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sommaire et sources

I-INTRODUCTION:

Définition de la politique:

La politique représente l'ensemble des options prises collectivement ou individuellement par


les gouvernants d'un État dans quelque domaine que s'exerce leur autorité (domaine
législatif, économique ou social, relations extérieures). Ainsi, il existe plusieurs systèmes
politiques selon leurs caractéristiques et la façon dont les décisions sont prises. Les
systèmes politiques sont divisés en deux grandes familles: la monarchie et la démocratie.
Aujourd'hui nous nous intéresserons au cas de la démocratie: 1. Système politique, forme
de gouvernement dans lequel la souveraineté émane du peuple. La séparation des pouvoirs
et le suffrage universel en sont deux des fondements. Le respect des libertés publiques est
au cœur même du fonctionnement de la démocratie dite aujourd'hui « libérale ».
Ainsi il existe un lien très étroit entre la démocratie, la presse, et les libertés d’opinion et
d’expression

Définition de la presse:

Depuis plusieurs années, la presse écrite est déclarée en crise. Que ce soit avec l’apparition
d’Internet ou des journaux gratuits, le vieillissement du lectorat ou la hausse des coûts de
production, les justifications ne manquent pas. Et pourtant elles semblent toujours manquer
l’essentiel. A la fois très critiquée mais jugée nécessaire à la société et a la democratie.

La première fonction attribuée à la presse, la plus évidente, est celle d’informer. Mais dès
lors apparaît une première difficulté pour savoir ce qui doit faire l’objet d’une information et
au-delà de savoir qui peut en décider. Une seconde fonction existe : celle du divertissement.
La presse, dans son sens le plus large, regroupe des magazines ou des revues
spécialisées. Perçu comme une fonction apparue avec la presse moderne, le divertissement
a pourtant toujours été une des deux dimensions de la presse. L’apport de la modernité est
peut-être d’avoir brouillé la frontière entre informer et divertir, ce qui est l’objet d’une partie
des critiques envers la presse.

La façon de concevoir la mise en place de l’information et du divertissement varie selon les


époques et même selon les rédactions des différents journaux. Cette multiplicité de points
de vue contribue à la difficulté de définir un rôle précis pour la presse. Ces désaccords
portent sur la pratique journalistique mais ne remettent pas en cause la nécessité de la
presse, son existence.

Liberté d’opinion:

La liberté d’opinion est une liberté fondamentale qui garantit à chaque individu de penser
comme il le souhaite. Cette liberté ne peut être effective que si elle est accompagnée de la
liberté d'expression.

Liberté d’expression:
La liberté d’expression est un droit. Le droit d’exprimer librement ce que l’on pense. Ce droit
est une liberté fondamentale proclamée dans la Déclaration des droits de l’homme et du
citoyen. Mais pourquoi est-ce si important ? Pour le savoir, regarde cette vidéo. Video (un
jour 1actu).

II-...

1)...

2)La presse: Vecteur de la liberté d’expression et d’opinion:

La presse joue un rôle primordial pour la liberté d’expression puisque être journaliste ce
n’est pas simplement user de cette liberté d’expression. C’est prendre la parole dans un
espace social, en respectant des valeurs qui sont la recherche de la vérité, l’exactitude,
l’indépendance, l’impartialité, le respect du public et la responsabilité. Cela exclut du champ
journalistique rumeur, spéculation, désinformation, qui en revanche font les belles heures
des libres expressions.

Il faut aussi distinguer information et communication. Plus que jamais information et


communication doivent être clairement séparées. L’une et l’autre portent des faits à la
connaissance du public. Pour la première, dans le seul but d’informer ce public de la façon
la plus neutre et la plus complète possible, afin qu’il se fasse sa propre opinion. Pour la
seconde, dans un but intéressé, électoral, d’influence. La communication sert un intérêt
particulier quand l’information est au service de l’intérêt général.

La liberté de la presse est l’une des principales libertés publiques. C’est une condition
nécessaire à l’exercice de la démocratie. Elle participe au droit d’expression et de critique
dont disposent tous citoyens vivant dans les pays démocratiques. Mais l’obtention de ce
droit a demandé de longs combats. Aujourd’hui encore, cette liberté ne concerne qu’une
minorité de pays.

Il s’agit du droit pour les journalistes de donner à la population les informations et aussi leur
avis sur les événements qui se passent dans leur pays ou ailleurs. Et ce, aussi, dans le
respect des autres et des lois. Cette liberté n’est cependant pas un absolu et elle est
restreinte par de nombreuses limites. Elle n’est jamais totalement acquise et des
associations internationales luttent pour sa défense.

Ces libertés permettent aux habitants d’un pays de s’informer le plus correctement possible
pour, ensuite, se faire leur propre opinion. La liberté d’expression et la liberté de la presse
sont donc indispensables pour qu’un pays soit une démocratie. À l’inverse, dans les
dictatures, les dirigeants font tout pour supprimer ces droits fondamentaux et ainsi faire en
sorte que la population pense comme eux.

Le rôle de la presse dans une démocratie :

Une démocratie solide encourage la liberté de la presse - une presse qui informe le public,
permet à diverses voix de se faire entendre et responsabiliser les dirigeants. L’information
abonde autour de nous - sur Internet, à la télévision et à la radio, et dans les journaux. Tant
et si bien qu’on en oublie le rôle important des journalistes.

Les médias permettent aux gens de s’exprimer et contribuent à la diffusion d’opinions qui ne
cadrent pas nécessairement avec celles des dirigeants au pouvoir. Quand la presse publie
les points de vue de leaders de l’opposition, et qu’elle prend le gouvernement à partie dans
ses éditoriaux, elle invite à l’expression de multiples opinions.

Une presse libre sert aussi à veiller au bon fonctionnement du gouvernement, comme
lorsqu’elle jette la lumière sur la corruption. C’est justement parce que la presse est
indépendante du gouvernement qu’elle peut avertir le public quand ses dirigeants ne
tiennent pas les promesses faites pour être élus.

Quand les journalistes sont menacés, agressés, censurés ou emprisonnés, la liberté


d’expression de l’ensemble de la société est directement attaquée. Une démocratie solide
encourage la liberté de la presse. En revanche, un gouvernement qui se fait l’adversaire de
la presse crée un climat dans lequel la crainte pousse les journalistes à s’autocensurer.

3)...

II-Etude de cas

1)France:

L’affaire dreyfus

Un rappel:

En 1894, le journal le Figaro révèle l'existence d'une enquête au sein de l'état-major


de l'armée française à la suite d'une affaire d'espionnage. Le capitaine Alfred
Dreyfus, juif d'origine alsacienne est accusé d'avoir livré des secrets militaires à
l'Allemagne. Dreyfus est condamné en 1895, dégradé et envoyé au bagne en
Guyane en 1895. Jusqu'en 1898, Dreyfus est le coupable idéale et évident ; l'opinion
est peu concernée et plutôt unanime quant à sa culpabilité, le contexte antisémite et
nationaliste de l'époque (lié notamment à "l'esprit de revanche" qui suit la défaite de
1871 face à la Prusse, revanche dont l'armée doit être l'instrument) favorisant cette
opinion. Mais en 1896, le colonel Picquart (chef du contre-espionnage) découvre le
véritable espion: le commandant Esterhazy. Celui-ci est jugé mais acquitté par la
cours martiale sous les applaudissements des nationalistes (qui veulent avant tout
protéger le prestige de l'armée et de la Nation). Émile Zola publie alors le célèbre «
j'accuse » à la une du journal l'Aurore en janvier 1898. C'est le véritable
commencement de « l'affaire » Dreyfus et donc de l'implication massive de la presse
écrite et de l'opinion dans le débat public. Dreyfus est finalement acquitté et
réhabilité en 1906
Quel fut le rôle de la presse pendant l'affaire ?

La presse écrite, dont les tirages sont de plus en plus importants, véhicule les
opinions antagonistes des dreyfusards et des antidreyfusards. Près de 100 000
articles ont ainsi été publiés sur l’affaire entre l’arrestation du capitaine Dreyfus en
1894 et sa réhabilitation en 1906. Elle contribue ainsi à forger et à radicaliser les
opinions ainsi qu'à diviser la population pendant l'affaire. La presse constitue une
tribune pour chaque camp et occupe donc une place essentielle dans la crise.

« l'Aurore » est un petit quotidien parisien de centre gauche, républicain et


progressiste, fondé en 1897, dont les idées sont principalement incarnées par
Georges Clemenceau, son éditorialiste. Le journal devient le fer de lance des
dreyfusards après la publication du « J'accuse » de Zola, dirigé contre l’armée et le
gouvernement. Cet article lance l'affaire Dreyfus et entraîne la constitution du camp
dreyfusard, constitué notamment les « intellectuels » dont Zola est la figure de
proue. Le journal offre ainsi pendant toute l'affaire une tribune, un espace
d'expression pour toute les (grandes) figures du mouvement.

les plus grands organes de presse ("le petit journal", "le petit parisien", "le matin"...)
qui s'adressent à un très large public (« le petit journal » tire quotidiennement à plus
d'1 million d'exemplaires) restent dans une prudente réserve de peur de voir leur
vente chuter, même s'ils n'évitent pas toujours l'antisémitisme et le nationalisme,
plutôt vendeur à l'époque (le "petit journal" est par exemple plutôt antidreyfusard).
Toutefois, c'est le ralliement de l'opinion républicaine modérée représentée par des
journaux comme "le temps", "le journal des débats" ou "le petit parisien" à la cause
de Dreyfus qui amène à la révision du procès.

On distingue ainsi une presse populaire/presse d'information, qui se veut plutôt


neutre, d'une presse d'opinion, très influente, qui prend parti et s'engage clairement
en fonction de son idéologie et des valeurs qu'elle défend. La presse a donc en
partie "fait" l’affaire Dreyfus, en lui donnant un retentissement médiatique
considérable, en mobilisant l'opinion et en la divisant (même si une partie
conséquente des français, encore majoritairement rurale, montre peu d'intérêt pour
l'affaire).

Par quels moyens la presse mobilise-t-elle l'opinion ?

Au delà de l'augmentation des tirages qui permettent de toucher un plus large public
(augmentation largement liée aux progrès de l'imprimerie nés des Révolutions
Industrielles), les journaux s'adaptent en développant des techniques de vente et de
« persuasion » efficaces. La presse devient un véritable média de masse répondant
à la nouvelle demande sociale née de l'alphabétisation (loi de 1881/1882 rendant
l'école gratuite, obligatoire et laïque), de l'urbanisation et de la démocratisation du
régime (liberté d'expression, suffrage universel masculin...). Les journaux cherchent
ainsi à "vendre du papier" et, en ce qui concerne la presse d'opinion, à défendre
leurs valeurs et leurs intérêts politiques.

Quelles sont les conséquences politiques de cette affaire ?

A travers la défense de Dreyfus, ce sont en réalité deux conceptions politiques


antagonistes qui se sont opposées (il faut rappeler que la IIIème République était
encore fragile à cette époque). L'affaire Dreyfus et la presse d'opinion ainsi ont joué
un rôle essentiel dans la structuration du paysage politique français contemporain.

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