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ANATOMIE DES NERFS

CRANIENS

Dr: Benhebal Hadjer


LE TRONC CEREBRAL

• Structure de transition :
fait la jonction entre la
moelle épinière et le
cerveau
• Compris dans
l’encéphale (situation
intracrânienne)
• Situé dans la fosse
postérieure avec le
cervelet
• Il mesure 80 mm de
hauteur, 12 à 30 mm
d’épaisseur
LE TRONC CEREBRAL

• Se subdivise en 3 parties, de bas en haut :


– le bulbe prolongeant la moelle épinière, et
s’étendant jusqu’au sillon bulbo-pontique
– le pont (ou protubérance)
– le mésencéphale (partie antérieure =
pédoncules cérébraux)
• Il est relié au cervelet par les pédoncules
cérébelleux, il existe 3 paires de PC. Chacune
associe le cervelet à un étage du TC :
— pédoncule cérébelleux inférieur le relie au
bulbe
— pédoncule cérébelleux moyen, à la
protubérance
— pédoncule cérébelleux supérieur, au
mésencéphale
LE TRONC CEREBRAL

• Creusé de cavités :
– l’aqueduc de Sylvius dans
le mésencéphale (fait
communiquer V3 et V4)
– le 4° ventricule (pont et
bulbe en avant, cervelet
en arrière)
• Lieu d’émergence des 10
derniers nerfs crâniens :
– émergence ventro-
latérale
– Seul le nerf trochléaire
(IV) a une émergence
dorsale
LE TRONC CEREBRAL

Chiasma
optique

Pédoncule

Nerf IV
Protubérance

Bulbe

Vue antérieure du TC
LE TRONC CEREBRAL

Pédoncule

Nerf IV
Protubérance

POST

Bulbe

Vue latérale du TC
LE TRONC CEREBRAL
Substance grise

La substance grise du TC
• Noyaux des nerfs crâniens 
• Centres relais de la moelle épinière 
(ex : le noyau de Goll et Burdach / gracile et cunéiforme)
• Centres relais vers le cervelet
(ex : les noyaux du pont qui reçoivent toutes les fibres cortico-
pontiques)
LE TRONC CEREBRAL
Substance grise

• Noyaux moteurs du système extrapyramidal :


– Ex: le locus niger (la substance noire/pigments
mélanique)
• principale efférence vers le striatum (dopamine),
impliqué dans la motricité (si altération : syndrome
parkinsonien).
• Noyaux sensoriels de la lame colliculaire 
(font partie des voies auditives et des voies visuelles)
• Noyaux réticulaires
LE TRONC CEREBRAL
Rappel

Système nerveux :
●Système nerveux central :moelle spinale et encéphale
soumis à la volonté
●Système nerveux périphérique :
▬partie somatique (vie de relation) avec les nerfs crâniens
et les nerfs spinaux
▬partie autonome végétative (sympathique et
parasympathique indépendant de la volonté et de la
conscience
Définition d’un nerf
crânien

Tronc nerveux conducteur issus de l’encéphale à l’ exception


du cervelet qui assurent l’innervation motrice ,sensitive et
neuro- végétative (sécrétoire ) de la tête et du cou .
Douze nerfs crâniens

I- Nerf olfactif
II- Nerf optique
III.Nerf oculo- moteur
IV.Nerf trochléaire
V-Nerf trijumeau
VI-Nerf abducens
VII-Nerf facial
VIII-Nerf vestibulo-cochléaire
IX- Nerf glosso-pharyngien
X- Nerf vague
XI. Nerf spinal
XII.Nerf hypoglosse
Caractères communs

❶Naissance par paires


❷Autonomes
❸Aucun plexus
❹Trajet

●intra-névraxial
●sous –arachnoidien (étage postérieur)
●traversée du crâne par un orifice de la
base du crâne
●trajet périphérique extra-crânien
Caractères particuliers
❶Les deux premiers nerfs l’olfactif et l’optique sont des cordons blans
extériorisés du rhinencéphale et de l’ophtalmencéphale
❷Les autres nerfs naissent du tronc cérébral
●Origine apparente dorsale pour le IV
●Origine apparente ventrale pour le reste au niveau du tronc cérébral
❸Sortie du crâne se fait soit par :
●Des orifices propres au nerf ( II-XII )
●Des orifices particuliers aux branches terminales d’un nerf ( I-V )
●Des orifices commun à plusieurs nerfs (III-IV-VI-VII-VIII-IX-X-XI )
❹Certains nerfs possèdent des ganglions
●Ganglions sensitifs (V-VII- VIII- IX- X )
●Ganglions végétatifs parasympathiques (III-VII- IX
❺Volume variable
●IV est le plus grêle
●V est le plus gros
Classification physiologique

❶Aucun nerf crânien n’est purement sensitif


❷Trois nerfs crâniens sont des nerfs sensoriels ( I- II – VIII )
❸Cinq nerfs crâniens sont moteurs ( III- IV – VI- XI – XII )
❹Quatre nerfs crâniens sont sensitivo-moteurs ( V- VII –IX – X )
❺ Certains nerfs possèdent également des fibres
parasympathiques
●Un nerf moteur : III
●Trois nerfs sensitivo- moteurs ( VII- IX – X )
❻Nerfs sensoriels :centripèdes avec des noyaux de terminaison
❼Nerfs moteurs :centrifuges avec des noyaux d’origine
❽Nerfs sensitivo-moteurs mixtes avec des noyaux sensitifs de
terminaison et des noyaux moteurs d’origine
❾Nerfs avec des fibres végétatives parasympatiques avec des
noyaux d’origine végétatifs à fibres centrifuges
Colonnes et noyaux des nerfs
crâniens
(Plancher du IVème ventricule
❶Somato-motrice somitique destinée aux
muscles striés(III-IV-VI-XII)

❷Somato-motrice branchiale(V-VII-IX-X-XI-XIs)
noyau ambigu (mastication,
déglutition,phonation et mimique)
❸Viscéro-motrice végétative (III-VII-VIIbis-IX-X)
exp: noyau dorsal du X (musculature cardiaque
et viscerale )
❹Viscéro-sensitive intéroceptive :
noyaux viscéro-sensitifs – VIIb - IX –X (paraS )
❺ Branchio-sensitive
( VIIbis- IX-X ) F. du tractus solitaire

❻Somato-sensitive
V (V2-V3-V1) V mésencéphalique à l’origine de la
proprioceptivité des muscles pauciers de la face
et des muscles masticateurs . Extéroceptive et
intéro-ceptive

❼Sensibilité sensorielle spéciale :


VIII cochléo -vestibulaire
NERF OLFACTIF : I

• Récepteurs = neurones situés dans la muqueuse nasale


(contenant des cils sensibles aux molécules odorantes)
• Nerf olfactif = regroupement des axones des neurones en
fascicule
• Trajet : traversée de l’ethmoïde (lame criblée), puis
formation du tractus olfactif et des stries olfactives.
• Terminaison : Uncus (lobe temporal)
• Exploration de l’olfaction : identification d’odeurs les yeux
fermés, narine après narine.
• Causes d’anosmie : affections nasales, traumatismes
crâniens, tumeurs de la base du crâne.
Le sujet ayant les yeux fermés, on présente
successivement devant chaque narine (l'autre
étant obstruée) des substances odorantes non
irritantes (tabac, savon…).

– Une diminution de l’odorat : hyposmie


_ Une perte de l’odorat: anosmie.
– L’exagération de la perception olfactive est plus
rare : hyperosmie.
– Des hallucinations olfactives : ce sont des
perceptions d’odeur sans objet.
– La perversion de l’odorat : la parosmie : il s’agit
d’une perception qui ne correspond pas à la
stimulation : odeur fétide.
NERF OPTIQUE : II

• Récepteurs visuels :
– photorécepteurs au niveau de la rétine (neurones
bipolaires intrarétiniens).
– relais des cellules bipolaires vers les neurones
ganglionnaires.
• Nerf optique 
– réunion des axones des neurones ganglionnaires.
– A partie de leur émergence du globe oculaire, ces
axones sont revêtus d’une gaine de myéline.
NERF OPTIQUE : II
NERF OPTIQUE : II
NERF OPTIQUE : II

Les cellules rétiniennes


NERF OPTIQUE : II
trajet

• Nerf optique : intra-orbitaire, puis intra-


crânien (traversée du canal de l’orbite)
• Chiasma optique : décussation partielle des
fibres optiques :
– champ nasal de la rétine  bandelette
optique homolatérale,
– champ temporal  bandelette optique
controlatérale.
• Bandelette optique : du chiasma vers les
corps genouillés externes.
• Corps genouillés externes (appartiennent
au thalamus).
• Radiations optiques : du corps genouillé
externe vers le cortex occipital.
• Cortex visuel : lobe occipital.
NERF OPTIQUE : II
NERF OPTIQUE : II
clinique

• Sémiologie des lésions des voies visuelle :


– baisse d’acuité visuelle uni ou bilatérale,
– anomalies du champ visuel :
• scotome : lacune dans le champ visuel d’un œil
• hémianopsie : altération du champ visuel des 2 yeux:
– hémianopsie latérale homonyme : amputation du
champ visuel droit ou gauche des 2 yeux (lésions
rétrochiasmatiques),
– hémianopsie bitemporale (lésion chiasmatique)
NERF OPTIQUE : II
étiologies

• lésions rétiniennes : occlusion de l’artère centrale


de la rétine, thrombose des veines de la rétine,
atteinte dégénérative, tumeur de la rétine,…
• lésions du nerf optique : compression du nerf
optique par malformation vasculaire ou tumeur,
inflammation (SEP), toxiques (alcool, tabac,
médicaments),…
• lésions chiasmatiques : tumeurs de l’hypophyse,
• lésions rétrochiasmatiques : AVC, tumeurs, ……
NERF MOTEUR OCULAIRE COMMUN : III

❶ Nerf efférent somatique général assurant


l’innervation du releveur de la paupière supérieure, des
oculo-moteurs de l’œil sauf le droit latéral et le grand
oblique
❷ le nerf végétatif parasympathique efférent viscéro-
moteur spécial (EVS ) (Nx d’Edinger Westphall ) assurant
le rétrécissement du sphincter de l’iris de la pupille et la
partie annulaire du muscle cilaire Il est constricteur de
l’iris
NERF MOTEUR OCULAIRE COMMUN : III

Origine réelle

mésencéphalique partie
ventrale du manchon gris
péri-sylvien (substance grise
qui entoure l’aqueduc de
sylvius à la hauteur du
colliculus supérieur
Noyau moteur subdivisé -
Noyau végétatif : noyau
pupillaire d’Edinger Wesphall
NERF MOTEUR OCULAIRE COMMUN : III

III
Origine apparente :
bord médial de l’espace inter-
pédonculaire cérébral (mésencéphale )
NERF MOTEUR OCULAIRE COMMUN : III

Trajet :

▪face ventrale du pédoncule


cérébral

▪fosse cérebelleuse de
l’étage
postérieur du crâne ( 1 )

▪paroi externe et latérale du


sinus caverneux

▪fente sphénoidale

Terminaison :Deux branches


pour les muscles de l’œil à
l’exception des muscles
grand oblique et droit
externe
Terminaison:
•La branche supérieure du III croise le nerf optique. Elle se
porte en dehors. Elle donne 2 rameaux, un pour le droit
supérieur et un pour le releveur de la paupière
supérieure.
•La branche inférieure donne 2 rameaux :
–L’un, interne qui croise le nerf optique par-dessous et
donne 5 filets au muscle droit médial.
–L’autre, externe qui chemine sur le droit inférieur et lui
donne quelques filets nerveux. Il se poursuit par le nerf
pour l’oblique inférieur qui aborde le muscle par le bord
postérieur et donne la racine courte du ganglion
ophtalmique.
NERF MOTEUR OCULAIRE COMMUN : III

Le nerf oculo- moteur traverse le toît du sinus


caverneux
Dans l’étage moyen de l’endobase
NERF MOTEUR OCULAIRE COMMUN : III

Les deux branches supérieure et inférieure du III


pénètre la fissure orbitaire supérieure ( fissure sphénoidale ) Les fibres
végétatives (neurone parasympathique préganglionnaire) suivent le même
trajet jusqu'à l'orbite, suivent la branche inférieure et font relais dans le
ganglion ciliaire.
NERF MOTEUR OCULAIRE COMMUN : III

• La paralysie du III se manifeste par :


– chute de la paupière (ptosis),
– Diplopie (vision double)
– strabisme externe,
– impossibilité de mobiliser le globe oculaire en haut, en bas
et en dedans
– dilatation de la pupille (mydriase) aréactive à la stimulation
lumineuse
NERF MOTEUR OCULAIRE COMMUN : III

Strabisme externe
NERF TROCHLEAIRE: IV

Définition

Contingent fibrillaire efférent somatique général , le plus long


et le plus grêle des occulomoteurs se distribuant au muscle
oblique supérieur
(abaisseur de l’œil , le tourne en dedans-et en abduction )
NERF TROCHLEAIRE: IV

post

Origine réelle : situé dans la partie péri-épendymaire du mésencéphale


au niveau des tubercules quadrijumeaux postérieurs (TQP) en avant de
l’aqueduc de Sylvius . d’émergence dorsale , hétéro - latérale ou
croisée contourne le pédoncule cérébral pour gagner la face ventrale
dans la fosse cérébrale postérieure
NERF TROCHLEAIRE: IV
Origine apparente du IV
contourne le pédoncule cérébral par sa face Origine apparente : bord latéral du
latérale droite pédoncule cérébral (mésencéphale )
NERF TROCHLEAIRE: IV

Trajet :

: O4 régions

1-Angle
2-Le sinus
3-glisse orbitaire

4Se termine dans la cavité orbitaire

Terminaison :
branche pour le muscle oblique sup ou M.
grand
oblique de l’œil contro - latéral
NERF TROCHLEAIRE: IV

●Fonction :

▬ Il déplace le globe oculaire vers le bas , en dehors et en rotation


latérale
donnant un regard pathétique
▬Le muscle oblique supérieur permet de regarder en bas et en arrière,
pouvant
expliquer l’origine dorsale du nerf IV .
NERF TROCHLEAIRE: IV
NERF ABDUCENS: VI

Définition

Nerf efférent somatique général se distribuant au


muscle extrinsèque de la motilité oculaire
( M. droit latéral ) Ce muscle porte l’œil en
abduction
NERF ABDUCENS: VI

Origine réelle : intra-névraxique ,


provenant du noyau moteur de la partie
supérieure du plancher du 4ème ventricule
dans la partie inférieure du pont .
NERF ABDUCENS: VI
Origine apparente du VI Origine apparente :Le VI est situé en
Il naît du sillon bulbo protubérentiel ; au- dedans du VII et du VIII ; au-dessous duV
dessus de la pyramide ventrale
NERF ABDUCENS: VI

Terminaison : branche pour le muscle droit latéral

Fonction:
Le nerf abducens est abducteur du globe oculaire
NERF ABDUCENS: VI

Ligne médiane

Strabisme interne
NERF TRIJUMEAU: V

• C’est un nerf
mixte
• C’est le plus
volumineux

• Innervation
sensitive de la
face :
– Ganglion de
Gasser = corps
cellulaires des
neurones
sensitifs
– Reçoit les 3
contingents
sensitifs du nerf
trijumeau :
NERF TRIJUMEAU: V
Origine réelle
●Noyau du V moteur:
calotte protubérantielle
▬Nx efférent somato-moteur général
pour les muscles masticateurs,du
pharynx ,du larynx ,de l’oreille
moyenne ,SCM et du f.sup du
trapèze .

Terminaison réelle :
Nx afférent somato-sensitif général
●Noyau sensitif du V
▬Nx du tractus mésencéphalique
(proprioception des muscles de la face
cutanée et masticateurs
▬Nx sensitif principal protubérentiel
supérieur
(sensibilité tactile discriminative
épicritique )
▬Nx du tractus bulbo-protubérantiel
(sensibilité thermo-algésique )

Coupe axiale protubérentielle


NERF TRIJUMEAU: V

Origine apparente (Vm )


Terminaison réelle (Vs

❶Face- antéro-latérale de la
protubérance annulaire
NERF
NERFTRIJUMEAU:
TRIJUMEAU:V V
La situation du ganglion
trigéminal de Gasser au
niveau de l’angle
ponto- cérébelleux
Siège : versant antérieur
de la pyramide pétreuse

Emergence des nerfs crâniens à la base du crâne


NERF TRIJUMEAU: V
NERF TRIJUMEAU: V

1) nerf ophtalmique de
Willis (V1) :

• partie antérieure du
scalp,
• front,
• orbite,
• œil (cornée),
• paupière supérieure,
• racine du nez.

• Mais aussi fosses


nasales et sinus
ethmoidaux et
frontaux
NERF TRIJUMEAU: V

2) nerf maxillaire
supérieur ou
maxillaire (V2)
– paupière
inférieure,
– partie supérieure
de la joue,
– partie adjacente
du nez et de la
région
temporale,
– lèvre supérieure,
gencive et dents
du maxillaire
supérieur,
– muqueuse de la
partie supérieure
de la bouche et
du nez et palais
osseux et mou
NERF TRIJUMEAU: V

3) nerf maxillaire
inférieur ou
mandibulaire (V3)
– région
temporale,
– joue,
– menton,
– lèvre inférieure,
muqueuse
jugale, gencive
et dents du
maxillaire
inférieur.
– Sensibilité de la
dure mère des
étages
antérieurs et
moyens de la
base du crâne
NERF TRIJUMEAU: V

• Nerf lingual (branche du maxillaire inférieur) – anastomose avec


le nerf VII par la corde du tympan :
– Sensibilité des 2/3 antérieurs de la langue (V)
– afférences gustatives des 2/3 antérieurs de la langue (VII)

• Fibres parasympathiques (VII) :


– destinées aux glandes sous-maxillaires et sublinguales,
– destinées à la glande parotide
NERF TRIJUMEAU: V

• Innervation motrice :
– Le noyau moteur du
trijumeau : protubérance.
– La racine motrice innerve
les muscles masticateurs :
• temporal
• masséters
• ptérygoïdien

• Et muscles tenseurs du
voile du palais
muscle tenseur du
tympan
NERF TRIJUMEAU: V
clinique

• Sémiologie sensitive du trijumeau :


– douleurs ou paresthésies dans les territoires
cutanés d’innervation sensitive (atteinte des 3
territoires ou isolée d’un territoire),
– hypoesthésie dans 1 ou plusieurs territoires du V,
– diminution homolatérale de la sensibilité des 2/3
antérieurs de la langue,
– diminution du réflexe cornéen
Névralgie du trijumeau
NERF TRIJUMEAU: V
clinique

• Sémiologie de l’atteinte du trijumeau moteur :


= absence de contraction des muscles masticateurs
(temporal et masséters) quand on sollicite une
forte striction de la mâchoire, utilisation « abaisse
langue » à serrer entre les dents

= « bouche oblique ovalaire » : déviation de la


mâchoire inférieure vers le côté paralysé lors de
l’ouverture de la bouche
NERF FACIAL: VII

Trois noyaux d’origine


N. Moteur VII moteur 2 Nx végétatifs

❶ Branchio-moteur du VII :

les fibres contournent le noyau du V I dans la


partie antéro-latérale de la calotte protubérantielle
jusqu’au sillon bulbo- protuérantiel

❷Deux noyaux végétatifs


( S.parasympathique )
●Noyau salivaire supérieur ( viscéro-moteur ) +++ qui
contrôle
l’innervation sécrétrice des glandes sub- mandibulaire et
sub-linguale ; ses fibres rejoingnent le VIIbis via la corde
du tympan puis le nerf lingual
●Noyau lacrymo-muco-nasal de Yagita ( viscéro-
moteur qui contrôle les glandes lacrymales et les glandes
muqueuses nasales via le nerf grand pétreux superficiel
NERF FACIAL: VII

Terminaison réelle
Sensitivo-sensorielle

❶ Nx Somato-sensible du VII bis :


Les fibres cellulifuges du VIIbis se projettent sur le
tiers supérieur du faisceau solitaire dans la
protubérance provenant de la zone de Ramsay via
le rameau sensitif du méat acoustique externe ou
du cuir chevelu via le rameau auriculaire postérieur

❷Les fibres cellulipètes sont les dendrites des


cellules gustatives du ganglion géniculé et
provenant des 2/3 antérieurs de la langue , le nerf
lingual et la corde du tympan

VII bis
Origine apparente
VII moteur VII
Nerf VII moteur émerge de la partie antérieure de la VIIbis
fossette latérale bulbaire dans le sillon bulbo-
protubérantiel .
VII bis
Le VIIbis est l’intermédiaire entre le VIIm en
dedans et le VIII en dehors
NERF FACIAL: VII

• Trajet :
– angle ponto-cérébelleux, en
dedans du nerf auditif
– conduit auditif interne
– canal de Fallope,
– sort du crâne par le trou
stylo-mastoïdien
– loge parotidienne (se divise
en ses branches terminales)
NERFdeFACIAL:
Vue endo-crânienne la fosse VII
cérébrale postérieure Section
transversale du tronc cérébral au niveau du pont

Trajet du facial et de l’intermédiaire de Wrisberg dans la fosse cérébrale


postérieure Accompagné par le nerf vestibulo-cochléaire dans le trigone
ponto-cérébelleux jusqu’au méat acoustique interne

75
NERF FACIAL: VII

• Systématisation :
– Les efférence motrices (++) (noyau moteur du facial) : VII
. muscles de la face,
. muscle de l’étrier.
– Les fibres afférentes sensitives et sensorielles (corps cellulaire
dans le ganglion géniculé, puis VIIbis  tronc cérébral) :
. fibres cutanées provenant du CAE, zone de Ramsay-Hunt
. fibres gustatives des 2/3 antérieurs de la langue
– Les efférences para-sympathiques (noyau salivaire supérieur) :
innervation des glandes lacrymales, nasales, sous-maxillaires et sub-
linguales (cf. sd de réinnervation abbérante…)
NERF FACIAL: VII

Moteur
Sensitif/ sensoriel
Parasympathique (lacrymal, nasal)
77
Distribution terminale du
nerf facial : rameaux
moteurs
NERF FACIAL: VII

• paralysie de l’ensemble des muscles de la face :


– territoire facial supérieur et inférieur 
– au repos et lors des mouvements volontaires
– asymétrie de la face avec
• rides du front effacées,
• élargissement de la fente palpébrale, impossibilité de fermeture
des yeux (signe de Charles Bell : globe oculaire déporté vers le
haut),
• effacement du pli nasogénien, chute de la commissure labiale
– Impossibilité de sourire, de siffler, gonfler la joue du côté paralysé
– dysarthrie paralytique
NERF FACIAL: VII

PF Droite
NERF FACIAL: VII

PF , de quel
coté ?
NERF FACIAL: VII

• hyperacousie douloureuse
• tarissement des glandes lacrymales et salivaire
(homolatéral)
• hypoesthésie du CAE
• agueusie des 2/3 antérieurs de la langue
(homolatérale à l’atteinte)
NERF VIII (cochléo-vestibulaire)

• Récepteurs :
– canal cochléaire (partie acoustique
de l’oreille interne) avec organe
spirale de Corti où se trouvent des
cellules ciliées réceptrices et
l’origine des fibres du nerf
cochléaire  nerf cochléaire
– canaux semi-circulaire, utricule et
saccule (labyrinthe membraneux
postérieur)  nerf vestibulaire
Origine réelle du nerf cochléo-vestibulaire
NERF VIII (cochléo-vestibulaire)

• Trajet :
– CAI
– angle ponto-cérébelleux
– sillon bulbo-protubérantiel
– Puis :
• les noyaux vestibulaires bulbaires
• les noyaux cochléaires (pédoncule cérébelleux
inférieur)
NERF VIII (cochléo-vestibulaire)

• Syndrome vestibulaire périphérique :


– vertige , intense, rotatoire, accompagné de
vomissements,
– déséquilibre, souvent massif à la phase aiguë avec
impossibilité totale de la station debout ; puis chute
latéralisée lors de l’occlusion des yeux,
– nystagmus (succession d’une déviation lente des yeux
et d’une secousse rapide de sens contraire (sens))
NERF VIII (cochléo-vestibulaire)
• Syndrome cochléaire :
– Hypoacousie ou Surdité
– Acouphènes
NERF IX (Glosso-pharyngien)
❸Noyau du tractus ❷Noyau salivaire inférieur
solitaire Noyau gustatif de sécrétoire pour la parotide
Nageotte Sensibilité
gustative 1/3 post langue

Nerf glosso-pharyngien
moteur

❶Noyau pharyngé (Nx ambigu ) branchio-moteur pour les


muscles du pharynx et le stylo-hyoidien

Oorigine réelle : Nx au nombre de O3 : ambigu -salivaire inférieur, tractus solitaire


NERF IX (Glosso-pharyngien)

Origine apparente (IX )


Terminaison réelle (Vs

❶Sillon collatéral postérieur bulbaire


NERF IX (Glosso-pharyngien)

•Trajet :
– Bulbe
– trou déchiré postérieur (accompagné par le
X, XI).
•Systématisation :
– fibres afférentes : ++++
• fibres sensitives : CAE, amygdale, voile,
pharynx, partie postérieure de la langue
• fibres gustatives (1/3 postérieur de la
langue)
– fibres motrices : muscle stylo-pharyngien
(élévateur du pharynx) 
– fibres sécrétoires : parotide
NERF IX (Sémiologie)

• agueusie du 1/3 postérieur de la langue


• Hypoesthésie/anesthésie unilatérale de
l’amygdale, du voile et du pharynx
• abolition unilatérale du réflexe nauséeux
• gêne à la déglutition
NERF X (Pneumogastrique)

Un nerf mixte moteur , sensitif , sensoriel végétatif


C’est le nerf du larynx et du laryngo-pharynx ainsi que celui de la phonation Il a un
contingent de fibres végétatives très important
Il est caractérisé par l’étendu de son territoire mais aussi par l’imprécision de ses
fonctions
NERF X (Pneumogastrique)

Origine apparente du X

L’origine apparente du X est


située à la partie
supérieure de la moelle
allongée du sillon collatéral
dorsal entre le IX et le XI
NERF X (Pneumogastrique)

• Trajet :
– bulbe
– trou déchiré postérieur,
– Cou  médiastin  abdomen.
• Systématisation :
– branches viscérales thoraciques et
abdominales
– rameau auriculaire avec IX (sensibilité du
CAE)
– rameaux moteurs pharyngiens
– le nerf laryngé supérieur (innervation Se du
larynx)
– le nerf laryngé inférieur ou récurrent
(innervation motrice du larynx sauf le crico-
thyroïdien innervé par le laryngé supérieur)
NERF X (Sémiologie)

 Paralysie d’un hémivoile avec voix sourde et nasonnée,


 Troubles de déglutition (les liquides reviennent par le nez)
 Paralysie unilatérale du larynx avec voix bitonale (timbre tantôt
clair, tantôt voilé ).
 Examen :
 voile du palais asymétrique (luette déviée vers le côté sain)
 signe du rideau (paralysie de l’hémipharynx) : la paroi
postérieure du pharynx dévie vers le côté sain quand on fait
« A » 
NERF XI (accessoire ou spinal)

Il est exclusivement moteur ;il est constitué de deux nerfs très


différents réunis sur un cours trajet seulement
NERF XI (accessoire ou spinal)
 moteur +++
 constitué par la réunion de 2
racines :
 la racine bulbaire :
 noyau ambigu (bulbe),
se réunit au spinal médullaire
 tronc du spinal
 trou déchiré postérieur
 division en 2 branches/ la
branche interne qui rejoint le X
NERF XI

 La racine médullaire (nerf spinal


proprement dit) :
 naît de la corne antérieure (C2-C5)
 trajet ascendant dans le canal
rachidien franchit le trou occipital
 s’unit à la racine bulbaire
 traverse le trou déchiré postérieur
 forme la branche externe du spinal 
muscle sterno-cleïdo-mastoïdien et
trapèze.
NERF XI (sémiologie)

 Faiblesse de rotation de la tête vers le côté sain,


 Abaissement du moignon de l’épaule, et faiblesse de
l’élévation de l’épaule
NERF XII (Grand hypoglosse)

 Noyau : bulbe.
 Trajet : trou condylien antérieur  face latérale de la langue.
 Systématisation : nerf moteur
 muscles de la langue, génio-hyoïdiens et thyro-hyoïdiens
 anse de l’hypoglosse (anastomose avec celle du plexus
cervical profond)  muscles sous-hyoïdiens
 Sémiologie : paralysie de l’hémilangue ipsilatérale, avec
amyotrophie et fasciculations / lors de la protraction : déviation de
la langue vers le côté paralysé.
Syndrome Pseudo-bulbaire

• Paralysie des muscles d’innervation bulbaire


résultant d’une atteinte supra-nucléaire.
• Lésions bilatérales des voies cortico-nucléaires
(ces noyaux moteurs disposent chacun d’un
contrôle moteur bilatéral)
• Causes : AVC +++ (ischémies bilatérales, lacunes
multiples)
Syndrome Pseudo-bulbaire

• Troubles de la phonation et de la déglutition (déficit


bilatéral de la commande des muscles de la langue,
du voile , du pharynx et du larynx)
• Absence d’amyotrophie et de fasciculations linguales.
• Peuvent s’ajouter :
. une diplégie faciale et un déficit des masticateurs,
. des phénomènes de libération de la mimique
automatique : rire et pleurer spasmodique

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