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I. Introduction:
-Le groupe des dystrophies myotoniques comporte deux affections autosomiques dominantes génétiquement
distinctes :
*La dystrophie myotonique type 1 (maladie de Steinert ou DM1)
*La dystrophie myotonique type 2 (PROMM PROximal Myotonic Myopathy ou DM2) identifiée en 1994.
-Elles ont en commun trois signes cardinaux : la faiblesse musculaire, la myotonie et la cataracte précoce.
-C’est une maladie multi systémique.
-Le diagnostic clinique de DM2 est moins facile que celui de la maladie de Steinert.
-Un élément distinctif clair est l’absence de forme congénitale dans la DM2
II. HISTORIQUE :
-l’identification de la (DM2) est en 1994 (observations d’une maladie comportant les signes cardinaux de la
maladie de Steinert mais chez qui la recherche d’une expansion de triplets CTG pour le gène DMPK sur le
chromosome 19 s’est avérée négative).
-En 1998, le locus est localisé sur le chromosome 3q21et ce locus est nommé DM2.
-2001 : il s’agit de l’expansion de répétitions d’un quadruplet CCTG dans le gène ZNF9.
III. EPIDEMIOLOGIE :
-La prévalence : 1/100 000 hab
-L’âge moyen se situe autour de 30-40 ans, mais l’affection peut se manifester après 60 ans.
-Répartition géographique : nord de l’Europe le plus souvent l’Allemagne et la Pologne.
IV. GENETIQUE :
-Transmission autosomique dominante.
-Anomalie : amplification des répétitions d’un tétranucléotide CCTG situé dans l’intron 1 du gène codant la
protéine en doigt de zinc 9 (ZNF9) localisé en 3q21
-La taille de l’expansion des allèles mutés variant de 75 à plus de 11 000 répétitions (moy5 000 répétitions).
-Il s’agit d’amplifications beaucoup plus larges que dans la DM1
-Le phénomène d’anticipation nettement moins marqué que dans la maladie de Steinert
-Il y’a une corrélation positive entre la taille de l’expansion et l’âge de début
*Une famille française de dystrophie myotonique AD avec atteinte multisystémique, associée à une
démence fronto temporale, liée au locus 15q21-24, a été récemment rapportée par Le Ber et al élargissant
ainsi le groupe des dystrophies myotoniques d’une dystrophie myotonique de type 3 (DM3).
V. CLINIQUE :
-L’âge moyen : autour de 30-40 ans, mais l’affection peut se manifester après 60 ans.
- aucune forme congénitale de DM2 n’a été rapportée.
-Le symptôme initial le plus fréquent de la DM2 est la faiblesse musculaire proximale.
-Les autres symptômes d’appel sont : des douleurs ou une raideur musculaire 15%, myotonie 40%
1. Manifestations musculaires squelettiques :
-Les douleurs musculaires 60% : Elles sont épisodiques et fluctuantes, type brûlures ou des tiraillements,
siègent préférentiellement aux membres inférieurs et prédominent au repos.
-La faiblesse musculaire : prédomine sur la musculature axiale et proximale des membres, le déficit distal
est au second plan, la faiblesse des muscles faciaux et bulbaires est minime ou absente et il n’y a pas
d’aspect dysmorphique de la face.
-Atrophie musculaire : s’observe dans moins de 10 % des cas. Une hypertrophie des mollets a été
rapportée chez quelques patients.
-La myotonie : La myotonie clinique est inconstante et beaucoup moins franche que dans la maladie de
Steinert. Elle est peut-être asymétrique et focale, et elle est variable dans le temps.
2. Autres manifestations :
-La cataracte : a les mêmes caractéristiques que celle observée dans la maladie de Steinert. Elle est sous-
capsulaire postérieure. Elle est précoce. Elle constitue, avant l’âge de 50 ans, un précieux signe d’appel
d’une dystrophie myotonique.
-l’atteinte cardiaque :
Elle paraît moins sévère et moins fréquente que dans la DM1
Des troubles de la conduction auriculo-ventriculaire ou intra ventriculaire, des troubles du rythme.
Une cardiomyopathie progressive rare.
-Une hypersomnie diurne.
-l’atteinte du système nerveux central :
Pas de retard mental (comme dans la maladie de Steinert).
Une atrophie cérébrale, des hyper signaux confluents péri ventriculaires de la substance
Hypoacousie rare
Tremblements d’action dans 20% des cas
-Une calvitie : précoce est notée chez les hommes.
-L’atteinte endocrinienne et métabolique :
Un diabète 20 % des cas
Un hypogonadisme hyper gonadotrope est démontré chez deux tiers des sujets masculins
L’élévation du taux de gamma-GT indépendamment de toute maladie hépatique
Une diminution du taux sérique des immunoglobulines G et M