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La communication gouvernementale

Author(s): Christian BIGAUT


Source: La Revue administrative, 41e Année, No. 244 (JUILLET AOUT 1988), pp. 371-378
Published by: Presses Universitaires de France
Stable URL: http://www.jstor.org/stable/40781639
Accessed: 27-06-2016 04:18 UTC

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ORGANISATION
MÉTHODES et TECHNIQUES

La communication gouvernementale
par Christian BIGAUT,
docteur d'Etat en Droit
rédacteur en chef des publications du Premier ministre
au service d'Information et de Diffusion

« Liberté, Egalité, Fraternité », à la devise de la Enfin, et pour ne prendre qu'un exemple mais com-
République française on pourrait ajouter « informa- bien symboliquement important : la question des droits
tion ». d'inscription à l'université avait été comprise par
La communication est depuis les origines au cœur l'opinion comme une augmentation des droits d'inscrip-
du pouvoir. Communiquer est devenu, ajourd'hui, une tion qui aurait exclu les pauvres de l'entrée à l'uni-
des fonctions gouvernementales. La Grèce, à son apo- versité. Pour beaucoup, le paiement par l'usager avan-
gée, maîtrisait déjà les principes séculaires de la com- tage les riches tandis que la gratuité avantage le
munication politique (1) Pisistrate (600-528 avant J.-C.), pauvre, alors que dans la réalité la gratuité de l'en-
coordonnait ses moyens de persuasion et d'adhésion seignement supérieur permet au contraire de faire
populaires... La progressive démédiatisation des so- payer par les moins riches les études des plus riches...
ciétés devait accroître le rôle de la communication Peu importe, l'important est la perception que l'on a.
gouvernementale. Cette dernière comprend la commu- Ainsi, le gouvernement Chirac - comme ses pré-
nication politique qui est le fait du chef de l'Etat décesseurs - indiquait : « Nous ne parvenons pas
et des membres du gouvernement ainsi que la commu- à expliquer notre politique. Nous avons un problème
nication sociale qui recouvre les sujets aussi différents de communication » (2). Ceci malgré l'envoi d'argu-
que la lutte contre les maux économiques, la promo- mentaire n'ayant eu aucun écho, faute d'avoir bien
tion des valeurs sociales, la prévention des accidents... souvent lancé la campagne d'explication après l'action !
L'Etat a toujours privilégié ses droits à l'information, On constate que les sociétés démocratique les mieux
du fait de la nécessité d'une information suffisante informées sont les plus performantes mais aussi les
et fiable pour tout gouvernement efficace. En effet, plus consensuelles.
l'incompréhension génère les conflits, alimente les
A l'efficacité gouvernementale s'ajoute le souci d'ex-
a priori, les fausses interprétations, voire les procès pliquer le pourquoi d'une décision. C'est la marque
d'intention. Ainsi, la suppression, en 1986, de l'impôt de la transparence des motivations des choix publics.
sur les grandes fortunes, le rétablissement de l'ano-
La communication gouvernementale permet aux ci-
nymat de l'or en passant par l'amnistie pour les frau- toyens d'être éclairés et de se responsabiliser.
deurs, l'allégement fiscal sur les donations - partages
ne représentaient pas pour l'opinion des incitations Il est vrai que les mots communication et gou-
accordées aux entrepreneurs, mais des cadeaux aux vernement sont souvent frappés de suspicion : quand
possédants. L'annonce de la dévaluation à la présenta- le gouvernement se préoccupe d'organiser et d'ampli-
tion du bilan financier de M. Renaud de La Genière, fier sa communication, on l'accuse volontiers de faire
sur la gestion des gouvernements antérieurs à 1986 de la propagande ; quand il s'occupe peu, ou mal, de
fut considérée comme des « ratages » dans l'informa- sa communication, on lui reproche de ne pas expli-
tion. quer son action, et on le soupçonne de ne pas avoir les
idées alaires.

(1) Histoire de la propagande par Jacques Ellul - PUF « Que


sais-je >» 1967. (2) La politique de communication du gouvernement. M. Jac-
La propagande politique par Jean-Marie Domenach - PUF ques Chirac souhaite renforcer la « Communication sociale
« Que sais-je *. 1973. du gouvernement », Le Monde, 14 juin 1986.

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La communication gouvernementale n'a néanmoins Le S.L.I.I. fut critiqué du fait de la tutelle qu'il
pas eu une place fixe dans les priorités gouverne- exerçait sur l'O.R.T.F., notamment par le sénateur
mentales : tantôt un ministre de l'Information, tantôt Diligent. Instrument de contrôle du ministère de l'In-
un porte-parole du gouvernement eurent cette attri- formation, il a été remplacé par le Comité intermi-
bution. nistériel pour l'information (C.I.I.) qui a été créé par
le décret n° 68-1154 du 2 décembre 1968.
**

Trois missions principales lui avaient été assignées :


• assurer la coordination de l'action d'information
La coordination de l'information à l'échelon inter-
menée par les différents ministères ;
ministériel et sa diffusion dans l'opinion publique fu- • assurer une meilleure diffusion des informations
rent une préoccupation constante des gouvernements intéressant l'action des pouvoirs publics ;
qui se succédèrent. Ainsi, les présidents du Conseil • étudier l'ensemble des problèmes posés par l'infor-
de la IVe République sentirent la nécessité d'expliquer mation en vue d'assurer une meilleure connaissance des
leur politique à l'opinion. Le premier fut Pierre Men- questions intéressant la collectivité nationale.
dès-France. C'est lui l'initiateur des « Coins du feu »
où il s'adressait directement - - par dessus le Par- Le C.I.I, répondait au souhait de faciliter l'établisse-
ment de contacts interministériels et surtout ne devait
lement - au grand public. Enfin, n'était-ce pas le
secrétaire d'Etat à l'Information du gouvernement avoir aucune relation avec l'O.R.T.F. Mis en cause
Guy Mollet, M. Gérard Jaquet, qui déclarait en 1957 : après la publication d'une brochure sur « 5 années
« Le droit à convaincre est attaché au mandat de de législature » qui entraîna la saisine de la Cour des
gouvernement ». comptes en février 1973, il fut remplacé par la Délé-
gation générale à l'information (D.G.I.) (3).
La nécessité de ne pas laisser le gouvernement être
un interlocuteur passif devait apparaître à nouveau L'idée de cette délégation était née d'une consta-
sous la Ve République durant laquelle se succédèrent tation : l'insuffisance et le manque de cohérence de
quatre organismes : le Service de liaison interminis- l'information sur l'action du gouvernement et de l'Etat
térielle pour l'information (S.L.I.I.), le Comité inter- en général«
ministériel pour l'information (C.I.I.), la Délégation La délégation générale à l'information, conçue dans
générale à l'information (D.G.I.), puis le S.I.D. Le Ser- l'idée d'un véritable service « SVP » a destination
vice de liaison interministérielle pour l'information des journalistes, avait deux missions essentielles :
fut créé en 1963 par la loi des finances rectificative du d'une part, elle était au service de la presse et des
31 juillet 1963 à la demande de M. Peyrefitte, lequel moyens d'information en général pour expliquer les
occupait les fonctions de ministre de l'Information. actions du gouvernement ; et d'autre part, elle était
Trois services antérieurs avaient, il est vrai, existé au service, non seulement du Premier ministre, mais
mais avec des caractéristiques particulières : aussi de chaque ministre pour l'aider dans la présen-
Le Bureau central de diffusion et d'information tation et dans l'explication de son activité et de ses
(B.C.D.I.), qui était directement rattaché à la présiden- projets. Elle devait jouer, à ce titre, un rôle de conseil-
ce du Conseil, mais vivait sur le crédit du ministère ler technique.
de l'Information et de la radio-télévision. *
• *

Sa création date de 1954 et avait plus particulière-


ment des objectifs militaires (c'était pendant la guerre Cette dernière mission suscita l'hostilité de certains
d'Indochine). Il cessa de fonctionner en 1955. Il fut
ministres. En février 1976, lui succédait le Service
remplacé par le Centre de diffusion française qui
d'information et de diffusion (décret n° 76-124 du 6 fé-
fut dirigé par M. Offroy, ministre plénipotentiaire. Il
vrier 1976) chargé :
disparut après quatre ans de fonctionnement (1955-
1959). Le Service de diffusion et d'information lui suc- - d'entreprendre des actions d'information à carac-
céda sous le ministère de M. Terrenoire. Ce dernier tère interministériel ;
était rattaché au cabinet pendant la période qui s'étend - d'apporter son assistance technique aux admi-
de 1960 à 1962. Son personnel était détaché exclusi- nistrations publiques et d'assurer, le cas échéant, la
vement du C.I.C. (Centre d'information civique). Son coordination de leur intervention ;
- de diffuser des informations aux élus et à la
budget lui était alloué sur le crédit du ministère de
l'Information. presse sur l'action des administrations et des orga-
nismes publics ;
Le S. L.I.I, avait au sein des activités du ministère
- de coordonner ou d'entreprendre, sur le plan in-
de l'Information une triple mission : terministériel, des études et sondages d'opinions.
- assurer une liaison organique avec les différents
départements ministériels pour permettre une coordi-
nation permanente de l'information ;
(3) « La délégation générale à l'information et la politique
- établir des relations rapides avec les divers ins-
de l'information », Gérard Marcou, R.D.P., juillet-août 1975.
truments d'information sous tutelle de l'Etat (O.R.T.F.,
(4) Pour un récapitulatif des missions des différentes struc-
etc.) ;
tures concourant à l'information gouvernementale voir : Orga-
- organiser des campagnes d'information pour nisation de l'information gouvernementale. Les services pu-
mieux faire connaître à l'opinion les divers aspects de blics d'information, de presse et de documentation. - Didier
l'activité gouvernementale. Sapaut - « Revue administrative », n° 205, janvier-février 1982.

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La mission de ce service obéit à la règle de neutra- Il gère, mensuellement, un baromètre d'opinion pu-
lité qui s'impose à tous les services publics. Elle s'exer- blique - L'Indicateur SID - où sont recueillies les
ce sous le contrôle du Premier ministre et en liaison appréciations des Français sur 34 secteurs différents
avec la Documentation française (4), le secrétaire géné- des divers aspects de l'activité gouvernementale. Cha-
ral du gouvernement assure la coordination de ces que ministre a systématiquement communication des
organismes. résultats dans les domaines le concernant ; toutefois,
Le S.I.D. est le vecteur de la communication gouver- ces résultats doivent rester strictement confidentiels et
nementale. A ce titre, il assume un triple rôle en étant : ne sont, en aucun cas, diffusés.
1) l'informateur du gouvernement sur la perception de Enfin, la cellule « sondage » réalise et publie le do-
son action ; 2) l'agence conseil du gouvernement ; cument intitulé : « Actualités-sondages ». Ce document
3) l'informateur sur l'action du gouvernement. est adressé aux ministères et administrations publi-
ques intéressées. Il comporte une liste de toutes les
enquêtes diffusées par la presse et les autres médias
I - L'INFORMATEUR DU GOUVERNEMENT
et publie les tableaux des résultats les plus impor-
tants avec le texte des questions posées.
Le gouvernement ne peut matériellement suivre
- L'établissement de l'Echéancier. Cette publication
toutes les sources d'information et les exploiter. La
hebdomadaire répertorie toutes les informations poli-
diversité des événements, la pluralité des opinions, du
tiques, économiques, sociales, diplomatiques et cultu-
commentaire exigent un service spécialisé dans le suivi
de l'actualité.
relles qui doivent se produire dans un délai de deux
à trois mois. Sont ainsi mentionnés les congrès, émis-
Outre le service de presse du Premier ministre char- sions politiques, voyages, réunions, sommets. Tout ce
gé d'établir les dossiers concernant la communication qui est prévu à court ou moyen terme, et qui peut in-
du Premier ministre, le chef du gouvernement recourt téresser un membre du gouvernement ou un cabinet
au S.I.D. dont la première fonction consiste à orga- ministériel se trouve dans l'Echéancier.
niser et à analyser le retour de l'information, c'est-à-
dire à porter à la connaissance du gouvernement les Ce document est établi à partir des informations
jugements que suscite sa politique dans l'opinion pu- diffusées dans la presse, sur le minitel des partis et
blique et dans les milieux d'influence que constituent organisations syndicales. L'agenda prévisionnel des mi-
les différents organes de presse, qu'ils soient écrits ou nistres est communiqué par les chefs de cabinet. Cette
audiovisuels. publication synthétise les informations, les classe
chronologiquement.
Pour remplir cette mission, deux moyens sont mis en
Les responsables gouvernementaux peuvent ainsi
œuvre par le S.I.D. : la collecte et le traitement des
informations. s'informer de ce qui va se passer et prévoir où et
quand ils vont intervenir, afin d'éviter des mésen-
tentes ou des coïncidences préjudiciables.
A - La collecte des informations
Ce document facilite des décisions de communication.
- L'exploitation des sondages. A cette fin, le S.I.D. Il en existait, jusqu'en juillet 1987, une version télé-
assure la coordination des commandes de sondages matique interne au gouvernement.
provenant des administrations et l'assistance aux
ministères qui font appel aux techniques d'études B - Le traitement des informations
d'opinion.
Les cabinets ministériels ont besoin d'informations
Il établit, avant tout départ de nouvelle étude d'opi-
nion, à la demande des ministères et sur les thèmes précises, rapides et fiables sur l'actualité, pour savoir
où et quand les ministres ont été mis en cause,
choisis par eux, des dossiers « sondages » regroupant
les enquêtes déjà parues. comment est perçue une mesure, comment l'étranger
perçoit la France.
Pour ce faire, le Service constitue et interroge la
A cette fin, le SID réalise et diffuse un certain
banque de données sondages, informatisée, « Samson »
nombre de revues de presse rassemblant l'essentiel de
(Système d'accès à la mémoire des sondages) où sont
stockés tous les sondages publiés depuis 1977 ainsi ce qui est dit ou écrit.
que les sondages confidentiels réalisés pour le compte La revue de presse audiovisuelle : matin, midi et
des services ministériels. soir, les principaux journaux radios et télévisés, les
Il fournit, au moment du lancement d'un sondage ou chroniques intégrales, les invités. Les différents jour-
d'un post-test de campagne d'information gouverne- naux, éditoriaux, chroniques, émissions à caractère po-
mentale, une aide technique et administrative au litique sont enregistrés par le service de presse audio-
cours des différentes phases de réalisation de l'étude : visuelle. Trois revues de presse sont produites. Elles
depuis la rédaction en commun du cahier des charges, résument les commentaires relatifs aux principaux
événements.
le choix des méthodes, la mise en concurrence des
instituts consultés et l'obtention de tarifs privilégiés Le choix des sujets est commandé par l'importance
auprès d'eux, le dépouillement des propositions, l'éta- que la presse audiovisuelle accorde aux événements.
blissement des marchés, le suivi de l'étude, jusqu'à Les revues de presse audiovisuelle ont autant pour but
l'interprétation des résultats et l'énoncé des recomman- de restituer l'importance du traitement d'un sujet que
dations. la manière dont il est présenté sur le fond. La techni-

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que de traitement de l'information audiovisuelle ap- II - L'AGENCE CONSEIL DU GOUVERNEMENT


paraît efficace, car elle offre un échantillon assez
fidèle des commentaires diffusés.
Le SID peut intervenir de deux façons, soit en assu-
Ces revues ont pour avantage d'être strès synthé- rant une mission de contrôle d'une campagne de com-
tiques et facilement exploitables par les cabinets minis- munication en matière de publicité, soit en apportant
tériels. De tous les services dont les ministères dispo- son assistance technique à la demande d'un ministère
sent, le S ID est le seul à fournir un compte rendu ou d'une préfecture.
aussi détaillé du traitement de l'actualité par la Les campagnes d'information faisant appel à la pu-
presse audiovisuelle. En outre, la souplesse du système blicité et aux relations publiques ont fait l'objet d'une
de diffusion (réservé aux acteurs du travail gouver- circulaire du 4 novembre 1981 qui dispose que la coor-
nemental) permet à cette publication de remplir quo- dination s'exerce sur l'agrément des campagnes, les
tidiennement un rôle essentiel d'information. Les émis-
rapports avec les organismes représentatifs de la pro-
sions politiques sont analysées par le SID en tant fession et les principaux supports de publicité, l'élabo-
que « Feed back » de l'action gouvernementale. Ces ration, le suivi et le contrôle de l'efficacité des cam-
revues de presse peuvent être utiles pour discerner les pagnes.
sensibilités des journalistes dont les chroniques sont
reproduites. Le rôle de coordination du SID est fondé essentielle-
ment sur trois orientations : un souci de cohérence,
La revue de presse régionale est une note de syn-
une volonté d'efficacité, des impératifs d'économie.
thèse réalisée chaque semaine à partir de la lecture des
40 quotidiens régionaux les plus importants. Elle met • Un souci de cohérence. L'objectif prioritaire de
en valeur les réactions de la presse aux principaux toute communication d'origine gouvernementale est
événements politiques de l'actualité. de donner une vision d'ensemble de la politique du
Elle fournit aux cabinets ministériels une vision gouvernement, de situer cette politique dans sa cohé-
rence et dans sa durée. Or des initiatives dispersées
privilégiée de leur action et de leur image, et reflète
peuvent conduire dans ce domaine à des mécomptes
parfois un courant d'opinion plus fidèlement que la
graves pour trois raisons.
presse nationale.
- D'abord, parce que l'approche des techniques de
Les articles concernant le gouvernement sont rele- communication exige de grandes précautions, les mes-
vés et une synthèse hebdomadaire est effectuée. Une sages échappant facilement à l'intention qui a prési-
comparaison est alors effectuée avec les produits du dé à leur élaboration.
service de presse nationale quant au traitement des
- Ensuite, parce que l'addition des campagnes éma-
principales informations, ce qui offre parfois des éclai-
nant du gouvernement, même individuellement réus-
rages instructifs que la presse nationale seule ne peut
fournir.
sies, peut donner de son action une image contradic-
toire et brouillée. L'impression de « matraquage »
La revue de presse internationale est un document que l'inflation des campagnes ne tarderait pas à
établi tous les 10 jours à partir de la lecture et de la susciter doit être évitée.
synthèse de la presse internationale.
- Enfin, parce que chaque action décidée doit être
Ce document propose au gouvernement une vision située dans son contexte général.
originale de l'actualité. La presse étrangère joue un • Une volonté d'efficacité. Un des reproches majeurs
rôle d'alerte, puis est exploitée par une mise en fiches
que l'on peut faire à beaucoup d'actions de commu-
de citations (titres, phrases les plus significatives). En nication est de rechercher le spectaculaire au détri-
revanche, les articles les plus critiques sur le gouver- ment de l'efficacité : actions insuffisamment ciblées,
nement sont reproduits tels quels, non traduits, afin coups exceptionnels sans suite, utilisation insuffisam-
de replacer les critiques dans leur contexte et d'éviter ment sélective des médias...
un faux procès par la suite. Cette revue privilégie
l'image de la France par l'étranger, notamment dans Or la communication gouvernementale doit systéma-
les sommets auxquels la France participe, ou encore tiquement chercher à être la plus adaptée possible,
à travers les problèmes de défense où la France est elle doit pour chaque action s'appuyer sur une recher-
concernée. Elle permet d'étudier les variations des che sérieuse de pertinence (des thèmes, des cibles, des
opinions étrangères sur l'action du gouvernement et du supports). Par ailleurs, chaque opération de commu-
chef de l'Etat. nication doit, dans toute la mesure du possible, être
conçue comme un moment d'une action durable et per-
Ces trois revues de presse sont, depuis septembre manente ; mieux vaut articuler l'information gouverne-
1987, transmises par le système Alerte-Media qui con- mentale autour de quelques idées forces plutôt qu'aili-
siste à adresser quotidiennement - et non plus heb- gner une succession de coups spectaculaires mais sans
domadairement - ces informations aux ministres
suite.
concernés. En outre, les dépêches A.F.P. et articles de
presse critiquant un ministre ou son action sont en- • Des impératifs d'économie. En matière de sonda-
voyés au ministre concerné pour élément de réponse. ges, par exemple, beaucoup de questions sont inutiles,
La réception de celle-ci par télécopie fait aussitôt les réponses existant déjà dans les sondages publiés,
l'objet d'une diffusion par FAX à tous les membres ou bien des études commandées pourraient, sous ré-
du gouvernement, ce qui évite les contradictions de la serves d'adaptations mineures, être utiles à plusieurs
communication de chaque ministre. ministères.

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En matière de publicité, la coordination permet au dairement, un point presse avec les journalistes accré-
SID de négocier des tarifs privilégiés pour les adminis- dités auprès du Premier ministre. A cette occasion
trations. à ceux qui en ont besoin, d'analyser et de noter les
évolutions de doctrines, les attaques, les propositions...
D'une manière plus générale, la coordination doit
étaient exposés le calendrier du Premier ministre, les
permettre d'assurer un véritable rythme à la commu-
principales activités du gouvernement pour la semaine
nication gouvernementale et d'éviter toutes les dé-
à venir et les commentaires que pouvait apporter le
perditions liées au télescopage de campagnes de com- Premier ministre à l'actualité.
munication s'annulant les unes, les autres. Le SID
tente, également, de sensibiliser l'opinion par des C'était le service de presse du Premier ministre et
campagnes interministérielles d'information en faisant non plus celui de l'Elysée qui diffusait le compte rendu
appel aux techniques publicitaires (5). sténographiques des conseils des ministres :

Le SID apporte, dans le cadre de la mise en œuvre - à Matignon, avec la création de la fonction de
des campagnes d'information gouvernementale des mi- porte-parole du Conseil des ministres, confiée à M.
nistères, outre les abattements tarifaires, jusqu'à 65 % Alain Juppé, ministre délégué du Budget. Il rendait
avant les privatisations, réduit à 35 % depuis sur compte, au nom du gouvernement, après chaque Con-
Antenne 2, FR3 et la Cinq, une assistance technique seil des ministres, des travaux de cette instance gou-
qui concerne : l'aide à la rédaction des cahiers des vernementale ;
charges, la pré-sélection d'agences, le choix de la - dans les ministères, avec les conseillers en com-
stratégie et la création, la définition des plans médias, munication, attachés de presse ou services d'informa-
la mise en œuvre des études préalables, des pré-tests tion des ministères : les ministres ont la plupart du
de création et des post-tests de campagnes, les contacts temps, auprès d'eux, des conseillers en communication.
avec les supports et les régies. Ils disposent également d'attachés de presse et, s'agis-
sant de ministères importants, de services administra-
Enfin, le SID assure auprès des ministères, qui ne tifs traditionnels : SIRPA pour la Défense, SIC pour les
disposent pas tous d'une structure évoluée de com- P.T.T., délégation à l'Information et à la Communica-
munication et des préfectures, une activité d'assistance tion - DIC - pour l'Industrie.
technique. A cet effet, il publie des outils d'information
sur la presse dont Media-SID, document annuel conte- Le SID dispose d'un secteur traditionnel de publi-
nant 2 500 noms et adresses, mis à jour mensuellement cation destiné, d'une part, aux membres du gouver-
par Media-Mensuel. nement, aux élus - en particulier les parlemen-
taires - et, d'autre part, aux relais d'opinion et au
Il constitue des listes de presse spécialisée Memo- public.
presse.

Il dispose d'un fichier informatisé Media-SID con- A) Les publications destinées aux membres du gouver-
tenant 2 500 organismes et 6 000 personnes à partir nement et aux parlementaires.
desquels peuvent être constituées des listes spécifi-
ques, très utiles lorsque les cabinets ministériels - Le Dossier permanent de la politique de la France
veulent organiser une conférence de presse pour sa- qui est un classeur tiré à 2 800 exemplaires compre-
voir quels journalistes inviter. nant le bilan du gouvernement par rubriques et par
thème, indiquant les textes adoptés et les résultats
obtenus. Ce document, périodiquement mis à jour, est
l'instrument de base destiné à permettre, aux minis-
tres, à leur cabinet, aux parlementaires de la majorité
III - L'INFORMATION SUR L'ACTION
et de l'opposition, français et européens, aux préfets
DU GOUVERNEMENT
et aux ambassadeurs français à l'étranger, de connaî-
tre la politique du gouvernement par secteur.
Agir, c'est aussi communiquer. Prendre une décision C'est un outil de décloisonnement ministériel qui
politique, c'est aussi savoir la faire comprendre et permet à chaque ministre de connaître les résultats
la faire accepter. Cette fonction essentielle de la
dans des domaines qui ne relèvent pas de leur compé-
communication a pris plus d'importance dans la période tence.
de mutation sociale accélérée pour atteindre son apo-
gée sous la cohabitation. - Les discours du président de la République et du
Premier ministre. Les discours du Premier ministre et
Cette période institutionnelle particulière sous la Ve
du président de la République sont reproduits et dif-
République avait accru le nombre d'intervenants :
fusés par le SID, y compris pendant la période de la
- à l'Elysée avec le chef de l'Etat ou son porte- cohabitation, en application d'une note du 2 février
parole, Mme Michèle Gendreau-Massaloux ; 1984 confirmée en mars 1986. Ils répondent à un besoin
de conserver toutes les interventions des deux leaders
- à Matignon, avec le Premier ministre et son porte-
parole, Denis Baudouin. Ce dernier tenait, hebdoma- de l'exécutif pour l'avenir. En effet, les interventions
publiques du Premier ministre et du président de la
République ont été très nombreuses, surtout en période
(5) « Les Yeux ouverts » en 1982 ; « La France avance » en de cohabitation où chacun entendait « marquer son
1985 ; « La France se redresse » en 1986. territoire ».

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Chacun des deux protagonistes pouvait entièrement - La banque de données TELSID. En complément
suivre tous les discours de son adversaire. Le SID des guides écrits et diffusés par le SID, la banque de
fournit l'intégralité des interventions, ce qui permet données TELSID offre un guide des droits et démar-
II fournit, également, aux cabinets ministériels les dis- ches télématiques. Depuis le 1er janvier 1984, le SID
cours du président de la République et du Premier a pour mission de constituer, de gérer et de diffuser
ministre répertoriés par thèmes. cette banque de données vidéotex ; TELSID est la
rencontre de trois éléments.
- Les argumentaires ou bons points pour la France,
qui sont des documents mettant particulièrement en - D'abord, He besoin de l'administré confronté à un
relief les bons résultats d'une manière illustrée. Ces problème, d'être renseigné sur ses droits, ses obliga-
documents sont hebdomadairement adressés aux pré- tions, les démarches qu'il doit effectuer en direction
de l'administration.
sidents de groupes et présidents de commissions de la
majorité et de l'opposition des deux assemblées parle- - Ensuite, d'une volonté, celle de l'administration,
mentaires. Sous fia période de la cohabitation, un effort de se rendre plus proche de l'administré et d'assurer
particulier d'information a été fait en direction des le service public élémentaire qui consiste, d'abord, à
parlementaires. informer.

- Enfin, d'un outil, la télématique, mode d'inter-


vention rapide et efficace.
B) Les publications destinées aux relais d'opinion et
La banque de données TELSID est conçue de ma-
au public.
nière à ce que tout citoyen en possession d'un minitel
puisse obtenir rapidement et aisément des renseigne-
La Lettre de Matignon est peut-être la publication
ments recherchés, notamment l'orientation vers des
la plus connue du SID, car elle touche les élus locaux
services compétents.
et, à travers eux, un large public, puisqu'elle est tirée
à 96 000 exemplaires. Son élaboration bimensuelle mo-
bilise au totail 12 personnes, répartie de la même ma-
nière que dans une rédaction de presse : un rédac-
teur en chef, un secrétaire de rédaction, des secrétai- CONCLUSION
res. Il est à noter que la rédaction est assistée d'un
correspondant du SIRPA (Service d'information et de
relations publiques des armées), qui est chargé de la L'information de l'Etat, les structures et les missions
rédaction des questions ayant trait à la défense ou à que les services d'information du gouvernement doi-
la géopolitique. vent remplir posent depuis longtemps un problème
mal résolu. Les avatars du ministère de l'Information,
La Lettre de Matignon est composée de 8 pages ré-
depuis la création en juillet 1939, d'un Commissariat
digées à propos de plusieurs thèmes et d'un dossier
général à l'information, confié à Jean Giraudoux, en
ainsi que 4 fiches techniques détachables que les desti-
sont la preuve. Depuis, de nombreux ministres ou
nataires archivent dans un boîtier que le SID leur four-
secrétaires d'Etat se sont succédés à ce poste pour
nit. Ces 4 fiches sont choisies sur des grands thèmes
exercer la responsabilité de l'information.
(économie, défense, décentralisation...), qui peuvent in-
téresser les élus. Elles sont brèves, destinées à fournir La communication gouvernementale est au cœur
l'essentiel à savoir sur un sujet ; mais elles renvoient de l'action, qu'il s'agisse de faire passer un message
également à des compléments d'information pour ceux ou de donner l'indispensable information sur les faits
qui entendent approfondir la connaissance des dossiers. et les intentions. Dès lors que les gouvernements ont
La Lettre de Matignon est la plus importante diffu- contamment besoin, pour agir, du soutien du corps
sion du SID. Bile coûte en moyenne 2,10 F par exem- électoral, ils ne peuvent éluder l'obligation d'informer.
plaire, dont 50 % de frais d'affranchissement. Il faut
La communication gouvernementale est un double
ajouter que la Lettre de Matignon donne lieu à des échange entre le gouvernement et ses élus, d'une part,
numéros spéciaux, véritables petites brochures expli- et, d'autre part, avec les médias. Dans ces deux rela-
catives, tirées à 25 000 exemplaires sur un sujet précis tions, le SID - qui a échappé à la brièveté de vie
comme les bilans du gouvernement. de ses prédécesseurs, en dépit de plusieurs alternances
et de la suspicion de la part des journalistes - est
La Lettre de Matignon est souvent le résultat de l'agence de prestation qui fournit les moyens à la
négociations entre les cabinets ministériels et le SID communication gouvernementale.
sur le contenu.
La communication gouvernementale est rendue plus
Le SID est, dans ce domaine, un vecteur direct de
difficile en raison de plusieurs facteurs :
la politique gouvernementale et la Lettre de Matignon
est, avant tout, un moyen pour chaque ministre de - le caractère composite des gouvernmeents qui re-
faire sa propre promotion. Le manque relatif d'indé- cèlent parfois des ambitions personnelles, voire con-
pendance de la rédaction du SID ne pose pas de réels tradictoires ;
problèmes dans la mesure où la Lettre de Matignon - la multiplication des initiatives, tant de l'exécutif
reste un vecteur interministériel d'information. Enfin, que des autres acteurs de la communication qui accroît
le SID réalise à l'intention du grand public des guides le volume considérable des messages à transmettre.
écrits d'information des usagers et a mis en route une Or, plus les messages sont nombreux, plus la commu-
banque de données (TELSID). nication devient difficile ;

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- Les guides sont élaborés en collaboration avec les - l'hétérogénité exacerbée par l'individualisme des
cabinets ministériels concernés (6). Des réunions an- citoyens : la communication gouvernementale doit
nuelles des correspondants du SID dans chaque mi- s'adresser, en même temps, aux médiateurs et au
nistère fixent les grandes orientations. Une convention grand public. Mais en s'adressant à eux, aile doit
passée entre le SID et Albin Michel permet au SID utiliser un vocabulaire différent. Le message gouverne-
de disposer du réseau des librairies et supermarchés mental est toujours médiatisé. Le danger, c'est la
en échange de la rétrocession d'une partie du prix de médiatisation, car le gouvernement n'a pas île contrôle
vente à Albin Michel. de celle-ci*; l'exécutif ne sait pas ce qui sera retenu
Ces guides représentent une initiative très producti- de son discours ;
ve puisqu'ils fournissent des renseignements à jour, qui - l'important décalage dans le temps : une mesure
évoluent selon les gouvernements et les réponses. Outre annoncée en Conseil des ministres, ne peut souvent
l'explication et la légitimation de la politique gouverne- venir en application que plusieurs mois après... ;
mentale, ils contribuent à améliorer l'image de l'admi-
- la remise en cause des mythes :1a politique n'est
nistration aux yeux du public.
pas un domaine gouverné par la rationalité.
- le développement des médias et l'émergence de
nouveaux médias ; La problématique du pouvoir et de 'l'information
peut être ainsi posée : comment faire comprendre
chaque mesure, expliquer en même temps les grandes
(6) Guide de vos droits et démarches, orientations et susciter, en permanence, l'intérêt des
Guide des services d'accueil et de renseignements, citoyens soumis, par ailleurs, à de multiples informa-
Guide des jeunes, tions concurrentes ?
Guide « Comment réussir votre retraite »,
Guide du consommateur. C. B.

ANNEXE

Liste des ministres et secrétaires Pierre-Henri Teitgen (M.R.P.), ministre d'Etat


d'Etat chargés de l'Information chargé de l'Information, du 28 octobre 1949 au
depuis la Libération 24 juin 1950.
Jean Letourneau (M.R.P.), ministre d'Etat chargé
MM. Pierre-Henri Teitgen (M.R.P.), ministre de de l'Information, du 2 juillet 1950 au 4 juillet 1950.
l'Information, de août 1944 au 30 mai 1945.
Albert Gazier (S.F.I.O.), ministre de l'Informa-
Jacques Soustelle (U.D.S.R.), ministre de l'Infor- tion, du 12 juillet 1950 au 10 juillet 1951.
mation, du 1er juin 1945 au 21 novembre 1945.
Robert Buron (M.R.P.), ministre de l'Information,
André Malraux (U.D.S.R.), ministre de l'Infor- du 11 août 1951 au 7 janvier 1952.
mation, du 21 novembre 1945 au 26 janvier 1946. Paul Coste-Floret (M.R.P.), ministre de l'Infor-
Gaston Déferre (S.F.I.O.), secrétaire d'Etat à mation, du 20 janvier 1952 au 29 février 1952.
la présidence du Conseil, chargé de l'Information, Raymond Marcellin (C.R.A.P.S.), secrétaire d'Etat
du 26 janvier 1946 au 24 juin 1946. à la présidence du Conseil, du 8 mars 1952 au
Robert Bichet (M.R.P.), sous-secrétaire d'Etat à 23 décembre 1952.
la présidence du Conseil, chargé de l'Information,
Emile Hugues (R.S.), secrétaire d'Etat à la pré-
du 24 juin 1946 au 16 décembre 1946.
sidence du Conseil (information), du 8 janvier 1953
Albert Gazier (S.F.I.O.), secrétaire d'Etat à la au 3 septembre 1954.
présidence du Conseil, chargé de l'information, Bourgès-Maunoury (R.S.), ministre de l'Industrie
du 16 décembre 1946 au 22 janvier 1947. et du commerce, du 19 juin 1954 au 3 septembre
Pierre Bourdan (U.D.S.R.), ministre de la Jeu- 1954.
nesse, des arts et des lettres, du 22 janvier 1947 Bettencourt (R.I.), secrétaire d'Etat à la prési-
au 22 octobre 1947.
dence du Conseil, du 19 juin 1954 au 20 janvier
Pierre Abelin (M.R.P.), secrétaire d'Etat à la 1955.
présidence du Conseil, du 24 novembre 1947 au Guérin de Beaumont (R.I.), ministre de la Jus-
24 juillet 1948. tice, du 3 septembre 1954 au 20 janvier 1955.
François Mitterrand (U.D.S.R.), secrétaire d'Etat Ulver (U.R.A.S.), ministre de l'Industrie et du
à l'Information, du 26 juillet 1948 au 6 octobre commerce, du 3 septembre 1954 au 20 janvier
1949. 1955.

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LA REVUE ADMINISTRATIVE

Galy-Gasparou (R.S.), secrétaire d'Etat à l'In- Jean-Philippe Lecat, secrétaire d'Etat, porte-parole
formation, du 20 janvier 1955 au 5 février 1955. du gouvernement, du 15 mai 1972 au 5 avril 1973.
André Morice (R.S.), ministre de l'Industrie et Philippe Malaud, ministre de l'Information,
du commerce, du 23 février 1955 au 29 novembre 5 avril 1973.
1955.
Joseph Corniti, ministre chargé des relations avec
Gérard Jacquet (S.F.I.O.), secrétaire d'Etat à l'In- le Parlement, porte-parole du gouvernement, 5 avril
formation, du 1er février 1956 au 11 juin 1957. 1973.,
Michel Soulie (R.S.), secrétaire d'Etat à l'Infor- Olivier Stirn, secrétaire d'Etat chargé des rela-
mation, du 17 juin 1957 au 5 novembre 1957. tions avec le Parlement, porte-parole du gouver-
Emile Claparède (R.S.), secrétaire d'Etat à la nement, 5 avril 1973.
présidence du Conseil, chargé de l'Information, Jean-Philippe Lecat, ministre de l'Information,
du 11 novembre 1957 au 15 avril 1958.
porte-parole du gouvernement, du 24 octobre 1973
Albert Gazier (S.F.I.O.), ministre de l'Infor- au 27 mai 1974.
mation, du 17 mai 1958 au 31 mai 1958. André Rossi, secrétaire d'Etat, porte-parole du
gouvernement, du 27 mai 1974 au 27 août 1976.
*
**

André Malraux, ministre délégué à la présidence Jean-Philippe Lecat, porte-parole de l'Elysée


du Conseil, du 1er juin 1958 au 7 juillet 1958. (chargé de mission auprès du Président de la Répu-
blique), du 27 août 1976 à mars 1978.
Jacques Soustelle, ministre de l'Information, du
7 juillet 1958 au 7 janvier 1959. Pierre Hunt, porte-parole de l'Elysée, de mars
1978 à février 1980.
Roger Frey, ministre de l'Information, du 8 jan-
vier 1959 au 5 février 1960. Jean-Marie Poirier, porte-parole de l'Elysée, de
février 1980 à mai 1981.
Louis Terrenoire, ministre de l'Information, du
5 février 1960 au 24 août 1961. Michel Vauzelle, porte-parole de l'Elysée, mai
1981 à mars 1986.
Christian de La Malène, secrétaire d'Etat à l'In-
formation, du 24 août 1961 au 14 avril 1962. Georges Fillioud, ministre de la Communication,
21 mai au 22 mars 1983.
Alain Peyrefitte, secrétaire d'Etat auprès du Pre-
mier ministre, Information, du 15 avril 1962 au Max Gallo, secrétaire d'Etat, porte-parole du gou-
11 septembre 1962. vernement, 22 mars 1983 au 18 juin 1984.
Christian Fouchet, ministre de l'Information, du Roland Dumas, secrétaire d'Etat, porte-parole
6 décembre 1962 au 8 janvier 1966. du gouvernement, 18 juin 1984 au 7 décembre 1984.
Yvon Bourges, secrétaire d'Etat à l'Information, Roland Dumas, ministre des Affaires européennes,
du 8 janvier 1966 au 7 avril 1967. porte-parole du gouvernement, 7 décembre 1984
au 15 novembre 1985.
Georges Gorse, ministre de l'Information, du
7 avril 1967 au 31 mai 1968. Georgina Dufoix, ministre des Affaires sociales
Yves Guena, ministre de l'Information, du 31 et de la solidarité nationale, porte-parole du gou-
juin 1968 au 10 juillet 1968. vernement, 7 décembre 1984 au 20 mars 1986.
Joël Le Theule, secrétaire d'Etat à l'Information, Michèle Gendreau-Massaloux, porte-parole de la
du 12 juillet 1968 au 22 juin 1969. présidence de la République.
Léo Hamon, secrétaire d'Etat, porte-parole du Hubert Védrine, porte-parole de la présidence
gouvernement, du 25 juin 1969 au 15 mai 1972. de la République.

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