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CHAPITRE VI Sécurité de l’unité

VI.1 INTRODUCTION
Priorité à la sécurité. De ce principe, on constate que dans l’industrie rien ne se fait au
détriment de la sécurité et que l’optimisation de l’exploitation est basée sur la protection du
personnel, des équipements et de l’environnement.

Chacun, à tout niveau, doit être conscient de sa responsabilité personnelle à l’égard de la


sécurité et de l’environnement et doit en permanence être attentif aux risques d’accidents ou
de pollution liés à son activité. Des procédures d’urgence sont systématiquement prévues et
régulièrement mise à jour pour faire face aux accidents.

Toute personne exerçant une activité industrielle doit :

 Avoir des connaissances approfondies en ce qui concerne l’exploitation de l’usine.


 Etre conscient de tous les dangers qui existent.
 Connaître l’emplacement et l’usage approprié de tous les équipements de sécurité
disponibles à l’usine.

VI.2 DEFINITION DE LA SECURITE


C’est l'ensemble des mesures et des moyens techniques et d'hygiène dont la finalité est de créer de
bonnes conditions de travail, en limitant l'influence des facteurs industriels dangereux provoquant
les avaries.

Elle étudie les dangers industriels, les accidents et les maladies personnelles, et met en évidence
les méthodes de réduction des accidents donc d'augmenter la production et le rendement.

La sécurité technique s'intéresse essentiellement à l'homme, aux appareils, aux procèdés


technologique et à une organisation de travail.

Elle s'inspire et se base sur le résultat de plusieurs sciences physiques :

 L'O.S.T : Organisation scientifique de travail


 Des sciences techniques.
 Les sciences médicales.

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VI.3 RISQUES DU CONDENSAT


Les vapeurs du condensât sont toxiques. Lorsqu’un homme s’y expose, le 1er symptôme
constaté sera l’irritation des yeux ce qui sera suivi de symptômes névropathies. Lorsque la
concentration des vapeurs de condensât est de l’ordre de 0,025 à 0,05% volume dans l’air,
elles ne peuvent pas causer des symptômes sérieux, même après plusieurs heures
d’inhalations.

Pour prévenir l’intoxication, on doit réaliser une ventilation convenable des locaux de travail
et maintenir la concentration des vapeurs du condensât à moins de 300 ppm.

Propriétés toxicologiques du condensat :

Effets d’une exposition aiguë : Les vapeurs peuvent causer une irritation des yeux, des
voies nasales et de la gorge, des étourdissements et de la somnolence. Le contact avec la peau
peut causer une irritation et parfois des dermatites.

Effets d’une exposition chronique : En raison de la présence de benzène et de n-hexane,


une exposition prolongée ou une exposition à haut débit de dose peut accroître le risque
d’anémie, de leucémie et de dommages au système nerveux. En raison de la présence de
toluène, une exposition prolongée peut accroître le risque de perte auditive (ototoxique).

Le condensat est cancérogène et peut être aussi tératogène et mutagène.

Mesures préventives :

 Équipement de protection individuelle (appareil respiratoire à arrivée d’air ou un


appareil de protection respiration à épuration d’air par cartouche pour filtrer les
vapeurs organiques).
 Gants
 Lunettes protectrices
 Chaussures couvertes telles que des bottes à embout d’acier.
 Vêtements ignifuges.
 Utiliser uniquement dans des zones bien aérées.
 Ventilation mécanique requise dans les endroits clos.
 L’équipement doit être antidéflagrant.
 Stocker dans un endroit frais, sec et bien aéré, à l’écart de toute source de chaleur, de
la lumière du soleil et de toute source d’inflammation.

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VI.4 RISQUES DU GPL


Les GPL sont fréquemment stockés à l’état liquide sous pression. La fuite de liquide peut
être, par évaporation rapide, donnant un grand volume de gaz inflammable.

La limite inférieure d’inflammabilité du gaz est approximativement à 2% du volume de gaz


dans l’air. Une petite proportion de gaz dans l’air peut donner un mélange inflammable qui
peut être allumé par un élément chaud ou une étincelle à une distance d’un point de fuite.

Puisque les GPL sont plus lourds que l’air ils peuvent se mouvoir à des niveaux plus bas
dans leur entourage. Même dans les milieux aérés, la dissipation de la vapeur des GPL est très
lente.

Les GPL liquides s’évaporent rapidement, font chuter la température de l’entourage, ce qui
peut causer des brûlures sévères ; ces brûlures peuvent avoir lieu par contact des GPL liquides
avec les vêtements de protection qui doivent être portés (gants et les lunettes).

V.5 LES REGLES DE SECURITE


Les règles de sécurité peuvent être générales ou particulières ; elles sont générales
lorsqu'elles sont valables à toute personne se trouvant dans l'entreprise, et particulières si elles
concernent un poste.

Les règles générales de sécurité sont souvent développées et prescrites par le service
prévention; elles comportent des consignes d'hygiènes, de protection
industrielle. Le service prévention procède aussi aux contrôles périodiques de toutes les
installations pétrolières de la région.

Les risques dans l'industrie du gaz sont souvent des risques d'inflammations ou d'explosions
qui nous obligent à exclure l'un des trois éléments principaux de la flamme qui sont la source,
l'oxygène et le combustible.

Généralement, on pense à exclure le premier qui peut être:

- Des étincelles (briquet, allumettes, soudage)

- Des particules chaudes provenant de l'échappement des véhicules,……

Afin de minimiser les risques, la réglementation a établi les consignes de préventions


suivantes :

- Interdiction de fumer

- Interdiction d'effectuer tous les travaux de nettoyage à l'aide des produits pétroliers (essence,
gasoil) sans autorisation du service de sécurité.

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VI.6 L’ENVIRONNEMENT
L’état de l’environnement et les écosystèmes algériens, laissent apparaître une grande
dégradation, due essentiellement à une mauvaise répartition des zones d’activités notamment
industrielles.

La pollution de l’air générée par les émissions de gaz et celle de l’eau due aux infiltrations
des hydrocarbures, les rejets des boues de forage constituent aujourd’hui une réalité qu’on ne
peut occulter.
Il est incontestable que les capacités industrielles relevant du secteur de l’énergie et des
mines sont des sources de pollution ; c’est pourquoi les réformes en cours accorde un intérêt
particulier à la préservation de l’environnement ce qui implique des mesures et des actions
dans les domaines de la réglementation et de la gestion environnementale.

La place privilégiée qu’occupe cette préoccupation dans la nouvelle politique de l’énergie


s’est traduite par l’introduction de disposition spécifique sur le rôle révolu, en particulier, aux
institutions de régulation en matière de contrôle environnemental.

Les mesures prises en faveur de la protection de l’environnement sont :


 Un programme de remise à niveau des raffineries.

 Le groupe SONATRCH projette la réduction des gaz torchés au degré 0, cette


ambition est inscrite dans son programme de développement dans sa philosophie
globale. Il estime avoir réalisé des progrès sur ce chemin ; pour preuve le gaz associé
torché sur gaz produit est passé de 80% en 1970 à 11% en 2003.

 Au niveau des champs de production des dispositions techniques sont prises pour
l’élimination du CO2 du gaz naturel pour sa réinjection dans les gisements, ce qui
réduit par ailleurs les émissions à effet de serre.

 Dans le domaine d’utilisation des carburants propres il a été demandé de promouvoir


un autre projet relatif à l’utilisation du gaz naturel comprimé comme carburant GNC
(pour moteur à gasoil) en raison de sa qualité en matière de réduction des émissions de
polluants et de nuisances sonores.

 Pour la sauvegarde des milieux qui abritent les champs de production, un programme
de traitement des eaux usées, domestiques et industrielles a été déjà engagé à Hassi
R’mel, Haoud Berkaoui et Hassi Messaoud avant d’être généralisé à toutes les
installations industrielles de SONATRACH.

Le programme énergétique national a favorisé l’utilisation prioritaire et maximale du gaz


naturel et du GPL, hydrocarbures peu polluants pour couvrir les besoins énergétiques
nationaux. Cette politique de maîtrise de l’énergie s’inscrit dans une vision à long terme basée
sur la réduction de la pollution et des émissions des gaz à effet de serre.

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