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perspective

Plasticité cérébrale
Avons-nous progressé dans sa compréhension ?
n Si l’organisation macroscopique du cortex est fixée de façon immuable, il existe des proces-
sus de plasticité qui génèrent de la variabilité au niveau de la molécule, du neurone (neuroge-
nèse), des dendrites et synapses, des réseaux de neurones, des réseaux de réseaux…
 Aurélia Poujois*

L
a plasticité cérébrale (du Cet article se propose de donner qui suggérait que l’Homme avait
grec πλαστοσ : «  qui est quelques éclairages sur l’histo- un capital inné et que l’expérience
malléable  ») est un terme rique de ce concept de plasticité, et se surajoutait pour développer au
qui décrit les mécanismes par les- sur les travaux récents issus de la mieux la pensée et les réflexions.
quels le cerveau est capable de se biologie et de l’imagerie fonction-
modifier. nelle cérébrale. Au cours du XIXe siècle, le cou-
rant de l’anthropologie physique,
Cette capacité du système nerveux représenté notamment par l’ana-
central à modifier sa structure et Un concept ancien tomiste François-Joseph Gall et
sa fonction est mise en jeu en ré- L’idée que le cerveau pouvait être sa théorie de la phrénologie et par
ponse à des contraintes internes plastique a émergé avec la phi- Paul Broca, accordait une part ma-
(développement, maturation, losophie grecque et l’âpre débat jeure à l’inné. Mais une autre thèse
vieillissement normal, expérience, opposant Aristote à Platon. Ce portée par le philosophe Hippo-
atteintes lésionnelles aiguë ou dernier était convaincu que toutes lyte Taine coexistait, basée sur
chronique du système nerveux…) les fonctions cérébrales étaient une nouvelle conception empiriste
ou externes (nouvelles acquisi- innées, intrinsèques à l’individu, des fonctions cérébrales. Dans son
tions obtenues par l’entraînement, et cette thèse a été largement re- traité «  De l’intelligence  », Taine
enrichissement/déprivation sen- prise quinze siècles plus tard par proposait ainsi que «  les images
sorielle, substances pharmacolo- Descartes. A contrario, Aristote seraient produites dans le champ
giques…) et reflète sa grande puis- émettait l’hypothèse que le fonc- de la conscience et qu’elles entre-
sance d’adaptation. tionnement cérébral résultait des raient en compétition par essais et
interactions que nous avons avec erreurs jusqu’à ce que ne subsiste
Ce phénomène cérébral est un le monde qui nous entoure et qu’il que la plus adéquate ».
concept ancien, mais qui s’est se construisait de l’expérience.
largement développé depuis une C’est à la même époque que le
vingtaine d’années avec l’avène- Cette théorie a, elle aussi, eu ses terme de “plasticité” cérébrale a
ment des techniques de biologie adeptes et s’est développée au été introduit en neurosciences par
moléculaire, mais aussi d’imagerie cours de l’Histoire, avec notam- William James dans son «  Prin-
cérébrale fonctionnelle qui a per- ment Charles-Adrien Helvé- ciples of Psychology  » (1890). Il
mis d’explorer quelques-uns des tius qui était un empiriste absolu, faisait alors référence à la sus-
mécanismes sous-jacents. considérant l’homme comme le ceptibilité des êtres humains aux
produit de son environnement et changements comportementaux.
de son éducation.
Quelques années plus tard (1904),
*Service de Neurologie, Hôpital Nord, CHU de Saint-Etienne ; Finalement, le plus pondéré des le neuroanatomiste espagnol
INSERM U1028, Centre de Recherche en Neurosciences de Lyon,
PRES Lyon-Saint-Etienne “penseurs” du XVIIIe fut Diderot Ramón y Cajal apportait les

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premières preuves anato- nence de nouveaux neurones (5). éléments qui jouent un rôle ma-
miques de la plasticité céré- Ces “niches germinatives”, si- jeur dans la neurogenèse. Ainsi,
brale en démontrant que les neu- tuées dans la zone sous-ventricu- les lésions trop éloignées du site
rones pyramidaux du cortex sont laire des ventricules latéraux et de production des cellules souches
invariants dans l’espèce humaine, dans la zone sous-granulaire du ne reçoivent que peu de nouveaux
mais ont leur connectivité qui se gyrus dentée de l’hippocampe, neurones dans le site lésé, et une
réorganisent, avec modification produisent des cellules souches lésion rapide et massive, telle celle
de leurs épines dendritiques, à la neurales (précurseurs) se différen- provoquée par une ischémie, en-
suite de lésions (1). ciant en neuroblastes qui vont mi- traîne une neurogenèse accrue,
grer jusqu’au bulbe olfactif pour la alors que, dans le cadre de la dé-
A l’heure actuelle, une des hypo- première niche et jusqu’à la couche générescence lente et progres-
thèses princeps est qu’il existe granulaire du gyrus denté pour la sive, telle celle rencontrée dans les
des éléments immuables fixés par deuxième. Une fois parvenus à des- maladies neurodégénératives, la
une “enveloppe” génétique dans tination, ces neuroblastes se diffé- production neuronale y apparaît
l’organisation du cortex au niveau rencient en neurones inhibiteurs extrêmement faible (8).
macroscopique (lobes, scissures, GABAergiques ou en neurones exci-
circonvolutions), mais aussi des tateurs glutamatergiques. Leur rôle Par ailleurs, il a été montré que
processus de plasticité qui génè- a été démontré dans des situations cette formation de néoneurones
rent de la variabilité à plusieurs physiologiques de mémorisation et s’associe aussi à des modifications
niveaux : celui de la molécule, du d’apprentissage chez l’homme, lors synaptiques (avec notamment
neurone (avec notamment un de situation de stress chez l’animal augmentation de la densité des
phénomène de neurogenèse), de et dans des situations pathologiques synapses, hyperexcitabilité ou au
ses dendrites et de ses synapses,
des réseaux de neurones, des ré-
seaux de réseaux… En cas de mort cellulaire massive, le cerveau
recrute des précurseurs de la zone sous-
ventriculaire. Mais les lésions trop éloignées ou
Plasticité une dégénérescence lente entraînent peu de
moléculaire et neurogenèse.
cellulaire :
la neurogenèse
L’idée d’une neurogenèse a été telles que l’hypoxie induite par un contraire inhibition synaptique)
pressentie par Joseph Altman AVC ou des maladies neurodégéné- et dendritiques. Ces dernières
dans les années 1960, et démon- ratives telles la maladie d’Alzheimer joueraient un rôle important dans
trée par M.S. Kaplan, 20 ans plus (MA) (6-9). la capacité de stockage de l’infor-
tard, grâce à un travail sur le cortex mation des neurones (11).
visuel de l’animal (2, 3). Il semble donc que le cerveau ma-
En 1992, B. Reynolds montrait ture humain puisse remplacer
que des cellules souches pouvaient certaines catégories de neurones, Plasticité de
se différencier soit en neurones, au moins en cas de mort cellu- l’activité neuronale
soit en astrocytes (4). laire massive, par recrutement et des réseaux de
des précurseurs produits dans la neurones : apport
des cellules souches zone sous-ventriculaire et attirés de l’imagerie
neuronales aux cellules par des substances libérées sur le fonctionnelle
différenciées site lésionnel, mais ce phénomène Alors que l’essor des techniques
Depuis 1998, preuve est faite reste insuffisant à la réparation car de biologie moléculaire a permis,
que des processus de neuroge- seuls 0,2 % des neurones initiaux comme nous venons de le voir,
nèse existent dans le cerveau des sont remplacés (10). d’avancer dans la compréhension
hommes adultes avec la démons- des phénomènes cellulaires et bio-
tration de l’existence de zones Enfin, la localisation et la vitesse chimiques à l’origine de la plasti-
cérébrales pourvues de cellules à laquelle la dégénérescence se cité, les techniques d’imagerie cé-
souches qui fournissent en perma- produit semblent être d’autres rébrale fonctionnelle (PET, SPECT,

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Plasticité cérébrale

IRMf) apportent depuis une ving-


taine d’années un éclairage de plus
en plus précis (bien qu’indirect) sur
les modifications de l’activité neu-
ronale, des réseaux de neurones
et de leur connectivité au cours du
développement normal, mais aussi
lors de pathologies cérébrales.

Réorganisation
de l’activité neuronale
• Dans le cadre de lésions aiguës
d’origine vasculaire entraînant
un déficit moteur, les travaux
d’imagerie fonctionnelle ont per-
mis de montrer qu’il existait une
modification de l’activité neuronale
corticale, avec extension spatiale de
l’activation de la région motrice pri-
maire controlatérale au membre
paralysé et un recrutement des ré-
gions sensorimotrices ipsilatérales
(12) ; la mise en jeu de ces dernières
régions étant associée à une moins
bonne récupération fonctionnelle
(13). Lors de tâches de langage (ré-
pétition, génération de noms) chez Figure 1 - Exemple de réorganisation des activations corticales dans la sclérose latérale
des sujets ayant partiellement ré- amyotrophique lors d’une tâche d’ouverture/fermeture de la main droite en IRMf et
cupéré d’une aphasie vasculaire, le leur valeur pronostique (d’après 16). Les patients SLA présentent une augmentation
recrutement de neurones distants de l’activité cérébrale dans plusieurs zones cérébrales comparativement au groupe
a aussi été observé avec l’activa- contrôle. Lors de l’exécution du mouvement de la main droite (A), les patients ont une
tion des régions fronto-temporales augmentation du signal BOLD plus importante dans les cortex moteur, sensorimoteur
gauches préservées, ainsi que des et pariétal controlatéraux et les cortex sensorimoteur et pariétal ipsilatéraux. Lors de
régions symétriques de l’hémis- l’imagination du mouvement de la main droite (B), les SLA présentent une activation
phère droit (14). plus importante dans les cortex moteur et sensorimoteur controlatéraux. Les activa-
tions pariétales controlatérales au mouvement de la main droite sont inversement
• Ce remodelage de l’activité cé- corrélées au taux de progression de la maladie à un an de suivi.
rébrale a aussi été décrit après lé-
sions nerveuses périphériques,
telles que l’amputation de la main réorganisations cérébrales sont kinsoniens recrutent des aires pa-
qui entraîne notamment une ex- elles aussi décrites. riétales, préfrontales, prémotrices
pansion des représentations sen- Dans la sclérose latérale amyo- et cérébelleuses supplémentaires
sorimotrices de l’avant-bras et du trophique, il a été montré que les comparativement aux témoins
visage vers les représentations patients présentaient des modifi- pour compenser le dysfonctionne-
corticales de la main amputée. cations précoces de l’activité neu- ment des ganglions de la base (17).
Le point intéressant est que cette ronale, qui étaient corrélées à la la- Dans la maladie d’Alzheimer, il a
réorganisation apparaît réversible téralisation du déficit moteur et au été montré une baisse d’activation
quelques mois après une greffe de taux de progression de la maladie à dans les lobes temporaux internes,
la main amputée (15). un an (16) (Fig. 1). le cortex cingulaire postérieur et
Pour réaliser convenablement des les aires associatives temporo-pa-
• Dans le cas de maladies chro- mouvements automatiques ré- riétales lors de tâches de mémoire
niques neurodégénératives, des cemment appris, les patients par- épisodique. Bien que la majorité

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des études fonctionnelles retrouve tention et a été largement étudié. Au cours du vieillissement nor-
des baisses d’activation tempo- Il s’agit du réseau dit du “mode par mal, il a été montré que l’activité
rales internes le plus souvent cor- défaut” (RMD), ou default mode au sein du RMD s’altère en étroite
rélées aux zones d’atrophie et à network, qui apparaît invariable- relation avec le dysfonctionne-
l’atteinte des scores de mémoire, ment composé du cortex cingu- ment exécutif lié à l’âge (troubles
des augmentations d’activation laire postérieur, du précuneus, du attentionnels, de la concentration
ont aussi été mises en évidence cortex préfrontal médian et dor- et de la vitesse de traitement de
(dans le cortex préfrontal latéral solatéral et du cortex cingulaire l’information) (27). Lors de tâches
lors de l’encodage d’images et le antérieur ventral (25). d’activation cognitives, une dimi-
rappel verbal ou dans le cunéus et nution des désactivations dans
le cortex cingulaire postérieur lors Historiquement, ce réseau avait les cortex pariétal et préfrontal
d’une tâche de mémoire visuelle) déjà été mis en évidence lors des médians de ce RMD est ainsi asso-
suggérant la mise en jeu de méca- travaux menés en imagerie d’acti- ciée à une baisse des performances
nismes compensatoires, au moins vation. Lors de la phase de repos, chez les sujets âgés (29).
initialement (18-23). il avait été observé une augmen-
tation du signal dans ces régions, Dans la MA, les travaux en IRMf
Modification des réseaux : alors qu’une baisse du signal y ap- d’activation ont montré une di-
exemple des modulations paraissait lors de la réalisation de minution de la désactivation de
du réseau par défaut la tâche expérimentale. Ce dernier certaines aires impliquées dans le
Le cerveau humain est organisé phénomène appelé “désactivation” RMD, alors même que les analyses
sur le plan anatomique et fonc- étant d’autant plus important que morphologiques n’y retrouvaient
tionnel en réseaux complexes qui la tâche expérimentale demandait pas d’atrophie (30). Cette modi-
permettent la ségrégation et l’in- davantage de ressources attention- fication semble être précoce dès
tégration de l’information. nelles (26, 27). le stade MCI avec, lors de tâches
Ces dernières années, une nou- Les travaux réalisés en IRMf au re- d’encodage visuel et de mémoire
velle approche de la dynamique pos ont permis de montrer que ce de travail, une désactivation du
cérébrale a vu le jour grâce au dé- réseau RMD est caractérisé par la précuneus et du cortex préfrontal
veloppement de méthodes pour présence de fluctuations basse fré- médian de moins en moins intense
explorer in vivo la connectivité quence du signal qui sont synchro- du stade MCI au stade MA par rap-
structurale et fonctionnelle de nisées dans le temps, ainsi qu’entre port aux témoins (31). Elle apparaît
ces réseaux. Ainsi, la tractogra- les différentes régions cérébrales aussi pronostique de la conversion
phie basée sur l’IRM de diffusion, sus-citées qui sont spatialement des patients MCI en MA au bout de
permet de déceler et de quanti- éloignées. Elles seraient liées aux 3 ans de suivi, car plus les désacti-
fier la connectivité structurale en processus physiologiques néces- vations deviennent faibles dans le
mettant en évidence les faisceaux saires au métabolisme du glucose RMD, plus le risque de développer
macroscopiques de substance du cerveau au repos (28). Cet état une MA augmente (32). Les études
blanche qui relient les différentes de repos conscient qui correspond de CF ont pour leur part mis en
aires cérébrales. La seconde mé- à une cognition spontanée “par dé- évidence des diminutions de la
thode, basée sur les patterns d’ac- faut”, occupe donc une large partie connectivité au sein du cortex cin-
tivation de l’IRMf, offre la possi- de notre état éveillé où les entrées/ gulaire postérieur, du précuneus et
bilité de quantifier la connectivité sorties perceptives et cognitives de l’hippocampe, ainsi qu’entre ces
fonctionnelle (CF) en mesurant sont minimales puisqu’il survient régions. Au sein de l’hippocampe,
les interdépendances statistiques en l’absence de stimulation soma- les fluctuations basses fréquences
entre les signaux BOLD enregis- tosensorielle et est donc inhibé caractéristiques du RMD apparais-
trés dans des aires spatialement lors d’une demande attention- sent de plus en plus asynchrones
éloignées (24). nelle. au cours de l’évolution de la MA et
engendrent au maximum une in-
❚❚Le réseau du mode Ce réseau est le centre d’intérêt de terruption de la CF entre l’hippo-
par défaut (RMD) nombreux travaux car il se modi- campe et le reste du cerveau (33).
Parmi les nombreux réseaux fonc- fie précocement lors du vieillisse- La connectivité hippocampique di-
tionnels cérébraux mis en évi- ment ou lors de pathologies neu- minuerait donc au fur et à mesure
dence, un réseau retient toute l’at- rodégénératives telles la MA. que la MA avance.

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Plasticité cérébrale

Cependant, alors que la majorité des Conclusion


études a mis en évidence une dimi- Les techniques modernes ac- Mots-clés : Plasticité cérébrale,
Neurogenèse, Réseaux de neurones,
nution de CF dans la MA, certains tuelles montrent ainsi indirec- Cellules souches, Imagerie fonction-
travaux rapportent au contraire tement des réarrangements de nelle cérébrale, IRMf, Connectivité
une augmentation dans certaines l’activité neuronale et des réseaux fonctionnelle, Réseau du mode par
défaut, Lésion vasculaire, Maladies
régions occipitales, préfrontales, cérébraux au cours du temps et neurodégénératives, Sclérose latérale
pariétales latérales et temporales des pathologies cérébrales. amyotrophique, Maladie de Parkin-
moyennes ou entre l’hippocampe son, Maladie d’Alzheimer, Hippo-
campe
gauche et le cortex préfrontal dor- L’hypothèse dominante est qu’il
solatéral (34). Comme pour les hy- s’agit probablement d’un phéno-
Correspondance
peractivations de régions corticales mène de plasticité, mais d’autres
Dr Aurélia Poujois
en IRMf, ces modifications de la mécanismes tels qu’une levée
Service de Neurologie
connectivité pourraient témoigner d’inhibition de cellules normale-
Hôpital Nord, CHU de Saint-Etienne,
de mécanismes compensatoires au ment inhibées peuvent être aussi
INSERM U1028
moins au début de la maladie. Mais, évoqués.
Centre de Recherche en Neurosciences
les réserves cognitives des patients
de Lyon, PRES Lyon-Saint-Etienne
pourraient aussi influencer le ni- Il reste donc du chemin à parcou-
aurelia.poujois@chu-st-etienne.fr
veau de désactivation du RMD (35). rir… n

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