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Le champignon comme objet de science

« Les champignons poussent dans les endroits humides. C'est


pourquoi ils ont la forme d'un parapluie »
— Alphonse Allais
● Pourquoi est-il si longtemps resté une plante ?
● XVIIe siècle - microscope
● Cycle de développement (cryptogame)
● Génération spontanée

- La prochaine phase historique…et nous allons parler du Québec sous


peu..est celle de la modernité et de l’étude du champignon comme objet d’
étude scientifique

- Nous avions parlé plus tôt de la manière dont l’occident a systématiser la


nature et depuis les grec du règne minéral, végétal et animal

- le microscope va changer la donne…c’est incroyable comment le travail de


l’optique et des lentilles va nous permettre d’observer la voûte céleste et de
changer notre relation à l’univers et bien le microscope va faire la même
chose dans le vivant.

- car elle nous permet premièrement de voir les bactéries et plusieurs autres
microorganismes

- Mais aussi de mieux décrire et dessiner le cycle de développement des


champignons. Car les champignons ont un mode de reproduction que l’on
apelle cryptogamme qui dans les mots de Linné qui est le premier à utiliser ce
terme signifie : dont les noces sont cachés

- C’est à dire qu’on ne connait pas le moyen de reproduction des champignons.


- Depuis aristote que l’on pensait que les champignons, et les moisissures, était
issue de génération spontanée et que la vie émergeait pouvait ’apparition, se
materialiser sans ascendant,à partir de la matière inanimée

- Le microscope va nous permettre d’observer en 1730 - Pier Antonio Micheli


qest le premier à établir le [cycle de développement] des champignons ou les
spores deviennent des hyphes qui se s'entrelacent pour former un mycélium
qui lui va ensuite fructifier. Michelli classe les champignons parmi les plantes
et utilise les termes de *graines*, de *fruits* et même de *fleurs* pour désigner
les parties qu'il dessine pourtant correctemen(1729)

- Malgré ces travaux et d’autres décrivant le cycle des champignons jusqu'à


tardivement dans le 19ieme que ontinuaient à penser que les champignons
provenaient de la gelée issue de la décomposition des feuilles mortes

-
Abbé Léon Provancher
● Flore canadienne (2 volumes - 1863)
● Petite faune entomologique du Canada (3 volumes)
● Le Naturaliste Canadien (1868 - 2023)

● Le Québec va entrer dans cette histoire des sciences modernes assez


tardivement.

● L’'aventure scientifique des Québécois avec les champignons commence ici


comme ailleur dans la connaissance reconnaissance de notre monde
naturelle avec l'Abbé Provancher, dont la collection est l'une des mieux
entretenu et peut être consulté ainsi qu’un musée et des activités à la Maison
Provancher à Cap-Rouge.

● il est le fondateur et rédacteur du naturaliste canadien, premier journal


scientiffique francophone d’Amerique et toujours en edition depuis 150 ans

● et d’une faune entomologique qui décrira et repertoria pour la première fois


des milliers d’espèces présentes sur notre territoire

● Concernant les champignons : Il est le premier à produire une flore


encyclopédique canadienne en 1863. —-La Flore canadienne écrite en deux
volume — livre qui fera autorité durant plus de 70 ans avant la parution en
1935 de la Flore Laurentienne

● –À cette époque les champignons sont encore représentées comme des


● plantes….

● Dans cet ouvrage ne fait que peu mention des champignonse


● . Sur les 800 pages de son ouvrage seulement 10 décrivent une quinzaines
de groupes repertoriés et seulement 6 illustrations qui sont toutes regroupées
sur une même page. que voici

● Par contre dans ces quelques pages se trouve une clé analytique permettant
l'identification des grandes familles de champignons...et c'est bien de cette
manière que les mycologues amateurs devraient aborder le sujet.

● Dans le Naturaliste Canadien lorsqu’il en est rédacteur : l'on n'y verra


pratiquement aucune publication sur les champignons

● Il faut dire que l’Abbé était alors absolument absorbé par ses études
entomologiques et que le temps manque pour s'interesser à des sujets si
variés.

● son herbier, l'on compte plus de 300 espèces de champignons,, Cela prouve
son intérêt pour le sujet...mais il est à noter qu'il est relativement aisé de
cumuler des spécimens sans faire le travail d'identification avec certitude..

● il envoit des specimens à des spécialistes europens pour identification mais


se dit frustré Il déplore toutefois l’absence d’études sur le sujet
● Il est à noter que ce n'est pas le cas dans toute l'Amérique, un mycologue
américain D.A Watt répertorie en 1865, l’Époque ou l’abbé provancher publie
sa flore canadienne, plus de 152 espèces de champignons au Québec... ce
qui laisse entendre une meilleure connaissance par nos voisin et un manque
de communications entre les chercheurs


Frère Marie-Victorin

● Frères des écoles chrétiennes et enseignement des sciences


naturelles
● Les sciences pour l’émancipation
● 1920 - chaire de botanique de l’Université de Montréal

● «notre prochain personnage important est le Frère-Marie-victorin

● Bien sûr tout le monde a déjà entendu parlé du frère Marie Victorin, fondateur
du Jardin botanique et auteur de la magistrale flore laurentienne et

● Son travail n’est pas important sur le point de sa recherche sur les
champignons…je n’ai rien trouvé à ce sujet mais plutot sur son influence plus
large sur le progrès scientifique et culturelle du Québec

● Il est intéressant de nommer que comme jeune pensionnaire, le jeune COnrad


Kerouac… décide de joindre l'Ordre des Frères des écoles chrétiennes bien
qu'il ai eu accès aux cours classiques données par les Jésuites .

● les frèers des écoles chretiennes consituent un Ordre mineur, nouveau à l’


époque qui était basé sur des nouvelles techniques de pedagogie modern
basées sur l’empririsme et les sciences …il leur était interdit d’enseigner le
latin et ils s’occupaient donc de l’édcation des classes populaires s'occupe
des écoles primaires , les écoles de rang

● À l’époque la bourgeoisie allait étudier le cours classique avec des ordre


religieux tels que les jésuites, les oblats, les capucins…
● Il n’y avait pas beaucoup de voie dans lesquels un canadien francais pouvait
devenir une élite…soit à travers la religion soit à travers le, droit et medecine -
université francophone,,,il va y avoir par la suite les écoles de commerce et de
génie, génie forestier entre autres sur lequel je vais revenir…mais
pratiquement rien dans le sens des sciences pures et appliquées

● C'est donc cette ordre qui s'est vu par l'interdiction des cours classiques a
développés une certaine expertise dans les sciences naturelles et notamment
en Botanique, sujet très valorisé par eux mais qui est boudé par les élites
religieuses chargées de l’éducation

● À travers cet ordre, Marie-Victorin se voit habité d’un mission, pour lui, qu’il
fallait arrêter de reproduire le modèle européen conservateur des petites élites
de métiers libéraux, l’éducation étant basé sur une image d’une France restée
Catholique laissait une bourgeoisie complaisante et sclérosé alors que
l'Amérique devenait le centre du monde scientifique et industrielle.

● Alors que lui, plus perspicace, se rendait compte que le Canada français
perdait du terrain face aux anglo-protestants, qu’il ne résisterait pas à l’
évolution du monde nord-américain avec tous ses progrès techniques. Les
Canadiens-français allaient être réduits soit aux tâches subalternes, soit, s’ils
voulaient réussir, ils devaient en quelque sorte s’américaniser et mettre les
deux pieds dans la science en marche.

● Or, dans ce combat, il va se heurter à l’inertie des autorités religieuses,


notamment celle des évêques, satisfaits de la situation : les vocations
religieuses abondaient, les collèges classiques faisaient le plein, donc tout
était bien dans le meilleur des mondes.

● Le frère va donc être à la tête de plusieurs initiatives permettant au


canada-français de cumuler son retard dans les sciences naturelles.

● nommé en 1920 titulaire de la chaire de botanique de l'UM, lui qui comme


Léon Provancher est un naturaliste amateur et autodidacte, va devenir l’un
des meilleurs scientifique de sa génération


« Comment nos parents et nos maîtres, nos maîtres surtout, ont-ils pu
accomplir ce criminel tour de force : transformer les enfants curieux et
questionneurs que nous étions, en ces êtres satisfaits et payés de
mots que nous sommes devenus ? » - F. Marie-Victorin
● CJN - 1925
● ACFAS - 1923

● L’un des véhicules que choisi Marie-Victorin pour l’accomplissement de sa

mission, c’est la création des CJN qui sont dfes groupes parascolaires

d’apprentissage des sciences de la nature. L’on y apprenait la botanique,

l’anatomie animale et l’on partait en expédition pour herboriser, observer les

oiseaux ou bien collecter des insectes. C’est la revue créer par Léon

Provancher, le Naturaliste Canadien, qui va devenir l’organe principal de

communication des cercles et qui était extrêmement populaire à l’époque.

● En 1940 on compte 13 500 membres dans 450 clubs dont les 2/3 sont des

filles !

● Ce groupe, Marie-Victorin aura une incidence sur le parcours de plusieurs

scientifiques notamment René Pomerleau, dont nous allons parlé dans un

instant, qui a étudié à l'école primaire aupr;es des frères des écoles
● chretiennes et qui fera partie de club de CJN

● Un autre organisme cofondé par le freèer Marie-Victorin, c’est l’ACFAS,

l’Association Canadienne française pour l’avancement des sciences une

autre institution encore existante aujourd’hui, qui était un groupe d’échange et

de communications entre chercheurs de différentes disciplines.

● Chaque année, et cette année, cela va faire 100 ans…l’ACFAS tient un

congrès dans lesquels divers chercheurs viennent présenter leurs travaux et

échanger entre eux.


René Pomerleau (1904-1993)

● ACFAS 1933 - Maladies des arbres


● Le génie forestier (1910)
● Pas mycologie des champignons charnus
● 1951/52 premiers cercles de mycologie

● C’est dans un congrès de l’ACFAS en 1933, que Renée Pomerleau alors


Phytopathologiste fait une série de conférence sur les champignons et les
maladies des arbres.

● Il faut comprendre…à l’époque,

● Le génie forestier va être l’une des premières facultés universitaire techniques


au Québec, discipline héritière du métier d’arpentage qui est un métier
colonial important et financé par l’industrie forestière alors premier moteur
économique du Québec…

● Au début du XXe siècle, certaines élites, dont le seigneur Joly de Lotbinière,


qui s’inquiètent de la dégradation des forêts et de la gestion du bois chaotique
qui se jouait à l’.époque…t qui s’interessent à la foresterie scientifique qui se
met en place en allemagne et au EU

● envoie donc des québécois au département de foresterie de Yale….et à leur


retour ces deux premiers ingénieurs forestiers fondent en1910 la chaire des
sciences forestières à l’Université Laval.

● À cette époque donc, la recherche scientifique sur les champignons au


● Québec se concentre sur le champignon que comme maladie de l'arbre et les
repercussions économiques néfaste que ces organismes causent à l’industrie
forestière.

● Ce modèle, inspirée de l'agriculture est encore d'actualité

● Pomerleau le dira lui-même, lorsqu’il reviendra sur son parcours, qu’à l’


époque dans l’Entre deux guerres, lui qui s’est spécialisé dans ses études en
mycologie au collège agricole mcdonald (devenu Mcgill), que ces études ne lui
avait donné aucune connaissance sur les espèces charnues, les fameux
macromycètes qui nous interesse, lui qui est spécialiste des champignons des
forêts…. et qu'il voyait pourtant poussé autour de lui.

● Il dira sur le premier contact quil a eu avec les champignons ait été
tributaire d'un frère des écoles chrétiennes d'origine française et dont la
communauté était responsable de son école primaire ?

● Pomerleau accuse le retard sur la connaissance que nous avons des


champignons et dédiera sa vie à surmonter ce retard

● Il va lui même se charger du développement de la mycologie au québec et à l


fin des années 30, faire paraitre es premiers travaux sur les champignons
charnus et développer lui même ses connaissances dans le domaine.

● René Pomerleau qui était professeur à l'Université Laval allait régulièrement


au Jardin Botanique pour y donner des cours pratiques sur les champignons
comestibles offert au grand à partir de 1945

● , ces cours auront un succès important mais encore limitée… à l’époque , à


l'épopque les gesn se méfient beaucoup des champignons comestibles et s'y
interesser est un signe de haute culture… ce sont surtout des médecins et des
membres du clergé qui s’interessent à cette activité

● En 1948 va participer au congrès la société américaine de Mycologie au New


● avec la participation des plus grands spécialistes de la mycologie d'Amérique
du Nord.

● 1950 cercle des mycologues de Mtl

● 1951 cercles des mycologues de Québec

● 1951 c'est aussi la parution de son ouvrage d'identification, le premier de son


genre en français - Champignons de l'Est du Canada et des états-unis qui
servit d'ouvrage de référence pendant plus de deux décennies

● les cercle reste un groupe assez limité, les membres prendront 20 ans avant
de dépasser la centaine et la plupart sont membres du clergé ou des
medecins.


L’évolution des cercles

● Révolution tranquille et société des loisirs

● Biologistes et mycologie

● 1980 - Flore des champignons du QC

● Dans les années 70 on voit vraiment une croissance des adhérents dans les
deux cercles et dans l'intérêt donné au champignon.

● C'est bien sûr l'époque de la Révolution tranquille, avec sa démocratisation de


l'enseignement, une plus grande ouverture sur le monde initié par l'EXPO 67

● Se met en place dans la société québecoise, un autre rapport à la nature qui


est plus axé sur la jouissance de la nature,le plein-air sur le repect de la
nature plutot que son exploitation. C'est l'émergence de la société de loisir
québecoise.

● L'on voit dans les cercles…. les biologistes prendre la place majoritaire que
prenaient les médecins. Et les deux cercles originels, ceux de Québec et de
Montréal, vont aussi plus s’axer sur la mycologie scientifique plutot que la
mycophagie et les champignons comestibles.

● En 1980 Pomerleau publie son oeuvre maitresse - Flore des champignons du


Québec- qui le consacre réellement comme le père de la mycologie
québecoise et qui reste encore aujourd’hui un livre de référence important.

● André J fortin, lui aussi mycologue de renom et connu pour son travail sur les
● mycorhizes, qui participe à sa mise en candidature pour le Prix du Québec -
considérait à l'époque Pomerleau comme l'un des 5 meilleurs mycologues au
monde !
● Aujourd’hui, il existe des cercles dans plusieurs régions du Québec, beaucoup
ont emergés dans les 10 dernières années– l’emphase est mise sur la
mycophagie dans ses nouveaux cercles

● Alors que les cercles ont longtemps été formé par des retraités ont voit les
effectifs se diversifier et la mycologie devenir une activitéé familiale qui
interesse de plus plus en plus de gens.

● Se développe une offre touristique autour de l’activité de la découverte et dela


cueillette des champignons, des activités goourmande ou bien plus aventurier
sont mises sur pied, le mycotourisme est un secteur en plein essor

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