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Original illisible
MF Z 43-120-10
Symbole applicable
pour tout, ou partie
des documents microfilmés
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M,~ttAtttE<!(:nANH<-A)!(!)!T!'<3~
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Tous droits r~a~fves
A MA MURE BIEN-AIMËE
A.P.MC.
INTRODUCTION
A<<?' /<
p~ /s'
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n~<
modiner cette opinion. Les pièces intitulées:
7~s- ,s'o~<
7~r~-
//r~r~.<f. /c
.Vo~M f'r)/ trahissent ta participatiot) du
poète aux attires pubtiques, et son ro!ednns !e
mouvement politique de son temps. U'autre
part, on devine ça et !a. a certains accents
metancoii<ptes et voites, l'homïne désabuse qui
connaît par expérience te néant des grandeurs
et de ta fortune d'ici-has. ~ette e~tise isolée, et
presque inaccessible, ou te poète va s'absorber
dans!a méditation et ht prière, ce sanctuaire
elcvc et pur comme te soieii. ou il cherche a
fuir ta corruption du siecte, ne nous decouvre-
t-it pas les secrets intimes de son âme? N'est-
ce pas !a un écho touchant de Lamartine?
L~.j''m''t'ivr<'):ns ;'));)'(«')'ouj'it-.jun':
t,t.)')'"nv'')!)is''<)')")))-))'.<)))")tt,
H) <t'i''n"t')')u''<"))<<ho''<)'«'.
Ht'))uu'~t'a'h't)<'n).m)''ttt'stx')u)H'
La forme est dinerentc, mais linspiration est
la même c'est le chrétien qui, dégoûté des
petitesses de ta terre, se détourne des réalités
vulgaires pour s'adonnera la contemplation de
la beauté infinie et de l'idéal céleste. D'ailleurs,
selon !a rcmarqne judicieuse de X. Marmicr,
«
il est peu de poésies aHeînandes qui n'allient
il cette époque
qu'il débuta dans la littérature en
collaborant a dincronts almanachs rédigés par
des écrivains romantiques. tJne grande révolu-
tion intellectuelle fermentait alors en Alle-
/~ocs/ea f7e .S'c/«'~<'r. m(nxhn;f.tun, j'.)~'
magne; inaugurée par Herder qui, le premier,
proclama hautement que la poésie lyrique popu-
faire devait être la source vive de l'inspiration
poétique puis pur dœtheet Schilleretl'écolede
eimar of) ces grands hommes exerçaient leur
influence féconde; c!!e se continuait par !es
tentatives tteurcuses du romantisme, qui cher-
chait ses modctes dans tes monuments iitte-
raires du moyen a~e– exemple suivi p!us tard
en France par les auteurs (le la renaissance
poétique sous !a Restauration, tandis que tes
poètes d'/pA~~ e< de !a ~s<.s~
demandaient parfois des sujets et des idées a
l'antiquité grecque et romaine. La chanson popu-
laire, te ~<'t~ dont Herder avait propage le
goût par !a puhtication d'un recuei! de chants
empruntes a la plupart des nations connues,
sous le titre de Voix << ~<'M~ (Votkstiedcr),
était en pleine vogue; Uhtand devint un des
champions les phts ardents, un des adeptes les
soulèvement populaire le
Russie provoquèrent dans toute l'Allemagne un
joug de Napo-
léon, et une réaction a laquelle les esprits les
plus éminents ne restèrent pas étrangers. Cette
lutte pour l'indépendance et l'autonomie coïn-
cida avec un réveil du libéralisme, et une pro-
testation contre ta tyrannie, dont Uhland se
déclara, des le premierjour, l'adversaire aussi
intrépide que convaincu. Heçu docteur en droit
en 1810, il avait obtenu, deux ans après, un
emploi à Stuttgart, dans les bureaux du minis-
tère de Injustice mais, dégoûté du service de
t t~
oui <'n<*<'r<'
<m) l'ilf- 's
4~" Edition :t )'uh)i< en t8tt:t; (t'an)n's éditions
(lill'Il <)'uis. tnc Il,,s mciH~ncsf's)
1'11('01'1' {)<ttH
t't')!f'tt<'):t
lIH'illf'Ul'I'S ('sI
n)i)ison Cottn, de StuKga!-) «M70), D'vuf {'at- tcdoctt'ur Ho!-
'~f'II£' ,I£' la
'i)));m)<))''n)a~n<n)i)t'~i))u)'s< t'Ath'tna~m'du
st)<t;);)t':(ss<'AHcm;!{;)K'AU'')))i)~))<'du)n'n<.
tSii, deux volumes. M. Schuréjuge ainsi ce
recueil « (Jhiand est ta première autorité en
Allemagne en fait de chansons populaires. Son
recueil est très importantpour ceux qui voûtent
!ire ces chansons dans leurs dialectes primitifs.
La critique la plus sobre et !a plus sûre a pré-
side a ce choix de tous les recueils, celui
dïhiand est le plus rigoureusement seicnti-
!i<;ue. C'était !e complément du célèbre rccucii
puhiie en i~O~ par Achim d'Arnim et C!ement
/f
ih'cntano, sous le titre pittoresque du Cor wa-
/<~<< (<s- /ÙM~ U~~M(/crAon<),
et qui avait taut contribue, après eetui de Her-
dcr, a ta renaissance <!e ta poésie poputaire en
AHema~ne.
Kn iS:;<), !J!dand renonça momentanément a
ta vie politique; il y fut rappelé par la révolu-
tion de i~i8 comme représentant de sa vitic
natale a la diète de Francfort; mais, trois ans
après, fatigué sans doute de ces luttes et de
cette agitation stériles, il rentra dénnitivement
dans la vie privée, et passa ses dernières années
dans lecatme et le repos, a Tubinguc. où il
mourut te 1~ novembre i86~. H sembte, d'ai!-
ieurs, qu'ii ait toujours considère son ro!c
d'homme pubtic comme secondaire (ce qui ne
saurait étonner de !n part d'un poète et d'un
rêveur), à en ju~er par ces quelques lignes:
« La politique, !:) jurisprudence et l'économie
sociale n'ont jamais fait l'occupation de ma
vie je n'y ai pris part que spontanément, en
citoyen, en enfant du peuple.Cet aveu sin-
cère prouve qu'Uh!and, à la différence d'autres
grands poètes (te notre siècle, avait pu traver-
ser les orales de ta vie publique, sans que sa
~!oire et son bonorabitite en aient reçu ta
moindre atteinte !e barde planait toujours au-
dessus de l'homme potitique.
!H
Mai <8'):
!'O~StES CiMtStËS t)Ë UMLA~~)
PRKM!hRK PARTIE
BALLADES ET ROMANCES
I,A REHŒ~SH
LA <~1MLA\M:
LE MRGER
'!)i\it)ih''<t'nn<)inav('<)))ij)ass!n(t)<'urj<')t'r<)ess"rts.
t-cttf dans ta force de ta jeunesse? Ptus jamais main-
tfnant ma more n'arrangera tes houc!c<< de ma
!wHc ch<e!urc~ pn vain ta chanteur, ma hif'n-
aint<~< du sommer do ta tumh' tour. portera-t-~th'
s<*s regards an tnm, de tous cut~s.
< LF
thF
Aux rayons du soleil etince!te !a haut? et
auguste saHc du P~re universel 1 sousst'spK'ds
gravitent tes astres, et grondent les tempêtes ta-
bas nous nous attabterons en paix avec les ancêtres,
eteve ators ta voix et termine ton chant!
LE MONARQUE AVEUGLE
LE PËLEMN
HÉVK
'·
LE CHEVALIER NC!R t
LK JAKMN DE ROSES
il
LA HLLË DE L OKFt~Ë
LA ULU;!)!: L'HOTESSE
LA FAUCHEUSE
L'ËTOtLE POLmH
LE (m\m PASSH
B~Ë
LH M <:AMAHAM:
Jhtvatsnn t'anunwh'; vnns n'en <t<mvctt'xj<utt!<is
un ntettteur. Quand lu tambottr bat~tt pntH te
c~nthn~ m:u< hatt M tn<.s c.Ws, <ht nH.mc
pas,
<ic ta nt~nx' a!!nt'<\
t~t~ hattc viMt a \,)!cr <!ans t't'spMCt', ~ta:t-<'c
<n~t o<t !m ~u <<' vts:ut ? (~< hn q<t\c
a
<'mp<tt M !<. Y<n~ ctt'ndu a
n~s p«'ds, c~mmc s.
c'~hnt une ~:u'<)p de mfu-ru~mc.
n veut ntc t<'n<h'<' <'ttcor<' ht marn. pendant
que
je charge mon arme « Je ne puis, dit-
te don-
ta main mais reste pour t'étcrnit~ mon hon
ner
cumaradc.
LA COUM(~NH DE K~SES
Il
t~MANŒ ~U ŒtT~HK
AMOURS DE CHANTRES
DANTE
t. t/~TLMAxr
H. LE CHASSKm
LE PÈLERIN
LANNHAU
LE CHEVMtm
LE CËBP BLANC
PHEMtER CHASSEUR
DEUXIÈME CHASSEUR
t'
n\R\
Rn t<~ < ses sn!<hds c!t<tnch<nt thn'nhi, !p
v!uH:inth~rns:saHin<'nt!t htctar~<h'!ahtnp:<-t
travers nn<* f~r~tsanva~
Us portent tnn!n) ~h'ttttard c~n~uis <tnns tes
tmtmUcs, qm ttott~ hant. a~it~ par !p von<: ils
chantcn! maint chan! <<<' v!<'toiro. quit'ch'nUt «
travers tfs monts.
Qu4murmur<' <~ pr~t~ t'orf'<ians !csb<n~nns?
Qui se balance sur les arbres? Qui descend des
nues. qui émerge de t'ecume du torrent?
si
Qui jette des Heurs de tous cotes? Qui charte
si délicieusement ? Qui danse & travers les rangs
des guerriers, et s'ctance sur les coursiers?
Qui mottcment et baise si tendre-
ment ?Qui tient tes corps si doucement entaces,
prend tes epecs, entcve tes cavatiers de leurs che-
vaux, et ne leur laisse ni repos, ni répit?
Des etfes c'est ta troupe légère contre cttes
toute résistance est inutile; déjà les guerriers ont
tous disparu, ils sont tous au pays des fces.
Lui seut, te ptus fort. est reste en arrière, ttaratd.
te vaittant tteros du sommet de ta tête à ta ptantc
(les pieds it est harde d un acier impenctrabte.
Tous ses soldats ont etc eutcvus, epces et bou-
ctiers joncttcnt te sot les coursiers, prives de tours
maîtres, s'enfoncent dans ta foret sauvage.
En proie a une tristesse profonde, Haratd, te
tier héros, s'éteigne de ce lieu il chevauche scut
li ta ctarte de ta lune, a travers ta vaste foret.
Un murmure frais et clair part d'un rocher,
vite i! s'etance à bas de son coursier, enteve son
heaume de dessus sa tête, et hoit a ta source lim-
pide.
Mais, a peine a-t-it etanc!)e sa soif, que ses hras
et ses jambes se dérobent it est obligé de s'as-
seoir sur te baisse ta tête et s'endort.
H dort sur la même pierre depuis plusieurs ccn-
tam~s d'années, la ~t<; pencha sur la poitrine,
avec sa ttat'bc <~ sa cheveturc crises.
Quand les ~ctairs t'nUonnt;nt r<u)f, et. que t~ tnn-
t~rr~ gronde, quand t:t t~mp~~ mngit dans la
forêt, it porte en rêvant la main à son épce,
H&rald~ le vieux héros.
LKS ELFKS't
!'nEM!t:tŒ KLFE
Accnurex, mes s<eurs aériennes Voyex cette
~mcieusc enfant de la terre. Hâtcx-vnus, avant
qu'et!<' ne fuip !Jne pct!tc f~e, comme c!!c va v!tc!
KH'TES
Jeune <m~, \tcns a ta danse des elfes! viens à la
ctarte de !atunc et des etn!!es
t)Ht XH:MH Kt.FE
En ver!t(~ tu es une m!}:nonne légère, tune pesés
pas p!us de cinquante nvres, et tu as un tnut pcttt
pied bien agite viens danser dans notre ronde!
KECHBEMERLE t)AMC!SEL
LE COMTE EBERSTEtN
L'M: DE SH~mtËt)
'S~rh't!<'bout'!}er ron't.
qui lui donnait de la vigueur. Sans doute, il
cou-
rut aussitôt âpres son bouciier, mais ttotand lui
enfonça la lance dans le ~'nou.et le fit router
sur
te sol.
Rotand le saisit par les cheveux, et lui trancha
ta tète un large Hcuve de sang couta~ dans le fond
de ta vattee; puis. <!u bouctierdu ~eant mort,
Hotand détacha tejftyau etincctant, dont t'ectat te
charma.
ensuite it le <*acha soigneusement sous ses habits.
et se dirigea vers une source; ta, it tava ses armes
et ses vêtements, couverts de poussière et de sang.
pour tes rendre nets. Le jeune Roland rebroussa
chemin il chevai. jusqu'à t'endroit où il trouva
son
père qui dormait encore au pied du chêne.
Il s'étendit à cote de son pere~accabtetui-meme
de sommeil, jusqu'au moment où, ta fraîcheur du
soir étant venue, te seigneur Mi!nn se te\a en sur-
saut « ~veittc-toi. eveitte-toi. Hotand mon fils!
Prends vite en main tance et bouclier, pour aller
& ta recherche du géant
))
Ils montèrent a t'hevat et parcoururent
en toute
hâte ta foret sauvage Roland chevauchait der-
rière son père avec sa tance et son bouclier, Ils
arrivèrent bientôt a t'endroit. théâtre de ta lutte
récente de Hotand le ~eant était étendu, baigne
dans son sang.
Holand pouvait a peine en croire
ses yeux. ne
voyant plus la main gauche, ni la tête qu'il avait
trancha, non plus que t'ep~c et la lance du ~eant,
non ptus que son bouclier et son harnois; il ne
restait que le tronc et les membres ensanglantes.
Miton examina ce tronc gigantesque « Qu'est-
ce- que ce cadavre? (m voit encore, aux
dcbns mis
~n morceaux, combien te chancelait
puissant;
c'est le géant. Ai-je besoin <intc)'t'oger<<MV:Utta~?
J'ai perdu, par mon sommeil, ta victoire et !'hon-
ncur; ce sera pour moi une peine sans fin. »
A Aix-Ia-Chapette, devant son coteau, se tentut
le roi Charte! très inquiet '< Mes héros sont-i!s
sains <'t saufs? Us tardent par trop longtemps.
Pourtant, si me~ yeux ne me trompent, ma paro!e,
voici le duc Aymon qui chevauche là-bas, ta tête
Uu géant sur sa tance.
Le seigneur Aymon arriva l'air sombre, et, abais-
sant sa pique, il déposa lu tête, couverte de sang,
aux pieds du roi « J'ai trouve cette tête dans un
buisson sauvage, et a cinquante pas plus loin te
tronc (lu j~cant était étendu sur le sol. »
Bientôt âpres, t'archeve<p<e Turpin apporta te
gant du séant, qui renfermait encore sa rude
main il la retira et se mit à rire « Voita un beau
fragment de relique je le rapporte (le lu forêt, où
je l'ai trouve dcjH taitte~ en morceaux. »
Le duc Nayme de Bavière arriva avec ta pique
du géant « Regardez ce que j'ai trouve dans la
f~ret! Une arme puissante et longue. Ce
pesant
fardeau m'a mis tout en
sueur; ça, une bonne
!ampee de bière I)avaroise.
bavaroise t)it! scmbtera.t lot,(
me sembleârait tout ita
fait exquise.
Le comte Richard s avança à pied,
marchant a
c~te (le soncheva!, qui portait !es
armes pesante.
du ~nt, ~n harnois ainsi que son ~c Qui
voudra faire d<ch~h~ dans ta fo~t «
sauvas
pourra encore trou ver p!u~ d'une pièce de t'armure
c'~tatt trop pour moi.
»
Le comte Carin brandissait, de foin
déjà. !e bou-
cher du géant « Qui a !e boucHer (dit te
roi)
la couronne, c'est tui qui
apportera le joyau.
« Le houctier, je i'ai, mes chers seigneurs! Le
joyau, je raurais bien vo!ontiers, ~est
tuais i!
détache. M
Hnun, on put voir !e seigneur MHon
se dinger
vrs te château, il faisait at!er tentcmcnt son cour-
ster, et baissait tristement la tête.. Motand
chevau-
cha.t .terriere soit père. et lui portait
sa tourde
tance, ainsi que son targe bouclier.
Mais quand ils arrivèrent devant te
< bateau et
se furent approches des seigneurs, il détacha du
boucher de son père rorncment du
milieu, et v
enchâssa le joyau du géant, qui projeta
uue iumière
aussi mcrveiiteuse que celle du soleil bienfaisant.
ht, quand cette clarté lumineuse etinccta
bouclier de Miton. te roi s'écria, transporte sur Je
de joie
Honneur Mi!.md'An~ant C'est lui qui a vaincu
«
!f géant, ht: a trancha !a tête et !a matn. lui a
~n!ev<~ k joyau.
Le seigneur M:ton se retourna, et vit avec ship<
tucHon cette ctarM étincctantc « Roland,
(i;<t-mo!,
jcnnc pr~son~)tM('ux Qui t'a donn~ ceta, mon
camarade '< Au nom de t)i<'u, messire mon
p~re, ne m'en vcuiUex pas, si j'ai tu6 ce
~t0~!et'
dt'ûte. pendant que vous dormiex.
LA TRAVEKS~ M! ROI(PARLES
t Nom d Mmure.
Sire t!umhert, un frai~ jouvenceau, dit « Que
Dieu veuitte bien ne pas nous oublier J'aimerais
mieux mange t'un bon poisson que d'être man~é
par les poissons. ))
Alors rire (toKfricd dit ces mots dignes d'etoge:
«
Ma foi, je supporte tout je ne serai pas traite
autrement qu<* tous mes compagnons. ?
Le roi Chartes était assis au gouvernait il n'a
pas prononce une parotc, et dirige le navire d'une
main énergique et prudente, jusqu'à ce que la
tempête se soit apaisée.
TAtLLEFËR
« Qui donc
chante dans ta cour et dans la salle de
mon patais ? Qui donc chante dcptus h' matin,
jusqu'au fort de la nuit, d'une voix si dc!icicuse~
que mon cœur en h'cssaiitc de plaisir dans ma
poitrine'!
« C'est
TaiUcfer qui ctmnte de si hun cœnr dans
la cour quand il met en mouvement la roue du
puits, dans la salle quand il attise et soufne le
feu, !c soir <}uand il se couche, et le matin quand
il déveine. n
Le duc dit une autre fois
« C'est un bon vatet
que M Tai!!c<er itmc sert avec douceur et fidélité,
il s'entend bien M punsser ma mue et a attiser
mon feu, et chante <! une voix si ctaire qu'it me
donne du cu'ur.
Taitkferdit atcrs « Si j'étais tibt'ejc voudrais
servir mon ntaître et aussi chanter de bien mpH-
teurc fa~on. Que je voudrais servir n~nsei~neur
!edue, ntonté sur un grand chcvat'Que je voudrais
chanter et faire du bruit avec un bouctier et une
epce' 1)
Peu de temps après, TaiHcfer chevauchait dans
!a campagne sur un grand coursier, avec nncepec
et un bouctier. La s<eur du duc. du haut de ta tour,
regardait (tans ta ptaine; eue s'écria « Vrai Uieu.
<a-has chevauche un cavaticr de heue
pres-
tance.
Ht. quand il pa~sa a chc\a! devant ta tour ou
était !a damo~cHt~ il entotnm un chant tantôt
doux c<m)mp un x<~hyt\ tantôt v~h~mpnt comme
une tcmp< En~ s t~cria « L <'Mh'n<h'<' chanter
<'st un phusn' exquis; la tour tromhtp, et mon
c"'ur bat hentbhint dans ma poitrine,
Le duc Gu!<!aume M Cn allait sur !a Mter, fai-
sant voile pour i Angleterre avec une puissante
armée, it s'etanca du navire, et tomba ";ur tes
mains « (~, s'écria-t-il, je te prends et te saisis,
pays d'Angteterre. »
Quand t'armée normande marcha à l'assaut, le
nohte Taillefer s'avança près du duc « Plusieurs
années durant j'ai chante et attise te feu, plusieurs
années durant j'ai chanta et manie t'epec et la
Lance.
« Et, si mon service et mon chant vous ont
a~ree. quand j'étais d'abord un valet, puis un
vrai chcvaticr. laissex-mot en recevoir la recom-
pense aujonrd hui permettex-moi de porter a
L'ennemi tes premiers coups
Titillefer chevauchait en tête de toute l'armée
normande, sur un grand coursier, t'epcc et la lance
au côte; il chantait mcrvcitteus<'ment: sa voix
resonnait au-delà des ptaines d'Hastin~s il
chantait tcscxptoits de Roland etde maint vaillant
patadin.
Et, quand le chant de Rotand retentit avec un
bruit de tempête, ptus d'une bannière ondoya au
vent, plus d'une poitrine se ~onita; chevaliers et
soldats furent enHammes d'un ~rand courage;
Taittefer savait bien chanteret attiser !e feu.
Puis, il s'étanca dans la m~!ee, et dirigea la pre-
mière attaque, qui lit router a terre un officier
anglais puis it brandit son cpec, et porta le pre-
mier coup, qui Etendit sur le sot un autre cheva-
tier anglais.
A cette vue, les Normands n'attendant pas
longtemps ils fondifent sur t'ennemi
an milieu
des c!ameurs et du fracas des bouctiers. Ah qucts
aiftiements de flèches, <;uct cH~uctis de
Coups
d'~p~e. jusqu'au moment où Hat'atd tomba, et où
son attire arn~c succomba.
Mcsstt'c <:ui!!aumc planta
sa hamu~re sur la
pt&!ne ensanglanta: au nuH<'n des morts !t ttt
dresser sa tente il s'y assit à tab!c, ta coupe dor
en main, la couronne t'ovate d'Att~h'tcrrc sur la
tctc
Mon brav~ Tauilefer, viens, fais-moi raison
«
buvant; tu as chanM pour moi des en
fois des
airs amoureux ou plaintifs; mais ton chant et ta
voix, aujourd'hui dans la p!ain<* d !!astin~, réson-
neront a mes orci!!cs aussi !on~tcmns que je vi-
vrai. M
LA PORTEE D'KDËNMALL
r
t i
énergique je mets & t'éprouve la fortune d'Ëden-
hall. »
Et, tandis que la coupe bondit avec fracas on t'air.
une soudaine explosion fait étaler la voûte, et par
les fentes tcsnammes pénètrent; les convives sont
tous réduits en poussière, en mente temps que se
brise la fortune d'EdenhaH.
L'Rnncmi, qui dans ta nuit a gravi le rempart,
fait irruption, apportant l'incendie et ta mort; le
jeune lord tombe frappe d'un coup d'epcc, tenant
encore dans sa main le \errp de cristal, la fortune
rompue d'EdcnhaU.
Le lendemain, au matin, le vieil echanson erre
seul dans la satte détruite il cherche le corp~
consumé de son maître, il cherche dans cet horrible
monceau de ruines les Jchris de la fortune d'Eden-
haU.
'<
muraille de pierre, s~crie-t-i!, vote en ce!ats,
La
la haute colonne doit tomber sur le sol l'orgueil
et le bonheur ici-bas sont du verre, un jour ie~tobe
terrestre sera réduit en morceaux, comme la for-
tune d'ËdcnhaU. »
U: ~ERNtËR CCMTK PALAT~
L~HANSON M UMMURG
« Quand près de ce
chêne je fais retentir mon
cor d'ivoire, aussi toiu uue porte sa résonance,
toute la vanee près do cette foret m'appartient:
aussi loin que. de ce houteau, ta voix retentira
aux atentours, je te donnerai cette partie de lit
vaiïee en patrimoine et bien propre.
Le vieillurd sonna encore une fois du cor dans
la direction de la vaiïëe la résonance se perdit au
loin dans tes fentes des rochers comme un bruisse-
ment de tempête; puis, du haut du tertre planta de
bouleaux, la jeune fille se mit a chanter de sa
douce voix on eut cru entendre tin bruit d'ailes
d'anges au-dessus de ces profondeurs silencieuses.
Le duc met dans les mains de ta jeune fille son
anneau comme ~age « C'en est fini de mes chasses,
je te cède mes droits sur ce pays. » La gracieuse
enfant tui fait de !a tête un signe de remerciement,
et se hâte de sortir Je ta foret, toute joyeuse; cUe
emporte avec l'anneau d'or la fraîche provision de
fraises.
(~uand ie hruit du cor résonna encore avec une
force sinistre, on vit des sangliers parcourir la
foret dans la nuit profonde; la meute, devant taqucite
fuyait la biche, poussa de sonores aboiements,
et, quand cn<in, la proie tomba sanglante sur le sut,
un hallali sauvage retentit.
Mais depuis que la jeune fille a chante, s'étendent
tout autour de la foret des prairies verdoyantes;
tes folâtres agneaux bondissent, les cerisiers
sont en neurs~ des rondes (le fête se déroutent
sous !es t'avons dores du printemps; et comme la
vauee a été conquise par des chants, on i'appeth* !a
vaHe<' du Chant.
LA GUERRE AUX AtM~TES
PRtNTHMPS SA~Ë
U: P~S M! B(M
!H
UN PÊCHEUn
LE PÉCHEUH
VI
VU
vm
Le roi et la reine sont sur leur trône le trône
resplendit comme 1 aurore, et la couronne royale
comme le soleil levant.
POË8Œ8 CH(M8tE8
Nombre de fiers chevatiers sont debout autour
d'eux, t'epec en main ils ne peuvent détourner
les yeux du trône lumineux.
Un vieux chantre aveugle est debout, appuyé
sur sa harpe; it comprend qn'c!tc est venue,
l'époque qu'il a si longtemps deairce
avec ardeur.
Soudain, le voile sombre qui couvrait
ses yeux
fait place à une tumière éctatante; il eteve
ses
regards, et ne peut se rassasier du spectacle de
cette magnificence et de cette splendeur.
Il attaque les cordes de harpe, qui résonnent
sa
harmonieuses et sonores; environne de lumière et
de béatitude, il a chanté
son chant du cygne.
L AMTMËME DU CHANTRE1
LA COURONNE StJBJMEi~Ë
LE CODENT SUBMERGE
inspiration si
sages des 1lf~ditc~tiorss de 1.1lmartinc, certains pas-
dans le parloir,
une assemble folâtre est aux écoutes
on entend d~ns le chœur des
chants et une joyeuse
musique d'orgue; la cloche appelle à l'office, quand
cela convient aux nonnes.
A la clarté lumineuse de la pleine lune, le rivage
verdoyant les conv!c a danser en rond en habits
religieux; les voiles blancs flottent, les étoles noires
s'agitent, tes Hammèches des cierges pétillent, tan-
<tis qu'elles tournent en bondissant
Le farfadet, ta-bas dans le creux de la paroi du
rocher, endosse le froc de i'abbc qu'il a trouvé sur
te rivage enrayant les danseuses, il vient prendre
part a la mascarade; mais elles, en le narguant,
s'enfoncent dans les profondeurs de l'abbaye.
CONTE
LA FtLLE DU ROI
LE a~MTE MCMt)
LEGEREÎ
UEDER
ALTOmE
CHANT DE FIANÇAILLES
SÉPARÉS DU MONDE
4
CONTENTEMENT
pRoxtm~
LE F!L DE LA V!HRCE
LE FORGERON
L ART UBRE
LA VALLËE
LA VALLÉE DE REPOS
MATt~K SKRMNË
LKS A~ETTES
MOSÉE ? MA!
PAt~ ET VIN
AtHHL!
!~<C\t:Mt;\T HT ~AttATtnX
H faut donc Maintenant mctoi~.crdc toi. toi
(lui
es la joie <h. ma v.c Tu m'embrasses au moment
du départ, je te presse
sur n~n cœur.
Ah! hicn-aimee, est-ce
un ornement quand on
se caresse et s'ombrage? Ah bicn-ain~, est-ce
séparation, (}uand on scn!acc ~-troitcmcnt runune
rautrc?
A!;L<H\
Jo vais me reposa ici
sons tes ar)m~ j'ai t~nt
p!a,sn- a ent~ndn. h~s pet.ts nis~u.x.
Connnc
vott-p chant, oiseaux,
va jusqu'à mon cu'ur!
Je vais me t-cposot- ici.
au hor<! du ruisseau nfi
croissent des ueurettes odorantes. Pctiics neurs
qui vous a envoyées ici ? Êtes-vous un tendre gage
(l'amour qui vient de loin de la part de ma douce
amie?
CHANT !? MATIN
IXt.tTH
Je suis descendu dernièrement chex
un hôte
d'une extraordinaire bienveihunec;
son enseigne
était. une pomme dorée à une tondue bmnc!
C'était chez le pommier bienfaisant
que j'avais
mis pied ntcrt'e; itm'a donné noMt-t'iturn agt~abtc
et boisson ft'aîcbp.
Dans sa demeura verdoyante venaient nombre
de tcgcrs hôtes ai~s ils s'<~battai<'nt en Ubt'rt~
festoyaient, et chantaient deticieusement.
Je trouvai un lit. propice au doux repos dans de
moMcs et vertes prairies; rhôte tui-tnêtnc
me
couvrit de son ombre rafraîchissante.
t~uis, je demandai ce que je devais; alors it
se-
coua sa cime. Ah! <;u'it soit béni en tout t~mps,
depuis sa racine jusqu'à son sommet!1
!ŒT<tUH Ai PAYS
CMA~T ? TIIÉ
LE NIVEAU CO~TR
Cea vera, écrits en <8<6, a<;mb!6nt datés d'hier et <t aujourt! hui.
LK BON VIEUX DROtT
WURTEMBERG
!)HOtT !)OMEST~UH
ÉCHO ET NARCISSE
LES RUMS
LA Mt:HK
LEVANT
RÊVE MRRPRËTÊ
A KLLE
~ST!NËR
EN MER
A PETRARQUE
~A iŒRNËR'1
'A L~VtSttM
Toi que nous cherchons sur des routes s!
sombres. et qui échappes H nos pensées investi-
gatrices tu renonças un jour a ton obscurité
sainte pour apparaître visible aux yeux de ton
peuple.
Graver ton ima~edans sa mémoire, et rccueinir
les paroles de ta bouche, quette douée fcticite
0 bienheureux ceux qui s'assirent a ta tabh;'
Bienheureux cctui qui reposa sur ta poitrine'!
Aussi, ce ne fut un
caprice étrange qui nt
s éloigner du rivage des pèlerins innombrables, et
combattre des armées sur tes rives les plus loin-
taines
C'était seulement pour prier encore près de ton
sépulcre, et pour baiser encore, avec une pieuse
ferveur, ta terre sacrée que ton pied a ioutee.
Saint Jean, l'apôtre.
L'MM!T AtMK
i
L'endroit ou, dans un dédate de Chemins, je
rencontrai cette enfant d'une beauté merveilleuse.
qui, passant tegerement devant moi, rapide comme
le vent, m'envoya tes soufu'es bénis de son regard
charmant;
Cet endroit, je voudrais bien t'entretenir amou-
reusement, y graver des emblèmes sur l'écorcc de
l'arbre, orner ma tête d'une guirlande de fleurs,
et m'etendrc pour rêver sous de frait; ombrages.
Mais'son regard limpide me troubla tellement, et
demeurai si ébloui de son image, que longtemps
je marchai en chancelant comme un homme ivre.
Et maintenant, maigre tous les efforts de mon
imagination, malgré toutes mes recherches dans hi
campagne, je ne puis plus rcconna!trc t'endroit
aime.
LES DEUX .H;UNKSMLLES
LE BOUQUET ? FLEURS
EXCUSE
PMOPOStT~
SOXNEÎ FtNAL
I
(cOMMKXT.~tHES)
t-:
t.E !t()MA\TtQt
La nuit est sombre et triste; nu!!e part
on ne
voit scintiller ia moindre ctoitc; pourtant, dans
mon ardeur amoureux je vais a travers les
ténèbres menaçantes, au milieu des chants et des
harmonies du luth. Quand Cami!tc scveiUcra et
a~umera joyeusement sa petite lampe, j'aperce-
vrai tout à coup, avec ravissement, constellée
d'etoUes, « une nuit enchantée éclairée
par !a
!une M.
LH CmTtQt:K
Laissez donc !& vos criatUcn~s nocturnes, noè-
tpreau de rti6Ucon Ce que vous chantez n'est
LE <:t!tTtQL'E
I.R <~E!ŒLtJ:m
J'erre en silence à travers !cs rues, là où elle
hahite, ta petite blonde maison vois d<~jH d'autres
fahc !<' ~uct; et il m'a scïMbh~ a ta !ucur du cr<
p<iscu!e. qu'on laissait entrer quoiqu'un. Ma bile
va-t-cHc s'~chau~r aussitnt, a !'id<~ (;u'cHc ptatt
aussi a d'autres? Eh bien! soit! mais je ne puis
me taire « Que chacun ait sa bonne amie il lui!
~ne mctnc chose ne convient pas H tout te monde.
M
't'ans(-<'<t('ptècf,~h)nndrtd<'pptn<s<')tsunnf<trHK'p)!naante
!« vtt~tt~ htttp dpa Nftsftttttfit et tics nmMnti'tne! de l'esprit
m<n!cm<'ctd<;tar"))tin<
t.E SHRVLUtLE
Bien qu'i! sctt tard, ma bien-aimce vient encore
au puits avec sa cruche; tirant avec force et viva-
cité cite em'oute prestenieiit la cha!nc autour de
la petite roue. Lui venir en aide, quet ptaisirt Oui,
j'ai Hr~ de toutes mes forces, jusqu'à faire voler
en ëchtta te disque (le ta rou< Si elle s'est arrêtée.
n~us n~tt av<tn'a pas m<tinM fait bonne besogne.
4(
Que chacun voie comment il doit faire. »
LEP!H;DEXT
L'hortoge a sonn~ minuit, et je ne puis plus por-
ter mon verre à mes lèvres. Dois-Je maintenant
décamper et rentrer chez moi t'heurc dangereuse
des fantômes, a~ !'henrc des patrouUtes? Et à la
maison j'aurai encore, en guise de passe-temps,
quercHeavcc ma femme: et puis les voisins,
une
!'Aigte
~es malins c~ns~urs! Non, je vais rester
d'Or. « Que chacun voie où il doit rester. »
LE\A(:!LLA\T
Ah que de contrants on peut éprouver! II y
avait pourtant aujourd'hui une chaleur d'été, et
maintenant H fait du verges; pour que je me
tienne encore sur le pavé, il faut qu'a chaque pas
je tremble d'cn'roi les maisons brantent toutes,
quand je viens à en heurter une seuie. Qui marche
dans ces moments-là doit se garder d'un faux pas,
et que celui qui est debout ne tombe pas »
«
LES DEUX VOYAGEURS
PHEMtEtt VOYAGEt'M
0 pin, noble rejeton, tn es vert été comme hiver;
tel est aussi mon amour, il est toujours en fleur.
0 pin, tu ne peux pourtant jamais, dans la flo-
raison, offrir au regard de riantes c<nncurs; tct est
aussi mon amour, hetas! il est toujours dccoutcur
sombre.
nRUXiËME \<nAHRn<
0 bouleau, qui jettes un éclat si riant nu mitieu
des pins sombres, et <;ni tf revêts, avant tout autre
·
bois, d'un tendre fp<ti!tagc;
Mes juvéniles espérances, ô bouleau, te rcs-
sembIcnt-eHcs? Ta verdure est bien précoce, bien
transparente, mais tes ornements penchent vers le
so!.
CHANSON DE T!M)R!Lt)E f
POÉSIES POSTHUMES
VtG\E EX FLEUR
LA fm DE LA SA~T-JËAN
Le soir (le la Saint-Jean, jadis, la coupe de
t'apûtre faisait le tour du sanctuaire, rafraîchissant
tes ndëtcs assemblés (tans tes ombres silencieuses
du soir, circulait la liqueur ardente (lui donnait
aux femmes la beauté, aux hommes h* courage et
la vigueur.
A peine les femmes s'etaient-ettes inclinées pour
boire ce vin à petits traits, qu'un reflet d aurore
faisait etincetcr tours lèvres sur tour visage s'épa-
nouissait l'éclat de ta rose de mai en fleur nulle
lumière ne brntait sur l'autel, et pourtant les
brumes du crépuscule étaient entièrement dissipées.
Le regard des hommes était embrasé d'une
ardeur héroïque la nerté héréditaire leur faisait
relever avec plus de force la tête et la poïtrine;
phi~d'un s'engageait sotcnnettcHK'atpour l'honneur
de la patrie, et la banmère immacutec se dressait
et!ncetante vers !<' ciel.
Nombre de vieux usages ont disparu, nombre
de coutumes nouveHes se sontimptantcea, depuis
longtemps on ne bo!t p!us le vm (le la Saint-Jean;
sur te visage des femmes etinceUe toujours encore
son ectat vermeit mais, vous, fils de la terre
allemande, eprouvcx-vous encore son ardeur ?
MtŒtËWtCX 1
A. A. S.'1
(iS4~)
CMTtQUR TARDIVE
!:<TRMH.<:T!n: t-XXXtt
PRHM!ÈHE PAMT!H
BALLAttE:< ET MOMAKCKS
MfH<'n''<'n)pnt.
LaHcti~K'usf.
t.!t<'on!ftn<
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t<aCtypt''t)<Ht'~t)t't;
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MatuK'c
poète.
Mpncontn' dt'«
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Hos~c de niai <~
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poète.
Epithatan«' en t
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Chant du
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Excuse.
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Proposition.
Sonnet
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t<;cnti<tu<
t.~ Romantique et
bps Tapagf'urs
t.<'s Deux
Chanson do Ttun ihtc.
nocturnes.
voyageurs.
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200
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Ln'd.
S.
TRMStÊMR PAtrnE
PO~ttRS fOSTttt'WBS
V)~nc<*n<!t'tt< 20:t
hottht'u!
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t.at'c<t<aS!un<-J~)t.
Mickiëw;cz.
Souhait de
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Maxime.
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