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COURS CONDENSE DE

DIAGRAPHIES

• L3 Commun
• Chapitre IV
• Diagraphies de Résistivités Classiques
Non Focalisées

R. Kardache
GENERALITES
• Le développement des diagraphies et de ses techniques
d’interprétation est dû à la recherche pétrolière. L’utilisation
de cet outil de prospection dans les domaines de
l’hydrogéologie, de la recherche minière, de l’environnement
etc, est d’un grand apport.

• Les coupes de forage faites par les foreurs auront une plus
grande valeur réelle avec les résultats des diagraphies.

R. Kardache
Présentation d’une opération de diagraphie
• Le document qui accompagne une opération de
diagraphie est d’une grande importance:
• - nom de la compagnie, coordonnées du forage et
toutes ses caractéristiques (profondeur, diamètre, etc) ;
• - les différents logs enregistrés avec leurs côtes
respectives du début et de la fin (BLI : Bottom Log
Interval, TLI : Top Log Interval) ;
• - types de fluides de circulation (fluides de forage) et
toutes ses caractéristiques (densité, pH, viscosité, etc),
les profondeurs de prélèvements d’échantillons ainsi
que la mesure des résistivités Rm, Rmf ;
• - les températures de fond du forage (BHT : Bottom
Hole Temperature, Tmax) et de surface.

R. Kardache
Intérêt des diagraphies
• En général, les diagraphies de base ou dites
passives sont représentées par la PS et le GR,
elles déterminent l’argilosité.
• Les diagraphies électriques, nucléaires et
soniques sont provoquées (émission d’un
signal puis enregistrement de la réaction de la
formation), elles sont utilisées dans la
détermination de la lithologie et de la
porosité, des fractures. Pour les mouvements
des fluides on rajoute la température.

R. Kardache
La mesure la plus simple est faite • DIAGRAPHIES ELECTRIQUES NON FOCALISEES
d’une sonde appelée
monoélectrode (Single Point • Sonde Monoélectrode
Log), descendue dans le forage,
dans laquelle un courant est
envoyé.
le signal du terrain est reçu par
une autre électrode, placée en
surface. B
Elle est caractérisée par une
bonne définition verticale et
fonctionne en trou ouvert (non
tubé) et dans une boue
conductrice, mais possède un AA
faible rayon d’investigation . Sonde Monoélectrode
Les mesures des résistivités des
terrains, s’échelonnent entre 0.2
et 1000 Ωm.

R. Kardache
Sondes Normales
• Définition
• Ce sont des macro-dispositifs non focalisés qui donnent des résultats en
fonction de l’espacement entre les électrodes, plus l’espacement est
grand, plus la profondeur d’investigation est grande. Elles renseignent
entre autres sur l’épaisseur des bancs et les porosités (Øt, Øe).

O : Point de la
mesure, milieu
de AM,
L: espacement

R. Kardache
Principe
• Un courant alternatif est envoyé entre les électrodes A et B et
on enregistre une différence de potentiel entre M et N qui
dépend de l’espacement (spacing) entre A et M (espacement :
L). Le point de mesure (O) de la résistivité représente le milieu
de l’espacement AM.

• La résistivité apparente du milieu peut être approchée par la


formule suivante :

• ou avec

• K : coefficient propre de la sonde normale.

R. Kardache
• Il existe une série de sondes normales avec
différents espacements, les plus courantes :
• - Petite Normale (PN) [Short Normal : SN] :
16‘’ (0.40m);
• - Normale Moyenne : 38‘’ (0.96m);
• - Grande Normale (GN) [Long Normal : LN] :
64‘’ (1.60m).
• La profondeur d’investigation est relativement
égale à deux (02) fois l’espacement entre les
électrodes.

R. Kardache
Réponses
• Ces sondes ont la particularité de déterminer les résistivités
Rxo (zone lavée) par la PN ,
• et Rt (zone vierge) par la GN,
• Mais suivant la nature de la formation et de son épaisseur, les lectures
des logs sont différentes :
• - couche résistante épaisse (e >> AM), non envahie : Ra est
sensiblement inférieure à la Rvraie de la formation;
• - couche résistante moyenne (e 2AM) : la lecture faite de la résistivité
apparente est très inférieure à la résistivité vraie de la formation
(Ra < Rvraie);
• - couche résistante mince (e < AM) : la lecture faite de la résistivité
apparente n’a aucun lien avec la réalité (inversion de la courbe) ;
• - couche conductrice : ici la résistivité chute considérablement et les
résistivités apparentes sont plus élevées que les résistivités vraies
(Ra > Rvraie).

R. Kardache
Remarque :
le diamètre du forage peut entrainer des erreurs de mesure de la résistivité allant jusqu’à 60%,
néanmoins il existe des abaques de correction ;

Abaque 08 : correction de trou Diamètre de forage dh


de forage, PN 16. Schlumberger

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- la nature de la boue (conductrice ou résistante) peut entrainer des erreurs de lecture ;
- l’épaisseur des bancs adjacents à une formation mince perturbe la lecture réelle de la
résistivité ;

Abaque 09 : correction des bancs


adjacents PN 16 ; Dresser Atlas

Résistivité des bancs adjacents : RS

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Résistivité des bancs adjacents : RS

Abaque 10 : correction des bancs


adjacents GN 64 ; Dresser Atlas

R. Kardache
Fiabilité des mesures

• Avant toute interprétation, il est important de


contrôler les informations acquises lors de
l’opération en les comparant entre elles, soit :

• - Rmf = Rw RPN = RGN ;

• - Rmf > Rw (Rxo > Rt) RPN > RGN ;

• - Rmf < Rw (Rxo < Rt) RPN < RGN.

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Définition • Sonde Latérale (Inverse)
Ce sont des macro-dispositifs non
focalisés qui mesurent les résistivités
des formations traversées et nous
informent sur l’épaisseur des bancs
et les diamètres. Contrairement aux
sondes normales (définition
verticale), celles-ci donnent de bonne
définition latérale des formations. La
sonde à espacement (AO = 18’8’’ =
5.70m) est la plus couramment
utilisée. • La résistivité apparente est de la forme suivante :
l’espacement correspond à la • ou
distance entre les électrodes A et O.

Le principe est le même que pour les • Avec


sondes normales.
• K : coefficient propre de la sonde latérale.

R. Kardache
Réponses
• Les réponses différent d’une formation à l’autre :

• - couche résistante épaisse (e >> AO) : contrairement à la réponse de la


sonde normale (courbe symétrique), on l’obtient dissymétrique ;

• - couche résistante d’épaisseur moyenne (e 2AO) : on obtient sensiblement


la même réponse qu’en couche épaisse (courbe dissymétrique) ;

• - couche résistante de mince épaisseur (e < AO) : dans ce cas la couche tend
à disparaitre et une zone aveugle se crée et sa résistivité apparente est
faible ;

• - couche conductrice : ici les couches apparaissent comme plus épaisses


d’environ un espacement égale à AO (=AO) et les couches résistantes moins
minces.
R. Kardache
Fiabilité des mesures
• Comme pour les résultats apportés par les sondes
normales, il se trouve une similitude, soit :
• Rmf = Rw RPN = RGN = RLat ;
• Rmf > Rw (Rxo > Rt) RPN > RGN > RLat;
• Rmf < Rw (Rxo < Rt) RPN < RGN < RLat.
• Après s’être assuré de la fiabilité des données,
l’expérience permet d’obtenir les résistivités vraies (Rt)
des formations en suivant ces quelques règles :

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• - (faible résistivité) : la grande normale (GN) permet de donner une
valeur de la couche très proche de la réalité ;

• - (résistivité moyenne) : la lecture de la grande normale


(GN) doit être contrôlée par la latérale ;

• - (forte résistivité) : la résistivité vraie est donnée par la sonde


latérale ;

• - si e > 10m Rt = RLat ;

• - si Rt RGN ;

• - si Rt RGN ;

• - si la lecture est difficile, il faut passer à d’autres diagraphies ;

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• - couche résistante au milieu des couches
conductrices : prendre le maximum de RPN ou
RGN et non la moyenne ;

• - couche conductrice au milieu de couches plus


résistantes : prendre le minimum de RPN ou RGN et
non la moyenne, car on s’intéresse soit à la
couche conductrice soit aux couches résistantes ;

• - l’égalité des valeurs lues sur les logs électriques


(PN, GN, Latérale) indique souvent l’absence
d’invasion, donc probablement une couche
imperméable ;
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• - la porosité (Ø) peut être déterminée approximativement grâce à la petite normale

(PN). Prenons l’exemple d’une formation envahie par le filtrat :

• nous avons le facteur de formation qui vaut , en le remplaçant dans l’équation

précédente on aura:

• Finalement:

• on suppose que la formation est saturée de filtrat : →→

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LES MICRODIAGRAPHIES

• Connues sous le nom de microlog, contact log

ou minilog, elles sont intéressantes dans la

détermination de la résistivité du filtrat de la

boue ( ) dans la zone lavée, d’où la

déduction du facteur de formation ( ).

R. Kardache
Dispositif • Sonde Microlog
La sonde comporte trois mico-électrodes
séparées de 1’’ (2.54cm), insérées dans
un patin isolant.
Ce système mesure la résistivité au
voisinage de ce patin, voire la zone lavée
(faible rayon d’investigation).
Les mesures se font à la remontée avec le B
patin ouvert. Un courant est émis entre
les électrodes A et B, un potentiel est
alors lu entre M1 et M2 et fournit un
enregistrement appelé micro-inverse 1’’x
1’’ en trait plein, • Remarque
• Cette sonde permet aussi de mesurer le diamètre
et un autre, lu entre M2 et un point du sondage. Ce micro diamètre donne un log avec
éloigné, appelé micronormale 2’’ en trait une précision de 3mm (1/8’’) sur le diamètre réel
du forage. Il est non opérationnel au-delà de 14’’
discontinu.
(35cm).
R. Kardache
Schéma des différentes réponses du Microlog

R
1
Micro-inverse (R 1’’x 1’’)

Micronormale (R 2’’x 2’’)


2

Séparation positive : R 2’’x 2’’ > R 1’’x 1’’


3

R. Kardache
Commentaires
• 1) Argiles ou Marnes Non Cavées : les 2 courbes sont pratiquement superposées, il n’y
a pas de séparation, elle est nulle.
• 2) Sables Pétrolifères : On constate une séparation entre les 2 courbes, mais inversées
par rapport a celles des marnes. La séparation est qualifiée de positive. On note, quand
l’invasion est très faible, on obtient une séparation négative (inversion des 2 courbes,
R 2’’x 2’’ < R 1’’x 1’’).
• 3) Sables Aquifères : R 1’’x 1’’ < R 2’’x 2’’, et on peut écrire que la résistivité de la zone lavée
(Rxo) par le filtrat est Rxo= F Rmf , avec F =
• On remarque que la résistivité (Rxo) est inférieure à la résistivité de la zone lavée
pétrolifère (Rxt), (huile résiduelle dans le sable pétrolifère, diminution du filtrat).
• 4) Formation Compacte : Absence de pores, donc pas de boue, la résistivité lue est de
l’ordre de la résistivité vraie (Rt), donc très grande.
• 5) Caves : les 2 courbes sont pratiquement superposées, il n’y a pas de séparation mais
sont inversées. La lecture de R 1’’x1’’ donne approximativement Rm et la lecture de la
micronormale donne une valeur de la résistivité telle que Rm < R < Rsh.

R. Kardache
Synthèse

• L’interprétation des Diagraphies électriques en général est soumise à la


connaissance des informations sur la boue (résistivités du filtrat et du cake, la
température dans le forage, etc).
• Il n’en demeure pas moins que les diagraphies classiques ont un défaut en
face :
• - de couches minces, les mesures diffèrent des résistivités vraies ;
• - la conductivité élevée de la boue fausse la lecture.
• Le microlog, mieux que la PS, délimite les zones perméables et poreuses dans
tous les types de formation à condition que l’épaisseur du mud cake soit
tmc < 12mm (1/2’’) et une invasion minimale de 4’’ (10cm) est primordiale.
• Ces conditions étant réunies, on obtient de bonnes mesures de Rxo (Rxt) et de
la porosité, si .

R. Kardache

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