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Ostéoporose

Dr A.Boukabous
Service Rhumatologie
CHU Beni Messous
INTRODUCTION
•L'ostéoporose est une maladie fragilisante
diffuse du squelette, caractérisée par une
diminution de la masse osseuse et une
altération de la qualité du tissu osseux,
provoquant un risque exagéré de fracture.

• elle peut toucher tous les os, mais reste


asymptomatique en l’absence de fracture
.
PHYSIOPATHOLOGIE
• Physiologiquement le capital osseux est maximal
a 30 ans et la perte annuelle est ensuite de 0,5% /
an.
• A la ménopause la perte osseuse s’accélére
brutalement pendant une dizaine d’années,
pouvant atteindre 2 % / an , avant de revenir a
son niveau initial
• a 80 ans , la femme a perdu la moitié de son
capital calcique osseux
• La perte est progressive chez l’homme
EPIDEMIOLOGIE
• Chez la femme , la prévalence de
l’ostéoporose augmente avec l’age a partir de
50 ans
• Elle est estimé a 10% a 50 ans et autour de
50% après 80 ans .
• L’ostéoporose concerne environ 40 % des
femmes ménopausées
1)- LES FACTEURS DE RISQUE DE
FRAGILITE OSSEUSE

• Les facteurs de risque de survenue de


l’ostéoporose sont connus. Si certains ne
peuvent être modifiés, il est possible d’agir sur
beaucoup d’autres.
Facteurs de risque « non modifiables »

• Le sexe féminin : Cette maladie est 2 à 3 fois plus


fréquente chez les femmes (La carence
estrogénique : aménorrhée primaire ou
secondaire)

• L’âge: La prévalence des fractures


ostéoporotiques augmente avec l’âge

• Les antécédents d’ostéoporose et/ou de fracture


ostéoporotique chez les parents
• Certaines pathologies:

- Affections endocriniennes :
(hyperparathyroïdie, hyperthyroïdie,
hypercorticismes, hypogonadisme, diabète)…

- Rhumatismes inflammatoires chroniques :


polyarthrite rhumatoïde , spondylarthrite.

- Maladies digestives (MICI).


• Certains traitements médicamenteux et
notamment la corticothérapie au long cours
par voie générale (≥3 mois consécutifs à une
dose > 7,5mg/jour d’équivalent prednisone),
chimiothérapie ,……etc

• L’origine ethnique: Des études ont montré


que l'ostéoporose est plus fréquente dans les
populations caucasiennes et asiatiques.
Facteurs de risque « modifiable »

• Un déficit en vitamine D: La vitamine D est


essentielle pour favoriser l’absorption du
calcium au niveau de l’intestin.

• Un mauvais régime alimentaire:


– Un régime pauvre en produits laitiers qui sont
essentiels pour un apport optimal en calcium.
– Un régime riche en sel et/ou protéines qui va
induire la fuite du calcium dans les urines.
• Le manque d’exercice physique: L’activité
physique répétée entraine une augmentation
de la densité des os et un bon tonus
musculaire.
• Un faible poids : Un IMC (Indice de Masse
Corporelle) < 19 est un facteur de risque
d’ostéoporose et de fracture.
• Les troubles du comportement alimentaire
• Une consommation excessive d’alcool
• Une consommation excessive de tabac
2)-Facteurs de risque de fractures
• La diminution de la DMO est un déterminant
principal du risque de fracture
ostéoporotique.
• Un antécédent de fracture ostéoporotique ,
quel qu’en soit le site, augmente
significativement le risque
• Chez le sujet agé , le risque de survenue d’une
fracture ostéoporotique, en particulier une
FESF est étroitement lié au risque de chute
3)- LES FACTEURS DE RISQUE DE CHUTE

• Les facteurs de risque de chute augmentent,


indépendamment de la DMO, le risque de
fracture

• TERRAIN : - âge
- antécédents de chute dans l’année
précédente
• MEDICAMENTS:
- Psychotropes : sédatifs, anxiolytiques,
hypnotiques, neuroleptiques….
- Hypotenseurs ; diurétiques ; antidépresseurs..
• TROUBLES NEURO-SENSORIELS
- sarcopénie
- troubles moteurs ( parkinson ); troubles
sensitifs ; troubles de l’équilibre
- troubles des fonctions supérieures (démence)
- troubles de la vue
Circonstances du diagnostic
• Le diagnostic d’ostéoporose doit être précoce, avant
l’apparition de fracture.

• Cependant l’ostéoporose est une maladie silencieuse sans


aucune douleur avant la première fracture.

• Cette maladie doit être donc suspectée dans différentes


circonstances :

• Rechercher une DMO basse devant la connaissance d’un


facteur de risque de l’ostéoporose

• Ailleurs, une diminution de la taille (de plus de 3cm) ou


l’apparition d’une cyphose dorsale pourra faire rechercher
un tassement vertébral asymptomatique.
• Les tassements pourront être révélés par des
douleurs rachidiennes (dorsales ou lombaires) :
intenses, apparues brutalement, spontanément,
ou pour un traumatisme minime, obligeant
l’alitement, de rythme mécanique, réveillés par le
changement de position.

• D’autres fractures peuvent survenir pour un


traumatisme minime (inférieur ou égal à une
chute de sa hauteur) :
- fracture distale du radius, fracture de
l’extrémité supérieure du fémur, extrémité
supérieur de l’humérus, côtes, bassin, sacrum,
métatarse.
• Tous les os peuvent être le siège d’une
fracture par insuffisance osseuse, sauf : crâne,
doigts, orteils, rachis cervical et premières
vertèbres dorsales.

• En pratique quotidienne, les 2 situations qui


déclenchent le plus souvent les investigations
biologiques et radiologiques sont :
- Découverte d’une franche réduction de la
DMO
- Tassement vertébral spontané
CLINIQUE

1- interrogatoire :

- Age de la ménopause (précoce ?)


- Antécédents personnels ou familiaux : fracture, Lobstein.
- Habitudes alimentaires
- Facteurs de risque d’ostéoporose primitive ou secondaire
- Analyse des circonstances d’apparition d’une fracture
- Caractéristiques de la douleur, retentissement fonctionnel
- Traitement corticoïde, hormones thyroïdiennes, héparine.
- Absence d’AEG ou fièvre
2- examen clinique :
• Inspection :
- Diminution de la taille, raccourcissement du tronc
- Cyphose, gibbosité, plis cutanés dorsaux, signe du sapin.
- Raccourcissement de la distance xyphoïde-pubis

• Palpation :
- Douleur à la pression des épineuses rachidiennes
- Raideur rachidienne avec contracture musculaire en périodes aiguës
- Absence de tuméfaction osseuse

• Rechercher des signes évocateurs d’endocrinopathie :


- Hyperthyroïdie, Cushing, insuffisance gonadique, acromégalie

• Anomalie de la peau/muqueuse : pigmentation (hémochromatose),


urticaire (mastocytose), sclérotiques bleues (Lobstein)
BIOLOGIE
1- examens biologiques indispensables :

- NFS, VS, calcémie, phosphorémie, phosphatases alcalines, créatinémie,


protides, électrophorèse des protéines sériques, calciurie des 24h,
protéinurie des 24h.

- Ils sont tous normaux, hormis parfois une augmentation des


phosphatases alcalines et de la calciurie pouvant s’observer de façon
transitoire après une fracture.

2- autres examens :

- Peuvent être demandés en fonction des résultats


- Hormones thyroïdiennes, PTH, Vit D, testostérone, LH, prolactine,
cortisolurie des 24h.
Myélome Méta OS HPT Ostéomalacie Ostéoporose

VS ↑ ↑ N N N

Calcémie N ou ↑ N ou ↑ ↑ ↓ N

Phosphorémie N ou ↑ N ou ↑ ↓ ↓ N

PAL N ↑ N ou ↑ ↑ N(↑ si
fracture)

Calciurie N ou ↑ N ou ↑ ↑ ↓ N
(↑ si
fracture)

PTH N N ↑ ↑ N

EPPS PARFOIS PIC N N N N


MONOONA
L
3- marqueurs du remodelage osseux :

- Ils ne font pas objet de consensus.


- Les marqueurs sont augmentés au cours de la
ménopause, et diminuent sous traitement
antirésorptif.
- Le rapport pyridinoline / desoxypiridinoline est
associé aux propriétés biomécaniques des vertèbres.
- La PAO est prédictive du risque de fracture chez la
jeune.
- n’ont pas d’intéret dans la pratique quotidienne
IMAGERIE

A)- Radiographies standard:

• Indispensables, permettant : de rechercher des


fractures vertébrales asymptomatiques,
rattacher les douleurs à une fracture, noter le
caractère bénin d’un tassement vertébral.

• Les radiographies à faire : rachis dorsal et


lombaire (F+P), bassin, autres localisations en
fonction de l’orientation clinique.
1- la raréfaction osseuse de traduit par :

- Une augmentation diffuse de la transparence


osseuse, homogène, décelable à partir d’une
perte de 30% de masse osseuses. Cet aspect ne
suffit pas pour faire le diagnostic.

- Une netteté accrue des contours osseux


(majoration du contraste entre os trabéculaire et
cortical) + amincissement des corticales.

- Aspect peigné dans le sens vertical des corps


vertébraux, correspondant aux seules travées
verticales, puis aspect de vertèbre « de verre »
(aspect déshabité de la vertèbre)
2- les tassements vertébraux :

- Siège : charnière dorso-lombaire et au rachis lombaire.


- Aspect : cunéiforme antérieur, biconcave, en galette.

3- signes évocateurs de bénignité des tassements :

- Siège en dessous de T4
- Conservation des corticales, parfois fracturées mais
jamais effacées.
- Intégrité du mur postérieur
- Absence de zone lytique sur le corps vertébral
- Condensation au dessous du plateau fracturé (impaction)
- Arc postérieur indemne, disque intervertébral respecté
- Parfois aspect de vide intrasomatique

4- Sur les os des membres : corticales amincies.


B)- DMO :

• Si le diagnostic d’ostéoporose est facile à évoquer en


présence de fracture, il importe de porter le diagnostic de
façon plus précoce avant ce stade fracturaire, grâce à la
DMO.
- L’absorptiométrie biphotonique à rayons X est la
méthode de référence ; peu irradiante et reproductible
- Elle est effectuée en règle au niveau de 2 sites :

- l’un riche en os trabéculaire (L1,L2, L3, L4),


- l’autre riche en os cortical (extrémité supérieure du fémur).
La mesure peut également se faire au niveau de l’extrémité
inférieure du radius.
- Certains artéfacts peuvent surestimer la DMO (arthrose,
scoliose, calcifications aortiques, tassements)
- Chez le sujet âgé (lésions d’arthrose au niveau
lombaire),
les mesures périphériques sont privilégiées.
- Les résultats sont exprimés en g/cm2 et
interprétés par comparaison avec les résultats de
témoins.
- Z-score : écart (exprimé en déviation standard)
entre la valeur du patient et la valeur moyenne
de sujets normaux de même âge et de même
sexe.
- T-score : mesure l’écart exprimé, en déviation
standard entre la valeur du patient et la valeur
moyenne des adultes jeunes de même sexe.
Indications admises de DMO :
1- dépistage des femmes à risque d’ostéoporose :
- A la ménopause (sans THS)
- Après 65 ans
2- diagnostic d’une raréfaction osseuse :
- Antécédent de fracture, déformation vertébrale
- Corticothérapie
- Hypercorticisme endogène
- Hypogonadisme (en dehors de la ménopause)
- Hyperparathyroidie primitive asymptomatique
- Hyperthyroïdie ou hormone thyroïdienne.
3- suivi DMO :
- Réévaluation du risque fracturaire
- Evaluation de l’efficacité d’un traitement à visée osseuse
- Si DMO normale, et aucun traitement institué, une 2ème DMO est proposée 2-5
ans après, en fonction de l’ancienneté de la ménopause, du résultat de la 1ère
DMO, et de l’apparition de fracture.
BIOPSIE OSSEUSE

• La PBO a actuellement une place restreinte


dans le diagnostic d’ostéoporose, mais peut
être utile pour :
- Eliminer une ostéomalacie, hémopathie
maligne, tumeur
- Affirmer une mastocytose osseuse
TRAITEMENT

• Pourquoi traiter ?
• Pré-requis avant d’entamer tout traitement
spécifique ?
• Arsenal thérapeutique
• Décisions thérapeutiques « les outils »
• Recommandations de traitement
Pourquoi traiter ?
Augmentation du nombre de fractures en
France
Données du PMSI ; évolution du nombre de fractures de l’ESF ENTRE 2002 ET 2013

Briot K, Maravic M, Roux C. Bone 2015


Pré-requis avant d’entamer un
traitement spécifique ?

Hygiène de vie
• Le maintien d'un poids normal
Un faible indice de masse corporelle étant corrélé
à un risque accru d'ostéoporose, les régimes
amaigrissants trop restrictifs sont à éviter.
• Le sevrage alcoolo – tabagique
• Un exercice physique suffisant a un effet
bénéfique sur la densité minérale osseuse. Il
permet aussi d'entretenir la musculature et
diminue le risque de chute.
APPORTS
VITAMINOCALCIQUES

• Les apports quotidiens optimaux doivent être


d’au moins 1000 mg à 1200mg chez les femmes
ménopausées âgées de plus de 50 ans .

• Privilégier les apports alimentaires

• Pas de démonstration de l’efficacité de la


supplémentassions calcique administrée seule
pour prévenir les fractures ostéoporotiques
DOSAGE DE LA VITAMINE D
Indications du dosage
• Dans les situations où l’objectif est d’obtenir
un taux optimal
• Les principales situations à retenir sont :
ostéoporose, maladie favorisant
l’ostéoporose, mise en route d’un traitement,
chutes à répétition
• Objectif: Taux De 25OHD ≥30 ng/mL(75
nmol/L)
• L’existence d’un taux cible nécessite parfois le
suivi du taux de vitamine D au cours du suivi

• en particulier dans les populations à risque


(malabsorption, difficulté à atteindre l’objectif
thérapeutique, insuffisance profonde < 10
ng/ml en vitamine D…).
ARSENAL THERAPETIQUE
1)- Traiement Hormonal Substitutive (THS) :

• C’est le traitement « logique » des conséquences de la


carence oestrogénique post-ménopausique
• Il prévient la perte osseuse naturelle et provoque une
augmentation significative de la DMO du rachis et fémur au
début du traitement. A l’arrêt du traitement, la DMO baisse.
• N’est plus recommandé dans le seul traitement ou la
prévention de l’ostéoporose post-ménopausique.
• Doses : 17β-oestradiol : per os (1-2 mg/j), transdermique
(50mg/j), gel (1.5mg/j)
• Durée du traitement : 4-5 ans.
• La participation associée de dérivés progestatifs est
indispensable pour prévenir le risque de cancer de
l’endomètre.
- Effets extra-osseux : effet bénéfique sur les
bouffées de chaleurs ; réduit le risque de cancer
du colon.
- Contre-indications : antécédent de cancer du
sein/endomètre ; maladie thromboembolique ;
adénome à prolactine, lupus.
- Surveillance : clinique, TA, mammographie, bilan
lipidique,
glycémie, tous les ans.
- Risques +++: thrombophlébite (x3), cancer du
sein (si traitement prolongé), risque
cardiovasculaire.
2)- Sels de Fluor :

- Favorisent la prolifération des ostéoblastes et la


formation osseuse.
- Entraînent une augmentation du volume
trabéculaire
- Dose : 50mg/j
- Effets : augmentent la DMO (5%/an), mais ne
réduisent pas l’incidence de nouvelles fractures
vertébrales.
- Effets IIaires: fissures osseuses guérissant à leur
l’arrêt.
- Actuellement : abandonnés.
3)- Raloxifène : Evista®

• Molécule apparentée aux oestrogènes


• Modulateur sélectif des récepteurs aux
oestrogènes (SERM) : effet agoniste des
oestrogènes au niveau osseux, et antagoniste
au niveau utérin et aux seins.
• pas d’action sur les récepteurs mammaires et
utérins (→ il n’augmente pas le risque de
cancer) tout en conservant l’effet bénéfique
des oestrogènes sur l’os et les vaisseaux.
• Effets sur la DMO gain au niveau rachidien.
• Effet sur les Marqueurs biologiques osseux diminution de
10-30% (CTX, ostéocalcine).
• Effet sur les fractures : effet positif vertébral, avec ou sans
antécédent de fracture (40-60%).
• Effets extra-osseux réduction de l’incidence des Kc du sein
• Posologie : cp60mg. 1cp /j, à n’importe quel moment de la
journée.
• Contre-indications : antécédent thromboembolique,
insuffisance hépatique, cholestase, IR sévère, cancer du
sein ou de l’endomètre.
• Effets secondaires : augmentation du risque
thromboembolique, crampes aux membres inférieurs, flush
au début du traitement, bouffées de chaleur majorées
(15%)
• Le raloxifène ne supprime pas les bouffées de chaleur, il
peut même les accentuer.
4)- Bisphosphonates :
• Ce sont des analogues du pyrophosphate agissent en
diminuant la résorption osseuse et le remodelage
osseux.
• Per os : Etidronate ±, Alendronate ++ ; Risédronate ++
• Parfois en IV : Pamidronate ±, Zolédronate + (annuel)
• Faiblement absorbés dans l’intestin, puis stockés dans
le tissu osseux en raison de leur très haute affinité pour
le cristal d’hydroxyapatite.
• Ils augmentent la DMO au rachis et ESF et ils ont une
activité anti-fracturaire.
• Contre indications : hypocalcémie, ostéomalacie, IR
sévère.
• Association d’une supplémentation vitamino-calcique.
Alendronate : porosimax.

• Cp : 10mg (1cp/j), 70mg (1cp/sem).


• Précaution : le matin à jeun, position assise ou
debout avec un verre d’eau faiblement
minéralisée en Ca et Mg, au moins ½h avant le
petit déjeuner
• Effets IIaires : douleur abdominale, dysphagie,
oesophagite, diarrhée, constipation.
Risédronate : Actonel.

• Cp : 5mg (1cp/j), 35mg (1cp/sem) ; 30mg


(Paget)
• Précaution : ldem
• Effets IIaires : effets digestifs, rash, douleurs
musculosquelettiques
5)- Calcitonine :
• Hormone thyroïdienne, ralentissant la résorption osseuse
en inhibant les ostéoclastes.
• L’effet anti-fracturaire n’est pas prouvé.
• Présentation : humaine (Cibacalcine® : amp 0.25 et 0.5mg),
saumon (Calcyn® : amp 50 ou 100UI), porc (amp 80UI),
existe en spray nasal dans certains pays.
• Effets secondaires : nausée, flush, vertiges, allergie,
vomissements, diarrhée.
• Précautions : maladie de Paget ; grossesse et allaitement
• Indication : prévention de la perte osseuse chez les sujets
immobilisés (100UI, 3 fois/semaine). Traitement du
syndrome fracturaire (50-100UI/j pendant 15j)
• N’est plus utilisé
6)- PTH 1-34 : tériparatide (Forteo®)
• Action : la PTH peut être catabolisante ou anabolisante en fonction
de la dose. Administrée de façon chronique, elle augmente le
remodelage osseux (comme dans l’hyperparathyroidie).
• Administrée de façon discontinue à faible dose, elle a un effet
anabolisant
• Traitement de l’ostéoporose post ménopausique avérée avec au
moins 2 tassements vertébraux.
• Administré en intermittence pendant 18 mois, en 1 injection 20
microgramme sous-cutanée / jour.
• Efficacité prouvée pour réduire de façon importante le risque
fracturaire (-60%).
• La stratégie de son utilisation dans le traitement de l’ostéoporose
seule ou en association avec les agents antirésorptifs .
• L’utilisation simultanée avec les bisphosphonates est pour le
moment déconseillée.
• Effets secondaires : nausée, vertige, céphalées, crampes,
hypercalcémie (Le plus souvent modérés et transitoires).
Risque d’ostéosarcome ?
7)- Ranélate de Strontium : Protelos®

• 2 atomes de strontium non radioactif.


• In vivo et in vitro : diminue la résorption osseuse
et favorise légèrement l’ostéoformation.
• Effet favorable sur la densité osseuse chez les
femmes
• Effet antifracturaire (-40%)
• Dose : 2g/j, pendant 12-24 mois.
• Retirer du marché depuis 2014 ( Effets
secondaires cardio-vasculaires graves)
8)- Denosumab ( Prolia):

• Ac monoclonal anti-RANKL humanisé.


• Posologie : 60mg / 6mois en S/C.
• Effet ≥ alendronate, ↑ DMO, ↓ marqueurs
biologiques.
• Utilisé en cas de contre indications aux
bisphosphonates , en 2 éme intention
Décisions Thérapeutiques « les outils »

• Age
• Antécédent personnel de fracture
• Mesure de la densité minérale osseuse
• Évaluation du risque de chutes (>70 ans)
La mesure de la densité minérale
osseuse
• Nécessaire avant toute décision thérapeutique
• Quantifier la perte osseuse sous-jacente
• Estimer le caractère dit de fragilité de la
fracture
Lorsque le T score est peu abaissé et en
fonction du site de fracture
• Valeur pronostique de la valeur du T score
après fracture
Indications thérapeutiques dans
l’ostéoporose post ménopausique
Dans les situations difficiles :
le FRAX
• L’identification des sujets à risque de fracture repose sur une
évaluation multifactorielle qui comprend la mesure de la DMO et
l’évaluation de facteurs de risque cliniques associés au risque de
fracture
• Inutile , quand l’indication de traiter est évidente
( Accord professionnel)
- antécédent de fracture sévère
- antécédent de fracture non sévère avec un
T score < ou = - 2
- en l’absence de fracture avec un
T score< ou = -3
• Utile dans les autres situations ( Accord professionnel)
- fracture non sévere et T score < ou = -1 et > -2
- en l’absence de fracture et un T score entre -2 et -3
seuil d’intervention (traitement pharmacologique) en fonction
de la valeur du FRAX® pour fracture majeure de l’ostéoporose
selon l’âge pour la France .
Place des autres outils
• TBS : est un paramètre de texture osseuse mesuré
automatiquement sur les données d’ostéodensitométrie
au rachis lombaire
- mesure systématique non recommandée dans la
prédiction du risque de fracture et suivi du traitement
(Accord professionnel)
- le FRAX TBS peut être utilisé comme peut l’étre le FRAX
avec le même seuil de décision thérapeutique que pour
le FRAX (Accord professionnel)

• Marqueurs de remodelage osseux :


- Non recommandé pour le choix et la prédiction du
risque de fracture (Accord professionnel)
EN CAS DE FRACTURE SEVERE
VERTEBRALE
• Les possibilités thérapeutiques sont:
- ALN 70 mg Hebdomadaire
- RIS 35 mg hebdomadaire,
- RLX 60 mg/j , si risque de fracture périphérique
faible
- THM entre 40 et 50 ans si troubles du climatère
- DEN 60 mg 1 Injection SC semestrielle
- TPD 20 µg SC/jour
- ZOL 5mg 1 Perfusion annuelle
Le tériparatide est recommandé en premiére intention a partir de 2 FV et +

Le Raloxiféne n’est recommandé que jusqu’à 70 ans


EN CAS DE FRACTURE SEVERE NON
VERTEBRALE
• Les Possibilités thérapeutiques sont :

- ALN 70 mg Hebdomadaire
- RIS 35 mg hebdomadaire,

- DEN 60 mg 1 Injection SC semestrielle


- ZOL 5mg 1 Perfusion annuelle

• Le Seul Traitement étudié Chez Les Patients ayant


Souffert d’1 fracture de l’ESF est ZOL a considérer
en première intention dans ce cas (Lyles 2007).
EN CAS DE FRACTURE NON SEVERE
OU ABSENCE DE FRACTURE
• Les possibilités thérapeutiques sont:

- ALN 70 mg Hebdomadaire
- RIS 35 mg hebdomadaire
- RLX 60 mg/j , si risque de fracture périphérique
faible
- THM entre 40 et 50 ans si troubles du climatére
- DEN 60 mg 1 Injection SC semestrielle
- ZOL 5mg 1 Perfusion annuelle
RECOMMANDATIONS DE TRAITEMENT
( GRIO 2016-2017)

1)- Chez les patients ayant une fracture de l’ESF,


l’acide zolédronique est à considérer en
première intention

2)- Chez les patients ayant deux fractures


vertébrales prévalentes : le tériparatide peut
être prescrit en première intention
3)- Chez des femmes de moins de 65 ans avec
une ostéoporose nécessitant un traitement, le
raloxifène est recommandé si le risque de
fracture non vertébrale est faible.

4)- Chez une femme âgée de moins de 60 ans


ayant des troubles climatériques et une
ostéoporose sans fracture sévère, un THM
peut être envisagé .
5)- En cas de DMO très abaissée (T ≤ - 3) avec
ou sans fracture, des moyens thérapeutiques
injectables peuvent être utilisés pour
atteindre « une cible densitométrique » (au
minimum T > - 2.5 à -2 à la hanche) en fin de
séquence : acide zolédronique, dénosumab ou
séquence thérapeutique tériparatide suivi
d’un antirésorbeur .
Conclusion

• L’ostéoporose est une maladie silencieuse


avant la survenue de la première fracture

• Elle doit être évoquer devant :


- la présence de facteurs de risques cliniques
- la survenue d’une fracture non traumatique
- la découverte d’une ostéoporose
densitométrique
• Les explorations complémentaires ( biologie et
imagerie) sont essentielles pour affirmer le
caractère ostéoporotique de la fragilité osseuse
et éliminer les causes secondaires

• La prise en charge de l’ostéoporose ne se limite


pas au traitement médicamenteux ;

• la correction des facteurs de risques modifiables


, la prévention des chutes , les apports suffisants
en calcium et en vitamine D , ainsi que le
maintien de l’activité physique sont des mesures
indispensables

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