Les Margouillats au Niger du 30/12/2003 au 07/01/2004

Mardi 30 Décembre
17 Margouillats voyageurs sont au rendez-vous
à 19 H, à l’aéroport Charles de Gaulle :

Monique et Maurice ALLIOT

Annick et Dominique HAUG
Christine et Gérard DUCHIRON
Marie-Jo et Michel PINET
Marie-Claire et Jean-François COCHET
Véronique COCHET et son copain Frédéric
Mathieu COCHET et sa copine
Bernard ANNET et Anne
Josette BOCHARD

Nous décollons à 22H30 dans un Airbus A321 et après une escale technique à Ghardaïa (complément de
carburant) nous arrivons à Niamey à 4H40. Il fait 17°.
Nous sommes attendus par les véhicules de l’agence SIRBA pour rejoindre le CAM ( Centre d’Accueil
Missionnaire) à coté de la cathédrale où nous sommes hébergés et où nous retrouvons les Moinet arrivés
avant nous.
 Mercredi 31 Décembre
Après un peu de repos et de toilette nous
prenons notre look de touristes pour une
première prise de contact avec le centre
ville de Niamey : banque pour faire du
CFA et visite du petit marché. Celui-ci
est maintenant entièrement couvert. C’est
bien pour le soleil mais le dédale des
ruelles et les odeurs des étals de viande et
de poissons ont de quoi incommoder les
non-habitués.
L’après-midi visite du Musée National.
Il y a toujours de nombreux artisans :
cuir, bijoux, tissage, bois. Par contre les
animaux sont moins nombreux et en
piètre état.
Puis nous nous préparons pour le réveillon :
- Apéros, vins, foie gras, charcuteries, fromages
et autres gâteries amenés par chacun (merci en
particulier à Henri BOISSIE grâce à qui nous
nous sommes régalé d’un muscat de sa
production)
- Capitaine + riz commandé chez le « traiteur du
coin » pour 1500 CFA la part !!!
Mais la nuit précédente passée dans l’avion et les
changements de température pèsent. A 23 H tous
les Margouillats sont couchés. Au diable la
traditionnelle bise de minuit. Nous sommes
bercés par les chants et les pétards dans les rues.
Jeudi 1ier Janvier
Les Moinet ont pris la route aux aurores pour Ouaga où l’avion du retour les attend.
Nous assistons à la fin de la messe à la cathédrale. L’affluence, la ferveur, la participation des fidèles et les
chants nous impressionnent.

Ensuite nous sommes attendus pour une visite à Issa Beri. C’est maintenant un lycée d’enseignement
professionnel : Arts Graphiques – Informatique de Gestion – Comptabilité – Secrétariat Bureautique –
Métreur – Topographe – Froid et climatisation – Equipement et Installations Electriques – Maintenance
Industrielle.
Jean-François revoit avec émotion l’imprimerie qu’il a démarrée et qui fonctionne toujours même si ses
machines ont été renouvelées.

Comme vous le voyez sur la photo, un cyber-club est à la disposition des élèves au prix de 500 CFA l’heure

Il reste un seul frère, le directeur. Les anciens logements ont été reconvertis en classes et ateliers mais
l’ensemble n’a pas changé.
 Vendredi 2 Janvier
Nous partons pour un circuit de 3 jours
avec l’agence Sirba.
Laurette Docqier, Arlette une amie et 3
de ses petites filles se joignent à nous.
Nous prenons la route pour Kouré. Les
girafes sont au rendez-vous : un groupe
de 9 dont un girafon de quelques jours.
Nous avons tout le temps d’admirer et de
photographier ces belles et majestueuses
bêtes. Un régal. Puis nous continuons en
direction du fleuve prendre les pirogues à
Kollo après un pique-nique apprécié

Nous embarquons avec guides, cuisiniers,

bagages et provisions dans deux grandes
pirogues à moteur, très confortablement
installés sur des matelas.
Ca tangue un peu, le moteur a des ratées, il
faut écoper mais il n’y a pas de crocodile
en vue….
La descente du fleuve en direction du parc
du W est très agréable et reposante. Ceci
nous permet d’admirer la brousse depuis le
fleuve : les villages, les animaux, les
oiseaux multicolores, la végétation…

Arrêt à Goungou Beri, peu après Say sur une

île pour la nuit. Pendant que nous montons
les tentes, les Africains s’activent à préparer
le repas et nous sommes impressionnés de les
voir faire des frites sur un feu de bois, bien
meilleures que les frites Belges selon Anne et
Bernard !!! .

Le coucher de soleil sur un tapis de

nénuphars est magnifique et la soirée se
termine par un spectacle de danses des jeunes
du village voisin venus nous rendre visite
Samedi 3 Janvier
Après un copieux petit déjeuner – pain grillé à volonté, miel, beurre, confitures - nous
reprenons notre croisière. Un arrêt prolongé au village de Sounga nous permet de voir de
plus près la vie en brousse : dispensaire, pileuses de mil, rizières….

Nous arrivons vers 16 H au parc du W. Le temps

de déménager le chargement des pirogues dans les
véhicules et nous partons sur la piste des animaux.
Les herbes sont encore hautes et la nuit commence
à tomber. Nous avons la chance de voir quelques
antilopes, des pintades sauvages, un crocodile et
surtout une lionne (merci Annick) et un troupeau
de buffles.

Nous arrivons au campement sur les bords de la

Mekrou, bivouac de luxe avec tables, chaises,
fauteuils autour du feu, cuisine, WC. Il ne manque
que les douches mais Madougou prends bonne
note des conseils des Momau et nous promet que
pour notre prochain voyage, il y aura des douches.

Après la soirée autour d’un feu de camp, nous nous

endormons, bercés par les cris des babouins et
autres habitants du coin.
 Dimanche 4 Janvier
Levés avec le soleil, nous pouvons contempler (et
réciproquement) un groupe de 13 babouins, au point
d’eau de la Mekrou.
Puis nous repartons sur les pistes pour notre
chasse….. photographique : encore des antilopes et
des pintades, des oiseaux, un phacochère, des
crocodiles, le clou du spectacle devant être les
éléphants. ( clause contractuelle avec Madougou ).

Effectivement notre pause déjeuner à la Tapoa est

écourtée par leur venue et nous pouvons admirer
pendant de longues minutes les ablutions d’un grand
mâle. Ses compagnons restant assez peu visibles
dans les fourrés.

Le retour sur Niamey est ponctué par

l’éclatement d’un pneu du mini-car,
magistralement maîtrisé par le chauffeur.
Nous avons pu goûter les joies de la piste
en latérite et de la tôle ondulée jusqu’à Say.

Après la route est goudronnée et nous

arrivons à Niamey dans la cohue des
bouchons de retour de week-end, comme il
se doit dans toute capitale !!!
Lundi 5 et Mardi 6 Janvier

Temps libre, achats et visites diverses dans

Niamey

Je profite de ce temps pour aller jusqu’à

Mariama qui compte maintenant 1500 élèves
(collège+lycée). Le collège est réservé aux
filles mais le lycée est mixte. Il n’y a plus du
tout d’internat et les sœurs sont parties
depuis 4 ans. L’établissement passera
entièrement sous la responsabilité de l’état
Nigérien l’année scolaire prochaine après une
période de transition de 5 ans.
Les dortoirs ont été transformés en salles de
classe. Le bâtiment des sœurs est inoccupé.
La piscine a été fermée pour raison de
sécurité. L’administration est installée dans
un bâtiment neuf.

Les studios et bungalows servent

d’hébergement dans le cadre du CAM. Il n’y
a plus de cactus, ni de case, ni beaucoup
d’animation dans « la concession des profs ».

Dans le quartier, un nouveau centre artisanal

a été construit - le centre de WADATA- que
nous visitons trop rapidement juste avant la
fermeture pour la nuit
 Mercredi 7 Janvier
Nous repartons en pirogue avec l’agence
Sirba pour le marché de Boubon. En
remontant le fleuve nous rencontrons 3
hippopotames qui ont la « conscience
professionnelle » de bien se faire admirer
avant de replonger dans leur élément
naturel. Le fleuve est sillonné de pirogues,
certaines chargées à ras bord, se rendant au
marché.

A Boubon il y a beaucoup de monde et

beaucoup d’animation. Nous allons ça et là
au milieu des chameaux, vaches, chèvres,
moutons, calebasses, poteries, mil et
victuailles diverses sans oublier les produits
d’importation comme les montres, les radios,
les ustensiles ménagers en plastique.

Au retour nous pique-niquons sous les

manguiers sur le site de Rio Bravo et
rentrons à Niamey pour faire les valises après
un dernier coucou aux hippos.

Une dernière douche et nous renfilons nos vêtements chauds.

L’embarquement se fait dans la cohue et la bousculade . Les contrôles de sécurité sont longs et
fastidieux (fouille des valises à l’enregistrement puis reconnaissance individuelle de chaque bagage
avant de monter dans l’avion )

Nous arrivons à 6H du matin à Paris, il fait froid, gris et humide. La neige a recouvert la campagne.
Il va falloir se remotiver pour reprendre le fil de notre quotidien !!!