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charlene.benard@sorbonne-nouvelle.fr
Objectifs : Aborder les grandes thématiques qui ont donné naissance aux SIC
Discipline très récente officielle depuis 1975
Les thématiques qui la structurent sont plus anciennes
Les thématiques intéressent les intellectuels à partir de la 2ème moitié du XIXe siècle.
Les révolutions industrielles se passent surtout en Europe et en Amérique du nord
2 grandes thématiques
Approche socio-chronologique
- du XIX à aujd, sillage socio politique, lien entre média & opinion publique
Textes de sociologues et de politologues,
Partiel le 27 octobre
- Milieu du XXe siècle, communication sur un angle technique
Comment ça marche ?
Partiel le 15 Décembre
Règles :
- Participation & assiduité
- Donner des retours
- Soigner expression écrite
- Ramener sa brochure en partiel
Définitions
A partir des années 30/40 va se diffuser en masse la radio.
Entre les années 50/60 la télévision se diffuse en masse
Années 2000-2010, diffusion du Web de masse
Medium : Considération matérielle du média, support. Le téléviseur est le medium de la télévision
Media : Organisation sociale qui n’est pas matérielle, palpable. Le média M6 est une organisation
sociale, parce que c’est une réunion de personne qui a crée un contenu.
3 poles d’analyse :
1) Prod
-Tout ce qui se passe en amont, on se pose des questions relatives à la fabrication du programme.
Comment ça se fait que la presse musicale est en crise malgré d’excellentes ventes
2) Contenu
-Questions relatives à l’idéologie. Questions très courantes.
Est-ce que GOT est patriarcal ou féministe ?
Est-ce que CNEWS est un média de droit ?
3) Reception
-Questions relatives à la réaction des gens
Le débat d’entre deux tours entre Macron et Lepen, pourquoi on a pas tous voté la mème chose ?
Des années 1880 à 1914 : age d’or de la presse française, on n’avait jamais eu autant de journaux et
de personnes pour les lire, ils vont donc prendre une place sans précédant dans la vie des gens et
impulser des questionnements chez des intellectuels contemporains. La presse pour ces penseur a
pour particularité de faire disparaître des effets des foule pour créer un public capable de développer
une opinion publique.
Foule Public
-Physique -Mental
-Soc Primaire -Avancée
-Influence entre membres -Influence d’un meneur
-Stable -Changeant
-Hétérogène -Homogène
Selon Tarde le problème c’est qu’on remet notre confiance aux journalistes et on parle – aux gens à
coté de nous. Le but du journal c’est de gagner de l’argent, le journal choisit son lecteur avec son
opinion politique. Le journal va définir sa cible, quand le public choisit son journal il a l’impression
d’être totalement libre.
L’opinion publique
Le terme se popularise au XVIIIe siècle sous l’impulsion de J.J. Rousseau. Ce qu’il appelle l’O.P.
c’est ce que Platon appelle la doxa. Elle va prendre une autre dimension au XVIIIe siècle avec E.
Kant, thème de la « raison », utilisée par les élites dans les cafés et les salons qui discutaient entre
eux de l’intérêt général. Au XIXe l’opinion publique prend une dimension beaucoup plus populaire,
moins pacifique. Au XXe siècle l’opinion publique devient une enjeu permanent de la vie politique,
le pouvoir public va constamment chercher à la connaître et à obtenir son soutien. L’opinion au
XXe siècle est mesurée par des sondages, c’est l’instrument de mesure le plus populaire depuis
1930. Deux grandes tendances pro et anti sondages,
P. Bourdieu (1972) « L’opinion publique n’existe pas », selon Bourdieu les sondages ne reflètent
pas l’O.P.
→ Un sondage impose une question et une réponse
→ Obligation de donner une réponse
→ Pas d’enjeu
→ L’opinion publique n’est pas la somme des opinions individuelles
→ Néglige l’influence des individus par sa dimension statistique
G. Grunberg : On pense souvent que les sondages sont une copie conforme de l’opinion publique,
on se trompe lorsqu’on pense cela.
→ Le but d’un sondage est de montrer des tendances, prendre la mesure de l’ambiance générale.
→ Le sondage élargit le spectre de réflexion des citoyens, il incite les citoyens à se poser de
questions qu’ils ne se seraient pas posés
→ L’élection se passe comme le sondage
Le sondage n’est pas une photocopie de l’opinion publique, ce n’est pas ce qu’on lui demande, le
sondage est une expression de l’expression de l’opinion publique parmi d’autres. Le peuple est
censé donner aux élus les directions à prendre, il faut donc que ce peuple soit en mesure de se poser
des questions
Pour Tarde l’opinion publique n’est pas la somme des opinions individuelles. La presse selon lui à
un grand rôle dans l’établissement de l’opinion générale. L’opinion publique est un thème, un débat,
un problème de société dans lequel une majorité se sent concernée.
En 1927 Dewey écrit le public et ses problèmes. John Dewey part du mème constat que Lippman, il
y a en effet une crise démocratique, le citoyen ne s’intéresse pas à la vie publique, il ne vote pas.
Les débats sont devenus trop complexes pour le citoyen, tous les sujets qui en découlent sont eux
aussi trop complexes. Là ou Lippman nous dit que l’incompétence des citoyens est ontologique
(innée, non modifiable), John Dewey nous dit que cette incompétence est socio-culturelle. C’est la
société actuelle qui a rendu le citoyen incompétent parce qu’elle est trop compliquée. John Dewey
(1859-1952), philosophe pragmatiste. Le pragmatisme s’oppose aux philosophies traditionelles, le
pragmatisme veut en finir avec le grand partage entre la théorie et la pratique. Les pragmatistes ne
veulent pas réfléchir à des enjeux métaphysiques. Les pragmatistes ne veulent pas faire des sciences
qui seraient déconnectes de la vie humaine, le savoir ne s’obtient que avec l’expérience. John
Dewey s’oppose fermement aux conclusions de Lippman, c’est une erreur de vouloir mettre des
experts entre la société civile et ses représentants, pour lui elle est inacceptable. Le gouvernement
est un executent de cette démocratie, si le gouvernement commence à décider à lz place des citoyen
c’est anti-démocratique. Pour Dewey on peut régler ce problème d’incompétence du citoyen. Il faut
faire la difference entre :
- Un public passif visé
- Un public actif / concerné
Le public passif se sent touché par un problème de manière personnelle, individuelle. Il s’intéresse à
des questions quand elles touchent son intérêt personnel.
Le public actif développe un intérêt général et collectif, il réfléchit dans une perspective d’intérêt
général qui dépasserait son intérêt personnel. Pour John Dewey il faudrait tendre vers ce public
concerné pour qu’ils puissent réfléchir vers le collectif dans les mèmes termes du débat. Pour
l’instant on en est très loin. Il n’y a que en expérimentant lui même qui le public peut se construire.
L’éclipse du public = Pour Dewey le public est caché / éclipsé parce que l’individu il peine à
s’identifier aux problématiques sociales. Tout est tellement spécialisé que vous allez avoir plein de
publics différents qui vont pas se retrouver.
La Grande Société ce sont les villes, des endroits très peuplés avec des gens différents, elle devient
la garde communauté lorsqu’elle devient un public, elle est organisée, démocratique et connectée
par des problématiques générales. Pour que la démocratie se produise il faut réussir à poser dans la
société des problèmes publics. Le problème public est un grand sujet de société sur lequel
l’ensemble de la société peut disserter au-delà de ses propres intérêts en se sentant collectivement
concernés. Pour ça il faudrait procéder à plusieurs choses :
- D’abord, les problèmes sociaux sont techniques. Il faut maîtriser les sciences, les rendre
accessibles, il faut les reconnecter aux enjeux humains. Il faudrait faire des sciences appliquées.
Une enquêté sociale c’est à la fois un processus et un résultat, le public de définirait dans et à
travers l’expérience. C’est une auto découverte doublée d’une auto construction. On ne sait pas à
l’avance que l’on est un public, il faut le vivre. Cas du végétarisme, évolution du débat publique.
Cas du #MeToo.
Pourquoi les médias de masse sont si importants à l’heure qu’il est ? La presse fait mal son travail,
d’après Dewey il lui faudrait pas grand-chose pour permettre au public de se constituer public. La
presse va présenter des faits de manière isolée. Les faits n’ont aucun lien entre eux, on ne se sent
concernés que par certains faits et on ignore les autres. Ce qu’il faudrait faire c’est de présenter les
faits comme des évènements. Les faits non isolés sont mis sur une trame signifiante.
Robert E. Park (1864 – 1944) , penseur étasunien comme Dewey et Lippmann, un de leurs
contemporains. D’abord journaliste puis devenu sociologue.
1ère Ecole de Chicago
- fonctionnalisme
Sociologie qui étudie la manière dont les gens attribuent de rôles d’utilité. C’est l’objet, l’instrulent
de quoi ? Les gens agissent toujours en fonction d’un but.
Vision de l’information selon le rôle qu’elle représente pour les gens.
1925 – A natural history of the Newspaper, en mm temps que Lippmann
Dans cet article Park dresse 4 grands moments historiques du journalisme pour tenter d’établir une
base pour définir l’information.
1ère période : « Newsletters » / Bulletins d’information. Objectif de rapporter des rumeurs à niveau
local. Ce modèle ne fonctionne plus en 1925, c’est clairement insuffisant pour informer les gens.
A partir des années 20 les grandes vagues d’immigration commencent, les grandes villes sont
construites.
2ème période : Dés le XVIIIe période que Park appelle de « l’éditorialisme », de
l’information/journalisme d’opinion. Son but est de donner un jugement sur l’actualité, on vient
chercher une opinion.
3ème periode : Début au XIXe siècle du journalisme moderne avec le métier de reporter. Le est de
créer des sujets, faire parler des gens.
4ème période : « Presse jaune » qui apparaît en mm temps que le reportage, le but est de créer du
scandale. Attire un lectorat beaucoup plus large.
Quels sont les ingrédients pour une bonne information ?
Selon Park la presse a deux rôles à assumer dans la société :
1 – Fonction intégratrice
Grandes villes très hétérogènes, il va falloir homogénéiser cette population pour une plus grande
cohésion sociales
2 – Fonction conflictuelle
Faire émerger des formes communes qui vont permettre d’avoir des positions et jugements
divergents.
TEXTE :
Cette préface à 2 buts :
-énoncer les règles de ce que doit être une bonne information
-illustrer l’importance de sa dimension humaine
Une seule personne qui a décidé de définir une information : Walter Lippmann. Lippman nous
explique que la crise démocratique est aussi une crise de la presse parce que la presse est devenue
une presse d’opinion
5 critères a respecter pour que ce soit une information :
- L’information doit plaire au citoyen, elle doit l’intéresser. Une information doit être importante
actuellement, l’information doit couvrir des faits en cours et non révolus.
- L’information de doit être qu’une exposition des faits. Le journaliste doit exposer les faits sans les
évaluer, il ne doit pas les interpréter mais seulement les annoncer.
- Les informations doivent être adaptées à leur public.
- Votre information doit permettre la conflictualité, l’information doit permettre à des gens avec des
avis différents de s’y retrouver et débattre.
- L’information doit être objectivable, ce sont des faits descriptifs.
Human Interest Story ( H.I.S)