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DÉPARTEMENT GÉNIE MÉCANIQUE

COURS
ÉLÉMENTS DE MACHINES

Filière

1ere
GM

Pr E. BOUDAIA

ANNÉE UNIVERSITAIRE 2020/ 2021


ÉLÉMENTS DE MACHINE Pr E. Boudaia

Chapitre 1 : Schématisation cinématique des mécanismes

I. Généralité

Dès qu'il y a contact entre deux solides, il y a alors une liaison entre ces solides. On peut caractériser cette
liaison soit :
 à partir du type de contact: Ponctuel, Linéique, Surfacique
 à partir des mouvements relatifs des pièces : 6 possibilités de mouvements indépendants, à savoir
(3 translations (Tx, Ty et Tz) & 3 rotations (Rx, Ry et Rz). Ce sont les degrés de liberté

II. Liaisons mécaniques élémentaires (NF EN 23952, ISO 3952)

Nom de la Symbole
ddl Mouvements relatifs Exemples
liaison Représentation plane Perspective

Encastrement Translation
0
ou Fixe Rotation
Translation
Pivot 1
Rotation

Translation
Glissière 1
Rotation

Translation et
Hélicoïdale 2
rotation conjuguées

Translation
Pivot glissant 2
Rotation

Sphérique à Translation
2
doigt Rotation
Translation
Appui plan 3
Rotation

Rotule Translation
3
ou sphérique Rotation
Linéaire Translation
annulaire ou 4
sphère Rotation

Linéaire Translation
4
rectiligne Rotation

Ponctuelle ou Translation
5
Sphère-plan Rotation

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III. Caractéristiques d’une liaison mécanique

Technologiquement, les caractéristiques d’une liaison mécanique sont : Directe ou Indirecte, Adhérence ou
obstacle, Démontable ou indémontable, Rigide ou élastique et Complète ou partielle.

Liaison par adhérence ou par obstacle :


- Liaison est par adhérence (a) lorsqu’un phénomène d’adhérence s’oppose à la
suppression de la liaison.
- Liaison est par obstacle (𝑎̅) lorsque la rupture d’un obstacle est nécessaire
pour supprimer la liaison.

Liaison directe ou indirecte (composée) :


- Liaison directe (di) entre deux solides se fait sans pièce intermédiaire.
- Liaison indirecte (𝑑𝑖
̅ ) entre deux solides par l’intermédiaire d’autres pièces.

Liaison démontable ou indémontable :


- Liaison démontable (de) : séparation et réutilisation des pièces sans
détérioration.
- Liaison indémontable (𝑑𝑒
̅̅̅ ) : séparation des pièces ne pouvant se faire sans
destruction de l'une d'elles ou des éléments de liaison.

Liaison rigide ou élastique :


- Liaison rigide (r) ne permet aucun changement de position des éléments
assemblés.
- Liaison élastique (𝑟̅ ) : position relative des pièces fonction des actions
mécaniques s'appliquant sur elles et retour en position initiale après
suppression des actions mécaniques.

Liaison complète ou partielle (permanente ou temporaire) :


- liaison complète (c) ou permanente en utilisation ou en service s’il n’y a aucun
mouvement entre pièces liées.
- liaison partielle (𝑐̅) ou temporaire : la liaison peut-être- rompue en cours de
fonctionnement (ex.: embrayage).

Exemples :

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IV. Décomposition de liaisons

Il est donc possible de décomposer chacune des liaisons définies en liaisons ayant des degrés de liberté
moindres.

Décomposition de la liaison appui plan Décomposition de la liaison cylindre–plan

Décomposition de la liaison pivot

V. Schématisation cinématique des éléments standards

1. Transmission par friction

Roues cylindriques Roues coniques Reglage à plateau Reglage à roue coniquue

2. Transmission par poulie-courroies / pignons-chaînes

Poulie-courroies Type de courroie Pignons-chaînes Type de chaine

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Exemples

Galet tendeur Poulies étagées Pignon -chaine

3. Transmission par engrenages

Roue à denture Types de dentures


extérieur Droite Hélicoïdale Chevron Spirale

Roue à denture
intérieur

Exemples d’application
Roue conique

Secteur denté

Vis sans fin

Crémaillère

4. Accouplements-embrayages-coupleurs-freins

Accouplement Embrayage
Coupleur
(symbole (symbole
automatique
général) général)

Embrayage a
Accouplement Coupleur
même sens de
rigide hydraulique
marche

Accouplement Embrayage a
Coupleur
compensateur deux sens de
électrique
de dilatation marche

Accouplement Embrayage
Joint de cardan
élastique centrifuge

Accouplement
Frein (symbole
limiteur de Roue libre
général)
couple

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VI. Méthode d’établissement d’un schéma cinématique (Exemple : Serre joint)

1. Mise en situation :
Le mécanisme représenté ci-dessous est un serre-joint utilisé par le menuisier pour serrer
momentanément des planches en bois lors d’une opération d’assemblage par collage.

2. Fonctionnement :
On bloque manuellement le patin (7) contre le bois. En faisant tourner la vis de commande (5) par
l’intermédiaire de la tige de manœuvre (6), le mors mobile (4) glisse sur le guide pour assurer le serrage
du bois.

7 2 Patin
6 1 Tige de commande
5 1 Vis de manœuvre
4 1 Mors mobile manœuvre
3 1 Rivet
2 1 Mors fixe
1 1 Guide
Rep Nb Désignation Matériau Obs.
Echelle ESTC Nom
Date
Serre joint pour le bricolage 01
A4
5
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3. Identification des classes d’équivalence

E1 = {1, 2, 3}
E2 = {4}
E3 = {5}
E4 = {6}
E5 = {7}

4. Établissement du graphe des liaisons

5. Établissement du schéma cinématique minimal

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Chapitre 2 : Organes d’assemblage


I. Definition
Une solution constructive d’assemblage a pour fonction de lier des pièces les unes aux autres, en utilisant
différents moyens d’assemblage : Par organes filetés, par collage, par soudages … Mais elle sera appréciée
à partir de ces trois facteurs : coût, l'esthétique et l'encombrement.

II. Types d’assemblage


Chaque moyen d’assemblage peut être défini par cinq critères (pour plus de détails voir chapitre 1) :
Assemblage complet ou partiel, démontable ou non démontable (permanent), élastique ou rigide, par
obstacle ou par adhérence et direct ou indirect.

III. Mise en position (MIP)


Il existe 3 principaux types de mise en position :

IV. Maintien en position (MAP)


Les maintiens en position se scindent en 2 familles :

V. Moyens d’assemblage démontables (temporaires)


1. Assemblage par éléments filetés :
L’assemblage est considéré obtenu par adhérence indirecte.

Fig. 1 Fig. 2 Fig. 3 Fig. 4

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a. Vis d’assemblage (fig. 1) :

La pièce (3) seule possède un trou taraudé recevant la partie filetée de


la vis. Les autres pièces possèdent un trou lisse.
Les principales caractéristiques d'une vis sont :
- le diamètre nominal (dn), le type de filet, la forme de la tête
- la longueur sous tête (L), la longueur filetée (x)
Principales formes de tête :
Cylindrique Cylindrique Fraisée Fraisée Bombée
Hexagonale Carrée
Hexa. creuse fendue fendue fendue
H CHc CS FS Q FBS

On retrouve ces informations dans la désignation normalisée :

Vis (forme tête), (profil filet) (diamètre) - (longueur sous tête L), Classe de qualité

Exemple : Vis H, M10 – 25, 6.8 (C'est une vis hexagonale de ∅ nominal 10mm, filetage métrique de la
longueur sous tête L=50mm et de la classe de qualité (CQ) 6.8).
NB. La classe de qualité est parfois gravée sur la tête de la vis, elle définit sa résistance à la traction:
1er chiffre × 100 = 6 × 100 = 600 MPa de résistance à la rupture en traction.
2ème chiffre × 1er chiffre × 10 = 6 × 8 × 10 = 480 MPa de résistance élastique en traction.

b. Les écrous
Les principales caractéristiques d'un écrou sont : le diamètre nominal dn,
le type de filet et la forme de la tête.
Principales formes d'écrou :
Hexagonal à créneaux H. à embase H. Borgne Cylindrique Carré à oreilles Twolok
H HK HE C Q O

On retrouve ces informations dans la désignation normalisée :

Écrou (forme tête), (profil filet) (diamètre), classe de qualité

Exemple : Écrou H, M12, 4 (C'est un écrou hexagonal de ∅ nominal 12mm, filetage métrique et CQ=4).
Écrou borgne, M8, 8 (C'est un écrou borgne de ∅ nominal 8mm, filetage métrique, CQ=8).

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c. Boulon (fig. 2) :

Un boulon est un assemblage d'une vis et d'un écrou. Il faut pour cela qu'ils aient : un même type
de filet et un diamètre nominal identique. Les pièces à assembler possèdent un trou lisse. Le trou
taraudé se trouve dans l’écrou.
La désignation normalisée :
Boulon (forme tête), (profil filet) (∅) - (longueur sous tête L),
Classe de qualité, écrou (forme tête), classe de qualité

Exemple : Boulon H, M10-30, 4.6, écrou H, 4

d. Vis de pression (fig. 4) :

L’effort de serrage nécessaire au maintien en position est exercé par l’extrémité de la vis.
Les vis de pression diffèrent des vis d'assemblage par leur fonction, à savoir, la réalisation :

d'arrêts (a) d'appuis sous charge (b) de guidages (c)

On distingue pour ces vis la forme des extrémités : la tête et le bout.


Pour les têtes, on retrouve principalement :

Vis avec tête Vis sans tête


Hexagonale Cylindrique fendue Carrée Hexagonale Creuse Fendue

HZ Cm QZ HC

Pour les bouts, on retrouve principalement :

Bombé (BB) Plat (PL) Tronconique (TR) Téton Court (TC) Téton Long (TL) Pointu

Désignation normalisée :

Vis (sans tête ou à tête) (à bout + nom du bout), (profil filet) (diamètre) - (longueur sous tête L) –
(classe de qualité)

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Exemples : Vis sans tête à cuvette, M8-30-14H (une vis de pression


sans tête fondue, à bout cuvette (CU), de ∅ nominal 8 mm, filetage
métrique, longueur L = 30 mm et de classe de qualité 14H (HV = 140)).
Vis HZ à téton long, M8-30-22H (une vis de pression avec tête
hexagonale, à téton long (TL), de ∅ nominal 8 mm, filetage métrique,
longueur L = 30 mm et de classe de qualité 22H (HV = 220)).

e. Goujon (fig. 3) :
Il est composé d’une tige, filetée à ses 2 extrémités séparées par une partie lisse. Le goujon (1) est
implanté dans la pièce (5) possédant un trou taraudé. L’effort de serrage axial nécessaire au maintien
en position (MAP) est réalisé par l’écrou (2).

La désignation normalisée :

Goujon (profil filet) (diamètre) - (longueur : L), bm (implantation), classe de qualité

Exemple : Goujon M10 – 50, bm 12, 5.6 (C'est un goujon de diamètre nominal d = 10 mm, filetage
métrique, longueur libre L = 50 mm, implantation bm = 12 mm et de la classe de qualité 5.6).

Montage d’un goujon

f. Rondelles d'appui

Les rondelles d'appui permettent d'augmenter la surface du contact, sans pour autant assurer un
freinage efficace.

à portée Conique à dentures à dentures Double Concave à


Ondulée Grower
sphérique (Belleville) extérieures intérieures dentures dentures ext

W DEC DIC DD DEFC

Plate

Cuvette

La désignation normalisée
Rondelle (nom)- d Rondelle -W d Rondelle à dents (symbole) d

Désignation : Rondelle-WL 12 (Grower série forte, ∅d = 12mm) avec série courante W, réduite WZ.

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2. Freinage des éléments filetés :

Fonction du freinage des vis et écrou s’oppose au desserrage des vis et des écrous soumis aux chocs,
vibrations, différences de températures ….

a. Freinage par adhérence (sécurité relative) :

Rondelle à dents (éventails) Rondelle élastique (Grower) Rondelle conique lisse (Belleville)

Détail : Détail :

Contre-écrou Écrou auto-freiné (Nylstop)

b. Freinage par obstacle (sécurité absolue) :

Frein droit à ailerons Rondelle frein


frein d’équerre à Goupille « V » (Utilisée avec un écrou à encoches pour le
ailerons serrage des roulements)

Languette de la rondelle rabattue


À travers l’écrou
dans une encoche de l’écrou
(écrou à créneaux)
Rondelle frein

Derrière l’écrou Écrou à encoches


Désignation :

Frein d’équerre à
ailerons – d - matière
Clé

3. Assemblages par obstacle :

Les pièces qui ont une fonction d’obstacle sont souvent des pièces standards.

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a. Goupilles :

Cylindrique élastique
Cannelée Épingle (beta) Fendue « V »
ou conique (Mécanindus)

maintenue dans son maintenue dans son


Elle doit être Elles servent à freiner ou à arrêter des
logement par logement par coincement
montée serrée axes, tiges, écrous …
expansion élastique des 3 fentes à 120°

Désignations dimensionnelles

Goupille (nom)-dxL Goupille élastique- dxL Goupille G1- d x L Goupille beta - d x L Goupille V- d x L

b. Anneaux elastiques :
Les anneaux élastiques sont destinés à arrêter en translation une pièce cylindrique par rapport à une
autre.
Anneaux élastiques à montage axial (Circlips) Anneaux élastiques à montage
Pour Arbres Pour Alésages radial (Anneaux d’arrêts)

Désignation : Anneau élastique pour arbre (ou alesage) d x e Segment d’arrêt, radial, d x e

c. Dentelures rectilignes :
Les axes dentelés permettent transmission d’un couple et le calage
angulaire d’un organe de commande dans plusieurs positions.
L’immobilisation de l’organe est réalisée par ajustement serré (sans
jeu) ou par pincement (voir assemblage par adhérence).
Dentelures

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Exemple de désignation dimensionnelle d’une dentelure rectiligne


de cotes d3 et N (nombre de dents) :

Dentelure rectiligne, d3 x N

Cannelure
d. Cannelures (à flancs parallèles) : s

Les cannelures sont utilisées pour transmettre un couple entre

arbre et moyeu. Elles sont plus performantes que les goupilles et Moyeu
Arbre cannelé
les clavettes mais réservées à des fabrication en série.

Désignation dimensionnelle : Moyeu cannelé à flancs parallèles de N x d x D


et Arbre cannelé à flancs parallèles de N x d x D – glissant

e. Clavettes :

Fonction d’une clavette : Bloquer la rotation de l’arbre par rapport au moyeu autour d’un axe.

Différents types de clavettes :

Clavette parallèle
Clavette Clavette
forme B Clavette fixée
forme A (oblong) forme C inclinée à talon disque
(parallélépipédique)

Désignation dimensionnelle

Clavette fixée, Clavette inclinée Clavette


Clavette parallèle, forme …, de a x b x l
forme …, de a x b x l à talon, a x b x l disque de a x b

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Les éléments principaux d'un assemblage par clavette sont :

Principe :
3. Clavette
Un clavetage se réalise entre un arbre (1) et un moyeu (2) 2
s’assemblant par l’intermédiaire de formes cylindriques
ou coniques.
Éléments constitutifs : 1

1. Rainure de clavette dans l’arbre


2. Rainure de clavette dans le moyeu
3. Clavette

Réalisation de l’assemblage

4. Assemblages par adhérence :

Par deformation ou pincement Par tampons tangents Par Tampon entaillé

Liaison est assurée par Rapprochement des deux tampons Sous l'action de serrage due à
déformation d’une des deux assure le maintien en position des la vis, le tampon vient exercer
pièces à lier pièces à lier un effort au contact de l'arbre

Tampon

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Par coïncement Remarque


Conicité (C) des pièces à lier assure l’adhérence entre les Coincement et non-coincement des
matériaux ce qui maintient les pièces liées cônes : si θ  2 fois l'angle de
frottement (≈ 11,4° pour un contact
acier/acier), il y a coincement entre
l'arbre et le moyeu et la
transmission d'un couple modéré
est possible sans organe d'arrêt
(clavette...).

VI. Moyens d’assemblage non démontables (permanents)

1. Assemblage par rivetage :


La liaison entre deux pièces minces (toles) est réalisée par déformation de l’extrémité d’un rivet. Cette
déformation est appelée « rivure ». Il est recommandé d'utiliser pour les rivets une matière proche de celle
des pièces à assembler.
Principe de rivetage :

Rivet + pièces Rivetage (bouterolle) Pièces rivetées

dv = 1,05d

Pour les têtes, on retrouve principalement :

Tête Tête Fraisée Fraisée Goutte de Aveugle


Tête Ronde suif Creux
Cylindrique Fraisée Bombée tige forée – Pop -
R C F/90 FB/90 F/90 f G

Rivure Cf Rivure FB/90 f Rivure Gf Rivure

Rivet creux, d x e x L
Désignation dimensionnelle : Rivet (symbole), d x L
Rivet Aveugle, d x L

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2. Assemblage par collage :

La construction collée est un mode d’assemblage qui utilise les qualités d’adhérence de certaines
matières synthétiques. Principaux adhésifs : Polychloroprène « Néoprène », Polyamide, Epoxyde
« Araldite », Silicone… Préparation des pièces : Le joint de colle doit travailler au « cisaillement » en
évitant l’effet de « pelage ».

À éviter : Risque de pelage À préférer !!!

Exemples d’assemblages en fonction des sollicitations :

Traction Compression

3. Assemblage par emmanchement forcé :


Avant le montage, la cote effective de l’arbre dA) est

légèrement supérieure à la cote effective de l’alésage

(dM). On oblige l’arbre à pénétrer dans l’alésage avec un

maillet ou une presse. Les deux pièces sont assemblées

à la même température.

4. Assemblage par frettage


Cela consiste à modifier les dimensions des pièces avant leur assemblage, par variation de leur température.
Il existe 3 possibilités :

- Le frettage par contraction du contenu.


- Le frettage par dilatation du contenant.
- Le frettage par combinaison des deux cas précédents.

Principe du frettage par contraction :

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Principe du frettage par dilatation :

Mise en position (MIP) Maintien en position (MAP)


Surface cylindrique (+ Surface plane pour le roulement) frettage

5. Assemblage par soudage :

a. Soudage autogène (fig. 1) : Les pièces à assembler, de même


Fig. 1
nature ou de composition voisine, participent à la constitution du

cordon de soudure (fig. 2). L’assemblage est homogène, c’est à dire

« fait du même métal ».

Exemple : Soudage au chalumeau oxyacéthylénique surtout


employé pour souder des toles minces.

b. Brasage (fig. 1) : L’assemblage est hétérogène. La formation du


cordon de soudure (fig. 2) est assurée par la seule intervention du Cordon de
Fig. 2
métal d’apport qui agit comme une colle (les pièces conservent soudure

leurs contours primitifs).


Brasage tendre : Soudage à l’étain pour souder des fils éléctriques.

Brasage fort : Soudage à l’argent ou au cuivre pour souder des canalisations.

c. Soudage électrique par résitance : Aucun métal d’apport, le passage du courant crée un
échauffement qui provoque une fusion locale et le soudage des pièces. On trouve 2 modes employés
pour les travaux de tôlerie :

Soudage par point Soudage à la molette

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d. Soudage par pression (friction) : Le soudage par friction est un


procédé de soudage mécanique où la chaleur nécessaire pour
le soudage est fournie en frottant ou en mettant en rotation l'une
contre l'autre les pièces à assembler sous une pression axiale.
Friction circulaire
e. Symboles élémentaires normalisés pour soudure bout à bout :

Type de la soudure Représentation simplifiée Symbole

Soudure sur bords relevés

Soudure sur bords droits

Soudure en V

Soudure en demi V

Soudure en Y

Soudure en demi Y

Soudure en U

Soudure en demi U

Soudure en V à flancs droits

Soudure en demi V à flancs droits

Soudure en X

f. Symboles élémentaires normalisés pour éléments divers

Type de la soudure Représentation simplifiée Symbole

Reprise à l’envers

d’angle

En entaille ou en
bouchon

Par points

En ligne continue avec


recouvrement

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g. Symboles supplémentaires normalisés

h. Cotation normalisée des dimensions

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6. Assemblage par sertissage :

Le sertissage consiste à rabattre ensemble les bords de deux pièces en tôle, ou le bord d’une pièce
contre celui d’une autre, afin de les assembler.
Exemple : Assemblage du couvercle et du corps d’un détendeur de gaz.

Couvercle

Couvercle
Le rebord du corps est
rabattu sur le couvercle

Corps
Corps

7. Assemblage par insertion au moulage :

Une pièce est emprisonnée au moulage dans la matière constitutive d’une autre pièce.

Exemple : Moulage du manche plastique sur la lame d’un tournevis en acier.

VII. Liaisons élastiques ressorts


Un ressort est un élément de mécanisme qui peut revenir à son état initial après avoir subi une déformation
relativement importante.

1. Classification des ressorts :


Les ressorts sont classés à partir de la sollicitation reçue. Le matériau travaille soit en torsion, soit en
flexion. La sollicitation du ressort n'est pas nécessairement la même que celle du matériau.

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2. Représentations simplifiées :

3. Guidages pour ressorts :

Exemple : Vérin

VIII. Applications de liaisons d’encastrement

Exemples Qualification MIP MAP

Surface cylindrique
Liaison complète
+ Goupille cannelée
démontable par obstacle
Surface plane

Liaison complète
Surface Cylindrique Goupille conique
démontable par obstacle

Goupille positionnée
Liaison complète au centre ou entre
Surface cylindrique
démontable par obstacle chair et cuir ou
tangente

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Tampon entaillé
Liaison complète
fileté
démontable par Surface cylindrique
+
adhérence
Rondelle + Ecrou

Profil polygone
Profil polygone +
Liaison complète
+ Rondelle
démontable par obstacle
Surface plane +
Anneau élastique

Liaison complète Surface cylindrique Rondelle


démontable par + +
adhérence Surface plane Vis

Rondelle
Liaison complète
Surface conique +
démontable par obstacle
Vis

Liaison complète Éléments


Surface
démontable par d'assemblage
biconique
adhérence Biconiques

IX. Dimensionnement des composantes mécaniques

1. Indications sur le calcul des éléments filetés

Le serrage est assuré par la force F. Cette force a une action


d'un coté sur la tige de la vis et d'autre coté sur les filets. La
vis subit à deux sollicitations :

- Une sollicitation d'extension dans la tige :


𝐹
𝜎=
𝑆
Où 𝑆 = 𝜋𝑑 2 /4 est la section du noyau de la tige.
- Une sollicitation de cisaillement de filets :
𝐹
𝜏=
𝑛𝑆𝑓

Où n est le nombre de filets en prises, 𝑆𝑓 ≅ 𝜋𝑑3 𝑃 est la section


cisaillée d'un filet et P est le pas de la vis.

Calcul du diamètre : En remplaçant S dans l'expression de la résistance à l'extension, on trouve que :


4𝑘𝐹 𝑅𝑒

𝜋𝑑 2 𝑐𝑠

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ou k est le coefficient de concentration de contraintes, égale à 2.5 pour les filetages, 𝑐𝑠 est le coefficient
de sécurité et 𝑅𝑒 est la limite élastique.
D'où la valeur minimale du diamètre soit donnée par :

𝟒𝒌𝒄𝒔 𝑭
𝒅𝒎𝒊𝒏 = √
𝝅𝑹𝒆

Calcul de l'implantation : L’expression de la résistance aux cisaillements peut être donnée par :
𝐹 𝑅𝑔

𝑛𝜋𝑑3 𝑃 𝑐𝑠

D'après cette inégalité, le nombre minimal de filets en prise est donne par :
𝑐𝑠 𝐹
𝑛𝑚𝑖𝑛 =
𝜋𝑑3 𝑃𝑅𝑝𝑔

Sachant que l'implantation J de la tige filetée est égale au produit du nombre de filets en prise (𝑛𝑚𝑖𝑛 ) et
du pas (P), sa valeur peut être déduite par l'expression suivante :
𝒄𝒔 𝑭
𝑱𝒎𝒊𝒏 = 𝒏𝒎𝒊𝒏 × 𝑷 =
𝝅𝒅𝟑 𝑹𝒑𝒈

Dimensionnement d'une vis soumise à la traction et cisaillement

Le dimensionnement des pièces mécaniques soumises à des


contraintes composées comme le cas des vis de serrage, nécessite
d'apprêter une attention particulière. La vis possède des formes qui
causent des concentrations de contraintes dans les zones de filetage.
Ce qui engendre une faiblesse dans le matériau. Et par suite, le
diamètre de la partie filetée sera moins résistant que le même
diamètre de la partie lisse. De plus la double soumission aux
contraintes mécaniques affaiblit la résistance de la vis.

Torseur de cohésion
Selon les méthodes de calcul de la RDM on a tout d'abord besoin de déterminer le torseur de cohésion
qui est de la forme :
𝑁 0
𝑇
{ 𝑦 0}
𝑇𝑧 0 𝐺

G est le centre de gravité de la section (S) soumise au cisaillement (appartenant à ligne moyenne de la vis)
N est l'effort de traction selon l'axe du vis Ox,
Ty est la composante de la force de cisaillement T projetée sur l'axe Oy,
Tz est la composante de la force de cisaillement T projetée sur l'axe Oz.
La section la plus sollicitée est la section qui est soumise à la traction et au cisaillement en même temps.
La condition de résistance avec concentration de contrainte (k) : Elle est donnée, dans cette section,
en fonction de la contrainte idéale 𝜎𝑖 :
𝑹𝒑𝒆
𝝈𝒊 = √𝝈𝟐 + 𝟒𝝉𝟐 ≤
𝒌
avec
𝑁 √𝑇𝑦2 + 𝑇𝑧2
𝜎= 𝑒𝑡 𝜏 =
𝑆 𝑆

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𝑅𝑒
𝑅𝑝𝑒 est la résistance pratique à la traction elle vaut 𝑅𝑝𝑒 = 𝑐𝑠
et 𝑐𝑠 est le coefficient de sécurité.

2. Indications sur le calcul des goupilles

Pour des raisons de simplification, ces organes sont considérés sollicités qu'au cisaillement.
𝑇
𝜏= ≤ 𝑅𝑝𝑔
𝑛𝑆
avec 𝑆 = 𝜋𝑑 2 /4 : la section cisaillée de la goupille, n : le
nombre de sections cisaillées, T : l'effort de cisaillement, et
𝑅𝑝𝑔 : la résistance à la rupture par glissement.
𝑛𝜋𝑑 2 𝑅𝑝𝑔
𝑇𝑚𝑎𝑥 = Cas de n=1 Cas de n=2
4
Ce calcul n'est valable que pour les goupilles pleines. Le contrôle des goupilles creuses (élastiques)
s'effectue d'une manière expérimentale.

3. Indications sur le calcul des rivetés

Exemple de calcul : Les pièces (1) et (2) sont liées par un rivet (3) en acier
de diamètre d=10mm et de résistance élastique au glissement Reg=120MPa.
On prendra un coefficient de sécurité de cs=5. Déterminer l’effort F
admissible dans les pièces sachant que l’assemblage possède 3 rivets alignés.
Calcul de la résistance pratique au glissement (ou cisaillement) du rivet Rpg :
𝐹 𝑅𝑒𝑔
𝜏= ≤ 𝑅𝑝𝑔 =
𝑛𝑆 𝑐𝑠

avec 𝑆 = 𝜋𝑑 2 /4 est la section cisaillée du rivet (en mm2),


Effort maximum dans les pièces (2) et (1) sachant qu’il y a n=3 sections S de
rivets
𝑛𝜋𝑑 2 𝑅𝑒𝑔
𝐹 ≤ 𝑛𝑆𝑅𝑝𝑔 =
4𝑐𝑠

3𝜋102 120
𝐹≤ × = 5650𝑁
4 5

4. Indications sur le calcul des clavettes

Une clavette se dimensionne selon deux critères : le cisaillement et le matage.


Contrainte de cisaillement : Pour qu’une clavette résiste en cisaillement, il faut que la contrainte
tangentielle 𝜏 soit inférieure ou égale à la résistance pratique au glissement 𝑅𝑝𝑔 .

𝑇 𝑅𝑒𝑔
𝜏= ≤ 𝑅𝑝𝑔 =
𝑆 𝑐𝑠

avec 𝑆 = 𝑎. 𝐿 surface cisaillée, a et L : largeur et longueur de la clavette


et T : l'effort de cisaillement appliqué sur la clavette qui vaut :
𝐶 2𝐶
𝑇= =
𝑅 𝑑
avec C : couple de rotation de l’arbre et R = d/2 : rayon de l’arbre.
Donc 𝑳 ≥ 𝟐𝑪⁄𝒂𝒅𝑹𝒑𝒈

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ÉLÉMENTS DE MACHINE Pr E. BOUDAIA

Pression de matage : Pour qu’une clavette résiste au matage, il


faut que la pression de matage Pm soit inférieure ou égale à la
pression admissible Padm.
𝑇
𝑃𝑚 = ≤ 𝑃𝑎𝑑𝑚
𝑆𝑚

avec 𝑆𝑚 = (𝑗 + 𝑏 − 𝑑). 𝐿 ≅ 𝑏. 𝐿/2 : surface matée et b : hauteur de


la clavette.
Donc 𝑳 ≥ 𝟒𝑪⁄𝒃𝒅𝑷𝒂𝒅𝒎

NB. : En pratique, pour le calcul d’une clavette, c’est la condition de non matage qui sera prépondérante
par rapport à la condition au cisaillement.

5. Indications sur le calcul des cannelures à flancs parallèles :

Hypothèse : Répartition de pression uniforme sur les flancs surface


portante Sp = 75% de la surface théorique :

3𝑛ℎ
𝑆𝑝 =
4
Couple transmissible :
𝐶 = 𝑃. 𝑆𝑝 . 𝐿. 𝐷𝑚 /2
Condition de non matage :
𝑃 = 2𝐶/𝑆𝑝 . 𝐿. 𝐷𝑚 ≤ 𝑃𝑎𝑑𝑚

avec n : nombre de cannelures, h : hauteur d'une cannelure, C : couple


à transmettre, P : pression de contact, L : longueur des cannelures, Dm
diamètre moyen = (D + d)/2 et Padm : pression admissible.
Détermination de la longueur des cannelures :

𝟖𝑪
𝑳≥
𝟑𝒏. 𝒉. 𝑫𝒎 . 𝑷𝒂𝒅𝒎

6. Indications sur le calcul des soudures

25
ÉLÉMENTS DE MACHINE Pr E. BOUDAIA

Exemple : cas de soudures parallèles à la charge - calcul au cisaillement


Deux soudures d'angle AB et CD, de longueur 50 mm, sont soumises à du cisaillement pur sous l'action de
la charge F. Si l'on adopte une contrainte limite au cisaillement (Rpg) de 10 daN/mm2 pour le métal
d'apport, quelle charge F maximale l'assemblage peut-il supporter ?

La section cisaillée à prendre en compte est la plus petite section longitudinale de chaque cordon, aire =
a x l = 10 x 50.

Solution :
𝐹𝑚𝑎𝑥
𝜏𝑚𝑎𝑥 ≤ 𝑅𝑝𝑔 =
𝑎(𝑙 + 𝑙)
𝐹𝑚𝑎𝑥 = 𝑅𝑝𝑔 × 𝑎(𝑙 + 𝑙)

AN. : 𝐹𝑚𝑎𝑥 = 10 × 10 × (50 + 50) = 104 𝑑𝑎𝑁

26
ÉLÉMENTS DE MACHINE Pr E. BOUDAIA

Chapitre 3 : Guidage en rotation

I. Généralités :
Le guidage en rotation consiste à réaliser une liaison pivot entre un arbre et un alésage (moyeu) :
Articulations (mécanismes de liaison) assurant le guidage en rotation :

Liaison directe Liaison indirecte avec éléments antifriction

Pièces sont en contact direct Paliers lisses Coussinets en bronze


Avantages Coût peu élevé Frottement diminué, Durée de vie augmentée, Usure reportée
Inconvénients Frottements Coût un peu plus élevé
Liaison indirecte avec éléments roulants Liaison indirecte élastique (Silentblocs)

Cette solution constructive dévellopée à la suite est


Deux bagues métalliques reliées par une bague en
très utilisée. Le guidage est assuré avec précision
caoutchouc
avec un frottement minimal
Avantages Durée de vie très élevée, Forte diminution du bruit, Rendement élevé
Inconvénients Coût relativement élevé

Fonctions à assurer : Le guidage en rotation en phase d’utilisation doit assurer les fonctions suivantes :
− Positionner l’arbre et le logement : notions de jeu et de précision de guidage,
− Transmettre les efforts : dimensionnement des pièces et durée de vie du montage,
− Résister au milieu environnant : fiabilité, matériaux, étanchéité, protection, etc…
− Etre d’un encombrement adapté (voire minimal),
− Minimiser les niveaux de bruit et de vibrations.

II. Roulements :
II.1. Composition d’un roulement :

1 : Bague extérieure, liée à l’alésage (logement du roulement)

2 : Bague intérieure, liée à l’arbre

3 : Cage, assure le maintien des éléments roulants

4 : Eléments roulants, situés entre les deux bagues :

27
ÉLÉMENTS DE MACHINE Pr E. BOUDAIA

II.2. Types de charge supportées par les roulements :

charges radiales charges axiales et radiales (combinée) charges axiales

Roulements Roulements Roulements Butée à


Roulement à Butée à Butée à
à rouleaux à aiguilles à rouleaux rotule sur
billes billes aiguilles
cylindriques coniques rouleaux

II.3. Les principaux types de roulements à billes et à rouleaux :

Aptitude à la
Représentation Aptitude à Remarques
charge
Type de roulement
Normale Normalisée Radiale Axiale la vitesse Utilisations

Le plus utilisé.
Roulement Très économique. Existe en
à billes +++ ++ +++ plusieurs variantes (Etanche,
à contact radial avec rainure et segment
BC d’arrêt …)

Roulement Les roulements à une rangée


à une rangées de de billes doivent être montés
+++ +++ ++ par paire. Avec une rangée
billes à contact
de billes, la charge ne peut
oblique
BT être appliquée que d’un côté.

Roulement à Supporte des charges


deux rangées axiales et radiales assez
+++ ++ ++ fortes. Exige une très bonne
de billes à
coaxialité de l'alésage et de
contact oblique BE l'arbre.

Roulement à Il se monte par paire. Il est


deux rangées utilisé lorsque l’alignement
+++ + ++ des paliers est difficile ou
de billes
dans le cas d’arbre de grande
à rotule
BS longueur pouvant fléchir.

Roulement Grande capacité de charges


à 1 rangée de +++ ++ +++ dans le sens axial et radial.
billes contact Peut être préféré aux butés à
radial 1 joint BCE vitesses élevées.

Roulement Grande capacité de charges


à 1 rangée de +++ ++ +++ dans le sens axial et radial.
billes contact Peut être préféré aux butés à
radial 2 joints BCEE vitesses élevées.

28
ÉLÉMENTS DE MACHINE Pr E. BOUDAIA

Roulement à Il supporte des grandes


rouleaux ++++ 0 +++ charges radiales. Les bagues
sont séparables, facilitant le
cylindriques
montage.
RU

Roulement à Il se monte par paire et en


rouleaux ++++ +++ ++ opposition. Les bagues sont
séparables, facilitant le
coniques
montage.
KB

Roulement à Supportent des charges


+++ 0 +++ radiales importantes sous un
à aiguilles
encombrement reduit.
NEA

Butée à billes à Ne supportent que des


0 ++++ + charges axiales dans un seul
simple effet
sens.
TA

Butée à billes à 0 ++++ + Concuess pour subir des


double effet charges axiales alternees.
TDC

Ne supportent que des


Butée à rouleaux 0 ++++ + charges axiales dans un seul
sens.
TS

Roulement Resistent bien aux chocs.


RAX ++++ ++++ +++ Leur encombrement est tres
combiné
reduit.

Légende : ++++ : Très élevé +++ : Elevé ++ : Modéré + : Passable 0 : Nul

II.4. Désignation des Roulements :

Exemple de désignation : Roulement 30 BC 02 X E

X : n’importe quelle cage,


Diamètre intérieur Type du Série E : simple joint d'étanchéité
(Ø arbre) roulement dimensionnelle d'un seul côté ou P : simple
flasque d'un seul côté.

II.5. Matériaux des roulements :

Bagues : Elles sont décolletées dans un acier du type 100 Cr Mn 6-1,5 puis trempées et revenues pour

obtenir une dureté d'environ 62 HRC puis rectifiées et polies.

Éléments Roulants : Obtenus à partir d'un fil d'acier identique aux bagues ,il subissent tronçonnage,

emboutissage, trempe et revenu puis polissage.

29
ÉLÉMENTS DE MACHINE Pr E. BOUDAIA

II.6. Règles de montage des roulements :

La bague TOURNANTE par rapport à la direction de la charge est montée SERREE sur sa portée.
La bague FIXE par rapport à la direction de la charge est montée GLISSANTE (avec jeu) sur sa
portée.

Montage ARBRE TOURNANT Montage ALESAGE (moyeu) TOURNANT

La bague intérieure est tournant La bague intérieure est fixe


La bague extérieure est fixe La bague extérieure est tournant

II.7. Cotation des portees de roulement :

Seul le diamètre des portées de l’arbre  d et de l’alésage  D sont à coter.


d

D

30
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II.8. Montage des roulements à billes à contact radial :

1er cas : ARBRE TOURNANT par rapport à la charge

 Ajustements :
- Les bagues intérieures tournantes sont
montées SERREES : FIXE
Tolérance de l’arbre : k6

- Les bagues extérieures fixes sont

40 H7
montées GLISSANTES :

13k6
TOURNANT
Tolérance de l’alésage : H7

 Arrêts axiaux des bagues :


- Les bagues intérieures montées sérrées
sont arrêtées en translation par quatre
obstacles : A, B, C, D
Ajustement SERRE
- Les bagues extérieures montées
Ajustement AVEC JEU
glissantes sont arrêtées en translation
par deux obstacles : E et F

2nd cas : ALESAGE (moyeu) TOURNANT par rapport à la charge

 Ajustements :
- Les bagues intérieures fixes sont
TOURNANT
montées GLISSANTES :
Tolérance de l’arbre : g6

- Les bagues extérieures tournantes sont


40M7

13g6

FIXE
montées SERREES :
Tolérance de l’alésage : M7

 Arrêts axiaux des bagues :


- Les bagues intérieures montées
glissantes sont arrêtées en translation
par deux obstacles : E et F
Ajustement AVEC JEU
- Les bagues extérieures montées sérrées
Ajustement SERRE
sont arrêtées en translation par quatre
obstacles : A, B, C, D

31
ÉLÉMENTS DE MACHINE Pr E. BOUDAIA

II.9. Application : Touret a meuler Ensemble en


rotation

Echelle 1:2
(Meule)

 96 H7
 40 k6

 36 k6
 84 H7

L’arbre porte-meule (2) est guidé en rotation par deux roulements (3) et (4). Répondre aux questions
suivantes :
a) Colorier l’ensemble des pièces en rotation
b) De quel type de roulement s’agit-il ? Roulement à billes à contact radial
c) Est-ce un montage à arbre ou à alésage tournant ? Arbre tournant
d) Quelles sont les bagues montées serrées (extérieures ou intérieures) ? Bagues intérieures
e) Identifier les obstacles arrêtant ces bagues axialement (A, B, C, D, E, F, G, H) : E, F, G, H
f) La bague intérieure du roulement (4) est liée indirectement en translation avec l’arbre (2), à gauche en
G, à droite en H. Établir sur le diagramme ci-dessous, la suite des contacts entre la bague intérieure et
l’arbre (2) :

3 5 6 7

g) Les bagues extérieures sont-elles montées avec jeu ou avec serrage ? Avec serrage (glissantes)
h) Identifier les obstacles arrêtant ces bagues axialement (A, B, C, D, E, F, G, H) : C, D
i) La bague extérieure du roulement (3) est-elle liée en translation avec le bâti (1) (OUI ou NON) ? NON
j) Donner la tolérance des portées des bagues intérieures situées sur l’arbre : k6
k) Donner la tolérance des portées des bagues extérieures situées sur l’alésage : H7
l) Coter les portées de roulement sur l’arbre (2)
m) Coter les portées de roulement sur les alésages (1) et (8)

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II.10. Montage des roulements à rouleaux coniques :

Ces roulements doivent être montés par paire et en opposition (roulements montés en sens inverse).

1er cas : ARBRE TOURNANT par rapport à la charge

MONTAGE DIRECTE EN « X »

Montage appelé en « X » car les perpendiculaires aux chemins de roulement dessinent un « X »


 Ajustements :
- Les bagues intérieures tournantes sont FIXE
montées SERREES :
C
Tolérance de l’arbre : m6 D

- Les bagues extérieures fixes sont


A B
montées GLISSANTES :

14m6
45 H7
Tolérance de l’alésage : H7 TOURNANT

 Liaisons axiales des bagues : A B

- Les bagues intérieures avec l’arbre :


Obstacles A et B C
D

- Les bagues extérieures avec l’alésage :


Obstacles C
Ajustement SERRE
Réglage axial du jeu du montage en D
Ajustement AVEC JEU

2nd cas : ALESAGE (moyeu) TOURNANT par rapport à la charge

MONTAGE INDIRECTE EN « O »

Montage appelé en « O » car les perpendiculaires aux chemins de roulement dessinent un « O »


 Ajustements :
- Les bagues intérieures fixes sont
TOURNANT
montées GLISSANTES :
A B
Tolérance de l’arbre : h6
C
- Les bagues extérieures tournantes sont D
14 h6
45 P7

FIXE
montées SERREES :

Tolérance de l’alésage : P7
C D
 Liaisons axiales des bagues :
- Les bagues intérieures avec l’arbre : A B

Obstacles C

Réglage axial du jeu du montage en D Ajustement AVEC JEU


- Les bagues extérieures avec l’alésage : Ajustement SERRE
Obstacles A et B

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II.12. Application : Roue de remorque ou caravane

 52 P7

 72 P7
25 f6

 35 f6
Echelle 3 :4

La jante d’une roue est fixée sur un ensemble moyeu/tambour de frein (2). Cet ensemble est guidé en rotation

autour de la fusée de l’essieu (1) avec deux roulements (3) et (4) :

a) Colorier l’ensemble des pièces en rotation

b) De quel type de roulement s’agit-il ? Roulements à rouleaux coniques

c) Est-ce un montage à arbre ou à alésage tournant ? Alésage (moyeu) tournant

d) Est-ce un montage direct en « X » ou indirect en « O » ? Montage indirect en « O »

e) Comment appelle-t-on l’écrou (6) ? Écrou à encoches

f) Quelle est la fonction de la rondelle (7) ? Freiner par obstacles l’écrou à encoches (6)

g) Choisir une rondelle-frein (7) entre les deux rondelles ci-contre et justifier :

(A) ou (B) : Rondelle-frein (A) possédant une languette interne.

h) Les bagues intérieures sont montées serrées ou avec jeu ? Avec jeu

i) Donner la tolérance des portées des bagues intérieures situées sur l’arbre : f6

j) Les bagues extérieures sont-elles montées serrées ou avec jeu ? Serrées

k) Donner la tolérance des portées des bagues extérieures situées sur l’alésage : P7 ou R7 pour charges

élevées

l) Quel élément permet de régler axialement le jeu du montage des roulements ? Écrou à encoches (6)

(réglage sur le bagues intérieures montées avec jeu sur l’arbre 2)

m) Coter les portées de roulement sur la fusée de l’essieu (1)

n) Coter les portées de roulement sur l’ensemble moyeu/tambour de frein (2).

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III. Les butees :


III.1. Les butées à billes :

Les butées à billes ne supportent que des charges axiales dans un seul sens, mais ces charges peuvent
être très importantes :
- Les butées à simple effet ne supportent que des charges axiales dans un seul sens.

- Les butées à double effet sont conçues pour subir des charges axiales alternées.

L’action de la force centrifuge sur les billes limite leur emploi à des faibles fréquences de rotation.

Emplois :
Elles conviennent particulièrement pour des arbres verticaux, fortement chargés axialement et
tournant lentement.

Les butées à billes ne sont pas conçues pour guider un arbre en rotation.
Ce guidage en rotation doit être assuré par d’autres types de roulements.

III.2. Les butées à aiguilles :

Les caractéristiques générales des butées à aiguilles sont comparables à celles des butées à billes.
Cependant la capacité de charge axiale et la fréquence de rotation sont plus importantes.
Elles offrent en outre l’avantage d’avoir un encombrement très réduit.
Elles existent à simple ou double effet. Ci-dessous, cas de simple effet :

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IV. Roulements combinés :

V. Choix des ajustements des roulements

36
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VI. Critères de choix des roulements

- Nature des charges : axiale, radiale ou combinée.


- Importance des charges (intensité).
- Vitesse de rotation.
- Perturbations : chocs, vibrations, niveau sonore...
- Montage et démontage : mise en place, accessibilité, réglage...
- Précision exigée : coaxialité, précision de rotation...
- Rigidité exigée : déformations admissibles, désalignement des paliers...
- Encombrement, place disponible, dimensions des roulements.
- Longévité, durée de vie souhaitée.
- Conditions ambiantes : pollution, températures, lubrification, prix et disponibilité...

VII. Lubrification des roulements


La lubrification facilite les mouvements, diminue les frottements internes et protège contre la corrosion.
La plupart des montages de roulements, environ 90 %, sont lubrifiés à la graisse. C'est la solution à
envisager en premier, du fait de la simplicité de conception et de la facilité de mise en œuvre. De plus elle
permet le graissage à vie.
L'organigramme proposé permet une première approche dans le choix d'un mode de lubrification.

VII.1. Lubrification à la graisse

Elle protège le roulement contre la corrosion ; assure une certaine étanchéité en s'opposant à l'entrée
des impuretés ; convient à une large gamme de vitesses ; permet un démarrage doux ; s'utilise en faible
quantité et offre un fonctionnement sans entretien pendant de longues périodes.
a) Roulement graissé à vie (fig. A) : très pratique, il convient si le regraissage est impossible.
b) Graissage par garnissage au montage (fig. B) : solution simple et usuelle, le graissage peut être à vie
ou périodique par démontage et regarnissage lors des interventions de maintenance.
c) Graisseurs (fig. C, D, E, G) : ils sont utilisés lorsque des graissages périodiques sont nécessaires.
C'est le deuxième degré en matière de graissage. Il faut éviter les excès et renouveler complètement la
graisse lors des révisions de machines. Si le regraissage est fréquent, la graisse usagée doit être
impérativement éliminée : bouchon de vidange, soupape à graisse...
d) Graissage centralisé (fig. F) : c'est le dernier degré en matière de graissage, il évite l'arrêt des
machines et élimine les interventions humaines. Une même pompe, à partir d'un réseau de canalisations,
lubrifie en même temps et périodiquement tous les points à graisser.

37
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38
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VII.2. Lubrification à l'huile

a) Lubrification par bain d'huile (fig. A) : ce dispositif est le plus simple ; l'huile doit atteindre l'élément

roulant le plus bas et ne pas le dépasser pour éviter le brassage.

b) Lubrification par bain et ruissellement (fig. B, C et D) : si les projections et le ruissellement sont

suffisants, l'huile projetée sur les parois par effet centrifuge peut être recueillie (goulottes, larmiers,

etc.) puis canalisée vers les roulements à lubrifier.

c) Lubrification par brouillard d'huile : elle est surtout utilisée aux hautes vitesses.

d) Lubrification par circulation d'huile (fig. E, F et G) : l'huile circule en permanence et arrive près

des roulements grâce à une pompe et des canalisations.

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VII.3. Principaux dispositifs d'étanchéité sans frottement

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VII.4. Principaux dispositifs d'étanchéité avec frottement pour lubrification à la graisse ou à l'huile

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Chapitre 4 : Guidage en translation

I. Généralités :
La solution constructive qui réalise une liaison glissière est appelée guidage en translation.

Les termes courants associés sont nombreux : rail, guide, coulisseau, glissière, etc…

II. Les solutions constructives


1. Contact direct

a. Guidage de type prismatique

Les surfaces de contact planes sont prépondérantes (voir figure 1).

Figure 1. Guidage prismatique

La géométrie des surfaces de contact n’est pas


forcément rectangulaire. Elle peut prendre
plusieurs formes (voir figures 2 et 3).
Les frottements peuvent être diminués par
l’interposition d’éléments anti-friction (bandes
Figure 3. Emboîtement
de PTFE, bronze ou Nylon) qui peuvent être Figure 2. queue d’aronde
démontable
collés sur l’une des surfaces en frottement.

Rattrapage ou réglage du jeu :

L’usure provoque l’augmentation du jeu. Les


dispositifs qui se montent d’un seul côté
permettent le rattrapage du jeu.

b. Guidage par arbre coulissant

La liaison glissière est réalisée par association


d’un contact cylindrique (supprimant quatre
degrés de liberté) et d’un arrêt en rotation.
L’arrêt en rotation peut être réalisé à l’aide
d’une clavette (figure 4) ou de cannelures
(figure 5). Figure 4. Clavetage Figure 5. Cannelures

c. Guidage par liaisons multiples

La combinaison de certaines liaisons peut aboutir à la réalisation


d’une liaison glissière.
Exemple : Deux liaisons pivot glissant en parallèle n’autorisent
qu’une translation (voir figure 6).
Figure 6. Guidage sur colonnes

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2. Éléments roulants

Il existe une grande variété d’éléments roulants standards permettant de réaliser une liaison glissière (voir
figures 7, 8 et 9). Le coût de ces éléments limite leur utilisation aux cas pour lesquels le frottement doit
être réduit et les efforts sont importants. Ces éléments admettent des vitesses importantes, un bon
rendement et une grande précision.
On peut envisager des solutions plus complexes en combinant plusieurs liaisons (voir figure 10). Ces solutions
augmentent la précision de guidage et la rigidité, mais sont de réalisation plus délicate et donc plus coûteuse.

Figure 9. Système de guidage à galets (INA)


Figure 7. Douille à billes (INA)

Figure 8. Guidage à rouleaux (INA)


Figure 10. Module de guidage linéaire (Schrader)

3. Guidages aérostatiques et hydrostatique

La sustentation par injection de fluide (air ou huile) évite le contact entre le coulisseau et la glissière. Ce
type de guidage permet d’obtenir des propriétés antifriction et de guidage de très haut niveau.
Ces solutions sont très coûteuses à fabriquer et à exploiter. Elles sont donc réservées, en général, aux
appareils de haute précision (machines à contrôler par exemple).
4. Risque d’arc-boutement

Le phénomène d’arc-boutement se traduit par le


basculement du coulisseau (figure 11), entraînant une
impossibilité de déplacement par rapport à la glissière
(quelle que soit l’intensité de l’effort).
Ce blocage peut provoquer la détérioration du
coulisseau ou de la glissière.
Pour éviter ce phénomène, il y a trois possibilités :
 Augmenter la longueur de guidage L ;
 Diminuer le facteur de frottement f (changer les
matériaux en contact) ;
 Diminuer le jeu de guidage.
Figure 11. Arc-boutement

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Chapitre 5 : Transmission de puissance

I.Transmetteurs et transformateurs usuels :

Les besoins de transmission de puissance étant très variés, il est nécessaire de disposer d'un vaste

ensemble de solutions constructives permettant de répondre d'un point de vue technique, économique et

opérationnel au besoin. Le diagramme ci-dessous propose une approche des familles de solutions basée sur

le besoin exprimé d'un point de vue cinématique d'une part (nature du mouvement) et géométrique d'autre

part (position relative des arbres).

45
ÉLÉMENTS DE MACHINE Pr E. BOUDAIA

II. Transmission de puissance sans modification de la vitesse :


A. LES ACCOUPLEMENTS

I. GÉNÉRALITÉS :

1) Puissance mécanique :

𝑃 = C. 𝜔

C : Le couple (m.N), 𝜔 = 2𝜋𝑁⁄60 :


vitesse angulaire (rd/s) et N :
fréquence de rotation (tour/mn).

2) Fonction d’un accouplement :

Les accouplements sont des organes de transmission permettant de :

Transmettre la puissance mécanique en rotation entre deux arbres sensiblement alignés, sans
modification de la vitesse et d’une manière permanente.

3) Types d’accouplements :

On distingue généralement 3 familles d'accouplements :

 Rigides : la liaison entre les arbres est rigide,

 Elastiques : la liaison entre les arbres est élastique,

 Flexibles ou positifs : la liaison n’est rigide qu’en rotation.

4) Avantages et Inconvénients

Accouplements Avantages Inconvénients


• Faciles à réaliser • Ne se montent que sur des arbres alignés
Rigides
• Peu chers • Ne filtrent pas les vibrations
• Acceptent de légers défauts
Élastiques d’alignement • Relativement chers (100 à 1000 €)
• Filtrent les vibrations
• Acceptent certains légers défauts • Ne filtrent pas les vibrations
Flexibles
d’alignement (dθ = 0) • Rigides en torsion

5) Critères de choix d’un Accouplement

Le choix d’une technologie d’accouplement se fait selon :

- Le couple à transmettre
- La vitesse atteinte
- Les défauts prévisibles d’alignement des arbres
- Les Vibrations de rotation dues à la transmission
- Les contraintes d’environnement ; températures extrêmes, atmosphère corrosive…

46
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II. ACCOUPLEMENTS RIGIDES :

Utilisés lorsque les arbres sont correctement alignés et assurent un encastrement entre les arbres, les
rendant coaxiaux.

 Entraînement par adhérence. On relie les 2 arbres par :

Un manchon ajusté "serré". Manchon à coquilles

 Entraînement par collage ou soudure.

 Entraînement par obstacle.

1) Manchon et goupilles

47
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2) Manchon et clavettes

3) Accouplement rigide à plateaux

III. ACCOUPLEMENTS ÉLASTIQUES

Ils sont constitués de deux éléments rigides reliés par un ou plusieurs éléments intermédiaires
élastiques (élastomère ou métal), qui permettent la compensation des défauts ; l’absorption des chocs
et l’amortissement des vibrations.

1) Types de défauts d’alignement entre les arbres

48
ÉLÉMENTS DE MACHINE Pr E. BOUDAIA

2) Exemples de construction :

 Accouplement à griffes : Élément élastique noix. Sollicitation de l'élément élastique est de la


compression: corrige défaut angulaire.

 Accouplement Radiaflex : Élément élastique constitué d’un nombre de plots élastiques 5 selon
les couples à transmettre. Sollicitation de l'élément élastique est de la compression : corrige
défaut axial.

49
ÉLÉMENTS DE MACHINE Pr E. BOUDAIA

 Accouplement Flector : Élément élastique Caoutchouc naturel 3 enrobant l’ensemble de forme


hexagonale. Sollicitation de l'élément élastique est du cisaillement : corrige défaut radial.

 Manchon à gaine flexible (Périflex) : Élément élastique gaine flexible 5 en Caoutchouc.


Sollicitation de l'élément élastique est de la torsion : corrige défaut angulaire.

50
ÉLÉMENTS DE MACHINE Pr E. BOUDAIA

IV. ACCOUPLEMENTS FLEXIBLES

Ces accouplements, proches des accouplements élastiques, ont une rigidité en torsion importante.
 Accouplement « Paname Multi-Beam » : Élément élastique métallique en forme de profilés
hélicoïdaux, générés par usinage d'une gorge en hélice débouchant dans un tube cylindrique.

 Accouplement à soufflet : Élément élastique Soufflet métallique 2.

 Accouplement à denture interne : Les deux plateaux sont des roues dentées à denture bombée qui
engrènent avec la denture interne d’un manchon

51
ÉLÉMENTS DE MACHINE Pr E. BOUDAIA

 Accouplement à plateaux rainurés : Joint d’OLDHAM

Permet la transmission du mouvement circulaire entre arbres ayant un léger décalage (les axes des
arbres restent parallèles)

V. JOINT DE CARDAN

Le joint de cardan permet aux arbres d’avoir une liberté angulaire variable et relativement importante
au cours du fonctionnement.

Constitution
– Une mâchoire (2) liée à l’arbre du moteur (1)
– Une mâchoire (4) liée à l’arbre récepteur (5)
– Les axes du croisillon (3) ainsi que ceux des arbres moteur
et récepteur doivent coïncider au même point.

Inconvénient de la transmission :

Les vitesses angulaires instantanées (ω1 et ω5) ne sont pas


les mêmes pour les deux arbres, donc la transmission n’est
pas homocinétique.

Réalisation d’une transmission homocinétique :

La réalisation d’une transmission homocinétique (ωe= ωs) est assurée par deux joints de cardan.

52
ÉLÉMENTS DE MACHINE Pr E. BOUDAIA

Autre exemple de joint de cardan

B. LES LIMITEURS DE COUPLE (OU MANCHON DE SÉCURITÉ)

Problème : Que se passe-t-il si l’arbre récepteur se trouve accidentellement bloqué ?


Réponse : L’un des organes de liaison sera endommagé.
Remède : Remplacer l’accouplement par un dispositif nommé : limiteur de couple

C’est un dispositif de sécurité qui évite toute surcharge ou blocage d’une machine. La transmission se
fait par adhérence.

Le tarage du couple est en général obtenu par un système presseur à ressort (Rondelles Belleville (4))
en serrant ou en desserrant les écrous (5).

Symboles normalisés des accouplements

Accouplement Accouplement
Joint de cardan
(symbole général) élastique

Accouplement
Accouplement Limiteur de
compensateur
rigide couple
de dilatation

53
ÉLÉMENTS DE MACHINE Pr E. BOUDAIA

C. LES EMBRAYAGES :

I. Fonction globale :

Transmettre une puissance entre deux arbres sans modification du couple ni de la vitesse, avec
possibilité de rendre les deux arbres solidaires (embrayés) ou indépendants (débrayés).

II. Classification

Les embrayages sont classifiés Selon deux critères:

 Le principe d'entraînement :

- Embrayages instantanés : Par obstacle


- Embrayages progressifs : Par adhérence

 La nature de la commande extérieure :

Mécanique ; hydraulique ; Pneumatique ou électromagnétique.

III. Embrayages instantanés :

Entraînement par un obstacle escamotable. L'inconvénient majeur de ce dispositif est que le


changement d'état doit se faire à l'arrêt.

1) Embrayage à griffes

Cet embrayage robuste ; réversible ; transmettre


des couples importants dans les deux sens ; pas de
poussée axiale pendant la marche sur le crabot 12,
la manœuvre ne peut pas être effectuée en marche.

1 : Entrée ou sortie, 11 : sortie ou Entrée, 12 :


Crabot (griffes).

2) Embrayage à dents

L’embrayage à dents du type A est irréversible,


transmet le mouvement dans le sens 1 par contre
l’embrayage à dents du type B est réversible,
transmet le mouvement dans les deux sens.

3) Embrayage à encliquetage

Embrayage brusque ; transmet le


mouvement dans un seul sens ; dans l’autre
sens il y a débrayage. Il ne supporte pas de
poussée axiale.

54
ÉLÉMENTS DE MACHINE Pr E. BOUDAIA

IV. Embrayages progressifs

1. Avantages :
 La manœuvre peut être effectuée en marche
 L’entraînement de la transmission est progressif
2. Constitution d'un embrayage
Un embrayage progressif comprend :
 Un plateau 1 en liaison encastrement avec l’un des arbres à relier
 Un plateau 2 en liaison glissière avec l'autre arbre
 Un dispositif presseur, par exemple un ressort
 Un dispositif de commande.

3. Formes des surfaces de friction


Les surfaces de contact peuvent être :

Planes Coniques Cylindriques


4. Garniture de friction :
Conditions à remplir :
 Important coefficient de frottement
 Grande résistance à l’usure et l’échauffement

Matériaux utilisés :
 FERODO : Tissu d’amiante armé de fil de cuivre ;
 Métaux : Aciers, Fontes et bronze.

Les matériaux utilisés le plus fréquemment sont des


composites : mélange de carbone, de soufre, de fibres
d’amiante + particules de métal.

55
ÉLÉMENTS DE MACHINE Pr E. BOUDAIA

5. Embrayage à friction plane mono disque

La transmission est assurée par l’adhérence des surfaces de friction du disque récepteur et du plateau
de pression lié à l’arbre moteur.

6. Embrayage à friction plane multi disque

Afin d'augmenter le couple transmissible, on peut aussi augmenter le nombre de surfaces en contact,
on réalise ainsi un embrayage multidisque
Le nombre de surfaces
de contact entre
disques d’embrayage
est n = 5

 Embrayage progressif à friction plane multidisques à commande mécanique

Le déplacement axial du
coulisseau (8) agit sur les
leviers coudés (4) qui de leur
côté transmettent les efforts
sur le jeu de disques (5_6)

56
ÉLÉMENTS DE MACHINE Pr E. BOUDAIA

 Embrayage multidisques à commande Hydraulique / Pneumatique

- Embrayage
La pression agit sur le piston (4)
qui comprime les disques
d’embrayage (3-4) contre le
disque d’appui (1), assurant ainsi
la transmission du couple.
- Débrayage
Est assuré par, les ressorts (5) qui
repoussent le piston (6) libérant
ainsi les disques d’embrayage.

 Embrayage progressif à friction plane monodisque


à commande electromagnétique

Lorsque la bobine (1) est mise sous


tension Le disque (3) est attiré contre le
rotor (2) muni de la garniture de friction
(4). Le couple est transmis par friction.

57
ÉLÉMENTS DE MACHINE Pr E. BOUDAIA

7. Couple transmissible par un embrayage à friction plane

C: Couple transmissible par adhérence (N.m)


F: Effort presseur (N)
2𝑛𝐹𝑓 (𝑅3 − 𝑟 3 )
f: Coefficient de frottement Sans 𝐶=
R: Rayon extérieur de la surface de friction (m) 3 (𝑅2 − 𝑟 2 )
r: Rayon intérieur de la surface de friction (m)
n: Nombre de surfaces de friction Sans C  n.F.f.Rm
2 (𝑅3 −𝑟 3 ) 𝑅+𝑟
Rm : Rayon Moyen 𝑅𝑚 = 3 (𝑅2 −𝑟 2 ) ≅ 2 (m)

8. Embrayage à friction conique

La friction conique permet d’augmenter


l’effort presseur sur les surfaces de contact
et par suite d’augmenter le couple à
transmettre
Le couple à transmettre est :

2𝐹 (𝑅 3 − 𝑟 3 ) 𝐹
𝐶= 𝑓 2 = 𝑓𝑅
3𝑠𝑖𝑛𝛼 (𝑅 − 𝑟 ) 𝑠𝑖𝑛𝛼 𝑚
2

F : force pressante dues à un système


presseur et le rayon moyen vaut :
2 (𝑅 3 − 𝑟 3 ) 𝑅 + 𝑟
𝑅𝑚 = ≅
3 (𝑅 2 − 𝑟 2 ) 2

 Embrayage à friction conique à commande hydraulique

L’embrayage est assuré par la mise sous


pression de la chambre P ce qui provoque
le déplacement du coulisseau 16 vers la
droite contre la poulie motrice 13.

Les ressorts 14 assurent le débrayage et le


freinage du coulisseau 16 après
suppression de la pression.

58
ÉLÉMENTS DE MACHINE Pr E. BOUDAIA

9. Embrayage progressif à friction cylindrique centrifuge ou à commande automatique

Lorsque la vitesse est suffisante, les


garnitures de friction viennent au
contact de la cloche 5, Sous l’action
de la force centrifuge agissant sur les
masselottes, et l’adhérence. générée
entre les garnitures et la cloche
permet la transmission du couple.

D. LES FREINS

I. Fonction globale :

Ralentir ou arrêter un organe (un mécanisme) en mouvement.

II. Constitution:

Un frein comprend:

- Un organe solidaire de l'organe en mouvement: poulies,

roues,tambours ou disques...

- Un élément solidaire au bâti de la machine: flotteur

- Un mécanisme de commande de la force pressante

59
ÉLÉMENTS DE MACHINE Pr E. BOUDAIA

III. Différent types :

1. Frein à tambour :

Un cylindre au sein duquel des mâchoires munies de garnitures s'écartent pour réaliser le
freinage L'effort de freinage peut être fourni par un vérin hydraulique (encore appelée cylindre) ou
par un dispositif à came.

60
ÉLÉMENTS DE MACHINE Pr E. BOUDAIA

2. Frein à disque à étrier :

Un disque solidaire de l’élément


en mouvement (roue de
véhicule) serré par des
plaquettes logées dans un étrier
de frein fixé au châssis.

3. Frein mono-disques :

Le freinage est obtenu par


la translation du Piston (4)
sous l'effet de la pression,
ce qui provoque la
translation du Plateau
mobile (3) et la mise en
contact des garnitures sur
4
le bâti (0). Le relâchement
du frein est réalisé par les
Ressorts de rappel (5).

61
ÉLÉMENTS DE MACHINE Pr E. BOUDAIA

4. Frein multi-disques :

Afin d'augmenter le
couple de freinage, sans
pour autant pénaliser
l'encombrement, on
peut aussi augmenter le
nombre de surface en
contact, on réalise ainsi
un frein multi-disques.

5. Frein à sangle :

62
ÉLÉMENTS DE MACHINE Pr E. BOUDAIA

III. Transmission de puissance avec modification de la vitesse

o Types de transmission

Transmettre de puissance Transmettre par adhérence


Roues de Friction
avec modification de la entre arbres rapprochés.
vitesse

Transmettre par adhérence


entre arbres éloignés. Poulies et courroies

Transmettre par obstacle


Pignons et chaines
entre arbres éloignés.

Transmettre par obstacle


Engrenages
entre arbres rapprochés.

o Rapport des vitesses

ωe ωs
Ce Mécanisme de transmission Cs
Pe Ps
𝜔𝑠 𝑃𝑠
𝐾= ղ=
𝜔𝑒 𝑃𝑒

o Rendement
𝑃𝑠 𝐶𝑠. 𝜔𝑠 𝐶𝑠
𝜂= = = 𝐾.
𝑃𝑒 𝐶𝑒. 𝜔𝑒 𝐶𝑒

A. ROUES DE FRICTION

o Fonction : Transmettre par adhérence, un mouvement de rotation continu entre deux arbres
rapprochés. L’adhérence est assurée par un système presseur

1 2

63
ÉLÉMENTS DE MACHINE Pr E. BOUDAIA

o Rapport des Vitesses

Transmission sans glissement :


La condition de roulement sans glissement au point I permet d’écrire :

VI1 = VI2 = R1.ω1 = R2.ω2

ω2 R1
𝐾= =
ω1 R2

Transmission avec glissement :


Soit g le glissement en % et ω2’ la vitesse de la roue 2 :

ω2’ = K. ω1.(1 - g)

ω2′ R1
𝐾′ = = . (1 − g)
ω1 R2

o Couple et Puissances transmissible

C = R.T = R.F.f P = C.ω

avec C (m.N), ω (rd/s), P (W), R (m), F (N).

o Construction :

Le système roues de friction suivant comprend :

 Un plateau (2) en fonte ;


 Un galet (1) en cuir, en férodo, ou en aggloméré de liège (Conique ou cylindrique)
 Un ressort 3 pour assurer l’effort presseur.
 Un roulement buté 4 qui permet d’éviter la torsion du ressort 3

64
ÉLÉMENTS DE MACHINE Pr E. BOUDAIA

o Avantages

 Fonctionnement silencieux
 Réalisation simple et économique

o Inconvénients

 Glissement entre les roues


 Efforts importants sur les paliers d’où usure
 Transmission de faible puissance

B. POULIES ET COURROIES

o Fonction : Transmettre un mouvement de rotation par adhérence entre deux arbres éloignés.

o Terminologie

o Rapport des Vitesses

Sans glissement entre poulie et courroie on peut écrire : K = ωs/ωe = ω2/ω1 = R1/R2 = Rmenante/Rmené

o Avantage : o Inconvénients

 Transmission silencieuse, Grande vitesse  Durée de vie limitée,


 Grand entraxe possible entre les poulies .  Couple transmissible faible.

o Schéma cinématique

Symbole du type de courroie


 Plate
 Ronde
 Trapézoïdale
 Striée

65
ÉLÉMENTS DE MACHINE Pr E. BOUDAIA

o Type de courroies

Courroies Plates

 Très silencieuses
 Transmission de vitesses élevées.
(60 à 100 m/s)
 Le maintien en place de la
courroie est assuré par forme
bombée de la poulie ou par
flasque latérale.

Courroie poly V ou Striées

Puissance transmissible élevée plus


d'adhérence que la courroie plate.

Courroies Trapézoïdales

Couple et Puissance transmissible


élevée (emploie de gorges multiples).

Courroies Rondes

Utilisées surtout dans les petits


mécanismes.

Courroies Crantées

Transmission sans glissement.

Rapport des Vitesses

Soit Z1 et Z2 nombres de dents


respectifs des poulies 1 et 2

K = ω2/ω1 = Z1/Z2

67
ÉLÉMENTS DE MACHINE Pr E. BOUDAIA

C. VARIATEURS DE VITESSE

o Fonction : Un variateur de vitesse est un dispositif mécanique permettant de faire varier continûment
le rapport des vitesses.

o Principe : La modification du rapport de transmission s’effectue par variation continue des diamètres
des organes de transmissions « roues de friction ou poulies »

o Variateurs à courroie :

Flasque mobile
Flasque fixe

Rayon réglable

Poignet de
manœuvre

Flasque mobile
Flasque fixe

Ressort de rappel

Rayon réglable

Rapport des Vitesses

K = ω2/ω1 = Rm/Rr

Le réglage de la vitesse s’effectue par la


variation simultanée des rayons Rm et Rr.

68
ÉLÉMENTS DE MACHINE Pr E. BOUDAIA

D. PIGNONS ET CHAINES Chaine

o Fonction : Transmettre par obstacle, à l’aide d’un lien articulé « chaîne »,


un mouvement de rotation continu entre deux arbres éloignés parallèles. Pignon
o Terminologie :
Pignon moteur (Z1 dents)

Brin mou

Schéma cinématique
………….
Brin tendu

………….

Pignon récepteur (Z2 dents)

o Rapport de transmission : k = ωr/ωm = ω2/ω1 = Z1/Z2 = Zmenante/Zmené

o Avantages o Inconvénients
- Rapport de transmission constant (pas de glissement) - Basses vitesses de transmission
- Longue durée de vie - Lubrification nécessaire
- Supportent des conditions de travail plus rudes que les - Plus bruyantes
poulies-courroies.

o Représentation graphique

La liaison encastrement avec l’arbre


peut être par clavette cannelures,
goupille, …

o Chaines à rouleaux : les plus utilisées en transmission de puissance. Vitesse limite : 12 à 15 m/s.

Principaux constituants Fermeture de la chaîne

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ÉLÉMENTS DE MACHINE Pr E. BOUDAIA

E. ENGRENAGES

o Fonction : Transmettre par obstacle un


mouvement de rotation entre arbres
rapprochés.

o Terminologie

- Un engrenage est un ensemble de 2


roues dentées complémentaires.
- Une roue à rayon infini est une
crémaillère

o Types de roue et de denture

Roue Cylindrique Roue Conique à Roue Cylindrique à Vis sans


à denture droite denture droite denture Hélicoïdale Fin

o Paramètres caractéristiques des engrenages

- Le nombre de dents Z,
- Le module m (caractérise la dimension de la denture).

1) Engrenages cylindriques à denture droite

La transmission par denture droite engendre Condition d’engrènement : Même module (m).
du bruit et des vibrations.

a) Engrenage Extérieur Représentation graphique (schéma cinématique)


Principe:

Sens de rotation : Les deux roues tournent en


sens inverse.

67
ÉLÉMENTS DE MACHINE Pr E. BOUDAIA

𝑑1+𝑑2) 𝑚(𝑍1+𝑍2)
Entraxe : a= = Représentation graphique (Schéma Cinématique)
2 2

b) Engrenage Intérieur

Principe:

𝑑1−𝑑2) 𝑚(𝑍1−𝑍2)
Entraxe : a= =
2 2

Sens de rotation : Les deux roues tournent


𝜔1 𝑍2 𝑑2
dans le même sens. Rapport de Transmission k= = 𝑍1 = 𝑑1
𝜔2

Caractéristiques :

Désignation Formule Désignation Formule


Module m : Par un calcul de RDM Diamètre de pied df  d  2,5m
Nombre de dents Z Saillie ha  m
Diamètre primitif d  mZ Creux hf  1,25m
Diamètre de tête da  d  2m Pas p  m

Calcul du module m : La dent est modélisée comme une poutre encastrée dans le moyeu de la roue dentée.
b : largeur de denture b = k.m, e : épaisseur de la dent e = m.π/2 et h : hauteur de dent h = 2,25.m
𝑀𝑓 𝑏𝑒 3 𝑒
Condition de résistance : 𝜎 = 𝐼𝐺𝑧 ≤ 𝑅𝑝𝑒 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑀𝑓 = 𝑇. ℎ, 𝐼𝐺𝑧 = 12
𝑒𝑡 𝑣 = 2
𝑣

Donc l’expression du module est : avec T : effort tangentiel sur la dent,

k : coefficient de largeur de denture et Rpe : résistance pratique à l’extension.

67
ÉLÉMENTS DE MACHINE Pr E. BOUDAIA

2) Engrenages cylindriques à denture hélicoïdale

Fonctionnement plus silencieux que celui des engrenages à denture droite

Condition d’engrènement :

- Même module (m)


- Même angle d’hélice
- Hélices de sens opposés
Caractéristiques :

Pn = Pt cosβ

mn = mt cosβ

d = mt.Z

Désignation Formule Désignation Formule


Module réel mn par un calcul de RDM Hauteur de dent h  2,25mn
Nombre de dents Z Diamètre primitif d  mt Z
Angle d’hélice  Entre 20° et 30° Diamètre de tête da  d  2mn
Module apparent mt  mn cos  Diamètre de pied df  d  2,5mn
Pas apparent pt  pn cos  Saillie ha  mn
Pas réel pn   mn

Inconvénients

Les dentures hélicoïdales provoquent une poussée axiale que l’on


peut supprimer par l’utilisation des roues à denture en chevrons.

3) Engrenages coniques.

Transmettre le mouvement entre deux arbres concourants,

Condition d’engrènement :

- Même module
- Les sommets des deux cônes soient confondus

Principe:

46
ÉLÉMENTS DE MACHINE Pr E. BOUDAIA

Représentation graphique (Schéma Cinématique)

Rapport des vitesses

N 2  2 Z1 sin  1
    tan  1
N1 1 Z 2 sin  2 (δ: Cône primitif)

Caractéristiques

Désignation Formule Désignation Formule


Module m Diamètre de tête da1  d1  2m cos  1
Nombre de dents Z Diamètre de pied df 1  d1  2,5m cos 1
Angle primitif tan 1  Z1 Z2 Saillie ha  m
Diamètre primitif d1  mZ1 et d2  mZ2 Creux hf  1,25m

4) Engrenage gauche : le système roue-vis sans fin

Condition d’engrènement :

- Même module axial,


- Même angle d’hélice.

Principe :

47
ÉLÉMENTS DE MACHINE Pr E. BOUDAIA

Représentation graphique: (Schéma Cinématique)

Rapport des vitesses

𝜔𝑟 𝑍𝑣 Zv : nombre de filet de la vis


K= = 𝑍𝑟
𝜔𝑣
Zr : nombre de dents de la roue

Avantages :

- Grand rapport de réduction (1/200°).


- Système presque toujours irréversibles d’où sécurité anti-retour.
Inconvénients
- Rendement faible (60%) (du fait du frottement)
- Effort axial important

5) Train d’engrenage simple

Définition :

Un train simple est constitué d’une suite d’engrenages dont tous les axes de rotation sont fixes.

Rapport de transmission :

𝑁𝑠 𝑃𝑟𝑜𝑑𝑢𝑖𝑡 𝑑𝑒𝑠 𝑍 𝑚𝑒𝑛𝑎𝑛𝑡𝑒𝑠


𝐾= =
𝑁𝑒 𝑃𝑟𝑜𝑑𝑢𝑖𝑡 𝑑𝑒𝑠 𝑍 𝑀𝑒𝑛é𝑒𝑠

Soit :

𝑁6 𝑍1. 𝑍3. 𝑍5
𝐾= =
𝑁1 𝑍2. 𝑍4. 𝑍6

Raison du train
1
6
C’est le rapport de vitesse affecté du signe + ou -
2
𝑍1. 𝑍3. 𝑍5
𝑛
𝑟 = (−1)
𝑍2. 𝑍4. 𝑍6
3
n : nombre de contact extérieur, Soit 3 dans 5
notre cas. Si n est paire la sortie tourne dans le
même sens que l’entrée. Si n est impaire la sortie 4
tourne dans le sens contraire que l’entrée.

48
ÉLÉMENTS DE MACHINE Pr E. BOUDAIA

6) Réducteur à train épicycloïdal

Un train épicycloïdal est un train d'engrenages particulier dans lequel l'axe d'une des roues n'est pas
fixe par rapport au bâti. Ils autorisent de grands rapports de réduction sous un faible encombrement.

Principe:

Schéma cinématique

Rapport de transmission
𝜔𝑠
rg= 𝜔𝑒

Raison basique : formule de Willis

Pour écrire le rapport globale rg en fonction du nombre de dents des roues, il faut passer par « la raison
basique » définit par la formule de Willis :

𝜔𝑝− 𝜔𝑝𝑠 𝑃𝑟𝑜𝑑𝑢𝑖𝑡 𝑑𝑒𝑠 𝑍 𝑚𝑒𝑛𝑎𝑛𝑡𝑒𝑠


𝑟𝑏 = = (-1)n
𝜔𝑐− 𝜔𝑝𝑠 𝑃𝑟𝑜𝑑𝑢𝑖𝑡 𝑍 𝑀𝑒𝑛é𝑒𝑠

Soit n = nombre de contact extérieur,

49
ÉLÉMENTS DE MACHINE Pr E. BOUDAIA

Expression de rg en fonction de (Zc= Z3, Zp= Z1, Zs= Z2)

1) Cas ou la couronne est fixe : 2) Cas ou le planétaire central est 3) Cas ou le planétaire central est
(c=3=0) fixe : (p=1=0) fixe : (ps=4=0)

L’élément d'entrée est le planétaire L’élément de d'entrée est le porte- L’élément d'entrée est le planétaire
central (p) 1, l'élément de sortie est satellites (ps), l'élément de sortie est la central (p) 1, l'élément de sortie
porte-satellites (ps) 4. couronne (c) 3. est la couronne (c) 3.

𝜔𝑝𝑠 𝜔4 𝑍1 𝜔𝑝𝑠 𝜔𝑐 𝜔3 𝑍1
rg= rg=
𝜔4 𝑍3
𝜔𝑝
=
𝜔1
=
𝑍1 +𝑍3
rg= = = 𝜔𝑝
=
𝜔1
=−
𝑍3
𝜔𝑐 𝜔3 𝑍1 +𝑍3

Condition géométrique d'entraxe

Les conditions géométriques liées à l’entraxe imposent :

a14 = R1 + R2 = R3 − R2  R1 + 2.R2 = R3

Pour des engrenages réalisés sans déport et avec des


modules identiques, cette condition s'écrit aussi :

Z1 + 2.Z2 = Z3

Condition sur le nombre de dents

Pour éviter le déséquilibre des masses de n satellites sur le même porte satellite, on doit prévoir
2𝜋
généralement que n satellites formant le même angle 𝑛
entre eux. Cette condition s'écrit :
𝑍1 +𝑍2
𝑛
=nombre entier.

50
ÉLÉMENTS DE MACHINE Pr E. BOUDAIA

IV.Transmission de puissance avec transformation de mouvement

Types de transmission

Transmettre de puissance - Système à excentrique


avec transformation de Système bielle manivelle - Manivelle et coulisse
mouvement

- Came disque
Système à came - Came Tambour
- Came à Rainure

Système pignon-crémaillère - Réversible

Système vis-écrou - Réversible sous condition

A. BIELLE MANIVELLE

o Fonction : Transformer le mouvement de rotation en translation et inversement.

o Principe

o Schéma cinématique

o Système à excentrique : (Exemple : Pompe d’alimentation)

La course du poussoir s’écrie :

C= 2e

avec e : l’excentricité.

51
ÉLÉMENTS DE MACHINE Pr E. BOUDAIA

o Manivelle et coulisse

La course de la coulisse s’écrie :

C= 2R

avec R : Rayon du Manivelle.

B. SYSTEME A CAME

o Fonction : Transformer le mouvement de rotation en translation.


o Types de cames

Suiveur

Galet

Came disque Came tambour ou cloche Came à rainure

o Types de suiveurs :

Came à sabot Came à galet Came à plateau

52
ÉLÉMENTS DE MACHINE Pr E. BOUDAIA

o Profile des cames disques

Le profil de la came est déterminé à partir de la loi de mouvement du Suiveur "courbe des espaces"

Courbe des espaces :

Démarche du tracé du profil de la came :


- Tracer cercle minimal de rayon (R + r) avec (R : Rayon minimal de la came et r : Rayon du galet),
- Diviser le cercle en 12 parties égales (autant que d’espaces sur le graphe);
- Mesurer sur le graphe les variations de la course et les reporter à l'extérieur du cercle minimal.
- Tracer les 12 positions du galet;
- Tracer la courbe-enveloppe des galets, c’est le profil pratique de la came.
Tracé du profil de la came

C. SYSTEME PIGNON-CREMAILLERE

o Fonction : Transformer le mouvement de rotation en translation et inversement.


o Déplacement linéaire : Le déplacement linéaire X de la crémaillère pour une rotation Ɵ en degrés :
𝑑. 𝜃 𝑚. 𝑍. 𝜃 𝑃
𝑋 = 𝑅. 𝜃 = = =𝑍 .𝜃
2 2 2𝜋
o Vitesse linéaire V

d .
V   R.
2
avec V : vitesse crémaillère, ω : Fréquence de rotation pignon et d= m.Z : diamètre primitif du pignon.

53
ÉLÉMENTS DE MACHINE Pr E. BOUDAIA

D. SYSTEME VIS-ECROU :

o Fonction : Transformer le mouvement de rotation en translation et inversement.

o Principe

o Schéma cinématique

o Relation cinématique

Pas du filetage

Vis à 1 filet : Pour 1 tour de la vis on a un déplacement égal au Pas.

Vis à n filets :

p = n.px
avec n: nombre de filets et px : pas axial.

Lois du mouvement :

Déplacement :

Pour une rotation θ de la vis on a un déplacement "X" de l'écrou :


𝑃
𝑋= .𝜃
2𝜋

Vitesse linéaire :
𝑷 𝑷
𝑽= .𝝎 = .𝑵
𝟐𝝅 𝟔𝟎
P : pas, X : déplacement (mm), θ : angle de rotation (rad), V : vitesse
linéaire (mm/s), N : Fréquence de rotation (tr/mn) et ω : Vitesse
angulaire (rd/s).

54
ÉLÉMENTS DE MACHINE Pr E. BOUDAIA

o Condition de réversibilité :

Le système Vis écrou est réversible si la condition géométrique selon l'angle de frottement est respectée

β >  avec β : angle d'hélice et  : angle de frottement.


tan (β) > tan () = f avec f : coefficient de frottement.

o Couple et Effort axial développé

Liaison parfaite :
Les frottements supposés négligeables et le rendement est à 100%
𝑷
- Couple exercé : 𝑪 = 𝟐𝝅 𝑭𝒂

𝟐𝝅
- Effort axial développé : 𝑭𝒂 = 𝑪
𝑷

Liaison réelle :
Lorsque l’on tient compte du frottement dans la liaison on a une perte d’énergie définie par Le
rendement énergétique du système vis écrou.
𝑽.𝑭𝒂
- Rendement : 𝜂=
𝑪.𝝎
et 𝜼 = 𝒕𝒂𝒏(𝜷 +𝝋)
𝒕𝒂𝒏𝜷

𝑷
- Couple exercé : 𝑪= . 𝑭𝒂
𝟐𝝅.𝜼

𝟐𝝅
- Effort axial développé : 𝑭𝒂 = 𝜂. .𝑪
𝑷

Amélioration du rendement :

Pour améliorer le rendement on utilise des systèmes vis-écrou à billes tel que :

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