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Ministère des Infrastructures, du BURKINA-FASO

Désenclavement et des Transports UNITE-PROGRES-JUSTICE


…………………………….. …………………………………….
Secrétariat Général Institut Géographique du Burkina
……………………………..
Ecole de Formation et de Perfectionnement
des Travaux Publics (EFP-TP)
……………………………..
Direction de la Formation Initiale
……………………………..
Année Académique 2013-2014

Mémoire présenté pour l’obtention du

DIPLOME D’INGENIEUR : OPTION GEOMETRE

Thème :

DETERMINATION D’UN MODELE DE GEOÏDE GEOMETRIQUE


POUR LA VILLE DE OUAGADOUGOU

Soutenu publiquement

le 24 Juin 2014 par :


M. KANAZOE Abdoul Razak

Sous la direction de : M. BAMOUNI Augustin (Professeur référent)

M. NAGABILA Halidou (Maître de stage)

Devant le jury composé de :

Président du jury : Pr MOHA El Ayachi, professeur titulaire IAV Hassan II (Maroc)

Membres : M. BAMOUNI Augustin, Géomètre - Expert, Directeur de mémoire

M. BAKO Ferdinand, Ingénieur Géomaticien, IGB

M. TANAGUIDA Oussény, Ingénieur Géodésien

M. NIKIEMA P Joachim, Ingénieur Géomètre, Administration Publique


Mémoire de Fin d’étude 2014

REMERCIEMENTS
Le présent Projet de Fin d’Etude (PFE) est le fruit de quatre mois de stage et de recherche
réalisé à l’Institut Géographique du Burkina (IGB).

Je remercie Dieu pour m’avoir accordé la santé et la paix pour l’accomplissement de ce


travail.

C’est avec enthousiasme et profonde gratitude que je tiens à remercier :

 M. LANKOANDE Adrien Directeur Général de l’EFP-TP pour ses efforts durant


notre formation à l’EFP-TP ;
 M. BAMOUNI Augustin, Géomètre-Expert, mon professeur référant, pour m’avoir
proposé un thème que j’ai si aimé et abordé avec courage malgré les difficultés
constatées dans l’acquisition des données. Il a fait preuve de bravoure et de sympathie
pour m’avoir soutenu pendant la phase d’acquisition des données et pour avoir
consacré son temps pour moi tout au long de ce travail sans oublier ses multiples
conseils et orientations ;
 M. TAPSOBA Claude, Directeur Général de l’IGB pour m’avoir accordé un agrément
de stage et m’avoir autorisé à passer ces cinq mois de stage au sein de l’institut ;
 M. NAGABILA Halidou, Chef de Service photogrammétrie, Ingénieur Géomètre,
mon maître de stage pour avoir accepté orienter, encadrer ce travail et donner des
conseils. Il s’est toujours mis à ma disposition chaque fois que j’ai eu besoin de le
rencontrer et a consacré son temps à apporter des corrections nécessaires pour
améliorer ce document ;
 M. BELEM Abdoulaye, Directeur Technique de l’IGB, Ingénieur Géomètre pour
m’avoir soutenu, donné des conseils, pour avoir consacré son temps à m’écouter à tout
instant et pour sa participation dans la phase d’acquisition des données ;
 M. SAWADOGO Moussa Ousmane, Directeur du Cadastre pour ses conseils ;
 M. NIKIEMA Joachim, Directeur de la Topographie et Travaux Foncier et son chef de
service pour leur contribution ;
 M. NANEMA Denis, Chef de Service du SCTF ;
Mes respects et remerciements vont aux membres du Jury pour l’honneur accordé en
acceptant de juger ce travail et d’apporter des contributions pour l’amélioration du document.

Détermination d’un modèle de géoïde géométrique pour la ville de Ouagadougou Page II


Mémoire de Fin d’étude 2014

Mes vifs remerciements vont aussi au Millennium Challenge Account - Burkina Faso (MCA-
BF) pour son engagement et sa contribution à notre formation durant ces trois Années d’étude
intense.

Je remercie pareillement :

 l’ensemble des étudiants de la troisième promotion IG pour m’avoir soutenu


intensivement avec bravoure pendant la phase d’acquisition des données. Je témoigne
mes sincères reconnaissances à Z. Hervé, D. Mayenne, C. Bafétigué, S. Moussa, O.
Moumouni Y. Dolerès, et S. Stéphane tous élèves IG en première Année ;
 l’ensemble du personnel de l’IGB, particulièrement Dicko, Somendé, Bouzita, et
Kafando sans oublier M. Bonkougou chauffeur du SCTF-Ouaga ;
 l’ensemble du corps enseignant de l’EFP-TP et le personnel de l’EFP-TP ;
 l’ensemble des collègues en fin de formation, je leur témoigne mes profondes
gratitudes durant ces Années de solidarité, de partage et de joie passées ensemble ;
J’adresse mes remerciements également aux étudiants de la deuxième promotion IG pour
leurs multiples conseils et encouragements.

Je remercie parfaitement Sirima, Abel et Bienvenu pour leur soutien pendant le nivellement.

Mes gratitudes vont également à Hélène, Sylvestre, Sidibé et Kora, qui m’ont beaucoup
apporté, notamment du soutien pendant les travaux de terrains sans oublier M. Kafando et M.
Ouedraogo pour les conseils et encouragements.

Merci également à Dr. KAGONE Abdoul Karim, au doctorant ILBOUDO, MINOUNGOU,


KABRE, OUIYA, SOMBOUGOUMA, les amis et membres du LAME pour leurs
encouragements et apports.

Je remercie sans faille mes parents pour leur conseil et encouragement sans oublier tous les
amis et camarades.

Merci aussi à toutes les difficultés que j’ai pu surmonter durant ce travail.

Je m’excuse pour tous ceux ou toutes celles dont les noms n’ont pas été cités dans ce
document. Je leur dis merci.

Merci à la communauté scientifique

Détermination d’un modèle de géoïde géométrique pour la ville de Ouagadougou Page III
Mémoire de Fin d’étude 2014

DEDICACE

A ma très chère mère

A la mémoire de mon père

Et à tous ceux ou toutes celles qui nous sommes chèr(e)s

Je dédie ce travail

Détermination d’un modèle de géoïde géométrique pour la ville de Ouagadougou Page IV


Mémoire de Fin d’étude 2014

REMERCIEMENTS............................................................................................................... II
DEDICACE............................................................................................................................. IV
LISTE DES ABREVIATIONS ............................................................................................. IX
LISTE DES SYMBOLES ....................................................................................................... X
LISTE DES FIGURES .......................................................................................................... XI
LISTE DES TABLEAUX ................................................................................................... XIII
RESUME ................................................................................................................................. 14
ABSTRACT ............................................................................................................................ 14
INTRODUCTION GENERALE .......................................................................................... 16
CHAPITRE I : GENERALITES SUR LA GEODESIE PHYSIQUE............................... 19
Introduction ............................................................................................................................ 19
I. Infrastructures géodésiques du Burkina Faso.................................................................... 19
I.1. Historique ................................................................................................................... 19
I.2. Référentiel et réseau géodésique national................................................................... 19
I.3. Référentiel et réseau altimétrique ............................................................................... 21
I.4. Problématique du réseau altimétrique national........................................................... 22
II. Gravimétrie appliquée ...................................................................................................... 23
II.1. Mesures de la pesanteur terrestre .............................................................................. 23
II. 2. Correction des mesures gravimétriques : anomalie de pesanteur ............................ 24
II.3. Altimétrie spatiale ..................................................................................................... 26
III. Fondement de la géodésie physique ............................................................................... 27
III.1. Champ de pesanteur et potentiel terrestre ................................................................ 27
III.1.1 Champ de pesanteur ............................................................................................... 27
III.1.2 Potentiel terrestre ................................................................................................ 28
III.2. Forme de la Terre ..................................................................................................... 29
III.2.1 Historique ........................................................................................................... 30
III.2.2 Structure de la Terre ........................................................................................... 30
III.2.3 Géoïde ................................................................................................................ 32
III.2.4 Quasi- géoïde ...................................................................................................... 33
III.2.5 Ellipsoïde de révolution ..................................................................................... 33
III.3. Champ de pesanteur et potentiel normal .................................................................. 34

Détermination d’un modèle de géoïde géométrique pour la ville de Ouagadougou Page V


Mémoire de Fin d’étude 2014

III.3.1 Champ de pesanteur normal ............................................................................... 34


III.3.2 Potentiel normal ................................................................................................. 35
III.4. Champ perturbateur et potentiel perturbateur. ......................................................... 36
III.4.1 Champ perturbateur ............................................................................................ 36
III.4.2 Potentiel perturbateur ......................................................................................... 37
III.5. Ondulation du géoïde et anomalie d’altitude ........................................................... 37
III.5.1 Ondulation du géoïde ......................................................................................... 37
III.5.2 Anomalie d’altitude ............................................................................................ 38
III.6 Type d’altitude .......................................................................................................... 39
III.6.1 Côte géopotentielle ............................................................................................. 39
III.6.2 Altitude orthométrique ....................................................................................... 39
III.6.3 Altitude dynamique ............................................................................................ 40
III.6.4 Altitude Normale ................................................................................................ 40
III.7. Modèle géopotentiel................................................................................................. 41
III.7.1 Modèle OSU91a ................................................................................................. 41
III.7.2 Modèle EGM96 .................................................................................................. 41
III.7.3 Modèle EGM2005 .............................................................................................. 42
III.7.4 Modèle EGM2008 .............................................................................................. 42
Conclusion ............................................................................................................................... 42
CHAPITRE II : METHODOLOGIE DE DETERMINATION DU GEOÏDE LOCAL ET
ACQUISITION DES DONNEES ......................................................................................... 43
Introduction ............................................................................................................................ 43
I. Calcul du géoïde ................................................................................................................ 43
I.1. Méthodologie de détermination du géoïde local ........................................................ 43
I.1.1. Méthode gravimétrique ........................................................................................ 44
I.1.1.1. Principe de la méthode .................................................................................. 44
I.1.1.2. Méthode de Remove-Restore ........................................................................ 47
I.1.1.3. Evaluation de l’intégrale de Stokes ............................................................... 48
I.1.2.. Détermination du géoïde par GPS Nivelé ........................................................... 49
I.2. Présentation de la zone d’étude .................................................................................. 49
II. Acquisition des données .................................................................................................. 50
II.1. Organisation et moyen mise en œuvre ...................................................................... 50
II.1.1. Travaux de préparation ....................................................................................... 50
II.1.2. Reconnaissance sur le terrain.............................................................................. 50

Détermination d’un modèle de géoïde géométrique pour la ville de Ouagadougou Page VI


Mémoire de Fin d’étude 2014

II.1.3. Matérialisation des nouveaux repères. ................................................................ 50


II.1.4. Mise en place des repères ................................................................................... 51
II.1.5. Conduite des opérations de nivellement ............................................................. 52
II.1.6. Principe du nivellement géométrique de précision ............................................. 53
II.1.7. Principe du niveau numérique de précision ........................................................ 53
. II.1.8. Mode opératoire ................................................................................................ 54
II.2. Observations GPS ..................................................................................................... 56
II.2.1. Concepts théoriques sur le GPS .......................................................................... 56
II.2.1.1. Composantes du système GPS. .................................................................... 56
II.2.1.2. Principales sources d’erreurs systématiques ................................................ 57
II.2.1.3. Technique et mode de positionnement par GPS .......................................... 57
II.2.2. Technique d’acquisition des données GPS ......................................................... 58
II.2.2.1. Planification de la mission ........................................................................... 58
II.2.2.2. Conduite des observations GPS ................................................................... 60
II.2.2.3. Mode opératoire ........................................................................................... 61
III. Traitement des observations ........................................................................................... 61
III.1. GPS .......................................................................................................................... 61
III.1.1. Transfert et traitement des données ................................................................... 61
III.1.2. Résultats ............................................................................................................ 62
III.2. Nivellement .............................................................................................................. 62
III.2.1. Validation des mesures ...................................................................................... 62
III.2.2. Moindres carrés comme modèle de compensation des observations
topographiques .............................................................................................................. 63
III.2.3. Principes des moindres carrés ........................................................................... 63
III.2.4. Test statistique et validation des résultats ......................................................... 64
Conclusion ............................................................................................................................... 65
CHAPITRE III : DETERMINATION DU MODELE DE GEOÏDE ET VALIDATION
DU MODELE ......................................................................................................................... 66
Introduction ............................................................................................................................ 66
I. Calcul de l’ondulation des points GPS/nivelé ................................................................... 66
II. Création du modèle de géoïde .......................................................................................... 67
III. Validation du modèle...................................................................................................... 69
III.1. Point de contrôle ...................................................................................................... 69
III.2. Interpolation des points du modèle .......................................................................... 70

Détermination d’un modèle de géoïde géométrique pour la ville de Ouagadougou Page VII
Mémoire de Fin d’étude 2014

III.2.1. Choix d’une méthode d’interpolation ............................................................... 70


III.2.2. Interpolation barycentrique ............................................................................... 70
III.2.3. Interpolation spline ............................................................................................ 73
III.2.4. Interpolation par krigéage ................................................................................. 73
III.2.5. Interpolation par triangulation ........................................................................... 73
III.3. Tests statistiques ...................................................................................................... 74
III.4. Résultats obtenus pour les points de contrôle et validation du modèle ................... 75
III.5 Exploitation du modèle ............................................................................................. 78
Conclusion ............................................................................................................................... 78
DIFFICULTES DU PROJET ............................................................................................... 79
CONCLUSION GENERALE ET PERSPECTIVES .......................................................... 80
BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................. 82
WEBOGRAPHIE ................................................................................................................... 85
ANNEXE A ................................................................................................................................ i
ANNEXE B ............................................................................................................................... v
ANNEXE C ............................................................................................................................. vii
ANNEXE D .............................................................................................................................. ix
ANNEXE E ............................................................................................................................... x

Détermination d’un modèle de géoïde géométrique pour la ville de Ouagadougou Page VIII
Mémoire de Fin d’étude 2014

LISTE DES ABREVIATIONS


ASR Académie des Sciences Royales

BGI Bureau Gravimétrique International

BFTM Burkina Faso Transverse de Mercator

CORS Continuously Operating Reference Station

EGM Earth Geopotentiel Model

ESUP-J Ecole Supérieure Polytechnique de la Jeunesse

GNSS Global Navigation Satellite System

GOCE Gravity fields and steady-state Ocean Circulation Explorer

GPS Global Positioning System

GRACE Gravity Recovery And Climate Experiment

IAG - GRS International Association of Geodesy – Geodetic Reference System

IG1 Ingénieur Géomètre première Année

IGB Institut Géographique du Burkina

IGN Institut Géographique National (France)

ITRS International Terrestrial Reference System

IGS International Geodetic Society

LGO Leica Geo Office

MMC Compensation par la Méthode des Moindres Carrés

NGP Nivellement Géométrique de Précision

RGN Repère de Nivellement de la Gendarmerie nationale

RECS Repère de Nivellement de l’Ecole Communale Sude

RINEX Receiver Independant EXchange Format

RNK Repère de Nivellement Kanazoe

SCTF Service du Cadastre et des Travaux Fonciers

WGS84 World Geodetic System 84

Détermination d’un modèle de géoïde géométrique pour la ville de Ouagadougou Page IX


Mémoire de Fin d’étude 2014

LISTE DES SYMBOLES


g Pesanteur terrestre

Pesanteur théorique

N Ondulation du géoïde

 Anomalie d’altitude

W Potentiel terrestre

T Potentiel résiduel

V Potentiel gravitationnel

Vc Potentiel centrifuge

HO Altitude Orthométrique

h Hauteur ellipsoïdale

Détermination d’un modèle de géoïde géométrique pour la ville de Ouagadougou Page X


Mémoire de Fin d’étude 2014

LISTE DES FIGURES


Figure 1 : Configuration du réseau altimétrique depuis la colonisation [Nagabila, 2014]. ..... 22
Figure 2 : Réseau de nivellement en cours de réhabilitation [Nagabila, 2014]........................ 23
Figure 3 : Principe de l’altimétrie spatiale [Dunod, 2011]. ...................................................... 26
Figure 4 : Principe de l’interaction gravitationnelle ................................................................. 27
Figure 5 : Structure de la terre [Thériault, 2011]. .................................................................... 31
Figure 6 : Les plaques tectoniques continentales [Thériault, 2011]. ........................................ 32
Figure 7 : Forme du géoïde [TOPO,2010]. .............................................................................. 32
Figure 8 : Paramétrage de l’ellipsoïde de référence. ................................................................ 34
Figure 9 : Ondulation du géoïde [F. Duquennne, 2010]. ......................................................... 37
Figure 10 : Ondulation du géoïde et type d’altitude................................................................. 41
Figure 11 : Couche de compensation de Helmert [Haddad, 2004]. ......................................... 46
Figure 12 : Zone d’étude. ......................................................................................................... 49
Figure 13 : Etapes de construction des repères. ....................................................................... 51
Figure 14 : Repère de nivellement mis en place dans le domaine de l'EFP-TP sis à Somgandé.
.................................................................................................................................................. 51
Figure 15 : Repère de rattachement RGN. ............................................................................... 52
Figure 16 : Principe du nivellement direct. .............................................................................. 53
Figure 17 Principe de lecture du niveau numérique [El Ayachi, 2013]. .................................. 54
Figure 18 : Principe du nivellement géométrique effectué. ..................................................... 55
Figure 19 : Réseau de nivellement et repères GPS/nivelé. ...................................................... 55
Figure 20 : Prévision donnant les valeurs des DOP. ................................................................ 59
Figure 21 : Observation GPS des repères nivelés. ................................................................... 59
Figure 22 : Prévision du nombre de satellites visibles ............................................................. 60
Figure 23 : Visibilité des satellites pendant les observations. .................................................. 60
Figure 24 : Ondulation du géoïde sous forme de courbe de niveau. ........................................ 68
Figure 25 : Ondulation du géoïde vue 3D. ............................................................................... 69
Figure 26 : Interpolation par inverse de la distance. ................................................................ 71
Figure 27 : Maille d’interpolation bilinéaire [Kokoch, 2007]. ................................................. 72
Figure 28 : Interpolation linéaire par triangulation [Bosser, 2010]. ........................................ 74
Figure 29 : Champ gravitationnel crée par la Terre supposée sphérique [Meyer et al, 2007]. ... i
Figure 30 : hauteur ellipsoïdale [Featherstone, 2006]. ................................................................ i
Figure 31: Illustration de la côte géopotentielle [Meyer et al, 2007]. ........................................ ii
Figure 32 : Altitude orthometrique pure d’un P situé sur la surface terrestre [Featherstone et
al, 2006]. .................................................................................................................................... iii
Figure 33 : Altitude normale et altitude normal-orthometrique [featherstone et al, 2006]. ...... iii
Figure 34 : Composantes de la pesanteur normale. ................................................................... iv
Figure 35 : Les étapes de construction des repères. ................................................................... v
Figure 36 : Niveau numérique DNI07. ....................................................................................... v
Figure 37 : Mire invar à code barre. ........................................................................................... v
Figure 38 : Niveau numérique DNA03. ..................................................................................... v
Figure 39 : Station de mesure GPS. ........................................................................................... v
Figure 40 : Principe d’utilisation du CORS en post-traitement. ............................................... vi

Détermination d’un modèle de géoïde géométrique pour la ville de Ouagadougou Page XI


Mémoire de Fin d’étude 2014

Figure 41 : Interpolation polynomiale de deuxième ordre [Borcard, 2000/2005]. ................. viii

Détermination d’un modèle de géoïde géométrique pour la ville de Ouagadougou Page XII
Mémoire de Fin d’étude 2014

LISTE DES TABLEAUX


Tableau 1 : Ellipsoïde de révolution [Bouyahiaoui, 2010]. ..................................................... 35
Tableau 2 : Tolérance sur le contrôle de marche [El Ayachi, 2013]. ....................................... 55
Tableau 3 : Hauteurs ellipsoïdales et coordonnées géographiques .......................................... 62
Tableau 4 : Hauteurs ellipsoïdales et coordonnées géographiques (éphéméride prises en
compte). .................................................................................................................................... 62
Tableau 5 : Altitudes des repères observés .............................................................................. 65
Tableau 6 : Ondulation du géoïde (sans prise en compte des éphémérides précises). ............. 66
Tableau 7 : Ondulation du géoïde (obtenu avec prise en compte des éphémérides précises). . 67
Tableau 8 : limite géographie de la zone d’intérêt ................................................................... 78

Détermination d’un modèle de géoïde géométrique pour la ville de Ouagadougou Page XIII
Mémoire de Fin d’Etude 2014

RESUME
La question de l’altimétrie reste fondamentale dans toute opération qui vise l’aménagement à
la surface de la terre. Traditionnellement, on obtient l’altitude d’un point en pratiquant le
nivellement. Technique très laborieuse et coûteuse, parfois s’étalant sur de longue distance, le
nivellement constitue l’une des opérations les plus délicates pour les géodésiens et
topographes.

Malgré le développement des techniques modernes de positionnement par satellites (GPS),


l’altimétrie demeure toujours au cœur des recherches actuelles en géodésie. La surface de
référence d’un tel système est le géoïde. C’est une surface très complexe n’offrant pas de
possibilité actuelle de mener des transformations mathématiques. Mais le GPS offre une
possibilité dans la détermination du géoïde. Le présent travail rend compte de la
détermination d’un modèle de géoïde géométrique par GPS/nivelé sur une superficie moyenne
de 5000 hectares qui englobe le centre-ville de OUAGADOUGOU. Après traitement des
données, nous avons obtenu une précision de l’ordre de 10 à 20 cm en moyenne. C’est un
modèle purement géométrique n’intégrant aucune donnée gravimétrique et constituant une
première tentative qui pourrait s’améliorer et s’étendre à l’ensemble de la ville, voir le
territoire national.

Mots clés : altimétrie, géoïde, GPS/nivelé, données gravimétriques, modèle.

ABSTRACT
The question about altimetry remains fundamental in any operation aimed at the development
on the surface of the earth. Traditionally, we obtain the elevation of a point in practicing
leveling. Technical very laborious and expensive, sometimes spreading over long distances,
leveling is one of the most difficult operations in view of geodetics and surveyors.
Despite the development of modern techniques of satellite positioning (GPS), altimetry
remains at the heart of current research in geodesy. The reference surface, named geoid is a
very complex surface offering no current possibility of conducting mathematical
transformations. But GPS gives an opportunity in the geoid determination. The present work
reports the determination of a geometric geoid by GPS/leveling on an average area of 5000
hectares which includes downtown Ouagadougou. We got an accuracy of the order of 10-20
cm in average. This is a purely geometrical model which do not includes any gravimetric data

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Détermination d’un modèle de géoïde géométrique pour la ville de Ouagadougou
Mémoire de Fin d’Etude 2014

and represents a first attempt could be improved and extended to the whole of the city, see the
country.

Key words: altimetry, leveling, model, gravimetric data, GPS/leveled, geoid.

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Détermination d’un modèle de géoïde géométrique pour la ville de Ouagadougou
Mémoire de Fin d’Etude 2014

INTRODUCTION GENERALE
La géodésie est la science qui étudie les formes et les dimensions de la terre. L’étude de la
forme et des dimensions de la croûte terrestre a toujours fait l’objet de recherche et de
prospection scientifique intéressante car la domination de l’espace et de la nature par l’homme
implique la maîtrise parfaite de son environnement.
La recherche du mieux-être a conduit l’espèce humaine à la transformation de son espace. Si
cette alternative a conduit l’homme à rechercher la localisation des éléments de la nature qui
l’entoure, il a aussi conduit l’homme à se poser la question fondamentale relative aux
dénivellations observées sur la croûte terrestre. La vision d’aménager, d’assainir et de
transformer son espace est ainsi née de cette quête permanente de l’homme vers le progrès.

C’est dans cet esprit que l’altimétrie, source de description morphologique de l’espace
terrestre, doit être considérée comme une donnée fondamentale vers la quête du
développement. Le Burkina Faso a d’abord hérité d’un ensemble d’infrastructures
géodésiques réalisées durant la période coloniale. L’Institut Géographique du Burkina (IGB),
structure en charge de ces réseaux, conscient de l’obsolescence de ces vieux réseaux a
entrepris une vaste réforme de ces réseaux depuis 1995. Si, le réseau planimétrique connaît
une nette évolution avec les tendances technologiques, le réseau altimétrique a connu une
nette dégradation par rapport à la période coloniale. On peut même dire qu’il est quasi-
inexistant.

A titre illustratif, la ville de Ouagadougou ne dispose que de deux repères de nivellement sûr
pour le rattachement altimétrique à nos jours. On est en droit de se poser la question suivante :
qu’est ce qui se passe en zone rurale ou semi rurale ?

Si la réalisation intégrale du réseau altimétrique par la technique du nivellement géométrique


de précision (NGP) demeure lourde et difficilement réalisable dans un temps réduit pour les
aménagistes, les techniques modernes de positionnement par GPS permettent l’obtention de
façon instantanée de la hauteur ellipsoïdale (h). Cette grandeur géométrique (h) doit être
convertie en altitude orthométrique (H). Pour des travaux d’aménagement de précision
d’ordre décimétrique, il convient de se donner les moyens de déterminer les valeurs
correctives pour parvenir à surmonter l’obsolescence du réseau altimétrique.

Cette conversion nécessite la détermination de l’ondulation du géoïde sur la zone d’intérêt.


Elle s’effectue sur la base de la détermination d’une grille de conversion (modèle de géoïde

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Détermination d’un modèle de géoïde géométrique pour la ville de Ouagadougou
Mémoire de Fin d’Etude 2014

local) des hauteurs ellipsoïdales en altitudes orthométriques. Plusieurs méthodes sont utilisées
pour la détermination du géoïde notamment [Haddad, 2004] :

 élaboration d’un modèle local de géoïde par combinaison de données de


nivellement par GPS et NGP (GPS/nivelé);
 utilisation d’un modèle du champ de pesanteur qui fournit des hauteurs du
géoïde de l’ordre métrique ou moins (décimétrique), etc.
Ces différentes méthodes peuvent être groupées en deux approches : une approche
géométrique et une approche gravimétrique. Egalement une combinaison des deux approches
est souvent utilisée [Zhan-ji, 1988]. Sur une zone d’intérêt relativement réduite, l’approche
géométrique peut être utilisée pour modéliser le géoïde local [Erol et Çelik, 2004]. C’est dans
ce cadre que s’inscrit notre étude : «Détermination d’un modèle de géoïde géométrique
pour la ville de Ouagadougou».
L’approche géométrique sera utilisée (GPS/Nivélé) pour la détermination du modèle de
géoïde locale dans la ville de Ouagadougou afin de faciliter les utilisateurs du GPS dans la
détermination des altitudes orthométriques.
L’intérêt de cette étude est de pouvoir suppléer la quasi-inexistence des repères de
nivellement et de réduire les tâches relatives à la détermination des altitudes orthométriques.
Toutefois, il est important de savoir que la précision d’un tel modèle dépend, d’une part, de la
distribution et le nombre de repère (GPS/nivelé) mis en place, et d’autre part, la précision des
hauteurs ellipsoïdales, altitudes orthométriques et la méthode d’interpolation utilisée [Zhan-
ji, 1988; Erol et Çelik, 2004].
Le travail présenté dans ce mémoire s’articule sur trois chapitres.
Le premier chapitre est consacré à la présentation des concepts et des principes de base liés à
la gravimétrie et à la géodésie physique à partir d’une étude bibliographique. Un aperçu sur
les infrastructures géodésiques nationales est abordé a priori en vue de rendre compte de leurs
états actuels.
Le second chapitre est destiné à l’étude des différentes étapes nécessaires à la détermination
du géoïde local, à travers les principes, les méthodes et les moyens utilisés. Aussi, une
description des différentes étapes liées à l’acquisition des données et leur traitement sera
développée dans cette section.
Enfin dans le troisième chapitre, il s’agira de calculer l’ondulation des points (GPS/ nivelé) et
d’étudier les méthodes d’interpolation qui pourraient être utilisées. Les résiduels des points de

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Détermination d’un modèle de géoïde géométrique pour la ville de Ouagadougou
Mémoire de Fin d’Etude 2014

contrôle à partir des différentes méthodes d’interpolation seront présentés. Cette dernière
étape va nous permettre de juger la qualité du modèle pour sa validation.

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Détermination d’un modèle de géoïde géométrique pour la ville de Ouagadougou
Mémoire de Fin d’Etude 2014

CHAPITRE I : GENERALITES SUR LA GEODESIE PHYSIQUE

Introduction
L’étude et la détermination de la taille et la forme de la Terre ont longtemps été entreprises
par bon nombre de chercheurs regroupés au sein d’une discipline : la géodésie. On distingue
la géodésie géométrique, spatiale, physique, etc. La géodésie physique est une branche de la
géodésie qui s’intéresse à l’étude et la définition de la forme physique de la terre (géoïde).
Dans ce chapitre, nous rappelons les définitions, les principes et concepts utilisés en géodésie
physique. Cela, en vue de mieux cerner le concept de géoïde pour bien mener notre étude.
Aussi, une section sur les différentes corrections et les types d’instrument de mesure en
gravimétrie appliquée est nécessaire. Nous présentons en première section les infrastructures
géodésiques nationales.

I. Infrastructures géodésiques du Burkina Faso.


I.1. Historique

Le réseau géodésique national date du XIXème siècle (1893) lorsque le Service Géographique
de l’Afrique Occidentale Française (SGAOF) a établi des feuilles au 1/200000 pour une partie
du territoire. Cette cartographie a été conduite par la SGAOF, une annexe de l’Institut
Géographique National (IGN France) basée à Dakar sur la base de 200 points astronomiques.
L’ellipsoïde du système de référence est le Clarke 1880 et la projection utilisée est la
projection Mercator Transverse (UTM). En 1979, 16 stations doppler furent réalisées par
l’Université de Delft en Hollande dans le référentiel WGS72 et ensuite transformées dans le
système Adindan. En 1997, suite à une coopération avec la Suisse, 55 points GPS de premier
ordre ont été observés, lesquels, ont été densifiés en 1988 avec 217 points supplémentaires au
Sud du pays. Le réseau géodésique, particulièrement le réseau altimétrique connait une
détérioration importante à cause de la disparition de nombreux sites sur lesquels ces points
étaient construits, les travaux d’aménagement urbain, les travaux d’extension des voies de
communication, etc. [El Ayachi, 2013].

I.2. Référentiel et réseau géodésique national


Dans le but de localiser tout objet au voisinage de la Terre, les géodésiens ont développé le
concept de référentiel géodésique. C’est un système de référence spatiale constitué par la
donnée de paramètre d’un ellipsoïde géodésique (demi grand axe, demi petit axe et son
aplatissement) et sa position dans l’espace. Le réseau géodésique est sa matérialisation sur le
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Mémoire de Fin d’Etude 2014

terrain. Il est constitué d’un ensemble de points matérialisés au sol dont les coordonnées
géographiques sont définies dans le référentiel géodésique. Au Burkina Faso, c’est le
référentiel Adindan qui était utilisé au niveau national sans qu’une loi ne le stipule. Ce
référentiel (Adindan) a été mis en place par les Américains et couvre une portion de l’Afrique
précisément le Nord de l’Afrique. La mise en place de ce référentiel avait pour but
cartographique. Le point fondamentale, baptisé Adindan serait situé en territoire Egyptien.
Mais pour des incidents techniques, les observations sur une portion du tronçon n’étaient pas
correctes. C’est pourquoi dans le Dallo Maouri en territoire Nigérienne, le point 58 a servi de
point fondamental par observation astronomique. Une polygonale du 12ème parallèle a été
observée par l’IGN France sur demande des Américains. Tous les points de cette polygonale
ont été définis en considérant le point 58 comme point fondamental et a été utilisée pour
cartographier la quasi-totalité de l’Afrique Occidentale Française (AOF)
[TETRATECHARD, 2012]. Mais en 2012, un décret (n°2012-443) portant adoption d’un
nouveau référentiel fut adopté. Ce décret précise que le nouveau référentiel géodésique utilisé
au Burkina Faso est l’International Terrestrial Reference Système 2008 (ITRS2008). Les
caractéristiques du système de coordonnée de ce nouveau référentiel sont [décret n°2012-
443] :
 ellipsoïde IAG-GRS80 défini par : le demi-petit axe a = 6378137,00 m et
l’aplatissement 1/f = 298,257222101;
 la projection associée est Burkina Faso Transverse de Mercator (BFTM);
 le méridien centrale est 1°30’O ;
 les coordonnées du centre de projection sont X = 600000,00 m et Y = 0.00 m ;
 le facteur échelle est k0 = 0.9996.
Dans la même année, le Burkina Faso a bénéficié d’un réseau de station CORS (9 stations
permanentes) financé par le Millenium Challenge réparties dans huit régions du pays. L’une
d’entre elle (la station permanente BF01) est soumise pour intégration dans la base de
données de l’IGS. Les stations CORS (Continuously Operating Reference Station) ou stations
GNSS stables sont constituées d’une antenne GNSS, une radio, un routeur et éventuellement
une source d’énergie autonome. Ces stations enregistrent continuellement les données
provenant des satellites visibles. Plus précisément, le réseau CORS du Burkina Faso est un
ensemble de Stations de base qui offre les possibilités de :

 travailler en mode différentiel (avec un seul récepteur GNNS);


 accéder à la référence national (cordonnées garanties par l’IGB).
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Le réseau CORS (ensemble de stations CORS) du Burkina est reparti dans neuf sites :
Ouagadougou, Fada NGourma, Manga, Dedougou, Diapaga, Ouahigouya, Dori, Bobo
Dioulasso et Gaoua. Toutes les stations sont reliées au centre de calcul à l’IGB. Une fois les
données acheminées vers le centre de calcul, ces données sont mises à la disposition des
utilisateurs [Boullard, 2014 ; www.igb.bf; www.ign.fr]. En annexe B nous illustrons leur
utilisation en mode post-traitement.

I.3. Référentiel et réseau altimétrique


Les référentiels géodésiques trouvent leur intérêt dans la localisation planimétrique. Pour
prendre en compte la composante verticale, les géodésiens ont mis en place un autre
référentiel dit altimétrique. Ce système de référence est conçu exclusivement pour permettre
la description des positions et des mouvements d’objet suivant la composante verticale
[Moha, 2012]. Le réseau altimétrique est la matérialisation du référentiel altimétrique sur le
terrain. Il est défini par un ensemble de points ou repères connus en altitude. Les altitudes de
l’ensemble des repères du réseau se réfèrent de proche en proche par techniques de
nivellement au point fondamental ou origine du système d’altitude [S. Lannuzel, 2000 ;
Décret n°2012-443].
Un système de référence altimétrique est défini par [Richard, 1988]:

 une surface de référence des altitudes : le géoïde ;


 un point fondamental dont l’altitude est arbitrairement fixée ;
 un type d’altitude : qui peut être dynamique, orthométrique, normale.
Le système de référence altimétrique national a pour origine le puits du marégraphe de
Dakar. Le point fondamental est défini par [Bamouni, 2012] :

 type d’altitude : orthométrique


 nom du système altimétrique : Nivellement Général de l’Afrique de l’Ouest (NGAO);
 unité de mesure : métrique ;
 altitude du repère fondamental : 1,320 m;
 période de détermination du point fondamental : 1953;
 localisation: Dakar au Sénégal ;
 désignation : repère scellé dans le puits du marégraphe;
 situation géographique : Longitude = 17°26’Ouest Latitude = 14°41’ Nord.
La figure 1 donne un aperçu du réseau de nivellement établi depuis l’époque coloniale.

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Figure 1 : Configuration du réseau altimétrique depuis la colonisation [Nagabila, 2014].

I.4. Problématique du réseau altimétrique national


Le réseau planimétrique national a subi des améliorations importantes contrairement au réseau
altimétrique qui a subi une importante dégradation. Au niveau national on dénombre
d’énormes difficultés comme suit [Nagabila, 2013] :
 non-entretien du réseau de nivellement;
 pas d’inventaire exhaustif à l’heure actuelle des repères existants sur le territoire
national ;
 réseau géodésique non connecté au réseau altimétrique;
 absence de réseau gravimétrique national;
 imprécision des modèles de géoïde globaux couramment utilisés pour la
détermination des altitudes orthométriques.

Au regard de ces insuffisances mentionnées sur l’altimétrie, pour y remédier, il est


nécessaire de procéder à la réhabilitation du réseau altimétrique, à l’établissement d’un
réseau gravimétrique et à la définition d’un modèle de géoïde local précis. La
réhabilitation du réseau altimétrique est en cours depuis l’année 2012, inscrit dans le
programme d’activité de l’IGB. La figure 2 illustre le réseau en cours de réhabilitation.

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Figure 2 : Réseau de nivellement en cours de réhabilitation [Nagabila, 2014].

II. Gravimétrie appliquée


L’intérêt de la gravimétrie réside dans la détermination du champ de pesanteur terrestre. On
distingue la gravimétrie spatiale et la gravimétrie terrestre.
La première est basée sur l’étude des perturbations d’orbite de satellites (CHAMP (2000),
GRACE (2002) et GOCE (2012). En étudiant les variations des orbites des satellites, on peut
reconstituer les ondulations du géoïde.
La seconde étudie, analyse et interprète les variations de densité dans le sous-sol, dans le
temps et dans l’espace à partir des mesures de la pesanteur terrestre [Bouyahiaoui, 2010]. Ces
mesures s’obtiennent grâce à des instruments de mesure appelés gravimètres. Elles sont
affectées d’erreurs de différentes sources.

II.1. Mesures de la pesanteur terrestre


En géophysique comme en géodésie, les mesures de la pesanteur terrestre sont fondamentales
d’une part pour mieux étudier la forme de la Terre et d’autre part pour connaitre sa
composition interne. Il existe différents types d’appareils permettant de mesurer la pesanteur à
la surface de la Terre. Le principe de ces instruments est de mesurer la pesanteur ou sa
variation à partir de la trajectoire d’un objet (sa position en fonction du temps) basé sur le

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principe fondamentale de la dynamique (première loi de Newton). Les distances et les temps
sont reliés à des étalons de mesure du Système Internationale(S.I). Ces instruments permettent
aujourd’hui de connaître la valeur de la pesanteur g à 5.10−9 près, soit au μ Gal près [Nirina,
2008].
 Gravimètres relatifs
Développés dans les années 1930, ces gravimètres mesurent les variations de la pesanteur
entre deux sites de mesures. Il en existe deux types : les gravimètres instables et les
gravimètres stables.
Le principe de fonctionnement des gravimètres stables est basé sur la loi de Hooke qui stipule
que la variation de l’allongement d’un ressort est proportionnelle à la force appliquée.
Les gravimètres instables, développés dans les Années 1934 sont plus précis que les
gravimètres stables (10µgal pour le gravimètre Walden (1946)). Ces gravimètres fonctionnent
sur le principe du ressort de longueur zéro.
 Gravimètres absolus
Les gravimètres absolus mesurent la valeur de la pesanteur en un site donné. Le
fonctionnement des premiers gravimètres était basé sur les pendules simples. Aujourd’hui, des
améliorations apportées ont permis de réaliser des gravimètres à chute libre ou balistiques
[Chavri, 2010].
II. 2. Correction des mesures gravimétriques : anomalie de pesanteur
Lorsqu’on effectue une mesure gravimétrique, celle-ci est comparée à une valeur de référence
(valeur théorique). La différence entre la valeur mesurée et la valeur théorique est appelée
anomalie de pesanteur. Mais les mesures de pesanteur sont affectées d’erreurs diverses. Pour
comparer les valeurs mesurées aux valeurs théoriques, il est nécessaire de soustraire toute les
sources d’erreurs. De ce faite, on applique des corrections aux mesures pour éliminer les
erreurs afin d’obtenir des valeurs correctes de la mesure.
Les différentes corrections se présentent comme suit [Nakolendousse, 2014] :
 Correction d’altitude ou d’air libre
La variation de la pesanteur (erreur de mesure) est due à la différence d’altitude, c’est-à-dire
entre le point de mesure et la référence. La correction appliquée à la mesure porte le nom
d’anomalie d’altitude. La correction d’air libre est approximée par l’expression :
h  0.3086h(mgal) où h est l’altitude du point de mesure.

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 Correction de plateau
Dans ce cas, la variation de la pesanteur est due à la présence d’une couche de roche
(d’épaisseur constante) entre le point de mesure et la référence. Apporter des corrections sur
les mesures donne lieu à des anomalies de plateau. Pour une tranche d’épaisseur h de densité
 , la correction de plateau est donnée par :
 P  0.0419h(mgal)
 Correction de dérive
Ces corrections visent à éliminer les erreurs de mesure provenant de l’effet des marées et la
fatigue de l’instrument sur les mesures. Une dérive positive, suppose une surestimation de la
mesure et une dérive négative constitue une sous-estimation de la mesure. En tenant compte
de ces deux types d’erreurs, les corrections sont faites en retranchant ou en additionnant de la
mesure la quantité surestimée ou sous-estimée.
La valeur corrigé de la mesure est donnée par :
Vcor (t )  Vlu  ' d (t  t1 )
Vcor est la valeur corrigée au temps t, Vlu est la valeur mesurée. La dérive est définie par
V2  V1
' d  où V1 et V2 sont les stations de mesure au temps t1 et t2.
t 2  t1

 Correction de latitude
Sachant que la pesanteur varie en fonction de la latitude, les mesures doivent être corrigées en
tenant compte de ce facteur.
Pour obtenir une précision acceptable de la mesure, les stations de mesure doivent être
connues à une dizaine de mètre près. La correction en fonction de la latitude  , pour un
déplacement l à la latitude est donnée par :
L  8.1669.104 l sin(2 )(mgal) pour un cheminement du Nord vers le Sud.
 Correction topographique ou de relief
La correction de plateau consiste à approximer le terrain à une tranche uniforme d’épaisseur
constante. Si la variation topographique est importante, on intègre numériquement les parties
les plus élevées (présence de montagne) et les parties qui manquent (présence de vallée).
On appelle anomalie de Bouguer la valeur de la pesanteur obtenue, corrigée de toutes ces
sources d’erreur. Elle donne une réponse gravimétrique due aux hétérogénéités du sous-sol.

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II.3. Altimétrie spatiale


Elle permet de déterminer le géoïde marin. En effet, l’altimétrie spatiale est apparue dans les
années 1970 et s’est réellement développée dans les années 1990. On peut mentionner parmi
les premières missions Geosat (1978), Geos3 (1975), Seasat (1985), etc. Parmi les dernières et
les missions actuelles, on peut citer GRACE (2002), CHAMP (2000), GOCE (2012),
ENVISAT (2002), TOPEX/Poséidon (1992), etc. Le but de ces missions est d’étudier le
géoïde marin, la structure de la lithosphère océanique, le manteau supérieur, etc. Dans le cas
du géoïde marin, la détermination du géoïde consiste à mesurer la distance altimétrique entre
le satellite dont la trajectoire est connue par rapport à un ellipsoïde de référence et la distance
entre la surface de l’eau et un radar embarqué par le satellite. L’ondulation de la surface
océanique s’obtient en faisant la moyenne de ces écarts constatés. On définit alors comme
topographie dynamique, la différence entre les fluctuations engendrées par la surface des eaux
et le géoïde (moyenne de la fluctuation des eaux). D’une manière générale, le principe de la
mesure repose sur la mesure d’une onde électromagnétique envoyée depuis un radar
embarqué dans le satellite. Connaissant la vitesse de l’onde dans le vide, et par mesure du
temps aller-retour de l’onde, on détermine la distance entre la surface de l’eau et la position
du radar. L’altimétrie spatiale fournit des modèles de champs globaux. Les caractéristiques
importantes de ces modèles est l’approche mathématique utilisée pour l’interpolation à partir
d’une grille uniforme permettant l’obtention des paramètres de conversion du géoïde à un
endroit précis du globe terrestre [Gosselin, 1997 ; Zhan-ji, 1988 ; www.igs.org, 2014]. Il
existe plusieurs modèles globaux de géoïde accessible et fournit par le Bureau International de
Gravimétrie (BGI). La figure 3 illustre le principe de l’altimétrie spatiale.

Figure 3 : Principe de l’altimétrie spatiale [Dunod, 2011].

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III. Fondement de la géodésie physique


La géodésie physique étudie les grandeurs caractéristiques de la forme de la Terre (potentiel
et pesanteur terrestre) qui permettrons par la suite, sur la base de certaines hypothèses, de
déduire la forme physique de la Terre.

III.1. Champ de pesanteur et potentiel terrestre


III.1.1 Champ de pesanteur
 Force gravitationnelle

Introduite en 1687 par I. Newton dans les « Principia Mathematica » pour étudier les
mouvements des planètes, la gravitation est aujourd’hui utilisée pour comprendre la forme de
la Terre.
Considérons deux masses M et m séparées d’une distance d. Les deux corps M et m s’attirent
mutuellement : c’est la gravitation. La force gravitationnelle tel que défini par Newton est
donnée par l’équation 1[Perez, 1984]:

M*m 
F  G r (1)
d2
G = 6.6742*10-11N.m2/kg2 est la constante gravitationnelle dans le Système International (SI).
Si on pose que dm est la masse d’un élément de volume de la Terre de densité et m’ la
masse d’un corps située à la surface de la Terre à une distance l de dm, alors la force
gravitationnelle est définie par [Kokoch, 2007] :

dV 
F  m' G  u (2)
V l2

Avec dm  dV , Z
Cette force est portée par la droite joignant les
centres des masses des deux corps. La figure 4
en donne une illustration.

 Champ gravitationnelle M
Y
Le champ gravitationnel créé par M autour des O

dm
corps de masse m est par définition, la force
gravitationnelle par unité de masse. Pour une X
Figure 4 : Principe de
distribution continue des masses m, alors
l’interaction gravitationnelle
[Perez, 1984] :

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dV 
 
F
 G  u
(3)
m l2

Le champ gravitationnel crée par un modèle sphérique de la Terre est illustré en annexe A.
 Force centrifuge
La rotation de la Terre autour de l’axe des pôles engendre une force appelée force centrifuge.
Ainsi tout corps à la surface de la Terre est soumis à l’action de cette force. Elle est définie
par [Nocquet, Duquennne et al, 2000] :


Fc  m2 v (4)

v est le vecteur directeur porté par la droite d’action de Fc.
 Champ centrifuge
Par analogie au champ gravitationnel, l’ensemble des vecteurs forces créés par la rotation de
la Terre autour de l’axe des pôles est appelé champ centrifuge.

Fc 
c   2 v (5)
m

On appelle champ de pesanteur, la combinaison du champ gravitationnel caractérisé par la


force gravitationnelle et du champ centrifuge caractérisé par la force centrifuge. C’est le
phénomène physique qui régit la forme de la Terre. La force de pesanteur est alors définie
en tout point par la perpendiculaire à la surface d’un liquide au repos. Elle peut être
matérialisée par la direction d’un fil à plomb et est mesurée en gal en l’honneur de Galilée.
Sa valeur est de l’ordre 978 gals à l’équateur et de 983gals au pôle. Elle varie d’environ
5/1000 de sa valeur de l’équateur au pôle [El Ayachi, 2013]. Elle est défini par :

g    c (6)

III.1.2 Potentiel terrestre


 Potentiel gravitationnelle
Lorsqu’on évalue le travail élémentaire de la force gravitationnelle pour déplacer un corps du
champ gravitationnel, on constate qu’il est indépendant du chemin suivi. On dit que le champ
gravitationnel est un champ conservatif. La force qui engendre un champ conservatif est
obtenue par le gradient de la fonction du potentiel scalaire V [Perez, 1984].

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dV
V  G  (7)
V l

Par définition, le potentiel gravitationnel en un point du champ gravitationnel est le travail


requis pour déplacer une masse unitaire de ce champ de l’infini à ce point.

 Potentiel centrifuge
Par analogie au potentiel gravitationnel, la force centrifuge dérive d’un potentiel dit potentiel
centrifuge Vc, fonction de la position du corps sur la surface terrestre défini par [Kokoch,
2007]:

1 2 2
Vc   r sin 2  (8)
2

Un corps à la surface terrestre est donc soumis à un potentiel de pesanteur noté W. C’est une
fonction scalaire dont dérive la force de pesanteur. C’est la résultante du potentiel centrifuge
(Vc) et de la gravitation (V). Il est développable en harmonique sphérique dans un référentiel
géocentrique [Haddad, 2004]:

GM  
 2
a
 
n
V 1      n,m
P cos  C n,m cos m  Sn,m sin m  (9)
r 
 n 2  r  m0 

Par conséquent,

W  V  VC
GM   1 2 2
 2
a n
1      Pn ,m cos C n ,m cos m  Sn ;m sin m    r sin 
(10)
W 2

r  2  r  m0  2
r, θ et λ sont les coordonnées sphériques du point de calcul;
M est la masse de la Terre;
a est le rayon équatorial de l’ellipsoïde de référence;
Pn,m sont des fonctions de Legendre de première espèce;
Cn,m et Sn,m sont les coefficients qui caractérisent la répartition des masses à l’intérieur de la
Terre. Ils dépendent du repère de référence. Ils sont obtenus principalement par des mesures
de pesanteur, des études des perturbations des mouvements des satellites artificiels et des
mesures d’altimétrie par satellite.

III.2. Forme de la Terre

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III.2.1 Historique
A la recherche de la forme de la Terre, plusieurs modèles ont été attribués à la forme de la
Terre au fil des siècles. Ce sont : le modèle plat, le modèle sphérique, le modèle ellipsoïdal et
le modèle géoïde [Simlali, 2013].

 Le modèle plat : Neuf siècles avant J.C, la Terre était considérée comme ayant la
forme d’un disque aplati. Dans cette considération, il existe un seul horizon. Le temps
et la longueur de la journée sont indépendants de la situation à la surface de la Terre.
 Le modèle sphérique : Il a été suggéré par Pythagore au VIème siècle sans donner de
base d’observation. De même, cette idée fut soutenue par Parménide au Vème siècle.
Ainsi, Parménide émet l’idée que la Terre est sphérique et isolée de l’espace. Platon
quant à lui, épouse l’idée que la Terre est ronde, très grande, et immobile au centre du
monde. La sphéricité de la Terre est aussi soutenue par Aristote au IVème siècle.
Le XVIIème siècle marque une révolution en géodésie quant à la recherche de la forme de la
Terre avec le développement des mathématiques et de la physique. Pendant cette période, la
forme physique de la Terre est remise en cause lorsque l’Académie Royale des Sciences
(ARS) a entrepris des mesures pour préparer une carte précise de la France et déterminer les
dimensions de la Terre. C’est de là qu’est née l’idée du modèle ellipsoïdal de la Terre.

 Le modèle ellipsoïdal : L’idée d’une Terre ellipsoïdale a été montrée à l’époque par
des mesures faites par Picard lorsqu’il a effectué la triangulation d’un arc de méridien
près de Paris et Lahire, Dominique et Cassini qui ont à leur tour entrepris le même
travail en prolongeant l’arc du Nord au Sud. La conclusion assortie de ces travaux est
que la Terre est aplatie à l’équateur et pointue au pôle. Ce qui est contraire à la théorie
de Newton qui postule que la Terre doit être aplatie au pôle. Pour résoudre cette
contradiction, deux expériences ont été entreprises par l’ARS en envoyant deux
équipes de géodésiens, l’une en Laponie et l’autre au Pérou. Le résultat issu de cette
mission soutient l’idée de Newton à savoir que la Terre à la forme d’un ellipsoïde
aplatie au pôle.
 Le modèle géoïde : Elle a été introduite par Listing au XVIIIème siècle. Il émet l’idée
que la Terre épouse la surface des océans (70% des Terres) non perturbée : le géoïde.

III.2.2 Structure de la Terre

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L’étude de la structure de la Terre est essentielle en


géodésie en vue de s’informer des éventuels mouvements
qu’elle pourrait engendrer. Lesquels mouvements devant
être pris en compte dans le positionnement d’un point dans
l’espace et dans le temps. Aujourd’hui, grâce à des
avancées sur la connaissance de la Terre via des études
sismiques, il ressort que la Terre peut être décomposée en
trois parties : une patrie solide (la croûte), une partie semi-
rigide (le manteau), et une partie liquide (le noyau). C’est un Figure 5 : Structure de la terre
corps plastique, complexe soumis à divers forces internes et [Thériault, 2010].
externes (verticales et horizontales). Sa surface est constituée de grande plaques
lithosphériques qui s’écartent, se coulissent et se rapprochent les unes des autres. Ces
mouvements engendrent une vitesse de déplacement des plaques de l’ordre de quelques cm/an
à 15cm/an. Les différentes forces (figure 6) intérieures et extérieures agissant sur elle font que
sa forme, sa vitesse et son axe de rotation varient momentanément. Aujourd’hui, avec les
progrès constatés en géodésie spatiale, ces différents mouvements sont suivis et quantifiés. Ce
qui constitue un intérêt quant au positionnement sur Terre [Thériault, 2010]. La figure 5 met
en évidence la structure de la Terre. Bien que la maîtrise de la structure de la Terre soit
indispensable, il faut au préalable que sa forme soit connue. Comme nous l’avons indiqué
différentes formes ont été attribuées à la Terre. Mais les plus admises et connues sont le
géoïde et l’ellipsoïde.

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Figure 6 : Les plaques tectoniques continentales [Thériault, 2010].

III.2.3 Géoïde
C’est la surface des océans au repos et leur prolongement sous les continents permettant
d’approximer de manière précise la forme de la Terre.
Etant lié à la pesanteur, le géoïde possède une forme
irrégulière à cause de l’inégale répartition des masses à
l’intérieur et à l’extérieur de la Terre. Sa forme se modifie
constamment mais très faible due aux mouvements des
masses (rebond postglaciaire, effets des marées, etc.). En
tout point du géoïde la pesanteur lui est perpendiculaire.
C’est aussi une surface équipotentielle du champ de
pesanteur qui correspond conventionnellement à une Figure 7 : Forme du géoïde
époque donnée (car le niveau moyen des mers et océans [TOPO, 2010].
varient) à la surface de référence des équipotentiels du champ de pesanteur noté W 0. A partir
de cette surface, on définit des surfaces équipotentielles (surfaces de niveaux)
correspondantes à une valeur constante du potentiel gravitationnel ou géopotentiel W. L’une
des caractéristiques de ces surfaces repose sur le fait qu’elles sont ondulées et ne
s’intercoupent pas. En tout point de ces surfaces, les lignes de force données par la direction
de la pesanteur leurs sont perpendiculaires et définissent la verticale locale. Ces surfaces sont
constituées de bosses et de creux [Meyer et al , 2007 ; Featherstone et al, 2006]. La figure 7
illustre la configuration du géoïde terrestre : les zones en rouge sont les « bosses » (gravité
plus faible), les zones en bleu les creux (gravité plus importante) ; ces données sont corrigées

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des signaux de haute fréquence (liées à la topographie). Comme défini, le géoïde ne peut se
mesurer concrètement mais il est possible de le modéliser à partir de mesures de la pesanteur.

III.2.4 Quasi- géoïde


La définition d’un géoïde nécessite la connaissance de la répartition des masses de la Terre.
Ce modèle est obtenu à partir de mesure de g. D’où la complexité de sa détermination. Une
alternative consiste à déterminer une surface de référence de conversion des altitudes
normales : le quasi-géoïde. C’est une surface de référence des altitudes normales. Il présente
l’avantage d’être facilement calculable car il ne dépend pas de la répartition des masses. En
générale dans les océans le géoïde et le quasi-géoïde sont confondus mais s’écartent de
quelques mètres sous les continents. [Kokoch, 2007; Featherstone et al, 2006 ;
www.geod.nrcan.gc.ca]. Une illustration du quasi-géoïde est présentée en annexe A.

Le géoïde comme nous l’avons défini a une forme très complexe à étudier au sens des
mathématiques. Il est considéré comme surface de référence verticale. C’est bien de connaitre
sa position par rapport au niveau moyen de la mer (géoïde). Mais est-ce suffisant ? La seule
position verticale de tout objet sur Terre n’est-elle pas un handicap pour bien maitriser son
environnement sur Terre et même dans l’espace? Pour y répondre nous verrons dans la
section suivante qu’il est important de trouver une forme qui épouse le mieux la forme du
géoïde appelé ellipsoïde de révolution.

III.2.5 Ellipsoïde de révolution


Pourquoi l’ellipsoïde de révolution et quelle est son utilité ? Il est bien connu de tous que la
forme de la Terre est celle définie par le géoïde. Mais cette forme (physique) de la Terre est
approximée à un ellipsoïde de révolution pour diverses raisons. La principale raison repose
sur le fait que le géoïde est une surface très complexe sur laquelle il est difficile d’effectuer
des opérations mathématiques. Or pour des besoins de localisation dans l’espace ou même sur
Terre, il faut une base géométrique sur laquelle on peut effectuer des transformations
mathématiques possibles. Aussi, toujours dans le cadre de la localisation, l’aménagement de
l’espace, la gestion de l’espace, la projection du globe sur un plan (cartographie) est parfois
nécessaire. Pour toutes ces raisons et bien d’autres raisons que nous n’avons pas évoquées, il
était judicieux de trouver une forme plus adéquate qui épouse le mieux possible la forme de la
Terre. Ce modèle ainsi défini, offre des possibilités d’effectuer des opérations mathématiques.
C’est ainsi que des recherches très poussées dans le domaine de la géodésie ont permis
l’utilisation de l’ellipsoïde comme forme mathématique de la Terre. Cet ellipsoïde est alors

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maillé à l’aide d’un réseau de lignes paramétriques appelées méridien et parallèle. En


définissant un système de coordonnée lié à l’ellipsoïde (figure 8), tous les points à la surface
de la Terre peuvent être donc repérés par leurs coordonnées géographiques (longitude et
latitude). On ajoute un troisième élément (figure 8) qui est la hauteur au-dessus de
l’ellipsoïde. En géodésie physique, sur le plan géométrique, un ellipsoïde de révolution
possède un potentiel noté U. Les surfaces pour lesquelles U est constant sont des sphéroïdes
ou surfaces sphéropotentielles proches des surfaces équipotentielles de pesanteur W. Plusieurs
ellipsoïdes ont été proposés pour approximer le mieux la forme de la Terre classés en
ellipsoïdes globaux ou régionaux et en ellipsoïdes locaux. Le tableau 1 en donne une
illustration de quelques ellipsoïdes utilisés et leurs paramètres associés.

Un ellipsoïde de révolution est défini par un couple a, b ou a, f ou a, e ou e’. Avec a demi-


grand axe, b demi-petit axe et f l’aplatissement, e ou e’ la première excentricité ou la seconde
excentricité. Pour des applications en géodésie, trois surfaces sont couramment utilisées. Ce
sont la surface topographique (surface sur laquelle les géomètres effectuent des mesures
topométriques), la surface ellipsoïdale et le géoïde [Meyer et al, 2007].

Figure 8 : Paramétrage de l’ellipsoïde de référence.

III.3. Champ de pesanteur et potentiel normal

III.3.1 Champ de pesanteur normal


C’est un modèle mathématique du champ de pesanteur réel défini de la manière suivante [El
Ayachi, 2013] :

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 la masse totale de l’ellipsoïde doit être égale à la masse totale de la Terre plus son
atmosphère ;
 la vitesse de rotation de l’ellipsoïde doit être égale à la vitesse de rotation de la Terre ;
 les axes de rotations sont aussi confondus ;
 le centre de masse de la Terre est confondu au centre de masse de l’ellipsoïde.

Tableau 1 : Ellipsoïde de révolution [Bouyahiaoui, 2010].

III.3.2 Potentiel normal


En géodésie géométrique, vers la fin du XVIIIème siècle l’ellipsoïde est utilisé pour
caractériser la forme et les dimensions de la Terre. En géodésie physique, l’ellipsoïde est
utilisé pour modéliser la surface de potentiel W. On suppose qu’il possède un potentiel U
(fonction scalaire) qui est un modèle du potentiel W. U est développable en harmonique
sphérique défini par [Kokoch, 2007]:

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GM   1 2 2 2
2n
a
U 1     J 2 n P2 n cos     r sin  (11)
r  r  2

3e 2 n  5nJ  e2 2me'
J 2 n  (1) n1 1  n  2 2  , J 2  (1  ),
(2n  1)(2n  3)  e  3 15q0
1 3  3 2 2 a 2  b2
q0  1  2  arctan e' , m a b , e'2 
2  e'  2e' GM b2

GM est la constante géopotentielle.

On définit la pesanteur normale  N par le gradient de la fonction U. C’est un modèle de la


pesanteur réelle g donnée par :

 N  gra dU (12)

Les surfaces pour lesquelles U est constant sont des sphéroïdes proches des surfaces
équipotentielles W. L’annexe A en donne une illustration.

La pesanteur normale sur l’ellipsoïde de révolution en fonction de la latitude et la longitude


géodésique est donnée par la formule de Somigliana [Kovalesky et Barlier, 1987] :

2
a E cos 2   b P sin 2 
0  12
a 
1
2
cos 2   b sin 2  2

Les paramètres  E ,  P sont respectivement la pesanteur normale à l’équateur et au pôle


(illustration fournie en annexe A à l’aide d’un schéma).

A une hauteur h, la pesanteur normale est donnée par :

 
 N  ,h    0 
1 
2
 3h 2
1  f  m  2 f sin 2  h  2  
 (13)
 a a 
f est l’aplatissement de l’ellipsoïde.

III.4. Champ perturbateur et potentiel perturbateur.

III.4.1 Champ perturbateur


Le champ perturbateur est la différence entre le champ de pesanteur réelle et le champ de
pesanteur normale.

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III.4.2 Potentiel perturbateur


C’est la différence entre le potentiel réel W et le potentiel normal U [El Ayachi, 2014].

T  W U (14)

T est développable en harmonique sphérique défini par :

n
GM   a  n
T     Pn,m cos  Cn,m cos m  Sn,m sin m 
r n  2  r  m 0
(15)

Cn, m , Sn, m sont les différences entre les coefficients normalisés du potentiel réel et du
potentiel normal.

1
4 N (n  1) 
Cn ,m  g ( ,  ) Pn,m (cos  ) cos md (16)

1
4 N (n  1) 
S n ,m  g ( ,  ) Pn,m (cos  ) sin md (17)

d est la sphère unité d’intégration de Stokes.

III.5. Ondulation du géoïde et anomalie d’altitude

III.5.1 Ondulation du géoïde


Soit M un point sur la surface topographique, M0 et
Q0 homologues de M respectivement sur le géoïde
et l’ellipsoïde. On appelle ondulation du géoïde
(N) du point M0, la portion de ligne de force de la
pesanteur séparant M0 et Q0 [Kokoch 2007]. En
pratique, en négligeant la courbure de la ligne de
force, l’ondulation du géoïde se résume à l’écart entre Figure 9 : Ondulation du géoïde [F.
Duquennne, 2010].
le géoïde et l’ellipsoïde de référence (figure 9). Cet
écart peut atteindre une valeur extrême de l’ordre de
plus ou moins 100 mètres (m). Des valeurs extrêmes enregistrées connues sont : +76m (bosse
au niveau de la nouvelle guinée) ; +54 (bosse au niveau de l’Atlantique Nord) ; -93m (creux
au Sud de l’Inde).
L’ondulation du géoïde peut s’exprimer en fonction du potentiel perturbateur sur le géoïde et
la pesanteur normale sur l’ellipsoïde donnée par la formule de Bruns :

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T (M 0 )
N  (18)
0
 0 , T ( M 0 ) , N sont respectivement la pesanteur normale sur l’ellipsoïde de révolution , le
potentiel perturbateur sur le géoïde au point M0 et l’ondulation du géoïde. N est développable
en harmonique sphérique défini par :

GM  
 n n
a
N 1  
a  n2  r 
 P cos  J
cos m  K n,m sin m 
n ,m n ,m 
(19)
m 0 
En 1849, Stokes a proposé une formule permettant de calculer l’ondulation et le potentiel
perturbateur en fonction de l’anomalie de pesanteur. La formule de Stokes est définie en un
point M0 par [IGN France, 1998] :
R
N
4 N   gS ( )d (20)

R
4 
T gS ()d (21)

1    
S ( )   6 sin  1  5 cos ln  sin  sin 2  est la fonction de Stokes (22)
 2  2 2
sin
2
g  g   N est la différence entre le module de la pesanteur sur le géoïde et le module de la
pesanteur normale sur l’ellipsoïde ;
 et d sont respectivement la sphère de calcul de rayon unité et l’élément de la sphère de
calcul de rayon unité ;
 est l’angle entre le point M0 et le point d’intégration P0.
R est le rayon de la Terre.

III.5.2 Anomalie d’altitude


L’anomalie d’altitude est la portion de ligne de force qui sépare la surface équipotentielle au
surface sphéropotentielle (surface ou en chaque point, W = U) [Kokoch, 2007].
T (M )
  (23)
M'
T(M) est le potentiel perturbateur du point M sur la surface topographique et  (M ' ) la
pesanteur normale du point à une hauteur h. M’est l’homologue de M sur la surface
sphéropotentielle et  est l’anomalie d’altitude.
En négligeant la courbure de la ligne de force, l’anomalie d’altitude est donnée par [Andres,
2010] :
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 hHN (24)
L’anomalie d’altitude est exprimée au premier ordre par la formule de Molodenski qui
substitue les valeurs prises au niveau du géoïde par des grandeurs prises au niveau de la
surface topographique.
R
 
4 N   (g  g )S ( )d
1 (25)

g  g   N ( , h) est l’anomalie de pesanteur de surface du point P situé sur la surface
topographique et h sa hauteur ellipsoïdale et g1 est la correction de Molodenski de premier
ordre.
III.6 Type d’altitude

III.6.1 Côte géopotentielle


Une surface équipotentielle peut être définie à partir de la surface d’un fluide au repos. Les
familles de surfaces parallèles sont donc définies par le champ de pesanteur, normale en
chacun de leur point. La différence de potentielle entre deux surfaces de niveaux est égale au
travail nécessaire pour amener une masse unité d’un niveau à l’autre niveau. On appelle côte
géopotentielle C, le travail mis en jeu pour passer de la surface de niveau W 0 à une surface de
potentielle W. C’est aussi la différence d’énergie entre une surface W et la surface W0. Au
sens physique, c’est la côte géopotentielle qui régit le sens d’écoulement des eaux. [Richard,
1998 ; Meyer, 2007]. Sur cette considération, on définit les différents types d’altitude.
L’annexe A en donne une illustration de la côte géopotentielle et l’utilité de définir les types
d’altitudes.

Pour tout point P sur la surface W et P0 sur la surface W0 on a :

P P
W  WP0  WP    dW   gdh (26)
P0 P0

III.6.2 Altitude orthométrique


L’altitude orthométrique d’un point sur la surface topographique est la distance verticale
suivant la ligne de force entre ce point et la surface de référence des altitudes nulles ou
géoïde. Elle est obtenue sur la base des hypothèses suivantes : distribution homogène des
masses entre la surface de la Terre et le géoïde, valeur moyenne de g entre l’origine et
l’extrémité de la ligne de nivellement [Richard, 1998].

C 1
HO  
g g  gdh (27)

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avec g la pesanteur au point de mesure et g la pesanteur moyenne entre l’origine et


l’extrémité du cheminement.

Comme g et g ne sont pas connus, on substitue ces deux paramètres à la pesanteur moyenne
normale  N et la pesanteur normale  N au point de mesure en apportant des corrections aux
dénivelées brutes pour réduire les mesures à un système homogène et univoque [El Ayachi,
2013].

III.6.3 Altitude dynamique


Les altitudes dynamiques s’obtiennent en multipliant la côte géopotentielle par une valeur
moyenne théorique constante de la pesanteur à la latitude 45 degré [Richard, 1998].

C
HD  (28)
0

avec  0  9.8061999m / s 2

III.6.4 Altitude Normale


L’altitude normale a été introduite par Molodenski en utilisant une surface très proche du
géoïde (2m), le quasi-géoïde qui est la surface de référence des altitudes normales [EL
Ayachi, 2013]. C’est la longueur de la ligne de force entre le quasi-géoïde et la surface
équipotentielle ou entre la surface spheropotentielle et l’ellipsoïde de référence. Elle s’obtient
en divisant la côte géopotentielle par la pesanteur normale moyenne. La figure 10 en donne
une illustration de l’altitude orthométrique, normale et ellipsoïdale. Une illustration plus claire
est donnée en annexe A.

C
HN  (29)
N

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Surface equipotentielle Surface topographique

Surface
spheropotentiellee
géoïde

ellipsoïde

Figure 10 : Ondulation du géoïde et type d’altitude.

III.7. Modèle géopotentiel


Les modèles géopotentiels s’élaborent à partir des données gravimétriques terrestres et
satellitaires. Ce sont des termes de développement en série harmonique du potentiel
gravitationnel. Ils permettent de condenser en deux coefficients un volume de données
extrêmement important. Ces coefficients permettent d’affiner la détermination du potentiel
gravitationnel terrestre. Une fois établi, un modèle géopotentiel permet d’estimer le potentiel
gravitationnel terrestre. Plusieurs modèles géopotentiels ont été élaborés par de nombreux
instituts et organisations internationales. Ces modèles géopotentiels ont connu une
amélioration importante depuis l'avènement des satellites artificiels et permettent une
détermination de plus en plus précise du champ gravitationnel. Nous étayons ci-dessous les
modèles les plus utilisés [Sammari, 2009].

III.7.1 Modèle OSU91a


Le modèle OSU91a est un modèle géopotentiel développé par OSU (Ohio State University,
1991) dans le cadre du projet TOPEX/Poséidon. Ce modèle englobe des données
gravimétriques de sources diverses (gravimétrie altimétrique, gravimétrie terrestre, etc.) et
dérive du développement en harmonique sphérique du potentiel terrestre de degré et d’ordre
360.

III.7.2 Modèle EGM96

EGM96 (Earth Geopotentiel Modèl, 1996) est un modèle global de géopotentiel développé
jusqu’au degré 360. Ce modèle fut construit par la NASA (National Aeronautics and Space
Administration), le NIMA (National Imagery and Mapping) et l’OSU (Ohio State University)

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et englobe les informations gravimétriques disponibles par bloc de 15’*15’ dans les régions
océaniques, en Amérique du Nord, en Europe, Australie, Indes, URSS. Ce modèle est associé
à l’ellipsoïde WGS84 et fournit une précision de l’ordre d’un mètre par rapport au niveau
moyen des mers. Cependant, il paraît que ce modèle modélise mal les variations de la gravité
sur le continent africain. De même, le MNT GLOBE utilisé pour déterminer les anomalies de
petite longueur d’onde, semble-t-il, est peu représentatif de la topographie sur ce continent
[Carme, 2012].

III.7.3 Modèle EGM2005


EGM05 (Earth Geopotentiel Modèl, 2005) est un modèle géopotentiel intermédiaire entre
EGM96 et EGM08 développé par la NGA (Agence Nationale d’Intelligence Spatiale). Sa
précision est de l’ordre de 15 centimètres pour un développement en harmonique sphérique du
potentiel terrestre de degré et d’ordre 2160 et englobe les données du potentiel gravitationnel
sur une grille à pas régulier de 5’*5’.

III.7.4 Modèle EGM2008


EGM2008 est la version finale d’EGM2005 associé à l’ellipsoïde WGS84 et est le plus récent
des modèles globaux de géoïde. Il a été développé par l’US National Space Intelligente
Agency (NGA) en 2008. Ce modèle résulte par moindre carré de la combinaison du modèle
global ITG-GRACE03S avec les données d’une grille régulière de 5’*5’. Cette grille dérive
de la combinaison des données gravimétriques altimétriques et terrestres. Il a été validé dans
de nombreux pays au moyen de réseaux de points GPS nivelés et atteint une précision de 10 à
5 centimètres dans les régions disposant de données gravimétriques de qualité. Ce qui lui
confère un statut comparable à certains modèles régionaux. Son développement en
harmonique sphérique atteint le degré et ordre 2159 [Carme, 2012].

Conclusion
Dans ce chapitre, nous avons passé en revue les fondements de la géodésie physique.
Egalement, les thèmes essentiels de la gravimétrie qui intéressent la géodésie physique dans
l’acquisition des données gravimétriques ont été abordés. Une attention particulière a été faite
sur les infrastructures géodésiques nationales. Une étude sur les modèles géopotentiels
existants a été menée. Les concepts de base mis en évidence dans ce chapitre permettent ainsi
d’aborder une étude sur la détermination du géoïde local qui est l’objet du chapitre II.

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CHAPITRE II : METHODOLOGIE DE DETERMINATION DU GEOÏDE LOCAL ET


ACQUISITION DES DONNEES

Introduction
Nous rappelons que la connaissance d’un géoïde local permet la conversion des hauteurs
ellipsoïdales en altitudes orthométriques. La question qu’on pourrait se poser repose sur sa
détermination. Quelles sont les techniques utilisées pour la conception d’un tel modèle ? On
trouve dans la littérature plusieurs méthodes qui concourent à la détermination du géoïde. Le
problème est de savoir celle qui fournit un géoïde précis. Dans la revue XYZ N° 131 – 2e
trimestre 2012, il est mentionné qu’une approche en deux étapes est souvent nécessaire
[Carme, 2012]. Un géoïde gravimétrique d’une part et d’autre part un géoïde GPS/nivelé. On
interpole ensuite ces deux modèles pour obtenir un géoïde précis. Mais le problème de cette
approche réside sur la disponibilité des données gravimétriques et de Modèle Numérique de
Terrain (MNT) de la zone d’étude. De ce fait, compte tenu de ce handicap, dans la pratique,
dans bien de cas, le géoïde est déterminé à partir de GPS/nivelé. Ce modèle est ensuite
superposé au modèle globale fourni par la BGI. D’où une dégradation de la précision. Dans ce
chapitre, après avoir étayé quelques techniques de détermination du géoïde, nous procéderons
à la description des moyens et des méthodes utilisées pour l’acquisition des données. Nous
étayerons aussi la procédure de traitement des données mise en œuvre.

I. Calcul du géoïde
Le calcul du géoïde local nécessite l’utilisation des mesures GPS, de NGP, des modèles
numériques de terrain (MNT), des données gravimétriques extraites d’un modèle global de
géoïde et aussi des mesures gravimétriques terrestres. L’emploi des données gravimétriques
est une alternative pour suppléer l’insuffisance de la densité des points (nivelés et observés au
GPS). En même temps elle est une source de dégradation de la précision (3 types de données
exogènes à mettre ensemble). Sur le terrain, aucune trace physique du réseau gravimétrique de
l’Afrique de l’Ouest (réseau Martin de 1953_1958) n’existe. La seule référence à ce réseau est
l’existence de la carte gravimétrique de la Haute Volta produite en 1958 à l’échelle du 1/1 000
000 trouvée au Bureau des Mines et Géologies du Burkina (BUMIGEB) [Nagabila, 2014].

I.1. Méthodologie de détermination du géoïde local


En rappel, les surfaces de niveau sont les surfaces pour lesquelles le potentiel W est constant.
Les familles de surfaces parallèles constituent des équipotentielles du champ de pesanteur.

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Ces familles de surfaces permettent de définir l’altitude d’un point. Elles définissent des
surfaces normales à la direction du champ de pesanteur donnée par la direction d’un fil à
plomb. L’origine des altitudes orthométriques correspond à la surface W0. Cette surface est
limitée par le niveau moyen des mers, en supposant que leurs eaux sont au repos et présentent
le même degré de salinité et de température et son prolongement imaginaire sous les reliefs.
La détermination approximative de la surface W0 constitue un modèle de géoïde local. Les
modèles de géoïdes peuvent être obtenus grâce à plusieurs techniques. On distingue la
méthode astrogéodésique, la méthode gravimétrique, la combinaison des méthodes
gravimétrique terrestre et altimétrique par satellite, la méthode GPS/nivelé [Sammari, 2010],
etc. Les deux principales méthodes utilisées sont la méthode gravimétrique et la méthode
GPS/nivelé [Pronier, 2014].

I.1.1. Méthode gravimétrique


La meilleure technique de détermination d’un géoïde est la méthode gravimétrique à partir du
problème de Neumann (second problème des valeurs limites), formulé par Hotine ou de
Robin (troisième problème des valeurs limites), également formulé par Stokes, Molodenski et
al. Ces deux problèmes permettent de déterminer un potentiel perturbateur sur une surface
limite (géoïde) à partir de l’intégrale respectivement de Hotine (1969), Stokes (1949),
Molodenski (1962) et al [Bayoud et Sideris, 2003 ; Huang, 2002 ]. Elle fournit un géoïde
précis et très résolu à condition d’utiliser des données denses et bien réparties sur le territoire
[Duquenne, 2008]. Cette technique repose sur le calcul de l’ondulation du géoïde à partir de
l’anomalie de pesanteur ou la perturbation de gravité. La méthode de Stokes, dite troisième
problème des valeurs aux limites sera développée dans la section qui suit mais ne sera pas
mise en œuvre dans notre étude car nous ne disposons pas de mesure gravimétrique.

I.1.1.1. Principe de la méthode


Le troisième problème des valeurs aux limites dans la théorie du potentiel gravitationnel
cherche à déterminer une fonction harmonique (potentiel perturbateur) sur une surface limite
ou frontière (géoïde), à partir des observations de la pesanteur sur la surface topographique,
par l’intermédiaire d’une combinaison linéaire de cette fonction et de ses dérivées dans la
direction normale à cette surface (anomalie de pesanteur), traduite par l’équation
fondamentale de la géodésie physique donnée par l’équation 30 [Kovalevsky et Barlier,
1967]. Il met en relation les caractéristiques régionales (amplitudes d'ondes longues) du
champ gravitationnel exprimées par un modèle géopotentiel global et ses particularités locales
(amplitudes d'ondes courtes) obtenues par l'intermédiaire du modèle physico-mathématique

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de Stokes. Les conditions aux limites sont satisfaites en prolongeant l’anomalie de pesanteur
vers le bas sur le géoïde. Cette technique est connue sous le nom de "Remove-Restore". La
formulation mathématique du problème est traduite par l’équation 30.
T 2
 T  g  0 (30)
r r

La solution de cette équation est donnée par l’équation (21).

La mise en œuvre de la formule nécessite qu’un certain nombre de conditions soient remplies.
Les principales conditions utiles à l’application de la formule de Stokes sont :

 pas de masse sur la surface limite (géoïde) ;


 les mesures de la pesanteur doivent se faire sur cette surface limite.
Cependant, comme défini dans le chapitre I, il existe des masses sur le géoïde. De même la
mesure directe de la pesanteur sur le géoïde n’existe pas encore. Ces contraintes conduisent à
l’usage de la méthode dite Retrait-Calcul-Restauration ou Remove-Restore. Elle consiste à
procéder de la façon suivante :

 Retrait : on retire l’effet gravitationnel des masses topographiques des valeurs


mesurées. Les masses topographiques sont celles qui se trouvent sous la surface
topographique et au-dessus du géoïde ;
 Calcul : on calcule un géoïde résiduel ;
 Restauration : on restaure la contribution des masses topographiques de densité
surfacique constante   H sur le géoïde résiduel à la solution du calcul. Avec H
hauteur orthométrique et  la masse volumique de la masse topographique.
Mais au préalable, il faut que l’anomalie de pesanteur soit connue sur le géoïde. Différentes
méthodes sont utilisées pour réduire l’anomalie de pesanteur de la surface terrestre au géoïde.
Nous nous intéressons à celle de Helmert. L’application effective de cette technique (Remove
- Restore) conduit à la définition d’un espace mathématique dit espace de Helmert. Comme
les modèles de Pratt et d’Airy dans le cas des compensations des masses topographiques sur
une « surface limite de compensation », Helmert a émis l’idée que les masses topographiques
peuvent être compensées par une couche de compensation très infime localisée sur le géoïde
comme une sphère en verre d’épaisseur très fine mais très solide. C’est la deuxième
condensation de Helmert. Dans ce cas le potentiel des masses topographiques peut être
assimilé au potentiel de cette couche décrite par l’intégrale de Newton [Bajracharya,
2003;Vannes, 2011]. Le lecteur pourra consulter Vannes 2011 pour l’intégrale de Newton.

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Les trois opérations permettant d’éliminer les masses topographiques (figure 11) sur le géoïde
proposées par Helmert sont:

 retrait de toutes les masses topographiques au-dessus du géoïde ;


 transfert de la station de P à P0 en utilisant la réduction à l’air Libre F ;
 restauration des masses condensées sous forme d’une couche sur le géoïde avec une
densité   H .

Figure 11 : Couche de compensation de Helmert [Haddad, 2004].


Cette technique conduit à une anomalie de pesanteur résiduelle donnée par :

g  g P  AP  F  APC0  g P  F  A (31)
g P  F est l’anomalie de pesanteur à l’air libre au point P ;

APC0 est l’attraction des masses topographiques condensées sur le géoïde au point P0 ;

AP est l’attraction des masses topographiques au-dessus du géoïde ;

A  C est la correction de terrain classique.

L’application de la formule de Stockes engendre une autre surface dite Co géoïde ou modèle
de géoïde. Pour ramener l’anomalie de pesanteur du Co géoïde au géoïde, on fait une
correction sur les anomalies donnée par :

 T   TP0  TP0 
C

g   (32)
h  h   

TP0 est le potentiel des masses topographiques au point P0 ;

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Mémoire de Fin d’Etude 2014

TPC0 est le potentiel des masses topographiques condensées au point P0 ;

g est l’effet indirect de la pesanteur qui étant très petit est parfois négligé. L’ondulation du
géoïde est alors donnée par :

N
R
 g  A  g ()d  1 T  N C  N
4  

(34)

N C est l’altitude du co-geoide et N est l’effet topographique indirect sur l’ondulation du


géoïde.

I.1.1.2. Méthode de Remove-Restore


La formule de Stokes requiert que l’anomalie de pesanteur soit connue sur l’ensemble du
globe. De ce faite la technique de Remove–Restore permet de remédier à cette contrainte. Elle
consiste à retrancher les anomalies à l’air libre g FA , leur contenu à grande longueur d’onde

gGM et courte longueur d’onde g h pour aboutir à des anomalies résiduelles g .

g  g FA  gGM  gh
(35)

g FA  g mes  g atm  F   0 est l’anomalie à l’air libre corrigée de l’attraction de


l’atmosphère ;

g atm est la correction de l’attraction atmosphérique permettant la compatibilité entre valeurs


locales de la pesanteur et celle provenant du modèle global ;

gGM est l’anomalie calculée d’après le modèle géopotentiel global ;

gh  A  C est la correction de terrain classique.

L’ondulation du géoïde s’obtient donc par :

N  NGM Ng  Nh (36)

NGM correspond aux grandes longueurs d’ondes créées par les grandes lignes du relief et les
structures géologiques marquantes. NGM se calcule à partir du Modèle Géopotentiel Global.

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Mémoire de Fin d’Etude 2014

NΔg correspond aux moyennes longueurs d’onde provenant des anomalies gravimétriques de
la formule de Stokes. On intègre donc les anomalies résiduelles Δg.

Nh correspond aux courtes longueurs d’onde induites par la topographie. Cette composante
représente l’effet indirect sur l’ondulation du géoïde qui est une conséquence des
modifications des masses qui accompagnent les réductions gravimétriques. Nh se calcule par
l’utilisation d’un Modèle Numérique de Terrain (MNT) dont la finesse du pas influencera la
précision des calculs.
De façon similaire, l’anomalie d’altitude est divisée en trois composantes [Kokoch, 2007] :
   M   RT   R (37)
 M est l’anomalie issue du modèle géopotentiel global ;
R
4 
R  g R S ( )d est l’anomalie résultante de l’intégrale de Stokes ;

TRT GR2 H  H 0 d


 RT 


 

l
est l’anomalie résiduelle.

I.1.1.3. Evaluation de l’intégrale de Stokes


Il existe trois méthodes qui permettent d’évaluer l’intégrale de Stokes. Ce sont :

la transformée rapide de Fourier monodimensionnelle ou Fast Fourier Transform (FFT 1-D),


la transformée rapide de Fourier en bi dimensionnelle sphérique multi-bandes ou Fast Fourier
Transform (FFT 2-D) et la transformation rapide d’Hartley plane ou plan Hartley Transform
(FHT) [Mazurova, 2000].

La détermination de l’ondulation du géoïde par la méthode de Stokes s’opère comme


suit [Haddad, 2004] :

 génération d’un MNT de la zone d’étude ;


 calcul point par point des anomalies de pesanteur ;
 calcul point par point des anomalies à l’air libre extraites du modèle global de
pesanteur ;
 calcul point par point des anomalies réduites ;
 calcul de la correction topographique ;
 interpolation de l’anomalie sur la zone d’intérêt.

Il existe des logiciels destinés aux différents calculs mentionnés.

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Mémoire de Fin d’Etude 2014

I.1.2.. Détermination du géoïde par GPS Nivelé


La détermination d’un modèle de géoïde local par GPS nivelé consiste à stationner des
repères de nivellement à l’aide de GPS. L’altitude orthométrique et la hauteur ellipsoïdale
étant connues, on détermine pour chaque repère selon le système d’altitude l’ondulation ou
l’anomalie d’altitude donnée par [Zeggai et al, 2006] :

N  h  HO
 hHN (38)

Une fois la valeur de N connue pour les repères de nivellement mise en place, on procède par
une interpolation des valeurs de N déterminées.

I.2. Présentation de la zone d’étude


La zone d’étude est une portion du centre-ville de OUAGADOUGOU et couvre en moyenne
une superficie de 5000 hectares (ha). La carte de la figure 12 montre schématiquement les
limites de la zone concernée par notre étude.

BARRAGE N°3

ZONE D’ETUDE

Figure 12 : Zone d’étude.

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Mémoire de Fin d’Etude 2014

II. Acquisition des données


L’acquisition des données de notre étude s’est déroulée en trois phases. La première phase a
concerné la construction des repères (GPS/nivelé), la seconde phase le nivellement et la
troisième phase les observations GPS.

II.1. Organisation et moyen mise en œuvre

II.1.1. Travaux de préparation


Cette étape de l’étude à consister à l’élaboration d’un avant-projet de localisation des repères
de nivellement existant dans la ville. Au cours de cette phase, nous avons pris connaissance
des repères de nivellement fiables qui existent dans la ville de OUAGADOUGOU, lieu
d’étude, qui pourraient être utilisés dans notre projet. Au sortir de cette enquête, il n’existe
que deux repères de nivellement sûr dans la ville pour faire un rattachement au nouveau
réseau mis en place pendant notre étude. Après avoir pris connaissance des repères existants,
pour mener notre étude, il fallait absolument mettre en place de nouveaux repères. Nous
avons fait le choix d’une première zone d’étude, l’arrondissement 10 de la ville pour faciliter
les travaux de terrain vu les énormes contraintes de travail. En étroite collaboration avec mon
professeur référent, nous avons décidé de mener l’étude en fonction de la réparation des
repères existants. Cette zone englobe le centre-ville malgré les difficultés constatées. Nous
avons essayé de repartir les repères sur une carte. La nouvelle zone d’étude a été validée par
la suite par mon maître de stage. L’étape suivante consiste à faire le constat sur le terrain.

II.1.2. Reconnaissance sur le terrain


Cette partie de notre étude a consisté, à constater l’existence des repères existants qui
serviront de base pour le rattachement aux nouveaux repères. Nous avons également fait le
choix des sites qui abriteront les nouveaux repères et leur emplacement. Aussi cette étape
était destinée à constater sur le terrain les voies d’accès pour le rattachement à ces nouveaux
repères.

II.1.3. Matérialisation des nouveaux repères.


Comme précédemment mentionné, il n’existe que deux repères de nivellement dans la ville
pour le moment pour le rattachement à notre nouveau réseau. L’IGB avait procédé à une
densification du réseau de nivellement courant 2013 que nous avons illustré dans le chapitre I.
Mais malheureusement, les fiches signalétiques ne sont pas encore disponibles. De ce fait,
pour la conduite de notre étude, il fallait absolument construire des repères de nivellement,
ces repères devant être observables au GPS.

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II.1.4. Mise en place des repères


Les bornes de nivellement mise en place sont des bornes en béton. Les figures 13 et 14 en
donne une illustration de la construction. La phase de construction a duré deux jours. Pour
chaque borne, nous avons utilisé un repère de nivellement et un rivet fourni par L’IGB. La
liste du matériel utilisé dans la phase de construction est donnée en annexe B.

Figure 13 : Etapes de construction des repères.

Les étapes de la construction peuvent être résumées


comme suit :

D’abord nous nous sommes rassurés de la stabilité


du sol. Ensuite, nous avons réalisé une fouille de
40cm*40cm*40cm ou plus en fonction des
caractéristiques du sol. Après avoir réalisé le
mélange (béton), nous avons mouillé la fouille puis
introduit une certaine quantité de béton. Le fer de
40cm*10cm*10cm est ainsi plongé dans ce béton en
y ajoutant quelques cailloux. Nous remplissons la
fouille avec le béton. La base de 40 cm*40cm*20cm
est alors rajoutée sur ce béton puis remplies par du
béton. Nous procédons par la suite au nivellement de Figure 14 : Repère de nivellement mis
la base pour s’assurer que les quatre côtés de la base en place dans le domaine de l'EFP-TP
sis à Somgandé.
sont au même niveau. Nous plaçons le rivet et les
écriteaux. Cette base est ensuite laissée pendant
quelques minutes jusqu’à ce qu’elle soit un peu sèche pour supporter la moule destinée à
recevoir le repère de nivellement. Lorsqu’on est rassuré que la base peut supporter la moule
de nivellement, nous posons la moule de nivellement de 40 cm*30 cm*30 cm sur la base puis
nous remplissons la moule avec le béton.

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Cette moule est aussi nivelée pour s’assurer de l’horizontalité de sa base. Le repère de
nivellement est ainsi placé puis attaché à l’aide d’un fil de fer pour qu’il reste solidaire au
béton. Nous laissons la moule pendant quelques minutes jusqu’à ce que le béton soit un peu
sec. Nous procédons au décoffrage de la moule de nivellement puis de la base. La borne est
arrosée pendant une semaine. La phase de la construction est résumée en annexe B par une
série de photos. La toponymie choisie pour ces quatre repères est RNK1, RNK2, RNK3 et
RNK4. Une fois les repères mis en place, nous avons planifié et procédé aux différentes
observations. La figure 15 illustre le repère de rattachement RGN constaté sur le terrain.

II.1.5. Conduite des opérations de nivellement


Durant cette étape nous avons eu besoin des moyens matériels et humains.
 Moyens matériels
Pour l’acquisition des données, nous avons utilisé le niveau numérique de précision DNA03
de LEICA, DINI 07 de Trimble et un niveau optiquo-mecanique NA2 de LEICA, deux mires
à code barre de marque LEICA, deux mires invars à code barre Trimble, et deux mires
ordinaires, des piquets au lieu des crapauds, une pince, une massette, une chaine, des trépieds
et un carnet de terrain. Le NA2 a été utilisé seulement pour le tronçon BT211- ESUP3. Le
DINI07 a servi à rattacher la BN de l’IGB entre RGN et RECS. Le reste des tronçons a été
nivelé à l’aide du DNA03. L’annexe B en fournie la liste.
 Moyens humains
Nous avons bénéficié durant les deux cheminements ESUP-RNK3 et RNK4-RGN de la
présence des collègues IG1 en présence du professeur. Nous avons
constitué une seule équipe :
 un opérateur ;
 trois secrétaires ;
 deux portes mires ;
 un chargé d’arracher les piquets et de les pointer au sol ;
Figure 15 : Repère de
 un chargé de faire les pas entre les portées. rattachement RGN.
Pour le nivellement RNK1-RNK2, nous avons eu le soutien de trois amis, un de la deuxième
Année, un de la troisième Année et un TS géomètre de l’Année précédente. La figure 15
donne un aperçu du repère RGN. Nous avons donc formé une équipe de quatre personnes:
 un opérateur ;
 deux portes mires ;
 un secrétaire.

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Mémoire de Fin d’Etude 2014

Les deux derniers rôles ont été menés tantôt par les portes mires tantôt par l’opérateur.
Le nivellement RNK1 à l’école sud a été réalisé grâce au soutien d’un ami de la deuxième
Année et deux portes mires que nous avons pris en charge pour la journée. Nous avons formé
comme précédemment une équipe de quatre. Quant au cheminement IGB/B4, nous avons, le
premier jour, pris en charge les deux portes mires puis avec l’aide d’un ami de la première
Année, nous avons formé une équipe de quatre. Le second jour, nous avons pris en charge un
porte mire puis avec l’aide de l’ami TS géomètre, nous avons formé une équipe de trois
personnes.
 un opérateur ;
 un secrétaire ;
 un porte mire.
Les autres rôles ont été partagés entre l’opérateur et le porte mire. La figure 19 donne un
aperçu du nivellement réalisé pendant l’acquisition des données.

II.1.6. Principe du nivellement géométrique de précision


Le nivellement géométrique de précision est un nivellement géométrique qui s’effectue par
des visées horizontales. On opère par
cheminement à courtes portées en effectuant
une série de nivelées entre des points
b
intermédiaires matérialisés ou non au sol B
a
selon l’objectif du nivellement. Pour ce faire,
on utilise un instrument dit niveau qui est A HB
HA
placé à mi-distance entre deux mires (invars)
Surface de référence des altitudes
placées en A et B tenues verticales de
Figure 16 : Principe du nivellement
manière à matérialiser une ligne de visée direct.
horizontale entre elles. La ligne de visée située dans le plan de collimation de l'appareil
effectuant une rotation autour de son propre axe verticale de station permet de lire les mires et
de calculer les différences de niveau entre elles.

Si l'altitude du point A est connue, celle du point B peut être déduite en ajoutant la différence
de niveau H  a  b

H B  H A  H

II.1.7. Principe du niveau numérique de précision


Le principe du niveau numérique de précision peut être résumé comme suit:

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Mémoire de Fin d’Etude 2014

La lecture sur la mire est


effectuée par un système de
reconnaissance utilisant la
technique de lecture sur mire à
code barre. L’instrument
enregistre dans son champ visuel
la portion de mire lue. Une
corrélation est alors effectuée dans la mémoire Figure 17 Principe de lecture du niveau
de l’appareil entre la portion de mire lue et numérique [El Ayachi, 2013].
l’image virtuelle de mire en mémoire de l’instrument. L’appareil affiche ensuite la lecture sur
mire et la distance horizontale entre la station et la mire. Le processus de mesure est réalisé
d’abord par une mise au point par l’opérateur puis un déclenchement sur la touche mesure.
L’appareil active le contrôle du compensateur, effectue la mesure, fait la moyenne puis
affiche la lecture sur mire et la distance horizontale [El Ayachi, 2013]. La figure 17 en donne
une illustration.

. II.1.8. Mode opératoire


Avant de démarrer les opérations, nous avons procédé au contrôle de la collimation du niveau
mais aucun défaut n’a été détecté. Le rattachement des repères étant éloigné et vu les énormes
contraintes liées au trafic, à la quasi inexistence des repères, nous avons adopté un
cheminement en antenne mais alterné (cheminement double). Cette technique consiste à
déterminer deux cheminements indépendants et parallèles entre les deux repères. Pour chaque
station, l’operateur effectue quatre lectures :
 une lecture sur le piquet de gauche arrière ;
 une lecture sur le piquet de droite arrière ;
 une lecture sur le piquet de gauche avant ;
 une lecture sur le piquet de droite avant.
On stationne le niveau à une équidistance des deux paires de piquets et on effectue les quatre
mesures. Le mode de mesure choisi est «Ntime » pour notre étude, N=3. C’est-à-dire que pour
chaque lecture, le niveau effectue trois mesures, pour chaque mesure déclenchée par
l’opérateur, fait la moyenne des trois mesures et affiche le résultat. Pour chaque station, on
effectue le contrôle de marche, c’est-à-dire l’écart entre les deux demi-dénivelés mais aussi de
la constante de l’écart des hauteurs de crapauds ou de piquets entre les deux stations.

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Mémoire de Fin d’Etude 2014

Ces deux demi-dénivelés théoriquement doivent être identiques. La tolérance admise pour cet
écart dépend de l’ordre des bornes de nivellement à mettre en place. Le tableau 2 illustre les
différentes tolérances admises. Nous avons conduit nous même les opérations sauf les deux
premiers jours où nous avons été aidé par les collègues IG1 et le professeur lui-même qui
souvent a joué le rôle d’opérateur.
Tableau 2 : Tolérance sur le contrôle de marche [El Ayachi, 2013].

Le principe du cheminement est illustré par la figure 18.


Le niveau utilisé étant un niveau numérique,
RNK4
deux options s’offraient à nous, soit RGN NIVEAU
PIQUETS

enregistrer les mesures automatiquement


dans la mémoire ou la carte SD de Figure 18 : Principe du nivellement géométrique effectué.
l’appareil, soit noter les mesures dans un carnet de nivellement. Nous avons préféré utiliser la
deuxième option malgré les risques de retransmission. Nous avons gardé les mêmes
configurations effectués par l’IGB c’est-à-dire les différentes tolérances admises pour les
lectures sur la mire par l’appareil.

RNK4

BT211 RNK3

RGN PS3
B4 ESUP3
IGB/BN

RNK1 RNK2
A14
RECS

IGB/B4 B14

Figure 19 : Réseau de nivellement et repères GPS/nivelé.

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Mémoire de Fin d’Etude 2014

Nous présentons sur la figure 19 le réseau de nivellement mis en place et la stratégie


d’observation. Au total, nous avons effectué en moyenne 26.936 km de nivellement. Les
repères (Etoiles vertes) RNK1, RNK2, RNK3, RNK4, A14, B14, ESUP3, PS3 et A55 ont été
observé au GPS. Les repères (Etoiles jaunes) RGN et RECS sont les références pour le
rattachement. Les autres repères (Etoiles rouges) ont été seulement nivelés mais ne pouvaient
pas être observés au GPS.

II.2. Observations GPS

II.2.1. Concepts théoriques sur le GPS


Dans cette section, nous donnons les concepts essentiels nécessaires liés à l’utilisation du
GPS, pratiquement connus de tous. Le système GPS, acronyme de Global Positioning System,
est un système de positionnement global basé sur le système WGS84. Il a été mis en place par
la Défense du Département Américaine (DoD) dans les Années 1970. Par la suite, ce système
fut ouvert au civil avec une précision faible dans les Années 1978. Le système GPS est
composé de trois segments : le segment de contrôle, le segment spatial et le segment
utilisateur. Le système utilisant la radionavigation, est parfois soumis à des sources d’erreurs
de différentes natures.

II.2.1.1. Composantes du système GPS.


Comme précédemment annoncé, le système GPS est constitué de 3 segments, que nous allons
expliciter dans ce paragraphe [Benaim, 2011 ; TOPO, 2010].

 Segment spatial
Le système GPS ou NAVSTAR est formé actuellement de 31 satellites de radionavigation
opérationnels dont 5 en position de relais sur des orbites géosynchrones. L’ensemble des
satellites gravitent sur 6 orbites à 20 200 km de la Terre. Chaque satellite effectue en moyenne
une révolution complète en 12h autour de la Terre. Ce qui traduit le fait que chaque satellite
se présente donc toutes les 24h au même lieu. Les plans des orbites sont séparés de 60° le
long de l'équateur et inclinés de 55° par rapport à l'équateur.
Chaque satellite suit une orbite précise autour du centre de la Terre dont le rayon et la vitesse
restent constants. Grâce à ses 4 horloges atomiques et au signal radio onde qu’il émet en
permanence, on sait à tout moment où il se trouve (éphéméride) sur sa trajectoire.
 Segment de control
Il permet de poursuivre, de contrôler, de maintenir et de repérer les satellites du GPS. Le
segment de contrôle au sol est formé de 5 stations permanentes qui corrigent les messages

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Mémoire de Fin d’Etude 2014

envoyés par les satellites et de 4 antennes localisées le long de l’équateur. Parmi ces 5 stations
on distingue une station maîtresse qui est basée à Colorado Springs, laquelle corrige les
trajectoires de toute la constellation en temps réel, gère le système de satellite sur une base
permanente. Ce segment de contrôle suit tous les satellites en temps réel, veille à ce qu'ils
fonctionnent adéquatement et calcule leurs positions dans l'espace. Des corrections sont
renvoyées aux satellites ainsi que l’almanach des éphémérides mis à jour.
 Segment utilisateur
Le segment utilisateur comprend tous ceux qui disposent d’un récepteur permettant de capter
les signaux des satellites GPS. On trouve sur le marché toute une gamme d'appareils conçus
pour capter les signaux GPS dans le but d'offrir aux utilisateurs un éventail toujours croissant
d'applications. Presque tous les appareils de poursuite GPS se composent des mêmes éléments
de base : une antenne, une section R.F (radiofréquence), un microprocesseur, un panneau de
commande et d'affichage (CDU), un enregistreur et un bloc d'alimentation.

II.2.1.2. Principales sources d’erreurs systématiques


Les principales sources d’erreurs d’un positionnement par GPS peuvent être résumées comme
suit :
 erreurs d’horloges ;
 erreur d’orbite ;
 erreurs dues à la réfraction atmosphérique ;
 erreurs de multi trajets ;
 bruit du récepteur.

II.2.1.3. Technique et mode de positionnement par GPS


Il existe principalement trois modes de positionnement en GPS [Brial et Shaalan, 2009 ;
Benaim, 2011].
 Statique et statique rapide
On utilise deux ou plusieurs récepteurs. L’un placé sur la référence et les autres sur les points
à déterminer pendant une durée dépendant de la géométrie des satellites et de la longueur de
la ligne de base. Dans le cas du statique rapide, c’est la durée des observations qui est réduite.
Les techniques d’observation restent identiques pour les deux modes de positionnement. Le
calcul s’effectue par post-traitement.
 Cinématique et cinématique rapide (stop and go)
Ce mode de positionnement utilise deux ou plusieurs récepteurs. L’un des récepteurs est placé
sur la référence et les autres sur les points inconnus pendant quelques secondes à quelques

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Mémoire de Fin d’Etude 2014

minutes sans perte de signal durant la session d’observation. Le mobile doit être initialisé en
le maintenant fixe pendant la durée nécessaire à une mesure statique.
 Pseudo-cinématique
Il consiste à utiliser deux ou plusieurs récepteurs. L’un placé sur la référence et les autres sur
les points inconnus pendant cinq à dix minutes, 2 à 3 fois avec une heure d’intervalle de
réoccupation.

II.2.2. Technique d’acquisition des données GPS

II.2.2.1. Planification de la mission


Elle a consisté dans un premier temps à déterminer la position de la base qui servira de pivot
pendant les observations. Ainsi, nous avons d’abord grâce aux coordonnées GPS des repères
obtenues à l’aide d’un GPS portable (Ashtech), étudié la configuration des repères sur Google
Earth en saisissant les différentes coordonnées obtenues. Ce qui nous a permis de rechercher
approximativement la distance moyenne (longueur de ligne de base) entre la base et les
repères. Il est assorti de cette étude le choix de deux sites : l’IGB ou l’EFP-TP. Le choix de
l’EFP-TP a été finalement retenu car le site de l’IGB comporte des contraintes liées à
certaines sources d’erreurs citées ci-dessous. Dans un second temps, il était question d’étudier
la distribution spatiale des satellites pour avoir une meilleure période des observations. En
effet, la qualité des observations GPS nécessite au préalable une bonne répartition des
satellites pendant le temps d’observation. De ce fait, avant de procéder aux observations, nous
avons étudié les intervalles de temps pour lesquels les observations pouvaient se faire en
minimisant la dégradation des mesures. Cette étude a été réalisée grâce à planning de trimble
Busness Center (TBC). Nous avons saisi les paramètres recommandés par le logiciel (angle de
coupure, coordonnées géographiques de la zone, etc.) puis téléchargé les almanachs du jour.
Les figures 20, 22 et 23 illustrent respectivement le PDOP, la visibilité des différents satellites
et l’élévation obtenue le jour des observations.

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Figure 20 : Prévision donnant les valeurs des DOP (Dilution of Precision).

Figure 21 : Observation GPS des repères nivelés.

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Figure 22 : Prévision du nombre de satellites visibles

Figure 23 : Visibilité des satellites pendant les observations.

II.2.2.2. Conduite des observations GPS


Comme pour le nivellement, cette phase a nécessité des moyens matériels et humains. Pour
cela, nous avons encore bénéficié d’un véhicule fournit par le SCTF. De même, le matériel
d’observation a été fourni par l’IGB.

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II.2.2.3. Mode opératoire


Les observations pour les points du modèle ont été effectuées le lundi 06/04/14. Nous avions
à notre disposition trois récepteurs GPS trimbles bi-fréquences R6. Comme prévu, nous avons
positionné la base à l’EFPT-TP. Les deux autres récepteurs ont servi de mobile sur les repères
à observer. La durée moyenne des observations était de 20 minutes (mn) pour chaque repère.
Sauf le repère RNK3 qui a duré au plus 30 minutes. Ce qui a conduit à une durée
d’observation du pivot de 5 heures (10h30-15h23). Notons que les points de contrôles n’ont
pas pu être observés pendant ce même temps.

III. Traitement des observations


III.1. GPS

III.1.1. Transfert et traitement des données


Après les observations, nous avons procédé au transfert des données. Elles ont été traitées
avec le logiciel LGO. Après avoir transféré les données au format T02, nous avons converti le
fichier au format RINEX avec le logiciel « Convert to RINEX ». Le traitement avait au départ
été fait sans les éphémérides précises compte tenu du temps qui était impartie. Mais enfin de
compte nous avons repris le traitement en utilisant des éphémérides précises. Pour la première
option, nous avons dans un premier temps téléchargé, les observations de la station
permanente BF01 de Gampela qui est la station la plus proche du site. Ces données
correspondent aux données enregistrées pendant la durée des observations (10h-16h). Dans un
second temps nous avons déterminé les lignes de base qui se présentent comme suit :

 traitement de la ligne de base entre le pivot et BF01 ;


 traitement des lignes de base entre le pivot et les autres points à déterminer.

Après avoir effectué le test de Khi2, aucune ellipse d’erreur n’a été détectée. Nous aurions pu
effectuer plusieurs déterminations (deux ou trois), ensuite déterminer la moyenne, calculer les
écarts types, ce qui permettrait de vérifier la cohérence des données. Mais, compte tenu des
difficultés rencontrées dans l’exécution des travaux terrains, cette option a été un échec. Les
résultats obtenus sont donc tous intégrés dans les calculs du modèle. A noter que pour la
deuxième option, les éphémérides correspondant à la semaine des observations sont d’abord
téléchargées sur le site de l’IGS avant de procéder au traitement des lignes de bases. Les
tableaux 3 et 4 fournissent les résultats des deux traitements. En comparant ces deux tableaux,
nous constatons que l’utilisation des éphémérides permet d’améliorer fortement la hauteur
ellipsoïdale.

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III.1.2. Résultats

Tableau 3 : Hauteurs ellipsoïdales et coordonnées géographiques

ID Latitude (Globale) Longitude (Globale) Hauteur


ellipsoïdale(m)
A14 12°19'49,43667" N 1°30'08,18300" O 337,507
ESUP3 12°22'52,69962" N 1°28'33,21540" O 321,641
RNK1 12°21'37,88902" N 1°32'31,94341" O 326,407
RNK2 12°20'51,54704" N 1°33'46,37814" O 339,596
RNK3 12°23'39,15011" N 1°27'49,08753" O 324,176
RNK4 12°24'19,74467" N 1°29'32,50329" O 316,983

Tableau 4 : Hauteurs ellipsoïdales et coordonnées géographiques (éphéméride prises en


compte).

ID Latitude (Globale) Longitude (Globale) Hauteur (Globale)


(m)
RNK4 12°24'19.74570"N 1°29'32.50295"O 316.988
RNK3 12°23'39.15172"N 1°27'49.08769"O 324.250
RNK2 12°20'51.54713"N 1°33'46.37866"O 339.665
RNK1 12°21'37.88919"N 1°32'31.94355"O 326.486
ESUP3 12°22'52.70093"N 1°28'33.21518"O 321.720
A14 12°19'49.43524"N 1°30'08.18292"O 337.542

III.2. Nivellement

III.2.1. Validation des mesures


Pour chaque cheminement effectué, nous avons calculé l’écart entre les deux cheminements
simples (aller-retour). L’écart maximal obtenu sur la dénivelé est de 0.7 mm pour une
distance moyenne de 4.586 km. Cet écart peut être justifié pour différentes causes :

 l’axe que nous avons emprunté était très animé par le flux de la circulation ;
 aussi, bien qu’on ait utilisé un niveau numérique de précision, la mire utilisée était une
mire à code barre ordinaire.

Les observations entre RGN-IGB/BN et IGB/BN-RECS avaient été déjà effectuées par l’IGB.
Mais il restait deux petites portions à compléter. Nous avons donc grâce au soutien de l’agent

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(operateur) qui avait entamé les observations complété le tronçon. Ce qui nous a permis
d’inclure ce repère dans nos calculs. En effet, ce repère (IGB/BN) a été déterminé à partir des
deux repères de référence (RGN et RECS). Ce qui nous permet de vérifier la stabilité de ces
repères et aussi homogénéiser notre réseau de nivellement. L’écart entre les deux
déterminations est de l’ordre de 1 mm. Les altitudes brutes calculées nous permettent a priori
de dire que les références sont stables. Il faut signaler que c’est le niveau numérique DINI 07
avec une mire à code barre Trimble qui a été utilisé pour cette détermination. L’écart-type est
obtenu par la formule l * n (mm). Les paramètres l, n sont respectivement l’erreur de
lecture sur une mire et le nombre de lecture. Après calcul, nous avons constaté que tous les
cheminements étaient dans la tolérance. Nous avons après validation, procéder au calcul des
points inconnus par moindre carré dont nous donnons les principes et procédures de calcul
dans la section suivante. La figure 19 illustre la répartition des points nivelés.

III.2.2. Moindres carrés comme modèle de compensation des observations


topographiques
Dans toute observation topométrique, les mesures sont entachées d’erreurs de sources
différentes (conditions d’observation, imperfection de l’instrument, etc.). Généralement, pour
déterminer la valeur d’une grandeur inconnue (paramètre) à partir d’une grandeur connue
(observable), on effectue plusieurs mesures. Ces deux grandeurs peuvent être liées par une
relation fonctionnelle. Du fait qu’on effectue plusieurs mesures, en mettant en relation ces
deux grandeurs, on obtient un système d’équation dont le nombre d’équations est supérieur au
nombre d’inconnu. La résolution d’un tel système fournit plusieurs solutions pour un même
inconnu. Quelle peut être alors la solution qui convient le mieux à la détermination de
l’inconnu ? Les méthodes permettant d’obtenir une unique estimation en même tant que la
précision requise sont appelées des méthodes d’estimation statistiques. L’une d’entre elle est
la méthode des moindres carrés (MMC).

III.2.3. Principes des moindres carrés


Les moindres carrés permettent de minimiser la somme des carrées des divergences. C’est-à-
dire la somme des écarts par rapport à la moyenne ou à la valeur vraie. Une formulation
 
mathématique consiste à minimiser une fonction   VT PV tout en satisfaisant F(X, L) = 0

C’est la condition des MMC [Tachallait, 2013]. Avec V , P, L et F respectivement le vecteur
des résiduelles, la matrice poids des observations, le vecteur des observables et la relation
fonctionnelle liant les paramètres aux observables. L’application de la MMC nécessite que les
fautes et les erreurs systématiques soient éliminées des observables. Elle suppose aussi que les

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paramètres doivent être indépendants. Le modèle mathématique étant linéaire, le vecteur des
paramètres estimés est donné par [Bamouni, 2014] :

X  (AT PA) 1 (AT PB) (39)

AT, B, P sont respectivement la matrice transposée des paramètres, la matrice des observables
et la matrice poids. Le vecteur des résiduelles est donnée par :
 
V  AX  B (40)


L’écart type à postériori (  0 ) ou la précision des estimés est donné par :

 
 V T PV
0  .avec   n  m est le degré de liberté et n, m sont respectivement le nombre

d’observables et le nombre de paramètre.

Les étapes de calcul et les différentes matrices sont fournies en annexe C. Afin de valider les
résultats estimés, il est important de s’assurer de la justesse des calculs. C’est pourquoi des
tests statistiques doivent être effectués sur les résultats obtenus.

III.2.4. Test statistique et validation des résultats


Après avoir effectué les différents calculs, il est judicieux d’effectuer des tests statistiques en
vue de s’assurer que toutes les fautes ont été éliminées et que les hypothèses émises sont
vérifiées. Il existe des tests statistiques qui obéissent à des lois de probabilité destinés à ces
opérations. D’après le théorème central limite qui stipule que la somme d’un grand nombre de
paramètre de variables aléatoires de loi quelconque suit approximativement une loi normale
[Raffestin, 2003], les paramètres topométriques peuvent être assimilés à des variables
aléatoires car ils sont issus de la somme de grand nombre d’éléments. Ce qui permet
d’effectuer des tests statistiques qui suivent la loi normale. On y trouve différents tests basés
sur la loi normale : test de Khi2, le test de Student, de poisson, etc. Tous ces tests permettent
de vérifier les hypothèses et éliminer les erreurs. Pour notre part, nous avons effectué le test
de Khi2 et procéder à la validation des résultats. Le tableau 3 fournit les résultats des calculs
par MMC. Nous pouvons constater que la plupart des repères ont une précision de l’ordre
d’un millimètre (1mm).

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Tableau 5 : Altitudes des repères observés

Points Altitudes Précisions Points Altitudes Précisions


(m) (m) (m) (m)
RNK1 299.715 0.001 IGB/BN 295.457 0.001
RNK2 312.885 0.002 IGB/B3(BAT) 296.074 0.001
RNK3 297.758 0.002 IGB/B4(ZINDA) 292.133 0.001
RNK4 290.176 0.002 BT211 287.616 0.001
IGB/B4 306.230 0.001 A14 310.985 0.001
ESUP3 295.177 0.002 B14 310.972 0.001
PS3 290.355 0.001 A55 305.108 0.001

Conclusion
Dans ce chapitre, après avoir décrit les deux méthodes de détermination du géoïde local à
savoir la méthode de Stokes et la méthode GPS/nivelé, nous avons expliqué le déroulement de
la réalisation du nouveau réseau GPS/nivelé. Les opérations d’observation des repères tant sur
le nivellement que sur le GPS ont été étayées. Un rappel sur la méthode des moindres carrés
nous a permis de mieux effectuer les calculs des altitudes des repères mis en place. De même
la procédure de traitement des observations GPS a été expliquée. Ce qui nous a permis d’avoir
les deux grandeurs recherchées : altitudes orthometriques et hauteurs ellipsoïdales. Dans le
chapitre suivant, il serait question d’exploiter ces informations.

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CHAPITRE III : DETERMINATION DU MODELE DE GEOÏDE ET VALIDATION


DU MODELE

Introduction
La mise en œuvre d’un modèle de géoïde local repose sur sa qualité de détermination. Sa
validation est faite au moyen de points de contrôle. Elle consiste à partir de la grille
confectionnée, à vérifier sa cohérence à partir des points connus en altitude orthométrique et
en hauteur ellipsoïdale. Dans ce chapitre, nous allons d’abord présenter le calcul des
ondulations fournies par la différence entre les altitudes orthométriques et les hauteurs
ellipsoïdales. Ensuite, une étude des différentes méthodes d’interpolation est nécessaire pour
le choix du meilleur estimateur. Enfin, nous allons éventuellement écrire un algorithme pour
interpoler les ondulations dans la zone concernée par notre étude.

I. Calcul de l’ondulation des points GPS/nivelé


Une fois les altitudes orthométriques et hauteurs ellipsoïdales déterminées, il suffit
d’appliquer la formule N= h-H0 pour obtenir l’ondulation en chaque point ou les deux types
de grandeurs sont connues. Nous utilisons au total six repères (GPS/nivelé) pour le calcul de
l’ondulation dans la zone d’intérêt. Les tableaux 6 et 7 fournissent les ondulations calculées
respectivement à partir des hauteurs ellipsoïdales compensées sans tenir compte des
éphémérides précises et en prenant en compte les éphémérides précises.

Tableau 6 : Ondulation du géoïde (sans prise en compte des éphémérides précises).

POINTS lamda(°) phi(°) H (m) H (m) N (m)


RNK1 0.21573185 0.02691658 299.7148 326.407 26.6922
RNK2 0.21550718 0.02727745 312.8853 339.596 26.7107
RNK3 0.21631975 0.02554526 297.7583 324.165 26.4067
RNK4 0.21651655 0.02604663 290.1758 316.943 26.7672
ESUP3 0.21609455 0.0257592 295.1771 321.627 26.4499
A14 0.21520606 0.02621961 310.9853 337.442 26.4567
.

On constate que dans ce tableau la variation moyenne de l’ondulation est de l’ordre de13 cm.
Ce qui traduit une forte variation de l’ondulation sur la zone d’étude. Aussi, ce tableau nous
indique que le géoïde local est situé approximativement à 26.60 mètres de l’ellipsoïde du
système WGS84. Le tableau 7 montre que la précision de la hauteur ellipsoïdale est améliorée

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lorsque le traitement intègre des éphémérides précises. Cependant nos points de contrôle
n’ayant pas été observés tôt et étant donné qu’il faut attendre une semaine pour accéder aux
éphémérides précises, ces points n’ont pas été calculés avec des éphémérides précises. Or ces
points doivent être plus précis que ceux du modèle. De ce fait, dans la suite nous nous
sommes intéressés au tableau 6.

Tableau 7 : Ondulation du géoïde (obtenu avec prise en compte des éphémérides précises).

Points X (m) Y (m) phi(°) lambda(°) H (m) H (m) N (m)


RNK1 658495.695 1366851.965 12.3605248 1.54220654 326.486 299.7148 26.7712
RNK2 656254.901 1365415.909 12.347652 1.56288296 339.6653 312.8853 26.7800
RNK3 667018.582 1370625.807 12.3942088 1.46363547 324.2496 297.7583 26.4913
RNK4 663888.007 1371855.314 12.4054849 1.49236193 316.988 290.1758 26.8122
ESUP3 665693.910 1369190.875 12.3813058 1.47589311 321.7199 295.1771 26.5428
A14 662856.908 1363543.537 12.3303987 1.50227303 337.5422 310.9853 26.5569

II. Création du modèle de géoïde


A partir des ondulations calculées, il est donc intéressant de visualiser le géoïde dans la zone
d’étude pour rendre compte des variations de l’ondulation. Nous obtenons ainsi une surface
géométrique qui ne traduit pas nécessairement la réalité. Pour se rendre compte de la fidélité
de cette surface, il serait meilleur de déterminer une surface gravimétrique. En combinant ces
deux modèles, on obtient une unique surface qui pourrait refléter les variations locales du
géoïde. Mais dans notre travail, les données gravimétriques ne sont pas prises en compte.
C’est pourquoi nous nous limitons à présenter une surface purement géométrique. En
combinant les données GPS/nivelé avec un pas régulier en abscisse et ordonnée (1km*1km),
par interpolation, nous obtenons une surface purement géométrique illustrée par la figure 24
sous forme de courbe de niveau. Cette surface a été obtenue par krigeage avec le logiciel
Surfer 9. L’organigramme de calcul est fourni en annexe D.

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Figure 24 : Ondulation du géoïde sous forme de courbe de niveau.


Nous avons également visualisés en trois dimensions (figure 25) le comportement de
l’ondulation toujours avec surfer 9. Nous constatons qu’il présente des creux et des bosses.
Mais ne traduit pas forcement la réalité car cette forme dépend des paramètres d’interpolation
et aussi de la méthode d’interpolation employée.

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Détermination d’un modèle de géoïde géométrique local pour la ville de Ouagadougou
Figure 25 : Ondulation du géoïde vue 3D.

III. Validation du modèle


Pour valider le modèle, il convient de vérifier sa cohérence à partir des points de contrôle en
utilisant un meilleur estimateur. C’est pourquoi après avoir élucidé la notion de points de
contrôle, nous étudierons des estimateurs pour ensuite choisir le meilleur estimateur.

III.1. Point de contrôle


Pendant l’établissement du réseau, nous avons prévu des points de contrôle. Ce sont des
points prévus, inclus dans les observations mais qui n’interviennent pas dans le calcul du
modèle. L’intérêt pour ces points, c’est de pouvoir vérifier la cohérence du modèle. En
comparant l’altitude réelle du point à celle issue du modèle, nous pouvons en déduire l’écart
entre ces deux déterminations. Nous pouvons valider ou non notre modèle si cet écart est
inférieur ou supérieur à la précision attendue. Ainsi nous avons prévus sur chaque tronçon du
nivellement un point de contrôle. Mais finalement nous avons pu observer seulement trois
points de contrôle au GPS. La figure 19 fournit les positions des points de contrôle (Etoiles
bleues). Pour obtenir une meilleure estimation du point de contrôle, nous devrions l’observer
plus longtemps que les points du modèle. Les points de contrôle prévus ont été observés en
statique avec un temps d’observation moyenne de 25 mn. Le principe des observations reste
pareil que celui mis en place pour les points du modèle. Il est à noter que ces points n’ont pas

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été observés à la même date que les points du modèle. Aussi la durée des observations s’est
limitée à 25 minutes en moyenne.

III.2. Interpolation des points du modèle

III.2.1. Choix d’une méthode d’interpolation


Etant donné un espace à trois dimensions sur lequel on peut définir ou localiser un ensemble
de points topographiques éléments de cet espace. Interpoler un ou des points de cet espace,
c’est évaluer la ou les position(s) de ce ou ces point(s) à partir des positions d’autres points de
cet espace distribués de façon plus ou moins homogènes. L’interpolation peut se définir
comme une méthode d’estimation prévisionnelle basée sur des modèles statistiques. Ainsi,
parler d’estimation suppose qu’un certain nombre d’hypothèses soient vérifiées. On distingue
deux méthodes d’estimations statistiques : la méthode déterministe et la méthode
stochastique. La première suppose que les phénomènes étudiés n’ont pas un caractère
aléatoire. Tandis que la seconde quant à elle, tient compte des phénomènes aléatoires étudiés.
Or, il est connu de tous que les observations en géodésie et en topographie particulièrement
sont entachées d’erreurs ayant un caractère aléatoire. Il existe plusieurs méthodes
d’interpolation. Mais il convient de faire un meilleur choix de l’interpolateur qui estime le
mieux le paramètre à déterminer. Nous allons étudier l’interpolation barycentrique, par
triangulation, l’interpolation par krigéage et polynomiale. Ce qui nous fournira les
informations nécessaires dans le choix de la méthode adéquate [Bosser, 2012].

III.2.2. Interpolation barycentrique


Elle est basée sur la pondération de la moyenne par l’inverse de la distance entre le point
interpolé et les points d’observation (les plus proches voisins). On distingue l’interpolation
par l’inverse de la distance et l’interpolation bilinéaire.

– Interpolation par l’inverse de la distance

Cette méthode consiste à donner un poids inversement proportionnel à la distance entre point
interpolé et points observés. L’interpolation par l’inverse de la distance est un polynôme
d’ordre 0. On obtient comme estimateur [Kokoch, 2007] :

n0
Z(Si )
S
n 1  Si
Z(Si )  n 0 0 (41)
1

n 1 Si  S0

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Z la valeur estimée au point S0 et Si les distances angulaires entre point interpolé et point
observé et n0 est le nombre de plus proche voisins.

Si  cos 1 (sin i sin 0 (cos i cos 0  sin i sin 0 )  cos i cos 0 ) avec (, ) sont les
coordonnées géographiques au point interpolé et point observé sur la grille.

Une autre approche basée sur l’interpolation par l’inverse de la distance est donnée par [Erol
et Çelik, 2004 ; El-Hallaq, 2012] :

N P i i
NM  i
n
(42)
P i
i

Ou NM est l’ondulation estimée à partir du modèle, Ni l’ondulation connue au point i et Pi le


poids associé à chaque point Pi.

1
Pi  où d est la distance séparant le point à estimer et le point Pi, n est une puissance
d in
empirique = 1, 2, 3,4.

La figure 26 illustre la méthode d’interpolation basée sur l’inverse de la distance.

2
1

4
6

Figure 26 : Interpolation par inverse de la distance.

– Interpolation bilinéaire

C’est une méthode d’interpolation basée sur un polynôme d’ordre 1. Elle consiste à chercher
les quatre plus proches voisins entourant le point à interpoler. Sur une grille régulière, au
point interpolé M le polynôme d’ordre 1 s’écrit [Kokoch, 2007]:

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f M  (1  )(1  )f (0,0)  (1  )f (0,1)  f (1,1) ou, (0,0) ;(1,0) ;(0,1) et (1,1) coordonnées
d’une cellule carrée. Les éléments ,  permettent de déterminer un poids pour chaque nœud

de la cellule. En occurrence, si on appelle respectivement N1 , N 2 , N3 , N 4 les ondulations du


géoïde au point P1, P2, P3 et P4, alors l’ondulation au point M est donnée par :

NM  (1  x)(1  y) N1  (1  x) yN2  x(1  y) N3  xyN4 où x et y sont les poids aux différents


nœuds par rapport au point M.

 M  1   1
x et y  M avec 1  3 ; 2  4 et 1   2 ;  3   4 .
 3  1 2  1

Figure 27 : Maille d’interpolation bilinéaire [Kokoch, 2007].


Pour notre part, nous avons défini une fonction d’interpolation, fonction des coordonnées
géographiques défini par (confère annexe E pour les détails):

f (i ,  i )  a (i  0 )  b( i   0 ) (43)

où a et b sont des paramètres à déterminer par MMC et  i ,  i les coordonnées géographiques


au nœud i où l’ondulation est connue ;

 0 et  0 sont les coordonnées géographiques au nœud 0 obtenu en faisant la moyenne


arithmétique des points utilisés dans le modèle.

Après vérification, nous obtenons un écart décimétrique. Ensuite nous avons rajouté la
moyenne arithmétique des ondulations dans l’équation (43). Ce qui nous donne un résultat un
peu meilleur que précédemment. La nouvelle fonction se définit maintenant par :

f (i ,  i )  a (i  0 )  b( i   0 )  N 0 (44)

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avec N0 la moyenne des ondulations utilisées dans le calcul du modèle. Les paramètres a et b
sont obtenus par ajustement par MMC.

III.2.3. Interpolation spline


Les fonctions splines sont aussi utilisées pour interpoler une valeur donnée dans un ensemble
d’observation. On distingue les splines d’interpolation qui passent exactement par les points
observées et les splines de lissage qui passent à proximité.

III.2.4. Interpolation par krigéage


Le krigeage est une méthode d’interpolation géostatistique basée sur l’analyse variographique.
Elle permet une estimation linéaire basée sur l’espérance mathématique et la variance de la
variable que l’on souhaite déterminer [Bosser, 2012].

L’interpolation par krigeage consiste à déterminer les poids de l’équation :

n
F( x M )   i F( x i ) (45)
i 1

III.2.5. Interpolation par triangulation


La triangulation consiste à diviser la zone d’étude en triangles disjoints dont les sommets
constituent les points de mesures. Pour tout point situé à l’intérieur du triangle, on interpole sa
valeur à partir des sommets des triangles connus en mesures. Cette méthode ne réalise pas
l’extrapolation. On trouve plusieurs méthodes basées sur la triangulation mais nous allons
juste présenter l’interpolation linéaire. Elle consiste à estimer la valeur inconnue à partir d’un
système d’équation linéaire obtenu à partir des sommets du triangle. La valeur estimée est
donnée par [Bosser, 2010]:

Z  X  Y   (46)

Les paramètres  ,  et  sont obtenus à l’aide du système d’équation suivant :

X1  Y1    Z1
X 2  Y2    Z 2 (47)
X 3  Y3    Z3

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La figure 28 est une illustration de cette méthode.

Figure 28 : Interpolation linéaire par triangulation [Bosser, 2010].

II.2.6. Interpolation polynomiale

Les détails de cette méthode sont fournis en annexe E.

III.3. Tests statistiques


La validation du modèle comme nous l’avons indiqué requiert l’analyse statistique des points
de contrôle. Pour cela, nous allons calculer des paramètres statistiques tels l’écart, le biais,
l’écart quadratique moyen, la moyenne des écarts et le maximum des écarts [Kokoch, 2007].

 Ecart
C’est la différence entre l’ondulation réelle N du point et son ondulation NM modèle. Pour
chaque point de contrôle, on obtient l’écart ei par :
ei  N  N M (48)
 Erreur moyenne quadratique (emq)
C’est la moyenne des écarts entre les ondulations réelles et modèles. Elle fournit des
informations sur la qualité du travail ou d’un instrument et permet de valider ou non le
modèle en le comparant à une tolérance fixée. C’est un indicateur de précision du modèle.

ei 2
emq  i n  1 (49)

 Ecart maximum
C’est le plus grand des écarts entre la réalité et le modèle pour les points de contrôle.

ei max  e i (50)

 Biais
C’est la moyenne des écarts du modèle aux données. Il permet de repérer un décalage entre le
modèle et les données.

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1
biais 
n
 ei (51)

III.4. Résultats obtenus pour les points de contrôle et validation du modèle


Nous avons comme prévu calculés par différentes méthodes d’interpolation et obtenu les
écarts que nous présentons ci-dessous.

La méthode des distances inverses nous donne ce qui suit :


 pour le point P1/A55 on a un écart de 30 cm lorsqu’on utilise la distance angulaire et
27 cm lorsqu’on utilise la distance planimétrique. De même quand nous affectons la
moyenne arithmétique des ondulations des quatre plus proches voisins on obtient un
écart de 22 cm. L’interpolation par triangulation donne un écart de 26 cm.
L’interpolation polynomiale d’ordre 1 et d’ordre 2 donne respectivement des écarts de
24 et 64 cm
 pour le second point de contrôle P3/PS3, l’interpolation par l’inverse de la distance
planimétrique donne un écart de 9 cm et par la distance angulaire de 9 cm aussi. La
moyenne des quatre plus proches voisins donne un écart de 14 cm. Aussi,
l’interpolation par triangulation fourni un écart de 27 cm. L’interpolation polynomiale
d’ordre 1 et d’ordre 2 donne respectivement des écarts de 16 cm et 7mm.
 concernant le point P2, nous ne pouvons pas l’utiliser comme point de contrôle car il
est très proche d’un point du modèle. Ce qui ne lui permet pas de rendre compte de la
cohérence du modèle. Cependant, nous l’avons observée car il nous permet de voir la
variation de l’ondulation localement. La raison principale est que ce point était prévu
pour être un point de contrôle mais pour des contraintes liées au terrain nous n’avons
pas pu observer le point qui devait être inclus dans le calcul du modèle.
Quant à la recherche du plan passant par les points définis par la fonction linéaire (équation
44) nous obtenons après calcul des paramètres a et b, un écart de 26 cm pour le point P1 et 18
cm pour le point P3. Nous pouvons constater que ces écarts ne sont pas satisfaisants
théoriquement quant à la précision souhaitée. Ce qui nous conduit à chercher une forme
quadratique qui pourrait épouser le mieux possible la forme du géoïde. En utilisant la
fonction :

f (i ,  i )  a (i  0 ) 2  b( i   0 ) 2  N 0 ………………………………………………52

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Détermination d’un modèle de géoïde géométrique local pour la ville de Ouagadougou
Mémoire de Fin d’Etude 2014

A l’aide de cette fonction, on constate que les variations sont : de 17 cm pour P1 et de 10 cm


pour P3. Mais en utilisant P2 qui est excentré on a un écart de 45 cm. Ce qui traduit le fait que
plus on est proche de N0 on a une interpolation acceptable mais pour les points éloignés de
N0, la précision se dégrade. Nous remarquons que pour toutes les méthodes d’interpolation
étudiées, les écarts entre ondulation réelle et ondulation modèle du point P1 semblent être
douteux. Mais pour le point P3, cet écart peut être acceptable. Le véritable problème, c’est le
manque de données suffisantes pour vraiment juger de la qualité de l’interpolation. Ce qui
rend difficile de dire que le point P1 a été mal déterminé ou est mal interpolé. Mais si nous
regardons la position de ce point, nous voyons qu’il est excentré par rapport au point P3. Nous
avons essayé de comprendre l’origine de ce décalage en réduisant le nombre de point du
modèle à cinq.et en utilisant le sixième comme point de contrôle. Nous avons obtenus un écart
de 3 mm en utilisant l’interpolation par inverse de la distance. Nous pensons qu’il serait
souhaitable d’observer d’autres points pour en savoir davantage sur les résultats de
l’interpolation du point P1 restent critiques.

Seulement, dans la littérature, les écarts constatés pourraient se justifier de plusieurs manières
à savoir :

 les points ne sont pas régulièrement repartis dans la zone d’étude. En fait nous
avons au préalable fait un maillage régulier théorique des repères sur une carte
pendant la planification du projet. Mais pendant l’exécution de la mission
particulièrement la phase de construction, nous étions limités dans la mise en place
de ces repères car ne disposant pas de ressource essentielle (moyen matériel) pour
notre étude.
 toujours dans le même esprit, les repères que nous avons pu mettre en place sont
distants l’un de l’autre en moyenne de 6 à 7 km.
 aussi, cela peut être dû à la durée de détermination des observations GPS (en
moyenne 25 mn pour chaque repère). Les obstructions des bâtiments pourraient
aussi affecter la détermination de la composante verticale car une bonne répartition
(géométrie régulière) des satellites est nécessaire pour une bonne détermination de
la hauteur ellipsoïdale. Le retard troposphérique pourrait aussi dégrader la
composante verticale.
 dans notre étude, chaque repère a été mesuré une seule fois et en moyenne une
vingtaine de minute d’observation. Nous aurions pu observer chaque repère
GPS/nivelé deux à trois fois avec réoccupation. Ce qui nous permettrait

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Détermination d’un modèle de géoïde géométrique local pour la ville de Ouagadougou
Mémoire de Fin d’Etude 2014

d’éliminer les mauvaises déterminations. Cependant, pendant la phase


d’acquisition des donnés nous étions limités du fait qu’on ne disposait pas de
moyens matériels nécessaires à notre porté pour bien mener notre étude.
 les repères du modèle et ceux des points de contrôle n’ont pas été observés le
même jour.
 pour ce qui est de l’altitude orthométrique, nous pensons que leur détermination ne
pose pas problème car l’écart maximum entre les deux cheminements simples est
de l’ordre de 7 mm.
Notons que le modèle géométrique obtenu permet de rendre compte de la variation de
l’ondulation localement. Pour avoir une meilleure estimation du géoïde local, il serait
indispensable d’utiliser des mesures de la pesanteur qui rendent compte réellement de la
variation de l’ondulation. La précision de notre modèle peut être estimée entre 10 cm et 20 cm
si nous ignorons les résultats aberrants du point P1en fonction de la position dans la zone
d’intérêt et aussi de la méthode d’interpolation utilisée et de la pente locale du géoïde. Cette
précision pourrait s’améliorer en utilisant des mesures de gravité terrestre et en densifiant la
zone d’étude en repères GPS/nivelé. Les calculs sont fournis en annexe D. En comparant les
méthodes d’interpolation, nous constatons qu’il convient de retenir l’interpolation par
l’inverse de la distance comme estimateur du modèle pour l’instant. Nous pensons que pour
pleinement juger de la qualité de l’estimateur il faut procéder à une densification du réseau.
On aurait pu retenir le krigeage simple car, c’est d’ailleurs elle que nous avons utilisés pour
modéliser le géoïde présenté ci-dessous. En effet, l’écart moyen fourni par krigeage (en
intégrant tous les points observés) avec le logiciel Surfer 9 est de l’ordre de 12 cm (voir
rapport de traitement en annexe E). Cette valeur est très proche de celle donnée par la
méthode des distances inverses (en supposant que l’écart obtenu pour le point P1 est
aberrant). D’ailleurs, la précision d’un tel modèle expérimenté pour la première fois en France
par Duquenne était de l’ordre de 50 cm en zone montagneuse et varie de 10 à 15 cm en plaine
[Allouche et Farah, 2009].

Le choix de la méthode d’interpolation par l’inverse de la distance au détriment du krigeage


simple pourrait se justifier par les raisons suivantes:

 l’interpolation par krigeage nécessite l’utilisation d’un logiciel ;


 la maitrise du logiciel, etc.

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Détermination d’un modèle de géoïde géométrique local pour la ville de Ouagadougou
Mémoire de Fin d’Etude 2014

L’interpolation par l’inverse de la distance pourrait se faire en utilisant une simple


calculatrice. Il suffit de rechercher les quatre plus proches voisins et appliquer la formule 41
ou 42.

III.5 Exploitation du modèle


L’utilisation du modèle nécessite que les observations soient faites à l’intérieur de la zone
d’intérêt défini par les paramètres du tableau 8.

Tableau 8 : limite géographie de la zone d’intérêt

Limite Nord max = 12°25' N

Limite Sud min = 12°18'N

Limite Est  max =1°34'O

Limite Ouest  min = 1°17'O

Dès que cette condition est remplie, l’étape suivante consiste à rechercher les quatre plus
proches voisins du point à interpoler. Puis, on calcule l’ondulation du point à partir de
l’équation 41 ou 42. Enfin, l’altitude du point est donnée par H = h-N.

Conclusion
L’étude, menée dans ce chapitre, a permis d’obtenir les ondulations du géoïde sur la zone
d’étude. Différentes méthodes d’interpolation ont été analysées pour un meilleur choix de
l’estimateur. Avec le logiciel Surfer9, nous avons visualisés les variations de l’ondulation sur
la zone d’étude sous forme de courbe de niveau et en 3D. Cette visualisation nous a fournis
une surface purement géométrique et laisse entrevoir des creux et des bosses. Cette surface
devrait être superposée à un modèle gravimétrique pour mettre réellement en évidence les
variations de l’ondulation sur la zone d’intérêt. L’emq des différentes méthodes
d’interpolation nous a permis de retenir comme estimateur l’interpolation par l’inverse de la
distance des quatre plus proches voisins. La précision du modèle varie entre 10 à 20 cm en
fonction de la position sur la zone d’étude.

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Détermination d’un modèle de géoïde géométrique local pour la ville de Ouagadougou
Mémoire de Fin d’Etude 2014

DIFFICULTES DU PROJET
Durant ce travail de fin d’étude, particulièrement lors de la phase d’acquisition des données,
nous étions confrontés à des difficultés d’ordres diverses. On note essentiellement :

 nombre insuffisant de repère de nivellement pour le rattachement au nouveau réseau ;


 manque ou disponibilité de moyen matériel (véhicule, matériel de construction des
repères, etc.) et de moyen humain. Nous avons d’une part sollicités des camarades et
d’autre engagés des portes mires pour nous aider ;
 entraves pendant les opérations de nivellement dans les conditions optimales dues au
flux de la circulation urbaine, etc.
Il est souhaitable que ce type de projet soit soutenu et suivi pour un intérêt collectif. Car,
la mise en place d’un modèle de géoïde précis est nécessaire et revêt un intérêt capital de
nos jours avec l’utilisation croissante du GPS. Ce modèle pourrait servir dans bien de
projet d’aménagement ne nécessitant pas une très grande précision de l’altitude
orthométrique.

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Mémoire de Fin d’Etude 2014

CONCLUSION GENERALE ET PERSPECTIVES


Le présent mémoire avait pour objectif principal la «détermination d’un modèle de géoïde
géométrique pour le ville de OUAGADOUGOU». Ce modèle de géoïde devrait permettre de
convertir les hauteurs ellipsoïdales en altitudes orthométrique. Pour atteindre, notre objectif,
nous avons mené notre étude en trois phases : une étude bibliographique, l’acquisition des
données et le calcul du modèle.

Dans la première phase, nous nous sommes attelés à travers des lectures de documents
(revues, mémoire et thèses, cours, etc.), à étudier les concepts et phénomènes liés à la
gravimétrie et à la géodésie physique. Ainsi, nous nous sommes intéressés aux différentes
méthodes qui concourent à la modélisation du géoïde (méthodes astrogéodesique,
gravimétrique spatiale, GPS/nivelé, etc.). Ce qui nous a permis d’aborder la seconde étape de
notre étude qui est l’acquisition des données.

L’acquisition des données est l’étape la plus difficile que nous avons rencontrée dans notre
étude. Il fallait dans un premier temps préparer le terrain. C’est-à-dire, prendre connaissance
des éléments (repères) qui existaient déjà sur le terrain, choisir les sites qui abriteront les
nouveaux repères, procéder à la matérialisation des repères et passer à la phase de mesure
pour l’élaboration du modèle.

Dans la troisième phase consacrée au calcul du modèle, nous avons étudié les méthodes
d’interpolation couramment utilisées en vue de choisir celle qui estime mieux les ondulations
sur la zone concernée par notre étude. Nous avons donc après interpolation des points de
contrôle, grâce à ces estimateurs, déduire le meilleur estimateur. Au final, c’est la méthode
des distances inverses des quatre plus proches voisins qui a été choisie comme estimateur de
notre modèle. La précision de notre modèle varie en moyenne de 10 à 20 cm selon la localité
où l’ondulation est interpolée. Dans la littérature, le modèle GPS/nivelé fourni des
ondulations locales précises. Mais son interpolation présente des failles. Le calcul de modèle
gravimétrique après superposition des deux surfaces est nécessaire pour améliorer la précision
de notre modèle. En perspective, nous envisageons dans la suite de notre travail, aborder les
points suivants :

 détermination d’un modèle géométrique par la méthode de Stokes ;


 étendre la zone d’étude ;
 calculer un modèle de géoïde en combinant le modèle gravimétrique au modèle
géométrique.

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Détermination d’un modèle de géoïde géométrique local pour la ville de Ouagadougou
Mémoire de Fin d’Etude 2014

 développer un programme informatique et implémenter le programme dans le


récepteur GPS pour une vulgarisation auprès des utilisateurs.

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Détermination d’un modèle de géoïde géométrique local pour la ville de Ouagadougou
Mémoire de Fin d’Etude 2014

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Détermination d’un modèle de géoïde géométrique local pour la ville de Ouagadougou
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WEBOGRAPHIE
www.igb.bf, 2014.
www.ign.fr, 2014.
www.igs.org, 2014
www.geod.nrcan.gc.ca,

Page 85
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ANNEXE A
1. Champ gravitationnel

La figure1 est une illustration du champ gravitationnel créé par un modèle sphérique de la
terre.

Figure 29 : Champ gravitationnel créé par la Terre supposée sphérique [Meyer et al, 2007].

2. Types d’altitude

Les figures 2, 3, 4, 5 et illustrent géométriquement les différents types d’altitudes.

a. Altitude ellipsoïdale

Elle a pour surface de référence la surface de l’ellipsoïde et ne tient pas en compte l’effet de la
pesanteur. Si on considère un point P à la surface terrestre et Q0ell sa projection orthogonale à
la surface de l’ellipsoïde, l’altitude ou hauteur ellipsoïdale h du point P est définie d’après
Featherstone et al (2006) par le segment [PQ0ell].

Figure 30 : hauteur ellipsoïdale [Featherstone, 2006].

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b. Côte géopotentielle

C’est la différence d’énergie entre une surface de potentiel W donné et la surface W 0. Elle
caractérise le sens d’écoulement des eaux. Mais dans la pratique, elle n’est pas mesurable et à
la dimension d’une longueur au carrée sur le temps au carré. Les surfaces équipotentielles
n’étant pas parallèles entre elle, la pratique d’un cheminement entre deux surfaces de niveaux
dépend du chemin suivi. D’où la nécessité de définir des types d'altitude pour pallier cette
contrainte en y apportant des corrections. La figure 31 illustre les côtes geopotentiels de deux
points A et B. En réalité, les droites ne sont pas parallèles entre elles et servent d’une simple
illustration des surface équipotentielles [Meyer et al, 2007 ; Featherstone et al, 2006].

Figure 31: Illustration de la côte géopotentielle [Meyer et al, 2007].

c. Altitude orthométrique

L’altitude orthometrique a pour surface de référence le géoïde. Selon National Survey


Geodetic (1986), l’altitude orthometrique est la distance verticale entre un point à la surface
topographique et la surface du géoïde mesurée le long de la ligne de force. Sa détermination
pratique exige la connaissance de la direction et la valeur de g en tout point de la surface
topograhique. Donc une parfaite maitrise de la distribution des masses topographiques. Il est
donc très difficile de mesurer une altitude orthometrique pure (figure 4). Dans la pratique
c’est l’altitude orthométrique dans l’approximation de Helmert qui est utilisée.

Page ii
Détermination d’un modèle de géoïde géométrique local pour la ville de Ouagadougou
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Figure 32 : Altitude orthometrique pure d’un P situé sur la surface terrestre [Featherstone et
al, 2006].

e. Altitude normale

Elle a été introduite par Molodensky en 1945 pour pallier le problème de la détermination de
la valeur de g le long de la ligne de force à la surface topographique. De ce fait, Molodensky
suppose qu’un ellipsoïde de révolution possède un potentiel noté U. La mesure de g est alors
substituée a une valeur théorique de g engendrée par l’ellipsoïde de révolution, donnée par la
formule de Somigliana. L’altitude normale a pour surface de référence la surface de
l’ellipsoïde de référence de potentiel U0 = W0 [Featherstone, 2006]. Schématiquement, elle est
illustrée par la figure 33.

Figure 33 : Altitude normale et altitude normal-orthometrique [featherstone et al, 2006].

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Détermination d’un modèle de géoïde géométrique local pour la ville de Ouagadougou
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d. Altitude normale-orthometrique

Géométriquement, elle est similaire à l’altitude normale mais la seule différence est que
l’altitude normale a pour surface de référence la surface de l’ellipsoïde et l’altitude normal-
orthometrique celle du quasi-géoïde.

3. Composantes de la pesanteur

La figure 6 illustre schématiquement les composantes de la pesanteur normale.

O
a

Figure 34 : Composantes de la pesanteur normale.

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ANNEXE B
1. Illustration de la phase de construction des repères

Les photos ci-dessous résument les différentes phases de construction des repères mis en
place.

Figure 35 : Les étapes de construction des repères.

2. Matériel de construction des repères

 une charrette de sable ;


 deux charrettes de gravier ;
 du ciment ;
 une fouille de 40cm*40cm*40cm ;
 du fer ;
 une moule de nivellement ; Figure 36 : Niveau
Figure 37 : Mire
numérique DNI07.
invar à code
 une moule de 40cm*40cm*20cm. barre.
 deux niveaux de maçon ;
 deux pelles ;
 deux truelles ;

 des cailloux ;
Figure 38 : Niveau Figure 39 : Station de
 des écriteaux, etc. numérique DNA03. mesure GPS.

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Détermination d’un modèle de géoïde géométrique local pour la ville de Ouagadougou
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3. Liste des matériels utilisés

 Trois (02) récepteurs GPS bi-fréquences trimbles et accessoires ;


 Un(01) niveau numérique de précision DN03 leica et accessoires ;
 Un(01) niveau numérique de précision DINI07 trimble et accessoires ;
 Un(01) niveau optico-mecanique NA2 leica et accessoires ;
 Un (01) véhicule ;
Logiciels utilisés

 MS-Excel ;
 Surfer 9 ;
 Autocad.
4. Utilisation du CORS
La figure 40 ci-dessous illustre l’utilisation de la station CORS BF01 dans les calculs lors du
post-traitement.

Figure 1: Station CORS BF01

Figure 2 : Station GPS (pivot ou base).

Figure 4 : Station GPS.


Figure 3 : Station GPS.

Figure 40 : Principe d’utilisation du CORS en post-traitement.

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ANNEXE C
Interpolation polynomiale

Elles constituent une base d’analyse spatiale (analyse des surfaces théoriques ou trend surface
analysis). Elles permettent de modéliser la distribution spatiale d’une variable (N ou Z) à
l’aide des coordonnées (  ,  où X, Y) des observations. En fonction du degré du polynôme,
ces polynômes sont utilisés pour définir les tendances à grande échelle de la variation d’une
variable mais ne sont vraiment pas des interpolateurs [Borcard, 2000/2005 ; Golden Software,
2002; Soycan, 2003]. D’une manière générale on peut écrire :

n k
N(, )   a   ij
i j
[Soycan, 2003] (1)
i  0 j k  i
i 0

n k
ou, N(X, Y)    a ijX i Y j [Basciftci et Inal, 2008 ; Erol et Çelik, 2004] (2)
i 0 jk i
i 0

Les coefficients aij sont obtenus par moindre carré ;

n est le degré du polynôme.

On obtient respectivement pour n=1, 2 et 3.

N(, )  a 0  a1  a 2
N(X, Y)  a  a Y  a X (3)
 0 1 2

N(, )  a 0  a1  a 2  a 32  a 4  a 52


N(X, Y)  a  a Y  a X  a X 2  a XY  a Y 2 (4)
 0 1 2 3 4 5

N(, )  a 0  a1  a 2  a 32  a 4  a 52  a 63  a 72  a 82  a 93


N(X, Y)  a  a Y  a X  a X 2  a XY  a Y 2  a X3  a X 2 Y  a XY2  a Y3 (5)
 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9

Il est conseillé de soustraire la moyenne des variables avant de construire le polynôme et de


faire la régression pour éviter que les termes successifs ne soient trop corrélés entre eux
[Borcard, 2000/2005]. Donc les équations peuvent s’écrire :

N  N(, )  N(0 , 0 )  a 0  a1 (  0 )  a 2 (  0 )


N  N(X, Y)  N( ,  )  a  a (Y  Y )  a (X  X )
 0 0 0 1 0 2 0

N  N(, )  N(0 , 0 )  a 0  a1 (  0 )  a 2 (  0 )  a 3 (  0 )2  a 4 ((  0 )(  0 ))  a 5 (  0 )2


N  N(X, Y)  N( ,  )  a  a (Y  Y )  a (X  X )  a (X  X )2  a ((X  X )(Y  Y ))  a (Y  Y )2
 0 0 0 1 0 2 0 3 0 4 0 0 5 0

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Détermination d’un modèle de géoïde géométrique local pour la ville de Ouagadougou
Mémoire de Fin d’Etude 2014

N  N(, )  N( 0 ,  0 )  a 0  a 1 (   0 )  a 2 (   0 )  a 3 (   0 ) 2  .        a 9 (   0 ) 3


N  N(X, Y)  a  a (Y  Y )  a (X  X )  a (X  X) 2                a (Y  Y ) 3
 0 1 0 2 0 3 9 0

Dans notre cas, nous allons appliquer les deux premières équations en utilisant les
coordonnées géographiques.

Figure 41 : Interpolation polynomiale de deuxième ordre [Borcard, 2000/2005].

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ANNEXE D

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ANNEXE E

——————————
Gridding Report
——————————
Sun May 18 03:26:53 2014
Elasped time for gridding: 0.01 seconds

Data Source
Source Data File Name: F:\Users\HP\Desktop\courbe.xlsx (sheet 'Feuil1')
X Column: C
Y Column: D
Z Column: E

Data Counts
Active Data: 8

Original Data: 9
Excluded Data: 0
Deleted Duplicates: 1
Retained Duplicates: 1
Artificial Data: 0
Superseded Data: 0

Exclusion Filtering
Exclusion Filter String: Not In Use

Duplicate Filtering
Duplicate Points to Keep: First
X Duplicate Tolerance: 0.0012
Y Duplicate Tolerance: 0.00099

Deleted Duplicates: 1
Retained Duplicates: 1
Artificial Data: 0

————————————————————————————————————————————
X Y Z ID Status
————————————————————————————————————————————
662856.91 1363543.6 26.521743 7 Retained
662856.91 1363543.6 26.492397 9 Deleted
————————————————————————————————————————————

Breakline Filtering

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Mémoire de Fin d’Etude 2014

Breakline Filtering: Not In Use

Data Counts
Active Data: 8

Univariate Statistics
————————————————————————————————————————————
X Y Z
————————————————————————————————————————————
Count: 8 8 8

1%%-tile: 656254.917 1363543.58 26.37266


5%%-tile: 656254.917 1363543.58 26.37266
10%%-tile: 656254.917 1363543.58 26.37266
25%%-tile: 658495.7 1365415.906 26.417665
50%%-tile: 662299.5736 1366851.96 26.46394
75%%-tile: 663887.997 1369190.835 26.692215
90%%-tile: 665693.903 1370625.758 26.710735
95%%-tile: 665693.903 1370625.758 26.710735
99%%-tile: 665693.903 1370625.758 26.710735

Minimum: 656254.917 1363543.58 26.37266


Maximum: 667018.587 1371855.282 26.807245

Mean: 662079.789138 1367864.00141 26.5544879219


Median: 662578.2393 1368012.32725 26.4928416875
Geometric Mean: 662071.101704 1367861.47441 26.5540666142
Harmonic Mean: 662062.406838 1367858.94715 26.5536460178
Root Mean Square: 662088.469023 1367866.52816 26.5549099319
Trim Mean (10%%): N/A N/A N/A
Interquartile Mean: 661534.18122 1367377.47826 26.509052675
Midrange: 661636.752 1367699.431 26.5899525
Winsorized Mean: 661914.203638 1367710.31091 26.5424241719
TriMean: 661745.71105 1367077.66525 26.50944

Variance: 13135576.1745 7899986.76338 0.0256145118878


Standard Deviation: 3624.30354338 2810.69150982 0.160045343224
Interquartile Range: 5392.297 3774.929 0.27455
Range: 10763.67 8311.702 0.434585
Mean Difference: 4398.77985357 3405.58664643 0.189028334821
Median Abs. Deviation: 2781.58625 2176.37635 0.0976791875
Average Abs. Deviation: 2784.5588625 2347.1409625 0.128496671875
Quartile Dispersion: 0.00407770982978 0.00138042847017 0.00516947129235
Relative Mean Diff.: 0.00664388178848 0.00248971143543 0.00711850800428

Standard Error: 1281.3848063 993.729513209 0.0565845737456


Coef. of Variation: 0.00547411898511 0.00205480333346 0.0060270543983
Skewness: -0.20220728283 -0.063540280697 0.368145747532
Kurtosis: 1.52661188697 1.42216744762 1.27070537343

Sum: 5296638.3131 10942912.0113 212.435903375


Sum Absolute: 5296638.3131 10942912.0113 212.435903375
Sum Squares: 3.50688912651e+012 1.49684707108e+013 5641.30593193
Mean Square: 438361140814 1.87105883885e+012 705.163241491
————————————————————————————————————————————

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Mémoire de Fin d’Etude 2014

Inter-Variable Covariance
————————————————————————————————
X Y Z
————————————————————————————————
X: 13135576 6229071.3 -234.82615
Y: 6229071.3 7899986.8 40.804694
Z: -234.82615 40.804694 0.025614512
————————————————————————————————

Inter-Variable Correlation
————————————————————————————————
X Y Z
————————————————————————————————
X: 1.000 0.611 -0.405
Y: 0.611 1.000 0.091
Z: -0.405 0.091 1.000
————————————————————————————————

Inter-Variable Rank Correlation


————————————————————————————————
X Y Z
————————————————————————————————
X: 1.000 0.667 -0.262
Y: 0.667 1.000 0.024
Z: -0.262 0.024 1.000
————————————————————————————————

Principal Component Analysis


————————————————————————————————————————
PC1 PC2 PC3
————————————————————————————————————————
X: -0.553429376277 -0.553429376277 3.24659614864e-005
Y: 0.83289610611 0.83289610611 -3.07642899948e-005
Z: 4.35910742031e-005 4.35910742031e-005 -3.07642899948e-005

Lambda: 17274569.0553 3760993.89144 0.0167353275703


————————————————————————————————————————

Planar Regression: Z = AX+BY+C


Fitted Parameters
————————————————————————————————————————
A B C
————————————————————————————————————————
Parameter Value: -3.24659614034e-005 3.07642898694e-005 5.96818016066
Standard Error: 2.01739232499e-005 2.60136771548e-005 29.3823165936
————————————————————————————————————————

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Mémoire de Fin d’Etude 2014

Inter-Parameter Correlations
————————————————————————————
A B C
————————————————————————————
A: 1.000 -0.611 0.286
B: -0.611 1.000 -0.933
C: 0.286 -0.933 1.000
————————————————————————————

ANOVA Table
—————————————————————————————————————————————
———————
Source df Sum of Squares Mean Square F
—————————————————————————————————————————————
———————
Regression: 2 0.062154289988 0.031077144994
1.32641327589
Residual: 5 0.117147293226 0.0234294586453
Total: 7 0.179301583214
—————————————————————————————————————————————
———————

Coefficient of Multiple Determination (R^2): 0.346646632304

Nearest Neighbor Statistics


—————————————————————————————————
Separation |Delta Z|
—————————————————————————————————
1%%-tile: 1740.25804512 0.0185200000001
5%%-tile: 1740.25804512 0.0185200000001
10%%-tile: 1740.25804512 0.0185200000001
25%%-tile: 1740.25804512 0.046275
50%%-tile: 1952.89316548 0.149083375
75%%-tile: 3117.58954849 0.319555
90%%-tile: 3117.58954849 0.357545
95%%-tile: 3117.58954849 0.357545
99%%-tile: 3117.58954849 0.357545

Minimum: 1740.25804512 0.0185200000001


Maximum: 3845.67638739 0.357545

Mean: 2516.07700835 0.201794171875


Median: 2307.17566336 0.2343191875
Geometric Mean: 2412.89995604 0.129103930173
Harmonic Mean: 2318.39447968 0.069099174985
Root Mean Square: 2621.92427343 0.246667601351
Trim Mean (10%%): N/A N/A
Interquartile Mean: 2285.01841716 0.176148675
Midrange: 2792.96721626 0.1880325
Winsorized Mean: 2425.06615349 0.201794171875
TriMean: 2190.90848114 0.1659991875

Variance: 621535.295626 0.0229988774328


Standard Deviation: 788.375098304 0.151653807841
Interquartile Range: 1377.33150336 0.27328
Range: 2105.41834227 0.339025
Mean Difference: 922.401430624 0.175708450893
Median Abs. Deviation: 566.917618236 0.1232258125

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Mémoire de Fin d’Etude 2014

Average Abs. Deviation: 669.501403049 0.136755828125


Quartile Dispersion: 0.283527112949 0.747013640215
Relative Mean Diff.: 0.366603020322 0.870731048673

Standard Error: 278.732689065 0.0536177179587


Coef. of Variation: 0.313335043279 0.751527194429
Skewness: 0.382058840943 -0.107613616757
Kurtosis: 1.39567608722 0.913952233485

Sum: 20128.6160668 1.614353375


Sum Absolute: 20128.6160668 1.614353375
Sum Squares: 54995895.165 0.486759244451
Mean Square: 6874486.89562 0.0608449055564
—————————————————————————————————

Complete Spatial Randomness

Lambda: 8.94210259963e-008
Clark and Evans: 1.50478255978
Skellam: 30.8993819212

Gridding Rules
Gridding Method: Kriging
Kriging Type: Point

Polynomial Drift Order: 0


Kriging std. deviation grid: no

Semi-Variogram Model
Component Type: Linear
Anisotropy Angle: 0
Anisotropy Ratio: 1
Variogram Slope: 1

Search Parameters
No Search (use all data): true

Output Grid
Grid File Name: F:\Users\HP\Desktop\courbe.grd
Grid Size: 77 rows x 100 columns
Total Nodes: 7700
Filled Nodes: 7700
Blanked Nodes: 0
Blank Value: 1.70141E+038

Grid Geometry

X Minimum: 656254.917
X Maximum: 667018.5871
X Spacing: 108.72394040404

Y Minimum: 1363543.579
Y Maximum: 1371855.282
Y Spacing: 109.36451315789

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Univariate Grid Statistics

——————————————————————————————
Z
——————————————————————————————
Count: 7700

1%%-tile: 26.3958045794
5%%-tile: 26.4154378626
10%%-tile: 26.4225850696
25%%-tile: 26.4397022384
50%%-tile: 26.5124108074
75%%-tile: 26.6652554518
90%%-tile: 26.721764607
95%%-tile: 26.7390777213
99%%-tile: 26.7602679363

Minimum: 26.3743676687
Maximum: 26.805868055

Mean: 26.5496065838
Median: 26.5124155036
Geometric Mean: 26.5493494809
Harmonic Mean: 26.5490926642
Root Mean Square: 26.5498639693
Trim Mean (10%%): 26.5464208165
Interquartile Mean: 26.5308693805
Midrange: 26.5901178618
Winsorized Mean: 26.5487477238
TriMean: 26.5324448263

Variance: 0.0136688110808
Standard Deviation: 0.116913690733
Interquartile Range: 0.22555321342
Range: 0.431500386368
Mean Difference: 0.13200685141
Median Abs. Deviation: 0.0864648184568
Average Abs. Deviation: 0.103388068353
Quartile Dispersion: 0.00424730991664
Relative Mean Diff.: 0.00497208314532

Standard Error: 0.0013323551592


Coef. of Variation: 0.00440359409335
Skewness: 0.379391622551
Kurtosis: 1.622669988

Sum: 204431.970695
Sum Absolute: 204431.970695
Sum Squares: 5427693.63128
Mean Square: 704.89527679
——————————————————————————————

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