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“ Faut-il boycotter Hanouna ? ”, “ Que risque le présentateur de “TPMP”? ” . Ces


derniers jours, tandis que l'État se faisait condamner pour inaction climatique ou que le Tigré
subissait une crise humanitaire, les médias se sont concentrés sur cette altercation. Il y
plusieurs facteurs expliquant cette ligne éditoriale notamment les lois de la proximité qui
dispose que les informations ont plus ou moins d'importance suivant leur proximité
(géographique, temporelle ou sociale) par rapport au lecteur. Ainsi, nous nous demanderons
si des tensions existent entre le traitement de l’information des médias et l’intérêt porté par
une société dans le contexte dans lequel elle vit. Pour ce développement, nous aurons deux
documents. Le premier est un texte tiré de Radio France, titré : Y’a t-il une bonne hiérarchie
de l’information, publié en janvier 2016 par B. Denaes et portant sur la question de la
hiérarchisation de l’information dans les médias. Ce dernier explique donc comment les
informations sont choisies et traitées. Ensuite, le deuxième document est une première de
couverture du magazine “Courrier international”, un hebdomadaire constitué principalement
de traductions d'articles publiés dans la presse étrangère. Ce dernier décide de mettre en
avant le titre Alors euro ? Le Foot pour réconcilier la France tandis que des sous-titres
décrivent la situation à Mossoul, en guerre à la date de publication ou bien de la récession
économique au Nigéria. Ainsi, nous verrons dans un premier temps comment les
informations sont choisies et comment elles sont traitées, puis nous traiterons des intérêts
de la société dans le domaine médiatique.

Tout d’abord, un média est un ensemble de moyens de diffuser l’information, qui peut
être sous forme papier ou encore numérique. Les médias diffusent des informations qui sont
des connaissances qui se veulent être portées à tous. Cette dernière doit être d’intérêt pour
le grand public, factuelle et vérifiée. Les médias diffusent donc des informations qu’elles
considèrent factuelles. Or les informations dans les médias sont toutes choisies suivant les
lignes éditoriales de chaque journaux; ce qui peut créer des informations erronées. En effet,
les médias, lorsqu’ils ne sont pas publiques, sont appartenu dans sa grande majorité par
des actionnaires, des hommes d’affaires par exemple V. Bolloré, X. Niel etc. Ces derniers
peuvent alors notamment diriger la ligne éditoriale pour ne pas que les médias salissent
l’image des autres entreprises appartenues par ce même investisseur. Nous pouvons voir
l’exemple avec le film Merci Patron ! , film qui dénonce les situations des ouvriers lors
délocalisation de LVMH, entreprise détenue par B. Arnault et où aucune publication à propos
de ce film n’eut vu le jour dans les médias appartenu par ce dernier. Aussi, les médias
choisissent les informations en se basant sur les lois de proximité. Les lecteurs se sentiront
plus concernés par l’information, qui leur est plus proche dans le temps (actualité du
moment), dans l’espace, de leurs idées, de leur situation socioprofessionnelle. Nous
pouvons le voir via le document deux, où “Courrier International” décide de mettre l’emphase
sur la coupe d’Europe prochaine en France durant une période d’instabilité
(chômage, attentats, crise boursière (-16% sur le CAC 40)). Nous pouvons donc voir
l’exemple de ladite loi, où les informations sont destinées à la population résidente en
France. En somme, les médias suivent une ligne éditoriale définie, qui peut être elle,
influencée par des personnes hautes placées. C’est dans cette perspective que nous nous
intéresserons sur la deuxième partie qui traite de l’influence des intérêts sociétaux dans le
domaine médiatique.

Les sociétés aujourd’hui n’ont jamais eu autant accès à l’information, notamment


grâce à l’avènement d’internet. En effet, depuis 1991, l’année de l’ouverture à internet au
public, l’information n’a jamais autant été diffusée. En 2018, plus de 4,1 milliard de
personnes avaient accès au réseau mondial, notamment via les téléphones. Ces derniers
ont changé la façon de consommer les médias, créant un clivage entre les personnes âgés
qui restent sur les médias traditionnels et qui ont donc un nombre de sources limitées sur
une période de temps donnée comparés aux téléphones, où l’accès est instantané et avec
une abondance de sources. L’un est sédentaire face à l’information et prend l’information
tandis que l’autre est nomade, cherche et partage son opinion. En partageant l’opinion, les
journaux, dans leurs intérêts économiques, les prennent en compte pour adapter leurs
lignes éditoriales. Nous pouvons le voir ici avec le choix de la couverture montrant la coupe
d’Europe et moins les autres actualités tels que la bataille à Mossoul, de la récession
économique au Nigéria ou même du référendum à propos du Brexit. Ce phénomène est
similaire à celui observé lors de l’affaire Dreyfus, ou les médias et l’opinion s'influencent
chacuns. De ce fait, nous pouvons nous interroger sur la neutralité ou l’objectivité des
journalistes. Ces derniers jouent sur la rhétorique pour faire adhérer à leurs idées les
lecteurs. Des situations semblables seront alors traitées de manière différente selon leurs
opinions. Sur cette image, le magazine suggère que la coupe d’Europe permettrait une
unification du pays face aux crises alors que d’autres auraient pu traiter de pronostics
sportifs ou encore de la crise sociale en cours.

Pour conclure, nous pouvons dire que des tensions existent entre le traitement de
l’information des médias et l’intérêt porté par une société dans le contexte dans lequel elle
vit. En effet, les médias sont majoritairement contrôlés par des grands groupes, qui
influencent parfois les lignes éditoriales tandis que la société eux ne trouvent plus une
information objective, sans influence d’opinion et économique. Ainsi, c’est dans cette
perspective que le sujet de la coupe du monde du Qatar peut être abordé du fait du grand
soutien au boycott de ce dernier à cause des différents problèmes environnementaux ou
sociaux.

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