Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Dès le 30 mai 1930, le juge administratif a limité l’initiative publique dans le secteur concurrentiel que « si en
raison de circonstances particulières de temps ou de lieu, un intérêt public justifie leur intervention en cette
matière », conformément à un arrêt chambre syndicale de commerce en détail de Nevers.
L’affaire qui nous concerne fait état de cette question de l’interdiction d’une intervention publique
économique.
A cet égard, une société dont l’offre a été écartée, a saisi le tribunal administratif de Limoges aux fins de
demander l’annulation de la délibération du département qui a rejeté son offre et qui a attribué la DSP à une
autre société. Le tribunal a rejeté la demande d’annulation, la société requérante interjette donc appel. La cour
administrative d’appel de Bordeaux annule le jugement, amenant le département de la Corrèze à se pourvoir
en cassation.
Devant le Conseil d’Etat, la société requérante estime, que le département de la Corrèze en créant un service
public de téléassistance a porté atteinte au principe de liberté de commerce et d’industrie. Par ailleurs, selon la
société écartée, la délibération en choisissant le délégataire a eu pour effet à cette société d’abuser d’une
position dominante et par conséquence a méconnu le droit de la concurrence. Enfin, le département n’aurait
pas rendu les critères de sélection de la DSP publics.
Répondant à ces moyens, le Conseil d’Etat considère que la délibération n’a pas eu pour effet de mettre le
délégataire dans une situation d’abus de position dominante et que le département a bien publié les critères
de sélection. Toutefois, ce qui nous intéresse dans cette décision, est la question de l’intervention du
département dans le secteur économique privé. Notons cependant dès à présent que le présent commentaire
ne traitera pas de l’ensemble des questions pouvant porter atteinte au droit de la concurrence (comme par
exemple le fait pour une personne publique de candidater à un contrat public comme des DSP.
Nous nous limiterons à l’intervention publique économique par la création de services publics). A cet effet, le
Conseil d’Etat rappelle les dispositions du code général des collectivités territoriales relatives aux délégations
de service public, notamment leur définition. Puis le Conseil d’Etat indique que les personnes publiques sont
chargées d’assurer les activités nécessaires à la réalisation des missions de service public dont elles sont
investies et bénéficient à cette fin de prérogatives de puissance publique. Si elles entendent prendre en charge
une activité économique, elles ne peuvent le faire que dans le respect de la liberté de commerce et d’industrie
et du droit de la concurrence. Pour intervenir sur un marché, elles doivent agir dans la limite de leurs
compétences et justifier d’un intérêt public qui peut résulter de la carence de l’initiative privée. Si dans son
principe, une telle intervention est possible, elle doit s’effectuer selon des modalités telles qu’en raison de la
situation particulière dans laquelle se trouve la personne publique, elle ne fausse pas le jeu de la concurrence.
Le juge applique son raisonnement en l’espèce et considère que la création d’un service public de
téléassistance ne porte pas atteinte à la liberté de commerce et d’industrie.
A la lecture de cette décision, on comprend que le juge administratif a une vision souple de l’intervention
publique dans le domaine économique. Par conséquent, on peut se demander si l’interdiction pour une
personne publique d’intervenir en lieu et place d’une entreprise est réellement effective. Pour répondre à cette
question, nous verrons dans un premier temps que l’interdiction si elle est formelle (I) n’en a pas moins été
assouplie par le juge administratif (II).
La jurisprudence a posé une interdiction de principe (A) d’intervention publique dans l’économie qui s’apprécie
de diverses manières (B).
A. Une interdiction de principe
Rappel de l’arrêt du Conseil d’Etat du 30 mai 1930, chambre syndicale de commerce en détail de
Nevers : les entreprises ayant un caractère commercial restent, en règle générale, réservées à
l’initiative privée et les conseils municipaux ne peuvent ériger des entreprises de cette nature en
services publics que si, en raison de circonstances particulières de temps ou de lieu un intérêt public
justifie leur intervention en cette matière.
L’intervention publique est donc une exception : voir CAA Paris, 18 mai 2006, Territoire de la Polynésie
française : « cette intervention [publique] ne peut au surplus que revêtir un caractère exceptionnel ».
L’intervention publique, si elle n’est pas justifiée par des circonstances particulières est illégale. Dans
l’arrêt chambre syndicale de commerce en détail de Nevers, aucune circonstance particulière ne
justifiait la création à Nevers en 1923 et le maintien au cours des années suivantes d’un service
municipal de ravitaillement. Les délibérations ayant organisé un tel service public sont nulles.
Reprise de cette interdiction dans CE, 31 mai 2006, ordre des avocats au barreau de Paris :
« Considérant que les personnes publiques sont chargées d’assurer les activités nécessaires à la
réalisation des missions de service public dont elles sont investies et bénéficient à cette fin de
prérogatives de puissance publique ; qu’en outre, si elles entendent, indépendamment de ces
missions, prendre en charge une activité économique, elles ne peuvent légalement le faire que dans le
respect tant de la liberté du commerce et de l’industrie que du droit de la concurrence ; qu’à cet
égard, pour intervenir sur un marché, elles doivent, non seulement agir dans la limite de leurs
compétences, mais également justifier d’un intérêt public, lequel peut résulter notamment de la
carence de l’initiative privée ; qu’une fois admise dans son principe, une telle intervention ne doit pas
se réaliser suivant des modalités telles qu’en raison de la situation particulière dans laquelle se
trouverait cette personne publique par rapport aux autres opérateurs agissant sur le même marché,
elle fausserait le libre jeu de la concurrence sur celui-ci ».
L’interdiction est formelle puisque l’intervention ne doit pas fausser la libre concurrence.
Le cas de l’intervention dans le service public commercial : CE, 30 mai 1930, chambre syndicale de
commerce en détail de Nevers
L’intervention institutionnelle et les contrats publics concurrençant les avocats : CE, 31 mai 2006,
ordre des avocats au barreau de Paris
Création de sociétés d’économie mixte : CAA Paris, 18 mai 2006, Territoire de la Polynésie française et
CAA Paris, 15 décembre 2008, Société Transiles.
On le voit, l’intervention pour une personne publique sur un marché économique est en principe interdite.
Pourtant, cette interdiction connaît de nombreux assouplissements.
Alors qu’il semble exister une interdiction de principe, en réalité celle-ci a été assouplie tant dans les critères
justifiant l’intervention publique (A) que dans les finalités justifiant l’intervention publique (B).
CE, 30 mai 1930, chambre syndicale de commerce en détail de Nevers : les conseils municipaux ne
peuvent ériger des entreprises de cette nature en services publics que si, en raison de circonstances
particulières de temps ou de lieu un intérêt public justifie leur intervention en cette matière.
CE, 31 mai 2006, ordre des avocats au barreau de Paris : « qu’en outre, si elles entendent,
indépendamment de ces missions, prendre en charge une activité économique, elles ne peuvent
légalement le faire que dans le respect tant de la liberté du commerce et de l’industrie que du droit de
la concurrence ; qu’à cet égard, pour intervenir sur un marché, elles doivent, non seulement agir dans
la limite de leurs compétences, mais également justifier d’un intérêt public, lequel peut résulter
notamment de la carence de l’initiative privée » donc auparavant : il fallait des circonstances
particulières de temps ou de lieu. Désormais, il peut s’agir de la carence de l’initiative privée.
Souligner le mot « notamment » qui implique que d’autres justifications peuvent permettre aux
personnes publiques d’intervenir dans l’économie.
Le juge cherche toujours à savoir s’il y a bien une vraie carence de l’initiative privée pour justifier de
l’intervention économique.
Ainsi, sont annulées les décisions de créer un service public du commerce (cf. Chambre de Nevers), la
création de SEM (cf. CAA Paris, 18 mai 2006 : « qu’en l’absence de précisions permettant d’apprécier
la nécessité de la poursuite de l’exploitation de ladite société et les diverses solutions lui permettant
de retrouver une structure financière plus appropriée, le Territoire ne justifie pas des
circonstances exceptionnelles pouvant faire regarder le soutien apporté à ladite société commerciale
comme répondant à un intérêt public suffisant »).
Or, en l’espèce, il existe déjà des services de téléassistance et pourtant le juge administratif ne
considère pas que l’intervention publique soit illégale.
Commentaire d’arrêt – CE, 1er avril 1988, Bereciartua-Echarri, n° 85234
Vu la requête sommaire et le mémoire complémentaire enregistrés les 19 février 1987 et 3 mars 1987 au
secrétariat du Contentieux du Conseil d’Etat, présentés par M. José-Maria X…, demeurant à la maison d’arrêt
de Poitiers (86000), et tendant à ce que le Conseil d’Etat :
1) annule pour excès de pouvoir le décret du 30 janvier 1987 accordant son extradition au gouvernement
espagnol,
Vu les autres pièces du dossier ;Vu la Constitution ;Vu la loi du 10 mars 1927 ;Vu la convention de Genève du 28
juillet 1951, relative au statut des réfugiés, et le protocole signé à New-York le 31 janvier 1967 ;Vu la
convention européenne d’extradition du 13 décembre 1957 ;Vu la loi du 11 juillet 1979 ;Vu l’ordonnance du 31
juillet 1945 et le décret du 30 septembre 1953 ;Vu la loi du 30 décembre 1977 ;
– le rapport de M. Mallet, Auditeur,- les observations de la S.C.P. Lesourd, Baudin, avocat de M. X…,- les
conclusions de M. Vigouroux, Commissaire du gouvernement ;
Sans qu’il soit besoin d’examiner les autres moyens de la requête :Considérant qu’aux termes de l’article 1er A
°2 de la Convention de Genève du 28 juillet 1951 sur le statut de réfugié, la qualité de réfugié est reconnue à :
“toute personne … qui, craignant avec raison d’être persécutée du fait de sa race, de sa religion, de sa
nationalité, de son appartenance à un certain groupe social ou de ses opinions politiques, se trouve hors du
pays dont elle a la nationalité et qui ne peut ou, du fait de cette crainte, ne veut se réclamer de la protection de
son pays” ;
Considérant qu’il ressort des pièces du dossier qu’à la date à laquelle a été pris le décret accordant aux
autorités espagnoles l’extradition de M. X…, ressortissant espagnol d’origine basque, pour des faits intervenus
entre février 1979 et juin 1981, le requérant bénéficiait de la qualité de réfugié en vertu d’une décision du 21
juin 1973, maintenue par une décision du 30 juillet 1984 de la commission des recours des réfugiés, non
contestée par le directeur de l’office français de protection des réfugiés et apatrides et devenue définitive ;
Considérant que les principes généraux du droit applicables aux réfugiés, résultant notamment de la définition
précitée de la Convention de Genève, font obstacle à ce qu’un réfugié soit remis, de quelque manière que ce
soit, par un Etat qui lui reconnaît cette qualité, aux autorités de son pays d’origine, sous la seule réserve des
exceptions prévues pour des motifs de sécurité nationale par ladite convention ; qu’en l’espèce, le Garde des
sceaux, ministre de la justice n’invoque aucun de ces motifs ; qu’ainsi, et alors qu’il appartenait au
gouvernement, s’il s’y croyait fondé, de demander à l’office français de protection des réfugiés et apatrides, de
cesser de reconnaître la qualité de réfugié à M. X…, le statut de ce dernier faisait obstacle à ce que le
gouvernement pût légalement décider de le livrer, sur leur demande, aux autorités espagnoles ; que le décret
attaqué est dès lors entaché d’excès de pouvoir ;
Article 2 : La présente décision sera notifiée à M. X…, au Garde des sceaux, ministre de la justice, et au Premier
ministre.
[Accroche de présentation] Cet arrêt rendu par le Conseil d’Etat le 1er avril 1988 traite des questions de
hiérarchie des normes et notamment des PGD qui priment sur les actes administratifs.
[Faits] En l’espèce, M. X. est un ressortissant espagnol. Il demeure dans une maison d’arrêt suite à des faits de
terrorisme. L’Espagne souhaite l’extradition de M. X. pour le juger. La France a pris un décret en date du 30
janvier 1987 afin d’autoriser cette extradition vers l’Espagne. M. X. s’y oppose.
[Procédure] Saisissant le Conseil d’Etat (ici compétent en 1er et dernier ressort) du décret du 30 janvier 1987,
M. X. exerce un recours pour excès de pouvoir afin de demander l’annulation de ce décret.
[Moyens] M. X. estime en effet qu’il ne peut pas être extradé car il relève du statut de réfugié. Or, à ce titre, il
invoque la Convention de Genève qui selon lui le protège d’une extradition vers l’Espagne. Par conséquent,
selon M. X. le décret du 30 janvier 1987 autorisant son extradition est contraire à la Convention de Genève. Le
décret ne peut donc pas s’appliquer. A l’inverse, on suppose à bon droit que l’Etat français, à travers son
Ministre de la justice, considère que ce décret n’est pas contraire à la Convention de Genève.
[Motifs] Le Conseil d’Etat dans son arrêt annule le décret du 30 janvier 1987, aux motifs qu’une personne ayant
le statut de réfugié ne peut pas être remis à un Etat qui demande l’extradition.
[Problème de droit si l’on avait une fiche d’arrêt « un décret autorisant l’extradition d’un ressortissant espagnol
bénéficiant du statut de réfugié est-il conforme à la Convention de Genève sur les réfugiés ? » distinct de la
problématique plus globale du commentaire qui est la suivante] On peut alors se demander, puisqu’en l’espèce
le PGD vient au soutien du statut de réfugié, jusqu’où un PGD dégagé par le juge administratif est protecteur ?
[Annonce du plan] Pour répondre à cette question, nous verrons que le PGD est certes une norme protectrice
(I) mais que cette norme comporte toutefois des limites (II).
Le PGD est une norme traditionnelle dégagée par le juge administratif (A) qu’il a en l’espèce traduit en droit en
droit des réfugiés (B).
Comme le rappellent les auteurs du Dictionnaire de droit administratif (voir les extraits dans la fiche de TD), un
principe général du droit est un princide de droit non écrit, et dont le juge administratif constate l’existence
puis en impose le respect aux autorités administratives. Ces principes existent même sans texte (CE, 1945,
Aramu). Ces principes très divers (les droits de la défense, Dame Veuve Trompier Gravier 1944 ; l’existence du
REP, Dame Lamotte 1950 ; l’absence de droits acquis suite à une fraude, Société France TV Diversité 2016, ou
l’égalité du service public, Société des concerts du conservatoire 1951) ont tous été consacré comme PGD par
le juge administratif.
Or, il arrive que le pouvoir réglementaire puisse porter atteinte à ces libertés, sans que la loi ne vienne dire si
ces droits sont ou non protégés. Par conséquent, il revient au juge administratif, protecteur des libertés
fondamentales, de découvrir, dégager des PGD afin de soumettre le pouvoir administratif à des principes
protecteurs. Ainsi, les PGD s’imposent au bloc d’administrativité car ils sont supra-réglementaires (CE, 1959,
Ingénieurs-Conseils).
En l’espèce, on comprend parfaitement que le PGD dégagé par le Conseil d’Etat a pour fonction de protéger les
personnes bénéficiant du statut de réfugié. Or, comme le constate le juge, en l’espèce, M. X. est bien réfugié
(décision de 1973 lui octroyant ce statut, décision maintenue par une autre décision de 1984).
Mais rien n’indique dans la convention les règles et principes relatifs aux extraditions. Partant, le Conseil d’Etat
dégage en l’espèce un principe général du droit qui s’applique spécifiquement aux réfugiés. Selon ce nouveau
PGD, il est fait obstacle à ce qu’un réfugié soit remis, de quelque manière que ce soit, par un Etat qui lui
reconnaît cette qualité, aux autorités de son pays d’origine.
Dès lors, quid du décret de 1987 qui autorise l’extradition d’un réfugié ? Naturellement, au regard de ce PGD, le
décret est finalement jugé contraire et doit donc être annulé. En effet, de par sa nature supra-réglementaire, le
gouvernement ne pouvait finalement pas prendre un tel décret au regard de ce PGD. Selon le Conseil d’Etat,
pour prendre ce décret, le gouvernement aurait dû préalablement demandé à l’OFPRA de réviser ce statut de
réfugié avant de prendre le décret d’extradition.
Cette protection liée au statut de réfugié a été étendue à toute personne (quel que soit son statut) soumise à
extradition dans un but politique grâce à un PRFLR (CE, 1996, Koné, et pour une application plus récente voir
CE, 9 décembre 2016). Cette interdiction d’extrader dans un but politique avait déjà été reconnu comme un
PGD depuis un arrêt du CE de 1980, Gabor Winter.
Mais si en l’espèce, depuis son arrêt de 1988, le statut de réfugié protège de toute extradition conformément
au PGD dégagé, cela n’emporte pas une immunité totale et ce PGD comporte aussi des limites.
Le PGD, bien qu’il soit supra-réglementaire, comporte en droit des réfugiés des limites reconnues par le juge
administratif (A) ainsi que des limites inhérentes à sa nature de PGD (B).
Le Conseil d’Etat, s’il dégage un PGD protégeant le statut de réfugié, y apporte aussi des limites.
En effet, des exceptions viennent tempérer le fait que le gouvernement français ne peut pas extrader une
personne ayant le statut de réfugié. L’extradition est possible pour des motifs de sécurité nationale.
Ainsi, en cas de motifs de sécurité, une personne pourra être extradée, même si elle bénéficie du statut de
réfugié. Si la personne pouvait menacer la sécurité de la France, alors elle serait extradée.
Par ailleurs, ce PGD s’applique exclusivement aux personnes ayant le statut de réfugié car le juge précise bien
qu’il s’agit du PGD du droit des réfugiés dans cet arrêt commenté de 1988. Ainsi, si on est apatride, ni la
convention de New-York relative au statut des apatrides du 28 septembre 1954, ni aucun principe général du
droit de l’extradition ne fait obstacle à l’extradition d’un apatride (CE, 11 juin 2010).
Outre les limites de ce PGD, qui ne concerne que les réfugiés, de par sa nature, de PGD comporte de
nombreuses limitantes inhérentes à ladite nature.
Le PGD s’insère très précisément dans la hiérarchie des normes entre le bloc de légalité et le bloc
d’administrativité. Ainsi, un PGD s’applique à tout acte administratif mais une loi peut très bien tempérer,
restreindre un PGD.
Mais en ce cas, il conviendra de vérifier pour le législateur s’il prend une telle loi, que la liberté ainsi restreinte
reste conforme au droit international (CEDH et charte des droits fondamentaux de l’UE et diverses conventions
relatives au droit de l’homme) et au droit constitutionnel.
Dit autrement, si une loi revient sur un PGD, cela n’implique pas que la liberté fondamentale disparaîtra. Le
catalogue des droits fondamentaux qui a été consacré par les juges européens (Cour EDH et CJUE) et le Conseil
constitutionnel est de nature à sauvegarder les libertés fondamentales.
Et de plus en plus les droits qui ont été au cours du XXème siècle dégagé par le juge administratif français ont
été réceptionnés par le droit européen au sens large (CEDH et droit de l’UE) ainsi que par le bloc de
constitutionnalité.
Dès lors, contrôle de conventionnalité, de constitutionnalité et QPC garantissent avec une même effectivité la
protection des libertés. Le PGD peut alors perdre un peu de son utilité mais reste toujours utile en droit
administratif interne.