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03/01/2021

Pr A.HAJJI

EST Salé/CEE/2020-2021

Le métabolisme énergétique humain

L’être humain conserve une température interne pratiquement constante, malgré


les variations importantes de son environnement.
Ceci est possible grâce au métabolisme qui extrait des aliments, l’énergie nécessaire
à l’organisme. Cette énergie prend alors deux formes : la chaleur (pour maintenir la
température du corps) et le travail musculaire.

La production thermique est permanente mais elle est toujours liée à l’activité
physique de la personne. Plus le travail musculaire est intense et plus la
production de chaleur est importante.

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Échanges thermiques entre le corps humain et son


environnement

Le confort est défini comme un état de satisfaction vis-à-vis de l'environnement


perçu, qui fait appel à toutes les dimensions physiques des ambiances, mais
également à des aspects comportementaux et psychologiques.

Au niveau physique, ou physiologique, on distingue les conforts respiratoires,


thermiques, acoustiques et visuels. Ces aspects sont généralement assez bien
connus et de nombreuses normes définissent des seuils minimums et/ou
maximums pour les grandeurs physiques concernées (éclairement, température,
puissance acoustique, etc.).

Au niveau comportemental, c’est la capacité d’action de l’occupant dans le


bâtiment qui est mise en évidence. Il est donc important que l’occupant ait le
contrôle des systèmes du bâtiment, de son activité et de son habillement.

Au niveau psychologique, c’est surtout la capacité de l’occupant à anticiper les


conséquences de ses actions sur l’ambiance et une compréhension du lien entre
ses actions et leur impact énergétique. Par exemple, une personne avec une
conscience environnementale élevée acceptera plus facilement une température
relativement basse, si elle sait qu’elle contribue par-là à des économies d’énergie
fossile.

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Les paramètres les plus importants qui participent au bilan thermique de l’homme et
caractérisent l’état de confort thermique sont :

— le niveau d’activité (correspondant à une production interne de chaleur dans le


corps).
— la résistance thermique des vêtements
— la température de l’air
— la vitesse relative de l’air
— la température moyenne radiante
— le degré hygrométrique de l’air

Le bilan thermique

Globalement, on peut écrire le bilan énergétique entre l'homme et son environnement


de la manière suivante, en comptabilisant les contributions de la production interne
de la chaleur, des échanges rayonnants, convectifs, conductifs, évaporatoires et
respiratoires.

S = H ± ERAD±ECONV ± ECOND ± ESW ± EDIF ± ERES ± CRES


H : Production de chaleur interne (surfacique) (W/m2)
ERAD : Echanges par rayonnement (W/m2)
ECONV : Echanges par convection (W/m2)
ECOND : Echanges par conduction (W/m2)
ESW : Echanges par évaporation de la sueur (W/m2)
EDIF : Echanges par diffusion de la vapeur d'eau (W/m2)
ERES : Echanges par évaporation respiratoire (W/m2)
CRES : Echanges par convection respiratoire (W/m2)
S : Stockage dans l'organisme (W/m2)

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L'échange thermique par conduction

Il s’agit des échanges thermiques qui ont lieu quand le corps humain est en
contact avec une surface solide (murs, sols etc.). Ces échanges sont limités en
importance, du fait que la surface de contact est petite ainsi dans la vie
courante, les contacts se font généralement avec des corps isolants ( fauteuils,
lits…). Dans les autres cas, l’élément en contact joue le rôle d’isolant
thermique comme le ferait un habit très épais.

Par exemple, si on est assis sur une chaise pour définir notre situation de
confort/inconfort, cette dernière peut ajouter une isolation supplémentaire à
l’isolation vestimentaire de l’individu.

L'échange thermique par rayonnement

La température de rayonnement correspond à la température des surfaces avec


lesquelles le corps humain échange de la chaleur. Les objets environnants les
plus froids absorbent le rayonnement du corps, et les plus chauds lui
fournissent de l'énergie. Dans une habitation, les échanges radiatifs
représentent jusqu’à 60% du total des pertes et gains de chaleur du corps.

Le flux radiatif dépend de la constante de Stefan-Bolzmann, de l'émissivité des


corps, des différences des puissances, de températures des surfaces et des
facteurs de forme,

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L’expression de l’échanges par rayonnement

FCL : Rapport de la surface du corps L’expression de la surface effectivement


habillé sur la surface du corps nu rayonnante AEFF est :

TMR : température moyenne radiante


TCLO : température de surface des
ADU est la surface Du Bois, dite aussi
vêtements
surface du corps nu (en m2)
TSK : température moyenne cutanée
AEFF : surface effectivement rayonnante
ADU
vers l’environnement
σ : Constante de Stefan Boltzmann P (kg) poids de l’individu
(5,67 × 10–8W · m–2· K–4) T (en m) la taille de l’individu
εsk : émissivité cutanée (0,97)
FEFF est facteur purement géométrique
εclo : émissivité moyenne des vêtements FEFF = 0,696 pour une personne assise
(0.6 à 0.95) FEFF = 0,725 pour une personne debout
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L’expression de l’échanges par rayonnement

Les indices c, t et m correspondent respectivement au corps, à la tête et aux


mains
FCL : Rapport de la surface du corps habillé sur
la surface du corps nu hR: Coefficient de transfert
TMR : température moyenne radiante radiatif
TCLO : température de surface des vêtements hRc : Coefficient de transfert
TSK : température moyenne cutanée radiatif de la partie habillée
AEFF : surface effectivement rayonnante vers du corps
l’environnement hRm : Coefficient de transfert
σ : Constante de Stefan Boltzmann (5,67 × radiatif au niveau des mains
10–8W · m–2· K–4)
εsk : émissivité cutanée (0,97) 10

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Tableau : Moyenne (m) et écart-type (sd) de la température cutanée, au repos, à


l’exercice musculaire et à l’augmentation de température induite par l’exercice
musculaire à 35°C et 25°C.

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FCL : Rapport de la surface du corps habillé sur la surface du corps nu

hc : coefficient d’échange de chaleur par convection = 3,8


hr : coefficient d’échange de chaleur par rayonnement = 4,2
Icl : isolement thermique du vêtement en clo.

Ce facteur est lié à l’isolement vestimentaire :


si l’isolement est nul, FCL= 1,impliquant 100 % des échanges possibles ;
si l’isolement est grand, FCL est tend vers 0, limitant considérablement le flux
convectif.

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L'échange thermique par convection

Il s'agit des échanges de chaleur liés au mouvement de l'air autour du corps. Ils sont
d'autant plus intenses lors que la vitesse de l'air est importante et que l'écart de
température entre l'air et le corps est grand .

La formule la plus couramment utilisée en convection naturelle a été proposée par la


norme française expérimentale X 35-204.

Ac surface cutanée exposée (souvent la surface totale),


FCL : Rapport de la surface du corps habillé sur la surface du corps nu

TSK : température de surface des vêtements


Tair : température de l’air

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L'échange thermique par convection

FCL : Rapport de la surface du corps


habillé sur la surface du corps
nu
TCLO : température de surface des
vêtements
TSK : température moyenne cutanée

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L'échange thermique par évaporation

Lorsque la température de la peau dépasse 35 °C, le corps se couvre de sueur


dans le but d'augmenter la déperdition de chaleur par évaporation rapide de
l'humidité. Ce phénomène représente 20% de l'échange du corps humain. Il
peut aider à maintenir un certain degré de confort satisfaisant dans les climats
chauds et arides.

Pa : pression partielle de vapeur d’eau dans l’air inspiré à la température de


l’air ambiant Ta. Pa peut être obtenue à partir de l’humidité relative φ (en ) et de
la pression de vapeur saturante de l’air

Psat : pression saturante de vapeur d’eau à la température cutanée Tsk peut


être tirée des diagrammes de l’air humide ou obtenue de manière suffisamment
précise dans la zone de température qui nous intéresse par une approximation
par polynôme de Lagrange

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Les échanges respiratoires

L’air à la sortie des poumons est pratiquement saturé d’humidité. Il y a échange


couplé de masse et de chaleur dans les poumons.
On peut séparer l’échange de chaleur en deux termes : l’un ERES dû à la chaleur
latente de la vapeur d’eau, l’autre CRES dû à l’élévation de la température de l’air
expiré.
Les deux termes sont liés au métabolisme par l’intermédiaire de la ventilation des
poumons en oxygène, ils ont été définis par McCutchan et Taylor comme suit :

Pa est la pression partielle de vapeur d’eau dans l’air inspiré à la température de


l’air ambiant
Pa peut être obtenue à partir de l’humidité relative φ ( en%) et de la pression de
vapeur saturante de l’air

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L’échange respiratoire par chaleur sensible :

Où Texp est la température de l’air expiré

Wa : est le poids d’eau (en gramme) par kg d’air sec de l’air inspiré
MT : métabolisme énergétique total mis en jeu par l’organisme (W/m2)

Cette perte de chaleur est directement proportionnelle au débit d’air respiré,


lui-même proportionnel au métabolisme. Avec une activité normale en
intérieur, elle est faible, de l’ordre de 3 à 10 W

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Le métabolisme thermique

Le métabolisme (noté M) qui s’exprime en Met, représente la quantité de


chaleur, produite par le corps humain, par heure et par mètre carré de la
surface du corps au repos, ainsi que la chaleur produite par l’activité
humaine. C’est une grandeur toujours positive non nulle, l’activité
métabolique minimale vitale est évaluée à 0.7 Met, mais cette valeur est en
fonction des paramètres physiologiques, notamment le poids, la taille, et le
sexe.
1 Met = 58,2 W/m2

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L’expression du métabolisme (en watts par mètre carré de surface de peau)


est donnée en fonction de la consommation d’oxygène VO2 (en litres par
minute) dans les conditions normales de température et de pression, et du
quotient respiratoire Q qui varie de 0,83 au repos à 1 lors d’un travail
modéré.

ADU est la surface du corps nu. dite aussi surface de « Du Bois »

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On peut distinguer trois niveaux de métabolisme :

 Métabolisme de base (Mb): nécessaire à la vie, il concerne la


position couchée à jeun (la digestion consomme de l’énergie). ce
métabolisme est de l’ordre de 58,2w/m2

 Métabolisme de repos : c’est la chaleur minimale produite dans des


conditions pratiques de repos du corps. par exemple en position
assise, ce métabolisme est de l’ordre de 105w/m2

 Métabolisme de travail: qui dépend de l’activité physique. comme


exemple le travail de bureau, ce métabolisme est de l’ordre 140
w/m2

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La résistance thermique des vêtements


L’habillement, en ajoutant une isolation thermique autour du corps humain, diminue
la température de surface en contact avec l’ambiance. Il en résulte des puissances
échangées par convection et par rayonnement plus faibles, même si la surface
extérieure a été augmentée. Les vêtements courants sont perméables à la vapeur
d’eau et restent sans incidence sur la transpiration.
Les tenues vestimentaires sont évaluées par leur résistance thermique, c’est à leur
aptitude à s’opposer au passage de la chaleur.
La résistance thermique des vêtements est usuellement repérée dans une échelle en
« clo ».

1 clo = 0,155 m2. °C/W

Si R est la résistance thermique du vêtement et Rclo son isolation exprimée en clo.


on a évidemment :

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 L'estimation du niveau d'habillement


Le niveau d'habillement des occupants est caractérisé par une valeur relative,
exprimée en "clo", l'unité d'habillement.

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Facteurs d’influence

 La température ambiante
Ce terme désigne la température de l’air mesurée à l’abri de tout rayonnement, à
une hauteur d’environ 1,50 mètre du sol.

 La température radiante moyenne


C’est la moyenne des températures de surface des parois qui entourent la
personne

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 Température opérative (Température résultante )


La température opérative, Top, est un indice de confort thermique intégrant
deux paramètres physiques, la température de l’air ambiant et la température
moyenne radiante. Il s’agit donc d’un indice d’appréciation des effets
convectifs et radiatifs sur le confort de l’individu.

La norme Iso 7730 fournit le calcul simple de cet indice par la formule
suivante :
Top = α Ta + (1 - α) Tmr
Avec:

Top : La température opérative. [°C]


Ta : La température d’air. [°C]
Tmr : La température moyenne radiante. [°C]
α : Coefficient en fonction de la vitesse d’air.

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Le tableau suivant nous donne quelques valeurs de α en fonction de la vitesse de


l’air :

Avec des vitesses de l’air inférieures à 0,2 m/s, la température opérative est égale à
la moyenne arithmétique des températures citées, et pouvant être écrite de la façon
suivante :
Top = (Ta + Tmr ) /2

Pour des activités légères, exercées par des personnes portant une tenue
vestimentaire estivale normale, la température opérative limite de confort est de
27°C pour un environnement avec 55% d’humidité relative, elle peut, par contre,
être augmentée jusqu’à 29°C, si la vitesse de l’air est au-dessus de 0,2 m/s.

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 Vitesse relative de l’air

Quand l’air circule rapidement autour du corps humain, il emporte beaucoup de


chaleur par convection et aussi par évaporation, ce qui donne la sensation que
l’air est plus froid.

A l'intérieur des bâtiments, on considère généralement que l'impact sur le


confort des occupants est négligeable tant que la vitesse de l'air ne dépasse pas
0,2 m/s.

A titre de comparaison : marcher à une vitesse de 1 km/h produit sur le corps un


déplacement de l'air de 0,3 m/s.

Le mouvement de l'air abaisse la température du corps, facteur recherché en


été, mais pouvant être gênant en hiver (courants d'air).

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Condition hivernale

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La fourniture d'air frais pour la ventilation d'un local n'entraîne en principe


qu'un mouvement très faible de l'air.

Le confort est donc directement lié à la qualité de la diffusion de l'air dans la


pièce, afin d'assurer une vitesse réelle inférieure à 0,25 m/s au droit des
occupants.

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Conditions estivales

Pour les températures de locaux comprises entre 21 et 24°C, un déplacement


d'air à la vitesse de 0,5 à 1 m/s donne une sensation rafraîchissante confortable
à des personnes assises n'ayant que de faibles activités.

Mais lorsqu'on fournit un travail musculaire dans des endroits chauds, des
vitesses d'air de 1,25 à 2,5 m/s sont nécessaires pour apporter un soulagement.
On produit parfois des vitesses plus élevées lorsque des hommes sont soumis
pour de courtes périodes à une chaleur rayonnante intense. Ce mouvement d'air
sera obtenu à l'aide de ventilateurs.

L'effet rafraîchissant est ressenti, peut-être exprimé en fonction de la


diminution de la température de l'air qui donnerait le même effet rafraîchissant
en air calme.

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Voici des valeurs valables pour des conditions moyennes d'humidité et d'habillement :

Vitesse de l'air [m/s] Refroidissement équivalent [°C]


0,1 0
0,3 1
0,7 2
1 3
1,6 4
2,2 5
3 6
4,5 7
6,5 8
Source : Guide pratique de ventilation -Woods

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 Hygrométrie (ou humidité relative)


On parle généralement d' hygrométrie pour caractériser, le taux d' humidité de l'air
ambiant à l' intérieur d' un local.
De préférence, l’ hygrométrie doit rester comprise dans l’intervalle 30 - 70 %.

 Si l’ hygrométrie est inférieure à 30 %. l’air est trop sec. Ceci provoque le


dessèchement de la peau et des muqueuses, ce qui entraîne gênes et risques
sanitaires:
* une peau trop sèche devient rugueuse et irritée
* les porteurs de lentilles de contact se plaignent du manque de lubrification
de leurs lentilles,
* le nez filtre moins bien les particules contenues dans l’air qui pénètrent
ainsi dans l’appareil respiratoire
* la gorge sèche est douloureuse et sujette aux attaques microbiennes...
* Augmentation de l’électricité statique (petites décharges lors du contact avec
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des objets métalliques),

 Si l’hygrométrie est supérieure à 70 %, l’air est trop humide. Les sujets


expriment une sensation d’étouffement. La sueur s’évapore mal à la surface
de la peau et peut ruisseler. Une humidité excessive favorise le
développement de bactéries, moisissures, champignons, acariens..

Pour maintenir l’hygrométrie dans cet intervalle, il est souvent nécessaire


d’humidifier l’air en hiver et de le déshumidifier en été.

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 La plage de confort température-humidité

1 : Zone à éviter vis-à-vis des problèmes de sécheresse.


2 et 3: Zones à éviter vis-à-vis des développements de bactéries et de
microchampignons.
3 : Zone à éviter vis-à-vis des développements d'acariens.
4 : Polygone de confort hygrothermique.
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Les risques de dégradation du bâti et d’inconfort pour l’occupant liés à un taux


d’hygrométrie excessif dans un bâtiment sont de deux natures :

- La condensation qui se forme sur la paroi en contact avec l’air extérieur lorsque l’air
intérieur est chaud et l’air extérieur froid.

- La vapeur d’eau dégagée par toute activité humaine , jusqu’à 14 litres par jour dans
une habitation moyenne (chacun d’entre nous produit 40 grammes de vapeur d’eau par
heure lorsque nous dormons et jusqu’à 150 grammes par heure lorsque nous sommes
en activité) qui a tendance à condenser sur les parois froides (celles en contact avec
l’extérieur).

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Mesures

La mesure efficace à mettre en place pour évacuer les excès d’humidité est
l’installation d’un système de ventilation efficace (hygroréglable).
Cette ventilation peut être :
- naturelle;
-contrôlée : VMC simple flux, hygroréglable, double flux.

Le système de VMC hygroréglable est particulièrement intéressant concernant la


gestion de la vapeur d’eau puisque son débit d'air est fonction du degré d'humidité
intérieur. Ce système permet une évacuation efficace de la vapeur d’eau lors des
périodes d'occupation du logement et limite les déperditions en cas d'inoccupation.

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- Le choix du complexe d’isolation et des matériaux est également important pour


réduire des déperditions (l’étanchéité à l’air) et gérer la vapeur d’eau.
C’est pourquoi, il importe de prêter attention à la capacité hygroscopique et au
coefficient de résistance à la vapeur d’eau des différents éléments constituant les
parois afin que celles-ci soient non seulement isolantes mais aussi perspirantes.

- Il est toujours conseillé de poser un pare-vapeur du côté chaud de l’isolant car si l’on
ne met rien, la vapeur risque de migrer dans la paroi et d’endommager en
humidifiant l’isolant (un isolant humide perd de son efficacité), car cette migration
n’est pas contrôlée.

En effet, lorsque l’air intérieur est chaud et l’air extérieur froid, il se forme de la
condensation sur la paroi en contact avec l’air extérieur.

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Indices de confort thermique

Le Vote Moyen Prévisible (PMV) et le Pourcentage Prévisible d’Insatisfaction


(PPD) sont des indices qui permettent de vérifier si un environnement
thermique donné entraine un confort, pour un grand nombre de gens situés dans
le même environnement.

La norme ISO-7730 intitulée ‘‘Ambiances thermiques modérées-Détermination


des indices PMV et PPD et spécification des conditions de confort thermique’’;
propose les indices PMV et PPD comme moyen d’évaluer l’environnement
thermique pour divers combinaisons de l’habillement et de l’activité, avec
quatre variables d’ambiance (température de l’air, température radiante, vitesse
de l’air et humidité relative), et décrit la méthode détaillée pour la
détermination de ces deux indices.

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PMV (Vote moyen Prévisible)


Le PMV est un indice de confort thermique qui permet de prévoir La valeur
moyenne des expressions subjectives d’un groupe de personnes exposées à une
certaine ambiance thermique et situant leurs sensations sur une échelle de
sensation thermique à 7 points:

La norme ISO 7730 stipule que pour se situer dans la zone de confort thermique,
il faut que:
-0,5 < PMV <0,5

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Pour déterminer cet indice on utilise des tables, correspondant aux niveaux
d’activité (métabolisme M) en considérant l’isolement thermique (Icl), et la
température de l’air (Ta).

Cet indice n’est utilisable que sous certaines conditions de métabolisme,


d’isolement vestimentaire, de température d’air (Ta), de rayonnement (Tr) et
de vitesse d’air (Va):

 M : 46 – 232 W/M2 (0,8 à 4 met)


 IcI : 0 - 0.31 m2.°C/W ( 0 à 2 clo)
 Ta : 10 - 30°C
 Tr : 10 - 40°C

 Va : 0 - 1 m/s
 Pa : 0 - 2700 Pa

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L’indice PMV est donné par l’équation :

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Équation Simplifiée du PMV :

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Le PPD (pourcentage prévisible d’insatisfaits)

Le PMV ne permet pas de déterminer le pourcentage de personnes insatisfaites.


Il était intéressant, dans une population donnée, de calculer le nombre de
personnes insatisfaites correspondant au PMV de confort. Pour cela on utilise
un deuxième indicateur: le PPD (Pourcentage Prévisible d’insatisfaits).

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On remarque que:

 Dans la situation optimale (PMV = 0,


ni chaud ni froid), le taux
d’insatisfaction est de 5% parmi des
personnes connaissant les mêmes
conditions thermiques, métaboliques
et de vêtements,
 Le taux d’insatisfaction augmente de
la même manière si le PMV s’écarte
de 0 vers le froid et vers le chaud.

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On détermine le pourcentage prévisible d’insatisfaits (PPD) à partir du PMV

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2éme Partie :
Matériaux et performance thermique de
l'enveloppe

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 Conductivité thermique: Définition générale


La conductivité thermique est une propriété intrinsèque d’un matériau (solide, liquide ou
gaz). qui représente sa faculté à diffuser de la chaleur sans mouvement macroscopique de
la matière. Elle s’exprime en w/m.K. Elle est donnée par la loi de Fourier (1822) qui exprime
la relation entre la densité de flux de chaleur et les variations spatiales de la température
au sein du matériau.
d  
F = - grad T .n
ds
T : la température en Kelvin (K) ou en degré Celsius (°C);

: la conductivité thermique w/m.K

n : le vecteur unité normal à la surface S au point considéré


et dirigé dans le sens des températures décroissantes.

 :La puissance qui traverse la surface dS pendant


l’intervalle de temps dt dans le sens de la normale W/m2

F : la densité de puissance thermique en W

Le signe moins :le flux de chaleur est positif quand la température diminue
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 conduction : cas d’un mur une seule variable d’espace x

Dans ce cas , T dépendra de l'espace x : ce sera T(x, t) avec T(x = 0) = T0


T(x = L) = TL
et la Loi de Fourier se réduit à l'équation différentielle

dQ dt
𝐹= = −λ
ds dx

En régime stationnaire, à savoir lorsque la température et les flux de chaleur en


tout point sont constants, la densité de flux traversant une couche homogène
plane d'épaisseur ‘’e‘’ et de conductivité thermique ‘’λ ‘’ soumise à une différence
de température ‘’ΔT’’ se calcule en intégrant l'équation de Fourier. On obtient:
ΔT T1 − T2
𝑄=λ =λ
e e
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ΔT
Cette relation 𝑄 = λ est analogue à la loi d’Ohm en électricité qui définit
e
l’intensité du courant comme le rapport de la différence de potentiel électrique
sur la résistance électrique. La température apparaît ainsi comme un potentiel
e
thermique, et le terme apparaît comme la résistance thermique d’un mur
λ
plan d’épaisseur ‘’e’’, de conductivité thermique ‘’λ’’ et de surface latérale S. On
se ramène donc au schéma équivalent représenté sur la figure ci-dessous:

Figure : Schéma électrique équivalent d’un


mur simple

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Exemple: mur en béton

L'écart de température TA − TB provoque un


flux de chaleur à travers le mur:

TA − T𝐵
𝑄=λ
e

un mur en béton d’épaisseur 20 cm et de conductivité thermique 1,7 w/m.K


Les température d’ambiance interne et externe sont respectivement 20 et 5°C

Flux thermique à travers le mur : Q = …. ???


Densité de puissance thermique F , pour S = 5 m x 4 m = 20 m ????

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Exemple: mur en béton

Ecart de température: TA − TB = 20°C - 5°C = 15°C


Epaisseur du mur: e = 0,20 m
λ pour le béton: λ = 1,7 W / (m .°C)
Flux thermique à travers le mur: Q = 1,7 x 15 / 0,20 = 127,5 W/m2
Densité de puissance thermique pour S = 5 m x 4 m = 20 m2 ; F = Q S = 2,55 kW

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Matériaux Masse volumique Conductivité


ρ Kg/m3 Thermique w/m.K

Bitume Pur ρ ≤ 1 050 0,17

aluminium 2 700 230

cuivre 8 900 380

fer pur 7 870 72

Acier 7 800 50

sable et gravier 1 700 ≤ ρ ≤ 2 200 2,0

Pisé 1 770 ≤ ρ ≤ 2 000 1,1

terre cuite 2 300 < ρ ≤ 2 400 1,04

feuillus (1) très lourds ρ > 870 0,29

Marbres 2 600 ≤ ρ ≤ 2 800 3,5

Béton plein 2 300 < ρ ≤ 2 600 2,00

Air immobile 1.23 0.025

dioxyde de carbone immobile 1,95 0.014

Argon immobile 1.7 0.017

Source RT 2005

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 Profil de la température au sein d’une paroi plane simple: 1 dimension sans


source de chaleur

Pour calculer la variation de la température au sein d’une paroi siège d’une conduction de la
chaleur à une dimension, en régime permanent sans source de chaleur, nous considérons
l’équation de la chaleur qui s’écrit dans ces conditions
d ²T
0
d²x
d ²T d  dT  dT
0    0  dx  C1  T  C1 x  C2
d²x dx  dx 

Si x  0, alors T  Ts1  C1.0  C 2  C2


Ts2 Ts1
Si x  e , alors T  Ts2  C1.e  C 2  C1  e

Ts2 Ts1
T e
x  Ts1

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Flux de chaleur à travers une paroi plane : 1 dimension sans source de chaleur:
contact parfait

1 e1 e2
𝑄= Ts2 − TS1 Rp  
𝑅p 1 2
1
𝑄= T2 − TS2
𝑅Se
1
𝑄= Ts1 − T1
𝑅S𝑖

Ts1 = Q. 𝑅S𝑖 + T1
Ts2 = T2 − Q. 𝑅S𝑒

55

Exemple profil de température


1
1) le flux thermique 𝑄 = TA − TB Q= 49,81w.m2
𝑅T
2) Calculer les températures de surface et tracer le diagramme des températures.
1
𝑄= TA − TAS TAS =T𝐴 − Q. 𝑅S𝑖 = 12,5 °C
𝑅S𝑖
1
𝑄= TBS − TB TBS = Q. 𝑅S𝑒 + T𝐵 = 8 °C
𝑅S𝑒

56

28
03/01/2021

Paroi plane simple en régime permanent à une dimension


sans terme source de chaleur:

 2T
T   0
x2
 
F   T s 2  Ts1 
A e
 Rp 
e

(m2.K.W–1)

57

Résistance thermique en conduction d’une paroi simple


La résistance thermique Rp en (m2.K.W–1) d’une paroi est l’inverse du flux thermique traversant
en régime permanent un m2 de paroi pour une différence de température d’un kelvin (ou d’un
degré Celsius) entre les deux faces de la paroi. R est fonction des caractéristiques géométriques
et thermiques des matériaux constituants la paroi.
Cette définition suppose la connaissance des deux températures de surface Ts1 et Ts2 ainsi que
de la surface à travers laquelle la densité de flux thermique est uniforme.
Pour une surface plane d’air A perpendiculaire au flux de chaleur, la résistance thermique est
donnée dans le cas d’une conduction de la chaleur à une dimension selon l’épaisseur e
par :

Ts2  Ts1
Rp 
QF
Résistance thermique déclarée et utile
Valeur de la résistance thermique d'un produit de construction, dans des conditions
extérieures et intérieures spécifiques, qui peuvent être considérées comme typiques du
produit lorsqu'il est incorporé dans un composant d'un bâtiment. Les définitions données
pour la conductivité thermique sont aussi valables pour la résistance thermique

58

29
03/01/2021

Résistance thermique en conduction pure d’une paroi composite


Disposition série: contact parfait
Dans le cas d’une paroi composée de couches d’épaisseur constante, à hétérogénéités faibles et régulières
pouvant être assimilées à des couches homogènes et disposées en série perpendiculairement au flux de
chaleur, la résistance thermique de la paroi est la somme des résistances thermique de chaque couche

Si le contact est parfait Rp  R


i
pi

59

Disposition parallèle: contact parfait


Dans le cas d’une paroi composée de couches d’épaisseur constante, à hétérogénéités faibles et régulières
pouvant être assimilées à des couches homogènes et disposées en parallèle perpendiculairement au flux
de chaleur, la résistance thermique de la paroi est la somme des résistances thermique de chaque couche

La résistance thermique en conduction pure est donnée par

A A A 1 A A 
 1  2 1
  1  2 
Re q Rp1 Rp2 Re q A  Rp1 Rp2 
A=A 1  A2

R
Ai
1 1 pi
 N
Rpeq
A1
i
60

30
03/01/2021

Resistance thermique superficielle d’une paroi

On peut étendre la notion de résistance thermique définie pour la conduction


thermique aux modes de transfert par convection et par rayonnement entre une
paroi solide et un fluide. On défini alors la résistance superficielle d’une paroi plane
par

1
Rs 
hc  hr

Rs : représente alors l’échange de chaleur par convection et rayonnement entre paroi


plane et son environnement. hc et hr sont les coefficients d’échanges par convection et
rayonnement respectivement, en W/(m².K).
Avec

Valeurs typiques parois Rsi = 0,13 W/m²K

Rse = 0,04 W/m²K

61

Resistance thermique superficielle d’une paroi

En plus de la direction du flux de chaleur le coefficient de transfert de chaleur par convection


dépend de plusieurs paramètres ( vitesse de l’air, orientation de la paroi, l’état de surface, la
viscosité de l’air, de la température…).

En première approximation, les valeurs suivantes sont adoptées dans la norme marocaine
NM. ISO 6946 de 2006 pour les parois planes

à l'intérieur du bâtiment
 flux de chaleur vers le haut (dalle chauffante ou plafond froid) hc = 5,0 W/(m²·K)

 flux de chaleur horizontal (parois verticales) hc = 2,5 W/(m²·K)

 flux de chaleur vers le bas (plafond chaud ou plancher froid) hc = 0,7 W/(m²·K)

à l‘extérieur du bâtiment
A l'extérieur, l'effet du vent prédomine. La NM. ISO 6946 de 2006 donne l’approximation
suivante: hc = 4 + 4 v

62

31
03/01/2021

hr = ε 4 σ Tm 3
hro = 4 σ Tm 3
ε est l’émissivité hémisphérique corrigée de la surface (prendre ε = 0,9 dans
l’absence de valeurs spécifiée)
hro est le coefficient de rayonnement d’un corps noir
σ est la constante de Stefan-Boltzmann (5,67 × 10–8 W/(m².K4))
Tm est la température moyenne de la surface et des surfaces environnantes, en K

La norme marocaine NM ISO 6946 de 2006 donne les valeur de hro en fonction de
la température

29/12/2020 63

Le tableau suivant donne les valeur de Rse pour différentes vitesses du vent

Les valeurs de la résistance superficielle extérieure ont été calculées pour une vitesse
de vent v= 4 m/s.

64

32
03/01/2021

en l'absence d'informations spécifiques sur les conditions aux limites, les valeurs données
dans le tableau suivant pour les surfaces planes peuvent être utilisées. Les valeurs données
« flux horizontal" s'appliquent pour des parois verticales ou dont l’angle d’inclinaison est
supérieur à 60° par rapport au plan horizontal. Les valeurs données « flux ascendant ou
descendant " s'appliquent pour des parois horizontales ou dont l’angle d’inclinaison est
inferieur à 60°)

65

•Coefficient de transmission surfacique


Le coefficient de transmission surfacique U d’une paroi est le flux thermique en régime
stationnaire par unité de surface, pour une différence de température d’un kelvin ( ou d’un
degré Celsius) entre les milieux situés de part et d’autre de cette paroi. Il s’exprime en
W/(m².K) et il est fonction des caractéristiques géométriques et thermiques des matériaux
et des résistances superficielles. Dans le cas des parois constituées de couches
thermiquement homogènes perpendiculaires au flux de chaleur, le coefficient U définit
comme l’inverse de la résistance thermique est donné par :
1 1
U 
Rtot R  e W/(m².K)
 Rs e
si
a
Rsi et Rse NM. ISO 6946 de 2006

Rsi = 0,13 W/m²K


Rse = 0,04 W/m²K

66

33
03/01/2021

Résistance thermique totale d’une paroi composite

: SÉRIE
N
Rtot  Rsi  R
i
pi  Rs e

Rsi et Rse sont les résistances superficielles intérieure et extérieure


respectivement ;

67

Coefficient de transmission surfacique d’une paroi composite: Série

1 1
U 
Rtot Rsi  Rpeq  R s e R peq= R1+R2+R3+…

Resistance thermique totale d’une paroi composite: Parallèle

R Tot  Rsi  R p e q  Rse

A A
 i
Rpeq Ri

68

34
03/01/2021

Coefficient de transmission surfacique d’une paroi composite: Parallèle

A A
R Tot  Rsi  R p e q  Rse  i A   Ai
Rpeq Ri

 A .U
i i
U
A i

1 1
U 
RTot Rsi   R j  Rse

69

Resistance thermique d'éléments non homogènes (NM. ISO 6946 de 2006 )

Décomposition Décomposition
en couche dj en sections Ai

Rmin  Rsi   R j  Rse

1 1  A .U
i i
1  Ai
Umax   Umin   Rmax  
Rmin Rsi   R j  Rse A i Umin  Ai .Ui

Lignes de flux supposées perpendiculaires à la


Surfaces des couches supposées isothermes
surface des sections ( Rectilignes)

Limite inférieure pour R Limite supérieure pour R


70

35
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Resistance thermique moyenne

Rmin  Rmax
R  Rm 
2
Erreur relative maximale

l'erreur relative maximale est donnée par la norme marocaine NM. ISO 6946 de 2006

Rmax  Rmin
ER 
2R
EXEMPLE - Si le rapport de la limite supérieure à la limite inférieure est de 1,5, l'erreur
maximale possible est de 20 %. Cette erreur maximale peut être évaluée pour décider
si la précision est acceptable

71

Décomposition en section

e1 e2 e4
R1  Rsi  2 2  R3   Rse
1 2 4
e1 e5
R2  Rsi  2   Rse
1 5

A1 A2

1 R1 R2

R e q1 A1  A2

72

36
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Décomposition en couche
e1
R1   0,0107m².k / w
1

A1 A2 A1 A A1 A
  2  2
1 R'2 R"2 1 R ' R "3 1 R ' R "4
  3  4
R2 A1  A2 R3 A1  A2 R4 A1  A2

R eq 2  R se  2 R1  2 R 2  R 3  R 4  R se

Req1 Req2
Rtotal 
2
73

Remarque:
Connaissant les trois température Ti, To et Tsi, on peut estimer la résistances totale

74

37
03/01/2021

Recommandation de la norme: la NM ISO 6946 de 2006

• Les valeurs des résistances thermiques utilisées dans les calculs intermédiaires
doivent être calculées avec au moins 3 décimales.

• Si la résistance thermique totale est présentée comme un résultat final, elle doit être
arrondie à deux chiffres après la virgule.

76
75

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