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Classe : Terminale
Cours 2 : Deux Siècles d’Energie Electrique
(Alternateur-Cellule Photovoltaïque)
L’objectif de réduction drastique d’émissions de gaz à effet de serre à court ou moyen terme est
aujourd’hui des plus importants.
L’un de ces gaz à effet de serre, le dioxyde de carbone (CO2), est émis de manière anthropique (dû
à l’activité humain) et non renouvelable par la combustion de pétrole, gaz et charbon (énergies
fossiles).
L’utilisation de ces énergies carbonées nécessite ainsi des convertisseurs d’énergie : par exemple,
un moteur thermique est un convertisseur d’énergie chimique en énergie mécanique.
L’abandon de ces ressources au profit d’énergies dites renouvelables (énergies éolienne,
hydroélectrique, solaire, marémotrice…) nécessite également des convertisseurs d’énergie.
Un panneau photovoltaïque est par exemple un convertisseur d’énergie électromagnétique (forme
sous laquelle l’énergie solaire nous parvient) en énergie électrique : une autre ressource aborde ce
sujet.
Dans le cas des énergies éolienne, hydroélectrique ou marémotrice, on dispose d’énergie mécanique
(énergie cinétique du vent pour l’énergie éolienne ou énergie potentielle de pesanteur pour l’eau d’un
barrage) que l’on convertit en énergie électrique : on parle de conversion électromécanique.
Plus de 98 % de la production d’énergie électrique mondiale aujourd’hui provient d’une conversion
électromécanique.
Pour limiter le dégagement de CO2 lié à l’obtention d’énergie électrique, il faut disposer de dispositifs
de production ou d’exploitation d’énergie mécanique qui ne nécessitent pas de combustion.
C’est le cas des productions hydroélectrique, éolienne et nucléaire.
Figure 1 : Alternateur de vélo (« dynamo »). Taille de l’ordre du cm. Puissance de l’ordre du W.
Figure 2 : Alternateur de voiture. Taille de l’ordre de la dizaine de cm. Puissance de l’ordre du kW.
Figure 3 : Alternateur de centrale nucléaire lors d’une opération de maintenance à Paluel : le rotor long de 20m et pesant 240 tonnes
a été extrait du stator. Puissance de plusieurs centaines de MW.
Pour tous ces alternateurs, le schéma de principe est le même. Il comporte un rotor (composé
d’aimants ou d’électroaimants qui doivent donc être alimentés électriquement, symbolisés par leurs
pôles nord N et sud S en rotation), lié à l’axe de rotation du système, et un stator composé d’un ou
plusieurs circuits électriques dans lesquels se produisent des phénomènes d’induction, et qui se
comporteront dès lors comme des sources d’énergie électrique.
(https://www.youtube.com/watch?v=LCIU6yZmCSk –Vidéo expliquant le fonctionnement d’un alternateur)
2. Rendement d’un Alternateur
Le rendement noté r ou η d’un appareil est le rapport entre la puissance utile 𝑃 délivrée par celui-ci
et la puissance 𝑃 qui lui est fournie. Ou encore, le rapport entre l’énergie utile 𝐸 délivrée par celui-
ci et l’énergie 𝐸 qui lui est fournie.
Ici, il ne faut pas oublier que pendant la conversion d’énergie pour l’obtention de l’énergie électrique,
il y a une partie de l’énergie fournie transformée en énergie thermique qui n’est pas utile au processus.
Donc on appelle cette énergie inutile, « l’énergie perdue ou l’énergie dissipée »
ENERGIE UTILE
ENERGIE DISSPEE
Rendement : 𝑟 =
Un spectre d’absorption est obtenu en analysant la lumière blanche qui a traversé une substance. Lorsqu’un
gaz à basse température est traversé par de la lumière blanche, le spectre de la lumière obtenue est constitué
de raies noires se détachant sur le fond coloré du spectre de la lumière blanche : c’est un spectre de raies
d’absorption.
Un matériau semi-conducteur est un matériau isolant qui nécessite un apport d’énergie extérieur
pour devenir conducteur. Cette propriété est au cœur du principe de fonctionnement des capteurs
photovoltaïques pour lesquels l’apport d’énergie est assuré par la lumière du Soleil.
Le spectre d’absorption d’un matériau semi-conducteur lui est propre, c’est-à-dire qu’il n’absorbe que
certaines longueurs d’onde.
Un atome ne peut exister que dans des états d’énergie quantifiés et discontinus. Chaque raie
d’émission correspond au passage de l’atome d’un état d’énergie à un état d’énergie inférieur. On dit
que l’énergie est quantifiée. Parmi toutes les transitions possibles, seules certaines sont autorisées
par les lois de la physique quantique et leur intensité lumineuse dépend de la probabilité de la
transition.
Les matériaux semi-conducteurs, comme le silicium, sont utilisés dans les capteurs photovoltaïques.
Ces capteurs absorbent l’énergie radiative et la convertissent en partie en énergie électrique.
Une cellule photovoltaïque est un capteur photovoltaïque obtenu en réalisant la jonction de deux
semi-conducteurs. L’un contient un excédent d'électrons mobiles (semi-conducteur dopé n), et l'autre
un déficit d'électrons entraînant l'apparition de trous considérés comme positifs (semi-conducteur
dopé p). La plupart des cellules photovoltaïques sont réalisées à partir du silicium et leur rendement
est d’environ 20 à 25 %.
Pour augmenter le rendement, on peut multiplier les jonctions avec différents types de semi-
conducteurs. Ainsi, le spectre d’absorption du capteur est beaucoup plus large.