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COURS D’INSTALLATION ELECTRIQUE EN Tle F3 Année Scolaire : 2017/2018

PREMIERE PARTIE : PRODUCTION – TRANSPORT ET DISTRIBUTION DE


L’ENERGIE ELECTRIQUE

Chapitre : 1 PRODUCTION DE L’ENERGIE


ELECTRIQUE
Objectifs : A la fin de ce chapitre, je dois être capable de :
 Donner le principe de fonctionnement d’une centrale thermique, nucléaire et hydroélectrique ;
 Décrire le principe de fonctionnement des énergies nouvelles et renouvelables ;
 Connaître les avantages et inconvénients centrale électriques ;

GENERALITES
En général la production de l’énergie électrique est obtenue à partir des sources primaires (l’eau, le charbon
le gaz, le fuel, le pétrole, l’uranium, le soleil, le vent, la biomasse etc….).
L’énergie électrique est produite à partir des centrales par des turbines et des alternateurs. Une centrale
électrique est donc une usine génératrice d’énergie électrique. L’énergie électrique se distingue des autres
formes d’énergie par :
 Son impossibilités d’être stocker d’où la nécessité de la produire au fur et à mesure qu’elle est
consommée ;
 La faciliter d’être transporter ;
 La faciliter de modifier ses caractéristiques par l’intermédiaire des transformateurs ;
En fonction de l’énergie primaire on distingue généralement trois types de centrales d’énergie électrique :
 Les centrales hydroélectriques ou hydrauliques ;
 Les centrales thermiques ;
 Les centrales nucléaires ;
 Les centrales solaires etc…….

Hydraulique

Énergie Thermique Turbine Alternateur Énergie

Nucléaire

Figure 1: Structure générale de toute centrale électrique


De manière générale, l’électricité est produite dans les usines génératrices appelées centrales. La figure 1
ci-dessous représente les différents aspects de la transformation des énergies dites primaires ou naturelles.

Charbon
Pétrole
électrique

Gaz
Énergie

Sources
d’énergies Eau Transformation
primaires Soleil de l’énergie
ou naturelles Vent
Marée
Uranium

Figure 2: Structure générale de toute centrale


électrique

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COURS D’INSTALLATION ELECTRIQUE EN Tle F3 Année Scolaire : 2017/2018

Leçon : 1
LES CENTRALES HYDRAULIQUES
OU HYDROELECTRIQUE

Objectifs spécifiques : A la fin de cette leçon je dois être capable de :


 Citer les différents modes de production de l’énergie électrique ;

INTRODUCTION
Une centrale hydroélectrique exploite l’énergie hydraulique de l’eau pour produire l’énergie électrique et
bien que son implantation requière des investissements lourds, son coût d'exploitation est par ailleurs
faible. L’énergie hydraulique, considérée comme la première source d'énergie électrique mondiale vue le
fait qu’elle est « gratuite » et constamment renouvelable, cependant, l’électricité ne peut être stockée à
l’échelle industrielle : il faut donc constamment adapter la production à la demande afin de faire face dans
un délai très court aux variations de la consommation. Dans la suite nous allons donner le principe
fonctionnement d’une centrale hydroélectriques et les différents types centrales hydroélectriques puis
déterminer la puissance et l’énergie électrique fournie dans la centrales.

I. Définition et symbole
IV.1. Définition
C’est une centrale ayant comme source d’énergie primaire l’eau sous forme d’énergie potentielle

IV.2. Symbole

II. La constitution générale d’une centrale hydroélectrique


Une centrale hydroélectrique est constituée de cinq (5) parties principales : le barrage ou retenue d’eau, la
chute d’eau, la vanne, la turbine et l’alternateur.
Eau
Barrage
Chute d’eau
Vanne

Turbine

Alternateur

Figure 3: Structure générale d’une centrale hydroélectrique

III. Principe de fonctionnement


L’eau qui est la matière première est recueillie dans un barrage de retenu d’eau situé près d’une chute d’eau
à une hauteur considérable. Cette énergie potentielle transformée en énergie mécanique par une turbine
l’alternateur quant à lui transforme l’énergie mécanique en énergie électrique sous forme alternative.

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IV. Principales parties d’une centrale hydroélectriques


Une centrale hydroélectrique est constituée des principales parties suivantes :
 Le barrage de retenue et de déversoir ;
 La conduite d’amenée ;
 La conduite d’échappement ;
 La salle de commande.

Figure 4 : schéma fonctionnel d’une centrale hydroélectrique

Barrage de
retenue
Hauteur de
la chute
Groupe turbo – Alternateur
Conduite
forcée Turbine Alternateur
Energie Energie
potentielle mécanique Energie
électrique

Figure 5 : schéma fonctionnel d’une centrale hydroélectrique

IV.1. Barrage de retenue et le déversoir


Les barrages de retenue sont établis à travers du lit des rivières. Ils servent à concentrer les chutes près des
usines et à former des réservoirs d’emmagasinage.
Les déversoirs ou évacuateurs crues sont destinés à laisser passer l’eau lorsque son niveau dépasse une
hauteur.

IV.2. Les conduites d’amenées (forcées)


Elles conduisent l’eau du barrage jusqu’aux turbines alors que les conduites d’échappement conduisent
l’eau dans la rivière après son passage dans les turbines.

IV.3. La salle de commande


C’est dans cette salle que son groupé les appareils de commande et de contrôle permettant de surveiller des
machines du groupe générateur ; des appareils de signalisation, de commande à distance et de régulation de
vitesse.

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V. Puissance d’une centrale hydraulique


VI.1. Energie potentielle (EP)
Elle dépend de la masse d’eau M et de la hauteur H

VI.2. Puissance de chute ou absorbée


La puissance absorbée par ce groupe de turbo alternateur donc la puissance de chute d’eau notée Pa ou Pc
exprimée par W.

VI. Les différents types de centrales hydroélectriques


Selon la hauteur de la chute on distingue :
 Les centrales à hautes chute H ≤ 200m
 Les centrales à moyenne chute 30 ≤ H ≤ 200m
 Les centrales à basse chute H ≤ 30m

VI.1. Les centrales à hautes chute (H ≤ 200m)


Ce sont les centrales dont la hauteur de chute est supérieure à 200m (H>200m). Il s'agit de centrale située
en montagne (forte pente sur de courtes distances). L'eau est retenue par des barrages et est évacuée par des
conduites forcées vers la turbine. L'unité de production est éloignée du barrage et elles utilisent les turbines
Pelton. La vitesse de rotation de la turbine est :
Remarque : Les centrales de haute chute ont généralement un faible débit et équipées de barrages de
régulation qui constituent une réserve d’énergie potentielle souvent situés loin de la centrale.

Figure 6: Structure générale d’une centrale de haute chute

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VI.2. Les centrales à moyenne chute (30 ≤ H ≤ 200m)


Ce sont les centrales dont la hauteur de chute est comprise entre 30m et 200m (30m<H<200m).
Elles utilisent les turbines de types Francis qui sont à réaction et constituées de telle sorte qu’on utilise à la
fois l’énergie cinétique due à la vitesse et l’énergie potentielle due à la pression d’eau. L’ensemble turbo –
alternateur est disposé selon un vertical.

Figure 7: Structure générale d’une centrale de moyenne chute

Exemple : centrale de Song – loulou Edéa Cameroun :


 Hauteur moyenne : 36,5 et 41,5m
 Débit moyen : 130m3/s et 152m3/s
 Puissance 348MW
 Capacité de retenu d’eau 10×106 m3
 8 groupes turbo – alternateur

VI.3. Les centrales à basse chute (H ≤ 30m)


Les centrales de basse chute sont caractérisées par un débit important mais une faible hauteur de chute :
C’est la raison pour laquelle elles sont généralement alimentées par des cours d’eau qui ne connaissent pas
de périodes d’étiage et par conséquent, elles n’ont généralement pas de barrage de régulation et peuvent
fonctionner en continu : Ce sont des centrales au fil de l’eau. (Basse chute → centrale au fil de l’eau)
L'unité de production est à proximité de la retenue du barrage et elles utilisent les turbines Kaplan.

Figure 8: Structure générale d’une centrale de basse


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VI.4. Les usines de marémotrices


Ce sont les centrales qui exploitent l’énergie des marrées montantes et descentes pour faire tourner les turbines dont
les pales sont orientées selon l’écoulement de l’eau elles utilisent les turbines de types Bulbe.

Figure 9: Structure générale d’une centrale marémotrice

VI.5. Les centrales de pompage et de turbinage


Turbinage : l'alternateur produit de l'énergie électrique.
Pompage : l'alternateur consomme de l'énergie pour remonter l'eau d'un bassin inférieur à un bassin
supérieur.
Les stations de transfert d'énergie par pompage fonctionnent sur le principe du recyclage de l'eau par
pompage. (Figure 10 ci – dessous).
Le système comporte deux bassins, l'un au-dessus de la centrale (Fig. 16) et l'autre immédiatement en aval.
En période de forte consommation (l'énergie est chère), l'eau contenue dans le bassin supérieur produit de
l'énergie puis s'accumule dans le bassin inférieur.
En période de basse consommation (l'énergie est bon marché), elle est remontée par pompage vers le bassin
supérieur pour être ensuite réutilisée

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Figure 10: Structure générale d’une centrale de pompage et de turbinage

VII. Les types de turbines


Il existe quatre grands types de turbines. Le choix du type de turbine le plus adapté est fait par le calcul de
la vitesse spécifique notée ns.

VII.1. La turbine Pelton


Cette turbine est du type « à action » car l’énergie potentielle de l’eau s'écoulant dans une conduite forcée
est transformée en énergie cinétique par l'intermédiaire d’un jet d’eau qui agit directement sur les augets de
la roue.

Figure 11 : turbine de Pelton

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VII.2. La turbine Francis


Les usines de moyenne chute sont équipées de turbine FRANCIS (Fig. 12), ou turbine à réaction, qui
permettent l'utilisation de l'eau à moyenne pression. L'eau est dirigée contre les pales de la turbine (Fig. 7)
par des ailettes de guidage, puis rabattue vers le centre de la roue.

Figure 11 : turbine de Francis

VII.3. La turbine Kaplan


C’est une roue en forme d’hélice avec des pales orientables pour améliorer le rendement.
Les usines de basse chute sont équipées soit de turbine à réaction type KAPLAN (Fig. 12) avec pales
orientables en fonction du débit, soit de groupes bulbes.

Figure 12 : turbine de Kaplan

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VIII. Avantages et inconvénients d’une centrale hydraulique


VIII.1. Avantages
 Elle est non polluante
 Elle est silencieuse
 L’énergie primaire est gratuite : D’où, un coût de production très bas.
 L’exploitation est simple
VIII.2. Inconvénients
 Irrégularité du débit liée aux périodes d’étiage. Installation complexe
 Coût de l’installation élevé.
 Production modeste et non constante.

Le récapitulatif des trois premières turbines


Nom Débit L/s Hauteur Vitesses Caractéristiques et performances Forme
de chute de
rotation

- Arrivée d’eau réglable par injecteurs qui


Pelton 20 à 1000 10 à 500 à permettent de conserver de bons
500m 1500 rendements
tr/min - Encombrement réduit autorisé par liaison
directe
turbine- générateur
Francis 20 à 6000 10 à Jusqu’à
100m 1000 - Bons rendements
tr/min - Nécessite de faibles variations de débit

Kaplan 300 à Jusqu’à


10000 10m - Bons rendements
faible - Variation de débit de 30 % (distributeur
fixe) ou 15 % (distributeur mobile) à 100 %

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Leçon : 2
LES CENTRALES THERMIQUES ET
NUCLEAIRES
Objectifs spécifiques : A la fin de cette leçon je dois être capable de :
 Citer les différents modes de production de l’énergie électrique ;

INTRODUCTION
Les centrales électriques ont pour rôle de produire de l’énergie électrique, ou plus exactement de
transformer l’énergie primaire en énergie électrique. L’énergie primaire est l’énergie contenue dans une
chute d’eau, un tas de charbon, un réservoir de pétrole. Dans la suite nous étudierons les centrales
thermiques et nucléaires.

I. Les centrales thermiques


I.4.1. Définition et symbole
Une centrale thermique est une centrale qui produit de l’énergie électrique à partir de l’énergie calorifique
obtenue en brûlant un combustible tel que du charbon, du gaz ou du fuel. Son symbole est :

Les différents combustibles les différents combustibles sont :


 Le charbon
 Le fuel-oil
 Les gaz combustibles

I.4.2. Principe de fonctionnement

Chaudière

Combustible
(gaz, charbon, Eau Turbine Alternateur
fuel etc…) Energie Energie Energie
calorifique mécanique électrique
Figure 13: schéma fonctionnel d’une centrale thermique

Le combustible mélangé à de l’air est chauffé par des bruleurs dans la chambre de combustion génératrice
de vapeur (chaudière). Cette vapeur fait tourner les pâles d’une turbine à vapeur reliées à l’alternateur
produisant ainsi l’énergie électrique. La puissance maximale produite peut être évaluée à 200 MW.

I.4.3. Constitution générale


Les centrales thermiques sont constituées par :
 Une chambre de combustion ou générateur de vapeur : la vapeur est obtenue sous l’action de la
chaleur dégagée par la combustion. La chambre est constituée d’une surchauffeur, d’un foyer et
d’un économiseur.
 La turbine : elle comporte un condensateur, une pompe d’extraction le réchauffer de corps haut
pression (HP), un corps moyen pression (MP) et un corps basse pression (BP).
Le condensateur a pour rôle de transformer la vapeur très basse pression à l’état liquide.

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Figure 13 : implantation des différents éléments d’une centrale thermique

I.4.4. Différents types de centrales thermiques


On distingue selon le type de turbine :
 Les centrales thermiques à turbine à vapeur ;
 Les centrales thermiques à turbine à gaz ;
 Les centrales thermiques à moteur diesel.

I.4.1. Les centrales thermiques à turbine à vapeur


a Fonctionnement
L’usine comporte une chaudière qui est une chambre de combustion dont les parois sont constituées par des
faisceaux de tubes dans lesquels circule de l’eau. La combustion d’un combustible transforme l’eau de la
chaudière en vapeur HP ; la détente de cette vapeur dans les aubages d’une turbine à vapeur, produit un
couple moteur qui entraîne un alternateur couplé à la turbine. A la sortie de la turbine, la vapeur à BP, est
acheminée vers le condenseur qui la refroidi et la liquéfie. L’eau issue de cette condensation est refoulée
dans la chaudière par les pompes d’extraction et le cycle recommence.

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b Avantages et inconvénients
Avantage :
- Coût de l’installation plus faible qu’en hydraulique.
- Production importante et constante.
Inconvénients :
- Prix d’achat et transport de l’énergie primaire élevé
- Exploitation complexe.
- Prix de renient du KWH élevé
- Elle est polluante (gaz issus de la combustion).
- Dégagement de chaleur

I.4.2. les centrales thermiques à turbine à gaz.


a Fonctionnement
Elles utilisent des turbines à gaz (qui remplacent la chaudière et les turbines à vapeur), qui tournent grâce à
la pression des gaz issus de la combustion des combustibles.
NB : On utilise dans ces centrales, le gaz industriel de récupération provenant des fours et des hauts
fourneaux après épuration pour actionner les turbines. Ces centrales sont donc installées près des usines
métallurgiques qui produisent ces gaz.

b Avantages et inconvénients
 Avantage :
- Solution très simple.
- Installation rapide et peu coûteuse.
- Le gaz d’entraînement étant généralement de récupération, l’énergie primaire peut être considérée
comme gratuite : ce qui entraîne un coût de production bas : dans le cas contraire, le coût de
production serait élevé à cause de l’achat de l’énergie primaire.
Inconvénients :
- Puissance faible et non constante.
- Dégagement de chaleur.
- Elle est polluante.

I.4.3. Les centrales thermiques à moteur diesel.


a Principe de fonctionnement
L’usine comporte un moteur diesel entraînant un alternateur.
Le moteur ne diffère pas des moteurs de camion que par sa puissance élevée, sa vitesse de rotation
plus lente, sa robustesse et son poids.

b Avantages et inconvénients
 Avantage :
- Solution très simple
- Exploitation simple
- Installation rapide et facile
 Inconvénients :
- Puissance faible
- Prix du carburant élevé.
- Coût de production et prix du KWH élevé.
- Pollution de l’atmosphère.
- Production de bruits assourdissants.

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II. Les centrales nucléaires


II.3.1. Définition et symbole
Une centrale nucléaire produit de l’énergie électrique à partir de l’électrique calorifique obtenue grâce à des
réacteurs.

II.3.2. Principe de fonctionnement


Dans la centrale nucléaire, le brûleur de combustible est remplacé par un réacteur. La production de chaleur
est réalisée par fission nucléaire de l’uranium 235.
A l’intérieur du réacteur l’uranium 235 est le siège d’une réaction nucléaire qui produit une grande quantité
de chaleur laquelle est continuellement évacuée hors du réacteur vers un échangeur de chaleur face à un
fluide caloporteur.
L’échangeur transfert la chaleur venant du réacteur à un circuit haut vapeur. La vapeur produite sous forte
pression entraîne un groupe - turbo alternateur puis se condensé dans un condensateur.
Elle est ensuite réinjectée dans l’échangeur.

Figure 15 : schéma fonctionnel d’une centrale nucléaire


II.3.3. Différentes centrales nucléaires
Quelques soit le model de la centrale on trouve toujours :
- Un combustible (uranium ou plutonium)
- Un modérateur
- Un fluide caloporteur
L’ensemble de ces trois constituent une filière. Les principales filières utilisées sont :
- Les centrales graphite-gaz : fluide caloporteur : gaz carbonique
- Les centrales à eau lourde : fluide caloporteur : eau lourde
- Les centrales à eau pressurisée (PWR) ou à eau sous pression ou à uranium enrichi : fluide
caloporteur : eau ordinaire.
- Les centrales à neutrons rapides ou surgénérateurs ; fluide caloporteur : sodium.
NB : les surgénérateurs présentent l’avantage de consommer 50 à 70 fois moins d’uranium naturel que les
réacteurs à eau pour la même puissance.

II.3.1. Les centrales graphite-gaz


Elle utilise l’uranium naturel, le modérateur est le graphite et le fluide caloporteur est le gaz carbonique
(CO2)

II.3.2. Les centrales à eau pressurisée (PWR : Pressurised Water Reactor réacteur à
eau pressurisée)
Elle utilise l’uranium enrichi à 3,2%. C’est une centrale à eau pressurisée. Le modérateur est le Bore le
fluide caloporteur est l’eau bouillante sous forte puissance.

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II.3.3. Les centrales à neutrons rapides ou surgénérateurs


Elle utilise le combustible à base de l’uranium 235 et le fluide de refroidissement est le sodium liquide

Tableau récapitulatif
Filières Combustible Modérateur Fluide caloporteur
Graphite – gaz Uranium naturel 0,7% Graphite Gaz carbonique
Eau – lourde Uranium naturel 0,7% Eau lourde Eau lourde
Eau sous pression Uranium à 3,2% Bore Eau ordinaire
Surgénérateur Plutonium + uranium Bore ou cadmium Sodium

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LES CENTRALES SOLAIRES


Leçon : 3
PHOTOVOLTAIQUE

Objectifs spécifiques : A la fin de cette leçon je dois être capable de :


 Citer les différents modes de production de l’énergie électrique

INTRODUCTION
Face aux prévisions d’épuisement inéluctable des ressources mondiales en énergie fossile (pétrole, gaz,
charbon….),en énergie d’origine thermonucléaire( uranium, plutonium …),face aux multiples crises
pétrolières ,économiques, la science s’est tout naturellement intéressée aux ressources dites ‘renouvelables’
et notamment vers la plus ancienne ;le soleil qui est considéré dans l’Antiquité comme un dieu, est
aujourd’hui réduit au statut d’énergie , une énergie qu’il nous faut apprendre à capter, à transformer, à
stocker . dans la suite on fera l’étude globale des photovoltaïques.

I. Principe de fonctionnement
L’énergie solaire photovoltaïque est une forme d’énergie renouvelable. Elle permet de produire de
l’électricité par transformation d’une partie du rayonnement solaire grâce à une cellule photovoltaïque.

Rayonnement Electricité
Solaire
Panneaux solaires
Photovoltaïques

Figure 16 : schéma fonctionnel d’une centrale photovoltaïque

II. TECHNOLOGIE
II.1. Cellule photovoltaïque
L’effet photovoltaïque a été découvert en 1839 par le physicien français Becquerel. Un panneau solaire
fonctionne par l’effet photovoltaïque c'est-à-dire par la création d'une force électromotrice liée à
l'absorption d'énergie lumineuse dans un solide.
C’est le seul moyen connu actuellement pour convertir directement la lumière en électricité.
La cellule photovoltaïque constitue l’élément de base des panneaux solaires photovoltaïques. Il s’agit d’un
dispositif semi-conducteur à base de silicium délivrant une tension de l’ordre de 0,5 à 0,6 V.

La cellule photovoltaïque est fabriquée à partir de deux couches de silicium (matériau semiconducteur) :
- Une couche dopée avec du bore qui possède moins d'électrons que le silicium, cette zone est donc
dopée positivement (zone P),
- Une couche dopée avec du phosphore qui possède plus d'électrons que le silicium, cette zone est donc
dopée négativement (zone N).

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A la surface, le contact électrique (électrode négative) est établi par la grille afin de permettre à la lumière
du soleil de passer à travers les contacts et de pénétrer dans le silicium.
Les cellules solaires sont recouvertes d’une couche antireflet qui protège la cellule et réduit les pertes par
réflexion. C’est une couche qui donne aux cellules solaires leur aspect bleu foncé.

II.2. Module solaire ou photovoltaïque


a) Association des cellules en série
Les caractéristiques électriques d’une seule cellule sont généralement insuffisantes pour alimenter les
équipements électriques. Il faut associer les cellules en série pour obtenir un tension plus importante : le
module solaire ou panneau photovoltaïque.
Un panneau photovoltaïque est un assemblage en série de cellules permettant d'obtenir une tension de 12
volts.
La puissance d'un panneau solaire est fonction de sa surface, c'est à dire du nombre de cellules
photovoltaïques.

Un panneau constitué de 24 cellules photovoltaïques va donc délivrer une tension U de 12 V, et cela quel
que soit l’ensoleillement.
Mais pour faire fonctionner des appareils électriques, c’est l’intensité I du panneau, variant en fonction de
l’ensoleillement, qui va déterminer l’énergie électrique
Définition du watt crête : la puissance crête d’une installation photovoltaïque est la puissance maximale
délivrée par un module dans les conditions optimales (orientation, inclinaison, ensoleillement,…). Elle
s’exprime en Watt crête (Wc).
En première approximation, on estime qu’un module de 1m2 produit 100 Wc.

b) Diodes « by-pass »
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La mise en série des cellules peut être dangereuse lorsque l’une d’entre elles se retrouve à l’ombre. Elle va
s’échauffer et risque de se détruire.
En effet, une cellule "masquée" voit l'intensité qui la traverse diminuer. De ce fait, elle bloque la circulation
de l'intensité "normale" produite par les autres modules. La tension aux bornes de cette cellule "masquée"
augmente, d’où apparition d’une surchauffe.
C'est l'effet d'autopolarisation inverse. Une telle cellule est appelée "Hot spot".
Pour supprimer ce problème et protéger la cellule « masquée », on place des diodes « bypass » en anti-
parallèles sur 18 ou 24 cellules de façon à court-circuiter les cellules ombrées.
Un panneau solaire dispose d'une à trois diodes by-pass, en fonction de son nombre de cellules (en
moyenne 36 cellules pour 3 diodes bypass). En cas de masque :
- 1 diode : 100 % du module est en by-pass,
- 2 diodes : 50 % du module est en by-pass,
- 3 diodes : 33 % du module est en by-pass.

Au niveau de la 2ème rangée, le courant passe par la diode by-pass pour cause d’ombrage.

II.3. Constitution d’un champ photovoltaïque


Afin d’obtenir la tension nécessaire à l’onduleur, les panneaux sont connectés en série. Ils forment alors
une chaîne de modules ou string.
Les chaînes sont ensuite associée en parallèle et forment un champ photovoltaïque (champ PV)

1 string

Il faut également installer des diodes ou des fusibles en série sur chaque chaîne de modules. Ces
protections sont utiles pour éviter qu’en cas d’ombre sur une chaîne, elle se comporte comme un récepteur
et que le courant y circule en sens inverse et l’endommage.

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II.4. Onduleur
L’onduleur permet de convertir le courant continu produit par les panneaux photovoltaïques en courant
alternatif identique à celui du réseau électrique.
Il calcule en permanence le point de fonctionnement (tension-courant) qui produit la puissance maximale à
injecter au réseau : c’est la MPPT (Maximum Power Point Tracker). Le fonctionnement dépend de
l’ensoleillement et de la température

Un onduleur possède un rendement supérieur à 94 %. Son remplacement est à prévoir tous les 10 ans
environ.
Critères de choix :
En entrée :
 la puissance maximale,
 la tension maximale,
 la plage de tension d’entrée,
 le nombre maximal de string raccordables.

En sortie :
 la puissance maximale et la puissance nominale,
 la tension nominale et la fréquence nominale
 le rendement.

II.5. Technologie de capteurs


Le silicium est actuellement le matériau le plus utilisé pour fabriquer les cellules photovoltaïques. Il doit
être purifié afin d’obtenir un silicium de qualité photovoltaïque.
Il se présente alors sous la forme de barres de section ronde ou carrée appelée lingots.
Les lingots sont ensuite découpés en wafers : fines plaques de quelques centaines de microns d’épaisseur.
Ils sont ensuite enrichis en éléments dopants pour obtenir du silicium semiconducteur de type P ou N.
Des rubans de métal sont alors incrustés en surface et raccordés à des contacts pour constituer des cellules
photovoltaïques.
Les cellules les plus utilisées pour la production d’électricité sont les cellules silicium polycristallin grâce
à leur bon rapport qualité-prix.
Les constructeurs garantissent une durée de vie de 20 à 25 ans à 80 % de la puissance nominale.
Remarque : on estime qu’une cellule photovoltaïque doit fonctionner environ 2 à 3 ans pour produire
l’énergie qui a été nécessaire à sa fabrication

III. LES DIFFERENTES INSTALLATIONS PHOTOVOLTAÏQUES


III.1. Les installations sur site isolé
Ce type de montage est adapté aux installations ne pouvant être raccordées au réseau. L’énergie produite
doit être directement consommée et/ou stockée dans des accumulateurs pour permettre de répondre à la
totalité des besoins.

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Onduleur
Régulateur
Panneaux
photovoltaïques

Batteries

Les panneaux photovoltaïques produisent un courant électrique continu.


Le régulateur optimise la charge et la décharge de la batterie suivant sa capacité et assure sa protection.
L’onduleur transforme le courant continu en alternatif pour alimenter les récepteur AC.
Les batteries sont chargées de jour pour pouvoir alimenter la nuit ou les jours de mauvais temps.
Des récepteurs DC spécifiques sont utilisables. Ces appareils sont particulièrement économes.

III.2. Les installations raccordées au réseau de distribution public


a)Solution avec injection totale
Toute l’énergie électrique produite par les capteurs photovoltaïques est envoyée pour être revendue sur le
réseau de distribution.
Cette solution est réalisée avec le raccordement au réseau public en deux points :
- le raccordement du consommateur qui reste identique avec son compteur de consommation (on ne
peut pas utiliser sa propre production),
- le nouveau branchement permettant d’injecter l’intégralité de la production dans le réseau, dispose
de deux compteurs :
o l’un pour la production,
o l’autre pour la non-consommation (permet de vérifier qu’aucun soutirage
frauduleux n’est réalisé).

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Compteur Compteur
AGCP (production) (non -consommation)
Panneaux photovoltaïques Onduleur

UTE C 15-712
Réseau BT

AGCP Compteur (consommation)

Coffret de protection

Réseau BT

NF C 15-100 NF C 14-100
Utilisation
En bleu : énergie électrique continue (DC).
En rouge : énergie électrique alternative (AC).

b) Solution avec injection de surplus


Cette solution est réalisée avec le raccordement au réseau public en un point : l’utilisateur consomme
l’énergie qu’il produit avec le système solaire et l’excédent est injecté dans le réseau.
Quand la production photovoltaïque est insuffisante, le réseau fournit l’énergie nécessaire.
Un seul compteur supplémentaire est ajouté au compteur existant

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NF C 15-100 NF C 14-100
Compteur Compteur
(production (consommation)
AGCP en surplu s)
Panneaux photovoltaïques Onduleur

UTE C 15-712
Réseau BT

Coffret de protection

Utilisation
En bleu : énergie électrique continue (DC).
En rouge : énergie électrique alternative (AC).

IV. Les différents types de cellules


Il existe plusieurs types de cellules solaires :

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ETUDE DES AUTRES SOURCES DES


Leçon : 4
PRODUCTION DE L’ENERGIE ELECTRIQUE
Objectifs spécifiques : A la fin de cette leçon je dois être capable de :
 Citer les différents modes de production de l’énergie électrique

INTRODUCTION
Le développement de l’exploitation des énergies renouvelables a connu une forte croissance ces dernières
années. La production d’électricité par des sources d’énergie renouvelables offre une plus grande sûreté
d’approvisionnement des consommateurs tout en respectant les normes écologiques de l’énergie. Le
caractère renouvelable d’une énergie dépend de la vitesse à laquelle la source se régénère, mais aussi de la
vitesse à laquelle elle est consommée. Dans la suite nous étudierons a part l’énergie solaire les autres
énergies renouvelables.

I. L’énergie éolienne
Le vent est une source d’énergie dite énergie éolienne qui se renouvelle à chaque instant dont le potentiel
permet de produire de l’énergie électrique comme dans les centrales hydrauliques par la rotation d’une
turbine qui entraine un alternateur. Ou encore l’énergie éolienne est une énergie qui provient de l’énergie
cinétique du vent.
Remarque : La répartition inégale de l’énergie solaire à la surface du globe crée des différences de
températures, qui créent des différences de pressions atmosphériques. L’air chaud monte, l’air froid
descend, ce qui crée des déplacements horizontaux des masses d’air : ce sont les vents.
La puissance récupérable par une éolienne est fonction de son diamètre et de la vitesse du vent.
Connaitre la puissance contenue dans le vent donne accès à la production envisagée. On utilise donc

L’air atmosphérique sec, environ : 1,225 kg/m3 à 15 °C et à pression atmosphérique 1,01 bar

II. L’énergie de la biomasse


On entend par biomasse des matériaux combustibles qui résultent de la décomposition de cellules vivantes.
Il est possible de produire un gaz, par exemple le méthane, à partir de ces substances, ou de les brûler pour
produire de la chaleur. Les installations énergétiques à la biomasse utilisent deux types de centrales :
 les centrales thermiques à la biomasse: elles utilisent les matériaux suivant: Matières végétales ;
Déchets organiques d'origine agricole; Résidus de bois ; Tourbe etc…..
 centrales au biogaz méthaniseurs: utilisent le gaz produit naturellement, notamment dans des
sites d'enfouissement de déchets.

III. L’énergie géothermique


C’est l’énergie des profondeurs de la terre. En effet lorsqu’on s’enfonce dans la terre, la température
augmente en moyenne de 1° tous les 30 m. cette chaleur peut être utilisée directement pour produire
l’énergie électrique.

IV. L’énergie marine


c’est l’énergie produite dans les mers (Les mers et les océans représentent 71% de la surface du globe ). La
mer est un milieu riche en flux énergétiques pouvant être exploités sous diverses formes:
 l’énergie hydrolienne (énergie des courants marins)
 l’énergie marémotrice (énergie des marées)
 l’éolien en mer, posé ou flottant
 l’énergie houlomotrice (énergie des vagues)
 l’énergie thermique des mers (utilisant le gradient thermique entre surface et grande profondeur)

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PRODUCTION DE L’ENERGIE
Leçon : 5
ELECTRIQUE AU CAMEROUN
Objectifs spécifiques : A la fin de cette leçon je dois être capable de :
 Citer les différents modes de production de l’énergie électrique au Cameroun.

INTRODUCTION
L’électricité est majoritairement produite par l’énergie hydraulique (qui représente 73,3% de la
production), suivie par les centrales thermiques (25,6%) et la biomasse (qui ne compte que pour 1% de la
production). Les énergies renouvelables, du fait de l’hydraulique, ont une part prépondérante dans le mix
électrique puisqu’elles permettent de produire 74,4% de l’électricité du pays. Cette part a diminué ces dix
dernières années, passant de 96,4% à 74,4%. Néanmoins, la filière hydraulique a été en constante
progression entre 2002 et 2012 avec un taux de croissance annuel de 3,7% puis 4,6%, notamment à cause
des prix élevés des énergies fossiles (pétrole et gaz) qui ont augmenté la rentabilité des projets
hydrauliques.

I. Les centrales hydroélectriques


Il existe deux réseaux de productions hydroélectriques au Cameroun :
 Le réseau interconnecté sud constitué des centrales d’Edéa et Songloulou.
 Le réseau interconnecté Nord constitué de la centrale de Lagdo.
Ces trois centrales représentent une puissance installée 723 MW. Pour une production annuelle d’environ
2500 GW.
NB : le Cameroun a le deuxième potentiel en Afrique et 18ème mondial (294TWh/an) en énergie
hydroélectrique

I.1. Centrales hydroélectrique d’Edéa.


C’est une centrale de basse chute installée sur la sanaga de hauteur de chute d’environ 22 m et de puissance
installée d’environ 263 MW donc 76% uniquement pour la société ALUCAM.
Elle est divisée en trois stations :
a) Edea I (1953)
Elle comporte 3 groupes turbo – alternateurs de types KAPLAN de puissance d’environ 11,4 MW chacun.
Cette centrale est utilisée pour desservir le secteur public.

b) Edéa II (1958)
Elle comporte 6 groupes turboalternateur de type KAPLAN de puissance 21 MW chacun. Elle est
uniquement utilisée pour ALUCAM qui débite généralement sur un jeu de barre.

c) Edéa III (1971 – 1975)


Elle comporte 5 groupes turbo-alternateur de puissance 21,5 MW chacun. Elle alimente en partie
ALUCAM et en partie le secteur public. La tension à la sortie de l’alternateur est d’environ 5,5 KV, elle est
élevée à 90 KV pour être transportée.

I.2. Centrale hydroélectrique de songloulou


C’est une centrale de moyenne chute installée sur la sanaga. La hauteur de la chute est d’environ 39,2 m et
elle comporte 8 groupes turbo – alternateur de types FRANҪIS de puissance d’environ 48 MW chacun soit
384 MW. Elle a connue deux étapes d’évolution :
 Songloulou I (1981)
 Sangloulou II (1988)
La tension à la sortie des alternateurs est d’environ 10,3 KV et est ensuite élevée à 225 KV pour être
transportée.

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I.3. Centrale hydroélectrique de Lagdo


C’est une centrale de basse chute installée sur la Benoué (région au nord). Elle a une hauteur d’environ
20m et comporte 4 groupes turbo-alternateur de type KAPLAN. De puissance 18MW chacun soit 74MW.
La tension délivrée par les alternateurs est d’environ 10,5KV qui est élevée à 110KV pour être transportée.

CENTRALE CENTRALEDE CENTRALE DE


D’EDEA SONGLOULOU LAGDO

Nombre de groupes 14 8 4
Puissance installée 263MW 388 MW 72MW
Hauteur de chute nette
26.75 m 41.50 m 28.00 m
maximale

Hauteur de chute nette


18.00 m 36.50 m 18.00 m
minimale
Turbine KAPLAM FRANCIS KAPLAM
Région SUD SUD NORD
Tableau 1 : Les centrales hydroélectriques du Cameroun

PUISSANCE
NOMBRE PUISSANCE
INSTALLEE TOTAL EN
DESIGNATION DE APPARENTE
PAR GROUPE (KW)
GROUPE EN (KVA)
EN (KW)

2 11360 14200 22 720


EDEA I
CENTRALE 1 11440 14300 11 440
D’EDEA EDEAII 6 20825 24500 124 950
EDEAIII 5 20825 24500 104 125
TOTAL EDEA 14 263 235
SONGLOULOU 8 48450 57000 387 600
LAGDO 4 18000 72 000
TOTAL 26 722 635
TABLEAU DETAILLE :

I.4. Les barrages de retenue ou réservoir de la Sanaga


Ils assurent la régulation des débites du fleuve Sanaga en saison sèche ou en période d’étage.
BARRAGE DE BARRAGE DE BARRAGE DE
MAPE BAMENDJIN MBAKAOU

Stock maxi 3.3 milliards de m3 1.8 milliards de m3 2.6 milliards de m3

Stock mini 0.1 milliards de m3 0.1 milliards de m3 0.1milliards de m3

Volume utile maxi 3.2 milliards de m3 1.7 milliards de m3 2.5 milliards de m3

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II. Les centrales thermiques


I.1. Importance des centrales thermiques
Au Cameroun les centrales thermiques permettent :
 De servir de secours et d’appoint au centrale hydroélectriques ;
 D’exploiter de façon optimale les ouvrages hydrauliques de base.
Les plus importants sont :

REGION SUD PUISSANCES INSTALLEES


CENTRALE DE LA MEFOU 9.5MW
CENTRALE DE BASSA 15MW
CENTRALE DE BAFOUSSAM 15MW
TOTAL 39.50 MW

REGION NORD
CENTRALE DE DJAMBOUTOU 20.00MW
CENTRALE DE NGAOUNDERE 3.60MW
TOTAL 23.60 MW

I.2. Les centrales thermiques autonomes


Ce sont des centrales qui fonctionnent de manière autonome (indépendantes), dans les centres qui ne sont
pas raccordés au réseau interconnecté. On peut citer :
 La centrale thermique de BERTOUA ;
 La centrale thermique de KOUSSERIE ;
 La centrale thermique d’AMBAM ;
 La centrale thermique de la MAPE.

III. L’énergie solaire


Le Cameroun connaît un ensoleillement important qui améliore de fait la production énergétique des
cellules photovoltaïques vu sa position géographique. Dans le sud, on mesure une insolation de 4 kWh/j/m²
et dans le nord 6 kWh/j/m², soit une moyenne de 5 kWh/j/m² qui, extrapolée sur le tiers de la superficie
totale du pays, donne un potentiel technique journalier de 800 TWh.
A cet effet plusieurs projets sont en vue d’être réalisé :
 Projet d’électrification de 166 localités à moyen terme et 350 localités à long terme.
 Promotion des quits solaires

IV. L’énergie éolienne


Dans les régions du Nord et de l'Extrême-Nord, des vitesses moyennes de vent variant entre 0,85 et
4,62m/s ont été enregistrées. Ce qui laisse penser qu’une exploitation de l’énergie éolienne est
envisageable, ne serait-ce que pour les besoins de l’agriculture et de l’élevage. L’Etat a mis sur pieds dans
les mont Bamboutos une centrale éolienne de

V.

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Chapitre : 2 TRANSPORT DE L’ENERGIE


ELECTRIQUE

Objectifs spécifiques : A la fin de cette leçon je dois être capable de :


 Connaître les problèmes posés par le transport de l’énergie électrique et leurs solutions.
 Distinguer les différents procédés de transport d’énergie avec leurs avantages et inconvénients

GENERALITES
Les centrales de production d’énergie électrique sont très souvent éloignées des consommateurs. Cette
énergie doit être transportée vers les abonnés. Ce transport peut être aérien, souterrain ou marin. Le
transport est l’opération par laquelle l’énergie électrique produite dans les centrales est acheminée vers les
centres de distribution aux consommateurs. En effet, produite dans les centrales (ex : songloulou) à une
moyenne tension (10 KV), l’énergie est transportée en haute tension ou très haute (225 KV) tension vers
les centres d’interconnexion (ex : Oyomabang ) ; ensuite en HT (90 KV) vers les centres de répartition (ex :
Yaoundé) et enfin en MT (30 KV) vers les centres de distribution (ex : Sa’a, Obala, …)

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LE RESEAU DE TRANSPORT DE
Leçon : 1
L’ENERGIE ELECTRIQUE

INTRODUCTION
Un réseau est constitué par l’ensemble des appareils destinés à la production, au transport, la distribution et
l’utilisation de l’électricité depuis la centrale de génération jusqu’aux maisons de campagnes les plus
éloignées. Toutefois, le transport de l’énergie électrique ne suscite pas le même intérêt que sa production et
son utilisation, de sorte qu’on a souvent tendance à négliger l’étude de ce sujet.

I. Structure générale d’un réseau électrique


Un réseau de transport est divisé en trois grands réseaux :
 Le réseau de transport proprement dit ;
 Le réseau répartition ;
 Le réseau de distribution.
L’énergie électrique produite est élevée à très haute tension (THT) pour être transportée vers les postes
d’interconnexion pour être distribuée.

Il faut noter que depuis la production en passant par le transport jusqu’à la distribution, on a les niveaux de
tensions suivantes :
CENTRALE DE PRODUCTION TRANSPORT DISTRIBUTION

10,5KV 225KV-110KV-90KV 30KV-15KV-5,5KV-380V-220V

Chaque fois que l'on allume une lampe électrique, ou que l'on démarre un moteur, il faut simultanément
produire l'énergie électrique depuis les centrales et la transporter jusqu’aux lieux d’utilisation. Cependant,
cette énergie ne peut malheureusement pas être stockée et les centrales de production sont implantés selon :
 Les conditions géographiques;
 Les contraintes d'approvisionnement en combustible ;
 Les contraintes d'alimentation en eau de refroidissement.

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II. Nécessité de la haute tension dans le transport


L’énergie électrique a l’avantage de se transporter seule et sans bruit. Toutefois, pendant le transport une
partie d’énergie se dissipe en chaleur par effet Joule dans la résistance de la ligne.
90KV I R 85KV
Centrale Ud Ua
électrique R Utilisation

Soit :
U : tension transportée en V
I : courant en ligne en A
Rt : résistance total de la ligne en 𝛀
p : pertes de puissance en ligne en W
P : puissance transportée en W

On constate que :
 Le courant en ligne est inversement proportionnel à la tension.
 Les pertes d’énergie en ligne sont inversement proportionnelles au produit de la section et du carré
de la tension.
 Les chutes de tension en ligne sont inversement proportionnelles au produit de la section et de la
tension.
L’élévation de la tension de transport permet de :
 Diminuer l’intensité du courant en ligne ; ce qui permet en conséquence de réduire également les
pertes en ligne ainsi que les chutes de tension.
 Diminuer la section des conducteurs de transport, réduisant ainsi le coût de l’opération.
 Réduire le nombre de lignes de transport.

III. Les réseaux d’interconnexions


III.1. Définition
L’interconnexion est l’opération qui consiste à relier toutes les lignes THT par les postes de transformation
permettant ainsi d’assurer la continuité entre les différents niveaux de tension.

III.2. Rôle de l’interconnexion


L’interconnexion permet :
 Des échanges d’énergie entre régions ou entre réseaux.
 En cas de défaut sur une ligne ou une centrale, l’alimentation par une autre ligne.
 Des échanges vers les pays voisins (exportation d’énergie)
 Garantir une réserve tournante d’énergie : car elle permet la régulation de la production des
centrales, l’énergie n’étant pas stockable.

III.3. Postes d’interconnexion


Il assure la liaison entre les centrales de productions et le réseau de transport et l’interconnexion.
Les transformateurs de puissance permettent des échanges d’énergie entre réseau de différentes tension.

IV. Les dispatchings


IV.1. Définition
Ce sont des centres de coordination d’exportation des mouvements d’énergie électrique.

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IV.2. Fonction des dispatchings


Ce sont les centres nerveux du système production – transport – livraison de l'énergie. Ils assurent les
fonctions suivantes :
 Établissement des programmes de production des centrales ;
 Contrôle des échanges avec les fournisseurs d'énergie ENEO) ;
 Surveillance et commandement de fonctionnement du réseau dans les limites géographiques de leur
responsabilité ;
 Transmission des informations de démarrage ou d'arrêt des centrales ;
 Gestion des usines hydrauliques

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Leçon : 2 CANALISATION AERIENNE

INTRODUCTION
Elle est plus économique que la canalisation souterraine et elle est utilisée pour le réseau d’éclairage, la
distribution BT ou MT pour le transport d’énergie électrique. Dans la suite nous allons effectuer une étude
complète de la canalisation aérienne dans le transport de l’énergie électrique.

I. Constitution générale
En générale, une ligne de canalisation aérienne comporte : les conducteurs nus ou isolés, des isolateurs,
des éclateurs, des ferrures, des supports, des poteaux ou des pylônes.
3
1

1. : Conducteurs assurant la conduction de l’énergie électrique (ils sont nus et sont en cuivre ou en
aluminium).
2. : Isolateurs isolant les conducteurs entre-eux et du support. Ils sont fabriqués en porcelaine pour
les HTA et HTB, et en verre pour les BTA et BTB (ils sont toujours en porcelaine).
3. : Ferrures fixant les conducteurs avec leurs isolants sur le support.
4. : Support ou poteau empêchant aux personnes de toucher aux conducteurs (ils sont en bois, en métal
ou en béton armé).

I.1- Les conducteurs


Ils assurent la conduction de l’énergie électrique. Ils sont nus en MT, HT, et THT sont toujours nus en Cu,
en eccroui en Almec, en Al ou en acier. Tandis qu’ils sont isolés et torsadés en BT. Ils sont très souvent en
Al ou en Almélec à cause de leur faible masse volumique (2,7 kg / dm 3 contre 8,9 kg / dm3 pour le Cu) et
leur résistivité acceptable (2,8 et 2,2 x 10-8Ω.m contre 1,7x 10-8Ω.m pour le Cu).
En BT, les torsades comportent 4 conducteurs mais, dans le cas de l’éclairage public, ils Comportent 2
conducteurs supplémentaires de section plus faible que les autres. Ils peuvent être posés en réseau sur
façade ou en réseau sur poteau.
Lorsqu’ils sont en réseau sur poteau ils présentent les avantages suivants :
 Chute de tension plus faible ;
 Poteau de plus faible hauteur ;
 Augmentation de la sécurité ;
 Simplification des études ;
 Réduction de la largeur des tranchées d’abattages ;
 Simplification de l’armement sur poteau.

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I.2- Les isolateurs.


Ils servent à amarrer les conducteurs et à les isoler des supports et entre eux. Ils sont réalisés en verre ou en
porcelaine. Ils doivent supporter à la fois des contraintes mécaniques et diélectriques.
On distingue les isolateurs rigides pour les lignes BT et MT et les isolateurs montés en chaîne pour les
lignes HT et THT. Le nombre d’éléments de la chaîne est fonction de la tension à transporter.

I.3- Armement des supports.


C’est l’ensemble constitué par les ferrures et les isolateurs avec les vis de fixation. On distingue les
armements : en drapeau, en quinconce, en nappe, en triangle, canadien

En drapeau En quinconce En triangle


(Ligne BTA et (ligne BTA et HTA)(ligne BTA et HTA) En nappe En canadien
HTA)
(ligne HTA) (ligne HTA)
I.4- Les ferrures
Elles permettent de maintenir les isolateurs et les fixer mécaniquement au support. Elles sont généralement
en acier. Leurs formes sont adaptées au type d’armement correspondant.

I.5- Les poteaux ou supports ou pylônes


Ils supportent tous les autres éléments de la canalisation et assurent leur inaccessibilité par les personnes en
les éloignant au maximum en altitude.
Ils sont soit en bois (BT, MT), soit en béton armé (BT, MT), soit métallique ou pylône (HT et THT).
a) Hauteur des poteaux
Elle est fonction de la distance minimale des conducteurs au-dessus du sol qui est de : 6m pour les tensions
jusqu’à 45 KV et 8 m pour les tensions au-delà de 45 KV et du relief.
En BT et MT, elle est comprise entre 10 et 12 m ; en HT et THT, les hauteurs sont de 20 à 30m et
peuvent atteindre 100 m selon le relief.

b) Distance entre supports


En BT et MT, la distance normale est de 45 m et peut atteindre 100 m selon le relief du terrain. En HT et
THT, les portées peuvent être de 500 à 1500 m.
Chaque support doit être muni d’un dispositif avertisseur de danger tel que : fil de fer barbelé, piquant,
ainsi que l’inscription : « défense absolu de toucher aux conducteurs même tombés à terre. Danger de mort
».
c) Les supports métalliques ou pylônes
Les supports métalliques doivent être reliés à la terre. Cette protection est souvent complétée par un ou
deux conducteurs placés au sommet des portiques qui relient tous les pylônes : Ce fil est appelé fil de
garde.
Le fil de garde : est un conducteur placé au sommet des portiques qui relie tous les pylônes. Il assure une
protection de la ligne contre la foudre et le retour du courant en cas de court - circuit phase - masse. La
protection des lignes est également assurée par les parafoudres et les éclateurs.

II. Etablissement d’une ligne aérienne


La construction d’une ligne aérienne suppose l’exécution des opérations suivantes :
 Le projet
 Le piquetage : qui consiste à reporter l’emplacement des poteaux sur le terrain

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 La préparation qui consiste à commander le matériel et faire exécuter les travaux préparatoires
(abattage des arbres, fondation etc…..)
 La pose des supports ;
 Montage des câbles : qui comprend le tirage et le réglage de la tension des câbles, mesures des
flèches ;

III. Calcul de la flèche d’un câble


III.1. Définition
La flèche d’un câble est la distance maximale entre la disposition en arc du câble et sa position.
Supposée horizontale entre deux supports consécutifs

f : flèche en m
P : Poids du câble en N/m ou daN/m par unité de longueur
T : effort de traction sur la ligne en N ou en daN
a : portée distance entre 2 poteaux en m

f
Câble

Exemple
Une ligne a pour portée 50m, l’effort de traction maximal est de 150 daN. Les câbles sont en aluminium
avec acier de section 25mm² et de masse 0,50 daN/m. Calculer la flèche à une température de 15°C
lorsqu’aucun vent ne souffle.

III.2. Calcul du nombre de poteaux


L’ors du transport de l’énergie électrique le calcul des poteaux ou pylône ce procède comme suit :
 Supports extrémité comptés :

 Un Support extrémité compté :

 Supports extrémité non comptés :

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Leçon : 3 CANALISATION SOUTERRAINE

INTRODUCTION
Les câbles souterrains sont particulièrement utilisés dans les villes proches des aéroports et lorsque pour
des raisons de sécurité ou d’esthétique il n’est pas possible d’installer d’autre formes de canalisation. Dans
la suite nous étudierons les canalisations souterraines.

I. Constitution générale d’une canalisation souterraine


Elle comporte :
 Les câbles ;
 Les accessoires de raccordement ;
 Le mode de pose

I.1. Les câbles


a. Classification
Les câbles de transport d’énergie sont classés selon la tension de service entre phase :
 En BT : U ≤ 1000V
 En MT : 1000 ≤ U ≤ 30000V
 En HT : U ≤ 30000V

b. Constitution des câbles MT


On distingue les câbles à champs radial et les câbles à champ non radial :
 Câble à champ électrique radial
Ecran sur l’enveloppe isolante

Âme conductrice
Revêtement extérieur

Enveloppe
isolante Bourrage

 Câble à champ électrique non radial (voir cahier d’installation pour le schéma)
Lorsque le niveau d’isolement entre phase est égal au niveau d’isolement entre phase et terre, le câble est à
champ non radial. Ces câbles sont utilisés pour les tensions ˂ 15KV.

I.2. Les accessoires de raccordement


L’utilisation des câbles isolés aux matériaux synthétiques (PRC, PCV), a considérablement simplifié les
accessoires de raccordement et d’extrémité. On distingue les différents appareils symbolisés ci-dessous.
 Boîtes d’extremités : les boîtes d’extrmités servent à raccorder la canalisation souterraine
à une canalisation exterieure ou interieur.
 Les boîtes de jonction : elles sont destinées à réuinir les câbles en prolongement
 Les boîtes de dérivation : elles sont destinées à deriver un ou plusieur câbles sur une
canalisation principale
 Les boîtes à doubles dérivation

I.3. Mode de pose


Le choix des câbles enterrés s’effectue selon les types de pose suivants :
1. Pose directe dans le sol sans protection complémentaire.
Câble avec armure en acier ou avec gaine d’étanchéité sans armure capable de supporter le tassement des
terres et le contact des corps durs.

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2. Pose directe dans le sol avec protection mécanique complémentaire.


Câble sans armure et comportant une gaine épaisse.
3. Pose sous fourreaux, conduits, caniveaux enterrés.
Câble comportant une gaine extérieure de protection permettant le tirage en tube.
Remarque : la pose en fourreaux est utilisé pour les traversées des voies publiques quelques soit le type
de câble.

II. Règles générales de pose


 Les canalisations souterraines doivent être protégées contre les détériorations causées par :
- Le tassement des terres
- Les actions chimiques dues au sol.
- Le contact des corps durs
- Le choc des outils à main
 La profondeur de la tranchée est de 0,6 m en terrain normal et 1 m sous les voies accessibles aux
véhicules.
 La largeur des tranchées doit être d’au moins 0,5 m.
 Le rayon de courbure est en général 6 à 10 fois le diamètre extérieur du câble.
 La proximité avec d’autres canalisations doit être comme suit:
- Croisement de 2 câbles d’énergie à 20 cm au moins.
- Tracé parallèle de câbles d’énergie à 20 cm au moins.
- Croisement avec câble de télécommunication : 0,2 à 0,40 m.
- Parcours parallèle énergie - télécommunication : 0,50 m.

Remarque : les canalisations électriques souteraines doivent être distantes des autres canalisations
(téléphones télécommunication, gaz, eau….) d’environ 50 Cm.

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Leçon : 5
CHUTE DE TENSION ET PERTES
EN LIGNES
INTRODUCTION
Les lignes de transport possèdent une impédance due soit à une resistance, soit à une inductance soit à une
capacité. Ces impédances sont uniformement répartis le long de la ligne et crée des pertes en puissance et
en tension. Dans la suite nous éffectuerons et calculerons les chutes et pertes dans le transport de l’énergie
électrique.

I- Cas d’une ligne purement resistive


C’est une ligne qui n’est ni inductive ni capacitive

I.1- Chute de tension


L
I
Production
de départ U1 U2 Arrivée

U1 : tension de départ
U2 : tension à l’arrivée
I : courant en ligne en A
R : résistance total de la ligne
L : longueur de la ligne
ρ : résistivité du conducteur
μ = ΔU : chute de tension
p : pertes de puissance en ligne en W
P : puissance transportée en W

I.2- Pertes de puissance en ligne


La puissance perdue en ligne par effet Joule p est égale à :

La puissance transportée P est :

Pour une ligne résistive

Pour une ligne résistive, la chute de tension relative :

II- Cas d’une ligne réelle


C’est une ligne qui est à la fois resistive, inductive et capacitive :
XL R XL R XL R
PH

XC XC XC

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R et XL augmentent avec la longueur de la ligne alors que Xc diminue avec la longueur de la ligne. La
ligne est inductive parce que les deux conducteurs d’une ligne monophasée forment une boucle immense
fermée avec les récepteurs lesquels sont traversés par leur propre flux et présentent une inductance.
Elle est capacitive parce que les deux conducteurs placés côtes à côtes sont les armatures d’un
condensateur donc le diélectrique est l’air.

III- Schéma équivalent d’une ligne


Pour une ligne de transport de quelques centaines de kilomètres on admet l’un des schémas équivalent ci –
dessous :
L/2 L/2
R/2 R/2

U2
U1 C

Ou
L
R

C/2 C/2 U2
U1

IV- Puissance en ligne


Elles sont dues aux parties résistive, inductive et capacitive :
 PJ ou PR est la puissance en ligne dissipée par effet joule

 QL : puissance réactive dissipée dans la ligne due à l’inductance

 QC : puissance réactive absorbée par la ligne due au condensateur

Q= QL-QC
Le schéma équivalent simplifié le plus utilisé est suivant :
L
R

C U2 Charge
U1

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V- Cas d’une ligne triphasé


On peut utiliser la méthode de Boucherot pour une ligne

1- Les exemples
a) Une ligne de transport a une longueur de 70 km et est constituée de trois conducteurs nus en aluminium-
acier. Sachant que R=60 Ω/km, XL=50 Ω/km et XC=100 Ω/km.
a1) Dresser le circuit équivalent de la ligne.
a2) Calculer la résistance de la ligne sachant que la charge a une résistance de 5 kΩ et est alimentée sous
225 kV.
a3) Calculer la puissance réactive totale et la puissance et en déduire la puissance apparente.
a4) Calculer la tension d’entrée Ue.
a5) Calculer la puissance de la charge.

a) Une ligne de transport est constituée d’un composant inductif de 20 Ω et d’un composant
capacitif de 80 Ω. Connectée à une charge de résistance 40 Ω alimentée sous 500 V,
calculer :
b1) Dresser le circuit équivalent de la ligne.
b2) Le courant en ligne.
b3) La puissance réactive fournie par le condensateur.
b4) La puissance réactive absorbée par la ligne.
b5) La puissance réactive fournie par la source.
b6) La puissance de la charge.

VI- L’AUGMENTATION DE LA PUISSANCE DE TRANSPORT D’UN RESEAU


ELECTRIQUE
Augmenter la capacité de transport d’un réseau est un défis qu’il faut toujours relever chaque fois que
l’énergie électrique doit être transportée depuis les centres de production jusqu’aux centres de
consommation (d’un point à un autre). Pour transporter une puissance, il faut tenir compte des :
 Lignes aériennes ;
 Câbles isolés ;
 FACTS ; etc.

V.1- Les lignes aériennes


Les lignes aériennes doivent avoir :
 Une amélioration de leur disponibilité ;
 Une augmentation de la flèche ;
 Utilisation de conducteurs à faible résistivité et coefficient de dilatation en vue de relever
la température maximale : Tmax = 90°C ; etc.

V.2- Les câbles isolés


Les câbles doivent présenter :
 Une nature de l’isolant :
 PVC jusqu ’à 6kV ;
 PRC ou XPLE remplace l’huile fluide en HT et THT
 Une importance du courant capacitif pour un rendement de 95% :
 150kV (XPLE ou PRC) - 70km ;
 80kV (XPLE ou PRC) - 30 à 40km
 Un caractère critique de la température maximale (XPLE) :
 service : 90°C ;

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 court-circuit : 250°C

 Les pertes ohmiques réduites (faible densité de courant), réactance réduite ;


 Une Supraconductivité ; etc.

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TRANSPORT DE L’ENERGIE
Leçon : 4
ELECTRIQUE AU CAMEROUN

I. Présentation du réseau camerounais


Le premier réseau date de 1953 la ligne de 90KV Edéa – Douala
ENEO exploite deux grands réseaux de transport électrique au Cameroun :
 Le réseau interconnecté NORD
 Le réseau interconnecté SUD

I.1- Réseau interconnecté NORD


Il est alimenté par la centrale hydraulique de Lagdo et couvre les régions du Nord, Extrême Nord et
Adamaoua.

I.2- Réseau interconnecté SUD


Il est alimenté par les centrales d’Edéa et de Songloulou et couvre le reste des régions.

II. Les différentes lignes de transport


On distingue trois niveaux de tension qui sont : 225KV ; 110KV ; 90KV.

II.1- Lignes de transport à 225KV


ENEO dispose actuellement 06 lignes 225KV
1. Song-loulou - Mangombe 1 ;
2. Song-loulou - Mangombe 2 ;
3. Song-loulou - Log baba
4. Mangombe - log baba ;
5. Mangombe - Oyomabang ;
6. Log baba - Bekoko.

II.2- Ligne de transport à 110KV


On distingue trois lignes dans le réseau Nord
1. Lagdo - Garoua 1 ;
2. Lagdo - Garoua 2 ;
3. Lagdo - Ngaoundéré.

II.3- Ligne de transport à 90KV


Elles sont les plus nombreuses et sont présentent sur tout le territoire nationale
1. Mangombe - Log baba 1 ;
2. Log baba - Bassa 1;
3. Bassa - Déido ;
4. Déido - Bonabéri ;
5. Bonabéri - Bekoko ;
6. Bekoko - Nkongsamba ;
7. Nkongsamba - Bafoussam – Bamenda.
8. Garoua – Guider – Maroua ;

III. Les postes d’interconnexion


On distingue les postes d’interconnexion suivants:
Log baba ;
Oyomabang ;
Mangombe ;
Bekoko ;
Bafoussam ;
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Garoua ;
Bassa ;
Mefou (Yaoundé)

IV. Les centres de répartition


Ils comportent les lignes de transport et les postes de transformation intermédiaire entre le réseau de
transport et le réseau de distribution.

CONCLUSION :
Le transport de l’énergie électrique est un sous secteur de l’industrie électrique dont l’importance
n’est plus à démontrer car, une fois l’énergie électrique (électricité) produite depuis les centres de
production, elle doit être acheminée vers les centres de consommation (point de livraison). Cependant, la
quantité d’énergie (tension) produite ne peut être directement transportée à cause des pertes dans les lignes.
Voila pourquoi, on est toujours amené à survolter la tension produite à l’aide des transformateurs afin de
pourvoir diminuer ces pertes durant le transport et l’abaisser avant toute distribution. Le deuxième obstacle
du premier secteur de l’industrie électrique étant franchi, nous allons dans la suite du cours nous intéresser
au troisième obstacle de ce même secteur dont son importance n’est pas aussi moindre car, c’est lui qui
permet aux consommateurs d’être approvisionnés : c’est la distribution de l’énergie électrique.

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Chapitre : 3 DISTRIBUTION DE L’ENERGIE


ELECTRIQUE
Objectifs spécifiques : A la fin de cette leçon je dois être capable de :
 Maîtriser les différentes techniques de distribution avec leurs avantages et inconvénients
 Distinguer les différents procédés de transport d’énergie avec leurs avantages et inconvénients

GENERALITES
La distribution d’énergie électrique se fait à deux niveaux de tension : la moyenne tension ou distribution
primaire, la basse tension ou distribution secondaire.
Les gros édifices et les secteurs commerciaux sont alimentés par la moyenne tension alors que les
installations domestiques sont alimentées par la basse tension.
La distribution MT se fait généralement sous 20KV, mais il existe aussi des réseaux de 5KV, 10KV, 15KV
parfois aussi en 24 et 30KV. Il existe deux types de réseaux MT : le réseau MT souterrain et le réseau MT
aérien.
Ces réseaux peuvent alimentés différents types de poste de transformation :
- Poste d’extérieur (poste sur poteaux, poste sous enveloppe préfabriqué)
- Poste d’intérieur (poste ouvert, poste cellule préfabriqué)

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STRUCTURE D’UN RESEAU MT


Leçon : 1
(5 A 30KV)
INTRODUCTION
Dès que la puissance installée dépasse 66KVA il est nécessaire de prévoir une alimentation MT. Soit 20KV
avec un poste de transformation 20KV/400V. Cette alimentation peut être : en simple dérivation ; en
coupure d’artère et en double dérivation. Dans la suite l’étude de ses alimentations fera l’objet de cette
leçon.

I- Les différents types d’alimentation


I.1- L’alimentation simple dérivation
Ce type de réseau permet d’alimenter chaque poste de transformation en « simple dérivation » sur une
artère principale ou secondaire. Ce type d’alimentation est surtout utilisé en distribution rurale ou aux
alentours des grandes villes et en aérien. La seule protection étant le disjoncteur de départ du poste source,
tout défaut sur le réseau provoque la coupure de tous les abonnés concernés par le départ du poste source.

• Avantage : économique car une cellule d'alimentation


• Inconvénient : en cas de défaut sur le câble pas de possibilité de réalimentation

I.2- L’alimentation double dérivation


Ce type d’alimentation permet d’alimenter chaque poste de transformation par deux câbles avec
permutation automatique en cas de manque de tension sur l’une des deux arrivées. Cette disposition est
utilisée dans quelques grandes villes.
NB : les alimentations en coupure d’artère et en double dérivation sont employées pour les réseaux
souterrains pour une continuité bien meilleure que les réseaux aériens.

Ce schéma, très coûteux pour le distributeur, est utilisé lorsque les exigences de disponibilité sont
importantes (le surcoût est généralement payé par l'utilisateur).

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I.3- Le réseau en coupure d’artère


Tous les postes HTA/BT sont branchés en dérivation sur une boucle ouverte en un point (dit point de
coupure) proche de son milieu. Tous les appareils de coupure de l’artère, sauf un, sont donc fermés. En cas
de défaut sur une partie de la boucle, on peut toujours alimenter tous les postes en ouvrant la boucle à
l’endroit du défaut.

Ce type d’alimentation est surtout réalisé en canalisation souterraine et en générale en milieu urbain.
En cas de défaut sur une partie de boucle on peut toujours alimenter les autres postes.

Il permet à l'utilisateur de bénéficier d'une source d'alimentation fiable à partir de deux postes sources ou 2
départs HTA, ce qui limite les interruptions pour travaux ou en cas de panne.

II- LES PROBLEMES GENERAUX A LA DISTRIBUTION DE L’ENERGIE ELECTRIQUE


Les réseaux électriques industriels doivent assurer, aux coûts optimaux d'investissement, d'exploitation et
de pertes de production, l'alimentation de tous les récepteurs en tenant compte:
 Des besoins à satisfaire ;
 Des principales contraintes à satisfaire.

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II.1- Les besoins à satisfaire


 La sécurité des personnes ;
 La sécurité des biens ;
 La continuité d'alimentation ;
 La facilité d'exploitation du réseau ;
 Le coût minimal de l'installation ;
 L'optimisation de l'énergie électrique (coût / qualité) ;
 Les évolutions et extensions futures du réseau ;
 La rénovation du réseau ;

II.2- Les principales contraintes à satisfaire


Les contraintes imposées sont liées :
 Au processus industriel ;
 Au processus électrique ;
 Au distributeur d'énergie ;
 Au climat et à la géographie du site ;
 Aux normes, prescriptions et usages locaux.
Remarque :
En ce qui concerne les contraintes liées au processus de la distribution et en termes de qualité de
l'alimentation, il faut que les variations de la fréquence soient acceptables ± 2 % et que les taux
d'harmoniques de tension soient inférieurs à 3 %.
Le tableau ci-dessous représente les variations de tension, leurs causes, leurs conséquences et les
principaux remèdes
Variations de quelques % 5 à 25 % 5 à 25 % 100 %
la tension
Durée 1/100 à 1 s 0,5 à 20 s 20 s à 1 heure 0,1 à 0,3 s ou de
10 à 30 s
Périodicité OUI NON NON NON
Causes présence de  démarrage absence de système de
four électrique des gros régulation de la réenclenchement
à arc moteurs tension aux rapide ou/et lent
 défauts postes source des lignes HT
mono ou
polyphasés
Conséquences variation de risque  surcharge suspension
l'éclairage à d'instabilité du des moteurs momentanée de
incandescence réseau  risque l'alimentation de
important tous les
d'instabilité du récepteurs
réseau
Principaux employer des  adapter le équiper les prévoir des
remèdes compensateurs mode de transformateurs disjoncteur-shunt
statiques démarrage de régleurs en
d'énergie  accroître la charge
réactive rapidité du
plan de
protection

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STRUCTURE DES POSTES DE


Leçon : 2
LIVRAISONS
INTRODUCTION
Un poste de livraison est l’ensemble constitué du poste de transformation, du distributeur et de l’abonné
utilisateur de l’énergie électrique. L’alimentation d’une installation électrique est à prévoir avec un poste.
L’abonné qui est livré en énergie électrique HT peut choisir son régime de neutre, n’est pas limité en
puissance, et il bénéficie d’une tarification plus économique. Dans la suite nous étudierons les différents
types de poste livraison.

I- LES RESEAUX DE DISTRIBUTION SELON LE LIEU


Il existe trois types de réseaux de distribution selon le lieu :
 Les réseaux urbains ;
 Les réseaux semi-urbains ou suburbains;
 Les réseaux ruraux.

I.1- Les réseaux urbains


Les réseaux urbains doivent être réalisés en tenant compte de :
 La densité de charge est supérieure à 1 000 kVA/km ;
 Les lignes courtes (< 10 km) ;
 Les lignes bouclées, avec possibilité de relève ;
 Des défauts dus aux arbres, aux animaux et à la foudre si la distribution est aérienne;
 Des problèmes posés par la pollution des isolateurs; etc.

I.2- Les réseaux semi-urbains ou suburbains


Les réseaux suburbains doivent être réalisés en tenant compte de la densité de charge comprise entre 500 et
1000 kVA/km.

I.3- Les réseaux ruraux


Les réseaux ruraux doivent être réalisés en tenant compte de :
 La densité de charge inférieure à 500 kVA/km ;
 Du réseau radial ;
 Des lignes aériennes longues et exposées aux intempéries ; etc.

II- LES RESEAUX DE DISTRIBUTION SELON LE MODE DE TRANSPORT DES LIGNES


DE DISTRIBUTION
Les réseaux de distribution dépendent aussi du mode de transport. Nous avons :
 Les réseaux aériens ;
 Les réseaux souterrains.

II.1- Les réseaux aériens


Pour effectuer une distribution à travers les lignes aériennes, il faut savoir que les réseaux aériens sont :
 Plus économiques pour desservir de faibles densités de charges sur de grandes distances ;
 Plus exposés aux défauts (vent, branches d'arbres, animaux, foudre, verglas, pollution,
accidents) ;
Les défauts sont souvent brèves (80 %) ; etc.

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II.2- Les réseaux souterrains


Pour effectuer une distribution à travers les lignes souterraines, il faut savoir que les réseaux
souterrains présentent:
 De fortes concentrations de charges (centre-ville par exemple) ;
 L'esthétique ;
 Peu de chance pour que les défauts soient brèves ;
 Le temps d'intervention assez long ;
 Absolument une prévention de relève ; etc.

III- LES ELEMENTS D’UN POSTE DE DISTRIBUTION


Il est important de connaître les particularités de chaque type de réseau moyenne tension, car elles ont une
influence sur la conception et l’exploitation des postes de transformation HTA/BT, surtout en ce qui
concerne :
 Les dispositifs de protection ;
 Les prises de terre ;
 Le schéma de liaison du neutre ;
 Le choix de l’appareillage.
appareil MT Sectionneur Disjoncteur Interrupteur Interrupteur Disjoncteur Fusible
sectionneur débrochable
Fonction
Sectionnement   
Commande    
Protection   

IV- LA STRUCTURE GÉNÉRALE D’UN POSTE DE LIVRAISON ET DE TRANSFORMATION


Un poste ou ouvrage est une entité physique définie par sa localisation et ses fonctionnalités dans les
réseaux électriques. La vocation d’un poste est avant tout d’assurer la transition entre deux niveaux de
tension et/ou d’alimenter l’utilisateur final.
Le poste de livraison est essentiellement constitué de l’appareillage électrique et un ou plusieurs
transformateurs afin d’assurer les fonctions de :
 Dérivation du courant sur le réseau ;
 Protection du transformateur côté HT ;
 Transformation HTA/BT ;
 Protection du transformateur côté BT ;
 Comptage d’énergie.
Toutes les masses métalliques du poste sont reliées à la terre. Pour l’intervention dans le poste, les arrivées
doivent être sectionnées et les câbles reliés entre eux doivent être mis à la terre.

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V- Différents types de postes de livraison


On distingue en BT les postes d’intérieur et les postes d’extérieur

V.1- Poste d’extérieur


 Poste sur poteaux : puissance 25, 50 et 100KVA ;
 Poste préfabriqué :
En bas de poteaux : la puissance est comprise entre 100KVA et 250KVA ;
Poste compact : puissance comprise entre 160KVA et 1250KVA
 Poste maçonné traditionnel : puissance comprise entre 160KVA et 1250KVA ;

V.2- Poste d’intérieur


 Postes ouverts : maçonnés ou préfabriqués.
 Poste en cellules préfabriquées métalliques
Les puissances sont comprises entre 100 et 1250KVA.
Le comptage doit être remplacé par un comptage HT dès que l’installation dépasse 2000A ; ou s’il existe
plusieurs transformateurs.

VI- Postes en haut de poteau


Le transformateur et l’appareillage sont fixés sur le poteau, l’alimentation est aérienne, le départ s’effectue
en aérien ou en souterrain.

VI.1- Protection
 Côte HT : la protection contre la foudre est assurée par les éclateurs.
 Côté BT : un disjoncteur protège le transformateur contre les surintensités.
Le transformateur est toujours précédé d’un interrupteur aérien côté HT situé sur le deuxième poteau en
amont du transformateur.

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VI.2- Transformateur utilisés


Les puissances normalisés des transformateurs sont : 25KVA ; 50KVA ; 100KVA ; 160KVA ; 250KVA.

VI.3- Raccordement
On peut avoir le transformateur alimenté en aérien. Le départ BT s’effectue en aérien soit en souterrain.

VII- Les postes préfabriqués monobloc


Ils sont soit en bas de poteau, soit sur une plateforme extérieur.
Le branchement s’effectue par câble soit au réseau aérien soit au réseau souterrain.

VII.1- Constitution
Le tableau BT comporte un interrupteur avec fusible ou un disjoncteur avec coupure visible.
La puissance du transformateur est comprise entre 100KVA et 1000KVA.
(Voir figure dans le livre)

VII.2- Schéma interne


La structure interne de ce poste comprend :
- Les coupes circuits à fusible à haut pouvoir de coupure (HPC)
- Les transformateurs de courant ;
- Des éléments de comptages ;
- Un disjoncteur cadénassable ;
- Un transformateur avec secondaire couplé en Yn (couplage étoile avec neutre ressorti)
Ces postes sont très comprend et leur mise en place est très rapide.

VIII- Postes d’intérieur


Les postes de livraison intérieure sont utilisés lorsqu’on doit protéger l’appareillage HT et BT du poste
contre les fortes variations de la température ou lorsque la puissance est importante. On distingue :
- Les postes dont l’appareillage HT est sous enveloppe métallique
- Les postes équipés d’appareillage HT sans enveloppe ; le matériel dans ce cas est dit ouvert.
- Les postes avec cellule préfabriqué métallique.

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7- Quelques définitions
a) L’abonné
C’est une personne qui a pris un accord entre le fournisseur pour la fourniture régulière de l’énergie
électrique.
b) Le fournisseur
C’est une personne ou une société qui fournit de l’énergie électrique.
c) Le point de livraison
C’est la frontière entre les ouvrages, propriétés du fournisseur de l’énergie et les installations internes
privées.
d) Le droit de manouvre
Le fournisseur et l’abonné assurent l’exploitation des installations. Cependant, l’abonné ne peut pas
effectuer une exploitation du coté du fournisseur.
e) La vérification
Un organisme agrée doit effectuer une vérification initiale en conformité aux règles de sécurité avant
la mise en service d’une installation électrique.

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COMPTAGE ET TARIFICATION DE
Leçon : 3
L’ENERGIE ELECTRIQUE
I. Comptage HT ou BT
Pour les postes de transformation dont la puissance installé est au plus égale à 1000KVA et qui ne convient
pas à un seul transformateur. On peut effectuer le comptage côté basse tension.
Pour les postes de transformation comportant deux ou plusieurs transformateurs ou pour ceux dont la
puissance est supérieur à 1000KVA, on effectue le comptage en MT(20KV)

II. Comptage en BT
I.1- Point de livraison
Il constitue la frontière entre les ouvrages qui sont la propriété du distributeur d’énergie et les installations
intérieures.

I.2- Alimentation en BT
Le compteur est situé dans un coffret extérieur de l’habitation, le disjoncteur est placé à l’intérieur du local
de l’utilisateur.
Dérivation sur le
réseau

Distributeur
Utilisateur
I.3- Alimentation borne poste
Cette alimentation s’effectue aux bornes du coffret de sortie de livraison ou de l’appareillage de
sectionnement utilisé chez l’usager.
Coffret de Point de
livraison livraison

Distributeur Utilisateur
III. Alimentation en HT
III.3. Poste sur poteaux
Il est utilisé pour une puissance de 20, 50 et 100KVA, le transformateur est précédé d’un interrupteur
aérien situé au côté HT sur le deuxième poteau avant le transformateur.
Borne BT du XFO
Point de livraison

Utilisateur
Distributeur

III.4. Poste simplifié


Il est surtout utilisé pour les poteaux de distribution de 160 à 250KVA. Il s’agit des postes préfabriqués
posés sur une dalle et raccordés par câbles.

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Point de livraison

Distributeur
Utilisateur

III.5. Poste à comptage sur HT (20KV)


Puissance installé supérieur à 1000KVA il est souvent placé à l’intérieur des locaux spécialisés. Il
comporte un circuit de comptage très complet avec transformateur de potentiel et de commande.
Point de
livraison TC

Borne aval
Utilisateur
Distributeur
IV. Alimentation des circuits de comptage
IV.1. Circuit intensité
Il est alimenté par un transformateur de courant (TC) dont le calibre du secondaire est de 5A.
 En BT les TC sont traversés par de fort courant avec un faible isolement (400V).
 En HT les TC sont parcourus par de faible courant avec un isolement élevé (20KV)

IV.2. Circuit de tension


En BT le circuit de comptage est pris directement sur les bornes BT du transformateur de puissance.
En HT la tension 20KV est transformé en BT calibre 100V par des transformateurs de potentiel (Tp)

V. Tarification de l’énergie
La tarification d’énergie est liée à la loi d’offre et de la demande. Elle comporte essentiellement :
 Une prime fixe qui traduit les coûts de mise à disposition permanente de la puissance souscrite ;
 Des prix de KW liés à la consommation d’énergie.
Il existe trois types de tarif basé sur le niveau de puissance.
 Tarif bleu :
Il est réservé en générale à l’utilisation domestique pour une puissance de 36KW.

 Tarif jaune
En générale pour les livraisons en BT pour les puissances comprises entre 36 et 250KVA.

 Tarif vert
Réservé aux puissances souscrites supérieur à 250KVA, la livraison se fait en HT ou MT.

Une option EJP (Effacement Jour de pointe) peut s’appliquer à chacun des tarifs.

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VI. LES NORMES RELATIVES À LA CONCEPTION ET LA RÉALISATION DES


OUVRAGES
Les principales normes relatives à la conception et la réalisation des ouvrages sont :
 NF C 11-201 réseaux de distribution d’énergie électrique (règles de construction) ;
 NF C 13-000 installations électriques de tensions nominales > à 1 kV en courant alternatif ;
 NF C 13-100 postes de livraison établis à l'intérieur d'un bâtiment et alimenté par un réseau
de distribution publique de deuxième catégorie ;
 NF C 13-200 installations électriques à haute tension ;
 NF C 14-100 branchements, pour leur partie située entre le réseau et l'origine de l'installation
intérieure.
Le tableau ci-dessous donne selon la NFC la désignation des installations électriques:
NORMES DESIGNATION

NF C 15‐100 Installation électrique BT et guide technique

NF C 14‐100 Installations de branchement de 1ère catégorie


comprises entre le réseau de distribution publique
et l’origine des installations intérieures
NF C 13‐200 Installation électrique Haute Tension

NF C 13‐102 Postes simplifiés préfabriqués sous enveloppe

NF C 13‐100 Poste de livraison HTA/BT raccordé à un réseau


de distribution de 2ème catégorie
Le tableau ci-dessous donne selon la NFC 15‐100 et la NFC13‐200, les niveaux de tension sont définis
comme suit:
TENSION DOMAINE APPELLATION VALEUR USUELLE
ALTERNATIVE DE COURANTE EN FRANCE
TENSION
≤ 50V TBT 12 – 24 – 48V
≤ 500V BTA BT (Basse Tension) 220 – 380 – 400V

≤ 1000V BTB
1 ≤ U ≤ 50kV HTA MT (Moyenne Tension) 5,5 – 6,6 – 10 – 15 –
20 – 36kV
U ≥ 50kV HTB HT (Haute Tension) 63 – 90 – 150kV
THT (Très Haute Tension) 225 – 400kV

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DISTRIBUTION DE L’ENERGIE AU CAMEROUN


Leçon : 4
ET CHUTE DE TENSION EN DISTRIBUTION
I. Distribution de l’énergie électrique au Cameroun
ENEO distribue en générale à sa clientèle à trois niveaux de tension : HT, MT et BT.

I.1- Le niveau de distribution HT


En HT la distribution se fait au moins à 90KV, les principaux abonnés sont les grandes industries
(ALUCAM à Edéa)

I.2- Le niveau de distribution MT


En MT la distribution se fait en 10, 15 et 30KV. On compte parmi les abonnés, les PME et PMI
(Cimencam, Pilcam, Brasserie du Cameroun)

I.3- Le niveau de distribution BT


La tension de distribution en BT est de 220V en monophasé et 380V en triphasé et 220/380V en triphasé
avec neutre. Les principaux abonnés sont les locaux domestiques, les artisans, les boulangeries, les stations
de service.
II. CHUTES DE TENSION EN DISTRIBUTION
Un réseau de distribution présente une chute de tension selon la disposition de la charge. On peut donc
avoir :
 La charge concentrée en bout de ligne ;
 La charge uniformément distribuée ;
 La charge progressivement distribuée ;
 La charge inversement distribuée. i R X

Ve ~~ Rc Vs

La chute de tension d’un réseau de distribution est :


ΔV(%)= x100

II.1- La charge concentrée en bout de ligne (ΔV)


Lorsque la charge est concentrée en bout de ligne, la chute de tension s’évalue à l’aide l’expression
suivante :
ΔV= (R cos +X sin ) I.L

II.2- La charge uniformément distribuée (1/2ΔV)


Lorsque la charge est uniformément distribuée, la chute de tension s’évalue à l’aide l’expression suivante :
ΔV= I.L

II.3- La charge progressivement distribuée (2/3 ΔV)


Lorsque la charge est progressivement distribuée, la chute de tension s’évalue à l’aide l’expression suivante
ΔV= ( ) I.L
II.4- La charge inversement distribuée (1/3ΔV)
Lorsque la charge est inversement distribuée, la chute de tension s’évalue à l’aide l’expression suivante :
ΔV= ( ) I.L

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Chapitre : 4 ECLAIRAGISME

OBJECTIFS
A la fin de ce chapitre, je dois être capable de :
 Choisir un appareil d’éclairage ;
 Etablir un projet d’éclairage ;
INTRODUCTION
Le jour, le soleil constitue la principale source d’énergie lumineuse. Cependant, dans la nuit il n’y a plus
d’éclairage. C’est pourquoi grâce à l’électricité l’activité de l’homme peut continuer dans la nuit et
l’éclairage constitue une part importante dans l’utilisation de l’énergie électrique. Dans la suite nous
allons étudier les appareils d’éclairages et apprendre à établir un projet d’éclairage.

LES APPAREILS D’ECLAIRAGE ET


Leçon : 1
LES GRANDEURS PHOTOMETRIQUES

Objectifs spécifiques : A la fin de cette leçon, je dois être capable de :


 Connaitre les différents modes d’éclairage et les caractéristiques des
lumières ;
 Choisir les appareils d’éclairages ;
 Définir les grandeurs photométriques ;
 Choisir un mode d’éclairage

INTRODUCTION
La solution au problème de l’éclairage consiste à créer une ambiance telle que l’œil ne se fatigue pas, cela
constitue le confort visuel qui dépend directement de la luminance. Dans la suite nous allons étudier les
différents modes d’éclairage et les caractéristiques de la lumière.

I - LES APPAREILS D’ECLAIRAGE.


I.1- Niveaux d’éclairement.
Il existe 3 niveaux d’éclairage :
a) L’éclairage intérieur.
L’association française d’éclairage a publié les tableaux qui aident à déterminer le niveau
d’éclairement convenant à un local en fonction du type d’activité qui s’y déroule. Ces niveaux
d’éclairement vont de 100 à 2000 lux.
b) L’éclairage intérieur.
D’après ce tableau les espaces découverts ou les aires de travail extérieur ont les éclairements dont
la valeur varie entre 20 à 300 lux.
c) Eclairage localisé.
C’est un éclairement où la plus part des rayons lumineux arrivent directement sur le plan de travail.
Exemple : lampe de bureau

I.2- Confort visuel


a) Eblouissement.
Le confort visuel est meilleur quand il y a équilibre entre les éclairements des sources et celui des
parois ou du plan de travail.
L’éblouissement est provoqué par exemple quand on regarde le soleil ou un filament de la lampe
incandescence éclairé.
a) Contraste.
Lorsque le contraste entre l’objet et le fond sur lequel il se détache est faible, on peut être conduit à
augmenter l’éclairement.
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b) Notion de luminance (L)


La luminance est le quotient de l’intensité lumineux dans une direction donnée par l’aire de sa projection
sur le plan perpendiculaire à cette direction.

S
I
Figure 1.1 : Représentation de la luminance
c) Efficacité lumineuse (Fe)
C’est le quotient du flux lumineux total émis par une source par la puissance totale consommée.

II - LES SYSTEMES D’ECLAIRAGES.


Il s’agit de la manière dont la lumière produite par une source est dirigée sur la surface à éclairer.
II.1- Eclairage direct.
C’est l’éclairage donné par des sources lumineux qui dirigent de 90% à 100% de leur flux directement
vers la surface à éclairer.

Plafond
10% à 0%

90%100%
Cet éclairage est le plus économique et le plus souvent utilisé. Il a un inconvénient de provoquer des
éblouissements. On distingue l’éclairage direct intensif et direct extensif.
II.2- Eclairage semi – direct.
C’est l’éclairage donné par des sources lumineux qui dirigent une fraction de 60 à 90% de leur flux
lumineux vers la surface à éclairer.

10 à 40%

60 à 90%
Cet éclairage permet un éclairage de plafond qui, s’il est réfléchissant peut améliorer l’ambiance
lumineuse.
II.3- Eclairage mixte
C’est l’éclairage donné par des sources lumineuses qui dirigent de 40 à 60% de leur flux lumineux vers la
surface à éclairer.
60 à 40%

40 à 60%

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II.4- Eclairage indirect


Eclairage fourni par des sources lumineuses qui ne dirigent qu’une fraction de 0 à 10% de leur flux
lumineux directement vers la surface à éclairer.

90 à 100%

0 à 10%
Il est caractérisé par les faits suivant :
- Supprime tout éblouissement ;
- Peu ou pas d’ombre ;
- Tendance à diminuer le relief ;
Il a un inconvénient de présenter un mauvais rendement en énergie lumineuse.

II.5- Eclairage semi – indirect


Eclairage fourni par des sources lumineuses qui ne dirigent qu’une fraction de 10 à 40% de leur flux
lumineux directement vers la surface à éclairer.

60 à 90%

10 à 40%

II.6- Le choix d’un mode d’éclairage.


Pour obtenir un éclairage ayant un meilleur rendement, il faut :
 Réaliser un éclairage suffisant ;
 Repartir uniformément la lumière ;
 Eviter l’éblouissement de la lumière ;
 Choisir convenablement les appareils ;
 Rechercher l’effet décoratif de l’éclairage.

III - LA PHOTOMETRIE
III.1- Définition
La photométrie est l’ensemble des grandeurs ou unité permettant d’apprécier la qualité et la quantité d’un
éclairage.
III.2- Les grandeurs photométriques.
Ce sont les grandeurs qui caractérisent la lumière.
a) L’intensité lumineuse
C’est la quantité de lumière émise par unité de temps dans une direction donnée. Elle s’exprime en
candela (Cd) et se note I.
b) Le flux lumineux
C’est la quantité de lumière émise par une source lumineuse. Son symbole est Φ ou F et s’exprime en
Lumen (lm). Le flux lumineux émis par une source lumineuse est la caractéristique essentielle.
c) L’Eclairement
C’est le quotient de la quantité de lumière émise par la surface qui reçoit une quantité de lumière. Son
symbole est E et s’exprime en Lux (lx)

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III.3- Courbes photométriques


a) Cône de lumière
Les projecteurs, ou les lampes munit d’un réflecteur intérieur ont un d’ouverture limité.
Pour chacun d’eux, les constructeurs donnent un graphique permettant de déterminer le diamètre de la
surface éclairée et son éclairement moyen en fonction de la distance qui la sépare de la lampe.
Angle d’ouverture

Φ = 0,69
2000 lx

2m

Φ = 1,38 Φ = 2,75
500 lx

3m
125 lx

4m

b) Loi du carré des distances


 Enoncé
L’éclairement d’une surface par une source est inversement proportionnel au carré de la distance entre la
source et surface.
 Illustration
d’
d
E’ E

III.4- Symboles photométriques


Le flux lumineux émis par un appareil se divise en deux parties :
a) Partie émise au plafond
C’est la partie qui correspond à l’éclairage indirect le symbole photométrie est désigné par la lettre T
b) Partie émise vers le sol.
De manière plus au moins directive, elle est représentée par une lettre comprise entre A et J en fonction
de l’intensité du faisceau lumineux.

c) Symbole photométrique.
Le symbole photométrique est l’équation suivante :

PH : équation photométrique du luminaire


ɳi : rendement vers la partie inférieure
X : classe photométrique du luminaire désigné par une lettre comprise entre A et J selon la
catégorie du luminaire
ɳs : rendement de la partie supérieur (partie du flux qui se dirige vers le plafond)
T : classe photométrique de la partie supérieur
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III.5- Classes photométriques


Il y a des luminaires qui engendrent les cônes lumineux très vastes d’autre très étroit. Ce critère très
simple permet de construire 5 catégories des luminaires.
a) Catégories des luminaires
La répartition photométrique est caractérisée par les flux repérés de F1 à F5 conforme à la norme NFC
71 120. La sphère de répartition représente 4π stéradian selon la figure ci – après :

b) Classe des luminaires


D’après la norme NFC 71 125 les luminaires sont repartis en 20 classes repérés de A à T. Le tableau ci –
contre indique les correspondances entre les classes et les catégories

IV - LES CARACTERISTIQUES D’UN BON ECLAIRAGE


Une bonne installation doit satisfaire à plusieurs conditions :
 Assurer un niveau d’éclairement suffisant ;
 Eviter l’éblouissement (source cachée) ;
 Eliminer les ombres sur les plan travails ;
 Provoquer les contrastes nécessaires à la mise en valeurs des objets.

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INCANDESCENCE, FLUORESCENCE
Leçon : 2 ET LUMINAIRE
Objectifs spécifiques : A la fin de cette leçon, je dois être capable de :
 Définir lampe à incandescence, fluorescence et luminaire ;
 Donner de fonctionnement des lampes ;
 Choisir les sources lumineuses pour un bon éclairage ;
INTRODUCTION
Les lampes électriques sont des appareils transformant l'énergie électrique en énergie rayonnante dont une
partie, plus ou moins grande, de l'énergie rayonnante est visible pour notre œil, le reste de l'énergie est
dissipée en chaleur. Dans la suite nous allons donner le principe de fonctionnement des lampes électrique
et choisir les lampes électriques.

I - LA LAMPE A INCANDESCENCE
I.1- Principe
Un filament conducteur est chauffé à blanc par un courant électrique, dans une ampoule de verre vide.
L’énergie électrique est transformée en énergie calorifique ; du fait de la haute température, il y a
production d’énergie lumineuse.
I.2- Constitution
Une lampe à incandescence est constituée essentiellement d’un filament en tungstène, porté à une
température très élevée, de 2400°C. Le tungstène est choisi pour sa température de fusion élevée de
3655°C.
Pour éviter que le filament se consume, on place celui-ci à l’abri de l’oxygène de l’air dans une ampoule
contenant un gaz inerte (argon-azote ou krypton-azote).
L’ampoule de verre qui contient les gaz neutres est claire, dépolie ou opalisée selon la qualité de diffusion
de la lumière désirée (Luminance).
1 1 : Filament au tungstène.
4
2 : Atmosphère vide au gaz.
5 2 3 : Pied en verre.
4 : Ampoule.
5 : Fil de traverse.
6 3 6 : Culot

I.3- Forme des ampoules


Il existe une très grande variété de lampe avec des formes diverses

Lampe Lampe Lampe Flamme Lampe Lampe Tube Lampe Globe Lampe Tube
Standard Standard Sphérique Linolite

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I.4-Les caractéristiques des lampes


a) Les culots
Le culot permet de fixer la lampe dans son support et d’assurer l’alimentation électrique.
Il existe deux familles :
 Les Culots à Vis ou Edison : E
 Les culots à Baïonnette : B
Les principales formes des culots sont :
Culot à Baïonnette : B Culot à vis : E
Avantage : Montage et démontage rapide. Bonne fixation mécanique,
Inconvénients : Fixation, mécanique peu Gamme des choix de
sure puissances plus élevées
Intensité limitée.

b)Durée de vie des lampes


La durée de vie moyenne des lampes à incandescence est d’environ : 1000 Heures

c) Avantages / Inconvénients
Avantages Inconvénients
 Lumière agréable.  Efficacité lumineuse faible : 12 l m /W.
 Peu encombrante.  Durée de vie assez courte : 1000 heures.
 Montage facile.  Pertes d’énergie sous forme calorifique
relativement importante pour les grandes
 Allumage instantané.
puissances.
 Prix d’achat faible.

II - LES LAMPES FLUORESCENTES


II.1- Définition
C’est une lampe à décharge constituée d’un tube dont la paroi interne est recouverte d’une mince couche
de poudre fluorescente.

II.2- Principe de fonctionnement


Le tube est muni d’une électrode à chaque extrémité et contient une faible quantité de mercure dans un
gaz rare.
Le principe de base est le suivant : un tube à vapeur de mercure soumis à une différence de potentiel,
produit des radiations ultraviolettes invisibles qui sont transformées en lumière visible par la poudre
photoluminescence.

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II.3- Eléments constitutifs

Les Le Ballast est une


condensateurs bobine qui permet de
permettent créer une surtension
d’améliorer le nécessaire à Le starter de par son
facteur de l’amorçage du tube ouverture provoque la
puissance surtension aux bornes
du ballast

Ph N

2 3
4

Les cathodes sont


constituées d’un fil de
tungstène tri spiralé et
enduites de substance Le tube fluorescent contient de l’argon qui s’ionise
alcalino-terreuse qui très rapidement, s’échauffe instantanément et provoque
favorise l’émission des la vaporisation de mercure. Le revêtement interne du
électrons. tube est un mélange de sels minéraux fluorescents, sous
forme de cristaux de quelques microns.
La température de couleur de la lumière émise dépend
de la composition de la poudre fluorescente

II.4- Analyse détaillée du fonctionnement


A B C D

Ph N

4 2 2
1

 Au repos, le starter  est ouvert. (Fig A)


 On ferme l’interrupteur ,la tension du secteur se trouve appliquée aux bornes du starter 
 Le néon qui s’ionise à partir de 80 à 120 V devient conducteur. Le starter s’allume (fig B)
 Le starter étant allumé, la chaleur dégagée par cette décharge déforme les électrodes bimétalliques qui
viennent en contact. A ce moment la lueur disparaît (fig C).Le courant s’établit par le starter, les cathodes 
montées en série avec l’inductance  s’échauffent et deviennent émissives.
 Les électrodes du starter se refroidissent et se séparent brutalement en reprenant leur position initiale (fig D).
 Cette rupture brusque provoque une surtension, par l’intermédiaire de l’inductance  aux bornes des
cathodes  et le tube s’allume. Le courant s’établit.
 La tension aux bornes du starter  tombe alors à une dizaine de volts ce qui est insuffisant pour provoquer
l’ionisation du néon dans le starter et son ré-allumage.

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II.5- Les Avantages / inconvénients


Avantages Inconvénients
 Durée de vie de l’ordre de 7000 heures.  Un équipement d’amorçage et
 Faible consommation d’énergie d’alimentation spécial sont nécessaire
 Permet de réaliser des éclairements élevés  Prix de l’installation initiale plus élevé
qu’en incandescence
 Efficacité lumineuse : 25 à 75 lm/W

II.6- Le montage duo-compensé

Ph N

Le montage duo permet de diminuer l’effet stroboscopique qui se produit quand on alimente un seul
tube. La capacité en série avec le ballast permet de déphaser la tension par rapport à l’autre tube (sans
capacité), on aura donc diminué l’effet stroboscopique. La capacité permet également de compenser le
facteur de puissance
III - LES LUMINAIRES
III.1- Définition
Un luminaire est un appareil d’éclairage dont le rôle est de diriger la lumière pour réaliser l’éclairage
souhaité et de réduire l’éblouissement, soit en masquant la source lumineuse, soit en diffusant la lumière.

III.2- Les différentes familles des luminaires


Il existe différentes familles de luminaire :
 Les suspendus : C’est l’éclairage le plus courant, il est suspendu au plafond, au milieu
d’une pièce, ou au – dessus d’une table. Ils comportent plusieurs lampes (lustre) ;
 Les appliques murales : Fixées à 1,80 m du sol pour éviter l’éblouissement, elles dirigent la
lumière vers le mur ou le plafond en éclairage ;
 Les lampadaires : Ce sont des lampes sur pieds, pouvant être déplacées et souvent utilisées
en éclairage indirect avec les lampes halogènes dirigeant la lumière vers le plafond et munies d’un
variateur de lumière.
 Les projecteurs : ils peuvent émettre un faisceau lumineux très concentré ; ils sont en
général fixés sur des rails d’alimentation et peuvent être orienté.

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LE PROJET
Leçon : 3 D’ECLAIRAGE
Objectifs spécifiques : A la fin de cette leçon, je dois être capable de :
 Déterminer le niveau d’éclairement d’un local ;
 Déterminer le nombre de source nécessaire pour éclairer un local ;
 Etablir le projet d’éclairage d’un local ;

INTRODUCTION
Le projet d’éclairage est l’étude qui permet de déterminer le nombre de luminaires nécessaire à l’éclairage
d’un local en fonction de sa décoration et de l’activité qu’on y exerce. Comme toute installation
électrique, un projet débute par l’élaboration d’un cahier des charges car c’est lui qui fournit l’ensemble
des informations nécessaires à la réalisation du projet. Dans la suite nous allons apprendre à établir un
projet d’éclairage.

I - CAHIER DES CHARGES


Il précise particulière les données sur :
I.1- Le local à éclairé
 La nature de l’activité prévue ;
 Les dimensions du local ;
 La couleur des murs et du plafond ;
I.2- Les types de lampes préconisées
Selon le type de travail, on précisera le type de lampe à employer (incandescence, fluorescence et
luminaire) sans en donné les caractéristiques précise. Le choix peut aussi être fonction de l’économie
d’énergie.

I.3- Les appareils d’éclairage


 En fonction des dispositifs constructifs, on peut être conduit à choisir un type
d’appareil à encastrer ou suspendre ;
 Selon la nature de l’activité, certain règlement relatif aux locaux spécialisé sont à
prendre en compte : indice de protection, classe d’appareillage, température ambiante etc…

I.4- Les autres conditions


Le cahier de charge peut préciser par exemple :
 Les critères d’implantations : pour éviter les reflets gênants ou repartir le flux lumineux
équitablement dans la pièce
 Les conditions de maintenance : l’aspect esthétique est à concilier avec les facilitées d’accès ;
 L’éclairage de sécurité : les normes imposent un éclairage de sécurité dans tous les établissements
assujettis à législation de travail.

II - ECLAIREMENT
La destination d'un local permet de déterminer le niveau d'éclairement à réaliser sur le plan de travail.
Le tableau des éclairements recommandés en fonction de la destination des locaux donne des indications
sur les éclairements recommandés (voir abaque éclairement).

III - LES CARACTERISTIQUES DU LOCAL


Un local, en général de forme parallélépipédique, est caractérisé par le rapport de ses dimensions. On
utilise pour cela deux facteurs : K et J.

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III.1- Indice du local K

On arrondit les valeurs de K aux nombres : 0,6 – 0,8 – 1 – 1,25 – 1,5 – 2 – 2,5 – 3 – 4 – 5

III.2- Rapport de suspension j.

On ne retient pour les tableaux suivants que deux valeurs :


(soit le luminaire contre le plafond)
(soit le luminaire suspendu)

Remarque :
On ne considère jamais la hauteur totale d'un local mais la hauteur des luminaires au-dessus du plan
utile.

III.3- Facteurs de réflexion.


La lumière émise par le luminaire est réfléchie en partie par les parois du local éclairé. On a caractérisé en
pourcentage les facteurs de réflexion du plafond, des murs et du sol. On a retenu 5 valeurs
caractéristiques : très claire, claire, moyenne, sombre et nul.
Exemple : le facteur de réflexion d’un local nous donne 753 signifie :
- réflexion du plafond 70 %
- réflexion des murs 50 %
- réflexion du plan utile 30 %

III.4- L'utilance U
C'est le rapport du flux utile (reçu par le plan utile) au flux total sortant des luminaires. Son symbole est
U.
On détermine le facteur d'utilance à l'aide de tableaux comportant trois variables :
- la valeur de J (facteur de suspension).
- la valeur de K (indice du local).
- les facteurs de réflexion des parois.
Il existe autant de tableaux que de classes de luminaires (voir abaque utilance)

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Utilisation du tableau des utilances.


1) Choisir le tableau correspondant à la classe du luminaire de A à T (voir abaque utilance).
2) Retenir le tableau correspondant à J (soit J = 0, soit J = 1 / 3).
3) Rechercher le facteur U à l'intersection de la ligne donnant la valeur K et de la colonne correspondant
aux trois facteurs de réflexion.
4) Si la valeur trouvée est 88 on obtient :

III.5- Recherche de la classe photométrique


L’équation photométrique du luminaire est donnée par le constructeur. Elle est de la forme

IV - CALCULS.
IV-1. Facteur d’empoussièrement (d1).
Il existe trois niveaux :
 Faible : 1,1
 Moyen : 1,25
 Fort : 1,4

IV-2. Facteur de dépréciation (d2).


En cours d'utilisation, le flux émis par une lampe baisse ; les causes sont diverses :
 les lampes se couvrent de poussière, les parois du local vieillissent et sont moins
réfléchissantes.
 les lampes ont tendance à s'user et le flux lumineux produit diminue.
 selon la maintenance, changement périodique des lampes.
Pour tenir compte de ces événements, l'Association Française de l'Eclairage (AFE ) indique les valeurs
suivantes :
 Incandescence courante : 1,10
 Incandescence aux halogènes : 1,00
 Tube fluorescent : 1,20
 Vapeur de mercure ballon fluorescent : 1,20
 Halogènes métalliques : 1,35
 Vapeur de sodium : 1 ,10
Remarque : dans certains cas on donne un seul facteur. Dans le cas où on donne les des deux facteurs on
utile . Ou si on donne un seul facteur on utilise
IV-3. Flux lumineux total à fournir.
Pour éclairer la totalité du plan utile d'une pièce rectangulaire (surface = A.B) au niveau d’éclairement E
avec des lampes, il faut installer des lampes donnant au total un flux Ft (en lumens).

On peut encore utilisé avec μ : facteur d’utilisation

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IV-4. Nombre de luminaires.


Connaissant le flux lumineux total, et le flux lumineux produit par chaque luminaire, on en déduit le
nombre de luminaires à installer.

IV-5. Rendement d’un luminaire.


C’est le rapport entre le flux sortant du luminaire et le flux émis par la source. Il est noté : ɳ

V - IMPLANTATION DES SOURCES


La répartition des luminaires peut être fonction :
 de l'emplacement des postes de travail.
 de la constitution du plafond.
 de la présence d'obstacle (poutres apparentes, caissons, etc...)
 du nombre de point lumineux.
Les valeurs des distances entre luminaires dépendent de la classe des luminaires et de la hauteur du
luminaire au – dessus du plan utile h.
Le tableau ci-dessous donne des coefficients de distance maximale entre deux luminaires, en fonction de
la classe du luminaire.

Les valeurs des inter – distances (distance entre les luminaires) sont des valeurs minimales.
En bordure des murs, on prendra de façon à ce que les angles ou le milieu du local présentent le
même éclairement.
V-1. Calcul du nombre de luminaire suivant la longueur (NL).

V-2. Calcul du nombre de luminaire suivant la largeur (Nl).

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Chapitre : 5 LES INSTALLATIONS


ELECTRIQUES
OBJECTIFS
A la fin de ce chapitre, je dois être capable de :
 Diviser les circuits dans une installation électrique ;
 Réaliser le schéma de répartition et architectural d’une installation électrique ;
 Déterminer les influences externes dans un local ;
 Réaliser de manière pratique une installation dans une villa de type T2 et plus ;
 Réaliser une installation dans les salles d’eau ;
 Réaliser la gaine technique de logement ;
INTRODUCTION
Une installation électrique est constituée par un ensemble des circuits et des appareils qui sont associés en
vue de l’utilisation de l’énergie électrique. Cependant plusieurs règles et techniques doivent être respectés
l’ors de la réalisation d’une installation électrique domestique ou industriels. Dans la suite, nous allons
étudier ses règles et techniques.

GENERALITES SUR LES


Leçon : 1 INSTALLATIONS ELECTRIQUES
INDUSTRIELLES
Objectifs spécifiques : A la fin de cette leçon, je dois être capable de :
 Déterminer les influences externes des locaux ;
 Situer les différentes installations électriques : agricole, domestiques, industriel et commerciaux ;
 Décoder les différentes normes et les textes règlementaire qui concernes les installations dans les
locaux ;
INTRODUCTION
La norme NF C 15-100 différencie les locaux et l’emplacement où sont réalisées des installations
électriques en fonction des influences externes et des indices de protection. Cependant il existe trois types
de locaux ayant chacune des particularités différentes au niveau des installations électriques. Dans la suite,
nous étudierons ses locaux et donnions le type d’installation qu’elles admettent et donnerons les différents
influences externes de chacune de ses locaux.

I. LES DIFFERENTS TYPES DE LOCAUX


On distingue :
I.1-Locaux d’habitations ou locaux domestiques
Ceux sont essentiellement des maisons individuelles (pavillon ou villa), et les appartements (faisant partie
d’un immeuble plus ou moins important).
Les installations électriques doivent, être conformes à toutes les règles de sécurités particulièrement :
- La protection des circuits ;
- Les canalisations encastrées ou apparents ;
- Les prises de terre ;
- Local des salles d’eau ;

I.2-Exploitation agricole
L’exploitation agricole associe des locaux affecté à l’habitation et des locaux affecté à l’exploitation
(porcherie, grange, les poulailles, etc….). Souvent ses locaux sont indépendants les uns des autres.
Dans de tels locaux, les particularités des installations électriques portent sur :
- La séparation des circuits par bâtiments
- La prévention des risques sévères (incendie, foudre) ;
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- Les applications particulières (chauffage des sols pour culture ou les locaux d’élevage, clôture
électriques).
I.3-Locaux commerciaux
Ils sont généralement appelés établissement recevant du public (ERP).
Les locaux recevant du public sont tous soumis aux règles générales sur les installations électriques. Ils
sont en outre conviés à des règlements particuliers de sécurité notamment :
- Eclairage de sécurité ;
- Système d’alarme.

I.4-Locaux industriels
Ses locaux sont soumis à des risques très importants et en même temps très diverses d’un types
d’industrie à l’autre.
Lorsque leur installation électrique est exclusivement alimentée en BT (220V/380V), les locaux
industriels relèvent eux aussi de la norme NFC 15 100.
Lorsqu’ils sont alimentés en HT (20KV) et comporte donc un transformateur de distribution, ses locaux
relèvent en de la norme :
- NFC 13 100 : poste de transformation ;
- NFC 13 200 : installation industriel haute tension (1KV et 50KV).
Ces installations liées au régime de neutre seront particulièrement aborder dans la deuxième partie notre
cours.
II. CLASSIFICATION DES LOCAUX.
Une installation électrique est soumise à différentes influences externes dues aux locaux et dont il faut
tenir compte pour le choix des matériels et des canalisations.

II.1 - Influences externes.


Chaque condition d’influence externe est désignée par un code comprenant toujours deux lettres
majuscules et un chiffre.
La première lettre concerne la catégorie générale des influences externes. Elles sont au nombre de 3 :
- A pour Environnement ;
- B pour Utilisation ;
- C pour Construction des bâtiments.
La deuxième lettre concerne la nature de l’influence externe : A, B, C, D,…….
Le chiffre indique la classe de chaque influence externe.
Exemple : AD3 signifie :
A : Environnement ;
D : Présence d’eau ;
3 : Aspersion d’eau (pluie 60° avec la verticale)

II.2 - Impact sur le matériel


Avant tout commencement d’installation, les influences externes des locaux ou emplacements doivent
être déterminées car elles conditionnent :
 Le choix des mesures de protection pour assurer la sécurité : par exemple, la valeur de la tension
limite conventionnelle pour la protection contre les contacts indirects ;
 Les caractéristiques des matériels électriques, y compris les canalisations : lorsqu’un matériel ne
possède pas les caractéristiques appropriées, il doit être pourvu d’une protection complémentaire
appropriée.

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III. DOSSIER TECHNIQUE D’UNE INSTALLATION.


Pour réaliser une installation électrique, l’électrotechnicien doit tenir compte à la fois :
 Des besoins de l’utilisateur ;
 Des règlements normatifs de sécurité ;
A partir de ces données, l’électrotechnicien doit être capable de déterminer les solutions technologiques à
adopter en fonction du matériel existant dans les différents catalogues des constructeurs.
Le résultat de ce travail sera le projet de l’installation qui comportera :
 Les schémas de l’installation ;
 La nomenclature du matériel ;
 Le plan de travail ;
 Le devis.
III.1- Le cahier de charge
C’est le document qui sert de contrat entre le client et (maitre d’ouvrage) et l’entrepreneur de
construction. Il est établi par l’architecte souvent assisté d’un ingénieur ou d’un technicien spécialiste. Il
comprend essentiellement :
 Un descriptif
 Les plans
a) Le descriptif
Il précise toutes les professions qui vont se réaliser lors de la construction d’un bâtiment, les règlements,
les dispositions particulières. Spécialement pour l’électricien, le descriptif va préciser, en fonction de la
nature du local les installations électriques à réaliser.
b) Le plan architectural
Il représente le bâtiment avec ses formes et dimensions. L’installation électrique étant fixée aux parois et
passant dans la dalle et le plafond.

IV. CONDITIONS QUE DOIT REMPLIR LES INSTALLATIONS ELECTRIQUES


Les conditions que doivent remplir une installation électriques sont :
 Protection contre les risques d’électrocutions ;
 Protection contre les risques d’incendies ;
 Protection contre les surintensités
 Protection contre les surtensions ;
 Dispositif de sectionnement pour pouvoir isoler une partie de l’installation ;

V. Organisation générale d’une installation électrique industrielle.


Toute installation électrique industrielle comprend généralement :
 Une source d’alimentation : dont les caractéristiques dépendent de celles de l’ensemble des
récepteurs.
 L’appareillage électrique : pour le sectionnement, la commande, la protection des différents circuits
de l’installation.
 Des récepteurs : assez diversifiés en fonction de la diversité des activités de production qui varient
d’un établissement industriel à un autre.
 Un réseau de canalisation bien spécifique du type d’établissement industriel.

V.1- L’origine de l’alimentation des installations.


Dans les établissements industriels, en fonction des puissances mises en jeu et de bien d’autres
considérations (économique, continuité de service, caractéristiques des récepteurs, situation géographique,
…), l’alimentation des installations peut avoir pour origine :
 Le réseau de distribution public BT ;
 Un transformateur MT / BT ou HT / BT privé d’abonné ;
 Une source autonome d’énergie qui peut être en BT ou TBT, alternatif ou continu.

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III- Structure d’une installation électrique industrielle.


Toute installation électrique industrielle comprend en général :
 Deux types de circuits : les circuits de distribution et les circuits terminaux.
 Un ou plusieurs tableaux de distribution.
a) les circuits de distribution (1) :
Un circuit de distribution alimente un tableau de distribution.
b) Les circuits terminaux (3):
Un circuit terminal est une partie d’installation protégée par le dernier dispositif de protection et qui
alimente un ou plusieurs Récepteurs ; toute fois :
- le nombre de prises confort mono ou triphasé par circuit ne doit pas dépasser 05.
- les récepteurs de forte puissance ainsi que les prises spécialisées doivent avoir chacun, un circuit
spécial d’alimentation
- Le nombre de points d’éclairage confort des bureaux et autres locaux semblables alimenté par
le même circuit ne doit pas dépasser 05.
- l’éclairage des ateliers et usines doit faire l’objet d’une étude spécifique en fonction des
recommandations du cahier des charges.
Un tableau de distribution (2) : alimente un ou plusieurs circuits de distribution ou terminaux

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LES PLANS EN ELECTRICITE :


Leçon : 2 LE PLAN ARCHITECTURAL
Objectifs spécifiques : A la fin de cette leçon, je dois être capable de :
 Dessiner le plan architectural d’une installation électrique ;
 Maîtriser la norme soumis à l’établissement du plan architectural d’une installation électrique ;

INTRODUCTION
Le plan architectural électrique permet de traduire vos besoins et vos souhaits sur le plan de votre
habitation. Il représente l'habitation vue de dessus, avec les éléments électriques : Prises de courant,
interrupteurs..... Le plan architectural électrique peut faire apparaître vos principaux meubles. La position
des meubles peut être importante pour positionner les prises électriques et les interrupteurs. Dans la suite
nous allons apprendre à établir le plan architectural électrique.

I - Structure du cahier des charges


Le cahier des d’une installation électrique comporte principalement deux documents :
 Le schéma architectural donnant l’implantation de tous les points lumineux, prises de courant,
radiateur électrique ;
 Le descriptif, indiquant dans chaque pièce la nomenclature du matériel et la ou les fonctions qui lui
seront attribuées.

II - L’ETABLISSEMENT D’UN SCHEMA ARCHITECTURAL (Plan d’implantation)


Pour établir le schéma architectural d’une installation d’un local, il faut :
 Utiliser les symboles pour schéma architectural
 Lire le descriptif
 Positionner pièce par pièce les interrupteurs, les prises, lampe …
 Faire l’interconnexion entre les éléments par des traits en pointille.
NB : il faut toujours mettre au moins une prise de courant entre deux ouvertures afin de ne pas avoir des
fils qui passent devant la porte
Un schéma architectural représente les positions topographiques des différents appareils de commande et
d’utilisation, mais il n’indique pas le parcours exact des canalisations.

III - DETERMINER LES BESOINS POUR LE PLAN ARCHITECTURAL


Pour déterminer les besoins en électricité, on doit procéder pièce par pièce.
On doit pour cette étape, se munir d'un papier et d'un crayon ou d'un traitement de texte :
Où on y note, pour chaque pièce, ce qu’on souhaite comme éléments électriques.
Dans la suite nous allons lister pour chaque pièce :
 Les règles à respecter au minimum pour la norme NF C 15-100.
 Les solutions pour répondre à la norme.
 Les solutions supplémentaires pour améliorer l'installation électrique de la pièce

III.1 - Les pièces d’habitation


Voici la liste des pièces pour l'habitation, pour lesquelles la norme NF C 15-100 impose des règles
particulières :
 Chambre / Bureau
 Salon / Salle à manger
 Le couloir
 La cuisine
 Le WC
 Salle d'eau / Salle de bain
 Sous-sol / Garage / Cave
 Extérieurs

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a) La chambre / Le bureau
 Norme NF C 15-100
La norme NF C 15-100 impose au minimum :
● 1 point lumineux en plafond
● 1 prise TV
● 1 prise Téléphone RJ45
● 3 prises 16A
 Répondre à la norme
● Placez le point lumineux au centre du plafond avec un va et vient : un interrupteur en entrée de la
chambre, un autre à proximité du lit (Pour pouvoir éteindre la lumière depuis le lit) ayant une hauteur
comprise entre 0,90 et 1,30m .
● Placez 2 prises 16A de chaque côté de l'emplacement du lit.
● Déterminez l'emplacement de la TV : positionnez la prise TV à cet endroit, une prise 16A et une prise
téléphone RJ45 au même endroit.
 Éléments électriques supplémentaires
Voici une liste de propositions pour avoir un peu plus de confort dans la chambre :
● Deux prises supplémentaires de chaque côté du lit (Une prise pour la lampe de chevet + une pour le
réveil).
● Une prise à proximité de l'entrée de la chambre, pour connecter l'aspirateur.
● Une prise RJ45 prêt d'une tête de lit, pour la connexion d'un ordinateur au réseau.
b) Le salon / La salle à manger
 Norme NF C 15-100
La norme NF C 15-100 impose au minimum :
● 1 point lumineux en plafond
● 1 prise TV
● 1 prise Téléphone RJ45
● Pour les séjours jusque 28m2, une prise de courant 16A par tranche de 3m2 ou 4 m2 (par exemple, pour
un séjour entre 24 et 28m2 il est nécessaire de prévoir 7 prises de courant) avec un minimum de 5 prises
de courant.
● Pour les séjours de plus de 28m2, il faut un minimum de 7 prises de courant 16A
 La hauteur prises par rapport au sol est comprise entre 0,30 et 0,40m pour les locaux sec et en fonction
de l’humidité pour les locaux humides.
 Répondre à la norme
● Déterminez l'emplacement de la TV : positionner 3 prises 16A, une prise TV et une prise réseau RJ45.
● Déterminez l'emplacement de la table du salon : positionnez le point lumineux au-dessus de l'endroit.
Depuis quels endroits ce point lumineux doit-il être allumé/éteint ?
○ Un seul endroit : vous avez un montage simple allumage.
○ Deux endroits : vous avez un montage va et vient.
○ Plus de deux endroits : vous avez un montage avec un télérupteur.
● Déterminez l'emplacement du téléphone : positionnez le prise téléphone (RJ45) et une prise 16A.
● Déterminez l'emplacement du canapé : positionnez une prise 16A.
 Éléments électriques supplémentaires
Le salon est la plus grande pièce à vivre de l'habitation. L'installation électrique doit y être confortable.
Les propositions suivantes peuvent donc vous servir :
● Une prise centrale pour l'aspirateur pour atteindre tous les endroits de la pièce.
● Deux ou trois prises supplémentaires dans le coin TV (soit un total de 4/5 prises 16A). La TV est
rarement le seul appareil à être branché (lecteur DVD, console, système son...)
● Une prise RJ45 supplémentaire avec une prise 16A pour dans un autre endroit pour pouvoir connecter
le téléphone ailleurs.
c) Le couloir
 Norme NF C 15-100
La norme NF C 15-100 impose au minimum :
● 1point lumineux en plafond
● 1 prise 16A

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 Répondre à la norme
● Positionnez le point lumineux pour éclairer le mieux possible le couloir. Utilisez plusieurs points
lumineux si le couloir est long. Depuis quels endroits ce point lumineux doit-il être allumé/éteint ?
○ Un seul endroit : vous avez un montage simple allumage.
○ Deux endroits : vous avez un montage va et vient.
○ Plus de deux endroits : vous avez un montage avec un télérupteur.
● Positionnez la prise 16A pour l'aspirateur.
 Éléments électriques supplémentaires
Le couloir est généralement une «pièce» qui donne accès à de nombreuses autres pièces :
● Privilégiez le nombre de points d'allumage/d'extinction : prévoir donc un télérupteur.
● Le nombre de prises de courant n'est pas essentiel dans un couloir, une prise à chaque extrémité est
suffisante
d) La cuisine
 Norme NF C 15-100
La norme NF C 15-100 impose au minimum :
● 1 point lumineux en plafond
● 1 prise Téléphone RJ45
● 6 prises dont 4 sur le plan de travail qui seront sur un seul et même circuit spécialisé (pas plus de 6
prises sur ce circuit, dédié uniquement au circuit de prises 16A de la cuisine, ces prises n’étant pas
utilisées pour les gros appareils électroménagers)
● 1 prise 32A
● 1 circuit spécialisé par gros appareil électroménager avec un minimum de 3 circuits au total dans
l’habitation
 Répondre à la norme
● Déterminez l'emplacement de la table : positionnez le point lumineux.
● Déterminez l'endroit de la plaque de cuisson (même si elle n'est pas électrique) : positionnez la prise
32A.
● Déterminez l'emplacement du lave-vaisselle (même si il n'est pas prévu pour l'instant) : positionnez
une prise spécialisée 20A.
● Déterminez l'emplacement des autres appareils électroménagers spécifiques (lave – ligne ou autre) et
positionnez une prise spécialisée 20A par appareil.
 Éléments électriques supplémentaires
La cuisine est un lieu de « travail » Elle doit être fonctionnelle :
● Prévoir un point lumineux pour éclairer la plaque de cuisson
● Prévoir un point lumineux pour éclairer l'évier
● Prévoir des prises 16A supplémentaires aux endroits de travail, et à l'emplacement du petit
électroménager (cafetière, mixer etc...). Attention, ces prises doivent être groupées par 6 au maximum sur
un seul et même circuit dédié.
e) Le WC
 Norme NF C 15-100
La norme NF C 15-100 impose au minimum :
● 1 point lumineux en plafond
 Répondre à la norme
● Le WC reste une pièce assez sommaire dans l'habitation. Un point lumineux central pour répondre à la
norme, avec un interrupteur à l'entrée de la pièce.
 Éléments électriques supplémentaires
● Un interrupteur à détection de présence peut remplacer l'interrupteur simple. C'est un interrupteur sans
contact.
f) La salle d’eau / La salle de bain
 Norme NF C 15-100
La salle de bain présente le plus de risque dans l'habitation. La norme NF C 15-100 impose au
minimum :

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● 1 point lumineux en plafond ou en applique


● 1 prise 16A en dehors des volumes 0 1 2 et volume caché
 Répondre à la norme
Pour répondre à la norme, il faut respecter les volumes dans la salle de bain
g) Le sous-sol / le garage / la cave
 Norme NF C 15-100
La norme NF C 15­100 n’impose pas de règle particulière mais préconise :
● L’utilisation de prises et interrupteurs avec une protection renforcée contre l’eau (IP44 par exemple)
● L’installation des prises de courant à la même hauteur que les interrupteurs
 Répondre à la norme
Pas d'obligation particulière pour répondre à la norme, mais il est judicieux de faire quelques choix
concernant le sous-sol ou garage :
● Placez plusieurs points lumineux : les garages sont souvent des pièces sombres. Depuis quels endroits
ces points lumineux doivent-ils être allumés/éteints ?
○ Un seul endroit : vous avez un montage simple allumage.
○ Deux endroits : vous avez un montage va et vient.
○ Plus de deux endroits : vous avez un montage avec un télérupteur.
 Éléments électriques supplémentaires
Le sous-sol ou le garage est généralement un lieu non fréquenté, et où la lumière est souvent oubliée (au
même titre que la cave). C'est également un lieu où on peut arriver directement en voiture :
● Prévoir une minuterie avec préavis d'extinction pour éviter de laisser la lumière allumée
● Prévoir un système de détection pour l'arrivée en voiture

h) Les extérieurs
 Norme NF C 15-100
La norme NF C 15-100 impose au minimum :
● 1 point lumineux par entrée principale ou de service communiquant directement avec le logement
 Répondre à la norme
Il faut connaître les entrées / sorties de la maison pour positionner les points lumineux extérieurs.

 Éléments électriques supplémentaires


Les prises extérieurs peuvent être utiles pour brancher un taille haie ou un autre appareil de jardinage :
● Prévoir des prises avec protection IP55 sur les extérieurs de la maison, afin de pouvoir travailler avec
une rallonge depuis les différents endroits de la maison. Ces prises doivent être positionnées à une hauteur
de 1m.

III.2 - Réaliser le plan architectural


Après avoir répertorié tous les besoins électriques en fonction de chaque pièce. Nombre de prises, nombre
de points lumineux, nombre et type d'interrupteurs. On peut commencer à réaliser le plan architectural, et
à intégrer les éléments répertoriés pièce par pièce.
a) Les montages classiques du plan architectural
Pour dessiner le plan architectural, on doit connaître les montages de bases suivants :
 Le simple allumage
Le simple allumage permet d'allumer et d'éteindre un point lumineux depuis un seul endroit de la pièce.

 Le double allumage
Le double allumage permet d'allumer et d'éteindre deux points lumineux différents depuis un seul endroit
de la pièce.

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 Le va et vient
Le va et vient permet d'allumer et d'éteindre un point lumineux depuis deux endroits de la pièce.

 Le double va et vient
Le double va et vient permet d'allumer et d'éteindre deux points lumineux différents depuis deux endroits
de la pièce.

 Le point lumineux à plus de deux points de commande


Le montage à plus de deux points de commande et dit montage télérupteur ou minuterie : il permet
d’allumer un point lumineux depuis plus de deux endroits (trois ou plus)

 La prise commandée
La prise commandée fonctionne sur le même principe que le simple allumage à part que c’est une prise
qui est contrôlée par l’interrupteur à la place du point lumineux.

b) Les symboles du plan architectural électrique


Pour dessiner le plan architectural, vous devez connaître les symboles électriques. Il existe plusieurs
versions que vous pourrez trouver sur le net ou les documents. Mais il n'existe qu'une seule série de
symboles conformes en électricité. Les symboles utilisés par les architectes sont pour la plupart non
conformes.
Voici la liste des symboles que vous allez positionner sur le plan architectural :
Symboles Définitions Symboles Définitions Symboles Définitions Symboles
Interrupteur Interrupteur SA Interrupteur Prise
simple allumage avec voyant double va et
lumineux vient
Interrupteur Interrupteur Bouton Applique
double allumage va et vient poussoir murale

IV - METHODE POUR TRACER A L’ECHELLE UN PLAN ARCHITECTURAL.


IV-1. Méthode pour tracer à l’échelle les cadres et les divisions d’un appartement
Il faut :
- Prendre les dimensions données ;
- Prendre son échelle en fonction de l’espace existant ;
- Faire le tracé en commençant par les murs de séparation ou cloison.
Remarque :
- Il est pour les besoins d’exploitation de l’espace, préférable que la porte soit placée à l’angle.
- Dimensions réelles = Dimensions données x Echelle.
- Penser à soustraire les épaisseurs des murs pour avoir la surface intérieure d’une chambre ;
 Exemples des épaisseurs de murs
• Murs intérieurs en parpaing de 15 ou 20 cm ;
• Murs intérieurs en parpaing de 15 cm ;
• Panneaux préfabriqués de 8 à 12 cm ;
• Panneaux pleins ≤ 8 cm.

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 Dimensions d’une chambre


Chambre la plus petite, dimension est 2,5 x 3 m
 Portes
La plus petite porte a une largeur de 0,70 m.

IV-2. Implantation du matériel électrique.


- Emplacement des éléments de commande doit tenir compte du rabattement du battant (placés du côté
contraire à celui du battant)
- Les prises doivent être placées sur chaque mur de façon à éviter le passant du fil devant la porte.
Exemple : plan architectural de l’installation d’une villa de type 2

WC
SdB
Chambre

Garage

Hall

Séjour
Cuisine

Terrasse

Circuits spécialisés: Tableau de répartition


+
disjoncteur de
branchement

Lave – linge Cuisinière


Chauffe - eau

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DIVISION D’UNE
Leçon : 3 INSTALLATION ELECTRIQUE
Objectifs spécifiques : A la fin de cette leçon, je dois être capable de :
 Diviser une installation électrique en plusieurs circuits ;
 Ressortir le plan de répartition d’une installation électrique ;

INTRODUCTION
L’installation électrique représente le système nerveux de l’habitation. Toutes ramifications partent du
tableau de répartition, situé après le disjoncteur de branchement. C’est de là que nous allons subdiviser
l’installation en plusieurs circuits.

I - DEFINITIONS DES CONCEPTS


Une installation électrique domestique est l’ensemble formé des circuits électriques et des appareils
pour l’utilisation de l’électricité.
Un circuit électrique est un ensemble de matériels électriques (conducteurs, appareillage) protégés
contre les surintensités par un même dispositif de protection (disjoncter, ou même fusible)

II - CONCEPTION D’UNE INSTALLATION ELECTRIQUE


Pour concevoir une installation électrique intérieure il faut penser à certaines exigences. PROMOTELEC
nous propose 10 commandements pour dire qu’une installation est bonne ou peut porter le LABEL
PROMOTELEC .Ses dix commandements sont :
 Avoir un disjoncteur général de commande et de protection ;
 Avoir une protection et un sectionnement à l’origine de chaque circuit ; (Un coupe circuit à
fusible (unipolaire) calibré installé sur le conducteur de phase de chaque circuit)
Calibre maximal des dispositifs de protection :
Cartouches fusibles Disjoncteurs divisionnaires Section des conducteurs
10A 15A 1,5mm²
20A 20A 2,5mm²
25A 32A 4mm²
32A 38A 6mm²

 Séparation des fonctions : L’installation doit comporter des circuits pour prise confort, les machines
à laver le linge, les appareils de cuissons ; appareils d’éclairage.
Section minimales des circuits :
NATURE DU CIRCUIT SECTION DES CONDUCTEURS
Circuit foyers lumineux fixes 1,5mm²
Circuit prise confort 16A 2,5mm
Circuit Chauffe-eau 2,5mm²
Circuit Lave-vaisselle 4mm²
Circuit de Cuisson 6mm²

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 Nombre minimal de circuits par appartement


Nbre de pièces Foyers Prises Confort Prises Autres Prises
principales Lumineux fixes 16A Lavage du linge spécialisées 32A
1 1 2 1 1
2 1 3 1 1
3 2 3 1 1
4 2 4 1 1
2 4 1 1

logement 35m2 1 circuit


logement 35m2 2 circuits
Nombre maximum de points lumineux par circuit 8 y compris les prises commandées
Point de centre obligatoire Chambre, salon, cuisine
Extérieur Un point lumineux à chaque entrée
Salle d’eau 1 circuit
WC 1 circuit

 Nombre de foyers lumineux fixes et prises de courant


Foyer Prises 16A ou
Pièces Prises Confort 16A Prises 32A
Lumineux 20A
Séjour 1 5 / /
Chambre 1 3 / /
Cuisine 2 3 1 1
Salle d’eau 2 1 ou2 / /
Entrée 1 1 / /
Lavage du Linge / 1 / /
 Sécurité :
- Conducteurs de terre ;
- Equipement électrique de la salle d’eau ;
- Liaison équipotentielle principale.
Remarque : Pour protéger un circuit électrique, nous devons nous référer au tableau ci-dessous :

Conducteurs (mm²) Fusibles Disjoncteurs


Cu Al Calibre maxi Calibre maxi
Eclairage 1,5 2,5 10A 16A
Prise 10/16A 2,5 4 20A 25A
Chauffe-eau 2,5 4 20A 25A
Machine à laver 2,5 4 20A 25A
Appareils de cuisson :
 Monophasé 6 10 32A 32A ou 38A
 Triphasé 4 6 20A 32A

Chauffage électrique 1,5 2,5 10A 16A

 Prise de terre ;
 Qualité du matériel ;
 Exécution des travaux conformément aux normes de l’UTE.

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III - LA REPARTITION DES CIRCUITS


III.1- Définition
La répartition les circuits consiste à diviser les circuits d’une installation en plusieurs circuits petits
selon la norme NFC 15 – 100 ou PROMOTELEC

III.2- Le tableau de répartition


C’est un endroit où est installés les disjoncteurs divisionnaires, les coupe-circuits à fusible, les
contacteurs, les télérupteurs, les transformateurs, etc. Et il doit respecter la norme NFC 61-910. Il compte
aussi la barrette de la mise à la terre de toutes les masses métalliques.

III.3- Les avantages de la répartition d’une installation électrique en plusieurs


circuits
 Limiter les conséquences d’un défaut survenu dans une installation en ne coupant que le circuit
défectueux ;
 Facilité la recherche des défauts (dépannage);
 Facilité la vérification et l’entretien.

III.4- Protection et sectionnement de chaque circuit.


a) Commande et protection générale
Le disjoncteur général qui assure la protection et la commande de l’installation doit être différentiel. Dans
le cas contraire, il y a lieu d’installer immédiatement en aval un ou plusieurs interrupteurs différentiels de
préférence à haute sensibilité (30mA) qui assure une protection complémentaire en cas de contact avec un
conducteur sous tension.

b) Condition de pose d’un tableau de réparation


Les différents circuits doivent être protégés à partir d’un tableau de répartition.
Ce tableau doit être installé à un endroit facilement accessible et suffisamment aéré et immédiatement
après le disjoncteur de branchement.
 Il ne doit pas être placé dans les salles d’eau, ni dans les chambres ni dans les placards ;
 Il peut être placé entre 1m et 1,80m du sol.
Chaque circuit est protégé par un dispositif de sectionnement et de protection à coupure bipolaire à base
de fusible ou disjoncteur divisionnaire.

IV - REGLES POUR LA DIVISION DES CIRCUITS


1ère règle : l’éclairage est reparti de préférence entre plusieurs circuits, de même pour les prises de
courant.
2ème règle : les circuits foyers lumineux et prises de courant ne doivent pas comporter plus de 8points
d’installation (ou 5 pour PROMOTELEC)
3ème règle : les circuits sont spécialisés en fonction des appareils qu’ils desservent et ces appareils ont
chacun un circuit distinct.
4ème règle : les circuits d’éclairage et de chauffage des salles de bains doivent être munis d’une protection
différentielle haute sensibilité (30mA)

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Exemple de répartition des circuits : solution haute sécurité :

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