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Risque chimique dans le bâtiment et

travaux publics
Dr N.LIANI
INTRODUCTION

L’industrie du bâtiment est l’ensemble des entreprises


qui concourent à des activités de construction et de
génie civil.
INTRODUCTION

Parmi les entreprises du bâtiment on distingue


habituellement :

Les entreprises de gros œuvre :


entreprise de terrassement et de démolition ,
entreprises de travaux en ciment et béton armé.

Les entreprises de second œuvre :


menuiserie, charpente, couverture, plomberie serrurerie,
chauffage et climatisation, peinture et décoration.
INTRODUCTION
Parmi les entreprises de travaux publics, on distingue :
les travaux routiers ,
les travaux sous terrains,
les travaux maritimes et fluviaux,
les travaux de voies ferrés.
GENERALITES
Le bâtiment et les travaux publics est un secteur dont
les travailleurs , les entreprises et les activités ont des
spécificités .
Les salariés du BTP sont généralement plus jeunes
que ceux d’autres secteurs économiques.
GENERALITES

Ce secteur emploi plus d’intérimaires que les autres.

Les salariés sont exposés au niveau des chantiers à de


nombreux dangers.
Risques dans le BTP
Les dangers dans les chantiers et les ateliers ont
longtemps été dominés par les accidents de travail .

Par ailleurs les ouvriers du BTP sont soumis à de


nombreuses nuisances :
Nuisances physiques :intempéries, manutention,
vibrations ,bruit…
Risques dans le BTP
Nuisances chimiques : de nombreuses études ont
montré que les ouvriers du BTP sont soumis à plus de
produits chimiques que les autres ouvriers.

Une étude menée en France en 2003 a montré que


dans la construction huit ouvriers sur dix sont exposés
à au moins un produit chimique contre six sur dix dans
l’industrie.
Risques dans le BTP
Cette même enquête a montré que les ouvriers de la
construction sont plus fréquemment exposés à un
produit cancérigène que les autres ouvriers .

Les principaux produits cancérigènes dans le BTP:


les poussières de bois,
la silice cristalline,
les gaz d’échappement diesel,
les huiles minérales entières
l’amiante.
A retenir!!!

Rénovations, réhabilitations : des travaux spécifiques


plus risqués
Exposition aux produits chimiques
De nombreux produits chimiques sont manipulés par les
ouvriers du BTP:
Colles et résines
Huiles de démoulage
Lubrifiants de moteurs
Fibres minérales
Bitumes
Solvants
Liants pour peinture
Poussières: métal,ciment
Gaz et fumées de combustion
Acides et vapeurs d’acides
LES RÉSINES
De nombreux travaux réalisés dans les domaines du
bâtiment et des travaux publics font appel à des produits
généralement à base de résines synthétiques et,
notamment pour résoudre des problèmes d’étanchéité, de
protection chimique ou mécanique, de collages
structurels, d’injections de fissures, de renforcement, de
scellement, de réparation, de revêtement.
revêtement
Cinq types de produits appartenant à la famille des
résines sont concernés:

Les résines époxydiques


Les résines polyuréthannes
Les résines poly(méth)acryliques
Les résines polyesters
Les résines acryliques et vinyliques en émulsion
Les procédés d’application des résines

L’application manuelle
Cette technique est largement utilisée pour le revêtement
de sols.
La projection automatique
Les équipements d’application sont souvent composés de
:
 une alimentation produit (godet, réservoir ou pompe),
 une tuyauterie de liaison,
 un pistolet de pulvérisation.
Application de résines
Application de résines
contamination
Lors de l’ouverture des bidons ,lors de
l’homogénéisation du produit à appliquer(inhalation
des vapeurs,contact cutané direct ou par les vêtements
souillés.
Lors de l’application du produit

Lors du nettoyage du matériel

Lors de l’évacuation des déchets


Toxicité des résines
Les résines synthétiques sont une cause majeure de
dermatites de contact allergiques professionnelles.
professionnelles

Des cas de sensibilisation de la peau, d’irritation des


yeux et des voies respiratoires, d’urticaire de contact,
de rhinites et d’asthme sont également rapportés.
Toxicité des résines
De nombreuses résines utilisées dans le cadre de l'activité
professionnelle renferment des produits cancérogènes.
cancérogènes
Résines époxydiques: produits cancérogènes
Résines polyesters: produits cancérogènes
Résines acryliques: produits cancérogènes
Résine
s polyéthylènes thermoré tractables: produits cancérogènes (
dégagement si les résines sont chauffées)

Résines polyuréthanes: produits cancérogènes


Résines: urée-formol, phénol-formol, mélamine-formol: pro
duits cancérogènes
Prévention
L’application de résines synthétiques recouvre un
ensemble de tâches à risques.
Ces risques justifient la mise en œuvre des mesures de
prévention .
prévention
 La substitution

La protection collective:


Prévoir une ventilation adaptée:
on privilégiera le captage localisé à défaut une
ventilation générale assurera un renouvellement
minimum de l’air pour éviter l’accumulation des vapeurs.

La protection individuelle : elle constitue le dernier rempart


face au risque.Elle doit être particulièrement bien choisie
et portée mais reste néanmoins contraignante.
Information et formation
Les huiles minérales de démoulage
introduction
Les différentes techniques en matière de coulage ou de
préfabrication d’éléments en béton nécessitent
l’emploi de produits facilitant le décoffrage.

Modalités d’application des huiles de décoffrage:


- Pulvérisation à l’aide d’appareil portable
- badigeonnage
introduction
Les agents de démoulage se présentent généralement
sous forme liquide.

On peut classer les produits servant à les formuler en


différentes familles en fonction de leur origine.
Les produits de raffinage de pétrole
-huiles minérales
-Les solvants pétroliers :white
spirit ,kérosène,gasoil

Les produits d’origine végétal

Les produits de synthèse

Les produits recyclés :


- Huiles minérales de récupération
-Solvant de récupération
Toxicité
Voies de pénétration:

Voie cutanée; direct (visage, bras, avants bras)


par imprégnation des vêtements

voie respiratoire:pulvérisation
Toxicité
Troubles cutanés: folliculites
boutons d’huile
Acné
dermatite eczématiforme ou
pigmentaire

Troubles respiratoires: pneumopathies huileuse


bronchites
Asthme
PREVENTION
Les moyens de prévention résident dans :

Le choix du produit

Le choix d’un matériel adapté

Le port de protections individuelle


PREVENTION

Le choix du produit

Privilégier
les huiles végétales ,les produits à base de paraffine, les
résines silicones
Le choix d’un matériel adapté
Les huiles de décoffrage sont la plupart du temps pour des
raisons de rapidité et de facilité de mise en œuvre
appliquées avec des pulvérisateurs.

On veillera à les équiper d’une buse adapté à la viscosité


du produit. En effet une buse mal adaptée à la viscosité du
produit peut donner lieu à un aérosol trop fin qui s’envole
loin du moule ou inversement donner lieu à des coulures.
Le choix d’un matériel adapté
Les huiles de décoffrage sont la plupart du temps pour
des raisons de rapidité et de facilité de mise en œuvre
appliquées avec des pulvérisateurs.

On veillera à les équiper d’une buse adapté à la


viscosité du produit .En effet une buse mal adaptée à la
viscosité du produit peut donner lieu à un aérosol trop
fin qui s’envole loin du moule ou inversement donner
lieu à des coulures.
Elle peut provoquer dans les deux cas des excès de
produits dans l’environnement du travail.

On préférera le badigeonnage au chiffon ou au balai.

Dans le cas d’une pulvérisation on tiendra compte du


sens du vent, de manière à ne pas se trouver dans
l’aérosol formé ni exposer les personnes environnante.
Le port de protection individuelle
 Les conditions d’emploi de ces huiles font qu’il est
pratiquement impossible d’utiliser des protections
collectives tel un système d’aspiration.

 On utilisera :

Des gants imperméables et résistants.


Bottes et vêtement imperméable
Lunette de protection
Port d’un appareil filtrant anti-aérosol pour particules
de classe 2ou de classe 3 dans les espaces confinés

Les protections individuelles seront lavées


régulièrement et remplacées si nécessaires.
Information et formation des salariés

Hygiène corporelle

Jeter les chiffons mouillés dans des sacs


fermés(produits dangereux)ne pas les
mettre au feu.
FIBRES MINERALES
Fibres minérales: D’amiante, De verre ,De roche,
De céramique

Revêtement des murs et des sols


Etanchéité sur terrasse
Isolation thermique
Travaux sous terrains
Démolition de bâtiment
Entretien des transformateurs
Maintenance d’installations électriques
L’AMIANTE
Amiante
Appellation commerciale

Silicate fibreux naturel :


•Silicate : silice + cations métalliques
•Fibreux : rapport longueur-diamètre > 3
•Naturel : présent dans le sol de nombreuses contrées

Deux familles minéralogiques


•Serpentines (chrysolite)
•Amphiboles (crocidolite, amosite…)
Amiante: Terme générique pour une variété de fibres

amiante blanc - groupe des serpentines

amosite ou amiante brun,

crocidolite ou amiante bleu,


Interdiction de l’usage de l’amiante

– 1984: Norvège
– 1986: Danemark, Suède
– 1989: Suisse
– 1990: Autriche
– 1991: Pays-Bas
– 1992: Finlande, Italie
– 1993: Allemagne
– 1996: France
– 1998: Belgique
– 1999: Royaume-Uni
– 2000: Irlande
– 2002: Espagne, Luxembourg
– 2005: Grèce, Portugal
En Algérie
Interdiction :2009

Décret n° 09-321 du 8 octobre 2009 modifiant le décret


exécutif n°99-95 du 19 avril 1999 relatif à la prévention
des risques liés à l’amiante.

 ce décret, prévoit qu’à titre transitoire, un moratoire sera accordé aux


exploitants des unités de production de matériaux à base d’amiante-ciment,
afin qu’ils puissent terminer d’écouler leurs stocks.
Consommation d’amiante (2000)
Pays Tonnes Kg/personne/an

Russie 447 000 3.4

Chine 410 000 0.4

Brésil 182 000 1.3

Inde 125 000 0.2

Thailande 121 000 3.0

Japon 99 000 1.5

Indonésie 55 000 0.3

Mexique 27 000 0.4

SSource: USGS, 2000 from La Dou, EHP March 2004


source: USGS, 2000 from La Dou, EHP March 2004
En Algérie….

Consommation annuelle 25000 tonnes avant son interdiction


Propriétés de l’amiante

 Grande résistance
- à la chaleur (incombustibilité)
- aux agressions chimiques
- aux micro-organismes
- à la traction
- coefficient d’usure minime

 Nature fibreuse permettant filage, tissage et tressage

 Faible coût
Matériaux contenant de l’amiante (1)
1. Amiante-ciment (>80% MCA)
Toitures, façades, cloisons
Canalisations
Gaines de ventilation, cheminées

2. Bourre d’amiante (calorifuge)

3. Flocages: mélanges de fibres et d ’un liant


Structure métalliques
Calorifugeages de sources de chaleur fixes

4. Textile
Tresses, cordelettes, bandes (isolation thermique)
Vêtements de protection
Matériaux contenant de l’amiante (2)
5. Feutres et plaques de carton amianté

6. Joints en caoutchouc amiante


Tuyaux soumis à haute température ou pression, liquides corrosifs
Fours et chaudières

7. Produits de friction (freins, embrayages)


Véhicules à moteurs
Ascenseurs, ponts roulants, machines outils

8. Enduits mortiers, colles, mastics, peintures

9. Filtres (chimie, pharmacie, alimentation)

1O. N.Liani
Dalles de Juillet
CPMC sol vinyl
2010 amiante
Affections respiratoires liées à l’amiante
 Pathologie bénigne
Pathologie pleurale
- plèvre pariétale : plaques
- plèvre viscérale : épaississements
pleurésies bénignes
Fibrose parenchymateuse : asbestose

 Pathologie maligne
• cancer broncho-pulmonaire
• mésothéliome
Mesures de protection spécifiques aux
différents travaux

Cotexte réglementaire:
Arrêté interministériel du 06 septembre 2003 relatif à la protection
des travailleurs contre les risques liés à l’inhalation de poussières
d’amiante: (JORA n°07 du 31 janvier 2004)

La réglementation organise la protection des travailleurs contre les


risques liés à l’inhalation de poussières d’amiante.
Interdiction aux travailleurs de moins de 18 ans d’être affectés
aux travaux exposants à l’inhalation de poussières d’amiante:
art .13 arrêté interministériel du 1er octobre 2003

Les travailleurs sous contrat à durée déterminée ne peuvent être


affectés aux travaux exposant à l’inhalation de poussière
d’amiante.art.1 .arrêté interministériel du 1er octobre 2003
Un travailleur ne peut être affecté aux travaux exposant aux
poussières d’amiante sans fiche de visite médicale d’aptitude .
Fiche d’aptitude renouvelé au moins une fois tous les six mois
art.17 arrêté interministériel du 1er octobre 2003

Une attestation d’exposition rempli par l’employeur et remise au


travailleur à son départ de l’organisme employeur art.20 arrêté
interministériel du 1er octobre 2003
Les valeurs limites d’exposition applicables sont
de:

-0,1 f/cm 3 sur1 heure de travail pour les activités


de:
- démolition ,confinement ou retrait de
l’amiante

- travaux et intervention sur des matériaux


ou appareils susceptibles de libérer des fibres
d’amiante
FIBRES MINERALES
ARTIFICIELLES
Fibres minérales artificielles (FMA)
 Le terme FMA désigne couramment un groupe de fibres siliceuses et
vitreuses. Il s’agit, pour être plus précis, de fibres artificielles
minérales non métalliques siliceuses vitreuses

 Elles sont essentiellement représentées par :

- les laines minérales (LM): laines d’isolation,

- les fibres céramiques réfractaires (FCR) ;

- les filaments continus de verre ;

- les fibres de verre à usage spécial (couramment appelées


microfibres)
En 1988, l’OMS a classé les FMA en 4 catégories en s’appuyant sur le procédé de
fabrication et les dimensions.
Laines minérales(LM)
 Il existe trois principales variétés de LM :
les laines de verre,
les laines de roche
les laines de laitier.

Les LM sont des matériaux isolants phoniques, thermiques ou utilisés en


protection incendie,

La laine de verre est utilisée pour des températures inférieures à 500 °C,
La laine de roche et la laine de laitier le sont pour des températures
inférieures à 700 °C.

 Aux États-Unis, le terme LM (mineral wool) désigne la laine de roche .


Laines minérales(LM)
Elles peuvent se présenter sous des formes aussi diverses
que des rouleaux ou des plaques, revêtus ou non de kraft,
d’aluminium ou d’autres matériaux, mais aussi sous forme
de flocons, de coquilles.
Utilisations des laines minérales, secteurs et
professions exposés
Les LM sont essentiellement utilisées pour l’isolation
thermique ou acoustique des bâtiments, ainsi que pour la
protection incendie des structures (85 % de la production).

En industrie les LM sont utilisées, pour l’isolation des


tuyaux, des fours, des chaudières, la climatisation et la
ventilation (gaines de circulation d’air), l’électroménager,
mais aussi la culture hors-sol sont les autres débouchés de
ces FMA .
Utilisations des laines minérales,
secteurs et professions exposés

Dans la construction navale, les LM ont une utilisation


mixte entre le bâtiment et l’industriel, puisqu’elles servent
aussi bien à l’isolation acoustique ou thermique des
cabines, qu’à l’isolation des parties techniques des
bateaux comme les machineries et les tuyauteries.
Toxicité des LM
Cutanée:
Cutanée des dermatoses irritatives(phénomène
mécanique)

Ces fibres sont très irritantes pour la peau, les yeux et les
voies respiratoires.

Respiratoire:
Respiratoire aucune conclusion possible concernant
l’effet de l’exposition aux fibres LV, LL , et LR dans la
survenue de maladies chroniques non spécifiques(ORL,
bronchites chroniques….),de fibroses pulmonaires ou
pleurales.
Toxicité des LM
Cancérogénèse:

Cancers broncho-pulmonaires: INSERM 1998:


Laines de roche: très probablement un agent fibrosant et
un cancérogène du poumon. L’existence d’un risque accru
est plausible;il est toutefois difficile de conclure en raison
essentiellement de l’absence de relations cohérentes entre
le risque et les indicateurs d’exposition aux fibres.
Laines de verre: l ’existence d’un risque accru ne peut
être exclue;l’incertitude provient essentiellement de
l’absence de relations cohérentes entre le risque et les
indicateurs d’exposition aux fibres.

Laine de laitier: probablement ni cancérogène ni


fibrosante au niveau pulmonaire.

N.Liani CPMC Juillet 2010


6
2
Mésothéliome:A ce jour aucune étude ne permet de
conclure à un excès significatif de mésothéliome dans
l’industrie de production de LV,LR et LL.

N.Liani CPMC Juillet 2010


6
3
Les solvants
 Un solvant est une substance généralement liquide
possédant la propriété de dissoudre d’autres substances.

Dans le bâtiment ,les travailleurs sont exposés aux solvants


lors
Revêtement des murs et sols,
peintures,
entretien des engins,
soudage,
étanchéité sur terrasse,
isolation thermique.
Cinq familles de solvants:

 Hydrocarbures:
 hydrocarbures aromatiques (toluène, xylène, Le benzène en concentration
>0,1% est interdit dans les mélanges de solvants des peintures en raison de sa
toxicité élevée (cancer du sang);
 Les solvants pétroliers: white spirit, solvants naphta, kérosène
 L’essence de térébenthine: mélange d’hydrocarbures

 Les alcools: alcool éthylique, isopropylique…


 Éthers de glycols: éthers de propylène glycol
 Esters: acétates d’éthyle
 Cétones: méthyléthylcétone, méthylbutylcétone
Pénétration
-
dans l'organisme :

o voie cutanée (quel que soit l'état de la


peau),

o Voie pulmonaire (grâce à leur volatilité)

o Voie digestive absorption accidentelle)

soit éliminés sous forme inchangée dans l'air expiré,


soit fixés dans les tissus,
soit métabolisés par le foie puis éliminés dans les selles, les
urines et l'air expiré.
Danger et risques
Il n’existe pas de produit inoffensif: tout solvant
possède des caractéristiques propres de
danger(toxicité, inflammabilité ,écotoxicité)

Toxicité commune pour l’’homme:


Dépresseurs du système nerveux central
Irritants pour la peau et les muqueuses
Danger et risques
Toxicité spécifique:

Certains solvants ont en plus une toxicité spécifique


portant sur un ou plusieurs organes cibles:
Foie, rein, moelle osseuse (cancer), système
nerveux périphérique.
Danger et risques
 Polynévrites : neuropathies périphériques (hexane, méthylbutylcétone),
atteinte du nerf optique (ingestion de méthanol) ou du trijumeau
(trichloréthylène).

Atteinte cardiaque : hyperexcitabilité du myocarde (trichloréthylène,


chloroforme) pouvant entraîner la mort par fibrillation ventriculaire

Cytolyse hépatique : solvants chlorés, amines, diméthylformamide,


Methémoglobinémie : solvants azotés (aniline, nitrobenzène)
Hématotoxicité et diminution spermatogénèse : éthylglycol,
méthylglycol (et leurs acétates)
Foetotoxicité, tératogénèse : éthylglycol, méthylglycol et leurs acétates

 Cancer : (benzène), (monochlorure de vinyle)


Risques d'incendie ou d'explosion :

A l'exception de certains dérivés halogénés, tous les


solvants sont inflammables.

Leurs vapeurs peuvent former avec l'air des mélanges


explosifs en présence d'une source de chaleur.
Prévention
 Substitution par un produit moins dangereux: Choix
des solvants les moins toxiques éliminer au
maximum l'usage des solvants cancérogènes,
mutagènes et toxiques pour la reproduction (groupe 1
et 2 de la CEE), éviter les solvants neurotoxiques et les
solvants chlorés.

 systèmes de captage au plus près des émissions,

 système de ventilation générale.

 Respect des valeurs limites d'exposition professionnelle


(VLE ou VME) du solvant concerné.
Règles spécifiques d’utilisation des solvants

Eliminer la proximité d’une flamme : risques d’explosion


ou d’incendie

Eviter toute dispersion dans l'air : aspiration des vapeurs


la source, travail loin d'une source de chaleur

Eviter au maximum le contact avec les solvants : port de


vêtements réservés au travail (douche), port des gants si
risques de contact avec la peau, port de masques à cartouche
(voire d’appareils respiratoires isolants), port de lunettes si
risques de projection (toujours ôter les lentilles de contact en
cas de projection oculaire et laver à l'eau tiède pendant au
moins 15 minutes)
Règles spécifiques d’utilisation des
solvants
Stockage des solvants : dans un lieu aéré en petites
quantités

Ne pas manger, fumer ou boire sur le lieu même de


son travail (salle de repos)

Ne pas jeter de solvants dans les éviers (containers de


récupération des déchets)

Formation du personnel : connaissance des dangers et


des moyens de protection, conduite à tenir en cas d'accident
Règles spécifiques d’utilisation des
solvants
Utilisation d'équipements de protection
individuelle (EPI)

vêtements de protection, gants et lunettes de sécurité


Ces effets seront maintenus en bon état et nettoyés après chaque usage .

Les vêtements de ville et ceux de travail seront tenus séparés


Stockage des solvants
Récipients

Correctement fermé correctement étiqueté


Les Bitumes
Introduction
Quelque milliers de tonnes de bitume chaud sont
répandues chaque année sur nos routes par les ouvriers
affectés aux travaux de revêtement de chaussée ou de
construction.
Il a remplacé le goudron, comme liant de revêtement
routier

Ces bitumes, résidus de distillation du pétrole,


contiennent des substances toxiques, en particulier des
hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), dont
certains sont cancérogènes
Définition :

BITUME - Utilisé comme liant dans les produits


routiers ,c’est un matériau très visqueux, noir ou brun
foncé, provenant généralement de la distillation du pétrole
(à noter que le terme « asphalt» nord américain se traduit par
bitume).
Généralités
DIFFÉRENTS TYPES DE BITUMES :
 BITUME FLUXÉ :
amolli par addition d’huile de fluxage dérivée de houille,
pétrole ou végétale

 BITUME FLUIDIFIÉ :
mélangé avec un diluant pétrolier pour abaisser la viscosité
Généralités
BITUMES MODIFIÉS
modifiés par l’emploi d’agents chimiques (caoutchouc,
polymères, composés organométalliques…)

 BITUMES OXYDÉS OU SOUFFLÉS :


modifiés par réaction avec l’air à température élevée
(feuilles en rouleau pour étanchéité)
 GOUDRON - Fraction visqueuse, brun foncé à noire, générée lors
de la combustion de matières organiques telles que la houille, la
tourbe ou le bois.

 Le goudron a été abandonné depuis le début des années 50, comme


liant de revêtement routier.

 Des produits composés de 60% de bitume et 40% de goudron ont


été utilisés jusque dans les années 80 pour réaliser des revêtements
anti-kérosène:
Pour les pistes d'aéroport
Pour les stations services
Pour les dépôts d'hydrocarbures
Généralités

Les produits composés ont été remplacés par:

Des structures béton


Puis par des bitumes anti-kérosène sans goudron.

Le brai de houille, résidu de distillation du goudron,


n’est (en principe) plus utilisé dans les travaux routires
Généralités
FLUXANT - Produit diluant provenant de la
distillation du goudron de houille ou du pétrole, utilisé
pour fluidifier les bitumes.

ASPHALTE –Mélange de bitume, granulats et poudre


minérale plus particulièrement utilisé pour les
revêtements de trottoirs, ponts autoroutiers… Il
contient parfois de la poudre d’asphalte naturel.
Généralités
ENROBÉ - Revêtement constitué de granulats unis
par un liant.

ÉMULSION - Dispersion de bitume dans l’eau à


l’aide de produits émulsifiants
A RETENIR !!!

.Les goudrons, Les brais de houille, les bitumes


d’origine Pétrolière appartiennent à la grande famille
des produits noirs
Sources d’exposition

Différents types d’activités nécessitent l’emploi de


nombreux produits regroupés sous la même
appellation « bitumes » :

les travaux de réalisation des étanchéités de terrasse


mettent en œuvre des bitumes purs portés jusqu’à des
températures atteignant 240 °C pour être étalés;
les opérations de revêtement de la chaussée, qui
consistent à déposer directement un enrobé (mélange
bitume + granulat) ou bien un enduit superficiel
(couche de bitume liquide +gravillonnage), nécessitent
l’emploi de produits chauffés entre 130 et 170 °C en
fonction de l’utilisation
Voies de contamination

Lors de leur mise en œuvre, les bitumes sont chauffés et


dégagent des fumées nocives pour la santé.
Voie respiratoire : inhalation de fumées.
Voie cutanée :par le contact avec des vêtements imprégnés
et le contact direct avec le produit (brûlure),la
contamination par les aérosols lorsqu’ils retombent sur la
peau
Epandage du bitume 160°
Effets sur la santé

Parmi les troubles observés, on peut citer :


 des irritations de l’œil, du nez, de la gorge,
Des irritations de la peau et des tissus respiratoires,
une augmentation de l’état de fatigue, des céphalées, des
nausées, des troubles du sommeil…
Certaines études mentionnent des atteintes du poumon
comme la bronchite, l’emphysème, l’asthme.
Les études épidémiologiques américaines montrent
que la fatigue, la diminution de l’appétence, l’irritation
oculaire et l’irritation laryngopharyngée sont les
symptômes les plus fréquemment observés chez les
travailleurs exposés.
les fumées de bitumes, comme l’ensemble des dérivés
pétroliers, contiennent plusieurs centaines de
molécules complexes : paraffiniques, naphténiques,
aromatiques, polyaromatiques…
Un certain nombre d’hydrocarbures aromatiques
polycycliques (dont le benzo[a]pyrène ou
ledibenzo[a,h]anthracène) ont une activité cancérogène
reconnue
COMMENT PROTÉGER LES HOMMES ?

QUELLES MESURES DE PRÉVENTION


METTRE EN PLACE ?
Mesures élémentaires
Face à des agents cancérogènes, mais compte tenu de
l’impossibilité actuelle de les extraire des bitumes en vue
d’une substitution, il y a lieu de réduire l’exposition à son
niveau le plus bas possible : éviter tout contact avec la
peau, les yeux, réduire le risque d’inhalation.

Si la réfection des routes a lieu le plus souvent au grand air,


il faut, pour toute intervention en milieu confiné (garage
souterrain), prévoir une ventilation des lieux.
Mesures élémentaires

 Les températures d'application doivent être les plus


basses possibles.
 Eviter d'utiliser des bitumes composés.
 Privilégier les fluxants pauvres en aromatiques
 Protection individuelle: quelles que soient les conditions
dans lesquelles est effectué le travail
Vêtements couvrants.
Gants à manchette.
Chaussures de sécurité à semelle anti-chaleur.
Lunettes suivant les travaux.
Masque respiratoire: filtre type P3: protection
pour les aérosols solides
Mesures élémentaires

mesures d’hygiène les plus élémentaires :


disposer de vêtements propres,se laver les mains
régulièrement, prendre une douche
immédiatement après le travail.

Enfin, l’information des salariés sur les risques


doit être garantie en continu parle biais
d’affichages ou par l’organisation de campagnes
de sensibilisation et de
La valeur fixée par l'Union Européenne
pour les fumées de bitume est de :
5 mg/m3 pour une durée d'exposition de 8
heures/j.
CONCLUSION
Eviter les risques
Evaluer les risques qui ne peuvent être évités
Combattre les risques à la source
Adapter le travail à l’homme: choix des équipements,
conception des postes de travail
Tenir compte de l’état d’évolution des techniques
Remplacer ce qui est dangereux par ce qui est pas
dangereux ou ce qui est moins dangereux
Prendre des mesures de protection collectives en leur
donnat la priorité sur les mesures individuelles.
Donner les instructions aux travailleurs

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