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LIBERTÉ DE LA PRESSE

BOUCHERAT Stanislas et MUTTER Margo

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SOMMAIRE

I. INTRODUCTION : 3

II. LA LIBERTÉ DE LA PRESSE COMME PILIER DE LA DÉMOCRATIE, GARDIENNE


DE LA TRANSPARENCE ET DE LA RESPONSABILITÉ 4

A. QU’EST-CE QUE LA LIBERTÉ DE LA PRESSE ? 4


B. QUELLES ÉVOLUTION LA PRESSE A-T-ELLE CONNU AU COURS DU TEMPS ? 4
C. QUELLE EST L’IMPORTANCE DE LA LIBERTÉ DE LA PRESSE DANS UNE SOCIÉTÉ
DÉMOCRATIQUE ? 6
D. A TRAVERS DES EXEMPLES HISTORIQUES ET ACTUELLES COMMENT LA LIBERTÉ DE LA
PRESSE EST-ELLE UN CONTREPOIDS DU POUVOIR ? 7

III. III. LES LIMITES DE LA LIBERTÉ DE LA PRESSE 8

A. QUEL LIEN PEUT-ON ÉTABLIR ENTRE LANCEURS D’ALERTE ET LIBERTÉ DE LA PRESSE ? 8


B. QUELLES SONT LES LIMITES DE L’ÉTHIQUE JOURNALISTIQUE DANS LE CADRE DE LA LIBERTÉ
DE LA PRESSE ? 10
C. LES MÉDIAS SONT-ILS RÉELLEMENT LIBRES ? 11

IV. LES DÉFIS ACTUEL ET FUTURS DE LA LIBERTÉ DE LA PRESSE 12

A. QUELLES SONT LES MENACES QUI PÈSENT SUR LA LIBERTÉ DE LA PRESSE ? 12


B. QUELLES SONT LES IMPACTS DES NOUVELLES TECHNOLOGIES SUR LA LIBERTÉ DE LA
PRESSE ? 14

V. CONCLUSION 16

VI. SOURCES 17

I. Introduction :

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L'évolution de la presse a toujours été et restera toujours étroitement liée à l'évolution de
notre société ainsi qu’à la préservation de l'un de ses piliers fondamentaux : la liberté.
Depuis son apparition avec la première gazette en 1631 jusqu’au pouvoir médiatique du XXIe
siècle, la presse s’est toujours présentée comme porte-parole de l’opinion publique, en
restant une force majeure et indispensable de notre démocratie et de la défense des droits
de l'homme.
Elle est un principe fondamental jouant un rôle plus qu’important dans notre démocratie en
permettant la diffusion d’information diverses ainsi que la critique constructive du pouvoir,
néanmoins elle se retrouve confrontée à de multiples défis comme la désinformation.
Particulièrement enracinée dans notre histoire culturelle, politique et juridique elle est le
fruit de nombreux combats pour l’obtenir, mais est dorénavant protégée par des droits de
l’homme et des lois dans le but de préserver un débat publique équilibré mais avant tout
informé.
Dans ces mesures nous nous demanderons alors en quoi la liberté de la presse est-elle
garante de notre démocratie.
Nous nous plongerons alors dans l'importance de la presse en tant que pilier de notre
démocratie et gardienne de la liberté, ensuite nous explorerons les limites de cette liberté de
la presse à travers la censure et la désinformation, puis pour finir nous étudierons les défis
actuels et futurs pour la liberté de la presse.

1. Illustration du dessinateur Michel CAMBON

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II. La liberté de la presse comme pilier de la démocratie,
gardienne de la transparence et de la responsabilité

A. Qu’est-ce que la liberté de la presse ?

La liberté de la presse est une liberté essentielle en France qui peut trouver sa source dans la
Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 à travers « La libre communication
des pensée et des opinions est un droit les plus précieux de l’homme, tout citoyen peut donc
parler écrire imprimer librement… », mais qui trouve également sa place dans la législation
française avec la loi de 1881 notamment.

Cette liberté de la presse doit être vu comme la liberté du journal et la liberté du journaliste.
Elle permet en s’appuyant sur la liberté d’expression de donner à chaque personne le droit
d’exprimer ses opinions dans le respect des autres. La liberté de la presse garantit donc aux
journalistes le droit d’enquêter librement et d’informer les citoyens sur les sujets de leur
choix. Grâce à elle les médias sont libres de diffuser des avis différents, de débattre, de
critiquer et de commenter…

La liberté de la presse est alors caractériser par : un absence de censure donc une non
intervention de l’état et du gouvernement dans la publication d’information, par une
indépendance éditoriale donc les médias sont indépendants de toute influence extérieure
qu'elle soit politique, économique ou idéologique et que les journalistes sont libres de choisir
les sujets qu'ils couvrent, également par la diversité et le pluralisme ainsi que par l’accès à
n’importe quelles informations pour les journaliste mais aussi par la protection légale
garantissant la protection des journalistes.

La liberté de la presse, qui n’est par exemple pas en vigueur dans tous les pays, est par
conséquent une loi très précieuse au sein de notre démocratie car lire, écouter, regarder des
informations diverses et variés permet de se faire sa propre opinion sans être manipulé.

B. Quelles évolution la presse a-t-elle connu au cours du temps ?

La presse connait une véritable évolution exponentielle au fil que les années évoluent.
Nombreuses sont les dates marquantes depuis sa création jusqu’aujourd’hui. Parmi celles-ci,
l’invention de l’imprimante par Gutenberg avec la première impression d’une bible en 1455
réalisé par une presse à caractères mobiles, c’est d’ailleurs de la que la presse tient son
célèbre nom.
C’est ensuite en 1631 que La Gazette de Théophraste Renaudot est considérée comme l’un
des premiers périodiques. En 1777 c’est le premier quotidien français qui parait sous le nom
de Le Journal de Paris. Une autre date symbolique pour la presse se trouve en 1789 avec
l’article 11 de la DDHC consacré au principe de la liberté de la presse.

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Néanmoins les difficultés quant à la liberté d’expression refont surface en France en 1811
avec l’interdiction de la plupart des journaux par Napoléon Ier qui mène à la révolution de
Juillet en 1830 en partie lié à la suspension de la liberté de la presse.

C’est alors en 1857 que l’inauguration du premier kiosque à journaux parisien se fait, sans
oublier celle de la rotative en 1866.
Le premier numéro du Petit Parisien voit le jour en 1876, cinq ans avant la célèbre loi du 29
juillet 1881 ayant pour premier article par exemple « l’imprimerie et la librairie sont libres ».

En 1885 c’est la linotype qui voit le jour accompagné en 1944 d’ordonnances sur la
réorganisation de la presse. En 1915 on peut également compter la naissance du Canard
enchainé qui dès sa première parution lutte contre la censure pendant la Première Guerre
Mondiale.

En résumé la presse à vue le jour véritablement au XVIIe siècle mais c’est aux yeux du
publique véritablement développée au cours du XIXe siècle avec en 1833 la loi Guizot sur
l’instruction primaire qui développe l’alphabétisation en France sans oublier en 1887 les lois

2. Illustration en première de couverture du canard enchainés pour son premier journal

1. Illustration en première de couverture du Canard Enchainé pour sa première parution

Ferry qui grâce à l’école permettent à un


grand nombre de français d’apprendre à lire et donc d’avoir pour la première fois accès aux
journaux.

Cette presse ne cesse et ne cessera pas d’évoluer comme on a pu le voir avec le


développement de la radio mais également de la télévision permettant un accès à la fois
auditif que visuel sans oublier internet et les réseaux sociaux qui font de tout individus un
journaliste à part entière.

C. Quelle est l’importance de la liberté de la presse dans une société


démocratique ?

Pilier essentiel de la démocratie la liberté de la presse a une importance cruciale et non


négligeable. En effet les raisons essentielles sont nombreuses, premièrement la liberté de la
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presse permet un débat publique éclairé, étant donné que la presse fournit des informations
variées parfois précises ou non permettant aux citoyens de prendre des décisions éclairées
sur des sujets en prenant en compte diverses et variées informations par exemple quand il
est question de vote, de participation civique ou même d’engagement politique.

Deuxièmement, elle joue un rôle important car elle permet une diversité d’opinions en
assurant, entre autres, une diversité de voix et d’informations. Les médias indépendants
peuvent représenter une gamme d’opinions et de perspectives, enrichir le débat public et
empêcher la création de monopoles de l’information.

Troisièmement elle garantit une protection des droits individuels, en effet les médias ont le
pouvoir de mettre en lumière les violations des droits de l'homme et les abus, ainsi en
attirant l'attention sur les injustices elle contribue à la protection des droits individuels en
servant de contrepoids…
D’une autre part elle permet à la fois la surveillance des pouvoirs publics mais également une
responsabilisation des dirigeants.

Les médias jouent en effet un rôle de gardien en surveillant les activités des gouvernements,
des institutions publiques et des responsables politiques. Capable de dénoncer la corruption,
les abus de pouvoir et les violations des droits de l'homme elle peut donc servir comme
moyen de dissuadé.
Cette liberté permet donc aux médias d'enquêter sur les actions des dirigeants politiques,
économiques et sociaux, de les interroger et de les tenir responsables de leurs actes.

En allant plus loin, on pourrait même dire qu’une presse libre permet également une
certaine forme d’innovation et de progrès, car elle permet aux journalistes d’explorer de
nouvelles idées, d’enquêter sur des sujets complexes et de remettre en question le statu quo.

Mais dans une certaine mesure, cela renforce également la confiance, car une presse libre et
responsable renforce la confiance du public dans les médias en tant que source
d’information fiable. Cela contribue à freiner la propagation de la désinformation.

D. A travers des exemples historiques et actuelles comment la liberté de la


presse est-elle un contrepoids du pouvoir ?

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L’indice de la liberté de la presse est calculé tous les ans par RSF selon un barème prenant en
compte divers aspects de la problématique (pluralisme, censure, mise en danger des
journalistes…). Plus il est bas, plus la presse est libre dans le pays.
Ici cette courbe montre bien que la France est un pays quasiment en totale évolution quant
au sujet de la liberté de la presse. L’obtention de cette liberté de la presse résulte d’un
combat de plusieurs années, se développant dès le 15 e ayant permis une production rapide
et abordable de livre, de pamphlet…
Puis pendant la Renaissance et l’ère des Lumières la presse a largement été utilisée pour
diffuser des idées politiques, philosophiques et religieuses. Cependant, elle était souvent
contrôlée par les autorités et utilisée comme un instrument de propagande.

Mais le 19e siècle symbolise l’essor de la presse indépendante, en effet les nombreuses
publications indépendantes qui ont vus le jour ont contribué à la diffusion d’information
variées et à la formation d’opinion publique.
L’acquisition de la liberté de la presse est véritablement essentielle pour notre démocratie et
pour cause elle a permis à de nombreuses reprises d’être un véritable contrepoids du
pouvoir et ça tout au long de l’histoire.
Par exemple au cours de la Révolution française de 1789, les journaux comme « L’Ami du
peuple » de Jean Paul Marat ont joué crucial en alimentant le mécontentement populaire et
en contestant le pouvoir monarchique.
Nous pouvons également prendre en exemple L'Affaire Dreyfus (1894-1906) dans laquelle la
presse a joué un rôle déterminant. En effet certains journaux, tels que "L'Aurore", avec le
célèbre « J’accuse » de E. ZOLA ont exposé les preuves de l'innocence du capitaine Dreyfus et
ont dénoncé l'antisémitisme au sein de l'armée française. Ces reportages ont contribué à la
révision du procès de Dreyfus et à sa libération.

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3. Carte postale représentant Émile Zola pourfendant l’armée au travers de « J’accuse »

Nous pouvons également nous appuyer sur des exemples plus contemporains comme les
nouvelles révélations faites par Médiapart de 2008 à encore aujourd’hui, le journal en ligne
d’investigation a en effet pour habitude d’exposer les scandales politiques et financier en
France comme ceux de l’affaire Bettencourt, Cahuzac ou même plus récemment les enquêtes
au sujet des abus présumés de pouvoir et de corruption au sein de notre milieu politique et
économique.
En exemple contemporain on peut également prendre celui du Watergate français en 2010
révélant un scandale impliquant le ministre du travail Éric Woerth par le journal de canard
enchainé. En le dénonçant et en dénonçant un financement politique illicite, le journal a
permis des enquêtes gouvernementales conduisant à la démission de plusieurs
responsables.
La presse permet également à travers une couverture médiatique des mouvements sociaux
et des manifestations de rapporté les revendications des manifestants, des actions
politiques… et informe en temps réels des évènements contribuant à l’information du
publique en

III. III. Les limites de la liberté de la presse

A. Quel lien peut-on établir entre lanceurs d’alerte et liberté de la presse ?

Les lanceurs d’alerte sont des personnes dénonçant au péril de leur liberté des
comportements illicites, en publiant des informations confidentielles, afin d'enclencher un
processus réactionnel. Bien que controversés par leur caractère illégal, leurs agissements
permettent un renouveau majeur dans l’établissement des limites de la liberté de la presse,
balançant entre journalisme d’investigation et espionnage illicite.
Ces héros controversés de la liberté de s’informer souhaitent utiliser la liberté numérique
pour inverser l’asymétrie d’information entre les pouvoirs publics et les citoyens, notamment
grâce au pouvoir de diffusion d’Internet.

Cela peut se traduire par la création de sites web dénonciateurs comme par exemple
Wikileaks, fondé par le lanceur d’alerte australien Julian Assange, qui permit la publication de
centaines de milliers de documents confidentiels américains relatifs aux activités militaires et

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diplomatiques parfois illicites lors de la guerre en Irak ou en Afghanistan. Les lanceurs
d'alerte sont, en essence, des défenseurs de la liberté d'expression. Ils risquent leur propre
sécurité et leur réputation pour dévoiler la vérité, souvent face à des puissances
gouvernementales ou corporatives qui cherchent à étouffer la dissidence.

En effet, Julian Assange, toujours en procès au Royaume-Uni, est inculpé par les Etats-Unis
d’“espionnage” et risque jusqu’à 175 ans de prison ferme s’il y est extradé. En protégeant ces
personnes et en garantissant leur droit de révéler des informations d'intérêt public qui
assurent la transparence totale des plus puissants groupes politiques ou économiques, la
liberté de la presse est renforcée, et la démocratie s’en trouve ainsi fortement consolidée.
C’est pourquoi, en France, cette primordiale protection est garantie par la loi n° 2022-401 du
21 mars 2022 qui promeut un environnement plus favorable à la dénonciation d'actes
répréhensibles en garantissant notamment l’anonymat des lanceurs d’alerte et en
empêchant les représailles.

Finalement, on peut se demander si les pays n’assurant pas légalement cette protection,
comme les Etats-Unis par exemple, ne limiteraient pas consciemment dans le même temps la
liberté de la presse, qui permet pourtant de perpétuer la véritable démocratie.

4. Caricatures de Miss Lilou et de Babouse


B. Quelles sont les limites de l’éthique journalistique dans le cadre de la
liberté de la presse ?

Même si sa définition varie selon les pays, l’éthique journalistique, aussi appelée la
déontologie du journalisme, reste souvent décrite comme l'ensemble des normes auxquelles
les journalistes devraient au minimum s'astreindre. On y trouve notamment la « vérité, la
rigueur et l'exactitude, l'intégrité, l'équité et l'imputabilité ».

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En somme, les journalistes se doivent de rechercher la vérité, de fournir des informations
vérifiées et impartiales, tout en évitant les atteintes à la vie privée, la diffamation injuste et la
stigmatisation des individus. Elle entretient un lien étroit avec la liberté de la presse étant
donné qu'elle assure que les médias agissent de manière responsable, éthique et en
conformité́ avec les normes professionnelles, et ainsi qu’ils informent correctement le public,
élément essentiel d’une démocratie saine et fonctionnelle.

Néanmoins, l’éthique journalistique pose des limites morales, que certains journalistes
frôlent voire franchissent, et ce notamment dans le domaine de la presse à scandale. En
effet, les journalistes spécialisés dans celle-ci, appelés paparazzis, sont régulièrement
critiqués pour leur intrusion excessive dans la vie privée des personnalités publiques.

Bien que les médias aient le droit de les couvrir médiatiquement parlant, la ligne entre
l'information d'intérêt public et la violation de la vie privée est souvent floue. La divulgation
d'informations personnelles, telles que des photographies compromettantes, des vidéos
intimes ou des détails privés de la vie d'une personnalité, soulève des questions morales
profondes.
Le respect de la dignité humaine et de la vie privée doit être une des préoccupations
fondamentales des journalistes car elle est explicitement énoncée dans leur déontologie,
mais certains paparazzis, à la recherche de scoops sensationnels, ne semblent pas y prêter
attention. Cet exemple de la presse à sensation n’est qu’une des nombreuses limites morales
que soulève la liberté de la presse.

5. Illustrations de Deluca représentant des crabes en tant que paparazzi


De plus, la protection des sources anonymes est un principe fondamental du journalisme, en
lien étroit avec l’éthique journalistique. En effet, les journalistes se doivent de protéger leurs
sources, qui, comme les lanceurs d’alerte, prennent parfois de grands risques pour délivrer
des informations compromettantes à condition que leur identité ne soit pas révélée.

Cependant, certaines situations exigent une divulgation des sources, comme une menace
imminente à la sécurité publique ou lorsque les sources dévoilent des fausses informations
pouvant causer un préjudice important. Mais il en est généralement de la responsabilité́ du

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journaliste, qui doit faire un choix face à̀ un dilemme moral : dénoncer ou conserver
l’anonymat de sa source. En France, la loi garantit, comme pour les lanceurs d’alerte, la
protection de l'anonymat des sources des journalistes, notamment avec la Loi n° 2010-1 du 4
janvier 2010
C’est à̀ nouveau un exemple parmi tant d’autres qui démontre de la complexité́ du métier de
journaliste, qui se doit sans cesse de respecter sa déontologie pour garantir au mieux la
liberté de la presse.

C. Les médias sont-ils réellement libres ?

Certes, les limites de la liberté de la presse se ressentent au niveau de la protection des


lanceurs d’alerte ou de l’éthique journalistique, mais aussi et surtout avec la question de la
réelle liberté des médias.
Effectivement, celle-ci est devenue un enjeu crucial de la liberté de la presse, avec la remise
en question constante de la véritable indépendance des médias face à̀ la concentration des
ceux-ci au sein d’une poignée de grands groupes médiatiques, et des diverses pressions
politiques et économiques qui pèsent sur eux.

Il est d’abord nécessaire de rappeler qu’une petite poignée de conglomérats médiatiques


détiennent une influence disproportionnée sur l'industrie de l'information dans le monde.
En France, par exemple, Vincent Bolloré́ est le propriétaire d'un certain nombre de médias,
ce qui soulève des inquiétudes quant à̀ l'indépendance éditoriale et à la diversité́ des voix.

En effet, lorsque les médias sont contrôles par un petit nombre de personnes ou d'entités, il
y a un risque que les intérêts commerciaux ou politiques de ces propriétaires influencent la
couverture médiatique, réduisant ainsi l'indépendance journalistique.

De plus, les pressions économiques représentent une menace constante pour la liberté des
médias car la publicité́, les abonnements et les revenus en ligne sont des sources de
financement essentielles pour bon nombre d’entre eux.

Les entreprises qui achètent de la publicité́ peuvent, comme les propriétaires des chaines,
exercer une influence sur le contenu éditorial afin de manipuler l’information à leurs fins.
Face à̀ ces pressions, de nombreux médias choisissent l'autocensure pour éviter les conflits
avec les propriétaires, les annonceurs ou les gouvernements. Celle-ci peut cependant
entrainer une perte de diversité́ d'opinion et limiter la capacité des médias à servir de
contre-pouvoir dans une société́ démocratique.

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6. Caricature de Vincent Bolloré́ par Allan Baret, qui reprend les codes de la série à succès “Games of
Thrones” pour dénoncer l’omniprésence des chaines appartenant à̀ Bolloré́ dans le paysage médiatique.

La lutte pour la réelle liberté des médias nécessite donc la mise en place de lois et de
règlementations pour garantir l'indépendance éditoriale, la transparence dans la propriété́
des médias, et la protection des journalistes.
Mais elle admet aussi le fait que cette liberté reste en danger aujourd’hui, même si elle est
essentielle pour la démocratie car les médias indépendants jouent un rôle crucial dans la
surveillance des pouvoirs, la transmission d'informations objectives et la promotion du débat
public. La vigilance et la mobilisation continue sont donc nécessaires pour garantir que la
presse demeure véritablement libre et au service de la société́, afin que la démocratie
prospère toujours.

IV. Les défis actuel et futurs de la liberté de la presse

A. Quelles sont les menaces qui pèsent sur la liberté de la presse ?

Comme dit précédemment, la liberté de la presse permet à̀ tous les citoyens de pouvoir
s’informer librement sur une pluralité́ de médias, et de ce fait de se forger personnellement
une opinion solide.
Ainsi, le peuple esclairé a la capacité de voter en amé et conscience lors d’une élection par
exemple, et donc par extension d'intrinsèquement posséder le pouvoir, comme le veut la
démocratie, qui étymologiquement signifie “le pouvoir au peuple”. L'économiste Alfred
Sauvy résume d’ailleurs très bien ce principe, en déclarant : “Bien informes, les hommes sont
des citoyens ; mal informes ils deviennent des sujets”.
C’est pourquoi cette liberté de la presse a toujours enté, et est toujours aujourd’hui,
régulièrement prise pour cible dans des pays où le régime politique vire à l’autoritarisme.
C’est le cas par exemple en Russie, où le Kremlin consolide son emprise sur les médias
notamment avec les menaces pesant sur les journalistes opposes au gouvernement, mais
également en Chine où le Parti Communiste exerce lui aussi un contrôle strict sur les médias,

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bloquant l'accès à̀ de nombreux sites web estrangers, censurant les réseaux sociaux et
étouffant toute critique du régime.
Ces pays ont fait de la censure une arme puissante pour faire taire la voix des médias
indépendants, sapant ainsi la démocratie et le droit fondamental qu’à chacun de s’informer
librement.

Néanmoins, il n’est pas nécessaire de regarder dans les autres pays pour déceler ces
menaces pesant sur la liberté de la presse. En effet, au cours de son histoire, la France a elle
aussi connu des périodes de forte répression de la presse, et pas seulement durant les
régimes monarchiques de l’Ancien Régime.
Par exemple, durant la Seconde Guerre mondiale, le gouvernement collaborateur de Vichy
fait interdire à̀ partir de 1940 de nombreuses publications, et organise une censure très
sévère qui touche tous les domaines de la production culturelle, réprimant avec fermeté́ les
infractions aux délits de presse ou d’opinion. Cependant, cette sombre période de notre
histoire n’est pas la dernière à avoir menacé́ la liberté de la presse.

C’est pendant la guerre d’Algérie que la dernière politique “légale” de censure a enté
appliquée, avec la loi du 3 avril 1955 indiquant que les autorités entaient alors habilitées « à
prendre toutes mesures pour assurer le contrôle de la presse et des publications de toute
nature ainsi que celui des émissions radiophoniques, des projections cinématographiques et
des représentations théâtrales. »

Ainsi, le gouvernement pouvait éviter la diffusion d’informations sensibles sur le conflit le


remettant en cause, lui ou l'armée, en menaçant leurs auteurs de diverses condamnations.
Par exemple, alors qu’en juin 1959 des livres et des journaux font état de tortures pratiquées
par l'armée française, des députes gaullistes déposent un projet de loi, non adopté,
punissant de travaux forces « tous actes sciemment accomplis de nature à̀ porter atteinte au
moral, à l'unité́, à la discipline, à la hiérarchie de l'armée, à faire douter de la légitimité́ de la
cause qu'elle sert d'ordre du gouvernement », en particulier par voie de presse.

Des lors, on peut aisément constater que les principales menaces à la liberté de la presse, la
censure et la désinformation, émanent des gouvernements eux-mêmes, qui cherchent à̀

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exercer un contrôle sur l’opinion publique. En utilisant ces armes politiques, en temps de
guerre ou même de paix, ils s’assurent d’une absence de contestation et donc d’une très
faible opposition au régime, et ainsi peut perdurer leur autorité́ légitime qui ne sera jamais
remise en question.

B. Quelles sont les impacts des nouvelles technologies sur la liberté de la


presse ?

Au XXIème siècle, l’air du numérique a pris le pas sur l’aire de l’imprimerie, des kiosques à
journaux, des quotidiens papier... même si fort heureusement ces derniers parviennent
toujours à̀ prospérer. Mais dans un monde où près de 60% des plus de 16 ans s'informent sur
les réseaux sociaux, la liberté de la presse a du souci à̀ se faire face aux nouveaux défis qui
s’imposent à elle.

Tout d’abord, il faut être conscient que les nouvelles technologies ont bouleversé le paysage
médiatique, et que les réseaux sociaux plus particulièrement ont révolutionné la façon dont
l’information est diffusée et consommée. Ils amènent à une certaine instantanéité́ de celle-
ci, qui se révèle être à double-tranchant. Si elle permet aux nouveaux médias de rapporter
rapidement des évènements majeurs et de tenir les internautes informes de l’actualité́ en
temps réel, elle va souvent de pair avec un sacrifice d’objectivité́, de précision, de vérification
des sources, tout cela pour être le premier à publier la nouvelle.

De plus, cette instantanéité́ de l’information favorise également l’oubli rapide et la


superficialité́ des informations traitées, avec des algorithmes qui sollicitent sans cesse
l'attention du public, lui laissant peu de temps pour approfondir la compréhension des
enjeux. En outre, les réseaux sociaux diffusent aussi de nombreuses fausses informations, les
“fake news”, qui, couplées au partage très rapide de celles-ci entre utilisateurs et à
l’instantanéité́ de l’information mentionnée précédemment, amènent à une désinformation
de masse.

Alors qu’avec la presse classique il y a un réel travail de fiabilité́, avec la vérification des
sources et l’emploi de journalistes professionnels, c’est le nombre de vues ou de partage qui
devient une validation de la crédibilité́ de l’information sur les réseaux sociaux.

Cela a pour conséquence de tromper l’opinion publique, et par conséquent ces réseaux
sociaux peuvent même être utilises par des régimes autoritaires, qui censurent la presse
traditionnelle, pour véhiculer une idéologie politique ou décrédibiliser un ennemi.

Ces nouvelles technologies et les nouvelles manières de s’informer qu’elles créent peuvent
donc être un frein à la liberté de la presse, limitant la démocratie dans certains pays où les
gouvernements bloquent ou censurent les contenus opposes à leurs idées, mais surtout
propagent leurs idéologies politiques à grande échelle.

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Néanmoins, même si ces technologies apportent leur lot de nouveaux défis auxquels la
liberté de la presse doit faire face pour se préserver, elle fait aussi naitre des opportunités
uniques. En effet, les journalistes peuvent atteindre des publics plus vastes et diversifies,
notamment des jeunes, et ces nouvelles plateformes permettent à̀ des médias indépendants
de concurrencer les grands groupes médiatiques omniprésents sur le paysage médiatique
traditionnel.

En somme, les nouvelles technologies imposent à la liberté de la presse de trouver un


équilibre délicat entre règlementation, autorégulation, et éducation du public, celui-ci devant
utiliser son discernement et son esprit critique pour distinguer la vérité de la désinformation.

Alors qu'elles offrent des possibilités d'accès à l'information et d'expression sans précèdent,
elles peuvent aussi être mal utilisées et représentent donc une réelle menace pour la
démocratie, notamment quand elle est aux mains de régimes autoritaires.

C’est pourquoi en France, et dans la plupart des pays démocratiques, sont régulièrement
adoptées par le Parlement des lois qui protègent et renforcent la liberté de la presse dans ce
contexte.
Par exemple, la loi du 20 novembre 2016 contre la manipulation de l'information s’attaque à̀
la diffusion extrêmement rapide des fausses nouvelles sur Internet, notamment en période
électorale, et permet aux autorités compétentes de réagir rapidement pour endiguer ces
menaces de manipulation tout en garantissant une transparence des plateformes quant aux
financement des contenus sponsorisent.

Les gouvernements, mais aussi les médias et tous les individus jouent donc un rôle essentiel
à jouer pour garantir que ces nouvelles technologies favorisent plutôt que minent la liberté
de la presse et par extension la démocratie.

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V. Conclusion
Une presse libre est donc un pilier fondamental de toute société démocratique, permettant
la libre circulation de l'information, la diversité des opinions et la responsabilité des
autorités. Cependant, cette liberté qui garantit véritablement notre démocratie doit être
préservée, et pour cela il faut savoir trouver un équilibre entre cette liberté et la gestion de
ses limites évoquées.
Par conséquent, la surveillance des médias et les mécanismes d’autorégulation sont des
outils importants pour garantir que la liberté de la presse ne soit pas violée. Ils contribuent à
maintenir des normes éthiques élevées dans l’industrie des médias tout en évitant une
censure excessive.
L'éducation aux médias est un autre facteur clé pour garantir cet équilibre. En augmentant le
niveau d’éducation aux médias des citoyens, nous améliorons leur capacité à distinguer les
informations crédibles des contenus trompeurs, aidant ainsi à la santé de la démocratie.
Enfin, le dialogue entre la presse, les autorités et la société civile est un mécanisme vital pour
résoudre les conflits liés à la liberté de la presse. La collaboration entre ces acteurs peut aider
à définir des lignes directrices équilibrées et à résoudre les désaccords de manière
constructive.
En somme, maintenir une presse libre tout en gérant ses limites nécessite un engagement
constant envers ces principes. Cela garantit que la démocratie reste forte et que les médias
continuent de jouer leur rôle important de gardiens de l’information et de garants de la
responsabilité.

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VI. Sources

https://fr.statista.com/statistiques/1331784/indice-liberte-de-la-presse-monde/

https://diplomeo.com/formations-metier-pour-devenir-journaliste

https://www.youtube.com/watch?v=dpt1PUz0C9s&t=175s

https://fr.wikipedia.org/wiki/Liberté_de_la_presse

https://www.histoire-immigration.fr/autour-du-travail/la-presse-immigree-en-
langues-etrangeres-en-france-depuis-1945-declin-ou-renouveau

https://www.legifrance.gouv.fr/loda/id/LEGITEXT000006070722

https://www.gouvernement.fr/partage/3738-la-liberte-d-expression

https://www.vie-publique.fr/eclairage/19351-liberte-de-la-presse-en-france-quel-
cadre-legal

https://www.youtube.com/watch?v=ILX0dXyiQPY&t=1s

https://rsf.org/fr/classement

https://www.larousse.fr/encyclopedie/divers/liberté_de_la_presse/186001

https://www.lemonde.fr/international/article/2023/05/03/la-france-24e-au-
classement-mondial-2023-de-la-liberte-de-la-presse_6171875_3210.html

https://www.youtube.com/watch?v=mDa4lbQ_0x4

https://essentiels.bnf.fr/fr/enseignants/0ba36789-f878-454f-9d9a-8e10990ef0b3-
liberte-la-presse

https://www.un.org/fr/observances/press-freedom-day/background

https://www.conseil-constitutionnel.fr/nouveaux-cahiers-du-conseil-constitutionnel/
la-constitution-et-la-liberte-de-la-presse

https://www.touteleurope.eu/societe/la-liberte-de-la-presse-en-europe/

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