc,
de deux cordes de même matière, également longues et ég-a-
ment tendues, l'une a deux fois le diamètre de l'autre, la
corde la plus mince exécutera un nombre double de vibrations
~6 LEÇON Ut.
dans le jneme temps que la plus épaisse. Si le diamètre de
FuM .~< < f,~ L. ()i<~M,.<. h. ~c.
]'<€, ~u<ci~
trois fois pins de vibrations
que la premiôre, et ainsi d.-
suite.
Enfin, les vibrations d'une corde dépendent de la densité
de la mfLtiere dont elle est f,utc. Un ni de
platine et un fil
de fer, par exempte, de même
long-ueur, de même épais-
seur, tendus piu' des poids ég.mx, ne vibn-nt.
pas avec la
même vitesse. Cette différence tient à ce
que le poids spé-
cinque du fer, ou sa densité <st 7,8, tandis que celle du
platine est 2i, Toutes les autres conditions restant les
mêmes, /e ~<w~6- ~o~. est ~~p~
~~o~-
/<<e/ ~e e~ de (/ c< Par consé-
quent, si i!Ldensité d'une corde est le quart de celle d'une
autre corde de même longueur,
épaisseur et tension, elic
exécutera ses vibrations deux fois plus
vite; si la densité de
hL première corde est un neuvième de œHc de !:)
seconde,
eUe vibrera avec une vitesse
triple, et ainsi de suite. Les deux
dernières lois prises ensemble,
peuvent s'énoncer comme i]
suit
Z.e y!o~e
~~<M?Mc.o~o/e/M
~c:'y~' M?'6' ~o/'f/s la e~'</e.
Dans le piano et Ja
plupart des autres instrumenls tl
corde, on demande les sons graves à l'augmentation
seur plutôt qu'à l'aug-mentation de d'épais-
longueur. Dans le violon
et Ja ijasse.pour produire les sons les
plus g-raves, on n'aug-
mente pas seulement l'épaisseur des
cordes, on les rend plus
lourdes en enroulant autour d'elles une
matière étrangère
Eties ressemblent aux chevaux des
hippodromes dont les joc-
''<-yssont surcluu-g-és.et qui courent plus lentement en raison
du poidsplus grand
qui fait obstacle A leur force musculaire
1 elles sont les quatre lois
qui régissent les vibrations
transversal des cordes. Considérons maintenant
quelques
Ph'I.SATtONStUnECTESKT UKt''LËC))H;8. 97

phénomènes anatog'ues, qui, bien que se rattachant A des


considérations mécaniques ntus ~ompjf'xcs, peuvent fppen-
dant être su~isamment saisis sans exiger d'attention trop sou-
tenue, et qu'it importe grandement de mt~triser si l'on veut
arriver Acomprendre pariaiteinent la théorie des instruments
a cordes.
Du plafond <-de cette salle (/?< 28), descend un tube en

(caoutchouc de 9 nôtres de longueur. On l'a rempli de s~ble.


afin de rendre ses mouvements plus lents et plus faciles iY
suivre du regard. On saisit son extrëmitt! libre a, on l'étire
quelque peu, et, par une série d'impulsions convenablement
distribuées, on arrive Il le faire osciller comme un tout animé
d'un mouvement de va-et-vient, ainsi que laHgurc l'indique.
Ce mouvement a son temps propre de vibration qui dépend
7
!)8 LECCN)t).
de I:) longueur, du poids, du diamètre, de lit. tension du
tube,et sur ioquet tes imptdsions d(! la main doiventse rcgter.
At't/c<<mh inottYcihent. et, p.n' mie vive secousse, faisons
naîtt'c sm' le tutx' um* pr()t(d)('Mcc <jni parcourt en mon-
!:m) toute s:).ton~t'Hur, :u')'iv<;:Yt'cxh'<u)it< fixe, se renverse
on c))!m~'(; de coh' dcsocnd et revient ):) )n:Lit].La p)dsa-
tio!), arrivée à 1 exh'~nute fixe, <')):m~e A !a fois, f'.onfo)'-
)ne)n<)t aux tois de la reacxion, s:) posDion et )a direction
(te son monvemen).
2!)) soit rexh'<)ni)e fixe, et ~l'exfre-
Supposons quee (~.
mife teime dans la miun. Si, e)) an'n'ant au point c, 1.) pu)-

sation a la position représentée pa!'('),ap)'~s sa )'<fl<'xio))


<'n~<!Heaura. !a position rfpr(''scnt<cpa)'(2). Les u~'ctx's
itxtiqucutle sensdcsamarcbc. Letoupsuecessaircpour
<))<(')a putsation passe de ta main iYl'extrémité c, et. revicnnc
:')):) nuun, f'sLcxitctcmcnt ~~a) A )a durcc d'une OH(;)Hidi())i
<'o)nph''t<' <h)tnbc csciUantsui'tnufc Sitlungueot', comme
<tans la première exp6r'ienc<
Si, im Mcu d'une seule secousse, nons imprunons au tuhc
une suRcessiol de secousses, de tnaniere .ï lance).' !e lon~ (ht
tttitc une' série de pulsx.Uons, t'haeune de ces pulsations sern
re{!e('nie en haut, au point d'attache, et il s'agit d'examiné)'
('onunc)tt tes ondulations directes et reuéchies se cotnportc-
rontrunc par rapport, à t'autre.
)~n\'nyons le long' du tuhc une première pulsation, et sup-
posons qu'eUe emploie une seconde a passer de la main :Y
t'extrefnite fixe. Au bout d'une demi-seconde, elle occupe la
position (') (/ ~0) son point le plus avance a atteint ie
nutieu du tube. A Ia.ûrt de la seconde entière, elle occupera
ta position &c(2); son point le plus avance aura atteint l\'x-
t t'émit~du tube. A l'instant où la réflexion commence en c,
imprimons une nouvelle secousse en a. Comme la pulsation
rcftecbie se meut A purtir de c avec la même vitesse que la
['m.SA'DONS PftOCn~SSIVKS KT S)'A')'K)r<?<A!)tES. S9

pnisatinn dir<;dcpa)'tan)de a, les points les plus avances ou


les tût(;s(h')'um'et de l'autre arrivo'ontdansic n)&n)(;ins~a)i<,
an ccnh'c ('~ (ht h:!)c. Que va-t-i! arrive!'? L'<n'c ascen<!)mi

tend à a)Ier en c cf. a porter le point & du tube vers 1.)


droite; l'nrc descendant tend a aller en a, et i\ entraîner
lepoint~vo's laquelle; ce point ~,soHicit6 en même temps
dans deux directions cnnh'!).h'esp{).t' des forces égales
ctoppo-
St'-es,ne se mouvra d:)ns aucune de ces deux dircdionn; il
''csh'nt fixe, et tes deux moitiés ~e du tube oscilleront,
comme si elles étaient indépendantes l'une de l'antre o.
Ainsi, paria combinaison dedenx~!<s'~?'o~'p~'uc.s',
l'nne directe et l'autre; reHechie, nous taisons naître dans
le tube ac deux ;;)!</M~'o/ ou ~~A-K~
~cr~n~eM~M <pn
se neutralisent it. leur point de rencontre. Les
portions vi-
brantes ~e rf'eoiYent le nom de ~'y~ u!?~ ou ue~-
/?'<?;les points sans vibration A sont appelés des ?:œM~<?..
Nous nous sommes servi à dessein du mot
jUMA-o~, du
100 t.RCON Ht.

crainte de produire quelque confusion dans les esprits en


employant le terme usuel o~/i'< Car une ondulation
embrasse deux de ces pulsations, ei!c comprend al)), ïois
et la pro<uh<r:)uce ou relief, et le ot'cux qui suit immédia-
tement le relief. La longueur d'une onde, pin- conséquent,
est double de ccUe d'un segment vibrant.
Supposons que les secousses soient tcHeux'nt rbythmces
qac cliaque protubérance soit le tiers de ta bn~ueut' totale
du tube. A !a (in du prenner tiers de seconde, ta pulsation
occupera ta position <). Apn\s deux tiers de seconde, c))e
am'a atteint la position/)/(!) (//y. :tl). Supposons qu'A cemo-

ment une nouvelle impulsion parte de c. Au bout d'unc


seconde entière, nous a.m'onssm- le tube deux protubérances,
l'une en a/' (~, I',m<re en ~c i'.).
il est évident que Pcxii'cmttc delit pulsation rënechie cb et
t'extrémite de l'impression directe venue de atteindront au
))[)U'(:TESKT )U'H.ËC!)!ES.
t'ULSATIOKS 101
même moment le point L'état actuel des choses sera donc
!'(~)'<K'n~f'n! Sous''action ~imultan~c ftdc scnscon-
traire des deux pulsations, le point restera itnmobilc; et
~~?'<M' ce ~o< co~~6' .s'<7~/< fixe,
.s'e~e?'~ avoir e/~ ?'e'/?Jc/t~ tandis <c le .s'e</??ïe~< ~c o.s'~7-
/e/'a co??w<cï</teCM~v/e ~!f/~e~<7?:/e. Supposons (pj'à l'instant
ou ~/&(t) coïn))x;nc(; a ctre rcfl~c)u au uoitit, il parte une
nonvfHu impulsion de elle atteindra (~ en même temps
<pte l'impulsion r<()uchi<i, les deux pulsations se neutralise-
ront nnuucHetnont en /(pu deviendra un second nœud.
Ainsi, en ritytinnant con\cnat)iement nos secousses, nous di-
viserons la corde en trois serments ou ventres, sépares les
uns des antres par deux nœuds. Aussi lonotcmps que ces
impulsions seront produites, le tube vibrera comme enf).
Th'o)'i(p)c'ment, il n'y a pas do limite au. nombre des
nfjcuds et des ventres que l'on peut ainsi obtenir. En préci-
pitant la pulsation, on diviserait le tube en quatre ventres
sépares par trois nœuds, ou en cinq ventres avec quatre
nmuds. Le tube sur lequel nous opérons est mOuc assez long
pour qu'on puisse obtenir dix ventres, comme l'indique la fi-
~ure 31 (7;.Quand la force de tension est constante, le nombre
des ventres est proportionnel :Yla r.ipiditc de la vibration de
la main. Pour obtenir 2, 3, 4, X) ventres, il faut 2 ibis,
ibis, ibis, 10 l'ois la rapidité de vibration nécessaire pour
que le tube oscille dans son entier. Quand la vibration est
très-rapide, les ventres apparaissent comme une série de
i'useaux ombres, sépares par des points noirs immobiles.
L'expérience est trcs-beUe et facile a exécuter.
Il est clair qu'on peut remplacer l'action de ia main par
celle d'un moteur oscillant de puissance assez grande, et
dont les périodes de vibrations aient la durée convenable.
Par exemple, si l'on a fixe une des extrémités d'une tige
métallique dans un etau, ou mieux, si on l'a vissée sur une
102 LKCONUf.

cnchnnc ou htoc de 1er assex massif, puisque )'on attache le


hout)'t)~d<'tatiu;r';U.'e\t!t.i!~<!u<u:L-t-iifch<:):t..c':i
at-t'tvcra, en au~n)et)t:m< (m()i)ninu!mt I:t ion~-ucu)- la tij~c,
a rendre ses vibrations syndn'oniqucsdecf-nes <h) tut)c,ct.o!)
))(nn't'a amener ce tnhc soit aosciHo'cotnmc nntont, soit
a se divise!' en tm uonux'c <{t)e!('()!)(n)(;(h; parties oscillantes.
Les ondes stationnaires ont t'-t~' d'ahord h'attees
experi-
mentaietnentpfH-MM. Wt'))et-,<):msh;ut's<Rd)('n<cs réciter-
ehcs sur le tnouvcmcnt <'nitntat()irc.Jj'(''tu(!e<jue noxs en fe-
t-<H)S nous dédommagera de t'attcntio)! (me nous !ni aurons
(tonnée, <'n)-e))()a))tpa)'taite)nentinteni~i))tcs~ nott'e esprit
tes phénomènes )csp)))S()<H<'atsd)'ta nmsujne (tes cordes.
Ann de rendre ph)s saisissattte la liaisot! entre les deux classes
(h* vibration, modinons nos dernien's expériences. l'renons

(m tube de caoutrhom-. )un: (L- '{ à )a(';trus


(/ 3~),
(L\Mù de<.txcrochets en et c et tendu. Ce tube est noirci,
t'ULSATtONS UiUECTt'S ET H~rt.ÈC.HIES. 103

et pou)' rendre ses mouvements plus visibles, on a place


ut: arrière uftc i'<t':i!c <~ papier h~nc; on entoure le
tube en son point milieu d'un corde formé de l'union du
pouce et de l'index de la main gauche puis, pinçant. de la
main droite la moitié &~ en son milieu, on l'écarté et. on la
tache. De cette manière ta moitié inierieure n'oscille pas
seule, la moitié supérieure est aussi mise en vibration. On
retire lu. main gauche, et les deux moitiés r<&,cf/ du tube con-
tinuent A osciller, séparées l'une de l'autre par un nœud au
utitien de la corder).
J'entoure maintenant le tube au point. étant le tiers
de sa longueur a partir de sou extrémité intérieure «, et pin-
çant la portion en son milieu, je l'écarté et la lâche. Aus-
sitôt ta ton~'ueu)' ~c, au-dessus ()c la main, se partao'c en
deux segments vibrants, et, quand on retire la main, le tube
entier se divise en trois segments ou ventres, sépares les
uns des autres pi)r deux nœuds sans mouvement &, 0 on
de la longueur (h)
passe ensuite an point ~C'!situt~ au quart
tahc; on l'entoure du pouce et de l'index; on pince le seg-
ment intérieur ptus petit, et le tube entier se montre partage
en trois segments vibrants, sépares l'un de l'autre par trois
nœuds 6, <V,~(6). On pourrait de la même manière par-
tager le tube en cinq ventres et quatre nœuds.
<;e mode de division soudaine du tong segment supérieur
du tube, sans cause apparente, est vraiment surprenant;
mais, en y reHeclussant, on reconnaît qu'au tond ces expé-
riences sont entièrement semblables a celles qui ont mis en
évidence la-coalescence des ondulations directes et réneclues.
Revenant, en cit'ct, pour un moment à nos prcmiëres expé-
riences, nous reconnaîtrons que le mouvement de va-et-vient
de la. main, dont l'amplitude avait à peine 1 ou 2 centi-
mètres, suffisait A taire parcourir aux points milieux des
segments vibrants des distances de ~2 à 18 centimètres.
i04 mcûNtn

Hhythmées convenablement, les impulsions s'ajoutaient


de telle sorte fp. l'amp)it.ude<lcs ~.K-mentsvib!-an~
cxnc-dait
immensément .elle des doigts qui avaient détermine le
mou-
vement. ~n realite, la main n'était
qu'un point nodtd ou
un nœud, tant son mouvement était relativement
petit. Dans
ta pratique, il est convenu et exuct de considérer les extrémités
du tube comme des nœuds.
Revenons maintenant au cas représente
par la figure (t)
où le tulje étant entoure en son milieu le serment ini'~
rieur <~ a rc(;.u )e tnouvemcnt d'oscillation
con-espond.mt :')
s:Lton.~unu)' (.t à sa tension. Le eercie ioi-me avec le
pouce
e! l'index permet au tu))e d'osciller en avec une
amplitude
déplus de i eentimeh-e, et les vibrations exécutées pfu'ec
point agissent sur ta moitié supérieure /.c, exaetouent cojnme
les impulsions de la main, quand elles amenaient le tube
sus-
pendu :m plafond à osciller dans son ensemble (/< 28). Aux
impulsions rhythmees de la main ont succède les oseiDa.tions
)'hytlunees de la moitié intérieure du tuhe; ces oscillations
quoique limitées dans leur excursion :Yl'endroit entoure du
pouce et de l'index, vont s'accumulantassexpour produire une
amplitude très-supérieure à la leur. Le memn raisonnement
s'applique aux autres cas de subdivision du tube. Si au lieu
d'entourer un point du pouce et de l'index,
pour pincer
cnsuite la portion du tube située au-dessous, on saisissait ce
point avec la main pour lui communiquer les impulsions
rbytbmeesqui conviennent au segment intérieur du tube on
obtiendrait exactement le même cu'ct. Les deux
phénomènes
sont ainsi ramenés a une seule et même cause, la combi-
naison des ondulations directes et réfléchies.
Ajoutons que lorsqu'on partage ainsi le tube en nœuds et
en ventres par les impulsions rhythmecs de la
main, aucun
des nœuds n'est à proprement parler un point sans mouve-
ment car si ces nœuds ne pouvaient pas osciller sur une
CNDESSTATIONNAHŒS
J'E )/EAU. 10H

très-petite amplitude, le mouvement des divers segments du


<!]':f ncpournnt pas sptna'ntcnir.
Ce (tui est vrai pour les on<tes d'un tube en c.'tontchouc
s'implique généralement A toutes les ondulations quelles
(HL'eHessoient; les ojidesdel'eiu), p:u'exemple, c<u'les vagues
obéissent aux jnefncs lois, et reproduisent les mOncs phé-
nomènes par lit. co:descenc;e des ondes directes et t'eilëchics.
Prenons eu vase long et étroit, avec des parois en verre, qui
n'est que la reproduction du cimal ondulatoire des frères
Webcr. Uemplissons-lc d'eau jusqu'au niveau A~(/<y. H:!).

t'ji soulevant brusquement et laissant retonthc['l'extr(';tnite A


du vase, on engendre une onde qui \a enl!ets'yr<iteclut.
~n envoyant ainsi successivement plusieurs ondes iYdes inter-
valles réguliers, on divise la suri'acc en deux ondes stidion-
niures. On pournut tu (Hviscr en h'ois, en quatL'c ou en
un plus grand nombre d'osciUaUons (u~/c~ ht. n-;ure), en
rendant plus i'a.ptdn la succession des ttnputstons, et ces
ondulations seraient, toutes séparées les unes des autres par
des nœuds. La inarche d'un porteur d'ean est quelquefois
tenement cadencée que l'eau de son seau se dispose en ondes
stationnaires, dont )a hauteur augmente asscx pour que l'eau
saute par dessus les bords. La pratique a revoie au porteur
d'eau ce qu'il a a l'aire quand cet accident survient; il change
son pas, altère la période de ses impulsions, et arrête ainsi
l'accumulation du mouvement'.
Voyageant dernièrement de ferde Fr.ince,jf n)!)')par hasardune
surun chemin,
houtci~u anM)Ht' pleined'eausurunedespetitestapettesdu ruune.Sesmouvements
étaittout:'tf.tittr.uxtuiufjtarfdis,au con-
exciterMtmacunusite partit te tiquidt:
tr.nre,il osciUait Pourle v~ageurassisdans!e Y.'t~m
vioten))))cnt. il n'y avaitdans
iû() LECO~ H).

Uevenons maintenant tic ces osciitations


mécaniques gros-
sières, mais qui ne sont c<'p<'nd!)nt pas sans int')~t,aux
vibrations des cordes sonores. Voici un sononu'-tre
(ou mono-
corde) avec son fil (t'acier, qae nous avons dej:\ fait résonner
sur diverses longueurs. Dans nos
premières expériences
pour raccourcir le fil, nous avions recours à un chevalet
mobile, contre Icqucl nous le pressions, de manière acnlevcr
au point presse tonte possibilité de mouvonent. Au
fond,
cette i'orte pression n'Ctait pas nécessaire.
H)ien'et, posons
le~rement sur te milieu de fa <;o)-de i'extr~nute d'une
plume d'oie, R) atta<p)ons avec t'arciietunc doses deux
moitiés; la coj-()e rend ie son ti i'octave de celui que rendrait
sa longueur totale, il a sui'ii de
faire sentir, au point milieu
de Ja corde, le contact si teger de ta barbe de
plume pour la
forcer A se diviser en deux segments vibrants. M n'est
pas
même nécessaire (je laisser la phmK: en contact, avec le fil
pendant toute ta durée de t'expérience; après (jn'on a donne
ieeoupd'arcbet.onpeut <)oi!nneriapiu)ne;lacorde,en
continuant de vibrct-, rendra ta mOne note
que d'abord, tt
arrive exactement ici ce <pu arrivait (juand nous touchions
le milieu de notre tube tendu de
caoutchouc, entoure du
pouce et de l'index (/<y. :t~) (.). Ce n'était pas seulement !a
moitié pincée qui vibrait, m moitié supérieure vibrait de son
côté synchrouKptcment. Nous pouvons
reproduire avec la
corde vibrante tous les effets que aous i~-ons obtenus avec le
tube.Et ce point estsi imput-tant (p)e nous ne devons
pas né-
'fuuvt.mcnt aucune .)im'm)t'eat.)<)ur))ti~)
j'ût.mriho~rucha~ifncntd'atfure
~)")' Le rait était ~udantqut! dans )tij~rt;)u!t;r('as )L-str<'))i();ttiu))ti
du ~))icu)e
nt;cu))tt!))ai).'))t:utcun)-vih'atinnsync))ru<)t! avec la triode d'osd~atiundt! )'t;au;
tandis ()))cdans le second M.sk !ittuidMacrn.sait
par ses tt)ouvt;n]L'nt.s la p~senc~d'on-'
d'-s syntj~h~ucs. Dans cet Mtsonbtt!c<~nn)sde vibrations, i'fau r.t.o'sLss.titles
cun)~-
,antes d'accord avec les sien~.s au
''t)-<)aiU~n-))r)''sM)Ct; voyageur (jui n'avait
~u)tement)a conscience détour apparition.
Dansunedcsh'çons suivante j'aurai i'occasiondepartcr dc.snanxnMdansantM qui, dans
'M wagons du chemin de fc.' mdtropuiitaitt,
n'jMndMttsi LiM aux vi~ations synchroni.joM.
mvtStONS ))ËS coxnES soNOXKs. i07
gli~'crdclehien faire ressortir par des expériences spéciales.
!iif prouver nue si, après avoi~'amo!) ]<'s \tbr!tUons a~
l'entre de la corde p:n' un léger cont:t.ct, ou attaque it.vec
t archet une de ses* moitiés, l'autre moitié vibrera synchro-
niquement, plaçons sm' le milieu de la moitié non touchée
<m petit, cavalier en pnpitit' rouge (/ 34).
t-'ig.:M.

Touchons :m milieu, et, irisons glisser l'archet, lu corde


vihre c) te cavaltcr H!mtccnJ'mr.
AntorUssons maintenit.nt la corde au tiers de su longueur
''t atiaquons u.vec l'archet la section la plus courte. EUc ne
vibrera pas seule; la plus grande section se divise d'elle-
même en deux serments on ventt'cs, sépares pat' deux nœuds.

)~.

Un le prouve en plaçante. 35) sur les ventres des cavaliers


rouges, sur le nœud un cavalier bleu. Aussitôt que l'archet
108 LKÇON iU.

attaque le tiers de la. corde, les cavaliers rouges s'agitent


et sont bientôt jetés A bas; tandis que le cavalier bleu,
<)ev<d sur I<;nœud, reste immobile.
Touchons encut'c la corde au quart de sa
longueur et
nous verrons qu'eu l'attaquant avec l'archet sur le
plus court
serment, cl)e su pa.t't<tp;cra en trois ventres et deux nœuds.
Nous le prouvons (/ 3C) en désarçonnant les trois cava-

tiers rouges à cheval sur les ventres, tandis nue les cavaliers
bleus des nœuds restent imperturbabics.
Touchons enfin la corde au cinquième de sa longueur, et
disposons, comme précédemment, quatre cavaliers rouges
sur les ventres, trois cavaliers bleus sur les nœuds
(/!< 37).
Fig.:n.

Au premier glissement de l'archet, les quatre cavaliers


rouges sont désarçonnes et les trois cavaliers Meus restent
DESCORDESEXCtTÉESPARDES HtAl'ASONS.
V)nnAT)ONS i09
en place. De cette manière, nous répétons avec la corde
sonore ta série d'expériences que nous avions déjà faites avec
te tube tendu de caoutchouc.
l'our rendre cette identité plus évidente encore, tendons
<'navant d'une table, A travers la salle, une très-longue corde
d'acier, de !) mètres environ saisissons !e milieu de la corde
entre le pouce et l'index, en même temps qu'un aide, pin-
çant une de ses moitiés, l'écarté pour la lâcher subitement,
e)le oscilte, et ses vibrations, transmises :ï l'autre moitié, sont
assez fortes pour fture sauter en l'air une large feuille de
papier, A cheval sur cette moitié.
Avec cette bngue corde et des cavaliers, non plus de
(p)elques millimètres carres,'mais de plusieurs décimètres
carrés de surface, nous pouvons répéter toutes les expé-
riences faites sur des cordes nu)sica)cs. Les bandes de. papier,
mises a cheval sur les n(M()ds, restent toujours en p)ncc,
tandis que celles instaHéessur les ventres sont [ancées simul-
tanément f'n l'ai)', (les que t'on fait vibrer le plus court ser-
ment. Dans ce cas, pour t'œil p)ace assex pr~s, les oscilla-
tions du fil deviennent visibles.
.te ne puis manquer de vous intéresser vivement, en vous
rendant témoin de quelques expériences faites plus récem-
ment avec les cordes vibrantes, et qui surpassent en beauté,
en délicatesse, tout ce qu'on peut obtenir du sonomètre.
Nous devons a M. Melde, de Marbrn'g', cette nouvelle et char-
mante manière de mettre en évidence les vibrations des cordes.
J'exécuterai les expériences sur l'échelle et avec les modifi-
cations qui conviennent aux circonstances où nous sommes
placés, et qui les fassent mieux saisir d'un vaste auditoire.
Remarquons d'abord ce grand diapason T(/~7. 38) armé,
au sommet de l'une de ses branches, d'une petite vis qui
sert de point d'attache a un ni ou cordonnet de soie. Parti
de l'extrémité du diapason, ce ni va aboutir à une cheville P,
Ht) LEÇON U!.

<uun))!-de JaqueHc il s'enroule, de sorte


qu'en tournant la
chev.Hc en puisse tui donner la tension voulue. On
attaque

te diapason avec i'archd; il n'en resufte pour le fil


qu'un
tW-.nissement ir.-t'-gulicr. Mrus tendons-le de
]dus en ptu.s,
.ju.squ'Y ce qu'enfin il s'épanouisse en un magnifique fuseau
gaz. de plus de centun.tres <L-u)ssa plus grande
largeur.
'-t!-(-)uar<tu!d)t(.p!u- son lustre p(-rl<J~<Gusion est alors
t(-U<!((ne 1<:fil est anint~ sm- touio sa
tong'ueur d'un mouv<
ment dt. va-et-vicn), dont. tes oscHIation.s se ibnt
dans u.)
pianvo'ti~d.
ndachons maintenant le fil, .;t d~s
qu<; nous serons reve-
nus li la tension convenable, il se divisera
soudainement en
deux se~nunts ou vt-.it.-cs,
stiparespar un nœud tr~s-nette-
tnent défini, et qui en
apparenceest cojnptCtcment immohile.
Le diapason continuant
toujours a vibrer, le fil, de plus
en plus l&chc ou détendu, se divise
successivement en
(p'at)-e, cinq, dix, vin~t-portions vibrantes,
séparées l'une d<-
i'autt'e par ~n nomhrc
appropria de nœuds.
Lorsqu'on fait vibrer ainsi des cordons de soie blanche
leur bcautc est exu-e.ne. Les n~nuds
apparaissent comme des
points absolument fixes, tandis que les ventres s'ëtn.Ienten
fuseaux si délicats qu'on les dirait formes d'une
ga~e opales-
cente. En outre, chaque
inégalité de surface de la soie tordut.
ccrit son mouvement en traits
plus ou moins lumineux sur la
))f)')!LS)O~S LONf.rrU))!NAU!S KT 'mAKSVEXS.-U.ES. m

surface (te c<ttc ~'axe aérienne. Les quatrcs modes Je vibra-


tions que nous venons d't''tudiur sont )'cpr<scnt6s dans la
figure :{'J'
Fil(, :1\1.

Lorsque le synchronisme est partait, les protubérances


ou reliefs sont bien accuses bien fixes, et ils persistent
longtemps. ~!ais un lég-er défaut de synchronisme les rend
institues ils se montt'entun instant et disparaissent aussitôt.
Avec la. disposition de la'ti~ure :t8, le diapason vibre dans
h) direction delà longucm- de ta corde. <~)a(jue impulston
en avant de la branche du diapason t'ait n:)ltre une protubé-
rance qui court jusqu'il l'extreunte fixe de ia corde, etsnbt)
t~ une reftexion de sorte f~uc ces impulsions /07!y!<~r/M~c.s,
convenablement rityuun~es; cn:end!'ent une vibr:).ticn ~'<M-
~c?'.s7//c.l'our mieux faire ressortir ce lait, attachons (~y. 40)
un crochet A, tix<t dans une nuu'aiUc, un des I)outs d'une
chaîne ou d'une corde pesante prêtions en main l'autre bout,
et tendons la corde horizontalement. Si nous imprimons
a la main un mouvement de va-et-vient dans la direction de
la corde, elle vibre dans son ensemble sans divisions, et nous
constatons (me chaque fois que la corde est a la limite de
ses oscillations, la main occupe la position la plus avancée ou
H~ LEÇONUt.
la plus voisine de l'extretnite fixe. Si elle vibre dans un
plan
vertical, la main, pour pouvoir rliyfhmer convenablement ses
impulsions, doit occnper sa position la plus avancée an mo-
ment où la corde attt'int [a Hnutc supérieure de ses écarts, et
aussi au moment où cHe atteint sa limite intérieure, toujours
dans ie plan vertical. Avec )Hi peu de renexion, on reconnait
<pte pour satisiaire à ces exin-cnces la main doit exécuter
nnc vibration complète ncndant que la corde exécute une
demi-vibration en d'autres termes, que les vibrations de la
main doivent être deux fois plus rapides que les vibrations
de la corde.

il <-n est absolument de même de notre


diapason. Lors-
f[u't) viltre dans ](' sens de la longueur de la corde, ]e nombre
de ses vibrations complètes, dans un
temps dmm~, est double
d't nomix'c (tes vibrations de la corde. t';t si, tout étant ainsi
arrange, tes vitesses du mouvont'nt vibratoire du diapason et
de la eordf? sont assez grandes pou'
produire une note nmsi-
calc.ianote du diaj)ason sera à l'octave de ta note de !a corde.
Mnis si, au Heu d'imprimer à I:) main nn mouvement de
va-et-vient dans la direction de la corde pesante, nous la.fai-
sons mouvoir à an~le droit avec cette direction,
cbaque
impulsion en haut de la main coïncidera avec un mou-
vement. en haut de la corde a chaque impulsion en
bas de la main correspondra de même un mouvement
en bas de la corde. Les vibrations de la main et de la corde
VnXtA'HONS LON(!m;))fNALKS HT TJtANSVKftSALKS. H3 tl

seront dans ce cas pari'aWenicnt synchrones, et, si let.


)))onve))icf)ts de ta. main pouyaient, faire nanrcunsonmn-
sicat, ia cot'dc j'ctutnut ce )n~)m' son. L:) n)6)nc chose .<.)icu
tjH!U)()()nsni)siitnu les vibrations duftia~nson ~ceHcsdch)
mnin. !t en résulte (H)e si tacordc viht'e d'cnscntbhi lorsoue
h;s vibrations ()n diapason ont tien sxivant sa ion~tninr
<')!<'se divisera 0) (tcux sc-;)n<'n)s vlbt'anis quand les vit)['a-
tionsdn diapason lui seront n<u'j)<'ndi('u!i)ircs. (~onsidërons,
pa)' exempte, une co'dcAt! (/ tt et.42)p:)ssatt). sur une
!1).

poulie )~,<!t tendue par un p<'i<)s<)<r)uine, omis (!an.s)a


figure. Si )f'diapason Yihredans le sens <)esa Ion~'UHur,<~te
se [):n't!)~m'i).en <)<')).\st'nx.'nts <)u.\(/?y. 41). Mius faisons
tourne)'i<'<1i:)~aso)) su)'ht~-u)'nt<'j)(m)'<}))<; .ses vibrations
somntàan~'tf'droit aY<'c)a (tir''<'ti(t)t<h'ta <'or(t< et. a)tss!t.6t
t<;nombre des ventres sera de (pt:)tr<-(//y.~), on douh)(i de
)-}!. t~.

ccqu'iicta.itda.ns lepremiercas.Si nousiUtaehonsa.un rnôme


diapason ticux ('or()cs de nx~tnf lon~unnr, l'une pat'aHOic,
l'.t.utrc pcrpfindtculiut'c :YI:).direction de ses ~'ihra.tions, c)
si nous les tendons toutes dcu\ p:n' des poids e~aux, ouund
le diapasoti viendra A vibre)', la seconde cot-do aura (toux
fois plus de ventres que h),premiërc.
On peut, avec les cordes vibrantes, produire un nombre
8
it4
L):()Nnt.
infini d'encts tre.s-a~n'd)tes )'œit. On peut d'abord, par t;.
méthode (h) <toctctn-\nm. rendre \isi))!cia route pnrcouDK.
par un qnctcontjuc de icurs poin<s, en r<-nd:)nt ce jxont ptus
lumineux, et suivant du re.u.u-() ta ligne hriHanfe (jn'H det-rit.
Ut. t'<nssit très-bien en faisant usi~e d'un fil
d'agent j~-uni,
pl.ii, tresse ou cor<te, de manière jU'oi'nx'i' uncsut-faee en he-
Hcc, d'où s'ec)):)})p(-n), a (tes intcrvaHes re~uHers, des ~dai)-s
()e tumiere, quand il est ee!aire. conone il J'iUt). Voici un
(te ces ii)s, attache un diapason t-onvemdtletnentchoisi, et
eetatrepat-ift huniere électrique; il vihresous nos yeux, et ses
cf-hurs lumineux décrivent des hgncs droites dont. l'éclat ii\a-
iiseaveRcel)u du soleil. )h-laclions la corde, mais
pas-assex
pour produire ta subdivision d'ordre plus élevé. An mouve-
ment général (te la corde se
superposa une armcc de mouve-
ments pins petits, dottt la co)))))in:u.son engendre <h's réseaux
d'une complication mervciUense. et d'une
splendeur indes-
criptible'.
~n rettec.ltissiutt aux meiHeu)-s
moyens (h- rendre visibles ;')
tout un vash- auditoire ces effets
enchanteurs, j~ai son~e A
emp)oyer un fil de ptatine chaufte .m rouse par un courant
etec.tri<p)e. Le fil de ptatine part du diapason, passe su)-
un e!ieva)et en enivre, et ahodit !'L unecheville. Le
chevalet
de cuivre d'une part, et le diapason de
t'auh-e, sont les deux
pôk-s d'une pHe \oHaïque, dont le courant traverse le -fil et
te rend incandescent, .l'attaque le
diapason avec l'archet, te
n! vihre sans division,.ses deux extrémités hriilent d'un de)at
éblouissant mais son milieu est obscur, refroidi qu'il est par
son passage rapide travers t'air. L'incandescence va ainsi
en diminuant gradueUement des extrémités au milieu du
fil. Je diminue la tension, et voici
que le fil se partag-c et)

'J~s~r~c~c~d~~p~dM~~n~;kMMM~M-
~~d~~Mn~me~m~uMa~~p~L~n~rM~,m
Le dessin.
VIBRAI'IONS f'UN f'-tt- tNCANt'ESCENT. 11~
deux moites vibrantes ou ventres; je le détends un peu plus,
et il se forme trois ventres; je le détends encore, et vous le
voyez partage en quatre ventres, sépares les uns des autres
par trois nœuds briltants. A droite et a gauche chaque
nœud,l'incandescence vaen diminuant j)js([u' s'éteindre. On
rcinar(pte en outre que, quand le fil se partage en segments
vibrants permanents, les nœuds brillent avec plus d'éclat que
le Ht avant, son entrée en vibration. La raison (tecc t'ait est que
t'electricite passe ptus librement a travers un fil froid qu'
travers un ni chaud. D'où H resuneque si les ventres sont re-
froidis par lem' passade rapi()e a travers l'air, Ion'conducti-
bilité devient plus grande il passe nlusd'eiectricite dans le ti)
en vibration que dans le fil en repos, voila pourquoi l'éclat
des nc'uds est !)ccru. Si, avant (l'exciter le diapason, on
chaun'c le ni jusqu'au rouge, latemperitture du aœud, lors~
(pl'ilentrcra en vi))ration,pourra atteindre le point dei'usion.
Voyons maintenant en quelques mots comment des expé-
riences de M. Meldc on peut déduire toutes les lois des cordes
vibrantes. Voici quatre diapasons c, < dont les nom-
bres de vibrations sont entre eux comme les nombres 2,
4,8. Attachons nue corde au plus ~rand, et tendons-la
par un poids tel qu'elle vibre sans divisions. Puis, prenant
toujours le même poids tendeur, déterminons les longueurs
(te cette même corde qui, attachées successivement aux trois
autres diapasons, vibrent ég-alementcomme un tout, ou sans
divisions. Nous trouvons que ces quatre longueurs sont entre
elles comme les nombres 8, 4,2, i.
De l:ï resultenettc première loi, que nous avons déjà établie
d'une autre manière
La ~e~'e f/c ~07: est zM~M~e~ ~~or/M~~c~/e
la /o?!~MCM?'~e cor~c.
Dans ce premier cas, la plus longue corde vibrait sans di-
vision quand elle était attachée au diapason a; attachons-la
~c LKfJONJU.

maintenant au diapason en la tendant, toujours pur If-


même poids; elle vil)re quand le diapason vil)re. Mais eotn-
mcnt viln'e-t-elle? Unse divisant en deux ventres ou serments
eg'aux. (~est seulement ainsi qu'elle s'accommode aux vibra-
tions p!ns rapides de Attacb('!e ae, la tneinecorde se divise
en (juatre serments vibrants; elle se divise en huit, quan<)
on l'attacitc a J.e non)))!'e des serments on ventres est pro-
portionne! il iarapiditedes vibrations. !1 est évident, que nous
avons ici, sous une t'ornie pins précise, un résultat de nos ex-
périences précédentes sm'ictuhc de caoutchouc mis en mou-
\cnx'nt paria mau). H est ctairanssi <}nece t'esxHatpourrait
se conchu'e <I«''ori({ue)nent de notre première Ici.
Etendons encore cette expérience. Yoici deux diapasons
dont tes sons sont sépares par )'intervuHe musical (jn'on ap-
.pene une v«!< Attachotts une corde a run <t'eux, et ten-
(tons~n an (te~re convenable pour qu'etie se divise en deux
serments on ventres; attaciiee a l'autre diapason, et tendue
par te.même poids, cite se divise instantnnementea trois
serments vibrants. Or, pour ioi'mert'intervtdie d'une (pdnte,
les vibrations de l'un (les diapasons doivent être a celles de
t'autre dans le rapport de 2 Les divisions successives ()e
la corde dechrent donc que cet inicrvaHe existe reeUement.
voici maintenant deux diapasons sépares pari'intcrvaHe
d'une quarte. Avec une certaine tension, un des diapa-
sons divise notre corde en trois segments; l'autre, avec ia
même tension, ta partage en (piatre, et ces nombres expri-
mentbien le l'apport tic leurs nombres de vibrations. On pour-
rait rendre sensible an regard de la même manière les divi-
sions de la corde dans ses rapports avec les autres intervalles
musicaux'.
l'assons a.une autre loi. Prenons ces deux diopa-sons a et &,
dont le premier vibre deux l'ois plus vite que le second. Atta-
Lesintervalles
musicaux
serontt'objetspcciatd'une Leçonultérieure.
L())S )')LSCCH[)ËS vmKAN)HS. 117

chonsle cordon de soie a et tendons ce cordon jusqu'à. ce


il vibre sans division.
(me, synchrone avec h- diapason,
j'rencns un .second cordon de même mngneur, mais formet',
cordons semblables
par! réunion en juxtaposition de quatre
au précèdent. Attachons le cordon conpost';a puis, conser-
vant la tension du cordon simple, taisons vibrer Le cordon
et sans division.
compose vibre synctu'oniqucment avec.
))one, puisque 1ediapason vibre avec ta moitié de la. vitesse
de ~7,en (pmdruplant le poids du cordon, nous avons réduit
de moitié sa vitesse de vibration. On prouverait aussi simple-
ment qu'en rendant, te cordon neuf t'ois p)us pesant, on ré-
duirait an tiers sa vitesse de vibration, etc. Ainsi se trouve
démontrée cette seconde toi
~MA'C <A;?)~Y</<~ f.S'/ !M~P?'M~!C?~~?'0/J~07~ÏC//e~
?Y/r< f<?'6~' << /~i!'f/.S' CO?Y/6'.
!~t) opérant connue nous aHons )e dire, on démontre ce
même résultat d'une manière tres-ele~'an te. Unecorde de soie,
tondue de ~4 decinietres, est attachée a un diapason. Sur 8
décimètres, cette corde est. tbrtn<ede ta reunion sans torsion
de quatre nts simptes; sur les !<<décimètres restants, eUe est
t'ormce d'un seul fil. Tendons-ia de ie!!<' sorte qu'ette se
<)ivis<'en deux serments vibrants. <~ùse fera te pa.rtn.e? (~e
ne sera pas :u) mi)ieu, counne dans te cas d'une épaisseur
unit'onne, mais au point on se termine )a portion épaisse du
cordon. Ce serment épais, ton~' de 8 décimètres, vibre
maintenant a l'unisson dn serment nlince. Ion,' de lo d<
cimett'e.s; et ec résultat es) une consoptence directe des deux
lois ci-dessus etainies. Hesta peine nécessaire d'ajouter que,
si tes longueurs étaient (tans un autre rapport que celui
de 2, te nœud ne se formerait ptus an point de jonction
(tes deux portions épaisse et mince du cordon.
Voici encore deux cordes de même longueur et de même
épaisseur. Une d'cttes est attachée au diapason <7,et l'antre
ti8 ).)!r.ONm.

au didpason &, d'une vitesse double de vibrations. Tendue


par un poids de 20 grammes, la corde ~ttacLce Aa vibre sans
division; et, si nous substituonsie diapason au diapasons,
il tant un poids de 80 grammes pour qu'ciïe continue .l
vi))rcr suns division. Donc, pour dcubtcr la vitesse de vibra-
tion, il faut quadrupler le poids tendeur. On trouverait pa-
reillement que, pour tripier cette vitesse, il faut rendre 1;)
tension neuf ibis p!us 'urte, etc. De [i~cette troisième loi
Z/7 !'<7~.s'e </c t)~/Y<o~ <s~ ~o?'/<'o/~e//e la r~c
<?'A.' /~M6'<0~.
Varions ceUe expérience. Faisons passer sur ta poulie ce
cordon d<i soie fixe au diapason, et tcnduns-ic par un poids
de 8t) ~'rannncs. !) vibre sans division comme J'indique Ja
figure ~<. Diminuons ]e poids, et détendons te fil jusqu'à ce
<ju'i! se divise en deux segments égaux, conune en H. Qu'est
:dors le poids tendeur ?2f) ~ratumes, ou ie <ju:u't du
premier. Avec un poids sensiblement e-~d à !) grammes, ie ti!
se diviserait en trois segments, connnu en un poids de
.') granuncsic partagerait en. quatre segments, comme en I).
Ainsi doue, une tension d'un quart a double, une tension
d'un neuvième a triple, une tension d un seixiCmCt'quadru-
pte le nombre des segments ou ventres, t'iusgcneriucment,
)e nombre des segments est inversement proportionnel à la
racine cat'ree de ta tension, (~'résultat se déduit par le rai-
sonnement de la première et de !a. troisième loi; l'expérience
a mis en évidence son exactitude.
Prenons enfin trois fils de même longueur, de menx'
épaisseur, tïmis de densités tn's-dinerentes. Jje premier est
formé d'un m~ud léger, l'atunnnimn le second, d'argent;
le troisième, d'un métal lourd, le platine. Attachons-les suc-
cessivement à un môme diapason, et déterminons les poids
nécessaires pour les faire vibrer sans division, ou les faire
~e partag-er en un même nombre quelconque de segments.
t.Ot.SftKS CO!<MS~!)))).\iS')ES. nu
I\ous trouverons que les poids sp(''cififjucs ou densités (tes
trois ii!s sont directement propoi'tionnets :)ux poids tcn-

dou's. Mais nous avens déjà établi que, toutes choses cg-ales
<)'ail)eurs, les vitesses de vibration des fils sont inversement
proportionneDes aux racines <'f)rrt''es des poids qui les len-
dent. Nous arrivons donc fïcette quatrientc loi
La ~<"Mc u~r~o~ <c ~<)<.s-7A' ~e ??~~M /o~~MC«r
«~'
f'y ~ï~c ~aM.<C!<r e&/ !f~'?'.se~e~< ~7~
/c~!M eayv~c.s'de /cï/r.!
Hest évident que, parle moyen du diapason, nous pourrions
(tetenniacriespoids specinquesdc tous les métaux susceptibles
d'être étires en fils d'une ténacité eu d'une finesse sufusantes.
fi
U~O~ !)!.

Nous sommes donc arrives,


pa.. des cm.sidr.rations et des
.riences cuti.rc.nenL dH!n.nt<.s (t<.cdtc.s
<(. nous avions
"n.~s<.njcn<i'ah<u-d, ~n)~in~(~~vih~H~csM~-
dc~i~~sjas~c~c,dcsn~~st.<)h~r~spe~~n~n~n~
:'nmt'n)cI)U~t,))(Hu-v,,(,(; nous h-s.suivions nd.-h't.K!.)),
n<s sommes surs (t'arnv..r<ûtmtt.u.(h))i.
v<'ri)c(-.hL-rcth'.<
Quc)<{..cfoi.s <~j.t<).-tnt, s.mv<t .ne, nous trouvons a.)
'td<.
n"sraisunn<m.,)tsd(-sr.sn)tats<.<)n),-<u!if-.toi..(.s.~
dr..nc.ntis[)!.r).s faits. ~).,i.s,n~v<.nn,,t.sur nos p:.s (')<.),(.
chanH)i(;n,no!.s
<<vrin.n.si.)j:.iI)i),)(.t,,)t~n(.hL<.o,)f~-
dir.tion <~()u. non .")n<).f(f<onst!x.<. dans h, n.
t' mais A .n«.tqu.. h.(~<-)itu<)<. dans
l'observation
<)ans nos
rais()nn<.nK.ntsJ~sn..in().~sd'<~p(-i,.nc(-sf).'fous
~'r(.sq,,it.m.s sonU-o.n-ni.-s p.L-. soi~ont.du nox.s
inspirer une confianct. absolue d.tnstastahitit.dt'si'aitsc!
dcsioisdcianfdm'c.

SONSHARMf)Ni(IUESf)U HYPËKTONS.

Nous arrivons :'))))«; piu'flH(t<- 'tott-c


sujet (font nous l'e-
<'()nni)Ht-ons()<i)))ns<'n;)t)t.s):)ItiU)<(-i!))))<,r);u](-<j\nus<)v<,tis
(icmunh-(';p:u't~<~p.t-i.-)t(-(;.s Jus plus v.)ric(-sqn').)n(-cor(t(.
tendue pHu! soit vi))r<-i.M6'«/,s)u-toute
.s.U()n-ncu)-
et sans soit
(Hvision, s~parti'f-cntutcf-rt.ujtnofnjtmf)~
sc.i,)n(;)tts t'~tux <)on< ch!n'))t)\it)rc- (-<'nH)!t')uK: corde m-
<)(';j)c))()an<c.Mais, <-)jr<))ift' il i)'(.s) p;)s j'ossij.ic~uuia con~
V)hrcd:uiss<))) ctiSt'nihtc s.)))ss<'subdivisa ()'c!Ic-jn6)))c
plus ou moins, c'us)-t-di)~<[n':u).\ Yiin-atmusdcJaeoj-f),.
(-t)tici-(i se superposent toujom-s, d:ms un
degn: plus ou jnoins
marqué, les vibrations de ses p.u'tios ulitjnotcs. Les notc.s
plus clévces produites par ces durnières vibr<)tions ont et(''
HT TtMntU!.
S()!\S))AHMONtQU!!S

nommées les s~:s /)'~?o~c.s de 1:' corde. Il en est, de


de corps sono-
t)).\n)(' généralement avec toute autre sorte
res. Partout et toujours, il y a coexistence de vibrations.
hes ilotes plus élevées se mêlent aux notes fondamentales,
f.t c'est ce mélange qui 'determiue ce qu' défaut d'une ex-
ptus juste, "ous :)ppc!t<-nons lit y;<a/~ du son les
pression
/!M!c ct!cs aUcmimds /c'.
n-ançius~notnnx'nt.
et
C.'c'st cette cocxistt'ncc, ce inctang-c de sons iu~-us g-i~-
un iosh-muent de musique d'un
\<-squi nousiait (tistin~uer
;,))t)-e: la ch)Dnette et. h- Yx~oo, ?! exonpic, alot-smôme
rendent !e )U(''me snn t'ond:unentid, ne
ces instruments
..ne
<)<-l'une sont
sam-aient<tre confondus. Les sons accessoires
din'erentsdessonsaf'eessoires derauh-e, et l'union de cessons
:)rcessoircs avec te son t'onda.mental onpcf'.he i'idcntit('' des
de))\ sons; c'est )e eus de quantités ine~des ajoutées il des
tes sommes sont nécessairement, inégales.
<mant.it's <L)es,
Ainsi tons les corps et tons les instruments employas ;Y
en outre de leur note
produire des sons musicaux émettent,
fondamentale, des sons dus a des m-dres de vihra.tion pins
élevés. Les Allemands comprennent tous ces sons sous le
nom générique de. (.<<<'P~s', /~e?'/o?M.) M'y
aurait-il pas avant.). à i'aire passer cette dénomination dans
)a langue anglaise? Qui n'a souvent envi('' la facilite fn'cc.
se pr(Mc pin' la formation des
taquelle la linigue allemande
mots composes .Yl'expression de toutes les idées? Le terme
(c~/6W ~J!~), p!Lr cxonpte, employé par
a desin-r
M. tielmitoltx, est sin~ulicrement expressif, et il est
la langue nualaise ait son e(]uiv:dent. Kous savons que
<pK'
)a couleur dépend delà vitesse de vibration du milieu qui
ou de l'ether, et que la lumière bleue.
propage !a lumière
un
cst iY la lumière l'ougu ce qu'un son plus aigu est
tt)!sonse))Ut)H))<-
c LaquaUtr- (tH<f])))'fuis ù))s~n[imhrf.n
sunr''i;ish't!,saf-.nukur,
Th.Yo'))'i!.
122 J.EC.ON !t!~

son plus grave. Une couleur


simple n'a qu'une seule vitesse
de vibration, et nous devons lu. considérer comme
l'analogue
ton simple en musique. Un /~<
d~un ~y?/e peut se défi-
nir la couleur simple résulfimt (l'un mode de
vibration qui
ne peut pas être
décompose- en vibrations plus simples.
Lue couleur composée, au
contraire, resuite du mélange de
deux ou plusieurs couleurs
simples ou tons; et un assemblage
de tons tel que cehti
qui réstdtc de ta résonnance simultanée
du son Fondamental et des sons
harmoniques d'une corde
est ce que les Allemands nomme
/7~y (son pris dansl'en-
scmbie de toutes les vibrations
qui le composent). Ne pour-
rait-on pas employer le mot
anglais c/a~ pour exprimer la
même chose, en donnant a ce mot. une
signification scienti-
fique précise, en dehors de la signification populaire, etajou-
ter le mot eo/ or (~/c) pour particulariser le carac-
tère du e/a~, en faisant du mot
compose c~ïy-~< l'équi-
valent. de /&c ??
Nous avons maintenant a étudier
plus attentivement que
nous ne l'avons fait jusqu'ici les subdivisions des
cordes en
segments harmoniques. Heprcnons notre sonomètre avec son
'il métallique -tendu par un
poids. L'échelle de l'instrument
est. divisée en 100 parties égales, et la division HO
répond au
milieu d)i ni. De même les divisions
33, 2S, 20 repondent
a peu près exactement au tiers, au quart, au cinquième,
pris
-Y partir du zéro ou de l'extrémité de l'échelle. Ces nombres
suffisent au but que nous voulons atteindre.
Pinçons la corde
A SO, vous entendez le timbre du son
rendu; il semble creux
et sourd. Pinçons à 33, le timbre est différent.
Pmçonsa 2.~
c'est encore un tout autre timbre dif)'érent du
premier et du
second. A mesure que l'on s'éloigne du milieu de la
corde,
Noust'uns<!rvo))s
lesdënonnuaHons francises sun()dang);<tm&re
$II/I.~
Irarrnonigucs (k)anE-rarhc)-
;obcrloncs)maiail tautse rappelerqu'Irarrnonique
n'entrafne
p~
pa,
afrerd. Lessonsi~rmoniques
/M.w.nt<~M font
:obcr[ones).ai.squdqocfuis
i) fauts. dissonance, </M
rappder qu'/MrmM~c
~c <rod<<c/e«r
n'cntratnc
HAtTOm' nu POINT PINf'.)' AVEC. LES HARMONtOUEP. 123

te tnnbre devient plus I)rmant, le son est plus clair et plus


perçant. Quelle peut donc être 1:).raison Je ces différences
de son dans un même iil?
Le célèbre Thomas Young, professeur autrefois àl'fnsti-
tution royale, nous a mis en mesure de résoudre cette ques-
tion. Il a prouvé que lorsqu'une corde est pincée en un
quelconque de ses points, il .ne peut se produire aucun des
sons hiu'moniques pour lesquels ce point devrait être un
nœud. Démontrons-le expérimentalement;
Pinçons au point HC et laissons la corde resonner libre-
ment. H s'agit de constater l'absence du premier harmonique,
de celui qui correspond :Yta division de la corde en deux
serments ou ventres. S'il étaitt présent, en touchant ou
amortissant la corde au point ~0, nous ne Je ferions pas
disparaître, car ce pointes! pour lui un nœud. Or, dès qu'on
touche au point !!<), lu son fondanientat s'en est alte et nous
n'entendons pas son octave. Avec l'octave disparatt toute la
progéniture des sons harmoniques dont les nombres de
vibrations sont quatre fois, six lois, huit t'ois, 2?! fois
(~ étant un nombre quelconque) le nombre de vibrations du
tonfondatncnta); tous ces sons exigent au milieu un nœud
qui, d'après la théorie de Young', ne peut pas exister.
Maintenant pinçons la corde !t et touchons A ~)0comme
précédemment. Ici le ton fondanientai s'évanouit, mais son
octave résonne claire et pleine a nos oreilles. En eU'et, le
pointfK) n'étant plus celui qu'on pince, il peut s'y former un
nœud le nœud s'est l'orme réellement, et les deux moitiés de
la corde continuent & vibrer, alors que les vibrations de la
corde entière ou oscillant dans son ensemble ont disparu.
Pinçons de même a.u point 33, et soyons sur que le se-
cond harmonique ne fera pas partie du son rendu. On le
prouve en amortissant le point 33. Si le second harmonique
existait, il ne serait nullement ailect~ par le contact, car le
~24 t.EÇON1)1.
point 3~t est un de ses nœuds. Or nous n'entendons aucun
son correspondant a. une diviston de la corde en trois seg-
ments vibrants. Ce son n'est pas entendu parce qu'il n'existe
pas. Tous les autres sons harmoniques dépendant de ta divi-
sion pa.r 3, dont !es nombres de vibrations seraient six, neuf,
douxe fois les nombre (te vibrations du son t'ondament.d,
senmt absents par ht même raison.
Pinçons au nombre 20 et amortissons 3!<. Le contact,
dansée nouveau cas, n'éteint pas )e second harmonique, (pu
continue:') resonner ctairement et ph'inementapresl'cxtinc-
tion du son fondamcnta). Kn memetemps, )epoint33 n'étant
pas cetniqui est pince, il peut s'y former un nœud, et ta co)'<)e
par conséquent peut se diviser en trois parties. De la nicme
manière, si l'on pincer, puis <p)'on t'amortisse, tetroisn'nx'
)~arn)oni()))e ne se tait pas entendre; mais si t'on pince en
un point situe entre 2! et l'extrémité de ta corde, te troisième
harmonifpte résonne fortement. Nous pourrions continuer
ainsi indrtmiment, et nous verrions toujours se vérifier ta toi
de Yonn~, qui consiste en ce que, si t'en pince une corde
en un quiconque de ses points, qu'on !a trappe, ou, ajoute
M. Hehuhottx, qu'on l'excite par un archet, te son harmo-
nique qui exi~e un nu'ttd en ce point disparait de l'en-
sonhie ignorât des sons de la corde.
(~esexpencnces font comprendre la grande influence que les
vibrations d ordre supérieur, ou les sons harmoniques, exer-
cent sur taquatitedu son rendu par une corde. Les tons pins
eteves, qui deviennent si clairs et si p!eins après t'extinction de
ta.noteiondamentate, sonetaient et se tondaient en<{uelque
sorte avec eHc pendant <p)'eHe t'esonnait. n peut scmUer
étrange (jne des sons aussi énergiques (ptand ils sont .seuls
soient teHement eitaces par le son t'ondamental que mOne
)'orei!!e exercée d'un musicien soit impuissante a- lesséparer
tes uns des antres. Mais M. Hehnhottx a montre tres-chure-
TON t''0!S'))AMH!STALHT SONS!)ARMONt(.'UHS. i2~)
<
jnent. que cette impuissance tient à un dei'aut de pratique et
d'attention. Les facuitt'-s des musiciens ne se sont jamais exer-
(~<'s <t:).nscette (ih-ection. n est de nombreux en'cts de sons
leur art cxigo qu'ils
qu'ils distinguent s.ms peine, piu'ce que
s'habituent à les saisir. Mais ils n'ont pas senti ~nécessite
d<;savoirdecomposcrie thnht-e d'un instrument dans ses sons
ronstitnimts. Cependant, en y faisant attention, l'oreille,
même sans être aidée, an-ive à t'aire cette analyse, surtout
sait d'i~ancc ce que l'oreille doit se protêt- a
quand l'esprit
entendre.
( '.('ci )))e rappelte une cirf-onstancc int(''t'cssant<- <t<;n'es pre-
,))i,res relations a\('cFaradav..)c voulais lui uiontrer, dans
rette salte mOne, l'action exercée piu'I'electro-aitnantsut'u))
ou j'nHais rcu-
rrisial..l'avaistout prépare; mais, au moment
,!). l't'-lectro-aimauhictif,ilutetsim)!'insu!'mon<pa)de,et me
dit «0))c<)ois-jcr<trd(;)-('< voir?)) Dans !nscn))))t! cles im-
'iaUr<; une ('xp~-it-nct-, t-e prince d~s
jn-cssioos ()tK' <toit i'im't;
.m'<n)(ta\-antag(; a
<'xp<i-i!m;n)atcm'shu-n~tnc sentait <;n'i!
(-<!(p)~ l'attention suit clin~cc sut-te point spt'ciat en ({UMtinn.
Ce secours est surtout n<ssi)ire tofsqu'i! s'agit (rnn pheno-
ox~ne aussi comptée, aussi intitncment )n<le que i''s sons
h- tinum'. Un (tes
composants de ce que nous appdons
il s'agit d'isoicrun son
tuoYens d'aider nou'cattentionqnand
de le fim'e résonner taihtetnent sur une corde
pat'ticulict'est
dont il soit le son fondamental. L'orciHc, ainsi familiarisée,
isole au son de m<mc ton fondu dans
passe facilement du son
un son compose, et te détache mieux df ses compagnons.
Dans les expériences tpK: nous avons faites il n'y a qu'un
était
instant, et où notre but, dans chaque eus particulier,
de donner toute sa puissance au ton le plus élevé de la corde,
nous faisions dlspar.i!trc complètement le son fondamental.
Mais nous pouvons l'an'aiblir sans le détruire. Pinçons notre
corde a 33, et touchons-la légèrement pendant un instant
~6 LEÇON )X.

avec la harbe de plumeau point uO. Nousatfaiblissons asse/


h' son fondamental par en le~'cr contact pour que son octave
se fasse entendre distinctement. Touchons une seconde fois
<~50, le son fondamental devient encore plus faible, de telle
sorte que le premier hfu'monifjue l'emporte. Vous entendez
a ta fois les deux sons, et vous les auriez entendus tout
d'abord si vous y aviez prête une attention suffisante.
L'intensité des sons harmoniques d'une corde peut être
augmentée ouatt'aihiiedaus des limites fort étendues. Ils peu-
vent, ainsi ([ue nous l'avons vu, être eDacesparIe ton fonda-
mental, qu'ils peuvent etfacer <Yleur tour. Le choc avec un
corps dm-est favorable, le chocavec un corps mou est défavo-
rable leur développement. Ms dépendent plus encore de la
promptitude avec latptelle le corps chofpumt bat en retraite
après avoir frappe la corde. Le poids et l'élasticité des mar-
teaux du piano exercent sur eux une innuence tres-apprecia-
hleJls dépendent ennndupoint où lacorde est frappée. Si, par
exemple, le choc a lieu au milieu, les harmoniques sont moins
développées <[ue quand le citée se t'ait pr~s (!e i'cxh't'nnt~.
Les fabt'icants < pianos ont h'ouvc que son est te plus
IOJ's({llett;le point sm-
agl'c\ahle torsquc
a~['<a))tc SIIl' )<'qm't l'l'1Ippe !('
lequel trappe le inartcan
IlUll'leau est
distant (te t'~xtt't'-tnitt'- (te ta rot-dû (!u 7"" on du 9" de sa
ion:,u<im'. M. Hchnhottx, qui est .Y h) lois mathématicien
et physicien t'-nnncnt, a calcul' théoriquement i'intcnsit<'
<!es harmoniques développes de diverses manières ;c'cst-
dire ta force vive on n'-ner~K; de la vibration, independam-
ment de ses t'fl'ets sur 1'oreiHc. tJn seut des exempics cit~s
par lui suffit a donner une Idée des résultats auxquels il est
parvenu. Le nombre 100 représentant dans chaque cas l'in-
tensité du son fondamental celle du second harmonique,
lorsque la corde est simplement pincée à un septième de
l'une de ses extrémités, est cgale à5(:,l, un peu plus de la
mcitté. Lorsque la corde est frappée par le marteau du
SONS ftAtUfONK'I'KS MS COIIDES HU PtANO. i27

p'nno, et que la durée du choc. estau moins des trois septiè-


mes de lit durée d'une période de vibration du son fon-
damental, l'intensité de ce même son harmonique n'est plus
(p)e 9 il se trouve ainsi presque entièrement effacé. Mais,
torsque la durée du contact est réduite a trois vingtièmes de
)<tpériode du son fondamental, t'intensité de l'harmonique
s'élève 3~7. Enfin, si h) eordc est frappée vivement parl'
un marteau très-dur, l'intensité de l'harmoniqueatteint ~0~,
ou plus du quintuple de ccHe du son i'ondament:)!
Pourquoi les eonstructenrs de [iianos frappent-ils les
cordes inedimK's de leurs instruments :Y une distance des
cxtretnites egah' au septième ou iiu neuvi('uc de I:) lon-
gueur totide? Leur seule riusou pourf~ir ainsi estque, frap-
pées en ces points, les t'ordcs rendent des sons plus a~realtles.
Cette pratique est en euet coni'orme a la théorie. Jusqu'aux
notes qui exigent que ces points soient cles nœuds, les sons
harmoniques font accord avec le lo)it'ondfuuent!)I, comme
M. Hetmholtx l'a demouh' Mais les sixième et huitième
sons harmoniques de la corde ne sont plus d'accord ils font
au contraire dissonance, et il est important de s'en d6hi)r-
rasser. L'on y parvient en taisant du point qui doit être un
nœud le point trappe par le marteau. Le ton qu'il s'afi)
d'écarter n'existe plus, et l'on n'aptus a redouter son ett'et
désagréable.
Les sonsrm'iodieux de la harpe eolienne sont produits par
le partage eu un nombre plus ou moins grand d'harmoni-
ques des cordes tendues convenablement sur te passade
d'un courant d'air. L'Instrument est ordinairement adapte
à une fenêtre entre le châssis et tes montants, de telle sorte
que l'air du dehors ne puisse pénétrer dans la chambre
qu'en passant sur les cordes. M. Whea-tstone recommande A
ceux qui veulent produire ces sons dans de bonnes condi-
/.eAfe twt <<ett7'onc~)~t<(/M:tgc~,)). 135.
128 LKÇON!

tiens de tendre une conte (te violon sous le bord intérieur


d'une porte qui joint jnal.Jjorsque la porte ustitirmue, le cou-
rant d'air, entrant par en I)as, t'ait vibrer la corde; ci, s'il y a
du feu dans la cheminée, les vibrations deviennent si intenses
qu'il en résulte une grande variété de sons produits simul-
tanément*.
Un amateur de Uale se tiattait d'avoir construit avec des
iits de 1er un ~'rand instrument appelé par 1m la /p<?
/e~M ou //<7?'~c ye~c, qui résonnait, disait-il, quand
le temps venait a changer, et sous certaines conditions ou
('-vocations du magnétisme terrestre. Cbladni fit. justice de
ces prétentions, en démontrant, que les sons de l'instrument
n'avaient d'autre cause que faction du vent sur tes cordes.
Enfin, relativement aux vibrations des cordes métalliques,
nous ne devons pas passer sous silence [es expc'rienccs du
docteur Youmr, qui fit servir, le premier, la lumière .U'ana-
tyse des sons. H taisait tomber un rayon solaire sur une
corde de piano, et obtenait ainsi un point lumineux tres-bril-
)ant. (Juand ta corde venait a. vibrer, ce point décrivait une
H~ne lumineuse sembtable a celle que fait naître dans l'air
la rotation rapide d'un charbon ardent, et la l'orme de cette
)i~nc (te lumière lui revêtait les caractères du mouvement
vibratoire de la corde. Ces expériences prouvèrent, que les
oscillations de )<)corde ne s'exécutaient pas dans un soûl et
même pian, qu'elte ([écrivait au contraire en vibrant des
courbes plus ou moins complexes. Des vibrations partie)-
les, superposées :ï cellesdela corde entière, se révélaient sous
l'orme de courbes icrmées ou boucles lumineuses. La li-
~ure 44 représente quelques-unes des formes observées par

L'actiond'une(-.(H'de
dansMs conditions
est sub.stantieXcmcnt
ccticdcla sirène.
Lacnrderendle courantd'air intermittent.
Onpeutaussi comparer
son enet4 celui
d'uneancned'orgue.(\'t)y.LeçonV.)
HËSUMÉ DE LA LEÇON !)I. 129

Dr Young-. Ciiacune de ces ligures A une action


correspond
distincte exercée parle fil sur l'air environnant. La forme de

Fi~.i~

t'utidc sonore est modHiéc par ces vibrations superposes,


qui exercent pat' conséquent une influence sensible sur h)
qun.HiéouIeinnhreduson.

RESUMEDE LA LEÇONm.
La quantité de mon veme!)tco))nnuni<)uA'a i'air par une corde vibrante e~
t)'o~f:ub)o en enc-m<!mc pour produire un son pt'rccptihte, même a une petite
distance déjà corde.
A!<ssi, ics cordes onptoyMcs conimc sources de sons musicaux doiveot-ettes
rtrc associées a de tres-tar~e.s surfaces qui emm:)~asincnt )enrs vibrations et
)estt'a))sn)ettenta)'.ur environnant.
("est ainsi ([oc tessons musicaux d'nn<')~r))e,(]'un piano, d'une guitare ox
d'u)) yioton dt'pcndcnt principa)cmcnt de la taht'i d'h.n'tnonic de l'instrument..
Les quatre lois suivantes naissent tes vibrations des cordes La vitesse
de Yihratiun est inversement proportionnelle a la longueur elle est inversement
j~rop'jrtionncnt; au diamètre; cOccst directement proportionne!).! a ta.racine
r:u'rec du poids tendeur on (!<:la tension; ctif; est inversement proportionnc)te a
mcinc carrée de la <)ensite de )a corde.
Si l'on compare (tes cordes (nn dinerent par lcurs diamètres et leurs dunsi-
)(''s, la loi est (n)e la vitesse de vibration est inversement [n'oportionneDc a la
racine carrée du poids de la corde.
Lorsqu'une c)):une tendue, ou un tube de caoutchouc ren)p)i de sabtc et sus-
pfudu par un df ses houts un point fixe, reçoit une secousse a l'autre bout,
9
i30 LEÇON m.

la protubérance qui se funne a ce senom) bout court )e long de la corde sous


tonne de pu!sation, va jusqu'à t'extreinite fixe, où e)ic est reuecbie, et revient
f))a main qui aprodnit)a secousse.
Le temps emptoye par t'imptdsion a faire ce double trajet est tettinps
pt'cmpioicraittetnhe, pris '.tans toute satongucur, a exécuter une vibration
comptetc.
lorsqu'on envoie ainsi le long du tube une série d'imputsions successives.
ies impulsions directes et rcOeciucs se rencontrent, et par )cnr coexistence di-
visent )c tn)'e en une sni!<i de parties vibrantes appe)ees M'/MO)<s M~'f~/f.
on M/ttn's,sépares par des points en apparence innnobites,(jn'"nnonnnt'des
;)f<~<
).fnond)rc des segnx'nts ou ventres est dircctctnentjn'opurtionnL't.'t ta vitesse
d'os('ittaH')naiextru)!)itu)i))r<'dntnb(*.
).a)))ain(p)icunnm)!)i(tuct'esin)putsiunspeutnesedt''p!acertp<ede))nuudt;ux
''f;ntinn''tr<;s; et cependant, par )'a<'cu)nu!ation des in)pu)sions,)'an)jditnded~'s
'~('i~atinns()esse~!ne!)tsvH))'antst)U ventres peut être <))!h)i'.<vin~tuu trente
t'~isp)us('onsiderah)e.
!.('r.st)))'untn)~eth'e:Ht[)t(;hom'. est fixe p.u'ses ttf'ux extrémités et <pt'0!))'cn-
toure a sou eentru d'un cerctcforme avec l'index et )('pouce,si l'on tire as(d
nne de ses moitiés et (ju'onrabandonncensuitejes deux moitiés entreront en
vibration.Si le cer''te de t'indexe) du ponce <)teure tu tuhe a une distance de
f'undesesbm)tse~deanticrs,annu:t)'touau('!n'juien)e()esato)~ueurtota)tj:,
et qu'un écarte, punr te t~er aussitôt, te serment le j))ns court, ic segment le
plus tong se snttdiviserade )ui-n~u)e en deux, truis ou (jnatre portions vibrantes,
séparées par des nn.'uds.
i.e nombre des segments vibrants ou ventres dépend dc)a vitesse de vibra-
tion au point entoure par t'index et te pouce.
Ici encore t'an)p)itnde de vibration au pni!)t. entoure peut Atre très-petite, par
exempte, d'un centitnetrc; tandis que celle des segments peut être retativement
grande, de piusicurs centimètres.
Une corde )nusic:t)c, amortie par ie contact teger des barbes d'une ptume, en
un pointsitueaune distance de t'nnc de ses extrémités eg.deaia moitié, au
tiers, au quart, au cinquit'-mc.ctc., de sa tongucur.etdont nn met en mouvement
ieptus petit segtnent, se divise exactement comme )etnbc de caoutchouc. On
rend ces divisions visibics 01 y posant de j)ctitscava)iers en papier; les cav:)-
tiersptaces sur les ventres sont jetés a bas; les cavaticrs tunsont ptaces sur les
nueuds restent immobitcs.
Les notes f'orrcspondantes a la division d'une corde dans ses parties atiquotes
sontappctees les sons /tannf)t);ytfM de la corde.
n~SUAH' DE LA LEfJOX tt!. i3i

Lorsqu'une corde vibre d'cnsemhie ou dan< toute sa )origueur,e)!c se divtsc


néanmoins )cphissnuvf'nithu)s ses parties atiquctcs. Les petites vi!)r;uions se

snpcrpos)'nt aux grandes, et h's sons correspondants a ces petites vibrations,


reuxqun nous sounues convenus dRUonmicr<<.s'~)er<e)<)\At//)~oM,(ju
.u/~ /<an))0)H'~fM, se metangent avec le son fnmiamcntat de la corde.
t.'addition des sons harmoniques au son fnnda!nenta)deter)nine)a<a/<du
a)terna)u)A/H~«~< en aurais f~N/<);)<, en fran-
s(u],cequ'onappe!tccn
rnis,<)m/c.
C'est l'addition <)cs sons harmoniques !'t un rn~nx' son fondamcnta) qui
nous fait distinguer )cson (t'uno c)arinettndc celui d'unf th'ttc. le son d'un \'io-
!(~tdnceiuit)t'):tt').u'i)H!ttCt'td<')at)utt!,<'t<i~;sto))sfond:nnnntanxdoccs
instruments ~aicn!iso)(';s, sans m~an~cannundt'sons ))nrn)oni()n~, nous

n('non)Tionsp)ustcs(!istH)gt)('ri('s))t)sdf'samrf's.ut:onh'air~,par!f''neh)ng''
di(Kr<;nt des sons )!arn)nn!<n)('s.));s divers insh')nn''ntsprf'nn(')n!u)'ti)nhrf'par-
ht'u))crftsfdisth),;m'ntt'nnd(')'aun'
Dans tcscxp~rit'nt'cs prrt't';d<cs, un ['put r''n)piaffr le toord tn))c dt: c:)f)nt-
d)()urparunt~rtitdt:soi(!,inmai))(p)iin)prhnait)''s\i))ratinnspardcs
o.sf'nit'cuinnx' untont.nnst'dn'isc en
diapasons. ctfain'ai))si<[Uf'('~nt
un no!))))rn qndcnnqmidn sfgtnents Yihrnntsou Ycntrf's. On produit ainsi des
t'~t-ts d'une grande hcantu, et t'nn~'montn'd'~ nouveau tes lois des cordes
vitrantes.
Lorsqu'une corde tc!)dne est pincée pu nu de ses pf'ints ou atta<[u6c [ur un
arc.ttct, aucun des sons ))armoniques pour tcsquets ce puint serait nu nffud nc
peut se produire.
Le point frapp6 par !c marteau d'un piano est a une distance de l'une de ses
''xtrcnutes cgate au septième ou au neuvième de la tongueur de la corde il
on rcsutte que les notes qui auraient ce point nnur n<cnd ne peuvent se pro-
duire et qu'on ccartc ainsi une Source de dissonance.
LE~ON IV.

\'i))ratio)tsd')tt)~<'rit~sfsd('u\t;\t!'('')t)Hus;S!'s subdivisions (!ticssonsitar


n!0!)iq'));s~ui)curr{n')'t'sp~))d<')U.–Vibrations ))nesf)))L'de
<)')!))!'Yt'rj;t'ii\(''t'par
scsf'xU'))it~'s.–)\cH!u~)~n)t't'vi!)!o)tdt!r('Na)nHh'd('~)U~f)~e.–Vibra-
tionsd'unt'v~'r~')!St'<()~u\('r(')i[(!s.–Le C!a~!)t'huiset )'ar)))ûnh'ade
verre.h'at!t)!~s~'))n diapason;ses stdidivisionsttses sonsi~arntuniques.–
vibration.
Yibrati<H)s~t'sjdaq!s('.u're(;s.–))~'()))\e)'t):5dt'C!da<tni.–At)a)y.scdt!S
desptafp~'sparM.\V)it'atstt)nc.–Figures deOdadni.–V)!)r!dionsdcs()is[)ueset des
ch)d<t;s.–K\j!eriunc('.sd)'Fa)'.)da)'t;tdeSt)~)Jk(i.

La troisième leçon !t ctt'' oonsaf')'t''c :n)\ vibrations transvo'-


s.des des cordes. Nous <tudict'uns (tans 1~ quatriùme les vibm-
)ions des YCt'~cs, ()''s pinqut's et des clot-hcs, en cotnntcmjant
)):)!' lu cas d'une Ycri.c iix<c .ï ses dcnxcxh't'-nut~s. Ses modes
de vibration s<))i<('X!t<'t<')n('nt<'nu.\(t'u!)ccorde: elle pcnt nu
viht'cr t<m) cn)i't'c ou se di~'iscr d cttc-tUcttK' en deux, h'uis
(}u:d)'(',<)t!Ut)ptns~)'and)i(nn))rc(1c'St'gmc)dsvi)j]'ants.M.us,
pour )U)<*t'a is())t<)U('tioust''))<)n('c)'()nstout <d)ord, les )ois
<{ui rc~h'o) tes tons ou nomhrcs (h'vibrations des sons.suc-
t'cssifs <'h;)))~t'ut co)])pl(''tc)ncitt dans lu piissaQ< <tcs cot'<)<'s
aux vo'.m's. Ainsi, par exemple, torsqu'mie ('CL'dL'se divisa
t'n dcnx s(:~t))cnts(''i.:aux, ('ttacuncdcs moitiés Yibr< avfc mx;
vitesse douhtc d< celle du h) corde cntierf; tandis out',
dans ce n~xn-' cas de la division eu deux segments, les deux
moitiés de ]a vcr~e vibrent avec une vit-ess)' presque triplée.
t'ius exactement, ic rapport (tes deux: nombres de vibra-
lions de t.). vcr~c totale et de sa moitié est !) 2J') te rapport
(b) carre de 3<n)<'arc<'de; J.!)h!)trc 45 représente les
<piatre premiers modes de vibratiott d'une verge fixée par
ses deux bouts: f/~ est !a Yer~c vibrant dans toute sa )on-
VIMATIONS TRA\SVEHSALES HE8 VUttGES. 433

~'uc~r; cc~, rRpt'éscntcnt ta vci'~e dh'iscc en deux,


trois ou quah'c segments. Lcs~'itesscs de vthr.iticn (hmsces

quatre cas ont entre ettes les relations suivantes:


Nombre desnœuds. 0 1
Nombre de vibrations 2f: 4') 8)
Dans le cas des cordes, tes vibrations sent entretomes par
ia tension appliquée extérieurement; dans te cas des verses,
le mouvement vibratoire es) maintenu parl'étasttcitédt~la
verg'c elle-même. Les tuodes de division sont tes mêmes pour
les unes et pour les autres mais tes forces mises en jeu sontt.
tres-difl'érentes, et voila pourquoi les rapports des nombres
de vittl'ations des notes successives ne sont plus les mêmes.
Passons an cas d'une ver~'c fixée par un bout et libre par
r:uure. Ici encore, c'est r<stieit6 de la matière et non pas
une tension extérieure qui maintient les vibrations, ronr
:dler comme toujours des vibrations mécaniques, plus gros-
sières, aux vibrations sonores, plusdeHcates, fixons dans un
etau cette lono-ne ti.~e de fe).' MO(~. 4()), ecurtons-tn. de
sa position d'équilibre et làcbons-la. Pom' rendre ses vi-
brations pins visibles, projetons son ombre sur un écran, iï
l'indede la lumière électrique. EMc vibre dans son ensemble,
animée d'un mouvement de va-et-vient entre les points
extrêmes et; Mais elle est susceptible d'autres modes de
vibrations. En eflet, amortissons-la au point <!en la tenant.
doucement entre le doig-tetlepouce, eti'rappons-la vivement
entre et o. Elle se divise aussitôt en deux parties vibrantes,
sur l'écran
séparées par un nœud (/«/. 47). Vous voyez
<:<4 mr.o~ )Y.
t'onihr(; en i'oDnc de fusciui entre ctl'ctau, et Inventai!
«'(jinhrcitU-dessL.sdupuih! :L\'ccicjtœ(tdc!dict'mucu)
Fit;)' Fin. Fin.8.

noit-qui les sépare. On peut eH'ectuer cette même division,


sans amortirent, par un choc rapide imprime iï la vct'g'e
entrer et o. Dans ce cas, cependant, en outre de ses deux
parties vibrantes, la verge oscille comme un tout, et les os-
ciiïa.tions partielles sont superpusces A 1'osciHa.tion totiUe.
Vous reniartjuerez, en outre, que i'iimplitudedes oscIUations
partielles <)epcnd de la rapidité du cuup. Si l'on frappe mol-
tement.Iadivtsion partielle est ia-ibiGment indiquée, et l'oscil-
taiiontutate tres-mar(p)ec. Si, au contraire, le choc est sec
et rapide, l'oscitlation totale est faible et les oscillations
partielles se font avec une grande force. Supposons main-
tenant que les vibrations de la verge soient assez
rapides
pour produire un son musical en viljrant sur toute sa lon-
gueur, elle rend le son fondamental, tandis que les divisions
ET SOUSUARMOrOQUES DESVEHG!!S. 135
TOX FOKHA~tENTAL
au
<)e la verge en deux segments vibrants correspondront
Si, en outre, la verge, en
m-emierdcscssonsliarmoniques.
.nème temps qu'elle vibre tout entière, se divise en segments,
~n entende simultanemcntleson l'ondamental et les sonsliar-
voulu et frappant la verge
tnoniques.Kn amortissant au point,
t'omme ou doit la i'rapper, on parvient .Yla sul)diviser en-
core, commel'indique la ngnrc 48.
afin ses vibrations soient
Haccout-c.issons notre verge, que
La voici réduite
mieux en avec nos ne'-i's acousti<iues.
rapport
sur son
dix centimètres de longueur. Promenons un archet
(intendrons un son musicat
~tre.ni~ et no.ts
superleur.
<-lev.
naccourcissuns-Iacneot'e,leson estpms
.Lssex~rave.
nous sans
)-;n continuant de la raccourcir, iu~me"terons

des et le son deviendra assez aigu


cesse la vitesse vibrations,
C.es vibrations musicales
causer une sensation pénible.
p~ur
méca-
din'erent. seulement par leur rapidité des oscillations
tout à l'heure iaisiucnt appel a notre reg.'rd.
niques qui
Cette augmentation de la vitesse de vibration est r~Iee p:u-
dans un temps
nne loi: b/nombre des vibrations accomplies
donne est inversement proportionnel au carre de la tongueur
de lai-
(le la verge. Vous entendez le son rendu par cette lame
sur
ton d'une longueur de cinq centimètres, quand je. passe
son extrémité un arebet de violon. Beduisons cette longueur
a deux centimètres et demi le son qui se produit mainte-
la
uant est la double octave du précèdent, c'cst-à-dirc que
vitesse de vibration s'est quadruplee. De même, si nous
vibration
doublons la longueur, nous réduisons la vitesse (le
neu-
:ui quart de ce qu'elle était elle ne sera plus qu'un
nous quadruplons
vième, si nous triplons, qu'un seizième, si
ainsi nous
Lalongueur, etc. Il est évident qu'en continuant
éteindrons une longueur telle que les vibrations soient
assez lentes pour que l'œil puisse les compter, réciproque-
assez longue pour que ses
ment, en partant d'une verge
I:;(': t.Kf'O~ )V.

vibrations puissent être comptes, nous pourrions, <) ia rac-


courcissant, non-seuh'men) l'amènera rendre (tessons, jnais
arriver il déterminer les nojnbres ()e vibrations des divers
sonsqu'eUe rendra successivement. Par exemple, une re~te de
90 centimètres, faisant xne ~i))~i< )); sf'.ooxtt', r~duitf
.st)('f;ess!<')))C))ta;!(), ).7''j, '~('<'nti)))<'ft'('s,<-<)t)funn~)))c))(
A Jah'i ci-dessus <))t)))c<< f'<'r;)!), ;{(!, m, )~f)(! viht'atioos
p:)rs<o))(h'. fic.st i';)ri)<' df )'c)))p)i)'h's vides <'))h't'ces )()!)-
~'tft'm's, et.de d<)e)')))i))erai!)ni la vitesse de vibrations partico-
!!<)'(; chaqucso!). f!nt)c nicU)ode il et)'' proposée (;t.app!iq))ee
par (~dadni.
On peut (;f)))st)'H))'etm instrument (te nmsifpx' avec une
série ()c petites verues )))<<aHi([ues.Y<))tsvoyez implantes en
ccrele, surec ptateau (ie hf'is, (te soHdes ti~cs de fer de dilft'
r<))tcs )ot)~'neu)'s.J';n les attaquant avec un archet, nous leur
taisons retidrc <)es sons tres-a~'reahle.s un exécutant habite
saurait certainoncnL fan'e avec un nofnht'c suffisant, de stim-
hiahtcs tig'csune mnsifjuftt'~s-toicrahte. L'instrument apncte
M/o/o?! /cst construit, sur ce principe. J.essous des bottes
à musique ordinaires son) produits par de petites languettes
fnefatfi'jues fixées par i'une de leurs cxtronites. Des pointes
convenaLJonent distri))uees :t la surface d'un cytindre tour-
nant rencontrent les extrémités iihrcs de ces languettes, les
snufevcnt et. tes laissent snhitetnent )'etonn)er eUes vibrent;
k'm'.s tonsueurs et leur roideur sont <railleurs catctnees de
manière a donne!' les nombres de vibrations voutxs.
M. Whcatstooe a imagine une mct!)ode optique aussi in-
génieuse que simple d'étudier !es vibrations des verbes
nxCcs par une de leurs extrémités, n attache au sommet de
la. vcr~'e metaUique une perte en verre Je~'èrc et argentée à
t'intericnr; puis, faisant tomber sur cette perle !a. iumicrc
d'une hunpe ou d'une bougie, il fait naître parrcitcxion un
point lumineux tres-briMant. Lorsfptc la verge vient a vibrer,
r't; WttEATSTOM!.
KAL)';)nOt')fONR 137

ce point met pleinement en évidence le caractère propre


<)e ses vibrations. Une ai.nuUIe :t tricoter prise dans un etau,
et sur la pointe liln-e (te laquelle on a fix< Ala ~u marine une
donner une idée sufiisante <)e
petite boule ar~-entCe, peut
()e~t~Y))(-!)t-
phénomène. Danst'ms~umcntphtscotnptet
on ctttient t)e eejte
s)o))e, q"i t'eeu le nom (L' /c,
m.miet-e de heUes ti~m-cs, et nnns croyons niite d'en
ee) er)':)t).
projeter'Htetfjnes-xnes tres-ngTandiessur
Fixons h), ve~e honxontnionent ditns t'etin), <-<iaisons
faisceau de
tomber sur perle nrg'entef- deso)t cxtrennte un
hmuere <~C(;<n<)ue,<tninous()onnern un point honuieuxeo)))-
ïnstations une tentiUe conver-
paratde au so)eil pat-son éclat,
en inant de la perte, et
gente sm- !e tmjet du t'nyon re)!ech!
de !:) perte tres-
projetons n~Tandic sm- t'ecran rima~'c
ectairec. Kc:u-tot)s~vet~e et h\ehons-In. Le point briHunt
deerit un ruban de tmniere, (rnbortt reL-tni~ue, mais ({ni s'é-
devient uu c.erete, redevient
panouit rapidement en etiipse,
droite prête :\se
unceUipse, et finit p:u- (~treencore une lig-nc
transibrmer de nouveau. Ces transformations successives
viennent de ce <p.)'une Yers'c, ainsi fixée (Luis uneta.u, ne vibre
seulement dnns la direction suivant taqueUe on l'B
pas
tâchée, mais aussi perpendiculairement :Y cette direction'.
Lu courbe décrite résulte de la combinaison des deux vi-
brations rectangulaires. Il nous sera facile de constater
la ver~ vibre tout entière, elle
.m'en même temps que
se diviser en serments vibrants. I-n l'attaquant conve-
peut
a
nablement par un archet, amenons la H~ure projetée
résultant d'un certain
représenter un cercle dentela (/4<)),
nombre de petites ondulations superposées à la plus grande.
nous
La verge, en me.me temps, rend un son musical que

< Ch)adni
ubservaaussicesvibrationscomposas, uneséried'expériences
etil M~euta
~nti.no)t cetits
im).)icitL.ment du Nouslierons dans uneMtre
Ka)ridoph..nc.
.i vibratjuns.
Lcront'importantphënomene de la contpositiondes
i:t8 J.)~:<).\ )V

n'entendions pas quand cHc vibrait tout entière; c'est


mxj
ses oscillations ctaient de fait trop lentes
pum- d<<-nirsn-

norc.s. Les vibrations (jui produisent, ers sinnositt'-s, et


oui
<'(-'i'<'spondcn):)!.)p)-(;t))i<r(! division ([(-);)\-c)~< sont .)})<.))
pn'-s<ifois <-t un quiu't plus rapiftcs que ics vibrations <)c)a
v<')~('('nti(.-['(!. Attaquonsde n(j)m-:).uu\t'(;l':))Tt)ct;!t;)()))
dt' h not<' s'(~('< )fS(t('))t<tui-t's (-<n)t').'nt
}'tuss('rn;t;stcs
'!t)('Si)p)-('sI~:)u<)'('s,i'or)n!H)t sm'i'(''cran un peigne Imni-
m-u\t-irt;))t;ut-(!(//y. :;<)), ;')d<.nts plus jK-tik's et pins j)o)))-

breuses, piusheau encore ([HRH;prece(tent;il résulte des


vibrations de ~seconde division (!e la tig'e, dix-sept fois et
untit'rs (!7~!)ph)s r:n)i()(;s(ju~Ics viLt'anons de la ti~c
''nhen;. <~).)()U(;<'h:)n~(-)n(;))tdt'sonsur\'L'nud<ms la tige
se dessine itinsi sm'i'<c)-:t)).
La vitesse d(iYi)))'ation<)e liUi~eouierc esl :'Ll.) vitesse
<)Utcorrespond :ï in pretniere division, it peu près comme je
eatTede2est!H)ciu'(.'de~,ouconune4:A partir de 1~
première division, les vitesses dcvihr.uioni-ontapenpres
propot-tionneHes )mx carres de lu suite des nombres impairs
VHtnATtO~'S T)(ANS'VEHSALES ftKS Yf:tG)-:S. ~39

:{, ?!, 7, 9, etc. En admettant que ta ti~c, dans sa longueur


<<~))t-,f<~sf.un n~:nh[-c cn~er du vthratujns pHrsccu~'k~
par exemple les nombres de vibridions d(; tit. tm<; cntici~
et de ses subdivisions successives seront exprimes approxi-
mit-tivement par la so'ic des nombres
3C, 22rj, 62~, -)22~ 2025, etc.
Danslit ng-urc~i, c, e indiquott les modes de clivi-
sion correspondant a ces nombres. On voit que les sons

harmoniques d'une tige vibrante s'élèvent Ix'ancoup plus


rapidement <pte ceux d'une corde.
En i't'appant vivement la tig'e avec le doi~t ~r~s de sot)
cxh'emHé iixe, on obtient d'autres ûgm'cs de \'un'!iUons. t~)
t~attté le nondH'c et les fuDTx's cles boucles hnninenses ainsi
produites varient :\rinfini;Ies d<'ssins('i-.{oin's(/ ~2),('1)<
sis parmi ceux que M. WhciUstone o!)Hnth; pt-enuer, donne-
rontnncidce de leur henutc. On les produit em''r!airantles
on ceUe d'une hon-
perles iu'g'entees ~:u- lalutniorc du soleil
uic. Kn employant deux bougies an lieu d'une, on doul)leies
déci'tt
fm'ures. On a alors deux points I))-i)li)ntsdont dmcun
tricoter
snngne lumineuse, lorstptc la tigconl'aignille
exccnte ses vibrations. Nous :un'ons:~nous initier dans une
autre leçon a l'application que M. \Vheatstone a itnte de sa
140 J.)':ro\!V

méthode pnnr rendre plus facile l~udc des vibrations rec-


{)tn~'))!aire').

Passons maintenant d'une verge, ou d'une tig'e fixée


pa)-
un de ses bouts :n) cas de vo~csouiii.csHht'c.s àl('ur.sdeu\
f'xti~nnt(''s; f'{)t-on!Liiu< "sa.<-en nutsifjm; de semblables
verges. Cidadni, h- pctT <)<-t'acousH~uc moderne, a detcr-
tnitu'expet'itnent.dctnetd, p:u'm)('n)etlx)de que nous décri-
t'ons plus <a)'d, les nxxJf'M df vibmtiuns possibles de ('~s
verges, f~ mode de division te plus simple a Ucu )orsque
ta verge est partit :.ee par deux nœuds en trois
parties vibran-
TnAKSYEttSALHS
VmttA'DONS !.)ttm:S.
hES VJ':Ht.)';S 14i

tes. H est i'aeite de le reatiser sur cette n'~tc du bois longue


<)<-dcnx nn'-tres. Ï<:Ltenant entre h; pouce et l'index des deux
tn:uns,cn deux points distiutts d'un tiers de mt't.rc de ses deux
<'x<re!nitt's, pmsl'n'nnl:)nt onI~i'rnppantAsonccntt'c, de
numit't'c :Yla i'id)'c vitn'cr, on voit (~nc h; serment du milieu
t'onnc on i'ns(!:u) ont)' tandis (pu; tes deux .serments
<'xtt'ônx's s\piU)ouiss<'nt <'n *<'ntaH. P['ojt'tt''<' sur i'ccran,
)'o)ul))'c de la j'<' tnct t)t'a)x'.u))p )nicu.\ en cvidcnce ce
tnodti de subdivision et (le vihmtions des parties subdivisées.
Uanseccas, la dist:uif'e des deux nœuds aux exh't'')uitnsdc ta
r('Iccst à peu près le <p):u'tdc la distam-'c outre les deux
uœuds. Da.nsson second mode de vibration, la r~lc est par-
tagée par trois nœuds en quatre serments vihruuts. Ces deux
modes sont représentes et 2 (/?y.<). LesHi,nes pone-

tm'-cs~' M~ ()), cc~ <~ (2) montrent t'cnnnc'nt, f<!U)sle pre-


nnct' et. dans le second ino(tc (te (hvision (h'l~I)iHTC,IeH
sc!nmntstic cout'hcnt aH<;rn!t<i\(;ni~))tt'nh:mtct. en bus.
Lcsonic plus bas (rt)))<!Y<'r~<'Ii))rci'' ses ttcux bouts est
p)usc!('ve(~u<'icsonteplns~['tt.Ye(t('iatnL')n<'vci'~efix(''R!\
)'nnc de ses cxtn~)))H(''s,d{ms le r~pporL d~ 4 2~ l'~n
t'o)nmcnc:mt. p:u' i(~cas ptns snnptc (toh'ux tK);nds, it's nom-
hrcs de vihraHons df la vct't.c U))['c an.mnf-'ok'nt dans la pro-
portion suivante
142 LEC.ONIV.

Ntonhredfsnn'uds, r, ? î
!<)fn))rf'.s!U)xc.uT~.sdcsfju~stes notohres
'!f'vih)\ith'))s~)'~nppt'o\im.ttiv)'mL'!))nri).
3,5,7,'), t3.
Nous rch-ouvons ici h niAtnR
('-Icvatinn rapide de ton qu<-
nous avons d(''j~si!,na)(~ datisics deux c;ts
pn'-ccden<s.
Pou)-ïfsapplic:)l!(.n.s~ !a musique, en n'utitisc que les vi-
brations des vcr.i-cs li))rcs AIt-urs dcuxextt-~mit~s. En rcunis-
sani ()c simples ]a)))cs de Lois dt.
longueurs, de'largeurs
<-t d'('-)).)iss<-)trsdi<n'-rf;n<es, par tmc nn~rnc corde
qui )(.s
)r.-tV(.sea)t~)'snœuds,on..<atis<. un instrument h-pri-
u'itit, le c~c-~Mdc.sSau\)~es, At; :;t). Fi.\a)tt un

des bouts des cordes a un croctiet et tenant l'autre


hout d.s
ta main ~uci.e, on frappe nvcc la niam
droite, armée d')in<.
'guette, sur la serin des James, et l'en
produit une succes-
sion agreabte de sons musicaux. Au lieu de les reliet-
par um.
('o)-de, on peut simplement i'aire poser les lames
par leurs
noeuds sur des cylindres de paille tressée; I~instrnment
pren<!
alors le nom de ~o/o~ paille. Chiadni nous apprend
qu'on l'introduisit dans l'opéra de La /.7~e e/!C/p de
Mozart, pour imiter le jeu des cloches.
hf.U'AS<): S)':S )HV~)()'<S,SES TONS )!AH~H)SK'U' ')~3
Si, an lieu de !a.mcs d<- hois, nousinistons usas'cdc hunes
<)( \<'t:'(',))t'ns:un'i.<<ns['Mo.
L(;s )ibr'' a ses deux bonis nous
vi)))-ati()ttS(run<t\'<')-iL:('

ron(hus('ntnat))!'<'tl<')ncnt:)u\\it)t'attons des i)na-


diapasons,

tYsccspa)'(~)nadni. Supposons (H)o~ (/ ;')!) t-L'prcst'nt''

un harrcaa droit d'acier avec tes deux nœuds correspondants


a son premier mode de division, indiques par les lignes
ponctuées. Courbons ce barrcim et (tonnons-lui la ibrmc
tes deux points nndanx suhsistft'ont enf'.ore, mais plus t'.)p-
proctics l'un (te l':mh'(; (}uc d:)ns le c;)S prudent. Le son du
)):u'rean t't;cout'))c est t)'ameursun peu plus g'mve que cet'ti
()L)!)!UTC!Ut(h'oi). t'~n i'.usnnt passer le bju-reim par divers
(k'~res (h; courhur-c, tcts que c~, no~'s finissons pin- !t-
converti)' en un diapason ce, ht'anc'hcs p)u'att)''tcs et~'ardunt
toujours ses deux nœuds, ))RMUcoupphis voisins toutefois
(juc quand le harreau ctait droit. Si on lui tait ren()re sa note
ht.plus grave, ses exh~inites libres oscillent comme l'indique
ta n.~urc .< les deux !)rancl)('s vibrent entre tes limites &
et/M avec leurs nœuds en /) et y.
Il n'existe pas pour le diapason de mode. de division cor-
respondant à celui d'un hat'reau droit eu quatre segments
séparés par trois nœuds.
i44 LEÇON )V

Le premier harmonique exi~e un nœud sur


citaque hr<u)-
ctte;!(! second correspond a deux nœuds situas sur la hase.
Le principe de Youn~,cnonc<- pa~-ei2~, s'étend a.ux dia-
pasons. ro)n-av<urh-sonfondamentat, sansmehu~'e (Fm)
son itarjnoni<p)(-(tonnc,iHaut attaquer transvcrsa)emen< par
tarchet un point nu ce son
harmonifjuc exi-~e ia présence
<t'unn'~ud.t)ans le troisième mode de division,!) y a deux
nœu(tsstn-cha<{)tehranc))c et on a.) base. Dans le qun-
tt'iemc, il y :). deux nœuds sm' d)!)quc hmnclic et deux .'Lj.)
t'asf; dans )c cinquième, trois nœuds sm- chaque bt-anclx' <-t
un à ):) hnsc. Les vibruiions du premier
harmonique sont,
suivaut C!)l))dni, <; ibis plus rnpides
que celles du son ion-
<t.unentMLHcsti'acne de faire entendre
tessons ha~noniqu<;s
<1cs diapasons. i~'enons, piu-
exonpic, dans notre asso-ti-
'nentqnau-edmpasons dont les nonihresde vibrations sot)t
t-t-spedi\<n(.nt H. :}20, 384 et .~i~ par seconde. l'as.sons
<)u ton tund.unenta! aupronier
imnnunique (te chacun; vous
L'ouarqucx que l'iutf.'t-v.die enh't; )c premier harmonique~
)esonion<t:un(-n<i)I 'stp)uss)-and ici que dans le cas (?))!)<-
corde vibnmtc. Ucs nomhrcs donnes touhU'Iieure noussim-
tons <)'))u scu) J)()n(t aux notnhrcs
)()00,20<)0,24uf),:{20().
'i\)utctois ics nou)))rcs conctus <1e la r<e de Odadni,
quoi-
que approxi mat ivcuicnt exacts, n ont pas été tous ri~nnrcuse-
fnent. v('!riiiespar l'expérience. Deux
diapasons, par exemph',
peuvent avoir le même son fondamental et des harmo-
niques diit'crcnts. Voici deux diapasons qui se trouvent dans
ce. cas. Faisons entendre d'abord leu.rs sons
fondamentaux,
t'unisson est parfait. Faisons-ten)- rcmh-c les deux
premiers
sons harmoniques, ils ne sont ptus a l'unisson vous enten-
d<'x des ~c~ rapides qui froissent l'oreiile. En coi-
'ant un peu de cire à la hranchc de l'un des
diapasons pou)-
tui donner un peu plus de poids, nous ramenons les harmo-
niques à l'unisson; mais alors les sons fondamentauxprodui-
NŒUHS ET SONS HARMONIQUES t'ES DIAPASONS. 145
sent A leur tour des battements qui nous impressionnent dé-
sugréablement, quand on les fait résonner ensemble. Le
désaccord ne se produirait pas si la vitesse de vibration de
chaque harmonique était exactement (i } fois plus grande
que celle du son fondamental. Dans une série de diapasons
examines par M. llelmhoitz, le nombre des vibrations du
premier harmonique était de 5 a C fois celui des vibra-
lions du son fondamental. A partir du premier harmonique
inclusivement, les nombres de vibrations de toute la série
des harmoniques sont entre eux comme les carrés des nom-
bres impairs 3, 5, 7, 9, etc. c'cst-a-dirc que dans le temps
exige par le premier harmonique pour exécuter 9 vibrations,
te second en exécute 2~i, le troisième 49, le quatrième 81, et
ainsi de suite. Les harmoniques du diapason s'élèvent donc
avec une bien plus grande rapidité que ceux des cordes.
Mais en même temps ils s'évanouissent plus rapidement et al-
tèrent moins par leur mélange la pureté du son fondamental.
L'artifice imagine pur Cliladni pour rendre visibles les
vibrations sonores a tait faire un pas considérable la
science de l'acoustique. Liehtenbt'rg avait eu l'idée de ré-
pandre de la poussière de soufre a ):) surfao- d'un gâteau
(te résine électrisé; l'arrang'emcnt de la poussière lui révéla
ta condition électrique de la surface (ht gâteau. Cette c\pé-
nencesugg'éra.aChIadui ta pensée de rendre visibleslesvibra-
tions sonores en versant du sabte a la sm't'aee du corps vibrant.
Chtaduiafait lui-même de sa décuuvcrte un compte-rendu
assez intéressant pour justifier sa reproduction dans ces pages.
Grand admirateur de musique dont j'avais commencé
t'étude un peu tard, dans ma dix-neuvième année, je remar-
quai que l'acoustique était moins avancée (pic la plupart
des autres branches de la physique expérimentale. Cette
remarque m'inspira le désir de faire cesser cette infériorité,
f't de contribuer par quelque découverte auprogrés'dc cette
tO
14C ).ECONtV
partie (le la science. Un 1785, j'avais observé qu'une plaque
dt~ verre Oi!~enu''ti)l rendait. <!<ssons diH'"rcn{squ;i!id on
la frappait sur (tin'~rcnts points; mais je ne pus trouver
nulle part le moindre éclaircissement sur les modes de vibra-
tions correspondants. Vers cette époque apparut dans les
journaux la description d'un Instrument construit en Italie
parl'abbe A!axoccl)i, et compose de cloc'hes que l'on faisait
sonner :)u moyen de un ou deux archets de violon. Ce l'ait
m'inspira l'idée de recourir a l'archet pour examiner les vibra-
tions des din'ercnts corps sonores. Lorsque j'appliquai l'ar-
chet a une phupie ronde de verre fixée par son centre,
icn
tirai diuerents sons dont les nombres de vibrations par se-
conde étaient représentes parIcscarrcsde2,3,4,S, etc.; mais
lit nature des mouvements auxquels correspondaient
respecti-
vement ces divers sons et les moyens de reproduire chacun
d'eux a votonte restaient tout a l'ait inconnus pour moi. Les
expériences sur les usures électriques a la. surface d'un
gâteau (le résine, découvertes et publiées par Lichtenber"-
dans les mémoires de la Société Royale de Cœttinsue me
firent présumer que les différents mouvements vibratoires
d'une p)aque sonore pourraient se présenter sous des
appa-
rences diitcrentes, si je l'épandais a sa surface du sable tj.-es-
fin ou quelque autre matière pulvérulente.'Dans le premier
essai de ce moyen, la figure qui s'ourit à mes yeux sur la
plaque circutaire ressemh)ait A une étoile a dix ou douze
rayons, et le son trcs-aic'u qu'elte rendait dans la série indi-
quée ci-dessus correspondait au carre du nombre des lignes
diamétrales. ))
Répétons maintenant les expériences de Cmadni en com-
mençant par la plaque de verre carrée fixëeenson centre
dans un etau convenablement disposé on
pourra tout sim-
plement la tenir entre le pouce et l'index quand la plaque
sera assez petite. Répandons un peu de sable à sa
surface
LIGNES NODALES. RENDUES VISIBLES. 147

amortissons ou déterminons un nœud au point milieu de


t')m th.' :'cs h's en toucn.utt. l'remf'n~ .\t'c rc't;c,Ie, 't
trottons avec l'archet le bord de la plaque pr&s de l'un de
ses angles. Le sable est rejeté de certaines parties de la sur-
face et il se rassemble le long de deux lignes nodales qui
divisent le grand carré en quatre carrés plus petits (/~y. S7).

Cette division de la plaque correspond à son son le plus


.urave.
Les signes -+- et servent indiquer que les deux carrés
sur lesquels ils se trouvent se meuvent dans des directions
opposées. Lorsque les deux carrés notes -+- sont au-dessus
du niveau moyen de la plaque, les deux carrés notés sont
au-dessous de ce même niveau. Les lignes nodales mar-
quent les limites de ces mouvements opposes. Elles sont les
lieux de transition d'un de ces mouvements à l'autre et ne
sont, par conséquent, nullement affectées par eux.
Apres avoir de nouveau saupoudré la plaque, amortissons
;')l'un des angles, et attaquons avec l'archet le milieu de l'un
des c6tés. Le sable danse sur toute lit surface et finit par se
tasser sur deux lignes diagonales (/?y. 58). La note produite
<'st plus élevée d'une quinte que la précédente. Amortissons
maintenant aux points f<et (/!y. 59), et passons l'archet sur
)(; milieu du côté opposé, nous obtenons un son beaucoup
plus aigu que dans les deux premières expériences. La
148 f.ECONIV.
manière dont la plaque se subdivise et vibre pour produire
cette note est représentée dirnsli figure ~'Ot
Nous avons cxpcrimente jusqu'ici sur des plaques de verre
fixées par leur centre. On peut leur substituer des plaques
métalUques qui se prêtent bien A l'expérience. Voici une
plaque de laiton de 33 centimètres de côte. Amortissons

en deux points de l'un de ses bords avec deux doigts de la


main ~auc'hc, et avec lamitin droite attaquons par l'archet
le milieu du côté oppose. I\cus obtenons le dessin (/?~. GO).
La planclte (;i représente une s~rie de tr&s-bcfmx dessins
que Chhdni a obtenus en nntortissant et en attaquant la
pUtfjnc avec l'archet sur (Ic.spoitits convenablement choisis.
M n'est pas seulement intéressant, il est étonnant de voir la
soudaineté avec laquelle ces lignes si nettement dessinées
apparaissent au cojun~andcmcnt de l'archet d'un expérimen-
tateur bahile.
Examinons maintenant d'un peu plus près jlc mécanisme
de ces A'ihmtions. Nous savons déj~ comment se divise une
barre libre <\ses deux extrémités et vibrant transversalement.
L'm' plaque t-cctans.ulaire de verre ou de métal, par exem-
HGtJHES DE CULADN!.

ol)éissent aux
pie une des lamelles de v<;rre de l'harmonica,

mûmes lois qr.e les verges et les harres vibrant avec leurs ex-
iSO LEÇON !V.

trëmitesJihres. La figure 62 représente un


rectangle avec
deux nœuds correspondant à son
premier mode de division

les Hgurcs b, c, placées au-dessous indiquent de


m~re ce rectangle, vu par son quelle ma-
bord, se courbe en haut et en
bas lorsqu'il vibre Afin de mieux faire saisir
le phénomène,
on a exagère les courbures. Les courhes b et c
de la figure mon~
trent que les parties vibrantes de Ja
plaque s'élèvent et s'a-
baissent tour à tour, en ses divers
points, au-dessus et au-
dessous de son niveau moyen, sauf les
points situés sur les
lignes nodales. A un instant donne, par
exemple, le centre
est au-dessus (le ce
niveau moyen, et les cxtrc-mit.s sont au-
dessous, connue en~; A l'instant suivant, le centre est au-
dessous et Jcs extrémités comme en c. Les
au-dessus,
vibrations de la p]..que consistent, dans !a
succession rapide
de ces deux positions. La même
remarque s'étend à tous les
autres modes de division.
Supposons actuellement que le rectangle s'élargisse
graduellement et devienne enfin un carré il
n'y a plus de
raison pour que les lignes nodales soient
parallèles à deux
cotes plutôt qu'aux deux autres. Cherchons à reconnaltre
le résultat de la coexistence de deux
semblables systèmes de
vibration.

Cettefigureest unecopiede celled'unmémoire de A!.Whcatstone.


cependant, Lesnœuds
plus des exlrémilés, lesparties des
lignesf~ ne devraient ni ni convexes.
Les
lesdeuxfiguresb, c, sontaussi lignesnodales,dans
représentées
troploindesbords
de chaqueplaque.
VHtRATtO~S I't!S ['f.AQL')':SCA)U~:)':S. i5i

Ponr la clarté du raisonnement, prenons deux carres de


sont
verre, et traçons sur chacun d'eux les lignes nodales (mi
uottsies trace-
propres d'un rectangle. l'our i-e;: distin~er,
rons en blanc sur l'un des carres, et en noir sur L'autre. Ce
petit artifice nous aidera distinguer dans notre esprit les
deux plaques, connue nous les distinguons par la. vue. Cela
co'fnci-
fait, superposons les deux plaques de manière a faire
dcr les lignes nodalcs, et com-evons en esprit qu'elles sont
en plein état de vibration. Supposons d'abord que les viht'a-
tions des deux plaques soient concurrentesou d'accord que les
serments du milieu et des extrémités tnontent et s'abaissent
de l'une des
ensemble puis, concevons que les vibrations
resultcra-t-il?
plaques soient transportées .Y l'autt'c. Qu'en
Evidemment des vibrations d'amplitude double pour ta
Mais admettons
ptaque sur laquelle a eu lieu le transport.
lieu de se l'aire dans
que lus vibrations des deux plaques, au
le même sens, se fassent dans des directions exactement oppo-
sées, que le segment moyen de l'une s'abaisse pendant que
le serment moyen de l'autre' s'élève. Quelle sera la consé-
contraires.
quence de la superposition de ces mouvements
Evidemment la neutralisation complète de toute vibration.
Au lieu de l'aire coïncider les lignes nodales des plaques,
mettons-les a angle droit les unes su!' les autres, c'est-à-dire

l'usons glisser la plaque Asurla ptaquc A/ (/ G: Uans ces


se trouve
figures, ht lettre P indique pour le segment où cUc
JS2 LEÇONIV.
on mouvement positif ou dirigé de bas en haut, N, un mou-
vement, né~tif ou diriné do ha~ ~n ?! ~uhe de la
superposition, comme lu montre la troisième
Hgure, une
sorte <le mosaïque, formée d'un carré S au
milieu, d'un carré
plus petit à chaque ang-te, et de quatre rectangles
les milieux des quatre côtés. Concevons occupant
que les plaques vi-
brent, que les vibrations des segments correspondants soient t
concurrentes, comme l'indiquent les lettres P, N, et
que les
vibrations de l'une des
plaques soient transportées A l'autre
qn'arrivera-t-iIP'Jt suffit d'un moment de réflexion
voir que le grand carré du milieu vibrera pour
avec une cner-
g'c double qu'i! en sera de même des petits carrés des
quatre
.-mgles; mais que les vibrations des quatre
rectangles qui
sont en opposition se neutraliseront la ou les
amplitudes se-
''<m' Egales. Le milieu (te
chaque côté de la plaque sera
donc un poinf de
repos et il en sera de même des points
"n tes figues nod.dcs des deux
plaques se croisent. Unissons
par des lignes droites chaque système de ces trois
points, et
nous obtiendrons un second carré inscrit dans te
premier
tes côtes de ce carre seront des
lignes nodales ou sans mou-
vement.
Nous n'nvons fait
jusqu'ici que de ta théorie. Saisissons
maintenant cette plaque carrée de verre vers le milieu
de
t'"n de ses côtés,
attaquons avec l'archet l'angle adjacent de
la plaque, et, si le verre est
homogène, nous verrons se pro-
duire tres-approximativement le carre inscrit. La raison en
est que, lorsque la
plaque est ainsi excitée, les deux systèmes
de vdjration que nous avons considérés
coexistent actuelle-
ment sur la
plaque, et produisent en conséquence la-Hg-ure
résultant de leur combinaison.
Plaçons encore les deux carrés de verre l'un sur
mais au lieu de l'autre
supposer que les vibrations des segments
correspondants sont concurrentes ou de même sens, admet-
~NALTSE DES ~nnATtONS DES PLAQUES 133

tons qu'elles sont opposées, c'est-à-dire que A recouvre A'


,). Il c~nmnifc';k' q~ i]!tnsh..stip~'p<~tiondcsvi-

brationsic centre du carre du milieu sera un point de repos,


et opposées. Les in-
parce que les vibrations y seront égales
tersections des lignes nodales et les quatre ang-les de la plaque
seront pareillement des points de repos, parée que les vibra-
tions y seront iutssi égales et de sens opposes. Nous avons donc
du carre. Tirons
quatre points de repos sur chaque diagonale
ces diagonales, elles représenteront les lignes nodales résul-
tant de la superposition des vibrations.
Ces deux systèmes de vibrations coexistent réellement sur
une plaque dont on amortit le centre et un des angles, pen-
dant qu'on attaque avec l'archet le milieu de l'un des côtés.
Dans ce cas, le sable qui marque les lignes de repos se dis-
Nous avons ainsi donné
pose en cit'et le long des diagonales.
dans les termes les plus simples possibles un exemple de
ta manière dont M. Whcatstonc comprend l'analyse des vi-
brations superposées.
Si nous passons des plaques carrées aux plaques circulai-
eiiets. Pre-
res, nous obtiendrons également de très-beaux
nons, par ce disque de laiton porte horizontale-
ment par un support vertical. Le disque est noir, recouvrons-
le d'une légère couche de sable blanc. H peut se diviser en
un grand nombre
segments de bien des manières et rend
IM LEÇONIV.
de sons de tons diuercnts. Faisons-lui rendre d'abord sa
note fondamentale ou la pins basse, en touchant sa circonfé-
rence en un certain point et attaquant, avec l'archet, un
point de son contour a 45" du premier. Nous entendons le
son vou!u, et nous voyons le sable abandonner la surface des
quatre quarts du disque pour s'accumuler le long' (]e deux
diamètres rectangulaires (/ GS, A). Eteignons les vibra-
tions, balayons le disque et répandons de nouveau du sable
A sa surface. Touchant en un point du contour, attaquons
avec Farchet le point situe à~O degrés du point amorti.
Aussitôt ic sabtc se dépose en forme d'etoHe A six rayons.
La plaque s'est en eit'ct partagée en six segments vibrants,
sépares les uns des autres par des lignes nodalcs centrales
(/ M, t!). Touchons encore et attaquons avec l'archet un

Fit;.<!5.

point plus rapproche que celui de l'expérience précédente,


le disque se divise de lui-même en huit segments sépares
par des lignes de sah!e, comme dans Ja n~'ure (! C. Nous
pourrions ('ontitmer a p:))'t!)-;er le disque en dix, douze, qua-
<orxese.nu'nts, le nombre d<'s serments restant toujours un
noni!)t'e pai)'. A tnestu'e que les se~tnents deviennent plus
petits, les vibrations deviennent plus rapides, et le ton, par
conséquent, est de pins en pluselcve. La note correspon-
dante a la division en seize serments est si ai~ue qu'elle
Liesse presque tes ût'ciltcs. Yous connaissez maintenant la
Y))tnA'nor<srms)'LAQt:ES(:)nr.)Lif.A))t)!s. iM

première découverte de Cbladni. Vous comprenez l'émotion


qu'il epronva quand il fut témoin pour la. première fois de
ces faits merveilleux « t/cM~ ~~o?'/6'/ ~'aï)~ encore UM~.)'
Ce sont ses propres paroles. En rendant libre le centre
de ta plaque et la touchant en des points de sa surface conve-
nablement choisis, il sut obtenir pour lignes nodales des cer-
cles ou d'autres cou-bcs fermées.
La vitesse de vibration d'un disque est directement pro-
portionnelle &son ~'piusscur et inversement proportionnelle
au carré de son diinnCh'f. Voici trois disques deux d'entre
eux ont le même diamètre, mais l'épaisseur de l'un est double
de l'épaisseur de l'autre deux ont la même épaisseur, mais
le diamètre de l'ua est double du diamètre de l'autre. Con-
formément; la loi que nous venons d'énoncer, les vitesses
ou les nombres de vibrations de ces trois disques seront pro-
portionnels aux trois nombres 1, 2, 4. Faisons-les resonner
successivement, et les oreilles exercées reconnaîtront sans
peine que les trois sons sont entre eux dans le rapport d'un
son fondamental à son octave et Asa double octave.
Il est intéressant d'étudier les mouvements du sable dans
leurs rapports avec les ventres et les nœuds, en l'unissant A
une substance semi-uuicle, qui gène un peu ses déplacements.
Voici (/ GG)quelques spécimens de ngnrcsdans lesquelles

ic mouvement du sable u. ct~ g'unc p.u' raddHion d'un ~cu


15(;
Lf!(.:ON)V.
ce gonnue. Chaque courbe individuelle était
très-clairement
dessinée A la surface des
plaques. On en a pris l'enfreinte
et sur ces empreintes on a
gravé les dessins A, H C,
Notons ici une particularité des
plaques vibrantes qui a
ongtemps embarrassé les expérimentateurs.
la plaque une poussière tres-tme Répandons sur
mêlée au sable. L'effet qu'il
s'agit d'obtenir est aus.sisailh.nt que
possible quand cette
poussière est la poudre très-fine du
lycopode. Au li.u de
se rassembler sur les
lignes nodales, cette substance si légère
forme de petits amas au. lieux où le
mouvement est le plus
violent. Vous voyez ces
petits tas aux quatre angles de la
l~que (/ G7), sur lesmilieux des quatre c6tes de la
plaque
08) et logc-s entre les lignes nodalcs de la
plaque
(/<y. GU). Ces trois dessins représentent les trois états <Ic
vi-

brahons mis en évidence


par les ngures 57, S8 et S9. La pous-
s.u-e hne d.oisit, dans tous les
cas, les points de vibrations
les plus ~nergique.s. On avait
essaye plusieurs explications
de ce fait, mais il était réservé
Faraday de lui assigner sa
cause extrêmement
simple. La poudre légère est saisie par
les petits tourbillons d'air
engendres par les .ibrations de
1~ Plaque; elle ne
peut pas échapper à l'action de ces
petits cyclones dont les particules
se dégagent facilement. Par plus lourdes du sable
conséquent, lorsq.e le mouve-
ment cesse, la poudre
légère reste tassée au~ points où la vi-
VHn<A.T)OKS DESCt.OCHES. ~7

bration avait son maximum d'énergie. Dans le vide, on


n'observe plus rien de semblable; toutes les poudres légères
ou plantes s'accumulent le long des lignes nodalcs.
Lesventres et les nœuds des cloches sont analogues a.ceux
des plaques circulaires. Lorsqu'une cloche sonne sa. note la
plus grave, la coexistence des impulsions l'ait qu'elle se di-
vise en quatre segments, sépares l'un de l'autre par quatre
lignes nodalcs, qui vont- du bord vers le sommet de la
cloche. Le point où le battant trappe est toujours le milieu
d'un segment vibrant; il en est ainsi du point diamétrale-
ment oppose. A 90 degrés de ces deux points, nous trouvons
deux autres segments vibrants; tandis qu'a 4~ degrés des
mêmes points, àgauclu; et droite, on rencontre les lignes
nodates. Concevons que le' cercle blanc nous représente la
circonicrcncu de la c)oc))c a l'état de repos (/ 70); quand

te battant l't'ppcra sur un quelconque des segments c,


un < h; hct-d ch'culi'trt.! suhim sucœsshc'mcnt les chang'c-
nK'nts indiquas pi)t' les Hgncs ponctncus. A un instnnt
(tonne, il est oYah'on f'H)ptiqn(',i)\(''c pom'son plus g-rand
mais
(tiam~rc; l'instimt suivant, <~ scr.LctK-oreunccHipsc,
:LVcce~ pour~rand nxc. Le passai- (t'unc ovale a l'autre
~8
!.).<:OK iy

est précisément ce qui constipe de fait les


vibrations de la
cloche. Les quatre points ,<, où les ovales se cou-
peut, sont les nœuds. De .n6me rjuc pour un
disque, le
nombre des vibrations exécutées
par une cloche est direc-
tement proportionnel au carre de .son
épaisseur, et inverse-
ment proportionnel A son diamètre.
Comme nu disque aussi, la duché se divise d'ellc-mcnie
en un nombre pair de
sc.ment~ vibrants, mais jamais en un
nombre impair. En amortissant o.t constituant a
l'ctat. de
"œcls des points convenablefnent
choisis, on peut. la parta-
ger successivement en G, 8, 10,
parties vibrantes. En
commençant, par la notejbndamentale, k.s nombres de vibra-
tions correspondant aux divisions
respectives d'une dochc,
cotnme dans le cas du
disque, sont les suivants
IS'"f))))n'.s))(~!i\isions. 4 G 8 )0
IS\t)hrcs()u)!t)cs r:)rr~solilf'ntrc fux jcs M~oes
')0)'t.s quo les )tuf])),r<'s
(!<-
vib)-io)js. 2, 3 .t f, (j
Si donc le nombre des vibrations du son
fondamcnta) est de
40 par seconde, celui du son innnëdiat~nent
au-dessus sera
demies suivants, de ~0, 250, ~60, etc. Quand la cloche
est mince, sa tendance a la subdivision est si
s-rande, (tu'il
est ])resquc impossible d'obtenir le son
ibndamentaipari'ai-
tement pur, s.ms aucun
melang-e des sons harmoniques.
Arrêtons-nous un instant à une
expc-t-ience de menace,
mais très-instructive.

oici une (ruche ordinaire m-mee d'une anse.


Voulez-
vous apprécier rinnuencc ()c l'atise sur ie son
rendu par je
cruche. Attaquons le bordovec Jarc.Jiet au
point diamétrale-
ment oppose Il 1-anse. FaLsons la même chose
au point
situe a ;)U degrés f)<- l'anse. Le ton de la note
rendue est
'<-meme dans les deux cas. Dans les deux cas
aussi, anse
"ccupe le milieu d'un serment vibrant, qu'elle
surcharge
'te son propre poids. Maintenant
attaquons avec l'archet le
VmnATtONS!S Ct.OCUKS. 159

point situe A 4~! degrés de l'anse, la note est sensible-


ment plus élevée qu'auparavant. Dans cette dernière expé-
rience, l'anse occupe 1:). place d'un nœud; elle n'est plus
pour le segment vibrant une surcharg'e, et par conséquent
la force élastique, ne luttant plus contre le poids de l'anse,
produit des vibrations plusrapidcs. Chiadnint avec une tasse
thé l'expérience que nous venons de répéter avec une cru-
che commune. Ajoutons maintenant que les bords des cloches,
dans le voisinage despoints où elles sont frappées par le bat-
tant, ne présentent, pas toujours une épaisseur uniforme; que
sous ce rapport elles manquent souvent de symétrie ab-
solue nous apprendrons pins tard que les sons intermittents
de certaines cloches, remarques surtout quand les vibrations
son) prêtes de s'éteindre, sont produits parla combinaison de
deux périodes distinctes de vibrations qui doivent leur ori-
gine a. cette absence d'uniformité.
Il n'y a pas de points en repos absolu dans une cloche vi-
brante, parce que les nœuds des sons harmoniques ne sont
pas ceux du son fondamental. Mais il est facile de démontrer
que, lorsque le son fondamental prédomine, les diverses
parties du cercle frappe par le battant vibrent avec dille-
rents degrés d'intensité. Suspendons à un fil a (/ 71) une
petite boule de cire a. cacheter, de sorte que dans sa position
d'équilibre elle touche légèrement le bord intérieur de cette
cloche renversée ou de ce timbre. Aussitôt que le timbre
vibre, la bâtie de laque est rcpoussee et projetée.Mais sa pro-
jection est beaucoup plus violente quand elle pose contre
un segment vibrant que lorsqu'elle est en contact avec un
uu'ud. En appuyant la boule en ivoire d'un pendule assez
court contre le grand bourdon de Westminster,on a constate
a. 13 centimètres
que le contact avec un ventre la projetait
de distance, tandis que sous l'action d'un nœud il s'élançait
a peine a ~j centimètres quand le battant frappait la cloche.
!GO LEÇON IV.

Si la 6~Wï(/c C/oc/;e pouvait être renversée, le hord en


haut, le sommet en has, en la remplissant d'eau et la faisant

résonner on verrait h surface de l'~u .se couvrir de


ma~ni-
nqncs j-ides ott ondes. Oa produit des rides sctnhiatde.s avec
des cloches plus petites, on f-nômc
lorsqu'on promené circu-
)ni)-<-ni(.ntle doi~t sur !c ])ord d'un vcn-c. Mais des )-idps
si
petites sont hot-s de portée nvec !cs cxpëricnccs <p)c ncus
avons A iairc. Voici un ~Tand vas<!
h~nispliet-iqne, qui ('.mc't
nnc not<- snnc t~s-rranchc. Rcmpnssons-Ic d'c~a et atfa-
<jnons-)f sur son bord avec un archet. Des que l'archet frotte
avec assez de vigueur, vous
vnyf.x Jean sY-Icver sons fot-me
de mousse composée <]espno-ulcs
liquides aux centres des
qnaft-c serments vi!)j.a)its. t':ssay..ns, pom- les rendre visi-
bles a tous, (h- pj-ojefer ces rides sonores. Faisons
tom-
))et- sni- !'ean (ranqoi))~ nn
I;u-oC faisceau de huni.rc <Iee-
triqnc.sousnnan~econvena~~Ie, etsuric trajet du rayon
HH'KS SOKORES. i<)i
réfléchi dressons cette grande lentille convcrgcntt. qui pro-
jette sur l'écran l'image amplifiée de la surface liquide. Fai-
sons maintenant ag'ir l'archet, on frottons avec le doig'tsur
te bord du verre. Vous entendez lu son grave, etcnn)cnx'
toups vous voyei! les rides se traduire en musique visible
parla forme harmonieuse qu'elles prennent sur les quatre
seg'tuentsvi))ran)s de la surface liquide.
Si, au lieu d'eau, on onpioie du I)isult'LU'cde carbone, les
sphérules liquides, en raison du poids spécifique plus gnu](t
'tu suli'urc, rebondissent avec une énergie beaucoup p!us
grande, ctia mosaïque exquise de ]a surface scin~intient
plus longtemps. Mais l'effet est encore plus beau quand o))
fait usage de liquides volatiles plus levers. Vons conhaissez
t'c\përicnce curieuse de Lcidenfrost, qui découvrit le pre-
mier l'état sph~l'oïdal de l'eau. Vous savez qu'une goutte
d'eau versée sur un bassin d'aTc-cnt ehauile au rouge, au tien
do se réduire instantanément en vapeur, roule arrondie en plo-
hules sur sa propre vapeur. La même chose a. lieu quand on
laisse tomber une goutte d'éther a la surface de l'eau cirni-
de la g-outtc retient sa forme sphcroïdalc. Remplissons une
cloche de verre d'éther ou d'alcool, et un coup vif d'archet
sur le bord du verre détachera de la surface des sphéndcs
qui en retomhant ne se mêleront pas avec le liquide, mais
se grouperont à la surface sur les lignes nodales. L'échauf-
fcmcnt du liquide, comme on devait s'y attendre, aide la
production de l'effet cherché. M. Melde, A qui nous devons
cette brillante expérience, a. représenté ce qui se produit
quand la surface est divisée en quatre ou six scg-ments vi-
brants (/ 72 et 73). On obtient le même résultat avec un
verre à vin mince rempli d'eau-de-vie, ou même d'eau
quand il arrive que les sphérulcs sont défendues du contact
par une enveloppe d'air.
tci, le verre et le liquide qu'il contient vibrent ensemble
11
i(i~ f.):<:OX )V.

ft fout c(;(jt)it..s) (jt-natm'ci~


)-())))prcji).p.)t-ii)itcc())]tin))it(''
d.-la ')s.sc('))ti<r<-h'()n))htf'(-f)'ct sonore. )~)!c
simple f't'-lut-c
1-i~.'2 )~

dnvcm-, ;')i;ud du bo['(! an sofnmct, suffit pour éteindre s.L


sojiorHc. Une )-uph)t-t'<p)(-h;on<juu([:uistncon<inuituduii-
(j'u<!c ~xtnitic i))~))K-<J)<(. l\)ur)(-d.t)K)n)rci-,
pilous
dans t~-verre
)n)(..su)n)iu)iduc.n-!)()t~))cdus()udc;irapj)0)is
~v(-j-t~;ih~nd)-aun.s(t)))n))si<d)~s-f-)!U)-)i.s:)j<)ut()i).,au
H(j[md(;un~ud'it('i.tc):)t-friqu(-;iit))()us.s(.cHcsomtUtsicaI
'-st~ntpl;)~ p:)n- u!)ch<j(;.st~.({)ti naphts n~id~~T~d~c
pour l~)'('iH(')))n'-)nc<'hos(!:))icu pour uuvciTf.-ronpIi de
ciiarnp:t.L:nc mousseux. A mesure que lit munssu dispumit,

le puuvoH- suuurc revient; ie liquide est du nouveau lim-


pide, vous entendez le son musical comme auparavant.
)U[)ES St)KOttKS.

Les vaincs de la mer Lussent leur empreinte à ]a surface


<tu sable sur lequel elles ont pitsse. ()r,iM. Faraday a dthnon-
tre (juu les omies produites par les vibrations sonores sont.
uptcsàrctdiserlonOnectt'et.n attachiLit uncplaf~uede verre
H une planche tot~ue <;t Huxible, il versait liL snriacc du
la ptaquc une mince couche (l'enu, et. iaisidt. vibrer la
planche dont les iremissemoits donnaient naissance il de
très-belles rides. Une couche mince de sable répandue sur la
plaque ctaitentra.tnec par t'ean,et dessinait sur iaplaffuedes
dessins tres-rc~ulici's, dont la ii~'ure 74 peut donner une
idt-c.

KMSUMM
DE LA LE(pN IV. J

Une ver~onxee a ses deux bouts, et qu'on fait vibrer transv(!rs:dement,St'


divise de iamOnetuaniere qu'une corde animée de vibrations transvcrsafes.
Mais )a succession des sons itarmouifptes n'est pas ta'mOne que celh; de la
corde; car, tandis ftue la série des sons émis par la corde est exprimée paria
suitenaturetfcdes!)otnbres'),3.4,5,etc.LnsLTicdessonsemisparh
verge est exprimée par )a suite dus carres des nojnbres impairs ~,5,7, 9, etc.
Une ver~enxee par une de ses extremtes peut vibrer
cotnmemtont,c'est-
a dire sur toute sa iongueur sans division; elle peut
e~atouentse diviser en
se~n)et)ts vibrants,sépares par des nu'mis.
Dans ce cas ta vitesse du vibration du son fondamental est a c.ettudu
pt'onicr
harmonique c())nt))e.i:25,ouc(jmmtiitican-ede2estaucM-rede5.A
partir de in première division, les vitesses de vibration sont proportionneues
aux carres des nombres impairs 5, 7, i), etc.
Aveu des verges de dincrentcs tonguetn-s, ie nombre des vi))rations est itivcr-
suntent pruportiûîme! au carre de la iungntjur de ta verge.
Si )'on a attache un gtobute de verre argenté intérieurement a t'cxtremitc )ibrc
d'une verge, etqn'on i'ec)aire vivement, ie point retlexion
hnninenxfonnupar
décrit des courbes de dit!'crcntcs formes pendant que la
verge vi!jrc. Le hateido-
ptionedc M. Wheatstone est ainsi construit.
Les sons du vioton de fer cl de la boite de musique sont rendus
par des ver-
bes ou des languettes fixées a une cxtreotite, fibres u l'autre.
i64 HÉSUMËDE LA LEÇON(Y.
Une verge libre il ses deux bouts peut aussi devenir uxc source de vibra-
tions sonores. Dans son moie de divisionle plus simpleelle a deux noeuds,et
les sons harmoniques successifs correspondentaux divisions par 3, 4, 5, G,
noeuds.
Le ctaquebois, le violonde paittc, t'harmonicade verre sont des instruments
dont les sons sont les mentes que ceux de verges ou do lames libres a leurs
deux extrémités, et supportéespar toursnf'uds.
Lorsqu'une barre droite, libre .') ses deux extrémités, est recourbée gra-
duettcment dans sa partie ceotratc, tes deux no'uds correspondants a son ton
fondamentalse rapprochent graduettf'mcutt'un dct'autre. La barre finit par
prendre ):t forme d'un diapason qui,torsfm'it donne sa note fondamcntatc, est
divisé en trois segments vibrants, par deuxncuudssitues près de sa base.
i) n'y a dans un diapasou aucune division par trois noeuds.
Le secondmode de division d'un diapason,celui qui correspond il son pre-
mier harmonique, donne un meud sur chaque branche, et deux à la hase
de)a fourche.
Le son fondamenta)d'un diapason est il son premier harmonique approxi-
mativcmcnt comme le carré de 2 est au carré de 5. Les vibrations du pre-
mier harmonique sont, en conséquence,& peu près G fois plus rapides que
celles du son fondamental. A partir du premier harmonique les vitesses de
vibration des harmoniques successifs sont commeles carrés des nombresim-
pairs3,5,7,9,ctc.
Nous devons a Chhdni toutes los recherchesexpérimentalesfaites sur ces di-
vers corps vibrants. )t fut amené à les entreprendre par la découverte de ce
fait que, lorsque du sahtc est répandu sur une surface vibrante, il est cbassu
des segmentsvibrants de la surface et s'accumulesur les nœuds ou le long des
lignes nodales.
Chtadni comprit dans ses recherches des plaques de diverses formes. Une
plaque c:urrce, par exemple, nxt'c en son centre, et a laquelle on fait ren-
dre sa note fondamentale, se divise en quatre petits carrés par des lignes pa-
nttetesàscscotes.
La mcme plaque peut se diviser en (juatrcparties vibrantes triangulaires.
les lignes nodales coïncidant avec les diagonatcs. La note produite dans ce cas
est une quinte au-dessus de la note fondamentalede la plaque.
La plaque est susceptible de subdivisionssuccessives, et l'on peut obtenir
des dessins de sable de la plus grande beauté. Les notes s'élèvent a mesure
que les subdivisions deviennent plus nombreuses ou plus petites.
Ces dessins peuvent s'expliquer par la coexistenceet la superposition des
différentssystèmes de vibration.
i()S
HËSUMÈM LA LEÇON tV.
sonnesa note fondamentale,
Lorsqu'uneptaquecirculaire, saisiea son ceotre,
nodaux.
rttc se diviseen quatre parties crantes séparées par (tuatrcrayons
en
Les notes suivantes (h- la piaque correspouJunt a tiM divisiu-~sen six,
de secteurs \i).rants les figures
innt en dix, en un nombre j.air qnekonque
et
de sabte prenant,dans ces diverscas, les for.acs yari~es toujours ctegantes
(te radiations stciiaircs.
d'un disque sont re-
Les ~tcssos de vibr.Uinncorrespondantcsaux divisions
6. etc. Kn d'autres termes,
présentas par les cam'-s des uo~.rcs 2, 3, 4. 5, des nombres )nd).
tes vinsses df vibrations sont proporHonne~esaux carres
s'est divise.
<manten combiende secteurs te disque
elle est divisée en quatre
Lorsqu'une docbe donne sa note la plus basse,
vibrantes, destines nodaics, qui montent du cerclefrappa
parties sépares par
par le battant vers te sommet. rend aussi
Une ctocbe cuniporte les )n~)es subdivisionsqu'une plaque; ettc
subdivision.
nun.n.' une ptafp.ecircutairc les sons .-orrespondantsaux n~des de
LE~ON V.

~y~ et du con dans le


H dans 'Ï"
~s.- n.~isinns .t sons ),
~h.d.. des vibration
T .y ~H~t!i.Ndinab.t.- ~.s~
a.cn)..h).n~.p, -D~Mdchv~
.~hd..s -~sonn~ViLra~ns~~u~~r..r,n..s:ieursdi~l
';r"'T"r7 sons
ou-
~~X~
du son, lenrlanl la production
Anrh,'s ct ii1slrllulI!nls;r t rle
f)rganc la vuix. 5uns hnrmuni-
son, wyelles.
%,ellenutllunie pOlir la (le Kiii)(11. Nnu-
vifcesr du soit.

Jusqu'ici nous nous sommes exclusivement


occupas des
vibrations <ransvcrsa)es, c'cst-a-dirc des
vibrations qui s'éc-
outent perpendiculairement aux longueurs des cordes et
des verges, ou aux surfaces des
p!aqucs <.t.des cloches sou-
mises notre examen. L-ne corde peut vibrer
également
dans la direction de sa
ion.~ueu. mais ce qui lui donne !<-
pouvoir de vibrerainsi, ce n'es! ph.s la tension déterminée
par une cause extérieure, c'est !a, force,
élastique de ses pro-
pres molécules. Or, cette .iasticite mol<cu!nire est.
beaucoup
p)us .andc que ceHe que nous pouvons développer
par ]a
Pension de !a corde, et il en résulte
que les ~M
d'une corde produisent des sons
beaucoup plus
ai~us que ceux qui sont du.s aux vibrations
transversales.
Ces vibrations ton~ittidinaies
peuvent ('.trc produites par le
'ottement.dansunc direction oblique, d'un archet de
'nais on les obtient, plus aisément en frottant violon
vivement la
corde, suivant sa ions'ueur. avec un morceau
dY.toue ou de
Vtnn.)')ONS ).()~HU!A).)'St)r.SCf)!t)'F.S. ~'7 Ï

cuir saupoudre ue resinr-. Le l'rottcmcnt du doigt saupoudre


de résine produit le même eit'et.
Pinçons le iil de notre monocorde en l'écartant et le 1:
cbain; vous entendez le son produit par ses vilu'ntions
transversales. Maintenant frottons ce m('-me fil avec un cuir
note hcuu-
snupoudrc de coloplumc; nous entendons une
aux vibra-
conp plus :ug'ue <[ue la pr<c'~d('ntc et qui est dnc
tions lonL:itudin:d('s dtt'fil. Voici un i'ort fil de icc, d'environ
fi nu'trcs de Icn~nf'ur; une (te ses extrémités est solidement.
auachec a un montant de bois immohitc, tandis que l'extré-
mité opposée s'enrotdcsuruuecttcviUe aussi sotidcment.
fixée
On peut tourner )a eheviHe !Ut ntoyen d'une ele)', et donner
ainsi an fi! hi tensiott neecssairc pour taeiliter l'action du
trotteur. Entourons te fil de !a. main armée du cuir saupou-
dre de résine, et imprimons a tamah) un mouvement de va-et-
vient un beau son musieat, d'une~randevi~tx'm', frappe im-
médiatement notre oreiHe. Serrons fortement, )e fil .'t.sou
centre et: it'ottonn une de ses moitiés ta note est ma.intcnant
t'octave de ecHc (jue nous enteimions, la vitesse de vibration
est doublée. Serrons le ti).à mi uo'sde sa. longueur et n'étions
te plus petit des deux serments, ta note est la quinte au-
dessus de l'octave. Serrons A nu quart de sa. longueur, et
trottons ce quart la nouvelle note est !a. double octave de
!:) prenu')'e, ou )e produit d'une vibration quatre fois plus
rapide. Ainsi pour les vibrations longitudinales cornue pour
tes vibrations transversides, le nombre des vibrations exécu-
tées dans un temps donne est inversement proportionnel à
la longueur du fil.
Et remarquex ta prodigieuse puissance de ces sons lors-
que le fil est trotte vigoureusement. Haerourcissonsleseg-
menf trotte, la. note s'ctevc; raccoucissons encore, ie son
devient si perçant, et en même temps si intense, qu'a peine
on peut le supporter. Ce n'est pas te fit lui-même qui pro-
1GB
LHCOK v

''L.Mce son intense; c'est le montant de


huis auquel les vi-
'ahons sont transmises par le fil. Et comme
les vibra-
tions du fil sont
longitudinales, celles d.t montant de bois
< oncnt c.tn. transversales,
puisque sa surface est a an~s
<o.ts aY< le n). Nous ayons ici nn
e.edient exemple de la
convers.on de vibrations longitudinales en
vibrations trans-
versales.
hntevons le chevet qui a servi .serrer le fil
et faisons-ie
v.brer encore !ongitudina!ement dans toute sa longueur
1 cndant <ii vibre, un aide tournera la
clef et fcra\-arier
tension du fil. Vous ne
la remarque. aucun cl~n~ement t
<t.ms J<.son rendu. Une fois
que. le fil est assez tendu pour
'-c). piein<.mcnt les
points d'ttach< les vibr.tions lon~itu-
diu-crentes ça cela des vibrions
~L-s,
''cvw-nn<-nt ind.pcndantes de la tension. ~oici t~nsvprsatcs
~r "'3 fil d. I,u1..n, de .n~mc p,.<-sdu ni d.
lon~neur et de n~nc dianu'-
ro)<ons-)c.s tous ics d.nx. Leurs sons ne
sont pas id.n-
t'<I"cs; !c son du ni d.- fL.r est
co.sidcrabfcmentpl.ts ,.)~
'in<- In son du fil de hufon. D'où vient cette
diit~-nce? Sim-
l'Ic.ncn) de. ce que la vif~se des pulsations sonores cs<
plus
~nde dans Je fer .jue dans Je i.iton. Dans
les conditions
"ctuehcs ).. u.onvc.ucnt de va-et-vient des
vihrafions se fnit
d Lout du fit A l'antre. A un instant
donne, [es pulsations
du ni exercent une poussée contre le
montant; dans l'instant
snnant, e!!es tirent .ï elles ce me.ncmon<an); e< k-s
tractions
aussi bien que k-s poussées sont le ..<.sultat de
pulsations (mi
se succèdent en sens contraires sur tonte
Ja longueur du fil.
Le te.nps exige par une
pulsation pour parcourir tout. le fil,
un sens et le est la durée d'une
~ns
nbrat.on compte. Dans cette
durée, le fil exerce une poussée
"t une traction sur le
plateau de bois, son point d'attache.
Je plateau de Lois
imprime à l'air une vibration complète et
sonsiadiondc i'air membrane du tympan s'innechit une
DESFU.S.
r.ONG)TU))!NA!.ES
VJDHATtONS iG9
fois de dehors en dedans et une ibis de dedans en dehors.
t)el:\ il résulte manifestement quêta vitesse de vibration, ou,
en d'autres ternes, le ton de la note, dépend de la rapidité
avec laquelle les pulsations sonores sont transmises par le fil.
Et voici que la solution d'un beau problème nous tombe
t'n quelque sorte dans la main. Sans sortir de cette salle,
nous pouvons tncsurer les vitesses relatives du son dans le
taiton et dans le fer. Haccourcissons le fil de laiton jusqu'à
t'c qu'il donne une note de même ton que celle de son ca-
marade, le fil de fer. Vous entendez les deux notes résonner
l'unisson. Cela prouve que le son parcourt dans le même
temps 7 mètres de fer et 4 mitres de laiton. Le rapport de ces
deux nombres est donc le rapport des vitesses respectives
du son dans le ter et dans le laiton. Les deux longueurs
sont a1 peu près comme i'H:3; et en effet les vitesses du
son dans ces deux métaux sont, en nombres ronds, de ~100
et 3300 mètres par seconde. La même méthode s'applique a
d'autres métaux quelconques.
et
Lorsqu'un fil metalfiquc vibre longitudinalement
(tonne sa note la plus basse, il n'y a absolument aucun
nœud. Chaque pulsation, comme nous l'avons dit, parcourt
successivement toute la longueur du fil dans les deux sens
opposes. Mais ainsi qu'une corde qui vibre transversalement,
il pf'ut se diviser en segments vibrants ou ventres, sépares
par des nœuds. En amortissant au milieu du fil, nous faisons
de ce point un nœud. Alors, les pulsations courent des deux
extrémités du fi), se rencontrent au centre, s'éloignent l'une
(h' l'autre en rétrogradant, et reviennent aux extrémités, d'où
elles partent de nouveau, en y subissant une nouvelle ré-
flexion. La note émise par les deux serments du m est l'octave
de sa note fondamentale. La noteimmtkliidement pinsdevee
est celle qu'on oh tient par h division du (il en trois segments
vibrants, sépares par deux nœuds. Le premier de ces trois
~70 LEÇON
.noues <tc v.Dr~on est représente
(/ 75) pnr c c~
socon~ par et r/; je h-oi~m., p.r c et Los nœuds sont

"J"sp.Ii~i(.spond,n'h-:tnsver.sn!(;s,<-U<.s.-usd~
Lnu~-chc
'L-.studs.)iu.LS(.st.indi(j~dt)n.sc!.aqn<~aspardes
n.~I)cs. L<.s s.ms dt.fil,
<]<f<ni,x-,s p,u.),,s p<t.iod<.s<)..Y,)n-a-
'),se snrc.~cnt dans
I\u-(h'<.<sno)nhrc.sl,:}, ,3,4,c)c.,
<<<d~n)nic<ns)pcnsd(.s vibrations transvers~-s.'
!'n<- ~<w~.)<.h,,is
uu(1(.m~a!,()()nfi<s<tcu\
cxf.-<'mif.s sont fixes d qui vih.-c
!o~itu<1ina!<ncnt, s.- divise
< L'' nx~nc mnni.rc
<j,un fil. J.a succession dessus est
i!H).ssi).L!)!('')))('dans les deux f'ns.
L'~s \~)-s'<s 1'1 les taures ~?~ .c
.snnt <)<n~d. s..scrj)ti)d<-s de vi~at~ns ion~itudin.-dcs.
!K.~r~- d.-huis pu). <~ d<n.t.-d, )i. par und.-seshnufs,
"!U].s .m ,).n,, .nx~t <!n.. noh- fnusi~Ic
!o.s(jn'nn )n. û-oUc
.s"i~nt su Jun~.f-m-in- ).s dui~fs ~npo,,d.s de rL..sinc.
L~Sfj.),. ,nd .~n(,t<.)n ),h,.s ),d)c
s':d!on~<4sc
'ccnm.<-d t.n,r.~<<-)
fn-.s-n.pid.-mf.nt. ))ans<s, j)ar
<'<<p.cnt, if n'y d~.Ls ). vc.~ n..<-un nfrud. Si )-n cojn-
i<ar<- <)<s v~~s diy<.)-s<-st<H)~u,r.s, le fonde chaque
"o'<- f-st en r.H.sun inv..rse d<. I.
tun~.ct.rdc Javcrg'c. Cdteloi
's))tk. n.crssai.-f.mm)) dr <
):.it, <<f dut-uc d'une Yih,.n-
''<'n<-omp]..h.(..st I<-)<~psc.,np).,y.r.,n<. i.np.dsim.Apat-
<r<!c.ux f.,is i. I.ui.c.,r d.. )a v~Lu prcn.i..i. ),nnni-
.j'd\.n<! 4 v(.fixr<.),!u.un )..n.) (.<T<.spond ~!a division (te
\')nnA'noNë r.o'<r.) rrr'~A'.Es nns vnncns. 17i
!:)verge par un nœud situe au tiers de la longueur, .Ypartir de
rcxtremitu libre. Le second hfu'mnuique correspond A la
division par deux nœuds, dont le plus haut est situé A uu
cinquième de In.long'ucnr à partir de l'cxtreniite libre, le reste
(]<'tis-ce~nt divise en deux parties (''g'nles. Dans la figure 7G,

'? et ~,c et < et /'represeutent les couditions de la barre cor-


respondantes!') ces trois prcnuers modes (h'vibt'aUon.Lcs
ou'txis, comnn' prt''('(''(tcni)ncn),son~ n)!n'q))'s par des Hgncs
))on('hu''cs; Icsf)<f'!t<~ i))'1i()))('))t]esfns ()<'ta marche des
))utsa)tonsf).Wct't):div<'s.
L~ série des sons d'une ver~c Hxer' par un ))out et vibrant
ton.~itudinah'tncnt est ecHc des tu')n!)!'cs itnpi'it's, i, 3, H, 7,
!~cte. ticst facile de voir que ce):) doU être: car la durée
des vibrations de c ou </ est ceUe des vibrations du segment
situ'au-dessus de ia [i~ne ponctuée; et talong'ueurdecc
se~tucnt étant le tiers de !al"n.uueu[' totale, ses vibrations
(toivent être trois fois aussi rapides que )e seraient ceUes de
):) ver.c'e vibrant saus divisio)) sm' toute sa longueur. La
durée de cha<juevibratiot) en ~'ou/"est aussi ee))e qui con-
vient au serinent supérieur, et. conunece seg'mcntest
n)) eimjuieme de la longueur tota)e, ses vi))rations doivent
rtreeinfj fois aussi rapides (jucee)les(p)i auraient lieu sur
i72
t.KCO~'V.

Fendue de celte long-ueur. L'ordre des sons suit


~.<e donc
i:' loi des nombres
Inipairs.
Voici (//y. 77) m) instrument de
musique dont les notes

Fit!.?-

sont dnc.s aux vibrations louëit~n~cs de baguettes de


de différentes longueurs. En sapin
passant successivement le ton~
de ces hanches les doigts saupoudrés de résine, on en tire
nne série de notes de tons variaNes. Mais les
doigts d'un
praticien habile pourraient seuls faire apprécier les
(p)alités
de cet instrument pmnitii'.
Les \'erges /M /6-M~.s</e! ~<y-cM!ï'~ ont aussi la
pro-
priété de vibrer iongitudinidonent et d'émettre alors des
sons musicaux. L'examen de cette
partie de notre sujet va
nous conduire a des n'-sulfats d'une extrême
importance.
\')nn~'nONS LONOTUDÎNAt.ES DES YEnGF.S DBHRS. i73
Saisissant d'une main un long tube de verre par son miUeu,
passons mec l'autre main une étoile mouillée sur une des
deux mômes il en résulte un beau son musical. Une
hi~'uctte de vetTC compacte de même ionn'ueur rendrait la
!nctncnotc. Le milicu du tube est un nœud; chacune: des
deux moitiés s~Hon~'e et se t'accom-cita.Uei'nativctuent, par
une suite de inouvonents très-rapides. M. Kocnig, l'uu!)ile
acousticien de Paris, a construit un appareil (pi met en
rvidenee ce )node d'action. Une barre de laiton~ est ser-
rée en son milieu, par une vis .s(/78); et une bille d'i-

voire, suspendue par deux cordons aux points fixes et


d'un montant en bois, appuie contre l'extrémité b de la
barre. Frottons doucement du côté de avec un morceau
de cuir saupoudré de résine, et animons ainsi la barre d'un
mouvement de vibrations longitudinales. Le centre s est
un nœud; mais la bille d'ivoire est dans un état de malaise
visible,que dénotent les frémissements de l'extrémité b. Frot-
tons plus vivement, la bille frémit à son tour maintenant
la vibration est si intense qu'elle est repoussée violemment
chaque fois qu'elle arrive a toucher la barre.
i74 '.)~:0:S'V.

Lorsque, avec Ic.nve)oppe mouillée, on trotte tu tube


de.
verre, on p.) voir e.oucbc liquid. que
Ia.sse après eH<. tbrn.-r un. série l'enveloppe
d'anneau. étroits autour
dc)a.surla..e.0r, cette esj~.e de tren.blement du
liquide
une agitation analogue du verre
~tdu
et il est possible qu'il recoure
d'auëtncnter t..) point Fink-nsitc de la
<juc Je vc.-n. s. ~.npcc.n.nun~ux. ~vart fuf
~~icn
'c- A
pi-cinicr constater ce fait. Dcnx fui.sdans cette
nous avons rcpc.t..son cnceintc
c~c.-icncc, en .sacrifiant chaqn.
.~s un beau tuhc Je verre
de2metre.sdelûn~eui.etde
de dia~ue.re. Apre.s i~vou-.saisi
par son centre
~'), .«.s !e
h-ot<ion.sd'un~nainYi,.onrcuse, aHant
de en j) et de L en
<jn~ ce que la .noiti~
~!c.nent
la Plus c-lo~nce <)e ia n.ain se
det.chatenn~n~nts annu-
'cs.Ln e.anunant de près ces
tra.nents, nous re.nar-
q'uons que J~aueou,, d'entre eux,
.ual.rc leur peu d'epais-
scur, presentaie.d des j.iures
ei.-cutaire.s, indiquant de
nouvcHes et ptu.s petites divisions du tube.
Dans ce cas encore, la vitesse de
vibration est inversement t
proportionnelle a la longueur de la
verëc. Une ver.e de
io~ucur moitié vibre lon,;i)udinakment moitié plus vite
""c verë-e un tiers vibre trois fois
plus rapidement. Et
c.)!ct, la durée d'une vibration
complète étant l'espace dJ
!il..s employé par une pulsation pour
parcourir successive-
ment la longueur de !a
vcrëe .tans les dcu..sens opposes, et
cet intervalle de
te~nps étant proportionnet ia lonëueur, il
est c~r que Ja vitesse de vibration
Juif utrc en- raison in-
verse de cette n~me
ion~ueur.
Cette division d'une fibre
ve. ses deuxj.outsparun
"œudau milieu est celte
qui donne le son le plus s-~vc que
pui.sscntproduirc ses vit.rafions [on~i<udina)e.s.
Mais, com.ne
"~stousiescasexaminesjusqu'iei.lavc-rëecstsusceptibledc
s~bdiv.sions nouvelles. Tenons cette
)u~e ti,c de verre
V)H)tATt(~'St.OK(:rrUf't~AL)':SDESYHHGES t.HUtM. H5

/?< 80) p:a- le point situe c:)Ic dtstancc de son nultcn


et de l'une de ses c.\tt'cïmt< et trottons la petite section
avec un drap mouille.
Le point devant un
nœud, ett un second
nœud d se ibnnc A lu
même distance del'extre-
nute opposée. La tig'c
se trouve ainsi divisée
en trois parties vi].)ran-
tcs, savoir :ic serment
centrai tout entier/ et
deuxdenii-S('c')nents~
(/c.IjC son correspondant
a cette division de la ti~c
est Focta~t; de sa note
t'ondantentale.
Vous a\cx maintenant
un moyen de mettre en
présence, pour ainsi
dire face A face, deux
de nos at'iinuation.s, et
de vériiier si elles se
contredisent ou s'accor-
dent entre elles. Car, si
le second mode de divi-
sion que nous venons de
'écrire donne l'octave du liL note fondamentale, et si une
vct'~c de dcnu-lon~ncur donne cette moue octave, il i'audra
<juc ):L vci'~c de longueur cntu're, snisiccu un point situ'~
au qniu'tdccuftc longueur a ~:u'tir ()')ni(;cxt)'mit.u,du)Hic
t.~ n~mcnote que la verbe ()c dcuu-tou~ucur suisin pm'son
'OKV.
nui.en. Pendant que nous
~onsvi!u.c,.h. vc~e cnti.re
un aidcsecha~em<lcf<urc
vihrcrinutr. V.u.s~nh-nd~
i-s.;c!xh~!i., i(.-(n.
fuuc-stj)ariiutcn)~nU<;tn~))(-.

Dans ia figure R), et c) < et. représentent les trois


prenuers modes de division d'une
verge libre par ses dcu.
~outs et vibrant
longitudiualemcnt..Comme toujours les
nœuds sont indiques
par des lignes ponctuc-c.s, et le sens de
ta marche de.s pulsations
pn,. des ucches. L'o.-drc des sons
est celui des nonihj'cs 1, 2,
:{, 4 etc.
Lorsqa'nn hd)c, ou une vcrg.e, vii~ant
émet sa note rondM~enfaIe, ses deux mngitudinatement
exti.c.mit.s sont dans un
état de vibration libre, le ven.c
n'éprouvant en ces points ni
trachon ni compression. An
mi)i..u, c'est tout !e contraire
a I.eu ici, nulle
~n vibration, mais une rapide succession
.Iternat.vc de tractions et de
compressions. Lorsque les pul-
sai.ons sonores arrivent cnsemMc au
centre, etic.s eom-
P~nt le verre; e!)es l'etirent, quand cHes
une de J nuire. Ainsi, tandis s'éloignent
qu'aux extrémités nous avons
de vibration, mais saus aucun
cn~.mum changement de
nuiieu, nous avu.s ia variation ma.imum de
dens~
densité, niais sans vibrations.
Voici que nous avons
prépare les voies a une
magniuque
cxpenence qui iut faite par i:iot, il y
g,
d annëes, mais que nous allons reproduire dans de.
propor-
):X,\Hf')'t.A).)jA)))':n).;P()t.A)t!Sf';):. )?~ Î

tioo.s qu'on ne ini:)p;)sctK'<))'t'<tKnm'cs.I'J)Y<'Y<)nsh'inis-


rf"u!h'i)!i~t!<;u~t)'cL~)!)pc'icch'i()nf't.s

)mj'ris)n<jH de spath Li-ren'in~ent, et produisons ainsi un


)'!)yon(tei)unit''r(!poiurisee.Ce rayon )'en<ontrennscco)td
))t'is~ncdu sj)ath/ mais Jticn que lcst1cuxp)'is!ucssotcnt
p:tt'i'aitcmct)th'!i))Spat'('nts,):' imnn'rcqui !t traverse Icpre-
mi<')')]c peut pins t~vo'scr te second, i~ eu que je veux
\onsiait'c\(jh',(:(-'st que, stf'n place un mcrccnu thvcLTC
entre lus deux prismes, (;t qu'on lui fnssc subir une traction
'~u nnc prussion, !:) !un)i(''ru dc\ic't)(h'a capable de traverser
))'syst')nudesucn.pristnes. I\ous opérons :)VC(;une lame
~t'\erre de!o)'tnereeta))~ni!tire,hj))~nc de quinxccenii-
)Ut''t)'es. !):u)sso)i etn.t,nahn'e),vons voyez qu'elLe ne pro-
duit aucun <L'i)t't;))ien<p)'('Hc soit p)acre entre les deux pris-
tues, sur lu rou)ede)aLh)nn''re; l'écran reste obscur. Avec la
-'(;nlcl'oreudesd'n.ts;j'inn'ehis!:t tatnede verre, consti-
tuant ainsi une muitic de sn'substn.nce uans u.u etut de dila-
ta
178 LRCf'N V

tation, l'autre moitié dans un état de compression, et voici


T'us voyez se produire sur l'éci..nl'i[nn. !nm~w
de In. lame. Vous remarquez toutetois une bande obscure
le long' de la par-tic
mitoyenne de l'image cette hande
marque le passage de la traction f) ta compression, c'cst-a-dirc
les points qui sont restes A l'état
naturel, et qui, par consé-
quent, ne peuvent avoir d'influence sur la lumière.
enlevons la lame de verre et à sa place interposons
entre les prismes B et une Lande
rectangulaire de verre
longue de 2 mètres, large de S centimètres, ('.paisse (te
R millimètres, a laquelle nous
imprimerons un mouvement
vibratoire longitudinal. Le faisceau lumineux
qui part de I,
traverse 1~ lame de verre près de son
milieu, et ce milieu
est saisi par un etau c-, de sorte
que lorsqu'une des moitiés
de la lame M sera frottée avec un
drap mouille, le milieu
sera un nœud.
Pendant la vibration longitudinale, ta
partie ccntrate du
verre est tour a tour ('.tire.- <-<
comprimée, ainsi que nous
l'avons explique; et, cette succession de traction et, de com-
pression communique a la masse du verre une structure qui
fait sortirla lumif'-rc de la condHion dont dépendait son extinc-
tion par le second prisme M. Soyez attentifs A
l'expérience.
L'écran est entièrement obscur on
passe vivement le drap
mouille sur le verre vous entendez un son, et au môme Ins~
tant, vous voyez paraître sur récran un disque éclatant de
lumière d'un mètre de diamètre. La vibration est
suspendue,
aussitôt le disque lumineux s'évanouit,
pour briller de
nouveau chaque passade du drap mouille sur le verre.
La lumière de ce disque nous sf'mble continue, mais elle
est réellement intermittente, car le verre n'est
perméable aux
rayons lumineux que lorsqu'il subit les etibrts de traction ou
de compression. Dans le passag'e de la traction à la
compres-
sion, il y a un instant où le verre a repris son état naturel et
KX~)E!\ PAR).&LUMU'ttK
t'ULA.tUS~ 179
si cet état se continuait, l'écran deviendrait ol)scur. Mais les
impressionslut~t)uus(; produites par If tr.ciiou ou la com-
pression, persistent sur la rétine beaucoup plus longtemps
qu'il ne i'aut pour empêcher du saisir les intervalles d'ol)scu-
rité. L'écran nous paraît donc éclairé d'une lumière continue.
Disposons maintenant les deux prismes, de telle sorte que le
faisceau de rayons les traverse tous deux sans l'interposition
de la lame de verre on pourrait croirc qu'alors la lame de
verre, replacée entre les deux prismes, produira l'obscurité
au moment ou elle commencera. ;Yvibrer, ~e n'est pas ce-
pendant ce <[ui arrive, bien qu'il y ait, sans aucun doute,
des intervalles obscurs. Vous ronarqucx une diminution de
clarté, mais non une extinction absolue. Les intervalles
obscurs ont assez peu de durée pour être rendus presque in-
sensibles par les intervalles de lumière qui les précèdent
et les suivent.
Chang'eons actuellement la position du rectangle de verre,
et plaçons-le (le manière que les rayons de lumière polarisée
le traversent dans le voisinage de l'une de ses extrémités A'.
Ici, les vibrations longitudinales n'ont plus aucune influence
sur la marche des rayons dans le second prisme, ~oici
donc qu'avec l'aide de la Immierc polarisée nous démon-
Irons que le centre du verre, ou la vibration est nulle, sup-
porte des actions alternatives de traction et de compression)
tandis que ses extrémités, on la vibration a son maximum,
ne supportent ni l'une ni l'autre
Jusqu'ici nous avons opéré presque exclusivement sur des
verbes ou des tubes de verre voici des verges de bois
et de métal capables également <le rendre des sons musicaux
en vibrant longitudinalement. Mais cette fois le frotteur em-
ployé, au lieu d'être un drap mouille, sera un morceau
de cuir sur lequel on a répandu de la poudre de eolo~
réussitbienave''un tuhede \rn!;
nettee<))ërient'c
i8f)
U~ONV.

phanc. Les doig'ts impn~ncs de cette poudre font aussi


chantci' !ps vo'gcs. Les fnndf~ de vibration sont
tonjout's
ceux qui ont ctu d~ji\ indiqm'-s, mais le <nn du son et vi-
tesse des impulsions sonores varient avec Li nature de
la. verge. Voici deux verges de mOne
long'ocn)', l'une de
bois de sapin, l'autre de bois
d acajou. Le ton du second
est beaucoup plus bas que celui du
premier. Pourquoi cette
difFerence? Simplement parce que les pu)sations sonores
parcourent plus lentement cette espèce particulière d'uc:)jou
que le bois de sapin. Pouvons-nous découvrir le rapport des
vitesses du son dans ces deux substances PKou.sle
pouvons
avec la plus grande facilite, il nous suffit (h- raccourcir )a
verge d'acajou jusqu'à ce qu'cHe rende la même note que
la verge de sapiu. Procédons à cette
opération d'unf-manierc
graduelle, avec les précautions nécessaires. Les notes qui se
rapprochaient de plus en plus dans les premiers essais sont
maintenant identiques. Les pulsations du son
parcourent
dans le même temps la vcr~c
d'acajou de HO centimètres et
la verge de sapin de ~80 centimètres. Ces nombres
représen-
tent Jonc les vitesses relatives du son dans tes deux substances.
Certains moyens de recherches, dont j'ai d)') me borne)' à
vous dire deux mots dans mes premières
conférences, se
représentent ici natureUemcnt. Lorsque, d.ms notre pre-
mière leçon, nous parlions de la vitesse du son dans l'air.
divers moyens de deter)niner cette vitesse se sont oiierts
sans doute a vos esprits, parce que vous in'icjx des miUiers
de kilomètres il voire disposition. Miuscotnjnent mesurer J.a
vitesse du son dans le hois, dans les métaux, dans des
corps oit il ne peut plus être question (le semblables dis-
tances? On y parvient de la manière très-simple qui vient
d'être indiquée des notes qu'eiles émettent, quand elles
sont convenablement préparées ou
disposées, nous pourrons
conclure avec certitude les rapports des vitesses relatives du
ttËSO~NANCE. 181

son <ïtravers les différentes substances solides; puis en déter-


utinan) )c rf~'port de l'une de ces vitesses <\~a vitesse du son
dans !)ir, nous aurons <"ns tes e~tnents nuecssaircs pour la
t'ortnidion d'un hbleau tics vitesses absolues. ~us comment
)'!U['eu))-et':)-)-it dnns in série? Kuus serons bientôt en me-
sm'e de repondre i't cette question, ear nous y serons rame-
Ht'-spar un <'))S('n)b!e de p!)enon)encs aveclesquets, au pre-
mier abord, et[e semble n'avoir aucune eonnexité.

!!I~A~ le,

Vousnvcx <<n< vous n~ itssortHnent.dediapnsons dont


!cs vitesses de vibration ont etedt'jiY déterminas avec la
sH~m'.Hu voici un (pu vibre, comme vousvousierappciez,
~tit'('isparsL'('oude,et produit des ondes sonores dont la
tonnucm'cstde !Lf(napasoncst maintenant sépare
())' sa coisse, de sorte (ptc lors<pt'on le tait \i))rer, vous l'en-
tcndcxi\ peine. Nous tenons ce diapason vihi-ant au-dessus
dcce vase de verre, Ai!(/ 8:<), proibnd de 0"45, sans
A l'oreille. Le
<{!)€fc son <pi'it rend devienne pins sensible
tais-itnt dans cette position, versons de l'eau dans le vase,
tout doucement et avec le moins de bruit possible. A mesure
au-
que t'eau s'ulcve dans le vase, la colonne d'air située
dcssns dn diapason devient plus courte, en même temps,
teso)inun''nente d'intensité; et a l'instant où l'eau a atteint
u!)e certaine hantem-, le son retentit avec une force extraor-
dinaire. On continue )\ verser de l'eau, et le son s'auaibHt
.n'aduelletncnt jusqu'à ce (ju'il devienne aussi insensible
vase et
(pt'uu de))ut de l'expérience. En retirant de l'eau du
))ro(;(';duntp:u' tâtonnements minutieux, nous retrouvons le
Cette expérience
point ou le son était devenu très-intense.
nous apprend qu'it est une longueur déterminée de colonne
d'air qui renibrce il un plus haut de~re que toute autre lon-
482 J.ECOX V.

g'ueur le so~ du
diapason pinct; an-dcssus d'elle. Ce renfor-
ccmej.t du il ;) reru !cn<in de ~.w:

~petons l'opération sur les trois autres diapasons de h)


s~rie, nous trouverons pour chacun une colonne d'air
qui
donne le maximum de resonnance. Ces colonnes sont de dif!
rcntcs longueurs, elles
deviennent plus courtes A mesure que
la vibration devient plus
j-apidc. La iigurc 84 rcpr6sentc les
quatre vases résonnants, et au-dessus de chacun est in-
dique le uombi-e de vibrations pour h-quel a tiea sa réson-
nance )naxiinuin.
Mais pourquoi la hauteur des vases va-t-cllc en
diminuant, et quelle est la signification
physique de ce
merveilleux phénomène? Lu plus
grand volume de son en-
tendu en chaque point d. cette salle ne
peut être que ]e
résultat d'une plus grande quantité de mouvement
commu-
nique a l'ait, qui la .-empnt. Dans
quelles conditions le
RÉSONNANCE. 183

diapason peut-il porter A son maximum cette quantité de


tii~ttvemcnt? Peur ~t'ch'f' ccttt! question, nous devins

nous rnppelcr ce que nous savons du rapport du mouve-


ment du diapason au nionv~nent des ondes sonores de
l'air, produites par ses vibrations. Supposons que ce diapa-
son, dont le nombre de vibrations est de 2HG par seconde,
oscille entre les points et (/«y. 85). Dans son mouve-
ment de a :ï b, la branche engendre une demi-onde sonore,
son
et, puisque la longueur de l'onde totale est de 1' 32,
extrémité antérieure a atteint le point C, A 0' C6 de la
branche. L'espace parcouru par l'onde est donc énormément
branche dans le même
plus grand que celui qu'à parcouru la
de a à & est a
temps. Dans ce cas, en effet, la distance
le temps (lue la bran-
peine d'un millimètre, et pendant
che a. mis a l'ranchir cette distance, l'onde sonore a fran-
chi un intervalle de t)6 centimètres. Avec des diapasons d'un
ton moins élevé, la différence serait encore plus grande.
La question a résoudre maintenant est celle de savoir
de la colonne d'air
quelle est, pour ce diapason, la longueur
Par des mesures directes
qui donne la plusibrteresonnance.
nous trouvons que
prises avec um' règle de 100 centimètres,
~84
LK'JOXV.
cette longueur est :i~ c~i,u.rcs. Mais ),. ion~c.u. d..
Icndc fotah. cmisc pnr!.
<!i.p.snn~.t .h. t.~ .niin~h.cs;

<Hh,
~c
est~m)., et nous pouvons J.~i(,.r.s.,r,t..utr..s.)i<t-
poson.s qtu'Jconqufs.

~<nspn..Jnp..ns.<jnci..b,.and.s<.i))ant.nt~h.s
~s .h~
A')(/r.n<1,.n<)<.h..nj..sr~-<.n.,n..f..L.).<h. ~.W~!n
ccn~-ns.m.<H.p~dm~Mnsi-,i..o.jus.r..n.f.,nddu
~s.; dJ.y est ,).
~cn.in <itc..
P~-cuun. d.s lu vas. ..)! n.Xuu, es. d. ~i c.u<hn.s
ion<!cn.<h-hi<<-iud.L..b,,n,d.u.,nn.n<)t..s..<[i~
j'ose ~.ev~ird~n J,, ~i),ta<iun<k.dccst
l..tt.<de
cer.tour.1,. Cc~ diction
~s'- ou .H. v..ussi..o.j~~
< j~J~~
J~'oa. n.on.cn( en ..H. atteint .H.
j,
.'mt..dc .soucxcursionrctru~d..
)) r.s.)nu.
~Y-sc tes vi)~ti<n,s<)..
di.pa.s.n sunt p,u.f.if.n.nt
.s~ci.roncs avec J..s vihr..ti«nsd<. iacui.n~
d-ir .\);
~synd~ i~n<.n<nt~~n;uic
'<< <'< .ts.j,d
").s.urci)iurc(..n),.nt(t~u.]cu.)st.).<t),I(..
tt!S()iS~'Ar«'.K d8f!ai

S),()aosm) ()c ('('s\:tscs, nous t'onphtconsi'.ur pat'un


.ïlZ. l
:tX!.i'<<ti''it<():t'['Cft[('.
1',1\" Il'1 1.' < :111'I'et~ {" 'it'UStt'UUVt'.))')~)!).)'
'¡(i\'IS H'OH\'P¡'i)P~ (ill\\ Il ,jl:; 1(f'HI'âl'

de iaco)onne )'t'.st)nnant''))es')pt))sia)n')n~. i-.avit(.'ss<;


dnsondanstc~axd'echtit'.tuct'st a s:t. vitesse dans l')n'A
j'eHpt'escnxnneHcs):')~ Il s'ensuit ()u<p(nn'i))t'crsyn-
rf))'o))iq))(')n<t)t !)\('c no))' diapason, un vase rcinpit du
-)x<)'(''c)air!t~c devrai) (''h'cptus pt'dtbnd qu'un vase plein
~air. Yoici unvast'Ittn.L: (h' ('ntitnctrcs; t'cnvcrsnns-
h'de.sorte ({ncl'onvcrhn'c soit rn)':)s et snspcndons-Ic dans
reUe position :m-d('ss))S(t'unt)<'t'<t('.L:<)xactucne)Tt(;ntiut')n<
)~<'itonsnotn' (Hapason t-t<t))ons-t< A l'orincc dn vase:
!~son<)n'itt'):nd<'sta p~i!)f'p<'r<'<'p)ibb'. Lcvas~ quand il
'tptttind'ait', csth'optonu <)c ('('ntim'tt'fspom' rcn-
tui'fct'ic dmpnson.:M:iint(-rt.)i)t, tn)\t't'nsIt'i'(jt<inctdn!)GC;
a mesure que ic~ax monte <tansic\asc, lanntctnnsiccdc
a('<pm't'tpjusd(;vr)t)])))<'<ctt)ous constatons tout d'a))ord que,
)mut'ce-:nx})tus (''tunique, )!)prui'<'U(t('ut'(t<'4.')ccntim<[t'es
nCstp:)S h'op ~t'<)))(tc. i)'' i:)i), (')!<' n\'st !nc!~c pas assez
u)'!)H(h', c'fu'si nuus iai.ssuus c))h'cr ))'<'? de -:<)x,lat't'somtuncc
~8(i Y
LK'Ot<
diminue. J~mdtons subitement le
cylindre dans sa posit.o.)
dt-oi<(!, en tcnnnttuuj~.rst~dmpnson d~nn~nu~rtu!
ic ~)z et
s'cd~ppc, lot-squt; JL- nu'-tan~i s~. tt-on~ [-iuncn~aux
p)'()[)()t'tionsc()nvM)f)))!fs,!<-son n repris toute s.! f<trce'.
!S'0))Ss<)!U!)ic-sredevables Snvart du hcl di'd d(;
i~son-
"('<' que nnus aHoos
rcpi-odoirc. Vous vnycx ce h)! ti.n-

hrc (/ 87), qui vibre i.u-tetuent sous l'action de l'arc-hct


i'-otte de colophane
que nous posons sur son bord. Le son
<jm en résulte es) pm-, mais il n'est pas fort. Prenons ce
Ifi'ëc tui)t;, et appruc))ons sun ouverture de l'un des
serments
vibrants du tin)Lrc le son s'cnue et unit
par dcvcnh- un
vcritabicruëissctncnt c'est une note d'une prodigieuse
puis-
sance, nmis toujours pleine, u~-ahie et musicale. Selon
qu'on ('-loignu ou qu'on rapproche Ictul~e, Icsonffubnt ou

't.~fi's'~a~ h jfHTMa~)..),;Yi~s.<u
!rdpK'h~().ti n))!ta)'(;m.t~
t~Hih;.)rt-,et p;trrr~. r.i!s~. ~yihdru, purest nu(;ai'dMhoui!!c.
pr.'Mm)~-
COXVHHStON DUMO<]Y!!MENT SONOHE ENFCftC.E. i87
~t-renforce d'une façon tout A fait surprenante. Laissons-le
~'<teind!'cjusqu'~ ce.q~e timin'c laisst' Ini-memenit plei-
nement ccss6 de se iaire entendre faisons avancer de nou-
veau le tulte, et te son, qui il y a un instant n'était plus en-
h-ndumème des personnes les plus voisines, rctcntita.ctuelle-
tucnt dans toute In.salle. Prenons maintenant un second tube
ou mecoureh'.comme le corps d'un
nue l'on musse allonger
est ouvert
!t-h'scopG. m.us diH'ci'en1 du précèdent en f-e qu'il
de ses orifices près du timbre
)):))'les deux ))out.s.Plaçons nu
vibrant la n'-sonnanc.e est faible. Allongeons-le en tirant
).) portion tnohilc, et quit.nd nnusam'onsntteint une certaine
bn.i-ueur, le son s'cnno'a et reprendra toute la puissance
tout a l'heure. Si nous allongeons
que nous avons constatée
rncorc If tube, la resonnanc*' diminue, counue elle avait
:)U:nientc. Kt,p)'enex note de ce fait qui vous scr.). I)ientôt.
If)
t'\pliqn< (pte, pour lu tuhc ouvert aux deux honts,
ton~'ueur co)')'espond.)nte Ù 1:' resonnance nmximnm est
double de celle <)ntube ouvert a un seul bout.
horsque, dans la troisiOnc leçon, en manœuvrant avec la
jOiunle lon~' tul)'' de caoutchouc, nous constations que lesim-
être con\'cnal)le)nentrl)ytl)
pulsions successives dévident mecs
nous sentions
pour produire ]cs divers segments vil)['ants,
dCs que les impulsions
([ne la t'orce nu'sculiur'-développée,
rtiucnt conveui'bletnen) espacées, etiut plus grande que
On peutol)server un
jusqu'elles se snivaient irre~nlieretnent.
hut analog-neavec un vet-re a moitié rempli d'eau, qu'on tient.
aiamain. Kssaycxdemouvoirle verre a droite et i~gancl~c,en
de l'eau dans
p.u'iait accord avec les oscillations périodiques
te verre, et lorsque vous serez parvenu a. établir le synchro-
nisme, vous sentirez que votre main auraafaireuncnbrt
de l'eau avait augmente. Il
pius grand, connue si le poids
en est ainsi de notre diapason lorsque ses impulsions sont
synchrones a celles de la colonne d'air contenue dans le
~88 t.Kcnxv

\a~,i!<L)iti':)ircph)s ~ett't)\ni!quciors<juoUf-snclH.scnt
i')t~. !~i'c.<(}<)<'nt,ifd;)a.so)< i~Yicnfh'ii plus \n~ !)u
t'cposlorsqn'~ s<')';) plact'' sur t~v:)sc t~sonn: que brs-
'f'it Y))))'c Iit))-(-)n('t)<<).))).s)',)))-, ou<;nr' le vj,s~ t'ot-i-
t!f-(h]<)m-!iicst piao< n'a pas ).'profondeur qu'fxi.n'c h;
syncht'<j))ist))(?(tes vibrations'.
~nr~('hiss:)))tst)ree(p)edej!) vonsftvcxappt-is, vous
resondrexsans difncn))e, j'ensuis pe)sna<)e,C(.heft(! p)-o-
<'L''me:–)'~ant()on)]f''s un diapason et uncsit'~x' ()('')(-)'-
'muer h) vit<-s.~ <))).so)t(){H)s)':)ir. t'ox)- h.
n~nuh~ en
<'<)t-~ il ))<')).-))) VOUSt)).)t)(}U<-r<)U(-CC .<-)))- <))i;)))ijt.t,(n),<
<)''))))<-);)pr.iti.)))e (tes ~j[))'-n..))c<.s.Y<)ns(-)!<.rd)<')TX<rahor(!
:ï(t<f<-rn)i)n-t- .")'n(ty<n()<-):tsir(-rjci(-n<))i)))rt!(k-sYi))r.)-
ti()t)S(1<-v.t))-<~diapason pars~condL'. i'~ns)uk,\o))s mcsu-
t'ct't-xi:) )<~))(-m- de !;) colonne d'iur
quit-rsutHjc~i'uoi.s.
S()f)du(n:)pas«)).(k-t<t')c)n~uf'ur,({undrup!ec,s<')-a:)ppt-u\i.
mouvement h) !~)~))C)n-(h. f'om),. sonore, et h)
lon~x~u. l'
d'onde, txuUiptit'-cpiu'le nombre <)('s vibrations en une se-
conde, \ons donnent la vitesse demnndef. C'c-st ainsi
que,
sans sot-tir ()e voh'G cliamhre, vous
pourrcx t-ësoudre cet im-
portnnt pmb).mc. ~îitis pom-suivons notre tniu'ehc en nvant
s'it vous platt, et eontinuons-ta iou.jonrs.en husiu~ie
terrain
sotide sons ehaotn de nos pas.

TL'YAUXH'OR(jLf';S
Dtnunt nous sont pl:)c's d.-ux
vnscsrt'-soontmts, ut nous
avons danM[es n)<m!sdcu\di:)})asons. I~ous
)f-s);\t.itonsl'(!n
<-tl'.)utt-c,c< nous les ~-nons tous deux au-dessus dtt
pi-e-
toict- vnsc. Un seul des (k'u\ se l'nif cn~-ndrc. ISot.s les
nor-

~h~Mc~~l~q~j~
~Mt~a~m~ic~j~m~r~~M~u~
"s,presque toutJctnmn'cmf'ntsf
convertit
en d!ur.
V!)tt(AT)().\s~s(.:uf.o~r'!t':s)''A)t' j8!)

~ns sur le second \'asc,~cst l'autre maintenant (jui se fnit


t.nh-n<h-t'. Citante vase choisit, pour en reni'orœ" te son,
H\'Cl'
des deux
('I,ltli des
.tui diapasons qui \'illt't~ synehroni\[llClllenl
<leux ()inpasons()uivit'resynchroniquetn(-nta\CL-
hn. Au )iuu (h-dcu\(Hn~:)Sons, nous pourrions un tcnh' deux
,)nuz!um-s ;)u-th-sst)s de l'un ou riLuh-c de- ces Yi~scs dans
te ~c-mcic des pulsations ainsi eng'cnd~us, te vascs.mm
choisit- d n-niot'cct'i) celles <tui correspondent à ses
hnjotu's
ptïx'des de vibration.
.levon.s-tc
l'renons maintoiant ce vase dans la 'nain,
son
au niveau d<-nos lèvres, etsouHlons trans\ersalement
nuv~rh.re,ou,ceqni vaut mieux, parce que te vase est t~op
l'ou-
~rand pour l'expérience, soui'ilons transversalement
uThu-cdnh~~v~c~(~.88),o<-iuc.n~on~quc
j~v~c,utdcl8nuUtn~~esdudinn~h~<~sd~kTmhun~
ainsi nn ~at d(; Mmissc.ucnt dc.l\ur nous cn~.idrons une
s~-ic <tc pn!sations ~rt.uit de l'orKic~. du
~d~- quel en
(-o.n-
s(-t-~le rcsnUat? I.c tube choisit dans (-(-in'-nussctncn)
celle des (lui lui est synchrone, et l'cicvc
ph-xc pulsations
ta dignité de son musical. Le son que vous ~-cuve/est prc-
tube lu
ris~ucnt celui qu'on obtient en plaçant au-dessus du
lui convient. Dans le cas actuel, la colonne
diapason qui
son propre diapa-
d'air ~n sein du tube Il crëc virt~lle.nent
réaction de ses impulsions sur la. couche d'air
son c< pa.-la
couche d'a-n. ù
soL-t;ede nos 1~-res, le h.bc a detei.mine cette
ainsi l'othce
vibr-et- synchroniquc.nent avec lui, et a. l'ah-e
d'un vc-rital)lc diapason.
chacun
rassons a.nos aut~.s diapasons et choisissons pour
.eux son tube résonnant. Dans chaque cas~nsonulantà
un son de
h.a.vers l'extrémité ouverte, nous produisons
le diapason cor-
même ton que celui qu'on obtient en tenant
de cette mc.mc extrémité.
respondant au-dessus
on trouve que
~i ron compare entre <~ ditlerents tubes,
a la
ta vitesse de vibration est inversement proportionnelle
!90 ).m.'f)N

longueur dntnhc.Ynici trois tnhc.s dont les )on-n<:m'ssf)nt


{5, 30 et <i0 ceniiin~trcs. Nous srmf'f~ns (tonconent en (m-

vers (h; l'orifice dupinslo))~, et nous lui taisons produire s:)


noie fondamentale; Faisons h) même chose pour le tube de ~t)
centimètres, et nous trouverons que sa note est l'octave de
celle qu'a donnée le tube de CQcentimètres, nupctons l'opéra-
tion pour le tnbc de ccntitnctrcs, sa note est pareillement
Foctavc de celle qu'a donnée la longueur de 30 centimètres.
On comprend sans peine qu'il doit en être ainsi car, la \i'
tesHe de vibration dépendant de la distance (juc doit parcot)~
rirunc pulsatton pour acco;))pl)r une viijrmion complète) si
dans un cas la distance est double de ce qu'eHe est dans Ui)
autre cas, la vitesse de vibration devra être moitié moin-
dre. ~n général, la vitesse de vibration est Inversement pro-
portionnelle a la longueur du tube parcourue par les pulsa-
tions;
)'h:STUt')!SI''t!H)n' 101
VIIIIIA'I'IONS

exi-
Mais pour que le courant d'air puisse s'approprier aux
.;<.t)eesdu1ube, il doit être doué (l'une certaine ftexibiliié.
îa puissance d.: la.
Avec un peu d'attention, ('"coihprend que

réilécine sur le courant doit dépendre, iï quelque


pulsation
courant plus fort~
()cgré, delà force de ce courant. Fn
cnmme une corde plus fortement tendue, exige une plus
et après s'être infléchi, il
grande force pour 6trc iMuéeln,
Un pour obtenir la
vibre plus rapidouent. conséquence,
,.<,tc fonda.uentale du tube, il faut soumcr trcs-douccment
.son extrémité ouverte; dans ces conditions, le son rendu
est riche, plein, et tnuta.t':ut musical. Si on souffle un peu plus
tend al.n'être plus <pc du hruit. J':n sout'tlant
jOrtJeson
rendre iultuheun sonh~ucoup
p[us tortencoi~, on t'a.it
élevé le son t'ondiuncntal. ~'est le prcnucr son !uu'-
pins que
1)~colonne d'air s'est divisée
tnoniquc, et, pour le prodmrc,
~) deux portions vibrantes, séparées par un nœud. Soufflons
son est de plus élevé le tube est
toujours plus fort, le plus en
maintenant divise un trois portions vibrantes, separc-es par
deux nœuds. Eniin, une insufflation forte et soudaine a pour
resultat une note plus élevée que toutes celles qui précèdent.
de la colonne (l'air
La ng~'c représente les divisions
aux trois premières notes d'un tube ferme A
correspondantes
l'une de ses extrémités. Fn et b, qm correspondent a la
le fond du
note fondamentale, la colonne n'est pas divisée;
tube est le seul nœud, et les impulsions parcourent simple-
les
ment le tuhe dans les deux sens opposas indiques par
iicches. En c et correspondants nu premier harmonique,
il existe une suriace no~ale marquée par la ligne ponctuée,
réflé-
où les pulsations viennent aboutir, et.d'ou elles son~
d'une surface
chies comme elles le seraient A la rencontre
tiers de la lon-
matérielle. Cette surface nodalc est située au
En e ct f, qui
gueur du tube à partir de l'extrémité ouverte.
au second harmonique, il y a deux surfaces
correspondent
i!~ v
).f'o:\

n'i~.s, <)<)<)) <sf


!~ph.s),;m~ .1is(.t<.d(.),i)r(n,-
'r-.n'-hiqui.ni. !a)..n~f< (< fc.s nn-
quatre

'sonqni~m'ssf trouvant divisa <;n d<;nx parties ('Ka)<s


!M'<'seconde st)ri')tc<'no<)at('.t~'su(''c))(-s,(-ojn)m;p~f.-(;dc)u-
!))p)tf, ninrqnoit lit (jircctinn des pntsntinns.
~lR')-ch()ns))):)int('n:)!)t it'si'clatinns qu'on) ctlh'c<L't)(~Ct's
no~cs successives.

La distance cutru ()cu\ nœuds r(tnst''cntii's es) f'c


rruc nous
fLVonsnotnnx; un sèment \i)))'a)it(n)V('))trc;).dist<mt~()'un
nœud i'm milieu d'un Y<'n))'cf'st donc on
d'-mi-sc~moit. \i-
hl'ant. Votre (\S))n<n))nj))'nd)'a et retiendra f'acitummitcuttc
'jnc /c ~o/v ~<s'<s- est ~ec/6'< ;o/
~e/ /<o~/t/'6' </<s'(/(,s' r/~w/ dans It's<tuds le
tube est divise. Ainsi, iorsque c'est t)'.note t'ondameotnie
qui
se produit, nous n'avons
qn')))) dcrni-sc~oK'))) vihrani. Le
ionddu tnhc est un ))«~))(), et j~xh~nhe ouverte;
tx'n-
danHc mouvement de t'i)', est h- tniiieu
d'unse~'tuent vi-
tn'ftnt. Lorsque tentodedetjivisxmestcehti qui est. repré-
senta en c et f/, nous nvons trois detni-se~ments
vi))j';tnts' en
e et/, nous eu ayons
cin<{. !ie))i'(-su)te(})tctesno)nt)resd(;
vibrations qui cnrrespondeut:') cette série ()e notes croissent
comme les no)n))resinn).urst,Kt si !)(j))S()!)tenions des
TUYAUX FEtt))i'S. 193

nutcs plusetevees, leurs vitesses de Yi))ra.tion seraient reprc-


~'ut'espi)r )'' suite des nombres i'~pairs 7, 9, H. L'<.
t~.etc.
!n instant d'attention suffira pour vous convaincre que
~!)c doit, être la loi de succession des sons. l'~n effet, ladu-
d'une vibration dans c ou t/ est celte qui convient un
tube fcrnu' nar un bout et. de long-ucur .Ty; et parce (}uc
r.'Ht! ton~ncm' n'est que le tiers delà longueur du tube tota!,
ses vi)n-:Ltionsdoivent ~tre trois fois plus rapides. De inOnc,
L)<)))n'-edes vibrations dans e et /est eclic d'un tuhe ternx'-
<)<.ia ion.~ueur .7'V; et parce que et'ttc ton~uem' est !e cin-
vibratoire doit
~m-.me de eelle du tnhe total, le mouvement
rtf-r cinq lois aussi rapide, ~ous obtenons ainsi ta suttel,
il la séné
;i et ce nietne )node de Dusonnenx'nts'etendrad
rotiere des Ttombres impairs.
Cette t'ois encore, nos affirmations recevront la sanction <)e
est trois lois plus
r~po-icnce. Voici deux tubes, dont l'nn
la note ibnda-
!nn.n ()ue rautre. Faisons rendre au p)us ion~
Les nombres
mrnta!e, et la note immédiatement au-dessus.
de vihrittions de ces deux notes, eonnne nous l'avons vu,
t
sont entre eux dans te rapport de 1:3. La seconde doit
donc. être précisément la note tondamentate du tube le plus
court. Et, en eitet, embouches a la fois, les deux tubes ren-
dent des sons identiques.
Tout te. monde comprendra, qu'il sut'iit d'assembler une sé-
rie de tabès de luno'uem-s décroissantes pour former l'instru-
ment primitif qu'on nomme la tlutc de Pan, et que vous con-
naisscx tous si bien.
Les divisions successives d'une ver~'e fixée à l'un de ses
bouts et les relations entre ses tons harmoniques (décrites
sont identiquement celtes que nous menons de
pa~em)
constater pour la colonne d'air d'un tmx' ferme a l'une de ses
cxh'é)mt<s
~3
~4 mCONV.
's.s<m.sdcshd,<s~n..sa unccxtr<nn<< ..t~.cnous.n-
p.H~mp!<-m~n{ p.H.a),r.
'rtsa)<.m.sd<.Hx..xtr.nitr.s, no..sn<.um..rons/~
~~As. )-;n ..ombrant
d-aho.d.<Hh<.ierm.v.cun h~
"Hv~<,non.s)~uvon.s. ta~)<. ,).. sondes) fucta~d..
t"-<-n.C-c.st. unr~.tt~ ~).U,. h~cuuv~t
.-<~h.nu..s.tud~. d.in nut-rmis.. parun).,),cff.rm.<1.
"m,.
J""ë-"<I~ns<tt..<.aH..dion<)t.t..),t.s<v..rts rhoi-
s.ssons-~ .dn..j.u s~-nt ~uni.ss.m
a~s.p~h~<hn-
).s.ns.Ch~.n.)<c.st.)~onvcrt.s.std..u.bI.<.niu,~u<rd,,
'ms<nn)c.U\HHs.sondunu-.n,.diapas(,n.P.H.<n~
'<!
<trcn~n~n.n.,t<.q~ ,))“<
.~)<H~,n.s.n~)c.,xfbis ph.s~an.h..).:), t.n-
puisque..
."<dm. h.h.. )<nc r.R)an).~nuh.
M.-un.<nf<.c.stL.
<['o~u<u.dc.s. ,,n<)cs.uK~ !aI.m~,cm.<hUu)<e
"uv<Tt<s<
!nuiti..()c<))~)<.ron<)..<Ht,od..tt.
'tn'(-s) pas tarit.. d'~j.tcnirun~ musical.. soutenue.
s.~fflantar~t.~itc d~nh,~ ~v<t;n,ais un siffle sut-
f'f A une o.-cillc exerce
pour r<.cunna))rc)c ton dusn.)
~"du.(:'csU<u.j<H.rsIiL notcd'm.hd.t.i-j-.nc moitié moins
)()n~(pic!('tni)co)!V(.t'f.
"<.st divers n.y<-ns<)c H.t-O.-t.taircn
mouvement.
<~tr.n..h-.sdcs)Hy.idcsi,.hc.s, denmni.caj-aircvihrcr t'
t:)cot<))trrud'au'it)tf'')-icnr.
On y parvi~-n) dans Ic..s
tuyaux d'o~ucs, f.n lancnn)
.n.nœcunch.. d'aircon)rt.un
'~dt..anchan)Jt<-n~s.t<.un
Mn'i.ssc.ncn), .tant ccdaincspulsaii<ms se cunv-c.-tissentcn un
s<n) .m.s.cat parla r<sun,mn<.(. d.. )~ <.ul<,nnc
d'air qui hti es!
ass(M.'icc.
Vous <-ompt-~idr<x.sans
pt.i.m, avec i'aidc de ia a~-uM ')0
taconsh-uctionde ce t.iya.. d orgue
ouvert, dont uncfaMa n
6)c enleva pour q,,R vous
pussiez voir son int~.icu. L'air
p~rti du t-cscrvoir ot\ il est compnn.c t.-avc.-sc i(; tu))e et ar-
TUYAtX OUVKtttS. iO.'i

j)i\c (tans la, (;ham)))'c C i'cDn~c A soti .snnmn'), (U'cxf'eption


(tm)ctcn«'(')roi)cc~ )':)!'f:K{m'n(,'i':nt's<)t't.<n)it)''<' o(m-

Fin.('. !)).

)':)nf.(t':m'se bt'isc contre R'ti'anct):tnt~ efprodm) ainsi !c


i'ruith'Onissant (tout une pulsation spéciale ou sympathique
st'u'anstbrmcen sou musical ])ar ta resonnanc.c du tuyau.
t/espace cumpris entre le trancitant a/' et la /<6' située au
'tessons est ce qu'on nomme /'e??:~<c/<c. L:t. ligure !)) rc-
ju~scntc un tuyau ferm~ de nK~rncton~ueur que cc~ui de ta
figure 90, et i'cndant par conscqm'nt une note plus basse
<runc octave.
Au lieu de dctcDniner ainsi le t'rcmisscluent. de l'air, on
peut appliquera l'embouchure un diapason vibrant synchro-
niquement avec le tuyau d'org'ue, commeen AU(/<y. 92). ijc
tuyau résonne. Prenons quatre tuyaux de dificrcntes lon-
i% LKCONV.

~uon's, et qu:)h'c diapasons de périodes de vihru.tionsdHtc-


)t:nius. Cuiutncijcant piu.' tu tuy.m h' plus long, excitons œ!ui

des diapasons qui vibre le plus lentement, et


approchons-te
de l'cmIfouchure.Le 1uyau/w/<;u\ecforce.Souiilons mainte-
nant dans ce même tuyau: le son est celui
que provoquait le
diapason. Allons successivement (l'un tuyau à l'autre, nous
trouverons dans tous les cas que la note rendue
par le tuyau,
quand on y souffle, est exactement celle produite quand
ou approche de son embouchure le
diapason conson-
nant. Si nous approchons tour à tour les
quatre diapasons
d'une même embouchure, ils i~'ont naître des
pulsations de
quatre ordres diuerents; mais entre ces quatre périodes de
vibrations, le tuyau en choisira seulement une. Et si, au lieu
de quatre diapasons, nous en
approchions quatre cents de
son embouchure, le tuyau l'erait toujours son choix. Il en sera
encore de même si aux pulsations des
diapasons nous substi-
!TAT ])!!)/A)KnANSI!K TUYAUSONOHE. 197

tuons celles que t'ait naître le courant d'un' lance contre


le bord tranchant de !'<:)ni)onchui'e.
Les vibranons de la tuasse lourde du diapason ne sont
pas sensil)lcment influencées par !c tnouvement de l'air dans
)e tuyau. Mais il n'en est pas ainsi lorsque c'est l'iur lui-
même qui est le corps vibrant. Alot's, ainsi que nous l'avons
vu, le tuyau crée, en quelque sorte, son propre diapason en
forçant lu courant d'au'qui frémit a son embouchure de vi-
brer synchroniquement avec lui.
Nous avons maintenant a reconna)t)'e (juoi est l'état ou la
condition de l'air dans l'inu'-rieur d'un tuyau qui rend sa note
fondamentale. (~'cst celle d'une ver~'e liln'e ses deux
bouts, tenue par son milieu, et qu'on fait vibrer lon~itudina-
It'ment. )~csdeuxext)'enu<es sont des ventres de vibration,
et le milieu est mt nœud. Etcomnent le savons-nons?
Avons-nous <ptel<n!emoyen d'o))set'ver et de .s'p?~' les vi!))'a-
tionsde li colonne pour déterminer ainsi ses nœuds et ses
vcnu'es? L'excellent William Hopkins, dont nous déplorons
la net'<e, nous a enseigne la solution suivante de cet intéres-
sant problème. Voici un petit cerceau sur lequel est tendue
une membrane mince, facile a entrer en vibration. La face
antérieure de ce tuyau d'orne PP (/ 93) est vitrée et laisse
voir ce qui. se passe dans l'intérieur. A l'aide d'un cordon,
on peut à volonté faire monter ou descendre ce petit tam-
bourin lit tout le Ions' du tuyau. Arrêtons-le juste au-dessus
de l'extrémité supérieure de la colonne d'air, et taisons son-
ner le tuyau. Nous entendons aussitôt le bruyant frémisse-
ment. de la ntembmne. JDescendous-la dans le tuyau, elle
continue à. frémir, mais voici (lue son bruit s'a.Haihlit, et
maintenant il est complètement éteint. Nous ne voyons pas la
position de la membrane, mais nous ne craig'nons pas d'affir-
mer qu'elle est actuellement au milieu du tuyau. Elle ne vibre
plus, parce que l'air qui l'entoure est en repos. Laissons-la
LKÇOtfV.
descendre ox-ot-t'; le i'n'mt.ssement rcœnnnent-c et se conti-
n)t"jus<}o'~('c<}ue};L nx-mbrnnciu'riveau iuud <)n tuyau.

Ainsi, que nous rélevions ou que nous l'abaissions dans une


succession rapide, dans citaque descente et clans
chaque
montée nous aurons toujours deux
périodes de son séparées
par une période de silence. Si un peu de sable était, répandu
sur la membrane, on
pourrait le voir danser au-dessus et au-
dessous du milieu, mais rester immobile au milieu.
Nous
prouvons ainsi expérimentalement qu'un tuyau d'orgue
qui
rend sa note fondamentale se divise en deux
demi-segments
v'hrants ou ventres séparés
par un nœud.
Quelle est la condition de l'air en ce nœud? C'est encore
celle du milieu d'une
verge libre à ses deux bouts, vibrant
!cnëitudinalementet rcndantsa note fondamentale.
Lespui-
K't'AT!)!; ).m t'A~S t.);S TUYAL'X
SÛ~'oHES. 1~!)
sations rei!echicsaux doux extrémités, soit (te lit. Yprs'< sott
dclac'.)h)nnt;n'f)ir)S'rcneontr<ntit~i~iSi''nt~yp)''n!i!ise)it
unecotupression; cites rétrogradent ensuite et produise)!)
une (Utfdntiun. Ainsi, d~mc pu't, h'xnHcu ncYttx'cpas,
)h!us c't'st <'nc~ point (pt'ont tien les pins ~'[':)ndns \'a)'iatio)ts
<)('.(K'nsit<(r:utt)'t'p!)!'f,<'uxd~ux<ttTt))it(''s,)('stnoIc('))if's
vibrent avec. n))<;])i)rtaih; liberté, nuiissans \ju'iation ()''
t)('nsit<
Silctuy:m(''titi< pcrc~cnson tniuenct (jnel'oriiicc~t
tct-n)t''par une )um))1)r:ut< pendant [us périodes (te conden-
sation r:'i['intérieur pressurait la in);)))hranc<h: dedans en
<h;[)ors, c) pc)K)ant les périodes de ()i)atcUion i'air extérieur
ta presserait de dehors en ()e<ians..La jucnihrane v'd))'eri)i<
donc .t. i'miisson de ta colonne <.ra.ir. Letuyau d'ot'n' que
\<nci (/< 94)t!st(tispose de teii<' sorte <at'un petit je) de ~xx

)--it;H.

centre et y recevoir l'i'n-


b. puisse être allumé en i'acc de son
(lu mouvement vibratoire de lit mcmbrant-, tel que
pression
nous l'avons décrit. Deux imtresjcts de gaz et c sont places
mi-chemin des intervalles qui séparent le milieu des extre-
mitcsdu tuyan. Les trois hccs a, &,c sonL tdimentés de g-axdc
la manière suivante le tube t conduitle gaz dans la chamhre
creuse c d'où partent trois petits tuyaux recourbes, qui
chacun avec une petite cavitë ierm~ en bas
communiquent
avec l'air intérieur du
par une memtu'ane en contact direct
De ces trois cavités sortent les petits b~cs a, c. AIIu-
tuyau.
200 f.KCON V

mons-ies et soufttons dans le tuyau


pour lui faire rendre sa
nofefotiditmentaic.tjes trois Hammcs sont agitées mais In
tli'mmcdumilieu beaucoup plus (pte les deux autres. Dimi-
nuons tes ilammc.s, rendons-les
très-petites; puis souHtons
''ans ce tuyau, la ftamme du milieu
~s'éteindra, tandis que
les autres resteront allumées. Hal)umons les
jets de g'ax et
faisons résonner la note t'ondanient!))eune<h-)ni-doux:un(-(te
fois; chaque j'oist.) ranime du !))i[ien s'éteindra.
r;nsoui'<!a))tda!)s!e tuY:u)p)usvive!i)ent, nous détermi-
nons la eotonne d'air :\sesnbdiviseret a rendre son prentier
son !n<"iifjue. Le nœnd du milieu n'existe p)ns. Le centre
dn tuyau est maintenant un point (le vibration
ma.xinnun, et
deux mruds se sont t'ormes aux nufieux des intervaDes enh'e
)en)iHeu et ies extrémités. jMaiss'ii en es)
ainsi, ets'it est vrai
que ta niumne opposée:')un nnr-.udreçoive l'ifnpression d'un
souf'fh. lorsque nous taisons rendre au
tuyau son promc-r son
har)uoni({ue. lesdeuxt!a)mnes~et cdevront s'éteindre, tandis
que. 'iLi!.unn)e du milieu restera anufuee.inexpérience, répé-
tée trois ou quatre fois
successivement, prouve invinci))le-
n)ent({n'i!c'n est ainsi; ce tait n'est donc pas un accident,
mais!a rc~Ie. Des que !'on fait sonuer le
premier iuu-nrn-
nique, ies tteux uammes (tes n'f'nds s'éteignent inf.u!H))!e-
fnent, tandis que ia nanune correspondant au milieu des
se~fnents vibrants, n'est pas sensi))lement troubice.
Théoriquement, i[ n'est pas de limites aux subdivisions
successives d'un tuyau d'orgue, soit ouvert, soit ferme. Dans
les tuyaux fermes, nous commençons
par un demi-sf~ment
vibrant, et nous passons tour à tout-a 3, 5,7. denn-seg-
mcnts vibrants; I<;noml)re des vibrations des notes succes-
sives augmentant dans les mêmes
rapports. Dans les tuyaux
ouverts,nous commençons par 2 demi-segments vibrants, et
nous arrivons a 4, <i, 8, i0. les vitesses de vibration aug-
mentant dans le mOue rapport, e'est-a-dire dans le
rapport
t))V'S)()KS KT SONS HAn~ONJQUKS I~ES TtiTAUX. 2(M

des nombres naturels J, 2, 4, Par conséquent, dans


nu tiiyau ouvert, h' passée du ton fondamental au p~nuer
harmonique donne t'octave du ton fondamental. Dans un
tuyau ferme, le m6me passage donne la quinte au-dessus de
)'octave. Dans les deux cas, tout mode intermédiaire de vi-
bration est impossible. Si le son fondamental d'un tuyau
t'o-nx'- est le produit de' 100 yil)rationspar seconde, le pre-
mier harmonique sera produit par ~00 \'ihrations, k' second
ne. saurait.
p;)t-~()0, et ainsi de suite. Un semblable tuyau
seconde.
par exemple, exécuter 200 ou ~00 vibrations par
!)<;mume le tuyau ouvert, dont Ift notetbndanicnhde résulte
(te 100 vibrations par seconde, ne peut pas vibrer ~!0 fois
dans une seconde, ma.is passe d'un setd bond à 200, 300,
400, et ainsi de suite.
Dans les deux sortes de tuyaux, le nombre des vibrations
exécutées dans l'unité de temps est inversement proportion-
nel a la longueur du tuyau. C'est une conséquence de ce fait,
sur tequet nous avons d(\)a tant de fois insiste, que la durée
d'une vibration est déterminée par la distance que la pulsa-
tion sonore a a parcourirpom' faire nue vibration complète.
Dans la iigure et A indiquent la division d'un tuyau
ouvert pour la production de la note fondamentale c et ~Ia
division correspondante a son premier harmonique; e et la
division correspondantf au second harmonique. La distance
es) la moitié, est le quart, .syest le sixième de la lon-
sont donc entre
gueur totale du tuyau. Ces trois longueurs
el)es comme les trois nombres 2, :{. Mais la. note ou
le ton de <7 est celui que donnerait un tuyau ferme de
longueurs; le ton de c, celui d'un~uyau ferme de lon-
gueur o le ton de e, celui d'un tuyau ferme de longueur
.s f. Donc, puisque ces longueurs sont entre elles comme
i 2 3, les vitesses de vibrations seront aussi dans le rapport
de ces nombres. Il suffit de jeter un regard sur ces modes
~02 LE~ON V.

respectifs (le vibnUion pour en condure que li succession tk-s


ions dans nn t<n':n) ouvert corrcspcnd :Y i:i smic n~n~Ik-
d<'s nombres.
t').

UiLus ia ti~'ure ]a lon~uou- ()u tuyau a est double <!e


''eUe (tu tuyau ~deian~ure H!) ;onavoulu qu'il eu l'Utainsi.
Il est eviftcnt <juc pour nccontptu' une vibration complue, i<)
pulsation doit ])<))'('om'ir nn~nc distance dan'-les deux
tuyaux, et que ()t's lors ics (h'ux iuyiuîx rendront le m~me son.
t.c tuynuouvcrt se compose Yit'tucHcmentdc deux tuynux
tt'rjncs, ayant en pourijase commune la surface nodalc
Lu simple inspection des modes respectifs de vibrations
prouve donc que hn'elation du tuyau ferm~ au tuyan ouvert
est bien cei!e que nous avons établie par l'expérience.
Si ce qui precèdn-nous esidevenu piu'faitcment
inteHig-ibIe,
nous sommes en mesure d'aborder des problèmes
qui, au
premier aspect, nous auraient semble complètement insoht-
bles. i\ousaA'ons déjà appris que les vitesses relatives du son
dans les dinerents corps peuvent se déduire des notes
qu'ils
t))VA)X SOKOtŒti.\')'!)':SSt';iH;S<)?<. 203

émettent quand on tes tait vibrer lon~itudinniement ;et nous


a\ons l'!uti'e:i!:)!'qner;<tt(:; occasion que pour drcs'icr no
tableau (te vitesses ~o/!<c~, dans les corps solides, nous
n'avions besoin que de connaître Je rapno't exact de la vi-
tesse ()u sou ()ans un seu) de ces corps a )a vitesse (tans l'ait'.
Nous sommes maintenant a même de nous procurer la donnée
qui nous fais;ut défaut. Car nous savons qnc les vitn'ations de
l'air dans un tnyau onvert s'exécutent pt'eciscnient comme
<'eH<;sd'une ver~' Ii))re i'tses deux houts. Lit. diflerence entre
tes vitesses de vHu'ation (Func vct'~c et d'un htyittt ouvert, de
tnerm'ion~ucnr ne peut, parconsefpient, dt''p('nd)'e <px;dcs
vitesses difterentes :)vec lesquelles les puisntions se pt'op:)-
~ent dans l'une et l'autre. Prenons donc un tuyan d'orgue
d une, certaine lon.~neur, rendant un son dnn certain )on~ <;t
<'he!'('Itons la lon~ncar d'une ver~e de sapin retidant )i)même
no~. ]\ous trouverons <pu; cette lot~ucurestdix thiseeUe
du tuyan d'orgue, ce qui prouve que la vucsse du son dans
le sapin est, décuple de la~vitesse dans l'air. Or, lit. vitesse
<d)solue dans l'air est de ~<2 par seconde donc IiLvitesse
absolue dans le sapin est de ~322 mètres c'est Lien celle que
nous lui avons assignée dans la prennere leçon (pa~e 4S).
C'est iYl'illustre (~l)Iadni que nous sommes redevables de
cette méthode de détermination de lu vitesse du son dans les
corps solides.
Nous avons donné aussi dans cette première leçon un tit-
hieftu des vitesses du son dans d'autres ~a.x que l'.ur. Com-
ment ce tableau a-t-il pu être dresse ?En y réfléchissant, vous
trouveriez certainement la. réponse a. cette question. Il sufu-
rait, en etict, de se procurer une série de tuyaux (pu, remplis
de ces din'ercntsgax, rendraient la même note les longueurs
de ces tuyaux donneraient les vitesses relatives du son dans
les gaz. Vous constateriez ainsi que la longueur du tuyau
rempli d'hydrogène est quatre fois celle <lu tuyau plein
204 ),Er.or< V,

d'oxy.m-.ne, et que pat- conséquent la vitesse du son dans te


~r ~xr),iqt)~,{rup)t. de .ih~.wd.trt:! le second.
~ous avions donn<de mOuc un tabteau des vitesses (h)
so)) dans les divers li<p.ides. Commentavait-il
pu être ol)-
tenu? en remplissant ()<-ces
liquides des tuyaux d'orgues
convenablement construits, et compfu'ant les tons des sons
reixtus. Ou troiveainsifpx', pour rendre le même son, un
tuyau rempli d'eau doit in'oir un peu pins <!e quatre fois la
ton~ueut-duutyau t'empli d'nir, de sorte que la vitesse du
son dans l'eau est a peu près (piatrc fois sa vitesse dans t'air.
Ces rapprochements, ont pour Lut de montrer clairement
comment nos connaissances acquises nous mettent A
même
peu peu, de huter avec les proh~'mes les plus infdjordabh's.
i\ous n'entrerons pas dans les détails minutieux de ces me-
sures dehcatcs, parce qu'iis ne sont
piLSnécessaires pourie
f'ut (pie nous voulons atteindre. Mais vous concevez trcs-hien
que toutes les expériences sm- les g-ax puisseat être taites avec
te m6)nc tuyau d'orgue,
pxrce (ptc la vitesse du son dans cha-
cun d'eux se déduirait munediatonent du ton du son qu'il
rend. Avec un tuyau de longueur
constante, le ton, en d'au-
tres termes te ncnihrc des vibrations
par seconde, serai)
directement proportionne) à la vitesse du son. Ainsi, en
comparant rhydro~cneavec i'oxygene,nous trouverions que
le ton du son rendu par le preuncr gaz serait l~double octave
du son rendu par le second, d'où nous conclurions
que la
vitesse du son dans l'hydrogène est
quatre ibis sa vitesse
dans l'oxy~ne. La même
remarque est applicable aux liqui-
des. Celte fois encore, il sunirait d'un seul
tuyau pour con-
clure du ton rendu les vitesses du son dans les diit'érents
liquides.
La. longueur d'un tuyau ouvert utant de
t'ait, comme nous
t'avons vu, la moitié de la longueur de son onde
sonore, il
suffit, de déterminer avec lit sirène le nombre des vibrations
ANCHES. 20~

exécutées par le tuyau en uue seconde, et de muttiptier ce


noinbrc par le double de la longueur du tuyau pour oittenir
ta vitesse du son dans le ~ax qui rouptit le tuyau. Ainsi, un
tuyau ouvert, d'une louQ'ueurde <i<< centimètres, rempli d'air,
exécute 2o<!Aibi'ations par seconde la longueur de sun onde
sonore est de i'2 inuUipiions cette longueur par 2~(i, t't
nous a.urons !}!<8tnctres ponr la vitesse du sou dans l'air, a.
la toupet'atm'e ambiante. Si le .nax. experitnente était de
l'acide carbonique,les i))ratio<)sseraient plus fentes si c'était t
de l'hydrogène, eH<;sseraient plus rapides. Pat- l'application
dn)ne)nep)'infipe, on o).)tien())'ait la vitesse ()n sun dans ces
deux!j,'ax.
L'application ()n principe n'est pas restreinte aux ~ax. La
ton~ueur d'un tuyau ouvert <~ui sonne dans i'eau est ta
tuoitit'' de ta ton~ueurdc l'onde sonore qu'il en~enurc dans
cette eitu. Demenie, la lou~n<')u' d'une verue solide Hbt'e
pars<'s()eux1)outsestli))))oitie delà longueur de fonde
sonore ax sein de la substance .</e. ~ous n'avons donc
qu'a déterminer la vitesse de vibration d'une semblable
ver~'e, et.A 1:) nndtiplie)' pat' lu double de sa longueur, pour
obtenir la. vitesse (tu son dans lu substance dont tu vcr~'e
est i'ounce. ~êtes-vous pas vivetnent. itupt'essionncs de ta
portée d'une science qui déjà nous a rendus capables de
résoudre d<:pa['eitsprottl<)))es'? )'~t pourrions-nous refuser
notre .Ktuuration au vieux ct)erc)tem'<~tdadni qui nous a
appris a les nxdtrisercxpcrunentatonent?

A~CHKSET TUYAUXA ARCHES

Vous avez sans doute encore présente à l'esprit, ta coos-


h'uction de la sirène, et nos expériences avec cet insh-mnent.
2nc f.ff:û\ Y

L<'ssonsn)nsic<)u.\s<tnt))ro()))itsp!t)-iac<n)\et-sion(-np)ds:)-
tions distinctes ()')<)) t-onrftnt d'!nr~)hiin).. <)nohn<'ni ic
'"<(-dtet
pi"'r(').tph)i()')U)(-ano))(.Yih.m~,r.o))).n(-nous
)(- voyons ())tns)':)f-(-n!'(.t('-())),)i) c<)!]c(.-rtinaf'U'))!H-moni))n).
)).")s ('(-s ne
instruments,~ sont pas les vi))r:)<i<uis()c
)'.u)c))(-
<-))c-n~m(-({ni, f-u)nnni<)))('.(.s~)':(i)-(.tt)-!tnstnis''s

n!u-t'!)ir:n)\<)~<m(-s(t(-rot)t<c:u)scnt ht sensation nutsi~h~


h' fonction de tanche est nott
ni)s d~n~~nt~r maisftc
<)istrih)x'r,<)<' <'n u))t.s<t-i<- ()<-
monto-enfjncjqnc sorte,
sourn<-s<)is<'ontinns.(-p ({ni s(~nt,s:n)S(-n< un courant <)':):)-
<nti))t).

J.s:)n<'))(-s,<)U!U)())L't)<'sso)it:)ss<)ci(''(-s:!Hxtuy!U)\d'ot~n(-s,
<'on))))i)n()('nt<n)(.j<px.f<t)sicsvitx-aHonstn-t.tcotonncd'.ur,
<'<q))<-t()n(-)<)iss('))<oo))))))!)n()('-('spi)r(-)t<))!)nd('ncssun<
'nf)r\i)))('s,('Hcs~o)t\~r))(.ntt:) <-())onn(.'()'ai)-; (~mnd <'t!cs
so))tJ!cxH))<-s,).t c<d<)nn<-d'!)n-)t~ ~(utYo-nc.thtnstcpronicr
<s, pont- mettre 0) jen h) adonne d~n-du tube, itfi.nt
'-<(-rsa)on~u(')))-<R-te)t(.s«rt<;<jn(;'i;())ot<- t'otxt.noent.de,
on t'nn<t('scs t):t)-nioni<nx'.s,
<<~T(-sj)on()c))tiï);< vitesse <)<-
vi))ration de i'imche. )/i)ncix'
)neta))i(px. emph~ee com-
)nnn('')ncnt()!)ns)<\sh)\:x)\d'(.)~))ccst !'cm'<s~n<('-<'(/ o)i),

-~<'t' en perspective et en section. E!!e est tonnée d'une


li'nguette de met.d longue et fk.xihic VV, installée dnnsut)
T[]YAt!XAAN(:Ht:S. 207

<'riii.('(')'t'('tim~nhtu'('())Ut)o)n)r-('t)tr<'(':)U('om'<n)<()!)n'dfu<s
)t'hty<))t. La<i~nru!)7 ))t()n<i'<'<t('<}))('H('n<nu('')'(.'t'an<t'ect

le tuyau sont assneit'-s. Lai'accantCrieure ~<()n


eottntarti-
n)ent contenant [a )a)~n<'tt<'f!pxi)))c est nnc vitre qui permet
de la voi)'. L'n(')')))(' c)'~)).\AHsm'tnon<t' )'<u)c))c'. L<;ii!
()':)r<'h!d({)Ui)ppuics)n' i'anctx' s~'t~ 1.) raccourcn' on:Y
i'a!to)~(')',p<'m't:)n'varier .unsi,c'nt)'c certaines titnitcs, sa
vitesse de vibration, t/.ttx'.he !a phts en usa~c autrefois
fermait t'ouvertm'e en t'ctoiuhant sitnptonRtit sm'seshords:
cttaque putsatifm ()<' t'anchc pt'othusait un ttattonext, et
!a succession (te ces ha~cn~nts scù'!)duis<)it))a!' un son
eriard et perçant, qui aHerait tnato'iellonent !e son dn tuyau

Les coupei-detuyanx et ~'anc.hcs, ontt.'[(!


rcj)r'st;nh''t;s!r!, crisesdMs)'M('t:ne))t
'un't'agcde M. )i(;!)))ho!t'<.
~08 !.EMr< V.

d'orgue associa :\i':m d~ Ondinunnaitcct inconvénient, sans


toutefois tu J'aii't'd)spiLraHru<o)np!(';tR)n(!nt., en recouvra!))
tcst)0)'dsdel':u)ched\im'hn)idedecuir!nu[). Anjonrd'inn
l'a)x'tt('<n<L'')'n!<')n(int cinptoycti~st t'e/;e/re,Y))H':)nt
cnh'c les ))ut'(ts de I'<)UY<')'tm'c<}n\'))n t'onptit presque, )nais
no)) pas ('nti(''t'(!!))cnh(~)i':u)<nspiu'.)ih'c ainsi <'('f)n<; le son
pt'(''sun<:nt(h;(l<sa-'r(''abh'.
Lot'stjHc l\n)chc ctic hnim sontpart'aitom'ni synchrones,
le son est pins pm' et pl))sioi').Ccj)cndan), une certaine
iatitnttc est pcunisc dos dt:u\(.'t'jt)''s de ce sym')n't)nism<; par-
tait Si )~ (discordance t'st trop grande, Icttdm nu sert pins .')
riu)];om)('ntc'ndq)K']('son())'tan.\vibra.<ionsd('I'an('ht'.
(h)iaitansstnsa~<(t:)))S icstnya.)tx d'orgues, d'anciics
t!c.\ihi<'scn bois, qui se prêtent assez i)icn aux exigences des
tnyanx'jni lessurnKtntent. Ontronvepcnt-Litrcdans m)
hn!)n()np:uU<'d('ft'o!ncnt la r/'aiisatio!) la pins simple <)'n)h'
anehe )ii))'('<'o)nn)andt''c par ta colonne ()'air. )a(Hstanc<'
d'cuvit'on trois ccnti)netrcsd'!U)no.'ndin))'<~hnsons dansn))

Fin. !'s.

tn-in (te cette p:un<s~(/ !)8), u)K'l!))nc(tc ciU)H')ns-


(j)t'au quart :YpL'upr(''s<h)(H:).)n('-)t-cdutuyau,ctt'nf!usant
:tY;u)ccr[c trancha!)) nphtt \<trs h'nœu<),supa!'misf](; )a
ti~'c une petite tan~'nf'ttt; de trois ccntinK')'cs (h- io! cette
limgucf)c est l'andtc et la piuMc est te tuyim. Il a actucHc-
nicnt 2)) ~'cntunctrcs de lon~ncu)'. Sout'fioos le son t'cndu
est. vraiment tnnsic.d coupons )c tuyau et réduisons sa
hH~ucm'~ 1.') coitimutrus, Icsuncst plus c~vc. Cou-
pons dH nouveau, la long'ucnr est de dix ccntimctrcs
C.f.AmNETTHETD.UTJ!. 209
''t )e ton s'élève encore. L.'t longueur n'est plus que de
'centimètres, eth'sonestb'es-ai~'n, tres-percant. Dans
toutes ces expériences, une seule et ni6n)e anc!)e s'aecom-
'nodc aux exig'enecs des diverses colonnes d'air.
I~a <'l!)rinetteestuntuyauAanc)te.I~l!en':)({u'unel!m-
.uf'ttenssex )!)['c:tsso('i<<' n)t icn~ hty.U) cyti)Kh'i<{))('.Jj'cx.
t)'(''mi)t'' (t~ t';n)(d)('cst saisk; pfu's l<vn's. et sous hnt'nrus-
sion taicntc nt<t]:)~<c (~)trt' r<n)ct)c et les bords qui !a not'tent
s<'i'<t)'UL'.i)<tn de
()(')'<f.'()nYC!)<)))i(j'.Ij('ss()nsh<'n')i)()))inm's
i:'('tai'incttt'diit'<-n'nt()<!C<')t.\ d'une nnt<L:).ftHtc,c))u(rct,
<'s) )n) tuyau ouvert ;)ac)at'i))ctfe est un tuyau icr)n<I\'x-
tt'oniit'' n !aquci)c l'anche est appliquée cor['<'sp()n<~à l'ex-
t)'~tn)(ci').')'<n<cdu iuy.iu. Les sons rendus par une (tutc
suivent rordrc des notnht'cs naturels, ~2,:}, 4, etc.; ou, ce
qui revient au nx~uc, r<)i'drc<)<s notn))respairs2, ~,f!, 8, etc.;
tandis que les sons d'une! chu'inettc suivent l'ordre des
no)ni)resin)pairs~7,etc. On obtient. )es notes inter-
m~diiLires en pressant sur les etefs pour ouvrir les orifices
lateranx de i'instrutnent. M. Wheat.stonea )e proniersij-inide
tadiit'ereneecntreia th'dc ut la clarinette, et ses résultats
s'accordent a~'cc les rec'Lerchcs récentes c)e M. He!ndiot!x;.
Dansie naut))ois et lebasson nous avonsdenxanehcsinclinees
!'n)te sur i'autre, i'or)nan< entre elles un an~teaig't), et
que supareuno t'ente pa)'laquelle entre l'air. Lu tuyau du
I)ant))cis est co~~MC, et ses sons harmoniques sont ceux
d'un tuyau ouvert, dinereuts, parcons(''<juc;nt, de ceux de la
c)arinette.L'extrentit''putpcnsed'un t)rindcpail)cdeb!6
vert p<'nt être fendue de n)ani(''rc i'oDncr une imchc double
analogue a celle du basson ou du ))autbois, et il rend un
son niusiea). Dans le cor, la tronpette et le serpent, les
lèvres de l'exécutant remplissent la fonction de l'ancite. Ces
instruments sont formés de long's tubes coniques et leurs
sons harmoni(jucs sont ceux d'un tuy~u d'orgue ouvert. Les
~0 LEÇON V.

anciens instruments de ce ~'cnre étaient limites aux sons


liarmoniques, et la production (le l'un ou l'autre de ces
sons dépendait ()e ta force (ht soui'f!e, comme aussi de In
tension (les lèvres. Il est d'usage aujourd'hui de combler les
interv.)lk's entre les sons harmoniques au moyen de clefs,
qui permettent ~i'cxecutimt.dciau'e varier iYvoloduIa
!on~'ut!m'dc la colonne d'ail'vibrante.
Le plus pari':)it des instruments à andics <'stt'or~ancde
la voix. <~K'x cet org'ane est place it la piu'tio sn-
perion'oftc lah'ach<C-art~rc, dont )at('!tc<'stdispos'c()e
manicre <Ypf'ctcr des points d'attache accrhmu's l)andcs
cla.sti(pt<'s ({ni en t't'rmcnt prusque l'onve.rtm't'. Lorstpr'nn
courant d'air venant d(.'s poumons l'ort'el'cnt)'(''(;<)c h) l'cntf
(lui sépare ces bandes ou co~/e.s'~oe~/M, elles entrent rn vibra-
tion <-))t'aisunt varier leur tension on citante la vitesse du vi-
bration, et le son rendu est plus ou moins élevé. Les vibra-
tions des cordes vocales ne sont pas m'atitptement atl'ectees
par ta resomtance de la l~ouche. Cependant nous ver-
rons plus foin (me cette resonnance, en reni'ot'cant rnn
ou l'autre des S(ms des cordes vocates, exerce, une influence
frappante sur le timbre de la voix.La douceur et te moelleux
de ia voix Immainc dépendent (te lit.i'crmetnrc exacte, à in-
tcrvfUtcs réguliers, de la ientc <)ela glotte dm'.mt la vibra-
tion. Si l'.t.ppm'eil de la voix que vous entendez actuelte-
ment se montrait iï vous, vous constateriez sans doute, ou
que les bords des contes vocales sont plus ou moins
ëraitles, ou qu'elles i'rottent l'une contre l'autre, ou qu'elles
ferment imparfaitement la l'ente pendant leur vibration
et la dureté de sons que vous supportez si patiemment vous
serait ainsi expliquée.
On peut éclairer les cordes vocales et, les rendre visibles
a. l'aide d'un miroir convenablement place au fond de la
bouche. Nous avons essayé de projeter sur un écran l'image
LA VOIX. 2H
du lat-ynx ()e~M. Cxo'mah, sans
pouvoir rcossir cotnpictc-
J'n-nt. Mfns on voit t~s-bicn cetop~anc i).yccte
I.tryn~o-
scope, dans l'acte de parle)-, <iu chanter, dt' tousser et. ses
mouvements dans chacune de ces ionctions sont trcs-dis-
tincts. Il est t'cpt'cscntu i'utat de repos dfms ta figunj f)9.

L'altération delà. voix dans le rinnnc


provient, suivnnt
M. !)etml)oHx, denocons de nmcosites qui s'introduisent
''ans la tente de la ~otte, et
qu'on distingue a.. moyen (tu
iiu-yngoscope. Certaines ])crsonncs ne pRuvcnt cnc)' que
dnns l~Lvoix de fausset <-<'tt(.esp~f! d'infir..)i<<; de liL voix
<'sf.~tn))u6cp:u- M. H(-in))).d<xAja disparition de ia couctic.
d<;nincosi)~ o-dinfurcmcnt
placée i~-df-ssous (tcsco-dcs vo-
c:dusctq)u MM'circt d'un poids. Les cordes ainsi d(';chai-j~(-s
sont plusl~O-es et leurs ho.-ds
pins tmnchnnts; )t-m-eiasti-
'-it/; reste lamcmc, mais leurs vibrations sont nt'-cessairemcn)1
pins rapides. La promptihtde f.t l'exactitude
avccJesqueUes
ta tension des cordes vocales, icnr
fortne, l'ouverture, Ja
tar~eurdelaienteqnilus sépare, jointes ;ï la i-t-sonnunec
<)ective de ta cavité de la Jonche, i'ont de
l'organe de !a
voix le plus parfuit des instruments de
musique.
Jea.n MuHe! célèbre professeur d'anatoniie
cotuparee,
~2 t.Er.ox v.
inutaU l'itction des cordes vocales avec des bandes de caont-
c!)o))c'. Hi'c)')))aK l'cxtrcmih'' ouverte d'mt )u))(; de vc't're
nvec deux de ces Landes, liussant cnh'e u))cs une ieu<e.
~)iS()um:u)t:')ti'n\'crs la i'cnte, ces bandes f'nh'nictit envi-
)))'atux), ('tu se produtsattun son mu.sicfd.Ifcttuitoltx recom-
mande l:ti'ort)K',()u~ représente h) nmn'e!f)0,dijH)sIa<)))(.'He,

au tien de se termine')'par une section perpendiculaire A


son axe, I<'tuhc est ferme par deux sections obliques sur
Ies<juelk's on applique lesl)andesdccaoutc))onct<~ujours
séparées par une i'cntc. Le moyen le pl~ts i'acilc d'obtenir
des sons avec (tc'sauchc's de ceLh'espace consiste a.enrou-
tef autour de l'exii'~tnite d'un tube de verre nn mince ruban
(te caoutchouc, qui dépasse cette extrémité ()e deux ou trois
centintetrcs. I'rcn:mt dans tes doigts les deux parties oppo-
sées de ce proion~'cnmnt, on les ~tirc, il se forme une fente,
etensoui'n:)nta. travers cette fente on produit un son mu-
sical, dont le ton varie avec le deg'rc de tension des parois
du fuite ëlastifjne.
La t'ormation des voyelles dans la voix humaine a pro-
voque depuis longtemps les recherches des physiciens. Nous
savons distinguer parfaitement les sons de deux voyelles,
même alors (p)'clles ont le même ton et la même intensité.
SONS VOYKLLHS. 2t3

ruelle est. donc la qualité qui rend cette distinction possible?


D:'ns l'année 177H, l'Acadonie de Saint-l'etersi~uro fit de
cette question un sujet de prix, décerne .YKm.txenstein, qui
ctait heureusement parvenu à imiter les sons-voyelles p.u-
des dispositions n)ec:uufjucs. A la même cpoqu' Von Kon-
pclen, de Vienne, iit des expériences scml)hd)les, mais nuenx
organisées. La <{uestion i'ut reprise plus tard par M. Wi))is,
solution experi-
qui dépassa tous ses prédécesseurs dans sa
mcutfde. La théorie des sons-voyelles acte etahlie pom-Ia
première iois par ~LWheatstone, et toutrcce'mucnt ~L Hehn-
ttolt:! en Il tait une étude :)p])roiondie, qui ne t.'isse plus ncn
A dcsiret'. Avec les connaissances que d')~ vous avez acqui-
ses, vous trouverez peu de difficultés à comprendre l'origine
(tu ces sons mystérieux.

Voici une anche libre ajustée (1:ms une cloisoo, a lafptelle


aucun tuyau n'est encore associe. Installons-la snr un som-
mier acoustique et t'orço!)s l'air a la traverser; elle parle avec
une grande énergie. Adaptons maintenant a la cloison un
tuyau pyramidal vous constatex qu'un clum.~ement est sur-
venu dans le timbre, et si nous appliquons la main à plat sur
)'extrenute ouverte du tube, nous serons frappes de la ressem-
blance du son rendu avec celui de la voix humaine. Ma main
restant applifjuee sur l'extrenutc ouverte du tube, de ma-
uifrea let'ermerentieremcnt, elevons-lae) abaissons-la deux
iuis dans une succession rapide nous entendrons le mot
M~ aussi clairement que s'il était prononce par uncn-
i'ant. A ce tnlif pyramidal, substituons en un autre plus court,
et répétons l'expérience. Nous entendons encore le mot «ma-
man, mais articulé comme il pourrait l'être par un enfant
dont le nez serait bouche. En associant à une anche vibrante
un tuyau convenable, nous pouvons donc donner aux sons
de l'anche les qualités de la voix humaine.
Cela posé, dans l'organe de la voix humaine, les cordes
~[4 J.RCONV.
voeates forment une anelte associée a la cavité sonore de la
houel)e, (ion) ht form<- se modifie de manière a resonner a
l'unisson, soit du ton fondamcnta), soitdel'nnquelconque
'~ssonsl)a)-)noniq))es.<.rAee)\l'interve)itio)tdeIaI)ouche,
nous pouvons produire ensend.le le son fonda)nent:d et les
sons Ihu-moniquesde h), voix dans diverses
])roportions, et ce
sont ces m('-h)n.nes ()))id(mm;n< naissance nxx différents
S(tus voyeites. Voici une série de
()i.))):)sot)s; excitons 1'))))
d'eux, et te ))tf)e;)nt a t'entrée <)e chouette, ajustons les di-
mensions decetteeavife(te resonne n
teUesot-tetjU'eite
t'))t]issondu<)i;q)ason;cet:) fait, éteignons le diapnson, et
sans rien eI).))]jH'e)-A
ta forme on aux dimensions actuelles de
!bouche, émettons t'ait-par !ag)o«e. Le son, .sortant ainsi
de t.'))ouehe,setrouve('-tre!av(neneo)',etpasu!]autt-e.
Prenons un second diapason, excitons-le, tenons-le en face
deia !)oue)te, puisouvrons-ta ou iermons-ift, Jusqu'à ce
qu'eHe résonne iU'unisson du diapason. Retirons Je diapa-
son, faisons sortir l'air j)ar ia glotte, et le son voycHe o sera
te sen! que nous puissions ('-mettre, i~t rodant l'ouverture
de la t'ouehe suron troisième diapason, etsont'nant ~tra-
vers h- lary)!X, nous ferions entendee le son <sans
pou-
voir en faire naître un antre. Dans ces trois cas, les cordes
voeates sont restées eonstammeni dans les mêmes condi-
tions; elles ont engendre le même ton fondamental, les
nt(''mes sons harmoniques, et la diDV-t'cnccentre les sons ren-
dus provient uniquement de ce fitit, <p]f; dans les divers cas
des sons différents ont et< renforces parla resonnance de la
)'oucl!c. Dondcrs a prouve le premier qae la honehe résonne
d'une manière diifcrente pour les dinerentes voyelles.
Un conservant le même son fondamental, par l'addition
d'antres tons, nés des Yariations d'intensité, soit du ton fon-
damental, soit d'un on de plusieurs de ses harmoniques,
nous pouvons changer la qualité du son, et il n'est pas dou-
t'KS SONSVOYELLES.
SYNTHÈSE 215

h'ux nue les divers timides delà voix humaine sont dus àdes
additious on Il des modifications de ce genre. Oi'm avait af-
firme, et M. iletmhoitza démontre expérimentalement que
cttaqoe son, quelque comptique.qn'it soit, est toujours le
t'esultiU de la superposition d'une serin limitée de tons
ou le
simples, en commençant. par !e ton fondamental,
et s'élevant succes-
plus grave des tons composants du son,
sivement :Y d'autres tons dont ics-vitesses de vibration sont
dcsnndtiples de celle du ton i'ondamcnhd. Appelons pre-
fnicriou le ton tbn()ament)' et second, h-oisiemc, qua-
trième, ('in(j)tienic ton, ett' h;s tons dont tes vitesses de
YihnUion sont successivement doubles, triples, etc., de la
vitesse du premiet. ~ette convention nous peDnettm de
définit' avec plus de clarté ia manière tient les sons se
metent dans ia production des sons des voyelles.
j'ou)' la pro<tuetion du son or, il faut porter ies lèvres en
;)V!mt<te manière rendre ta cavitc- delà bouche ausst pro-
tonde <p)epossible, et sot ouverture Ires-petite. Cette dispo-
sition correspond a la resonnance la pins ~'rave dont. la.hou-
(-hesoit eapal)le. C'est alors le ton fondamental des cordes vo-
ctdes ([ui est. renforce, tandis que les tons plus ('-levés sont
t'ct'oules dans romhre. Cependant, le son ou est un peu
mieux rendu, quand un faihle troisième ton se mêle au ton
fondamental.
L'émission de la voyelle o exige que la bouche soit juste
assez ouverte pour que le ton fondamental soit accompagne
(le son octave très-intense. L'addition, à un tres-i'aibic degrë,
du troisième et du quatrième ton est ayantaëc~e, mais non
pas nécessaire.

La voyelle Atire son caractère du troisième ton le renfor-


cement de ce ton exige que l'orifice de la bouche soit plus
et le volume d'air intérieur moindre que dans le cas
~['MKl,
Il est bon que le second ton se joigne au troisième
précédent.
L~UNV.
avec une intensité inod~-ee; letroisidne fai-
et l(.qn.dn..n)e
Liesinterviendraient avec
avantage.
i'ou.-produire la voyelle~, le son Ib~dan.enh) doitetre
'a'hte, ~.serond ton t'omparative.ncnt fort, le troisième (res-
raii.le;ntais h. <p.t..ieme,qni est <-aractL'i.stiq..ede ruXc
vuycHc, '1«i<~n;intcns<<h.p(.u)~i.j<~t<
)c<.in.tui.
'"n mod~
nn-y.j):,s~.ch:n~.n.cn<sscnt~ht.,ns~
r~-f(.r(.d).s(.i),l(,s<ju(.Ictr<.i.si.n(.(;Ucci.).jui..)..(.tu,Ls.snnt
absents. Sii-on veut d~nc.rt.n.tc leur pui.ssa.H-a..xt~sq..i
~n~t~-i~nH<.s<.n-voy~k.H)<h,h..c.st~i..dn.i-uv<LTtLt~
<)ci~c;nit(''))))cc':dc.
!)f'.ts)a,)r<Hh.di<,i)dnsnn.< les harmoniques k.s[)l..s
~~csjuu(..n< h-principal rùh.; L.s~nd t.,<
)~tt..t,
tucnt absrn<, et h. truisicmt. tn..s-i-i,i))Jc.Les h.n.s
snp.ic.trs a
cuu.)a,parti(-Hli.(!)n.nIcr,inuui(-.n(-c< lt-s<).tiut.d<.iY..nt
intct'vcniravccutK'certaine j'(,).(;c.
Ces (.))iL.S('.chd~n) (l'un jour sufiisftut la question <)cs
sons-voydics. J~n..)c)antdc <tiYc.rsestU!u.i~si..scnH)<.urs
simples (ht spcd~s<)!iu~,n<,usp(,uv()nsf..ir..naHr<.d..i~.rs
(-f)))t))inais<.ns..n(-It)ft.)if. (~conjcm-sco.nposccs. Avcc)~
vi<f<-t)<uu~.m ~~dmth.~Hu~av~Icp.mccth.
b!c.t <m fait du v.-H.Dc j~n,(. !cs s.is
..l~nen)ai,~s pctncnt,
dans ioa- m~a.t~, produire t~.tcs les va.-i.f.s (te ti.nhrc.s
I)(.ssi))ies. Apn-s avoir n.solu la voix Itm)i:nn<; dans ses tons
<'«nstituants,M. Hc.I.nhui~asu i.nHc,- œstunsa 1-aidc d~.
(Hapasons, et reproduire, en les co.nbinai.t, )cs!i.nbi-esde
toutes les voyeDes.
Le nuUnng'e
dess«.tsi).n-.t)o,)i<p.es peut tn's-iacifcmcnt in-
duire en erreur dans ta d.ternnnationd.t ton fonda.ncnM
d nn son. ~oici un lourd
diapason niont~ sur une grande
caisse .sonnante, rcm)ant,
lorsqu'il est excite, un ton ~-ave
et puissant. Pen(!an<
qu'il resonne, tenons-nous près de la
caisse.etprononçons la voyelle ou, A l'unisson du
diapason.
SY'N'mËS);DES SOKSVÛYHf.f.ES. 217
Les battcme)''s qui se font entendre lorsque la voix est '<
peu au-dessus ou an-dessous du ton du diapitson annoncent
In.proximité de t'unisson. Au lieu de prononcer ou, pronon-
çons o; nous entendons encore les battements; ils prouvent
que le ton i'ondumental est reste le tuëtne, et cependant il
semble que te son de la voix soit plus élevé qu'il ne l'était.
Cette élévation pins grande est due, non A l'élévation du ton
iondament.d, m.ds a l'addition de sot) octave supérieure qui
forme un des eb'-ments de o, ainsi que ~L Helmimitx l'a. de-
tttontre. La mOne remarque s'appli(j[ne encore avec plus de
justesse anx antres voyelles. Leurtun plus élevé en appa-
rence ;) pour raison d'e)re l'addition de tons plus élevés au
même toniond.unental. La voyelle i; est une verit<d)ledil'fi-
cnité pour le chanteur d'opéra, dans ses notes élevées. D'au-
tres voyeKes, par exemple, peuventencore se taire entendre
après (j[ue la prononciation de u est. devenue eonqdetetnent
impossi))le.
P\(' voulim) pas'interrompre la eltatne de nos raisonne-
ments et de nos o))servations sur tes sons des tuyaux d'or-
gues et sur leurs relations avec les verbes solides, nous
avons réserve' pcnr la tin queltjues i'cn<xions et expériences,
les<ptelles, a la ri~'ncur, auraient du trouver place d.'ms la.
première partie de la leçon. Vous ftvex dej:~ entondn les di-
vers sons et vous vous êtes t'a.milia.rises avec les divers modes
de division d'un tube de verre libre i~ses deux bouts, et ani-
me de vibrations long'itndina.Ies. Vous stivcx que lorsqu'il
rend son ton fondamcntat, les deux moitiés du tube s'allon-
gent et se raccourcissent dans une succession rapide. Si le
tube était houebeà ses deux extrémités, les vibrations dubou-
chon feraient vibrer l'air intérieur du tube, et si la vitesse du
son dans l'air était égale A sa. vitesse dans le verre, l'air du
tube vibrerait synchroniquement avec le tube lui-même.
Mais la. vitesse du son dans I'u.ir est beaucoup moindre que
2i8 LEÇO\ V.
sa. vitesse dans le verre, et par conséquent le synchronisme
entre les deux mouvements vibratoires
n'est possible qu'au-
tant (pu; h) colonne d'ait- se divise
en segments vi))rftn!s de
bn~ueurs conve)i!d)(cs. Dans un n'avait de h-t'-s-grand in-
ter6),pu!)!i(''i-<ce.))i)]tc))f piu'Ies ~~7<r//M (le /<
M. ïumdt, ()e ){ern)i, noos :( npnris )e
mnycn de t'endre ces
seg'menfs visihtcs.J~'encns une <n)antU~snffis:)ntede poudre
fegei-e de lycopode, ))dr()(tuisons-)a dans ce tuLe l~ng' de
2 mètres, et dist;'i))uons-!a en secouant sur toute la surthee
interieut-e du tube; une paruc delà poudt'e restera :)dt)e-
rente à h) surface du verre. Bouchons le tube sesextr~))])-
tes, saisissons-le d'une main par son milieu, on )nicu\,
nxons-)e par sou milieu dans un collier fixe, et frottons-le
avouent avec un dt'ap moui)~ sur une des nioUtes de sa
ton~ueur. Nous voyons aussitôt la poudre, <n.ud'<d)ordadlu~-
''a[<a la suri'aee, s'en d(''tiu'hcr et toml)eraufond, distribuée

commf l'indique la fi~u'R i(H cette nouvcUe distribution


du lycopode nous montre comment la colonne d'air s'est di-
visa. Cha~m nœud f'st entoura d'un anneau dépoussière,
tandis qu'entre deux nœuds, c'cst-ù-du'c le !on~ des seg-
fnents vii~-ants, la poudre se dispose en stries transver-
sales.
Vous comprenez immédiatement que nous répétons ici, en
substance et avec l'air, l'expérience de M. Melde sur les cordes
vibrantes. Lorsqu'une corde était trop longue pour vibrer
tout entière, elle s'accommodait aux exigences du diapason
auquel elle était attachée, en se divisant en segments vi-
EXP)'nmN(:ESDKKU!S)'T. 2i99
brants. Dans tous les cas, la distance d'un nœud au suivant
est la moitié de la longueur de l'onde sonore combien
avons-nous de demi-ondes dans notre tube? Nous en avons
seize (la figure en montre seulement quatre). Afais la lon-
gueur de notre tube \il)rantlongitndina)ement est aussi la
moitié de la long'neur de Ponde sonore r~9 le ?je?'?'< Donc,
dans le cas actuel, avec la mOne vitesse de vibration, ta. lon-
.L;'uem'd'une doni-onde dans te verre est seize fois !a lon-
gueur d'une (toui-oudcdans rair. Un d'autres termes, la vi-
tesse du son dans le verre est sei/e fois la vitesscdu son dans
t'air. Voici doue que, parle sod recours au frottement avec-
uu morceau d'etotfe humide, nous résolvons uu nrobt~me
trùs-inutortant. jMais, ainsi que l'a montre ~t. )\undt, ces
expériences ue sont pas timitees al'air. Apresavoir introduit
au autre !.ax queicouque dans le tuhe, il suffira, d'un seul
passade du ft'otteu)' pour deternuner les vitesses relatives du
son dfuis ce gax et dans le verre. Quand lu tuhe est ronnii
d'hydrogène, parexetuple, lenond're des serments vibrants
est moindre; il est plus~rand quand le tuhe est plein d'acide
carhoni(pte.
Dela. vitesse connue du son dans l'air conunnee avec la
ton!n(;m' de ces serments de poussière, nous pouvons con-
clure immédiatement le nombre des vibrations exécutées dans
une seconde par le tube qui contient la colonne d'ait~divisfe.
Saisissant nn tube de verre par son milieu, et faisant passer
un trotteur humide sur une de ses moitiés, tirons-en ce son
ai~u. La longueur de chaque serment de poussière dans
le tube est de 75 millimètres. Donc la longueur de l'onde
sonore aérienne correspondante est de ~0 millimètres. Mais
la vitesse du son dans l'air, a. la. température actuelle, est
(le 34i mch'cs par seconde et cette longueur comprend
2240 de nos ondes sonores. Ce dernier notnbre exprime donc
la vitesse de vibration correspondante a la note cmise par le
2~) f.Hco~

~d)tt.An)iemt'a)unrtir!('svin)-at:o))sann)iti(-))dt)tt)))<poor
en iairt'un nœu(), nous pouvons recourir!') une antre (te ses
subdivisions. Par c.\en)p)e, un point
sinoustetenouspar
situe a.(~a)('<),isuuK;c<)u ttulicu et ()'))))('
e\trt'')uite,e<ou(-
nous n'oHionseonvenattIonout, nous savons <p)'i) se divisera
en trois s~nents vibrants s(''p!t)~sp!u'<)cn.\nfr))ds. Nous
savons en outre (~)(; ):)))())(. ))ro(h)it(;<)ansc<-)))o()(-(h.()i\i-
sioncst )'<x't;)vc dc(~Ho<pn nn scui nœud
(;otT<\spoo<).')
!U))niti<-u<)H futx-, parce ((nul(;s vibrations sont deux fois
j)h)s rapides si donc nous partag'cons )(. tnhc
p)t'in
(tairj)i)rd('u.\ nœuds an lieu d'uoja poudre (!)'h'(-(tpo()c
nn)usr<;v(')crat'c.\istt-nc(- d<- h~ntc-tfcuxsc.n-nx~us vibrants
a))iicud(!S(-ixu.
!~m('-)))(:r<;[nar(})ics'an))tiqunn!ttnr<dtu-
)H('nt<').<«)tstcs~!<x.
l'jt opn'ant sur quatre tubus ronpHs
rcsncctivmncnt
<t'.tir,(t'a<;i(t<ic.Lr))()nI(nK',d~)xd'(''dair!):,r, (t'hydro~cnc,
<;(. les frott.un de n):).ni<t'c à taire n.ntrti deux
no-uds,
M.Iumdta trou\< qucics 'x'ud~-csdt-statuons accust'-s
piU'IupcudrcL'tfucnt:
sL~tOt-nt.s.
I~nz~InInuillc
<)X(!t;))()))i))H. ~)
?II
Hydrogcoe. ')
Les vitesse (ht son dans ct'sg'ax sont inversement
pro-
~r)ionn<!]!es a.~sno)ubres;ctc-i) protantnourunitcta
vitesse dans l'air, (-[les seront
cxp.-i.nL-espa!- les imctions
suivants:

At;i)!t;Mtr))Huif)!)c. -==0 s H.
.~(j
32~)
l:w ~le houille =i (;.
<)X()c))ouii)e.

Hydrogène
~==.
Si vous vous reportez au <ublcau de la
prenncre leçon, vous
!:X)')')t))'<:K.S!'P: KU.~f'T. V)I!;SSK ))t;SO!S'. 221

verrez que I)u)on-par une méthode tout a fait dif!('')'<'nh\


avait trouvé pour la vit'-sse du son dans l'acide carboni(p)e.
(),U7, et dans Diydrouene 3,80, en prenant aussi pour unité
ta vitesse dnns l'air. J~es uombres <1eIhdnng étaient déduits
des sons fpte rendaient des tuyaux d'ardue remplis de divers
~'az;et voici (]ue, par un procédé d'une extrême simpticité,
nous arrivons a des résuXats qui approchent beaucoup des
précédents. Des tubes dans lesfptcls ou a introduit un peu
()e poudre )é-ere, <}u'on a f'onpiis de ~.ax que!cnn(juf:s, et
seeltes enstute a tem's deux. houts, peuvent être eonscrv(';ss
indt''iini!)K'nt. H suffit d'un instant pourdistribuet' pfn'de
)e~'<'rs e))ocs )a poudre a la surface intérieure sous i'ormt' de
eoue))e mince :)()he)'cnte, et d'un situpte frottement avec le
drap htunide, pour pro(h)ire le mode (h) (Uvision d'où
t'on eonctut iuunediateuient lu vitesse du sot) dunste gaz qui
remplit )e tube.
Savart trouva qUil se formeunc ngnenodalc en hélice au-
tour d'un tube ou d'une ver-e qui vibre !on~itudin:de)nb)it, et
Seeheeka deuioutre que cette lii~nc!)eHeoïda)e est te résultat
non des vibrations longitudinales, niais de vil)rations secon-
daires transversates. Or, cette li~ne nodalc tend a compliquer
ta (tistrihutiou de ta poudre dans les expériences que nous
venons de répéter. Il faudrait donc np~rcr de manière à évi-
ter sa formation; ;\t. Kundt y est parvenu, en excitant les
vibrations longitudinales dans un tuhc, et produisant la divi-
sion en seg'mcnts ventraux dans un autre tuhe qui joue au
sein du premier le rôie d'un piston. La. ftQurc t02 représente
un tuhe de verre d'environ mètres de longueur, et de
5 centimètres de diamètre intérieur. Une des extrémités du
tube est fermée par un bouchon mobile &. L'autre extrémité
1\K est aussi fennec par un bouchon de licg-e u'aversé un son
centre par un tube plus étroit A<z, que le bouchon KK serre
fortemcntcn son milieu.L'extrémité du tube Intérieur A~est
~99
J.K(:0\v.

~h.,u~t fennec pnr un J.ouchun av..


saillie, a, ren~.Ii.ssant
i'i~~te ~n.1 h~ .t panant a~n~~ns
~nn~
Fib. 10:. 'ntpuur que le t~tk.ment~ntre tes p~
roisn :) pus (t-in(!~n<-e sur !s vibn~ions
'0
'1.1> 1.1. (h. htbc-
bouchon..).a surface intcneurc entre et octant
Ic~eronent. sauj)t,u(!rced(- lycopod<<),]
passe le
eh-apn~uilte sur AK, et aussitôt la.
poudre eont~-
n"e dans l'interv)d)e ~sc distribue sur
un certain
n~ed<.se~nentsvij)r<mts. Lorsque la to.~ncm-
~I.L<n,)<; 'nir~(.st~)(.)jc<htt..).c de
~jT(.A<IcnuniiH'<d(.ss~n)cntsvi)H.jtts ..stdc
t~. Lo-.sqm-, <(“.),ne d.m.s ta
~un-, n'<.st que 1..
moitié (). il n'y ,j,,(- 8 scginoits vihriutt.s.
\('usv()y(.x,s!)))S({no)taitp)-cs({U(;hcsoint!(: h!
<!n'L-,(juc~n()de,rc.\p~.ic.s))cun-(.~v<nrnn(.
o'u)(I(. ~tension. Au ii..u (tnhtbc dcYCtTc A~,
nous pouvons c.nptuycr.mc
vcr~dc tuut.. imtn.'
substance so!i<t< de huis
..)t()cjneta), pare.xe)))-
pie,<.tdet<jr.nin~<)insi lavit~ rehdivcdn.son
<i.ms les coi-ps suiidL-.s~t ditths init-.
I~.mphh-o.t.s I~
t'tL<'(!c YCt-r<'))i)rm)c Yc-r~tdc cuhn~d~tn~mc
ion~t)~ <.)<.n frotta-~ t)t)<~du ses jnoitics avec mi
dritp saupoudra de coioph.un:, dt'-tcnninons ia di-
vision de I.). cutunnc o) un cct-t.mi non)i))'(; de
s<'p-
!ncntsc<~n'cspo)id<mt!Uix vinsses de vibration pro-
pt-cs ()c ia vc'i~c. M. Kundt a opL-ru sut- J<-I:utot),
licier, le vcri-c et. le cuivre, et ses restdtnts prou-~
vent qm'la. méthode eompot-te
une~ntnd)' c'xacti-
tudu. l'i-enartt toujours pum- mut(;- lit. vitesse ()u son
diLns t'air, il a oi~tenu pour t;L vitesse du son
(tans
le laiton tes nombres suivants, déduits de trois
séries d'expériences
)<),87
J«,K7
i<),8<!
UE KUNDT.VfTES.SEDU SON.
EXPËtUENCES 223
L'accord de ces résultats est extraordinaire. Pour mieux
t'au'c sentir quetle peu) être la. précision de cette meUtode,
ajoutons qm' I:). longueur mcsut.c de dmcun des segments
['(.'converts du poudre <)t''te trouvée ('onu)ris~, <.1ansune série
de vin~'t-scpt expériences, entre 43 et 44 millimètres, silns
s'~lcvet'jamais au-dessus de 44, ni descendre jamais au-des-
sous de 4~. L:). longueur de la vur~'c métallique, comparée
avec ce)le de l'un des serments mesures avec une' exactitude
si grande, nous donne d'un seul coup la vitesse du son dims
le meta), comparée A la vitesse du son dans l'air.
Trois expériences distinctes, exécutées de cette mimiCre,
ont donne les vitesses suivuntcs dans l'aciet', celle dans l'air
(''tant t
ir., :!i

i.'i,
L'accord est aussi parlait (pie dans le cas du laiton.
Lu nouveau mode d'expérience, upplitjue anvcn'c, donne

l.25'.
Ininn, dans le cuivre on i).h'ouv<; lit. vitessedu son t'aide à
il,9G.
Ces rcstdtats dift'crcnt <\ peine de œux auxquels on est
arrive pur d'autres méthodes. ~\ertl)eiin, par exemple, a
trouve pojur ht vitesse du son d:uis un fil d'acier i;')~08;
M. Kundt l'a trouvée e~alc 1~,34. Wcrthciin dumic pour la
vitesse dans le cuivre i),t7, et M. Kundt ~,9(). J~sdiM'é-
rcnccs n'nxc~dcnt p:)s <'cl)<~sf;u'<m peut attribuer Ades ditt'tf'-
t'unccsdans la composition des substances exp~nnicutces.
Ija colonne d'air peut ne pas être un multiple cxitct de la
)onQueur d'onde correspondante a la vitesse de vibration de
Litvitesse
ttusondanstev'n'e détenddf la quatitcdu verre;)en!sut~dctraque
~pe['iencene se rapportedoncqu'at'cspccedevon; sur);)f)ud!eon ojn'')'e.
224 J.(:ONV.

):) ver~e. Dans ce cas, les segments de poudre prennpnt: la


forme indiqnre})!)!'la ii~))i'ei0:j\t!)is si, a l'aide d'un Lou-

cifon, on fait que la colonne d'uh'soit un multiple exact de lu


lon~uen)- (ronde, ]a poudre abandonne entieronent les
serments vibrants, et iorme, connue dans ia figure iO.t, de
petits tas isoles A chaque nœttd. Kt ici se présente une
diHieutte. fA-xt)-en)ite fermée ~d)) tuhede ]a
fi~u)'e ~)2 est

n'~ur(-<')ncntunpointdcnon-vib)'atittn,oudi)ns tous )cs


c:'S)I se dépose un amas nodal de poussière; or toutes les
lois (p)~ la colonne d'air (''tait un lon-
nu)Hip)ee.\act.deh).
g'"cur d'onde, i\).Kuudt a trouve (pt'il se formait un amas
de pfinssi~rt- prcs de t'exh~nntc
~()cI:LV(-r~e. Dcso-tc qnt'
te point duquel toutes les vit~aiions semblent enutner serait
ini-mOncun ItHu de non-vi))ratiun.
Cette dii'ticutte a cfe si:nal(':c par i\[. Kundt, mais il n'es-
suya pas de la résoudre. Dans la troisième Ic-çnn nous avons
eu occasion de constater qu'un nœud,
rigoureusement par-
huit, n'tjst pas un point de non-vibration, mais seulement un
point deviLration minimum, et que, par l'accumulation des
pehtes pulsations que le nœud permet, il peut se former des
vibrations d'une grande amplitude. Les extrémités du tube
de M. Kundt sont de ces points Je vibration
minimum, et les
))~' NŒUD oufGfNE nu vn'nATiorfs. 225

longueurs des segments itérants sont telles que, par ta coïn-


cidence des impulsions directes ou refleelues, l'air (pu se
trouve à une distance de l'ex<reu)i<(''du tuhc eg:de:\ un doni-
segment-ventrc vibre avec beaucoup plus de l'orce que l'air
:')cette mOne cxtrémitc. La superposition de ces impulsions
est plus complète lorsque la colonne d'air<'st un multiple
exact de la longueur d'onde, et pour cette raison tes vibra-
tions deviennent alors assez intenses pour balayer completc-
mcnt ta poussière qui couvrait les segments-ventres. Cette
explication est confirmée par les expériences de M. Melde,
dans lesquelles les diapasons, sources de tons les mouvements
produits, sont eux-mêmes des nœuds.
Une expérience de M. Heltuholtx pent ici recevoir une
application intéressante. Tcna)nen <naint)n diapason qui
exécute r!l2 vibrations par seconde, tendons entre deux
c))e\alets la corde du sonomètre de la troisième tccon,Gt
posons sur cette corde le pied en i'er du diapason vous
u'enh'ndcx aucun renibt'cement. du son du diapason la corde
ne cesse pas d'être silencieuse. Mais promenons le diapason le
lom,'de la corde, et des que nous serons arrive 1.) division 33,
elle rendra un son éclatant. Avecson de~re actuel de tension,
la longueur correspondante; 3:! vibre synchroniquement t
avec le diapason. En conséquence pa)' l'intermédiaire de la
corde, le diapason devient capable de connnnniqucr ses
vibrations au sonomètre, et par le sonomètre l'air environ-
nant. Aussi longtemps que nous laisserons le diapason en ce
point, et qu'il continuera du vibrer, le son tic la corde ne
cessera pas de se l'aire entendre. Le moindre deplacemen.t du
diapason a gauche ou à droite de cette division Mamené la
cessation soudaine du son de la corde. Tendons davantage la
corde au moyen de la ciel'. Le son qu'elle rend dispariut
encore, et il l'audra sans doute une longueur plus grande de
corde plus tendue pour répondre la provocation du diapa-
15
220 t.HCONV.
sun. Déplaçons en {'fret te diapason, t'.usons-Ie coïncider avec.
Indivision !etleson-de la corde retentira de nonve:ut.
'fendons plus encore, )e son aura sa plus ~'ran()e puissance
(juand le diapason serait 40. ]~'l.'tcItonsmaintena.nHa corde,
et nous serons l'orée delà raccourcir pour qu'elle réponde an
diapason, rapprochant, en ei!'et, le point de contact de l'extré-
mité de la corde, nous entendrons le son surgit' la division
2o.Si nous reportons le diapason a 35, nous n'entendons
ph!S rien; mais si en tournant la clef tentemen) nons depta-
çonspeu pence <p)enous pouvons appeler le point de
synchronisme, il tmirapar coïncider avec le diapason, et
aussitôt )esonotnc<rei'end)'!L un son éclatant. Dansions les
chs,uti peu avant <p:)ele point soit exactement atteint, tout a
t'ait dans son voisi))!)!.e, on entend des ~~6'~c/s prodoits,
connue nous le verrons ptns tard,p:u')a superposition ()u son
du diapason a celui de la corde, alors qu'ils
sont presque u
l'unisson, sans l'être parfaitement.
Dans toutes ces expériences, lors(p)e la longueur du hi
metaDique comprise entre le diapason et le chevalet est eeile
qui convion au synchronisme, les vit)rations du diapason se
connnunifptcnt par le fil In caisse du sonomètre, qui les
transmet à )'ah- environnant. J'~ttoujours le point de lacorde
sur h'qnci appuie le diapason est nn nœud. Ce point
repré-
sente t'cxtrcmite relativement, t fixed'une corde dont les vibra-
tions sont synchrones avec celles du diapason. Ce cas est
complètement celui de la main qui tenait le hd)c de caout-
chouc, on du diapason dans l'expérience de M. Melde. ~'est
encore un ctl'et de même nature que celui observe
par
M. Kundt, lorsqu'il trouvait que l'extrémité de la. colonne
d'iur en contact avec sa ver~e vibrante était un
nœud, etjion
le milieu d'un sc~ncnt vibrant.
!))';SO\N.NCE. ~7

APPENDICERELATIFA LA RESONNANCE

Fout le monde connatt la resonnance des cavt~'nes et des


ani'ractnosites des roctters. ~[. Bunsen mentionne tu son,
compara))te:)t)x routementsdu tonnerre, <[ue produit un des
celehresjetsde vapeur de l'Islande, lance il rentrée il'une
caverne. Lit. plupart (tes touristes de la Suisse o))t
)'e!n.)t'qu<
h' hrui) assourdissant produit par la c))u)e de ia
Heuss, an
t'ont-dn-DianIe te i)i-t)it t-cni'orce ()e 1.)easendc prend rin-
tensite dn bruit du tonnt'rre. Le so)i que l'ait f')) tendre une
eo<jn)lle marine dont unappti<nte l'ouverture contre i'oreilk'
est encore un cas (h' resonnnnce. Les entants
s'imaginent
<ju'itsentc)]()ent ainsi )esot] deIam<r.CeLr)ntas:L\eri-
fahfe cause dans Je reniorcemunt des sons iait~es
<jui traver-
sent en tous sens l'atmospiteru
la plus tranquil)< )\n faisant
usa~'e de tuhcs de ditlercntes lung-ueurs, on constate innne-
dnuement <pn; ia resomunK-e varie avec la longueur du tnhe.
-Lecomjuit d(; l'oreille est tui-m~me une cavité t-t'-sonnante.
Lorsque, tenant des pinces a t'en suspendues pat- deux cor-
clons, on cnionee dans iesorciUesIes do:i,ts qui tiennent les
cordons, en tneme temps qu'un i'rappc te ph~K-ho- avec. les
extrémités des pinces, on a lit sensation du son
~raveet
rctenhssant d'un bourdon ()ec<),thedrate. Lorsqu'il t'st ouvert
le conduit de l'oreilic résonne a l'unisson de suns dont les
nomhresde vibration sontde 3000 parseconde. Cet'aitaete
mis en evi()enc.e par M. UennhoUx, et une (hme
aUemandc,
M' Seuer, il remarque que !es chiens
que ta )t)))sique tait
hurler sont partieuHeronent sensibles a cette mcnie note.
RESUME
DELALEÇON
V.
Lorsnn'tHttittnetattiqne tendu est frotte c<n)V)-)):d))M))('ntd:t!tdn'ectiot) de
sa tonguenr.i) entre en vibrations
ton~itndinates:it peut vibrer, soit dans son
entier, s(dtdivis)'! en se,!n)<'ntss)';pares par dns!!(i'nds.
t.essunsquercnddaas ces circo!)stances)efd)))eta))iqu<! suivent t'ordre
~!sn()m))n!si.2.i,fh'
i.('sv)hrations~<rf'<<<<< (rt)j~\t'rL;('ix'('a ses d('))xcx~('!it)it~n'<)bris-
sent j)ns.')<ajn<tn); loi ()Ut-h'.s\i!)ra[i(H)str!U)SY~r.)i)'s ()'))<)
)ih))ct:ttti()))et~n(h),
)'an'<]))L'i~sturcL'sj))]is('.s(;!)j<n;su))t)')nsh'st))~nes,<'u)n[nc~nt'apxp)i-
1'~ dans ia~~th~H.h.ntn. Mais )~s\ihratitU)s tfH~ihuiina~s ()\!n fihnuta!-
!tf)m'<f'N(ius))i\~nNt'n)~)))<)'t)r<'(ju<'t~svi!)r:)tiuns)(jnnit))dmat(!S(r))nL'y)' l'
fix~'par srsdt'ux bouts. j);nTcqurcf![!cff)is)(;s forces mises enjeu sont )~
)nr)ncs. e~ se redui~'i)) dans !<-sdeux casa t'L'htsticitt''de )an)ati(';rc.
U!)e\er~e!ixeej):)r un hont vibre !o)~it))ttit)a)n))!eut()ans son <)SNn)de,uu
se d)\)se et) deux,tr<~is.<)t)a)re, etc.,sej.'H)f'n!s vibrants,
sejtares par des mouds.
L'ordre des tous de tavelé est cehn des
n(U)t)n'esi)oj)airs~r), 7, U,etc.
nneve~tihreases deuxi)outs))e))t aussi \ihr<'r)<it).)dinai(;)ncn). Sa !)et<!
ta )d))s))a-se<'urrespo)htasa()i\i!.i(jn en deux j~artiesserrées au cf'ntre par )!))
!h)m). Les
~sh:)r)))tnn(j))esde<'enevert.:eM)rfespo))d).'ntasadivisio))er)
trots.fjuah'e.finf). (;)e..parties vibrantes,séparées par d~)x, trois, fjuatre, etc.,
)to'uds.).:t série des tous est cette des notN))r<'s),i,1,r).f-!c.
Kuus))ouvuns aussi ex)))'i)))L'rcett(;sutcessit'i) en ()is:mt<p)e, tandis f[!)e tes
tons d'une \ern)'fixée par tes (feux i~utssuivenN'ortfre (tes nombres in)p:)irs.
testons d'une veri:e)i))re it ses dexx bouts suivent ru)'drt'd~s!!()t))))r<!s
pairs
~,4,<t<,etc.
Aux putois de vibration )j)axiun)n).);t\er~e)H't'.ha))i.:)'pas de densité; aux
))u'uds,aoc(H)traire,)('sc))at)~)ncntsdede))site:)tk'in))C))t)e))r)mximmn.Ce
)ai~sedt;)nt~o[)'ej~rrac!iondet!)Vf'r~:es)tr)!<)u!nierept)):u'isuc.
).esco)()unesd':urdt;)ot~))eu)'sdeter))uneesres<utt!))tous()!)tsensi!))esad!s
diapasons de tons dt''ter)ui!)es.
J.at()))~neurt)ec())o!n)ed'airfermeea)m))<mt,u)Hres(~)He)f')))ieuxa )'u-
nisson d'un diapason donne,est le quart de )a!o))};)jf))r de
)'ot)dei;onf)re}~rud))i!c
par ce diapason.
<ctteresoona))cc est duc :tusy)~))t'ot)is)))e('tHre](;sp(irio(tes de vibrations ()o
diapason et de la cfd~!tne d'air.
Hnsunftta!ntransvt;rsa)c)nc!)ta)'uuvertorcd'))))t)d)ef<!rn)ea t'autrebûut
on détermine un Mnnssctncntdf t'ait', nnn)~:u)~(!d(!j)n!sations,dont nne
peut,
par ta resunnauce do [nhcs'~evpr a la condition de son jnnsicu!.
!H't:S));\)È)'K t.(UXQU)Ë)[[;LE<0!<. 229

Ou obtient te u)6)ncstin en pta<;antdt'vaut)'o))\crtnr<! du tube un diapason


doutia vitesse de vibration est cène du tube.
Lorsqu'un tuhffcrm~ uarnn bout, un tuyau d'or~ucrernu~, pKrfixcnnutt.sonuf'
snn()t~)!t[dush:)''sc,):tcnt<)nm'<t'airi))t')'i('urn'cst()i\'is~ep:)r:)))f'ut)mi'ud.L(!s
tt'ns)j:u')))<n)i(ju';s de )at:(t)()nn<:co)T(;spon~'t)t a t)t!s divisions dfs:))f)))~)C))r.
a)):d('~ucs:'n'ut))!S d'une \r,i fixo; p!tr un ))û)~ et vibrant tnnuitudinutcmcnt.
I.:tS(h'it!d(!c<ii) tons ost ('))': des ))t))n))n's)m~:)!rst,3, f), 7,etc. C'est mn'
''onM('')m)')tccnecessai)'(!tU<!)'o(tc de division de ht c'jttmnn.
D:msh;stnyau\d'n)'gu<on)n'"duitt'it:uim~d('t\ii)'fnf!ns.')nt!)rri\'ct')).tr
u))<'fcnt<trnit);)n)''our:n)t d'air suruohunhranrha)!).. Pannit~sptusati'nts
m'');sd<! ce (;!)()(;.dcn est )!!)edunt):).n''sunnnnc<; du tnhc fait un.nonmsir.a).
Lorsque )'anit:)tiond(.'t'air est )T!)))d:)(uc par tes Yi))r:tuunsd'm) diapason
)dact'!d<;V!U)t)'t;nd~))H'))nn'du tuyau d'orgue, et dottUa vitesse dt; vibration est
Cfn~ahif', te tu)a)))KU')e ou répond :utdiapasua.fh'us la ))rati~H;,t(i tuyau
d'o)'}:uf!('ret')ui-)neu)u\'irtuu)tt'n)~ut sou diaj)aso)),c))fnr<;a!)t)a!a)ue d'air ~jui

a[)(')etn!daus)'c)u))ûuc)n)r): aYthrereupenudessyuchrmnt~es aycc, it's


sic!)!XtS.
)J!)[uy:tud'or~)U! ouvert rend une uot'')i(us)Kmt:tid'))))t'ne. tav~~u'f'cHc d'un
tuyau f(')itt6tt(')))~i))('~))i;)H:nr.('.<'r:)ppurt est. ))nL:<ins&)ueut'j'!)L'r);ssaircdt's
u)o))esr(!St'f(:[it'sdf'(H\'ision (tes (;t))u!m''s d'air.
!.orsq)f(:,part;xcu)n!(.untu\aud'<)ritu'tft'r)n<S<mn('s:tU()t('ta)dushass<
la <;<doun(;d'air. ah)si qu'oui'.) vu, !t'f'st pas divisrc, f))(!n'stcr)uu''r):u
couu'au'f!, lorsqu'un tuyau ")n~rt.s<u)nn sa uott'):))dus basse,!a('!do)h)Rt:stdi-
vist'!t!par LU)un'Nd(;ns()U)niu<'u.))ans(:)'('as, h'tuyau ouvert, t'stt'~nncvirtuf;
kmcnt de deux tuyaux f~rn)~s ayant )tU')as('n)U))UU)uj.).:tnut!'d'!n) tuyau
ouvert doit dnnc.~rcMHed'uu tuyau fcrnu'! ayant )a)m)iti6()t! sa )uu,u';)u'.
La )onj;t)C)u'd'mi tuyau t't'nou est h'quart dt;)'c)u:dfi'uu()c sonore qu'upro-
du)t,taudis<)uc!atonnm')n'd'au tuyau oa\'nrtusU:tUtuitiuttt:t;c)h;dt! son ond~'
sonore.
i.asurifj des tons d'un t!)y.'mou\'t'rtt'stt'ett(! des noudtrcs pairs'2,(!,S,
''t(;()udn)asu)t''natur(;!((;desuon)))r(!s),3,.i,Htc.
Dans tcsdfux sortes d<'tuyaux, tfnotnbn! des vibrations cxut'utt''cs dans un
tct))psdo)H)ecstia\'ers(;mcntpr(q)ort:i(UU)daiat(JUt;u);m'dutuyan.
Les ticuxd~vihratioo maximum, dans tus tuyaux d'orgues,sout des Jifux du
variation jaininuuu du densités, tandis qucicsti'~ux de vibration )ui))iuu!)u
sont ceux on les variations do tb'nsitr atteignent )(;nr maximum.
Les vitesses du sonda us )cs~ax,tes liquides et )cs solides peuv(;at se e'ondurc
dns tons produits par dcs)o))j;ncurs~:)!cs de ces divers corps, oupartt's ton-
tueurs de œs corps qui donnent dessous identiques.
~)() LKCONV.

's;)nd)(-s,nu);)tt~Gttf!SYi))r:mtM.S).ntso))vcntnsM(;it't-s;ui(!S(-.)bn))esd'.)ir
.su's.(:t;s(n)n!cs)an)espHs~sap):)ts)trunt)h)iMrct:t:)~uh<irt't)ui,
)~s''K.u\f')n('t)<St)(;Ya-<icnt.n.)dcnN))ternn[~-n!)c<'uur.tnnr:!ir~n
p:)ss<):)r)'t'rifi(~
).tinndR)';t))t'hc<'sti(!<t)if)i)c;)Y<'t't'c)~<h'i.t.<irt;tH!.
~s~s~)~s~tm~Md\M,
~n~~d~ar~ndchr~rduh~h~:m~M~~
t~r~~u~nm~~nm~r~m~nn~~o~n~d~
):'<t())nw-t)':ur)it'it:tV(~):) i"))~;))r h. s\nchmnis;))<'t)t!St.s
qu'cxi~
Yit)r:)ti()nsnv<'(:<:c)t(;sd~)':uh')H'.
)':n:ts<or.ia))[ aux :un'h';s<h-s tuyaux (:un\'fn.))dcs,o)n!o))!)e:'t)f'urs)m~)<'s
<)u.)Ht/'sdt'ia\'cix))H)n:un<
')n/:)'hf~n)))')'or~u)ndf'tVt)ixf.sh)ni))stru!))f'))t:'):u)(-))t';)'!tnc)it'd:)nsc.'
r~f~d~h~~s~nM~p~j~s~n~n~hu~
~r<\t't)!)~)t)att'nsif![)<'s)Y;!r!a!)~.
~a~it''sst; de vi))ratit)n des cordes vocales n'est
pas r<<!t)f'tnt'ntin))))fnc<'<;par
'o'U)an<)-de)!t!)(U))'))e;t)):)is!a))t)nd)t',('m))udij)antsaf(jr<))eetsesdit))en-
~s.p''ut arriver a )-us()nner:'))'))))i'iStn)t)u sun
ft)!h):u!)e))ta!o!)<!e)'nnfj)!
''û)hj))rd<'ss((ns))!)r)n"))itjucs)!St'ort)<'svu('!des.
Len!nfnr('e)ue!)td<i~)t')t)!)<'s.unsdct-esst~tscu)):trticnii<'r,j)ar)art':so))nant'<'
d'~a ))(]))<')<);,p~utattrrcrtf timbre de ):) voix.
L<;sdi()i'i-<)ts su))s-Yf~'))f's
n''s)dtt-ntt!f'):tdif)(T~nc(!df's;t~);n)~sd))S(~t
fu))dn)nt'nt!dav<!<;))'s tons h:)r))Mnif)U)'sdes cto'dt'svocah's.
f.urs<jn'))n fait \'it~'<'rh)n~!t)j<!inat(')))<'t)N:tsu)):!t;u)('(!t))<in(; d'un tube ft'D)~
p:'r))n))<)n)))))jh'u')(;s<h'nx))u)t~,t'.u)'i~tr)'i('ur est mis aussi <-))\'it)r!)ti<)n.
r;nsa)))n)))d)-a))t d'u~p<)u'irt;).~ja sxrf.tce imt~tMdmuhc.Mrcod
\isdd''s )~s(~nh-nLsda~s )f's()~)sh(:<)!())U)n d'air sf'dmsc. ne la division d(-
n'tt''t-<j)<))))!c,<)i)))('nt('n)H;)nrc~it(-sscdusundat)stas))!)S(:)ncc tiutuh)'
t'))j)a)'(')'avfT.sa\it)'ss)'d!)nst':tir.
Onj~)tsubstih)f'ra)'air(r~)tr<-St{ax,('tdet''r)))it)(;r:)insi!avitf'ss(;dt)Sf.)t
datis ces ~:ax,)'u)n))an't'asa vitesse da~sj'ait'.

f/<'xtrc)))it.d'));)('Yt'r!j;cv))Ta)!t)o)!t))(ii))a!f'm(-nt))<!utdct(!r!t)i))eri'ngitatit)))
dr t:t')<j!)ncd'.)irct)nif'nu('f)ii))s ut) hdx!. et forco'f'airasc diviser en !i<
')'"))ts\ihr:u)ts. Ces scn)t)c))tspc)tv<'nt~re rendus
Yii.it)h'sau))ioycndt'j)nu-
dr''sit'~)'<-s, et i)<!st))nssibt(!d'(-ncn<)dnr<i la vitesse du son dans ):tv<'r,;e\i-
Crante, (;on)j)a)';)tive)))')!)ta\'ccsa vitesse dans )':)ir.
t'art'aj)p)i(;:ttiond(!(;f!ttt;jndht)d< on ))';))[ ohtenir la vitesse du su)) dans
toute substance su)it)t'susceptii)t(; de ))rcn()re la fonne d'une
Yer~e et de \ihn.'r
)t'))~itndi)ude)nent.
LEÇON
<~ Y!

Fta)))!))('ssn!n-s.–t))n~'))fC(hnuh~))r)('nt~n~(1:u))n)('.
-ton'h'nrt'd~dt-
xhDs~nsdt'tananunc.–Sons har)nt)nh)Ut's~sna)n))!t;s.–)';nW des t~nsaru)ns-
su))SH)')''st)a!))m~scha))ta)~t;s.-À<'t~!idns~')sur!t'snan)t)!t'snues.–Hxp'cs
~u'h's!~Tsd~(;a/)r~r))~ de')U(;m:t!~ poisson et d'ails du rh.)nvu-snm''s.–
D'actifs ~~ust'~ues.–La
)'r()di);H'ns(-sensih'ditt'<)csthu)))!)Mtrans~rn)'t's(;n
de ta ~~ix~ des t"nsd(;):t<'u))\')'rsati~n surins
t).t)nun'des \~y)')h'.s.–A(;tmn
j].H))))H.s.–A<'t'H)n des sfmsm))sit-!n)\ sur les .têts de (;axnnn Gammes.–C.ons-
~(NtjOtntrs jets d'eau.–Aetiun des suosn'usit'aux sur les jets d'ean.Mveme
!iq)))!!e~.ntriv.d!serenscnsi))i~'avt;t-.)'ur('))k.

Lu frottement est toujours rhytbmé. Si nous passons


sur une corde un nreliet saupoudré de colophane, la tension
de t.) corde assure la perl'ection du rl)ytl)me produit par le
t'rottcnic'nt. Quaud on passe nn doigt mouille sur les bords
des verres de l'hai'montca, la nature essentiellement rhyth-
en nutsiqne agréable
mi(p)c de leur H'ottement se tradutt
l'oreille. Les expériences de Savart démontrent que le frot-
tement d'un liquide contre les bords de Lorificc par lequel
il sccoule est apte a produire des sons musica.ux. Nous avons
ici ce qui est nécessaire pour répéter une de ses expériences.
Le tube AB (/?y. ~') été rempli d'eau, et son extrémité B
est fermée par une plaque de laiton, percée a. son centre
d'un orifice circulaire dont le diamètre est égal a.l'épaisseur
de la plaque.J'enlève une cheville qui bouche l'ortuce, l'eau
il se pro-
s'écoule, ct:\ mesure qu'elle s'abaisse dans le tube
duit une note musicale d'une grande douceur, engendrée par
la colonne Uqmde. Cette note mélodieuse est due aux inter-
mittences de l'écoulement, qui ont pour euet d'animer la
se
colonne entière d'un mouvement de vibration. On voit
232 !)!:<;<)i\ V).

dcssinc.-t.nc tendance -ï la pr.xh.ction ce m~uvcnK-nt vi-


''rah.in.dims ~sn<1<.sci.Tui.u~s que lait n:d!rca(ttm)rdH

centre de Ja tasse te filet de


"'e.p.ico.dedueotetroitdeh.
'!R-e. Ce même ettet dinter.uittcnce se manifeste
dans )es
.-mneaux <)c(.Hn~e noire < .s-Ianccnt
succession i~ytit-
'n.-c ou c.-Ldcncëe de ta ch~nincc des p.u.
bateaux .Yvapeur.' L.
hmit <h;sa~uahle d'une jnactiinc .nat
grniss~ est une mani-
cstahun défait que le frottement n'est
plus uniibnne,que
les surfaces h-ottantes
~ippentet ne ~rippen) pas d'une
manière a!tct'nati\'u et iiTe~uliere.
Si nous considérons le fi-ottenicnt des
g-az, nous y retrou-
Yc'-ons ce même caractère d'intenuitience.
La baUc de fusil
s.itte en traYcrsantl'air dans sa course
rapide. Le frottement
vent contre les ti~-eset les branches des
pins fait naître un
l'noTTEMEN'r )unrj)MK. 23~

bruit qui rappel)~ celui des cascades. Faites traverser vive-


ment tau- parque bougie ))iena)tumëe;h'sdentehu'csdu
rui)an lumineux suivant Ie(ptel cite s'épanouit sont la
conséquence et 1.) preuve visi))tc de l'intermittence, et le
son presque musical (pu acconip!)gne l'apparition de lit.
bande dentelée en est !'e.\p!'essicn acoustique. D un autre
côte, si vous soufflez doucement sur une bougie sans l'é-
teindre, te son treml)lotant qui resuite de l'agitation dei.)
ttanuue dénote encore une actitni rhythtn(''e. Nous avons
dej)~ yu ce qu'on peut obtenir en associant un tube a de l'air
ainsi ;)pite. Nous savons (p)e!etul)C choisit )apu1sation spé-
ciale qui lui convient, et la h'aust'ot'tne par rcsonnance en
un son tnusical. i'areiHe citosepeut se produire avec !r
ternit de !a nammc. Qu'on introduise, par exemple, dans m~
tube de dia)n(';trc et de tong'ueur convenables, la n:umnede
tat!))upcd'e)naiHeuTde notre laboratoire, et ses mouvements
confus se résoudront en un ~o~ow~~c~<s!'c<7/. La put-
sation particulière d'abord choisie par le tube réagit sur ta
flamme de manière a éteindre jusqu'à un certain point les
autres pulsations, ibi'cant la flamme a. vibrer synchroni-
quement avec elle. Cette reaction peut être asscx puissante,
les chocs rbythmes des pulsations peuvent s'accumutcr ou
s'ajouter assez pour devenir capables de <auscr l'extinction
de ia flamme, lors même que son volume et son activité
sont considérables.
H n'est pas nécessaire, pour produire, cette agitation, de
mettre en jeu une action extérieure. Lorsqu'un bec de gaz
enflamme est entoure d'un tube, au sein duquel il plonge,
lit circulation intérieure de l'air suffit ordinairement pour
produire le mouvement rhythmé indispensable, et ame-
ner spontanément la flamme a. chanter. On ne s'imaginerait
pas quel degré d'intensif cette musique des flammes peut
atteindre. Voiciun bec circulaire, percé de vingt-huit orifices
234 LEÇON V!.

pour la sortie du gaz. Je pince au-dessus de sa flamme ce


tu))e defer-hianc long de 15 décimètres et large intérieure-
ment ()e (i~ millimètres. La flamme frémit d'abord et senmie
inquiete, mais elle a bientôt imposa A ses pulsations incer-
taines une périodicité parfaite, et il en résulte un son musi-
cal clair et retentissant. La rapidité des pulsations dépend,
dans une certaine mesure, des dimensions de la flamme en
diminuant la quantité de g'ax, je fais cesser le son que la
flamme rend actuellement. Mais après un moment de silence,
la flamme rend un nouveau son qui est précisément l'octave
du premier. Le pt'cmier était le son fondamental du tube
qui entoure la flamme, le second est le premier harmonique
de ce même tube. tci, en effet, comme dans le cas des tuyau.\
d'orgue ouverts, la colonne d'air intérieur se.divisc en seg-
ments vibrants séparas les uns des autres par des nœuds.
Permettez-moi d'essayer devant vous l'euet de ce grand
tube (/ i(j7), qui n'a p:ts moins de 4~ décimètres de
longueur, de ift centimètres de diamètre, construit d'aiHeurs
pour un tout autre usage, ïl est porté par un trépied .sô' et
L'on y a introdmtun lar~e hecou I)ruteur de gaz, représente
sur une ptus grande échelle en IL Vous entendez le frémis-
sement préliminaire; maintenant, c'est un son d'une très-
grande puissance. Augmentons la hauteur de la flamme,
l'action devient de pins en plus violente; bientôt c'est un vé-
ritahte ouragan musical qui sort du tu.hc. Mais voici que !e
vacarme a cesse subitement, les putsations de la flamme on)
réagi sur elle, et, ne pouvant résister a la violence du choc,
elle s'est éteinte. HaHumons-ta et faisons-la tres-petite~He-
mise au sein du tuhe, eUe citante de nouveau, mais c'est un
des sons harmoniques du tube qu'elle fait entendre. En ou-
vrant entièrement le robinet, je donne au gaz son pleinessor,
et le son s'arrête, tout rentre dans le silence pour un instant;
mais c'est une tempête qui couve et qui, comme dans la prc-
!-L.\MMES
CHANTANTES. 235
ouO'e expérience, ectatc bientôt c'est encore nne sorte d'ou-
ragan de son. Kn diminuant l~nammc,on fait disparaltn' if

Fig.)~7.

~o)) fondament! et l'on entend le premier harmonique du


!u))e. Bendons la Ûamme encore plus petite, le premier har-
monique est remplacé par le second. Vos oreilles étant de-
venues habiles à'saisir les sons, je donne de nouveau au
-)z son plein essor. Vous reconnaissez mêles au son fonda-
mental ses harmoniques; on dirait une lutte dans laquelle
chacun de ces sons s'eiibree de dominer le bruit général.
23f; LECO~V).

Avec un grand hoc A gaz de Hunsen, en pomme d'arrosoir.


le son de ce tube devient assez tort pour ehranterie parquet.
les meubles de cette salle, mes nondtreux auditeurs eux-
mêmes sur tours sièges; et l'extinction (te la nannne, resut-
<at ()e la réaction de ses pulsations sonores, s'annonce par
une explosion aussi violente qu'un coup de pistolet. Vous
comprenez, sans que j'aie besoin de vous le dire, qu'une
citC!nin<c est un tube de cette espèce, mais de proportion
pluspï.'ndes, etquc le ronitement (h; ia<!a)nme dansFath.
est une ~'rossiere (~jauebe de soi) musicat.
considérons maintenant des tubes plus courts et d~
nammes pins petites. Voici une scric de huit tubes; je!~
place au-dessus d'autant de ilunnnes chacun d'eux chanta
et v<ntst'ctnarqnex <p)'à mesure ({ueles tubes sottt phb
lon~s les sons rendus sont plus graves. Les lon~uou's de cr~
fuites ont efe ethusies (te telle sorte <nt'ils ~'cn(~e)]~,h's In)i!
notes de la ~.amme. ~\ntom' de (p)elques-uns vous voyex un
curseur ou tuyau mohiteen papier &'(/ iuR), à'ai()e dn-
quet on peut anon~erou raccourcir le tube sonore, t'enda!))
que Jnilannnc citante, je Jais monter te curseur, et le <~
baisse aussitôt. Je fais descendrelc curseur, et te ton s'elcvc.
Ces expériences prouvent <[ue la namme est gouvernée p;i!
le tube. La réaction exercée sur cite par tes pulsations r<
n(';cbi(.'srend ses fronissements pari'aitement periodi<p)es, <t
!a longueur de la période est détcl'nnn~e, connnedans te c:h
des tuyaux d'orgue, par la longueur du tulle.
Les étoiles nxcs, surtout celles voisines de l'itorixo)).
ont une Imnièrc vacillante dont la conteur varie qu<;i-
quet'ois dans l'acte de ce qu'on appelle lem' scintuiation..)':)i
souvent ohscrvc la nuit, sur les pta)ean\ des Alpes, 1~
éclairs alternatifs de rubis et d'ono'aude qui jainissaicut
des étoiles les plus brillantes et les moins élevées au-dessus
de l'horizon. Placez un tnh'oir dans nne position telle fjm
ANALYSE DU CHANT DES J''J.AMMES. 237

vous puissiez y voir l'image d'une de ces étoiles, et faites-le


!um'ner rapidement. Adroite et i~gauche; la ligne lumineuse

F~ t()8.

tcrm<<:par t'itna~e du i'ctoilc ne ser!] pas continue; eUe fu)'-


)!H'ra un ruhan df ~'t'ains (h; c)iitpclct ou de pcrius colon'cs
'hmccxtn~nc hcant~. VonsohticndL'cx le jn~ne effet si
\cns rc~ardex rctoileavec une lot'gncttc d'opcraquc votre
'ioi~t anime (ruu monvcn~nt osciMatoit't!. ~cttc cxpericncu
nous apprend que, dans Facte de ht. scintiHation, la lumière
~tt-t\toitc est éteinte par intcrva.lics successifs, !cs espaces
J'scm's qui séparent les crains bt'iUtints correspondant
.))).\ ])f'riodes d'extinction. Ch', nos Hammes sonot'cs sont
:!ussi (tes ilammes scintiUantcs. Lorsqu'eUcs commencent a
<tantu[' et!cs sont agitées d'un fr<missemcnt sensible, q)t'i!
238 uiï.oN v).
est J'.K'iied'aniUyscr parle mouvement d'un miroir ou d'une
tor~'nctte, conune dans ie cas d'une étoile'. Je regarde, en
ci!'ut, lit. na.tnrne !)\ ce cette petite ior~nette, :')IcK~ueUej'im-
pt'ime des usciHa.tions tcUes que l'inia~e décrive un cei'cic
entier; ht h:ui()<; lumineuse n'es) pas continue comme elle
devrait t'être si la namme ctait pitriaitement stahic; eUc s<'
res<~uten unej)e]h' com'otme de uanjmes distinctes (~y. 109).

Fi..?.!(.'J.

Avec une flamme pluset.dee, plus brillante, et vibrant


moins rapidement, vous pourt'ex tons constater cette action
intermittente. Sur cette flamme(//< HO), issue d'un hec ([c
g'ax,on ll place untuhc de \'erre AU, de deux mètres de lon-
g'ueur, et de cin~ centimètres environ de di!).n)etr< Le tube
est en partie noirci pour empêcher h) hnniere de 1~
u.unrme de tomber directement sur i'ecran, qu'il convient de
maintenir aussi obscur que possible. En face du tube, on a
dresse un miroir concave A!, qui projette sur L'écran une
ima~e agrandie de la uamme. Kn tournant le miroir avec la
main, on peut taire courir Ihna~'c sur l'écran. Si la na.mmc
était silencieuse et fixe, nous obtiendrions une bande lumi-
neuse co??/<y: mais la ranime est dans un état d'ag'itaHon
(pu se traduit par un son retentissant aussi, en faisant oscil-
ler le miroir, nous obtenons, au lieu d'une bande continue,
une série d'images distinctes o~, formant un chapelet lumi-
Cettt;Mp<!rk'nc(!
a M faitesurla fiante f)'))\'d)-ot;t'nt:,
~ourla ))r(.'n)i&re
fois,)jar
M.WhMtstonc.
ANALYSE
))H CHANTHKSi-'LAMMES. S39
neux. Si le miroir oscille phs vite, les i)nag-es laissent, cnh'ti
cHus de ~Ins grands intt;t-a.il(;s s'il oscille plus lentement,

les nnng'es se r.tpprochent, et le chapelet de flannnes peut


ainsi passer pa)' une scric de Y.n'iimtcs t~s-hclk's. J'ap-
j'tiqucnmauun contre ruxt)'nutt''ini(;ricnrt:J{d)).tn))(L;, de
~naniurc à intercepter lecom'tm.t. (l'air <jn! déterminait les
\i!)ri).tions (le la f!animc, et les oscillations du miroir ne i'ont
plus naître qu'une bande continue. Voyez avec quelle sou-
diLinctë cette handc lumineuse se résout en une série d'i-
fnug'es distinctes, aussitôt que je retire ma. main et que le
courant d'air passe de nouveau sur la flamme.
240 LECO~' VI.

Si l'on examine attentivement, avec l'aide du miroir tour-


nant, une petite flamme citaniantc de ~ax d'écl.Lirag'c, ou
plutôt la série discontinue des images delà ftamme projette c
sur l'écran, on constate <jue chacune d'elles se
composc(t'une
pointe jaune portée par une hase du bleu le plus ricitc.
J)ans quelques cas, il jn'a été impossible de découvrir aucun
trait d'union entre deux uammes consécutives. Les
espaces
entre les flammes étaient absolument obscurs
potn- )'œiL
Mais, si cette obscurité était réeUc, la f)a)nme aurait dHs'é-
teindre par intervalles, en laissant, toutefois, assox de cba-
!eur pour réallumer le ~ax..le crois qnc cela
n'est pas im-
possible, car ic .~ax d'éclairage peut s'ennammo- au contact
d'un air non lumineux La sirène nous fournit un moyen
facile de déterminer combien de fois la Hamme s'éteint et se
rallume dans une seconde. A mesure fpK: la note de l'instru-
ment approche de celle de la flamme, vous entendes ces bat-
tements bien connus <miprécèdent l'unisson et deviennent
de moins en moins rapides. Voici que les deux notes réson-
nent l'unisson piu-fait, ne formant plus
qu'un seul courant
sonore. Je vais essayer de faire rendre la sirène le même
son pendani une minute. Aubout de ce tejnps, je vois, en-
registré sur nos cadrans, un nombre de 1700 révolutions.
Mais, le disque étant percé de j(; trous, chaque révolution
correspond à i(i pulsations. Multipliant i700p:u- i(i, nous
trouvons 27200 pour le nombre des pulsations
par minute.
C'est aussi le nombre de fois que notre petite ilamnic s'est
éteinte et rallumée pendant la durée de
l'expérience, c'cst-a-
dire qu'elle s'est éteinte et rallumée 4;3 fois par seconde.
Les flammes chantantes obéissent avec une telle l'acilité
aux actions et réactions des pulsations qui tombent sur elles,
qu'elles sont presque entièrement gouvernées pur le tube
h) je)d(;n.'t/,~:trcxp))))~pot)~rct'nfhuunt;n dou/t'ou trcixct'entio~tres
au-
(h'ssusdus()!u)))t!td'unet)amu~Yisi~!t. .'t um;distanceot!une feuillede ptatincne
(h'Yimtpasint'and~ccnte.
SONS ~AttMO!tOI;).S )));S FLAM~tKS. 24t

<))))les entoure; je dis ~-c.~e, mais non tout a t'ait. Le ion du


son rcndtt dépend, dans quelque mesure, des dimensions de
<<)me. Nous le prouverons facilement, en faisant rendre
il deuxnannnestinnetuc note, ettnodifi.tntie~-ronentles
dimensions de l'une d'et!es; l'unisson est. aussitôt tron))!e
p:u-des battements. En faisant varier les dimensions d'unu
Hiunnx', nous pouvons aussi, conunc nous l'avons d~jA vu,
oh<<-nii-lus sons I)arn)nniqucs d)t tuhc
qui rcnfom-c. L'expé-
rience réussit mieux tu-cc I(; :,axhydro~-nc, dont hK-om-
!'ustion est hcam-onp plus nctivc
que f-cH<;<{u~az ordinait-<-
(rcdai)'aëc. Lorsque œ tnhcd('vcn-c,dc deux tn~n-cs <)<-
)on~)x;ur, j-ccou\-rc une :,randt; nauxut; d'tiy<h'o.L;('-uc,vous
cn~ndcx la note fondmnc~tatc correspondante .Ua division
(h- lit cotonne d'air int<):-i(!m-en deux
St'~ncnts vittrants, par
tu) seul nœud annuiit'n.Honptaçnnscc
fuhcparunauu'c
')"in'i)<{trunmNrc dclonëucur, et vous n'cntcndcx p!us
<!<-son musical. La n.untncos) de fait, pourl'
trop ~c,
pouvoir s'ac.rouuuodet- auxpcriodusdn vi))rationdntuhc
p)us court. A!ais drs qu'on diuiinnc I.) Itautcur de )a
ftannne cHcrcnd un son vigoureux, a. l'octavu de celui du
prenncr tube. Enlevons le tube court, et recouvrons d<-
nouveau la uannncavccic
tube ion~Cclou~tnbcrend,
uon plus son son tbndanK'nt.d, mais lc son fondanx-nta! du
tabc plus courL four s'ucconnnodm- aux
périodes vibrafoircs
(le iananunc raccourci. j:L longue colonne d'air sf divise'
conuncdans un tuyau d'orgue ouvert (pu rend son
prouicr
harmonique. On pc'nt i'n.iruvarier lus ditncnsions d<' la Haunnc
d(; tnmn~rc fYobtenir, avec ce menic tube, uncs~ricdc notes
<)ont [es vitesses de vibration sont dans le
rapport des nom-
bres nutuL-cIs, i 2 3 4 c'cst-a-dire !e ton tbndamcn-
tat et ses quatre proniers bannoniques.
L'observation (les flammes duuitantescst
déjà ancienne,
quoique probablement on ne leur ait jamais donne l'intcn-
<6
242 LEÇON Vt.

sité qu'elles ont prise dans nos expériences. En 1777, les


sons d'une flamme d'hydrogène furent entendus du docteur
Higgins. Hn 1802, ('es sons devinrent l'objet, des recherches
(te Chiddni, qui rappette une explication inexacte donnée par
De Luc. (Hdadni montra que les sons sont ceux du tube ou-
vert qui entoure ta ftamme, et il parvint a obtenir les deux
premiers harmoniques. Dans )a tn~me année J8U2, <t. de lit
Uive fit aussi, dans cette direction, (tes expériences intéres-
santes. Ayant introduit un peu d'eau dans )a boute d'un
tube a thermomètre et t'ayant c))autiee, il montra que 1.)
condensation périodique de )a vapeur d'eau dans la ti~'e du
tube pouvait faire na))re des sons musicaux d'une force et
d'tme douceur t'onarquabtes. Il attribua, en conscqucnec',
les sons des nannnes aux ditatationset condensations atto'-
nativesde )a vapeur d'eau produite par tacotnbustion.Hien
(m'p)us tacite que de répéter ses expériences. Pton~'eant
dans )a uanune d'une lampe à esprit de vin !a boute rem-
plie d'eau d'un ther!notn(''trc, et tenant sa ti~'e inclinée, on
entend nn son des que t'eau entre en ebulHtion. Mais, en
1818, Faraday montra que tes sons du jet d'bydro~cne se
produisaient e~atemcnt quand le tube qui cntourclafhunme
est ptaeeau sein d'mt air donUa touperature dépasse t0()"(~.
Il montra en outre qu'on les obtenait également avec des
flammes d'oxyde de carbone, où la vapeur d'eau ne peut as-
sur<)nent jouer aucun rôle.
A partir de ces expériences, la. première observation
acoustique dont les flammes devinrent l'objet fut celle
faite Herlin, par M. le comte Scba.ugotscb. 11 montra que
lorsqu'une flamme de gaz ordinaire est surmontée d'un tube
assez court, une forte voix de fausset, chantant A l'unisson de
la note du tube ou de son octave supérieure, faisait trembler
et vibrer la flamme. 11 arrivait même que la voix éteignait
la flamme, lorsque le ton du son rendu par le tube était
assez élevé.
FLAMMES
SENStBLES
AU SEIN DES THHM. ~43
Au printemps de 857, cette
expérience vint Ama con-
naissance, et je voulus aussitôt la répéter. Dans le
contpte
f-cndu tj-es-sommaire de
t'obscrvatiun publie dans les ~h<-
/<?s e~ 7~e; on n'avait nnHcment indiq)~ la ma-
tnère d'opérer; maison f'todiantattenfivcmcnt les conditions
de succès, je constatai un certain
notn))re(!'eHetssin~uh(-rs
<j)]icapfiveret)) fortement mon attentioit.M. )t'(-on))cSc)iaf-
ig'otsch poursuivait de son côte ses recherches, et sans noos
'-trc concertes, toutAtiutiïrinsuJ'un<!e
t';tutre,nous mttr-
rttions sor lu ux~ue terrain. Je recommis tout.etbis
(jue )a
priorité ()e ce qu'il y n de commun dans les expériences
que
nous taisions ators sinmitan~ment
app.trtient A M. )e conte
SchaO'otsch.
Jtept-toussitprouirt-cMp~rience. )):msr<-))d)(-, ion~d,.
~centinh-.trcs, vousv<<.z un petit jet .t.qnihrul.-
'anquiHement.Sa ttau)mcestht-iHan)eetsit(.n<;ieuse..r..i
<)et<-rn)inep!u- une expérience préliminaire ~not.-oo )c
t')~<!n son <p,<.peut rendre
(-h.h(;;<,t~,),.t.)t~t(~
<!istiU](:ed(-I;Li)annnc,jH )iusr<-funtirr<-<tt- notc;htt):),u,n,.
s':n,i)(; aussitôt, c)~t.sts!tisit- 'i'')nh-cn))dcmcnt. vis)))t(;~tmts
)<-sycux. Si nous voûtons ohtcnit- i'f-\<in<-)ion (le ):,
jhtmnx?
il t'.utdt-a j-cconrirà un hue ou J~'ûlt.xr
qui ne )aissc pnsscric
~azquc p.u. uneouvo-tm-ctt~s-éti-oitcet
soustu~pn'ssio.)
consid~raHu. La petite n.unntc qui brute devant vous
cs~
pt-<ciscntent dans ces con()ition.s. En omettant le son du
'')!)cqui l'entoure, je hU'ais trembler. Je donne plus de
force à ma voix, et voici
rjttc la ~anune s'éteint.
La cause du irémissement de la itamme se
revefera
mieux si nous répétons
l'expérience avec la sirène. Instal-
)<ins-h). sur cette soufflerie
acoustique à quetquc distance
<t uneflamme chantante, et faisons inontcr
.adueUement ie
ton du son engendre p~ la sirène.
Lorsque ce to.i est pn-s
d'être Al'unisson de celui delà
ilamme, et que dejA vous en-
244Ik LEÇON VI.

tcndcx les battements, \uus constatex que ta ilamme s'a-


gite et se met danser synchroniquement avec les l)atte-
ntents.Ces mouvements serak'ntissem auxapproc))es(h'
l'unisson ils cessent totalonent <p)and l'unisson deviettt
))art'!)it ils t't'prcnncnt des qu<! la sirène a d~pi~ss~ l'unis-
s()n,ct deviennent (rimtant plus rapides (jno )(; d(''sacco)'()
cnt)'c!s deux sons cstp!))s~)':)n(). JjC trcmhlom'nt de In
ilannnc observe pat']\ Schuft~-otschn'nvaitpas micaut)'~
cause. La Uiunmc dansait parce ~uc ia note du inbc qui r<'n-
h')t!'ait<tait-p!'cs(p)R, mais non pas tout à l'ait, l'unisson
()t- ta Yf'ix de' t'('\pcrim('ntat<~n'.
<;<-th'(.'ufuci(t(.'nc<'exacte des s)).utsd<' la fhmunc et des hat-
tcnK'ots <-st tn's-ncttcment inisc en iduncc par un diapason
(pti rend lit n)'nH'note que !an)umnc. Hnsut-chargeant ce
<)iapason d'na petit murecuu de cire, de manière iï l'~cartct'
nu pt'ud~'t'nnisson ;<'<!('rapprochant, aprùs t'avoir L'xcitt'
(tu tube <jui contient inilannm; chantante, ()Il constate <?[('
tes battements <')ics sauts de lit Hannne sont pariaitenteut
sinnntanes. Des qu'on place le diapason au-dessus d'un
\asc renlot'oant.tons entendent les hattenx'nts et voient en
nx~nc temps ia uanunf~tanser synchroniquement. J~n mo()i-
fiant lit sut'c))ar~e du diapason, f)u en taisant varie!' It'-g'ere-
tnent les dunensionstte )a i)amme, on aup-tnente ou t'o)t
ditnmue sensiblement la durée ou le nombre des i)atte)nents.
Dans tous les cas, les sauts de ta nannue arrivent aux yeux
en même tonps que les battements aux oreilles.
Dans le cours de ces expériences, j'eus un jour l'occasion
de constater que lorsque ~levais convenabtonent le ton dt-
ma voix, une ilannne silencieuse jusqu'alors au sein de son
tube commençait a chanter..l'interrompais )no)i citant ou
j'émettais de nouveau la note sensible, plusieurs t'ois alter-
nativement, lit .namme tne répondait toujours en chantant
at'unisson. Le tnëtne fait a\ait été observa peu de tonps
KD-'KTShES.SOKSA f.'UNtSSON. 245

auparavant par M. le comte Schail'g'otsch, sans que j'en


eusse en connaissance. remarquez les conditions de
l'expé-
rience.c recouvre cette flamme d'un tuljc de 30 centimètres
de longueur, de manière qu'elle soit à 3 ou 4 centi-
mètres de distance de L'extrémité intérieure. L'émission de
la note convenable fait trembler la. flamme, mais ne la fait
pas chanter. Je baisse le tuhc de sorte que !a distance de la
flamme a l'extrémité inférieure soit de 7 centimètres, et a
hnstant même son citant tait explosion. Hntre ces deux
posi-
tions H en est une troisième, teMequc iailamme
qu'on y
ptace ne rompt pas Je silence spontanément, mais telte aussi
'pu' quand la flamme a été excitée et comme amorcée par la
voix, clic citante et continue indeuniment :ï chanter.
Dans cette position particulière, la flamme est apte a chan-
ter, mais elle exi~'e qu'on la mette en fraiu. HUe est eu quel-
que sorte sur le hord d'm) précipice, attendant seutcment
qu'on l'y pousse.c place la flamme dans la position dont il
s'agit; elle reste silencieuse; mais des que je tais retentir la
note convenable, elle tire sa petite lannue et entonne son
citant. Un plaçait moi doi~t pom'un instant sur l'extrémité
inierieure du tuhe, je i'ai.s cesser la musique. M'eloi~nant
alors de la itamme autant (pie le permettent les dimensions
<)e cette salle, j'ordonne a la flamme de chanter; elle oheit
immédiatement. Je lui tourne le clos et je répète l'expérience.
Mon corps ne i'erapasomhre au son. Les impulsions sonores
contournent ma personne, arrivent au tuhe et provoquent la
flamme a chanter. Un tuyau ou tout autre instrument capable
d'émettre une note de même ton produirait le même eU'et.
riacons maintenant trois flammes dans trois tuhes a, c,
Ion~sde2o, :<0 et centimètres. Los flammes gardent le
sile)K'e. Faisons agir sur elles le son de la sirène. Le ton de
l'instrument s'élève graduellement; le voici presque a t'unis-
son du son (tu tulle le pins lon~c.et d<s qu'il l'atteint il pro-
24<i f.Eco~ vr.
voqnele chant de la flamme que ce tube recouvre. Continuant
a s'élever, le ton de la sirène arrive <ï l'unisson du ton de
'l'~iIfaitcIianter.Mattemtmaintenantle<onde~etsf)Hamme
chante comme les deux premières. Si l'on installait de cette
manière sur des flammes convenables une série de tubes
aptes
a rendre fous tes sons de la gamme et
si, pincé Aladistancc
de 20 :<()im'-tres, un musicien chantait la gamme, il
ap-
pellerait successivement a l'existence chacun des sons des
tubes, et la série entière des flammes finirait par chanter.
Lorsqu'on reg-ardcdans un miroir tournant une flamme
sdencicuse capalde (t'être excitée comme nous Tenons (te
te dn'c, en n'apo'coit qu'une bande lumineuse continue.
(h) ne peut rien voir de plus béat) que lu transformation subite
de ce ruban continu en un coUier de
perles tres-bunineuses,
a l'instant même où ta voix entonne ~noto sensible.
Mettons fin a cesexpericnces sur les flammes ebant!)n<es,cn
montrant comment on peut amener une première flamme
a déterminer Finition sonore d'une seconde. Devant vous
sont placées deux petites flammes et séparées par un
intervaile d'un mètre, le tube qui recouvre « estde 2o, celui
qu) recouvre est de :i0 centimètres. Le plus court des deux
tubes est muni d'un curseur cylindrique en papier qui per-
met, en l'allong'cant ou le raccourcissant, de modifier le son
qu'tircnd. La flamme chante actuellement, et la flamme~,
du tube le plus long, est silencieuse.c tais monter le curseur
de~, pour allonger ce tube. La première flamme fait appel a
la seconde, qui ne lui repond pas encore. Mais aussitôt
que
ie tube~rend le son du tube qui entoure la seconde flamme,
celle-ci clumtc. On peut répéter l'expérience inverse en
faisant de la flamme chantante, et de a la flamme silen-
oeuse au départ. Un faisant courir le curseur, on atteint un
point où !a flamme <7commence à chanter. Une flamme peut
ainsi adresser la parole a une autre flamme d'une distance
FLAMMES SENSUO.ES SANS TUBUS. 24~
considérable. Quand tout est disposé de marnérc a rendre
les flammes sut'usamment sensibles, la note voulue provoqua
infailliblement la réponse. Ajoutons qu'on peut tout aussi
bien réduire au silence une tianuue chantante, en ménageant
convenablement la voix.

FLAMMES SENSIBLES NUKS OU SANS TU!m

Jusqu'ici nou~avons mis en jeu des Iliumnes entourées (h


tubes résonnants; et aucune d'elles, si on l'avaif laissée)' ¡'
nu, n'aurait répondu aux lu'uits ou aux sons tnusican.~
dcn!d)n'(;'{nc)c(t))f)n<'pa)' )('s()U('ison auf'ait essaye de les
L'xcitcr.On pcutiait'cccpctxta))) (~K'()Msf!a<!mn's tun'sdt'-
\'K'))!K'))).<K'sn:u)nn<'ssympathiques. Dfmsunc pr~('t''dcnt<j
){'oon (p:)~t'i()~),j'ai()i< conuncut tes usciH:diot)sdc l'eau
<'()n<cnt~d!tns~nc))()ut<in('])('UYni('i)t)T\('t't'l'existence de
\'iht'a)i()nsd'nncpt''t'i()d('(h''<<'r)nim.c dans touh'ta multitude
des In'uits d'un convoi de chemin de ter. Ijcsihumnescn
queue de poisson <nti (''ctairent les wagons de notre diemin
de i'm' métropolitain on souterrain sont des ï'eactits acous-
tiques hicn plus sensibles encore. Si ~ous y iaitcs attention,
vous eonstatcrex que çiYet I.ï quetqnes-unesde ces nammes
dansent a l'unisson de certains nionventents vibratoires du
convoi, rm.' ilamme, par exemple, qui se termine par une
ligne Itorixontale lorsque le train est au t'epos, lance pério-
diquement une langue centrale pendant la marelle du train,
et danse aussi longtemps que persiste le )node particulier de
vibrations qu'elle accuse. Klle s'arrêtera aussitôt que ces vi-
l)i'ations pa~'tic~diërcs disparaîtront, et danso'a de nouveau
lorsqu'elles renaîtront. Quand le train est au repos, si l'on
tape sur le verre qui abrite la flamme, il est rare qu'elle
refuse de sauter, a la seule condition d'être assez sen-
sible.
2.48 U'~ON'VI.
Cette action (ht son sur les nammes
nues, en i'orrne
de queue de poisson, fut remarquée
pourla première fois
par M. le professeur Leconte dans une suiréc-musieaie aux
Htats-t'nis. Voici'onunenti! décrit son obsct-vation: « Lec
concert avait A peine commence,
que je remarquai dans !a
namme des honds c.r~/< .sy~c/c.-? avec lcs battements
dont t'oreillemc donnait la sensation. Ce
phénomène deve-
nait trt'.s-irappant pom- toutes !c.s personnes présentes, sm'-
tout (piand les t~jtcs eno-siqucs du vio~ccHc se fnisaient
entendre', Il était, extn'-jnentent curieux de voir
itVficnneUt-
perieetion les /<7/M eUcs-tuemes de cet instrument se reue-
citissiueut sur les ailes de Ja f!a)n)ne.
H,/
uo~- /M?M/p. A mesure qoc !:<soirée
s'avançait et qne~
~< c~~e~ par )a diunnution de [a nuan-
tin'- f-ousonuneu en viHe, le phénomène devenait de
pinseu
plus re)nar(tuaj)le. j.es /<o~s devenaient ~raduellenient
plus énergiques et moins requiers, et la uatnmc finissait
par ronfler d'utte manière continue, rendant lu son ca-
ractéristique qui indique l'échappement (runc quantité de
-;ax plus grande que ecile qu'on pcut])r)'der d'un(~)n)miere
compietc. Je constatai alors, par une experienct' di-
re<-te,<pte Je phénomènes se produisait qu'autant
qu'en
re.dantt'('-couje)ne))t()up.)x,nn plaçait !a nanuncdansia
condition où ejte doit être pour connnencer
~o~ Je
reconnus e~dementque ieseftets observes ne resuHai(!i)t ni
d'une rt'-sntuiance, ni de l'ehranlonent des murs et du
pian-
eher de la c)ian)bre, cause par des c))ocs
répètes, Il était
évident enfin (jueles pulsations (je iathunute
~c/~K~
~<-M ~/?7' <ce.s' & des viiu-ations /cc/e.~ se propa-
ëeant par l'Intermédiaire des 'nnrs jusqu'à l'appareil de com-
bustion, mais qu'elles devaient L-tre produites par l'inftucnce
~<6-des pulsations sonores de l'air surle jet de ~ax))uni-
ueu.)) >,
y'/t<7(M~;t;('<)/ .)/t~/M<)< )));))'s )8M, j).~3.
FLAMMES SENStBLES SANS TUt!H8. 24~
La remarque significative, que la d~nse de I<~Hamme
commençait seutemcnt lorsqu'elle etaUsur le point de i'iure
(-ntendrc son ronflement., nous revÈiele moyen de répéter
)es expériences du docteur Leconte; en même temps
qu'une
connaissance plus approibndiedes conditions de succès nous
permettra, de les varier, de les exalter même d'une manière
extrêmement frappante. Voici unehougie allumée nous pour
rons, sans l'émouvoir, crier, claquer des mains, faire retentir
'-c sifflet, battre cette enclume a. coups de marteau, ou faire
'dater un melang-c explosif d'oxygène et d'hydroë'enc. Quoi-
que dans chacun de ces cas des ondes sonores tres-cncrgiques
traversent l'air, ht. bougie est absolument insensible au
son. Il n'y a dans sa flamme aucun mouvement.
Mais, aveu ce petit chalumeau, je lance contre la flamme
(te la. bougie un mince courant d'air, qui produise un com-
mencement de frémissement, en même temps qu'il diminue
j'eclat detauammc. Et maintenant, des quejefais retentir te
sifflet, la flamme saute visiblement. L'expérience peut être
disposée de telle sorte que le son (tu sifflet rende à lu flamme
son éclat primitif, eu tasse disparaître ta quantité de lumière
qu'elle possède encore.
La. flamme du chalumeau de notre laboratoire est tout
!') fait insensible au son du sifflet, aussi longtemps qu'on
ne fait pas intervenir un courant, d'air; mais en modé-
rant ou réglant convenablement la force du courant d'air que
nous projetons sur elle, nous lui faisons
prendre d'abord la
forme représentée parla fig-ure liO la force du courant
n'étant pas encore suffisante pour rejeter toute la flamme en
avant. Dès que nous faisons retentir le sifflet, la portion
droite de la. flamme s'abaisse, et tant
que le son durera elle
conservera la forme indiquée ng'm'c i H
Voici une flamme en queue de poisson qui brute tranquil-
)<-ment et avecëclat, refusant obstinément de
repondre Atous
2~0 mccf.' VI.

lassons musicaux ou non musicaux.


Dirigeons contre sa. large
face le courant d'air du chalumeau: c!ie est
coupée en deux,
et le proniet- coup de sifflet la fait sauter iniinediatcmen).
Un

coup trappe sur liUaide détermine les deux moitiés a se reu-


nir, pour un instant, en une uanm)euni<pte de la t'or)n<!or-
dinaire. J'ar une légère modification de l'expérience, les deux
ilanuues latérales disparaissent, dès que le sifflet retentit, e)
l'on voit jaillit- a leur place une longue langue lumineuse cen-
trale.
Vous voyez s'etalermaintenant devant vousune autre
nappe
<te tiannne, sortant aussi d'un hccordinuire en queue de
pois-
son (/ j)2). Vous pouvez citanter a.côte d'elle, ia.u'e varier
les intoniuions de votre voix, sans parvenir a. exciter en elle
le plus petit frissonnement. Hecourex, si vous le voulex, à des
tuyaux d'orgue, a. des 'diapasons, Ades cloches, a des trom-
pettes, vous ue rcussirex pas mieux. C'est à peine si vous
apercevrez un petit mouvement dans l'intérieur de la flamme,
lorscpie tout près d'elle retentit ce sifflet si perçant, i~iouvrant
entièrement le robinet, j'amène la. Homme à la limite du
t'onflemcnt et dès (pie le sii'net retentit, vous la voyez pren-
dre un aspect extraordinaire. Elle se partage en
sept langues
i~AMMES S!NS)!)LES SA\S TUnES. 251

Mmissuntes (/ )i2~~). Aussi longtemps qu'on sif~e, les


hingnes restent s6p:u'6es. Des que le son cesse, elles dispn-
[-!)iss''nt, la nanune redevient une et tranquille.

Si an bec en queue de poisson nous substituons le bec en


!ulc de chauve-souris, nous fuu'cms li~l.mnuc )at'gc et fixe de
taii~urc 113. EUe esta))solu)ncnt insensibtc nux sons les pins

violents que nous puissions supporter dans cette enceinte'.


La flamme est alimentée par ce petit g'axonietrc, qui met
mu disposition une pression plus grande que celle dcscoti-
2H2 U~ONVh
duifes de l'établissement. J'agT.mdisJan.unme, ci voici
qu'elle repond au son du sifflet, p.u' un petit ft-cmissemcntd~
ses bords. J'augmente la pi'cssiutt jusqu'à ce
que laftammc
commence à murmurer. Situons maintena.nt, et vous )<)ver-
rez prendre la forme ~trang-c de la fi~m-c !!4.

Fig. !H.

~"rs<n)(-,àun<Tand(;di!sta)t<'(;,onfaittuu)berI(;)n.)r<e.)U Il
sorl'enclumc, la ftanunc répond en faisant
jniHirsfssej))
ian~ues.
!!n(- condition esscntieUcdu succès <te ces
MpO-ipuces s'est
t-<it'-(- ('j)c-n~me <)c lit n~nn-rc sniviUltc- .)\<uis dims nnc
<'t)afnht'ccciaii-cc par deux D.unmes cnt'ormc
dcqueut'dc pois-
son. Une d'd)cs sautait an coup de sifflet, l'autre restait h))-
tnobijc. Je fcrtnni un peu le robinet de 1:Lnannn<! insensible.
dcnnan<pj)i-l.\ niemcunsurct'oitdcprcssion !a fhmnnescnsi-
))Ic elle se uni A t'enfler et je rabaissai en tournant le robinet.
t';Hc devint ators insensible à son
tour, (juciquc pr<s (pt'cHc
put ~trcdctaJinutcdm'onnemcnt.L'oj-iucctropt'-troit du
rottinct moiti<;t'<!rmt'paraissait empêcher faction du son.
L<'t's(p)c]e robinet tut d<! nouveau ('nti~rcuK'ntouvt~-t,~ f
):' i!nnnnc abaisser pi))-l'ouverture du ro))in<;t du second
H.\CCOUttC.)SS)!M)':NT !)' At.LONGKMEM' DES FLAMMES. 253

))<!< elle redevint sensible. Jusque-l:Y j'avais essaye un grand


nombre de becs, tes uns A une seule ouverture, les autres a
plusieurs ouvertures séparées et, pour beaucoup d'entre eux,
t'cfl'ct était altsolument nul. Éclairé par l'observation que
je venais de faire, j'ouvris largement les tuyaux qui alimen-
taient les flammes, et mes becs les plus réfractaires devin-
rent. ainsi sensibles.
Il nous fut alors facile d<' mettre pleinement en évidence
tes faits observas par M. le professeur Leconte. Dansles expé-
riences que nous allons décrire et qui sont bien plus déli-
râtes, la précaution que je viens d'indiquer est encore plus
essentielle.
M. Han'ct), le dernier préparateur de notre laboratoire,
observa, !c premier, le raccourcissement subi par la longue
tiammedecevicuxbcca un seul trou, lorsqu'on faisait retentir
les notes pmsélevéesduplatcaucirculaire(p. 60) ;etparlecboix v
de becs meiDeurs, U réussit :t rendre la namme extrêmement
sensible'. En prennnt bien )a précaution signalée ci-dessus,
on peut obtenir sans peine, et A un degré très-grand d'exal-
tation, des cu'ets du raccourcissement des uammes. En voici
une de centimt'tres de long'ueur, et qui fume abon-
damment. Des qu'on siffle, eHc se réduit a 22,5 centimètres
environ, I)t fmnec disparatt, et l'éclat aug'tuente.
Suivant tes circonstances, une longue iJatmne peut être
raccourcie, ou une courte Dannm'itHongée par t'influence des
vibrations sonores. Voyez, par exempte, ces deux flammes
sortant de becs informes, faits avec des tubes d'étain. Une de
ce.s fliumucs (/?y. ifi) est longue, droite et fumeuse; l'autre
(/?y. t i(i) est courte, ))ifur(pK''e et hriHante. On sifftc, la. lon-
gue flamme se raccourcit, se bifurque et devient briHantc
lt7), tandis que In (lanuuc en iourctx' devient lo)tg-ue<'t
t'mnuusc (/?< Jt8). On peut donc; dire que dans leurs t'cpon-
t'o~t'la (h'ri~tinn de !):ur!'tt,jr )'(.muit.'
t)r. !)K''ti''<n'rs h' ifctcur:tU/<)-
~"«~)/<X'ft/ ))!~)Sdr)!)~!S
~7;/f):t;)f'(tu t8))7.
2-
).EÇO!f\f.

ses au son du sifflet, chacune de ces deux Gammes est


le com-
)~tUf'nt,())i quelque so)-te,d(; l'autre.
Lafi~urcH9r(-p).esente une autre ranime fumeuse,
qui
prend, sons l'infh.cnee du sifflet, 1:Lforme delà figure )20.
)'"ig. )ir..)~.))c li Fin.)H 7 )''if! 'f;LPit;.)2U.

L<'s e.\p.ri..nc<-s précédentes mettent en


évidence le rac-
courcissoneut et t'allongonentdesuammcs
par les vibrations
s<m«)-cs. ~-s~m~s vibrations peuvent produire dun~rne
t<-ut- Voici Jiycrs j)ccs faits ici, donnant issue ;1
<Ies O.un.ncs plates,
longues de 2.~ ctliu-ges de 7 A 8 ccnti-
"i~tn-s dans ia partie la
plus ctfdec. Ces hccs otit et< cons-
truits dans le but
exprès d'obtenir des flammes trapues et
Or, des que le sifflet résonna h flamme tourne de
~u.-cin.es.
!'0 degrés sur
elle-même, et g'ardc sa nouvelle position aussi
lungtemps <jue le son continue se i'airc entendre.
)(ACCOUn<SS!!MHNT KT A).).ONGE:tEST DES t-'LAMMKS. 2~

Devant vous s'étale une flamme admirable par son éclat et


sa fixité. Elle sort de l'orifice unique d'un bouton en fer ordi-
naire. t~e bec qui, pour que sa flamme commence A ronfler,
<i:c une pression considérable, a. été clioisi dans le but de
vous mettre a. même de saisir très-distinctement les change-
ments graduels du passade de l'apathie à la sensibilité. La
ttammca maintenant KJcentinietres <)e hauteur, et elle se
mont)'); parfaitement indiilerentf au son. Knaugmentant la
pression, on lui donne une hauteur de t.'j centimètres; elle est
em'orc indifférente..te porte saliauteur a 20 centimètres, un
petittrembtementà peine pcrceptil)lcr<pond au son du sifflet.
Faisons s:! hauteur de 40 centimètres, et I.) \'oi)a qui santé
vivement .m monentou le marteau tombe sur t'enctume, on à
)'appe[ du sii'flet. Augmentons encore 1.) pression, la nanune
atteint ~iOc'mttitUctrcs del)auteur,et ses tremblements inter-
mittents annoncent qu'elle est prête :').ronnur. L~nIei,'crsnr-
crott de pression détermine, en effet, son ronflement, et réduit
sabaute)n'2() centimètres. Ditninuons un peu la pression;
ta {lamine reprend sa longueur de ~0 ccntintetres, eteonune
pr~c'edemment, elle est prête ronHer et a se raecoureir. Ainsi
que les fliunmes cttantantes <pn s élançaient an premier son
de la voix, e)Ie setiod sur le l)ordde t'.thhne; ia note sensi-
ble l'y précipite. HHe se raccourcit au son du sifflet, exacte-
ment comme elle le faisait par un excès de pression. Ceci me
rappelle l'histoire des muletiers suisses: on dit qu'ils étouf-
fent le son des clochettes de leurs mnlescn traversant certains
passages, de crainte que le tintement ne détermine la cimte
des avala.nchcs. l~onr que cet accident survint, il faudrait
que les neiges fussent dans un état d'équilibre très-instable.
.te pense que cela n'est jamais arrivé mais notre flamme
met en évidence la vérité du principe. Nous l'amenons a la
limite où la chute devient imminente, et les pulsations so-
nores achèvent de la faire tomber. Telle est la philosophie
très-simple de toutes ces flammes sensibles.
~(i LHCON Yt.

Lorsque la natmne ronfle, le g-az à l'orifice (h) ))ec est mis


en vibration; et réciproquement, lorsque le gaz a l'orifice du
bec viendra à vibrer,la flamme ronflera, si elle était suffisam-
fnent rapprochée de la limite du ronflement. Les vibrations
sonores, en agissant sur le gax dans son passage ?:)[' l'orince,
deviennent ainsi équivalentes Aune augmentation dépression
dansleg-axom~tre. Ht voici que se révèle A nous la cause physi-
Ilue du ronnement par excès de pression, pliënomene qui,tout
coinmun qu'il soit, reçoit ici pour la première fois, je le crois
du moins., une explication satisfaisante. Le gax subit un frot-
tement au passage de l'orince, et ce frottement, si la vitesse
d'écoulement est assez gt'iinde, suffit à imprimer an courant
de gaz le mouvement vibratoire qui produit le ronflement.
~'est parce que telle est la véritable cause du ronflement,
qu'une force presque infiniment petite, ag-issant sous forme
de vibrations de période appropriée, .peut produire un eit'et
équivalent une augmentation considérable de lit pression.
L'augmentation de pression est, dans le fait, un moyen
grossier de produire le ronnentent d'une Damme.
Tous les sons n'agissent pas sur la flamme avec la mcme
efneacite. H faut des ondes de périodes déterminées pour
produire le maxmnnn d'effet. Les périodes efficaces sont
eeHes qui sont synchrones des ondes produites par le
frottement du gax lui-même contre les parois de l'oriHee
du bec. Avec quelques-unes des flammes que vous avex
vues, le son d'un sifflet grave était plus efficace que ce-
lui d'un sifflet aigu. Avec celle
qui est maintenant sous
vos yeux, les vibrations actives doivent être
<i-es-r:)pides, et
le son par conséquent tres-aig-u. Voici nn
diapason qui
vibre :(} fois par seconde, rendant un son et retentis-
sant. Il n'a aucune action sur cette iliumne. Un voici trois an-
tres qui vibrent respectivement ~0, :!84 et ~12 fois
par se-
conde. Aucun d'eux m- produit la moindre
impression sur lal
'H:HNC):J)U T0:f )'USO. ~'y Î
m<ncnam.ne. Mais en ont; <)<.
I.-urssonsiond.nncntau.x,
c.-s.tinpasons, co.nnu- vous savez, peuvent rendre dcsson~
)'artnoni()..<.sdc tons tr~s-.dcv.s. Jc~u.t-ais r<.n(h-C(~ssons
ils (tnnrh'nt niaintcnant
~OO, 20))(), 24()() .-t:Jt2()U \'i~
''ndi<n).s pi.r seconde. Lafh.nun~ h-~ulL-
citucun (tes
'j'~trt. sons, .n.ns h. son )<- ))hts<tcvc <)cif) série <stcdui

n'no)))u-nH!.t-r-p()nst.):.{)i)tspt-o).)j[,tc~t)nph)S(;nc~i(ptc.
La
~mnK-~))()nd.u)cout)<ht,n!),-f(-iUt t<'ni)).-mt..su)-)mc
)')'(. in.)is s.) n-pon.st'.tu '-()))j)()t,,));)).tc!.utoniha)if,sur
.)m.)..<-s< p)us .Ti!).utph.svivc.J~)~i.soncn(-st.
'<- tcso.xjc rcn<-h.,u<-<.st riche un
.)<)fcs!.i~uCsauxqncHt-s
):) ~.u))tnt'('st])!))'ti('nti('.)-(;))t('!itm'nsi)))(-.
Losonsi
~R'Hluc))r(KiuH~rm,h'cUndH-c,ctrc.nib~-
)'s<.n tn))c n-sonn:,nt, ,st pn.squcsans <-t!ct sur cd<<-
'!a"un<j. Faisons-~ n.)nn)ir, h) ~)n.n<i ..<~t(;
impassible.
~<;tto)ism)<-pctH.'pi..ccuc mun~dccn~n~a~avcch~
racuYH)ran~;aNss:hjnai!anHn('s(-ra~u.rd<,Jrc.)ututr()n-
i!p;'r(-(-qn(;~con)actdutapi..(.c().j)))o,tn.ucaf.Litnaitr<-
d<;s sons ptns ai~us. Voici un ti.uhre
pinspcfit dont )r
'"artcau est )))is(;u action par
un.tnxtvon~ntd'horio~ric.
Mon pr.p.tratcm-ic port.'an
point de laiterie le piu.s'ctoi-
.dcno..s(.t fait partir la <).tcntc.
i~scuuj.sscsuc~dcni
j'arintcrv)d)(.'s ~.mx, ad)a<p.<- œup)ai!anuH<- <<x,)hc (;
.a 2()c(!nti))).'tr<'s, <-<ronnccjt.xjuctois.-ntottd~nr.
La vitesse a\<;c !a(;ut'H<-it. son
.s<-propa.~ (fans rai)-(;st
!r.-s-))i<.n)nis(-(-)i<vidcn~-parc<-s(.p.Ti(-nc-t-s.!ij)'Ya pas
')'int(-rvaHc scnsi))h.n<r<- ~onpdmn~anct labais.sc-
nx'ntsu))itdt')a..f!an))nc.
Lorsque le son (n,i:t sur L.fhun.nc.-s) dctr.-s-ondc
dnrcc, on o],scrv<. un cOc) curieux et instructif. Les c.<s de
la na.mnc, vers le ntiiicn d(; sa
Jon~-nou- d au dessous, ap-
paraissent tont-A-r.onp i'ord.sd(.bar))cstu.nineuse.s, tandis
<p~ la fti.m.ncccntrate .ard~, en apparence, sa t.autcm- .;t
<7
J.KCONVt.

sa t.u'.n't'm'. L:) i).nn)U(!us) rcpi'<se)it~(! dans son ct. nnrma~


)):)r ht )i~'m'<'12t, n<avec ses franges ~)!u'ia ii:,ut'c i22.
Ce) eu'ct est (h) à la persistance des impres-
).'i,).n,<.t2~
sions sur la rétine. La ftaunnc' s'abaisse, er)
eft'et,iï hauteur des transes mais c!Ic' re-
vient si promptement Asa hauteur primitive
<jnc pour rœil elle ne scntl~c en ancmn'
mani~i'L'raccourcie'.
I.a plus nicrv~ittcusc des Hannucs, ob-
scrv(''('s jus(ju'i<'i,c.s! actncllc<ncnt sous vos
yeux. J'~tc sort de l'orifice unique d'nu bec
c'n stcafitc, et s'c!cv<; ia )wu)t<'urd<' COcen-
titnctrc.s. Le coup te plus tcg'cr, irapp6 sur
uncfuclutm' p)accc une p'randc distance,
ta réduit t7 ccntnnetrcs. Les chocs d'un
irnussom d<' ch'ts t'a~'itcnt vioicnuucnt, et
vous <;ntcnde/ ses l'onfu'mcnts énergiques.
lit dist.mce de ~0 mètres taisons tombc'r
une pièce de cintjuante centimes sur quel-
ques ~ros sous teuus daos la main, ce choc
si tei,'c)' abat ta Hitnxne..te ne puis pns
u);H'c))e)'sur je planche;' sans ra~'iter. Les
ct'~quemettts (h; mes hottes la mettent en commotion yio-
tcate. Le cttm'onnumcn) on !:) d~t.'hirm'c (l'un mot'ceau de
pitpict', Ich'ôloncnt d'om* (''tnit'' de soie produisent te même
ctt'ct. Unegoutte de piuie<j[ui tombe Jareveinee]) sursaut.
<)n:'pt!LCcpi'~sd'encu.ncm<))!tre,;utcuud<'vous ne peut
('nentendt'c le tic-tac, \oyex cependant ({ucleiletit exerce
sut' ht flaïnme: cttnque huttet~cnt l'écrase; si on remonte le
mouvement, c'est pom'iaiiamme un tumulte ci!'ray:mt.
'On~t'"t'')Ot!i~('rt'cst'\p)!i['nf't!sd''))!i~'t]t:H))~'cs()))1(''n'n!t's.O))~'))Len)ph'('t
d'.u)h't:s~,t/.i')n:un)!d)t(~~)!t!!t')/.<)!'ta
!tU)!iitt'.))t:s))~(ni.!t's(h'tt!Yt.'r.s,):'dou~'n)
(h' H)~'tstr~fr:a)~.s('Lt<)K'!tu\.)(')nsk~<'rt's traces()'in)]~urt'h''m('t'!t))M)nt.'
i)~)!n'n)t'~Hsith'')'.)htt'h'nts)!)')~sr~utt:ds.
t'-LÀ~MK At'X VOYELLES. 2~
Le chant d'un moineau pt~'ch~ très-loin suffit a l'ab~ttt'c;
)a note du ~t'ilto~ pt'odnirait sans <)ou)<;le tnûnic cit'ct.
i')ace!Y3(tm<h'csdc distance, j'ai chuchota et aussitôt 1:)
!)a<))mcs'est, raccourcie en ronflant.
.)<dccl!))))e c<' passai'des i'm'em's d'Orestcde
r~
Uat'iUe:

<.r!')('f'aux!)i''))X.t))on)n:dhfurpa.ss~tn()nus)))''r:n)ft'.
(h)),j(!tK)nu(',f'ci('),d<!ta~!rsL'ancc;
A)~)if)Ut':sans rc):'n;hti:)u soi)) drt))R[))n)ir,
;\u<;nn!)))('))<'s))n)<)(')n'st))n)'sf:tit}):tr\('!)ir.
K))))k!fi~'s<)'<')tf<'r, vos )n:ti))sso!tt-f)tt's justes? '(
)'ourf)))isûu!('ssc)'))~ntSt)uisiff)<')nsu)'os~Ucs? ,¡
Aqui~'sh~cx-v()')si'a))))ar''i)<)))tvnt)ssui~? '1
Vn!)cx-YOHsm'(.'nt)'a!n~r():u)st'~t(;)'ntt)t(!!)ui)? I
\'('!)cx;vosft)rf'ur.sOr<!st(!S'.))).tndon)H'.
I.n f!nni)m' i':ut m~' sorte (te tri.t.~c des sons (~mis
p:))' la voix à q)tct(ju<'s-)ins elle n'~tond seulement

))in' un si~oc df t6<< <t.<~h'l<~ucs antres par une rc-

vo'encc, a d'autres encore; par un stdntprofund, et


il en est bcaueoup pour lestpiels elle semhtc ne pas
avoir d'ct'e-iHcs.
T.
La n~u['t'i~3 représente une ila.mniclon-
g'ue, droite et Ijrillante. En chuchotant
près d'elle, ou en agitant un trousseau de
cifts a quelques mètres d'ellf', on la fait
s'abaisser aux dimensions df la ft~ure ~24;
la partie sup<ricurc de la flanmic s'éva-
nouit subitement. Sa hunu're en même
tonps est presque ctcinie, il n'en reste
qu'une trace pale et qui s'aperçoit <\ peine.
Ces figures sont des pl)ot(~')'aphics de 1<)
Hamme prises sur nature.
Dans les expériences qui nous restent a

i'airu, cette ftanunc pt'cndrn le nom de K/7w~!<? aux


2(t0 LEÇON VI.

?'o?/f//<<)', parce (juc les diverses voyelles l'atlectent dii!c-


rernment. ISous avons appris le modedel'ormationdeces
sons, nous savons (ju'iis résultent (les cond~inaisons di\'erses
des sons l)armoni<jues avec le son l'ondament<d.0r, c'est mn-
<me)nent à ces sons harmoniques que notre nannne se mon-
h'c sensible et non pas an son iondmnentai. J'at'ticuh; d'uno
voix i'ortc et sonore )adiphthon~'m'ou,Iail<un!ncn('hom.c
pas; je prononce )a voyciic o, la~anxm; h'cnd)!c; J'in'H-
(~)h' )' )a f!a)mnocst.)'ortc)i)cntam't<o prononce succcs-
s!VM)i)cn)les mots ~~o/(nu(!'rE, I)oth''),~w~())oTK, oatcau)~,
//c< ()UT,i)attmncnt); te prmnicr rostusans réponse; h)
f)i)Lmnx's't''hrat]tcau second; maisictroisionc pro()mts)u'
<'nnnn('co))))notionvio)cnt<i. ij<' son ~cs)<'n<'ore))Cim-
t'onp plus puissant. Si nous nu connaissions pas lit composi-
tion des sons des voycitcs, tcur mode d'action serait une
cninnm indcct)iil'ra!t)<T'')tt' <)n'<'Hc<'st t'ncihi-nx~me, la
flamme est tn's-apte à revoter ta théorie des sons voyettcs.
Elle est surtout sensible aux sons les ptus e[cv(''s, et nous<'n
concluons <[uc te son <contient des notes plus ai~'uës(pwj
celles (lu son Ë; <p)epar)ni)es conposantes <)e )': il en ost
(te])lus aiguës (pte('eHes(teo,<{ni!enes)dcmetnedoou
par rapport il o, etc. -te n'ai pas besoin d'ajouter <~ueces con-
clusions sont pari'aitouent <)'a<cor<t avec l'analyse (tes
voyeUes par M. i!cln)l)oltx.
Cette nammeest particulieroncntsensi blé :U'articulât ion do
la consonne sifflante .s'. Que (lans cet. auditoire la personne la
plus éloignée me i'asse le p]aisir de siffler, ou de prononcer
ou répéter le vers /~«?' qui sont ces ~e~c~
la Mamme lui i'erasur-le-citiunp u)) accueil sympatluque. Le
sifflement. comprend les éloncnts les plus aptes a. agir éner-
Li<memcntsur elle. Le gaz sort du I~ec avec une sorte de sil-
tlement, et voilà pourquoi tout son étranger ayant le même
caractère devient excessivement ci'heaee. Voici une boite en
H.MEAUXVOYRrjJ!S. 26(

métal renfermant de t'air comprimé, .t'ouvre un instant le


roltinet, et je laisse écltapper une I)ou(lee d'air; la flatnme
s'abaisse sur-Ie-c~amp, niais non par un courant d'air aiïant
(te ta boite à ta flanune, ta distance rend en mode d'action
complètement impossible: mais c'est <pte le hi'nitd~'Ian'
sot'tant dt')a hoHc contient te son cp)i affecte ]a flamme.
)'):)ce <)ans)a .ahn'ie, tcp[i''p!)ratcut' ouvrira po'ioditpu'-
mcn) lit I)o)h', <'t ottaisscra sort iL'des houf!'ccs(Pah'; a chaque
bonHV'cla <)amntcs':)))!)iss('<).!i est donc vt'ai ([ne ta sortie ()c
)air <ht second orifice rend )))nudtncuselana)ntuedu~'a/
issu (h) prenner. Jeposecnfiusnria ta))l<'cette botte de
musique, et je ini fais' jouel' SOliair. La ttannne se (.'emporte
connne nn être sensible, taisant nn )e~er saintacertahis
sons, et accueiHant les antres avec nne conrtoisit; protonde.
.)e m'étais propose, :Yni)'' certaine epofpu', de n'aborder t.!
(ptesUon des nu mmessensibles qu'après une s~ricd'exp~L'Kinces
(pn vous auraient paru tres-i'rappantes, si vous n'aviez pas eh''
te!noins desp!)en(~nenes<p)e j'atiait passer sous vos yeux.
< n'est pas a la flamme, en tant que flamme, que nous de-
\<)ns ces cHets extraordinaires. On en obtientdesubstantieUe-
tnent identiques, quand '))i tait passer par de petits orifices,
sous une pression convenable, des jets deg'ax non enflammes,
d acide carbonique, d'hydro~Oie, ou même d'air. Toutefois,
comme aucun de ces gaz n''est visible par lui-même, a.sa sor-
tie de l'orifice, il est nécessaire (le leur associer une substance
visible qui, en partageant leursmouvements,Ies révèle a nos
yeux. La méthode employée de temps en temps dans cet
amphithéâtre pour rendre visibtes des tourhiUonsde l'nirvous
est parfaitement connue. Par de petits coups frappes sur une
membrane qui ferme la lar~e ouverture d'un entonnoir
rempli de fumée, nous obtenons de belles couronnes de
f'umce quidessincntles mcuvementsdc l'air.Enassociantdela
fumée à nos jets de gaz, dans nos expériences actuelles, nous
262 f.ECONVL

pourrons les suivre des yeux dans )curs trajets, et cons-


tater que ces g'ax non en(!a)um(''sse montrent aussi sensi-
bles que les flammes. Les jets de fumée dansent, se nifur-
quent.se raccourcissent, s'a))on-ent en colonnes, des que la
note (lui leur convient se. fait entendre. Nous allons f.ure
dans cette voie <p)e[ques expériences intéressantes. Au-des-
sous d'un g':)znnx''trt', nous inst;dtonsdenx soucoupes conte-
nant, t'une de l'acide <-)dot'hydnq)u', l'auu'e de r:un)nonk-
'{ue. II .sci'ot-tnc en abondance des fumées de sel atumouiacai
qui se mêlent an c'ax du réservoir. Nous pouvons opérer ainsi
sur du gaz d'echuri~'e, de t'ncidc carhonxptc, de l'ai)' ou de
ritydroo-ene. ~)):)enn()f!eesgax donne (le bonsresuXius.
~Lus notre exeeuen) t'ec de st~dite conserva ici ta
supériorité
qu'il manifestait avec les nanuncs..rcn fuis sortjrune mince
colonne dcfutnee.e fuis sonner te sifflet, sief'ncace, quand il
s'agissait desnannnes itse montre tout a.fait impuissant.e
mets en jeu, sans pfus de succès, les notes les plus élevées
(rune série de txynux de pan. Les notes plus basses ne se-
rcnll pas plus eHieaef's. Mais au son rendu parun certain tuyauIl
qui occupe le miiict) de la série, la coionnc de fumée s'aha)
tout-a-eoup, prenant la forme d'une tig'c courte, surmontée
d'une tête touu'ue. )~!)eest aussi abattue comme parnn cott-
rant d'air vertical, quand on frappe sur la table. Elle tomhe
:\cl)aque coup. Le bruit du marteau frappe sur une enclume
est. au contraire presque sans eU'et. Les notes efficaces sontt
ici beaucoup moins élevées que dans le cas des flammes.
Le rétrécissement que subissent ces colonnes de fumée est
plus considérable, relativement il leur longueur, que lors-
qu'il s'agissait des u)).mmes; un choc léger sur la table suftit
pour amener Al'état de bouquet touffu surmontant une tige
de 2 a 3 centimètres un jet de fumée liant de 45 centimè-
très. La colonne de fumée répond en outre à la voix. La
toux l'abat sur-le-champ, et le son de la boite de
musiuuc
AC.TtOiS ))USÛ~ S);H LKS JKTSt'E i''):t)KE. :t

ht l'ait danser, Quelques notes n'ont d'nuh'e eitet <)ued'.))')'on-


dir en bouquet le somme) de 1~ colonne de i'mnce. Sons riR;-
tion d'autres notes le houqnct se i'ornic vers !:) moUt' d<; lit,
de ton
ti.~e; sous l'acnon de qndqucs aait-cs notes enfin,
mieux choisi et pins sympathique, le huuquct ou ~s
se forme iY ou 3 centinteh'cs :Ut-dcssns de Torifice. Si h's
sons musicnux continuent Il se inirc entendre, te nicuYouent
de !a colonne <)e i'tunet; consiste en simtsou ~iissn~'s ht'us-
1~} et )2~ bis
oues d'une de ces t'or~ucs i\ )'.u)t!'e. Les figures
renresente)!) qttciques-mK's (le ('esi'ot'fnes em'ieoscs.
)''). )i!r).

Fit!.)~

Dans une atmosphère pariaitcmcnt tranquille, ces minces


colonnes de iumee peuvent ~l~er à une luudeur d'environ
60 centinictrcs, se fondant daDS l'air à leur sommet. Quand
il en estiunsi, leur hnpressionnabinte dépasse de beaucoup
et
en délicatesse celle des ilummcs môme les plus sensibles,
dans leur aspect qun les flammes,
quoique moins frappants
Si je répétais les
les.;etsde iumec sont souvent.plus gracieux.
2(Hi t.tMNVf 1
~sd. n.H.m.. ~npr.SL.n..<. d'un
jet ium.sensible
< s<ai.nt ,,I..s s.,d..m.-nt .rtains
mots, m.ischaqu.
')"<syJ!a). qui tmuhh.rai.nt.sa ,n..r<.h.<)..j<.tt.-
'<
'L-Lsh..<~rusin,h~usj)<nn.<)n<,<sd!tsnR.n.itt(.~
s<-produit,
i]raHhnw.nt,n.sp)~-p.i'ite.n.nih-an.,uiiJ~.
L<s c.\j.<.n.u.<-s.surins
<)f..HH.s..u.cnnt.-i.i..< n-ssis~nt
unu ..i.nuspi.
~an.s )<-sjdsd.. f.Hu.<s..i.-u.nt .)~-
)')))K'))t)t).i.i()uv('ru.J))c.s'.
i\u.sn'a~n.s t.nsi<)~<- <)n,,s< q,,i p,<t. d..s
.)'sd~~()'<)iu, <nj).un.)).<)..n.mf.nf);,m,n.raci()<.
'f'<y.<H.(.t di.ir: .h.diun.s.uninfc.mnt )<.s
j'-t.sd< On une .s. <)..j~)ks~-
c.Hn~uh~.puish~tc,ps
i"R-<.s.iontun.)r.,i)..p.<v.<.<.<.H<.s.j.,i.i..nn..n<
'r..d.~rdt~.G~sunt!s~p..t,c.r<.sdcF~i..Snv.H.sur)<.s
~<sl,uid<.s, .j.,c- no..s~un.s.p..).s, v<ifi.<.s.nn<.di-
'<s <<t.v(.s<s.~ni..r.s
d;sr<.hnn)))n)t.at..<Sih'ior)d
''un v.r<.n,pii d-a., .st ,.<r.. d-nn orin~.
<.irru)~in.
v.-H.<.),qHidu<f,,i <.n.s.u.ts.u,np.s.. d.. d<x p.~ion~ s
'<-n<hshn<.tcsetquhK.saur.u..nt~n.<n,f.,ndn~. ).,?.
de. h, Yci.K. !p!us
~pp,.<).d.. ro..i(j~<st (~H
'd< rr.scnh.nt prc.sq.,c. i-),p..u.c d'un )~)on d.
~T. K!)cd,,ninucdr di..un.h-<
n..surcq.<.i)<.<)..s(.nd
.it un point d<.c..mt.-ao(ian
maximum, ll p~iit. d..q,,d
''n~Wrait.Hit<-<.et tr~d~c. L-.c<mr.scdciaYc.int.s<cn
"~rc m..u.q.~ pn,.d..s
i-enf!cn..n<s..tdesc.u,tmdio,,sp<-
r.od..{u..s. Sav~tiLr('pr~n<I.,v(.in..
t(-Hf-(j.i[h,yo~it
<1.msk~urcj2);.a<s<
rurHi~(mh..).us.s..ncc(~h.Yci'ne
I.p'u-tic~st )impid<- .t (ix.t,di.s que tout ce qui .s'~
~nd:u.-d<~s.)us est dans un ..tat
d'agitation i.nnuJtueusc.
~<'tte portion n)fL.t-i(.ni.<.d.a veine
pour )cs ye~un<.

'~r~y~d,e~ nH~.ed..f~n.
~us.,u'onnctnnn..t).ur.~sihiii~ius~n.h..c,re.
(:()XSTm!'n')\ !)!;SV)':)KKS t').)!<n);S. 2G.
i''in.t~Fii;.)~. Fi~.i~.
certaine apparence de cotumnite.Ce-
pcnd:i))t,tors(pK)n passe rnpidonen)
te doigt .') travers!:) veine, i) arrive
<{nel([ucfois (ju'it n est pas mouille il
n'en serait pas ainsi, cvidennnent, si
<-)!('t''ti)Hn'c')[c)n<'nt(;ont.in))t'.
t~t outre, )a portion s))p<)'i<'nr(;()c
h vc'inc i))t<ccpt<; ta vision, ce que
ne fait pas ta partie in)ei'i<;u)'c,tnôtm'
<ptandtt- n(p)i(tMCst<))) nx'rou'c. t\))
t'~alitr !a\t'in<a partit' (iu point M,
s('j'(''s()nt('nspl)<rni('s!i<pndcs,t!) sa
continui)cappar<)itc<'st L'<()'ct(h' ta
persistance des impressions pt'ffthntcs
sur ta rétine pfn' les gouttes d'<m
(pu to))i))ent.l't'ur\u(pte t<'s nouttcs
sesucct'tt(!)UtH!U' à l'autre~ des in-
tervalles d'm) (Uxicmcou de moins
(i'nn (tixione de seconde, l'impres-
sion produitepar une goutte d'eau est
renunyeiee, avant d'avoir cesse, par la
~'(Htttc qui ta suit, et il devient impos-
sible (r<)t)scrvcr ancnne solution de
confinnite. Si, pendant qu'on re~i)~le
la partie trouble de la. veine, on baisse
s)U)iten)cnt la tctc, cette portion de !a
colonne (tesceudante se montre un
instant sons sa l'orme réelle de g'onttcs
séparées. Le moyen le plus simple de
résoudre la veine dans ses glol)ul(.'s
constittiants est peut-être celui que j'ai
adopte depuis longtemps l'ecliura~c
26<; f.ECONV!.
de la veine ;)u sein d'une chambre obscure,
par une succes-
sion d'etincoHes oud'echurs eleetri<(ues. attaque éclair
lumineux fait voir les gouttes d'eau cormne si el]es étaient
immoijiles dans l'air.
Si on pouvait rettdre permanent
l'aspect delà veine illumi-
née par un seul éclair de lumière
électrique, elle serait repré-
sentée p:u- ti) )i:m-e ~7.Kt cette n~urc nous revoie en ntemu
temps lacausc des rendements et. des contractions (mci'on
observe ()ans la portion trouble de la veine. Les
gouttes en
tombant chfm~ent continueUement, de forme. A. l'instinn. o~u
elle se detac))e de ta portion limpide, la
goutte a la forme
<t')m splieroïde a]ion;e dans )a direction vertic.de. I\tais mt
liquitte ne peut conserver cette forme elliptique lorsqu'i!
est abandonne aux attractions de ses
propres molécules. Le
sphéroïde aHongc tend devenir une sphère. Par consé-
quent, son ptus iom, diamètre se raccourcit; mais, ainsi
qu'un pendule qui tcm! a revenir A sa position de repos, !;t
contraction du diamètre vertical va trop loin, et la
~ontte de-
vient un sphéroïde allonge dans le sens horizontal,
aplati i
dans le sens vertical. Or, les contractions du
jet ont lien
au point on la goutte est aUcUn'ee
verticalement, et les ren-
nements aux points où elle est aUon~e horizontalement.
On remarque encore que deux grandes
gouttes consécutives
sont séparées par une troisième
plus petite. Chaque fois
qu'une grande goutte se détache pur une sorte de coup oa
d'impulsion de ia part de la veine en retraite, elle est suivie
d'un petit satellite. Savart veut
que ces formes de ta veine
soient absolument invariables.
Cette propriété des veines liquides de se diviser en
gouttes
a suscité de no!n!)reuses discussions. Ont-elles
pour cause le
frottement contre les bords de l'orifice ? Savart faisait
parti)-
les pulsations de l'orifice sans les a.ttrilmer au frottement.
M. Plateau rattache ces
apparences à ses belles expériences
FLUIDES.
<:<)?<S')Tt'UTIOP<r)ESyEtNES 267

sur lus cylindrestiqnides. Quelle que soiticurcause, les pulsa-


tions existent., exiles sont fortement influencées par les vibra-
fion sonores, qui rendentI:). portion limpide de la \'cinc plus
courte qu'eUe ne le serait autrement. Au centre d'une grande
t'ih'il est dii'ficHcd'obtenir la tran(n)initc<ratniosplx''i'e néces-
saire au plein développement de la portion continue de la
vt'ine. Cependant, Savart étaitsi limite :t soustraire sa veine.\
j'influence dede ces
ccsv.u'iationsirréguliércs.que l~tpartie
la I)ai,tie limpide
linil,)ide
s'jdbng'cait autant que le représente la figure 128. La itgure
i26, il faut se le rappeler, représente la veine exposée aux
vibrations irrég'uuercs de la ville de Paris, tandis que la
figure 128 représente une veine produite dans les mêmes
conditions, mais soustraite aux vibrations de l'air et du sol1
(le li) capitale.
Les gouttes dans lesquelles la veine unit par se résoudre
commencent .Yse tonner même dans la portion lunpidf, où1
ctles annoncent leur présence sons t'ornic de protubérances
anmdaires qui deviennent de plus en plus prononcées, et qui
finissent par se déta.cber. Leur lieu d'origine est! orifice lui-
mOne, et, même sous des pressions modérées, elles se sue-
('<<lentles unesanx autres assez rapidement pourproduire un
t'aibte son musical. On peut déterminer le tun de cette not<'
en recevant les gouttes sur une membrane; et voici (me nous
arrivons au trait d'union entre les phénomènes des veines
liquides et ceux des l!ammes sensibles ou des jets de fumée.
Si une note c'st émise à F unisson de celle de la veine, la por-
tion limpide se raccourcit immédiatement. Le ton du son
peut varier dans une certiune étendue sans cesser de pro-
duire le raccourcissement, mais la, note l'unisson est lit plus
efficace de toutes. Les expériences de Savart. sur les veines
tombant t verticalement, répétées dans le laboratoire de
l'Institution royale, ont donné des résultats extrêmement re-
marquables. A la distance de 30 métrés, la portion limpide
2<!8 ).r.ONVI,

(!'))!)(- veine tombant wrticah;menta<~ suhitetncnt raccour-


cie parie
''t;<(!r)tissc)ncnt(!'nn<uy:)ud'()r~)]f!<))nj-)<)i)i<)m
s('n()'int(~)sit< tnnisde~on
nn.vcm)~,
cf)nv('nai))(-,ni<t-op.
'titr()))p(!o<I<('

L\c(d!c!)h-\pmnt(-nh))('~)'irançiusaf!)i<:mssij!)ii)it-<t(-.s
\<-i)K.s ()i)'i~<s )t<))'ixo!)tf))~t)]f-n<ou dans d~s (Jircf-tions
<))it)))<.s:')r))()rixn.), <.)!);, ~ronv.fjucdan.seo-htinsoa.sit's
v')))'a)ions .s<)))(')'<'sa\ai<n)) if'pnovoit-dcfjivisc)-
jet ~)
<)(')).\ou trois h)-;)n<-))cs.])!msr<-s(.\p.t.icnœs, l'rconi~mcnt
se )a).sa)t ;):))'un orifice o) ))))))(''<:
paroi, qm'ti«)tsr<'m)))acf'-
''<W)sp:'rt)<)<r<~)j)pa)-('ii<i(-pr<dit(-o<ion, h-bec
('nst~atitc,
<)uiHv..rrran~r(~')asnprri<)ri<<(jH'ihnanii<st!u)()<\j.)a\c(-
)<'s <)t)u)!<~cU<-s jets d<!r)t)))r<I)
aura, 01 ou)r< ravanta~-
dr nous r<('-i<.).<~)(.l(ju('s(-)s<-))u('-)-ctn(.nt nouveaux. Nous
r<-)ions )):u-un uuM- (.u (.-aouh-ttouo :t\t'<' les conduites

d'eau de cet ctaNissftucnt, puis en le


pointunt obtiquemcnt
nous lui faisons produire un beau
jet paraholiqut' ( fig. 129).
ACTION ))USON SUR J.)!S VKtN)~ )J(,'Uf))):S. '2()!t

A une certaine distance de l'orifice, ta veine se résout, en


jotiesspherutes, don) tesinouvcjnents nu sont. pas assux ra-
pides pour donner A ta vcinu une apparence de continuité.
an soinniet de la para))otc, c.ecottierdcpertcsaptusde
!roisc<'nti)net)'esdetar~eue, et plus loin tes p,'ouUcs (t'e.m
sont encore plus cpar[)nt(''<'s.nM<;(d coup d'.u'chctsorm)
(Hapason <pn exécute ;i2 vibrations dans mu; St'coudcsni'tit
ponr rapprocher instanta.ncmcnt les gouttes <p!))'ses,t'o)n)ne
si eHes oh(''issaient <'<- )eurs attrftctions nn)t))e))t's, et k'ur don-
!)e)')'!)))pnr<'ne<: ()'))!) :u'cli<nudc continu, (to)ittiLt)antenret
i'.uopHtmn! peuvcn).ctre<)(;i a 2 mètres (/1:{0). Aussi
longtemps (p)e resonne):) note. ci'fic.)ce,ia veine ressendtit')
)H)filet (t'eau.solidifiée, tant son mouvement <'st(h'venu in-
sensihtc..t'utcins tes \i))r!)tions du (tiapason, t'.n'c cesse,
d'être continu, et nous V(tv'onsse rcpr()(t))irei(3Jen des
pertes ii(pn<)es<pte nous avons admire toottt'ahot'd.Cttafnte
conpdarctx't opère nnenou\'eHeL'cnnio)t des ~ouUcs, et tes
tait('()utersuivant.un'')nenK!ti~nccon)inomL; atonies.
!')) tta~'eoteto)) mi tuyau (t'or.~ne<p)i rend tanot.c (h) dia-
pason exerce aussi sut'la Yt-inenne action ener-i(jn<Ua
\oix ji'a pas moins de puissance, .t'ouets une note sans tni
donnct'une trës-~ran(!ei()ree,et ~sont'otntnandonent [es
gouttes eparscs se re))nissod.J)'une distance de 20 mètres,
!na voix sonhte n'avoir rien pct'<)n()es<))) efficacité; eUe.
conrJK'te jet liquide, et t'oree tes gouttes a se rapprociter
connne si j'ctaispta.ce tout pr<s<)e ta veine.
)jesett'ets desi)attone)ifs enx-tnetncssnr la veine sont.t.
aussi curieux <}n'instrn('tii's.I)s peuvent être produits par (tes
tuyan\ d'orpHe on des diapasons. Voici deux diapasons dont
t'un donne ~m et l'autre ~08 vit~rations par seconde.
Vous apprcndrex, dans notre proettaiuetecon, (p)etors(nte
ces deux diapasons resonnent en moue temps, on doit avoir
'ptatre ))attentcnts par seconde, .te les fais vitx'er la
~70O LEÇON VI.

fois, et je constat)' que la veine liquide rasseml)le ses gouttes


ou les disperse syneltroniqxcment it\'ec les hattfments.
l'iacc près de la veine, je conclus du mouvement des éclats
t)<-la lumière qu'elle refir-cint A l'existence d'oscillations
)'))\'tlnnecsdeme!n(; période que les battements. J,a rctt'aiteet
) itv.tncc <)cs!o))t!cs f'elittivoncntau point eu cHes se forment
<l':)])<H-d,sui\c))t h) nx~nc période et pt'oduiscni un tres-hcl
effet, n.'ns ces conditions, lit sensi))i)I<(''de in veine est vrai-
ment ('tonnante, (;He t'ivalisc avecceUe ()e I'orci])e. Plaçons
)<'s deux (tiapasoBs sm' une table eloi~n~e, et laissons lem's
hattoncnis s'eteinth-c ~radueUonent, le mouvcntent
t'tn'ti)-
oh''de )a veine continme aussi longtemps que le son
peut
s'cntcndt'e. Lh~e veine encore pins sensible se tnontrc-
rai) c'ertainetnentsupet-ieureA r<jt'cii)c, resuttat Lien
surprc-
oant, si l'on cotisi<te['ela merveiHeuse(h'']icntt'sse de l'organe
<!ero)ne'.
~n introdnis.)))t~m' ))outeiHed('Lc'yde dans te cit-cuit
d'un puissant appareil d'induction, on obtient, connue 1e
sin'oit les personnes initiées a.nx phenotuenes
ctectt'iuues,
une set'ie d'etinceites, denses et ehiouissantes,
qui ne hriJ-
ten< qu'un instant. Rendons la saHe obscure et ecian-ons la
veine pa. une sonbhhie série d'etinceUes. Les g'outtes sont
['endues distinctes, chacune d'eHes est transi'o[')n<c en nne
petite étoile extrOncruent hriHante.Eiles sont, en onirc, tres-
targement espacées. Je t'.usappeiaujet liquide en émettant
ta note convenable on efficace. Les g'omtes eparses se rassem-
blent aussitôt, pour forme!'nncoHier de perles d'une inimi-
faldeheaute. Je suspends ma voix, et le collier est de nou-
\'ca)t mis en pièces; je fais un nouvel appelé) les étoiles
dispersées se distribnen) de nouveau le long d'une courbe

').('r-.q)))'t't~d(!u\d!:)jM~))-.<!t:tiM)t
)))isc;)~))/<!r/a~ch'Yas(!(t'u)'iso)'t:t!t).)
n'in('t)t)uid(;,
)\')t'tiunN!n~H))t;nt~d(;)a~'i)tcs)'t'ut)tH)!)a!tvi!iif)!(.i))enU()!).;k'mj~
~r~f~'on avait)'t.'ss~J).'))'.<
oindre.
~SOLUTION DUS V);tNES ).~n);DES EK GOUTTES. 271

st'nsihicment continue. Tout. ctant ainsi arrang'é, j'agite


doucement le tu))c de caoutcltouc qui alimente le jet etj'olj-
tk'us des files cn<t'cl!tc<cs de perles lumineuses.
Dans ces expériences, la veine entit'tj.'e se t'assemble en un
st'ui arc, sous l'action de la note ~i'iicnce; niais on peut les
varier dt- manière il obtenir une division de l'arc en deux ou
plusieurs branches, connue le montre la figure 1~1. Cette
fois encore, les dessins sont impuissants A rendre les eticts
o!)sct-es, car les apparences les plus curieuses dépendent des
passades soudains de la veine d'un état a l'autre. La surprise
résulte surtout du mouvement que le dessiu est impuissant a
retjdre'.

RÉSUMÉDK LA LEÇONVI.
L<)rst)u'u))t'()ainm('()<-{:ay.)i'cdaira~'fst[))n<'t''f;dansu))t))b'h;cour:u)t
d'a)rq))i['ssf!sur):U]!Uumc ~t)))is('n\~ratiuB,ct i) en n';stdt)'dessous
musicaux.
E)itt;nanh'.()n)ptt'd<'h)))auh'[empcraturf'd)'tn('f)(ou))f'<t'!tn'!t.ss()ci)!('tt:t
~n)))m',)f'tt))tt)usonrf'))t)))''stce)uh)'ur)h)y:)mi'<j)~~eouy(:')'(,()('i:)tnn;{U('ur
dHtu))';q))it;ut')ur<!).)f):u)))nr'.
Les vantions ()c)at)an)m< pendant l'émission du son, (;f)))<;ist':n)en nnc
srrit;trextn)ctiuitsn~riu()i<)Uf's,t()[:t)usonp:)rttt')t)'s,dnns)['sinh')'a)ksd('s-
~H'!t''st:tH:n))n)'i)'(;(-n)ivr(;un<'(KU'tn!d(:s(mu(-t:)t.
Lap~'iodh'i~d)tph<nn)n!)f!)w'uts''d')))(n)tr''r:tU)])f)y(;!](t'unn)irnirc('n-
r.:tYcquiprnj('tt('su!'unt';cr:)n)'i!))!dc!:(n:nnn)f'f))r:u)tt;.I.orsqut't'i)na~'
pst nct~!)ncnUh))itt''(',).t rotation dnt))iruirdt~m~sst'i)na~'si)t))')<;dr)a l~t
n:u~n~c en nnc surit'd'u))~Ms<prccs.L's(;sp!H'(!S()))scurs(;otnj)riscnt!'<'i<

'Lt'st;x~H''nc))a'sstn')~fI:tnuncsd~nt:~tt~tn)U't)'('ons)()<'Mbk'nn'ntt''h.'n(t)H;sjar
)n()npr~)r.)t(;ur.)u)f.usantfnjttcrdcnxnanj)r~'s l'une n)ntn;r:n!tn',H.tn))tH)udh'e)'
sons rn()<ic;ut\,dunt'juc)')))';s-)n)sr!tp~)tM)t)(-s~udt;i!Un)n)pt;nt;,d'autres it;c)!:u)t
d~)'.)nL)nL'[tu.b'fr.)[tt;n!pnt.dti(tt'!)xhi;cs(tt;x non :)))!un(!sproduit <)t's(;n't;[stû~t
.)n)~;)hi('s, fn!)ismûin-iintc!)sc.s.o)'s~)!'t)n fait tumbcrsn!'une tan)edt'p)ati])c les
d~uxt]a)t))))t'sd'))nt)ti'd<)')'n~)H'n~d)'p"iss{'n,cn)nn)<!dan!!L'/)C)'/cc/o)'dcS(;)tt))Ucs
suxs ont h; tn)j!')'f de):) trompeté et sont t)'t:s-)'t'tentiss:tnt9.
272 ,cox y,.

it)<:)~~j..)rr(;s 'J'T<-s).()nttn)i:n)x<ti)tdi~)S)))'Ui:.)tHu.t.mt!is .))),. )~


!)t!<!s..)i(.'s-)!h'')ncs~rrt-s)'tHH)~)t .x~t:tbt!.ssr))~<)ts))t'-ri(t))~urs<!t's:)!u-
nn~'f.

fnt!))r)).i!uutnr)!tdr).))h~<!f<)n():t!)w~L('f.()uh)h<)i)n!rst :tss~ri. j.)


ih)on~d.tt!Stks(~n(!i!)~)s <')~n<')!!)h!rs. jtrut
'r~'rkssuns)j.)r)nm)hmrs
~(T't)!)-)'.
i.St!insit)))ss))r(Tssi\~d('):tru!(n!!)t.t)'.)h-n.m.s)n))hi;t!!h.s:t))\
s~))s)~tn))(ihi~)css(~)N<s)nt'')))cstj))o!;)nsu)n)!v:)n<t'n!~u<'())n('rt.
I.'n's~)'unt)t)H- '~mif))~ ))))<; jian)!)))' si)~nrh-HSt'<H)issiuh ~m~u~~
~)'<'sq))r:(!n)!su))d)<tuh<'(:))[.s!(Hh'r).U].))ntt)(-,wiut'.)i)ri)()nt~d).tj~T.j
f.)tt.nmn<'nu'))j~)n)('pu-iti~))rntn'rn:)h)('(i:)nst('j))hr.
i'))fi.H~qu'U!t):t)))))]~d).)N!)'.un~: !'uh-~r<'s~!r.'(i'n))issu!)(~i.(si(nn(;
~nnh))nirsh;)!tr)nmts;Nat).))U)))('s!)tth's\Nd)nnuq))<'))!n!t:u)\)):Ut'')))t~s.
).:tti;)))s~()~~)i.)nHt)('s'<~s('rv<'r)))'un!).)rs(~~t.i)(.n'.)p.tS(hns!rh)hr!!)n,)-
~h~)n'fm\('n:t!~r)Jf't)r<jn')')!(.'t'))it)ttr.

f'').))':S~L)t:S.

).~r.<()))'<tUMt))~))h-).)jn'r.~i~n(h~q)n:)!i)Hf'!)frnt))'j).t)))!j.);))t)r()))s!ms
~'i)<)rs<)!)n('nsi<!)tsd<;jat):)nm)<tu~t))(nh.'ntt!a))S!)n~ni't!mtC)!H's))!'r. ~us
s~;)pn'ssiu!rjKtsst;))nt'ni-t!)inu))))!)!r,)!)ii!))n!t)~)'(nH)('()un))!!i~.
)j'tn)t!f')))~Luu n'nii''t))L'))~h'):U)!tH):n('!)p~)rc.H)s<')'t'.t.)t~~v!h)':t-
Hu))ij)!jnnnr:m:{ai'.)h'n-)'uriti('t-(!u t~t-.J~rs~t'iisuj~nt~'nnf. tn~~r;))~<'
)!n'ssi<n)f):)nss~!tp:)ss.) travers rrtnrifHT.

).")'st)Ut'.H!x\'ii)r.)tio)!sn~))ni!)ni~t~'sp;)r)'t)!'i)ir)'.s'i~~)<t')'in~j,.))(.jj,
suH('xt<'i'it'!u',Ja!h!nn)t'rn)W]t~())).suN(;~n..<.si~)n))))ihdr<)(;t;r!)r~))h;t.)i)
))~'<'ssairf'p(~n'prfHhiin')'<h'(]'c).

L<'Ka/.suu)insannt-pr~iunr\(-f'ssi~~[)))is~!)\ih'atitn)sd'!)nt!)~ri(H!(.
drtf'n!!i))ct'(tans son j'a!'S!~)-afr.t\'t;rsir!jruh'ur.
!)n~dt)ir';s))r):)():un))))!
~'nht\i)!U)ntt)'c!)i'[.i)f:)nnair('<'nt~)t)n;uns(n)cxt~-i~H')j~nH,sYii)r:~iu)).s
.(~t'))t.s\'H(-)!rtnH'.sd(;(T)i('d))~axs(u'fa!~t)t'(n'ith'

~')ai))!('t;n).('(~t!ih('H)'s[~-t)~p!i<q!u'iat):t))!))H!C.st.surtr))uiN[t~n))!!iLT
)')! ~'Y~t)))trt'.)rht'aLi))ts!iqu<!(!'un<'H)('.())nj)ar:dt)ctiL-!it.it('s.S('.
A um't!)s[.tnrHt)(;
3()n)'h'(;s.n'r\<.)t)j~(;r)):u!t<)!njnoinra))'.))f)it
~H<rr)!)()u\~i)')'n)t;))ti:t)):un)))e.
'~tn'st~asa)aj)at)tn)<tta))nj))'-(iat)]nH-~ru)n!uita~ri))U(;rn'S)'!)i..Ls.
Un~nu)Wi).n[()f.st;))~))a!<))-s('ssc)~).;))(;))t..nt,~uat)<))nit-ud<-)i.u)))t!s,.))t
")H-r'-surt)('sj<'[s(!u~xd'cc):dr.~('!)un<.i)thun~s.()))..))r()<;sj(.Lst)'aci~
'arhna!()))<(!'h\dn)~!K!Rnt'air().t))s)cur.t.)t)~)))r'-). C<'sj)'ts;),.uY,;t)t~rf!
~!n!usYisih~sp!u-h~rn~a~caY(;c~-iafNNH~;cUe~c[s .)..)'.).(;<; sf'ainn-
~(;ntst'))..ih)):s, p!t'ss(;)~ih)(.'s)!)e<nc()Uf)t's)]:U!]t)~'sa~XYihra)it~)sst)j!t)rf..s.
HÈS)'~ Ht! LA J.t:ÇONV!. 273

0"anduH<!t;))ain))r<;t'))sa)r<)'<'st(''<aircf')))te))ar onc jhunmcscosihfctrcs-


hritiautc..si l'un y fait. sr)n))er~~fiduc))('satist'itis:tu[:t certaines <:))))di!ions,)<'
s~)) produit une s)''ri~))6rin)!i())!(;()')'xtinct)ons de taOaoxnc.
C)):xjU(;ftjupd(!
<hH'))<'t!<)))))t')i(;U!'t)n)()hsr))rrisst')n(!ntt)h))ncntant':t)(;)a('.ha)))hrc.
).<'s)!X))~-i('nccstic Sa\.)rtr[!)ati\'cs:'()'h)th)cnc(!d<!s vibrations sonores sm'
!rsj<:tsd'<;anaj))Jnrtiet)n<'ntata )n('-n)u ('!ass(.'(tf!~))t'tût))cnus. Ce sujet est
)j'a!h': statutairement, et <<')~;))(!a!~d'u)H;)!)a)U(''rcassez cuHiptutf, dans ).decu))
suivante.

18
LEÇON VII.

L"d("H!t)Vt!t)))'nts\))n~h)in".d.H!st'r:u)<d:u:s!ur.–S)~rr~~itio))d(.'s\N!j'!t-
tH'))~frrr)('))cc<'tr<u)K'~<'))f)'d('v)h)'.Hi~n.ssun~rt;s.–t)t'str)h'[inn~)S()~
tMr)~snu.–Art)t)n('u)N!'i)u!(!(kth'su))s~n-s()u<'a!'Nhissu)).r)!~rit's
!r')))'nts.–i)rm()t)s<r.)t))~tnj'<i~ir))uj.rim'i)M!dt's)))tt'rrt')T))('<'s.–An{;!NCt~:)-
de J'inh'o'.Ht'du.sun p;H-Mti)u'tinnpartielle d~'svihr.itions.–Tons r~)~a!)k.
–C~nd)!H'nsd(;)MU)-pn)dm;th't!D)')!)onstr:)t!uns('\j)<'rn))(!n!a)t!s.–T~))sp:tt
d!n')'r'!ncfctt('ns~:trsu)))))!atiun.–Ti!rûn<i(!)iYn))nt;ctdt')!L'ht!u!t)'.

Il m'est souvent arrive dans le port de


Cowes, par~m
temps calme, de contempler de mon I)atcaules images des
navires :)VGcleurs mâts et )eurs cordages reuecl)ics
par le
miroir de l'eau. Ces images nu.' révélaient la condition de
h surface liquide, indiquant par de longues et
Ini-ëes pt'o-
tnberancos le passage des gt'osscs I.nnes, ptu- de petites den-
teku-es les t'idcs qui rampent comme des parasites sur les
nancs des nottles vagues. La mer est toujours prête à s'ac-
eomtnodet- aux cxig-ences de toutes ces ondulations grandes
ou petites. Lorsque je touchais la surface avec ma
rame, ou
même quand je laissais tomber de ma rame
quelques
gouttes dans l'eau, il y avait aussi place à sa surface pour les
très-petites vag-ues que j'engendrais ainsi. Ces découpures
de la surface par les vagues et les rides n'ont de limites
que
celles de nos moyeas d'observation chaque vague, chaque
ride demande la place laquelle cite a droit, et retient son
existence individuelle parmi la. multitude des mouvements
qui agitent l'eau en tout sens.
La loi qui régit ce chasse-croisé de la mer, ce pêle-mêle
des innombrables petites vagues, est </Me/c y?MMue~ey!/)'&-
~<x?!< ~c c~Mp ~o~cM/e ~'e~ est la ~ww:c des ??!o:e-
sD'KnposmoN uns vfnhAïtONs. 27S
~c~x ~c~r~e/<; ~o/:< elle << ~H'
Lorsqu'une parti-
cule est sollicitée au mOne instant par deux
Impulsions ten-
(!anftoutes deux.Ua soulever, c)Ie est soulevée par une force
('raie à la somme de ces deux imposions. Lorsqu'eUe est
souicitéc pat- deux impulsions dont une tend a l'ëlcver et
t'autre A i'ahaisser, elle ottéit .Yune force ég-alc A la diffé-
rence des deux impulsions. Quand, par
conséquent, nous
jtarlo'ons ()e ia somme des mouvements, nous entendrons la
.'w~yïe ~?'<e, en considérant comme positifs les mouve-
ments qui tendent a élever la )nolecute, et comme
négatifs
<'<-uxqui tendent a rabaisser.
Lorsqu\)n jette deux pierres dans une eau tranquilte, à
li ou 8 mètres l'une de l'autre, chacune donne naissance A
(me série d'ondes circulaires qui se
propagent en s'élargis-
sant, et chaque onde est formée d'une crête et d'un si!)on.
Les deux systèmes d'ondes arrivent à se toucher
d'abord, a
se croiser ensuite en produisant a la surface des eminenccs
<'tdes dépressions. Là on une cr6te coïncide avec une
crête
)'eau s'etcve à une hauteur double là où un sillon coïncide
avec un sillon, la. dépression est deux fois
plus profonde.
Aux points enfin où une erete coïncide avec un sillon, l'eau
est ramenée a. son niveau moyen. En
chaque point, le mou-
vement de l'eau, comme nous l'avons dit, est la somme algé-
brique des mouvements qui lui sont imprimes en ce point.
~t si, au lieu de deux centres de perturbations, nous en
concevons dix, cent, ou miUc, la conséquence sera la
même. Le fait physique réel peut dépasser notre puissance
d'observation, mais la loi générale énoncée plus haut se
maintiendra toujours.
Au lieu des intersections d'ondes parties de deux centres
différents, nous pouvons amener Ase croiser deux ondes
l'une directe, l'autre réfléchie, orig-inaires d'un même centre.
Plusieurs d'entre vous ont admiré les beaux effets
qu'on
276 LEÇONVt).
obtient en projetant sur un écran la. ]un:nûrert''tt(''(-hie par
les ondes ou rides de l'eau, contenue dans une au~cordi-
n!U!'c.ï~'cffct<;st beaucoup plus hrin.utt, quand on t'<'tnpiac(;
l'eau par le mercure. On peut iairc alors, p:n' un modf conve-
nable d'agitation, que des ondes directes etreUrchies se croi-
sent, s'entrelacent, se roulent et se déroulent, se nouent et
se dénouent, faisant nins! les unes les autres la plus merveil-
leuse analyse de leurs mouvement!

Fit;.):)~.

La figure 132, copiée de l'ouvrage desi'reres Wébc'r, don-


nera quelque idée de la I)cauté des effets ainsi obtenus e)h:
représente le cirnsse-croisé d'ondes directes et réfléchies à la
suriace de l'eau dans un vase circulaire le centre de
perturbation est indique par le plus petit cercle éclaire de
la figure,
0' situé A égale distance de la circonférence et du
centre du vase.
nu SON.
t~T~tFËHEXCES 277
L'air partage avec l'eau cette propriété de recevoir et de
transmettre des multitudes d'impulsions, qui assure A toutes
les ondes sonores, quelque nombreuses qu'elles soient, leur
droit l'espace et nu mouvement. Une même masse d'air est
apte a recevoir d:)ns son sein et, à propager a.la t'ois les vi-
brations de m:Ile instruments de musique. Quand nous
essayons de nous représenter les mouvements de l'air, de
rendre présent l'œil de l'esprit cette lutte acharnée des
impulsions directes et répercutées, l'una~in.uion se replie
sur elle-nx~ne effrnyée de son audace. Néanmoins au milieu
de cette complexité désespérante, la loi énoncée tient bon;
chaque muh'cule d'air est animée d'un mouvement résultant
égal <\ta somme :d~'é))!'iqne des impulsions qu'elle a reçues.
Et le plus étonnant de tout cela, c'est que l'oreille humaine,
quoiqu'eUe ue reçoive l'action que d'un cylindre d'air du
diamètre d'un tuyau de plume, puisse découvrir les compo-
santes de ce mouvement, et par un acte d'attention suffisante,
arriver à isoler chacun des sons particuliers de cet Indjroo'iio
aérien.
Passons l'archet sur un diapason, que nous nommerons
A pour le distinguer, etamenuns-le à envoyer travers l'air
une série d'ondes sonores. Plaçons un second diapason B der-
rière le pronier, et faisons-le vibrer simultanément. Les
ondes parta.nt de H traversent l'air déjà. traverse par les
ondes émanées de A.. Il est iacllc de concevoir que les diapa-
sons peuvent vibrer de telle manière que les condensations
de l'un coïncident avec les condensations de l'autre, et les
raréfactions du premier avec les raréfactions du second. S'il
en est ainsi, les deux diapasons s'assisteront l'un l'autre. Les
condensations deviendront plus condensées, les raréfactions
plus raréfiées, et puisque l'Intensité du son ne dépend que
de la différence de densité entre les condensations et les
raréfactions, les deux diapasons vibrants, s'aidant ainsi l'un
278 t.ECONVJf.

l'autre, produiront un son plus intense que celui de l'un ou


de l'autre vibrantseul.
~Lus il es) aussi facile de supposer que les deux
diapasons
soient l'un par rapport a l'autre dans des conditions telles
que
l'un ex.i~c une condensation laou ['autre exigerait une raréfac-
tion que l'un des diapasons, paL' exemple, pousse en avant
les piu'tk-ules d'an'que l'autre tend a ramener en arrière. Si
ces deux tendances opposées sont égides, les
particules ainsi
sollicitées ne se mouvront ni en avant ni en arrière, et il en
résultera le repos aérien qui correspond au silence. Il se
pourrait ainsi qu'en ajoutant an son d'un diapason le son
d'un autre diapason, on i'it évanouir lessonsde tous les deux.
Nous voici en présence d'un phénomène qui,
plus que tout
autre, estcaracteristinue du mouvement ondulatoire. Ce fut
ce phénomène rendu manifeste dans
l'optique qui conduisit
la théorie ondulatoire de la lumière la preuve la plus
in'ei'ras'able de la vérité de cette théorie consiste dans le
fait que de la lumière ajoutée a de la lumière
peut produire
l'obscurité, de même que nous pourrons produire le silence
en ajoutant du son a du son.
ï'endant la vibration d'un diapason, la distance qui
sépare
ses deux branches est alternativement
augmentée et dimi-
nuée. appelons impulsion <~<C!e le mouvement qui
augmente la distance, et impulsion ~~cr!'e?~'ele mouvement
qui la diminue. Supposons maintenant que nos deux diapa-
sons A et H atteignent aux mêmes instants les limites de
leurs pulsations extérieures et de leurs pulsations intérieures.
Dans ce cas, les /)/)<MMde leur mouvement, c'est
l'expres-
sion technique reçue, sont les mêmes. Pour
plus de simpli-
cité, nous nous bornons à considérer les branches de
droite des deux diapasons A et B
(/ H}3), en faisant
abstraction des branches de gauche et nous nous demandons
quelle doit être la distance entre les deux branches A et B,
KXTtNCTtON DU SON )'AHLESON. ~79

lorsque les deux condensations <'t tcurs deux raréfactions,


indi(rm'?s rcs'u'fiivcmcnt Jans ]a figure par les ombres t'f

Fig.~3.

par les clairs du dessin, sont en pleine coïncidence. Un instant


de renexion nous fera comprendre que la coïncidence devra
avoir lieu si ta distance entre )! et, A est égale A !a longueur
totale d'une onde sonore. La coïncidence aura lien encoi'c si h).
distance entre A et B est égale à deux, a trois, a quatre, etc.,
en un mot à un nombre qnetconque de longueurs d'onde.
Dans tons ces cas il y aura coïncidence des deux systèmes
d'ondes, et par conséquent renforcement du son de chaque
diapason par le son de l'autre. Les condensations et tes
raréfactions entre A et C seront toutes deux plus i'm'tes
qu'eHcs ne le seraient si l'on supprimait un des diapasons.
Mais si !a branche H est seulement A une demi-longueur
d'onde de A, qu'arrivera-t-il? Hvidcmmentles condensations
de l'un des systèmes d'onde coïncideront avec les rarei'actions
de l'autre système et nous aurons y~e~/e~e~cf l'air à
droite de A sera. réduit au repos. C'est ce que montre la
Hgure 134, où l'uniformité de la teinte indique une absence
Fi);.'3t.

la dis-
complète de condensations et de raréfactions. Lorsque
280 U;:CO\ V)t.

tancu entre les deux In'anciies A et B est ~'alu A deux demi-


h~n~neurs d'onde, il y a coïncidence, comme nous t'avons d~jà
vu Jorsqu'cHc est <ale <\trois dcnti-Ion~'ttem's d'nnde, il y
iLintet'i'Ht'cncc. En ~'éDcra!, nous avons coïncidence ou Inter-
férence, suivant que Ifi distance entre les dcn\ branches est
<<tle A un nofnhrc pn.ir oo à un non)L)'c impair de derni-
ion~ncurs d'onde. C'est cx:u;tt'n!ent ce qui Il lieu pour les
ondes Imuineuses. Si p!)j' une cause <{ueit;onqne un système
d'cndcs eth(''rccs est en arrière sur un futh'e d'un nombre
nair quelconque de demi-fon~'ueurs d'onde, ces deux sys-
tetucs se renforf'ent l'un J'autre, au moment oùils coïncident,
et nous avons pins de hnniere. Mais si !'nn des systèmes est
en iuriere de l'autre (Tune demi-ondulation, ils interi'ërent
Hm avec l'autre, et~ de leur coïncidence il résulte une des-
truction de iumierc.
Sir John iterscitel proposa le premier de diviser un cou-
rant de son en deux courants de diit'erentcs longueurs, et de
réunit' ensuite ses deux branches pour faire interft'rer les
deux courants. Cette idce a été recetnntetti réalisée avec
succès par M. Quincke, et plus tard par M. Kœnig avec des
perfectionnements nouveaux. Le principe sur lequel s'ap-
puient ces expériences est trcs-uettement indique par la
n~'ure <3~). Le tube o/'se divise en /en deux hranches, diri-
gées l'une vers~ l'autre versx, et réunies ensuitepour abou-
tir à un c:mal commun ~/). La portion 6~ des ))!'anc!)es peut
gtisser le long de d<' sorte qu'on puisse l'allonger on ia
raccourcir comme l'indique la figure, et faire que les deux
ondes sonores parcourent dans les deux branches des chemins
différents.
Pla-eons un diapason vibrant en/, et l'oreille en ~3. Lorsque
les deux branches sont de rncme longueur, les ondes qui les
parcourent atteignent l'oreille ensemble et l'on entend le
son du diapason. Mais en tirant sur la partie mobile ~?!,
T)U SONPAR LE SON.
EXTINCTION 28i
on arrive bientôt un point o)')le son dn diapason s'éteint.
(~)a a lieu torsque la distance «~ est ég'ale à un quart de

tongucur d'onde ou, en d'antres termes, lorsque lu douhk


branche du côté droit est plus longue d'une demi-longueur
d'onde que la double branche du côté gauche. Si l'on éon'te
davanti)S'e, le son renaît peu a peu, et quand la distance
est devenue égale Aune longueur d'onde entière, il attcin t
son maximum. Ainsi, suivant que la diu'erence des deux
branches cstcg-ale à une dcmi-long'ueur d'onde, ou à une lon-
gueur d'onde entière, nous avons une interférence ou une
coïncidence des deux séries (l'ondes sonores. Danslapratique
le tulie o f doit être prolonge autant qu'il le faut pour qu'on
n'entende pas le son direct du diapason l'attention de
l'oreille dcviult être entièrement concentrée sur les sons qui
arrivent parle tulle.
On comprend qu'on puisse déterminer sans peine avec cet
instrumcntia longueur d'onde d'un ton simple quelconque.
Il suffit pour cela de mesurer la différence de chemin par-
couru qui produit une interférence complète. Le double de
cette diuercnce est la longueur de l'onde cherchée, et si l'on
connatt en même temps la vitesse de vibration, on pourra
calculer la vitesse du son daris l'air.
Chacun des deux diapasons placés maintenant sous vos
les
yeux exécute 2~6 vibrations par seconde, et lorsqu'on
f.E(;ON Vit.

l'ait résonner ensemble vous avez la


sensation d'un not par-
tit d'unisson.
Surchargeons l'un d'eux avec un petit mor-
ceau de cire, et faisons-le vibrer ainsi un
peu moins vite que
son voisin. Admettons,
pour simplifier, que le nombre de s..s
~brations soit réduit exactement à S~i
par seconde, qu'en
'-esultera-t-i), lorsque les diapasons résonneront ensemble? ~t
S'ils partent au même instant de l'état
de repos, la
condensation coïacidant avec la
condensation, eHadit:)tatio))
avec ta dilatation, il est évident
que cet état de choses ne
pourra, pas se continuer. Les deux diapasons commenceront
L'enfût .ï exeroej-sxr lair environnant des
actions opposées.
A la ~8" vi))t-atio!), leurs
phases seront t.n opposition cou)-
plete, l'un d'eux .Lyaat ~ag'ne unedcmi-vihratiou sur l'autre.
Alors, l'un des diapasons entendre une
condensation, tan-
dis <juc 1 autre entendre une
dilatation, et la cons.quena.
est quen ce point les deux diapasons se neu-
n;u-ticn)ie.
lralisent mutuellement, et
que nous n'avons plus de son.
Mais à partir de ce point, les deux
diapasons se renforcent
l'un l'autre de plus e.i
plus, jusqu'à ce que, au bout d'un.
.seconde, l'un ayant accompli 2o6, Fautre 255
vibrations,
rctat des choses soit le même
qu'a.i commencement. La
condensation coïncide alors avec la
condensation, la dilata-
tion avec la dilatation, etles deux sons
produisent leur plein
eil'etsurl'orcitic.
Il est tout a tait évident
que, dans Je semblantes circons-
tances, nous ne pouvons plus avoir un ei'iluve continu d'unis-
son. Nous avons au contraire une suite
alternative de ren-
ibrcementset d'auaibnsse.nents du son. Nous
obtenons, eu
dëumtivc, l'euct connu des musiciens sous le nom de &a/
et ces battements sont, comme nous
venons de l'expli-
quer, un résultat d'interférence.
Chargeons ce diapason d'un poids plus lourd, en
'ï la. cire une pièce de ajoutant
cinquante centimes; les coïncidences
THÈOntEDES HATTEMENTS. 283
et les interférences se suivent l'une l'autre plus rapidement,
et la succession des battcmentscst plus précipitée. Dans notre
dernière expérience, l'un des diapasons accomplissait une
vibration de plus que l'autre dans une seconde, et dans le
même temps nous avions unba.ttetnent.ActuelIementrun dus
diapasons vibre 2~iU fois et l'autre 25u fois par seconde, et le
nombre des battements est de G par seconde. Un peu de
reitexion sui'nt~ faire comprendre que, dans l'intervalle exi.é
par l'un des diapasons pour vibrer une fois de plus que
t'autrc, il doit se produire un battement; et comme dans )e
cas présent il y a six intervalles pareils dans une seconde,
on doit avoir six battements dans le même temps. J'~n un
mot, /e~o~c~~a~e~<s~r6eco~<'e& <o!</o«r.s e~/
/a ~ey'CMCc entre les ~c!<-r?<6w~'e.s<~e~<o~6' </e~.w/s'
/'<;?i~
Ces battements peuvent être produits par tous les corps
sonores. Les deux grands tuyaux d'orgues que vous avez de-
vant vous, lorsque'les l'ait sonner ensemble, donnent des
battements trcs'-intenscs. Vous remarquez que l'un d'eux
est un peu plus long que l'autre. Ces deux autres tuyaux
sonnent parfaitement à l'unisson, parce que leurs longueurs
sont parfaitement égales. Mais il me suffit de placer mon
doigt près de l'embouchure de l'un de ces tuyaux (/ ~3(~),
pour ralentir ses vibrations et produire les battements
presses et intenses que vous entendez. De même si je
place ma main au-dessus de l'ouverture supérieure de l'un,
je diminue aussi sa vitesse de vibration, et je produis des
battements quisesuiventl'un l'autre avec une rapidité crois-
sante, à mesure que ma main réduit davantage l'orince su-
périeur du tuyau. En soufflant avec plus de force, je fais
résonner les deux premiers harmoniques des tuyaux. Les
notes plus élevées interfèrent Aleur tour, et vous entendez
ces battements plus aigus.
284 Vf).
t.HC.ON
On ne peut pas donner du ce phénomène une démonstra-
tion pins frappante que ccile (pu est fournie par deux nan)-
mcs chantan~'s.Vous avcxsou.s !csyenx deux de ces flammes,
(~ h's tnitcs qui les entourent sont munis de curseurs iï cou-
tisscs. Il n'y a pas de battements, parce queles tubes ne sont

n:)S assez près de 1'tinissoii. J'aIIong-c graduellement !e tuh<-


le pins court en faisant g-lisscj-son curseur, et voici
que vous
OttsMdc~d'a.hord des hfdtcmcnts rapides; ils deviennent en-
suite phis rares, encore plus rares. Les flammes actuellement
c)Mntcnt A l'unisson parfait. Continuant le mouvement ascen-
dant du curseur, je rends le tube trop long les battements
r<'comnicncent,et ils s'accélèrent, jusque ce qu'enfin leur suc-
cession soit devenue assez rapide pour ne plus produire sur
l'oreille que l'effet d'un son dur. Les flammes, vous le voyez,
dansent dans leurs tubes synchroniquement avec les batte-
ments. Ainsi que nous l'avons précédemment constaté, ces
battements amènent une flamme silencieuse au sein de son
tube :Ys'ag-iter lorsque la voix émet la note convenable, et
ACTIONDES )!~TTEMENTSS)J)tJ.A
FLAM)m. 285
cbaut'T quand la posttion d(i In flamme n ut)'' hk'n choisie.
Avec les tiammcs de nos grands hecs en ioi'jnu du roscs, et
dus tubes de i'er-bht.nc de 1 A 3 mutrcs de longueur, nous
obtenons des battements d'une force prodigieuse.
Vous avez entendu I<;s Lattemcnts produits p:u' deux
tuyaux d'orgue presque A l'unisson Un voici deux autres
sonblabies (/< d37), mais pourvus chacun en son milieu

Fi. ):n.

d'une membrane ayant pour fonction d'agir sur uneilamme.


Deux petits tubes partent des espaces fermés par les mem-
hranes et se réunissent ensuite, mettant les membranes des
deux tuyaux d'orgue en communication avec une même
flamme. Au moyen des curseurs s, placés près des som-
Yoy.la LeçonV.
2SC f.HCONVU.

m'isd.t):yau\. <m~s met .Y volonté l'unissonoulior.


det'unisson.

Faisons sonner les deux tuyaux, ils ne sont l'unis-


pas
son, elles battements qu'ils produisent se suivent trcs-rapi-
dcmcnt tandis que la flamme en communication avec les
membranes centrales danse en cadence avec ces i)attements.
Amenons les tuyaux p)us p~sdc l'unisson, les battements
sont plus lents A se produire, et nous
voyons la flamme
dcsintervaHes successifs retirer sa lumière ou l'émettre de
nouveau, imitant ou rappelant les mouvements alternatifs
d'inspiration et d'expiration de la poitrine humaine. Si
maintenant nous faisons tom-ner le miroir dont
l'appareU
est pom-vu, lanannnc produira une hande mmineuse conti-
nue sur certains de ses points, mais discontinue
pres(pu-
partout ail!eurs, et ioi-tnee d'images distinctes de la flamme.
Les parties continues repondent aux intervaHes d'intet-ie-
rence, aforsque les deux systèmes de vibrations se neutra-
lisent t'nn l'autre.
Au lien de faire ag-ir les deux tuyaux sur I:)même
namme,
nous pouvons associer chacun d'eux a une flamme. La ma-
nière (tout se comportent alors les deux flammes est très-
instructive. Supposons-les placées toutes deux sur une même
ligne verticale, l'une exactement au-dessus de l'autre. Met-
tons les tuyaux a l'unisson et tournons le
miroir chaque
ftammc se résout en un ruban continu
d'images. Mais nous
remarfjuohs que les images de l'une occupent les intervalles
qui sëpai-ent les images de l'autre. Les pet-iodes d'extinction
d'une flamme correspondfnt donc aux périodes de résur-
rection de l'autre. L'expérience prouve, en
euet,quc lorsfpte
deux tuyaux A l'unisson sont ainsi places l'un
près de l'autre
leurs vibrations sont toujours dans des phases
opposées. La
conséquence de ce fait est que les deux systèmes de vibra-
tions se neutralisent l'un l'autre d'une manière
permanente,
XAMFESTA'nON
Ot'T~UE DES HATl'EMENTS. 287
de. sorte uu' une petite distance des tuyaux ot: ~'entend le
son fondamental d'aucun d'eux, l'om' cette raison, il n'y au-
rnit aucun avanta~ il placo'pn's l'ua de l'autre, dans une-
or~nc, ptxsicurs iuyiUlx de m6)ne ton i'ondanu'ntal.
Unns les cas de battements, l'amplitude des oscillations de
l'air atteint périodiquement un maximum <'1 un minimum.
Au moyen de la helle méthode de M. Lissnjous, nous pouvons
mettre en évidence optiquement ces augmentations et dimi-
nutions alternfitives d'amplitude. Plaçons un grand diapa-
son T (//y. i:<8) en iace d'une lampe <;)ect!'iquc L; disons

tomber sur le miroir du diapason T un faisceau de rayons


lumineux, réfléchi sur le miroir d'un second diapason T,e<
rejeté par celui-ci snr l'écran, où il forme un disque lumi-
neux. Vous remarquerez que dans cette expérience les deux
diapasons sont placés debout. Excitons avec l'archet, h'
diapason T; le faisceau lumineux, comme dans l'expérience
de la seconde leçon, oscille de bas en haut, tandis
que le
disque sur l'écran s'étale sous forme de bande lumineuse
d'un mètre de longueur. Excitons maintenant le
diapason T;
en y réfléchissant quelque peu vous
comprendrez que l'un
~88 LEÇON VU..
des diap~ts peut vibrer d'accord un en opposition avec
l'autre, et que par conséquent, la bande lumineuse de l'écran
peut être tantôt plus longue tantôt plus courte. Qa'elte soit
donc longue ou courte, ce n'est en tout cas qu'un accident.
Si, en excitant. le second diapason avec ['archet, nous taisons
que les phases des deux séries de vibrations soient les mêmes,
nous allongerons la hande lumineuse; si au contraire [es
phases s'étaient trouvées en opposition, il en serait résuitc
une neutralisation totale ou partielle des vibrations de l'un
des diapasons par les vibrations de et la bande serait
raccourcie. II se trouve (pie dans le cas actuel le second
diapason ajoute quelque chose a l'action du premier, puisque
la bande lumineuse ILmaintenant 130 centimètres de lon-
gueur. On a. déterminé les tons de ces diapasons aussi exac-
tement que possible. Chacun d'eux exécute o4 vibrations pat-
seconde~ le rapport initial de h'nrs phases reste donc cons-
tant, et voila pourquoi vous constatez un raccourcissement
graduel de la bande lumineuse, tout. à fait semblable n cchti
que nous observions dans le cas d'un seul diapason, a mesure
que l'amplitude de ses vibrations allait en diminuant. La
bande finit par revenir a sa forme primitive de disque immo-
bile sur l'écran.
Fixons maintenant avec de la cire une piCce d'argent de
vingt centimes a la brandie de l'un de ces diapasons, et di-
minuons ainsi la vitesse de ses vibrations. Les pliases des
deux diapasons ne peuvent plus alors conserver entre elles
un rapport constant. Un des deux gagne incessamment sur
l'autre, et par suite il arrive que les phases tantôt coïn-
cident et tantôt sont en opposition. Regardez l'écran. En
ce moment, les pliases coïncident, et nous avons une bande
lumineuse longue de 130 centimètres. Cette hande se con-
tracte lentement, elle se réduit à un disque, mais seulement
pour un instant, qui est l'instant de l'opposition. Cet instant
MANtPKSTATIOS
O'T.K'UED)) DtAfASO~ 289
p)tss<\ h's diapasons comnu'nccnt de nouveau a se renforcer
l'un l'autre, et le disque s'étale de nouveau en Lande
lumi-
neuse. L'action est tres-lcnte. Accelërons-la en attachant
une pièce de ~0 centimes au
diapason surcluu'g'e. La bande
(te lumière s'étale fit se contracte dans un
rbythmc pariait.
<Jnand elle a son maximum de longueur les deux diapasons
s'accordent sa longueur est la plus courte quand les phases
sont en opposition. L'action que la hnniere rend ainsi visible
an reg-ard est connue imprimée sur l'air de cette salle. Ses
particules sont alternativement en repos et en mouvement et
voila pourquoi l'oreille perçoit des battements
parfaitement
synchrones aux changements de fig-ure sur l'écran.
L'inter.vallede temps écoule d'un maximum au maximum
suivant, ou du minimum au minimum, est le temps exi"-é
par an des diapasons pour faire une vibration de plus que
l'autre. Actuellement, ce
temps est d'environ deux se-
condes. Il se produit donc un battement en deux secondes.
A~g-mcntons la discordance en aug-mentant encore la sur-
cbM~e l'allongement et le yaccourcissement rbythmcs de la
hande de lumière est maintenant plus
rapide, tandis que le
bourdonnement intermitti&ntdes diapasons est
très-percep-
tible a l'oreille. Si vousreg'ardez a vos montres, vous verrez
qu'tl y a maintenant six aUcng'emcnts et raccourcissements
dans ce même intervalle de deux secondes, là où nous n'en
avions d'abord qu'un seul vous entendez en même
temps
trois battements par seconde. Si l'on continuait
A augmenter
la cImi'Q-cdu diapason, les transformations successives de la
fig-urc dcviendraientsi rapides que l'œil ne pourrai) plus les
suivre, en même temps que les battements n'apporteraient à
l'oreille qu'une sensation de dureté.
Dans les expériences avec un seul diapason de notre se-
conde leçon, nous recevions sur un miroir le rayon rctiecbi
p:u'lc diapason, et en faisant tourner le miroir nous trans-
~0
290 LEÇON V)!.

formions la hopdf fie hnni'<' df l'écran en une Mpnc


lununeuse (mdu~e. Je vousaicxpUquc.à~fttc époque, que
l'intensité du son dépendait de 1~ profondeur des dentchn'es
de cette ligne. Dansic cas nctuet, nous ~vons un soo, non plus
continu, mius intcnnittcnt. Si donc l'amplitude représente
l'intensité du son, et si nous étalons en li~nchnninRUsei'unt)~'
que vous a.vpz sous les yeux, les sinuosités devront être plus
proibndcs sur certains points, et s'évanouir presque sur
d'autres points. C'est ce qui :) lieu en cfi'et. Par un le~ej- con-
tact, je tais tourner d'un tres-pctitangie, avec précaution, le
miroir ()u diapason T, et vous voyez apparfdtre une ii~nc si-
nueuse, i'ormecde parties alternativonentrennéeset contrac-
tées, indiquées en partie tu;-)u'ei38,etplns coniplétement
ti~'urc i~9,les renftenients coL'rcsponda.nt auxpérioticsdc
coïncidence, et !es contractions aux périodes d'intcri'O'euce'.

Hg. t3i).

No:)s avons donc amplement dcmonti'6 ce t'ait gênerai,


onc deux corps vibrants, dont chacun produirait, s'il chut
seul, un son musical, peuvent, quiuld on lcsi':ut n~i)' sinud-
tan('')n('n),ncu<)Iisc)'!nu)uclic)nentlcur action, tl en résulte
(fnclorsquc dt'ux corps Yih)':mts se neuh'aHscntiunsi t'unl'nu-
tre, nnpcut, en ctonihnt les vibrations de l'un d'eux, rendre :Y
l'autre si sonorité cn'cctive. 11iu'rh c souvent que lorsque deux
diapasons vibrent ensemble sur leurs caisses renforçantes,
l'arrêt de l'un d'eux est accompagne de l'augmentation du son
de l'autre. Nous pouvons éclairer ce fait d'un jour sni'nsant

La n~trcn'est (ju'~nercpn'sfntation du fait.La.bandede )u!))i&'e


<'h!)nc)!)'c avait
delargeur,et la profondeur
5 centimètres dessinuosités
variaitde zérouut) meh'e.
EXPJ'~tENt.ES D'JtOPKtKSET HK L~SA.tOUS. 29i
(~t-t'co~fU)t:))! titube. sur lequel nous avons
expérimente
dans notre quatrième leco~. Lorsqu'on
place le tube renfor-
çant en face de l'un des nœuds du timbre, on perçoit un son
mais qui n'est nullement comparable à ce! ni
qui retentit
lorsque le tube est place en face d'un serment vibrant ou
ventre. La raison en est que les vibrations du timbre, A
gau-
che et, adroite d'une ligne nodalc, se font dans des direc-
lions opposées, et que par conséquent elles interfèrent l'une
a.vcc l'autre. Mais en introduisant une
plaque de verre entre
ie timbre et le tube, j'intercepte les vibrations d'un des eûtes
de la ligne nudale, et il en résulte aussitôt une augmentation
(le son.
Une encore mieux a cet
plaque est appropriée te expérience.
Vous .savez le cas d'une
dc;j:Y que, dans plaque vibrante,
(feux senteurs sont animes en
adjacents même temps (le
mouvements en sens l'un
opposes. Lorsque s'élève, ~utre

s'abaisse, )fL Ii:,ne nodale Illimité ou


marquant i) n'y;) ni
élévation ni abaissement. I\u-
conséquent, du moment ou
l'un quelconque des secteurs produit la condensation dans
l'air situe au-dessus de lui, le secteur adjacent
produit la
raréfaction de ce même air, et i) en résulte une
interférence,
ou la destruction partielle l'un par l'autre des sons
engen-
dres par les secteurs. Et permettez-moi de vous
présenter,
cette occasion, l'Instrument par
lequel feu M. William
itopkins démontrait le principe des interférences. Le tube
C (/ 140) se divise en deux branches au point C. Son
ouverture supérieure est fermée par une membrane. On
répand du sable sur cette membrane, et tenant les orifices
des deux branches sur deux secteurs
a~'</cc~ d'un disque
vibrant, on n'aperçoit dans le sable aucun mouvement (ou,
s'il y a quelque mouvement, il est extrêmement
faible).
Dans ce cas, en eHet, les ondes sonores omises
par les deux
secteurs se neutralisent sensiblement, parce
que les vibra-
2~ LMONVU.

fions qui les cn.scndrent sont égales et de sens contraires.


~Ifus quand on ~)Iaccles deux branches sur deux secteurs,

n<m plus contins, mais alternes, comme les mains dans la


figure i4i, le sable saute sur la membrane, ce qui indique,
dans ce eus, la coïncidence des vibrations des deux sec-
teurs.
Nous sommes maintenant prépares a. bien saisir la belle et
instructive expérience que nous devons A M. Lissajous. Fai-
sons que ce disque de laiton se partage en six secteurs vi-
brants. Posant la palme d'une main tout près de l'un quel-
conque de ces secteurs sans le toucher, j'intercepte ses vibra-
tions le son est augmente. Je place mes deux mains sur deux
secteurs adjacents, vous ne constatez aucune augmentation
du son. Je place les deux mains sur deux secteurs alter-
nés, comme dans la figure 141, il en résulte une aug-
mentation notable du son. En élevant et abaissant tour
tour les mains, je produis des variations considérables dans
l'Intensité du son; par l'abaissement des mains, j'intercepte
les vibrations des deux secteurs les interférences qu'ils cau-
ËXt'ËfUEXC.Ë DE MSSAJOUS. 293

s<'nt:\ droite et A gauche sont ainsi supprimées, et les secteurs

restants sonnent avec plus d'intensité. Quand je promené

Fit;

une seule main'ciY et li'Lsur lit surfucc, vous entendez le sou


se renforcer ets'auaiblirsuecessivement: il se renforce, quand
ma main passe sur un secteur vibrant; il s~ufaiblit, quand
elle passe sur une li~-nc nodale. Ainsi, en sacrifiant une
partie des vibrations, nous rendons celles qui restent plus
efncaccs. On l'ait des expériences analogues sur la. lumière et
!:) chaleur rayonnante. Quand deux rayons de lumiëre se
détruisent l'un l'autre par intertet'cnee, il suffit d'en suppri-
mer un pour faire succéder la lumière aux ic-nebres; et si on
intercepte un des deux rayons de chaleur qui interfèrent, la
chaleur prend la place du froid.
Vous avez dû remarquer l'absence prescpic totale de son
d'un diapason qu'on tient librement A la nmin. Le faible
pouvoir sonore du diapason a pour cause en grande partie
l'interférence. Les deux brandies vibrent fou jours en sens
opposes, produisant l'une la condensation, l'autre la raré-
faction de l'air, et il en résulte nécessairement une destruc-
~4 LMONV!
(ion de son. En entourant simplement une des branches
d'un tube en carton, on intercepte en partie ses vibrations
<-tla quantité de son devient plus grande Une seule branche
se montre donc plus efficace que ne l'étaient les deux
branches réunies. Il est pour le diapason des positions dans
lesquelles les sons des deux branches se détruisent mutuel-
lement. On trouve aisément ces positions en excitant le dia-
pason et le taisant tourner en face de l'oreille autour de son
axe vertical. Lorsque le dos de la brandie est
parallèle :')
l'oreille, on entend le son; on l'entend encore quand les
faces latérales des deux branches sont parallèles a l'oreille;
mais on ne l'entend plus quand on approche avec
précaution
de l'oreille une des arêtes ou angles des branches. Dans la
rotation complète du diapason, il est donc quatre
positions
pour lesquelles le son est presque totalement éteint.
Soient ~,s~(/ < 42) les deux extrémités des branches d'un
diapason vu d'en haut lorsqu'il est debout.
Quand l'oreille est placée en ou en en c ou en d, elle
entend le son. Au contraire sur le contour des courbes
ponc-
tuées, les ondes engendrées par les deux branches se neutra-
lisent compictement l'une l'autre, et par conséquent le Ions
~e ces lignes l'oreille n'entend rien.
Wébcr a démontre que ces lignes sont des arcs
d'hyper-
bole et tel doit être en eil'et leur caractère, dans la théorie
des interférences.
<:e cas remarquable d'interférence, signale d'abord par
Tbomas Young, puis étudié à fond par les irurcs Wéber,
peut être facilement rendu sensible à tous en mettant en jeu
la résonnancc d'un cylindre en verre quirctentit
(/i.43)avec
force a l'unisson de ce diapason. Plaçant le
diapason au-dessus
du cylindre, je le fais tourner lentement vous constatez
que
le son est tres-renforcé dans quatre
positions, presque éteint
dans quatre autres, et que la rotation du
diapason est accom-
t~TERFÉRENC-RS DES ONDES DU DtAt'ASON. 295

pngnée de variations d'intensif du son tantôt faible, tantôt


t'ort. Quand le diapason est au-dessus du cylindre avec une de

ses arêtes on angles dièdres en bas, et que j'entoure une des


branches d'un tube de carton (/?y. t43), une résonnance

Fit;.t.t:t.

retentissante annonce aussitôt la suppression des vibrations de


cette branche. Pour assurer cet effet; il faut tenir le diapason
au-dessus du centre du cylindre, de telle sorte que l'air soit
29G LECO~' YH.

symétriquement distribue des deux côtés. En inisant monvoit-


Je diapason du centre vers un des côtés, sans rien changer A
son Inclioaison, on entend un son intense. Toutefois, l'inter-
férencc est possible encore près du bord du vase. Si l'on tient
le diapason, non plus un angle tourne vers le bas, mais avec
les deux branches dans un moine ptan horizontal, on ren-
contre bicntùt, près des parois du vase, une position où le
son s'éteint. En allant ainsi d'une paroi a. l'autre A travers
l'orifice du vase, on découvre deux positions d'interférence
très-marquée. Pour peu qu'on y réfléchisse, il se présentera
a l'esprit une grande variété d'expériences propres A mettre
en évidence les effets d'interférence. Jlest facile, par exemple,
de trouver un vase qui résonne à l'unisson d'une plaque vi-
brante donnée. Plaçons un semblable vase au-dessus d'un
serment vibrant de cette plaque, la résonnance est très-éner-
gique. Plaçons le vase au-dessus d'une lip'ne nodale, la réson-
nance n'existe plus. Interposons un carton entre le vase et, la
plaque, de manière a. arrêter les vibrations d'un coté de la
li~'ne nodale; le vase renforce immédiatemcntics vihrauonsde
l'autre côté. De même, si Ion tient deux diapasons quifont le
même nombre de vibrations sur deux vases résonnants, les
sons de tous les deux coulent aFunisson. Si l'on fixe Al'undes
diapasons unpetit morceau de cire, on entend des battements
énergiques. En enlevant le morceau de cire on rétablit l'unis-
son. Plaçons un de ces diapasons Al'unisson dans la flamme
d'une lamneàcsprit-de-vin, etchauHbns-lc son élasticité
est modifiée par le chanoetnent de température, et le voici qui
en vibrant simultanément avec le diapason froid produit des
battements lents et forts. Surcharg'eons un peu le diapason
froid, l'unisson est rétabli; la chnieur avait donc diminué
l'élasticité de l'acier'. Je refroidis maintenant le diapason,

DanssesadmirabtM sur )csdiapasons,


<'xp(!riences ScheiLh')'a trouvédansles
i'attcmcnts
unt)!mo!n
tn~-dOicat
dela difT~rence
destentj'ëraturt's.
MAK~'ESTA'nONS DIVERSES DES HATTEMEKTS. 297

je l'installe sur sa caisse renforçante, et je l'excite avec l'ar-


chet le bois et l'air de la caisse résonnent tous deux. La caisse,
('ncn'et, est construite de telle sorte que l'air qu'elle contient.t
résonne a l'unisson du diapason. Je charge un peu l'autre
diapason, et après l'avoir excite, je l'approche de l'orifice de

la caisse, comme dans h), ngure i44 il en résulte des batte-


ments énergiques. Je divise ce cylindre en deux comparti-
ments par un diaphragme vertical, et je place les deux
diapasons sur les deux moitiés du cylindre. Les deux demi-
cylindres d'air produisent des battements par interférence.
J'enlève maintenant le diaphragme les battements conti-
nuent aussi forts qu'auparavant, parce que chacune des moi-
tiés de la colonne d'air unique interfère avec l'autre'.
Les sons intermittents de certaines cloches, que l'on
entendsurtout quand les vibrations commencent~ s'éteindre,
sont des effets d'interférence. La cloche, par défaut de sy-
métrie, comme nous l'avons explique dans la quatrième
leçon, vibre dans une direction plus rapidement que dans

M.Whcastonc chacun
etSirJohnHochet)ontfaitcetteexpérience, s~parcn)cnt.
298 LEÇON VU.

l'autre, et la coexistence de ces deux séries de vibrations de


périodes différentes produit nécessairement des battements.

TONS RÉSULTANTS.

Passons maintenant de la question des interférences à la


considération d'une nouvelle classe de sons musicaux
que
l'on a cru longtemps engendrés par les battements. Les sons
dont il s'agit exigeât pour leur production l'union de deux
sons musicaux distincts. Partout où une semblable union
trouve place dans des conditions voulues, elle
engendre des
sons résultants tout à fait distincts des deux sons
primitifs ou
élémentaires qui les font nattre. Les sons résultants furent
découverts en 1745, par un organiste allemand nommé
Sorgc, mais la publication de sa découverte attira peu l'at-
tention. Ils furent remarqués en 1854 par un célèbre violon-
niste italien, Tartini, qui ne savait rien des
expériences de
Serge, et depuis cette époque on les a appelés sons de
r~
i artun.
Pour les produire il est bon, sinon nécessaire,
que les
deux tons primitifs aient une grande intensité. Helmlioliz
préfère la sircne a tout autre moyen de les faire naître, et on
les obtient sans peine avec cet instrument. Il faut d'abord
un certain degré d'attention de la part de celui
qui écoute
pour arriver Il séparer le son résultant de la masse générale
des sons; mais avec un peu de pratique on le fait sans
peine,
et alors même qu'une oreille non exercée ne réussit
pas d'a-
bord à faire cette analyse du son, elle constate du moins
que le timbre est évidemment influencé par le mélange
des sons résultants. Voici une sirène de Dove,
je la fais
tourner et j'ouvre à la. fois deux séries de trous.
Malgré
toute l'attention dont je suis
capable, je ne puis saisir le
moindre symptôme d'un ton résultant. la
J'augmente
TONS HÉSULTANTS. 299
vitesse de rotation de l'instrument, et je commence al
saisir un bourdonnement lent et sourd mêlé aux deux sons
primitifs. Je fais tourner l'instrument encore plus ~ite, et
voici que le lent bourdonnement monte rapidement de ton;
pour moi, placé tout près de l'instrument, c'est un son musi-
cal trcs-perceptible. Les deux sériesde trous ouverts sontcelles
de huit et de douze trous. Et dans ce cas, le son résultant est
précisément celui que l'on obtiendrait si le disque en rota-
tion était percé de quatre trous, c'est-à-dire qu'il est l'oc-
tave au-dessous du plus bas des deux tons primitifs. J'ouvre
maintenant les deux séries formées respectivement de douze
et seize trous. Le ton résultant est cette fois parfaitement sai-
sissahle, et on l'obtiendrait de même par une série de quatre
trous percés dans le disque en rotation. Sa période de vi-
bration est donc le tiers de celle du plus grave des deux sons
primitifs.J'ouvre encore deux séries; l'une de dix, l'autre de
seize trous. Le son résultant qu'ils font naître serait produit
par la rotation d'un disque percé de six trous.
Dans tous ces cas, le son 7'esM/ est ce~ï'~ eon'~o~
ri Wïe 'vitesse de u!~?'o~ égale a la différence c~t~/e~M de
M'&~ï'oyï des deux ~0~7'Z~
Quand je parle ici du son résultant, j'entends celui que
l'on entend actuellement dans l'expérience. Mais ce n'est pas
le seul qu'on puisse entendre. Avec des moyens d'expérience
plus délicats, on démontre l'existence d'autres sons de même
nature. Ceux sur lesquels nous venons de fixer notre atten-
tion sont toutefois les plus importants. Heimboitz les appelle
sons de différence, en raison de la loi ci-dessus énoncée.
Ainsi que je l'ai déjà. dit, les sons résultants ne sont per-
ceptibles qu'autant que les sons primitifs ont une grande in-
tensité. Onneles entend plus lorsque cette intensité est faible.
Pour les produire, il n'est pas. de moyen plus simple et plus
efficace que le recours à deux flanimes chantantes convena-
300 LEÇONVU.
blonent choisies. Voici deux flammes de~ax ordinaire d'é-
clairage, surlesqucllcs je place deux tubes de verre munis de
curseurs en papier qui permettent (le faire varier leurs lon-
gueurs entre certaines limites. En ce moment ces deux
flammes émettent des sons énergiques qui naissent d'eux-
mOncs, qui se maintiennent eux-mêmes, qui n'exigent pour
leur entretien aucun elfort musculaire de la part de l'obser-
vateur. La longueur actuelle du tube le plus cour) est de
26,3 centimètres, et celle du plus long de 29 centimètres. Je
prête l'oreille, et au milieu des sons aigus je distingue un
son résultant très-grave. Lu. raison de sa gravite est évi-
(lente les deux tubes ayant presque la même longueur, la
dill'crëncc entre leurs nombres de vibrations est très-petite,
et la note correspondante A cette ditference par conséquent
très-Lasse. Mais j'allonge l'un des tubes en faisant glisser te
curseur; le son résultant s'élève graduellement, et le voici
qui s'enfle assez pour être entendu de plusieurs d'entre vous.
Je raccourcis le tuhe, le ton résultant redescend aussitôt;
de cette manière, en élevant et abaissant tour à tour le cur-
selle, je fais monter ou descendre le son résultant conformé-
ment ;Y la loi qui veut que le nombre de ses vibrations
soit la différence entre les nombres de vibrations des deux
sons primitifs.
Nous pouvons déterminer sans peine le nombre réel des
vibrations correspondantes a. l'un quelconque de ces tons ré-
sultants. Le son de la flamme est celui du tube ouvert oui
l'entoure, et nous savons que la longueur d'un semblable
tube est la moitié de celle de l'onde sonore qu'il engendre.
Kn conséquence, la longueur d'onde correspondante il notre
tube de 26,3 centimètres est ~2,6 centimètres. La vitesse du
son dans l'air Ala température de cette salle est de 341 mè-
tres 37 centimètres par seconde. Divisant cette valeur par
S2,G, nous trouvons (lue le nombre des vibrations correspon-
MA!<)r)':STA't')0~'SEXt'ËitIMEr<TALES DKS SO~S !tÈS!j).TANTS.30t

()nute.h n. une- !<'ng'm;t)r de 26,:} f-t'ntin~-in's 'st (te Ct8 pat-


seconde.
Mais nous ne devons pas oublier que l'air dans lequel
s'accomplissent ici les vibrations est beaucoup plus élastique
que l'ait- de cette chambre. La Hamme échauffant l'air du
tube, les vibrations doivent y être plus rapides qu'elles nele
seraient dans un tuynu d'orgue de même longueur. Pour dé-
terminer le nombre réel des vibrations, force est de revenir
a notre sirène nous trouvons avec cet instrument que l'air
intérieur de notre tube de 26, centimètres exécute 717 vi-
brutions. par seconde. La différence de C(i vibrations par se-
conde est duc a. réchauffement de la colonne d'air. L'acide
carbonique et la vapeur d'eau, produits de la combustion,
doivent aussi par leur présence au sein du tube modifier un
peu le son produit. Déterminée de la même manière, la vi-
tesse de vibration du tube de 29 centimètres est de CG7 par
seconde. La différence entre 717 et C(i7est SO, et elle exprime
la vitesse de vibration correspondante au premier de nos
tons résultants.
Mais ce nombre Su n'est pas encore la limite de l'audibi-
lité. Laissant al'un des tubes sa longueur de 29 centimètres,
j'allonge son voisin jusqu'à ce que le ton résultant s'abaisse
très-près de la limite de sensibilité de mon oreille, sans dé-
passer cependant le point où la certitude de la perception
cesserait. Le tube le plus court a maintenant 27,{) centi-
mètres, et j'entends encore parfaitement le ton grave du son
résultant. Le nombre de vibrations exécutées dans ce tube de
27,9 centimètres se trouve être de 700 par seconde. Nous
avons déjà trouvé CG7pour le nombre des vibrations dans le
tube de 2~ centimètres. Donc, 700 GG7= 33 est le nombre
de vibrations correspondant au ton résultant que j'entends
bien quand je concentre sur lui mon attention. Nous sommes
ici très-près de la limite que ïlelmhoitz a fixée à l'audibilitc
302 LKCON
VU.
dfs sonsmusicf)u\. J~ prends encore un hth~ de 44~ cent;
mètres de longueur, et je combine le son qu'ih'cnd avec celui
du tube de 26,3 centimètres. Lit. combinaison fait naître un
son résultant plus élève qu'aucun de ceux que nous avons
déjà entendus. Or, le nombre réel de vibrations effectuées
dans ce long- tube est de 4M; et nous avons trouve 717 vi-
brations pour notre tube de 2H,3 centimètres. Donc, 717
459 = 258 est le nombre de vibrations correspondant au son
résultant que nous entendons actuellement. Ce son est
presque exactement celui de l'un de nos diapasons, qui cxc-
cutc, comme vous vous le rappelez, 2u<! vibrations par
seconde.
Profitons de cette coïncidence pour soumettre A un con-
trôle plein d'intérêt les résultats auxquels nous sommes
déjA parvenus. Voici le diapason bien connu de 2~ vibra-
tions. Il est monte sur sa caisse resonnante, et je !e touche
avec Fa~'bct si légèrement que !c soi se tait fi peine cnten-
dre; ses vibrations réagissent immédiatement sur celtes du
son résultant, et vous entendez daircmcnt les bâtiments
que leur combinaison l'ait naître. Hn cbat'g'eant uu peuic
diapason pour modifier le ton du son qu'il rend, ou bien en
élevant un peu le curseur du tube pour faire baisser le son
de la flamme, je puis modifier la période des battements,
absolument comme je l'ai l'ait quand je comparais entre eux
deux sons primitifs. J'obtiendrais le même effet en tai-
sant varier doucement les dimensions de la flamme vous ne
manquerez pas de constater l'accord merveilleux entre tous
ces résultats.
Placé A moitié chemin entre la sirène et la flamme qui
rend un son aig'u, et faisant monter de plus en plus le ton de
la sirène j'entends bientôt le son résultant qui s'enfle quel-
quefois et résonne avec une grande énergie. Lorsqu'on fait
retentir &côté de lu Ûamme un tuyau d'orgue, on entend le
MANIFESTATIONS EXPËH!ME~TALES DES SONS R~SULTAKTS. 303

son résumant, mais il sémite d~n-: ce <!asqu'il naisse au fond


de 1 oreilte, ou mieux dans le cerveau. En ejuvant on abais-
sant le curseur, je lais varier le ton du son résultant confor-
mément à la loi déjà souvent énoncée.
Le tableau suivant donne les sons résultants produits par
la combinaison des intervalles harmoniques ordinaires 1.

L)-:T()t~HSt't.TAXT
ISAI'l'OItT
«A)~'0))TliT
i~EhyAL~b )))t'nKXCKest. u)Mt'H'u)'!H)tun )))')-
clc l'ihralions maire).. ~sh.sdr.=

ûct~'c. i ) 0
Quinte. 2 3 1 Une octave.
Quarte. 3 i. t Unedouxionn.
Tierce m:)jcnrn. ) DcuxnctKvcs.
Ticrc(!)nih<;urt! <! nuux octaves et une
ticrt'onajt'urH.
Sixtcmajeon' [Jnc()ui!)t<
Sixtcmineurf: 8 (Jncsixionfimajcm'u.

Le célèbre Tbonas Yonn~- attriijuait les tons résultants a


la combinaison de battements rapides qui s'ajouteraient ou
s'uniraient les uns aux autres comme les pulsations périodi-
ques des notes musicales ordinaires. Cette explication s'ac-
cordait avec le fait que le nombre des battements, aussi hien
.que le nombre de vibrations du ton résultant, est eg'al A la
dinercnce entre les deux nombres de vibrations qui pro-
duisent les battements. Elle est cependant insuffisante. Les
battements impressionnent l'oreille plus encrgiquement t
qu'aucun son continu. On les entend encore lorsque cha-
cun des deux sons qui les produisent a. cesse d'être percep-
tible. Ce fait dépend en partie de la constitution de l'or-
gane de l'ouïe, en partie aussi de cette particularité que
lorsque deux notes de même intensité produisent des
Snjdquiseratraitédansht teçonsuivante.
304 j.EcoNvn.
battements, l'amplitude des vibrations de chaque molécule
d'air est tantôt détruite, tantôt doublée. Or, doubler Dam-
plitude, c'est quadrupler l'intensité du son. Donc, lorsque
deux notes de même intensité produisent des battements, le
.S'O~MC Ï'CCM~PM/ M/P/iCe ?<?:M~ ~'M!<e~M!
<?~/e f/e celle r/e /'M/~ o:< /'f7?~rc r/M tons ~i/cr/e~p~
Si donc les tons résultants étaient dus aux battements des
sons primitifs, ils devraient être entendus dans le cas
même ou les sons primitifs seraient faibles. Cr, dans
cette circonstance on ne les entend pas. Ce fait amena
M. Heindiolt}: à étudier de nouveau cette question.
Nous avons déjà eu l'occasion d'établir que lorsque di-
vers sons traversent la même masse d'air, chaque son par-
ticulier se propage comme s'il était sent, et qu'au milieu des
sons composés chacun des sons élémentaires de la combi-
naison cause son individualité propre, et rien de plus. Mais
cela n'est vrai en toute rigueur que lorsque les amplitudes
des motécules oscillantes sont infiniment petites. AI.1-leliii-
holtx, l'eminent mathématicien, était arrive à ce résultat par
le simple raisonnement.
La loi est encore pratiquement vraie lorsque les pertur-
bations sont c;E~we~:p~ petites mais elle ne l'est plus lors-
qu'elles dépassent une certaine limite. Les vibrations qui
produisent une trop grande agitation donnent naissance a
des ondes secondaires, qui font appel à l'oreille comme les
tons résultants. Apres l'avoir démontre, Ilelmholtx arrive A
conclure qu'il doit, y avoir des sons résultants produits par la
somme des sons primitifs aussi bien que par leur différence.
11 découvrit ainsi ses <oy~A<w~M~'o~ avant de les avoir
entendus; et en interrogeant l'expérience, il trouva que
ces tons par sommation ont une existence physique réelle.
Ils sont inexplicables dans la théorie de Young, et s'expli-
quent complètement dans celle de Helmhoitz.
THttOfnE DM HEJ.MHOLTZ. 30S

Une autre conséquence de cet écart de la loi de superposi-


tion est qu'un seul corps sonore, qui agite l'air au-delà. des
limites de la loi de superposition des vibrations, doit pro-
duire aussi des ondes secondaires correspondant aux sons
harmoniques du corps vibrant. Par exemple, la vitesse de
vibration du premier harmonique d'un diapason est égale à
li fois et un quart la vitesse de vibration du son fondamen-
tal, ainsi que nous l'avons constate dans la quatrième leçon.
Mais Helmholtx a prouvé clairement qu'un diapason qu'on
excite, non avec un archet, mais en le frappant avec force
contre un tampon, émet l'octave de sa note fondamentale,
octave due aux ondes secondaires qui naissent quand les
limites de la loi de superposition ont été dépassées.
Ces considérations suffisent a. vous prouver que la coa-
lescencc oucomhinaiscndcs sons composants est un problème
de dynamique beaucoup plus complexe que vous ne le pen-
siez jusqu'ici. Dans une musique d'orchestre, nous avons
non-seulement les sons fondamentaux des divers instru-
ments a. vent ou à cordes, mais en outre leurs sons har-
moniques qui se font entendre quelquefois jusqu'au seizième
de la série. Nous avons aussi les son~ résultants, les tons
de dilFcrencc et de sommation qui tous vibrent au seif.
du mêmeair, et viennent tous frapper au même instant la
membrane du tympan. Nous avons donc <\la fois les in-
terférences des sons fondamentaux avec des sons fondamen-
taux, des harmoniques avec des harmoniques des sons
résultants avec des sons résultants, puis celles des sons
de l'une quelconque de ,ces classes avec celles des sons
des autres classes. L'imagination, répétons-le, est tout-
à-fait impuissante non-seulement à réaliser, mais A se
faire la moindre idée physique de l'état dans lequel se trouve
une atmosphère, lorsqu'elle livre passag'e a. cette multi-
tude de sons. Et comme, ainsi que nous verrons dans la
20
306 LEÇONVt).
prochaine leçon, le but de la musique fi. travers les siècles
pendant lesquels elle a fait le charme de l'humanité a été de
tout arranger empiriquement, de manière à n'avoir rien il
souurir des dissonances produites par ces innombrables in-
terférences les artistes engag-es dans l'exercice de cet art
ne connaissaient rien, ni des faits physiques et
expérimen-
taux, ni des principes théoriques, dont dépend, en réalite. Je
succès de leurs efforts. Ils n'étaient pas plus initiés a. ces
connaissances théoriques que les inventeurs de la poudre
canon aux lois des proportions chimiques. Ils essayaient et ils
essayaient encore jusqu'à ce qu'ils eussent obtenu un résultat
satisfaisant; et maintenant que l'esprit scientifique a été
amené à examiner A fond cette question, l'ordre a.
surgi de
la contusion, et les résultats du pur
empirisme se sont
trouves en harmonie avec les lois naturelles.

RÉSUMÉDE LA LEÇONVIf. J

Lursqun plusieurssystèmes d'ondes e)n!)n:mtde centres d'agitation distincts


se propagent dansf'eau on dans l'air, le !)MHYcmc!)tdc
chaque metcctdeest ta
somme des mouvementsqui lui so!)[ communiqués.
Dans le cas de l'eau, torsfjucles c~tcs ou reliefs <)'unsystème d'ondes coin-
~ident nvcc les cnUesd'un autre système, lit superpositiondes deux
systèmes a
pourresuitat uno augmentation de hauteur des ondes. Mais lorsqueles reliefs
d'un système coïncidentavec les creux dct'autre, les deux systèmesse détrui-
sent totalement ou en partie.
Celle destruction mutuelle de deux systetncs d'ondes se nomme
t~er/c-
rctjec.
Les m~ncs remarquess'appliquent aux ondes sonores. Si, dans deux
systè-
mes d'ondes sonores,la condensationco'fntideavec h condensation,et la dila-
tation avec la dilatation, le son resuitaut de la superposition est
plus fort que le
son produit par chaquesystème en particulier. Mais, si les con<)ensationsd'un
système coïncidentavec les dilatationsde l'autre système, il y a destructionpar-
tie)!cou totaledes deux systèmes.
RÉSUMÉJ)E LA LEÇONVt!. 307
Ainsi, lorsque deux tuyaux d'orgue de même ton, placés près l'un de l'autre
surtom~mc rescrvuird'air, sontmis en vibration, ils s'influencent tellement que,
dans les instants ou l'air entre dans l'embouchure de l'un des tuyaux, il sort de
cette de l'autre. A ce moment, par conséquent, l'un des tuyaux produit une con-
densation, l'autre produit une dilatation. Les sons des deux tuyaux se détrui-
sent mutuettement.
Lorsque deux sons musicaux, ()ui sont presque de mOnc ton, vibrent eu
même temps, t'efttuve continu do son est troublé par des battements.
Ces battements sont dus aux coïncidences et aux oppositions alternatives
des deux systèmes d'ondes sonores. Si les deux sons ont ta même intensité, leur
coïncidence produit un son dont l'intensité est quadrup)e de celle de chacun des
deux sons; tandis que tour interférence produit le silence absotu.
L'effet des deux sons combines est donc une série de chocs, que nous avons
appelés ~«<'ntCH<s, sépares les uns des autres par des séries de pauses.
.La rapidité avec laquelle les battements se succèdent est égale a la différence
de vitesse entre les deux périodes de vibration des sons.
Lorsqu'onfait résonner une ctocbeou un disque, tes vibrations des deux côtes
d'une même ligne nodale se ncntratiseutpartiettcmcnt;.lorsqu'un diapason ré-
sonne, les vibrations des deux branches se neutralisent aussi en partie. Dans ces
divers cas, la suppression d'une partie des vibrations peut avoir pour eftet d'aug-
menter l'intensité du son.
Lorsqu'un rayon lumineux, rcOucbi snr nnccran par deux diapasons produi-
sant des battements, est inttuence simultanément par les deux systèmes de
vibration, l'intermittence du son est indiquée par les allongements et les rac.
courcissoncnts de la bande tumiueusc sur t'ecran.
La loi (le ta superposition des vibrations ci-dessus énoncée n'est strictement
vraie que dans tccas où les amplitudes sont extrêmement petites. Lorsque l'agi-
tation de l'air par un seul corps sonore est assez violente pour que la loi cesse
d'être applicable, il se forme des ondes secondaires qui correspondent aux sons
harmoniques du corps sonore.
Lorsque, par leur intensité, deux tons dépassent la limite de la loi de super-
position, leurs ondes secondaires se combinent pour produire des sons r<M)<7<an~
Les sons resuttants sont de deux sortes: les uns correspondent ades vitesses
de vibration égaies à la différence des vitesses des deux sons primitifs; les au-
tres correspondent a des vitesses de vibration cgates a la somme des vitesses
des ocux sons primitifs. Les premiers sont nommés <o;;6'par dt/enee, et les
seconds <oM /)r/r somm~t'OH.
LEÇON VIII.

Combinaison dessonsmusicaux.–Dussontpetitslesdeuxnonthresquiexpritxcnt
le rapportde!f'urspériodes
de \i!x'atio))s,p!))s
l'harmonie
des deux!<!ns
est grande.
–tdcesdes pythagoriciens r(')ati\'etm'ntn)aconsonn:)ncen)usicate.–T)"'orie
d'Euh'rsnrtaconsftnnanne.–Analysephysique de taquestio)).–Théoriede
!)e!)!))!<~z.–Disson!!ance(!ueauxhaH<')nents.–)nterfe)'f.ncedesst)nsf()nda)nentanx.et
dessonsharmoniques.–Hepresentation graphiquedeiaeonsonnanceet de)adis-
sonnance.–Cordes musicatcs. Hcheth;diatonique.–Démonstration optiquedes
intefv:))ies
musicaux.–Figures de \). Lissajons.–Vibrationssympathiques.–
de
Mdeanismel'organe det'ouïe. Les Sttidsd):
M.SchuUz. Les tttoiitcs. Les
fibresdeCorti.–Confusion.

Le sujet de notre leçon d'aujourd'hui présente deux faces,


l'une physique, l'autre esthétique. Nous avons A étudier lit.
question de la consonnance musicale àcxaminerles sons mu-
sicaux dans les combinaisons définies qu'ils peuvent forjnet-
l'un avec l'autre; à découvrir la raison pour laquelle cer-
taines combinaisons sontag-rëal~Ie~, et d'autres désagréables
a l'oreille.
Voici deux diapasons montes sur leurs caisses résonnantes.
Je les excite successivement à l'aide d'un archet. Ils réson-
nent ensemble, et leurs notes unies font sur nos oreilles l'ef-
fet de la note émise par un seul diapason. Chacun d'eux
exécute 2~!6 vibrations par seconde. Les deux sons musicaux
coulent ensemble en un flot d'unisson parfait,
lorsque le rap-
port de leurs nombres de vibration est celui de 1 à L
Voici deux autres diapasons que nous excitons de même
par un coup d'archet. Leurs notes se fondent aussi l'une
dans l'autre agréablement et harmonieusement. Nous avons
déterminé déjà leurs vitesses de vibration avec la.
sirène, et
trouvoqueleplusgrand fait~G vibrations par seconde, le plus
COMH!KA)SON DM SOKS MUSICAUX. 309

petit MI2. En conséquence, pour chaque onde sonore simple


émise pur le premier, il y a deux ondes émises par le second.
tl n'est pas nécessaire que je dise aux musiciens démon audi-
toire que la combinaison de sons qu'ils entendent est celle
d'un son fondamental avec son octave, et que je leur ap-
dont les
prenne qu'après l'unisson pariait, ces deux notes,
nombres de vibrations sont dans le rapport de 1 a 2, se fon-
dent l'une dans l'antre avec la plus agréable harmonie.
Faisons vibrer encore ensembieces deux autres diapasons.
La combinaison des deux sons natte agréablement l'oreille,
maislaconsonnanee n'est pas aussi absolument parfaite que
dans le cas précédent. On a la sensation, quoiqu'il peine ac-
cusée, d'une certaine rudesse qui n'existait pas dans la fu-
sion d'une note avec son octave. Cette espèce de rudesse peut
cependant être considérée comme insignifiante.; elle n'empc-
cbe pas que la combinaison des deux sons plaise vraiment a
l'oreille, f.cs deux nombres gravés sur ces deux diapasons
apprennent qu'ils exécutent l'un 2~ti, l'autre 384 vibrations
par seconde. Ces nombres sont entre eux dans le rapport
de 2:3; le second tait donc trois vibrations sonores pendant
(me le premier en l'ait deux. Les musiciens de mon audi-
toire en concluront que les deux notes sont séparées l'une de
l'autre par l'intervalle appelé ~c. Apres l'octave, c'cst la
combinaison qui charme le plus l'oreille.
Je change une fois encordes diapasons; en voici deux qui
résonnent simultanément en même temps. La combinaison
est toujours agréable, moins cependant que la précédente.
La rudesse qui commençait à se faire sentir est ici un peu
plus prononcée. Un des diapasons fait 384 vibrations par
seconde, et l'autre Si 2. Ces deux nombres sont dans le rap-
port de 3 4. Les musiciens ont donné a cet intervalle le
nom de <?'/<
Ainsi les rapports des nombres de vibrations sont entre
310 LEÇONVU).
deux sons a l'union parfait 1 entre une noteet son octave
i :2; entre une note et saquinte2 3; enfinentre (me note et
sa quarte 3 4. Nous voyons ainsi se
développer graduelle-
ment cette loi remarquable, que combinaison </e f/CMa-
notes est d'autant plus ay~c l'oreille, que le ~c~o~<
de ~Mr~ D~c~M de u!'A~~o~ est e~~M~ y!o~&y'e.s
plus simples. Passons à deux diapasons dont les vitesses de
vibration sont comme 4 S, ou qui sont séparées
par l'inter-
valle d'une tierce ~e~-e/ l'harmonie est moins parfaite
que dans chacun des cas déjà examinés. Avec le rapport
de ~:6 ou d'une tierce mineure, elle est en générai
encore moins parfaite, et voici que nous approchons de la
limite au-delà, de laquelle une oreille musicale ne tolère
plus
lacomhinaison (le deux sons Si nous prenions, par exemple,
deux diapasons dont les vitesses de vibration fussent dans le
rapport de i3 a 14, vous n'hcsitet'iex pas il déclarer que leur
combinaison est tout a. fait'discordante. Il ne faut pas s'ima-
g-iner que le choix des combinaisons harmoniques ait' été
déterminé d'après des principes scientifiques. On les a choi-
sies empiriquement, en raison du
plaisir qu'elles causaient,
longtemps avant qu'on sut quoi que ce soit de leur simplicité
numérique.
Pythagore a fait le premier pas dans la recherche de l'in-
terprétation physique de ces intervalles musicaux. Ce grand
philosophe tendit une corde, et la divisa en trois parties
égales. Il rendit parfaitement fixe un des points de division,
de manière à former deux segments
indépendants, et dont les
longueurs étaient doubles l'une de l'autre. Il fit vibrer simul-
tanément ces deux segments, et il trouva que la note émise
par le plus court était l'octave de la note émise par le plus
tong. Il divisa ensuite la corde en deux parties, dont le rap-
port était celui de 2 3, et trouva que les notes étaient sépa-
rées par l'intervalle d'une
quinte. En continuant a diviser
CONMTIONS
D'HAHMONtE. 3H
ainsi sa corde c" ses parties aliquotes, Pythagore constatu
(lue les intervalles harmonieux en musique, ceux que nous
appelons accords consonnants, correspondaient a cer-
taines divisions de la corde; et il fit cette découverte, d'une
importance capitale, que plus le rapport numérique des deux
parties de la corde était simple, plus l'accord des deux sons
était parfait. Il n'alla pas plus loin, il restait aux investi-
gateurs des siècles à venir à nous révéler la raison intime de
ces accords, et que les longueurs des cordes sont dans un
rapport simple avec les nombresde leurs vibrations. Comment
la simplicité devient-elle ici une source de plaisir, cette ques-
tion resta longtemps une énigme, car à peine peut-on citer
la prétendue solution qui en fut donnée par Euler, et qui
revenait A dire qu'il est dans la nature de l'âme humaine
d'uimer les calculs simples.
La double sirène, dont nous reproduisonslangure(/!y. 14a),
nous permet d'obtenir toutes ces combinaisons et beaucoup
d'autres. Cet instrument possède entre tous l'avantage de
nous faire connaître immédiatement le rapport des vitesses
de vibration des deux notes, d'après les nombres de trous des
disques qui les font naître par leur rotation. Nous n'avons
donc pas besoin de nous en rapporter A des résultats obtenus
avec des diapasons régies sur l'étalon de l'aris nous avons
sous la main le moyen d'arriver a la certitude absolue pour
tout ce qui touche à la combinaison des sons musicaux. Mais
avant de procéder à l'étude de ces combinaisons, étudions
faction delà double sirène d'une manière un peu plus com-
plète que nous l'avons jugé nécessaire jusqu'ici.
Ainsi que vous le savez, l'instrument consiste dans la réu-
nion de deux sirènes de Doves C et C~, sur un axe commun,
la sirène supérieure CI étant placée sens-dessus-dessous ou
renversée. Chaque sirène a quatre séries de trous, dont les
nombres sont
312 VH!.
LEÇON
Sjrft.f~ .), ~i.t')i.jri'ur<
~'on~fre~etrous. Nomhrfftutrous.
~cs~rie. jQ0
2"s(!rit! 15 °)
3"s~ric. ~-) jo()
t''St!'t'ic. ')

On remarquer)), que le nombre 12 est commun aux deux


sirènes. J'ouvre les deux séries de t2 trous, et
j'envoie le
courant d'air dans l'instrument. Les deux sons coulent en-
semble dans un unisson partit, et l'unisson se conserve,
quelle que soit l'élévation toujours croissante du ton du son.
Vous avez vu dans !a seconde leçon
qu'en tournant la mani-
velle de la sirène supérieure, on peut à volonté faire
que les
orifices de la chambre ;Yair C rencontrent ou ne rencontrent
pas ceux du disque tournant, et que l'on peut ainsi élever ou
abaisser, entre des limites asscxresscrrées mais suf'nsantcs, le
ton de la note émise par la sirènesupérieure. Ce chang-cment
de ton s'annonce A l'instant même
par des battements. Plus
la manivelle tourne vite, plus le ton de la sirène
supérieure
s'élève au-dessus de celui de la sirène intérieure, ou s'abaisse
au-dessous, et par conséquent plus les battements sont rapi-
des. Cela pose, il existe entre la rotation de la manivelle et celle
de la chambre a air C' une liaison telle
que, lorsque la mani
velle tourne d'un demi-angle droit, le réservoir d'air tourne
d'un sixième d'angle droit, ou d'un
vingt-quatrième de la cir-
conférence entière. Or, dans le cas actuel, où la circonférence
est percée de 12 orifices, la rotation d'un
vingt-quatrième de
circonférence l'ait que les orifices du réservoir
supérieur sont
termes quand ceux du réservoir inférieur sont
ouverts, et
~'ce M~a. Il est évident par la même que les intervalles des
pulsations d'air de la sirène inférieure, correspondant a la
dilatation de ses ondes sonores, coïncident avec les
pulsa-
tions d'air correspondant aux condensations de la sirène
supérieure. De fait donc, les condensations de l'une des sirè-
C.OMBtNAtSON DES SONS HE LA SIRÈNE t')OU)t)J; 3<3

~t"-fc'~nt'!<ritt'<(-.i<sj~~(~)!<n~ra(tt}'e, d it~en
314
LEÇON VU!.
résulter une extinction
compte des sons des deux si)-n'"<.
i'eut-etrc vous seinble-t-i!
que mes paroles vont un peu
au-delà de la vérité, car, bien
que ht manivelle soit placée
dans la position qui correspond A l'extinction
complète, vous
entendez un son. Et lorsque
je tourne la'manivelle d'une
manière continue, Lien que vous
perceviez une succession al-
ternative de renforcements et d'affaiblissements du
son, les
auaiblissementssontloin d'être un silenccabsolu. Voicil expli-
cation décelait: le son delasirèneesten réaiite un son gran-
dement composé. Ses chocs violents et soudains ne produisent
pas seulement les sons correspondant aux nombres de sesot'i-
nces la perturbation aérienne fait naître en même temps des
ondes secondaires, qui s'associent aux ondes
principales de
t'mstrunient, comme les barmoniques d'une corde ou d'un
tuyau d'orgue se mêlent .Yleur son fondamental. Il en résulte
que la sirène produit, en outre du son fondamental, son oc-
tave, la quinte A l'octave, la double octave, etc.; c'est-n-dirc
qu'elle communique a l'airdes vibrations multiples, dont les
vitesses sont ëg-ales a deux fois, trois fois,
quatre fois, etc.,
h) vitesse du son fondamental. Cela
posé, en faisant tourner
ta sirène supérieure d'un
vingt-quatrième de circonférence,
nous anéantissons complètement le son
fondamental, mais
nous n'éteignons pas son octave JI en résulte qu'en plaçant
ia manivelle dans la position
correspondant à l'extinction du
son fondamental, au lieu de
produire le silence, nous clon-
nons son plein essor au premier
harmonique de l'instrument.
Vous remarquerez que M. Helmhoitz a entouré ses deux
sirènes, supérieure et inférieure, de boites circulaires en
cuivre, B, J~, dont la figure ne représente que les moitiés.
Ces boites renforcent par leur résonnance le son fondamen-
tal de l'instrument, et nous
permettent de suivre ses varia-
Ni tnfmeaucundessons harmoniffuesdont!esvitessesde vibrationssontd~s
'ttutUptcspa~s delavitessedusonfondMnent.d.
CO~fUNAtSON DES SONS !)E LA StHf:NE DOUBLE. 31S

t' 'ns bcauc-'up ~!u" fanHemcn~ ~c s~l n'éUut p~s rcnforcé-


Il faut une certaine rapidité de rotation pour que les boites
atteignent leur maximum de résonnance; mais lorsque cette
vitesse est acquise, le son fondamental prend une intensité
considérable, et si alors on fait tourner la manivelle, les bat-
tements se succèdent avec une puissance extraordinaire.
Mais toujours, comme nous l'avons dit, les pauses
entre les battements du son fondamental ne sont pas des
intervalles de silence absolu ils sont remplis pur le son de
l'octave supérieure, et cet inconvénient oblige a prendre dos
précautions lorsqu'on fait servir l'instrument à la détermi-
nation des vitesses de vibration. Désirant un jour savoir
combien de fois une petite flamme chantante s'éteignait et se
rallumait dans une seconde, je pinçai une sirène à quelque
distance de la flamme; je fis résonner l'instrument, et aprèss
un temps assez court je m'aperçus que la flamme dansait
synchroniquement avec les battements accusés par l'oreille.
Je crus pouvoir en conclure que l'unisson était à peu près
atteint, et dans cette supposition je fis le calcul de la vitesse
de vibration. J'obtins un nombre extraordinairement faible,
la moitié de celui que je devais obtenir. Et quelle était la
cause de mon erreur? Simplement. ccUe-ci je croyais avoir
affaire ausonfondamenial de la sirène,etc'étaitl'octavc supé
rieure qui était enjeu. Cette octave et leson de la flamme pro-.
duisaient des battements par leur coexistence; par la même
le compteur de la. sirène, qui enregistrait la vitesse réelle du
son fondamental, et non de son octave, donnait un nombre
trop faihle de moitié. Pour corriger mon erreur, j'élevai le
son fondamental lui-même à l'unisson du son rendu par
la flamme. Aux approches de l'unisson, les battements se
firent entendre de nouveau, et les sauts de la flamme furent
beaucoup plus énergiques que dans le cas de l'octave. Le
compteur de l'instrument enregistra alors la vitesse exacte
des vibrations de la flamme.
3~ j.EçoNvm.
J~n réalité, les premiers sons émis
par In sire'ip sont t<~)-
jours des sons harmoniques. Leurs vibrations arrivent à la
continuité sonore avant le son fondamental, et coulent sous
forme de sons musicaux agréables, tandis
que le son fonda-
mental est toujours AFêtât de pulsations intermittentes. Mais
l'instrument est si délicatement construit, que l'on atteint
bientôt la vitesse de rotation qui fait dominer le son fonda-
mental sur les sons accessoires et si
qui raccompagnent;
alors on rend le courant d'air plus faible, de manière a ralen-
ti)' la vitesse de rotation, c'est aux
dépens de l'intensitÉ des
sons harmoniques. H était donc grandement
désirable, pour
faciliter l'étude des sons
harmoniques, de trouver un moyen
d'allier une rotation lente avec un souffle très-tort.
Dans ce but, M. tieimboitz
chargea un ressort de presser
légèrement contre le disque de la sirène, et en augmentant
ainsi par deg-resplusieutsia vitesse derotation, il put consta-
ter la prédominance initiale des sons
harmoniques et le triom-
phe final du son fondamental. Nevoulnntpas cependant s'en
rapporter A l'observation directe du ton, il détermina le son
fondamental par le nombre des battements correspondant A
une révolution de la manivelle de la sirène
supérieure. Kn
supposant orifices ouverts dans chacune des deux sh'nnes
supérieure et inférieure, une rotation de la manivcitc ég-fdc
4.~ degrés produit l'mtcricrcnce et l'extinction du son fon-
d:unentid. Les coïncidences des deux sous fondamentaux
ont hen à la fin de chaque rotation de 90
degrés. Donc, pour
le son fondamental, il doit y avoir
quit-tre battements dans
chaque intervalle de 3<;0 dcg-i-es, ou dans chaque révolution
complète de la manivelle. Or, M.Uchnhottz, a-vectes dis-
positions que je viens d'indiquer, trouva que les premiers
battements qu'il entendait étaient au nombre de 12, et non
pas de 4 pour chaque révolution de la manivelle. Ces batte-
ments étaient donc ceux des seconds harmoniques, dont la
COMBtNAtSON DES SONS DE LA SUthNE ))OUM.E 317
vitesse de Yibritxm est trois fois celle du son fondamental.
Ils se continuaient
aussi longtemps que le nombre des pulsa-
tions d'air ne dépassait pas 30 ou 40 par seconde. Dans cet
intervalle le second harmonique était comparativement si
puissant que ses battements se faisaient entendre a. l'exclu-
sion de tous les autres. Entre 40 et 80 houu'ees d'air, le nom-
bre des battements tomba de 12 a 8 par chaque révolution
de la. manivelle. Dans ce second intervalle, c'était de nouveau
le premier harmonique, ou l'octave du son fondamental,
qui
prédominait, et dont on entendait les battements. Ce ne fut
que lorsque la vitesse des pulsations dépassa la limite de 80
par seconde, que le nombre des battements descendit a 4 par
révolution. En d'autres termes, ce n'est que lorsque la vitesse
de rotation est supérieure a cett& limite,
que le son fonda-~
mental accuse sa prédominance sur ses compagnons.
L'instrument que vous avez sous les yeux est construit de
telle sorte que, avec une vitesse convenable de rotation, le
son fondamental est à la fois moelleux et
puissant. Arrivons
maintenant à combiner les tons dans un ordre déterminé, en
même temps que les oreilles exercées de cet auditoire
appré-
cieront leurs rapports musicaux. Vous avez déjà entendu le
flot d'unisson parfait que font couler les deux séries ouvertes
de i2 trous. Ouvrons maintenant dans la sirène
supérieure
la série de 8 trous, et la série de dG trous dans la sirène in-
férieure. Toute oreille musicale, comme nous l'avons
déjà
remarqué, reconnait l'intervalle d'une octave. Ouvrons en
haut la série de 9 trous, en bas la série de i8 trous. L'inter-
valle est encore celui de l'octave.
Cela prouve que l'intervalle
n'est pas troublé quand on fait varier les vilesses ~M//<M de
vibration, aussi longtemps que leur rapport reste le même.
La vérité de ce principe devient plus saillante si,
après avoir
commencé par une rotation très-lente, on amène
rapidement
la sirène à émettre ses sons les p)us aig-us. Aussi
longtemps
318 LEÇON VIII.

que les nombres d'o-ces ouverts sont <)ans rapport do


1 2, FintcrvaJte reste constamment celui d'une octave. Ou-
vrons maintenant une série de 10 trous en haut, une série de
15 en bas ]e rapport est ici celui de 2 3, et tous les musiciens
qui l'entendent reconnaissent que l'intervalle est celui d'une
quinte. Si j'ouvre une série de 12 trous en haut, et une de 18
en bas, je ne change pas l'intervalle. Enouvrant deux séries,
l'une de 9, l'autre de 12, ou l'une de 2 et l'autre de 16 trous,
nous obtenons l'intervalle appelé quarte, et le
rapport des
deux sons est de 3 4. De môme, deux séries de 8 et de 10,
ou de 12 et de ifi, nous donnent l'intervalle d'une tierce
majeure, le rapport des deux sons étant 4 5. Enfin, deux
séries de et de 42, on de et 18, donnent l'intervalle
(F une tierce mineure, correspondant au rapport f) G.
Ces expériences mcttentamplement en évidence deux cho-
ses la première, qu'un intervalle musical est détermine, non
par les nombres absolus de vibrations des deux notes combi-
nées, mais par le rapport entre leurs nombres de vibrations;
lit seconde, et je fais en ceci appel avec confiance à toutesles
oreilles musicales qui ont écouté attentivement ces combinai-
sons,que ptus les nombres qui exprimentjc rapport des vites-
ses de vibrations sont simples ou petits, plus la consonnance
des deux sons est parfaite. La consonnance la plus
parfaite
est l'unisson 1 1 viennent ensuite successivement l'octave
i 2; ]a quinte 3 3; lit quarte 3 4 la tierce
majeure 4 5
et enfin la tierce mineure 5:6. Nous pourrions aussi ouvrir
deux séries, l'une de 8, l'autre de 9 trous; cet intervalle re-
pond a ce qu'on appelle en musique un ton, C'est une com-
binaison dissonante. Nous pourrions enfin ouvrir les deux
séries de 15 et de i(; trous. C'est l'intervalle d'un demi-ton l'
c'est encore une dissonance dure et désagréable.
D'où viennent ces sensations diverses?
Pourquoi le rap-
port le plus simple expt-ime-t-il la consonnance la plus par-
TH~OR)! )'E LA CONSONNANCE ])'EULER. 31<)
faite? Les tentatives faites pour répond' Anette
question ont
été de deux ordres, métapliysiques et
physiques. Les Pytha-
goriciens trouvèrent très-commode de répondre que tout est
~<w: et /MO/c. Ils crurent aussi que les rapports nu-
mériques des sept notes de l'échelle musicale exprimaient
en même temps les distances des planètes à ce qu'ils
appe-
laient le /cM ce?! de là une prétendue danse en chœur des
mondes, la ~ï!M~e (~«~'M ec/M/M, que Pythagore avait
seul, parmi les mortels, le privilège d'entendre, d'après le
témoignage de ses disciples. Ne pourrions-nous, en passant,
faire remarquer le contraste de cette glorieuse et poétique
superstition de Pythagore avec celle que la fantaisie humaine
a voulu mettre en vogue de nos jours? Si les caractères que
prennent les superstitions dans les din'érents âges étaient
l'indice de la marche progressive ou rétrograde de l'esprit
humain, assurément le X!x"siècle n'aurait pas lieu de s'enor-
gueillir dans sa comparaison avec le vu siècle avant l'ère
chrétienne. Un essai plus sérieux d'explication, dans l'ordre
métaphysique, delà relation intime entre la consonnance et
les rapports les plus simples, fut tenté par le célèbre mathé-
maticien Euler, et son explication, si tant est qu'on puisse lui
donner ce nom, fit taire longtemps les chercheurs, sans toute-
fois les satisfaire pleinement. Euler analyse la cause du plai-
sir. Nous nous délectons, dit-il,. dans l'c; il nous est
agréable d'observer les ~oye~s </M: c6?ïcoK~CM~ !we
Mais il faut que les efforts que nous faisons pour discerner
l'ordre ne soient pas assez grands pour nous fatiguer. Si les
relations qu'il s'agit de démêler sont trop complexes, elles
ne nous réjouissent pas, quoique nous y retrouvions l'or-
dre. Phts sont simples les termes par lesquels l'ordre s'ex-
prime, plus notre plaisir est grand. De là la supériorité, en
musique, des rapports simples sur les rapports composés.
La consonnance, suivant Euler, est le plaisir spirituel résul-
tant de la perception de l'ordre sans fatigue de l'esprit.
320 LKCOK V)t).

Mais on ne remarquait pas, dans cette théorie, que Pytha-


gore lui-même, qui a fait les premières expériences sur les
intervalles musicaux, ne savait absolument rien des vitesses
ou des périodes de vibrations. On oubliait que la grande ma-
jorité des personnes qui aiment la musique, et dont les oreilles
sont les plus habiles A découvrir les plus légères dissonan-
ces, sont toutes dans la condition de Pythagore, ne sachant
rien des périodes ou des rapports des vibrations. On pourrait
même ajouter que les hommes les plus savants dans ces ma-
tières ne sont nullement influencés dans le plaisir qu'une
consonnance leur fait par leur savoir en acoustique. L'expli-
cation d'EuIer ne satisfait donc pas l'esprit, et il était réservé
A un illustre Allemand contemporain d'assigner a la con-
sonnancc et à la dissonance, après avoir fait une très-pro-
fonde analyse de la question, une cause physique tellement
simple et tellement satisfaisante, que quand elle a été claire-
ment établie, on est tout surpris qu'on ait été si longtemps A
la découvrir.
Diverses expressions dont nous nous sommes servi dans les
précédentes leçons peuvent déjà vous faire pressentir la véri-
tahle explication de laconsonnance et de la dissonance, for-
mulée par M. Iteimboltx. Permettez-moi de répéter ici une
expérience, qui suffirait presque à elle seule pour imposer
cette explication )\ votre attention. Voici deux jets de gaz
enflammes que je puis transformer en flammes chantantes,
simplement, en les enfermant dans deux tuhes. Les tubes sont
de même longueur, et les itammes chantent maintenant A
l'unisson. Al'aide de ce curseur mobile, j'augmente un peu
la longueur de l'nn des tubes. H en résulte des battements
bien tranchés, qui se succèdent assez lentement pour que
vous puissiez facilement les compter. J'augmente un
peu
plus la longueur du tube. Les battements sont plus rapides,
peine pourriez-vous les compter. Et maintenant, je prie
T!t)';0)UEf)H t. COKSO~'NANC): Ht; HKLMHOLTX. 321
instnmmf'.nt les musiciens de mon auditoire de me suivre
avec attent.on pendant que j'accroîtrai graduellement In
vitesse de succession des battements. Il est
parfaitement évi-
dent que le roulement que vous entendez diflere seulement
par la rapidité de la succession des battements lents que vous
entendiez tout A l'heure. il n'y a plus cette lois de
rupture
de continuité des battements. Nous commençons
lentement
nous augmentons graduellement la vitesse; la succession est
maintenant assez rapide pour produire cette sensation
parti-
culière et désagréable, que tout musicien qui l'entend
appelle
dissonance. le vais faire l'expérience inverse, et
passer
graduellement des battements rapides aux battements lents.
Je raccourcis peu Il. peule tube que tout iï l'heure
j'allon'-eais.
Vous constatez dans les phénomènes ta même continuité.Les
battements se séparent de plus en plus et par dc-rcs les uns
des autres, jusqu'à ce qu'ils soient nnalement assez lents
pour
pouvoir ôtrc comptes. Voici donc que les flammes chantantes
nous permettent de suivre les battements avec certitude,
jus-
qu'à ce qu'ils cessent d'ëtt'e des battements, et qu'ils se con-
vertissent en dissonance.
Cette expérience prouve invinciblement qu'o~ ~c!~
pro-
duire la dissonance par une succession rapide de
battements
et j'Imagine que cette cause de dissonance aurait été décou-
verte beaucoup plus tôt, si les esprits n'avaient p<~ été
jetés
hors de la voie véritable par la théorie des sons ~M/~a~
énoncée par Thomas Young. Young- imag-ina que, lorsqu'ils
étaient assez rapides, les battements se fondaient ensemble
pour former uu son résultant, il voulait que la fusion des
battements les uns avec les autres fut l'analogue nécessaire de
la fusion des pulsations en un son musical; et il était confirme
dans cette opinion par le fait. déjà discute, que le premier ton
de diirercnce, c'est-dire le plus grave des sons résultants,
correspond, comme les battements, a une période de vibra-
2)
322 LEÇONVU).
tion égale A la différence entre les périodes des deux sons
primitifs. Mais, en réalité, l'effet des battements sur l'oreille
est tout à fait difi'ércnt de l'efiet des
pulsations successives
d'un son musical ordinaire. Dans notre dernière
leçon, j'ai
tait entendre un son résultant né de 33 vibrations
par se-
conde. Ce son était parfaitement moelleux et
musical, tandis
que les battements qui se succèdent avec une vitesse de 33
par seconde sont déclams, par l'oreille exercée de M. He)m-
holtx, être dans les conditions de la dissonance la plus into-
lérable. Donc, le son résultant auquel'nous taisons
allusion
ne pouvait pas être produit par la fusion des
battements.
Lorsqu'il y a moins de 33 battements par seconde, ils sont
moins désugréabics. Ils peuvent môme devenir
agréables en
ce qu'ils imitent on rappellent les trilles de la voix
bumaim..
Avec une vitesse supérieure à celle de 33
par seconde, la ru-
desse diminue; mais elle se fait encore sentir
quand le nom-
bre des
battements~ est de dût) par seconde. M. Heimboltx
nxc à i32 par seconde la limite A
laquelle l'enc-t d'j )i)
dissonance disparait. Nous voyons donc
que la continuité
et la douceur du son engendré
par les ondes sonores
ordinaires sont. complètes pour des
périodes de vibrations
bien an-dessous de celtes qui
correspondent a In disparition
des battements. Les pulsations des ondes sonores
ordinaires
se fondent gradncHemcnt et
doucement dans les battements
au contraire, les passag-cs du son au
silence, du silence au
son, sont brusques et durs, et font par
conséquent subir Ii
l'oreille cette sét-ie d'intermittences saccadées
qui se traduit
elle-même par la sensation de dissonance.
Cette théorie est-elle d'accord avec les faits
constatés-~`~
Examinons d'abord nos
diapasons, et cherchons à reconna!-
tre si la manière dont ils se
comportent est en harmonie avec
cette théorie. Et qu'il me soit
permis de faire remarquer que
nous n'avons affaire ici qu'aux sons
fondamentaux. On a pris
T)!ÉOttIE DE LA CONSONNANCE t)K HELMHO).TZ. 3~
les précautions ii~s:~)!~
po~r ~Ciu-~t- l'intervention des
sons harmoniques, ils retentissent assez faiblement
pour
qu'aucun son résultant ne puisse influencer d'une manier'
sensible les sons fondamentaux. Ayons bien
présent à l'es-
prit que les battements et la dissonance s'évanouissent lors-
que la ditrérence des deux vitesses de vibration est 0 qu<-
la dissonance est à son maximum
lorsque le nombre des
battements est de 33 pur seconde; qu'ensuite elle diminuc
~t'aduellement, pour dispara!t)-e quand le nombre des batte-
ments s'élève à 132 par seconde. Analysons maintenant !es
sons de nos diapasons, en commençant
par l'~e~M'.
Ici les nombres de vibrations sont
~t2 ~)(; dinercnce = 2~<
!I est clair que, dans ce cas, i] ne
peut pas y avoir de bat-
tements puisque la ditterence est trop grande
pour qu'Us
puissent se produire.
Passons a la quinte. Les vitesses de ~'ibt'ations sont
384 2S); dinerence == i28.
La dinerence est ù peine au-dessous du nombre
1~ oui
t'ait évanouir les battements; la dm-cte ou dissonance doit
donc être tres-i'aible.
Prenons Ia<yM~c; les nombres sont
3S4 3i2; diitercnce=72.
Nous sommes en plein, cette fois, au-dessous des limites
de disparition des battements la dm'ete ou dissonance sera
donc sensible.
Prenons enfin la tierce ~<c~'e; les nombres des vibra-
tions sont
320 –2SG; dinerence =64.
La diifércnce est plus rapprochée encore du nombre
33, qui
donne le maximum de dissonance la dureté est
plus sensible.
324 LKÇONVm.

Nous )c voyons donc, la mauieru dont nos qiitdt'n diapa-


sons se comportent e~.t parfaitement (raccord avec l'explica-
tion qui attr'Imc la dissonance aux battements.
Il importe de remarquer toutefois que si l'on veut éviter
les battements dans les cas de l'octave et de la quinte, il faut
(juc les intervalles soient ~?~, c'est-à-dire que pour chaque
onde émise par le diapason fondamental il y ait exactement
deux ondes émises par son octave que du même, dans le cas
de la quinte, pour deux ondes émises par un des diapasons,
il y en ait trois émises par l'antre. Si, dans le cas de l'octave,
je charge d'un petit morceau de cire l'un quelconque des
deux diapasons, j'obtiens des battements distincts. Plaçant
mon oreille prcs de la caisse resonnante du diapason fonda-
mental, et tenant A quelque distance l'antre diapason avec
su caisse, j'entends les battements, et je les entends comme
battements de la note fondamentale, l'octave ne faisant en
apparence aucune impression sur mon oreiUe. Lorsque Toc-
tave est pure, le rapport des deux notes il un moment quel-
conque continue d'être toujours leur rapport. Si, par exem-
ple, la condensation de l'une des ondes plus courtes coïncide
avec la condensation de l'une des ondes plus longues, les
condensations continueront A coïncider aussi longtemps que
k rapport des deux sons sera exactement 1:2. Mais pour
peu qu'on s'écarte de ce rapport, même d'une petite quan-
tité, quoique au début les condensations aient coïncide, les
phases finiront par être en opposition, comme dans les cas
(pue nous avons pleinement étudies dans notre dernicreleçon
et cette série iiltcrnative de coïncidences et d'oppositions
engendrera forcement des battements. Des remarques ana-
logues s'appliquent à des intervalles autres que Foctave.
Nous nous sommes astreints à ne mettre en jeu, dans
chaque cas, qu'une couple de deux sons simples mais
M. Helmholtx a montra le rôle important que jouent les sons
CAUSHDE t.A [HSSONAKCI:.
ttATTKMENTS 32d

h.t.t hiunifiu~s~t I' ''4'~uUants (I~)h In. q'i~sUon de con-


sonnance musicale. Dans les diapasons avec lesquels nous
avons expérimenté, j'avais écarte avec soin ces deux classes
de sons, parce que je voulais que mon premier exemple fUt.
aussi simple et facile que possible. Les sources de sons mu-
sicaux autres que les diapasons ne nous fourniraient pas
ces tons simples. Les cordes du violon, pa)' exempte, sont
fiches en sons harmoniques, dont les interférences doivent
entrer en ligne de compte quand il s'agit de porter un juge-
ment sur la combinaison des sons de deux cordes. Et, re-
mar(fuons-le, les sons harmoniques sont un caractère indis-
pensable des sons musicaux. Les sons absolument purs
seraient pour l'oreille ce que l'eau pure est au palais, plate
<'t insipide. Les sons, par exemple, des longs tuyaux d'or-
gues termes sont presque parfaitement purs, car la tendance
a la subdivision est si faible dans ces tuyaux que leurs har-
moniques peuvent à peine se montrer. Or, les sons de ces
tuyaux, quoique moelleux, nous fatigueraient bientôt; ils
manquent de force et de caractère, ils ne satisfont pas aux
exigences de notre oreille, qui veut do l'éclat et de l'énergie.
En réalité, un bon son musical exige la présence de plu-
sieurs des premiers harmoniques. La nécessité de ces der-
niers tons est tellement sentie, qu'on a soin généralement
d'associer aux grands tuyaux d'orgues des tuyaux plus courts,
des grands tuyaux. De
<pu rendent les sons harmoniques
cette manière, 1&où le corps vibrant est incapable de fournir
les harmoniques, ils sont supplées par une source étrangère.
Examinons maintenant comment l'action des sons harmo-
niques s'accorde avec notre précédente théorie de la conson-
nance et de la dissonance. Prenons comme exemple l'octave
qui comprend le /a moyen du piano. Cette note correspond
il 440 vibrations par seconde; 1'~ au-dessous à 264; 1'
au-dessus à 528. Nommons le premier M/ et le second ut,.
32~ LKCONVUt.

et, f.xanf notre at~ntion sur roct~'f.dn


à M/ laçons-
nous carrément en présence Ala ~ois des sons
fondamentaux
<'t des sons harmoniques des divers intervalles de
cette oc-
'ave, y compris tous les harmoniques
jusqu'au neuvième.
Nous remarquerons d'abord, relativement~ cette
octave, quc
ses deux sons fondamentaux
M/, et !«, et leurs harmoniqxcs
répondent respectivement aux vitesses de vibrations sui-
vantes
d 2
~'fo.):nen~ 2<ii M8 Sonfo,)~n.t:.)
H.-trn)ûa..)u<s j. 528 )?(! H~n..uniqu..s
7~ )u~ 4
IMfi 2)~
)32() 2C.iO
i.')8~ ~)<is
'~H ~(jUC
7. 2))2 4~4.4
S. '2:!7Mli 47M
2(itUll M80
En comparant ces sons dcu\ il deux ou
par couples, il est
impossible d'en trouver deux, dans l'une ou l'autre serie.dnut t
lu din'ci-encc soit moindre que 2G~.
Donc, puisque les batte-
ments cessent de se faire sentir comme dissonance des
qxf
leur nombre atteint 1:32 pfu- seconde, la combinaison
prise
en considéi-idion sera tout i1 fait
exempte de dissonance.
Cette octave, par conséquent, est une cunsonnance
absolu-
ment parfaite.
Prenons maintenant l'intervalle d'une
quinte. Nous au.
rons pour les sons fondamentaux et les
harmoniques
2 3
i :i!J(i S.fu.u!nn)cnk~
M8 702 f)un.)o..i~,es
7'~ ~i88
)U5C j584
i~O ~980
~5~ 237U
fi. ~iS 2772
7. 2'~ °? 3<C8
8. 2376 35d
9. 2C.i() 3U<jK)
INFLUENCE DES TONS HARMONtQUES. 327
t.a. plus petite diiférenec est ici de d32, qui correspond
précisément au point où la dissonance disparaît. L'intervalle
d'une quinte dans cette octave est donc aussi exempt de toute
dissonance.
Prenons l'intervalle d'une quarte. Nous avons
3:4
Son fon()a)))e))ta) 2C41 352 Son fon<)amenta)
Harmoniques 1 528 '79t !tarmo!U(.jucs
2. 792 1050
1056 1408
4. i32C 1760
5. )58t 2H2
0. t8~ 2464
7. 2)12 281(;
8. 23'I() 3)68
H. 2GM 3520
Nous cette fois une série de différences égales à 88,
mais aucune n'est plus petite. Ce nombre, quoique inférieur
là limite A laquelle les battements cessent, est néanmoins
assez (''levé pour que leur effet de dureté soit très-peu sensi-
ble. Somme toute, cet intervalle ne vaut pas le procèdent.
Passons la tierce majeure. Nous avons

4 5
Sun fo!)t)amcntat 2U1 330 Son fondamental
Unrmoniqxfis I. M88 (?0 Harmoniques
2. 7!)3 990
3. iOM6 i32(t
i32() 16SO
S. )M~ )i)80
C. ~48 2~0
7. 2112 2<!i0
8. 237G 2970
9. 2840 3300

Plusieurs différences sont égales ici à 66. Les battements


se rapprochent plus du maximum de dissonance que dans le
dernier cas, et l'intervalle, par conséquent, est moins parfait
encore au point de vue de la consonnance.
'328 LF~ON VIII.

Enfin, la tierce mineure nous rbnne


5 6
So~a,n< 2<~ 3~,8 8 Suafcnd~n~
)t:))'t))OH)()UCS ~8 ~) )t
b.<J,t)11 Hitnnontqttcs
.)r,o_4i.
3. toris )2(;7 s
~20 is~o U
)Mt J!)0(.),S 8
(i. ~8~8
iS 22)7, <i
7- 2t~ ~2
~.M, 4

8. M7(! ~r.),2
'). ~0 :Ji(.8, 0
La diU'érence entre
plusieurs de ces sons est de M vibra-
tions elle implique un plus grand troul~e de
laconsonnancc.
par les battements que dans les cas de la de ]a quarte
quinte,
ou de la tierce
majeure. La tierce mineure est donc, sous le
rapport de la consonnance, inférieure à tous ces intervalles
Nous constatons ainsi,
qu'à mesure que les nombres qui
c.xpr.ment les rapports des vit"esses de vii~.ation deviennent
pl'.s grands, l'influence pertnr])atriee des battements
envahit
de plus en plus l'intervalle. Ce
résultat, évidemment, est
en harmonie parfaite avec
l'explication qui attribue la disso-
nance aux battements.
M. Hdmboitz a
essaye <1e représenter ces résultats i,'ra-
phiquen.ent, et j'emprunte il son ouvrage les deux
i~ et t47. JI admet, ainsi fig-ures
que je J'ai déjà dit, que le ma~i-
nmm de dissonance
correspond à 33 battements pal' seconde;
et il ebercbe à
représenter les diuerent.s degrés de dissonance
par des Lgnes de diiTérentes tongueurs. La
ligne ijori.ontaie
c (~ M/J (~. ~c) représente la série de récbeUe
mu-
sicale que nous venons
d'analyser, et la distance compris
entre cette droite et un
point quelconque de la courbe tracée
au-dessus est la mesure de la dissonance
ce point. On correspondant à
suppose que le ton-s'élève d'une mamere con-
tinue, et non par sauts. Admettons,
par exemple, que deux
M!)t)'St'NTAT)ON GttjU'!t!Q)JE DES INTKRVAD~S. 32t)

\).<n')r;s p;ttt.p!!< fn~embic de la m~mc noie 't qu~,


tandis qua l'un continue Ainirs résonner !< rac-
l'autre,

Fie.).t<

courcissant sa corde d'une manière graduelle et continue,


produise un son de plus en plus élevé, jusqu'à ce qu'il attei-
g-ne 1' c". L'effet produit sur l'oreille sera. représenté par
la courbe irrég-uli~rc de la figure 14G.
Aussitôt après l'unisson représenté par le contact en c/,
la courbe s'élève subitement, indiquant que la dissonance
<'st en ce point plus dure que partout ailteurs. En e~(~),
!a courl)c s'approche beaucoup de la droite c~; c'est le
point correspondant à la tierce majeure. En fi (/~), la
courbe approche encore davantage de la droite, et ce point
correspond à la quarte. En la courbe touche presque la
droite, et l'on conclut qu'en ce point qui correspond à la
quinte, la dissonance est presque nulle. En (/~), nous
avons la sixième majeure; et enfin en <~(~), c'est-à-dire A
l'octave, la dissonance s'évanouit. Les points c~ et de la
figure sont correspondantti aux sons que les Allemands appel-
lent la tierce plate et la sixième plate.
Lorsque la note fondamentale est M~ l'octave aiguë de x~,
note prise pour notre point de départ, les divers degrés de
consonnance et de dissonance sont indiqués par la figure
~47. En supposant qu'on commence par l'umsson ?~
330 t.HCOffVtH.
et que l'un des violonistes élève p<a'degrés et de
plus en plus
!c son de sa corde, jusqu'à ce qu'il atteigne !< Fociave ai-
~xc de M/t, la courbe représentera l'en'et produitsm- l'oreille.
Nous voyons en outre pfn' la comparaison des deux courhes
que la. dissonance est la règle générale, qu'elle s'évanouit
seulement en certains points nettement déunis, ou du moins
devient assez faible pour que l'harmonie ne soit
pas d~-

trutte. Ces points de dissonance minimum


correspondent f
fux lieux nu les nombres
qui expriment le rapport des vi-
tesses de vibration sont do petits nombres entiers. Nous de-
vous rappeler que ces courbes ontété construites dans
l'hy-
pothèse que les battements sont la cause de lu dissonance,
et l'accord entre le calcul et
l'expérience démontre sui'u-
sammcntia vérité de l'itypotitese.
Vous m'avez ainsi suivi jusqu'aux deDiiei-es limites de la
'portion purement physique de l'acoustique, et il ne m'ap-
partient pas de vous initia A la partie musicatc..r!)jou<e)-))i
seulement qu'en comparant trois ou un
plus grand nomhre
de sons simultanés, c'est-dit'e
qu'en les choisissant pom'
former un accord, nous prenons pour
guide les principes
que nous venons de poser. Nous choisissons toujours des
sons en harmonie a\-cc le son ibndamenta.! et les uns avec Jcss
autres. Si nous avions choisi une série harmonieuse de sons
combines deux Adeux, la seule simplicité des
rapports nous
ÉCHELLE DIATONtQUK. 33i 1

conduirait Il faire tom))er notre choix sur les sons exprimés


i1 4. 3 5
par tes nombres 1, 4 o 2; ces rapports étant les

plus simples que nous trouvions dans l'étendue d'une oc-


tave. Mais lorsqu'on fait résonner successivement les notes
représentées par ces rapports, on remarque que les inter-
vnllcs entre 1 et 2, sont plus grands que les autres,
et-
et exig-ent tous les deux l'intercalation de notes complémen-
taires. Los notes intercalées ont été choisies de manière Il
t'ormet- des accords, non avec le son fondament)). mais av<'f-

i<' son de ces


;( pris pour son fondamental. Les rapports

9 IH
1
deux sons a~ec
;u~ec le
1 son
siin fondamentiil
fondamental sont
sont et T' J' ~s
lés in-
in-
0o 1-
0
k'rcahmt, nous avons les huit notes de l'échelle naturelle ou
diatonique, exprimées par les noms et les rapports sui-
vants

~'mns. utt n'' mi ta sot la si '))


httct'Vidtcs. 1er :!<: 5'' <i'' 7e

HftpporLticsHombrcsdeyibMtiun.l, S.
N ~j~o s, 3'1) n

Multipliant ces rapports par 24 pour éviter les fractions,


nous obtenons lu. série suivante de nombres entiers, qui ex-
priment les vitesses relatives de vibration correspondant
:)ux notes de l'échelle diatonique
24, ~7, 30, 32, 36, 40, 4fj, 48.
La sig'nincation des termes tierce, quarte, quinte, etc.,
que nous avons si souvent appliqués aux intervalles musi-
caux, est maintenant évidente. Ces termes se rapportent à
la position de la note dans l'échelle ou gamme.
332 J.HCON Yf)]
J'ai rappelé dans ma seconde
leçon, et j'ai démontre pat
quelques expériences une méthode in\'eti)ée par M. Lissajous
pour l'étude des vibrations musicales. Au moyen d'un fais-
ceau de lumière réfléchi par un miroir attache à un
diapason,
nous avons vu le diapason écrire lui-même l'histoire de
ses
mouvements. Dans notre dernière
leçon, nous avons eu re-
cours a ht même méthode pour montrer aux
yeux les phéno-
mènes des battements.
Appliquons-la maintenant A l'étude
de ht composition des vijjrations
qui constituent les princi-
paux intervalles de l'échelle diatonique. Et pour nous mieux
pt-éparcr ~l'intelligence entière de ce sujet délicat, commen-
çons par un examen rapide des oscillations du
pendule or'di-
naire.
~n voici un sons vos yeux il un fil métallique,
consister
long- de 10 mètres, solidement fixé à uneplaque de ici-au
pla-
'bnd de la salle, et duu-ge, ason
extrémité, d'une houle de-
cuivre pesant tf) kilogrammes, -t'ecarte le
pendule desa posi-
tion verticale, etje l'abandonne a lui-même. Il
oscille, et ses
"scillations s'accomplissent à peu près dans un même
plan.
Je dis A peu près, pat-ce
qu'il est pratiquement impos-
sible de suspendre un penduje de telle sorte
que tout soit
parfaitement symétrique autour du point de
suspension. Il
en résulte que le poids abandonne tût ou tard la
li~ne droite,
et décrit une ellipse plus ou moins
allongée. Cette circon-
stance a présente de sérieuses
difficultés, il y a quelques
années, aux physiciens qui ont voulu répéter la célèbre ex-
périence par laquelle M. Foucault a mis en évidence la rota-
tion de la terre.
Néanmoins, dans le cas actuel, la suspension du
a été faite avec tant de pendule
soin, que sa déviation de la lig-ne
droite dans les premiers instants n'est
pas perceptible. Sup
posons que l'amplitude de ses oscillations soit
représentée
par la ligne ponctuée f/ j48). Le point milieu de
COMPOStTfOX
MS n)['ULS)0!SS. 333
cette li~'nc, est le point de repos. Lorsqu'il est ccxrté de ce
point jusqu'en et abandonne :Yhn-meme, il revient en

Puis, en vertu (te sa vitesse acquise, il continue s:), route et


va en <?. La, il s'arrête un instant, et revient a b par d. H
continue ainsi à osciller, jusqu'à ce que son mouvement
soit tout à fait éteint.
Lorsque le pendule a atteint la limite de son oscillation,
concevons qu'il reçoive une impulsion dans une direction
perpendiculaire :Yla droite a& c'est-à-dire dans la direction
hc. Kn supposant que lit durée d'une oscillation de & en
soit d'une seconde le temps nécessaire pour venir de en
d sera d'une demi-seconde. Supposons en outre que l'impul-
sion donnée en b soit telle que si le pendule était libre de se
mouvoir dans sa direction elle l'cntramerait en c dans une
demi-seconde, la distance &cétant égale à bd. Dans ces con-
ditions, on est amené à se demander ou sera la boule du
pendule au bout d'une demi-seconde? Il est parfaitement
manifeste que les deux forces seront satisfaites ou auront
produit tout leur en'et, si, au bout d'une seconde, lu. houle
se trouve transportée en e, en face du centre d. On démon-
tre sans peine qu'il ne peut atteindre ce point f/ qu'en décri-
vant l'arc circulaire 6c, et qu'après l'avoir atteint, il devra

estf.utL-
C'!tt'st!p))usitit)n x'dh: de
j'nut');)<i)))~ic.u n)iM!.r.cn~!)t;!at)uru(;
c:)trc2 c) :) ~conJ~.
d'unpeinte toni;dei) t~t)'~c:) c~)!)'iWc
)'()sci)t:)tion
334 LEÇON VJH.
continuer sa route sur la circonférence du cercle, de munies.
-Yrevenir au point A
après avoir ppsse par a. Une impulsion
'-cdangul.ure suffit donc A tmnsibrmer l'oscillation en rot.)-
'ion, ou à faire décrire au pendule une circonférence de ccr-
rie, comme l'indi(lue la figure 149.
Si la forc~ appliquée en <~suffisait :')
faire parcourir A la boule du
pendule-
un espace plus grand dans um-
que
demi-seconde, le pendule décrirait une
ellipse, qui aurait pour petit ..xc lit
l'g'ne ab. Si, au contraire~ la ~rcc ap-
pliquée en A ne pouvait faire parcom-i)-
au pendule qu'une distance tuoindt'c
que ~c, sa houle décrirait une ellipse,
dont <?&seraitle grand axe.
examinons maintenant ce
qui doitf
arriver lorsque l'impulsion rectangu-
laire estappliquccau moment n~meou
le pendule passe par son
point de repos,
en
Supposons donc que je pendule se
meuve de a en < et que lorsqu'il arrive
en < il reçoive une impulsion
copiste
de lui faire put'courir </c (/
~i()) o)
une demi-seconde. Ici, évidemment,
le mouvement résultant sera
dirigé suivant la ligne droite
'7'y, située entre de et Le pendule reviendra, le long de
cette li~ne, au point f/, et il continuera sa course sm' le
pro-
tong-ementde la même ligne jusqu'en Dans ce cas, par
conséquent, le pendule décrira la droite < oblique a la di-
rection primitive de ses oscillations.
Supposons qu'au moment où le pendule reçoit l'impulsion,
la direction de son mouvement soit de b vers a au lieu d'être
(:(.osmo~~S))<t'U.S!0!SS. 335

de vers b, il est évident que la direction de la résultante


sera une droite oblique encore à la direction primitive
des oscillations, mais dirigée comme l'indique la iig'ure i~l.
Lorsque l'impulsion est imprimée au pendule, non plus au
milieu ou à la limite de son oscillation, mais en un point in-
termédiaire quelconque, il ne décrit ni une ligne droite, ni
Fit! 1M) Fif. t!

nu cercle, mais uue cotu'bc ayant qndquc chose de ht


droite et du ccucle. Cette courbe est, en cit'ei une ellipse plus
ou moins itMong-ec, dont les axes sont obliques la droite a~,
te long'de laquelle s'cit'ectuaientnrhnitivetncnt les osciHa-
tions. Si, par exemple, l'impulsion est appliquée en un point
(/!y. 1~2), lorsque le pendule marchait t'er~ le point ht

position de l'ellipse est celle de 1)).figure i~. Si, au con-


traire, l'impulsion est appliquée en un point tel que < pen-
dant que le pendule marchait vers a, l'ellipse aura la position
indiquée dans la figure 153.
'.MO~vn!.
)~ns k.s de ta ve~c avec
laqueHe, dans notre quatr.cme
leçon,nous ovons relise le caIëidophonedeM.
nous' mettions (.n jeu une combinaison de W!!eatstonc
vibrations du
Sem-e de <.<.)!~~ni nons est oH-erte par !e
pcndutc. et c'était
cette cond)i..ni.snn q.d nous
donnait, comme résultat des os-
c.Hations de la vcrg-e, nn cercle, une
ellipse ou ..ne ligne
droite. Parl~ u~hode de M.
Lissajous, nous pourrons com-
biner les vibrations rectangulaires de deux
diapasons, <.<c'est
ce (jncje vais faire maintenant devant
vous. En ~ce 'de <.c)t..
inupectectri~e L~. -)~4), instaUonsIe~nddiapason'~

pourvu d'un miroir sur lequel tombe un mince faisceau de


h.mièrc LT~. Ce faisceau ré0Éehi
par le miroir j~icnt vers
)'audHoirc. Le diapason T est fixé A un
support (qu'on ne voit
qu'en partie d.)ns la figure) dans une position
horizontale, et
imprimera par conséquent au rayon lumineux
quand' il
vibrera des oscillations horizontales A droite et a
gauche. Sur
k- chemin du i~ on rcneehi, on
place un second diapason T,
r:OM)'ûsn'tO~t)ES Y)tu(AT)OKS. 337
arme aussi d'un miroir. Mais le second diapason est vertical,
et lorsqu'il vibrera, il imprimera au rayon lumineux, comme
vous le savez, un mouvement de haut en bas dans un
plan
vertical. Jusqu'à présent, les deux diapason5 sont à l'état de
repos. Le faisceau lumineux est renvoyé par le miroir du
diapason horizontal sur le miroir du diapason vertical, et
par ce second mit'oir vers l'écran, où il dessine un disque de
lumière b)ancbn.
Je fais vibrer le diapason vertical, laissant l'autre en
repos.
Le disque se transforme en une heUe bande lumineuse
d'un mètre environ de longueur. Je lais ëg-alemcnt vi-
brer le diapason horizontal et la bande rectiligne est
immédiatement remplacée par le magniuque anneau o~
f~4), dont le diamètre est d'un mètre. Qu'avons-nous
donc l'ait? Hxactcmcnt ce que nous taisions dans
l'expé-
rience du pendule. Nous avons amené les rayons lumineux :ï
vibrer a la fois dans deux directions, et, nous sommes tombes
accidentellement sur ]:) combinaison qoi correspond au cas
ou l'un des diapasons
atteignait précisément lit limite de son
oscillation, et. demeurait un instant au repos, tandis que
) autre passait avec sa vitesse maximum
par sa position
d'équilibre.
C'est tout a fait p!)r accident que nous avons obtenu
un cercle, mais c'est un accident heureux,
puisqu'il nous
met Il même de constater la ressembin.ncc exacte des mouve-
ments du rayon lumineux avec les mouvements du
pen-
dule. J'éteins pour un instant les vibrations de l'un des
diapa-
sons, et je l'excite de nouveau. Cette fois nous obtenons une
ellipse avec ses axes inclines. Apres quelques essais nous
arrivons à la ligne droite, et elle
indique que les deux
diapasons passent en même temps par leurs positions
d'équilibre. C'est ainsi que la combinaison des vibrations
des deux diapasons nous fait retrouver toutes les
figures
qu'avaient données le pendule.
-)~
338 LEÇON VU!.

Lorsque les nombres de vibrations des deux diapasons


sont, dans un temps donné, absolument identiques, la figure
tracée dès le premier instant sur l'écran reste invariable
dans sa forme, et diminue seulement dans ses dimensions fl
mesure que le mouvement s'éteint. Mais la plus légère diffé-
rence entre les vitesses de vibration fait cesser la nx.ité de
l'image. Avant l'ouverture de la séance, j'ai fait tous mes
eubrts pour faire vibrer ces deux diapasons à l'unisson aussi
parfaitement que possible, et voilà pourquoi vous avfx
remarqué bien peu de changements dans la forme de la
tig-ure.Ma.isen faisant mouvoir un petit poids le long de l'un
des diapasons, ou plus simplementen collant contre l'un d'eux
'm petitmorceau de cire, je romps l'unisson, et vous constater
que la figure passe lentement d'une ligne droite à une cDipse
oblique, et de l'ellipse oblique & un cercle; après quoi e)Ie
redevient une ellipse, mais une ellipse oblique en sens con-
traire de la première, pour aboutir de nouveau à une ligne
droite dont la direction est perpendiculaire la ligne droite
primitive, et repasser dans l'ordre inverse par la jnOne
série déformes qui la ramené a la ligne droite horizontide
qui a été sa position et sa forme de départ. L'intervalle
<'ntr<- les réapparitions de deux figures
identiques est le
temps qu'emploie un des diapasons a citectuer une vibration
complète de plus que l'autre. Si j'augmente la différence dt-
poids des diapasons, les changements deviennent'plus pré-
cipités. La ligne droite, l'ellipse, le cercle se succèdent tr<s-
i-apidemeii t. A certains moments, la courbe lumineuse prend
un relief stéréoscopique qui nous force presqu'invinciblement f
à croire que nous voyons un anneau solide de métal chautl'é
jusqu'au blanc.
En faisant décrire par rotation un petit arc au miroir du
diapason T,on convertit le cercle immobile en unesplendide
hélice lumineuse, qui s'étale en ligne droite sur toute la lon-
COMt'OStTtON
DESV!X!)~T[ONS. 339
,ucur de l'écran (/ IS5). Lu même manœuvre, exécutée a.u
moment où le rayon lumineux décrit une
figure mobile,

nous donne un fuseau en hélice variable


d'amplitude, ou
in'ég-uli6re'(/y.-H;6).

Nous avons maintenant il combiner les vibrations de


deux diapasons (lui oscillent avec des vitesses doubles l'une
(le l'antre, c'est-à-dire A déterminer les
figures correspon-
dant à une note et son octave. Pour mieux saisir les con-
ditions mécaniques du problème, nous devons revenir une
fois encore notre pendule, ou'on petit aussi le faire osciller
(tans une des directions rectangulaires deux fois
plus vite
que dans l'autre..Nous pourrions le faire d'une manière tout
:'< fan parfaite a l'aide d'une disposition
mécanique compli-
quée, mais pour Je moment je préfère le simple au compose.
.!(.-dispose sur le trajet du fil du pendule, descendant de son
point de suspension A, en avant et en arrière, deux baguettes
de verre horizontales ab, a'G' (/ 1~7), supportées fixement
à leurs extrémités, et à deux centimètres et demi l'une de
l'autre. Les hag-uettes croisent le fil à une hauteur de
2 i/2 mètres au-dessus de la boule ou du
poids qui termine
le pendule. La longueur totale du pendule étant d'environ

La figurecorrespondl'intervalle15: <0.Je sui~redevabtti


de cettefigureet de
autres
quelques à l'éminent
arousticiende M .
Paris, KoËn!
.340
0 f.EçoKvm
10 mùtres, !c.s hf~ucttc.s ):usscnt au-dessous d'elles le
quat-t
environ de sfiIonëHou-. Eci~tonsie
pendule paraJl(';Iemcn<
Fit:, l~. :'nx hnsuct'~s, d nhondonnons-In A h):-
n~mc; il oscille librement entre les
buguctfes et sur toute sa longueur. Ra-
menons-le !m repos et écartons-le per-
pendiculairement aux])agucttcs; il os-
cille encore, mais seulement sur une
tongueor de 2 i/2 mctrcs; or, en v(!r)))
des lois des osci!!a.iio)]s, un penduk'
r<<htif fut quni't de sa !ongueur oscittc
<i\ccunc vitesse double. Pour vousfiurc'
\'oir ]n. figure décrite sous rinHuencc
de ia c<)!nbin!)ison de ces deux vitesses
de ihnuions, j'ai attache A !a boule de
euivn'~ un petit pinceim en poil de
cl)amcnn (/?< i.'n), dont rextr~mi~-
ei'ncm'e une phoque de verre pos<e su)-
du p!)))iernoir..Terépnnus sur lit plaque
de Ycn't! un peu de sxhtc i)innc, et je
Fitis osciner d":U)ord le pendule sm'
toute S!L-longueur. Le pince:) u trace
sur le sable une ligne droite qui représente l'amplitude de
la vibration. Soit <~(/ 158), cette ligne droite que nous
supposerons décrite en une seconde comme précédemment.
Lorsque le pendule est arrive a la limite de son excursion,
concevons qu'il reçoive une impulsion perpendiculaire à &
capable de le faire arriver en c dans un quart de seconde. Si
cette impulsion agissait seule sur le pendule, la houle irai f
en e et reviendrait en b dans une demi-seconde. Mais dans
les circonstances actuelles, elle est aussi poussée vers d, point
qu'elle devrait atteindre de même en une demi-seconde,
entraînée qu'elle est par l'oscillation du pendule tout entier.
coMt'osrnoN Dus vtMAnoxs. 341
i':u' conséquent, les deux vibrations combmëes exigent que
)ii boule atteigne le point d au menm instant, et pour ceift
<]n'it décrive l'arc de courbe &cW.Dem6mc, dansFintervaUc

FiK.tM.

de temps employé par le grand pendule a passer de d en


le petit pendule parcourra deux fois, c'est-a-dirc dans un
mouvement de va et-vient, la moitié de son excursion sous
l'action des deux mouvements combines, le pendule devra.
donc atteindre en même temps le point a, ce qui exige qu'il
décrive l'arc de courbe inférieur entre <~et'a. il est évident
(}ue ces deux courbessc répéteront, en sens inverse au-dessous
de la ligne cA, et qu'en définitive la comijiniuson des deux
vilirations fera. décrire au pendule une espèce de lemniscate
en forme de huit renversé que vous voyez maintenant dessi-
née surle sable.
On obtiendrait la même ngure si l'on imprimait au pen-
dnic les deux impulsions rectnng'ulaircs au moment où il
repasse par sa position d'équilibre en Mous avons supposé
que le temps employé pin' le pendule a décrire la ligne
était une seconde. Admettons qu'il s'est dejA. écoulé trois
quarts de seconde, que le pendule est en (/<y. ~59) dans
son excursion vers &, et que la, il reçoive une impulsion
reetfmg'ulaire suffisante pour le transporter au point c en un
quart de seconde. Comme d'ailleurs le g'rand pendule exige
que la houle aille de à b en un quart de seconde, les
deux impulsions seront satisfaites si, après un quart de se-
3.1.2 LEÇON Vf]!.

condeje pendule a p,.is la position~.


Apr6s avoir décrit
une l~ne courbe il devra evidennnent revenir le
de la n.6,ne cou.-l.c, c< se retrouver lo,
en A la fin d'un nou-
~j.uu-tdc second.. PourserMdrc le Io,~
de~cn<
pcnd.dc exi~ un quart de seconde; i~is au bout
de
le
<cinps pendre cc~.t doit ôtre la limite inférieure de
son
excursion les deux c~ences seront MU.s~ite.s si ~.nd.d.'
se trouve en < Nous .~tenons
ainsi une h,H.he c~
d une conrbc <i rcpctcra à lagaache de et il en ~sn)t..
')" la couriM.ti~.ercsuhantdcI.L combinaison des dt.
vdjrahons est rcpre.st-nt. parla
figure t. Cette ~< il

dus ëcon~rcs le nom d.


'cu parabole, et ron appelle tem-
"'scatc hcom.j,c nous ,s
c~< obtenue d.ms la
pi'cni!~ expérience.
No.,savon.s .suppo..q~~u moment
c. l-on comnunnq~it
""j~u~.on rcc~ng.I,ir., le mouv-c.ncnt du
pcnd.dc se
.usa.t~s'nav~ct6dirig-.vcrs~ncusaurions6ht.nH il
mehosition in \'CI'e, représentée]>HI'
lu fiB'lll'C4ti1).
Supposons enfin que tnnpulsion soit donnée non
'c pendule lorsque
passe par .su position d'~nlibre, ni lorsqu'il
se trouve en un
pomt correspondant <u~ trois quarts ou à un
quart de son excursion, ,n.is en tout autre
point de la ligne
Nous
n'obtiendrons, dans ces nouvelles conditions, ni la
P~abole, ni la figure parfaitement
.symétrique en forme
OPTIQUEDESINTEHYALLRS.
MANIFESTAT!)~ 343

(te eo mais un oo dt'iform~, do.ns une position clui dépendra


de )a direction du mouvement ù l'instant où l'impulsion
scrn donnée.

Nous sommes maintenant on état d~etudier avec prolit les


vibrations combinées de deux diapasons, d<mt l'un sonne
l'oc.tave de l'autre. Laissant immobile en face de )a lampe le
diapason vertical T (/ J~-4.), nous lui opposons un diapa-
so)) horizontal, qui Y'hre i).ycc )me vitesse duntde, et. au
nous
pn-tnier coup d'fu-dn-t (ini les lui), vibrer, ces diapasons
revt'-lcnt ta simUUndc complète de leur eombini'ison avec
cetle des osciUations du notre pendule. Nous voyons dessine
s)n-I'<eL-an un =c d'une t~sniante pari'aite. Avant lit seatiœ,
ces deux
j'ai essaye d'amcnc)- aussi exactonent que possilde
nxn.~ de la
di!Lpasf)!is A vH~'er dnns le t'~pport de 1:2; la
réussi.
figure sur l'écran indique que j':d parlaitenient
J'éteins le mouvf'ment des diapasons et je les excite de non-
vea.u nous avons sur l'écran un oo déforme, .t'arrête encore
les mouvements, et après quelques nouveaux essais jetais
la'
apparath-e la parahoie. Dans toutes ces expériences,
un morceau de
n~ureest restée fixe surl'ecra.n mais je colle
cire à l'un des diapasons et je les excite. La figure n'est
de
plus permanente, elle passe du oo régulier a.u co déforme,
celui-ci à la parabole et de la. parabole elle revient au ao Eu
augmentant le désaccord des instruments, nous pouvons
rendre ces passages aussi rapides que nous le voudrons.
Lorsque le oo est fixe, la rotation du miroir du diapason 1'
344
LEÇON VIU.

taitaj~aitr. sur l'Iran J~nde sinueHsc,pn-


talonne
sentée [xu'Ia (i~m'e JC~

~nhincns HctueHcment deux diapasons dont les nomiu~s


<'e nbrations soient dans le
rapport de 2 =:{. Hemar.nH..
d abord la permanence admirable de la
tigure produite pa,-
!a co.nb.nni.son de ces deux vitesses
de vibration. Avec un
t'en <)c eu. jattadie A l'un des
diapasons une pièce <!e
intimes; la ~xit~cesse, et~ous
~nquaufe voyons se pr.-
<re va-et-vient périodique de conrLes
lumineuses.
S. nous passons aux intervidics de 3
.4, de 4 F!et de <i
les dessins deviennent de
plus en plus eo.npHques. Dans )e
cas de la deniiet-c
combinaison, de 6, il est t.Ientent
contourne que pour le voir il faut
n'employer qu'un tres-
"nncefdet de lumière. Et c'est, un fait
dienc de remarqu..
que dans M~ les rapports
des nombres des .sommets ou des
contacts avec les hords
bonzontanx et verticaux donnent le
rapport des nombres d<-
v.brat.on.s c-nmhi~s. Nous
avons, par exemple, dans le cas d<-
t octave deux sommets ou deux contacts
dans une.direction
un dans l'autre; dans le cas de la
quinte, deux sonnets dans
.~e direction et trois dans Fautre. Dans la
combinaison de
i J, les deux nombres des sommets
lumineux sont aussi
comme t 3. Les changements
que subissent quelques-unes
de cesfipm-es lorsque le
rapport des tons n'est pas exact on
lorsqu'on surch~e à dessein l'un des
diapasons sont
extrêmement remarquables. Dans le
cas, par exemple, dun
l'apport 1:3, il est parfois difûcile de se défendre de lascn-
snhon optique d'un arc courbe de métal
channe jusqu'au
MAi<))f:S)AT)ON Ut'T)(JUEDES!KtEHYA).).ES. 34!

blanc. La ng'ure présente un relief {apparent tel qu'on ~c


dirait jamais nu dessin tracé sur une surface plane.
Vous avez sous les yeux un taMcau de toutes les helles
figures résu~nt des combinaisons de deux tons, depuis le
rapport i i jusqu'au rapport 5 (;. On y voit pour chaque
cas la série des phases caractéristiques, par lesquelles pas-
sent ces ng'ures, lorsque l'~ntervatle entre, les tons des diapa-
sons n'est pas absolument pur. La figure tG2 représente
deux aspects dinerents de la combinaison 8 9.

Un peut obtenir toutes ces figures par les vibrations d'un


seul et même corps. Voici une verg-e
qui, au lieu d'être
arrondie, a reçu une forme rectangulaire, et telle que les vi-
brations dans une direction soient deux fois aussi
rapides que
dans l'autre. On l'a munie d'une petite
perle argentée que
l'on éclaire et dont on projette l'image sur un écran. Elle est
fixée dans un ctau, en avant d'une lentille
convergente, et,
vous voyez sur l'écran la tache lumineuse
qu'elle projette.
J'incline la verge a 4~: degrés et je l'abandonne à elle-
même. Vous voyez la figure qu'elle décrit. Si les vitesses
(le vibration dans les deux directions étaient exactement dans
le rapport de! 2, la figure resterait parfaitement fixe;
mais comme cette exactitude absolue n'existe
pas ici, et qu'il
y a seulement approximation, vous voyez que la figure est
successivement un oo déformé, un ce parfait, un ~o encore
déformé mais en sens contraire du premier; voici
que pour
I.ECON-vm.
MAMt'ESTATtON OPTIQUE DES )N'i'KJtVALLI':S. 347

un moment clic devient une parabole rcg'uliere. Nous obte-


nons donc précisément la même succession de figures que
dans le cas de deux diapasons vibrant dans le rapport du
1 2, niais dont on trouble un peu l'accord.Toutes les autres
figures produites par la combinaison de deux diapasons
pourraient être obtenues de même an moyen d-es vibrations
de simples verges ayant une forme telle qu'elles oscillent
avec des vitesses diiFérentes dans les deux directions rectan-
gulaires.
M. Whcatstone a complété son ktdéidophone par l'intro-
duction de verg'es destinées à figurer aux'yeux les combi-
naisons (te tous les intervalles musicaux. Il avtut en outre
inventé plusieurs autres méthodes extrêmement iagénieuses,
pour la composition optique des vibrations ~o?M7'M.

Nos leçons tirent a leur fin; mais avant de fitur et pour


finir de la manière la plus utile, je vous demande de reporter
votre attention sur celles des expériences de la. troisième
tecon, qui avaient pour but l'étude des modes <ie division
d'une corde en segments harmoniques. i\ous mettions ces
modes divers de division en évidence, en plaçant à califour-
chon sur la corde de petits cavaliers en papier, qui tour A tour
étaientdésarçonnés ou restaienten place, suivantqu'ilsétaient
placés sur des ventres o)t sur des nœuds. Mon but actuelle-
ment est de mieux l'aire saisir que je ne l'ai fait jusqu'ici un
point de quelque importance, en répétant une expérience de
même genre faite par Sauveur. Voici le sonomètre dont nous
nous sommes déjà servi, mais on a tendu dans sa. longueur
deux cordes au lieu d'une, à 7,5 centimètres l'uncde l'autre.
A l'aide de la clef, on modifie la tension des deux cordes de
telle sorte qu'elles résonnent toutes deux à l'unisson parfait.
Cela fait, on installe un petit cavalier en papier sur le milieu
de l'une d'ellles, et l'on fait vibrer l'autre. Qu'M'rive-t-il?
348 t.ECON VU!.

Les vibrations de la corde pincée ou excitée


par l'archet se
communiquent aux chevalets sur lesquels elle s'appuie, et
par les chevalets à l'autre corde. Les impulsions que celle-
ci reçoit sont d'abord trcs-i'aibles; mais
parce que les deux
cordes sont à l'unisson, elles s'ajoutent et s'accumulent de
plus en plus,-jusqu' ce qu'enfin elles renversent le cavalier
de la corde qui n'a pas été touchée.
Toutes les expériences faites sur des cavaliers c) une seule
corde peuvent être n'-pctccs ici avec deux cordes A l'uniason.
Par exemple, amortissons une des cordes en un
point dis-
tant d'une des extrémités d'un quart de sa
long-ueur totale, et
plaçons les cavaliers rouges et bleus qui nous servaient dans
nos expériences antérieures, non sur les nœuds et les
serments vibrants ou ventres de la corde amortie, mais aux
points qui, sur l'autre corde, correspondent à ces nœuds et
u ces ventres. Lorsqu'on
passe l'archet sur le petit segment
de la corde amortie, les
cinq cavaliers rouges de la corde
adjacente sont désarçonnes, tandis que les quatre cavaliers
bleus demeurent tranquillement en place. En relâchant
t'unc des cordes, mettons-la hors d'unisson avec l'autre.
Tous mes efforts pour démonter les cavaliers seront désor-
mais devenus impuissants. Cette accumulation
d'impulsions
que l'unisson rend possible ne l'est plus, et quelque violente
que puisse être l'agitation de l'une des cordes, elle ne produit
sur t'autre aucun el!'et sensible.
L'influence du synchronisme peut être mise en évidence
d'une manière encore plus frappante, au
moyen de deux
diapasons sonnant !a même note. Plaçons sur cette table
deux diapasons identiques, montes sur leurs caisses réson-
nantes, à la distance de 4S centimètres l'un de l'autre et
pussons 1 archet vigoureusement sur l'un d'eux, sans toucher
l'autre. Arrêtons le dmpason excité, le son est
affaibli,
mais il n'est nuUement éteint. Les vibrations ont été trans-
Vt~RATMNS STMPATHK'L! 349

mises Il travers l'air et le bois du premier diapason au se-


cond, et le diapason non touché est le seul actuellement que
nous entendions..J'attache un morceau de cire A l'un des
diapasons, et je le fais vibrer de nouveau; la faculté qu'il
avait d'influencer le second a disparu; le changement de
vitesse de vibration, quelque faible qu'il soit, a détruit [<)
sympathie qui existait entre eux, et ils ne peuvent plus se
répondre. J'enlève la cire, et le diapason non touché répond
comme auparavant. Cette transmission de vibrations à tra-
vers l'air et le bois est encore possible torsqac les diapasons,
montés sur leurs caisses, sont séparés par tme distance d'un
métré et plus. Elle peut d'ailleurs se faire à travers t'au'scut.
Mettons au repos un des diapasons et faisons vibrer Faati'o
énerg'iqucment. Prenanten main la caisse de celui qui vibre,
amenons une de ses branches tout près de cctui qui ne vibre
pas, de telle sorte que les branches soient dos à dos mais en
laissant entre elles une couche d'air. Quelque'peu dense qu<;
soit le milieu servant de véhicule au son, l'accumulation des
pulsations, assurée par l'unisson parfait des deux diapasons,
metl'un en état de faire vibrer l'autre. Eteignons subitementf.
le son du diapason excité, et le second, silencieux il n'y :)
qu'un instant, continuera à faire entendre les vibrations
qu'il a reçues de son voisin. Séparons l'un des diapasons de
sa caisse résonnante par un choc contre uji corps résistant,
faisons-lui produire des vibrations énergiques; tenu alors
dans l'air libre, il rend un son imperceptible. Mais appro-
chons-le très-près du diapason silencieuxdressé sur sa caisse.
Du sein du silence sort peu a peu un son plein et moelleux,
émis non parle diapason qu'on a primitivement excité, mais
par son sympathique voisin.
Divers autres exemples de l'influence du synchronisme,
mis successivement en évidence dans le cours de ces confé-
rences, reviennent sans doute d'eux-mêmes à vos esprits; et
350 U:ÇOFf VUI.
il serait facile de les
multiplier en quelque sorte indéfini-
ment. Si, par exemple, deux
horloges animées par des pen-
dules de mêmes périodes de vibrion
sont installées contre
une même paroi, et
que l'un des pendules oscille seul, l'autre
restant en repos, les oscillations du
pendule en mouvement
transmises à travers la paroi, feront sortir le
voisin de son
repos. Sous l'action d'une seule impulsion, ce
pendule par-
court un arc extrêmement
petit; mais il revient à son point
de départ juste à temps
pour recevoir une impulsion nou-
velle. Par la continuation de cette
transmission, les impul-
s.ons s'ajoutent les unes aux
autres, et les oscillations sont
assez énergiques pour mettre la second
horloge en mouve-
ment. C'est de même,
par des impulsions parfaitement
rhythmées, qu'une voix humaine rendant la note conve-
nable peut faire résonner un verre au
point de le briser,
et que le son d'un
tuyau d'orgue peut faire voler en éclats
une vitre de dimension et de tension
déterminées.
Il était nécessaire d'insister sur ce
point pour mieux faire
comprendre la manière dont le mouvement sonore se com-
munique au nerf auditif. Ce nerf, suivant toute
probabilité
est mis en mouvement des
par corps qui lui sont associés, et
qu. sont aptes A vibrer sympathiquement A l'unisson des dif-
férentes ondes sonores. Dans
l'organe de l'ouïe, chez l'homme
nous trouvons d'abord et avant tout l'orifice
extérieur de
l'oreille fermée au fond par la membrane
circulaire du tym-
pan. Derrière cette membrane se trouve la cavité
appelée le
tambour, et séparée de l'espace situé au-delà, du côté du cer-
veau, par une cloison osseuse percée de deux
orifices, l'un
rond et l'autre ovale. Ces orifices sont aussi
fermés par des
membranes minces. En travers du tambour s'étend une
série
de quatre osselets le
premier, nommé le ~o~p~ est atta-
ché A la membrane du
tympan le second, appelé l'enclume,
est lié par une articulation avec le
marteau; un troisième
petit os, tout rond, rattache l'enclume l'c/y~ dont la base
())<(.ANEt)EL'OU)E. 3f~
ovale est implantée sur la membrane de l'orifice ovale ci-
dessus mentionna. Cette hase de l'éh'ier appuie sur la mem-
brane, la couvrant presqu'en entier, ne laissant il découvert
qu'un bord tout al'entour.Au-delà de la cloison osseuse, entre
elle et le cerveau, se trouve placé l'organe si extraordinaire
qu'on nomme le. ~y)'<e, rempli d'eau, et revêtu d'une
membrane sur laquelle sont distribuées les fibres terminales
du nerf auditif. La membrane du tympan reçoit-elle un choc
ce choc est transmis par la série des os ci-dessus décrits, et
vient se concentrer sur la membrane sur laquelle est im-
plantée la base de l'éirier. Cette membrane transmet la com-
motion à l'eau du tabyrinthe, et celle-ci à son tour la trans-
met aux nerl's.
La transmission, toutefois, n'est pas directe. Sur un point
de l'intérieur du labyrinthe naissent entre les fibres termi-
nales des nerfs des soies élastiques très-fines, terminées en
pointes aig-ucs. Ces soies, découvertes par M. MaxSchuttxe,
sont éminemment aptes a sympathiser avec celles des vibra-
tions de l'eau, dont les périodes sont les leurs. Mises ainsi en
vibration, les soies éveillent les fibres nerveuses placées entre
leurs racines, et produisent la sensation de l'audition. Sur un
autre point du labyrinthe, on découvre de petites particules
cristallines, désignées sous le nom d'o~o/~e~; ce sont les
/<H'r~e~M, ou pierres acoustiques des Allemands, enfouies
dans les filaments nerveux, et qui, alors qu'elles vibrent,
exercent une pression intermittente sur les fibres nerveuses
adjacentes, contribuant ainsi a l'audition. Les otolithes. pro-
bablement remplissent une autre fonction que les soies de
Schuitze elles sont appropriées par leur poids a partager et
prolonger les vibrations des sons qui tendraient à s'évanouir
trop vite, et qui autrement pourraient échapper A l'attention.
Les soies de Schultze, au contraire, en raison de leur extrême
légèreté, cèdent immédiatemen.t les sons fug-itifs, tandis
3S2 LEÇONYHt.
qu'elles sont éminemment aptes à transmettre des vibrations
continues. Il est enfin dans le labyrinthe un
organe merveil-
leux, découvert p)u- M. le marquis Corti, qui, suivant toute
apparence, constitue un instrument de musique, avoc ses
:{000 cordes tendues de manière Arecevoir les vibrations dc
toutes les périodes, et A les transmettre aux filaments ner-
veux qui traversent l'organe.
Chaque Frémissement musical
qui arrive a l'organe choisit, parmi toutes les fibres tendues,
celle qui convient son ton, et amène cette hbre à vibrer
-sonunisson.
De cette manière, et quelque
complique que puisse être 1<-
mouvement de l'air extérieur, ces cordes
microscopiques
l'analysent et nous révèlent les mille sons constituants dent il
se compose.
Dans ces dernières remarques,
j'ai essaye de vous appren-
dre en peu de mots les idées
actuellement admises par le plus
~rand nombre des autorites emineutes, relativement à. 1:)
transmission du mouvement sonore an nerf auditif, .te ne
vous demande pas de les accepter comme des vnritcs
établies,
mais seulement, comme des
opinions probables. Jolies pré-
sentent l'ensemble des phénomènes sous une forme
tres-
intclhpible; et si elles sont condamnées A faire place A une
théorie plus exacte, plus
complète, on h-ouvera très-certai-
nement que le merveilleux ne sera en rien diminue
par ta
substitution de la certitude a la
probabilité.

Suivante. Ku))iker, tct est le nombre des fibres dc


t'orgunedo Curti.
r

RESUME DE LA LECON VIU.


J

Deux sons sont a t'nnisson, ]urs(p)e ic rapport détours nombres de vibrations


est celui do ) aj.~prus ('unisson, ta consonnance dn son fondamental aver
son octave, dans te rapport (te i a est la plus agréable de toutes.
La consonnance <)edeux. notes séparées par l'intcrvatte appetc
~o'H/e, ou
dans te rapport de'2 a 3. est aussi tres-agrfabte, elle n'a rien de dur
pour t'orcitte.
Viennent ensuite, dans nn ordre d')!!U'mo)ncdécroissante, ics interva))csappe!~s
~HH/f, rapport 3 a t; /tf)'cc~cxn', rapport i il 5; yt'crcf! M~CMrc, rapport
r( il M.
I.a contLinaisf);) de dfux notes est ()':)ntant ))ius ai~'eah!e a )'urei)[e
nue !e
rapjtort de ton-s vinsses de vihrittio)) est exprinn! ;)ar des notnhres plus
sin)p[).'s.
Pythagorc reconnut le premier, en faisant vibrer une corde divisée dans ses
parties a)i()))otes, qno plus fe rapport numérique (k-s deux parties de la corde
est snnp)c, plus t'accord des deux tons est partitif.
Les sons de h sirène sont dc.s sons composes; e))c produit en outre dttsou
tbndamenta), son octave, !a quinte ai'ocfavc, ta dun)))e octave, etc. Les premiers
sons qu'eux émet sont toujours des sons harmoniques. Ce n'est
que iorsque
!e notnbredes ptttsatious d'air dépasse M par seconde que )e son fondamentat
accuse sa prédominance sur les sons nannoniques.
Les expériences ~'et- ta doubte sirt'ae mettent amplement en évidence deuxx
choses la première, qu'un intervaite musica) est détermine, non
par les nom-
bres absotus de vibrations des deux notes combinées, mais
par te rapport entre
leurs nombres de vibrations la seconde, que plus les nombre',
qui expriment le
rapport des vitesses (!c vibration sont simples, plus la consonance des deux sons
rstj)arr.)ite.L'interva)tcd'un~tt8a9,oud'un<~Htt'o/tl5a )G, sont des
dissonances.
Puurexpliqner le plaisir de)a consonnance, Pythagore et son ecoieseconten-
!aient <)edire que tout est nombre et harmonie.
La consonnanco. suivant Eu)er, est la sensation ngreahte res!))tant do
)a percep-
lion de t'ordre sans fatigue d'esprit .cette expjicationest
incomptetc, caries
orciites tes pins exercées il découvrir tes plus iegercs dissonances ne savent rien
des rapports de vibrations, et les plus habites acousticiens ne sont nullement
innuences par leur sfiettce dans le p!aisir ([n'une consonnance leur fait.
Il faut cborcher, avec M. Hctmhoitx, la cause physique de la consonnance et
de )a dissonance dans ics battements.
Les nammes chantantes permettent ()c suivre les battements avec certitude

2:<
3M )t)~SUM)'<:))KJ.A LEr.ONVH!.

jusqu'à reqn'ifs se convertissent en dissonances, et de constater qu'on peut


pnxfuire la dissonance prune succession rapide de ))atten)fnts.
Contrairement !'t )a tb.'orie <)o Thomas
Young, )'ef1ct sur )'orei!)(!de la fusion
dos battements nst tnut a fait difKrcnt dej'enet
detafusinndespuisations. t.es
battements qui se succèdent avec une vitesse fie 33
par seconde font sur i'orci!)e
i't d'une dissonance t~s-des!tgreab)o. La
dissonance, an )))axi<))))tn~and
'e nombre des battements est de
33, diminue a mesore ()))e )e nombre dRsbat-
tononts aug)nent(;, et disparait
quand ce onmhrc est de )32. A)t-dessousde:M,
les hattcments penyont être utiiises dans la
musique.
Un bon son mosien! pxi~e la
présence de ptusieurs des proniers harmooifjues.
dont itfant par mnscfpHUtt tenir
cnmjttc dans !'appredati.)!) de !a en!)S()nna))f'e.
t'our l'octave, )aq!.inte et la
quarte, les nombres des battements, en Y~n~-
pronant les harmoniqnt-s, ne dépassent pas la limite
exi~epar !a co.)~)max.h.
'ren est pas ainsi {tour la tierce tnincnre
qui approche de).) dissonauf-e. A
'nt-sure que ics raj~ports (te vibration deviennent
p)ns grands, tesitattoneuts .)
Ya)nssentdep)nscnp)us)'interva)!f.
ii'')tn)xdtx a su repr)'!scntcr par des courbes les cnets <)econsonnance r-t d..
's~nance, dans t'bypotbese où tes battements snntfa cause de
)adi.sson:un-e.
et il a constat. que t'accord entre le calcul et
t'expericnce, entre tes sensations
'!c la vue et de i'o.uc, mettait
suffisamment en évidence la yer~ de i'hy-
pothèse.
Lorsqu'on fait résonner successivement les notes exprimées
par )es rapports
), 5/t.3, r,/3, 2, on remarque .inc les intervattes en~ et ~t.
.ptes
.3 et 2 sont trop grands et f-xi~ent ['iuteMa)atio)) de deux notes
cxprinices par
les rapports 9/8 et If,/8. La série .tes j.nit
notes ainsi obtenues form.. h
Kamme; ces notes sont représentées par tes noubres
ut (-~ mi fa so) h~l si xt.
27, .~0, 32, tO, 4~, .M.
Un pendule (pu reçoit tour a tour deux
..npuki.ns rectangulairesdécrit.~h
"rde, suit uue ligne droite <.bji.juea droite ou il
ga~).L.,soitu..e.))i)~.
r'uso)imon.s:d)u.L.c et mdinuc.tans un sens <),.dans i-tr.s..iY:.nt h, va-
leur.)~ .Jeux imposions et )-ins(a..tde sa course ou ie
p(.tt)c reçoit h se-
conde. C'etiutcettc ntctnc combinaisondes
in))))<)sio.!s
M.-ta)!)aires ~u <hi<a!t
décrire aux oscii!a!,ons de i~ verge.
ca)uidop),u.)ede Wf..atsto~ c<Tc.)c.uu.
dro.te une ct)!pse. Le faisceau hunu.eux, n;t).c).i
successivernf.ntd~s i'
peneace de Lissajous )..tr doux diapasons aa..g)e droit, )“ verticai.i'autr..
honzonta). dccnt tes m.nes courbesque ie j.endt.!eet la
vc. u.< n.n'tr-).
hgne droite ou une e))i))se.
RÉSUMÉ DE LA LEÇON VUt. 3~)
Eu faisant osciller un pcnduiedans l'une des deux directions rectangulaires
deux fuis j))us\'ite que dans l'autrc, on pcxthn faire décrire un )emniscat<f))i
,)?))! aussi fon)biner les impulsions rectangutaires de telle sorte que te pendue
décrive n!)cpara))o)e.
Kn!n';ttantdc)nL'inecnjeniesrenexionsdurayon)uminfuxsm'd<'))xdiajM(-
sons rectan~ntnires dont tes nombres de vibrations ont en!rc eux !s rapports
des nombres de f.t ~amme, 'm obtient tes courbes on usures correspondantes
auxdiversesconsonnanccK.avec tontes les p)mscs par tcsqu"i)<'se)iespasscn)
q!)and)'intt'rv:t!tcf'))t)'c les deux diapasons n'est pas a))so)unx'nt ;))))'. D.txs
tf~utcs les O~urns t'nntjd~tcmcnt d<5vc!opp6cs,tes rapports dos ttontht'cs des s~)U-
)!)cts ou des contacts avec les bords ))orixontaux ou Ynrticaux donnent to':)p-
jmrt des !]t))nbrcsdt'vibrations combiacs.
f.csvitjmtionssrmuresso transmettent sympnthi()uon<nt d'un corps auti
autre, soit travers )'air et )M corps intermédiaires, soit atravcrs t'airsc))). ic
la condition q))f.)t!sdf!nx corps, deux cordes,()<;uxdiapasons,etc., soient apt~s
a vibrer a. t'unissou on dans une consnnnance hannonique. Sons t'infim'm'.f des
itnputsions sympatinqncs s'ajoutant les nncs aux antres, !<?se)'<n)() corps, d'.(-
hord au repos, <;nh' en vibration et pont. tn~nc épuiser nu éteindre )e monv-
~entvibra!o!re (h~ prunier, qui revient an repos. Ce phenuntcnt's'ohservf'.tr~-
'bien sur deux pendules (ix6s n une nt'~me oaroi ou suspendusa nnt! 'n0m! tri!~)c.
On peut répéter sur deux cordes separues tous les faits d'inttnence du syn-
( hronisn)fj qui se sont produits dans la division des cordes en parties atiquotes.
L'organe de t'oufe comprend, dans un ordre de succession in)mt''di:tt, de dehors
<;ndedans t" l'orince extérieur ferme au'fond par une membrane circulaire, )';
.M;)fnt 2" le <(!n)&<w,termine par une cloison osseuse percée de deux nri-
tices, )'u)] rond, t'attire ovale, fermés tous deux par des mctnttranes minces
quatre ossetfits en travers du tambour te Ht<!t'<<'atf,t'<w/~< un troisien)'!
petit os tout. rond rattachant l'enctnme au quatrième os /'c'«')', fnn .qtpuic sur )a
tnembranede ]'ori)ice ovale; ~te/~)/n'n</t<rcmpnd'ean et r<ivetu(t'uj)t!
tuembranc sur jaquette sont distribuées les fibres terminâtes du nerf auditif,
<;ntrc)esquct)cs surfissent tes soies tres-hnesdeSchuitxe et tes o~/<~M, pe-
tites particutes cristallines ou pierres acoustiques pressant sur tes fibres ner-
veuses &' les cordes microscopiques du marquis de Corti. Le choc, rc':u par !a
membrane (in tympan et transmis par la série des ossc)cts et la membrane sur
taqucue appuie t'etrier, se communique a Fcau du labyrinthe, et par cette eau
aux fibres nerveuses, aux soies fines et aux otoiitbes, dont la destination est
probablement de protongcr !cs vibrations qui tendraient a s'évanouir; )es cordes
microscopiques choisissent dans te frémissement tes vibrations quijcur sont sym-
jatbiques,i'ana)yscnt par conséquent et nousr~eicnttesscns dont il se compose.
APPENDICE
f.~«f/t'A)n'f«' '~H'tw.</f'.t/u<['n~.S'<r/Les disque
cn(!uivrL' ~Kj(J~t'rcL's du trous (iis))us(''s d'une muniuru symétrique
sont !)uno))ihn'(f('nt'))ï.0ui)tr('sont. desLin~s:) montrer ce qui :)rrivctors()ue
ris<jchronist!U'('st,tn)u!))(!(t'ur)cn):)tt!('rt'uu<)'un(':)utr(';it!cintjt)i('m('s(Tti) il
dt''mot)tr('r <~nc )cs impuisioos vcDiOtL(tu ptusicurs points d~t't'rcnts pcuvon!
cunc(M)ri)'a)i)rur)))i)ti()f)()'unn)(''j)]c son; Jusix~'mu sert aux cxp~rit'ttccs
d'in!(')'f(')'(.'n~'s; )(-('))h('n)('))u)- huit s~rj(!s<)c trous f)nij)ruduiH('nt!
~:mi)n('<it's))))ysi(.;it')M,)(;hui~c!n(;port,eausiii huit s(''rius de trous pour !<!
S('-)'icdt's sot~ tturmuttitjucs le neuvième enfin sert i't~t.udiur les battements.

Fig.lGi.

Un fort mouvement d'horiogericfitit tourner ius digues; co mouvctmnt


est renferme dans une <ioub)ebu:te, afin d'ëtouttb)' tu bruit des
rounds:
Al'PENMCE. 357

Des), en communication avec un compteur (~ui donne ta vitesse, de rota-


tion que. l'on peut
qlln t'en rl\l.(lt~r'l'L faire
pUIIL re~k're!, fair(~ varier
varior a !)ided'ai)cttes.0npeutjoin.
l'aidl' (l'aiIPltes. On pl'III join,
dreacettesireneie')is<;uedoA).Oppe)t, perce de 2tcerc)esd('trous:
):! décès eercies émettent des notes sunptcs; icsdit~rcnts intervalles df
la gamine; t'!csi'('c"n)s.
'ffjMOMc/r'' ~r<s' .5'«'<7<A'<C'est, une scric fond!)mcnt:))(' de <i~diapa-
snns 6ch(')onn's de S en H vibrations, cntro !<<3= H)2 vib., ntM~ =
i(Mt vih. ~hitquc diapason est inont~ sur sa caisse do r~sonnance, et. vi-
hn' a~sox ion~t.t'mps pour qu'on puisse compter )cs battements pendant.
une minute et. dftnie.Sa~it-i) de déterminer ie <ot) ou ]c nombre de vibra-
tions ()'un son quck'onque; on prend dans la série )cs deux diapasons donf.
)cssonsser:)pproc!h'nt ie plus du son donne, en-()essus et. en-dessous;
on compte )e nombre de hattoments que les diapasons donnent avec (.'e
son, et )'on obt-ient immédiatement le son c!)erch6.
/<<'AO<!))H<c«r.s'
f/<';V. /7('t/M/Lesresonnatcurs, apparciis destinas a rc

Fit;. )C5.

connaitrc tes sons harmoniques quiaccompagnentieton fondamenta),son)


des ~)obes creux en cuivre A )(i~, accordas pour certaines notes, et,
munis de deux uuvertures:)'um'etab)it)acommunicationa\'ec!'air ambiant;
t'autre est armée d'un petit. Lutu' )! (jui s'cnfonct' fians )'ort'ii)c.Si icnic!anj.;c
<k's sons ))armcnif)m's, (jui accompagne tf son fondamcntai, contient la
note propre (tu n'sonnatcur, (')!(' t'st, rcnft)rct''c et on t'entend résonner très-
distinctement.. La série comptetc comprend dix harmoniques en partant, de
t'«<, pris pour son fondatm'nt.d "< x/s, ~3, m~, .s' 7, <f/
/'C,j, M<s.
Au lieu de faire eon)muni()uor directement. )e petit tube B avec )'orei))<
M. Koeni~; te fait communiquer par un tube de caoutchouc manometri-
queC/. Toutes les fois que ter(''so~natcur parfera )a(!ammc L sera agitée;
et si on la regarde par reftexion dans un miroir tournant, on verra, non

pas une trainef continue de )umiere, mais une ii~ne bri))antc sinueuse.
<4;Mn'!< jV.Ao/K'f/r /f<f«m~M<<')nn'/f/)(';('cr?Mf/<rett/.s' <;H;-
;~H APPEKDICE.
/ti.«' compose J<:(~de huit,diapasons donnant, rpsjwctivnmcnt.ic~
nf't('s/«/w/3,M~,Mu't,.s«~,7,t/L('sdii)pagonssf)ntf)x<s\'crti-

(~oncfi) t'ntn' )(s ))r:)nct)t's do huit ~'ctro-nnnants itori'xontaux que tra-


~un cum'fUttifiturmiften). Chaque diapasoncsUuuni d'un tube ren-
~utqu'on pt'ut ouvrir ptusumnoinsa )'aidc()'ufn-)avit'r en (-ommu-
"i<)n:)~ orifices. Lorsque i~ tuyaux sont fennL's.ics
diapasons
s'entcn<)t'n~ a puine; nmis on ics faiL résonner a \'o)ont6 en
<)pj)U)-antsur r
!tou<;t)cs'h)(')i)\ifr.
L('tim)'n'<)('s\()\-d)fsscdisHn~)('(f[' celui des autres sonsj~rcn~
parUcuhn-itu <;u'it cftaqoo voyctjc corrcspnn;) une note fixe <)ui prëdotnim-
toujours duns )cnK''):)n~' ()(;sons (fui )a compose, qm'))e (;uc soit. d'ai)]curs i:)
haut~frdo la notu fondamcntajt) sur )!)qm;)!c ci)u est. chanta ou .pro-
nonce cette note fixe cstccifo qui correspond à la inassc d'air renferma
dans la c.tvitc du la bouche pendant
)'6m~sion do la Yoy-o)!o.On a accorda
cinq dia))i)so;)s avec résonnateurs pour les votumcsdc la cavitd de la bou-
c)'c pédant la prononciation des
voyciies M, c, < «, M. Si f'on prononce
unu du ces voycXcs a voix busse en tenant )o
diapason devant, la bouche,
on entend résonner fortement la masse d'air
qui le renferme.
At~'K.\U)C.)': ~9

~'f)M/~t)'M/)'f«'«/f«'f/)~<w<<.s't!~c()!n))ost'<)7~d'ur)(!ii)})a-
son'im~u))(')'r.:fu'!K'cst :)i')nt''t'<un o))jt'c(if<)c microscope, cH'n~trc

Fig.16'

ft'un con!n'-poids. Lf curpsdu microscope avec j'oothurc est. fixt''sur un


support dcrrif'rf)'ohjcct.if, en sorte qu'en ohscrvnn~un point lumineux
au travers du microscope, {ien<)antque )c rayon vihrc, on voit ce point
transforma en )ii;m'. Si midntenant. )t; point, ohscn~' se trouve sur un
corps qui vihru tui-n~'nn', dans une direction p<'rpundicui:urnaux mouve-
ments du diapason, on obtient la f~ure rcsuttantc des deux mouve-
ments vibratoires.
360
Art'EKOJCf.

Lc<)ia,,a.son~n.onf~tn.i.s,s d'un ~c.n.~i.nan),


qu'on fait
,ru. c.un .nisn.. in.rru,ur r..ndrc t.. co.ran,
r~~r
.Tm~<.nLL,c~j~r..(cnrs..rU.)-ohs..rv..tion.fir,<s.i.d,sdi~r<.n.
~r n~"
forn~ vi.
'o)n'i-,f)('i)<!f!t')'('))ts<'f)r{)s.
.'i~ <r<. de Cet .,),p.rcii
A~ iG~ a pour uhj~

''cd~.nj~.r d'un. rn.ni.ro visible timbre d'un son dans ses notes
'<<r('s,am))(~n(~SH.)u).)](.sm:)nom6tri.)Ut~.
Ih~n.~u~s~m~~s~r.n~t~rU~m.~J~~sdcra~
chacun conununiquc~r un tuh. de caoutchouc av. un..
,~i<e cavité.~
un.
~s.)~~d.ca,~)c.snt
P'~lunau.d~dci-uutrc sur une )i~nd~ un miroir .ou~
ArrENi~cE. 3Gi
nant, )).)ra!)t'!(!a ccHc ~nc, d~'omposc ct'))cs des n<unmus qui f=on~mises
t'nvibr.ttionp.tr tes ~nb('s()nircsonm'nt, tandis qu'i! fuit. purait-ro sous
t'orotc iin(''ait'c cciics (jui sont en communication avec dt.'s r~sonnaLcurssur
it'squcis )c sun n':)~it, j)~s. Un fitisunt n~!r k's sons dus voyc)!es sur unn
n~mc Oinnnu' mnnom~ritjm', ~t. Kœni~ ohtit'nL tes im-~es de h'urs !im-
t)rt's,t).')!('s(tu'(')tt'sr(''su)L('nL<i(!):t super; )osiUon de tous tus sons harmo-
ni(jucs()u!)<'sco)nj)(M(!nt. Lt't.tbit'itu suivant. Hi!)) représente )cs
thrnp's dus fhHnnx.'S))))! ça racLt'!riscttUcsYuyc!)us «, o,oK, citants cha-
('un(.'snrtt's~)'t)isnf'tcst~j,.so/t</9.

Fig.lM.

~«'<-<f~'Mt'A'rc/n/t/A' f<)M'.MM )'<'M<</)f"' ~M/)~)f.r.–)°L'cmhouc)n)r" t'L


f:) vitesse d't courant, ont. une influence sur )e son d'un tuynu ce son
rsL d'autant )'hts~r:n'c<)uc)'ouvert.nrf de la bouche est )))usj)('t.it(',it il
<'st.d'aut!)!)tt'h)S('('V(!(j[uc).) vitesse du courant d':)ir est. p))!s~ran<)<
Lusont'st inftm'nccjusqu'a un CL'rt.un point par )a r~stimcc des parois;
il est. d'autant p)us~)'a\'t'et. {)h)= sourd <pK; la résistance <)t's parois est
moindre; itfst p)us~ra\c et. moins clair si )a surface. intcrJL'urcdes pH-
rois est. pc)uc)t6e. Lorsque la résistance est sunisante et )n surface inte-
3~21) A)'f'E!VDICK
r,e.,n. assez fisse, la nature de fa
paroi n'a ,-ius d-innuence sur t.. son
.<" M. Cav.u))e-CoH a tn,vo
.« ):, )onf!eur d'un tuyau d'a~t.c est ~~).-
la on~cur
dond~).<oriqu<. d., son fon~m.nt:.) do œ tuv.u., moins dt.
fois ).. profond<r la jar~ur n'a~m
p~sq. p:.sd'inHu<.nc<. sur ta Lon..)itt'.
~< ri r/M«-< /<-<-f,M~.&<7,Un son pro.
"'))t dis(.ancu m.-t. en vibration ia coinnnc d'air d'un <u~
de verre
s.-in duquc) ).r~R. un<.namm(.
d.. (~. i7()).LaN:unn~.vi),n. son tour
'-t fa.L résonner le tube avec une
grande intcns.te. Si !-on .dh.u.e !es <teu\
f'cmes nammes des hecs de i'apparci!, et que l'on fasst! retentir )a
note du
'uhe <)e verre ou son oe.tavc
~ravc, la n.un.oe dans )'in<erie..r du tuhe
s etont ei)t! aurait conunenc6 au cofttraire. a (-).antersi eUe av.ut
eu p!us de
v.)!utne. Si l'on n'aitunu' que )a seule
petite f!:tmme. (tu heccxterieur, et

.)" o" donne la note du tubu, la ,).ito nam.no ~)..vc


),e~ ,rc )e f.
"u .rand )~uc circuiairc
placé au-dcss~, a une distance ..ss.. ~ndo
n. pu~ pour
pas )-a))umcr i'~at. de r~. Si on m.t sur)csd~~
<f"c~-
'~cs deux tubes
pr~qu'a t'unisson, on obtient des battants que )c mou-
vc-ment vibratoire des uamm~ montre aux ~.ux. Le miroir tournant
montra cote do i'appareii rend visibic la
discontinuité de la uammo nen-
~nt qu-e))o chante.Si.. j'aide d'une corde
on imprime au bec
excentrique
APPENDICE. 363

un mouvement fie rotation continu, on voit )u cercle tumineux se


('t)an~er en une couronne discontinue (te pertes lumineuses.
~Mt'(!<< ~('tx-f.s' n f/<~«.M!<Lcs deux diapasons i\ l'unisson
sont, montes chacun sur un support, entre les p6!es d'un ~cctro-aiman),
avec ou sans<!i:)j)ason interrupteur M~. Si on fait passer )c courant p.u-
tesdeux e!ectro-:u'mants dans )e même sens, les deux diapasons uurent- la
tn~me p!)ase '!t l'on entend )c son avec une intcnsit6 doubie, quand les
'feux diapasons sont p)ac(''s )'un cot6 de f'au~rc. Si an contraire on fait
passer iccour.utt par h's deuxciectro-aimunts, <ic maniL'rc que !esbrun-
rhes du preu)ier diapason soient attirées au motncnt ou ccites de t'autre
sontrt'poussL'cs, i) a interférence. Quant! après i)voi)' (''cart~, tes <)iapasons
on st! p!uce n e~.de distance de )'un et ()e t'autre, il y a soi). intensitC
double, si )es pi):)ses sont )es tnemes, soit interférence, si !'on renverse )e
nourant ') un des deux diapasons.
P/t'<t)ft«/o//)'f//Jtf Il se compose d'un cytindre il mouvement heticoïda!,

Fi,! l'U

dejncmp)oy6parSavartetM. Duhamct; d'un petit mouvement, d'horto-


~erie Héchappement qui permet, do déterminer io nombre do vibrations
d'une note par la méthode graphique; d'un diapason chronoscope fit'.
.\). Werthoim :n'cf son support; enfin .de l'appareil à membrane dt-
M. Scott, qui permet de tracer les mouvements de l'air A parabotoïde ou
~64 -APrENDICh
par .-anneau ann.a. n.aink.nan~ fa
.crm~ m~f,nr.n.h.
~cc..mch,n~.o.ii~.a~~
I~H7'/
sonores 's""s s
'c.n~.r.u.rd.rui.i~i. ,nani.rL.
~"rncT)ct.at~.Av.cc.pparc.i),onob~n,.f..c.~nU~ rac<s0.
.nouvcm..n,s v~r.ir. p~ co.pi.
no~.cndu d~ t..
u~~r~ecs d.ron~ la
'icsnomhn.sd.-vibrations ()..s sons, c-tc ..je
7-~ sj l'on j~
vi-
..in'
<
'n. 's~hrahonsn..son..visih)..s~parinhTva)~ c't
..H.r.n a ia
~as. a ~.n.ra.
<n,
~s~pr~s~sr~r~h~a~a~ 8111:-
v, <.o. pour
~n.. vih!.a.i. ,<
i"" "")" r-i.-n.-r a .o!.n~ ,n r~a~ conv~bi~n~ Ja v L..
cOl1lllloclt\
lit fornw
rlc', (1(~s\'ihraliol18
:!r~ ditr."rl'llls cory,.
A' ./M~
A.
"s ..«,n~
r< ouurt Il
').r..n.s..nc.ou«.).ouc.
.a.. Un..o.,v~nur.n.<).
les
-r. in..n,a,, ;I
f~c~un.ii.
~~)a"-s La~i,
d. a n,r i.s ..ya. ca.
'r.,)).nco,n,n~k.:ni..ndir..c..av<.cfa ~<)airint..ri.r
~s~
.u.s..r ~.r,r.u.H.i
,f.~ corps, r~i. viLra.ons,
.)~rci<n.nbra,~
..Ktan.sk-.tu.a~ .,o.
!r. personnes
.a~ du
s'orttet. aroUSLÏq110. P~- s.r.r

~<-
:lnul~sc Ji~itc ynr l'nulcurr. Les formules admises jusqu'ici par
Ja "itesse do
"< un ..i. prollagation d'une Dm)\,
,a.
,es~'ou'r:nfer.~ dans un

1t·M~F's/~r~:i~
Hegnault, il les aurait certainement longues expériences .<.
analysées avec 1111très-gr<U1I1soin, parcn
S~ con(litions les plus
ditions dL.1avél-ititlile excellentes, c'est-a-dire dans les con-
pllysiltucde lanature, lesroctierclies antérieures
Nous croyons Surla vitessedu
ce précieux appen(lice.
APPENDICE. 365
tuyau cyHndrinue et rccti)ig:ne, supposent que te ~x jouit, (te feta-ticite
parfaite, et (p)efexces de force élastique qui donne )ieua)a propagation
de fonde est infiniment petit par rapport fetusticito du milieu tran-
<)uiHe. Aluis aucun du nos gaz ne satisfait ù ces conditions.
En ett'et, un disant que ic ~a/jouit do fefasticite parfaite, on suppose:
)" Qu'il suit c\actcn)ont. la toi duMariot.tf; et. l'expérience dt''mont.rc que
tous ies~ax s'en écartent plus ou moins; 2" que son ctast.icit.u n'est pas
attirée pur tes corps ambiants: mes expériences sur la propagation (tes
ondes dans un tuyau démontrent que, )eurs parois exercent une influence
tres-n)arqu(''u; que le gaz n'oppose aucune inertie la transmission de
fonde or, n]M expériences prouvent que t'emission d'une onde forte pro-
duit toujours un t'f)'~<M<«)).~w< des premières couches~a/euses, )equet
au~mt'ntc n<)!:)b!en)ent )a vitesse do prop.~ation, surtout dans la première
partie du parcours; t" pour tenir compte de )'acue)er:)tion produite parie
<)('~aH('m(.'nts)!i)itde)ac)).deur(juiaeutiou au moment, du passade de
i'unde, (jt) admet la lui (te Poisson, mais ce))e-e.i n'est exacte que si te ~a/.
jouit de t'ehsticitu parfaite, cts'i! satisfait !a loi <)e Afariotte, <tc., etc.
Enfin, te uafcut thUoriqm* suppose que j'exces de compression qui existe
dans fonde est infinimt.'nt petit par rapport a !a pression barométri-
que supportt'e p:(r je ~ax; or )'on(!o, a son origine, qui est a la bouche de
)a pièce, présente, au sortir ()u canon, par exempte, une
compression
t'norme.
En résume, la théorie n)ut))(''mat)()uo n'a aborde jusqu'ici la propagation
'tes ondes <)uedi)ns un ~(n' c'est-à-dire dans un //«jf/f <f/~</()ui
reunit toutes tes propriétés quo l'on a introduites /<f</te//</«cMt<</ dans
tecatcu). On ne s'etonnem donc pas de voir que les resuttats de mes ex-
périences sont souvent en désaccord avec ta théorie.
D'après ta théorie, une ondep)anc doit se propager indéfiniment dans
un tuyau c\!indrique rectiH~ne, en conservant iamOne intensité. Mes ex-
périences démontrent, au contraire, que t'intensite de fonde diminue suc-
cessivement.. ettfautunt ptus vite, quête tuyau a une pius faihje section.
i'ourdemontrerneHemcntce fait, j'ai produit (tes ondes, d'intensitee~a!e,
avec un même pistotet charnu de) gramme du poudre, a forifice de conduites
de sections très-différentes, et j'ai cherche il reconnaitre )a Jon~ueur du
parcours nu bout de h)t[ue)!e !e coup ne s'entend p)usaforeiue;j'.)i
cherche <!e plus déterminer tf parcours beaucoup ptus ton~ au i)out<)u-
que) i'ondesitcncieuse! cesse de marquer sur mes membranes tes p)us sen-
sibles. Voici ce tpjej'ai trouve:
t. ))ans k) conduite ~ax (i'ivry, dont lit section intérieure est de
3C6 At'PENDtCE.
')08. on entend encore ).-
coup à la seconde cxtrc-mit. distant de
t or~.ne de .,<i(;7, mais j, son est tr~-an'ih)i. Si )'on ferme ).. secondel'
.-x rem. avec unep).u,uedet6)e,
ehermetiquem.-nt, et qu'on pi..ce )-o-
re.!ea onfif-e du départ,
i)fa.,t,er!a ptns ~n.iea..e,.tion ~.ren-
cndre!c retour du cuup. Ainsi, dans "ne
conduite
~)indri.,ue.reetifi~ne
<i.ametret,U8. un ~rsd. ,< me.ressuni. pLr~
.~t.e.U 'snn produit par un coup de ..istoie., avec
..necf~
'sr.ede,udre. !~ia conduite du di~re de .)<)
route .aire, ?)e la
ie
~u.pd.pi~iet~n.endtres.distine.e.nena'.autre
.~T. excède .re.s. Si )-onfenne
..Uee~re..i.cavc

r..nde ~r.pp.i<,ucl'crei.iuri~e
-e dedepar 1
re~.ie, .a ,ione.ta pei'ne en
,"n.'a.rande.n.hu~edudia..e.r.de 'iOde~utS.un~ich
on.r~u.e ,.r)ec~d..pi~e. bunsen
rr. e a ) autre ,n~6 in-ense.uan
D, apresavoir parc.ur, un che.n.n de 1 m
re.s. Adressa re<Ie.i.,nen
.),dierevienL a
~"r' 'ren.i~ded~r..A.apre.
il -L' e
r. "a~e~rane
rolour
..n di~r- (j 011 en11'1111
encurc 1(~eoup très-(Iistine-
m..nH.nf,n, ..e n e.sL .ju'apr~ un.. nouvetie
r~Oexi.n en U .ju'on n'entend
Ic
'e..ere.uurenA.u,an~un.si.enee a~.u e,ne da h
.dene. Le
).re.rs.o,a)~.a!or.sd.).~iUn~res
A.si, un eau), de pistcie.. ,,rnduH ,.ar J gramme'de
son qui n'es, p).,s j.oudro donne un
perçu par l'oreille quand il n parcouru =
"res dans ..nh)n.u dunUe diamètre est de
.nôtres 0"
dans un tu~udonUe
diamètre est de <).?<)'
.M' mètres dans un
tuy..u <)onUc diamètre est de ).J()0'
L.-s 'on~ueurs sont ici
.sensihiemcnt rroportionneiies a~ dia'tre.
L<.rsque) onde n'a ,,k,, assez
d'intensité, ou
.r ne plus produiro sur
notre oreille la sensation du
'~re capahie m.me 1 est n'"
après un ,rand pro.o~ement du p..rc u s <
-r on arrn ee sur nos me,n.~anes.
Ain.i, avec tes o des
proiu
ondes
"rque sur une "7"
membrane av.i.nt parcoL.ru )..s
chemins suivants
~m(''tr<'s()itns):) conduite <~()~.))j8
'H:!Om('(r<'sditns)aconduitetie(J')0().
'~8~i mètres dans ia conduite (je
t'~ioo~
At~j~'mcE. 367
Les causes qui af):)it)tissent ainsi une onde ptnne qui sn propage (tans
uneconduite cytindrique rectiti.~nesontde diverses natures, mais iaprin-
cipate tient probablement :) cf que fonde perd constamment une partie
do sa force vive par la reaction des parois élastiques du tuyau. On te re-
conna!t facilement sur la grande con()uite, (lu diamètre )"t() de )'<jut
Saint-XHchet, (p)i est. suspendue sur des colonnes de fonte, dans une gâ-
terie voûtée. Dans te premier trajet de fonde, on entend au dehors nu
son très-fort au moment du passait; de Fonde, en quelque point de la li-
~ne qu'on se. p)acc. Une portion notable do la force vive se dépense donf
au dehors. Une sec'onde cause est faction de ta paroi solide sur te ~ax,
dont ette diminue sensiblement fetasticite.
H. D'après ta formule de Laptace, ta vitesse de propagation d'une onde
est. la même, quelle <~uesoit son intensité; mais, d'après ta fornude théo-
rique plus St''n'rak- et plus comptete, cette vitesse (toit être d'autant plus
grande que t'intcnsitt'' de fonde est plus considérable. Donc, puisque
dans une conduite cylindrique rectiti~nc fintensitt'' de fonde ne reste
pas constante, mais qu'ette diminue successivement, et. d'autant ptus rapi-
dement que te tuyaun une section plus petite, ta vitesse de propagation
d'une onde doit dimioue)' continuettement a mesure qu'ettc se propage, et
la diminution sera d'autant, ptus rapide que )e tuyau aura une ptus petite
section. Cest en ct)et ce. qui se présente dans toutes mes expériences, je
me contenterai de rapporter ici tes vitesses moyennes d'une onde produite
par un coup de pistctet qui se propage dans fair sec, il ()", et que ton
suit depuis son départ jusqu'au moment ou dte n'a ptus assez d'intensité
pour faire marcher mes membranes. Les expériences qui ont été faites
sur les conduites des sections 0"1u8, O'300et ~,)(), ont. donne les ré-
sultats suivants:
f" Dans la conduite de <)'08, la diminution de la vitesse moyenne
d'une m&me cndecon){)tee depuis son départ, mais que l'on prend suc-
cessivement sur un parcours de plus on plus ions, est
tres-marnuee
Les vitesses moyennes, pourdes ondes produites avec une m~me
charge
<te poudre et pour des parcours e~aux, sont beaucoup plus landes sur ta
conduite de ()'°,3()t) que sur cei)ede0')f)8.:)" La vitesse moyenne
de pro-
pagation sur )a cottduite du diamètre de )")() diminue moins vite (me sur
cette du diamètre de ()'°:t<). -t"Lesdi(rer('nccs sont encore ptus marquée-:
quand nous comparons, sur les trois conduites, les t~e.wM m~/<<
m~MV~, c'est-a-ftin- ccttes qui correspondent a t'ondo assex auaibtie ()e-
puis son départ pour ne plus marquer sur nos membranes.
At'PENKtCE.

iund.
f)~r,s, ~Jui~parja.n~.d, ~po.
~h~n~nh~~ss~~h~n~<
inrs.)on.j.<~ .u.iv.<.a)a
~r.)u.k.s, f.i!sid~
').ss~.n.d,run.).j~~iK,d.ia
se ,),~v,v,
). du .uy.n.,)a
f..N.v~ vi~).n.i.~h.v,<
's!s'rui.s~ndui,is.t~!<,n<)ca).u.t..nsi~.n.d~
")). Ounn, sa
.im.i~.n.~u.. s..r )a,n.nh,n<
t.sv,s)nn,h.s..tant,au<.onn-i~ )n\s-.)im-mh.s, (auL <n-
c!ju..i..span,is.h .y..H~ ~n.surr.u,.inh-ru~utn.
"~i"n .)..i.h..inu~itn<
'i'und.sh..H..s.,nsch..n~.r.nsih).m. .s..)..nsitr. Par .t..
/.r~
dc~n.a~~n
~r~Y~ ~7
"s.).n~). ).c .)..
~< ,ui..q.s.,n poi,
r~sou
~s~~an~x~c~Lu~~n~surc.j~.on.k~i
.n.f. ~s~t, .)<),
il
.r.n~s. un pn-.vi.nt.cnfinair~U.s
unvri.s), )..s.n.)c!.
~ss~n~xpu~i~
~o..v.)..d,n.n. b~nuniqu..). s
~r.t)~is.ont
'i.-s.),aru.ssunUbm~.spardHn,)it.n.t,ut..
.a..Li.d..s,su,. r.as.i..iL..<iu .)“ M
~r
~U~Un(h.n<j~.
.s,.)u.. i..pm).~ati.wh, sun ~)i..u dans
'~s i'.u..iihru.Co,n,,n.
~"o.)..t.tn.<h.jH ~.s-,K.titodansn~s L.on.iuiû.s de !.t0 ,ii
su, ~i. y .ai~ .u))., .L j'ai conclu que ,,7~ ~J~.
,).,
/<
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r~ /y,
y.
i.
:1:111111,1

.~iad.t.rmim.r, suri. ~o.~s<.ondui.s~


i..v" )~ X,
<j~on.), )a,.)us afti.iNi,, <,u..j'a,~))~Na~
i.n ~u~. ~a). a :): ,r.,ui .ii~n. ,~<).ia
~c su,. h.s cunduit.-s d.
),!us j.~it di..n.< ).. v!
!ntnt)))i) es! uttcûru )))ui)u)rc.
'f.un.).
,<.)..i. nonp).sj,ar i~j,~s.hit.d..n
APt'ENDtCK 369
mehnge détonant, fnais par t'injcction d'une petite quantitc d'air plus ou
moins comprima, sa vitesse do propagation dans la mémo ligne do tuyaux
est. d'autant plus grande que son intensif est plus considerabte, elle di-
minue progressivement. I)ans la conduite de4'°,t0, la vitesse moyenne
limite est un peu plus faiblo.
tV. L'ondo résultant do la fermeture brusque de l'orifice par un piston
frappeur ou par un disque lancé avec une grande vitesse se comporte de
même la vitesse do propagittion diminue sensiblement H mesure que )e
parcours augmente; elle marche un peu moins vite que celle qui provient
du coup do pistolet, mais cela tient uniquement à co qu'elle a moins
d'intens!t6, car e))o n'a jamais marqué sur la membrane un second
retour qui correspoudnut ir un chemin parcouru de 195i7"U, tan-
dis que fonde fournie par !o coup de pistolet a marqué constamment
plusieurs retours.
V. Les expériences sur les ondes produites par la voix humaine et par
les instruments à vent ont mis en évidence ces faits principaux les
sons aigus se propagent avec beaucoup moins do faci)it6 que les sons
graves; dans les conduites très-longues, pour bien entendre, il f.dhut faire
chanter uno voix do baryton; le son fondamental est entendu avant les
sons harmoniques, qui so succèdent suivant leur dogr6 de hauteur, !a
propagation du son dénature par conséquent son timbre qui rfsulte du
nombre et do la nature des sons harmoniques; dans les conduites tres-
tongucs, un air embrassant une certaine 6tonduo de la gamme changerait
donc aussi de caractère.
VI. Nos formules théoriques do la vitesse de propagation du son dans
l'air no contiennent pas la pression barométrique à )nque))c l'air est sou-
mis. Si donc ces formules sont exactes, la vitesse de ;))'o~an'(w d'MM
ondc </nn.<x~ ~a: M<la même,t~e~e ~Mc,voitla ~reM/on <«' le
M: .<t/
porle. J'ai donné deux séries d'expériences pour déterminer la vitesse de
propagation du son dans t'f)ir, sous diverses pressions, et contenu dans
des tuyaux du diamètre de 0"i08. Dans la conduite <\ gax de la route
militaire, près d'Ivry, ayant SG7",t du longueur, les pressions ont varié
do 0~,S57 à 0-°.,838; par suite, la densité de t'air de 1,0 à t,H. Dans la
petite conduite horizontalo 6tabtie dans la cour du Co))egede France, et
dont )a longueur n'est que de 70'S, les pressions ont vari6 depuis t),2t7
jusqu'à ') ,2G7 par conséquent, la densité de l'air a change à peu près
de t à S. I) n'a pas été possible de constater une différence dans la vi-
tesse de propagation du son. Mes expériences conurment donc l'exactitude
de )a loi théorique.
2t
370 APPENDICE.
VU. Si l'on compare les vitesses V et V~ de
propagation d'une même
ondo dans deux gaz différents, mais la même température et sous la
mémo pression; si l'on admet
qu~ts suivent la loi do Mariette, qu'ils ont
le memccoefïicicnt de
dilatation, qu'ils satisfont à la loi do Poisson, etc.
en un mot, si i'on admet que ce sont dos m~tM
~MM~r/n~, on doit

avoir, d'après la théorie,


V= y d
De sorte que si l'un des gaz est l'air
atmosphérique, et si 8 repré-
sente la densité de l'autre à l'air, on a
gaz.par rapport
~= t/
Je donne dans mon mémoire doux sérios
d'expériences directes sur !(.s
gaz que j'ai pu préparer en quantité suffisante. La
première série a été
faite sur la conduite du diamètre do
0"108 de la route militaire d'Ivry,
et dont la longueur efficace est do
SC7"4; j'ai pu la remplir successive-
ment do gaz hydrogène, d'acide
carbonique et do gaz d'ec)airai;o. Pour la
seconde série, j'aiutiHse la potito conduite du
C.ut)ege de France, qui a la
même section, mais seulement une
longueur de 70"S; j'i pu m'en ser-
vir pour les gaz acide
carbonique, protoxydo d'azoto et ammoniac;
jo réunis en un seul tableau les résultats obtenus sur les doux con-
duites

GAZ, Ir
Conduite <ie 50~,3. Conduitedo 70~.5. V~ Õ

Hydro~ne. 3,801 ~ogg


Acido enrhuniquo. 0,7848 0,8009 0,8087
Protoxydcd'azot.o. 0,8007 o~~o
Ammoniixtue. t ~2279 i 302K

v~
Si l'on compare )os des deux premières cotonnos aux va-
rapports

trouve une coïncidence assez remarquab)o;


)cursen!cu));csdot/on
ces difleroncesseraient certainoment plus petites si on
avait pu opérer
sur des gaz très-purs, mais c'est bien diflicito dans des conduites d'aussi

grande capacité. De plus, les valeurs do ne sont pas eHes-momos


t/T
.APPENDICE. 37 i

très-exactes, parce qu'on est objigo quelquefois do prendre pour la den-


sit6 S du gaz par rapport à l'air sa densité théorique et non sa densité
réelle qui doit seule intervenir.
Mes expériences démontrent donc qu'on peut admettre la loi
y/ /y
seulement comme une loi limite à laquelle !cs gaz satisfe-
-== ~mais
raient exactement si on les mettait dans les conditions où ils su compor-
tent comme des milicux élastiques ~fu'/o)'
YDt. Mes expériences pour déterminer la vitesse do propagation dos
ondes dans l'air libre ont été faites par la méthode des coups do canon
réciproques. L'onde a évidemment au départ une très-grande inten-
sité, mais elle s'au'aibtit très-vite à mesure qu'elle se propage
sp))cri()t)cm<;nt dans l'espace. Do plus, au moment du départ du coup, les
couettes d'air voisines do la pièce doivent subir un véritable transport,
qui augmente encore la vitesse de propagation. Ainsi, par suite de ce
transport et do la grande intensité fonda doit marcher ptus vito, sur-
tout suivant la !ignc. du tir, dans les premières parties du parcours que dans
les suivantes, Mais cotte accélération doit s'éteindre très-vite et. devenir à
peu près insensible quand on fait parcourir à l'onde de grandes distances.
La moyenne do toutes mes expériences donn~ pour la vitesse moyenne
de fonde sonore dans l'air libre, sec et Oo, V~o=330"7.
Cette vitesse coïncide avec celle qui a été trouvée en i822 par le
Bureau des Longitudes, et ello est a peine supérieure à la vitesse
moyenne limite que j'ai trouvée dans mes conduites clu plus grand dia-
mètre l'expérience prouve, on outre, que la vitesse de propagation di-
minue à mesure que l'onde s'affaiblit, et que t'influence du vent, qui a
pour effet de diminuer cette intensité dans une proportion considérable,
diminue, par conséquent, la vitesse de propagation.
tX. Mes expériences ont et6 entreprises principalement dans l'espoir
d'obtenir des valeurs rigoureuses du rapport c~ c des deux chaleurs spé-
cifiques des divers gaz, afin d'en déduire la valeur de t'équivalent méca-
nique de la chaleur. Elles prouvent que ce rapport varie sensiblement
avec la compression du gaz, et n'arrive à une valeur constante qu'autant
qu'on le déduit do la vitesse limite, la seule, d'ailleurs, qui soit repré-
sentée par la formule de Laptaco.

FIN.
TABLE DES MATIERES.

A
A)bnns(.Sai))t-).r;chf<)ar)s)'t'j;iis.!d,.
)'!)))))!!)-<jo.
'Ac!)nia()!()isd').Vit.~scdoso))trat)S- A)c[)n).Y'itMs<'duanntri)<)S)nisittrn-
)))isit travers )c,/j.'i.
Yors,~5.
At;i(h'C!)r)w))nqne.itcMt'dcprf)pa[;!). At)))))itud<!()M vibrations d't)t)t3<)t) (if
tiot)()usonatraY<!rs)'o. M)n«!'C,!].
Acier. Vitesse ()u son transmis « tra-
v'rsi'nfier
Anc))t'r.t'ttuy:n)xant)[;)]M()t'.)n(-h)r)'-
t'omh),t.
Air. Mode <)e propagation du son il UOttm-tt)t!Jn<)utC,9():').
Ar[;t!))t.VitMs<!dciat)-ansn)issio)]d!)
t)'avc!'s)'air,:). snn:'travers, .~3.
–Prn)Mj;!)tinn (h) son travers )'nir
At)ditit'(nt'r!'). St'sronctions.
<!c<)t!t!sitt'va)'i))bt< lo. –f\)<'ni(''rL't)onU(')n()UYc)nt't)[so)n)~:
Hn'ct d'une :)[m<j!i))t)ur(i))nn hoox)-
!'t'<;ot))nuH)i<)u<m))t'r)'~H<H[ir,'j.
c~n- Au(!i[i()t).Sont))L'ctU)is))i[',sa'.u<}sta))c'e,
–Etcctricite et densité do )'air,'J'i. -);)().
–)))<h)0)ce()eh)te!npKmt.urt:sut')a Autt)ti()!oisd').Vites'iti(h(!iot)!'tr:~
vitesse du so<],'j.'i.
Ye)'!i,).
Changements tho'miqttcs produits Azt)tu(Proto)(yt)(;d'). Vitesse du son
pnt'fonde so)x~-<)). a travers, ~o.
–Knpj)0)'t(ies orateurs il
spccitiqut'a-u
proisionconstitotuctitYohtmGcon- B
st.t)]t,def)uitdMvit(;ssMduson,33.
–E()uhn)c))tMeca))i<)Ut!dc)ncha- Harres ';))nnn't'('s. Sons musicaux qm'
)nnr<)edu)td(!cer!)):)pcrt,3. cfs barres t-cndt'nt,
–Jndnction que –Examen des barres t'ibrnottsa~
no possède pxs )'!m'atmosphérique
de potn'oir rayon-
)nf)yct)t)o!a]Mmi('ropohn'is(!c, )'
"n))t.do!ttehf))eur,3G. !trrcsct0nn)nies8t!))f)ihte)i,)j3.
Vitesse du son dnns t'ni)', /jo. tiarn'tt. [nnueneedtt toast) )-!n)on-
DiO'crenco cotre )a vitesse du son
Cuour des nnn)n)C!i snnores, -j5:{.
dM))a)ererctdnnst'!)ir,<i3. !)fttt<'mc))ts(Thoorifdes),a83.
–Sons musicaux produits pnr )cs Action des battements stu- !tt nam-
pu)s:ttif)t)sdo)'[)ir,5r). t))o,a85.
Antres moyens d'ottiencr t'nir h un ManifosLation optiqno des hattf-
ctnt de mouvonient pcriodiquc, (is. tnt'nt.s, a8~.
Kesonnnncn de )'n!r, 60. Monifcst.ntions divorses, ~f)6.
–Vihrnt!onsde8co)o))<)t:!id'air,<no, Dissonanco due aux battements,
at8. 39t.
t~tt)! de t'ai)- dans<es tuyaux sonores, tiiot. Vinsse du son,
)()8. tiois.Vitessodu son transmis it tra.
Manifestatiot) do )(t vitesse avec la- vers sa substance, ~/).
quct)e je son est propojju dnns J'aif, Sons musicaux transmis a travers
!e))ûis,86.
–Action du son sur les jets d'air,
~6a. Bois~Haymond (nu). Vitesse de trans-
mission des impressions par )<*s
!.cis des ntouvemexts vibratoires tterf's, a.
dans t'air,')').
–Lec)a<}ue-bois,)/
25
374 TAnt.nnRSMATmnKs.

–Dcttt'minatit't) dch vitesse duson C)f)f!))<Exp('')'i(')!f'CSStU' UtU'dochc


dans te hois, )8o. <)a!)s)cyi()t-
!t()itt'a)))nsif)ue,'3G,)(i3. –Aontysn des yiht'ittions d'une cio-
tt,,n<'l~'(M~tt~n't'<i')tt\i)'. ..i))~. )/
M)uits.f)i(Uire)tcephyst()uet'ntt(')e C<'itauo)t.ituii'~<tnst)tt(ia<)!it'ef)u,
btuitetnnsonnutaicid.S~.
hrui''u)Sf)ubt'<;sdt'(;a/.en<p)''u(!du (.<)t)()m')))!))'tt)'j'
poi)is<~)), 'j33. (:«jti..Sus~hr("i<)at)!th')))t''ca))i!imt'
–Et! Hib'cdt'chauve-souris, ~3<). <)(')'()!'t'i)tc,)()().
i<m)S(!)).Soi)iid(!i.Cf'yi!t'M,x~ Cni\')'t'.VitMs<!<)nsun!')t)n\rs)f,i.
)<mnici!itC)'.t!<)Ut'dm)Ut!)))ft)t dus in- Cx)!rmM)t.Sun])))'y)!x,~)t.
sectes,)/(.
)tuy!i-B!)t)<)t.Varintin))!id<'stnt)sdu D
sit))t't.daHsut)tnm)(;ntt~'t'c))n,8~.
t)('s))r<'y..)t)nxij)nnn(to r~)'it)it('<!t's
C Yihrntiot~ssotX))')')),8.
nit)))ns(Ut.Vih)!ttitu~(t'u)),f!3.
C:)j;ninrd<)(')a')f'ut'.Sir('))t'('. –s<i~r!)H()))s<'t!ritcsst!)'uttYerrt,'
Ct)j)sutfs)))atH)t)tctri<)))('sd('.M.K<ï'- ~t)hn))c,fi<).
"'n. ".)!)- –M!U!Ht'st~tiûn(')))t()t)('(~'scsvih!)-
<nt'bt'))!~t'dt'fi()))do.Vite!ist'())tiionH il t)<'t)!i,(i.
traYOtst)t)cst))uticndc,/i' –(:ot'(it's)))iscst')) vibration put'un,
Ctt)'L)<)))i(jm'(Acidt').Vi[(!ascduprupa- "")-
(;!ttU)t)du)i(U),~û. –St'tiYit) rations :u)!Uvscps)~u-Ch)[)d))),
–(Ox\dt').itt'ssudnsH)),~o. .~p.
(:n)'is))rut)k(C))!<t('mtd(').St)nce))o,2o. –Soxsharmnniqot'sd'tH),).
(~'t'VC!U).Siu[;<'<h'S!it'))Mtiu))9,). --f)!tt'r!('rt'))Ct's<)('s(H)t)t'sd'mj,a~().
<:))M)cut'. Ses vnt-iatiotts produisent J)into))i(jm!(Ëchcth-),3:it.
dut) st'Hi)'des vibrations sonores, nif]'t)t't!n<;('<)('t"ns,~<~).
a~ DisKjm-'i.Atudysn dt!)<'t!)'!it'ii)mti)')!s.
–Knisnn ()<'), ehntcm'sepMi~fjtx'sit il ).t,)(!
j)f'es!)ionnt)t)stnnt<'ctt)Vt')))mucon- Dissonance. Sncf)))!i('Tjo.
statttj, déduites dc'iyitMMS du son, –«c)'rt'sfnt!)tion [;)')<[))))()))(.'des dis-
:): sonances.).
–Son (!(L)uivatt;ntmucnt)i([UC déduit noppto'.SathuorjcdcsctuiJcsect~-
dt'c<')':))<port,3/j. )'fcs,S:i.
–t.'ui)'t)tn)osph(iri(}))Ct)c!arn;'nn))o !)ovt!(Sit'<'t)(!dt'),~oS.
pas, 36. D))t)Jou()~c))od(!),)'
–Sons produits par ]M bnrn's
c)u)uttc<;s, :)~. E
Conversion des mouvoments sunu)'<'s
t'ncf)n)eu)',3o. Knn.St's ondes stat!ot)t)t)irt's,)o.'i.
C))!trhon(Cay.du),~(). –Yitesst!d)!iiond!)nsrt-n)),~),/)=.
(!hc))c(ttois de). Vitesse du son truns- –T)'t)~sn)issifmdt!S!i(~)s)))))si<))! il
misatrfn'urssn substance, travers t't'im,8:{.
Cheynndicr et Wertheim. Vitesse du EO't'ts des sons mosicnux sur h'.s.
fin)) dans )e bois, vci))csd't'uu,'j(i.'i.
Ch)udt)i. Son sonomètre, )36.
–!)cticntcss(!d('svt'i))cs)i(j~idMS,tG(i.
Ses expériences sur les modes do –I.oisdnn)<)uyem<'ntYit)rt)t<'i)'M(!i)tt~
vibrations des vt'r(;cs)ibreahunc i'enu,
exU'ëmite.fSy. Echos, )~.
Atintyse des vibrations d'un diapn- ËXt'n)j)]('s d'cchos, M.
80t),)~3. Ëutit'one (Harpe). Sa co))!itt-uet!ot),
Harpe cfante, taH. t9-
Moyen de déterminer les non)brf;s ~t-aUc(t!o)sd').ttt!S!i<!du).Ot)tttM-
do vibrations, t3~. TRt's sn sui)8tnnM,
–ManifestMtiondestifncsnodniM, Et-ith. Ett'ft de )'oxj)tosion de <86~ sur
t4G. .)e~i)h)(!(!<'t)'<'(;)is(-d'
Oaque-boiti.Sa construction, J/i' mhcrtiuOnriqm;. Vitesse du son a
OaritK'ttc. Les sons qu'e))e rend, aog. tr.ncrst')~.
TAHl~E DES MATURES. 3~.
t'.t"i)''s.')))t;())it'dt;SCtoUc!.<;t)lul'CCS –dci~m,!f)~.
d)<'D()j)j,h.r,M. !<)m'!tu)t.Dif)i(;n)t<'s))r«tif{))('sde!iOt)
Kuh'r.ThHoritidu )n<;ot)st))tjMnce, t'xt));ri('nc(!(!u))<in<tutt');i~.
~tf.
Son t!X)))ie:)tion uus coMo~nances )''f'i<<ti~)'i.:)H.'<(')'fti'<tn)'
-j:)).
t't des dissonances, ~h).
t'uj))u(i(Jt!tiid<!).Act!on(;nr(;ULxdt)~
Ku6.t!tc))t!('trmt)j)t'd'),tt< 6o))!i))u!sicaux,'jG3.
–Moyen tt'tdiscr t'airdoitdeMX
c~t('s(Ju!H)<)M)))brttnu du tympan, &
80, Hj).
)\X)))<)hion(t)r)tit<.)'u))n).Cu))t)n())~i) il (!f)xo)c)innt.'))')U)!imis!no))d(),6oni) i,
f'tra))Stm!tui'oreii!a. t)'f)Vt't'S.)(;
(~ocest<')' ((;nth<;dra)u do).Sot) ëoho,
r '~u.
Grasst.C()tn)))'<;tioit)t)itudcsdwor<}.))-'
t'arnUay. Kx~crinnees. stu')~ rides C)Hit)('S,J.
sût)"rt's,t(i:{,'j';). –S('fi))<))))!)rt"iC<)t)){)f)t'L'sh))t)o(!t'
l'oitrt important t):)t)~ tonte Mpo- Werthc!))),
rit'~cc.t'jj. Cyrusf<)))<S(U)Mmusi[-!U)xp)'u(hti[h
t'nu!i't(V.)ix(to).Scac<u~Mt'jn. I. a\'MC.)u,)f).
rfT. Vitesse <!u))<'nt) tr~wrttM.st))'-
H
stanctietatwcrsttcsfi~do~r,
/)3. tfnrmnniM.j~.
Difro'cncu entre tosvitMtM.dution Hf)rH«)t)iu~t'j!t~
<)uns)!!)erutdun!t,t'air, t(tt;odc!'ytha(;n!'tiaur)'))!)rmonie,
Fitd'aciur.VitM'iuduMttHtrxt'crs 3n().
))'),i. 'jhtiorit; <)'E)))or, 3ti.
!i) d'acier )U)[;tnis. VitosM du! sou a –T)t<!f)it).()MM<))m))u)tz,~).
trn~'rsutt.~S. –Conditions <t'i)nrmor)io,3t~.
M) du fer. Vitesse du son il trn~Mttn, !tem't:so)ttnt!«<){;r!)pjtiquud<!a con-
/j3. s<j))tntnct!!ict.dt'dissomtj)cc6,;{9g..
t''h)tï)mcs snoorcs, -~3(;, a~). HMrnx~iiqum. /~c~ Sons harmojui-
Cttrncu;rt! r))yt)))ni<j<)cqu'cHoi)}))'<)))- qUM.
not)t)):u'frott(;nit!)tt,a3o,3~). itnr~u cotionoc, ''J~.
IttïïHcnccdu tubc<)uitMuntcu)'c, Hnvt)(H~o. Ses Mpcpiencos sur. tes
'3. eordtMsonot'M, C.
chantnntcs, 93G. Ht't)nh(t)ty.. Sa thcorio dea aont.rctut-
–/H)n)ysud('s()on)mc)t,a3(). t{tnts,3o.~
Sons hHrntmuques. des dammes, –S~)ii!'uncd()t'h)c,70,8t.
a3~. –SoDS iturmoniq~cf), t~
–Ef1't'td<;s))ot("!a!'t)n!sson6m')e!. Sons j'ar diituronct:, af)().
<):'n) me!) chantantes,
9~5. SonejMr!in)U)nMti<M),,3oj}.
–Action du son sm'tes f1~n)mM Son Mj'tieatiot) des consonnances
nues, 'j/j~, z~. et des disiiunnncas, ~i)f).
Exj)~ri(-t)Ct:s mec les Hnmmea dt'f. Herschc) (SirJohn). Son articte sur
l'ecs il queues do pofsson nt !t futos iettc<),(!chc6.f)'t'ily9)gaatc,.a!C<t
(tccham'<sour)!i,o,~5t. –SurJituM)nLiYe,~().
–Kxpcrit'ttCM sur tes tommes.tt)t)- Fiammes d.M ~t'y<Ues, 9(i3.
C"OS, 2.')~. Kf)tten)C))tSt.)?.
Kaccourcisaement et n!!ot)(!<'mtint Htitre (Hoia.de). ViteMû du sonfAitra~
d<;st)nnn))e!),').')5. vers)<).
tnfhtcncu du ton sm- les <)atnmo$, Hoetfc. Sa prio)'ite.du,stuthoMopo,~6.
a5G.
ProdaetiMutos.MOMfnttMicatML.par
DcHcatMSccxtraordioaircdes Oam- iejtdentt d'Mn(tr<'uo:d<}ntco,~5.~
mes comnm rëactira acoustiques, Hop)(ins. Interférences d. son, 99)t
HcNtbotdt.Hs.bruyan)te)t. de~tro-
Ftommc dM wyc!)M, ï5t). piquM,)n.,
Action des battemct)ls sur les Oam- Hydrojiénot~itcsse du M)n.hit.,trayere
mes.aS~. '0.
t'h'!t<Sc).!ion'i,90n. –So&~tioneurm~out~to.
376 T.\m.E HES MATti:)ŒS.

–Actiondei'h;'<)rû{;~)(!t)rh'sot), pression optique dfsvihr.) tiens d'un


t0. diapnsfx], ().').
–Mnoit'fstntion optique ()f-s inter-
va))cs,3~H.
)nf)oxiont)uson,'j'j. –)))terf'e)'t'))f-esd))snn,!f)'j.
)))<)uoncodu son sur tes jets de –Composition «ptif~t! des vibra-
);nx,)~. tions, 33'3().
Sur les jets d'air, ïf' t.niurc.A))!))<)(;i<'(-))tn')avitesscet.it!
Sur h's jets (t')':)n,9(i/). S0t),).9).
)))tertc)'<'nce<!t('()t!)ci(h!nct'dt'so)tdcs –<~u)<t's()u)'t'jt't,p!t)'Nt'wtf)n,de)n
snnn)-cs,2~j). t))('onfo~t)u)atoit't't)<'):ttum!~rc,
–K\ti))ctiondnsnn)mrttison,8t, -j~.
3oH. –A))!))ys<'()['svt'rf;('M sonores par);)
Théorie des hnttt'nx'ntii, 983, 3m. tumicrcpt'tat'isft'
)))tet'Ya))t'M'u)itt'!itat)on"ptif)()(!')es
!ntcrvnUfii,i.'ij).

J M!)y('r.t'.<tU!\n)<'))t<h')ac))a)cut')~.
Mf!it)t!.S'it!Xj't'i<'t~'t'ss)t)'tes corder
.)t!tdt'vnpt'))r.St)n))t'ndt'!t<'n!)!)nt~t<: s()))ntTS,!of).
pt)rtR!iJ('t!idtiVa))MU!'dusCC)'!i(!t'ti, –LoitdMem'dcs vibrantes, ))5.
22~. –Sur)oi~i))('ssofhi)'c!i,)()t.
J<)uh;.R()uiYn)('))t<)t')n('hn)t'~r,.< Mt'tm~.Vih'sst'dution h travers tf'ut's
Jun{;)')'au.Échu de cette )t)()n(f)t;n~n. 8t)bst))nc<!s,3.
–n'!tt!)'))nn:)tio)t d<!cette vitesse, !8o.
K Mo]ëcu)ni)'t'(Struetnr<'),h)nuence!iur
)avitciiSt'dnson,
Kah'i()o))))unc de Wheat))tont',)36, Mt)))0('f))'(h',sot)or))(''trn,<:)o.
)S. ~tottvt'mcnt t!n!)tnisauccn'eaupar
(Vnn). Sons yoy<'))M, a) 3.
Kcmpcten )c!) nerfs, t.
Ki)hm't). Nécessite dt;)itn)))t'!i d'itar- Sonore. ~'<t': Son,
nr)«nic,f)3. Mn))or.)mu!)t)ondescordcs'voea]es.
Ka'tti(;.)ntc)'M)'('ncodes!!ot]s,'Hn. 'jm.
Krn~<!n!.tf))].tn)itt)tit)n))Msonsvoye)- Musique. nift't't'<'))cop))ysi(~)c entre h'
t<'sp!)runn)nyH)tn)6cnt)i([t<t',t)3. )jruitet)csnnn)t)sicn],5'H8.
Kundt. Ses oxpt't'icnf'es sur )fs ORorcs –'io)t]))U!i)<'n)pr<)th)!tpnrdcspuJ-
KU!!<'indcstu))CS,9)8. !intiouiipLTiodiquM,99,8R.
Détermination des YitcssMdx sot), –Mruitprf'duit perdes vibrations
a'j~. nnnp(')'if(tifjut's,53,88.
Mnnift'stmtinn optiqtn; des oonudf. –t'ro(b!<'th))!t)< sons musicaux par
etdt's ventres, tf)<). )<'sci)t)cs,).'), 88.
Composition des vibt'atinna, 3<)). Pnr h's pulsations do )'nir, 5n, 88.
Ton et inteneite des sons nntsi-
ï. ('!)U\,(i),88.
!)MC!'ipt!on de !a sirène, 68.
Laplace. Correction de la t'orniuic de n<inition d'une octnve, -;7.
la viteeso du Mn, ~n. Description de ta doub)e siréot-,
Leconte. Son ohsnrYntio)) de h snnsi- 8~.
bitit6 des Onnxnes nues, ~8. A trnvcrs les !iquides et tes so-
Lentilles. Réfraction du son (M)' HdM, 8.').
!cs,a9. Cordes musicate)). 33o.
Les!ic. n rceonnntt que t'hydrogcne –Ëchctte diatonique, 33t. (~-M Har-
transmet & peine )csn)t, 8. monie.)
Liquides. Vitesse du son dans les Botte a musique, t36, t63.
liquides,
Transmission du son a travers les
M
liquides, 83.
DéHcatMso des veines liquides Neige. Transmission du son a travcr)'
960. !M<)oconsde,ao.
Lisstijouft. Sa méthode de donner t'e<- Ner~ du corps humain,
l'ABLH DES' MATH:RES. 377

–Uri(;mc et position du nerf ncous- t'ifrres.Transmissiondusonhtravers


tiqm' tes,85.
–ttaj'idjtt- dt.'s itoprcssions trana- Pin. Vitesse dit son transmis tt travers
mises p:n'!<'snt'r)s,'j. sa substance,/).
Newton (Sir !snm').hm.s<~ui t'ont can-
P)a<)Ut!s.Vi))ratiut~<)<'sp)aquescar-
duiti)i't'jt'tt'r]~)hcut'h'undu)atoi)'t!
(tehtitH))i<'rc, 's.
–Sot! catcuttk'ta vitesse (h) son, –))t'spta()m'srt'c)anj;uuures,t.)t.
–nL'spttujm'sch'cuhun's, <)/
9t). –Hispositio!).du sahh', disposition
i\itn)ttidcs(H)(h-ih'M!'dcintrn~!i- desj)uussi<')'es<!m's,):j6.
nussiondt'h) )u)nicr<( travers tn~
i')ateau.Scst"t)'et'it'nct;ssur!escy-
so!mim)tt<j'j. )i))<)rcsHquid(.'s,'jt<'<
i\n'mt'iI)t.')!tBtiu)<s,u)t. )')~tittc.VtU'ssct)u'i('ntMn)Stnisatrnt-
–)j"i))t!'))()s ne !iu~nj)asc)(!i) points
n!rs)t'i:i.
<)(')'rj)os:)~soh!,)(n,)frj. )')('))))). Vit('SA)'<)u son !'tt!'t'Y'')~)<
–i\«'m)h<)t'.sd)!)~~M'ns,n)3,)/j3. i'f'"t()xydt'<)'n/.('tc.'f'r!t)!S)))i!i!iiondti
–I\u<)sr<dns\i!'ih)t's,t/).'<. sonittrin'crs!
–t.t'f!(''m)ori);i)a!~m'i))nttit«t!j'j!5. )'yt)~));~n'.S(!si()ft;ssu)')~con!ton-
l tf~ttH', ;))().
0 –Musique dt's!i~))t!r(;ii,3)().
Uc))scnt)tt(Hch()()'),~o.
Q
<)('t!n.Sa<tt'tini)ion,)'
<Jiutiant((t:)i'.).()ct.m! dus sons <htf)s)c, Quinc)<n.tt)t(:rfut't!)tccsdn<io)),'j8n.
.~j.
<)<)d<'s.t.f)t)[;tk'tns()t's,<)~. H.
–t)t;tt!t'ntina).iun(!u)af())i[;u<;m'd(;s
0[)(tcsS)H)0)'(;s,). itu()(!xiot)dt)S()t],</).
–nHtinitiundfs mottes sonores,5. Kff't'actionduiion,~).
–Mat)it'(;staLion'[h))))uuYcn)cnt.(.)(;s Ke(;))nu)t.Cha)(')H'!i'ip(!ci<iqnGS,3~.
<)))()<'S,j)f),!Oj. !tësotu)anced<!)'air,)S[.
–Ondes de )a)nor,causu du mm'- –Du[;n/.d(!)uh()uiHc,f85.
tnm'(idcsrtieit's,:)o. –no tu t«)) )'))(',a).).
Or. Vitesse du son'ittrnYerssn sub- ttc!iu)ti)nts(Sfjns).n('eouv(!)'t('dcs,9f)8.
stance, –C<)t)diti<!nsd<)!<'u)'j)t'odHction,9()j).
<)r(janc de t'ouïf, 3jo. Mtn)it'Mst))tiousfXj)t;)'irnt!ntu)<!S,'jgS.
<)r{;uc (Tuyaux d'), .M, fjS. –Théorie de Yt<nn;3n3.
Vibration (tfs tnvaux ffrmus, !<m, Thunt-it: de Hc)mho)t/ 3o.
~jf). ttcnss()n).Son6Hn))da)))<)uco)uidu
–t''tntedcPnn,ff)3. tonnot't'o produit par ta chute de
Vibration des t.uyauï ouverts, <n/j, cette rivière, at~.
''an. Hides sonores dans t'ean, i6o.
Etat de t'ttir dans les tuyaux so- Dans les liquides votatits loners,
norcs,)n8. !C),)G3.
Anches et txya))!: it anches, aon. Mobison. Sons musicaux produits par
()!'mo. Vitesse du son :< travers ta sub- les pulsations du t'air,5n.
staocfiduijoisd'
(JUtoHtcsdn rorei))o, 35).
S
nvertons, ou sortons, on hypertons.
/e:Sons tinrmoniques, oC. Saint-Paul (Cathtidrate de). Son écho,
Ot\[;cnt!. Vitesse du son dans ce [;a!, ao.
4o. Sapin (Bois de). Vitesse du son a tra-
p vers sa substance, /(5.
Saussure, Intensité du son sur )o tnont
t'aiHe. Violon do, t0. Htanc.g.
Pan.hUodc,)()3. Sauveur. Sons sympathiques, 3~.
Pouptier (Bois de). Vitesse du son trans- Savart. Veines Ouides, afiC.
mis a travers s!)sutxtnnce, ~5. Axes d'elMsticite du bois,
Piano. Cordes, teurssotts, courbes dé- Schat't(;otsch. Ftantmes chantantes,
crites par Jes cordes vibruntes, 08. 1.
Schoi).Son/)er/<'c~ti).
~8 TABLE MATtEUKS.
t)t:S,

Se)m)Hu..tt('s.)H)iu:<.)j.
'–t)'htfttctiu)t).ti~i(~ttt(.tmt'jt'hf)tit
Scott-Xusset.Yorintionsdn
tonduil,, <'t)c8()nn)usic!)),5t.
""«h!tdnnout)trnineftmnrchc,83. !.ns s~os musiMnx sont produits
Sei)(!)'(M"j.S<mt)htit!rv!)t.int)St)r)m
P'desj))))satin))sp('ri<)di'tUf"),')9.
'ehienH)f}no tessons tnxsienxx font
–ï.n))r))it,p:tt'dM))u)'.M(iot)St)nn))c-
hur)cr,~9~. ri<t(Uq<)M,
Se).VitmtM.dttMntrnntH))itatn)V('rs
–Sonprottuitp~rdcitch~ns,)~.
Msntution, –Son produit pnr JM puts~tittnadc
SonMtiooatramunisMituco'veaMpt))' )td!<JO.
)t'S ))<')'t'S, t.
–on<'tintensftt:c)nsn)t)H))sic!)),
Sensiftic (Kotc) <)M chions r obsof~t- (;3,
<it)nduM"St)nt!r,a~ Vibrations d'un dit)p:)tf)u, 63.
Stranc. Sa descripti~ )t~ n~ns<)))'o))o
–Hcj))-Mct)tt)ti<)nn'r:!pht<jUt'd'Yi-
j'end,(tt't<!t-n)i))!Ui<)))()t!Jnvit«M(! ht')tt.i()t)sst)t' ut! Y<'rrf'pt)~')))nc, 6.
'dca V))'rutinn!j, t!K!out)iot)i)-Anc, ~Mthudc <)<'M. t.isst)jo<~ poor oh-
6n,
7"'?'' <nnift'cxpn'Mi<)n()t't!<)nc<h's\'i))m-
Satcs
?Oj do 11.Sf'))n!tx' 3.'n.
1. tians d'un dixptt so)), fi.').
SotidM. VihMsH fin jjou H'nnstnitttt trn-
–nMCt'!j)tio~) dt' In strox! et <)uthn-
YMm)ff!i'
Sons musicanx transmis a. travers tiat)()o)a!o))j;~<;m'd'(in()f,<i().
)M,8.'). –nct<!r)ninntiund(!)!tt-njtidii<-dt's
Dfto'minittiun ~it)ratif)))!i,~n.
de tn Yin'6so du son Dt'to'mioat.ton de tn !fmn)x'())' (!t's
dat)!i)<!s,)8<). cndtj!. soooMs cu)'r('sj'ntx)t)nt<'s,
SnmmMtioo. l'ons t'csxHants deMM-
67.
n)~t!on
–0<)th)Hion!tdive)'MS<)t-)~vihr))ti<)))
ou sttnxnc, 3o5. <!t dol'ondo tiot~orti,
~5.
Son.Prud))ctit)t)ctj)r()))a(;ation<h), t)un))t(i sirAtto, it.
~S. –Limite de )'nudit!ond<'s sont :)i-
Kxpm-x'neo'i sur les corpsoocorM ·
(jnst!t.(;rnv<!s,
)~!)Ct'sdnt)s))!vidc, t')'!)nx)niMinn dMonns ttx~icnux
A otiondet'J(y<)ru(;<~x:t)t)t'in~om,<o.
<)'nveMlestifjuidt!s.t!t)('sti<))ifk!.s.
t'n))'a~at:ou!dn oon? t)'aTor& i'att' 8~,85.
dcdnnsito vnriable, <). –Noxometraot) monocordt', <)!.
Amptitudc des viLTntions d'unu Vihrntions des cordes, <)'
o)tdtt.<tunon' )a,8. –'tt)ftt)f't)Ct}()estt)t)tt'sd'hft)'n)0)!n'.
–Action~dn oon conp~Mo avec co)iu f).'t.
de ia httniéfectdo la chatoup rnyon- –Lois (tes cnrde9fi)<Mntf"i.<)3.
ttnnto, )/i. i'tttaations dircctL's et roOëchics,
HH()u)[!ot)du aoo, t5.
97.
–~che9 du aon, ~o. Ondca staticnnnires et progressives
–'Sot* rtUf'ohi parles.nua(!M, 18. 93.
Transmission du son Mtrtxver~ic!. –-NmMds et segments vihrnnts ou
Oncons de.))qi(;e,.9o. vcntres, ;)().
–HtiffNcttonfdu sou, tt. 'NtRuda ei. ventrea des cordes musi-
tnnuence de lit dc~ttc ntttti t'u)as- cn)<;s, t0~.
Itaite sar ia ~HeMedu *«n, aj}.
!!tpëri<'nee«)o M.'Mutftc, To<).
Dctcrminatioa.do ]a vitesoo dttaon –) Oënton)<trat!nn pttr ses fxpcriancnK
9.5,~8. des lois des cordes vibrnntfs, ) t5.
–Catcut de Newton,(),5o. ï'u)Mtions )ont;itu<Kn<t)Hs ettcttns.
Correction do t.aptnce. 3~, Sa. veMmtes,)ft. l,
Chtt~UNOttts thermiques pfdd<Mt< Son~ har<nonif(UM'de9 cordée, tao,
par les ondes sonores, 3;, to. t~)!,t3o.
V«M<)e .~tKon .dans les .diJteroon Sons tarmonjqxes d'une coW)<'
Caz, .~o, 50. (ixëo a <M dt'ux oxtrf mites, )';).
VttOMC-<tu -MnudtMM JM~«MdM, Sons harmoniques d'une corde
4'.5o. <ixec a l'xnf de ses extrémités, t'M,
Dane tes.aeUd<a,.< 50.
tnthtonco dn.iaatt'ttCtBfo'moMott-
tain! sur ta vifte<ae <ht son, –SMM'~MMMni~M es d'nn diapason.
5o.
Vitesse '<ht.<MH).trtU)sntia travers
)e bois, ~Sot)9'h<tr'tno<uques rcndtts vis<b)M.
50.
.7,t~.
TAin.E PES ~AT)i-:KES. ~7~

–:tt't!hhan!)')ni'h~'sdt'SYt'r(;"s\i- –))nnt'dt'svoyt!i);]'i, :);).


h)!<!)t)<)t)[;!tu()inn)'m'nt,t~5. –Action dus sons musicaux sur te:)
–Sonshar)nf)ni[)))t'sd<')asir';nt',3)('. jets de (;:)/.non eoOammcs,G!.
–Action (tes sons musicaux sur !s
-ht)h!t'))c''th'ss<st)!))'m«t)i(tm'!)sm'
Jn<'<m!iOt)fU!NCt',3j'i. jctsd'u:)U,~().').
–S(mf))net)'t'<)e('.))tadni,)3G. –«tdcs tnottvcntonts vibratoires
–K:t)uidophonHdo\Vheatstone,<~<i, d~nst'itirutdnnst'eau.z~
–Su pHrposit.i'n'dt's vibrations,
–Vibrations de~er(!es)i))res:t)i')n's –)i)t(!t'tcr<)e('t!tcu'incidenccd('so))-
dcnxt'xtrutnites,t/j[. dt'S SOUCrUS,'J~n.
–Vi))rutionsdesp)a([Ut'scarrccs,i.')t, –Kxtinction<tusonpar)t'so)t,~8t.
)(!.1. 't'jxit'ric d''s hattcnu'nts, 280.
–Vibrations des disques et des c!o- AcH()tn)t!sb!(H.umcntssm't namntf,
('ht'S,t.')~,)(' 'j8.').
–)Udessot)on'sda))si'<'au,t<)t. ~):n~it'cstMtio)t optique <)cs batte-
-K!tj'm'it;))ccsd<!)')raday('tt)HMct')t' m'!n)s.S~.
Sot~s
!;u)'i("i)'it)t's'i0t)()t'u!(.)(i'j. t-t'suttnnts, tnS.

–Vih)'tintts)ot)~itm)in!t)t'sd'un~), –(;o)~)itint)s')'!)!Hp)'<)ductit)t)()es
<()<). sf)nsn".Htt:«tts,-jf)<).
–Vitesses r<')ati\'t"i du sn!t<):tnsh' !\)a)tit'cstntiott cxpurunottitte des
t'))ivt'<'tdnnh)t't\'r,i. s<msn's")t!)~ts,~c'(~.
–~)[K)))ft)<)t!st<arn's\th)'nntC!)))a)')a –Tht'm'ifdcs sm)!i rciiuttnnt'i de
h) !nim'(')'<']a)'ist't', Y~nn~o~.
–Dutt'rtnitmtiontt~tayitt's'it'dnson –'j'htiorit! d~ sot)srtisu)ta))t'idt!
daxsh'Stioiidt's, )tt'!mho)t/ :)<)/).
–Ka))pn)'tt)t!)n\it('!i'it:!H)tm'S!). –S('nsrt;s!<)taut!)()('()if[H)'cnccctdf'
–Kuiion!U)C(',tS~. s')!n)'n)',3o~.
–)tt'tn))nu<:t'dct'ai)',)S'. –C.fmtt'itntist))) des sons !nnsic!t))ï,
–KmotU)nc(!duj;a/.()nta))<~tH)c, :i<
<)! hajtportsdc h) consommuccavee les
–CnttVfr'iionftutnonYcmtjntsonore t'n)tj)art!i6Hn))tcsth's\itc)i!iu'<dt:V!-
t'n<;ht))t'm',t8S. )))'ati<'nd''sd('))xsons,3)f).
–Tuymtxd'<))'j;ue,)88. t<t<'es <)(!)t))Hj;ort:sm')aco))sntt-
Tuyaux d'orgue t'ertnt: )()' natt('<
Tuynux <)'"t'(;))t' «nvcrts, )Q'j. –TitcoriMd'Kuh't'sm't~consonnaoct.
–At)<!))t's<'ttuy:)uxant«'h<'s,(). :!«.
–Anc))C!idt!<;t:)ri))Gttect.dcjhUt!, Atud;'se)))))'si<)uc th'sconsonnaocu)!
M(). t)t'sh)tc)'M))tt's musicaux, 3r~.
–Description du t'nrgant'de la voix, –An~))'!iup!n'ht donhtt! sirène. 3t~
:)):o. 'i'h(!<)<'iodt!)nconsomtanccdoH?!)n
Rttth'ssc <))'.ta voixdnns !crhun)f, t)t)ttX,3M.
t't.fm~Mt.dt'.tatoux,);. –('.a tfit'sdt! h) dissonance, 3'j).
–Sunsd<'tivnyt'))'i,~)a. –(:f)rdt's)n))!.icah!s,:i3(i.
Syt)t))<sodcssnnsd<'svt)yc))es, xt~. –ÈchuUM diatonique, 33~.
Expériences de. Kuodt sur les finn- M:)nift!stntion optique des interva)-
)'esduso))<)))seiftdt'!itut)M,2~o. tfs musicaux, 336.
K')aYG))c muthodo de dctt'rmioa- VU)Mtio"s sytnpathiqm's, 3.'f;.
)ion du )a vitcsso <ht son, 9) g. Conintent )('s vibrations snnores se
Dannncs chantantes, a3t.1. cf)n)MUt)iquonthroreiU(')5n.
Ana)ys<! dus Oanunos chantantes, tnfhtcnco des tabtes d'hnt'monie,
'j3(). f):i.
Sons harmoniques des nnnunes –Fibres du son au sein des tnhes,
chantantes, ~60. 2)8.
En'ets des sons u l'unisson sur tes SooJc. Vitesse du non transmis a tra
nammcs chantantes, 'j.). ver!) )a solution Jans Fean, .~o.
KHets du son sur tes ))atn)nea n!)es, Sntxthauss. Rcrraetion du son, 9).
t/!7. Sm'gc. Decotnerte des sons résultants,
Effets
du son sur les nantmes, tjti. 3oo.
MUcatcsso des Oummes comme Stéthoscope.Entrevu pnr M. tedoc-
acents acoustiques, 356. teur Hooko, ~6.
380 ')~))L! n!iMATU:HHS.
Sturn). ViK'SSfdu sn))()!U)S )'(':))),<)'.
Sycomore ()tcisdt;).Tran!in)issiondu –Ma))ir(-.statio)!dt!htd<!pG!)(!n))fCt'n-
t')~k~')cHr:~)),!t!i[cd<.vibr:)tio:)
s<!Matr.'tVL'rsaKsut'st!njc'j.'). ?<
Sy)n))at))i()t)t's(S<'n<),:).
Su)-ditt'!arti(icic))(!o. –Yitt'ssfdo vibration dt'K-rmitx-ep.ir
'si!'<J))(!j.
S))r<)it(ij)assaj;<)Hn.
-JMtt-r))]if)atif)ftd(!)n!(j))r;m;urd'unt'
St)rditu!'e):)tivt'g.
<~)()t'sn!H))'<),!SH.
–i!"itions dm; rsus dus vibrations,
T 7h~'i.
Vit'rn)i()))S()t'sc«rft('s,()o.
'<rti)u(.S()))!it!e),3i)8.f;r~S()ns)-t'- -t.oi.s des vij))nti<)t)i,(t<'s
suitauts. cordes,)).~).
–atn<c!itati«ndus ~sd~
'fUt)isothA)htsi<)(ju'i)fnita')m<)U-
'Ut)iC')t[(h'!i)~~j;('S, .')<). rcctcsctrtifh'chic'i.f)-
–Apptit'~timj aux vi()ratit)ns des c~r-
~~h~
dt'sn))jHi['M!cs.to~.
–t')h!H(!nct;sd<-f\).Mt!)t)t;sur)t:svi-
Titn))rt'~Htju:))itu<))t!i(~Sa()ct!)ti- hrntiotts des cordt's, )0().
t!f',t.
–<')!tMtK~))s)<'n(;i[udina)<j!ie).trMn!i-
–'t'i))))))'('('tt)tbt;r<'t~'())~!)t)t,)~(!.
'm! V(irs:dcs,ti.
fh'.s sons musicaux,<i). Vibrations (['))n<i)ehn)!))'t)trom'p,
–nf)))())jstnm(~t<t(!)~<)fj)t'))da)){'<' ))/).
<iNt(~)t't(!otatit<'M('d(;vi))rft-
ti(njs,(i.). –L.nindc!i\i))r!~ht))S()t''t))f)ntrct'sna)'
tt!S(!Xj)t;rit!N('t-S(h:At.Mt.ht.)<5.
–M.')'t't()~)!)\itpsM!n~t())),Yi- –)\f'uvt-j)(!)nt't)j<.()<!j)<).trt~;t.(!rt))ine~'
tcss!'()(!(tuitn()utof),jK<i. ft'stoisdciiyihr~tiotjs, n;').
–h!))t~tt(;t'()n tonstn'tt'sn~tonK's, –S()))!ih!)rt)]t)n)()urs()t's cordes, oo.
–S<))).i)))ctrt!()tj(:))tndfd,<)o.
)~Nut))t'tr(!<)U!i()t)t))))('trn()cC.t~Mt)ni, –K!))cidoj)h'u~-t)t-~)j<stt.nc,)3().
~t!). Vibrations <)<MVt')');t-s<~uuah)(!))rs
T)').')))htt!()!oiii()o).itfS!!(!(h)!.ona il dcu\t!xtru)nit<'s,)33.
trn\t'r)ijin)i~t'!it:u)cc,/)~. –Vi))rntions<)fsv<;)'j;t'si)x<'c'sauth'
Tr<:V(;t)~t).So))St'ro(hu[s]Mr)ac))a- oxtronitM.t/jn.
i''ur,)~. –o'ud!i<;t.so)ts)mrt))t)))i(jm;iir(![)d)t&
)!)))(', tuht'r<ft))-nnt,)~G. Yisi)))t;s,)~j.
'tuyaux d't))');t<u,)HH.
–So))st'm)dut),t8~. –Y))')'nttf)f)S()t's)))nrjHf'sM)rrM's,)/
Y't'rMtionsdcsjdfxjm'seit'cuhdrt"
–T"ytU)xfcr))M's, <():'). t~.
–T')yn))xo)tyc!'ts, !().').
Mi!td(! )'<)))'dutjstfs tuyaux. !io))t)- –Vif'rat)n))sdM<'toc)i<!s,t:)7.
–V)i'nttiof)!iJot)cttm)h)u)usd'~n<i)
''ns.tjjH. )f'7.
–Yf'ht's et on'uds des tt~'imx, <()().
–t.ois des vibrations des tnyam,'ju). –V)t)rotio))s)ot~itm)jit)!dt's()'un<it
-1uy!)nxua))ehc!i,o5. fi!.(;hi'ut~d('!ic!i(;xtrtin)itt;s,)it.
Vibrations )ot~itm)it)ni(L;s d'un fit
tit'rc a ses deux cxtn'tnitus,
~9.
V –Divisions et son!) hnrmottifjut'), (tes
YC)-(;es\th)-t)~t)otu;itudina!(!n)t!t)t. t,
Ventres, se~monts \i))rnnts, xx.
Verges. Vibrations d'une Yo'cc f~cu h Exomct) ()t's harrcs vibrantes nn
ses deux <!xt)'t!mit(is,(i<'6aubdh'isions
et les sons harmoniques moyen du )a)mniùrepn!!)ri!)t!(!,)~.
eot'rMpon- Vtbratiot)). des tuyatm formes, 300.
da)]ts,t:t3.
Vibrations d'une verjjt! jixco i) une –VibMttt<))S()('i!t~y!)ux()))Vt!rtt.,itO).
Un noeud ori(;inu do
vtbrations,
Muteextrcmit<i,)3.ii,<:tn. 9M.
Vibrations [t'unc Ycrjjo libro u ses Lois d)t mouvonent vibratoire
deux extremitM, )~t. dans
icau et dans t'air,
Vibratiottsd'un diaposon, 63. a~.
Superposition des vtbt-ations, '!?.').
Reprcscotation des vibrations sur Thf'orio de!) battements, a83.
du Ycrro enfumé, G~.
Vibrations fympathiqMos, 3~
Manit'csUttion optique des vibra- Mët))odc de M. Littsajouspourrë-
tionsd'undif)past))),6j. tude des vibrations musicales, C5.
TAnLH DES MA'rfhtŒs. 381
Vio)")).Sa construction,sa tnt'tud'ha)'- –tnt')'runcM<h)sot),~n:
n)"))ie,f)3. Wcrthtiitn. Vitesse du son duos les li-
–Vifdon de <'(!)',)3U. <juht''s,4
–Vio)on<)t'~ait!(',f/j2. –t)~nsifsn]ct!)ux,i.
Voix''tcu)'dt!vo('a)t'. Action'tct'hy- –H~ns)(t))ois,j.
tt)'f~;<))t'st))'J!)vnix.)<). \(;H(!r)n')'n()'<:has <)))), 20.
–Codes sonores de )av«i)i,)n, ~V))~ntst<)))f.S()t))i!))uid()})))[)))(', )3('.
–t))'s('ri)'tion<)t!)'t))'(;am!du)av«ix, –~('))<),'j).
X)0. –1'tans)nis'ii[Uth()ist!U)('c<h:son!'
-('.a)tSt'sd(.'t.tt'))dcs!iede!avoix<tnns qu'on t~'m~oK) point. t)!)))!i)cs cs-
)t".r)nnnt's,)o. pact'si))tcr!))c<)htires,S(i.
(~.m''fi <)<!<:) vcixdf fausset dans –)'ati()t)!idL'sj')a<ju<i,<hi.
ta t"nx,)[. –Hn)tun)uf)t!),no.
–ftnitation dt'faction dt'scordt's to- –!t!)itat.i()nt)Hsc<'nsot)nt;!i,2<
<;a]('spat'MnnM)'J!a. –'t'r:u)ii)))issiu)t (tu.sonna)')(!-iso)!-
Von)\funj')<'n.S~nsv«;'t:)!f's,9i.i. (h's,S(i.
V<)yt!!t's.)''i!tn)n!<)dt".vf')'t;))us,~);). –(*hnip<~itif)!)()csvit)nttinns,3~.
–V<)y<')ics,suns-voyu!<fs,ftjm' tu)'- 1.V(~stt)n.S)N'ttitt'arUtiei<!)i<f).
n)atiun,)cm'synt)!ic,'j)/j. ~Vu()d'itu(!k(i'.))'('d).').Sot)(j!f)tu,~('.

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f).'). t~:)
Wt'))o'(!\)~t.). f.cnt'st'f'chercht.'ssHr Vibrations HtiiiMSt'ntividunccpa!
)c)))')mci))('t)tdL'!i ondes, )o5. ))Uu)))icrc,)!/j,fj().
–(Ithh'sthjuidc'i,)~)). –)ntr!'(u)'t')H'<"i<)u.S<t,'Jf)/j.
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LIBRAIRIE DE GAUTHIER-VILLARS,
SUCCESSEUR
DEMALLET-BACHELIER,
QUAI DES GRANDS-AUGUSTINS, 55, A PAtUS.

ACTUALITÉS
SCIENTIFIQUES,

PARM. L'ABBÉMOIGNO.

Envoi franco dans toute la France, contre mandat de poste ou tintbret-pctte.

I.
ANALYSE SPECTRALE DES CORPS CELESTES, par W. IlunoNs; tra-
duit de l'anglais par M. l'Abbé ~b/g'o. !n-t8 jésus dcvttt-Go pages, avec
figures dans le texte; 1866. !fr.5oc.
SoMMAtM Spectres de divers ordres. Méthodes d'observation. Soleil.
Lune et planètes. Étoiles fixes, colorées, variables, changeantes. Nébuleuses
résolues et non résolues; leur éclat, leurs dimensions. Comètes. Bolides,
étoiles fllnntes.
Cet ouvrage est un oxcellent résumé d'Astronomie étudiée à l'aide du
spectroscopo.
II.
1" CALORESCENCE. –2°
INFLUENCE DES COULEURS ET DE LA CON-
DITION MÉCANIQUE SUR LA CHALEUR RAYONNANTE, par J. TYN.
DALL traduit de l'anglais par M. l'Abbé Moigno. In-t8 jésus de 88 pages,
avec figures dans le texte; tSSy. i fr. 5o c.
SoMMAtKE Spuctro do la lumière aotaire; radiations visibles et invisiMcs.
Spectre do la lumière électrique. Ses radiations lumineuses, calorifiques, chi-
miques. Maximum et minimum de chaque radiation. Interception des ra-
diations calorifiques et lumineuses; absorption par la dissolution d'alun, par le
sulfure de carbone, par la dissolution de l'iode dans le sulfure de carbone; fil-
trage des rayons. Foyer des rayons obscurs do la lumière électrique. Imago
thermocraphiquo du foyer obscur; combustion, incandescence, fusion, vaporisa-
tion au foyer obscur. Calorescence et fluorescence. Appareils simples pour
la mise en évidence des foyers obscurs. Expériences grandioses au foyer ohscur
de la lumière solaire. Calorescence a travers desserres do couleurs divérses.
Expériences de Franklin sur les ëtoftes, répétées et mieux interprétées. Di f-
férences d'échauffement de deux cartes recouvertes, l'une d'alun, l'autre d'iode.
Soufre et phosphore. Corps athermiques et diathermiques. Radiations
relatives des poudres appliquées à la goMme, noyées dans le ciment de soufre ou
maintenues électriquement. Transmissions relatives, a travers le cristal de
roche, des substances élevées à la température de <oo degrés.
.2-

:u

LA MATIÉRE ET LA FORCE, par J. TvKMt-L; traduit, de )'i)ng)aiset8tn\'E


d'u'K' (fis&crtation sur l'essence do la matière, la constitution des.
corps et la synthèse des phénomènes physiques, par M. FAbb~
~o. !n- < 8 jesus de 74 ['S~s ) SC~ i fr. 5o c.

So.\)MAmK Totdnnncs invincihtc.s du l'csprit humain. !tt'chorch& d<'9. Mui<*s.


Manifcstatif'n dircctf do )a force. Fut'cn sit)]p)t'n)c))t attractive, furcc-
))o):urt'. Forces ittvisihtc.s et nx'h'cuhurM. P~tcs et orientation des [no]ccu]ce.
Ait)]nntatio)t t't attractifUf pr~duttos par le courant (')ectriquc. Chaleur pro-
dmtc par )(; pnssaj;c du coutt)))L nceomp~sitifj)) de )\'au. Ree~tttj'ositinn df
)'c;)u. Choc des utotncs. Cristallisation de t'cnn. At'Lre do Diane, athre
()<'S:)tt)!'))< Stmctur'; nd<nir:U))<!do )a (;)nco. –'Cristn)))!iation du fc)'ro<)t)nr<*
do potashiuo) t't <h) c!~<N'hydrntu d'nnxnoninquo. ForcM vë(;ota)f's nces des
torct's )))t))ccu):urcs. htat jtt't'scnt de la surface du (;)obo, nninitcs c))nis('rr
ftffinitfs !!<'thcs. Ori[;iftc de la force ntecHftifjuc. Orieino dt! )a foret: annnntt;.
l'hysiciun mnt~t'itttiiito. Probtcmo do l'univers. Amo, instrument de mu~-
tiquc f);m)t sa (;f))ntno propre. Le grand Architecte du l'Univfr.'i. Le mystère
<)c):) matière, et sa constitution intittie.
)) s~nhtu impossibk de descendre plus profondément dans le mystère de
la matière et d'exposer plus nettement. la grande synt))ëse des phénomènes
<k' la nature parla tnatiore et le mouvement, /<cc~ (ht progrès.

IV.

LES ÉCLAIRAGES MODERNES, par M. i'AbM ~o. In-) 8 j6sus de


)o~ pages, avec usures dans )e texte; tSf! fr.

SoMMAtKE ~'c/~f/Y~' <tM-t'~w'/fj </c pétrole. Nature et cssni des huiles de


pc(.t'o)c. Lnmpc!) avec tiquide. Gaz-Mille, fortno des vapeurs du petrote.
Laroj'csMns )i<)))id< ~c/<'<!Myn<)M/M;y). Lumi6ro<h) )n!)f;sium.
La'ttpcSaiomot), lampe Larhin. Application de JM lumière du ))tf)(;))usiu))].
~7<t<r~<' << o~A;<~o~< Rô)o de t'o!<y[;cnc dans r6ctair:)(;t!. Pt-nduc-
tion industrielle et économique des~nz ojty~no et hydro(;&nc. Lumière Drum-
mont. Lutniere Cortotaris. L.umitrp Tcssio du Motay et Man'chnt.– Divers
tnodcs d'emploi du ~f)anj;o oxhydrogCDe. ~'e'/ot/e « la /M/n/fre f7<'cf/y</c.
Nature et prnptiHtut de )a lumière ctootrique. Génération de la lumière élec-
triqut! par les machines magnoto-éjoctrifjuos ouetcctro-dynatnfques de ln cotnpa-
(;nie ~a/;ce, de M. Wilde, de M. !.add. Hc[;u)atcurt de lumière oJectDquc
de M. Serrin, de M. Toucau)t. Avenir de )a lumière électrique. Condenseur
dotumiere do M. d'ttcnry. Lunette de noit a ta tumicro oioctriquo, de M. Geor-
Cetto Dubuisson, capitaine de vaisseau. ~<<!«';y/j de la prM~'oy) des gaz ser-
M7)f à l'éclairage, C/o«< de C~e~oM~. NeceMtto do la r6[;)))ar)sat!on
de ta pression. Re(;uta<eur de distribution intëricurc. Régulateur de réseau.
UM{jo du re[;u)ateur pour l'examen physique de la pureté et ')o la richesse dtr
gaz d'éclairage. ~u~f/«//e~. Lampe simili-gaz de M. Bo!ta). Lampe a
mèche circulaire de M. Maris. Ëc)aira(;e aux huitcs tourdes de goudron df*
M. Donny. Soufflerie hydraulique de M. Maris. Succès de J'éclairage au gac
<Mhyc!to(;~c. rrodxetion da t'oxy~no pnr ta baryte, procède de M. Gondo!o.
i'rot!tion de t't)!L)j;~)o p.i, le j.rjtu~.hiu)'<u'a<!t t'ui'.if) ~n'tir~t~- ~). ~i'~h't.
Muttiptication dota tu-nicre électrique M. Le Roux. Applications nouvettea
de ta lumière utcctriqno.

V.
.SEPT LEÇONS DE PHYSIQUE GÉNÉRALE, par A. CAUcnv; augmenta
d'une Notice historique ot d'un Appendice sur beaucoup do questions
à t'ordro du jour, par M. t'AbM ~M'~o. !n-)8 jésus de x"o8 pnges;
tS68. fr. o c.

S<~u*mE Activité scientifique du x!x° siccte. Nécessité et recherches do ta


vérité. Précautions a prendt'f. Multitude do f'orps. Essence do )a tnati~rc.
l'ropriétés de ta matière. Ct-andeuM (;uo)netrif)))C!) et nombres. ttepus et
mouvement. Vitesse. Keauttanto dos forces, Lois (;c))f;ratt's de la Mec!
))!()«< tncrtio, masse, temps, espace et ethcr. Principes du centre do cruvitt:
et des uiros. Points en repos dans l'univers. hnpossibiHtë du nombre aeU)e)-
lament infini. Mmonstration mathcmntifptc do l'existence de nicu. fnfixi '').
continu. !t<;contn apparition do )'))omme sur la terre. L'antiquité de l'hmume
j)!);ee partes. fos!.i!t;s, les tangues, t~'s institutions et les monumcnH.–La science
)iauYt!(;tirdee par lu foi. L'homme (;eantctt'hon)me matériel.

VI.
PHYSIQUE MOLECULAIRE, ses conquêtes, ses phénomènes et ses app)i-
Résumé des tra~nx accomplis dans les vingt dernières
cations
-années; par a). t'Abbe ~M. In-t8 jcsus de x~ pHses, avec figures
dans le texte; !868. a fr. 5o c.

SoxM.uxE Constitution des corps et cohésion des sotides. Adhésion, diffu-


sion, oamocc, dialyse, transpiration des liquides. Histoire et théorie do t:) dif-
fusion, de t\)smosu et de ta dialyse. Applications industrielles de ta dntHsinn,
tle t'osmosc et do In diatysc. Constitution dynamique, adhésion, absorption,
des (;ax. La physique motccutairc dans ses
diffusion, effusion, transpiration
rapports avec les chanecjnents d'état des corps. L'ebuttition, ta vaporisation, ta
f.ongetaUon, la cristallisation, la dissociation, etc. !'hysiquc motecutairo dans
ses rapports avec ta théorie mécanique de la chaleur. ~M'/o~e n~tiÈro et
esprit. Mystère de t'esprit et mystère de !a matière. Mat~riatistes cribouittes.

VII.

CHALEUR ET FROID, six Leçons faites devant un jeune auditoire, pen-


dant les vacances do Noël !867, par J. TYNDAH.; traduit de l'anglais
dans le
par M. )'Abb6 ~o/'g-/M. In-t8 jésus de 124 pages, avec figures
texte; 1868.
SoxMAtHB: 1. Nature de la chaleur et moyens divers de t'engendrer; frottement,
;percussion, combustion, changement de vo!umo produit pnr la chaleur.- tt. Diln-
'Ution par la chaleur; force d'expansion causée par ta chateur; moyen do )nM<n''r
4
!a chaleur; thermomètres. fil. Vents ot brises; noico et gtaco; ~aciers; goysert
'd'istandc. IV. Théorie et imitation des ({eyseri) d'istandu, équivalent mécanique
de !ft chaleur; deponsu de chaleur dnM to travail intérieur ot) extérieur do la va-
porisation, de !a cristallisation, etc.; chaleur sncci)!que des corps; propacation de
la chni'ttr dans les gay., les liquides, les sotidet. Y. Chaleur rayonnante;
rc~jfion et absorption do )a chaleur rayonnante. V!. RfOcxion, réfraction et
absorption do la chaleur rayonnante; la chaleur du Soleil; rayons visib)c!i otinyi-
'it~cs; scparatioti de la !umiuro et de la chaleur. ~/wt~<c< nature du froid.

VIII.

SUR LA RADIATION, par J. TvxMH; traduit de l'anglais par M. t'AbM


~o~o. In- < 8 jtf'sus do 60 pages. t fr. 25 c.

SoMMAtnti Madiation visible et invisible. Ëther et théorie atomique.


Absorption do la chaleur rayot)nt)ntepar)es(;ax, par i'iodc. Foyer de chaiour
invisibtc. Rayons visibles et invisibles. Combuiitionpar les rayons invisibles.
Calorescence. Insensibilité de i'a'ii par les rayons invisibles. Absorption
par les vapeurs, par les odeurs, par les vapeurs aqueuses. Heciproeite du la rn-
diation et de t'obsorptiot). Ana!ysc ~bystqut! do )M respiration humaine.
Sciences physiques et imac'na.tiot). Monde visible et invisible

IX.

SUR LA FORCE DE COMBINAISON DES ATOMES, par A.-W.noFM~;


traduit do I'ang):)is et augmente d'un petit Traité de philosophie et de
synthèse chimique, par M. l'Abbé /t~M. !n-t8 jésus de C8 pa~es. avec
figures dans le texte. t fr. 25 c.

SoMMAtxE Petit nombre des substances <e)nc))tai)'cs oo sin)p]cs. Nombre


immense des composes. Combinaisons en séries p<))'adjonction succesi.ivt! d'une,
deux, trois, etc., motecutM de l'un des efements, oxycent!. nzote, cat'bfnc.
Combinaisons par molécules isolées on associées. Raison du modo d'nctioo
!ndividue))o do t'oxyccno, do l'hydroeeoo, dn !'a:otc. Reprcsentntion (jraphiqm-
du modo d'adjonction. Contraction et dilatation c(;a)M do tous )t's f;a~.
Jolie démonstration expurimcntatc. Cnpitcitu de fixation et puissance de cum-
binaison des molécules. Mo)uct))es unhfdontcs, bivateotes, triYntcntcs, etc.
Formation d'une motucutu d'acide chiorhydriquc, d'fau, d'ammoniaqut', de (;"x
dos marais. Série chlorhydrique, ethyic, t'thy)a)ni')c, ethytune, propyic, m'
thyle. Molécules achcvfcs et inaciteveex. Composés satures et non satures.
Appendice sur lu philosophio chimique. Synthèse et rnison théorique de tontes
les lois de la chimie. Identité des derniers atomes de matière. Constitution
des molécules des corps. Loi do Prout. )son)orphisme. Lois de la conser-
vation de la matière. Loi des proportions définies. Loi des proportions tnui-
tiples. Loi des équivalents. Loi des cambinaisuos composées. Nombres
harmoniques. Loi de Du!on(; et t'etit. Loi de Faraday.

!MPR!MER!E DE GAUTMtER-ViLLARS, succssaEUR M MALLET-BACHEUER.


Ptrh, fue do Soine-Saint-Germain, )o, prc' t'tn:titut.
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LAVIEETLESTRAVAUX
DU

BARON CAUCHY,
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DEL'ACADÈMtE
DESSCIENCES;
PAR

C.-A. VALSON,
PttOFESSEMAI.A)~<.L'LTË))E!iSC!t!t<CESOEC!(E!«)DLE, i

AVEt: Mt: PRÉFACE DE M. !)EM)Tt:,

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En envoyant à l'Éditeur ua mandat sur la potte ou des timbres-poste,


on recevra t'ouvrage franco dam toute la Ffanoo.

Montni~nc i) dit quoique part que )e but principal des études historiques
est <)c (: pratiquer les grandes Amesdes meilleurs sicdcs ».
Nous ajouterons, avec t'Auteur, que c'est un devoir pour chaque géné-
ration de ne pas laisser périr la n)6moirede ses grands hommeset do trans-
mcttt'u iidutemcnt aux générations suivantes, non-scutement le dépôt intact
de leurs travaux, mais encore le souvenir de leurs actions et de leurs
exem~es.
Ce devoir, M. Valson vient de le rempiir à l'égard do Cauchy.
Dans le premier volume de t'Ouvrago que nous annonçons, il raconte
d'abord la vie de ce savant illustre, qui a honoré la science, autant par les
qualités du cœur et de l'esprit que par l'élévation du génie; il entre dans le
détail ('.c ses pensées, de ses actions, de ses bonnes oeuvres, et il montre
~'3"

`l'htia:ii~e ly mèméeri:roprtidüis.lnt.'>fdblemont les' traits principay de ¡:,I


attachante. JtI. Va1son donne ansuilo aux
~~S5~ lactaurs ctranzars à J'étude du
do Cauchy. S'attachant aux
~E~=~~ grandes lignes qui se deasinent ussez
pour quo tous les yeux puissent les r.ettGment
entrur dans lo détail dos aparcavoir, il Frit comprendre, sans
procédas tachniques, la naturo et
des questions résolues, des l'import¡mc!!
proârès réalisés,
Lo second volumo s'adresso
-ont bosoin do connaitre particuliéremont aux hommes
hlur; a fond Ies doctrines do spéciaux, qui
~parmi 81'S innombrables productions et
Caochy do s'orienter
qui ambrasscmt à peu prés toules les
'branches do la science, depuis la Théorio
des nombres et la Géométrie
l'Optique. Les Ouvrageset Ias pgodfémoires de Irurr,
~clryse trauvent répartis dans douro Cau-
Cynlritres cl;rss3s par ordre de matières.
qui s'y rrtpportant. do manibro complite 4c tous les Mémoires
'=h~ quo d'un seul coup c1'cu;iorr
'diatement so former uno idéo exacto huisse imm6-
des trnvaur cio
Crruchy sur chaque
do retrouver silns pcrto de
Mémoiras
5; qu'on aura besoin do consulter. De temps tés
se trouvent, sous le nom do plus, en I.èlo des Chapitres,
Snnrm~cfrc~,c, da courlaa analyses
qui formant
granda valeur, at qui. permettent do so former'
''Une
.E~ première idbe do lu routo parcouruc par lo savant
et do la succession
En r6sumd, nousdans na saurions trop ~c' recommander l'œuvre
r~vm de d. 1lI.
M. V.)M
~t" on pout dire, avec un savant
·dont Yolson,
distinau6, que « c'est a la fois un bon

L.M.(t868.)

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