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Guide REFERENTIELS GEODESIQUES
Technique - COORDONNEES - 07/06/2000
EPSHOM
Centre d’Hydrographie
Section Géodésie - Géophysique
___________
RÉFÉRENTIELS
GÉODÉSIQUES
- COORDONNÉES -
Révisions
Section Géodésie-Géophysique
Centre d’Hydrographie
Établissement Principal du Service Hydrographique et Océanographique de la Marine
13 rue du Chatellier - BP 426
29 275 BREST CEDEX
SOMMAIRE
1 OBJET DU DOCUMENT .................................................................................................................4
2 RÉFÉRENCES...................................................................................................................................4
3 DÉFINITIONS ...................................................................................................................................6
4 INTRODUCTION..............................................................................................................................6
1 OBJET DU DOCUMENT
Ce guide technique définit les référentiels terrestres à utiliser de préférence pour
transmettre des données géoréférencées à l’EPSHOM : informations géographiques, hy-
drographiques, géophysiques, océanographiques...
Il est destiné :
- aux producteurs de données géoréférencées ;
- aux gestionnaires des bases de données du SHOM ;
- aux utilisateurs de produits issus de ces bases.
2 REFERENCES1
1
Des compléments bibliographiques sont donnés en annexe E. Le texte du document renvoie aux ré-
férences ci-dessus par [R-n]. Les renvois à la bibliographie (en annexe) sont indiqués par la notation [B-n].
3 DEFINITIONS
Voir le glossaire en annexe A.
4 INTRODUCTION
Le SHOM recueille des informations « géoréférencées » qui sont stockées par la
suite en bases de données pour produire divers types de documents (cartes, modèles numé-
riques...). Cette production met souvent en jeu des données d'origine et de type divers :
hydrographiques, géophysiques, océanographiques, etc.
5 NOTIONS DE BASE
Les espaces sont assimilés à des objets mathématiques appelés espaces vectoriels, qu’il
convient en général de munir d’une structure affine et d’une base orthonormée pour rendre
compte de la réalité. Il s’agit d’ordinaire – voisinage terrestre et vitesses très inférieures à
celles de la lumière dans le vide – d’espaces affines euclidiens ou pseudo-euclidiens, c'est-
à-dire d'espaces dans lesquels les résultats de la géométrie euclidienne sont valables.
Par exemple, la base vectorielle et l’origine étant choisies, il est usuel de repérer un
point de la Terre par un triplet (x,y,z), ou un quadruplet (x,y,z,t) si l’on considère
l’évolution du point dans le temps. Aussi, le terme de système de coordonnées est fré-
quemment employé pour désigner le système de référence sous-jacent aux coordonnées.
L’existence d’un système de référence est tacite dans l’expression des équations
d’observation d’un phénomène physique. La démarche du géodésien ou de l'astronome est
de définir de manière explicite le système de référence en question et de construire le re-
père de référence sous-jacent. Cette démarche explicite en amont est essentielle, car elle
permet d’utiliser et d’identifier sans ambiguïté un référentiel commun et, par suite, permet
la comparaison rigoureuse des résultats des expériences.
D’un point de vue métrologique, construire une référence c’est élaborer un étalon, le
matérialiser et l’adopter comme unité ou comme grandeur particulière pour exprimer des
grandeurs de même dimension. Les grandeurs sont parfois de type scalaire, vectoriel, ou
tensoriel. Il arrive aussi qu’un étalon soit abandonné pour des raisons arbitraires ou liées au
progrès des techniques de mesure. Mais, comme toute unité, il a un caractère convention-
2
La terre est un solide qui se déforme. Elle ne présente pas de repère naturel stable et co-mobile avec
sa surface. Aussi, lorsqu’on cherche à établir un référentiel terrestre stable dans le temps à partir de points de
la surface terrestre qui ont une vitesse non nulle, il convient de définir une contrainte d’ensemble de sorte
que tout mouvement moyen de la surface de la Terre dans le repère terrestre soit éliminé. On se prévient
alors de toute rotation artificielle du repère par rapport à l'écorce terrestre. La contrainte globale de non-
rotation est indispensable pour permettre une description correcte des déformations géophysiques à la surface
de la Terre.
Les axes de Tisserand ([B-7], [B-21]) sont un exemple de contrainte d’évolution temporelle de la
croûte terrestre. Ils définissent un système tel que l’énergie cinétique du corps soit minimale (dans le sys-
tème). Les conditions de non-rotation qui en découlent sont applicables à partir de la connaissance des dé-
formations de la Terre en surface. D’autres conditions de non–rotation existent, elles sont en pratique moins
faciles à mettre en œuvre.
les différents choix qui sont nécessaires pour concrétiser le repère de référence.
Par exemple, les conventions et les standards publiés par l'IERS ([R-10], [R-11]) dé-
crivent les éléments adoptés dans le système de référence terrestre (conventionnel) ITRS.
Ces documents indiquent en particulier quelle représentation est choisie pour la réalisation
concrète du système de référence. Ils précisent aussi les données (type, source…), les va-
leurs numériques des constantes physiques et astronomiques, les processus de réduction
des mesures, les modèles et les méthodes d'analyse. En somme, tout élément qui influe sur
le système de référence dans un processus de traitement.
A ce stade, le référentiel est intégralement décrit, mais il n’est pas encore concrète-
ment réalisé. C’est le traitement des mesures suivant les conventions adoptées qui permet
d’aboutir au repère de référence. Celui-ci est souvent représenté par un jeu de coordonnées
de points, parfois, suivant la représentation choisie, le jeu comprend aussi des vitesses.
Que la solution provienne de l’analyse des mesures terrestres ou spatiales, les repères
sous-jacents aux coordonnées sont des repères affines ℜ = (O, i, j, k) qui respectent plus
ou moins bien les hypothèses énoncées dans le concept idéal de référentiel terrestre :
! O est proche du centre de gravité de la Terre :
- pour les systèmes terrestres, il se trouve au plus à 500 mètres ;
- pour les systèmes spatiaux, d’ordinaire à moins de l0 mètres
De tels systèmes sont rarement géocentriques à mieux que quelques dizaines de mè-
tres. L’usage d’un point fondamental se traduit en général par un décalage du centre de
3
L'hypothèse d'une base orthonormée (||i|| = ||j|| = ||k|| = 1) est restrictive et fondamentalement discu-
table. Il convient de généraliser l'hypothèse d'isotropie à un facteur d'échelle près pour rendre compte du
problème métrologique de la définition de l'unité de longueur dans le référentiel géodésique. De nombreux
phénomènes physiques (propagation d'ondes électromagnétiques, effets relativistes…) peuvent influer sur
l'échelle des longueurs. Celle-ci dépendra des algorithmes choisis pour traduire les mesures spatiales en dis-
tances, de la valeur de la constante astronomique GM ou encore de celle de la vitesse de la lumière.
l’ellipsoïde, ou du repère terrestre associé, par rapport au centre des masses de la Terre.
Les plans méridiens astronomiques et géographiques sont toutefois confondus. Il en résulte
un axe de révolution de l’ellipsoïde parallèle à l’axe de rotation de la Terre.
Les calculs relatifs aux mesures classiques de triangulation sont conduits en deux
dimensions, par projection des points sur l’ellipsoïde de référence choisi. Les résultats se
présentent sous forme de jeux de coordonnées bidimensionnels, d’où l’appellation de sys-
tèmes horizontaux ou bidimensionnels. L’information complémentaire de hauteur est in-
troduite par ailleurs à partir de la notion d’altitude. Cette dernière s’est développée parallè-
lement et s’appuie sur des mesures géométriques de nivellement et physiques de gravimé-
trie (cf. § 7).
La publication des coordonnées des points du 1er ordre de la NTF constitue la réalisa-
tion du repère de référence du système. Le réseau NTF est hiérarchisé. Il est formé par
l’ensemble des points géodésiques de tous ordres, matérialisés par l’IGN, regroupés dans
58000 sites géodésiques. Les calculs ont été menés par blocs : le second ordre s'appuyant
sur le premier ordre, le détail (ordres supérieurs) sur les premier et deuxième ordres.
A l’inverse des systèmes géodésiques dérivés des mesures terrestres, les systèmes
fondés sur des mesures spatiales sont par nature mondiaux et tridimensionnels. Leur ori-
gine est d’ordinaire située à mieux que la dizaine de mètres du centre de gravité de la
Terre. Des exemples sont donnés au chapitre suivant sur les « systèmes géodésiques mo-
dernes ». Ils peuvent également être distingués en systèmes mondiaux ou globaux. La
nuance n'est pas dans leur étendue géographique mais dans la cohérence du système de
référence terrestre avec un système de référence céleste ou astronomique.
Par exemple, le système WGS84 est un système mondial alors que le système ITRS
est un système global, cohérent avec le système de référence céleste ICRS (International
Celestial Reference System) : rotation de la Terre, mouvement du pôle, etc.
5.4.2. Systèmes statiques, dynamiques et semi-dynamiques
D’autres classements sont possibles. Un deuxième consiste à distinguer les systèmes
géodésiques suivant la représentation concrète de son repère, plus précisément suivant que
l’on choisit de considérer ou non une évolution temporelle dans la réalisation. Trois classes
se dégagent ainsi :
- les systèmes statiques : un tel système est réalisé par un jeu de coordonnées de
points géodésiques. Le repère ne comprend aucune évolution temporelle, les coordonnées
resteront fixes durant toute l’existence du système. La NTF est un système statique.
- les systèmes dynamiques : les dépendances temporelles sont prévues et définies
dans ces systèmes. Les réalisations se présentent en général sous forme de jeux de coor-
données et de vitesses de points. Les transformations entre repères peuvent elles-mêmes
être fonction du temps. L’ITRS est un exemple de système dynamique. Il convient de si-
gnaler que d’autres représentations temporelles sont possibles et discutées dans l’IERS, en
particulier une représentation sous forme de série temporelle mensuelle de jeux de coor-
données de points.
- les systèmes semi-dynamiques : ils constituent une classe hybride des deux précé-
dentes dans le sens où leur réalisation est un jeu de coordonnées de points (type statique),
mais qui est associée de manière explicite à une date, en général celle des mesures. Le sys-
tème est défini en relation avec un système dynamique à cette date. De plus, on ne
s’interdit pas de changer (légèrement) la solution du jeu de coordonnées afin d'éviter des
distorsions du système avec le temps (déformations locales, mouvements régionaux…) et
de maintenir sa cohérence avec la réalisation du système dynamique. Ceci se produit ex-
ceptionnellement, en général lorsque des progrès significatifs sont apportés dans la préci-
sion des résultats. Le RGF93 et le RGPF (cf. § 6) sont des exemples de systèmes semi-
dynamiques liés à l’ITRS.
5.5. Transformations entre systèmes géodésiques
D'une part, de nombreux systèmes géodésiques coexistent en raison des multiples
choix techniques, des diverses dispositions légales, réglementaires et historiques. D'autre
part, l'application imparfaite d’idées ou de conventions se traduit en pratique par des er-
reurs systématiques entre réalisations d'un même référentiel terrestre, de sorte que, en toute
rigueur, tout jeu de coordonnées d'au moins trois points issu d'un processus de traitement
d'observations de géodésie constituerait un repère terrestre.
Les décalages ou transformations entre repères orthonormés sont modélisés par une
similitude. Dans l’espace affine euclidien, toute similitude est la composition d’une tran-
slation, d’une rotation et d’une homothétie de même centre. Cette transformation conserve
les angles et les formes des figures de l’espace. Aussi, une propriété essentielle de la mo-
délisation des observations physiques est que leur expression reste invariante sous l’action
de similitudes de l’espace affine sous-jacent.
aux coordonnées du même point dans le système de référence 2 , systèmes tels qu'ils sont
définis dans les § 5.2 et 5.3 (repères orthonormés de l'espace affine euclidien de dimension
trois), s'écrit de manière générale en coordonnées cartésiennes :
vers les axes du repère 1. Elle se décompose en trois rotations élémentaires (Rx, Ry, Rz).
La formule générale de passage entre repères terrestres comporte donc sept paramè-
tres scalaires, soit : un facteur d'échelle, trois translations et trois rotations élémentaires.
On notera qu'ils décrivent la transformation de 2 vers 1 et sont rapportés au repère 2.
En géodésie, les systèmes de référence sont tels que les translations, les rotations et
les « facteurs » (paramètres) d'échelle sont relativement petits : quelques centaines de mè-
tres au plus pour les premiers, quelques dixièmes de secondes pour les angles, et moins de
10-5 pour les paramètres d'échelle. En négligeant ces termes et en se contentant d'un déve-
loppement limité au 1er ordre (les termes du deuxième ordre sont évalués à 10-10, soit
moins de 1 mm à la surface de la Terre), on arrive à l'expression simplifiée suivante :
⎛ x2 ⎞ ⎛ x1 ⎞ ⎛ Tx ⎞ ⎛ D − Rz R y ⎞ ⎛ x1 ⎞
⎜ ⎟ ⎜ ⎟ ⎜ ⎟ ⎜ ⎟ ⎜ ⎟
⎜ y2 ⎟ = ⎜ y1 ⎟ + ⎜ Ty ⎟ + ⎜ Rz D − Rx ⎟ × ⎜ y1 ⎟
⎜ z ⎟ ⎜ z ⎟ ⎜T ⎟ ⎜− R D ⎟⎠ ⎜⎝ z1 ⎟⎠
⎝ 2⎠ ⎝ 1⎠ ⎝ z⎠ ⎝ y Rx
Cette formulation est connue sous le nom de modèle de Bursa-Wolf. C'est un modèle
largement employé, notamment dans les analyses de la section terrestre de l'IERS. Il existe
λ = arctan( y x )
x = ( N + h) ⋅ cos ϕ ⋅ cos λ
⎛ z ⎛ N ⎞
−1
⎞
y = ( N + h) ⋅ cos ϕ ⋅ sin λ ϕ = arctan⎜ ⋅ ⎜1 − e 2 ⋅ ⎟ ⎟
⎜ x2 + y2 ⎝ N + h ⎠ ⎟
z = ( N ⋅ (1 − e 2 ) + h) ⋅ sin ϕ ⎝ ⎠
x2 + y 2
h= −N
cos ϕ
avec :
−1
N(ϕ) = a ⋅ (1 − e 2 ⋅ sin 2ϕ) 2 : grande normale,
a, e : demi grand axe et excentricité de l'ellipsoïde
Le passage (x, y, z) → (λ, ϕ, h) est un peu plus compliqué car la grandeur N est fonc-
tion de la latitude. On considère alors la latitude comme limite d'une suite convergente.
Bessero [B-4] donne une expression simplifiée de la latitude :
⎛ z + e2 ⋅ N ⋅ sin ϕ n −1 ⎞⎟ ⎛ z ⎞
ϕ n = arctan⎜ n −1
avec : ϕ 0 = arctan⎜ ⎟
⎜ x2 + y2 ⎟ ⎜ (1 − e 2 ) ⋅ x 2 + y 2 ⎟
⎝ ⎠ ⎝ ⎠
Cette dernière expression est plus pratique à mettre en œuvre, car elle évite de calcu-
ler h dans le processus itératif. Trois itérations suffisent en moyenne pour obtenir une va-
leur de la latitude avec une convergence meilleure que le millimètre.
5.7. Autres types de coordonnées - Projections
Si l'on choisit une représentation plane de l’ellipsoïde, on peut définir des coordon-
nées planimétriques ou en projection. Deux composantes décrivent alors la position d'un
point sur la surface en question. Il est recommandé de les désigner par (E, N), initiales de
"Easting" et "Northing", afin d'éviter toute confusion avec les coordonnées cartésiennes.
Complétées par une troisième composante, verticale, elles constituent un système tridi-
mensionnel. On choisit soit une hauteur ellipsoïdale (E, N, h), soit une altitude (E, N, H).
La notion d'altitude sera introduite au § 7.
Une représentation plane est une correspondance biunivoque qui associe au point M
(λ,ϕ) de la surface de l'ellipsoοde un point M' sur le plan de coordonnées :
E = E (λ, ϕ)
N = N (λ, ϕ)
Mais une projection ne peut se faire sans qu'il y ait de déformations. Il est néanmoins
possible de définir le type et les paramètres d'une projection dans le but de minimiser cer-
taines déformations. On peut choisir :
- soit de conserver les surfaces : projections équivalentes ;
- soit de conserver localement les angles : projections conformes ;
- soit d'opter pour une représentation ne conservant ni les angles ni les surfaces : projec-
tions «aphylactiques».
Une projection «équidistante» conserve les distances à partir d'un point donné. Mais,
dans aucun cas, une projection ne conserve l'ensemble des distances. On introduit alors les
notions d'altération linéaire et de module linéaire. Aujourd'hui, la plupart des projections
utilisées en Géodésie et en Topographie sont conformes. En revanche, la Cartographie à
grande échelle préfère les projections équivalentes.
La plupart des projections, même si elles conservent les angles, ne conservent pas la
direction du Nord géographique : le nord de la projection (axe des ordonnées) n'indique
pas la direction du pôle nord géographique. On introduit alors la notion de convergence
des méridiens. La convergence des méridiens en un point d'une projection cartographique
est l'angle que fait en ce point la courbe représentant le méridien avec la direction de l'axe
des ordonnées.
5.8. Schéma général de transformation
La figure suivante indique le schéma général de transformation (changements de type
de coordonnées, transformations de systèmes de référence).
Avec :
- T1 : similitude euclidienne
- T2 : transformation cartésienne - géographique
- T3 : formule de projection plane (Lambert, UTM…)
- T4 : h = N+H (N désigne la hauteur ellipsoïdale du géoïde ou ondulation)
- T5 : formules différentielles de Molodensky
- T6 : adaptation polynomiale
Les modèles cartésiens sont préférés en pratique aux modèles géographiques pour
passer d'un référentiel à un autre. Ainsi, pour exprimer dans un référentiel 2 les coordon-
nées géographiques d'un jeu de points donné dans un système de référence 1 on applique-
ra la chaîne de transformation :
(λ1, ϕ1, h1) -- T2 -- (x1, y1, z1) -- T1 -- (x2, y2, z2) -- T2 -- (λ2, ϕ2, h2)
sation des points constituant le repère terrestre et, le cas échéant, une densification.
Qualité
Le nombre de points, leur répartition, le nombre de techniques spatiales, leurs colo-
cations, le découpage en solutions individuelles déterminées par des méthodes et des orga-
nismes différents suivant des conventions claires et, le cas échéant, des spécifications tech-
niques détaillées (corrections, paramètres estimés...), puis combinées (pondérations rigou-
reuses à partir des matrices de covariance complètes des solutions individuelles) sont tout
autant de critères qui permettent d'évaluer une réalisation d'un repère terrestre.
6.1. L’ITRS
6.1.1 Description
Suivant les concepts introduits au § 5.2, l'ITRS (International Terrestrial Reference
System) est un système de référence terrestre conventionnel. C'est un système terrestre
tridimensionnel, global et dynamique. Il est défini et construit par le Service international
de la rotation terrestre (IERS4). Les conventions et standards publiés par l'IERS décrivent
l'ensemble cohérent des éléments adoptés dans ce système ([R-10], [R-11]). L'ellipsoïde de
référence choisi est le GRS80.
a = 6378137,0 m 1 = 298,257222101
f
Ces jeux de coordonnées sont obtenus à partir de l'analyse des observations de géo-
désie spatiale, en accord avec les conventions adoptées par l'IERS. En général, un jeu est
fourni par un centre d'analyse traitant un type de technique. Les techniques considérées
aujourd'hui sont l'interférométrie à très longue base, VLBI, la télémétrie laser, SLR ou
LLR selon que l'objet visé est un satellite artificiel ou la Lune, et les systèmes radioélectri-
ques GPS (depuis 1991) et DORIS (depuis 1994).
Chaque technique est plus ou moins sensible à certains éléments du système de réfé-
rence terrestre de l'IERS. De fait, chacune définit un système intrinsèque exclusif, en fonc-
tion de ses particularités et des modèles qui sont effectivement mis en œuvre pour analyser
les observations. Aussi, la stratégie de combinaison des jeux de coordonnées par l'IERS est
fondée sur une appréciation convenable des qualités intrinsèques à chaque technique et des
réalisations concrètes proposées par les divers centres. Elle évolue avec les performances
des instruments d'observation et des traitements des mesures, ainsi que les développements
théoriques réalisés dans la combinaison des résultats (modèles physiques, statistiques…).
La cohérence interne de l’ITRS est centimétrique.
4
L'IERS est l'organisme international qui détermine les paramètres de rotation de la Terre et qui ré-
alise les systèmes de référence céleste (ICRS) et terrestre (ITRS), assurant la cohérence entre les deux.
6.1.2 En pratique
La réalisation pratique du repère ITRF se présente sous forme d'un jeu de positions et
de vitesses de points en coordonnées cartésiennes. Les points sont des repères matériels ou
des stations de poursuite au sol. Ils constituent un réseau géodésique de dimension mon-
diale. Différentes réalisations du repère ont été produites au cours du temps pour prendre
en compte les progrès réalisés (mesures et analyses) et le cumul des observations, néces-
saire en particulier à une bonne estimation des déplacements d'origine géophysique.
Les différentes réalisations pratiques de l’ITRS ont une cohérence interne qui s'est
sensiblement améliorée avec le temps. Cette cohérence est estimée à partir des résidus de
l'ajustement des différents jeux de coordonnées pris en considération dans le calcul
(cf. détails techniques dans les notes de l'IERS ou dans [B-11]). Elle est d'ordre centimétri-
que. En revanche, la comparaison entre réalisations antérieures à l'ITRF96 montre un ni-
veau d'accord décimétrique.
Les paramètres de transformation entre les ITRFyy sont donnés dans le tableau sui-
vant. Les paramètres de transformation entre ITRF97, ITRF96 et ITRF94 sont nuls par
construction. En effet, l'ITRF96 a été défini de sorte que son origine, son échelle, l'orienta-
tion de ses axes et son évolution temporelle coïncident avec l'ITRF94 [R-6]. De même,
l'ITRF97 est défini de sorte que ces grandeurs qui caractérisent l'état du système de réfé-
rence coïncident avec l'ITRF96 [R-7].
Solution T1 T2 T3 D R1 R2 R3 Époque
unités cm cm cm 10-8 0,001" 0,001" 0,001"
Évolution • • • • • • •
T1 T2 T3 D R1 R2 R3
unités cm/an cm/an cm/an 10-8 /an 0,001"/an 0,001"/an 0,001"/an
ITRF97 0 0 0 0 0 0 0 1988,0
ITRF96 0 0 0 0 0 0 0 1988,0
ITRF93 0,6 -0,5 -1,5 0,04 -0,39 0,80 -0,96 1988,0
Évolution -0,29 0,04 0,08 0,00 -0,11 -0,19 0,05
ITRF92 0,8 0,2 -0,8 -0,08 0,0 0,0 0,0 1988,0
ITRF91 2,0 1,6 -1,4 0,06 0,0 0,0 0,0 1988,0
ITRF90 1,8 1,2 -3,0 0,09 0,0 0,0 0,0 1988,0
ITRF89 2,3 3,6 -6,8 0,43 0,0 0,0 0,0 1988,0
ITRF88 1,8 0,0 -9,2 0,74 0,1 0,0 0,0 1988,0
Paramètres de transformation entre ITRF94 et ITRFyy
Ces paramètres sont extraits des publications de l'IERS ("Technical Notes5"). Ils sont
à utiliser avec les relations données ci-dessous (en accord avec celles du § 5.5) :
⎡ X S ⎤ ⎡ X ⎤ ⎡T1 ⎤ ⎡ D − R3 R2 ⎤ ⎡ X ⎤
⎢Y ⎥ = ⎢Y ⎥ + ⎢T ⎥ + ⎢ R − R1 ⎥⎥ × ⎢⎢Y ⎥⎥
⎢ S ⎥ ⎢ ⎥ ⎢ 2⎥ ⎢ 3 D Eq 1
⎣⎢ Z S ⎦⎥ ⎣⎢ Z ⎥⎦ ⎢⎣T3 ⎥⎦ ⎢⎣ − R2 R1 D ⎦⎥ ⎣⎢ Z ⎥⎦
où X, Y, Z sont les coordonnées dans l’ITRF94 et Xs, Ys, Zs les coordonnées dans
une autre réalisation (ou repère). Ils sont valables à la date 1988.0. Aussi, la propagation
des paramètres à une autre date doit se faire suivant l’équation :
•
P(t ) = P(1988.0) + P × (t − 1988.0) Eq 2
•
où P est successivement un des 7 paramètres de la similitude ([Eq 1]). Si P n’est pas
donné, alors il est considéré nul.
Applicabilité des ITRFyy
L'UGGI a adopté l'ITRS lors de sa vingtième Assemblée Générale de Vienne en
1991. Son utilisation est recommandée pour toute application géodésique ou géophysique
qui demande une grande exactitude dans le positionnement. Les réalisations de l’ITRS sont
parfaitement utilisables comme système statique par une majorité d'applications pratiques
dont la précision recherchée est supérieure au demi-mètre (navigation, topographie, restitu-
tion photogrammétrique...).
L'ITRF97 comprend 314 sites répartis sur l’ensemble de la Terre, soit 24 de plus que
la réalisation précédente (ITRF96) et 218 de plus que la première réalisation (ITRF88).
Ces sites présentent souvent des colocations entre différentes techniques (VLBI, SLR,
LLR, DORIS, GPS). La préparation de la réalisation ITRF2000 montre un souci et une
volonté clairs d'étendre largement le réseau de points géodésiques de l'ITRF, et par suite de
faciliter l'accès à ce système de référence. Elle inclura en particulier des jeux de coordon-
nées de solutions régionales (communication personnelle C. Boucher).
6.2. Le WGS 84
6.2.1 Description
Le WGS 84 (World Geodetic System 1984) est un système de référence terrestre
conventionnel défini et réalisé par l'agence militaire américaine (DMA, puis NIMA). C'est
un système géodésique mondial, tridimensionnel et, aujourd'hui, semi-dynamique. Il com-
prend dans sa définition un ellipsoïde de référence (WGS 84), un ensemble cohérent de
modèles et de constantes fondamentales, et un champ de pesanteur terrestre avec son
géoïde associé [R-18].
5
IERS Technical Note n°12 décrit l'ITRF91, n°15 l'ITRF92, n°24 l'ITRF96. Le tableau des paramè-
tres de transformations entre les diverses réalisations est tiré de la note n°21.
Depuis son origine, le système WGS 84 s'est appuyé sur celui du BIH (Bureau Inter-
national de l'Heure), puis de l'IERS pour la définition de son repère dans l'espace. On note
toutefois le choix d'un ellipsoïde différent du GRS 80. Mais cette différence est minime et
représente un écart de 0,1 mm sur son demi petit axe [R-23].
a = 6378137,0 m 1 = 298,257223563
f
La réalisation actuelle du WGS84 est parfois précisée par l'étiquette G873 qui cor-
respond à sa mise en fonction au début de la semaine GPS 873 pour le calcul des éphémé-
rides radiodiffusées. La précédente réalisation portait ainsi l'étiquette G730. Ces jeux de
coordonnées proviennent de l'analyse des mesures GPS réalisées aux stations de contrôle
américaines du système GPS et en quelques stations du service civil GPS IGS (Internatio-
nal GPS Service, voir glossaire annexe A), soit une vingtaine de points. Lors du calcul du
WGS84 (G873), les coordonnées d'un sous-ensemble des stations IGS ont été fixées à leurs
valeurs dans l’ITRF, obligeant ainsi par construction l'alignement du WGS84 à l’ITRS.
Les écarts entre les jeux de coordonnées WGS84 et les réalisations de l'ITRF ne de-
vraient pas dépasser 10 cm en moyenne ; par contre, à l'inverse des ITRFyy qui sont liés
les uns aux autres, aucune relation n’est donnée entre les différentes versions du WGS84,
ni entre la dernière version WGS84 et une réalisation de l'ITRF.
6
Le système de navigation TRANSIT est également connu sous le nom de NNSS, Navy Navigation
Satellite System.
Des paramètres de transformation entre systèmes ITRF " WGS 84 sont disponibles
dans les standards de l'IERS [R-10] pour les réalisations suivantes :
! de ITRF90 " WGS 84 (réalisation Doppler)
T1 T2 T3 D R1 R2 R3
(m) (m) (m) (ppm) (") (") (")
0,060 -0,517 -0,223 -0,011 0,0183 -0,0003 0,0070
(Ce tableau est à utiliser avec l’équation [Eq 1]).
Le rapport de la NIMA [R-18] donne seulement des résultats qualitatifs de ses com-
paraisons entre les réalisations WGS84 (G730) et ITRF92, puis entre WGS84 (G873) et
ITRF94. Il conclut que l'ITRF peut être considéré comme identique au WGS84 pour les
applications de cartographie, soit pour des applications qui ne requièrent pas une exacti-
tude meilleure que le mètre.
6.3. ETRS89 et RGF93
6.3.1 ETRS89
La sous-commission EUREF (European Reference Frame) de la Commission X de
l’Association Internationale de Géodésie a choisi de densifier l’ITRS pour réaliser un sys-
tème de référence terrestre européen. Ce système porte le nom de ETRS89 (European Ter-
restrial Reference System). Il est défini rigoureusement à partir de l'ITRS : les deux systè-
mes coïncident à la date 1989, mais l'ETRS89 est co-mobile avec la partie stable de la pla-
que tectonique eurasienne. L'objet est de ne pas introduire des vitesses inutiles lorsqu’on
s’intéresse uniquement à l'Europe.
Le réseau géodésique associé, appelé réseau EUREF, a été établi en 1989 lors d'une
campagne internationale. Depuis, de nombreuses campagnes plus régionales et nationales
ont densifié et étendu le réseau, notamment vers les pays de l'Est, et depuis 1995 un réseau
de stations GPS permanentes constitue son ossature. Aujourd'hui, le réseau EUREF com-
prend près de 200 sites, dont 80 ont des stations GPS permanentes.
Le repère de l'ETRS89 est d'abord réalisé par les solutions ITRFyy (points de l'ITRF
en Europe) moyennant l'application d'une vitesse globale de la plaque Eurasie sur les coor-
données. Les réalisations de l'ETRS89 sont désignées par ETRFyy. La densification du
réseau est ensuite effectuée par GPS. Le groupe de travail EUREF-TWG de la sous-
commission veille à l'intégration des résultats GPS dans le réseau EUREF suivant leurs
spécifications [R-4].
7
Il faut préciser que rien n’exclut qu’à l’avenir la divergence entre le WGS84 et les ITRFaa dépasse
ces valeurs, le DoD n’ayant pris aucun engagement sur ce point.
6.3.2 RGF93
Des défauts de mise à l'échelle et d'orientation sont mis en évidence lorsqu'on com-
pare le système NTF avec un système spatial. Ils peuvent atteindre cinq mètres et sont
principalement dus au mode de traitement en blocs de la NTF et à l'insuffisance du nombre
des mesures de mise à l'échelle et d'orientation [B-7]. Dès lors, l'établissement d'un réseau
moderne, dont les coordonnées seraient tridimensionnelles et exprimées dans un système
de référence mondial, était un besoin clair. L'exactitude et la précision devaient être en
accord avec les nouvelles possibilités techniques de positionnement spatial.
C'est une projection conique conforme sécante, unique pour tout le territoire métro-
politain [R-9]. Elle est définie par les paramètres suivants :
- parallèles d'échelle conservée : L1 = 44° N et L2 =49° N
- méridien central : G0 = 003° E
- latitude origine : L0 =46°30' N
- coordonnées de l'origine : E = 700 000 m et N = 6 600 000 m
8
A Brest, il s’agit de la borne ‘VLBI’ installée dans l’enceinte de l’EPSHOM.
- le Réseau de Base Français (RBF). Il comprend 1009 sites, soit un site tous les 25 km
environ (cohérence meilleure que 2 cm en planimétrie et de 5 cm sur la compo-
sante verticale). Il a été conçu pour que tout utilisateur se trouve à moins de
15 km d'une borne RBF permettant ainsi l’obtention de coordonnées centimé-
triques avec un récepteur GPS mono-fréquence.
- le Réseau de Détail Français (RDF) : seules des missions ponctuelles de test ont été
réalisées. Il devrait inclure 79 000 points de la NTF et des canevas locaux.
Presque tous les points du RBF sont rattachés à des points appartenant à la NTF
(Nouvelle Triangulation de la France). Cela a permis de définir une transformation entre
les systèmes de référence NTF et RGF93. L’exactitude de cette transformation est estimée
à 2 cm (5 à 10 cm en limite).
Néanmoins la NTF n’étant qu’une réalisation planimétrique, il n’est pas possible
d’utiliser les coordonnées issues de cette transformation pour obtenir une hauteur ellipsoï-
dale RGF93 et a fortiori une altitude IGN69 (voir § 7.5.1).
RGFG95 en accord avec l'ITRS. Pour ce faire, il s'est appuyé sur la solution ITRF93 rap-
portée à la date 1995.0 [R-12]. L'IGN a établi un réseau de points dans ce système et défini
les paramètres de passage entre RGFG95 et CSG67.
6.4.3 Autres
En Nouvelle-Calédonie, le RGNC s'appuie sur l'ITRF90.
Aux Antilles françaises, le RRAF s’appuie sur le WGS84, avec une cohérence du ré-
seau centimétrique.
A la Réunion, le RGR92 s'appuie sur l'ITRF91.
6.5. Paramètres de transformation entre systèmes
Les paramètres nécessaires au changement de coordonnées sont archivés en base de
données à l’EPSHOM. Ce sont ces paramètres qui sont à utiliser au sein du SHOM.
Les orbites GPS de l’IGS sont de meilleure qualité que celles radiodiffusées par le
système américain de contrôle GPS car :
! elles sont obtenues avec un réseau d'orbitographie dense et bien réparties sur le
globe (environ 50 stations parmi les 191 stations du réseau mondial géré par l'IGS au 23
juin 1998, contre 10 stations pour le segment de contrôle américain) ;
! elles sont calculées a posteriori à partir de mesures réelles et non extrapolées
comme les orbites radiodiffusées. Toutefois, ces dernières demeurent encore la seule solu-
tion pour permettre le calcul d’une position en temps réel (mais le service IGS évolue rapi-
GPS géodésique
Pour un rattachement géodésique, à l’époque tc, par GPS à partir d’un point dont les
coordonnées sont connues dans l’ITRFzz, deux solutions sont possibles :
! utilisation d’éphémérides précises calculées dans l’ITRFyy. Trois cas sont alors à
envisager :
" si zz > yy , le calcul s’effectue à l’aide des coordonnées dans l’ITRFzz et les
éphémérides dans l’ITRFyy. Ensuite, on convertit les coordonnées déterminées
dans l’ITRFyy vers l’ITRFzz avec les paramètres rapportés à l’époque tc.
" si zz = yy , on travaille directement dans l’ITRFyy.
" si zz < yy , il faut convertir les coordonnées de l’ITRFzz vers l’ITRFyy en utili-
sant les paramètres rapportés à l’époque tc.
Cette distinction est nécessaire lors de calculs géodésiques de haute précision. Pour
les travaux courants au SHOM, on pourra simplement utiliser le point de référence dans
l’ITRFzz, les éphémérides dans l’ITRFyy sans aucune transformation. La solution sera
alors déterminée dans l’ITRFzz.
! utilisation d’éphémérides radiodiffusées qui sont rapportées au WGS 84. Pour les
calculs effectués avant mi-1994, les coordonnées sont cohérentes avec les ITRFs à environ
1 mètre. Depuis, les évolutions du WGS 84, G730 et G873, permettent d’obtenir des coor-
données cohérentes avec les ITRFyy à 20 cm à partir d’un point de référence dont les coor-
données sont dans un ITRF.
GPS différentiel et cinématique en temps réel
Les ITRFyy et les densifications locales du repère sont très proches du WGS84, réfé-
rentiel du système GPS utilisé pour les éphémérides radiodiffusées. Aussi, lorsque la sta-
tion différentielle est initialisée avec des coordonnées exprimées dans une réalisation de
l'ITRF, le point déterminé par GPS différentiel ou cinématique est également exprimé dans
ce repère. Ceci permet pour la localisation, aux erreurs près de la technique GPS utilisée,
d’effectuer des travaux qui sont directement rapportés dans l’ITRS.
Une certaine confusion règne dans l'usage de la terminologie des mots utilisés dans
le domaine des références verticales, en particulier en ce qui concerne le géoïde. La
contamination de langue à langue a probablement une part de responsabilité. Certains mots
n'ont pas d'équivalent dans une autre langue, c'est le cas des termes altitude et hauteur;
tous deux sont traduit en anglais par "height".
Aussi, l'idée est de suivre les concepts développés dans le cadre des systèmes de ré-
férence terrestre (système idéal, conventionnel, réalisation) et de les appliquer aux systè-
mes altimétriques. Des définitions les plus complètes possible seront proposées.
Le géodésien distingue pourtant ces deux notions. La distinction s'appuie d'abord sur
la nature de la surface de référence qui définit le plan de comparaison. La ligne sur laquelle
sont mesurées les distances est alors la normale (perpendiculaire) à la surface considérée.
Deux types de surfaces sont utilisées en géodésie pour décrire la forme de la Terre. L'une
est une surface mathématique simple, l'ellipsoïde de révolution. L'autre est une surface
physique plus complexe, liée au champ de pesanteur terrestre.
On démontre que la pesanteur terrestre dérive d'un potentiel (W), fonction scalaire de
la position dans un repère lié à la Terre.
g = grad (W )
Il est alors possible de définir des surfaces abstraites d'égale valeur du potentiel de
pesanteur (W = Cte). Ces surfaces sont appelées surfaces équipotentielles ou surfaces de
niveau. Un objet qui se déplace sur une surface de niveau ne monte ni ne descend, son
énergie potentielle reste constante.
Les lignes perpendiculaires à ces surfaces sont les lignes de force (du champ de pe-
santeur), elles donnent la direction de la pesanteur et définissent la verticale. Par tout point
de l'espace passent une unique surface de niveau et une seule verticale. Le plan tangent en
un point à la surface de niveau passant par ce point définit l'horizon du point considéré.
Les surfaces de niveau s'enveloppent les unes les autres, mais la distance entre deux
surfaces de niveau n'est pas constante. Cette remarque signifie que la dénivelée (dh : lon-
gueur élémentaire mesurée le long d'une ligne de force) entre deux points de surfaces de
niveau différentes dépend du chemin suivi. La figure ci-dessous illustre ce propos. La dé-
nivelée du point O au point A peut être déterminée a priori par le chemin (OO'A) ou par le
chemin (OA'A) : le résultat n'est pourtant pas identique.
Afin de pallier cet inconvénient, le géodésien s'appuie sur la notion de travail effec-
tué pour déplacer une masse unité dans le champ de pesanteur. Le passage d'une surface
équipotentielle à une autre s'effectue en fournissant le même travail. Ainsi, l'altitude est
définie comme suit :
1
H M = ∫ dW
γ
avec
L'altitude est ainsi une grandeur physique (dynamique) homogène à une longueur,
proche des dénivelées géométriques mesurées. La prise en compte des variations réelles
locales de l'accélération de pesanteur la rend indépendante du trajet suivi.
La notion de hauteur se rapporte aux distances définies le long d'une normale à une
surface géométrique, en général l'ellipsoïde de révolution, on parle alors de hauteur ellip-
soïdale. Mais, le terme s'emploie plus généralement avec toute surface et s’applique à toute
normale associée. On réserve le terme d'altitude à la notion physique définie précédem-
ment. Une hauteur absolue se rapporte ainsi à l'ellipsoïde d'un système de référence terres-
tre géocentrique.
7.2. Géoïde
La surface de niveau particulière par rapport à laquelle sont comptées les altitudes est
appelée géoïde. C'est une surface idéale de potentiel constant théorique W0 coïncidant en
moyenne avec la surface du niveau moyen des mers et prolongée sous les continents [B-4].
Mais la surface du niveau moyen des mers n'est pas rigoureusement une surface
équipotentielle en raison des irrégularités de densité des eaux et des courants permanents
notamment. On peut cependant la considérer comme telle avec une approximation de l'or-
dre du mètre.
s'appliquent pas. Les effets systématiques ne sont pas identiques d'un lieu à l'autre, ni d'une
époque à l'autre en un même site. La grandeur séparant la surface moyenne de la mer du
géoïde porte le nom de topographie dynamique de l'océan. Dès lors, de nombreuses réali-
sations du géoïde ont vu le jour, s'appuyant sur les mesures de marégraphie.
Les paramètres du modèle de géoïde choisi sont estimés à partir des observations. La
plupart du temps, on emploie plusieurs types d'observation, car chaque technique est sensi-
ble à des longueurs d'ondes privilégiées du champ de pesanteur. L'exercice de combinaison
des jeux de données hétérogènes est néanmoins un travail complexe et délicat. Les modè-
les de géoïde mondial OSU91-A [R-20] ou EGM96 [R-18] sont des modèles en harmoni-
ques sphériques, développés jusqu'aux degré et ordre 360, qui ont été déterminés à partir
de l'analyse des perturbations des trajectoires de nombreux satellites, d'une grille mondiale
de données gravimétriques, des données d'altimétrie spatiale (GEOSAT, ERS1, T/P) et
d'un modèle numérique de terrain mondial.
L'intérêt du géoïde est incontestable, aussi bien pour des applications géodésiques
que dans certains domaines de la géophysique et de l'océanographie. L'étude des écarts
entre le niveau moyen de la mer et le géoïde, autrement dit la topographie dynamique de la
mer, apporte des indices précieux sur les phénomènes responsables de ces écarts. Par ail-
leurs, la référence physique idéale des équations hydrostatiques et hydrodynamiques déve-
loppées par les océanographes est le géoïde. Aussi, une bonne connaissance du géoïde
permet d'étudier la circulation océanique générale de surface avec des données précises
d'altimétrie spatiale.
Toutefois, il convient de noter que l'intérêt du géoïde est parfois limité, car il pré-
sente des variations temporelles liées par exemple aux phénomènes épirogéniques et eusta-
tiques que certains scientifiques cherchent à déterminer. Certaines applications demandent
que la cotation verticale ne soit pas remise en cause par des déterminations, ou réalisations,
successives du système de référence verticale choisi.
L'effet périodique des marées est retiré dans les modèles de géoïde. Par contre, la
composante permanente de la marée luni-solaire peut être traitée de façon différente d'un
modèle à l'autre. Quelquefois elle est conservée, d'autres fois elle est corrigée, et parfois
elle est corrigée en gardant la déformation qu'elle engendre sur la figure de la Terre. Ainsi,
la manière de traiter la marée permanente définit des classes différentes de géoïde.
En ce qui concerne les autres phénomènes de variation du géoïde, ils sont associés à
des transports de masse en surface ou en profondeur à plus long terme. Ekman [B-12] ob-
serve que les résultats récents issus des mesures de gravimétrie attestent des variations de
l'ordre de 0,4 mm/an dans les régions scandinaves, aujourd'hui affectées par le rebond
postglaciaire. Il indique aussi que ces variations seraient toujours inférieures à 0,8 mm/an.
Considérant les changements à long terme, les réalisations du géoïde doivent en toute ri-
gueur être associées à une date de référence, en accord avec les observations utilisées.
7.3. Principaux systèmes de référence altimétrique
7.3.1. Les systèmes d'altitude
Un système d'altitude est défini par :
• une surface de référence des altitudes : le géoïde ;
• un type d'altitude : dynamique, orthométrique, normale.
Le géoïde est cependant une surface idéale complexe et difficile à atteindre en prati-
que (cf. § 7.2). Aussi, les géodésiens se définissent une surface équipotentielle de référence
conventionnelle, qu'ils appellent géoïde. Pour ce faire, ils fixent arbitrairement l'altitude
d'un point, appelé point fondamental. La surface de référence souhaitée devant toutefois
approcher au mieux le concept de géoïde, cette altitude correspond à la hauteur du repère
fondamental au-dessus du niveau moyen de la mer, déterminé en un lieu de la côte, sur une
période donnée, la plus longue possible, et calculé à partir des enregistrements d'un maré-
graphe.
La réalisation concrète d'un système d'altitude est un réseau de nivellement. Les alti-
tudes de l'ensemble des repères du réseau se réfèrent de proche en proche, par techniques
de nivellement, au point fondamental ou origine du système d'altitude. Des observations de
gravimétrie viennent compléter les mesures de nivellement. Cette réalisation fait apparaître
une nouvelle surface : la surface d’altitude zéro. Elle est définie implicitement par l'alti-
tude des repères. S'il s'agit en théorie d'une équipotentielle du champ de pesanteur (géoïde
conventionnel), elle s'en écarte toutefois en pratique à cause des erreurs d'observation sys-
tématiques et résiduelles qui s'accumulent avec le nombre considérable de mesures élé-
mentaires de nivellement nécessaires pour couvrir un territoire tel que la France.
7.3.2. Défauts des systèmes d'altitude. Cas du Nivellement Général de la France
C'est la confrontation des résultats obtenus indépendamment de l'océanographie et de
la géodésie qui a révélé une déformation particulière des surfaces d'altitude zéro de nom-
breux réseaux de nivellement nationaux de par le monde, en Australie [B-10], aux États-
Unis ([B-3] , [B-13]), en France [B-16] et au Royaume-Uni ([B-18] , [B-20]), par exemple.
sans qu'il puisse vraiment expliquer pourquoi. De nombreux éléments laissent toutefois
supposer que la réalisation IGN83, limitée à une traverse sur le territoire national, donne
des valeurs bien meilleures que les précédentes.
Kasser [B-16] montre par ailleurs que les marégraphes établis le long des côtes de
l'Atlantique et de la Manche présentent un niveau moyen de la mer cohérent, de quelques
vingt centimètres, dans un système IGN83 prolongé artificiellement en Est-Ouest suivant
les discordances zonales constatées à la latitude des marégraphes. Cet écart par rapport à la
Méditerranée pourrait parfaitement s'expliquer d'un point de vue océanographique par un
effet stérique dû à la différence de salinité entre les eaux méditerranéennes et atlantiques.
Le choix d'un zéro hydrographique au voisinage des plus basses mers est arbitraire,
mais commode, car le marin est pratiquement toujours assuré de disposer d'au moins autant
d'eau que ce qui est indiqué sur la carte. Ce choix est adopté depuis peu par les pays mem-
bres de l'Organisation Hydrographique Internationale (OHI), excepté le Japon, mais sa
traduction dans les faits risque de prendre du temps, car de très nombreuses cartes sont à
refaire. Il pose en outre un certain nombre de problèmes de réalisation pratique et d'accès,
essentiellement d'ordre technologique (cf. détails dans [R-24]).
Les zéros hydrographiques des ports français ont généralement été adoptés indépen-
damment les uns des autres à une époque où les moyens techniques ne permettaient pas
une détermination précise du niveau des plus basses mers. Il en résulte que l'écart entre le
zéro hydrographique et le niveau des plus basses mers peut varier entre deux zones de ma-
rée. Il est par exemple égal à 40 cm à Calais et nul à Dieppe.
Considérant les limitations et les difficultés des méthodes traditionnelles pour sa dé-
termination et son accès ultérieur, ainsi que les progrès technologiques récents, notamment
dans le positionnement par satellites, l'EPSHOM entreprend l'étude d'une nouvelle appro-
che du problème qui met à contribution les techniques spatiales d'altimétrie radar et de
positionnement ([R-24]).
7.3.4. Unification des systèmes de référence altimétrique
De même qu'il y a un siècle et demi, Paul-Adrien Bourdaloue constatait que la varié-
té des systèmes d'altitude régionaux était une source permanente de confusions et d'erreurs
aux conséquences techniques et économiques parfois lourdes, aujourd'hui, s'affirme le be-
soin d'une cohérence mondiale entre les références verticales à usage maritime et terrestre.
L'idée est de mettre à profit les données d'origines diverses, associées aux surfaces de
Topographie terrestre
Géodésie spatiale
Marégraphie
Ellipsoïde
Les surfaces de référence des systèmes d'altitude nationaux sont a priori cohérentes
au niveau du mètre en raison de l'origine de chacune, fixée au niveau moyen de la mer en
un point de la côte.
h ≈ H + N = ( H D + ∆H D ) + N
⇔ ∆H D ≈ (h − H D ) − N
avec :
h : hauteur ellipsoïdale
HD : altitude par rapport à la surface de référence d'un système d'altitude
∆HD : biais entre le géoïde et la surface de référence du système d'altitude
H : altitude par rapport au géoïde
N : Hauteur ellipsoïdale du géoïde, ou ondulation du géoïde
Rapp [R-21] s'appuie sur cette relation pour évaluer les biais respectifs entre les dif-
férentes surfaces de référence de quelques systèmes d'altitude nationaux. Pour ce faire, il
utilise les points des réseaux de nivellement qui ont été déterminés par géodésie spatiale
(mesures Doppler). Les hauteurs ellipsoïdales sont exprimées dans l'ITRF90. Il calcule par
ailleurs les ondulations du géoïde à l'aide d'un modèle mixte, issu des modèles OSU91A et
JGM-2. Les résultats révèlent en particulier des écarts moyens qui oscillent entre -98 cm,
en Tasmanie, et +4 cm en Allemagne. L'Angleterre se trouve par exemple à -87 cm. La
dispersion des écarts est typiquement de l'ordre de plusieurs dizaines de centimètres. Elle
est due notamment à l'incertitude d'environ 80 cm sur les hauteurs ellipsoïdales estimées à
partir des données Doppler. Toutefois, la dispersion sur la valeur moyenne est bien infé-
rieure si l'on tient compte du nombre de déterminations qui contribuent à son estimation.
Une campagne d'observations GPS (EUVN97) a eu lieu entre les 21 et 29 mai 1997.
Elle concernait 195 points du réseau EUVN, répartis sur 33 pays du continent européen.
L'objectif était de déterminer leurs coordonnées dans le système de référence terrestre
ETRS89. Les résultats GPS sont disponibles [R-22]. Le groupe de travail réunit à présent
les données de marégraphie et de nivellement de précision. Ces dernières rattachent les
différents repères (GPS, nivellement et, le cas échéant, de marée) de chaque site. A terme,
les points EUVN présenteront donc des coordonnées tridimensionnelles exprimées dans
l'ETRS89 (latitude, longitude, hauteur ellipsoïdale) et des altitudes issues des mesures de
nivellement et de gravimétrie. Ces données permettront d'unifier les systèmes d'altitude en
Europe, d'établir des points d'appui pour la détermination d'un géoïde européen, de contri-
buer à la réalisation d'un système d'altitude unique en Europe et de préparer le futur réseau
de référence verticale cinématique EVS [R-2].
7.4. Nivellement géométrique et nivellement GPS
En France continentale, l'IGN fournit des altitudes normales (champ normal relatif à
l'ellipsoïde GRS80). Elles sont exprimées en mètres au-dessus de la surface équipotentielle
qui passe par le niveau moyen de la mer en mer Méditerranée, mesuré au marégraphe de
Marseille entre 1885 et 1897. Ce système d'altitude est désigné sous le nom « système al-
timétrique IGN 1969 ».
La précision du nivellement IGN69 est de l'ordre de 2 mm / Erreur! Des objets ne
peuvent pas être créés à partir des codes de champs de mise en forme..
Tout d'abord, il convient de remarquer que la composante verticale du GPS est trois à
six fois moins bien déterminée que les composantes horizontales. Ceci s'explique par la
configuration du système et par les nombreuses sources d'erreur qui affectent a priori cette
composante : définition du système de référence, propagation des ondes radioélectriques
dans l'atmosphère, effets de surcharge (océanique, atmosphérique), variations du centre de
phase de l'antenne, etc. ([B-6], [B-23]). L'amplitude de certains effets dépend fortement de
la configuration du site et de son environnement.
La gamme de qualité des résultats du traitement GPS peut donc être très large suivant
les conditions d'observation, les capacités des logiciels et les options utilisées. Elle dépen-
dra notamment de la précision des points d'appui et des éphémérides des satellites. Ainsi, il
est fréquent de constater que :
- pour des points à altitude voisine, l’erreur augmente avec la distance ;
- pour des points à des altitudes différentes, l’erreur est d’autant plus grande que cette
dénivelée est forte.
Ces constats ont surtout pour origine la grande variabilité spatiale du contenu en va-
peur d'eau des couches basses de l'atmosphère (troposphère). Le mode différentiel ne per-
met pas d'éliminer l'erreur introduite dans ces cas où l'état du contenu d'eau en chacun des
sites est très différente. On considère généralement que la composante verticale par GPS
est déterminée à 3 ppm (3 mm / km) en fonction de la longueur de la ligne de base.
Enfin, les problèmes viennent aussi des systèmes de référence propres aux techni-
ques de nivellement (surfaces de niveau) et aux techniques GPS (repères terrestres géocen-
triques, ellipsoïde), et à la nature différente des composantes verticale et normale (à l'ellip-
soïde). Il s'agit donc, par exemple, de transformer les hauteurs ellipsoïdales en altitudes
normales IGN69.
7.5. Modèle de passage hauteur ↔ altitude
7.5.1. Généralités9
De façon approchée, on passe de la hauteur ellipsoïdale à l’altitude par rapport au
géoïde par la formule : h = H + N, où h est la hauteur ellipsoïdale, H est l’altitude, et N
l’ondulation du géoïde par rapport à un ellipsoïde de référence.
9
On peut se référer également aux articles parus dans le n°6 de la revue Géomètre de 1998 (Grille de
conversion entre RGF93 et NGF-IGN69 - Dossier sur le GPS et le nivellement).
On interpole ensuite la valeur de N sur les points inconnus, pour déterminer l’altitude
à partir de la hauteur ellipsoïdale.
Comme la forme du géoïde est définie par les variations locales des structures de la
croûte terrestre, l’interpolation peut être irréaliste, même en plaine. La distance maximale
des points d’appui du nivellement est un paramètre essentiel, variable et mal connu. Elle
est de l’ordre de quelques kilomètres. Pour la France, la variation de N, entre 44 m et 55 m,
va de 1 m / 100 km (en plaine) à 5 m / 100 km (zones montagneuses).
Le RAF98 en métropole
Pour passer de hauteurs déterminées par GPS, ramenées à un système géodésique, à
des altitudes dans un réseau de nivellement, il faut connaître la position de la surface
d’altitude nulle par rapport au même système géodésique. En France, cette surface appelée
RAF98 est mise au point dans le cadre du groupe de travail permanent ‘Positionnement
statique et dynamique’ du CNIG ; elle est disponible auprès de l’ESGT10. Elle a été déter-
minée à partir d’un modèle de géoïde gravimétrique (le Quasi Géoïde Français QGF98 a
été calculé à partir d'un modèle mondial l’OSU91A, des valeurs de pesanteur fournies par
le BGI, des hauteurs du niveau des mers converties en pesanteur et un modèle numérique
de terrain) adapté à près de 1000 points GPS nivelés (réalisation du système d’altitude dans
le RGF93) : l’adaptation a tenu compte principalement de la pente Nord-Sud du nivelle-
ment français et a permis d’obtenir le modèle RAF98 en minimisant les résidus.
Cette grille de passage RGF93 ↔ IGN69 est sujette à des erreurs liées aux mesures
gravimétriques (fautes de mesure ou de réduction, densité spatiale irrégulière) et aux me-
sures GPS sur lesquelles se base la réalisation du RGF.
10
Le RAF98 est actuellement accessible sur le serveur Internet de l’Ecole Supérieure des Géomètres
et Topographes : http://www.esgt.cnam.fr/fr/recherche/geoide.htm.
8 RECOMMANDATIONS
Ce paragraphe contient les recommandations à suivre pour la transmission des don-
nées à l’EPSHOM.
Correspondance : Correspondance :
Travaux
anciens systèmes ↔ nouveaux basés sur ITRS anciens systèmes ↔ WGS84
Les travaux
Les données sont transmises à l’EPSHOM en coordonnées géographiques dans un
référentiel terrestre basé sur l’ITRS. Elles devraient être également acquises dans un ré-
férentiel basé sur l'ITRS.
Les projections ne devraient être utilisées que pour les représentations graphiques.
L’utilisation de coordonnées en projection (E, N) devrait être évitée, dans la mesure du
possible, et leur utilisation exclue dans les résultats définitifs des travaux. Les exceptions
admissibles sont les suivantes :
- en géodésie, pour l’ajout de points à un réseau traditionnel existant dont les coordon-
nées sont exprimées en projection ;
- en hydrographie, pour des travaux ponctuels.
11
On rappelle que, à très peu près, les positions mesurées en DGPS se rapportent au système géodési-
que dans lequel sont exprimées les coordonnées entrées à la station différentielle de référence, et non pas
forcément au WGS 84.
ANNEXES
Annexe A : Glossaire12
Accélération de pesanteur terrestre
Conventionnellement notée g, c’est l’accélération que subit tout point matériel P lié à la
Terre des forces de gravitation, dues à la masse de la Terre et des autres astres, et
d’inertie, due à la rotation de la Terre autour de son axe.
Ajustement
Pour calculer la position des points d'un réseau géodésique, on réalise des mesures en
nombre plus grand qu'il n'est nécessaire à la simple résolution géométrique des figu-
res. Cette surabondance améliore l'estimation des positions et leur précision. Les mé-
thodes d'ajustement ou de compensation ont pour but de fournir les éléments corres-
pondant aux valeurs les plus probables des observations.
Automécoïque
Dans une représentation sécante (ou tangente avec facteur d'échelle), le module linéaire
vaut 1 sur deux lignes particulières, dites automécoïques. Entre ces lignes, il tendra
vers une valeur minimale inférieure à 1, qui définira l'isomètre central du système
(ou isométrique stationnaire). A l'extérieur de ces lignes, le module est supérieur à 1.
Altération linéaire, module linéaire
Le module linéaire «m» est le rapport (distance en projection) / (distance sur l'ellip-
soïde). L'altération linéaire est définie par (m - 1). L'ordre de grandeur des altérations
linéaires peut atteindre quelques mètres par kilomètre pour une projection couvrant
la France entière.
Altitude
L'altitude d'un point apparaît comme la distance séparant ce point d'une surface de réfé-
rence, en théorie le géoïde, le long de sa verticale. Plus rigoureusement, l'altitude est
définie de la manière suivante :
1
γ∫
HM = dW
avec
dW = − g ⋅ d h quantité de travail à fournir dans le champ de pesanteur terrestre pour
déplacer une masse unité du géoïde au point M.
γ valeur conventionnelle de la pesanteur. Son expression dιfinit le type d'altitude :
- dynamique (valeur constante arbitraire, par exemple une valeur théorique de la
pesanteur à l'altitude zéro et sous la latitude 45°N);
- orthométrique (valeur moyenne de la pesanteur réelle);
- normale (valeur moyenne de la pesanteur normale).
L'altitude est donc une grandeur physique que l'on a choisie homogène à une longueur.
Plus précisément l'altitude normale est indépendante du trajet suivi, proche des déni-
velées géométriques mesurées et tenant compte des valeurs réelles locales de l'accé-
lération de la pesanteur «g».
12
Les principales sources de ce glossaire sont le Dictionnaire Hydrographique de l'OHI et le glossaire
de l'IGN accessible par Internet (http://www.ign.fr/MP/GEOD/).
Sur cette projection, les méridiens concourent en un point alors que les axes des N
(Northing) de la projection sont parallèles. La convergence des méridiens peut at-
teindre plusieurs degrés, sa valeur pouvant être positive ou négative. Cette notion de
convergence des méridiens explique que deux points qui ont la même latitude n'ont
pas forcément la même valeur de N (Northing), et que deux points qui ont la même
longitude n'ont pas forcément la même valeur de E (Easting).
Coordonnées
On appelle coordonnées les scalaires de la décomposition d'un vecteur suivant les
éléments de la base choisie dans l'espace (vectoriel) considéré. L'origine de la base étant
fixée, les coordonnées permettent de repérer un point dans cet espace. La théorie montre
que la décomposition est unique.
Différents types de coordonnées peuvent être définis dans un même référentiel : car-
tésiennes, géographiques, etc.
Coordonnées géographiques géodésiques
Coordonnées planes
Si l'on choisit une représentation plane de l’ellipsoïde, on peut définir des coordonnées
planimétriques ou en projection (voir projection). Deux composantes décrivent alors
la position d'un point sur la surface en question. Il est recommandé de les désigner
par (E, N), initiales de "Easting" et "Northing", afin d'éviter toute confusion avec les
coordonnées cartésiennes. Complétées par une troisième composante, verticale (alti-
tude ou hauteur ellipsoïdale), elles constituent un système tridimensionnel.
Dénivelée
Longueur élémentaire mesurée le long d'une ligne de force (voir verticale).
Déviation de la verticale
En un point quelconque d'un réseau de géodésie classique, différent du point fondamen-
tal, la normale à l'ellipsoïde et la verticale font un angle θ appelé « déviation de la
verticale ». Il est défini dans le repère local par ses deux composantes :
- ξ dans le plan méridien,
- η dans le plan Est-Ouest.
Valeurs de ces deux petits angles en fonction de λg, ϕg, λa et ϕa (λ longitudes, ϕ latitu-
des)
Le plus simple est de considérer une sphère de rayon unité centrée en «m». La normale
en «m» coupe la sphère en «n», et la verticale en «m» la coupe en «v».
Soit «h» l'intersection du parallèle de «n» avec le plan méridien astronomique en
«m» ; on a :
ξ = vh
η = nh
Donc,
ξ = ϕa - ϕg
η = (λa - λg) • cos ϕ
Cet angle est en général de l'ordre de la seconde d’arc. Il peut atteindre quelques dizai-
nes de degrés (Ile de la Réunion, atolls polynésiens). On ne peut en aucun cas omet-
tre cet écart lors de l'élaboration d'un réseau géodésique à partir de mesures astrono-
miques.
ED50
Système géodésique européen établi par techniques géodésiques terrestres à partir des
observations des premiers ordres des réseaux nationaux des pays d'Europe occiden-
tale. Le point fondamental est Potsdam, pour lequel une valeur de la déviation de la
verticale a été fixée conventionnellement. L'ellipsoïde associé est l'ellipsoïde interna-
tional Hayford 1924. La représentation plane associée est UTM (Universal Trans-
verse Mercator). Plusieurs réalisations de ce système ont été menées en variant les
méthodes de calculs et les observations prises en compte, en particulier la dernière,
ED87, prend en compte des observations spatiales.
Ellipsoïde
L'ellipsoïde géodésique est un ellipsoïde de révolution («sphère aplatie aux pôles»).
C'est une approximation mathématique de la Terre (modèle), que l'on choisit le plus
proche possible du géoïde. Deux paramètres suffisent à fixer les dimensions d'un el-
lipsoïde de révolution : demi grand axe et demi petit axe par exemple (ou autres
grandeurs dérivées : excentricité, aplatissement...). Ceux-ci peuvent être déterminés
en pratique par diverses méthodes (mesures d'arc de méridien, mesures de pesanteur
réparties sur toute la Terre, exploitation des mesures de géodésie spatiale). Il existe
de nombreux modèles d'ellipsoïdes. Leurs dimensions peuvent différer de quelques
centaines de mètres.
Éphémérides
Ensemble de paramètres qui décrivent l'orbite d'un satellite et qui permettent de déter-
miner sa position dans un référentiel.
ETRS89 (European Terrestrial Reference System 1989)
Système géodésique défini rigoureusement à partir de l'ITRS : les deux systèmes coïn-
cident à la date 1989, mais l'ETRS89 est co-mobile avec la partie stable de la plaque
tectonique eurasienne. C'est donc un système géocentrique, tridimensionnel et dyna-
mique. Le RGF93 est la réalisation du système de référence européen ETRS89 sur le
territoire français.
Serveur internet : http://www.oma.be/KSB-ORB/EUREF/eurefhome.html
Géoïde
Les surfaces sur lesquelles le potentiel de pesanteur est constant [W = Cte] sont appe-
lées surfaces équipotentielles ou surfaces de niveau. La surface de niveau particu-
lière coïncidant en moyenne avec la surface du niveau moyen des mers et prolongée
sous les continents est le géoïde. C'est la surface théorique de niveau zéro à partir de
laquelle sont comptées les altitudes. De fait, cette surface est difficilement accessi-
ble. La surface du niveau moyen des mers n'est pas rigoureusement une surface équi-
potentielle en raison des irrégularités de densité des eaux et des courants permanents
notamment. On peut cependant la considérer comme telle avec une approximation de
l'ordre du mètre. Le géoïde ne s'écarte en général d'un ellipsoïde géodésique que de
quantités de l'ordre de l'hectomètre.
Gisement
Le gisement est l'angle, dans le plan de la projection, entre une direction rectiligne et
l'axe des ordonnées d'un système de coordonnées rectangulaires planes (axe des «N»
ou Nord du quadrillage). Cet angle est compté en grades ou en degrés dans le sens
rétrograde à partir de l'axe des «N».
GPS (Global Positioning System)
Système de positionnement par satellite à couverture mondiale. Le lancement du pre-
mier satellite a eu lieu en 1978. Le système a été déclaré pleinement opérationnel en
février 1994. Il a été conçu, au départ, par le Département de la Défense des USA,
pour des applications militaires, mais son utilisation a ensuite été étendue aux appli-
cations civiles, en particulier pour la navigation et la géodésie.
Grille de passage NTF ↔ RGF93
Dans le contexte de l'introduction d'un nouveau système géodésique de référence pour
la France métropolitaine, le RGF93, l'IGN met à la disposition des utilisateurs un en-
semble de processus de transformation de coordonnées de manière à faciliter le pas-
sage de l'ancien système, la Nouvelle Triangulation de la France (NTF), au nouveau.
Le principe du processus de transformation est l'interpolation, dans une grille, de pa-
ramètres tridimensionnels de translation entre référentiels.
GRS80 (Geodetic Reference System 1980)
Désigne un système de référence, mais aussi l'ellipsoïde associé, adopté par l'UGGI à
Camberra en 1979.
Hauteur ellipsoïdale
Il s'agit de la distance entre le point considéré et l'ellipsoïde de révolution le long de la
normale à cet ellipsoïde. Notons que les systèmes de positionnement par satellites
fournissent une hauteur ellipsoïdale et non une altitude. La hauteur ellipsoïdale peut
différer de l'altitude de plusieurs dizaines de mètres. Il est toutefois possible, très lo-
calement, d'assimiler des différences de hauteurs ellipsoïdales à des différences d'al-
titudes. Ce faisant, on néglige la «pente du géoïde», correspondant à l'écart entre la
verticale et la normale à l'ellipsoïde. Elle est plus importante en région montagneuse.
Hauteur du géoïde
Notée par convention N, c’est la hauteur du géoïde par rapport à l’ellipsoïde ; N dépend
du système géodésique et de l’ellipsoïde associé.
IGS (International GPS Service)
Service international établi par l'Association Internationale de Géodésie (AIG) en 1993
et membre de la Fédération des services d'analyse de données astronomiques et géo-
physiques (FAGS) depuis 1996, il a pour mission de favoriser l'utilisation scientifi-
que du GPS en fournissant des produits de haute précision tels que des éphémérides
précises, des paramètres de la rotation terrestre, etc.
Serveurs internet : http://igs.ensg.ign.fr/
http://igscb.jpl.nasa.gov/
ITRFyy
Réalisation du repère ITRF (International Terrestrial Reference Frame) de l'ITRS pre-
nant en compte les résultats de mesures de géodésie spatiale effectuées jusqu'à l'an-
née 19yy. Ce référentiel est produit par l’IERS (International Earth Rotation Ser-
vice).
Serveur internet : http://lareg.ensg.ign.fr/ITRF/
ITRS
L'ITRS est le système de référence terrestre établi et maintenu par l'International Earth
Rotation Service (IERS). Ces principales caractéristiques sont : un système global,
tridimensionnel et dynamique. Il est matérialisé, en 1999, par un ensemble de points
avec des coordonnées, constituant un réseau de 314 sites répartis à la surface de la
Terre. Les coordonnées sont obtenues par combinaison de jeux de coordonnées fonc-
tion du temps issues des différentes campagnes d'observations spatiales. Les techni-
ques spatiales qui contribuent en 1999 sont : la télémétrie laser Lune (LLR) ou satel-
lite artificiel (SLR), l'interférométrie à très longue base (VLBI), le système radioélec-
trique de positionnement mondial américain GPS, et le système français de Détermi-
nation d'Orbite et Radiopositionnement Intégrés par Satellite (DORIS). L'utilisation
de l'ITRS est recommandée par l'AIG et l'UGGI, en particulier pour les applications
de grande précision. Depuis 1988, l'IERS fournit des réalisations, appelées ITRFyy,
qui prennent en compte les progrès réalisés dans les domaines de la mesure et du
traitement géodésiques. Ces progrès sont suffisamment importants encore pour justi-
fier une nouvelle réalisation du repère par an.
Lambert-93
Le Lambert-93 est une projection conique conforme sécante, unique pour tout le terri-
toire métropolitain. Elle est définie en France pour une utilisation cartographique du
nouveau système géodésique RGF93. Ses paramètres sont :
Référentiel géodésique RGF93
Ellipsoïde associé IAG GRS80
X0 (False Easting) 700 000 m
Y0 (False Northing) 6 600 000 m
Latitude origine 46°30' N
Longitude origine 3° Est / Greenwich
Parallèles automécoïques 44° N et 49° N
Longitude origine
C'est la longitude du méridien origine de la représentation plane.
Méridien origine
En géodésie, les longitudes sont généralement comptées positivement vers l'Est, par
rapport à un méridien origine qui peut être le méridien International, ou encore pro-
pre à la géodésie d'un pays (méridien de Paris pour la France). Chaque méridien ori-
gine est défini par sa longitude par rapport au méridien International. Le méridien de
Paris est à 2° 20' 14,025’’ à l'Est de celui de Greenwich.
Projections
Une projection est une correspondance biunivoque qui associe au point M (λ, ϕ) de la
surface de l'ellipsoοde un point M' sur le plan de coordonnées :
E = E (λ, ϕ)
N = N (λ, ϕ)
Une projection s'accompagne toujours de déformations. Il est néanmoins possible de dé-
finir le type et les paramètres d'une projection dans le but de minimiser certaines dé-
formations. Dans tous les cas, aucune projection ne peut conserver toutes les distan-
ces. On introduit alors les notions d'altération linéaire et de module linéaire. Au-
jourd'hui, la plupart des projections utilisées en géodésie et topographie sont confor-
mes. La cartographie à petite échelle utilise souvent des projections équivalentes.
Réseau géodésique
Un système géodésique, régional ou mondial, est concrétisé par un ensemble de points
de la surface terrestre, appelés points géodésiques, dont les coordonnées sont déter-
minées dans le système considéré. Les points géodésiques constituent un réseau ap-
pelé réseau géodésique. La notion de réseau géodésique s’est également étendue de-
puis l'avènement de la géodésie spatiale, puisqu'elle comprend des points immatériels
de l’espace tels que les centres de phase d'instruments d'observation continue à terre
ou les éphémérides des satellites.
RGF (Réseau Géodésique Français)
Le RGF désigne la matérialisation du nouveau système géodésique de référence
RGF93. Il densifie le réseau européen EUREF. Les coordonnées des points sont dé-
terminés par observations GPS.
RGF93
Système de référence précis, adapté aux technologies modernes de positionnement par
satellites. Il représente la réalisation du système de référence européen ETRS89 sur
le territoire français. Il est donc lié au système de référence international ITRS. Le
RGF93 est donc un système géocentrique, tridimensionnel et semi-dynamique, à l'in-
verse de la NTF qui est bidimensionnelle, statique et non-géocentrique. Les positions
des points sont exprimées en coordonnées géographiques : longitude, latitude et hau-
teur ellipsoïdale. L’ellipsoïde associé est le GRS80, avec pour origine des longitudes
le méridien international. Une projection, appelée Lambert-93, est associée au
RGF93, permettant d'obtenir des coordonnées planes pour des besoins de la carto-
graphie et des SIG (Systèmes d'Information Géographique).
Similitude
Dans l'espace affine euclidien, une similitude est la composition d'une translation, d'une
rotation et d'une homothétie de même centre. Elle conserve les angles et les formes
des figures dans l'espace.
Système géodésique (Datum en anglais)
Un système géodésique est d'abord une construction théorique permettant de décrire de
façon unique et non ambiguë la position de points au voisinage de la surface terres-
tre. Historiquement, il comprend les concepts de système de référence idéal (élé-
Annexe B : Acronymes
CNIG : Conseil National de l’information Géographique
DORIS : Doppler Orbitography and Radio-positioning Integrated by Satellite
Détermination d’Orbite et Radiopositionnement Intégrés par Satellite
ETRS : European Terrestrial Reference System
EUREF : European Reference Frame
EUVN European Vertical Network
GPS : Global Positioning System
IAG : International Association of Geodesy (AIG en français)
IERS : International Earth Rotation Service
IGN : Institut Géographique National
IGS : International GPS Service
ITRF : International Terrestrial Reference Frame
ITRS : International Terrestrial Reference System
LLR : Lunar Laser Ranging
NGF : Nivellement Général de la France
NTF : Nouvelle Triangulation de la France
REUN Réseau EUropéen de Nivellement (UELN, en anglais)
RGF : Réseau Géodésique Français
RGFG : Réseau Géodésique Français de Guyane
RGNC : Réseau Géodésique de Nouvelle Calédonie
RGPF : Réseau Géodésique de Polynésie Française
RGWF : Réseau Géodésique de Wallis et Futuna
SLR : Satellite Laser Ranging
UPLN United Precise Levelling Network
UGGI : Union Géodésique et Géophysique Internationale
VLBI : Very Long Baseline Interferometry
WGS84 : World Geodetic Systems [succession de systèmes]
Ces informations proviennent d'un inventaire effectué dans les archives de l'IGN
[B-8]. Le sigle NM désigne un niveau moyen de la mer, NT désigne la moyenne des basses
et hautes mers. Entre parenthèses est indiquée la période sur laquelle est calculée la
moyenne.
Annexe E : Bibliographie
[B-1] Altamimi Z. [1990] : « Combinaison de techniques spatiales pour la détermina-
tion et la maintenance d’un système de référence terrestre centimétrique »,
Thèse de l’Observatoire de Paris, 173 pp.
[B-2] Ashkenazi V., R.M. Bingley and H. Dodson [1994] : « The determination of
tide gauge heights in the United Kingdom by GPS ». In Report of the Surrey
Workshop of the IAPSO Tide Gauge Bench Mark Fixing Commitee held at the
Deacon Laboratory, Godalming, UK, december 13-15, 1993, pp. 71-75.
[B-3] Balzas E.I. and Douglas B.C. [1979] : « Geodetic levelling and the sea slope
along the california coast ». Journal of Geophysical Research, Vol. 84, B11,
pp. 6195-6206.
[B-4] Bessero G. [1985] : « Cours de géodésie », publié par le SHOM en 2 tomes.
[B-5] Blick G. and D. Granf [1998] : « Possibility of a Dynamic Cadastre for a Dy-
namic Nation », ». In Advances in Positioning and Reference Frames, IAG
Symposia, Ed. F.K. Brunner, Volume 118, pp. 107-113.
[B-6] Botton S., F. Duquenne, Y. Egels, M. Even et P. Willis [1997] : « GPS, locali-
sation et navigation ». Editions Hermès, 159 pp.
[B-7] Boucher C. [1988] : « Current intercomparisons between conventional terres-
trial reference systems », In Kovalesky et al 1988 [R-16], pp. 327-348.
[B-8] Boucher C. and G. Wöppelmann [1995] : « Proposal for a European Primary
Tide Gauge Network ». In Reports of the EUREF Technical Working Group,
Nr. 56, Ed. E. Gubler and H. Hornik, 1995, pp. 250-267.
[B-9] Boucher C. et Z. Altamimi [1996] : « ITRF », GPS World, Septembre 1996.
[B-10] Castle R.O. and Elliott M.R. [1982] : « The sea slope problem revisited ».
Journal of Geophysical Research, Vol. 87, B8, pp. 6989-7024.
[B-11] Dufour J-P. [1997] : « Cours d'introduction à la géodésie », publié par l'ENSG,
version provisoire d'avril 1997, 176 pp.
[B-12] Ekman M. [1992] : « Postglacial rebound and sea level phenomena, with spe-
cial reference to Fennoscandia and the Baltic Sea ». Geodesy and Geophysics
No. 115. Lecture notes, NKG Autumn school in Helsinki, September 7-13,
1992, pp. 7-70.
[B-13] Fischer I. [1976] : « On the mystery of mean sea level slopes ». International
Hydrographic Review, Monaco, LIII (2), july 1976.
[B-14] Galilei : « Dialogue sur les deux grands systèmes du monde », Ed. Seuil, 1992.
[B-15] Gaposchkin et Kolaczek, ed. [1981] : « Reference coordinate systems for earth
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seille-Dunkerque 1983 ». Compte Rendus de l'Académie des Sciences Paris,
309, Série II, pp. 695-700.
[B-17] Levallois J.J. [1988] : « Mesurer la Terre. 300 ans de géodésie française ». As-
sociation Française de Topographie. Presses de l'école nationale des ponts et
chaussées. 389 pp.
[B-18] Rossiter J.R. [1967] : Mean sea level research. Conference of Commonwealth
Survey Officers, chapter 4 - Levelling and Mean Sea Level Problems, Cam-
bridge, England, August 1967.
[B-19] Sillard P. [1999] : « Modélisation des systèmes de référence terrestre. Contri-
bution théorique et méthodologique », Thèse de l’Observatoire de Paris, pré-
sentée le 12 mai 1999, 219 pp.
[B-20] Thompson K.R. [1980] : « An analysis of British monthly mean sea level »,.
Geophysical Journal of the Royal Astronomical Society, 63, pp. 57-73.
[B-21] Tisserand F.F. [1891] : « Traité de mécanique céleste ». Tome II : théorie de la
figure des corps célestes et de leur mouvement de rotation, Gauthier-Villars.
[B-22] Vincent R. [1996] : « Paul-Adrien Bourdaloue ». Revue XYZ n°68.
[B-23] Wöppelmann G. [1997] : « Rattachement géodésique des marégraphes dans un
système de référence mondial par techniques de géodésie spatiale », Thèse de
l’Observatoire de Paris, présentée le 23 juin 1997, 263 pp. »