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Chapitre 2 : Calcul et Mise en place d’un Canevas

I. Définition et Différents types de canevas

La mise en place d’un canevas géodésique à l’échelle d’un pays


semble souvent insuffisant pour le rattachement des travaux
topographiques nécessaires à la réalisation des routes, autoroutes,
au cadastre, restructuration, remembrement et bien d’autres.

La précision du canevas géodésique est souvent insuffisante pour


certains travaux, de ce fait le topomètre se trouve souvent obliger
d’asseoir un réseau polygonal qu’il réalise sur les points d’appui
judicieusement repartis qui forment le canevas d’ensemble.

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I.1 Définition de canevas

Un canevas est un ensemble discret de points


judicieusement répartis sur la surface à lever, dont les
positions relatives sont déterminées avec une précision au
moins égale à celle que l’opérateur attend du levé.

Les points matérialisant le canevas servent d’appui au lever des


détails (planimétriques et altimétriques) et aux implantations etc.

I.2 Différents types de canevas

Ils existent deux grands types de canevas:

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a. Les canevas d’ensemble
planimétriques

a.1 Définition

Le canevas d’ensemble planimétrique est un canevas


planimétrique déterminé par des opérations de mesures sur le
terrain, matérialisé de façon durable par des bornes ou des repères
et suffisamment dense pour étayer le réseau sur lequel s’appuie le
lever de détails.

Généralement appuyé sur le réseau géodésique, on en distingue


deux types à savoir :
• Le canevas d’ensemble ordinaire
• Le canevas d’ensemble de précision

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a.1.1. Le canevas d’ensemble ordinaire

Le canevas d’ensemble ordinaire est parfaitement adapté


en zones rurales pour les travaux cadastraux.

Il est caractérisé par sa possibilité de densification


par points isolés.

Les points isolés sont déterminés par plusieurs types de


mesures à savoir :

• Angulaires : techniques d’intersection, de relèvement, de


recoupement (procédés dits de triangulation)

• Distances : multilatération (procédé de triangulation)

• Mixtes : techniques d’insertion


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Un point isolé peut également être :

• Un point nodal de cheminement (point qui relie au


moins trois demis cheminements) a longs cotés

• Déterminé par localisation satellitaire (GPS)

NB: En canevas d’ensemble ordinaire, la tolérance sur l’erreur en


distance entre deux points est de +/- 20cm

La densité des points en canevas d’ensemble ordinaire est


généralement d’environ un point par km2 ou un point pour 100ha ;

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a.1.2. Canevas d’ensemble
de précision

Le canevas d’ensemble de précision est très adapté aux


travaux en zones urbaines et périurbaines contrairement au
canevas ordinaire.

La tolérance sur l’erreur en distance entre deux points est égale a


+/- 4cm. il doit satisfaire à la gamme de tolérances fixée par
l’arrêté interministériel du 21 janvier 1980.

Il est plus précis que le canevas d’ensemble ordinaire.

En canevas d’ensemble de précision, tous les points sont calculés en


bloc et compensés par la méthode des moindres carrés à l’aide des
logiciels de calculs.

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Lorsqu’un réseau géodésique n’est pas assez précis, on
fait cohabiter deux systèmes de coordonnées à savoir :

• Un système indépendant qui, ramené en système


Lambert moyen, garde sa précision ;

• Un système adapté : dans ce type de système, on adapte le


canevas existant au canevas géodésique national. La méthode
la plus utilisée pour ce type de transformation est la méthode
d’helmert.

pour appliquer cette méthode, le nombre de points géodésiques


doit être supérieur à deux.

En canevas d’ensemble de précision, la densité des points


préconisés est de deux à quatre par km2 en zone urbaine et
environ deux par km2 en zone périurbaine.

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b. Canevas altimétriques

C’est un ensemble de repères déterminés en altitudes normales


par techniques de nivellement direct ou indirect. Il existe trois
sortes de canevas altimétriques à savoir :

• Le canevas d’ensemble altimétrique

• Le canevas altimétrique

• La charpente altimétrique

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b.1. Le canevas d’ensemble altimétrique

Dans ce type de canevas, les repères sont définis par l’institut


géographique à l’échelle national (c’est-à-dire a l’échelle d’un
pays).

Prenons le cas du Sénégal ou les repères sont définis par la


direction des travaux géographiques et cartographiques qui est
considéré au même titre que l’institut géographique nationale.

Ces repères sont généralement implantés sur les édifices


publics comme les mairies, les gares, les cours des écoles, les
gendarmeries, des ponts et rarement sur les édifices privés.

La densité des points préconisés est de l’ordre de 4 à 8 points au


km2.les points sont établis par nivellement de haute précision
avec des niveaux de très haute précision comme le Wild N3.

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b.2. Le canevas altimétrique

Ce type de canevas est obtenu après densification du canevas


d’ensemble altimétrique. les repères sont scellés tous les 200 à 500
mètres environs suivant les zones.

Les points sont établis par un nivellement de haute précision avec


les niveaux de précisions comme les NA2 avec micromètre.

b.3. La charpente altimétrique

Il s’agit en général des points de la charpente planimétrique dont


on a déterminé l’altitude à partir des repères du canevas
altimétrique.

La densité des points est de l’ordre de 40 à 70 points par km de


voie. Ils sont établis par techniques de nivellement direct et
indirect

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II. 1 Méthodes de déterminations des points isolés

a. Transformation des Coordonnées Polaires en


coordonnées rectangulaires

Le passage des coordonnées polaires aux coordonnées


rectangulaires se fait d’après la relation de Delambre.

Les coordonnées rectangulaires d’un point sont : les


coordonnées X, Y et les variations ΔX, ΔY.

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En Connaissant les coordonnées polaires d’un point à savoir la
distance et le gisement on peut effectuer le passage de ces
coordonnées polaires aux coordonnées rectangulaires à travers
la relation suivante :

𝑿𝑩 − 𝑿𝑨 = 𝑫𝑨𝑩 × 𝒔𝒊𝒏𝑮𝑨𝑩

𝒀𝑩 − 𝒀𝑨 = 𝑫𝑨𝑩 × 𝒄𝒐𝒔𝑮𝑨𝑩

a.1. Calcul des coordonnées polaires

Soient le repère orthonormal OXY. Considérons deux points A


et B de coordonnées respectives A( XA ,YA) ; B (XB, YB).

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Calculons les coordonnées polaires des
points A et B :

Le calcul des coordonnées polaires


de A et B se fera d’après les
relations suivantes:

1. Calcul de la distance AB

𝑫𝑨𝑩 = 𝑿𝑩 − 𝑿𝑨 𝟐 + (𝒀𝑩 − 𝒀𝑨 )²

2. Calcul du gisement AB

(𝑿𝑩 − 𝑿𝑨 )
𝒕𝒂𝒏𝒈𝑨𝑩 =
(𝒀𝑩 − 𝒀𝑨 )

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Remarque : Nous obtenons le gisement auxiliaire gAB
avec son signe.

si ∆x >0 et ∆y>0 GAB = gAB


si ∆x >0 et ∆y<0 GAB = 200+gAB (avec g<0)
si ∆x <0 et ∆y<0 GAB = 200+gAB
si ∆x <0 et ∆y>0 GAB = 400-gAB

b. Méthode d’intersection

La méthode d’intersection consiste à déterminer les


coordonnées d’un point inaccessible (point non stationné) en
effectuant exclusivement des visées angulaires issues d’autres
points connues en coordonnées.

L’operateur stationne sur les points anciens connus de manière à


déterminer les gisements des visées d’intersection et vise le point
intersecté.
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Ces visées doivent être reparties aussi uniformément que possible
autour du point à déterminer et leur nombre doit être au maximum
de quatre pour assurer une détermination correcte du point. La
longueur des visées ne doit pas excéder 3km.

Fig.1. Exemple d’une visée d’intersection

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b.1. Méthode de calcul d’une visée d’intersection

Méthode 1

1.Calcul de
GAB et DAB par (x,y)

2.Résolution du triangle AMB

La résolution du triangle AMB


consiste à la détermination de
l’angle A , de l’angle B et de la distance
DAM et DBM

3.Calcul des coordonnées (x,y)


de M depuis A

4.Contrôle : contrôle des


coordonnées (x,y) de M
depuis B
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2eme méthode :

Elle consiste à l’utilisation de la formule de Delambre pour


la détermination des coordonnées du point M.

La détermination des coordonnées du point M pourrait se faire


depuis le point A et le contrôle en suivra en utilisant le point B.

(XA – XB) – (YA – YB) . tan GBM


YM – YA = ---------------------------------------
tan GBM - tan GAM

XM – XA = (YM – YA) . tan GAM

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b.2. Méthode d’Intersection entre deux cercles

Cette méthode sert principalement à faire de la triangulation.


Elle peut aussi servir à placer correctement les points d’un
triangle en connaissant juste ses longueurs.

Fig.2. Exemple d’une intersection de deux cercles


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Méthode de calcul

Supposons deux cercles de centre O1 et 1. Calcul du gisement Go1-o2 a


O2 et de rayon r1 et r2 ayant pour point partir des coordonnées x et y des
d’intersection le point M. Calculons les points o1 et o2
coordonnées du point M.
2. Calcul de la distance Do1-o2 a
partir des coordonnées x et y des
points o1 et o2

3. Résoudre le triangle O1O2M

4. Calcul du gisement Go1-M puis


les coordonnées XM et YM du
point M par rapport à O1

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Contrôle

Le contrôle se fera en effectuant :

5. Le calcul du gisement Go2-M puis le calcul de XM et YM


par rapport à O2

b.3. Méthode d’intersection droite et cercle

Cette méthode permet d’effectuer le calcul des coordonnées de 2


points d’intersection entre un cercle et une droite.

Fig.3. exemple d’une intersection droite et cercle


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Méthode de calcul

Pour déterminer les coordonnées


des points d’intersection M1 et
M2 (point de la droite AM) avec
le cercle , nous adoptons la 1. Calcul du gisement GAO à partir des
méthode suivante : coordonnées x et y des points O et A.

2. Calcul de la distance DAO à partir des


coordonnées x et y des points O et A.

3. Résoudre le triangle AOM1. La résolution


du triangle revient à calculer la distance AM1,
l’angle A, l’angle M1, et l’angle O. la
distance OM1 est égale au rayon r

4. Calcul des coordonnées x et y du point M1


depuis A

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Contrôle

5. Calcul des coordonnées x et y du point M1 depuis le


point O.

NB: Nous tenons un raisonnement pareil pour le cas du


triangle AOM2 dans notre exemple. La résolution de ce
triangle nous permettra d’aboutir à la détermination des
coordonnées du point M2.

c. Méthode de relèvement

La méthode consiste à déterminer les coordonnées d’un


point en effectuant exclusivement les visées angulaires
dirigées vers d’autres points de coordonnées connues.

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Les visées doivent être reparties aussi uniformément que
possible autour du point à déterminer et cinq visées au
minimum sont nécessaires. Les visées de plus de 6 km sont
proscrites.

Fig.4. Exemple d’une visé de relèvement

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c.1. Méthode de calcul d’une visée de
relèvement

Cas d’un Relèvement sur 3 points

Méthode de Delambre

Le point M est inconnu et stationné


A, B et C sont trois points connus

Les coordonnées du point M seront déterminées à


partir des relations de Delambre ainsi établis.

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1.Calcul du gisement GAM

𝑿𝑨 − 𝑿𝑩 𝑿𝑨 − 𝑿𝑪
− + (𝒀𝑩 − 𝒀𝑪 )
𝒕𝒂𝒏𝜶 𝒕𝒂𝒏𝜷
𝒕𝒂𝒏𝑮𝑨𝑴 =
𝒀𝑨 − 𝒀𝑩 𝒀𝑨 − 𝒀𝑪
− − (𝑿𝑩 − 𝑿𝑪 )
𝒕𝒂𝒏𝜶 𝒕𝒂𝒏𝜷

2. Calcul du gisement GBM

𝑮𝑩𝑴 = 𝑮𝑨𝑴 + 𝜶

3. Calcul des coordonnées du point M


𝑿𝑨 − 𝑿𝑩 − (𝒀𝑨 −𝒀𝑩 ). 𝒕𝒂𝒏𝑮𝑩𝑴
𝒀𝑴 = 𝒀𝑨 +
𝒕𝒂𝒏𝑮𝑩𝑴 − 𝒕𝒂𝒏𝑮𝑨𝑴

𝑿𝑴 = 𝑿𝑨 + 𝒀𝑴 − 𝒀𝑨 . 𝒕𝒂𝒏𝑮𝑨𝑴

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Méthode du Barycentre

Le point S est inconnu et stationné


A, B et C sont trois points connus

α + β + γ = 400 gon et A + B + C = 200 gon

1.calcul des cotés ma, mb, mc

ma = 1 / (cotan A – cotan α)
mb = 1 / (cotan B – cotan β)
mc = 1 / (cotan C – cotan γ)

2. Calcul des coordonnées du point S

ma. XA + mb. XB + mc. XC


XS = ----------------------------------
ma + mb + mc
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ma .YA + mb. YB + mc. YC
YS = -----------------------------------
ma + mb + mc

d. Méthode de calcul d’un point par recoupement

Le recoupement est une opération dans laquelle on utilise, pour


la détermination d'un point, à la fois des visées d'intersection et
des visées de relèvement. C’est une méthode mixte.

La méthode par recoupement est employée lorsque le nombre


de visées de même espèce est insuffisant pour assurer le calcul
correct du point.

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Le nombre total de visées est au minimum de cinq sur
quatre points bien repartis autour du point à déterminer.
Les longueurs des visées doivent satisfaire aux
conditions imposées pour l’intersection et le relèvement.

Pour calculer un point par recoupement, on effectue


séparément les calcul d’intersection et de relèvement.

d.1. Principe de calcul d’un procédé de


recoupement

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Points connus en coordonnées A, B et C

Angles observés, en A : BAM, en M : CMA et AMB

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1. On calcule le gisement AB à partir des coordonnées
des points A et B

(𝑿𝑩 − 𝑿𝑨 )
𝒕𝒂𝒏𝑮𝑨𝑩 =
(𝒀𝑩 − 𝒀𝑨 )
2. On en déduit les gisements : GAM = GAB + BAM
GMB = GMA + AMB
d'où : GBM = GAM + AMB

3. On obtient le point M par calcul d’intersection

NB : Le point C n'intervient que pour la vérification : on


calcule le gisement de MC à partir des coordonnées de M et de
C et on vérifie que sa différence avec le gisement de MA est
bien égale à l'angle observé CMA.

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e. Méthode de calcul d’une station libre
(Insertion)

C’est une méthode employée pour obtenir les coordonnées d’une


station libre (ou relèvement) à partir de visées réalisées depuis cette
station vers d’autres stations ou vers des points connus en coordonnées.

Fig.5. Exemple d’une station libre

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e.1. Principe de calcul d’une station libre

Points connus : A et B
Eléments observés : M et AM.

1. On calcule la distance AB à partir de A et B


2. On calcule l’angle B par la relation des sinus
suivante :
𝒔𝒊𝒏𝑩 𝒔𝒊𝒏 𝑴
=
𝑨𝑴 𝑨𝑩

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3. On obtient deux déterminations de l’angle B (valeurs
supplémentaires)

NB : un bon croquis permet de choisir la détermination


convenable de l’angle B.

4. On Calcule par intersection les coordonnées du point M a


partir des coordonnées de A et B en connaissant l’angle B et
l’angle A .

f. Méthode de calcul d’un rabattement

Cette méthode consiste à matérialiser au sol un (ou plusieurs)


points nouveaux construits à partir d'un point connu.

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Ce point nouveau est accessible ou plus durable que le point connu (le
cas de figure classique du rabattement est un point non stationnable
comme un clocher, un château d'eau, un pylône, etc.) et permet par
exemple le départ d’un cheminement.

Le but de la manipulation est donc le calcul des coordonnées du point


rabattu.

Le calcul d’un point rabattu se fait par deux méthodes à savoir la méthode
du cadastre qui celle la plus employée et la méthode de l’ING (institut
national géographique).

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f.1. Méthode du cadastre

1 - Construire deux bases AB et BC homogènes et


formant avec le point M connu deux triangles
sensiblement équilatéraux.

2 - Viser un point connu éloigné P depuis


l'un des trois points au sol (ici depuis A). De ce
même point A ou depuis un autre point (B ou C),
viser un autre point connu éloigné Q.

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3 - Résoudre les triangles BCM et ABM

(vérification sur la distance BM calculée


deux fois).

4 - Résolution des triangles APM et BQM.

5 - Calcul du gisement GMA (vérification par double calcul : à partir


de GMP puis de GMQ).

6 - Vérification par calcul du cheminement fermé M-A-B-C-M dont la


fermeture planimétrique ne doit pas excéder 2 cm. La compensation se
fait uniquement sur les côtés MA et MC (pour ne pas modifier les
longueurs mesurées AB et BC supposées exactes).

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g. Détermination d’un point par Multilatération

La multilatération consiste à déterminer les coordonnées d'un point à


l'aide des distances qui le séparent de points connus . Il faut au
minimum quatre points connus .

La détermination des coordonnées d’un point par multilatération se


fait à travers plusieurs méthodes.

La méthode la plus simple et la plus pratiquée pour le calcul des


coordonnées est celle du calcul par bilatération.

Nous emploierons uniquement cette méthode pour la détermination


des coordonnées d’un point par technique de multilatération.

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g.1. Méthode de calcul d’un point approché par
bilatération

Soient deux points A et B connus. Considérons un


point Mo dont on veut calculer les coordonnées à partir
de A et B. Mesurons deux distances (bilatération)
DAMo et DBMo.

NB : A, B et Mo sont pris dans le sens horaire

Le calcul des coordonnées du point Mo se fera


d’après la démarche suivante :

1. Calcul de l’angle α ;

𝑫²𝑨𝑴𝒐 + 𝑫²𝑨𝑩 − 𝑫²𝑩𝑴𝒐


𝒄𝒐𝒔𝜶 =
𝟐𝑫𝑨𝑩 . 𝑫𝑨𝑴𝒐

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Remarque : il existe deux points possibles Mo et Mo’.
Il est nécessaire d’en choisi un par exemple a partir d’un
schéma à l’échelle. Les calculs ramèneront a une
intersection de deux cercles.

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