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Conception des systèmes constructifs bois

Performance de l’habitat
NOTIONS DE BASE DE THERMIQUE
1. Notion de chaleur

La chaleur d'un corps est due à son agitation moléculaire. Chauffer un corps revient à apporter un supplément
d'énergie aux molécules, de telle sorte que leur vitesse d'agitation augmente.
La vitesse d'agitation des molécules est égale à zéro à la température minimale dite zéro absolue (‐273,15°C).

2. Echelles de température

Il existe diverses échelles de température.


La température de base = zéro absolue = 0 K = ‐273,15 °C

T [K] =  [°C] + 273,15

 [°C] = T [K] – 273,15

 [°F] = (9/5)  [°C] + 32

Lord William Thomson KELVIN (1824‐1907), physicien et ingénieur irlandais, s’illustra par des recherches
variées : thermodynamique, hydrodynamique, élasticité et électricité. Il inventa la télégraphie sous‐marine
mais est célèbre pour la découverte du zéro absolu d’où l’échelle de température qui porte son nom.

Anders CELSIUS (1701‐1744), physicien et astronome suédois, a construit en 1741 un thermomètre utilisant
une échelle centésimale à partir des deux points fixes suivants : 0°C (fusion de la glace) et 100°C (ébullition de
l’eau).
Le Celsius est utilisé en France et dans de nombreux pays à l’exception des Etats‐Unis, de la Grande‐Bretagne
et du Japon

Gabriel FARHENHEIT (1686‐1736), physicien allemand, travailla beaucoup en Hollande et en Angleterre. Il


construisit de nombreux appareils de physique, notamment des thermomètres à alcool et à mercure, utilisant
une échelle de repérage qui lui était propre. ½ sel ammoniaqué + ½ neige.
Le Fahrenheit est utilisé aux Etats‐Unis, en Grande‐Bretagne et au Japon mais la tendance est à
l’uniformisation avec le °C.

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3. La propagation de la chaleur

Il existe 3 modes de propagation de la chaleur, qui sont :


‐ la conduction,
‐ la convection,
‐ le rayonnement.

3.1. La conduction
La conduction est le seul mode de propagation de la chaleur dans les
solides. Il y a conduction lorsque à travers la matière, les molécules, en
vibrant autour de leur position moyenne, bousculent leurs voisines, leurs
communiquant ainsi de l'énergie. L'augmentation de l'agitation moléculaire se
traduit par une augmentation de la chaleur.
Tous les solides ne sont pas bons conducteurs de la chaleur. Les métaux
sont bons conducteurs, le bois en est un médiocre.

3.2. La convection
Ce mode d'échange thermique est propre aux fluides
(liquides ou gaz). Les molécules directement en contact
avec une surface solide, absorbent ou cèdent de la chaleur.
Les différences de masse volumique engendrent des
mouvements de convection.

3.3. Le rayonnement
Tous les corps émettent par leurs surfaces de l'énergie sous forme d'ondes
magnétiques. Cette propagation s'effectue dans le vide et dans les milieux
transparents.
Suivant les longueurs d'ondes, une partie de l'énergie rayonnée peut‐être
absorbée par un corps, une autre peut‐être réfléchie et le reste passe au travers
du corps par transparence.

3.4. Transferts combinés

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4. Le confort thermique

4.1. Physiologie
Il y a un échange permanent entre le corps humain et le milieu ambiant. La sensation de chaleur est due à une
évaporation difficile des calories excédentaires.

4.2. Le confort thermique


Il peut être défini comme une absence de gêne sensorielle. Le confort thermique de l'homme dépend de deux
facteurs :
‐ L'ambiance, elle‐même définie par
 La température,
 L'humidité relative,
 La vitesse de l'air,
 La température des parois,
‐ Le degré de vêture.

4.3. Exigences du confort


En période hivernale, les deux facteurs essentiels susceptibles d'influencer une ambiance et de la définir,
(vitesse de l'air supposée calme et humidité relative > 30 %) sont :
‐ La température ambiante ou température d'air (ta).
‐ La température radiante moyenne des parois tr =∑ 𝑡 𝑆 /∑𝑆
 La température ressentie to = (ta + tr)/2
Il faut veiller à limiter les phénomènes de paroi froide (isolation, double vitrage, etc.) et maintenir une
température d'environ 19°C dans les locaux d'habitation.

5. L’équilibre thermique

On maintient la température choisie pour un local à un niveau constant, et cela quelques soient les conditions
climatiques extérieures.

Dans les conditions climatiques d'hiver, la température extérieure est inférieure à la température intérieure
du local. Il s'établi un flux de chaleur du point le plus chaud vers le point le plus froid.
Ce flux d'échange thermique se nomme "Déperditions calorifiques" et est exprimé en Watts

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Pour que θi reste constante, il faut que les apports soient égaux aux déperditions.

Ces déperditions calorifiques se divisent en trois grandes catégories :


‐ Les déperditions par renouvellement d'air : Liées aux échanges d'air entre l'intérieur et l'extérieur du
logement (circulation, VMC, aération),
‐ Les déperditions par transmission à travers les parois dites surfaciques (fenêtres, portes, murs,
plancher, toiture, etc.),
‐ Les déperditions par ponts thermiques :
o Les ponts thermiques linéaires,
o Les ponts thermiques ponctuels.

La thermographie infrarouge permet de visualiser les zones de déperditions thermiques sur les bâtiments en
les identifiant en fonction de leur rayonnement et donc de leur température.

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