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6e sciences de base - PHYSIQUE

UAA7 : Sources d’énergie – De l’atome à


l’éolienne.

SFX deux, 6e année (2020-2021), sciences de base. Physique, UAA 7 : « De l’éolienne à l’atome » 1
Chapitre 1 : Les ressources énergétiques.

Au terme de ce chapitre, tu seras capable de :


 TRANSFÉRER : Présenter les avantages et les inconvénients de différentes sources d’énergie
renouvelable et non renouvelable sur la base de différents critères donnés (disponibilité, cout,
répercussions environnementales, déchets,...).

INTRODUCTION :
Au cours des siècles la maîtrise progressive de nouvelles sources d’énergie a permis le
développement de notre société. C’est surtout à partir du 18e siècle que le mouvement s’est
accéléré. Malheureusement, ce développement s’est accompagné d’une pollution croissante. À
l’heure actuelle, ce mode de développement a atteint ses limites. Il nous faut rapidement
remplacer les énergies actuelles par de nouvelles sources d’énergie renouvelables à l’échelle
humaine.

SITUATION-PROBLÈME :
Les immatriculations de voitures électriques progressent, mais restent marginales en Belgique.
Pourquoi ?
L’offre de voitures électriques ne cesse d’augmenter et
l’autonomie de ces voitures progresse. Mais le prix d’achat des
voitures 100% électriques reste particulièrement élevé et le
nombre limité de stations de recharge est un facteur dissuasif.
Une voiture électrique est-elle vraiment un véhicule propre ?

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1. Les différentes formes d’énergie.
L’énergie en physique désigne la capacité que possède un objet à effectuer un travail (en joules : J).

1.1. L’ÉNERGIE MÉCANIQUE.

L’énergie mécanique est l’énergie que possède un corps suite à sa position (énergie potentielle)
et/ou à sa vitesse (énergie cinétique).

Exemple : Le barrage hydro-électrique.

L’eau contenue derrière un barrage hydraulique possède de l’énergie potentielle. En laissant l’eau
s’écouler dans une canalisation, celle-ci prend de la vitesse : son énergie potentielle se transforme
en énergie cinétique.
L’eau met en rotation la turbine : l’énergie cinétique se transforme en énergie cinétique de
rotation.

1.2. L’ÉNERGIE THERMIQUE.

L’énergie thermique d’un objet est la mesure de l’énergie cinétique des atomes ou des molécules
qui le constituent. Elle varie avec la température du corps : plus un corps est chaud, plus l’énergie
cinétique des atomes qui le constituent est élevée et plus l’énergie thermique sera élevée.

1.3. L’ÉNERGIE RADIATIVE.

L’énergie radiative correspond à l’énergie transportée par des


ondes électromagnétiques appelées rayonnement.
Le Soleil est la source principale d’énergie radiative reçue sur
Terre. Cette énergie est transformée directement en électricité
dans les panneaux photovoltaïques ou en énergie thermique dans
les panneaux thermiques.

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1.4. L’ÉNERGIE CHIMIQUE.

L’énergie chimique est l’énergie libérée lors de réactions


chimiques. Elle peut être stockée dans un accumulateur ou dans
une pile électrique. Cette énergie se libère en mettant les électrons
d’un circuit électrique en mouvement.
Exemples : la combustion d’une bûche, la combustion des énergies
fossiles ou l’énergie issue de la biomasse.

1.5. L’ÉNERGIE ÉLECTRIQUE.

L’énergie électrique est liée à la circulation du courant électrique. Sa production est issue de la
consommation d’autres formes d’énergie.
Contrairement aux énergies primaires qui sont des énergies disponibles dans l’environnement sans
transformations, l’énergie électrique est une énergie secondaire. Elle est obtenue grâce à la
transformation d’une autre forme d’énergie.

L’énergie électrique est très facile à distribuer mais est très difficile à stocker.

1.6. L’ÉNERGIE NUCLÉAIRE.

L’énergie nucléaire est l’énergie libérée lors d’une réaction


nucléaire. Elle est due à une modification des forces de liaison
entre les protons et les neutrons au sein des noyau des atomes. En
transformant par fission des noyaux lourds tels que l’uranium 235
en deux noyaux plus légers, une réaction nucléaire libère, entre
autres, de la chaleur qui sera utilisée dans les centrales nucléaires
pour actionner les générateurs d’électricité.

1.8. LES ÉNERGIES RENOUVELABLES.

Les sources d’énergie sont fréquemment classées en deux catégories : renouvelable et non
renouvelable. Le terme « renouvelable » désigne plutôt « renouvelable à l’échelle humaine »,
puisque le Soleil, qui en est le moteur essentiel, a une durée de vie limitée.
Les énergies renouvelables désigne donc une forme d’énergie dont la consommation ne diminue
pas la ressource à l’échelle humaine, elles sont inépuisables (ou presque).
Le caractère renouvelable d’une énergie dépend de la vitesse à laquelle la ressource se régénère,
mais également de celle à laquelle elle est consommée. Mais le bois issu de la déforestation
pourrait disparaitre si cette ressource n’est pas correctement régulée.
Les énergies renouvelables sont : l’énergie solaire, l’énergie éolienne, la biomasse, la géothermie et
l’énergie hydraulique.
Les énergies non renouvelables sont : les énergies fossiles et nucléaires.

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1.9. ÉNERGIES RENOUVELABLES = ÉNERGIE PROPRE ?

Le fait qu’une énergie se renouvelle signifie qu’elle se reconstitue, mais cela ne veut pas
nécessairement dire qu’elle ne produit aucune pollution ni aucun déchet. Inversement, le fait
qu’une énergie soir propre n’implique pas qu’elle soit indéfiniment disponible.

Exemple : l’énergie solaire est une énergie propre mais pour l’utiliser il faut la transformer en
énergie électrique ou thermique au moyen de panneaux solaires qui, eux, sont une source de
déchets tant lors de la production du panneau que lors de son recyclage.

APPLIQUER :

Par groupe de 2, complète le tableau suivant :

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Chapitre 2 : La production de courant électrique.
À la fin de ce chapitre, tu seras capable de :
 Expliquer comment produire et transporter de l’énergie électrique.

INTRODUCTION.
Le problème de l’électricité est son stockage. Il est encore relativement onéreux de la stocker dans
des accumulateurs même si de nombreuses recherches sont réalisées dans ce domaine. Le plus
simple reste de la produire au moment où le besoin s’en fait sentir.
La majorité des générateurs électriques utilisant des énergies fossiles (centrales à gaz, centrales aux
hydrocarbures, centrale nucléaire) ou des énergies renouvelables (les éoliennes) fonctionnent sur le
même principe : un alternateur mis en rotation par une hélice produit de l’électricité.
Depuis quelques années, un nouveau procédé est apparu : le panneau photovoltaïque qui
transforme directement l’énergie provenant du Soleil en énergie électrique.

1. Comment produit-on de l’électricité ?

La production d’électricité dans le monde.

Nous utilisons principalement de l’énergie sous forme d’électricité mais elle n’est ni trouvable
directement dans la nature (on n’est pas encore parvenu à capter et stocker l’énergie des éclairs et
cette « ressource » n’est pas en permanence présente en un lieu rendant cette source peu fiable) ni
stockable en l’état. Il faut donc passer par des transformations d’énergie pour en obtenir ou la
stocker.

Techniquement, il est possible de produire de l’électricité de quatre façons :


 Par induction électromagnétique : un fil en matériau conducteur est mis dans un champ
magnétique ce qui provoque une circulation de charges (ex. : dynamos et alternateurs).
 Par effet photovoltaïque : certains matériaux semi-conducteurs (panneaux solaires
photovoltaïques) transforment directement l’énergie lumineuse en énergie électrique.
 Par oxydo-réduction : la tendance de certaines substances à donner ou capter des électrons
est mise à profit dans les piles et les accumulateurs.
 Par effet Peltier : un élément de Peltier produit un tension électrique suite à une différence
de température mais avec un très mauvais rendement (glacières).

La plus grande partie de l’énergie électrique consommée aujourd’hui dans le monde est produite
par induction électromagnétique, que ce soit dans les centrales thermiques classiques ou
nucléaires, les installations hydroélectriques ou les parcs éoliens.

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A) L’INDUCTION ÉLECTROMAGNÉTIQUE.

B) L’EFFET PHOTOVOLTAÏQUE

Le panneau photovoltaïque :
Un panneau photovoltaïque est formé par un
ensemble de cellules photovoltaïques ayant la
capacité de générer de l’énergie électrique une fois
éclairés. La lumière arrache des électrons à
quelques atomes des cellules photovoltaïques. La
puissance maximale que peut fournir un
panneau photovoltaïque sera atteinte lorsque
l’ensoleillement est optimal.

Les panneaux transforment environ 15% de l’énergie solaire captée en énergie électrique. Ce
dispositif est optimal surtout en été et en journée. Il est complémentaire à l’énergie éolienne qui,
lui, fournit le plus d’énergie en hiver et pendant la nuit.

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C) LA PRODUCTION D’ÉLECTRICITÉ EN BELGIQUE.
Le mix énergétique :

Production électrique en Wallonie :

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2. Le principe d’une centrale électrique.

Le principe général :

Toutes les centrales électriques sont basées sur le même schéma :

1. Une énergie primaire (mécanique ou thermique) est transformée en énergie mécanique


grâce à une turbine. Une partie de cette énergie est perdue sous forme de chaleur à cause
des frottements.

Turbine : l’énergie primaire exerce une force sur les aubes de la turbine
ayant la forme d’une cuillère ou d’une pale.

2. Un alternateur couplé à la turbine est mis en rotation et produit de l’électricité : l’énergie


mécanique de la turbine est transformée en énergie électrique. Une partie de cette énergie
est perdue à cause de l’échauffement de l’alternateur.

Alternateur : les alternateurs sont composés d’une partie fixe,


appelée stator (bobines enroulées de fil électrique), et d’une partie
mobile, le rotor (aimants). Ce dispositif permet de transformer
l’énergie cinétique de rotation en énergie électrique.

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A) LES DIFFÉRENTS TYPES DE CENTRALES.

1. LA CENTRALE THERMIQUE
Aujourd’hui, la production d’électricité fait principalement appel à des machines thermiques : ce
sont les centrales thermiques. Les centrales nucléaires en font partie et le fonctionnement du
réacteur de ces centrales sera détaillé dans le 3 e chapitre. Les centrales qui brûlent des
combustibles fossiles tels que charbon, fioul ou gaz sont dites « classiques ».

Ce schéma met en évidence la similitude entre les centrales thermiques classiques et les centrales
nucléaires, qui ne diffèrent que par la source de chaleur :
 Combustion dans les centrales thermiques classiques.
 Fission nucléaire dans le cas des centrales nucléaires.

La centrale thermique classique :

A partir du croquis ci-dessus, explique à l’aide d’un texte clair, cohérent et structuré, le principe de
fonctionnement d’une centrale électrique thermique « classique ». N’oublie pas d’utiliser le
vocabulaire spécifique et approprié à la situation.

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Lors de la combustion du charbon, du gaz ou du pétrole, l’énergie chimique se transforme en
énergie thermique. Lors de l’échauffement l’eau liquide est transformée en vapeur, la vapeur ainsi
produite met en mouvement la turbine : l’énergie thermique se transforme alors en énergie
mécanique. Lors de son mouvement, la turbine fait tourner un alternateur produisant de
l’électricité, transformant l’énergie mécanique en énergie électrique.
Cette sorte de centrales se trouve souvent près d’une rivière ou d’un lac parce que d’énormes
quantités d’eau sont requises afin de refroidir et condenser la vapeur des turbines.

La source d’énergie primaire utilisée dans une centrale thermique peut être du charbon, du gaz
naturel ou du pétrole (énergies fossiles).

La centrale nucléaire :

Dans une centrale nucléaire on chauffe aussi de l’eau pour obtenir de la vapeur d’eau sous
pression. L’énergie thermique est produite par fission d’atomes d’uranium. Cette vapeur va
permettre de faire tourner une turbine qui va entraîner un alternateur. L’alternateur va produire de
l’électricité.

La source d’énergie primaire utilisée dans une centrale nucléaire est l’uranium (minerai que l’on
retrouve dans le sous-sol).

2. LA CENTRALE HYDRAULIQUE (BARRAGE)

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L’eau du barrage va être entraînée dans une conduite forcée. La force de l’eau va faire tourner la
turbine qui va entraîner un alternateur. L’alternateur va produire de l’électricité.

La source d’énergie primaire utilisée dans une centrale hydraulique est l’eau.

3. L’ÉOLIENNE
Le vent va faire tourner les pales de l’éolienne qui entraîne un alternateur qui produit de
l’électricité.

La source d’énergie primaire utilisée dans une éolienne est le vent.

3. Transporter l’énergie électrique.

A) LE TRANSFORMATEUR

Il est constitué de deux bobines enroulées autour d’un noyau de


fer (milieu laissant passer facilement un champ magnétique).

Le transformateur permet de modifier la tension (intensité) électrique afin de transporter


l’électricité de la centrale au lieu de consommation.

Les alternateurs fournissent un faible tension électrique, mais l’énergie électrique sera :
- transportée sous haute tension par des câbles en cuivre afin d’éviter les pertes
- distribuée sous faible tension aux consommateurs.

Les transformateurs sont donc nécessaires à deux endroits :


- à la sortie de la centrale pour augmenter la tension électrique du courant transporté.
- à l’entrée des consommateurs finaux pour diminuer la tension électrique du courant
distribué.

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Chapitre 3 : L’énergie nucléaire.
À la fin de ce chapitre, tu seras capable de :
 D’expliquer le principe de la radioactivité et de la fission nucléaire.
 D’expliquer le mode de fonctionnement général des centrales électriques.

1. Introduction.
Marque d’une croix les photos qui représentent un phénomène de radioactivité :

Comme tu viens de le constater, la notion de radioactivité est beaucoup plus vaste et complexe qu’on
pourrait le penser.

- Selon toi la radioactivité a-t-elle été inventée par l’homme ou existe-t-elle naturellement ?
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- Ou se trouve l’endroit le plus radioactif de la planète ?
…………………………………………………………………………………………………...........................................................
Petite vidéo pour chercher la réponse : Veritasium - The most radioactive places on Earth
https://www.youtube.com/watch?v=TRL7o2kPqw0

- Quelle est l’unité de mesure de la radioactivité utilisée dans la vidéo ?


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- Que mesure-t-elle réellement ?


……………………………………………………………………………………………………………………………................................

D’où viennent ces rayonnements radioactifs ?

Depuis sa création, la planète Terre baigne dans tous types de rayonnements. Ils sont partout : dans les
profondeurs de la Terre, dans notre atmosphère et partout ailleurs dans l’espace. De nombreux isotopes
sont radioactifs, au final peu d’éléments sont stables. Les rayonnements radioactifs ont une origine naturelle
(de la Terre ou de l’espace). Cette radioactivité n’est pas percevable par nos sens, il nous faut des appareils
pour les mesurer, c’est le cas du compteur Geiger-Müller. Ce n’est pas le seul moyen de mesurer des
radiations, il existe aussi d’autres instruments de mesure tels que les compteurs proportionnels à gaz ou les
détecteurs à scintillation.

- Donne deux exemples ou elle est nocive pour l’homme : ……………………………………………………………….


- Donne deux exemples ou elle est utile à l’homme : ………………………………………………………………..........

La radioactivité est un « outil » et comme tous les outils, c’est l’utilisation qu’on en fait qui détermine s’il
est « bon » ou « mauvais ».

2. La radioactivité.

A) HISTORIQUE.
En février 1896, Henri Becquerel (1852-1908), un physicien français,
cherchait à savoir si les rayons qu’émettaient les sels d’uranium
fluorescents pouvaient impressionner une plaque photographique.

Après avoir été exposé à la lumière, les sels d’uranium deviennent fluorescents. Becquerel pensait
que ces sels excités par la lumière émettaient des rayonnements. Les résultats de ses recherches
furent concluants et il rapporte aux autres scientifiques qu’en effet la fluorescence des sels
d’uranium produit des rayonnements pénétrants, ses plaques photographiques ayant été
impressionnées.

Cependant, un certain matin, il prépare des sels d’uranium (cristaux de sulfate double d'uranyle et
de potassium) et, afin d'étudier leur phosphorescence, leur place sur une plaque photographique

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entourée d'un papier. Hélas, le temps est couvert, le soleil ne se montre pas et Becquerel ne peut
poursuivre ses expériences : sans lumière les sels d’uranium ne peuvent être excités et devenir
fluorescents. Les plaques resteront dans un tiroir jusqu’au dimanche suivant, jour où Becquerel
décide néanmoins de les développer s’attendant à des images faibles ou inexistantes. A sa grande
surprise les plaques ont été fortement impressionnées !

A la place d’Henri Becquerel, quelles conclusions peux-tu tirer ?

…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

………………………………………………………………………………………………………………………………….........................

………………………………………………………………………………………………………………………………….........................

Tout comme toi, Becquerel conclut que le sel d’uranium n’a pas besoin d’être excité par la lumière
du soleil pour émettre des rayons. De plus, le sel d’uranium émet des pendant des semaines, et ce,
en l’absence de toute lumière extérieure !

Ainsi, on a découvert que les sels d’uranium émettaient


spontanément et sans s’épuiser des rayons invisibles (ce
sont des rayons radioactifs). Le phénomène découvert
est appelé radioactivité.

Ces rayons « uraniques » aiguisent la curiosité de Pierre


et Marie Curie qui comprennent que l'origine de ce
rayonnement est due à certains éléments, l'uranium en
particulier. Après avoir manipulé des tonnes de minerai,
ils parviennent à isoler deux nouveaux éléments
radioactifs, le polonium et le radium. Pour ces
découvertes capitales, Henri Becquerel et les Curie
reçoivent le prix Nobel de physique en 1903.

La découverte de la radioactivité est à l'origine d'une véritable révolution scientifique dont les
conséquences scientifiques, industrielles, médicales et culturelles marqueront tout le XX e siècle.

En particulier, on utilisa ces atomes qui semblaient posséder une


énergie inépuisable dans de nombreux domaines pour les vendre au
public en ventant leur vertu.

B) LES ISOTOPES.
Un atome est composé :
- D’un noyau qui est un assemblage de protons et de neutrons (les nucléons).
- D’un nuage d’électrons qui gravitent autour du noyau.

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Dans l’atome, tous ces éléments n’ont pas la même masse. Les
protons et les neutrons ont plus ou moins la même masse, qui
est 2 000 fois plus élevée que celle des électrons. Le noyau
concentre donc quasiment toute la masse de l’atome. Pour
connaître la masse d’un noyau, il suffit de connaitre son nombre
de nucléons (nombre de masse).

Les protons sont chargés positivement, les électrons


négativement et les neutrons ne possèdent pas de charge
électrique, ils sont neutres.

Un atome est électriquement neutre dans son état normal, il


possède autant de protons que d’électrons. L’atome peut
perdre ou gagner un ou plusieurs électrons et donc être chargé
positivement ou négativement. Il est alors appelé « ion ».

Symbole du noyau atomique :

A = nombre de nucléons (nombre de masse).


Z = nombre d’électrons (ou de protons) ou numéro atomique.
X = symbole de l’élément chimique.
N = nombre de neutrons.

A=Z+N
Les isotopes d’un élément donné sont des atomes dont les noyaux ont le même nombre de
protons, mais des nombres différents de neutrons (mêmes propriétés chimiques mais propriétés
physiques différentes).

Exemples :

1. Le carbone présent dans la nature contient 98,9% de 126C , 1,1% de 136C et des traces de 146C .
Le 146C se concentre dans l’atmosphère et est dû au rayonnement cosmique. Les isotopes du
carbone possèdent 6 protons et 6, 7 ou 8 neutrons. Un atome est appelé par le nom de son
élément chimique suivi du nombre de ses nucléons : carbone 12, carbone 13 et carbone 14.
2. Tous les isotopes de l’hydrogène ont un proton et zéro, un ou deux neutrons.

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Remarque : les masses atomiques relatives des éléments n’ont jamais de valeurs entières parce
que le noyau d’un élément donné peut contenir un nombre variable de neutrons. La masse
atomique relative se calcule selon une moyenne pondérée. Un élément chimique regroupe un
ensemble d’isotopes caractérisés par le même numéro atomique (Z) mais possédant un nombre de
masse (A) différent.

Exercice : complète le tableau suivant :

Élément H
16
Noyau 8 O
Z 4 13
A 9
N 1 14

C) STABILITE DU NOYAU.

Interaction forte appelée force nucléaire :

C’est l’interaction qui s’exerce entre tous les nucléons du noyau. Malgré l’absence de charge sur
les neutrons, tout se passe comme si les protons et les neutrons s’attiraient.

Bien qu'extrêmement intense, l'interaction nucléaire est restée longtemps insoupçonnée, parce
qu'elle est à très courte portée. Elle le serait encore, sans la découverte en 1896 de la radioactivité.
Cette courte portée se manifeste par le fait que des neutrons peuvent passer au voisinage
immédiat d'un noyau sans être captés.

D) LES DIFFERENTS TYPES DE RADIOACTIVITE.

v Instabilité du noyau atomique.

Les noyaux instables (qui ont trop de protons ou de


neutrons) se désintègrent spontanément. Pour déterminer
la composition d’un rayonnement radioactif, une source
radioactive naturelle est placée dans un cylindre en plomb
percé d’un trou. Un champ électrique ou un champ
magnétique est créé perpendiculairement au trajet suivi par
le rayonnement sortant du cylindre. Les différents
rayonnements émis sont détectés au moyen d’un écran
fluorescent ou d’un compteur.

On peut mettre en évidence trois types de rayonnements :

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- Le rayonnement α dévié du côté de la plaque négative, il est chargé positivement. C’est un
flux de noyaux d’hélium 42He .
- Le rayonnement β dévié du côté de la plaque positive, il est chargé négativement. C’est un
flux d’électrons.
- Le rayonnement γ qui n’est pas dévié, il est neutre. C’est une onde électromagnétique
transportant un grande quantité d’énergie.

La radioactivité est un phénomène physique naturel au cours duquel des noyaux atomiques
instables se transforme spontanément en noyaux plus stables, avec émission de différents types
de rayonnements.

On parlera de radio-isotopes, contraction de radioactivité et d’isotope, ou encore de radionucléides


ou de radioéléments pour désigner les atomes dont le noyau est instable et donc radioactif.

v Interactions entre le rayonnement radioactif et la matière

Les rayonnements α, β et γ sont des rayonnements ionisants, c’est-à-dire qu’ils provoquent une
ionisation de la matière. Lorsqu’ils pénètrent dans la matière, ils arrachent des électrons aux
atomes ou rompre des liaisons chimiques, ce qui aboutit, dans la plupart des cas, à la création
d’ions.

Remarque : Dans les organismes vivants, ces rayons peuvent provoquer des ruptures de liaisons
dans les protéines, l’ADN ou l’ARN et peuvent donc perturber gravement la machinerie cellulaire.

Ces rayonnements peuvent provoquer d’autant plus de dégâts que leur pouvoir de pénétration est
élevé (distance parcourue par le rayonnement dans la matière).

v Le pouvoir de pénétration

Les distances parcourues par les rayonnements dépendent du


milieu traversé et de leur énergie initiale.

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A partir des schémas ci-dessus, donne une explication succincte du pouvoir de pénétration.

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………………………………………………………………………………………………………………………………….........................

…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

………………………………………………………………………………………………………………………………….........................

………………………………………………………………………………………………………………………………….........................

Les particules α sont peu pénétrants car :


- ce sont des particules volumineuses et lourdes.
- ce sont de puissants agents d’ionisation et perdent donc rapidement leur énergie.
- Ex. : 3 cm dans l’air et quelques centièmes de mm dans les matières denses comme le verre
et le papier.

Les particules β ont un pouvoir pénétrant plus élevé car :


- ce sont des particules plus légères.
- ce sont des particules au pouvoir d’ionisation moindre.
- Ex : 3 m dans l’air, 1.5 cm dans les tissus biologique, 0.13 cm dans le Pb et 2 mm d’Al.

Les rayons γ possèdent un grand pouvoir de pénétration. Ils ne peuvent être arrêtés que par des
matières lourdes comme le fer, le béton, le plomb, etc. et peuvent parcourir
des centaines de mètres dans l’air.
Ex. : pour atténuer d’un facteur 10, des rayons γ très énergétiques, il faut 15
cm d’eau, 6 cm de béton ou 1 cm de Pb.

Remarque : Les combinaisons que portent les travailleurs du


nucléaire les protègent des particules α ou même β, mais pas des
rayons γ. C’est pourquoi on mesure les doses qu’ils reçoivent.

E) DEMI-VIE OU PÉRIODE D’UN RADIO-ISOTOPE.

Un échantillon radioactif se caractérise par son activité qui est le


nombre de désintégrations de noyaux radioactifs par seconde qui se
produisent en son sein. L’unité d’activité est le becquerel, [Bq].

1 Bq = 1 désintégration par seconde

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À chaque type d’élément radioactif correspond une période de demi-vie.

Selon les éléments, cette période est très variable : millionième de seconde (polonium 212) ;
plusieurs jours (iode 131, 8 jours) ; centaines d’années (radium 212, 1600 ans) ou milliards d’années
(uranium 238).

A partir du texte et des illustrations ci-dessus où chaque cercle noir représente un noyau d’ 235U
(radioactif) encore présent, donner la définition de la demi-vie d’un élément radioactif t 1/2 :

La demi-vie (t1/2) d’un élément radioactif est .....................................................................................

................................................................................................................................................................

Le terme « demi-vie » ne signifie pas que l’activité d’un isotope radioactif est nulle au bout d’un
temps égal à 2 demi-vies, puisque l’activité est alors réduite seulement à 25% de l’activité initiale.

3. L’énergie nucléaire.

A) LE DEFAUT DE MASSE.

Pour rappel, le noyau est composé de protons et neutrons, particules appelées nucléons. La masse
d’un proton et d’un neutron sont presque identiques mais la masse d’un électron est 2000 fois plus
petite. De manière précise dans un noyau, m(p+) = 1,0073 u.m.a. tandis que m(n0) = 1,0087 u.m.a.
Avec ces informations, compare la masse du noyau de l’atome d’hélium à la somme des masses des
nucléons qui le constituent.

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Masse exacte du noyau hélium = 4,0026 u.m.a.

Masse des nucléons de ce noyau = ………………………………………………….......................................

Que constates-tu ? …………………………………………………................................................................

Cela signifie qu’un noyau d’Hélium (dont les nucléons sont liés) est moins lourd que la somme des
éléments qui le constitue.

Où est passée la masse qui le constitue ? Qu’est-elle devenue ? Émets une hypothèse.

………………………………………………….................................
………………………………………………….................................
………………………………………………….................................
………………………………………………….................................

Cette différence de masse est appelée défaut de masse.


4
Dans le cas de l’ 2He , elle a pour valeur 0,0294 u.m.a.,
soit un peu moins de 1% de la masse de ce noyau.
L’existence du défaut de masse du noyau d’hélium
signifie que, si on forme un noyau à partir de protons et
de neutrons, cette réaction libère de l’énergie et est
exothermique. On appelle énergie de liaison d’un noyau
(EL), l’énergie dégagée ou utilisée lorsqu’on forme ce
noyau à partir de protons et de neutrons isolés.

La masse ne disparait pas mais se transforme en


énergie !

B) LES RÉACTIONS NUCLÉAIRES.

La quantité d’énergie produite par une réaction nucléaire, faisant intervenir les nucléons est cent
mille fois supérieure à celles libérées par des réactions chimiques classiques, qui impliquent les
électrons. Il existe deux types de réactions nucléaires : la fission nucléaire qui se passe dans nos
centrales et la fusion nucléaire qui a lieu dans les étoiles comme le soleil et qu’on essaye de
reproduire ici.

SFX deux, 6e année (2020-2021), sciences de base. Physique, UAA 7 : « De l’éolienne à l’atome » 21
La fission nucléaire :

Lis le paragraphe suivant et écris la réaction de fission qui peut avoir lieu dans une centrale.

La fission est la rupture d’un noyau ………... qui, sous l’impact d’un neutron, se scinde en deux
noyaux plus ……....… et radioactifs. Cette fission s’accompagne d’un grand dégagement …………..… et
libère également quelques neutrons hautement énergétiques. Les neutrons ainsi libérés peuvent
provoquer à leur tour la ……....…… d’autres noyaux et la libération d’autres neutrons, et créer ainsi
une réaction en chaîne. Cette réaction en chaine explique la puissance des bombes atomiques mais
elle impose une contrainte sur la fission réalisée dans les ………………… : il faut laisser les réactions se
produire pour libérer plus d’énergie mais sans en libérer trop et risquer de perdre le contrôle. Les
noyaux lourds utilisés dans les centrales sont des noyaux d’………....… enrichi, l’Uranium 235 (23592 U )
tandis que les ……….......…… de cette fission peuvent varier. On pourra obtenir par exemple un
92 141
noyau de Krypton (36 Kr ) et un noyau de Baryum ( 56 Ba).

A partir du schéma ci-dessous, rédige un texte scientifique d’une dizaine de lignes permettant
d’expliquer le principe de fonctionnement d’une centrale nucléaire.

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Pour éviter les risques d’accident nucléaire, comme
celui de Tchernobyl, il faut contrôler le nombre de
neutrons produits par chaque fission. Pour éliminer les
neutrons excédentaires, on utilise des barres de
contrôle contenant du cadmium (Cd). Le cadmium est
un métal neutrophage c'est-à-dire absorbeur de
neutrons. Enfoncer les barres de contrôle dans le
réacteur fait diminuer le nombre de neutrons, donc
fait diminuer le nombre de fissions, et ainsi fait baisser la
puissance du réacteur. Il faut constamment ajuster le
niveau des barres pour produire un maximum
d’énergie tout en limitant les risques.

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