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CHAPITRE 1 : INCOTERMS 2020

DIAPOSITIVE N°3
Il existe 11 Incoterms répartis en 4 familles E, F, C et D.
 F : « Free » : Cela veut dire « Libre de transport international »  Les frais de transport
international ne sont pas à la charge du vendeur et sont à la charge de l’acheteur.
 C : « Cost or carriage » : Cela veut dire « Coût ou transport »  Les frais de transport
international sont à la charge du vendeur.
 D : « Delivred » : Cela veut dire « Rendu »  Les frais de transport international sont à la
charge du vendeur et les marchandises sont « livrées » à tel lieu (lieu situé dans le pays de
l’acheteur).

DIAPOSITIVES N°4 & N°5

1ÈRE RECOMMANDATION DE LA CHAMBRE DU COMMERCE INTERNATIONAL (CCI) :


La CCI indique que lorsque l’on utilise les Incoterms, il faut utiliser la langue anglaise. Par
exemple, si nous prenons l’exemple de FOB on dira « Free On Board ». On ne doit pas travailler
avec les traductions des sigles au niveau des Incoterms.

2 ÈME RECOMMANDATION DE LA CHAMBRE DU COMMERCE INTERNATIONAL (CCI) :


Lorsque l’on écrit un Incoterm, il faut le faire suivre d’un lieu géographique et ceci pour
l’ensemble des Incoterms. Ce lieu géographique dépend de la famille à laquelle appartient
l’Incoterm considéré. Il existe 4 familles d’Incoterms à savoir la famille E, la famille F, la famille C et
la famille D.
Pour les familles E et F, il faut indiquer un lieu géographique situé dans le pays du vendeur.
Pour les familles C et D, il faut préciser un lieu géographique situé dans le pays de l’acheteur.
Le lieu géographique doit être défini avec la plus grande précision. Aussi, il faut donc
indiquer
 le lieu spécifique auquel est livrée la marchandise : adresse de l’entreprise vendeuse ou
acheteuse, centre de transports, plateforme logistique, terminal, quai, port, aéroport, etc.
 la ville (province) où est livrée la marchandise (ville et pays)
 l’Incoterms 2020 (pour refléter la dernière version publiée par la CCI)
Voici quelques exemples :
Incoterms multimodaux :
EXW  EXW AXA Maroc, Bd Hassan II, Casablanca, Maroc, Incoterms 2020
 FCA Plateforme Logistique à Tanger, Maroc, Incoterms 2020
FCA  FCA Aéroport Charles De Gaulle, Paris, France, Incoterms 2020
 FCA Terminal de conteneurs Port de Casablanca, Maroc, Incoterms 2020
 CPT (ou CIP) Budapest Logistic Center, Hongrie, Incoterms 2020
CPT  CPT (ou CIP) Terminal de Conteneurs, Port de Tampico, Mexico, Incoterms 2020
 CPT (ou CIP) Baupart GmbH Factory, Munich, Allemagne, Incoterms 2020
 DAP Uladex Doors Factory, Varsovie, Pologne, Incoterms 2020.
DAP  DAP Alsnogaten 31, Stockholm, Suède, Incoterms 2020.
 DAP Uladex Doors Factory, Varsovie, Pologne, Incoterms 2020.
 DPU Plateforme Logistique Bursa, Turquie, Incoterms 2020.
DPU  DPU Cargo Terminal, Aéroport de Toronto, Canada, Incoterms 2020.
 DPU Terminal de conteneurs 5, Port de Hong Kong, Chine, Incoterms 2020
 DDP Hampton & Stevens Ltd, Warehouse, Sidney, Australie, Incoterms 2020.
DDP
 DDP Adepte Sitesi 24, Istambul, Turquie, Incoterms 2020.

M. BELRHITI Amine – Explications du cours « Commerce international » – Année Universitaire 2023/2024.


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Incoterms maritimes
FAS  FAS Port du Havre, France, Incoterms 2020.
FOB  FOB Port de Rotterdam, Pays-Bas, Incoterms 2020.
CFR  CFR Port of Saint-Pétersbourg, Fédération Russe, Incoterms 2020.
CIF  CIF Port de Madras, Inde, Incoterms 2020.

DIAPOSITIVE N°8
PRINCIPE
C’est à l’occasion de l’établissement de la demande de prix à l’international (appelée
également demande d’offre internationale ou appel d’offres) que l’acheteur précise l’Incoterm. Il
se réfère à 3 critères.
La NATURE DE LA MARCHANDISE est un paramètre essentiel dans le choix du mode de transport.
Ce mode constitue un critère dans la sélection de l’Incoterm puisque les 4 familles d’Incoterms
peuvent être triées en 2 classes à savoir les Incoterms polyvalents et les Incoterms exclusivement
maritimes. Si la marchandise à importer est une céréale (blé, orge, …), le mode de transport sera
maritime et l’Incoterm devra être choisi parmi les Incoterms suivants EXW, FAS, FOB, CFR, CIF,
DPU, DAP ou DDP. Si la marchandise à importer est la menthe, le mode de transport sera aérien et
l’Incoterm devra être choisi parmi les Incoterms suivants EXW, FCA, CPT, CIP, DPU, DAP ou DDP.
L’EXPÉRIENCE DE L’IMPORTATEUR : Si une entreprise importe pour la première fois, elle a intérêt
à ce que l’exportateur lui remette la marchandise importée à son domicile. De ce fait, l’importateur
devra choisir l’Incoterm DDP. Inversement, si une entreprise a une expérience assez longue dans
l’achat à l’étranger, elle peut prendre à sa charge une partie importante des opérations voire la
totalité des opérations. De ce fait, l’importateur pourra choisir un Incoterm de la famille F. L’achat
peut être même un achat EXW.
La RÉGLEMENTATION DU PAYS DE L’ACHETEUR : La majorité des gouvernements encourage leurs
importateurs à acheter selon les Incoterms des familles E ou F en général ou à choisir EXW, FCA,
FAS et FOB. En effet, dans ce cas, les frais de transport et d’assurance-transport seront payés dans
le pays de l’acheteur. Cela permet de réduire les sorties de devises.

M. BELRHITI Amine – Explications du cours « Commerce international » – Année Universitaire 2023/2024.


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Pour le cas du Maroc, si le mode de transport international n’est pas maritime,


l’importateur peut choisir n’importe entre les 11 Incoterms. Si l’Incoterm est maritime, il ne peut
pas importer au-delà de l’Incoterm CFR – c’est-à-dire pour les Incoterms CIF, DPU, DAP et DDP –
sans obtenir une autorisation préalable de l’Office des Changes.
Il existe une exception à ce principe pour 5 catégories de marchandises (Le règlement de
certaines marchandises dont le titre d'importation est libellée CIF (coût assurance et fret) peut
également être effectué lorsqu'il s'agit des produits énumérés ci-après et pour lesquels
l'importateur se trouve contraint d'accepter une assurance à l'étranger : les produits importés
dans le cadre d'un financement extérieur prévoyant la souscription de l'assurance à l'étranger ; les
biens d'équipements et outillages importés dans le cadre de contrats clés en main ou de
programme d'investissement dûment agréé et prévoyant l'assurance à l'étranger ; le pétrole brut ;
la génisse et le bois).

EXCEPTION
Pour la NATURE DE LA MARCHANDISE, les mêmes principes sont retenus pour un exportateur. Il
en est de même pour l’EXPÉRIENCE DE L’EXPORTATEUR (retenir le raisonnement inverse : un
exportateur débutant préférera uniquement s’occuper de l’emballage des marchandises et vendre
selon l’Incoterm EXW – un exportateur expérimenté peut même vendre selon l’Incoterm DDP).
Le PAYS DE L’ACHETEUR : Un exportateur installé en Allemagne choisira au plus un Incoterm
pour lequel il est contraint de prendre en charge la marchandise jusqu’à la frontière Arrivée s’il
vend à un importateur installé dans un pays en développement. Il pourra vendre par exemple
selon l’Incoterm CFR (CPT) ou CIF (CIP).
Il faut noter qu’il recourt pour ces 2 derniers Incoterms à un transporteur allemand et à un
assureur allemand. Il préférera ne pas prendre à sa charge l’opération de passage portuaire ou
aéroportuaire ARRIVEE (déchargement de la marchandise sur le quai du port ou sur le tarmac de
l’aéroport si le pays de destination ne dispose pas de moyens de manutention performants) et
surtout pas l’opération de dédouanement à l’importation (à cause de certaines « pratiques »
répandues dans nos pays).

DIAPOSITIVE N°9
Les marchandises sont remises par l’exportateur au transporteur désigné par l’acheteur
dans le cas des familles E et F au maximum à la frontière de départ (dans le pays du vendeur). Elles
sont remises par le transporteur désigné par le vendeur à l’acheteur ou son représentant – son
transitaire – dans le cas des familles C et D au mimum à la frontière arrivée (dans le pays de
l’acheteur).

DIAPOSITIVE N°10
Il existe 11 Incoterms répartis en 4 familles E, F, C et D. Ces 11 Incoterms sont : EXW – FCA –
FAS – FOB – CPT – CFR – CIP – CIF – DPU – DAP – DDP. Il faut noter que l’Incoterm DPU a remplacé
l’Incoterm DAT de la version 2010.
Ces 11 Incoterms permettent de déterminer :
 Les obligations du vendeur et de l’acheteur,
 Les risques supportés par le vendeur et par l’acheteur,
 Les coûts supportés par le vendeur et par l’acheteur
 Les documents que doit envoyer le vendeur à l’acheteur.

OBLIGATIONS DES PARTIES :


Nous avons vu dans l’introduction qu’une opération du commerce international est divisée
en plusieurs opérations. Ces opérations sont les suivantes :
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 Emballage et vérification au domicile du vendeur


 Chargement dans les installations du vendeur
 Transport intérieur à l’origine (Préacheminement) : Acheminement des marchandises du
domicile de l’exportateur à la frontière départ
 Démarches de douane d’exportation
 Coûts de terminal à l’origine (Chargement des marchandises sur le moyen de transport
international à la frontière départ)
 Transport principal (Transport des marchandises de la frontière départ à la frontière
arrivée)
 Assurance transport de la marchandise
 Coûts de terminal à la destination (Déchargement des marchandises du moyen de transport
international à la frontière arrivée)
 Démarches de douane d’importation
 Transport intérieur à la destination (post-acheminement) : Acheminement des
marchandises de la frontière arrivée du domicile de l’importateur à la frontière départ
 Déchargement installations de l’acheteur
A ces opérations, il faut y ajouter les opérations de dédouanement de transit. Ces
opérations nécessitent l’obtention des documents de dédouanement de transit.
Chacune des opérations ci-dessus se traduit par une obligation qui doit être tenue soit par
le vendeur soit par l’acheteur. Chaque Incoterm permet de définir la partie qui est tenue à telle ou
telle obligation.

RÉPARTITION DES RISQUES ENTRE LES PARTIES :


Il existe 2 possibilités se traduisant par 2 formes de risques : risques à la sortie et risque à
l’arrivée :
 Transmission des risques à l’origine : Dans les Incoterms des familles E, F et D :
Transmission du risque « à la sortie » c’est-à-dire là où le vendeur livre la marchandise au premier
transporteur de la chaîne (Incoterms multimodaux) et dans le pays d’embarquement (Incoterms
maritimes), toujours dans le pays d’origine.
 Transmission des risques à destination : Dans les Incoterms de la famille D : Transmission
du risque à l’« arrivée » c’est-à-dire lorsque le vendeur livre la marchandise au lieu désigné
[(infrastructure logistique (Cas DPU) et installations de l’acheteur (Cas DAP et DDP) dans le pays
de destination.

RÉPARTITION DES COÛTS :


Il faut noter à ce niveau que la détermination des coûts est liée aux obligations des parties.
Si le vendeur a une obligation donnée, il doit donc supporter le coût lié à cette obligation. A titre
d’exemple, si le vendeur est tenu d’acheminer les marchandises depuis son domicile à la frontière
de départ (pré acheminement), il doit donc supporter les coûts liés à cette opération.

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INCOTERMS ET DOCUMENTS :
Si les documents que doit présenter l’exportateur à l’importateur dépendent de l’Incoterm
choisi (par exemple, si la vente est une vente CIF (Cost Insurance Freight – Coût Assurance Fret),
l’exportateur doit assurer la marchandise et en principe adresser à l’importateur le certificat
d’assurance-transport.
Mais, en pratique, quel que soit l’Incoterm retenu, 3 documents doivent toujours être
adressés par l’exportateur à l’importateur. Il s’agit :
 de la facture commerciale ou définitive (la facture commerciale ou définitive est
l’équivalent de la facture de doit au niveau national. Elle précise entre autre le prix unitaire
hors taxe pour chaque article et le montant total hors taxe à payer) ou pour certains pays la
facture consulaire (La facture consulaire est une facture définitive (ou commerciale) visée
par le consulat du pays de l’acheteur située dans le pays du vendeur),
 du titre de transport international,
 et la liste de colisage.
Concernant les documents pour le dédouanement d’exportation, de transit et
d’importation et de transit, le tableau suivant nous précise la partie devant produire le document :
DÉDOUANEMENT DÉDOUANEMENT DÉDOUANEMENT
EXPORTATION TRANSIT IMPORTATION
FAMILLE E ACHETEUR ----- ACHETEUR
FAMILLE F VENDEUR ACHETEUR ACHETEUR
FAMILLE C VENDEUR ACHETEUR ACHETEUR
FAMILLE D VENDEUR VENDEUR ACHETEUR/
VENDEUR
Il n’y a pas d’opération de dédouanement de transit pour les Incoterms EXW et FCA.
Pour la famille D, le dédouanement à l’importation est la charge de l’importateur pour DPU
et DAP alors qu’il est à la charge du vendeur pour l’Incoterm DDP.

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DIAPOSITIVE N°11
Par maritime au sens des Incoterms, il faut entendre tout transport par voie d’eau c’est-à-
dire par voie maritime (mer ou océan) et par voie fluviale (fleuve).

DIAPOSITIVE N°12
Pour les familles E et F, le paiement du transport international est effectué dans le pays de
destination à la charge de l’acheteur. Pour les familles C et D, le paiement du transport
international est effectué dans le pays d’origine à la charge du vendeur.

DIAPOSITIVE N°13
Avant d’expliquer ce que sont les Incoterms VD (Vente au Départ) et VA (Vente à l’Arrivée),
il est important de préciser les obligations d’un exportateur et d’un importateur dans le cadre de la
vente internationale. L’exportateur doit livrer les marchandises conformes à celles commandées
au lieu convenu – le lieu est précisé par l’Incoterm – et à la date convenue (ou dans les délais
convenus). L’importateur doit d’une part réceptionner la marchandise et d’autre part payer le
prix.
Dans les familles E, F et C, les marchandises voyagent pendant le transport principal aux
risques et périls de l’acheteur.
A titre d’exemple, pour la famille E, le lieu de livraison est le domicile du vendeur. Le
transfert des risques et périls du vendeur à l’acheteur s’effectue à ce domicile. De ce fait, si le
vendeur remet au transporteur international désigné par l’acheteur des marchandises conformes à
celles commandées à son domicile, même si celles-ci arrivent au port ou à l’aéroport de
déchargement endommagées l’acheteur doit payer le vendeur.
En effet, le vendeur a bien rempli ses 2 obligations sachant que pour la famille E les
marchandises ont voyagé aux risques et périls de l’acheteur dès qu’elles ont été récupérées par le
transporteur international désigné par l’acheteur.
Pour la famille D, les marchandises voyagent pendant le transport principal aux risques et
périls du vendeur. De ce fait, si les marchandises déchargées à l’aéroport ou au port de
débarquement – le lieu de livraison est le quai du port de débarquement ou le tarmac de l’aéroport
de débarquement pour le 1er Incoterm de la famille D – ne sont pas conformes à celles
commandées par l’acheteur, on affirmera que le vendeur n’a pas honoré ses obligations
contractuelles. L’acheteur est en droit de ne pas réceptionner lesdites marchandises et de ne pas
payer le vendeur.

DIAPOSITIVE N°18
Le vendeur est tenu de souscrire une assurance-transport pour le compte de l’acheteur
pour les Incoterms CIP et CIF. Pour CIP, il doit souscrire une assurance-transport avec couverture
étendue sauf dans le cas où les parties se sont accordées d’une couverture minimale. Pour CIF, il
doit souscrire une assurance-transport avec couverture minimale sauf dans le cas où les parties se
sont accordées d’une couverture étendue (Variante des Incoterms CIP et CIF Couverture
Maximale).
Pour les autres Incoterms, ni le vendeur ni l’acheteur n’a l’obligation de souscrire une
assurance-transport.
Néanmoins, si un importateur marocain achète selon un Incoterm de la famille D, son
fournisseur étranger sera contraint de souscrire une assurance-transport. Ceci est dû à la
réglementation des changes et du commerce extérieur au Maroc. Celle-ci impose à l’importateur
marocain de présenter à sa banque au moment du paiement le certificat d’assurance que doit lui
adresser son fournisseur.

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DIAPOSITIVE N°19 : QUESTION DE L’ARRIMAGE ET DU DÉSARRIMAGE POUR LES INCOTERMS CFR


ET CIF

Une opération de chargement au port de chargement sur un navire se passe en fait en 2 étapes :
 Etape 1 : De quai à sous-palan (Le palan est un moyen de manutention (chargement et
déchargement) fixé au navire. Voir images des navires pendant le cours)
 Etape 2 : De sous-palan à bord (Opération appelée opération d’arrimage)
Une opération de déchargement au port de déchargement sur un navire se passe en fait en
2 étapes :
 Etape 1 : De bord à sous-palan (Opération appelée opération de désarrimage)
 Etape 2 : De sous-palan à quai
Pour les Incoterms CFR et CIF, il n’est pas préciser qui du vendeur ou de l’acheteur doit
supporter les frais de désarrimage. Pour savoir qui devra payer le désarrimage, il est essentiel que
les conditions de ligne soient indiquées sur le document de transport maritime appelé
« CONNAISSEMENT MARITIME ».
Les conditions de ligne sont présentées de la façon suivante : ……………../………………
Ce qui est indiqué à gauche concerne les opérations à effectuer au niveau du port
d’embarquement. Ce qui est indiqué à droite concerne les opérations à effectuer au niveau du port
de débarquement.

Ce qui nous intéresse c’est ce qui se passe au niveau du port de débarquement puisque
nous voulons savoir qui, des 2 parties, supportera les frais de désarrimage.

………../bord ………../sous-palan
A la charge de l’acheteur A la charge de du vendeur

Pour les frais de passage de sous-palan à quai, ils sont, pour les Incoterms CFR et CIF, à la
charge de l’acheteur.
Une question reste posée : « Qui doit payer les frais de désarrimage dans le cas des
Incoterms CFR ou CIF ? ».
Nous allons considérer 2 situations:
 Situation 1 : Frais de désarrimage à la charge de l’acheteur : Le prix unitaire CFR ou CIF
précisé sur la facture commerciale n’intègre pas les frais de désarrimage. Ces derniers
seront payés par l’acheteur au moment de l’échange connaissement contre bon à délivrer.
Sur le connaissement maritime, le transporteur maritime indiquera la mention Quai/Bord
ou Sous-palan/Bord ou Bord/Bord.
 Situation 2 : Frais de désarrimage à la charge du vendeur : Le prix unitaire CFR ou CIF
précisé sur la facture commerciale intègre les frais de désarrimage. Pour éviter que
l’acheteur paie les frais de désarrimage 2 fois, il faut qu’il conditionne le paiement du prix
total à la présentation parmi les documents du connaissement maritime indiquant la
mention Quai/Sous-palan ou Sous-palan/Sous-palan ou Bord/Sous-palan. En effet, si le
connaissement n’indique pas la condition de lignes, le transporteur maritime (sans
scrupule aucun) exigera le paiement des frais de désarrimage à l’acheteur au moment de
l’opération d’échange connaissement maritime – bon à délivrer.

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Sous palan Sous palan

Arrimage Désarrimage
Bord Bord

NAVIRE NAVIRE
Quai Quai

Port Port de
d’embarquement débarquement

DIAPOSITIVES N°22 À N°25


Avant de présenter dans le détail les 11 Incoterms, il serait intéressant de préciser les
obligations du vendeur pour chacune des 4 familles :

Famille E :
C’est l’obligation minimale du vendeur. Il doit mettre à la disposition du transporteur
désigné par l’acheteur les marchandises emballées ou non au domicile du vendeur.
Commentaire : La seule obligation de l’exportateur est d’emballer la marchandise si celle-ci
doit être emballée.

Famille F (free) :
Le vendeur ne supporte ni les risques ni les frais du transport principal. Il doit mettre à la
disposition du transporteur désigné par l’acheteur les marchandises dédouanées à l’exportation
au lieu convenu (port, aéroport, …).
Commentaire : L’exportateur dans le cas de cette famille a 2 obligations : emballer la
marchandise et la dédouaner à l’exportation.

Famille C (cost or carriage):


Le vendeur supporte les frais du transport principal mais n’en supporte les risques.
Commentaire : Puisque le vendeur supporte les frais du transport principal, c’est donc lui
qui choisit le transporteur international. Il doit acheminer les marchandises au minimum à la
frontière arrivée. Il doit emballer les marchandises, les dédouaner à l’exportation puisqu’il doit le
faire pour les familles E et F. Concernant la question de l’assurance-transport :
 si au milieu de l’Incoterm, il n’y a pas « I » – CFR ou CPT –, l’assurance-transport est à la
charge de l’acheteur. Il n’est pas obligé de souscrire cette assurance.
 si au milieu de l’Incoterm, il y a « I » – CIF ou CIP –, l’assurance-transport est à la charge du
vendeur (elle est obligatoire).

Famille D (delivred) :
Le vendeur supporte les risques et les frais du transport principal.
Commentaire : Comme pour la famille C, le transport principal est à la charge de
l’exportateur. L’assurance-transport est à la charge de l’exportateur parce que les Incoterms de la
famille D se situent après les Incoterms CIF ou CIP (mais elle n’est pas obligatoire). Concernant le
dédouanement à l’importation au niveau de la famille D :
 Pour les Incoterms DPU et DAP, ce dédouanement est pris en charge par l’acheteur.
Pour l’Incoterm DDP, il est pris en charge par le vendeur.

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APPORTS DES INCOTERMS 2020 PAR RAPPORT AUX INCOTERMS 2010

Les apports des Incoterms 2020 par rapport aux Incoterms 2010 :
 FCA : Option de Connaissement « à bord » (BL on board)
 CIP et CIF : Différentes couvertures dans l’assurance-transport
 DPU : Nouvelle dénomination de DAT
 Dédouanements : 3 formes de dédouanement à savoir le dédouanement d’exportation, le
dédouanement de transit et le dédouanement d’importation
 Priorité des Incoterms multimodaux face aux Incoterms maritimes : Il y a maintien du
critère du type de transport pour établir l’ordre des Incoterms (en premier Incoterms
multimodaux et second les incoterms maritimes)

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 Incoterms & Conteneurs : Il est nécessaire d’utiliser les Incoterms FCA, CPT et CIP* (et non
pas FOB, CFR et CIF) lorsque les marchandises sont empotées dans un conteneur. Les
conteneurs, même s’ils sont livrés dans un port, sont en fait livrés dans les terminaux des
ports. On constate que l’on continue à utiliser les Incoterms FOB, CFR et CIF, lorsque la
marchandise est transportée par conteneur. Il faut aussi noter que la CCI a intégré cette
stipulation non pas dans la section « Obligations » mais dans la section « Conseil » ou
« Suggestion ».
 Utilisation des moyens propres de transport pour effectuer le préacheminement (cas du
vendeur) et le post-acheminement (cas de l’acheteur)
 Exigence de sécurité dans le transport.

VARIANTES DES INCOTERMS 2020


 EXW Chargé (Loaded) : Les frais et les risques du chargement de la marchandise au
domicile du vendeur sont à la charge de ce dernier.
 FCA Déchargé (Discharged) : La marchandise est livrée déchargée au transporteur principal
au lieu de livraison convenu (terminal, port, aéroport). La transmission du risque à
l’acheteur se produit une fois que la marchandise a été déchargée et qu’elle est préparée
pour être livrée au transporteur principal.
 DDP TVA non payée (VAT unpaid) ou DDP TVA exclue (VAT excluded) : Le vendeur assume
les coûts de dédouanement d’importation mais sans payer la TVA.
 DDP déchargée (unloaded) : Le vendeur effectue le déchargement de la marchandise du
moyen de transport (généralement un camion) au lieu de destination.
 CIF déchargée (landed) : Le vendeur assume les coûts et les risques du déchargement de la
marchandise dans le port de destination.
 CIF dédouanée (cleared) : Le vendeur assume les démarches et les coûts du dédouanement
d’importation dans le pays de destination.
 CIF couverture maximale (maximum cover) : Le vendeur souscrit en faveur de l’acheteur
une couverture du transport international avec Clause A des Institute Cargo Clauses, plus
une Clause de Guerre et une Clause de Grève.

DIAPOSITIVES N°49 ET N° 50
Nous constatons que le total CFR MARSEILLE est le même pour les offres émanant des 2
fournisseurs marocains.
L’importateur français choisira le fournisseur n°2. En effet, nous constatons que le
fournisseur n° 1 a majoré de manière excessive les opérations de chargement empotage, de pré
acheminement, de douane export, de chargement sur le navire et de fret maritime alors que ces
opérations sont effectuées par des prestataires extérieurs (transporteur, transitaire, compagnie
maritime).
A titre d’exemple, lorsque la vente est effectuée selon un Incoterm CFR, il faut que
l’exportateur indique sur la facture pro forma :
 les prix unitaires CFR hors taxe pour chaque article et le montant total hors taxe CFR
 les montants totaux des Incoterms venant avant CFR à savoir EXW, FAS et FOB.
Cela est effectué pour des questions de transparence. En effet, l’importateur pourra de ce
fait être certain que l’exportateur n’a pas majoré de manière excessive les opérations effectuées
par les prestataires extérieurs (transitaire, douane, transporteur, assureur).

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En conclusion :
On peut donc affirmer qu’un importateur français en relation avec un fournisseur marocain
installé à Tanger peut dans sa demande de prix désirer acheter selon l’Incoterm CFR Marseille et
décider à la fin de passer commande selon l’Incoterm FOB Tanger-Med. Pour le fournisseur
marocain cela ne pose aucun problème puisqu’il a déjà réalisé une marge commerciale au moment
où il a calculé le prix EXW (Rappel : EXW = Prix sortie usine + Prix emballage = Prix de revient +
Marge commerciale sur prix de revient + Prix emballage).

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